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Octobre 2015
PLAN DU COURS
1. OBJECTIFS
2. BACTERIOLOGIE GENERALE
3. BACTERIOLOGIE SPECIALE
4. MYCOLOGIE
5. VIROLOGIE
MICRO-ORGANISMES
Bactérie=Bactériologie
Virus= Virologie
Microbes =Microbiologie
Levures = Mycologie
Parasites=
Parasitologie
Protozoaires = Protozoologie
Helminthes = Helminthologie
Insectes = Entomologie
MICROBIOLOGIE, IMMUNOLOGIE
Microbes Infection,…
REACTION IMMUNITAIRE
- SPECIFIQUE
- NON SPECIFIQUE
Immunité =Immunologie
Maladie
CONTACT HOTE-MICROBES
Sérologie: Analyse du
« sérum »
Infection,…
Diagnostic indirect:
Détection d’anticorps anti
microbes ou composants
Réaction immunitaire
- spécifique
- non spécifique
Maladie
Octobre 2015
CHAP I LE MONDE MICROBIEN
Historique
L’histoire de la microbiologie s'est clairement développée en trois phases:
- Aux XVIè et XVIIè siècles: 1ères observations microscopiques des « animalcules » par
l'Hollandais, Antoni Van Leeuwenhoek (1632-1723)
- Aux XVIIIè et XIXè siècles: mis en évidence non seulement du rôle des micro-
organismes comme agents de certaines maladies, mais aussi comme agents de la
fermentation des aliments par Pasteur (1822-1895) et Koch (1843-1910)
La modélisation de l’évolution dans le temps des êtres vivants est fondée sur la
comparaison de séquences nucléotidiques de gènes ou séquences peptidiques.
Chacun de ces règnes est défini par une structure particulière des ARN ribosomiques
ou de molécules engagées dans la réplication ….. (voir tableau ci-dessous)
Champignons
microscopiques,
eucaryotes
Tableau comparatif de procaryote (bactérie) et virus
Eléments
Bactérie Virus
comparatifs
Acide nucléique ADN et ARN ADN ou ARN
Bactéries, Enzymes de
procaryotes Présents Absentes
biosynthèse
Réplication
Reproduction Scissiparité
nucléique
Intracellulaire
Parasitisme Obligatoire
Virus, facultatif
être acellulaire Action AB Effective Non
La taille des organismes et certains de leurs composants
CHAP I LE MONDE MICROBIEN
Les micro-organismes peuvent être classés en différents groupes selon la façon dont
ils se procurent de l'énergie et de la nourriture
- Micro-organismes autotrophes: élaborent leurs propres constituants
organiques, indépendants d’une source extérieure
Leur nourriture constituée substances minérales simples (Co2, H2o, No3)
Leur source énergique: photosynthèse (photo autotrophes) ou
oxydation (chimio-autotrophes)
- Micro-organismes hétérotrophes: L’utilisation de la matière organique chez
les animaux, voire chez les bactéries au cours de processus respiratoires,
diverses réactions métaboliques vont libérer de l’énergie
CHAP I LE MONDE MICROBIEN
Types de survie des bactéries (relations bactéries-hôtes)
Saprophytisme: le mode de vie d’un micro-organisme vivant dans
l’environnement (sol, eaux, surfaces). Ex : les bactéries de la putréfaction
Spore: Ribosomes:
- se déclenche lorsque les conditions de vie sont défavorables ou -Constitués d’ARN et de protéines
hostiles.
- assure la survie de la bactérie
- résiste au froid, à la dessiccation et à la chaleur (100°C)
- Mise en évidence par à l’ex. frais, la coloration de Gram, vert de
malachite
Cytoplasme:
- assure la synthèse des protéiques
CHAP II CYTOLOGIE BACTERIENNE
2. Différentes formes
En amas ou grappe: Staphylococcus
1. Sphérique= coque
En diplo en grain de café: Neisseria
En chaînette: Streptococcus
Lancéolée: pneumocoque
2. Allongée= bacille
3. Spiralée Tréponème
CHAP II CYTOLOGIE BACTERIENNE
2. Coloration de Gram
Principe: permet de classer les bactéries en deux groupes sur base de la
perméabilité de leur paroi à l’alcool acétone
Réactifs:
1. Fuschine phéniquée concentrée/safranine
2. Alcool acide
3. Bleu de methylène 2
7
Rappel: Paroi bactérienne
Etapes de la coloration de Ziehl-Nelson
Bactéries fixées non colorées (B)
(A)
29
CHAP II CYTOLOGIE BACTERIENNE
3. Différents types de ciliature
2. Amphitriche: Pleisiomonas
5) Autres éléments :
• Sodium, Potassium, Magnésium, Chlore
• Oligo-éléments : Manganèse, Nickel, Zinc, Sélénium, ...
