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La microbiologie générale

Pr. Mohammed OUHSSINE


NATURE ET ETENDUE DU MONDE
DES ETRES VIVANTS

Classification du monde des êtres vivants

Système à 3 règnes
Composition du groupe des protistes

C’est un groupe hétérogène dans lequel on classe aussi bien


les protozoaires, algues, champignons et bactéries.

Les protistes sont généralement divisés en deux grandes classes :

Les Protistes supérieurs ou EUCARYOTES :


Protozoaires
Algues (excepté les algues bleues verts)
Champignons

Les Protistes inférieurs ou PROCARYOTES :


Bactéries
Virus
Prions
Historique
Dès l'Antiquité, on postulait l'existence d'agents infectieux transmissibles invisibles à
l'œil nu.
1546 : Jérôme Fracastor impute la transmission des maladies à des germes
vivants, qu'il appelait « seminaria ».
1677 : Découverte des bactéries par le microscopiste hollandais Antoine van
Leeuwenhoek.
1828 : Christian Gottfried Ehrenberg utilise pour la première fois le terme
bactérie.
1840 : Le pathologiste allemand Jacob Henle propose une « théorie des germes »
pour les maladies.
1857-1876 : Louis Pasteur met en évidence les rôles des micro-organismes dans
la fermentation lactique et alcoolique. Il développe les techniques de pasteurisation
et de stérilisation lui permettant la mise en place de cultures pures de micro-
organismes. La possibilité de culture a permis de démontrer que la génération
spontanée était une aberration.
1877-1895 : Louis Pasteur démontre que des maladies sont la conséquence de la
présence de ces micro-organismes. Premières recherches systématiques sur l'origine
de certaines maladies, ainsi que la vaccination.
Historique

1873-1882 : Robert Koch met au point en évidence le bacille responsable de la


tuberculose (Mycobacterium tuberculosis). Koch a établi les règles (toujours
utilisées) qui permettent de démontrer rigoureusement qu'une bactérie donnée est à
l'origine d'une infection.
1884 : Hans Christian Gram développe une technique de coloration qui est la plus
utilisée dans l'étude et la classification des bactéries en deux grands groupes : les
bactéries à Gram positif et celles à Gram négatif.
1928 : Alexander Fleming découvre les propriétés antibactériennes de la
pénicilline.
1940 : Selman Waksman découvre un autre antibiotique: la streptomycine.
Historique1997 : Séquençage complet du premier génome bactérien (Escherichia
coli). La microbiologie entre dans l'ère de la génomique.
« Un article de wikipédia, encyclopédie libre »
Introduction
• La microbiologie est la science des microorganismes
c’est-à-dire ceux qu’on ne peut voir qu’à l’aide d’un
microscope (bactérie). Certain de ces microorganismes
sont encore plus petits mais ne peuvent être observés
qu’à l’aide du microscope électronique (virus).
• Les virus possèdent des propriétés entièrement distinctes
de la cellule bactrienne, de la cellule animale ou végétale.
• La découverte du nombre des microorganismes dans
l’étiologie des maladies a entrainé le développement de
l’hygiène, de la conservation des aliments, de la
prévention des infections (vaccination)….
Introduction

• Dans le domaine médical, la microbiologie est devenue


indispensable ainsi sans asepsie chirurgicale, il ne peut y
avoir de chirurgie.
• Dans l’industrie agro-alimentaire et le contrôle de
l’environnement, les microorganismes occupent une place
importante (ex : fromages, yaourt, vins…).
• Les protéines industrielles sont fabriquées grâce a
l’intervention des microorganismes.
Introduction
• Les bactéries sont des organismes biologiques uni ou
pluricellulaire. Les pluricellulaires ont toujours le même
type de cellules.
• La cellule bactérienne a une similitude avec la cellule
humaine. La différence se trouve eu niveau du noyau. La
cellule bactérienne a un noyau non délimité par la
membrane nucléaire. Le virus ne renferme qu’un seul type
d’acide nucléique : (ADN ou ARN).
• Le virus reproduit son identité ou ses générations à partir
des constituants de l’hôte car il ne peut ni croitre ni se
diviser à lui seul.
• Par contre la bactérie se reproduit à partir de l’ensemble
de ces propres constituants.
Quelques définitions

