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LA

BIOTECHNOLOGIE
Introduction à la biotechnologie
 
1. Bref historique des biotechnologies : de l’empirique vers la maîtrise
 
Les biotechnologies dites « traditionnelles » remontent à plusieurs millénaires et
étaient utilisées de manière empirique, c’est le cas de la fabrication d’aliments fermentés,
comme le pain, la choucroute, le saucisson ou encore la bière ou cervoise.
Les biotechnologies dites « contemporaines » ou « modernes » débutent au 19ème siècle
avec les nouvelles connaissances et la compréhension des phénomènes scientifiques qui
vont permettre la mise en place des applications technologiques de plus en plus
maîtrisées et développer à une échelle plus importante de production.
Un exemple parmi d’autres : la production d’hormone humaine par des bactéries
génétiquement modifiées ; le gène producteur de l’hormone est introduit dans le génome
de la bactérie afin que celle-ci deviennent une « usine à produire » de l’hormone à grande
échelle.
 

2. Les biotechnologies : « BIO » et « TECHNOLOGIE » :


 
La traduction littérale est l’intervention du vivant dans la mise en place d’une
technologie.
Les biotechnologies sont des technologies utilisant les organismes vivants
comme les micro-organismes, les cellules animales et végétales ou certains
composants comme les « Biomolécules », le plus souvent des enzymes pour
produire des biens et services pour l’Homme.
EXEMPLE : LA
FERMENTATION
DES BACTÉRIES
EN MILIEU
ALIMENTAIRE

Application : production
des yaourts, du pain, des
fromages,
EXEMPLE : LA
CULTURE DE
PLANTE EN
TUBE À ESSAI

Application : Culture en milieu


enrichie, viabilité des plants
avec les conditions nutritives
favorables, des températures
maîtrisées et à l’abri des
nuisibles
EXEMPLE :
CULTURE DE
CELLULES
ANIMALES EN
FLACON

Application : greffe de cellules sur


l’homme (peau), production de
cellules viables
EXEMPLE :
SCHÉMA D’UNE
PROTÉINE
ENZYMATIQUE

Application : production
d’interleukine dans les
traitements de cancers,
d’hormone dans le
traitement du diabète.
3. La biotechnologie sous surveillance :

La modification génétique des êtres vivants permet d’augmenter


leur potentiel. Aussi, depuis 1994, les lois bioéthiques ont fait leur
apparition afin d’encadrer de possibles dérives en particulier dans
L’enjeu est majeur d’un point de vue l’atteinte de la dignité humaine.
individuel et le citoyen doit participer au
débat. De plus, la canalisation des
débordements doit être un intérêt majeur
pour le monde afin que les modifications
génétiques ne deviennent pas irréfléchies et
incontrôlées.
Débat sur la procréation médicalement assistée PMA,
pour tout individu, de tout sexe, de toute origine et de
tout âge.
5. La classification des biotechnologies :
Chaque couleur de biotechnologie évoque le domaine de production ou de service
1. Biotechnologies vertes : Il s’agit de la biotechnologie végétale (amélioration des plantes par
transgénèse), production d’aliments fermentés et de biomatériaux ….
2. Biotechnologies rouges : Il s’agit de l’industrie pharmaceutique, des recherches médicales et de la santé
humaine et animale (diagnostic)…
3. Biotechnologies jaunes : Il s’agit de la gestion de l’environnement par le contrôle des pollutions
(traitement et élimination), la gestion des déchets ….
4. Biotechnologies Bleues : il s’agit de l’ensemble des biotechnologies en lien avec le monde marin, avec
des applications au niveau de la cosmétologie, de la santé et de l’agroalimentaire.
5. Biotechnologies blanches : il s’agit de la production de substances (biocarburant, acides, enzymes…) à
l’échelle industrielle pour des applications au niveau des systèmes biologiques.
L’ensemble des biotechnologies sont en essor permanent et donnent lieu à des enjeux d’ordre
compétitifs au niveau mondial et économique dont la recherche en biologie devient un souci premier (ex : la
COVID, le cancer, le SIDA…)
 
La diversité cellulaire
La cellule est l’unité de base des êtres vivants ; elle se caractérise par une différenciation de sa composition structurale et
moléculaire. Nous pouvons définir deux types de cellules : les eucaryotes et les procaryotes.

