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Institut Supérieur des

Professions
Infirmières et des Techniques de
Santé de Marrakech/Annexe de
Safi

SCIENCES BIOLOGIQUES II
MICROBIOLOGIE
filière : soins infirmiers/sage femme
options: IP/ISFSC/SF
Pr. J. HASSOUNE
OBJECTIFS DU MODULE

Décrire les principales caractéristiques des microorganismes.


Citer les concepts clés de la microbiologie.
 Comprendre la morphologie et la structure microbienne.
Comprendre la physiologie des microorganismes et des virus
humains.
Citer les composantes de la structure microbienne et virale.
I. Définitions
1) Microbiologie
Du grec : micros = petit ; bios = vie ; logos = science. Science qui étudie les
microorganismes : protozoaires, champignons inférieurs, algues, bactéries, virus.
Groupe très large et diversifié.
Organismes vivants dont le Ø <1mm.
Unicellulaires ou pluricellulaires.
C’est la science qui étudie les unités cellulaires vivantes riches par leur pouvoir
(pathogénicité), par leur diversité et dont la place s’est imposée à côté des deux
règnes : animal et végétal.
« Le rôle de l’infiniment petit dans la nature est infiniment grand »Pasteur.
Ce terme « microbiologie » englobe donc plusieurs disciplines dont voici les
définitions:
a) La bactériologie : qui étudie les bactéries, leurs propriétés et leur action sur
l’homme et sur l’animal;
b) La virologie : qui étudie les virus, leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur
l’animal;
c) La mycologie : qui étudie les champignons (mycètes), leurs propriétés et leur action sur
l’homme et sur l’animal;
d) La parasitologie : qui étudie les parasites (y compris les protozoaires), leurs propriétés
et leur action sur l’homme et sur l’animal;
2) Micro-organismes
Ce sont des êtres vivants unicellulaires ayant une structure et des dimensions si petites
qu’ils ne peuvent être vus qu’au microscope. Ils peuvent vivre à l’état saprophyte dans
les milieux organiques extérieurs où ils engendrent des fermentations. Ils peuvent aussi
vivre et se développer chez les êtres vivants et engendrer des maladies infectieuses.
3) bactérie
Les mots microbe ou bactérie désignent des êtres unicellulaires ayant des structures et
des dimensions si petites qu’ils ne peuvent être vus qu’au microscope. Les bactéries se
présentent sous des aspects différents:
a) Forme sphérique, cocci, coque, régulier ou irrégulier, réniforme, ou ovoïde;
b) Forme de bâtonnet;
c) spiralé;
d) Forme hélicoïdale : en forme d’hélice;
4) Virus
Les virus sont des agents infectieux dont la structure se résume à un génome (A.D.N ou
A.R.N) entouré d’une coque protéique appelée capside; cet ensemble appelé
nucléocapside s’entoure chez certains virus d’une enveloppe. Les virus sont tellement
petits qu’ils passent à travers une bougie filtrante et ne sont vus qu’à l’aide du
microscope électronique;
5) Champignons
Les champignons sont des micro-organismes uni ou pluricellulaires, plus complexes que
les bactéries. Ils ont une structure cellulaire analogue à celle des animaux et des
végétaux;
6) Anatoxines
Sont des toxines ayant perdu leurs propriétés toxiques mais qui conservent leur pouvoir
antigénique (immunisants) ex: anatoxines diphtériques; anatoxines tétaniques;
7) Phagocytose
La phagocytose est un mécanisme par lequel certaines cellules animales vivantes
(surtout les leucocytes) ou certains organismes unicellulaires (amibes) englobent et
digèrent des particules étrangères (débris de cellules nécrosées, micro-organismes,
particules nutritives). La phagocytose est aussi un moyen de défense de l’organisme.
8) Immunité
L’immunité caractérise l’état d’un organisme qui possède des moyens de défense
efficaces vis à vis des éléments susceptibles de l’agresser. C’est un état réfractaire,
temporaire ou habituel d’un organisme vis-à-vis de certaines maladies.
9) Antigène
On appelle antigène toute substance étrangère à l’organisme (microbe, toxine)