Microbiologie : science qui étudie les micro-organismes

Micro-organisme : une petite vit, organisme de très petite


taille, invisible à l’œil nu mais visible au microscope

Microbes : êtres unicellulaires, toutes les cellules sont


identiques et ne s’organisent pas en tissus comme chez le
végétaux ou chez l’homme

Eucaryote : être unicellulaire dont le matériel génétique


ressemble à celui des êtres supérieurs c-à-d le matériel
génétique est entouré d’une enveloppe nucléaire

Procaryote : être unicellulaire à noyau primitif. Il n’ont pas


un noyau bien définit renfermé dans une membrane
Les microbes sont connus depuis un siècle et demi

•Tout le monde a entendu parler de Listeria

•Tout le monde a entendu parler des prions qui sont dans


le cervelles de nos vaches folles;

•Tout le monde a entendu l’épidémie de méningocoque


responsable de la méningite à l’Est de la France;

•Tout le monde a entendu parler du virus de Sida


Nous avons cru

Hygiène

Vaccination Eradiquer
Antibiotiques
Morphologie, structure et
physiologie des bactéries
Structure bactérienne
Les bactéries ont été considérées comme des poches à enzymes sans architecture
cellulaire.

Il fallait attendre le développement de la microscopie électronique dans les années 50


pour révéler une anatomie pour la cellule bactérienne.

De point de vue structurale une cellule bactérienne possède 4 régions architecturales.

1- Paroi :
2- Membrane cellulaire
3- Cytoplasme
4- Génome.

Ces structures présentent des variations suivant leur adaptation, leur fonction et le
comportement dans les différents environnements.
Structure bactérienne

1- Eléments obligatoires ou constants


de la bactérie

2- Eléments inconstants de la bactérie


Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Paroi :
• Grâce à sa rigidité, la paroi confère à la bactérie sa forme
et son aspect caractéristique et caractéristique de l’espèce
(bacilles, coques ou cocci). La paroi est appelée aussi un
exosquelette. Elle vient ré-inforcer la membrane cellulaire.
• C’est un élément essentiel à la vie de la cellule
procaryotique.
• Elle joue un rôle protecteur vis-à-vis des variations de
pression intérieur et extérieur (lyse osmotique des
protoplastes cellulaires).
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Paroi :
• Les procaryotes vivent dans un environnement dilué où la
concentration des solutés à l’intérieur de la cellule est largement
importante par rapport au milieu externe : La Pression osmotique
peut atteindre entre 10-25 atm;
• Elle joue une rôle vis-à-vis la destruction mécanique;
• Chez les bactéries Gram +, l’élément fondamental de la paroi est le
glycopéptide = peptidoglycane = muco-peptide = muco-complexe =
muréine;
• Les bactéries Gram – leur paroi est constituée en majorité d’un
complexe glucido-lipido-protéique avec une quantité importante de
lipides et divers AA aromatiques et soufré, généralement absent
dans la paroi de la bactérie Gram+. La paroi des Gram– contient
seulement 1090 de peptidoglycane.
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Paroi :
• En plus de son rôle protecteur, la paroi à un rôle
antigénique et elle est le siège d’action de certain
antibiotique. Elle possède donc des sites d’action des
médicaments;
• Elle possède des ligands pour l’adhésion et des sites
récepteurs spécifiques de virus (les virus des bactéries);
• La paroi présentent une variation immunologique entre
souches et donc la distinction entre souches bactériennes;
• La paroi à un rôle essentiel dans la composition cellulaire.
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Membrane cytoplasmique :
• Elle adhère intimement au pourtour du cytoplasme, elle
entour le cytoplasme et sert de base à la paroi de la
bactérie.
• Elle est le siège de la régulation osmotique et métabolique.
• Elle contient surtout les enzymes de la chaine respiratoire
c’est-à-dire les déshydrogénases et les coenzymes qui
leur sont fonctionnellement associé.
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Membrane cytoplasmique :
• Epaisseur : 7.5 nm, organisée en deux couches moléculaires
« double feuillet ». Les deux couches sont de nature protéique
hydrophiles séparées par une couche lipidique hydrophobe.
• Cette Structure bimoléculaire de la membrane n’est pas statique,
elle est conforme au modèle en « mosaïque fluide ».
• Dans chaque couche mono-moléculaire les molécules peuvent
se déplacer latéralement en échangeant leurs positions à très
haute fréquence (1 million de fois par seconde).
• 3 types de substances au niveau des membranes : Lipides (30-
40%), Protéines (60-70%), des glucides mineurs.
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Cytoplasme
• Il est limité par la membrane cytoplasmique, toute la
quantité d’eau qui s’y trouve est liée à des substances
dissoutes et divers inclusions. Son principal constituant est
l’ARN;
• Les ribosomes sont souvent attachés à des ARN.
L’association ribosomes-minces filaments d’ARNm donne
des structures en chapelet qu’on appelle : Polysomes.
• Ils sont à l’origine de la synthèse protéique;
• La majorité des enzymes microbiens se trouve dans le
cytoplasme.
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Cytoplasme
• Des protéines, pour la plupart des enzymes. E. Coli par
exemple contient en général approximativement 1,000
enzymes différents. Chaque enzyme peut être présent en
quelques exemplaires seulement ou en milliers de copies.
Les protéines ont des poids moléculaires variant de 8,000
à 1,000,000, avec une valeur moyenne de 40,000.
• Des éléments nutritifs provenant de l'extérieur ou
synthétisés dans le cytoplasme;
• Des intermédiaires chimiques nécessaires pour le
métabolisme cellulaire et la fabrication de nouvelles
structures.
Eléments obligatoires ou constants de la
Cytoplasme bactérie
 Un génome circulaire, composé d'ADN, qu'on appelle aussi
un chromosome. Ce chromosome contient l'information
génétique nécessaire à la survie et la reproduction cellulaire. Il
peut être vu comme le manuel d'instruction pour la
construction d'une cellule.

