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Professions
Infirmières et des Techniques de
Santé de Marrakech/Annexe de
Safi
SCIENCES BIOLOGIQUES II
MICROBIOLOGIE
filière : soins infirmiers/sage femme
options: IP/ISFSC/SF
Pr. J. HASSOUNE
OBJECTIFS DU MODULE
La paroi
Grâce à la structure chimique de la paroi on a pu distinguer, selon la coloration Gram, les bactéries Bram+ par rapport
aux bactéries Gram-. Le caractère négatif s’expliquerait par la faible couche de peptidoglycane et surtout par la
richesse en lipides perméables à l’alcool.
Certains agents agissent sur la paroi et entraine la mort de la bactérie, il s’agit de lysosomes (action
enzymatique/défense naturelle) et il y a certains antibiotiques comme les pénicillines. Mais il existe certaines
bactéries qui peuvent se défendre en produisant des enzymes appelés pénicillinases qui vont détruire les pénicillines.
La membrane cytoplasmique
Elle est composée des lipides et des glycoprotéines, présentant un aspect tri lamellaire en
microscope électronique. Elle jouerait un triple rôle : Métabolique et de barrière osmotique;
Respiratoire (par la présence de certains enzymes : cytochromes, phosphatases, hydrolases);
Transporteur (de substances à l’intérieur de la bactérie).
Cette membrane est la cible de certains facteurs qui inhibent les rôles d’échanges, de transport
et de l’énergie d’où la mort de la bactérie. Il s’agit de certains antiseptiques et antibiotiques.
Cytoplasmes
C’est un hydrogel colloïdal sans organites différentielles : absence de mitochondries, d’appareil
de golgi, de réticulum endoplasmique et de centrosome ; par contre il est riche en ribosomes
constitués de protéines et ARN. Toute action bloquant la synthèse des protéines va inhiber la
croissance bactérienne.
L’appareil nucléaire
C’est l’élément génétique essentiel de la bactérie, non limité par une enveloppe nucléaire, il
est intra cytoplasmique, formé d’un seul chromosome en disposition circulaire. Cet appareil
est la cible des produits qui inhibent la croissance bactérienne.
La structure de la membrane cytoplasmique bactérienne
E. La reproduction bactérienne
Elle se fait de façon asexuée selon un mode de division cellulaire appelée fission binaire (ou
scissiparité). Les principales caractéristiques de ce mode de reproduction sont :
augmentation de la taille de la bactérie
dédoublement du matériel génétique, puis séparation de ce matériel en deux parties égales.
formation d'une paroi transversale avec l'aide du mésosome.
séparation de la cellule mère en deux cellules filles.
F. Pouvoir pathogène des bactéries
Le pouvoir pathogène (ou pathogénicité) d'une bactérie est sa capacité à provoquer
des troubles chez un hôte: pouvoir invasif et Pouvoir toxicogène
1. Pouvoir invasif
Le pouvoir invasif est la capacité d'une bactérie à se multiplier et à se répandre dans
un organisme-hôte, malgré les défenses immunitaires. Cela dépend de la bactérie, de
l’hôte et de l’environnement.
Facteurs liés à la bactérie
-Fixation et adhésion (pilis et adhésine);
-Résistance à la phagocytose;
-Production d’enzymes(collagénase, coagulase, hyallorunidase, DNase…)
Facteurs liés à l’homme
-Terrain
-Age;
-Etat général (fatigue, malaise,…)
2.Pouvoir toxicogène
Toxine: poison toxique produits par les bactérie.
Ce sont des macromolécules protéiques ou lipopolysaccharidiques. On distingue:
Exotoxine
Toxine libéré hors de la cellule et diffusé dans le tissu ou la circulation sanguine. Elles
sont thermolabiles et très toxique et sont principalement produites par les bacilles à
Gram positif.
Endotoxine
Font partie de la cellule bactérienne, formé d’un complexe lipopolysaccharidique, elles
sont thermostables et ont une toxicité modérée. Elles sont produites par les bactéries à
Gram négatif.
Principales toxines
Parmi les toxines les plus importantes qui affectent l'Homme, on trouve celles du
botulisme (Clostridium botulinum), de la dysenterie (Shigella dysenteriae), du tétanos
(Clostridium tétani) et de la diphtérie (Corynébacterium diphtériae).
À l'exception de la toxine botulinique, les toxines sont détruites par les sucs gastro-intestinaux;
Pour certaines d'entre elles, les toxines provoquent la formation d'anticorps, alors appelés
antitoxines;
Une anatoxine est une toxine qui a été traitée de manière à conserver son pouvoir antigénique
et perdre son pouvoir toxique. On s'en sert par exemple pour les vaccins.
3.Diagnostic bactériologique
Le prélèvement: Le prélèvement destiné à l’examen bactériologique doit être effectué
rigoureusement en respectant les conditions d’asepsie, sur un récipient stérile et doit être
acheminé au laboratoire rapidement ou être conservé à froid.
Etat frais: entre lame et lamelle pour visualiser la forme et la mobilité;
Coloration simple ou différentielle: pour voir la morphologie et les associations des bactéries.
Culture: en milieu liquide ou solide avec de l’agar. Ces milieux contiennent tous les nutriments
dont les bactéries ont besoin pour se développer.
Identification biochimique et antigénique: pour étudier les caractéristiques biochimiques;
Recherche d’anticorps spécifique
V. VIROLOGIE
A. Définition
Un virus est un microorganisme de petite taille, visible uniquement en microscopie électronique ; il ne
possède pas de synthèse métabolique propre. Donc pour remplir ses fonctions métaboliques et pour se
reproduire. Il doit parasiter une cellule hôte qui peut être soit une bactérie on parle alors de
bactériophage soit une cellule animale ou végétale on parle de virus.
C’est un agent infectieux très simple, défini par une structure se résumant à deux ou trois
éléments, selon les virus. Les virus sont donc totalement différents des bactéries ou des
parasites, qui sont des cellules, ce que ne sont pas les virus. « Les virus sont les virus ». (André
Lwoff).
Ils se caractérisent par leurs taille (1000 fois inférieur à celle d’une bactérie en moyenne)
Il existe 4 critères pour différencier un virus d'un autre organisme :
Un virus contient un seul type d'acide nucléique: ADN ou ARN
il n'y a pas de croissance ni de fission des virus
Le parasitisme intracellulaire est strict, il n'y a pas de système enzymatique de production
d'énergie
Présence de structures spécialisées les distinguant des êtres vivants à structure cellulaire
B. Structure des virus
1. Structure d’un bactériophage
(PHAGE T2 D’E.Coli) a. La tête : représente la capside de virion, referme à
l’intérieur une molécule d’acide nucléique pelotonnée. Vidée de son
contenu, la tête est appelée fantôme.
b. La queue : constituée d’un canal (tube) axiale et d’une gaine contractile.
Lors de l’activité de phage la gaine se contracte et le tube central pénètre
dans la bactérie pour libérer l’ADN du phage. 3. La plaque basale : support
6 filament caudaux ; c’est un moyen de fixation du phage sur la paroi
bactérienne.