I. La cellule : l’unité structurale et fonctionnelle du vivant


- Tout organisme vivant se constitue d’au moins une cellule caractérisée par les fonctions suivantes :
o Nutrition et production de déchets ;
o Echange d’informations avec son environnement ;
o Sa reproduction
- La cellule se compose d’architectures commune dans sa généralité :
o Une membrane plasmique entoure son cytoplasme ;
o Un cytoplasme, c’est un milieu aqueux où se déroule de nombreuses fonctions cellulaires et ou a lieu la plupart
des réactions chimiques de la cellule ;
o Un matériel génétique porté par une ou plusieurs molécules d’ADN (Acide DésoxyriboNucléique).
- Les cellules se distingueront par leurs formes, (sphériques, allongées, ovoïdes, …), leurs tailles variées et leurs
fonctions.
Représentation des êtres vivants à l’échelle cellulaire

100 1000
1 µm 10 µm µm
µm

Protozoaire

Cellule humaine Cellule végétale

Moisissure

Bactérie Levure
2. L’observation des cellules :

•Les cellules pour une grandes majorité ne sont pas visibles à l’œil nu ; aussi nous avons recours à
un moyen d’agrandissement de celles-ci de 2 à 1 000 000 de fois.
•L’invention des microscopes remonte au 17 ième siècle et depuis, leur développement a permis
d’étendre les connaissances du monde microscopique.
•Le plus commun est le microscope optique à la portée de tout être humain dans son
fonctionnement et son coût. (Aux environs de 300 euros) La résolution est limitée à un
grossissement de 1000 fois.
•Le microscope électronique inventé en 1931 n’a de cesse de permettre l’analyse des molécules à
la plus petite échelle. Le principe de celui-ci consiste en l’utilisation d’un faisceau de particules
d’électrons qui permet de grandir jusqu’à 5 000 000 de fois pour le meilleur microscope
électronique. Le coût d’un microscope électronique peut varier de quelques centaines de milliers
d’euros à plusieurs millions.
3. Un organisme : unicellulaire ou pluricellulaire :
1) Définition 
Un organisme est un être vivant constitué d’une ou de plusieurs cellules. Les organismes plus simples sont dits
unicellulaires comme les bactéries et les levures.
A l’inverse un organisme plus complexe est dit pluricellulaire comme les microalgues filamenteuses (une dizaine de
cellules formant une colonie), ou le corps humain qui contient 10 15 cellules à l’âge adulte.
Dans le cas de l’organisme humain, les cellules peuvent être très différentes les unes des autres en termes de structure
et avoir des fonctions également différentes.
 
Attention, ne pas confondre la notion de procaryote et eucaryote qui définissent la constitution du noyau donc du
matériel génétique.
o Une cellule eucaryote, par différence avec un procaryote, est un organisme eucaryotique dont les cellules
possèdent un vrai noyau, noyau cellulaire entouré d'une enveloppe et dont l'ADN est porté par des chromosomes.
Ou encore, un eucaryote est un organisme dont les cellules contiennent des structures complexes enfermés dans
des membranes.
o En biologie et taxonomie, un organisme procaryote est une cellule procaryotique, un organisme unicellulaire
dépourvu de noyau et d'organites dont l'unique molécule d'ADN forme un cercle ou une hélice. Il est un micro-
organisme cellulaire chez lequel les chromosomes ne sont pas enclos dans un noyau ; par exemple une bactérie.
Les micro-organismes sont
des organismes vivants Unicellulaire : ex
invisibles à l’œil nu et Bactérie
Procaryote
représentés par diverses
formes de vie :
Pluricellulaire : ex
Cyanobactérie
Micro-
organismes

Unicellulaire : ex
Levure protozoaire

Eucaryote

Pluricellulaire : ex
Moisissure
  MO Eucaryote MO Procaryote
Protozoaire et
Représentant Bactérie et cyanobactéries
champignons
Taille De 10 à 300 µm De 1 à 10 µm

ADN contenu sous forme


de chromosomes dans une ADN nu dans le
Matériel génétique
enveloppe nucléaire cytoplasme
(Noyau)

Contient de nombreux
organites tels que les
Cytoplasme Contient peu d’organites
mitochondries, l’appareil
de Golgi, …
2) La taxonomie bactérienne :

• La taxonomie (on dit aussi taxinomie) est la science qui en Biologie étudie la
classification des êtres vivants. Ce besoin de classification provient du fait que
tous les organismes vivants actuellement et aussi ceux dont l'espèce est
éteinte, proviennent d'organismes ancestraux, par le mécanisme complexe de
l'évolution des espèces.