 Des plasmides : de petites séquences circulaires d'ADN, qui


peuvent servir à maintenir des gènes accessoires utiles dans des
situations spéciales. Ils ne sont généralement pas essentiels à la
survie bactérienne dans des conditions normales. Il peut y avoir
plusieurs plasmides différents par cellule et chaque plasmide peut
compter de une à plusieurs centaines de copies
Eléments obligatoires ou constants de la
bactérie
Noyau (ou chromosome bactérienne)
• Il est constitué d’ADN microbien comme n’importe quelle
cellule vivante.
• Il est libre dans le cytoplasme, il ne possède pas de
membrane polynucléaire. L’ADN est une longue chaine
renfermée sur elle-même, sa disposition est circulaire et
sans nucléole.
• La division de l’appareil nucléaire se fait par simple
scission, il précède habituellement celle de la cellule.
Structure et physiologie de bactéries
Noyau (ou chromosome bactérienne)
• Le noyau a un rôle important dans la transmission de
l’information génétique et elle est le support des mutations
bactérienne héréditaire et transmissible.
Le génome des bactéries

Chromosome bactérien :ADN : 2 à 5 106 pb


soit de l’ordre du millimètre
III- Structure et physiologie de bactéries
Mésosomes
• Ce sont des expansions ou des invaginations de la
membrane cytoplasmique. Ils prennent des formes
vésiculaire, tubulaire ou lamellaire. Ils sont visibles dans la
plupart des bactéries Gram +, où leur développement est
généralement important.

• Chez les bactéries Gram -, leur développement est


restreint (ils sont localisés sous forme de membrane
enroulée), ils sont souvent en liaison étroite avec l’appareil
nucléaire.
Structures inconstantes :
Capsule :
• Présente chez la plupart des procaryotes. L’épaisseur de la
capsule varie de quelques nanomètres à quelques microns.
Elle n’est pas indispensable à la vie bactérienne.
• Elle est de consistance gélatineuse entourant complètement
la bactérie. La constitution chimique de la capsule est restée
strictement spécifique de chaque espèce microbienne. (Chez
une même souche la formation de la capsule est largement
influencée par les constituants du milieu).
• Les glucides jouent un rôle important dans la formation de la
capsule.
Structures inconstantes :
Capsule :
• Chez une même souche sa formation est largement
influencée par les constituants du milieu, les glucides
jouent un rôle important.
• Ces couches sont composées en général de
polysaccharides et rarement de polypetides.
• Les polysaccharides : d’oses (glucose, galactose,
rhamnose, etc) associés à des acides uroniques (A.
glucuroniques, A. Galacturoniques, etc.)
• ex : acide polyaldobionique chez le pneumocoque =
un ose + acide uronique.
Structures inconstantes :
Capsule :
La constitution de la capsule est spécifique de chaque espèce
bactérienne

Chez une même espèce bactérienne, la formation de la capsule est


largement influencée par les constituants du milieu de culture;

Les glucides jouent un rôle important dans la virulence.

