Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ministère de la santé
Microbiologie générale
Licence en soins infirmiers et obstétricaux
Semestre I
2023-2024
YOUL OLLO
Biologiste médical/Bactério-Virologie
Introduction
Microbiologie?
du grec : micros: petit ; bios: vie ; logos: science. la microbiologie est une sous-discipline de la
biologie basée sur l'étude des micro-organismes et des relations avec leur environnement.
Micro-organismes?
encore appelés microbes ou germes sont des êtres vivants qui échappent à la détection à l’œil
nu (taille <0,1 mm)
Groupe extrêmement diversifié :bactéries, les parasites, les champignons, les virus, les algues
microscopiques. Ils se distinguent les uns des autres par leur forme, leur taille et leur mode de
vie.
2
Introduction
Les microorganismes sont responsables des nombreux changements observés aussi bien dans la
matière organique qu’inorganique (carbone et fermentation, cycle de l’azote et du soufre qui
se déroulent dans la nature).
3
Introduction
Toutefois, les domaines d’application de la microbiologie sont nombreux:
Microbiologie médicale,
Santé publique et microbiologie
Microbiologie industrielle
Microbiologie agricole
Microbiologie alimentaire
La microbiologie médicale se distingue en spécialités en fonction du groupe de microorganismes étudiés:
Bactériologie : science qui étudie les bactéries, leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur
l’animal;
Parasitologie : science qui étudie les parasites, leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur l’animal
Mycologie : science qui étudie les champignons, leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur
l’animal;
Virologie : science qui étudie les virus, leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur l’animal
4
5
Introduction
Diversité du monde microbien
Les microorganismes sont les pionniers de la vie sur Terre.
L’apparition de l’oxygène est due au fait que des bactéries deviennent aptes à effectuer la
photosynthèse (Cyanobactéries). Elles colonisent les milieux extrêmes. Ce sont les ancêtres des
organites Eucaryotes.
Les microbes représentent plus de 60% de toute la matière organique sur terre.
Le corps humain est constitué de presque plus de bactéries que de cellules humaines.
9 cellules sur 10 dans notre corps sont des microbes
→élaboration de protéines, vitamines par les bactéries intestinales, éducation de notre système
immunitaire)
6
Introduction
Diversité du monde microbien
• Les procaryotes ou protistes inférieurs sont caractérisés par un faux "noyau" qui est
constitué par un chromosome unique et dépourvu de membrane nucléaire.
La différence principale entre Bacteria et Archaea est la présence d’acide muramique dans la paroi chez
les Bacteria lorsqu’elle existe et son absence totale chez les Archaea. 12
Intérêt de la microbiologie
La microbiologie a mis en évidence le rôle bénéfique de la plupart des
microorganismes pour les Hommes, les animaux et les végétaux.
L’ensemble des microorganismes d’un écosystème (biocénose) interviennent
dans la biosynthèse et la décomposition (cycles biogéochimiques)
Les éléments simples, intervenant dans la constitution de tous les êtres vivants
n’existent à la surface de la terre qu’en quantité limitée. Ils sont recyclés à partir
des organismes morts.
Les micro-organismes jouent un rôle vital dans ce processus de recyclage à
travers le cycle du carbone, de l’azote, du soufre, le cycle du phosphore, le
cycle du fer
13
Intérêt de la microbiologie
les microbes jouent un rôle clé dans la biodégradation, la restauration
environnementale, la digestion, l’étiologie et le contrôle des maladies et la
biotechnologie.
Grâce à leur polyvalence, les microbes peuvent être mis en œuvre de plusieurs
façons:
production des médicaments, des biocarburants, production et transformation des
aliments et des boissons.
Médecine
Diagnostic et traitement des maladies infectieuses : mise au point des techniques
d'isolement et d'identification sur milieu de culture solide
Vaccins alimentaires
Thérapie de cancers 14
Intérêt de la microbiologie
Industrie (biotechnologie)
Production de médicaments (Antibiotiques, Insuline)
« Dans la nature, le rôle de l’infinement petit est infinement grand » Louis Pasteur
16
GENERALITES SUR LES MICROORGANISMES
17
A. LES BACTERIES
18
Structure de la cellule bactérienne
19
Structure de la cellule bactérienne
Méthode d'étude
Compte tenu de leur taille (de l'ordre du micron), les bactéries sont visualisées au
microscope optique sans coloration (état frais) ou après coloration.
