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Cours de biologie cellulaire

Présenté par : Mme. Ahde EL IMACHE

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Plan du Cours « Biologie Cellulaire »

 Introduction à l’étude de la cellule

Etude de la cellule eucaryote et procaryote

 La membrane plasmique et les échanges membranaires

Noyau cellulaire

 Organites semi-autonomes (mitochondries et plastes)

 Système endomembranaires (Réticulum endoplasmique lisse et

granulaire, appareil de golgi et lysosomes)


2
Introduction à l’étude de la cellule

3
Introduction à l’étude de la cellule
C’est quoi la biologie cellulaire ?
La biologie cellulaire est l’union de la cytologie (étude des cellules
isolées), de la biochimie (étude des réactions chimiques)et de la génétique
(étude des gènes et hérédité.

Des ponts sont effectivement établis entre ces Cytologi


différentes disciplines : e
• Identification des chromosomes et leur rôle
dans l’information génétique (génétique -
cytologie).
• Travaux sur la fermentation (biochimie -
cytologie). Génétiqu Biochimi
• ADN support de l’information génétique e e
(biochimie - génétique).
4
Introduction à l’étude de la cellule
Historique sur la découverte de la cellule

•De manière générale, l’existence de microorganismes a été niée jusqu’en 1677,


lorsqu’il furent vus et décrit par Antonie Van Leewenhoek.

• Antonie Van Leewenhoek (1632-1723) : Marchant de draps à Delft (Pays-Bas),


très curieux, a réussi d’obtenir de forts grossissements (x300) grâce à un
microscope simple composé d’une seule lentille. Il décrivait un nouveau monde,
décrit comme « animalcules » reconnus maintenant comme bactéries et
protozoaires.

•Robert Hooke (1635-1703) : Professeur de géométrie, chimiste et mathématicien


Anglais. Observe le liège et découvre qu’il est constitué de petites cavités. C’est le
premier à utiliser le terme « Cellule ».

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Introduction à l’étude de la cellule
Invention de la théorie cellulaire

D’autres chercheurs ont utilisé le microscope pour observer le tissus végétale


et animal, et concluent à une théorie cellulaire qui comporte trois grands
aspects :

1. La cellule est la plus petite entité vivante et l’unité fonctionnelle des


organismes vivants.
2. Tous être vivant est composé de cellule.
3. Toute cellule provient d’une autre cellule.

Dans les organismes pluricellulaires, les cellules sont organisées en tissus.

Un tissus est un ensemble de cellules caractérisées par :


4. Une structure.
5. Une fonction commune.
6
Introduction à l’étude de la cellule

Définition de la cellule :

La cellule (en latin cellula signifie petite chambre) est l'unité fondamentale
structurale et fonctionnelle des organismes vivants.

Elle est la plus petite quantité de matière vivante qui puisse exister. Chaque
cellule est un être vivant à part entière.

Une cellule c'est une petite unité limitée par une membrane, remplies d'une
solution aqueuse concentrée de substances chimiques, et dotées de
l'extraordinaire capacité de créer des copies d'elles-mêmes en grandissant et en
se divisant en deux.

C'est en comprenant le fonctionnement des cellules que nous pouvons


comprendre le fonctionnement de la vie.
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Introduction à l’étude de la cellule
Composants communs, capacités communes de la cellule
Toutes les cellules contiennent certains composants fondamentaux communs, ce
sont des éléments universel qui marquent leur présence dans import quel
organisme :
• Le (génome), information génétique qui contient l'information permettant de
coder les autres composants.
• Les ribosomes, organites qui traduisent l’ARN en protéines.
• Le cytosol ou hyaloplasme renfermant les protéines, enzymatiques ou
constitutives.
• La membrane plasmique, qui isole la cellule de son environnement, agis
comme un filtre ou un système de communication avec l'extérieur. ™

Les cellules ont également en commun certaines capacités tel que :


• La reproduction cellulaire, par division de la cellule.
• Le métabolisme cellulaire, utilisant de la matière brute, pour convertir de
l'énergie en énergie cellulaire (ATP).
• La synthèse des protéines, par la transcription de l'ADN en ARN puis par la
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traduction par les ribosomes de l'ARN en protéine.
Introduction à l’étude de la cellule

Différences entre cellules :

Au-delà de ces ressemblances, les cellules ne sont pas construites sur le


même schéma. Elles ont des architectures très différentes les unes des autres.