Exemple: le Pneumocoque qui un hôte naturel de la cavité


rhinopharyngée est pathogène lorsqu’il est encapsulé. Il est
responsable de la septicémie.

La capsule empêche l’organisme hôte de se manifester en protégeant


la bactérie contre la phagocytose.
Structures inconstantes :

Capsule :
• La capsule joue un rôle important dans la virulence (ex : la
pneumocoque qui est un hôte naturel de la cavité
rhinopharyngé des voies aériennes supérieures (infection
broncho-pulmonaire) est pathogène et lorsqu’il est capsulé
(infecté à la cellule elle déclenche en 24h une septicémie =
« germe dans sang » mortelle), la capsule empêche la
défense de l’organisme mste de se manifester en
protégeant les bactéries de la phagocytose.
Structures inconstantes :

Flagelles ou cils :
• Il n’existe que chez les bactéries mobiles (bacilles,
vibrions) ils sont constitués de flageline qui est une
protéine analogue à la myosine du muscle strié, ils
correspondent à l’antigène H.

Les flagelles peuvent avoir plusieurs dispositions :


• Monotriche
• Amphitriche
• Lophotriche
• Péritriche.
3-2- Flagelles
Longues tiges protéiques creuses et rigides qui sont responsables
du mouvement de plusieurs espèces de bactéries mobiles

6 à 20 µ de longueur et de 12 à 25 nm d’épaisseur

- Mise en évidence : La mise en évidence classique par la méthode de


Leifson (fuchsine basique) ou de Fontana-Tribondeau et Rhodes
(imprégnation argentique)

La meilleure méthode est la microscopie électronique qui permet de


détailler leur forme, leur mode d’insertion et leurs dimensions
Salmonelle

Flagelles de Salmonella
Structures inconstantes :

Pili ou Fimbrae : BG-


• Ils sont différents des flagelles, ils sont fréquent chez les
bacilles Gram–, rare chez les formes Gram +. Il existe 2
variétés de Pili :

les Pili F ou sexuels :


• Ils sont plus long (20 μm), ils se terminent par un
renflement. Leur nombre est faible (ils varient de 1 à 4), ils
jouent un rôle indispensable au cours de la conjugaison
microbienne.
Structures inconstantes :
• Seul les bactéries masculins en possède, ils servent au
transfert du chromosome du sexe masculin, à l’extrémité
renflé du Pili peuvent se fixer spécification certain phages
qui infectent leur matériel génétique par le canal du Pili.
• Les Pili peuvent être facilement séparés par simple
agitation.

Pili Communs :
• Ils sont distribués en grand nombre au tour de la bactérie,
ils sont plus court, rigide, cassant, responsable des
propriétés hémaglutinantes de certains bactéries. Ils sont
le support de l’adhérence.
3-3- Pili
La M. électronique a révélé l’existence de plusieurs structures
filiformes protéiques en forme de bâtonnet situés dans la paroi
cellulaire.
On distingue deux catégories de morphologie et de fonction distincte.
Les pili communs et les pili sexuels. Ils peuvent être libérés par
chauffage ou traitement à l’acide. A pH neutre, les pili peuvent
reformer la structure protéique originelle.
Les pili communs
Structures protéiques semblables à des cheveux à la surface de la
cellule. On en compte des centaines par cellule. Courts et rigides et
donc cassant.
Structures inconstantes :
Spores ou endospores :
• Se forment à l’intérieur de la cellule.
• Sur la bactérie vivante, les spores apparaissent comme un
espace claire réfringent, ovoïde limité par un contour
régulier. Elles peuvent déformer ou non le corps microbien.
• Leur position dans la cellule est recherchée dans un but
taxonomique,
• Elle est centrale chez certaines bactéries, elle est terminal
chez les Plectridium et sub-terminale chez les
Clostridiums.
Elle est centrale chez certaines bactéries (genre:
Bacillus).

Elle est terminale chez d’autres cas du genre


Plectridium. Plectridium tetani provoque des
contractions musculaires et souvent le malade meure.