Diverses techniques de coloration existent, mettant en évidence des affinités
tinctoriales différentes telles:
La coloration de Gram, très utilisée en pratique courante,
l'imprégnation argentique pour révéler les spirochètes ou
le Ziehl-Nelsen pour révéler le caractère acido-alcoolo-résistant de certains
bacilles (BAAR ou mycobactéries):
20
Structure de la cellule bactérienne
Morphologie bactérienne
Arrondi (cocci)
Bâtonnet (Bacille)
Virgule (vibrion)
21
Hélice ou hélicoïdale Coccobacille
Structure de la cellule bactérienne
Groupement
22
Structure de la cellule bactérienne
23
Structure de la cellule bactérienne
La paroi :
C’est l’armature principale de la bactérie. c’est un véritable exosquelette.
Elle assure :
L’aspect caractéristique de la bactérie : formes arrondies, allongées…
La rigidité de cette bactérie.
Grâce à la structure chimique de la paroi on a pu distinguer, selon la coloration
de Gram, les bactéries à Gram+ par rapport aux bactéries à Gram- .
• Cible des bêtalactamines, glycopeptides, fosfomycine
24
Structure de la cellule bactérienne
La membrane cytoplasmique
Elle est composée des lipides et des glycoprotéines, présentant un aspect
trilamellaire en microscope électronique. Elle joue un triple rôle :
Métabolique et de barrière osmotique.
Respiratoire (par la présence de certains enzymes : cytochromes, phosphatases,
hydrolases)
Transporteur (de substances à l’intérieur de la bactérie.)
Cette membrane est la cible de certains facteurs qui inhibent les rôles d’échanges,
de transport et de l’énergie d’où la mort de la bactérie. Il s’agit de certains
antiseptiques et antibiotiques: polymyxine, colistine
25
Structure de la cellule bactérienne
Cytoplasme :
• C’est un hydrogel colloïdal sans organites différentielles :
absence de mitochondries, d’appareil de golgi, de réticulum endoplasmique et
de centrosome ;
• riche en ribosomes constitués de protéines et ARN.
• Toute action bloquant la synthèse des protéines va inhiber la croissance
bactérienne.
26
Structure de la cellule bactérienne
L’appareil nucléaire :
• C’est l’élément génétique essentiel de la bactérie, non limité par une enveloppe
nucléaire, il est intra cytoplasmique, formé d’un seul chromosome en disposition
circulaire.
• d’un plasmide: matériel génétique extrachromosomique,
• constitué de brins circulaires d’ADN bicaténaire. Il a une réplication autonome
et contient des gènes supplémentaires
• Cet appareil est la cible des produits qui inhibent la croissance bactérienne.
27
Structure de la cellule bactérienne
Eléments facultatifs
Les flagelles : C’est un appendice filamenteux qui assure à la
bactérie son déplacement. Leur nombre est variable (entre 1 et 30
par bactérie). La disposition des flagelles permet de distinguer 4
types:
Insertion polaire
Insertion péritriche
Péritriche (d)
28
Structure de la cellule bactérienne
Eléments facultatifs
• La capsule
• Chez certaines bactéries la paroi est recouverte par une enveloppe de nature
gélatineuse appelée capsule ou glycocalyx, la synthèse de la capsule est
influencée par des facteurs génétiques et environnementaux.
• La capsule est responsable du pouvoir pathogène de la bactérie .
• Elle a un triple rôle :
Rôle antigénique
Un facteur de virulence (pouvoir pathogène)
Un intérêt diagnostique
29
Structure de la cellule bactérienne
Eléments facultatifs
Spore:
C’est une forme de résistance de certaines bactéries vis-à-vis des conditions
défavorables du milieu de la vie.
Elle est très résistante à la chaleur, au froid, aux fortes pressions et aux agents
chimiques.
Par germination donne une bactérie dans les conditions favorables.
30
Taxonomie ou systématique bactérienne
Définitions
Taxonomie : science de la classification, de l’identification et de la
nomenclature des êtres vivants. Dérive du grec taxi = disposition en ordre et de
nomos = gouverner. La taxonomie a pour but de regrouper des individus en
groupes taxonomiques ou taxons, selon leur ressemblance et leurs propriétés.