Les biologistes distinguent deux types fondamentaux de cellules selon


qu'elles possèdent ou non un noyau : ƒ

Les procaryotes dont l'ADN est libre dans le cytoplasme (les bactéries, par
exemple). Les procaryotes sont des cellules plus primitives, qui sont
apparues en premier au cours de l'évolution, il y a 3,5 milliards d’années. Ce
groupe se subdivise en deux autres : celui des eubactéries et celui des
archéobactéries. ƒ

Les eucaryotes qui ont une organisation complexe (les animaux et les
végétaux), renfermant de nombreux organites et dont l’ADN est enfoui dans
le noyau entouré d'une membrane nucléaire.
9
Introduction à l’étude de la cellule
Classification du monde vivant :
Le problème fondamentale, que les biologistes ont eu à résoudre lors de l’étude
des cellules, est leur petite taille qui ne permet pas de les observer à l’œil nu.

Par conséquent, les connaissances sur les cellules ont progressés avec la mise au
point d’instruments d’observation (microscopes), ainsi qu’avec l’élaboration de
techniques appropriées (cytologie).
La classification traditionnelle en cinq règnes a été ramenée en l'état actuel des
recherches à
3
• domaines du vivant(bactéries
les procaryotes : Eucaryotes
et –archéobactéries)
Eubactéries – Archéobactéries
ou
cyanobactéries dépourvues de noyau)
• les protistes (eucaryotes unicellulaires)
• les champignons (eucaryotes pluricellulaires
hétérotrophes qui décomposent)
• les végétaux (eucaryotes pluricellulaires, réalisant la
photosynthèse)
• les animaux (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes
qui ingèrent) 10
Introduction à l’étude de la cellule

Classification du monde vivant :

Tableau 1 : Evolution de la classification du monde vivant depuis 1894 jusqu'aujourd'hui

11
Introduction à l’étude de la cellule

Classification du monde vivant :

Actuellement, le monde vivant est classé en 3 domaines du vivant :

• Eucaryotes : sont un domaine regroupant tous les organismes,


unicellulaires ou pluricellulaires, qui se caractérisent par la présence d'un
noyau et de mitochondries dans leurs cellules.

• Eubactéries et Archéobactéries : constituent un taxon du vivant


caractérisé par des cellules sans noyau.

Les archéobactéries se distinguant des eubactéries par certains caractères


chimiques :
- la constitution de la membrane cellulaire et la fluidités des lipides dans la
membrane
- la structure et la chimie des parois cellulaires
- leur métabolisme
- leur ARNr (Woese)
12
- leur chromosome
Etude de la cellule eucaryote et procaryote

13
Etude de la cellule eucaryote et procaryote

•Décrire brièvement les traits communs à tous les eucaryotes.

•L’étude détaillée de chaque structure fera l’objet de chapitres


à part entière.

•Indiquer à la fin les spécificités des cellules animales et


végétales, qui représentent deux règnes important du domaine
eucaryote.

•Décrire les caractéristiques générales des procaryotes.

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Etude de la cellule eucaryote et procaryote

I. Ultrastructure d’une cellule Eucaryote :

1. Caractéristiques spécifiques à la cellule animale

2. Caractéristiques spécifiques à la cellule végétale

II. Ultrastructure d’une cellule Procaryote

III. Principales différences entre les cellules Procaryotes et Eucaryotes

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Etude de la cellule eucaryote et procaryote
I. Ultrastructure d’une
cellule Eucaryote :

Les Eucaryotes sont les cellules


qui constituent tout
l'environnement que nous
voyons, les plantes, les animaux
et champignons ainsi que
diverses espèces unicellulaires
tels que les amibes.

