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PLAN
1. Quelques définitions
3. Principaux événements de la vie d’une cellule eucaryote chez les organismes pluricellulaires
OBJECTIFS
1. Définir une cellule, une cellule eucaryote, une cellule procaryote, archaebactéries, acaryotes
2. Décrire l’architecture et l’organisation cellulaires
3. Décrire les principaux événements de la vie d’une cellule eucaryote chez les organismes
pluricellulaires
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1. QUELQUES DEFINITIONS
Toute cellule présente à la description trois éléments : une limite appelée membrane cellulaire, un
territoire dénommé cytoplasme et une zone de commande centrale portant le nom de noyau.
Selon la nature du noyau, on décrit :
- les cellules eucaryotes qui ont un véritable noyau séparé du cytoplasme par l’enveloppe nucléaire,
- les cellules procaryotes dont le noyau, représenté par un brin d’ADN ou d’ARN, est en contact
direct avec le cytoplasme,
- et les archaebactéries
Si les cellules procaryotes sont toujours des êtres unicellulaires, ce n’est pas le cas des eucaryotes
qui peuvent être unicellulaires ou s’associées entre elles pour former des organismes
pluricellulaires.
2.1. Organisation de la cellule eucaryote animale : formation des tissus, organes et appareils
ou systèmes
Les organismes pluricellulaires sont constitués par une grande variété de types cellulaires (de l’ordre
de 200 chez l’homme) qui ont des formes, des tailles et des particularités biochimiques qui leur sont
propres et qui leur permettent d’assurer des fonctions spécialisées (ou « spécifiques »). La
séparation des fonctions est l’une des caractéristiques de tous les métazoaires.
Des cellules d’un ou plusieurs types s’associent pour former une entité morphologique et
fonctionnelle appelé tissu. Les tissus sont des ensembles coopératifs de cellules différenciées qui
forment une triple association : territoriale, fonctionnelle et biologique. Les tissus des animaux sont
classés en cinq catégories fondamentales : les épithéliums, les tissus conjonctifs, le tissu nerveux,
le tissu musculaire et le tissu sanguin.
Les organes sont des entités anatomiques et fonctionnelles formées par plusieurs types de tissus.
On décrit dans l’organisme humain cinq principaux organes spécifiques portant le terme d’organes
de sens : l’organe du toucher dont les éléments sont présents dans la peau, l’organe de la vision
représentée par l’organe oculaire ou l’œil, l’organe du goût représenté par les bourgeons du goût
présents sur la cavité buccale, l’organe olfactif retrouvé dans le nez et l’organe cochléovestibulaire
siégeant dans l’oreille.
On appelle appareil ou système un ensemble d’organes assurant une fonction spécifique. On décrit
les appareils ou systèmes suivants chez l’homme : digestif, respiratoire, circulatoire, urinaire,
génital, endocrinien, de protection (peau) et immunitaire, nerveux et locomoteur
Si l’étude des cellules est la Cytologie ou la Biologie cellulaire, celle des tissus fondamentaux est
l’Histologie Générale et l’étude des organes et appareils porte le nom d’Histologie Spéciale.
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Remarques dans l’étude histologique :
Un certain nombre de termes mal définis, qui se rencontre souvent dans le langage histologique et
médical courant, méritent d’être explicités : viscère, parenchyme, stroma, mésenchyme et
métaplasie
- Les viscères sont les organes logés dans les trois cavités splanchniques de l’organisme : la tête,
le thorax et l’abdomen. On distingue ainsi les viscères creux comme le cœur, l’estomac ou l’intestin,
et les viscères pleins comme le cerveau, les poumons, la rate et le foie
- Parenchyme et stroma : On appelle parenchyme le tissu propre d’un viscère plein alors que le
terme de stroma s’applique au tissu conjonctif contenant les vaisseaux sanguins et les nerfs
destinés au parenchyme.