Classification : ordonne les organismes en groupes ou taxons et définit les
relations existant entre eux.
Nomenclature : ensemble des règles permettant de nommer un individu
identifié.
Identification : actes et résultats permettant de placer un individu dans un taxon
Taxonomie bactérienne
La taxonomie est essentielle pour l'identification et la nomenclature des souches
bactériennes que l'on isole chez les malades ou dans leur environnement
31
Nomenclature et taxonomie bactérienne
Plusieurs méthodes taxonomiques ont été utilisées auparavant pour classer les bactéries.
Les règles qu'on applique sont celles édictées par Linné en 1753 pour classer les végétaux;
elles sont également utilisées par les zoologistes pour classer les animaux.
Les échelons hiérarchiques sont: Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre et
Espèce.
L’espèce est l’unité fondamentale de la classification.
Elle regroupe les organismes qui possèdent de nombreux caractères communs.
Cependant à l’intérieur d’une même espèce, il est possible de distinguer des souches et des
clones:
Une souche est la sous-division d’une espèce.
Un clone est une population descendant d’une même souche.
32
Nomenclature et taxonomie bactérienne
Les noms des bactéries sont désignés par deux noms latins:
le nom de genre, écrit avec une majuscule, est suivi du nom d’espèce, écrit en
minuscule. L’ensemble du nom est écrit en italique
Exemple: Escherichia coli
Genre Espèce
33
Nomenclature et taxonomie bactérienne
• enzymatiques (classification en zymotypes ou zymovars)
• de sensibilité aux antibiotiques (classification en antibiotypes)
• de sensibilité aux bactériophages (classification en lysotypes ou lysovars)
Les bactéries peuvent aussi être classées selon:
• la coloration de Gram
• la morphologie, la mobilité et la capacité à sporuler,
• la température de croissance
• les besoins nutritionnels
• le mode respiratoire
• la capacité de photosynthèse
• l’utilisation des différentes sources de carbone ou d’azote
• Le GC% du génome
34
C. LES CHAMPIGNONS
35
Les champignons
Objectifs
Définir un champignon
Décrire l’organisation cellulaire des champignons
Connaitre les champignons d’intérêt médical
Connaître les facteurs favorisant les mycoses
36
Les champignons
Définition
Champignons microscopiques: organismes nucléés, eucaryotes, dépourvus de
chlorophylle ne comportent ni feuilles, ni tiges, ni racines et possédant une paroi
rigide, constituée, entre autres, de chitine et de glucane.
Ils se développent sous forme filament ou levure et dépendent de la fourniture
carbone du milieu extérieur ou de l’hôte.
Selon la classification de Wittaker, les champignons sont affiliés aux végétaux,
animaux et aux protistes.
Environ 150 000 espèces de champignons microscopiques, plus de 3 700 genres
(nombreuses espèces découvertes chaque année) sont répertoriés dont près de
450 espèces éventuellement pathogènes pour l'homme.
37
Les champignons
Habitat
Les champignons microscopiques font partie intégrante de notre cadre de vie. On les
rencontre dans:
l'air (Cladosporium, Rhodotorula), le sol, l'eau, à la surface des végétaux et des animaux.
Utilisations
Ils interviennent dans la fabrication des aliments : la levure de boulangerie ou levure de bière
Saccharomyces cerevisiae, raffinage des fromages, Penicillium roquefortii et P. camembertii
en fromagerie, certains Mucors pour la fabrication de produits fermentés asiatiques ;
38
Les champignons
Utilisations
mais sont impliqués dans:
la détérioration des aliments : Penicillium italicum sur les citrons, Mucorales sur les tomates ou
le pain,
Botrytys sur le raisin, l'apex des courgettes et sur le chou ;
La rouille sur le rebord des fenêtres en bois (Aureobasidium, Alternaria, Chaetomium), sur les
confitures (Penicillium, Aspergillus).
39
Utilisations des moisissures et des levures
40
Les champignons
Morphologie et structure cellulaire des champignons microscopiques
L’organisation cellulaire des champignons est appelée le thalle.
Chez les champignons microscopiques, le thalle peut être unicellulaire (levures),
ou filamenteux (moisissures).
Certaines levures sont toutefois capables de former des structures filamenteuses
(pseudomycélium) dans certaines conditions.
Les levures ont une taille généralement comprise entre 10 et 50 μm. Leur forme
peut être sphérique, ovoïde, allongée, cylindrique…
Leur thalle est dit lévuriforme.