qui, introduite dans celui-ci y fait naître, par réaction de défense, une substance
antagoniste : l’anticorps capable de l’anéantir.
10) Anticorps
Ce sont des substances défensives élaborées par l’organisme à la suite de
l’introduction dans celui-ci d’un antigène, et concourant au mécanisme de
l’immunité.
11) Antitoxines
Ce sont des substances produites par l’organisme pour combattre les effets des
toxines. Elles deviennent de plus en plus abondantes à mesure que l’immunité
devient plus forte; on les trouve dans le sérum.
12) Toxines
Ce sont des substances à la fois toxiques et antigéniques élaborées par certaines
bactéries. C’est tout poison d’origine biologique.
13) Vaccination
C’est l’inoculation, ou l’administration par voie buccale d’un vaccin, soit pour
protéger l’organisme contre une maladie déterminée (vaccination préventive) soit
pour combattre une maladie en évolution en augmentant la résistance de
l’organisme (vaccination curative).
15) Mycologie
C’est l’étude des champignons ou mycètes.
16) Entomologie
est une partie de la zoologie qui traite des insectes.
17) Virulence
Elle désigne le degré de pathogénique d’un micro-organisme, c’est-à-dire son
aptitude à se développer dans un organisme hôte et d’y provoquer des troubles
morbides (maladie). La virulence dépend de deux facteurs : le potentiel
d’agression des microbes et les moyens de défense de l’hôte.
II. Distinction procaryotes/eucaryotes
La distinction entre procaryotes et eucaryotes est tellement importante et elle
se base sur les éléments suivants : Paroi, Noyau, Mitochondries.
1) Les procaryotes
 ne possèdent pas de noyaux;
 possèdent un ADN circulaire ou linéaire, situé dans le cytoplasme;
 la réplication, la transcription et la traduction de l’ADN se fait directement dans le cytoplasme;
 Les procaryotes n’ont pas de cloisonnement cytoplasmique;
 La membrane est doublée d’une couche de peptidoglycane formant la paroi cellulaire;
 La substance fondamentale du cytoplasme est appelé le cytosol qui est rigide chez les procaryotes;
 ne possèdent ni organites ni cytosquelette.
2) Les eucaryotes
 Possèdent un noyau qui est l’organite le plus volumineux;
 Le noyau est délimité par une double membrane appelée enveloppe nucléaire;
 Dans le noyau se réalise la réplication et la transcription de l’ADN;
 la traduction se fait dans le cytoplasme de la cellule;
 Présence d’ organites (noyau réticulum endoplasmique, appareil de golgi, lysosomes). Ces organites
nagent dans le cytosol (fluide);
 Les membranes plasmiques ne sont pas doublées d’une paroi pour les animaux, mais doublées
pour les végétaux (paroi pecto-cellulosique) et pour les champignons (paroi polysaccharidique).
III. Caractéristiques des principaux groupes de
microorganismes
Les principaux groupes de microorganismes sont les virus, les bactéries, les
cyanobactéries, les champignons (levures, moisissures), les algues, les protozoaires, et
les helminthes.
Chaque groupe comporte des familles, des genres et des espèces.
La classification de ses organismes (= taxonomie) est fondée sur les propriétés de
reproduction, de cultures, et sur la structure des acides nucléiques en particulier de
l’ADN génomique.
Chaque micro-organisme a une dénomination internationale comportant le nom du
genre et l’espèce.
Exemples :
Myxovirus influenzae (agent de la grippe)
Pseudomonas aeruginosa (germe hospitalier très résistant ;bact)
Candida albicans (levure, agent du muguet)
Leishmania donovani (parasite)
A- Classification des bactéries
1) selon la morphologie: on peut classer les bactéries d’après cinq formes principales:
a) les sphériques ou coccus ou cocci ex : streptocoque, staphylocoque, pneumocoque et
méningocoque;
b) les bactéries allongées ou bacilles ex : colibacille, bacilles diphtériques
c) les bacilles intermédiaires entre coccus et bacille ; coccobacille : les rickettsies, les
clamydiés;
d) les incurvées : vibrion cholérique;