Elle est sub-terminale chez le groupe Clostridium.

Au microscope photonique avec la coloration au bleu de


méthylène, le cytoplasme apparait noir pour laisser la
spore apparaitre incolore.
Structures inconstantes :
Spores ou endospores :
• La coloration au bleu de Méthylène a la propriété de noircir
le cytoplasme et laisser les spores incolores.
• La spore est une forme de résistance de certaines
bactéries à certain conditions de vie défavorables (ex :
bacille tétanique = Plectridium tetani ).
• Cette bactérie produit une toxine responsable de
contractions musculaires anormaux finissant par entrainer
le malade à la mort par asphyxie.
Plasmides

Les plasmides : de petites séquences circulaires d'ADN,


qui peuvent servir à maintenir des GÈNES
ACCESSOIRES utiles dans des situations spéciales. Ils
ne sont généralement pas essentiels à la survie
bactérienne dans des conditions normales.

Il peut y avoir plusieurs plasmides différents par cellule


et chaque plasmide peut compter de une à plusieurs
centaines de copies
Le génome des bactéries

Certaines bactéries contiennent en plus un plasmide


= petite molécule ADN de x 103 pb à réplication
autonome, présente en 1 ou plusieurs copies / bactérie,
toujours libre dans le cytosol.
Etude de la cellule
Structure et physiologie de bactéries
Structure
• L’étude morphologique des bactéries est à la base de leur
identification, leur dimension s’exprime en μ (10-3 mm) et
leur taille entre 1 et 10 μm.
• Définie par : la taille, la forme, les arrangements ou les
groupements qu’ils constituent.
• C’est la résultante des gènes propres à chaque espèce et
peu donc permettre d’en faire l’identification.
• Ces caractères ont constitué durant de longues années le
critère essentiel de reconnaissance et d’identification.
La taille

Cellules animales
10 à 20 µm
0 100 200 300 400 500 600 mm
paramécie amibes
Levures
Protozoaires
Archae 0,1 à 30 mm
Bactéries Algues unicellulaires
0,5 à 1 mm 1 à 10 mm
Forme
Les bactéries sont classes d’après leur forme et leurs arrangements, ce critère est
important dans le diagnostic des maladies infectieuses.

Les principales formes


Leptospira
Treponema pallidum
Groupement
Les bactéries sont classes d’après leur forme et leurs arrangements, ce critère est
important dans le diagnostic des maladies infectieuses.

Salmonella

Streptococcus pyogenes
Physiologie de la
bactérie
3- Physiologie de la bactérie

3-1- Besoins nutritifs


a- Aliments énergétiques
b- Aliments constitutifs
c- Aliments spécifiques

3-2- Facteurs physicochimiques


3-1- Besoins nutritifs
La biosynthèse et les réactions énergétiques nécessitent
l’apport de substances alimentaires. Trois sortes d’aliments
sont indispensables à la croissance bactérienne :

1- Aliments énergétiques;
2- Aliments constitutif;
3- Aliments spécifiques.
3-1- Besoins nutritifs
a- Aliments énergétiques
Les bactéries rencontrées chez l’homme sont en générale
des chimio-organotrophes. Elles tirent l’énergie nécessaire
à leur biosynthèse de l’oxydation des substances
organiques.

b- Aliments constitutifs= Matériaux de synthèse


Le carbone;
L’azote,
Le phosphore;
Le soufre;
Le magnésium;
Les ions minéraux;
Les oligo-éléments.
3-1- Besoins nutritifs
c- Aliments spécifiques
La plus part des souches bactériennes peuvent croitre
avec des aliments simples. Elles peuvent faire la synthèse
des enzymes et donner naissance aux métabolites
essentiels.

Certaines souches sont incapables de synthétiser l’un de


leurs métabolites essentiels à cause de l’absence de
l’enzyme de biosynthèse correspondant.