• Facteurs de croissance : bactéries auxotrophes
- Acides aminés : Acide folique, Acide nicotinique, ...
- Divers : dérivés de l’hème
• Vitamines : B6 (pyridoxine), K et dérivées, ...
CHAP III PHYSIOLOGIE ET CROISSANCE BACTERIENNE
I.b. Milieux de culture
• Les composés qui doivent être inclus dans un milieu de culture pour
permettre
- la croissance
Substrats bactérienne:
nutritifs :Acides aminés, peptides, bases nucléiques, sucres, etc
- Système tampon
- Sels minéraux
- Vitamines
- ± autres facteurs de croissance pour certaines bactéries : Sang, protéines,
hémoglobine, vitamines supplémentaires
• Rôle de:
- isolement: croissance de plusieurs espèces
- enrichissement: croissance d’1 espèce en faible quantité favorisée
- enrichis: croissance des bactéries exigeantes
- sélectifs : croissance d’un type bactérien favorisée + inhibition de celle des autres
• Présentation pour usage:
- Liquide : bouillon en tube ou flacon) ex: milieu pour hémoculture (milieu trouble)
- Solide: gélosé en boîte de Pétri (mise en évidence des colonies bactériennes)
- Biphasique: solide et liquide
CHAP III PHYSIOLOGIE ET CROISSANCE BACTERRIENNE
I.b. Milieux de culture
• Présentation pour usage:
- Liquide : bouillon en tube (milieu trouble) ou flacon. ex: milieu pour hémoculture
- Solide: gélosé en boîte de Pétri (mise en évidence des colonies bactériennes)
- Biphasique: solide et liquide
b) Le pH
En général les bactéries préfèrent les pH neutres ou légèrement basique.
pH Bactéries
Autour de 6 (< 6) Acidophiles (ex: Lactobacillus)
Autour de 7 (6-8) Neutrophiles (ex: bactéries pathogène)
Autour de 8 (> 8) Basophiles ou alcalinophile
II. Conditions environnementales
c) L’oxygène
1) aérobies strictes (Pseudomonas)
2) micro-aérophiles (Campylobacter)
3) aéro-anaérobies facultatives (Escherichia coli)
4) anaérobies strictes (Clostridium)
d) La pression osmotique
Les bactéries sont assez tolérantes aux variations
des concentrations ioniques.
1) Halotolérantes (Staphylocoque, Vibrio cholerae, Enterococcus)
2) Halophiles: organismes résistants à la présence de sel à de fortes
concentration dans leur milieu
Division bactérienne
Les bactéries se multiplient par fission binaire: une cellule grandit puis se
divise en 2 cellules filles
CHAP III PHYSIOLOGIE ET CROISSANCE BACTERIENNE
Dynamique de la croissance
Les bactéries sont caractérisées par leur multiplication rapide lorsque les conditions
sont favorables. La population double toutes les 20 min.
Courbe de croissance
Phase1: Adaptation et synthèse
Caractéristiques
Spontanée et indépendante
Héréditaire
Stable
Le fait capital de cette expérience est que, sans aucun contact direct
avec l'antibiotique, on a pu augmenter la proportion de mutants «R»
CHAP IV GENETIQUE BACTERIENNE
2. Transferts des gènes
La transmission des caractères héréditaires par échange de
matériel génétique d'une cellule donatrice à une cellule réceptrice
de génotype différent
Mécanismes principaux:
1) Transformation
2) Conjugaison
3) Transduction
4) Conversion lysogénique
CHAP IV GENETIQUE BACTERIENNE
1) Transformation
L’incorporés du matériel génétique de la bactérie donatrice dans le
génome d'une bactérie réceptrice génotypiquement différente en
état de compétence
Illustrée par l’expérience de Griffith
A: pneumocoque encapsulé vivant
Biotine, méthionine,
leucine et thréonine
ALCOOLS + + + ± ± ± + -
ALDEHYDES + + + + + + + +
AMMONIUMS + ± - + + ± + -
QUATERNAIRES
BIGUANIDES + + ± + ± ± + -
HALOGENES + + + + + + + +
OXYDANTS + + + + + + + +
désinfectant
OXYDANTS + + - + + ± + -
antiseptique
+ produit actif ± produit inconstamment actif - produit inactif
Remarques
- Aldéhydes: utilisation pour la désinfection uniquement
- Halogènes: utilisation pour l’antisepsie uniquement
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
Certaines définitions pratiques
Désinfection : décontamination microbienne par des procédés soit
physiques (Rx, UV) soit chimique (produits désinfectants)
d) Nature chimique : très variable, elle est basée souvent sur une