e) les spiralées : spirochètes ex : tréponème pâle
2) selon le mode de vie: C’est surtout vis-à-vis de l’oxygène que les exigences gazeuses des bactéries
sont précises ainsi on distingue:
a) les anaérobies strictes: ils meurent en présence de l’oxygène libre et ne vivent qu’en présence
d’oxygène combiné;
b) les aérobies strictes : ne vivent qu’en présence d’oxygène libre;
c) les anaérobies facultatifs ou aéro-anaérobies peuvent vivre dans les deux conditions;
3) Selon la virulence:
a) Les bactéries saprophytes : Elles vivent au dépends des déchets organiques
sans nuire à l’organisme. Elles peuvent devenir pathogènes par les poisons
qu’elles secrètent lorsqu’elles se retrouvent dans de nouvelles conditions de vie.
Les bactéries saprophytes mènent dans la nature une vie autonome en y puisant
leur énergie et en y effectuant leurs synthèses.
b) Les bactéries pathogènes: Ce sont des micro-organismes déterminant chez un
hôte une maladie qui peut se traduire par des signes cliniques ou au contraire
rester inapparente. On doit distinguer parmi ces micro-organismes:
Les pathogènes stricts : qui sont en principe toujours pathogènes pour un hôte
donné. Certains peuvent toutefois être rencontrés à l’état saprophytisme chez
des sujets hyperrésistants appelés porteurs de germes ou porteurs sains.
Les pathogènes occasionnels : ils peuvent éventuellement déterminer une
maladie lorsque diminue la résistance que peut leur opposer l’hôte.
B) Classification des virus
La classification des virus fait intervenir 4 critères à savoir:
1) Le type d’acide nucléique : ribonucléique (ARN) ou acide désoxyribonucléique (ADN) :(acides organiques
constituants des noyaux cellulaires dont dépendent les caractères génétiques des chromosomes).
2) le type de symétrie de la capside : cubique ou hélicoïdale.
3) selon ce type de symétrie: le nombre de capsomères dans le 1er cas, le diamètre de l’hélice dans le second cas.
4) La présence ou l’absence de l’enveloppe virale.
C- Classification des champignons
La classification des champignons microscopiques sera limitée aux espèces saprophytes ou pathogènes pour
l’homme. C’est ainsi que l’on distingue schématiquement:
Le groupe des Dermatophytes;
Le groupe des levures;
Le groupe des moisissures;
Le groupe des champignons divers;
NB: Un capsomère est une sous-unité protéique d'une capside virale dont la morphologie peut être très variable,
généralement icosaédrique ou hélicoïdal. Le capsomère est l'enveloppe extérieure de la protéine ou polyprotéine
qui protège le matériel génétique d'un virus. Les capsomères s'auto-assemblent pour former la capside.
IV.PHYSIOLOGIE ET CROISSANCE BACTERIENNE
A. Moyens d’étude des bactéries
A l’état frais : entre deux lames et lamelle un produit pathologique est étalé. Cet examen nous permet de noter la
forme et la mobilité bactérienne, présence ou absence de cellules et l’association avec d’autres germes.
Après coloration : entre lame et lamelle cet examen va nous orienter vers les techniques d’isolement des germes
par le choix du milieu de la culture. Pour mettre en évidence la structure interne de la bactérie on a recoure au
microscope électronique.
Examen après coloration et fixation :
1)Au bleu de méthylène : permet de tracer le contour de la bactérie et indiquer la situation intracellulaire ou
extracellulaire de la bactérie
2)Au Gram : cette coloration de gram utilise l’affinité des bactéries pour certains colorants et la composition de
leurs parois. Elle va nous permettre de distinguer de grandes classes :
 Paroi de bactérie colorée en violet : bactérie gram positif.
 Paroi de bactérie colorée en rose : bactérie gram négatif.
On dit que la coloration gram a donc un rôle taxonomique.
NB: il y a des bactéries qui ne sont ni gram + ni gram- elles ont des colorations spéciales, Exemple la coloration de
Zeil Nielsen pour la coloration de bacille de Koch (B.K)
B. Anatomie bactérienne (voir schéma)
1)Eléments stables (=constants)

