L’ORIGINE DES BIOCONTAMINATIONS -

BIOLOGIE - CHAPITRE 07
POUVOIR PATHOGENE ET VIRULENCE

1. LES AGENTS MICROBIENS

A. La diversité du monde microbien
Classification des micro-organismes
Types d’organismes
Caractéristiques Groupes
cellulaires
• Pas de vrai noyau :
un seul chromosome
(ADN) libre dans le
Bactéries
cytoplasme
Procaryotes Organisation
• Division par
unicellulaire
scissiparité
• Rares organites
cytoplasmiques

• Un vrai noyau
entouré d’une Protozoaires
membrane nucléaire, Organisation
un nucléole et unicellulaire
plusieurs
Eucaryotes chromosomes
• Division par mitose
• Nombreux organites
(mitchondries, Champignons
appareil de Golgi, microbiens
lysosomes…) Organisation
unicellulaire (levures)
ou filamenteuse
(moisissures)
• Pas de noyau, un seul
chromosome (ADN
ou ARN)
• Incapables de Virus
Acaryotes produire de l’énergie Organisation non
• Ne peuvent se cellulaire
reproduire qu’en
parasitant une cellule
hôte

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B. Les caractéristiques des différents groupes microbiens

Les protozoaires
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires, mobiles grâce à un
appareil locomoteur et vivant dans les milieux aquatiques.
La cellule possède un noyau vrai qui renferme plusieurs chromosomes;
les organites sont abondants.
Certains provoquent des parasitoses.
Exemple : le trypanosome (maladie du sommeil), le toxoplasmose
(toxoplasmose).

Les champignons microbiens

Les champignons microbiens sont des organises uni- ou pluri-cellulaires.
La cellule possède un noyau vrai qui renferme plusieurs chromosomes;
Les organites sont abondants. Ils peuvent provoquer des affections
appelées mycoses.
Exemple : Candida albicans (mycose unguénales, vaginales…)
Trichophyton (agent des teignes), Malassezia furfur (micro-organisme
retrouvé en abondance dans l’état pelliculaire).

Les bactéries
Les bactéries sont des organismes unicellulaires de forme variable : bâtonnets (1), coques (2),
spirales (3), pourvus ou non de pili (poils) et/ou de flagelles.

La cellule bactérienne est très rudimentaire : pas de

noyau vrai mais un seul chromosome (ADN) noyé
dans le cytoplasme et peu d’organistes.
La membrane cellulaire de la bactérie est entourée
par une véritable cuirasse, la capsule.

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•Les bactéries commensales sont inoffensives, voire utiles pour l’homme.

Exemple : les bactéries de la flore résidente de la peau.
•Les bactéries pathogènes provoquent des affections bactériennes. Certaines sont toxiques par
leur seule présence, d’autres sont toxiques par les toxines qu’elles émettent.
Les bactéries se multiplient par scissiparité
(simple division): le cytoplasme s’étrangle
puis se divise en deux moitiés à peu près
identiques.
La plupart des bactéries sporulent. Les
spores sont des formes de résistance aux
conditions défavorables.
Dès que les conditions redeviennent
favorable, les spores germent

Les virus
Les virus forment un monde complètement à part, à la limite du monde
vivant. Ce sont des micro-organismes extrêmement petit, à structure non
cellulaire.
Ils sont constitués d’une territoire presque exclusivement occupé par un
seul chromosome (ADN ou ARN selon le type de virus). Ce territoire est
enveloppé par une coque protéique, la capside. L’ensemble constitue la
nucléocapside, unité fonctionnelle du virus.

Les virus nus sont limités à leur nucléocapside. Ils sont très résistants à la
désinfection. Il est recommandé d’utiliser une solution chlorée pour la
désinfection de l’environnement.
Exemple : Calicivirus (gastro-entérite), VHA (hépatite A).

Les virus enveloppés sont ceux dont la nucléocapside est entourée par
une enveloppe. Cette enveloppe est en fait un bouclier à double
tranchant car elle se dégrade dans le milieu extérieur, rendant les virus
sensibles à la dessiccation et aux températures mêmes modérées. Les
virus enveloppés sont donc fragiles, thermolabiles et de désinfection
facile.
Exemple : HIV, VHC (virus de l’hépatite C), virus de l’herpès, de la
varicelle, rougeole, rubéole , grippe.