structure de base (ex: cycle β lactame) sur laquelle il y a semi-synthèse
La classification selon la nature chimique nous permet de classer les
antibiotiques en familles:
1. β lactamines 6. Sulfamides
2. Aminosides 7. Phénicols
3. Macrolides 8. Quinolones
4. Cyclines 9. Polymyxines
5. Glycopeptides 10. Autres
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
1. Famille de β lactamines
On distingue 4 groupes:
1/ Pénames avec 7 sous groupes
2/ Céphèmes
3/ Pnénèmes (Carbapénèmes)
4/ Monobactames
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
1. Famille de β lactamines
Sous groupe des Pénames Exemples
Pénicilline G et ses dérivés Benzyl Pénicilline (Péni G)
Benzyl Pénicilline-procaïne
Clométocilline
Pénicilline M Méthicilline
Antistaphylococciques Oxacilline
Cloxacilline
Dicloxacilline
Aminopénicillines Ampicilline
Bacampicilline
Amoxicilline
Pivampicilline
Carboxy-pénicilline Carbénicilline
Antipyocyanique Ticarcilline
Uréido-pénicillines Pipéracilline
Amidino-pénicilline Mecillinam
Uniquement actif sur les bacilles à Gram -
Pénicillines sulfones et Oxapénames (clavams) Ampicilline + Sulbactam
Pipéracilline + Tazobactam
Inhibiteurs de β lactaminases
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
1. Famille de β lactamines
1.2. Céphèmes
En général les céphèmes, céphamycines et oxa1céphèmes, en dépit
de leurs différences de structure sont souvent désignés en
céphalosporines et classés selon leur activité antibactérienne en
générations.
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
1. Famille de β lactamines
Sous groupe des Céphèmes (Céphalosporines) Exemples
Céphalosporine Iè Génération Voie parentérale
Céfolotine, céfozoline
Voie orale
Cefadroxil, Céfaclor
Céphalosporine IIè Génération Voie parentérale
Cefoxitine (cefamycine)
Voie orale
Cefuroxine
Céphalosporine IIIè Génération Voie parentérale
Céfotaxime, ceftriaxone,
ceftazidime
Voie orale
Cefotiam
Famille Exemples
Phénicolés Chloramphénicol, Thiamphénicol
1. β lactamines
2. Glycopeptides
3. Fosfomycine
B. Les inhibiteurs de la synthèse des protéines (ribosome)
1. Aminosides
2. Macrolides-Lincosamides-Streptogramine (MLS)
3. Cyclines
3. Nitrofuranes 4. Novobiocine
5. Nitro-imidazolés
2. Trimethoprime
Entérobactéries et CNS
Pseudomonas
- cartilages de
croissance chez les
enfants
QUINOLONES Synthétique
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
IV. Résistance bactérienne
Les antibiotiques ne seront actifs que lorsque le germe pathogène
se trouve en présence d'une concentration suffisante
d'antibiotique
2. Résistance acquise
Caractéristique propre à toutes les souches d ’une même espèce
bactérienne : définit le phénotype de résistance acquise
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
Mécanisme de la résistance bactérienne
Chromosomique: il est dû par mutation
En clinique, la résistance chromosomique est souvent une mono-
résistance et représente à peine 10-20 %
Les AB avec taux de mutation élevé (quinolones, fosfomycine, acide
fucidique, rifampicine, CIIIG)
Extra-chromosomique:
Il s'agit donc d'une résistance transférable par des éléments de ADN
extra-chromosomiques ou supports génétiques mobiles
(plasmides, transposon) capables de transférer en bloc cette multi-
résistance.
Environ 20 % du matériel génétique sont situés en dehors du
chromosome chez les Entérobactéries et les Staphylocoques.
Ce type de résistance se propage d'une bactérie à une autre soit par
conjugaison soit par transduction.
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
Mécanisme de la résistance bactérienne
1) Imperméabilité
2) Production des enzymes
2
capables de l’ inactiver
3) Modification de la structure
3 de la cible
4) Pompe d’efflux
4
CHAP V AGENTS ANTIBACTERIENS
Facteurs favorisant la sélection de la résistance
Usage abusif ou irrationnel des antibiotiques (homme ou animal)
Décembre 2014
CHAP I COCCI A GRAM POSITIF
Il s’agit des bactéries en forme sphérique, colorées en violet par la
coloration de Gram
Dans ce groupe nous allons nous focaliser sur :
