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UE7 – Sociologie – 1 – introduction aux sciences sociales – Pr …. - ../../.. - ..H..

UE 7 : SOCIOLOGIE

Cours 1 – INTRODUCTION AUX


SCIENCES SOCIALES

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I. Termes et disciplines

A) Anthropologie
B) Ethnologie et ethnographie
C) Sociologie
D) Distinctions conventionnelles discutables

II. Apports de la sociologie et de l'anthropologie

A) Déconstruire le sens commun


B) Saisir le monde social

III. Méthode

A) L'enquête et ses outils


B) Des cadres théoriques
 Émile Durkheim : une démarche holiste
 Max Weber ou la sociologie compréhensive
 Vertus et limites des 2 approches

A TOI DE JOUER
 ACC
 ASTUCES, pour répondre rapidement et sans erreurs
 Correction détaillée

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I. Termes et disciplines

A) Anthropologie

Des conventions et des dimensions historiques propres à chaque société définissent le contenu
et les limites de chaque discipline.
Ethymologie : "Anthropologie" est le terme le plus ancien, il provient de "anthropologos" et
«anthropos", qui signifient en grec "l'être humain".
L'anthropologie correspond littéralement aux sciences de l'être humain.

Jean Copans, ethnologue et anthropologue, qui a fait de la généalogie des termes, explique que
ce terme est le + ancien, et revêt plusieurs sens :
2 SENS :
Sens historique et naturaliste Sens plus large

Ce terme a historiquement un sens À la même époque environ, ce terme peut avoir une
naturaliste. Il désigne notamment acception plus large : d'après De Chavannes en 1788
chez Diderot en 1751, l'anatomie, (théologien suisse) et Emmanuel Kant, il désigne les
voire les sciences médicales, les sciences générales de l'homme dans une société don-
sciences de l'être humain. Cela ren- née. Ici, on a un sens nettement moins restreint à
voie à un courant lié aux sciences na- l'anatomie et aux sciences naturelles et médicales.
turelles : l'anthropologie physique.

2 CONCEPTIONS :
Dans le monde anglo-saxon En France

Il renvoie à toutes les disciplines Le sens naturaliste perdure jusqu'au milieu du


qui explorent le passé et le pré- XXème siècle, avec Claude Lévi-Strauss (1908-
sent de l'évolution humaine. 2009).
C'est un anthropologue et ethnologue. Il revient sur ce
Cette acception très vaste inclut les sens naturaliste et reprend le terme d'anthropologie
sciences naturelles, archéologiques, au sens anglo-saxon : il désigne "la science sociale et
linguistiques, mais aussi ethnolo- culturelle générale de l'homme".
giques (connaissance des peuples). CLS a été dans le contexte international l'un des fon-
dateurs de l'anthropologie structurale, qui consiste
Fin 19ème siècle, cette acception à chercher au-delà des diversités et des différences
générale va changer, le terme pren- entre les différents groupes et milieux culturels et so-
dra un sens plus précis, car on y ciétés, une structure universelle de la pensée. Aussi
ajoute le qualificatif de social ou cul- bien sauvages (brésiliennes notamment) qu'occiden-
turel : tales, il postule que les structures de pensée sont les
 social anthropology (GB) mêmes. CLS revendique le terme d'anthropologie.
 cultural anthropology
(US) George Balandier (1920-…), un autre anthropo-
logue, travaille à peu près à la même époque, mais dif-
C'est avec ces qualificatifs que se féremment. Il travaille sur les changements sociaux et
restreint le champ désigné par cette culturels des sociétés africaines contemporaines, et les
terminologie effets de la décolonisation. Il se revendique comme
sociologue, voire anthropologue mais pas ethno-
logue. Toutefois, aujourd'hui en France, le terme d'eth-
nologie a plutôt remplacé celui d'anthropologie.

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B) Ethnologie & Ethnographie

Ces termes viennent du grec "ethnos", qui signifie "groupe, peuple", et apparaissent fin 18ème-
début 19ème. On peut distinguer ethnologie et ethnographie :

L'ethnographie L'ethnologie

Désigne un intérêt pour les langues et le A initialement un sens de classement des


classement des langues parlées et peuples et des races (concept couramment uti-
écrites. lisé au 19ème) : il y a ici une vocation plus racio-
logique.
Au milieu du 19ème, ethnographie dé- L'ethnologie est désignée comme une science qui
signe la description des faits, des pra- reconstitue l'histoire des peuples, de ce que l'on
tiques, des comportements, des objets peut en imaginer s’ils ont disparu. Sachant qu'il y
etc ("avoir une méthode de type ethno- a un aspect un peu spéculatif, l'emploi de ce terme
graphique"). est discrédité, au profit de l'emploi d’anthropolo-
gie".

Ainsi, dans le monde anglo-saxon, "ethnology" est


peu utilisé.

En France, on l'utilise ethnologie pour se distin-


guer de la sociologie.

NB : À partir de ces termes, on ne peut pas effectuer d'emboîtement autre que théorique. En
pratique, il y a une autonomie relative des disciplines et des traditions nationales et institution-
nelles. Depuis les années 1960s, on parle en France d'anthropologie.