 La paroi

C’est l’armature principale de la bactérie.

Elle est rarement absente est couramment présente, elle assure :

L’aspect caractéristique de la bactérie : formes arrondies, allongées…

La rigidité de cette bactérie.

Grâce à la structure chimique de la paroi on a pu distinguer, selon la coloration Gram, les bactéries Bram+ par rapport
aux bactéries Gram-. Le caractère négatif s’expliquerait par la faible couche de peptidoglycane et surtout par la
richesse en lipides perméables à l’alcool.

Certains agents agissent sur la paroi et entraine la mort de la bactérie, il s’agit de lysosomes (action
enzymatique/défense naturelle) et il y a certains antibiotiques comme les pénicillines. Mais il existe certaines
bactéries qui peuvent se défendre en produisant des enzymes appelés pénicillinases qui vont détruire les pénicillines.
La membrane cytoplasmique
Elle est composée des lipides et des glycoprotéines, présentant un aspect tri lamellaire en
microscope électronique. Elle jouerait un triple rôle : Métabolique et de barrière osmotique;
Respiratoire (par la présence de certains enzymes : cytochromes, phosphatases, hydrolases);
Transporteur (de substances à l’intérieur de la bactérie).
Cette membrane est la cible de certains facteurs qui inhibent les rôles d’échanges, de transport
et de l’énergie d’où la mort de la bactérie. Il s’agit de certains antiseptiques et antibiotiques.

Cytoplasmes
C’est un hydrogel colloïdal sans organites différentielles : absence de mitochondries, d’appareil
de golgi, de réticulum endoplasmique et de centrosome ; par contre il est riche en ribosomes
constitués de protéines et ARN. Toute action bloquant la synthèse des protéines va inhiber la
croissance bactérienne.

L’appareil nucléaire
C’est l’élément génétique essentiel de la bactérie, non limité par une enveloppe nucléaire, il
est intra cytoplasmique, formé d’un seul chromosome en disposition circulaire. Cet appareil
est la cible des produits qui inhibent la croissance bactérienne.
La structure de la membrane cytoplasmique bactérienne

L'enveloppe des bactéries Gram-positives

L'enveloppe des bactéries Gram-négatives.


2) Les éléments non stables
 Le flagelle
C’est un appendice filamenteux qui assure à la bactérie son déplacement. Leur nombre est variable (entre 1 et 30 par bactérie). La disposition
des flagelles permet de distinguer 4 types :
Les monotriches : c’est-à-dire un seul flagelle à une extrémité.
Les amphitriches ou bipolaire : il y a quelques flagelles aux deux extrémités
Les lophotriches :c’est-à-dire les bactéries qui ont plus de deux flagelles à une extrémité.
Les péritriches : ont des flagelles sur toute la surface de la cellule.
 La capsule
Chez certains bactéries la paroi et recouverte par une enveloppe de nature gélatineuse appelée capsule ou glycocalyx, la synthèse de la
capsule est influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. La capsule est responsable du pouvoir pathogène de la bactérie. Elle
peut entourer une seule bactérie c’est le cas de klebseilla pneumoniae comme elle peut entourer plusieurs bactéries c’est le cas de