La croissance n’est possible que si le métabotite essentiel


est resté préformé c’est-à-dire ajouté au milieu de culture.
On parle alors de facteurs de croissance
3-2- Facteurs physicochimiques
a- Milieux de culture
Les milieux de cultures sont soit sous forme de bouillon
nutritif (milieu liquide) ou sous forme de gélose nutritive
(milieu solide). Les deux milieux peuvent être additionnés
ou pas de facteurs de croissance.

b- Environnement de culture
L’isolement des bactéries peut être facilité par l’exposition
de la bactérie à des conditions de température, pH,
oxygène, pression … et d’autres paramètres convenables.
Facteurs Physiques
Les psychrophiles : (psychro=froid), La température optimale
est d’environ 10°C, mais qui peuvent se développer à 0°C.
Les mésophiles : (méso = médiane) Température moyenne
comprise entre 20-40°C (optimum 30-37°C)
Les thermophiles : qui se multiplient préférentiellement entre 45
et 55°C
Les thermophiles extrêmes (hyperthermophiles) : ayant un
optimum situé vers 70°C.
Le pH
Le pH affecte dramatiquement la croissance bactérienne
La concentration en ions H+ varie de 0,5 pour les sols acides à 10,5
pour la plupart des sols alcalins.

pH mini : en dessous duquel les micro-organismes ne peuvent pas


pousser.
pH max : au dessus duquel les micro-organismes ne peuvent pas
pousser.

Le taux de croissance des bactéries:


Augmente entre le pH min et le pH optimum et
Diminue progressivement : entre le pH optim et le pH max

L’action du pH se situe au niveaux :


du milieu, de la perméabilité membranaire : la disponibilité de certains
nutriments peut être modifiée par l’équilibre ionique (ionisation)
et
de l’activité métabolique. : L’activée enzymatique est très sensible aux
variations de pH
Oxygène

C’est surtout vis à vis de l’O2 que les exigences gazeuses des micro-organismes

sont précises.

On distingue :

 Les aérobies stricts. Exigeant l’O2 libre pour leur développement.

Ils utilisent l’O2 comme accepteur final d’électrons pendant la

respiration.

 Les anaérobies stricts = aérophobes = anaérobies obligatoires. ne

peuvent se multiplier qu’en l’absence de l’O2. (ne possèdent ni catalase,

ni superoxydedismutase qui éliminent l’H2O2 et l’ion superoxyde,

toxiques pour la cellule).

Ils peuvent vivre par : respiration anaérobie, fermentation, la

photosynthèse ou la méthanogenèse
Techniques d’étude la cellule bactérienne

1- Observation de la cellule

La microscopie:
Van Antony Leeuwenhoek 273 X
Amélioré 2500 X
Observation de routine 1000 X

Le microscope optique permet actuellement d’observer des


structures dont la taille est de 1mm.
Techniques d’étude de la cellule bactérienne

a- Observation à l’état frais


* L’observation du microorganisme en milieu liquide
assure :
1. Forme
2. regroupement
3. Division
* La coloration à l’encre de chine, assure la mise en
évidence de la capsule
* Le lutage de la préparation empêche sa dessiccation
trop rapide
Techniques d’étude de la cellule bactérienne

b- Observation à l’état fixé


* L’observation du microorganisme de frottis séchés
assure :
1. Forme des cellules
2. Groupement ou arrangement
3. Division
4. Coloration de Gram

* Les colorations de Gram et de Ziehl-Nielsen permettent


la reconnaissance des bactéries pathogènes.
Techniques d’étude de la cellule bactérienne
c- Coloration de Gram :
Exploite la propriété de certaines parois bactériennes à être perméable au
passage de certains solvants.

Cette propriété est mise à profit au cours de la coloration de Gram.


Partage les bactéries en deux groupes :

Les Gram+ retiennent le crystal violet après décoloration à l’alcool, la paroi


est épaisse (15-80nm) formée de plusieurs couches de peptidoglycane.
Les Gram-, ils ne retiennent pas le violet de cristal après décoloration à
l’alcool, la paroi est de 10nm d’épaisseur avec une seule couche de
peptidoglycane entouré d’une membrane externe.

Le microscope électronique après coloration à l’acide phosphotungstique


permet de connaitre la configuration externe, la structure interne également et
la place des différents organites dans la bactérie
Coloration de Gram
Etape 1 Fixation des cellules avec de la chaleur
Déposer une goutte de violet de Crystal (1 min)

Etape 2 Ajouter de l’Iodine ou lugol (solution iodo-iodure) 3 min


Toutes les cellules sont bleues violets

Etape 3 Décolorer avec de l’ethanol 20S


Les Gram Positifs restent bleues violets (donc la paroi des Gram+ est un
rempart contre le passage de l’alcool), celle des Gram négatifs l’autorise,
les Gram négatifs se décolorent

Etape 4 Coloration avec un colorant secondaire de la fushine ou de la safranine 1-2min


Gram plus restent bleues violet
Gram- sont roses.