41
Les champignons
Nutrition:
Ils se nourrissent par absorption transmembranaire. Ils sont en général saprophytes
ou commensaux mais peuvent devenir parasites sous différentes conditions. C’est
le passage de la forme saprophyte à la forme parasite (opportunisme) qui génère la
pathogénicité d’un champignon
Les mycoses
sont des lésions provoquées chez l’homme par des champignons microscopiques.
42
Les champignons
Selon le classement de mycologie médicale on distingue:
les champignons filamenteux: Aspergillus, Cladosporium
les champignons levuriformes (levures): Candida, Cryptococcus
les champignons dimorphiques: Histoplasma
champignons
levuriformes
champignons champignons
filamenteux dimorphiques 43
Les champignons
Pouvoir pathogène
Les champignons peuvent être responsables chez l’Homme de pathologies
immuno-allergiques liées à un état d’hypersensibilité (alvéolites extrinsèques,
asthme, etc.) ;
d’infections résultant du parasitisme, mycoses superficielles ou profondes le plus
souvent opportunistes.
On incrimine aujourd’hui plus de 400 espèces fongiques impliquées dans un
processus pathologique chez l’Homme et ce nombre continue d’augmenter.
44
Les champignons
Caractéristiques cliniques des mycoses
Les candidoses sont des mycoses cosmopolites provoquées par des champignons
levuriformes (levures) commensaux appartenant au genre Candida. L'espèce la
plus courante est Candida albicans.
47
Les champignons
Sources de contamination
• En raison de leur caractère cosmopolite, la contamination par les champignons se
fait par les différentes sources d’habitation :
• air, eau (spores d’Aspergillus), sol (champignons géophiles Microsporum
gypseum),
• animaux (chats, rongeurs: Microsporum canis), pigeons (Cryptococcus
neoformans), chauve-souris (Histoplasma capsulatum),
• aliments (Zygomycètes, Aspergillus), homme (auto-infection; champignons
commensaux anthropophiles Candida albicans)
48
Les champignons
Facteurs favorisants
Altération de la barrière cutanée, macération, hypersudation,
Rupture de la barrière cutanée
Blessures, brûlures (Mycétome) : Chromomycose (dermatose verruqueuse due aux
champignons : Fonsecae pedrosoi, Cladophialophora carionii),
Tabagisme, mucoviscidose, âge extrême, diabétique, altération des PNN (hémopathies,
transplantation)
Altération de l’immunité cellulaire (VIH), chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes,
immunosuppresseurs, chirurgie (digestive), prothèse dentaire, cathéters, alimentation
parentérale,
ATB
49
Les champignons
Muguet
Onychomycose Chromoblastomycose
50
B. LES VIRUS
51
Les virus
Définition
Le mot virus est issu du latin virus, qui signifie « poison».
Les virus sont des agents biologiques et infectieux de très petite taille, parasites obligatoires
des cellules.
Libres à l’extérieur d’une cellule, ils sont inertes et ont une structure propre appelée virion (ou
particule virale).
La plupart des constituants d’un virion sont produits par les gènes viraux, mais
une partie peut être également empruntée à la cellule hôte.
53
Les virus
54
Conséquences de la multiplication virale
Multiplication des virus dans la cellule
Du fait de leur simplicité structurale les virus sont incapables de se multiplier par
eux-mêmes.
Leur multiplication implique donc après introduction du génome viral dans une
cellule sensible, le détournement à son profit de la machinerie d’une cellule
permissive, selon un procédé de biosynthèse que l'on appelle réplication.
Conditions nécessaires à la multiplication des virus:
Deux notions essentielles sont nécessaires:
La sensibilité d’une cellule à l’infection virale : c’est sa capacité à être infectée
par le virus, ce qui va essentiellement dépendre de l’expression à la surface
cellulaire de récepteurs (et parfois de corécepteurs) autorisant l’attachement et la
pénétration du virus dans la cellule.
55
Conséquences de la multiplication virale
Multiplication des virus dans la cellule
La permissivité d’une cellule à l’infection virale : c’est sa capacité à autoriser
un cycle viral complet (et notamment la réplication du génome viral), aboutissant
à la formation par la cellule de nouvelles particules virales.