streptococcus pneumoniae (=pneumocoque). Elle a un triple rôle : Rôle antigénique; Un facteur de virulence (pouvoir pathogène); Un intérêt
diagnostique.
 Pili
Ce sont des appendices filamenteux; il existe deux types :
Pili communs : ils sont nombreux et courts. Ils servent à la fixation des bactéries aux tissus.
Pili sexués : sont longs et moins nombreux. Ils participent au transfert du matériel génétique.
 Spore
C’est une forme de résistance de certaines bactéries vis-à-vis des conditions défavorables du milieu de la vie. Elle est très résistante à la
chaleur, au froid, aux fortes pressions et aux agents chimiques. Cette spore va redonner une bactérie par germination lorsque les conditions
deviennent favorables.
C. Physiologie et croissance bactérienne
1. Physiologie bactérienne
La bactérie est une cellule vivante ; elle se devise pour donner deux cellules filles en
moyenne toutes les 20 minutes. Elle nécessite 3 catégories de besoins.
a) Les besoins élémentaires :
L’eau, l’oxygène (O2), le carbone (C), l’azote (N), le zinc (Zn), le fer (Fe), le magnésium
(Mg), le calcium (Ca), le potassium (K), les acides aminés, les nucléiques,… Grâce à ces
éléments la bactérie fabrique ses propres constituants.
b) Besoins énergétiques
Les bactéries sont dites des chimio-organotrophes c’est-à-dire qu’elles tirent leur
énergie à partir de l’oxydation de la matière organique (MO)
Matière Organique(MO) oxydation CO2 + H2O + ATP (énergie)
c. Facteur croissance
Certaines bactéries ne peuvent synthétiser certains facteurs pour leurs besoins. Donc pour croître, elles nécessitent
l’apport de ce facteur appelé facteur de croissance (=facteur limitant). Par ce biais ces bactéries sont appelées
auxotrophes contrastant avec les prototrophes (exemple : végétaux et certains bactéries). Exemple de facteurs de
croissance : le nicotinamide : indispensable à E.coli mais ne peut pas le synthétiser. La croissance bactérienne ne
dépend pas seulement de besoins nutritifs mais elle est sous le contrôle d’autres propriétés physicochimiques à
savoir : l’Aérobiose et l’anaérobiose, l’équilibre ionique, la température, le PH, le délai d’incubation et l’humidité.
2. La croissance bactérienne
Elle signifie l’augmentation du nombre de bactéries en utilisant des milieux de cultures qui sont appropriés. La
mesure de la croissance se fait par deux méthodes:
1. La numération cellulaire par le compte global;
2. La densité optique (D.O).
A : Phase de latence : la vie cellulaire continue mais sans croissance
bactérienne
B : Phase exponentielle : on note une capacité de synthèse maximale
de la bactérie (exemple : le temps de génération chez E.coli est de 20
min ; chez le BK est de 27 H)
C : Phase stationnaire : Il y a épuisement des ressources nutritives,
accumulation de toxiques et variation de PH.
D : Phase de déclin : correspond à la mort bactérienne.
D. Nutrition des bactéries
Pour leur croissance, les microorganismes exigent:
de l’eau,
une source d’énergie,
de l’azote,
des sels minéraux,
éventuellement de l’oxygène
et/ou des facteurs de croissance (substance organique nécessaire à la croissance d'une
bactérie et qui ne peut être synthétisée par celle-ci).