• De par la diversité des êtres vivants rencontrés, ce classement est très


difficile à effectuer et en fait, il n'est pas "arrêté", mais en constante évolution,
au fur et à mesure que de nouvelles études et de nouvelles découvertes sont
réalisées.

• Voici représenté schématiquement les trois grands domaines d'êtres vivants,


dérivant tous semblerait-il, d'un ancêtre commun :

Représentation de l’arbre
de vie initial
- Les arbres de vie ont été
établis à partir de l’étude
génétique des différentes
espèces afin de définir une
filiation génétique de
celles-ci et de remonter
jusqu’au ancêtres.
- Nous pouvons donc
représenter un lien entre
les différentes espèces.

Représentation
schématique d’un
arbre philogénétique
obtenu à partir de
données moléculaires
- La classification des bactéries entre elles repose sur plusieurs types d'observations et d'études. Les bactéries peuvent
ainsi être classées et donc identifiées en fonction :
 De leur morphologie microscopique (bactérie de type coque, bacille, vibrion ; isolés, par deux, en
chaînettes...)
 De leur morphologie macroscopique (taille, forme, couleur... des colonies sur milieux de culture gélosés)
 De leur mobilité (mobilité ou immobilité à une température donnée)
 De la présence de spores (à l'état frais ou après coloration)
 Du résultat de la coloration de Gram (coloration de Gram positive ou négative)
 De la température de croissance (4° C, 20° C, 30° C, 37° C.…)
 Du type respiratoire (aérobie, anaérobie strict, aéro-anaérobie facultatif, microaérophile..)
 Des besoins nutritionnels (nécessité de substances particulière pour le développement)
 De la capacité à utiliser certaines sources de carbone ou d’azote (on parlera de biotypes ou biovars, de
zymotypes ou zymovars)
- Une donnée importante pour la classification bactérienne est le pourcentage en nucléotides G et C (% G + C) de chaque
génome. Ainsi, deux espèces bactériennes proches auront des pourcentages en G et C voisins. (G : Guanine et C :
Cytosine A : Adénosine et T : Thymine)
- Aussi, chaque espèce bactérienne sera classifiée selon un schéma de définition tel que : son règne – son domaine – son
phylum – sa classe – son ordre – sa famille – son genre et son espèce.
Exemple : Le cocobacille le plus connu Escherichia Coli
- règne : Procaryotae
- domaine : Bacteria
- phylum : Proteobacteria
- classe : Gammaproteobacteria
- ordre : Enterobacteriales
- famille : Enterobacteriaceae
- genre : Escherichia
- espèce : Escherichia coli
Trouver l’arbre de vie de Staphylococcus Aureus et Streptococcus Pmeunomiae
    Staphylococcus aureus Streptococcus pmeumoniae

Règne    
Domaine    
Phylum    
Classe    
Ordre    
Famille    
Genre    
Espèce    

- Le phylum des Protéobactéries (divisé en plusieurs classes : Alpha- Beta-, Gamma-, Delta- et Epsilon-
proteobacteria) auquel appartient Escherichia coli est l'un des nombreux phyla bactérien connus.
Etude de deux espèces proches génétiquement :
- Staphylococcus epidermidis est une bactérie non
hémolytique tandis que Staphylococcus aureus est une
bactérie hémolytique sur gélose au sang. Donc, c'est la
principale différence entre epidermidis et aureus.
- De plus, une différence significative entre epidermidis et
aureus concerne leur pousse sur gélose : le S. epidermidis
les colonies sont petites, rondes et blanches tandis que S.
aureus les colonies sont grandes, lisses et de couleur dorée.
- En outre, une autre différence significative entre
epidermidis et aureus est que le S. epidermidis est la
coagulase négative tandis que S. aureus est coagulase
positive.
- En outre, S. epidermidis produit des biofilms tandis que S.
aureus produit des entérotoxines.
- S. aureus est plus virulent que S. epidermidis.
- De plus, S. aureus résiste à une vaste gamme
d'antibiotiques tandis que S. epidermidis est plus sensible.
FIN

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