I. Staphylococcus (Famille de Micrococcaceae*)
II. Streptococcus (Famille de Streptococcoceae)
III. Enterococcus
I. Genre Staphylococcus (S.)
Actuellement, on distingue plus 40 espèces dont les principales sont:
S. aureus (à coagulase positif) et
S. epidermidis, S. saprophyticus, S. haemolyticus etS. Lugdunensis
(à coagulase négatif)
Caractères généraux:
cocci immobile, asporulé, groupé en amas, catalase +, croissance facile
sur milieux usuels
*Genre Stomatoccus avec comme espèce mucilagenosus fait partie de la flore buccale
CHAP I COCCI A GRAM POSITIF
1. Epidémiologie
Staphylococcus est un parasite de la peau et de la muqueuse
(surtout nasale) de l’homme, certains animaux et l’environnement
30 à 60% de porteur nasal asymptomatique;
Taux de portage de SARM varie d’une région à une autre :
USA> 30%, Europe 1- > 40%, Afrique 5- 60%
En RDC ,
- Vlieghe et al, 2009 (hôpital): 63-67% de SARM
- Phaku et al. 2014 (communauté): 13,8% de portage nasal de S.a
dont 34,3% de SARM ou Méti-R
Portage intestinal n’a pas beaucoup de signification pathologique
Novobiocine S S S R
I. LES ENTEROBACTERIES
Caractères généraux
- Bacilles à Gram (-), immobiles ou mobiles à ciliature péritriche,
- fermentant le glucose, oxydase (-), aéro-anaérobie facultatif,
réduisant le nitrate en nitrite
Caractères culturaux et antigéniques
- Elles possèdent plusieurs types d’Ag: Ag O, Ag H, Ag K ou Ag Vi,
Ag d’adhésines (pili, fimbriae)
A.LES ENTEROBACTERIES
Genre Escherichia
Une espèce type: E.coli
Epidémiologie
- Commensal de l’intestin de l’homme et des animaux
- Germe dominant de la flore intestinale aérobie de l’adulte
- Témoin de contamination fécale
Pouvoir pathogène
Infections extra-intestinales
- premier germe uro-pathogène
- infections néonatales
- septicémies
- méningites
Infections intestinales (certains pathovars)
- E. coli entéropathogène (ECEP): épidémies de gastro-entérites
infantiles (<3 ans).
Cette diarrhée du type sécrétoire (aqueuse), due à une cytotoxine
En RDC, sérotypes: O111 K4, O55 K5, O25 K15, O26 K6 et O126K16
A. LES ENTEROBACTERIES
Infections intestinales (certains pathovars)
En RDC (Kinshasa): Lunguya et al. 2009 ont montré que le test de Widal
est mal exécuté et mal interprété (164 laboratoires et 293 cliniciens)
Surveillance et traitement
Surveillance: cas de la RDC
FT fait partie des maladies à potentiel épidémique sous
surveillance épidémiologique national (notification des cas
suspects en fonction de la définition clinique),
par contre la surveillance microbiologique est passive et partielle
(isolement de Salmonella/hémoculture chez les cas suspects
A. LES ENTEROBACTERIES
Surveillance et traitement
• dépistage des porteurs asymptomatiques
Prévention
1° La réduction de la dissémination des Salmonella par :
• La promotion de l’hygiène individuelle et collective
• La distribution d’une eau de qualité (potable)
• L’assainissement des eaux usées
2° La vaccination
• Vaccin TAB : vaccin anti-typho-paratyphoïdique A et B
• Vaccin Typhim Vi : vaccin injectable à base polysaccharides Vi
• Vaccin Ty2 Ia : vaccin vivant atténué oral
Traitement curatif
FT en Afrique, l’OMS recommande
- le fluoroquinolone (ex:ciprofloxacine) chez l’adulte et grands enfants
- La ceftriaxone chez les enfants de moins de 5 ans ou cas compliqués
A. LES ENTEROBACTERIES
Surveillance et traitement
Traitement curatif
Les antibiotiques n’ont pas d’effets sur les gastro-entérites à
Salmonella non Typhi. Par contre les antibiotiques sont indiqués dans
les salmonelloses invasives
Les études récentes en RDC (Lunguya et al. 2012, Phoba et al. 2012)
ont rapporté
• S.Typhi (isolés entre 2007 à 2011)
- 30% étaient de multi-résistantes à la fois vis-à-vis de l’ampicilline,
chloramphénicol et co-trimoxazole
- 15% de sensibilité diminuée à la ciprofloxacine
• SNT (isolés entre 2007 à 2011)
- 80-100% multirésistantes à la fois vis-à-vis de l’ampicilline,
chloramphénicol et co-trimoxazole
- 1% de S.Typhimurium était productrice de BLSE
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Citrobacter-Enterobacter
• Le genre Citrobacter contient trois espèces : C.freundii, C.diversus et
C.koseri.
• Genre Enterobacter: espèces E.cloacae,
E.aerogenes,E.agglomerans..