Ces deux notions sont indépendantes : toute cellule sensible n’est pas permissive,
et toute cellule permissive n’est pas forcément sensible.
C’est lors du bourgeonnement que les virus à enveloppe reçoivent leur enveloppe
qui est une bicouche lipidique cellulaire hérissée de spicules glycoprotéiques.
Une cellule produit de l’ordre de 100 à 1000 virus.
57
Les virus
58
Conséquences de la
multiplication virale
59
Conséquences de la multiplication virale
61
Conséquences de la multiplication virale
Cinq catégories de virus sont liées à un cancer :
L’HTLV-1 humain (human T lymphotrope virus type 1) qui est un rétrovirus
responsable de leucémies et sarcomes à lymphocyte T de l’adulte dans des
zones géographiques particulières (Caraïbe, Japon, Afrique).
Le virus de l’hépatite B ou HBV, responsable du cancer primitif du foie,
endémique dans la zone intertropicale. Le virus de l’hépatite C ou HCV participe
également à l’étiologie du cancer primitif du foie.
Les HPV-16, 18 et 31, virus des papillomes humains associés au cancer du col
utérin.
Le virus Epstein-Barr ou EBV, associé notamment au lymphome africain de
Burkitt, au carcinome nasopharyngé des Chinois de la région de Canton, aux
lymphomes des sujets immunodéprimés.
Le 8e herpèsvirus humain ou HHV-8 associé à la maladie de Kaposi et au
lymphome diffus des séreuses. 62
Autres virus et agents infra-viraux
Bactériophage: les virus des bactéries et des archées
Les virus des bactéries ou bactériophages ont été un outil essentiel pour l’étude
des bactéries,
la compréhension de la biologie virale et le développement des connaissances en
génétique et en biologie moléculaire
Les virus des bactéries et des archées ont été proposés pour la lutte contre les
infections bactériennes (phagothérapie) et peuvent être utilisés pour typer
certaines espèces de bactéries (lysotypie).
Leur diversité est très importante et de nombreux virus ne sont pas classés parmi
les familles définies.
63
Autres virus et agents infra-viraux
64
Autres virus et agents infra-viraux
Les virus endogènes et rétrotransposons
Les rétrovirus endogènes (chez l’humain, HERV pour Human Endogenous
Retrovirus) sont des séquences nucléotidiques présentes dans le génome de
l’homme et des animaux qui résultent de l’intégration des génomes rétroviraux.
Il s’agit en quelque sorte de cicatrices d’infections virales anciennes survenues
tout au long de l’évolution des êtres vivants
Leurs rôles éventuels restent à préciser.
Les séquences d’origine virale représentent plus de 10% du génome humain.
Les satellites
Les satellites sont des agents incapables de se multiplier seuls dans une cellule.
Leur réplication complète nécessite l’aide d’enzymes ou de protéines provenant
d’un virus auxiliaire (helper). Il s’agit donc d’un parasitisme de deuxième niveau.
65
Autres virus et agents infra-viraux
Les viroïdes
Les viroïdes sont des agents infectieux connus seulement chez les plantes et sont
composés simplement d’un petit ARN simple brin circulaire de moins de 400 nt.
Les agents transmissibles non conventionnelle (ATNC)
Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC) sont des agents constitués
uniquement d’une protéine de conformation anormale appelée prion (protéine
résistante aux protéases).
Ces agents sont responsables d’encéphalopathies telles que:
l’encéphalopathie spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) chez les
vertébrés et sont retrouvés également chez la levure
Ils sont transmis par un agent infectieux protéique: accumulation d’une isoforme
pathologique (PrPSc) d’une protéine normale (PrP).
66
Autres virus et agents infra-viraux
Les agents transmissibles non conventionnelle (ATNC)
67
PHYSIOLOGIE ET
CROISSANCE BACTÉRIENNE
68
Croissance bactérienne
Objectifs
• Définir la croissance bactérienne.
69
Croissance bactérienne
Définition
Physiologie bactérienne:
• biosynthèse et fonctionnement de la cellule bactérienne
Croissance bactérienne :
• accroissement ordonné et coordonné de la bactérie jusqu’à une dimension limite
qui conduit normalement à sa division par scission binaire.
• deux cellules bactériennes filles identiques sont issues de chaque bactérie mère.
• il en résulte une augmentation du nombre et de la masse des bactéries.