E. La reproduction bactérienne
Elle se fait de façon asexuée selon un mode de division cellulaire appelée fission binaire (ou
scissiparité). Les principales caractéristiques de ce mode de reproduction sont :
augmentation de la taille de la bactérie
dédoublement du matériel génétique, puis séparation de ce matériel en deux parties égales.
formation d'une paroi transversale avec l'aide du mésosome.
séparation de la cellule mère en deux cellules filles.
F. Pouvoir pathogène des bactéries
Le pouvoir pathogène (ou pathogénicité) d'une bactérie est sa capacité à provoquer
des troubles chez un hôte: pouvoir invasif et Pouvoir toxicogène
1. Pouvoir invasif
Le pouvoir invasif est la capacité d'une bactérie à se multiplier et à se répandre dans
un organisme-hôte, malgré les défenses immunitaires. Cela dépend de la bactérie, de
l’hôte et de l’environnement.
Facteurs liés à la bactérie
-Fixation et adhésion (pilis et adhésine);
-Résistance à la phagocytose;
-Production d’enzymes(collagénase, coagulase, hyallorunidase, DNase…)
Facteurs liés à l’homme
-Terrain
-Age;
-Etat général (fatigue, malaise,…)
2.Pouvoir toxicogène
Toxine: poison toxique produits par les bactérie.
Ce sont des macromolécules protéiques ou lipopolysaccharidiques. On distingue:
 Exotoxine
Toxine libéré hors de la cellule et diffusé dans le tissu ou la circulation sanguine. Elles
sont thermolabiles et très toxique et sont principalement produites par les bacilles à
Gram positif.
Endotoxine
Font partie de la cellule bactérienne, formé d’un complexe lipopolysaccharidique, elles
sont thermostables et ont une toxicité modérée. Elles sont produites par les bactéries à
Gram négatif.
Principales toxines
Parmi les toxines les plus importantes qui affectent l'Homme, on trouve celles du
botulisme (Clostridium botulinum), de la dysenterie (Shigella dysenteriae), du tétanos
(Clostridium tétani) et de la diphtérie (Corynébacterium diphtériae).
À l'exception de la toxine botulinique, les toxines sont détruites par les sucs gastro-intestinaux;
Pour certaines d'entre elles, les toxines provoquent la formation d'anticorps, alors appelés
antitoxines;
Une anatoxine est une toxine qui a été traitée de manière à conserver son pouvoir antigénique
et perdre son pouvoir toxique. On s'en sert par exemple pour les vaccins.
3.Diagnostic bactériologique
Le prélèvement: Le prélèvement destiné à l’examen bactériologique doit être effectué
rigoureusement en respectant les conditions d’asepsie, sur un récipient stérile et doit être
acheminé au laboratoire rapidement ou être conservé à froid.
Etat frais: entre lame et lamelle pour visualiser la forme et la mobilité;
Coloration simple ou différentielle: pour voir la morphologie et les associations des bactéries.
Culture: en milieu liquide ou solide avec de l’agar. Ces milieux contiennent tous les nutriments
dont les bactéries ont besoin pour se développer.
Identification biochimique et antigénique: pour étudier les caractéristiques biochimiques;
Recherche d’anticorps spécifique
V. VIROLOGIE
A. Définition
Un virus est un microorganisme de petite taille, visible uniquement en microscopie électronique ; il ne
possède pas de synthèse métabolique propre. Donc pour remplir ses fonctions métaboliques et pour se
reproduire. Il doit parasiter une cellule hôte qui peut être soit une bactérie on parle alors de
bactériophage soit une cellule animale ou végétale on parle de virus.
C’est un agent infectieux très simple, défini par une structure se résumant à deux ou trois
éléments, selon les virus. Les virus sont donc totalement différents des bactéries ou des
parasites, qui sont des cellules, ce que ne sont pas les virus. « Les virus sont les virus ». (André
Lwoff).
Ils se caractérisent par leurs taille (1000 fois inférieur à celle d’une bactérie en moyenne)
Il existe 4 critères pour différencier un virus d'un autre organisme :
 Un virus contient un seul type d'acide nucléique: ADN ou ARN
 il n'y a pas de croissance ni de fission des virus
 Le parasitisme intracellulaire est strict, il n'y a pas de système enzymatique de production
d'énergie
 Présence de structures spécialisées les distinguant des êtres vivants à structure cellulaire
B. Structure des virus
1. Structure d’un bactériophage
(PHAGE T2 D’E.Coli) a. La tête : représente la capside de virion, referme à
l’intérieur une molécule d’acide nucléique pelotonnée. Vidée de son
contenu, la tête est appelée fantôme.
b. La queue : constituée d’un canal (tube) axiale et d’une gaine contractile.
Lors de l’activité de phage la gaine se contracte et le tube central pénètre
dans la bactérie pour libérer l’ADN du phage. 3. La plaque basale : support
6 filament caudaux ; c’est un moyen de fixation du phage sur la paroi
bactérienne.