C) Sociologie

Auguste COMTE Emile DURKHEIM

Le terme sociologie a été forgé par Au- Il stabilise le terme sociologie.


guste Comte dans le contexte français en
1839, il désigne l'étude des faits sociaux. À l'époque où Durkheim construit cette École
de pensée sociologique en France, se crée une
Dans un 1er temps, ce terme est stabilisé revue « L'Année sociologique » en 1896.
par Emile Durkheim (1858-1917), un des
fondateurs de la discipline scientifique et Elle a un rôle dans le rassemblement des pen-
universitaire. sées et la fondation de l'École de pensée des
sciences sociales dans le cadre français, donc
Il fait partie de ceux qui posent un des élaborer et stabiliser la discipline. Elle re-
cadres théoriques de la discipline, essaie de groupe des textes de chercheurs et penseurs
fonder la sociologie comme une discipline de différentes disciplines, dont l'anthropologie
scientifique et universitaire, et propose des (socio religieuse, économistes, socio morale
règles de méthodes d'étude des faits so- etc.…) qui se rassemblent sur la même façon de
ciaux. penser et d'envisager les sciences sociales.

Marcel Moss est un anthropologue qui a tra-


vaillé sur les descriptions ethnographiques des
voyageurs, et a formé de grands anthropo-
logues français, qui eux ont voyagé.

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D) Distinctions conventionnelles discutables

Il s'agit de conventions institutionnelles, qui varient en fonction des époques, et sont discu-
tables. On distingue anthropologie et sociologie, même s’il s'agit de circonstances historiques et
académiques (frontières artificielles) :

Différence d’échelle Différence de méthode Différence d’objet

L’anthropologie étudierait Les anthropologues fe- L’objet de l'anthropologie


des groupes restreints, alors raient "du terrain" (font des serait les sociétés loin-
que la sociologie appré- enquête, rapport au terrain, taines, voire des aires cul-
hende la société dans sa glo- restitution des informations) turelles (océaniennes, afri-
balité. et utilisent des méthodes caines, américaines, asia-
qualitatives (observations, tiques, européennes)
Cette approche est discutable entretiens.
car les sociologues travail- alors que les sociologues
lent aussi avec des groupes Au contraire, les socio- analysent des données des
restreints. logues, eux, utiliseraient sociétés proches (prochain
plus les enquêtes quantita- VS lointain).
(ex : formation des médecins, tives (réfléchissent et inter-
les sociologues du travail prètent des travaux statis- Néanmoins, il s'agit avant
s'intéressent à un domaine et tiques, travail à grande tout d'une question de re-
un groupe professionnel pré- échelle). gard et de méthode, d'autant
cis, comme les anthropo- plus que la distance sociale et
logues) Cette approche est discutable culturelle n'a pas besoin de
car il existe des enquêtes so- kilomètres.
Les anthropologues peuvent ciologiques de terrain (ana-
cependant développer une lyse des réalités sociales sup-
pensée à l'échelle internatio- pose d'aller recueillir des
nale, en comparant les sys- données sur le terrain).
tèmes culturels, ils visuali-
sent ainsi les sociétés (ex: Dans la tradition française,
CLS postule des structures historiquement, la sociologie
universelles de la pensée) est plus qualitative que quan-
titative.

École de Chicago qui déve-


loppe notamment l'interac-
tionnisme.

II. Apports de la sociologie et de l'anthropologie

Ces disciplines scientifiques ont une vocation de connaissance de réalités sociales, plus ou
moins lointaines, aussi bien au sens géographique que social ou culturel.

Ces réalités sociales sont complexes, diversifiées, mais aussi potentiellement porteuses de ten-
sions et contradictions. Elles sont caractérisées par leur dynamique, elles ne sont pas figées

->ex : la société française évolue, les dynamiques sociales sont en perpétuel mouvement. Il y a donc
cette vocation de l'apport de connaissances.

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A) Déconstruire le sens commun

Cela impose au sociologue, de déconstruire, au sens scientifique, "le sens commun". Càd nous
permettre de dépasser les idées toutes faites que l'on peut avoir sur la réalité sociale qui nous
entoure, voire celles que l'on ne connait pas.
Cela va de soi car on fonctionne avec des codes, cadres et normes qui nous amènent individuel-
lement à faire une lecture brouillée du monde social. La sociologie a donc pour vocation de dé-
construire cet obstacle à la connaissance.

->ex : questions de la délinquance, la déviance, la discrimination


Article sur les statistiques de la délinquance, débat permanent, besoin de concept, de préciser
des idées et des notions, comment dénombrer, choisir l'objet etc

Cela dit, déconstruire le sens commun suppose d'être plus lucide, plus alerte, ce qui est souvent
moins confortable, car l'on prend conscience des systèmes qui construisent les formes de do-
mination, d'exclusion etc, surtout quand on en est victime. Il vaut mieux cependant être armé si
l'on veut pouvoir réfléchir au monde social

B) Saisir le monde social

On a tendance à chercher des causes, ce qui amène à poser la question du "Pourquoi ?".
->ex : pourquoi peut-on relativement prévoir le nombre de suicides chaque année ? Pourquoi
cette régularité ?

Il faut aussi saisir des processus, donc se poser la question du "Comment ?", car le fonctionne-
ment social est une dynamique. Il est ici question de comprendre comment se construisent les
réalités sociales, à une époque donnée.