Ils sont caractérisés par la


présence d'organites, sortes
d'organes intracellulaires. Parmi
eux, un organite est toujours
présent : le noyau, qui contient
l'information génétique de la
cellule. Il est d'ailleurs à
l'origine du nom de ce type 16
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
I. Ultrastructure d’une cellule Eucaryote :
A. Noyau
Le noyau est un organite, présent dans la
majorité des cellules eucaryotes, et
contenant l’essentiel du matériel génétique
de la cellule sous la forme d’un complexe
ADN–protéines appelé chromatine.
Lors de la division cellulaire, la chromatine
se condense pour prendre la forme de
chromosomes.

Enveloppe nucléaire L’enveloppe


nucléaire délimite le noyau et sépare deux
milieux : le cytosol et le nucléoplasme.

Pores nucléaires Les membranes internes


et externes de l’enveloppe nucléaire
fusionnent à intervalles réguliers, formant Peroxysom
Vésicule
des pores nucléaires qui rendent possible e
des échanges, aussi bien dans le sens noyau
→ cytoplasme que 17
dans le sens cytoplasme → noyau.
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
I. Ultrastructure d’une cellule Eucaryote :

B. Membrane plasmique

La membrane plasmique des cellules


eucaryotes ressemble à celle des procaryotes.
Elle est constituée d’une double couche
lipidique associée à des protéines et à des
glucides sur sa face externe. Entre les
phospholipides se trouvent également des
molécules de cholestérol.

C. Cytoplasme

Le cytoplasme désigne le contenu d’une


cellule vivante, la totalité du volume
cellulaire délimité par la membrane
Peroxysom
Vésicule plasmique, à l’exception du noyau.
e

18
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
I. Ultrastructure d’une cellule Eucaryote :
D. Réticulum endoplasmique
Le réticulum endoplasmique (RE) est un
organite qui regroupe un ensemble de
cavités limitées par une membrane
lipidique.

Réticulum endoplasmique granulaire (REG) :


le réticulum endoplasmique est dit
granulaire lorsque sa surface est
recouverte de ribosomes.

Réticulum endoplasmique lisse (REL) : le


réticulum endoplasmique est lisse lorsqu’il
est dépourvu de ribosomes.

E. Appareil de Golgi
L’appareil de Golgi est un organite constitué
Peroxysom par des empilements de saccules. Les
Vésicule
e protéines sécrétoires sont très souvent
modifiées dans l’appareil de Golgi par
addition de groupements spécifiques et sont19
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
I. Ultrastructure d’une cellule Eucaryote :

F. Mitochondries
Les mitochondries sont des organites présents
dans la majorité des cellules eucaryotes. Elles sont
responsables
des réactions métaboliques de la respiration
cellulaire qui aboutissent à la fabrication d’énergie
sous forme d’ATP.
C’est pour cette raison qu’on les compare souvent
à des « centrales électriques de la cellule ».

G. Peroxysomes
Les peroxysomes sont des organites cellulaires
entourés par une membrane simple, renfermant
Peroxysom des enzymes
e qui catalysent la production et la décomposition de
l’eau oxygénée, c’est-à-dire le peroxyde
d’hydrogène H2O
202.
Etude de la cellule eucaryote et procaryote

1. Caractéristiques spécifiques à la cellule animale :

Les lysosomes et les centrosomes sont deux structures caractéristiques des cellules
animales.

A. Lysosomes
Les lysosomes sont des organites cellulaires présents dans le cytosol de presque toutes les
cellules eucaryotes animales. Ils ont pour fonction d’effectuer la digestion intra-cellulaire
grâce à des enzymes.

B. Centrosome
Le centrosome est une structure propre aux cellules eucaryotes animales. Il se compose
d’une paire de centrioles perpendiculaires l’un à l’autre, entourée par un ensemble de
matériel appelé matériel péricentriolaire.
Le centriole est une structure cellulaire constituée de neuf triplets inclinés de microtubules.

21
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
1. Caractéristiques spécifiques à la cellule animale :

Peroxysom
Vésicule
e
22
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
2. Caractéristiques spécifiques à la cellule végétale :
Par rapport à la cellule animale, elle possède
une taille plus grande (50 à 250 µm) et a
généralement une forme anguleuse et
géométrique .Les cellules des végétaux
présentent certaines structures caractéristiques,
parmi les quelles :

A. Paroi pectocellulosique
La paroi pectocellulosique est un élément de
structure cellulaire rigide qui protège
chaque cellule végétale et lui confère une
résistance mécanique. Elle est constituée
de cellulose et de protéines.