2. Structure d’un virus


a. Enveloppe : propre à certains virus (virus enveloppé). Son origine est cellulaire. Elle
présente une fragilité aux désinfectants.
b. b. Capside : représente une protection de l'acide nucléique. Elle est constituée de
protéines assemblées de façon géométrique dont certaines ont des propriétés
antigéniques.
c. Glycoprotéines : protéines transmembranaires qui servent de ligand ( clef) pour
les récepteurs cellulaires (serrure), et de système de reconnaissance pour les
anticorps.
d. Acide nucléique (génome) : A.R.N. ou A.D.N.
3. Distinction entre virus et bactérie
4. Multiplication
Tous les virus obéissent à une stratégie de multiplication fondamentale que l'on peut découper en cinq étapes:
1.l'adsorption
2.la pénétration
3.la décapsidation
4.la réplication (duplication du génome, transcription, traduction)
5.l'assemblage et la libération
Ces étapes sont illustrées par le cycle du virus de la grippe, Influenza
L'adsorption du virus consiste en la liaison d'une protéine virale à un récepteur de la surface cellulaire.
La pénétration A la différence de l'adsorption, la pénétration est un processus qui requiert de l'énergie. Elle
peut se faire par trois mécanismes ou une combinaison de ceux-ci:
• translocation de virus entier au travers de la membrane plasmique
• endocytose du virus et accumulation des particules virales dans les vésicules cytoplasmiques
• fusion de l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire
La décapsidation: La décapsidation est un terme général qui s'applique aux événements qui se passent
immédiatement après la pénétration et conduisent à la mise à nu du génome viral, en général sous la forme d'un
complexe nucléoprotéique
La réplication du génome: L'élément clé dans la réplication virale est la synthèse des protéines virales par la
machinerie cellulaire. Pour ce faire, le virus doit présenter aux ribosomes cellulaires un ARN messager (mRNA).
VI. Les voies de pénétration des Micro organismes
A. Définitions
1. Infection
C’est le résultat de l’agression d’un organisme par une bactérie, un virus, un parasite
ou un champignon. Elle se traduit par des altérations anatomiques ou fonctionnelles,
par des manifestations cliniques et biologiques qui résultent du déséquilibre entre la
virulence de l’agent pathogène et les capacités de résistances de l’hôte. L’Homme
reste le principal réservoir de la grippe et de la tuberculose. Les infections
exclusivement humaines sont potentiellement éradicables exemple : L’éradication
mondiale de la variole en 1980. Mais plusieurs maladies infectieuses ont un réservoir
animal et elles sont appelées zoonoses. Il s’agit de la peste (rongeurs), la fièvre jaune
(singes), la rage (chien, renard), salmonellose non typhoïdique (volailles).En fin
certains maladies infectieuses ont pour origines le sol (tétanos) ou bien la poussière
(histoplasmose).
2. Différents modes de contamination
a. Le transport direct: Le transport du germe à partir de la source contagieuse a lieu le plus souvent par contact direct de personne à
personne, la transmission directe peut être soit :
Aérienne : par les infections respiratoires, il s’agit de la tuberculose, la grippe, la rougeole, la varicelle, la pneumonie à pneumocoque.
Sexuelle : pour les infections sexuellement transmissibles : la syphilis, HIV, urétrites, hépatites virales B et C…
Manu portée : pour les germes des infections entériques (tube digestif) : Amibiases, typhoïde, oxyuroses..
Sanguine : le sang est susceptible de transmettre les hépatites virales B et C, l’HIV, et le paludisme à l’occasion d’une transfusion
sanguine, d’une blessure professionnelle ou lors d’une injection parentérale souillée.
b. La transmission peut être aussi directe: à partir d’un animal contagieux (voie cutanée : la rage). La transmission indirecte : passe par
un vecteur inerte ou animé ; il s’agit de :
L’eau et l’alimentation sont contaminées par des germes des infections entériques d’origine humaine, exemple : l’hépatite virale A, la
poliomyélite, les amibiases, choléra, salmonellos… 
Le sol : il peut transmettre l’ascaris, ankylostomes,…
Un arthropode : le paludisme (anophèle femelle)…
c. Transmission verticale du mère-fœtus : Il s’agit d’une transmission infectieuse de la mère au fœtus : la rubéole, toxoplasmose, la
syphilis, hépatites virales B et C.
d. Infections nosocomiales : Ce sont des infections contractées dans des établissements hospitaliers médicalisés. Leur importance est
croissante du fait des progrès thérapeutiques et d’instrumentation invasive. Exemple : les infections nosocomiales urinaires constituent
40% des infections nosocomiales.
e. Les infections communautaires : Ce sont des infections contractées en dehors de l’hôpital ; exemple : les toxiinfections alimentaires
collectives (TIAC)
3. Défense de l’organisme
L'hôte (l’homme) possède une série de mécanismes de défense dont les
principaux:
• Barrières anatomiques;
• Flore normale;
• Immunité (naturelle et acquise).
a. Barrières anatomiques: La peau et les muqueuses sont les barrières
anatomiques qui empêchent de nouveaux germes d'entrer dans le milieu
interne. Ces barrières ne sont pas sans failles. Les micro-organismes se
transmettent de différentes façons d'un individu à l'autre directement (main
à main, salive) ou indirectement (contact avec un objet). Lorsqu'ils
franchissent la peau ou les muqueuses : c'est la contamination.
Les risques de contamination sont limitées par la pratique de l'asepsie:
stérilisation des instruments médicaux, gants, lavage des mains, masques....et
par l'utilisation d'antiseptiques (alcoolà70°,Bétadine...).
b. La flore normale
Compétition entre différents germes sur les nutriments;
Récepteurs;
Production de bactéricides;
Altération du milieu;
Stimulation de la production d’anticorps protecteur.
c. l’immunité
fin

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