Ces questions pourraient se résumer à cette phrase de Max Weber, sociologue allemand "Il
s'agit à la fois de comprendre et d'expliquer les rapports sociaux, les institutions" = posture
compréhensive.

Ces disciplines sont en lien avec d'autres disciplines, elles se sont même construites dans une
relation assez tendue dans le contexte français. Notamment car l'anthropologie et la sociologie
doivent construire leur terrain, leur légitimité dans le monde scientifique, académique.

On a donc un rapport de distinction et d'opposition. On voit finalement que les liens avec ces
disciplines sont très importants.

L’histoire La philosophie

Il est extrêmement difficile voire impossible Est distinguée de la socio/anthropo:


de faire abstraction complète du contexte so-
cial et historique d'une société lorsque l'on la sociologie est dans une démarche empi-
analyse. rique, et non dans la spéculation intellec-
tuelle. Cependant, beaucoup de grands so-
C'est une séparation universitaire, mais non ciologues ont des formations de philo-
justifiée scientifiquement, on parle même de sophes
"socio-histoire".
->ex : étude de la sociologie morale nécessite
de la philosophie

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La psychologie

relation très tendue, car la sociologie se devait pour se construire, d'évacuer toutes les pen-
sées sur l'individu et son mode de vie personnel.
Cependant, il est extrêmement difficile de séparer l'individu du contexte social et culturel
dans lequel il vit, évolue, grandit et travaille.

Il n'y a pas de véritable opposition ni de distinction : l'individu est traversé par l'histoire de
la société dans laquelle il évolue.

La psychologie, notamment transculturelle, travaille la question du contexte social et cul-


turel de l'individu. D'autre part, les sociologues s'intéressent aux individus et aux relations
interindividuelles.

->ex : Norbert Elias explique dans La civilisation des mœurs : quand l'État assume, pacifie
prend la responsabilité des formes de violence et les attribue à des corps professionnels auto-
risés, cela contribue à transformer nos structures psychiques, qui sont travaillées par le con-
texte social, historique dans lequel on se trouve.

III. Méthode
Le travail sociologique et anthropologique consiste à observer, décrire et interpréter l'enquête
et ses outils, ET le cadre théorique

A) L’enquête et ses outils

Il y a une double dimension : dénombrement, démographie et observation. On a 2 traditions


historiques :

Les expéditions de voyageurs au 19 ème siècle dans le contexte français

Ils vont observer directement des peuples dits "sauvages, primitifs", clairement mépri-
sés par les européens qui en parlent.

Ces observations vont être rapidement marquées par de l’ethnocentrisme : cela consiste à re-
garder un autre peuple, d'autres convictions et traditions, en ayant pour conviction que le seul
prisme de lecture est son propre cadre culturel. Ce cadre est ici considéré comme le seul et le
bon. Ils ont indépendamment de cela une tradition d'observation, même si ce ne sont pas des
anthropologues, ils ont donc une posture très distanciée.
Ils sont plus proches de l'archéologie (inventaires d'objets utilisés). Ils ne vivent pas avec les
indigènes et ont recours à des informateurs privilégiés.

Cela va changer avec Bronislav Malinowski(1884-1942) en Nouvelle Guinée, dans les


îles Trobriand.

C'est un britannique d'origine polonaise, il va démarrer la tradition d'observation directe et


prolongée, moins distanciée. (En 1922, il publia Les argonautes du Pacifique)
Il partage en partie la vie de la communauté étudiée, même s’il ne vit pas en immersion totale.
Pendant 1GM, il se trouve dans ces îles, les interroge, aura recours à des informateurs privilé-
giés, fera beaucoup de photos, et essaie de s'éloigner des colons locaux (approche potentielle-
ment biaisée). Sa démarche est spécifique car il reste de façon prolongée. Son travail et sa pos-
ture constitueront un modèle sur le rapport au terrain et aux populations.

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Une de ses observations était la koula, un échange rituel, qui suit un circuit très précis entre les
îles, où les hommes se déplacent en bateau. Les objets de l'échange sont un collier, des coquil-
lages et des bracelets, qui fonctionnent dans le sens inverse les uns des autres : l'un tourne dans
le sens des aiguilles d'une montre et l'autre dans l'autre sens. On a ainsi une circulation et des
échanges permanents.
Il MEV alors dans ses descriptions le don des colliers, qui entrainera le don des bracelets : ce
qui se joue ici est que ces objets sont des symboles de relation sociales très importantes
=circulation et échanges de relations sociales
=compensation, échange à équivalence (don, contre-don, réciprocité obligatoire)
Cette équivalence fait objet de débats. Ces biens symboliques correspondent en fait à l'entretien
de relations sociales, et l'obligation de se montrer généreux.

En France, on a aussi cette tradition des voyages, d'ethnographie, de territoires colo-


niaux.
->Ex: Marcel Griaule, formé à l'anthropo par Marcel Mauss, puis à l'ethnologie.
C'est un ex officier de l'armée de l'air, et une des grandes missions faites dans les années 1930s
fut la mission Dakar-Djibouti (traversée de l'Afrique d'ouest en est). Elle a une double vocation :
-la connaissance des peuples (que l'on est supposé dominer)
-collecte d'objets (3000) ramenés au musée ethnographique du Trocadéro (pb sur le rapport
au pillage à vocation de connaissance)

Griaule a ensuite travaillé sur le peuple Dogon, et y a consacré toute sa vie (spécialiste de ce
peuple): il a MEV toute sa tradition, sa mythologie, ses aspects cultuels.