Cette différence de coloration reflète une différence dans la structure de la


paroi.
Pouvoir pathogène
de la bactéries
I- Définition
Le pouvoir pathogène de la bactérie sur son hôte est
associé à deux facteurs très indispensables:

- l’agressivité de la bactérie .

- la réactivité de l’hôte.

Le pouvoir pathogène est réalisé soit par multiplication


de la bactérie à l’intérieur des tissus de l’hôte: virulence,
soit par production de substances toxiques : toxinogénèse
II- Pouvoir pathogène et virulence

La virulence est le pouvoir que peut avoir une bactérie


pour se développer dans les tissus de l’hôte, et de produire
des troubles morbides, elle est donc fonction de la bactérie
et de l’hôte.
Pour qu’une bactérie soit pathogène, il faut qu’elle arrive
à s’implanter chez l’hôte quelque soit les moyens de
défense que celui-ci lui oppose: il faut qu’elle crée en plus
des troubles morbides.
1- Facteurs de virulence:
On distingue les facteurs qui sont liés à la bactérie; à l’hôte et à
l’environnement.
1-1- facteurs liés à la bactérie:
a- facteurs de surfaces:
Les organismes cellulaires de surfaces interviennent dans la
virulence ex: les pili du gonocoques permettent la fixation des
bactérie sur les cellules réceptrices, la capsule elle confère aux
bactéries une résistance à la phagocytose ex: les pneumocoques
tuent rapidement les souris quand la bactérie est entourée de la
capsule
La même souche se trouve dépourvue du pouvoir pathogène

quand la bactérie perd sa capsule.

b- Production d’enzyme:

Certaines bactéries produisent des enzymes qui ne sont pas


toxiques, mais qui par leur action sur les tissus de l’hôte peuvent
intervenir dans le mécanisme du pouvoir pathogène de la bactérie.

b-1- Les collagénases:

C’est une bactérie clostridium, perfringens, qui désintègre le


réseau collagène et atteint les fibres musculaires,
Elle facilite la diffusion du bacilles dans les tissus.

b-2- Les coagulasses:


Produites par les staphylocoques, elle coagulent le sang au niveau
des tissus en présence de certains facteurs sériques? Elle
empêchent de ce fait les défenses de l’hôte des se manifester
également celles des antibactériennes d’agir efficacement par la
formation d’une enveloppe de fibrilles autour de la lésion.
b-3- Les hyaluronidases:
Elle hydrolyse l’acide hyaluronique qui est l’un des constituants
fondamentales des tissus conjonctifs. l’hyaluronidase est un facteur
de diffusion qui favorise la pénétration des bactéries dans les tissus
.

b-4- Les kinases:


Catalyse la lyse de la fibrille, elle facilite la pénétration par exemple
la streptocoque dans les tissus.
2-Modification des facteurs de virulence
La virulence d’une souche bactérienne n’est pas définitive, elle
présente des variations qui sont de trois types:

- Atténuation.

- Exaltation.

- Conservation et fixation.

2-1- Atténuation de la virulence:


C’est un phénomène qui est spontané ou alors l’atténuation peut
être obtenue grâce à d’autres facteurs:
- Le vieillissement de la bactérie,

- La chaleur,

- La lente dessiccation.

C’est en combinant ces trois facteurs que luis pasteur à préparé


ces trois fameux vaccins:

- vaccin contre le choléra.

- vaccin contre maladie de charbon.

- vaccin contre la rage.


Des repicages successive de la souche aboutissent à une
atténuation en conjuguant les vieillissement et les repicage en un
milieu particulier.

Calmette et Guérin on pu transformer un bacille tuberculeux


bovin virulent en un germe définitivement atténué et avirulent, c’est
le vaccin contre la tuberculose BCG.
2-2- Exaltation de la virulence

Peut être obtenue par passage répétés dans un animal réactif


exemple: passer d’un lapin en lapin, il arrive que ces bactéries acquièrent
une virulence extrême et que l’inoculation d’une bactérie à l’animal entraine
sa mort.

