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UE2 – biologie cellulaire – 14 – différenciation cellulaire – Pr …. - ../../.. - ..h..

UE 2 : Biologie cellulaire et
intégration

Cours 14 – la différenciation
cellulaire

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 QCS :
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I. Les cellules souches

A) Définition
B) Division asymétrique des cellules souches
C) Différents types de cellules souches en fonction du stade de maturation

II. Mécanismes de différenciation

A) Application des cellules souches en biothérapie


B) Régulation de l’expression des gènes
C) Les différents niveaux de contrôle de l’expression des gènes
D) Epigénétique

A TOI DE JOUER

 ACC
 ASTUCES, pour répondre rapidement et sans erreurs
 Correction détaillée
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I. LES CELLULES SOUCHES


A) Définition 1. Cellule souche :

- Cellules non différenciées qui conservent leur capacité de


prolifération pendant toute la vie de l’individu : elles se divisent à
l’infini.
- Elles sont capables de s’auto-renouveler ce qui permet de maintenir
intact le pool de cellules souches. Elles peuvent aussi se différencier et
perdre alors cette capacité d’auto-renouvèlement.

2. Auto-renouvèlement :
- capacité de se diviser à l’identique indéfiniment conduisant à la
formation d’un clone cellulaire.

3. Différenciation :
- capacité d’une cellule à donner, dans un environnement défini,
différents types de cellules fonctionnelles.
- c’est la capacité pour une cellule de se diviser activement en
s’engageant de manière irréversible vers une ou plusieurs lignées
cellulaires.

B) Division Une cellule souche primitive donne 2 cellules filles :


asymétrique 1. Cellule souche qui garde les caractéristiques d’une cellule
des cellules souche :
souches -Permet le maintien du stock de cellules souches.
= auto-renouvèlement.

2. Cellule souche qui entre dans un programme de différenciation :


- donne une cellule spécialisée différenciée.
- cellule qui par une étape intermédiaire d’amplification transitoire.

C) Différents 1. Totipotente (embryon) :


types de
cellules - Cellule issue des premières divisions de l’œuf fécondé jusqu’au 4ème
souches en jour : chacune des 8 premières cellules de l’œuf fécondé est totipotente.
fonction du
- Elles peuvent potentiellement donner naissance à un individu
stade de
complet : embryon + annexes embryonnaires.
maturation
- Elles peuvent donner naissance à tous les types cellulaires de
l’organisme.
- Cellules rares, capables d’auto-renouvèlement (maintien d’un stock de
cellules souches) et de différenciation.
2. Pluripotente (embryon) :
- Cellule issue d’un embryon de 5 à 7 jours.
- Elles peuvent donner naissance par différenciation à plus de 200
types cellulaires différents mais sont incapables de créer un organisme
entier.
- Cellules peu nombreuses et non identifiables morphologiquement.
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3. Multipotente (adulte) :
- Cellule présente dans l’organisme adulte, identifiable
morphologiquement.
- Elles sont à l’origine d’un nombre réduit de cellules différenciées
qui sont déjà orientées dans une direction = cellules déterminées.

 Cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse qui vont


donner les différentes cellules sanguines.

 Cellules souches mésenchymateuses qui vont produire les


futures cellules cartilagineuses, musculaires ou adipocytaires.

 Les cellules souches mésenchymateuses sont utilisées en


thérapie cellulaire pour régénérer des organes/tissus
endommagés.

 Nombre de difficultés subsistent : les cellules souches


injectées ont du mal à se différencier dans le type cellulaire
désiré. Les recherches se dirigent vers la connaissance des
marqueurs permettant la différenciation.
4. Unipotente (adulte) :
- Cellule présente dans l’organisme adulte qui ne peut produire qu’un
type cellulaire tout en s’auto-renouvelant.
- les myoblastes qui donnent naissance aux cellules de la fibre
musculaire.
- les kératinocytes qui donnent les cellules de la peau.
- les hépatocytes qui donnent les cellules du foie.
- les spermatogonies qui donnent les spermatozoïdes.