Les enquêtes sociales & d’hygiènes publiques (2ème tradition, plus locale)

Dans le contexte européen, historiquement, le 19ème siècle a été en Europe un siècle de boule-
versements politiques, économiques, techniques, culturels. Cela a favorisé l'émergence de nou-
velles catégories sociales, en particulier de la classe ouvrière.

Ce prolétariat correspond à toute cette population qui accompagnera l'urbanisation, qui n'aura
pour vivre que sa force de travail, et accompagnera la Révolution Industrielle naissante. Ces
catégories sociales posent question (pauvreté, difficultés, conditions de travail, dimensions po-
litiques et l'État qui craint certaines classes sociales).

Se développent alors dans cette période des monographies, qui visent à la réforme sociale :
ce sont des enquêtes précises sur une réalité très cadrée, détaillée, ayant pour but d'accumuler
des connaissances. Ces monographies visent la réforme sociale et politique l'amélioration de la
situation. Ces enquêtes sont aussi appelées enquêtes philanthropiques. Elles permettraient de
prendre des décisions pour du changement.

->Louis R. Villermé 1840 Tableau de l'état physique et moral des ouvriers employés dans les
manufactures de laine, de cotton et de soie
->Frederic Leplay (1848) Les ouvriers européens
->Charles Booth (1902-1903) Labour and life of the people in London
(Monographie qui l'a amené à vivre 17 ans de sa vie à Londres)

Ces monographies ont été faites par des médecins, des administrateurs, de futurs sociologues.
Ces personnes ne se revendiquaient pas encore de la sociologie, mais avaient toutefois une dé-
marche d'enquête, avec une vocation très précise.

Ici, une longue tradition empirique de terrain ici passe par des observations, statistiques, en-
tretiens, photographies, films, dessins etc. La notion de tradition empirique repose sur l'expé-
rience, des dimensions pratiques, par opposition aux approches strictement théoriques.

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B) Des cadres théoriques

Les positionnements théoriques et concepts sont de outils de réflexion nécessaires pour se re-
vendiquer de la sociologie ou de l'anthropologie.

On a une tradition empirique :


On est plus ici dans la sociologie. Pour pratiquer une discipline, on a besoin de cadres théo-
riques, qui permettent d'analyser, d'interpréter les réalités sociales qui nous entourent. Cela est
nécessaire pour se revendiquer de la sociologie ou de l'anthropologie, sinon c'est de la descrip-
tion.

Construire un cadre théorique consiste d'abord à définir l'objet, ici le fait social :

 Ce qui dans l'être humain, ne peut se réduire aux facteurs purement biologiques, et
aux processus psychiques individuels (mais on peut sociologiser un fait biologique //
étude de l'anorexie mentale).

 Tout ce qui dans la réalité humaine, dépend des relations interindividuelles, directes
ou indirectes : il n'est de social que ce qui se construit dans l'interaction ou la relation,
directe ou indirecte.

La sociologie se construit comme science sociale. On a alors 2 bornes épistémologiques (rap-


port à la connaissance), qui correspondent à différentes.

Expérimentales Historiques
Les sciences expérimentales : on a une posture simi- Pour les sciences historiques de
laire à la démarche de Claude Bernard, médecin. Il l'autre côté, on veut séparer les
a eu un rôle considérable dans l'approche scienti- sciences de la nature et les sciences
fique de la médecine et de la santé, et est le fondateur de l'esprit.
de la méthode expérimentale : observations, hypo-
thèses, et validation ou annulation de l'hypothèse. Pour les sciences historiques, on se
place plus au niveau des individus, et
Ce modèle révolutionne l'approche de la médecine, on interprète l'action historique des
mais marque aussi les sciences dures et les sciences individus à partir du sens que leur
sociales. Pour les sciences expérimentales, on donnent les acteurs sociaux. On par-
montre des lois sociales : de la même façon qu'il y a lera d'acteurs, d’agents sociaux : les
des lois de la nature, il y a des régularités qu'on peut individus construisent le social et
capter par la statistique, qui gouvernent les sociétés, sont donc acteurs des réalités qu'ils
indépendamment des intentions des individus. Le vivent pleinement.
sociologue devra alors MEV ces lois sociales
L'approche expérimentale est holiste (holos = en- Dans les sciences historiques, on re-
tier) et l'autre est dite individualiste et surtout com- constitue le sens des actions des ac-
préhensive. teurs sociaux : on cherche à com-
L'approche holiste pose le surdéterminant, le primat prendre et expliquer.
du fonctionnement social : il surdétermine les
actes des individus, et la société forme un tout su- Dans la sociologie compréhensive, le
périeur, une entité qui dépasse l'ensemble des primat de l'analyse est posé sur les in-
individus. C'est un tout qui s'impose aux parties. dividus et leurs actions.
Dans les sciences expérimentales, comprendre les
actions des individus suppose de connaitre les dé- En découle le travail sociologique qui
terminants sociaux qui les conditionnent (struc- consiste à observer des faits sociaux,
tures globales, normes mouvantes que véhiculent mais aussi à les interpréter scientifi-
une société, valeurs qui fondent le collectif, con- quement
traintes etc

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On a 2 fondateurs qui illustrent ces 2 pôles épistémologiques.