Epidémiologie
Citrobacter est un saprophyte de l’environnement (eau, sol) et un
commensal du tube digestif de l’homme et des animaux
Pouvoir pathogène
Les infections sont surtout d’origine nosocomiale: infection
urinaire, infection pulmonaire, surinfection des plaies,
bactériémies, rarement des méningites néonatales à Citrobacter
mais redoutables.
Diagnostic biologique
- Identifications biochimiques différentielles
C.freundii /Enterobacter: H2S+/0; gaz ±/++; odeur aromatique +/0;
indole +/0
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Citrobacter-Enterobacter
Traitement
Ils possèdent une pénicillinase (ampi R) et une céphalosporinase
inductible.
Certaines souches peuvent être productrices de BLSE entrainant
ainsi une résistance aux CIIIG.
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Klebsiella
• Le genre Klebsiella contient trois espèces : K.pneumoniae,
K.oxytoca et K.ozaenae…; germe immobile et encapsulé
Epidémiologie
Saprophyte de l’environnement (eau, sol) et un commensal du tube
digestif de l’homme et des animaux
Pouvoir pathogène
Responsable d’infections communautaires et nosocomiales: infection
urinaire, pneumonies, abcès pulmonaire, bactériémies, infections
néonatales.
K.oxytoca semble être aussi incriminé dans des colites aiguës
hémorragiques post-antibiothérapie
Diagnostic biologique
A l’examen à frais: germe immobile
Sur milieu Mac Conkey: colonies mucoïdes, lactose+
Identification biochimique: H2S 0, uréase +/0, lactose +
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Klebsiella
Traitement
Naturellement résistant aux pénicillines et à la carbénicilline.
Les souches hospitalières sont aussi productrices de BLSE
entrainant ainsi une résistance aux CIIIG.
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Proteus
• Le genre Proteus: P.mirabilis, P.vulgaris…
Epidémiologie
Traitement
En général sensible aux antibiotiques
P. mirabilis ne produit pas de β-lactamase naturelle mais près de la
moitié des souches expriment une pénicillinase d’origine plasmidique
En général sensible aux AB (pénicillines et aux céphalosporines) bien
que la production de β-lactamases soit assez fréquente
P.vulgaris possède une β-lactamase particulière parfois dénommée
« céfuroximase » qui la rend résistante aux pénicillines du groupe A et
aux CIG et CIIG (à l’exception des céphamycines comme la céfoxitine)
A. LES ENTEROBACTERIES
Genre Serratia
Ce genre comprend: S. marcescens (S.m), S. liquefaciens (S.l)…
Epidémiologie
Saprophyte ubiquitaire de l’environnement: sol, eau et la surface
des végétaux. S. marcescens, germe le plus répandu en milieu
hospitalier. La transmission s’effectue par contamination de
matériel, solution de perfusion…
Pouvoir pathogène
S. marcescens est un germe opportuniste. Les infections sont surtout
d’origine nosocomiale : infection urinaire, bactériémie, méningite
(ponction lombaire, neurochirurgie) et ostéomyélite (orthopédie)
Diagnostic biologique
Environ 20 % de souches produisent un pigment rouge sur milieu
de culture.
Identification biochimique: H2S 0, agazogène (S.m) ou trace (S.l),
Dnase +, colistine R
A. LES ENTEROBACTERIES
Traitement de Serratia
Ce sont les germes les plus résistantes parmi les Entérobactéries: une
résistance naturelle vis-à-vis de l'ampicilline et des CIG.
Pouvoir pathogène
- V.cholerae O1 et O139 responsable du choléra (diarrhée aqueuse
aigue, caractérisée par des selles afécales d’aspect riziforme et sans
odeur), maladie à potentiel épidémique.