II. MECANISMES DE DIFFERENCIATION


 La différenciation est un processus physiologique par lequel des cellules
génétiquement identiques deviennent différentes des cellules souches qui leurs
ont donné naissance.
 Différents facteurs interviennent dans cette différenciation cellulaire :

 Facteurs intrinsèques : Facteurs liés à l’expression génique : mécanismes de


régulation de l’expression des gènes
 Statut de la chromatine
 Méthylation de l’ADN
 Télomères
 Facteurs de transcriptions
 Facteurs extrinsèques :
 Facteurs liés au microenvironnement
 Notion de niche
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A) Application des cellules souche en biothérapie

- A partir de cellules souches, être capable en présence de facteurs solubles


spécifiques, de redonner un organe.
- Problématique des cellules souches :
 Cellule souche adulte : différenciation limitée car cellule souche déjà orientée
vers un programme de différenciation.
 Cellule souche embryonnaire : différenciation illimitée, mais avec des soucis
de développement des tumeurs.
- Alternative : les cellules souches pluripotentes induites (IPS).
 Production de cellules souches pluripotentes, en présence de facteurs de
transcriptions spécifiques, à partir de cellules somatiques différenciées.
 Réexpression forcée du programme d’expression génique d’une cellule somatique
vers une cellule souche.

B) Régulation de l’expression des gènes

- La différenciation cellulaire n’est pas liée à une perte de génome.


- La différenciation cellulaire dépend de la régulation de l’expression de gènes :
toutes les cellules somatiques ont le même ADN mais la différenciation est liée à la
sélection d’un panel de gènes spécifiques à chaque type cellulaire qui sera retranscrit
et traduit.
 Gènes « gardiens » :
- Ou « house keeper »
- Présents dans pratiquement toutes les cellules.
 Gènes qui codent pour des protéines de structure.
 Gènes qui codent pour des protéines du métabolisme.
 Gènes impliqués dans la prolifération :
- Présents dans toutes les cellules immatures.
- Ne s’expriment plus dans les cellules matures.
 Gènes spécifiques d’un type cellulaire différencié ou non.
 Gènes de fonctions : gènes spécifique d’un type cellulaire différencié.

C) Les différents niveaux de contrôle de l’expression des gènes

Ils s’effectuent par l’intermédiaire de facteurs de


Contrôles transcription qui vont se fixer sur des séquences
transcriptionnels régulatrices en 5’ ou en 3’ de l’ADN.

Ces protéines régulatrices (enhacers ou silencers) présentent


des motifs structuraux capables de reconnaitre les séquences
d’ADN.

 Motif hélice tour hélice :


- Constitués de deux hélices alpha liées par une courte
chaine d’acides aminés
- c’est l’hélice en C-term qui se fixe sur l’ADN.
- Fixation de ces motifs sous la forme d’un dimère dans le
grand sillon de l’ADN.
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 Motif en doigt de zinc :


- Composé d’une hélice alpha et d’un feuillet béta tous
ensemble par un atome de zinc par des cystéines et
histidines.
- Différentes familles : famille Cys-Cys-His-His ; famille
avec 4 cystéines.
- Motif retrouvé dans les récepteurs intracellulaires qui
se fixent sur des séquences HRE de l’ADN.

 Motif à répétition de leucine ou leucine zipper :


- Composé de deux hélices alpha de monomères
différents reliées pour former une spirale enroulée.
- Motif qui permet la dimérisation de la protéine (grâce
à des interactions entre résidus hydrophobes type
leucine) et fixation de l’ADN.
- Dimérisation sous forme d’homodimère mais aussi
d’hétérodimère.
- Motif retrouvé chez la protéine CREB : médiateur de la
voie de l’AMPc des RCPG.

 Motif hélice boucle hélice :


- une courte hélice alpha reliée par une hélice alpha plus
longue.
- Dimérisation de la protéine sous forme d’homo ou
hétérodimère et fixation de l’ADN.

Ces facteurs de transcription sont eux-mêmes régulés suite à


l’activation de voies de signalisation intracellulaire.

Ils sont activés ou réprimés par


phosphorylation/déphosphorylation, par fixation d’un
ligand, par démasquage d’un domaine d’activation, par
stimulation de son entrée dans le noyau ou par
addition d’une 2ème sous-unité.