 Émile Durkheim : une démarche holiste

Émile Durkheim est le représentant voire le fondateur d'une démarche sociologique holiste.
C'est le fondateur de la revue, l'Année sociologique (1896), qui fait école, au sens où elle ras-
semble une volonté de construire les sciences sociales, par des spécialistes de différentes disci-
plines.

Les questions qui l'intéressent sont celles de la cohésion sociale, l'intégration de l'individu dans
la société et la solidarité (au sens du collectif, qu'est-ce qui construit la cohérence, le maintien
d'une société solidaire)

Son ouvrage 1er De la division du travail social (1893), s'intéresse à la question de la cohésion.
C'est un réformiste, qui explique que cette discipline peut apporter des connaissances permet-
tant une amélioration, un changement social, et d'améliorer la cohésion et la cohérence des so-
ciétés.

L'objectif est de fonder la science du social, qui éclaire sur la société (enjeu scientifique). Il s'agit
pour cela de la distinguer des autres disciplines : psychologie (niveau le + individuel). Il s'appuie
sur le modèle des sciences expérimentales de l'époque.

Dans Les règles de la méthode sociologique (1895), il cherche à définir le fait social et établit
les manières de l'aborder.

Il a 3 caractéristiques :

 Général
 Extérieur aux individus, à la conscience individuelle
 Coercitif, s'impose aux individus

"Par fait social, on entend toute manière de faire, fixée ou non, qui est susceptible d'exercer sur
l'individu une contrainte extérieure, ou bien encore, qui est général dans l'étendue d'une société
donnée, tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles
"

"Les faits sociaux renvoient à des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieures à l'indi-
vidu, et qui sont douées d'un pouvoir de coercition, en vertu duquel ils s'imposent à lui"

Ils sont coercitifs car ils s'imposent à chacun de nous. C'est en ce sens qu'ils sont extérieurs à
l'individu. En effet, lorsque l'on vient au monde, les règles de la vie sociale, les normes, les va-
leurs sont déjà élaborées : le réel s'impose à nous, est extérieur à nous individuellement. On va
alors intégrer ces structures, valeurs, normes, codes et rôles sociaux qu'on sera amenés à tenir.
Ils nous seront transmis par le processus de socialisation, par le biais de l'éducation.

Cette intériorisation n'est pas forcément violente ni consciente. On se rend compte de cette
coercition quand on transgresse la règle : il y aura sanction (moqueries // sanctions sociales,
sanction juridique etc).

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La méthode pour observer les faits sociaux

 Observer les faits sociaux comme des choses : ne pas les réduire à des faits naturels,
car ils ne le sont pas. Il faut les objectiver de l'extérieur, comme le ferait un biologiste,
un physicien: on élabore une distance scientifique avec l'objet de notre analyse.

Cela fait référence aux modèles des sciences expérimentales. Or, ce processus est très complexe
pour les sociologues, car la distance n'est pas matérielle. De plus, il ne peut pas s'extraire de la
société dans laquelle il se trouve. Cela suppose un travail réflexif important, pour ne pas regar-
der le social avec nos idées préconçues et notre propre sens commun.
Le danger est de prétendre connaitre tous les mécanismes et les ressorts du monde qui nous
entoure : on mobilise en fait des prénotions, de fausses évidences.

 Définir la catégorie de faits qu'on veut étudier : comme en biologie médicale, il faut
distinguer le normal du pathologique.

Un fait social est normal quand il se produit dans la moyenne des sociétés, dans cette espèce, à
un moment donné de leur évolution.
 Dans ce sens, le crime est un fait normal au sens sociologique, car il existe dans toutes
les sociétés et il est même nécessaire à la vie en société. En effet, cette action déviante
appelle une sanction, elle a donc une fonction sociale de rappel des règles de la vie col-
lective : c'est un viol au sentiment collectif, qui exprime en cela la limite de la conscience
morale

 Expliquer le social par le social : les causes des faits sociaux résident dans d'autres
faits sociaux, et non dans des phénomènes biologiques ou strictement psychologiques.
Ce point est essentiel et il suppose d'administrer la preuve (démarche scientifique).

Pour cela, Durkheim utilise la méthode statistique des variations concomitantes (ou admi-
nistrer la preuve): comparer des séries de faits isolables statistiquement, et chercher des cor-
rélations. On cherche à savoir si ce lien est un lien de causalité fondé de nature sociologique.
ex: Durkheim a beaucoup travaillé sur le suicide, ouvrage en 1897 pour montrer que ce phéno-
mène souvent interprété sur la bases de dysfonctionnements psychologiques, est en fait un fait
social

Il observe une régularité des taux de suicide dans les sociétés : le suicide est un fait social, qui
mérite donc d'être traité sociologiquement. Il s'oppose aussi aux approches climatologiques. Il
a travaillé sur des séries pour déterminer la dimension sociologique du suicide, qu'il met en
relation avec la cohésion : met en cause la question de l'intégration de l'individu dans la société,
et l'intensité de la vie sociale.