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Dépourvus de tout système producteur d’énergie, les virus

doivent s’introduire dans une cellule-hôte afin d’utiliser les
matériaux et l’énergie dont ils ont besoin pour leur
reproduction.
Les nouveaux virus sont expulsés de la cellule et infectent
aussitôt les cellules avoisinantes. La cellule infectée meurt
ou est gravement perturbée.
Les virus sont donc des parasites absolus.

C. Croissance et multiplication des micro-organismes

La nature des facteurs influant sur le développement microbien

L’eau est indispensable au développement des

micro-organismes.
L’eau En l’absence d’une quantité suffisante d’eau ou de
vapeur d’eau (minimin 16 %), les micro-organismes
peuvent survivre, mais ne peuvent plus se multiplier

Chaque espèce microbienne possède sa

température optimale de développement. Les
micro-organises, dits mésophiles, se développent de
La température
façon optimale entre 20°C et 40°C . Ce sont eux qui
parasitent le corps humaine dont la température
interne est 37°C

Chaque espèce microbienne croît à l’intérieur d’une

plage de pH comprise entre 4,5 et 8. Beaucoup
Le pH d’espèce sont neutrophiles (pH 7).
Les milieux trop acides (pH < 4,5) ne permettent
généralement pas aux micro-organismes de vivre.

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Les espèces aérobies ne peuvent se développer

L’oxygène qu’en présence d’oxygène. Les espèces anaérobies
ne se développent qu’en l’absence totale d’oxygène.

Certains micro-organismes ne résistent pas à

La lumière et les
plusieurs heures au soleil.
ultraviolets
La plupart sont détruites par les UV

De nombreuses bactéries se développent de

Le milieu nutritif préférence sur les substances riches en glucides,
protides, lipides, sels minéraux et vitamines.

Les facteurs favorables et défavorables au développement des micro-organismes pathogènes

pour l’homme

Facteurs favorables à la croissance de la
plupart des micro-organismes pathogènes
pour l’homme
Facteurs défavorables à la croissance de la
plupart des micro-organismes pathogènes
pour l’homme
• Humidité
• Températures tièdes
• pH compris entre 4,5 et 8
• Milieu riche en protides et sucres
• Absence d’eau, dessiccation
• Températures très froides ou très chaudes
• Milieux trop acide ou trop basiques
• Lumière et rayonnements ultraviolets
• Milieu pauvre en nutriments

D. L’écologie microbienne

Définition :
L’écologie microbienne est discipline qui étudie notamment les relations qu'entretiennent les
micro-organimes avec les autres êtres vivants et en particulier avec l’homme.
Les micro-organismes inoffensifs ou bénéfiques pour l’hôte sont qualifiés de commensaux, ceux
qui affectent la santé de l’homme sont dits pathogènes. Certains commensaux sont susceptibles
de devenir pathogènes, ils sont alors nommés pathogènes opportunistes.

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Les bactéries commensales

Les bactéries commensales sont des bactéries vivant sur ou à
l’intérieur d’un organisme sans lui causer de dommages.
Les flores commensales résidentes participent activement au
maintien de la santé et gênent la colonisation par des bactéries
pathogènes.
Ces flores sont réparties en quatre flores principales :
respiratoires (1), digestive (2), cutanée (3) et génitale (4).
Exemple : Les staphylocoques et streptocoques normalement
présent sur la peau ou les muqueuses.

Les bactéries pathogènes

Les bactéries pathogènes sont des bactéries responsables d’une maladie même chez le sujet sain.
Exemple : Salmonelle, bacille de la tuberculose, bacille tétanique.

Les bactéries opportunistes

Les bactéries opportunistes sont des bactéries commensales qui ne donnent habituellement pas
de maladie chez sujets sains, mais qui peuvent devenir pathogènes. Chez les sujets aux défenses
immunitaires altérées. Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la
surface de la peau et des muqueuses de l’homme.
Exemple : Staphylococcus aureux (flore respiratoire), Candida albiacans (flore digestive), Escherichia
coli (flore intestinale).