70
Croissance bactérienne
Conditions physico-chimiques
Température : la température de croissance d’une bactérie est définie par 3 types
de température :
optimale (taux maximal de croissance), minimale et maximale. Elles permettent
de distinguer les bactéries en:
cryophiles: optimum +4°C
psychrophiles: -15°C à 20°C (optimum 5-10°C)
mésophiles: 5°C à 45°C (optimum entre 30-37°C)
thermophiles: 25°C à 55°C (optimum 50°C)
pH: le pH neutre ou légèrement alcalin (pH : 7,0-7,5) est préféré par la plupart des
bactéries pour leur croissance.
71
Croissance bactérienne
Selon ce paramètre, on distingue:
bactéries neutrophiles se développent à pH compris entre 6 et 8 (exemple : Escherichia
coli),
bactéries alcalinophiles ou basophiles se développent à pH alcalin (>8) (exemple : les
vibrions).
bactéries acidophiles se développent à pH acide (<6) (exemple : Lactobacillus).
Pression osmotique: les bactéries peuvent tolérer des variations de concentrations
ioniques, à l’exception des mycoplasmes.
Les bactéries halophiles croissent à de très fortes concentrations de NaCl :0,2M (voire
5,2M, halophiles extrêmes).
halotolérantes s’adaptent aux concentrations élevées de NaCl (Staphylococcus, Listeria).
Non-halophiles ne se développent qu’à des taux de NaCl <0,2M (plupart des bactéries)
72
Croissance bactérienne
Pression partielle d’oxygène
73
Croissance bactérienne
Culture bactérienne:
La culture des bactéries est réalisée sur des milieux de culture.
Ces milieux contiennent les substances nutritives indispensables à la croissance
bactérienne. Ils peuvent être:
• liquides, bouillon nutritif
• solides (milieu liquide + l’agar-agar).
Colonies
Trouble
75
Voies de pénétration des microorganismes
Définitions
Infection :
C’est le résultat de l’agression d’un organisme par une bactérie, un virus, un parasite ou un
champignon.
Elle se traduit par des altérations anatomiques ou fonctionnelles, par des manifestations
cliniques et biologiques qui résultent du déséquilibre entre la virulence de l’agent pathogène et
les capacités de résistances de l’hôte.
Infections nosocomiales :
infections contractées dans des établissements hospitaliers. Leur importance est croissante du
fait des progrès thérapeutiques et d’instrumentation invasive.
Exemple : les infections nosocomiales urinaires représentent plus de 40% des infections
nosocomiales.
Infections communautaires :
infections contractées en dehors de l’hôpital ; cas des toxi-infections alimentaires collectives
76
(TIAC).
Voies de pénétration des microorganismes
Différents modes de contamination
Le transport direct
Le transport du germe à partir de la source contagieuse a lieu le plus souvent par
contact direct de personne à personne.
la transmission directe peut être soit :
Aérienne : pour les infections respiratoires : la tuberculose, la grippe, la
rougeole, la varicelle, la pneumonie à pneumocoque.
Sexuelle : pour les infections sexuellement transmissibles : la syphilis, HIV,
hépatites virales B et C…
Manu portée : pour les agents des infections entériques: amibiases, typhoïde,
oxyuroses
77
Voies de pénétration des microorganismes
Sanguine : le sang est susceptible de transmettre les hépatites virales B et C, le cytomégalovirus
(CMV), l’HIV, à l’occasion d’une transfusion sanguine, d’une blessure professionnelle ou lors
d’une injection parentérale souillée
La transmission peut être aussi directe à partir d’un animal contagieux : voie cutanée
(rage)
Transmission Transmission
directe Etre humain indirecte
contamination interhumaine 79
Différentes voies de transmission
Voie cutanée
Etre humain
80
POUVOIR PATHOGÈNE DES
MICROORGANISMES
81
Pouvoir pathogène des microorganismes
Objectifs:
Définir le pouvoir pathogène (pathogénicité)
Définir la toxinogénèse
Décrire le mécanisme d’action des bactéries virulentes
82
Pouvoir pathogène des microorganismes
Définition:
Pouvoir pathogène ou pathogénicité: c’est la capacité d’une bactérie à provoquer une infection chez
son hôte.