Il a observé à son époque que le taux de suicide est plus élevé en été qu'en hiver, plus le jour
que la nuit, et plus en début de semaine qu'en fin de semaine. Ces évolutions sont liées à l'inten-
sité de la vie sociale : le plus grand nombre de suicides auront plutôt lieu dans des moments de
grande intensité de vie sociale.

Des chercheurs ont repris cette méthode sur des données du suicide dans les années 1980s. Ils
constatent qu'effectivement, le taux de suicide décroit du lundi au dimanche. Mais comment
prouver que l'intensité de la vie sociale est ici en cause

Pour donner la preuve, ils ont d'abord séparé les taux des hommes et de femmes :
Chez les hommes : baisse du lundi au dimanche
Chez les femmes, il y a le mercredi : comme les femmes sont plus souvent que les hommes hors

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De l'activité économique le mercredi, elles sont plus extraites de la vie sociale. L'intensité de la
vie sociale serait donc ici en cause.

De plus, jusqu'en 1972, le jour de congé des enfants à l'école était le jeudi. Il restait donc aux
chercheurs de comparer des séries avant et après 1972 : de fait, le mercredi prend la place du
jeudi après 1972.

Ici, cette méthode des variations concomitantes montre que l'intensité de la vie sociale est bien
un facteur qui influence les taux de suicide.
 Max Weber ou la sociologie compréhensive

Il est contemporain de Durkheim, représentant de l'approche de la sociologie compréhen-


sive. Elle saisit le sens des actions, le ressort de l'activité sociale, dans une perspective histo-
rique. Contrairement à Durkheim (qui pensait qu'éclairer le monde social devait servir à l'amé-
liorer), Weber était intéressé par la politique, mais il distingue nettement activité politique, opi-
nion et science. Pour lui, la sociologie n'a pas cette vocation réformiste

Dans son ouvrage Le savant et le politique, il explique que le savant se doit d'adopter la neu-
tralité axiologique, c'est à dire ne pas transformer les valeurs qui le guident dans son travail, en
jugement de valeur. Il s'agit de suspendre les convictions personnelles, qui engendrent des ju-
gements de valeur, donc des croyances.

Il s'intéresse aussi à la dynamique historique des sociétés occidentales, notamment le proces-


sus de rationalisation : la plupart des actions individuelles et collectives sont mues par une
rationalité en valeur ou en finalité. C'est la raison qui l'emporte, et on cherche à atteindre des
buts précis. Cette rationalisation des activités, du monde social, se ressent dans toutes les acti-
vités sociales, les organisations (bureaucratiques), la musique codée par le solfège etc.…Elle
touche aussi les activités religieuses.

Il travaillera aussi sur la question de la domination, c'est à dire la question de l'obéissance lé-
gitime.

L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme (1905)


Économie et société (1922) (posthume)
Dans le 1er, il cherche à montrer comment les croyances, le rapport à l'au-delà et au salut de
l'âme, engagent les protestants à avoir un rapport aux choses terrestres qui les amène à réin-
vestir leurs acquis dans le travail (salut de l'âme, réussite économique = on est un élu). Cette
éthique morale qui caractérise l'esprit protestant se trouve en coïncidence avec le début du
capitalisme, et donnera même lieu à son développement. Il voit ici comment les sens des actions
des individus sont déterminées à un moment donné, et entrent en relation avec de grands pro-
cessus économiques.

L'objet de la sociologie

Économie et société : "Comprendre par interprétation l'activité sociale, et expliquer causale-


ment son effet"

Il définit l'activité sociale dans économie et société : "Activité qui, dans son sens visé par
l'agent ou les agents, se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel s'orientera son
déroulement"
Les activités sociales sont celles qui sont portées par les valeurs que l'on se fait, et aussi l'idée
que l'on se fait des valeurs des autres. C'est celle qui mobilise le sens que l'on met dans nos
actes, et celui que l'on présuppose chez autrui, avec qui on est en relation pour cette raison-là.

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Il s'agit donc :
De comprendre et expliquer le produit de l'action et les valeurs d’analyser la manière dont les
actions s'enchainent et la façon dont elles peuvent être contradictoires
Ici, Weber ne recherche pas une causalité stricte, ne cherche pas de régularités statistiques. Il
cherche à comprendre comment le capitalisme a pris son essor dans des régions très protes-
tantes.

De plus, d'après lui, le social n'est pas a priori prédéterminé : les individus, malgré leurs objec-
tifs, peuvent avoir des résultats différents. On est amenés à analyser ces enchainements d'ac-
tions mais aussi leur contradiction

Toute l'école interactionniste de Chicago s'appuie sur cette approche.

La méthode

 La comparaison historique : c'est un juriste, un historien, qui s'appuie sur les travaux
d'historiens, pour comparer une même société à des périodes différentes. La comparai-
son historique se fait aussi entre sociétés

 L’élaboration d'un idéal type : c'est une construction théorique, qui consiste à créer une
catégorie de pensée. C'est une reconstruction stylisée d'une réalité observée, et l'obser-
vateur isole et prend les caractéristiques qu'il juge les plus significatives.