- Le mésenchyme ou tissu mésenchymateux désigne un tissu, quelle que soit son origine
embryologique, dont les cellules sont séparées par une abondante matrice extracellulaire. En
pratique histologique, les expressions « tissus mésenchymateux » et « tissus conjonctifs »
apparaissent donc comme synonymes. Pour les embryologistes, le terme de mésenchyme est
réservé à un tissu conjonctif lâche immature, très pauvre en fibre. Le mésenchyme peut se
différencier pour donner les différents types de tissus conjonctifs. Pour les embryologistes les deux
termes ne sont pas synonymes
- La métaplasie se définit comme la transformation d’un type de tissu en un autre type de tissu dans
la même nature.
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2.2. La cellule procaryote
Elle est définie par l’absence d’un véritable noyau. Les bactéries en sont un prototype. De structure
très simple, une bactérie est limitée par une membrane plasmique, qui peut être éventuellement
doublée par une paroi. En bactériologie médicale, la coloration de gram permet de distinguer les
bactéries possédant une paroi (non colorées, elles sont dites gram négatives), des bactéries
dépourvues de paroi (gram positives). Leur génome se présente sous la forme molécule circulaire
d’ADN double brin, repliée sur elle, le nucléoïde, fixée à des invaginations de la membrane
plasmique : le mésosome. De nombreuses espèces de bactéries sont pathogènes pour l’homme.
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- De même, ils ne peuvent se reproduire à l’état isolé : ils doivent obligatoirement, pour se
reproduire, injecter leur matériel génétique à une cellule hôte qui effectuera des synthèses
conformément à l’information reçue. L’issue la plus fréquente d’une infection virale est la lyse de la
cellule hôte et la libération de particules virales dans le milieu extérieur.
Mais dans certains cas, le génome viral est intégré dans le génome de la cellule hôte, ce qui conduit
à la mort de la cellule hôte ou sa cancérisation.
3.1.2. La chronobiologie
La vie cellulaire obéit à des rythmes dont l’étude constitue la chronobiologie. La chronobiologie est
l’étude de la structure temporelle des êtres vivants, des mécanismes qui la contrôlent et de ses
altérations. L’activité rythmique est une propriété fondamentale de la matière vivante. Des êtres
unicellulaires à l’homme, la plupart des activités varient de façon prévisible suivant des rythmes
gouvernés par des horloges biologiques internes. Les mieux connus sont les rythmes circadiens de
période voisine de 24 heures. Chez l’homme plus de 150 rythmes circadiens ont été mis en
évidence. Ces constations ont des conséquences pratiques importantes, par exemple la définition
des cycles travail – repos. Elles ont ouvert la voie à la chronopathologie, à la chronopharmacologie
(effets des médicaments selon l’heure d’administration) et la chronothérapeutique. On peut
considérer que les variations circadiennes enregistrées à différents niveaux (tissus, organes,
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organisme dans leur totalité) sont la résultante de rythmes circadiens à l’échelle de leurs cellules
constitutives.
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- des cellules différenciées, comme celles des parenchymes hépatique ou rénal, qui ne divisent que
très rarement à l’état normal mais, dans certaines circonstances, peuvent rentrer de nouveau dans
le cycle cellulaire et se multiplier
- des cellules très spécialisées, comme les neurones, qui ont perdu toute possibilité de division et
de régénération en cas de lésion tissulaire mutilante
C’est l’équilibre, entre la prolifération, la différenciation et la croissance d’une part, et la mort
cellulaire d’autre part, qui assure l’homéostasie d’un organisme pluricellulaire.
3.4.2. La nécrose
La nécrose ou mort cellulaire accidentelle est le résultat d’agressions sévères subies par la cellule
(anoxie, agent physico chimique…). La rupture de la membrane plasmique, qui est la première
manifestation conduit à la libération dans le milieu extérieur du contenu cytosolique, phénomène qui
déclenche une réaction inflammatoire modifiant l’architecture du tissu.
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