La virulence : désigne le degré de pathogénicité d’un micro-organisme, c’est-à-dire son aptitude à se
développer dans un organisme hôte et d’y provoquer des troubles morbides (maladie). La virulence
dépend de deux facteurs : le potentiel d’agression des microbes et les moyens de défense de l’hôte.
Dose létale (DL50): c'est la quantité de micro-organismes qui tue 50% des animaux inoculés dans un
intervalle de temps déterminé.
Dose minimale infectieuse (Dmi): plus petite quantité de bactéries vivantes capable de produire une
maladie infectieuse chez un hôte dans les conditions normales. Plus la Dmi est faible, plus la bactérie est
virulente pour l’hôte correspondant
83
Pouvoir pathogène des microorganismes
Mécanismes d’action des bactéries pathogènes.
Deux groupes de propriétés sont impliquées dans la pathogénicité d'un micro-organisme: le pouvoir de
colonisation et de multiplication (virulence) et le pouvoir toxinogène (capacité de produire des
substances toxiques).
Certaines bactéries sont pathogènes uniquement par leur pouvoir toxinogène. Chez d'autres, le pouvoir
de colonisation et de multiplication joue un rôle synergique, voire même déterminant dans la
pathogénicité
La toxinogénèse
C’est la production des toxines qui sont des substances protéiques simples ou complexes (protéines +
lipides et/ou glucides)
élaborées par les bactéries et capables de provoquer à des doses très faibles, la mort d’un organisme
vivant (homme, animal, végétal) ou
d’induire des désordres pathologiques réversibles ou irréversibles au niveau dudit organisme.
Classiquement, les toxines bactériennes sont regroupées en exotoxines et en endotoxines
(lipopolysacharides).
84
Pouvoir pathogène des microorganismes
85
Pouvoir pathogène des microorganismes
La multiplication bactérienne
Adhérence aux muqueuses (colonisation)
L’adhésion des bactéries à la surface des cellules ou des biomatériaux (cathéters,
prothèses cardiaques et osseuses,…) leur permet de mieux résister aux mécanismes
naturels de défense de l’hôte ou de provoquer des infections chroniques, souvent très
graves et difficiles à traiter.
L’adhésion bactérienne à la surface des muqueuses fait intervenir des facteurs bactériens
de surface appelés adhésines qui interagissent avec des récepteurs cellulaires de l’hôte
pour assurer cette colonisation.
Les adhésines bactériennes peuvent être des fimbriae, des adhésines non fimbriales, le
glycocalyx, etc.
Certaines infections se limitent à la seule colonisation du territoire initial (infections des
muqueuses de l’arbre urinaire).
Par contre, d’autres bactéries vont envahir les muqueuses et progresser dans le processus
infectieux. 86
Pouvoir pathogène des microorganismes
La multiplication bactérienne :
Invasion et établissement intracellulaire
Cette phase est sous le contrôle de composants bactériens et cellulaires
Formation des niches protégés dans les cellules épithéliales ou endothéliales des
vaisseaux sanguins: persistance et multiplication
internalisation active par les phagocytes professionnels comme les macrophages,
en utilisant différents mécanismes.
Ces bactéries devront bénéficier d'autres propriétés qui leur permettront de
survivre à l'activité bactéricide de ces cellules phagocytaires
La pénétration, la multiplication et la mobilité des bactéries à l'intérieur de la
cellule eucaryote nécessite la coopération à la fois de facteurs bactériens et de
facteurs de la cellule hôte (par exemple, des éléments du cytosquelette).
87
Pouvoir pathogène des microorganismes
Les Shigella et Listeria disposent d’actine pour se déplacer dans la cellule et pour
passer d’une cellule à l’autre (rocket motility).
Le fait de pouvoir survivre ou se multiplier à l'intérieur des phagocytes professionnels
peut parfois contribuer à assurer la dissémination des bactéries dans l'hôte
89
Germes pathogènes courant
90
Germes pathogènes courant
Coques
91
Germes pathogènes courant
Bacilles
Noms Morphologie Pathologies
Bacille à Gram Infection urinaire, méningites; gastro-entérites
Escherichia coli
négatif (BGN)
BGN Gastro-entérite , bactériémie ou septicémie , fièvre typhoïde et
Salmonella spp paratyphoïde; des toxi-infections alimentaires collectives
93
Germes pathogènes courant
Bacilles: spirochètes
94
Germes pathogènes courant
Bacilles
96
Germes pathogènes courant
Virus
100