On a donc une sorte de caricature de la réalité, avec des traits accentués.


On compare cet outil conceptuel avec les réalités qu'on observe et voir comment elles se distin-
guent et se rejoignent.

Théorie de l'action et de la domination

C'est la théorie wébérienne de l'activité sociale et de la domination. L'activité sociale, qui fait
sens pour les individus, l'amène à construire 4 types idéaux d'actions. En effet, ces activités so-
ciales sont guidées, orientées par des déterminants différents :

 L’action rationnelle en finalité : guidée par l'obtention d'un but précis, on mobi-
lise les moyens à cet effet.
L'acteur détermine le but et les moyens qu'il mobilise pour y parvenir. L'efficacité de l'action
et la rationalité des moyens pour y arriver sont du point de vue de l'acteur, qui est le seul qui
compte ici.

 Les actions rationnelles en valeur : elles répondent à une injonction morale, éven-
tuellement religieuse, éthique, esthétique (beauté du geste), sans se préoccuper des ef-
fets des actes
.ex: le capitaine de navire qui en cas de naufrage, quitte son bateau le dernier
Éthique "les femmes et les enfants d'abord", il doit se préoccuper du sauvetage des personnes
à bord. Les valeurs et éthique professionnelles sont ici surdéterminantes
.ex: la provocation en duel pour laver son honneur peut sembler fondamental du point de vue
des intéressés

 Les actions affectuelles ou émotionnelles : elles ne sont pas raisonnées et relèvent


de l'émotion et de l'impulsion.

 Les actions traditionnelles : les individus suivent des mœurs et coutumes, qui perdu-
rent car on les suit, et ainsi de suite.

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La typologie des moteurs de l'action est ainsi variée, diverse. Cependant, ces 4 logiques ne sont
pas exclusives l'une de l'autre. Il y a des activités sociales qui peuvent emprunter à l'un ou à
l'autre de ces moteurs.

Il a aussi travaillé la question de la domination, qui renvoie à l'activité sociale et aux interac-
tions. Il présuppose qu'il n'y a pas d'équilibre dans toutes les relations sociales : des individus
doivent se soumettre, obéir dans certaines circonstances, alors que d'autres vont dominer et
ordonner. Ces situations de supériorité et d'infériorité peuvent résulter de l'usage de la force
physique, ou de la domination légitime. Cette distinction est importante

La domination= la chance de trouver une personne déterminée, prête à obéir à un ordre


de contenu déterminé

La domination suppose une forme de consentement des situations de domination : cette légiti-
mité relève d'une force de croyance sociale. À ce titre, cela intéresse les sociologues.

Il distingue 3 types de dominations et de légitimité :

 Domination charismatique : elle repose sur la soumission à une personnalité excep-


tionnelle, qui aura des vertus héroïques, exemplaires, sacrées, qui lui donnent une
forme de conviction. Cette obéissance mobilise donc des facteurs émotionnels qui sont
suscités, entretenus et maitrisés (prophètes, dictateurs, fondateurs d'empire, guides
spirituels, dictateurs)

Cette obéissance s'inscrit dans un mouvement de confiance personnelle. Lorsque le leader cha-
rismatique disparait, elle peut s'éteindre avec lui : cette forme de domination doit donc se trans-
former pour perdurer et devenir un autre type de domination

 Domination traditionnelle : renvoie à une soumission fondée sur le caractère sacré de


la tradition, et les croyances dans des traditions valables de tout temps. On obéit à celui
ou à celle qui détient un pouvoir et désigné traditionnellement, ils sont alors légitimes

 Domination légale : caractérise les sociétés rationnelles occidentales. Elle est en appui
sur un droit abstrait, impersonnel. Elle est liée à des fonctions et non des personnes. La
soumission tient au fait que les individus mettent leur croyance dans la légalité des rè-
glements, et du droit de donner des directives.
Dans les organisations modernes notamment la bureaucratie, le pouvoir et la domination
s'exercent par la compétence, les choix rationnels.

Cette thèse de Weber mobilise les interactions, et le sens des actions et des valeurs. Ces ana-
lyses ne signifient pas que les choses sont immuables : il s'agit d'analyser la logique du fonc-
tionnement (comment se construit). En effet, les réalités sociales sont dynamiques, mouvantes
au cours du temps. Il s'agit d'éléments de réflexion qu'il faut adapter à l'évolution des sociétés et
de leur contexte.

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 Vertus et limites des 2 approches

Approche de Durkheim = holistique Approche compréhensive

 Permet de saisir le rôle des struc-  Éclaire les marges de manœuvre :


tures sociales, comprendre les insti- on a tous plus ou moins des marges de
tutions manœuvre pour faire face à ce social
qui nous est imposé, et se donner un
 Permet de dévoiler des détermi- peu de liberté
nismes : monter comment le fonc- - en s'opposant
tionnement social s'impose aux indi- - en se confortant
vidus et certains mécanismes nous - en contournant (Modèle de
échappent à titre personnel (pb de la Hirchman: Exit, Voice,
reproduction et la sélection sociale) Loyalty)

 Permet de comprendre des récur-  Permet de comprendre la capacité


rences statistiques. des individus à arbitrer des choix.