- Période d’incubation extrêmement brève (de 2 h à 5 jours)
B. LES BACTERIES EN FORME DE VIRGULE
Diagnostic biologique
• Prélèvement: aspect de selle liquide et riziforme
• Examen à frais: bacille très mobile
• A la coloration de Gram: bacille en virgule, Gram négatif, absence
de
réaction inflammatoire
• Cultures (à 36°C pendant 18-24h):
- milieux de transport et d’enrichissement (Eau peptonée alcaline à
pH8,6)
- milieu d’isolement sélectif TCBS (Thiosulfate Citrate Bile Saccharose)
ou BTB (Bleu de bromothymol): colonies jaunes (saccharose positif)
- Repiquage de colonies suspectes sur gélose ordinaire ou MH
- Test à l’oxydase positif
- Recherche de la sensibilité au composé vibriostatique 0/129
- Identification biochimique et sérologique avec les antisérums 01,0139
- Autres méthodes: moléculaire, immunochromatographique (TDR)
B. LES BACTERIES EN FORME
Surveillance et traitement
INCURVEE
• Le renforcement de la surveillance et de l’alerte précoce contribue
beaucoup à la détection des premiers cas et à la mise en place des
mesures de lutte
• Pendant l’épidémie: une coordination adéquate s’impose entre
tous les partenaires concernés
• La prévention par:
- l’approvisionnement de l’eau potable et les moyens d’assainissement
adéquats;
- l’éducation pour la santé et une bonne hygiène alimentaire
- un vaccin anticholérique oral internationalement homologué est
actuellement disponible (à utiliser dans les situations d’urgences ou
chez les voyageurs)
- la lutte anti-vectorielle
• Une prise en charge adéquate et rapide des cas dans des centres de
traitement du choléra par la réhydratation adéquate
B. LES BACTERIES EN FORME DE VIRGULE
Genres Aeromonas et Pleisiomonas
• Genre Aeromonas: A.hydrophilia, A.cavae et A.sobria
• Genre Pleisiomonas: P. shigeloides
Epidémiologie
- Réservoir naturel: environnement hydrique (eaux douces: rivières,
étangs, eaux de puits, de piscines, d’aquarium…)
- Existence d’un portage intestinal transitoire chez l’homme pour
l’Aeromonas
Pouvoir pathogène
• Genre Aeromonas: Genre Pleisiomonas:
- Diarrhée (gastro-entérite) - Gastro-entérites ou diarrhées
- Toxi-infections alimentaires aqueuses cholériformes
- Infections de plaies, de brûlures - Septicémies,
- Bactériémies - Méningites surtout néonatales
- Infections - Cas rares de cellulite,
pulmonaires/noyade… endophtalmie, ostéomyélite…
- Elabore une entérotoxine, β- - Ne produit pas une
B. LES BACTERIES EN FORME DE VIRGULE
Diagnostic biologique
• Examen à frais: bacille mobile
• Cultures
- Mac Conkey: colonies incolores (lactose négatif)
- TCBS: colonies vertes (saccharose négatif) ; croissance faible voire
nulle pour Pleisiomonas
- Oxydase positif
- Résistants au composé vibriostatique 0/129
- Identifications biochimiques: H2S 0, gaz, citrate et gélatinase (+) pour
Aeromonas par contre (-) pour Pleisiomonas
Traitement
- Résistance naturelle aux aminopénicillines, CIG et CIIG pour la
majorité des espèces du genre Aeromonas
C. LES BACTERIES EN FORME INCURVEE
Genre Campylobacter
Dans ce genre on rencontre 3 espèces pathogènes à l’homme:
C.jejuni , C.coli et C.fetus
Caractères généraux
- Bactéries incurvées ou en hélice, très mobile par ciliature polaire,
oxydase (+), catalase (+), uréase (+) et métabolisme respiratoire
micro-aérophile (atm 5% d'O2, 10% de CO2 et 85% d'azote)
Epidémiologie
- Commensaux du tube digestif des volailles (C.jejuni), porcs (C.coli),
chiens et chats
- Germe survis difficilement dans le milieu extérieur
- Transmission par ingestion d’aliments ou boissons contaminés par
les excrétas des animaux
C. LES BACTERIES EN FORME INCURVEE
Genre Campylobacter
Pouvoir pathogène
- Responsables de diarrhées fébriles avec des selles muco-
sanguinolentes. Les enfants sont les plus atteints
- Rare septicémies (C. fetus)
- La bactérie est invasive et secrète une entérotoxine.
Diagnostic biologique
Epidémiologie
H.infuenzae
-Parasite obligatoire de l'homme; commensal des voies resp.>
- Portage asymptomatique pour les souches non encapsulées
- Transmission aérienne
D. LES COCO-BACILLES
Pouvoir pathogène
- Infection à H. infuenzae, infection secondaire à certaines viroses
resp.
- Méningite (cause la plus fréquente chez les enfants), otite moyenne,
amygdalite, laryngo-trachéite, endocardite…
- Facteurs de virulence: capsule (6 sérotypes a, b, c, d, e, et f),
IgA protéase extracellulaire
Seules les souches
Diagnostic virulentes sont encapsulées
biologique
• GS au chocolat contenant les facteurs de croissance V et X, 37°C, 48h
- observation de phénomène de satellitisme
Le facteur X est présent dans le GR;
Le facteur V peut être apporté par une souche de S. aureus, l’extrait de
levure
• Indirect par la recherche les Ag solubles
Traitement
- Vaccin anti-H. influenzae b
- Sensibles aux amino-pénicillines et aux céphalosporines
D.LES COCO-BACILLES
H. aegyptius et H.ducreyi
H. aegyptius: conjonctivite aigue, contagieuse et parfois épidémique
H.ducreyi :
- pathogène strictement humain;
- responsable du chancre mou, à transmission vénérienne,
caractérisée
par un ulcère douloureux, purulent, non induré et à bord décollé,
souvent accompagné d’une adénite inguinale
- Caractères culturaux: Gram: fins bacilles en chaînette parallèle, Gram
(+),
déficient en facteur X, GS de lapin (colonies glissent)
- Diagnostic biologique standard: PCR
- Traitement de choix: sulfamides, streptomycine et tétracyclines
D. LES COCO-BACILLES
Genre Pasteurella: P. multocida …
- Commensal de la flore oro-pharyngée des animaux (chat, chiens...)