Au cours de certaines épidémies chez l’hôte les premiers cas sont


bénins, l’infection devient redoutable en fin d’épidémie , après s’être
transmise entre patient d’un très grand nombre.
Les associations microbiennes peuvent aussi renforcer la
virulence: exemple: lorsque la bacille diphtérique est associée à un
streptocoque, la diphtérie devient particulièrement sévère.

2-3- conservation et fixation de la virulence:

Les bactérie sporulent lorsque les conditions sont défavorables (


épuisement du milieu nutritif) ou à cause d’une chaleur successive .
la spore fixe la virulence, le bacille obtenu après germination de la
spore possède la même virulence que celui qui a sporulé.

Il existe des milieux de conservation pour les bactéries qui ne


sporulent par; exemple: la conservation au conditions du froid
maintient la virulence de la bactérie.

La lyophilisation ou la sublimation maintient également la


virulence de la bactérie.
Mesure de la virulence:

Elle tient compte de la dose inoculée évitant la survit de l’animal


réactif , on la définit par la DMM(dose minimal mortelle) qui entraine
la mort des animaux. On la définit aussi par la DL50(dose létal)
entraine la mort de 50% des animaux inoculés.
3- facteurs liés à l’hôte
la virulence est différente de l’espèce animal à l’autre c’est-à-dire il
existe des espèces réfractaires et des espèces sensibles. C’est le
cas de la souris vis-à-vis de la pneumocoque et la poule vis-à-vis du
charbon. Dan une même espèce tous les individus ne possèdent pas
la même réceptivité.
4- Facteurs liés à l’environnement
• Le froid joue un rôle important dans l’infection.
• Les corticoïdes: ce sont des médicaments qui contribue à la
guérison des infections aigues mais ils prédisposent les sujets
parfois à une diminution du développement du mécanisme de
défense.
• La porte d’entrée: certaines bactéries ne sont actives que s’ils
pénètrent par une voie bien déterminée , elles occasionnent une
série d’infections , il suffit d’éliminer cette porte pour avoir disparaitre
la maladie.
III- Pouvoir pathogène et toxigénése

1-Définition:
les toxines sont des substances toxiques et antigéniques

élaborées par les microorganismes, les toxines sont classés en

exotoxines et endotoxines.

1-1- Endotoxines:

Elles sont secrétées par les bactéries à l’extérieur de la cellule


dans le milieu de culture et sont produites généralement par les
bactéries Gram + .
1-2- Endotoxines:
sont liées au corps bactérien, elle ne sont pas libérées dans le
milieu extérieur mais, elle ne peuvent qu’ après la mort de la
bactérie, elle sont libérées par les BG-.

2- Propriétés des toxines :

….
3-toxine-bactérie
généralement ces toxines diffusent dans le milieu de culture, elle
peuvent être séparées les bactéries productrices par filtration.
Certaines toxines comme la toxine diphtérique et la toxine de
staphylococuss sont secrétées dans le milieu de culture pendant la
phase de croissance exponentielle.

D’autre comme les toxines produites par les bactéries


anaérobies tel que le bacille d botulisme(exemple)
4- Pouvoir toxique

Très élevé, ces toxines exercent leurs actions négatives sur l’hôte
après une heure de latence ou d’incubation minimum.

La DMM des toxine protéique est très petite, elle varie selon la toxine et
selon l’hôte entre 10-3 et 10-6µg.

Dans certains cas, l’infection de toxine reproduit à elle seule les


symptômes de la maladie.
5-Pouvoir antigénique:
=> Toxine protéique:
Injectées à un organisme vivant ,elle provoque la fabrication
d’anticorps-antitoxine.

l’antitoxine se combine spécifiquement avec la toxine et le


complexe toxine-antitoxine formé précipite et perd son pouvoir
toxique et ceci dans des conditions de température, de pH et de
temps d’incubation adéquat.
les toxines protéiques sont automatiquement détoxifiées par le
formole et transformées en anatoxine .

=> Ont perdus leur pouvoir toxique, et ont conservé leur pouvoir
antigénique.
 Toxine lipoglucidique protéique:
Sont secrétées par les Bactéries G-, les plus connues sont celles
produites par les entérobactériaceaes.

Ces toxines existent au niveau de la partie externe de la paroi


bactérienne, elle apparaissent en fon de croissance au moment des
autolyses, elle peuvent être récupérées par différentes techniques
physico-chimiques, chimiques ou physiques.

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