 ->le déterminisme social est relatif,


les individus peuvent utiliser ces
marges pour résister à ces détermi-
nismes absolus

MAIS MAIS

 Ne permettent pas de saisir l'impact  Se situer au niveau individuel peut re-


des trajectoires individuelles, qui venir à psychologiser ou individuali-
modèlent l'espace social, et le poids ser.
des choix individuels dans le déter-
minisme (ces choix remettent en  On ne travaille pas beaucoup sur les
cause leur position sociale). actions irrationnelles.

 Ne permettent pas de saisir les in-  Masquent les effets de structure, qui
fluences des interactions, on est au sont en fait très pesantes dans les ré-
niveau global d'une société. alités et les activités sociales.

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A TOI DE JOUER

Questions à choix multiples

Décembre 2016

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Décembre 2015

Décembre 2014
QUESTION N° 101
Le terme d’anthropologie :
A. A un sens naturaliste désignant l’anatomie et les sciences naturelles
B. S'est vu associer le qualificatif de cultural ou social (anthropology) dans le cadre anglo-
saxon dès le XIXe siècle
C. N’a jamais eu de dimension naturaliste dans le cadre français
D. A été repris en France dans son sens anglo-saxon par Claude Lévi Strauss
E. Désigne initialement le classement des langues

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QUESTION N° 102
L’enquête, comme méthode des sciences sociales, est issue de traditions historiques parmi les-
quelles :
A. Les méthodes de surveillance policière
B. Les expéditions de voyageurs du XIXe siècle
C. L'analyse des conditions de vie de la classe ouvrière née de la révolution industrielle
D. Le développement de la rationalisation dans les sociétés occidentales
E. L'ethnographie de territoires coloniaux

QUESTION N° 103
Une approche sociologique de type « holiste » :
A. Cherche à reconstruire le sens que les individus attribuent à leurs actions
B. Se concentre sur les déterminants sociaux qui conditionnent les actions individuelles
C. Soutient qu’il n’existe pas de lois générales du fonctionnement social
D. Considère la société comme un tout s’imposant aux parties qui la composent
E. Aucune des propositions précédentes n'est exacte

QUESTION N° 104
Chez Max Weber, « l'idéal type » :
A. Est une représentation fidèle de la réalité
B. Est une construction théorique qui reprend les traits les plus significatifs de la réalité
C. Est un outil pour analyser les réalités sociales
D. Est un outil quantitatif de mesure du degré de contrainte sociale
E. Aucune des propositions précédentes n’est exacte

QUESTION N° 105
Traiter les faits sociaux « comme des choses », signifie pour Emile Durkheim :
A. Que les faits sociaux ne sont pas les objets de l’analyse sociologique
B. Que le sociologue doit avoir la même distance à son objet que le biologiste ou le phy-
sicien
C. Que les faits sociaux doivent être considérés comme naturels
D. Que la démarche scientifique consiste à mettre à distance les aprioris sur l'objet à
analyser
E. Que la proximité du sociologue au monde social qui l’entoure est un atout scienti-
fique

Décembre 2013
QUESTION N°102
Selon Emile Durkheim, les faits sociaux :
A. Sont extérieurs aux individus
B. S'imposent aux individus
C. Sont des constructions individuelles
D. Ont un caractère général
E. Dépendent de la structure psychologique des individus

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QUESTION N°103
Dans une approche sociologique de type compréhensive on considère que :
A. Les lois sociales gouvernent les sociétés indépendamment des intentions individuelles
B. Il faut saisir les déterminants sociaux qui conditionnent les actions individuelles
C. Les individus construisent le social au travers de leurs actions
D. Il faut reconstruire le sens des actions des individus
E. La société est un tout qui s'impose aux individus

QUESTION N°104
Laquelle (lesquelles) de cette (ces) proposition(s) définit (définissent) la méthode sociolo-
gique selon Emile Durkheim ?
A. Saisir les valeurs qui guident les actions sociales
B. Expliquer le social par le social
C. Déterminer la part psychologique des actions
D. Distinguer les faits normaux des faits pathologiques
E. Traiter les faits sociaux comme des choses

QUESTION N°105
Dans la perspective sociologique de Max Weber, les actions sociales :
A. Sont les produits des décisions des individus
B. Sont systématiquement rationnelles
C. Peuvent être contradictoires
D. Mobilisent des valeurs
E. Sont insaisissables

QUESTION N°110
Selon Max Weber :
A. Pour comprendre les rapports de domination il faut saisir les croyances sociales qui
les légitiment
B. Le rapport de domination n'a pas besoin d'être légitime pour fonctionner
C. La croyance dans le caractère sacré de la tradition est un ressort puissant de la domi-
nation
D. La domination de type charismatique mobilise des facteurs émotionnels puissants
E. Le pouvoir de la règle légale est la forme typique de la domination dans les organisa-
tions modernes

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Décembre 2012

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Questions à choix multiples

2016 2015 2014 2013 2012


Q102 : ACD Q98 : A Q101 : A B D Q102 : A B D Q105 : ABD
Q103 : C Q103 : C D Q102 : B C D Q103 : C D Q106 : ABE
Q104 : ABC Q104 : A B C D Q103 : B D Q104 : B D E Q108 : ACDE
Q104 : B C Q105 : A C D
Q105 : B D Q110 : A C D E

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