- transmission transcutanée par contact avec les sécrétions
contaminées (surtout après morsure)
- Impliqué dans la surinfection d’une morsure, infection pulmonaire
chronique chez un patient immunodéprimé (cirrhose), monoarthrites,
bactériémie, endocardites et méningites
- Culture sur GS et GC + 5% CO2 à 35°C pendant 24h, immobiles
- Traitement: pénicillines, ampicilline, doxycycline : S
clindamycine, érythromycine: R
Genre Bordetella: B. pertussis et B. parapertuis…
- pathogènes obligatoires des voies respiratoires de l’homme
- transmission aérienne
- Agent pathogène de la coqueluche (toux des quintes, sévère)
- Facteurs de virulence: adhésines et toxines (toxicine cytotrachéale
(TCT),
toxine pertussis (PT)…)
D. LES COCO-BACILLES
Genre Bordetella: B. pertussis et B. parapertuis…
- pathogènes obligatoires des voies respiratoires de l’homme
- pas de réservoir connu
- transmission aérienne
- Agent pathogène de la coqueluche (toux des quintes), MPE
- Facteurs de virulence: adhésines et toxines (toxicine cytotrachéale
(TCT),
toxine pertussis (PT)…)
- Diagnostic biol.: immobile, milieu de Bordet Gengou et PCR…
- Prévention des nourrissons par la vaccination (DiTePer)
- Maladie naturelle confère une solide immunité
E.LES BACILLES NON
Caractères généraux
FERMENTANTS
- Bacilles à Gram négatif, ne fermentant pas le glucose ni le lactose,
aérobies stricts, bactéries largement répandues dans le sol, eau…
- Principales caractéristiques des non fermentants
Caractéristiques Pseudomonas Burkholderia Stenotrophomonas Acinetobacter
Morphologie bacille bacille bacille cocobacille
Oxydase + + 0 0
Mobilité + + + 0
Epidémiologie
- Très répandu dans l’environnement (sol, eau, air, végétaux…)
- Environnement hospitalier (milieux humides tels que robinet,
évier…)
- Contamination des solutions antiseptiques
- Transmission par le personnel soignant à partir d’un malade
(infections manuportées) ou un matériel implanté souillé
- Pour B.pseudomallei, la transmission peut se faire après contact
cutanée ou par inhalation
- Les espèces (B.mallei et B.pseudomallei) peuvent être classées parmi
les armes biologiques potentielles
E. LES BACILLES NON
Pouvoir pathogène
FERMENTANTS
Responsable des infections nosocomiales
C. diphteriae
- pathogène obligatoire de l’homme (rhinopharynx)
- porteurs asymptomatiques
- contamination directe de type flüggien
- maladie atteint surtout les enfants de 3- 6 ans + mortalité 5-10%
- responsable de la diphtérie (une toxi-infection associée à une angine
pseudomebraneuse), complication : le croup
- A distance, l’exotoxine provoque des lésions dégénératives des
parenchymes: myocardite, néphrite, paralysie du voile de palais…
- vaccin trivalent (DiTePer)
V. LES BACILLES A GRAM (+) AEROBIES
C.urealyticum
- saprophyte de la peau
- pathogène opportuniste : infections urinaires, urolithiase (activité
uréasique très intense), endocardites, septicémies, péritonites…
- facteurs favorisants: immunodépression, ABpie prolongée et à large
spectre, manœuvre urologique et cathétérisme urinaire
- Traitement:
* multirésistante aux AB,
* β-lactamines et aminosides R
* Quinolone actif pour < 50% des souches
* Vancomycine, traitement de choix
V. LES BACILLES A GRAM (+) ANAEROBIES
Lactobacillus spp.: L. acidophilus, L. rhamnosus, L. brevis…
- bactérie anaéro-aérobie facultatif, asporulée, acidophile, catalase (-),
besoin de très nombreux facteurs de croissance,
* C. tetani : tétanos
Indirect
-Test de dépistage TPHA (Treponema palludum hemagglutination
assay):
Ag tréponémique (glycopetides) associé au VDRL (Veneral Desease
Research Laboratory): Ag cardiolipidique
- FTA (Fluorescent Treponemal Antibody test) (bcp de faux (+))
Traitement: Treponema est très sensible aux pénicillines
VI. LES SPIROCHETES
Genre Borrelia: B. duttonii, B. recurrentis
- Bactérie à forme hélicoïdale, mobile par mouvement rotatoire
- Réservoir: souris, rat, pou
- Homme, hôte accidentel
-Transmission par piqûre de tique ou par la salive du rongeur et
le pou ou par écrasement du pou
- Responsable de la fièvre récurrente
- Diagnostique biologique:
• GE colorée au Giemsa, au microscope à fond noir
• La plupart sont non cultivables,
• PCR
- Traitement: sensible aux pénicillines, tétracyclines, érythromycine…
VII. LES BACTERIES INTRACELLULAIRES
RICKETTSIA: 2 genres (Rickettsia et Coxiella)
- Les rickettsies sont des bactéries intracellulaires strictes.