Contrôles post-  Contrôle du processing de l’ARN :


transcriptionnels -passage du transcrit primaire à l’ARN messager mature
-exemple type : l’épissage alternatif
-l’ARNm devient mature par l’ajout d’une queue polyA en
3’ de la séquence
 contrôle du transport des ARN messagers
 contrôle de la dégradation de l’ARNm :
- présence de séquences qui contrôlent la demi-vie de
l’ARN.

Contrôles traductionnels Intervention de micro ARN (miARN) qui peuvent s’hybrider aux
ARNm cibles et :
 Bloquer sa traduction si l’appariement est partiel.
 Induire sa dégradation si l’appariement est total.
Application en thérapie génique utilisation de siARN (small
interfering RNA) qui vont empêcher l’expression de certains
gènes.
Contrôle post- - Glycosylations
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traductionnels - Phosphorylations
- Repliement des protéines
 Modification de l’activité des protéines

D) Epigénétique

Outre ces différents niveaux de contrôle, l’organisation structurale et fonctionnelle de l’ADN


au sein de la chromatine peut autoriser ou on l’expression des gènes.

C’est l’épigénétique qui regroupe l’ensemble des modifications réversibles et transmissibles


de l’expression des gènes et ne s’accompagnant pas de changements des séquences
nucléotidiques.
Il existe deux grands mécanismes en épigénétique :

Méthylation de l’ADN - Sur des résidus cytosine précédent une guanine (5’CpG3’).
- Elle est contrôlée par des enzymes spécifiques : ADN méthyl-
transférases.
- Aboutit à une compaction des nucléosomes et donc à une
répression de l’expression des gènes

Modification réversibles des histones qui ont pour conséquences


d’organiser la chromatine :
Le code des histones
- Euchromatine : forme décondensée qui permet la
transcription du gène.
- Ou en hétérochromatine : forme condensée qui interdit la
transcription du gène
 Acétylation/désacétylation :
- Sur des lysines grâce à l’enzyme HAT (Histone acétyl
transférase)
- Favorise la décondensation donc la transcription
- Inversement la désacétylation des lysines grâce à l’enzyme
HDAC (histone désacétylation) inhibe la transcription.
 Méthylation :
- Sur des lysines et arginines grâce à l’enzyme HMT (Histone
méthyl transférase)
- Favorise la condensation donc réprime l’expression des
gènes.
 Phosphorylation/déphosphorylation :
- Sur des sérines et de certaines tyrosines.
- La phosphorylation se fait grâce à des kinases
- La déphosphorylation se fait grâce à des phosphatases.
- Modifications qui n’ont pas encore un rôle clairement défini.
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A TOI DE JOUER : Annales classées corrigées

2016

Question N°62 :
A propos de la régulation de la transcription chez les eucaryotes, quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s)
L’activité des protéines régulatrices de la transcription chez les eucaryotes peut elle-même être régulée :
A. Par fixation d’un ligand
B. Par phosphorylation protéique
C. Par démasquage d’un site actif
D. Par addition d’une sous-unité
E. Aucune des propositions précédentes n’est exacte

Question N°63 :
A propos des cellules souches totipotentes, quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s)
A. Elles sont issues des premières divisions de l’œuf fécondé
B. Chacune des 8 premières cellules de l’œuf fécondé est totipotente
C. Elles peuvent potentiellement donner naissance à un individu complet
D. Elles sont capables de s’auto-renouveler
E. Aucune des propositions précédentes n’est exacte

2015

Question N°45 :
A propos des cellules souches, quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s)
A. La cellule souche pluripotente n’a pas la capacité d’engendrer un organisme entier
B. La cellule souche pluripotente se retrouve chez l’embryon
C. La cellule souche totipotente a la capacité de donner naissance à tous les types de cellules constituant
l’organisme
D. La cellule souche totipotente se retrouve chez l’embryon
E. Les cellules souches unipotentes ne peuvent former qu’un seul type de cellules différenciées
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Question N° 46 :
A propos de la différenciation cellulaire, quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s)
A. La différenciation cellulaire est toujours associée à une modification irréversible de l’expression des gènes
B. Les protéines régulatrices de l’expression des gènes peuvent contenir des motifs structuraux capables de
reconnaitre les séquences d’ADN
C. Le motif hélice-tour-hélice est un domaine protéique d’interaction avec l’ADN
D. Le motif protéique « à répétition de valine » est un domaine d’interaction avec l’ADN
E. Le motif protéique de type « doigt de zinc » est retrouvé dans les récepteurs des hormones stéroïdes