2. LES BIOCONTAMINATIONS
Définition :
On appelle biocontamination la contamination de matériaux, appareils, personnel, surfaces,
fluides, gaz ou air par des particules viables.
Les sources de contamination
Dans un salon de coiffure, les principales sources de contamination sont :
•Les flores de l’environnement (air, eau, surfaces);
•Les flores des personnes (flores du tube digestif, de la peau et du système pileux, de l’appareil
respiratoire) et de leurs effets (vêtements, chaussures, chapeaux…);
•Les flores du matériel, des outils, du linge;
•Les flores des équipements : robinetteries, sanitaires, poignées des toilettes, téléphone…
Les facteurs favorisant la contamination
• L’entretien insuffisant ou inadapté du linge , des outils, du matériel, des locaux.
• La chaleur ambiant, les nombreux points d’eau.
• Les appareils de climatisation.
• L’aération insuffisante.
• Les aérosols (micro-particules, solides ou liquides, en suspension dans l’air).
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Les voies de pénétration dans l’organisme

Une porté d’entrée est le point de l’organisme par lequel
des micro-organismes pathogènes s’introduisent dans les
tissus.
On distingue généralement les portes d’entrée
respiratoire, cutanée-muqueuse, sanguine, digestive,
génito-urinaire et placentaire.
En milieu professionnel, on retiendra la voie respiratoire,
la voie cutanéo-muqueuse, la voie sanguine et la voie
digestive

Voies de Exemple
Modes de contamination
pénétration d’affection

Inhalation de micro-organismes aéroportés par les aérosols. Les

aérosols contaminants peuvent provenir de personnes infectées
Voie Rhume, grippe,
(toux, éternuements, crachats…) ou de l’environnement (produits
respiratoire tuberculose…
cosmétiques et ménagers, chasses d’eau des toilettes,
climatiseurs…).

Impétigo,
Pénétration de micro-organismes pathogènes dans la peau ou les
Voie cutanéo- furonculose,
muqueuses à la faveur d’une blessure (coupure, brûlure…).
muqueuse tétanos,
Contact direct avec peau infectée ou parasitée
teignes…

Introduction de micro-organismes dans la circulation sanguine par

Hépatite B ou C,
Voie sanguine contact direct avec un sang contaminée ou par un intermédiaire
SIDA
(blessures avec des objets contaminés).

Ingestion de micro-organismes contaminant l’eau ou les aliments. Gastro)-entérite,

Voie digestive Port de mains souillées à la bouche, utilisation d’une tasse ou d’un poliomyélite,
verre mal lavés après une personne contaminée… toxoplasmose …

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3. POUVOIR PATHOGENE ET VIRULENCE

A. Le pouvoir pathogène
Définition :
Le pouvoir pathogène d’une bactérie est sa capacité à provoquer une maladie

bactérie

Capacité à provoquer Capacité à provoquer Capacité à provoquer

Pouvoir pathogène
une légionellose une furonculose une salmonellose

Le pouvoir pathogène d’une bactérie dépend :

•De son pouvoir invasif : capacité de certaines bactéries à proliférer à l’intérieur des tissus de
l’hôte et à y établir un ou des foyers infectieux malgré les défenses immunitaires.
Les facteur favorisant le pouvoir invasif peuvent être lié aux conditions de l’environnement
(température de l’eau, de l’air et du sol, pH, taux d’oxygène, teneur en nutriments…) ou liés à la
bactérie elle-même (présence d’une capsule protectrice résistant à la phagocytose, présence de
flagelles ou de pili facilitant une meilleure adhésion à la cellule-hôte , sécrétion d’enzymes
résistantes aux cellules du système immunitaire…)
•De son pouvoir toxicogène : capacité pour certaines bactéries de fabriquer des poisons appelés
toxines. Les toxines protéiques sont les poisons les plus actifs : 250 g de toxine tétanique ou
botulique suffirait à anéantir toute la population humaine.
•De la résistance de l’hôte : un hôte jeune, en bonne santé, offrira une meilleure résistance à
l’invasion bactérienne qu’un sujet âgé ou affaibli.
B. La virulence
La virulence est une notion quantitative. Elle mesure en quelque sorte le degré d’agressivité d’une
souche bactérienne. Ainsi, pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou
moins virulentes.
Exemple : La shigellose est une infection intestinale aiguë
due à la bactérie shigella dont il existe plusieurs souches.
Or, 100 à 1000 bactéries Shigella dysenterie milliers de
Shigella flexneri sont nécessaire.
Shigella dysenteria est une espèce beaucoup plus
virulente que shigella flexneri

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