- Leur structure est celle des bactéries à Gram négatif
- Elles ne sont pas colorées par la coloration de Gram mais par la
coloration de Gimenez, et par la coloration de Giemsa
- Bactéries non cultivables sur les milieux classiques, en l'absence de
cellules vivantes (cultures de tissus, œuf embryonné ou animaux de labo)
- Parasites commensaux des arthropodes (tiques, poux, puces)
- Homme, hôte accidentel
- Transmission par piqûre de tique ou poux ou puces
VII. LES BACTERIES INTRACELLULAIRES
- Rickettsia prowazekii: agent du typhus épidémique ou
exanthématique,
une maladie infectieuse aiguë (la fièvre, une éruption maculaire et + )
- avec commetyphi:
Rickettsia vecteur le pou
agent du corps.L’homme:
du typhus réservoiràprincipal
endémique, transmis l’homme par
la puce du rat
M YC O B A C T ER IA C EA E.
M.tuberculosis M.ulcerans
(B K ) (U lcère B uruli)
M.africanum M.fortuitum
(A fr.O uest) (A bcès/injection )
Mycobacterium ulcerans
- parasite de l’environnement
- Afrique: Bénin, Côte d’Ivoire, RDC: (Bas-Congo, Bandundu,
Maniema)
--Diagnostic
responsable de l’ulcère de Buruli
biologique:
* coloration de Ziehl Neelson: BAAR;
*culture sur milieu solide (Löwenstein- Jensen): 8 semaines;
* histopathologie,
*PCR
MYCOLOGIE MEDICALE
MARS 2015
MYCOLOGIE
Généralités
- Etude des champignons microscopiques d’intérêt médical
- Morphologie:
a) forme unicellulaire: ronde ou ovale se multipliant
par bourgeonnement (ex: Candida)
b) forme filamenteuse (s/f de filaments appelés hyphes), segmentée
Chaque segment contient le cytoplasme et les noyaux.
ex: Aspergillus
- Type de spores:
permettent la propagation et l’identification de l’individus fongique
* Asexuées = conidies
Arthrospore, phialospore , chlamydospore, blastospore et
sporangiospore
* Sexuées: zygospore, ascospore…
La majorité des champignons pathogènes ne forment pas de spores
sexuées
MYCOLOGIE
Généralités
- Hétérotrophes
- Certains sont commensaux et d’autres pathogènes ou opportunistes
- Contamination : endogène ou exogène (voie respiratoire ou cutanée)
- Facteurs favorisants: âge, facteurs physiologiques, immunodépression…
- Suivant la localisation: mycoses superficielles (peau et muqueuse)
mycoses profondes
- Mycoses sont généralement des maladies chroniques
- Milieu de culture classique est le milieu Sabouraud,
- Champignons sont aérobies, T° de croissance 25°C ou 37°C
MYCOLOGIE
Dermatophytes
3 genres: Microsporum, Trichophyton et epidermophyton
Microsporum: cheveux et peau glabre;
Trichophyton: cheveux, peau glabre et ongles
Epidermophyton: peau glabre et ongles
- Parasites obligatoires de l’hommes et les animaux
- Ils n’attaquent que les tissus superficiels kératisés: peau, cheveux, ongles
- Se transmettent par contact direct ou indirect
- Agent causal des teignes, touchant 2x plus le sexe masculin
- Se transmettent par contact direct ou indirect
- Culture sur milieu Sabouraud avec actidione à la t° ambiante, 10 jours
MYCOLOGIE
AUTRES MYCOSES
Mycoses à levures opportunistes: Candida albicans et
Cryptococcus neoformans
Mycoses à champignons dimorphiques (aspect levuriforme et
mycélien): Histoplasma, Blastomyces , Paracoccidioides