2014

Question N°62 :
La régulation de l’expression des gènes peut s’effectuer au niveau :
A. De l’organisation structurale et fonctionnelle de l’ADN au sein de la chromatine
B. De la transcription de l’ADN génomique en ARN messager
C. De mécanismes de transport des ARN messagers
D. De la traduction
E. Toutes les propositions précédentes sont fausses

Question N°63 :
Indiquez quelle(s) est (sont) la(les) proposition(s) exacte(s) ?
A. La différenciation cellulaire consiste en la sélection d’un panel de gènes spécifiques
B. La différenciation cellulaire dépend de la régulation de l’expression des gènes
C. L’épigénétique est associée à des modifications irréversibles des gènes
D. L’épigénétique est associée à des modifications de la séquence nucléotidique des gènes
E. L’épigénétique n’est pas un mécanisme de régulation de l’expression des gènes

2013

Question N°54 :
La différenciation cellulaire peut être des gènes :
A. A une modification de l’expression des gènes
B. A une régulation de la traduction des protéines
C. A une sélection d’un panel de gènes spécifique
D. A des modifications de la structure de la chromatine
E. A des modifications de la signalisation intracellulaire
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Question N°55
A propos des cellules souches, quelle(s) est (sont) la(les) réponse(s) exacte(s)
A. La cellule souche pluripotente n’a pas la capacité d’engendrer un organisme entier
B. La cellule souche pluripotente se retrouve chez l’embryon
C. La cellule souche totipotente a la capacité de donner naissance à tous les types de cellules constituant
l’organisme
D. La cellule souche totipotente se retrouve chez l’embryon
E. Les cellules souches unipotentes ne peuvent former qu’un seul type de cellules différenciées

2012

Question N°6
A propos de la différenciation cellulaire, toutes les propositions suivantes sont exactes, SAUF UNE laquelle ?
A. Elle est associée à une perte de génome
B. Elle est associée à une régulation de l’expression des gènes
C. Elle consiste en la sélection d’un panel de gènes spécifiques
D. Elle peut être associée à des mécanismes épigénétiques
E. Elle peut être associée à des mécanismes de méthylation de l’ADN

Question N°44
A propos des cellules souches :
A. Une cellule souche conserve ses capacités de prolifération pendant toute la vie de l’individu
B. Après division de la cellule souche, la cellule fille peut se différencier
C. L’auto-renouvellement d’une cellule souche est une capacité de se diviser à l’identique pendant des périodes
indéfinies
D. Les cellules souches présentent un caractère non différencié
E. Les cellules souches totipotentes sont issues des premières divisions de l’œuf

2011

Question N°86 :
Une cellule souche :
1. Est une cellule ayant une capacité d’auto-renouvellement
2. Est une cellule ayant la capacité de se diviser à l’identique pendant des périodes indéfinies
3. Est une cellule ayant la capacité de produire des cellules différenciées
4. Perd sa capacité d’auto-renouvellement lorsqu’elle se différencie
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Question N°87 :
Concernant le processus moléculaires associés à l’épigénétique, quelle(s) est(sont) la(les) proposition(s) exacte(s) ?
1. L’épigénétique est un des mécanismes de régulation de l’expression des gènes
2. La méthylation de l’ADN est un des mécanismes de l’épigénétique
3. Le code des histones participe aux modifications épigénétiques
4. Il y a toujours des modifications de la séquence nucléotidique

Questions à choix multiples

Décembre 2015 Décembre 2014 Décembre 2013 Décembre 2012


Q62 : A B C D Q45 : A B C D E Q62 : A B C D E Q54 : A B C D E
Q63 : A B C D Q46 : B C E Q63 : A B E Q55 : A B C D E

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