B. Vacuole
La vacuole est un compartiment limité par une
membrane simple, rempli d’eau et contenant
diverses molécules inorganiques et organiques.
La vacuole n’a pas de forme ou de taille
particulière, sa structure variant en fonction 23
des besoins de la cellule.
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
2. Caractéristiques spécifiques à la cellule végétale :

C. Plastes
Les plastes sont présents dans les plantes
et les algues. Les plus connus sont les
chloroplastes, dans les cellules
d’organismes photosynthétiques, qui sont
le siège de la photosynthèse. Ils
possèdent également leur propre génome.

D. Plasmodesmes
Les plasmodesmes sont des canaux
reliant les pores de la paroi cellulaire, ce
qui permet à chaque cellule végétale de
communiquer avec les cellules
adjacentes.

24
3. Comparaison de la cellule animale et
végétale

Peroxysom
Vésicule
e

25
Etude de la cellule eucaryote et procaryote

II. Ultrastructure d’une cellule Procaryote :


Par opposition, les procaryotes sont les cellules sans noyau.

Ces cellules sont de petites tailles et sans organites intracellulaires. Leur


matériel est constitué d'un unique chromosome circulaire et de divers
morceaux d'ADN également circulaires mais beaucoup plus petit, les
plasmides.

En effet, alors que le chromosome se duplique de façon synchronisée avec la


division cellulaire, les plasmides se répliquent de façon indépendante et sont
répartis au hasard entre les deux cellules filles lors d'une division.

Enfin, ces cellules ne contiennent pas de cytosquelette. Elles sont en général


rigidifiées par un revêtement externe et sont indéformables sauf chez les plus
petites espèces (les mycoplasmes).

La structure des gènes diffère également de ceux des eucaryotes, chez les 26
procaryotes.
Etude de la cellule eucaryote et procaryote

II. Ultrastructure d’une cellule Procaryote :


• Le cytoplasme des procaryotes (le contenu de la cellule) est diffus et
granulaire, du fait des ribosomes (complexe macromoléculaire responsable de
la synthèse des protéines).
• La membrane plasmique constituée par une bicouche lipidique dépourvue
de cholestérol. Cette membrane isole l'intérieur de la cellule de son
environnement, et sert de filtre et de porte de communication.

27
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
II. Ultrastructure d’une cellule Procaryote :
• Il y a souvent une paroi cellulaire résistante. Elle est formée chez les
Eubactéries de peptidoglycane un complexe de lipides, de polysaccharides et de
polypeptides, et joue le rôle de barrière supplémentaire contre les forces
extérieures. Elle empêche également la cellule d'éclater sous la pression
osmotique dans un environnement hypotonique.

• Le chromosome des procaryotes se compose d'une molécule circulaire super


enroulée occupe le centre de la bactérie. Cet emplacement porte le nom de
nucléoide. Il n’est pas séparé du cytoplasme par une enveloppe. Les procaryotes
peuvent posséder un ADN extra-chromosomal, organisé en molécules circulaires
appelées plasmides. Ils peuvent avoir des fonctions supplémentaires, telles que la28
résistance aux antibiotiques.
Etude de la cellule eucaryote et procaryote
III. Principales différences entre les cellules procaryotes et eucaryotes

29
La membrane plasmique et les
échanges membranaires

30
La membrane plasmique et les échanges membranaires
1. Introduction
Chaque cellule est enfermée dans une membrane, une couche protectrice appelée
membrane cytoplasmique.
En biologie cellulaire, la membrane désigne un assemblage de molécules (lipides,
glucides, protéines) sous forme d’une couche fluide et rigide séparant la cellule de son
environnement et délimitant les organites à l'intérieur de celle-ci.

2. Observation microscopique :
1 Feuillet claire
Elle est indétectable au microscope optique. 2 Feuillets sombres
Au microscope électronique, la membrane apparaît sous
forme d’une pellicule continue composée de deux feuillets
sombres d’environ 02 nm chacun, séparés par un feuillet
claire d’environ 03 nm.

Ces feuillets forme une bicouche de phospholipides dans


laquelle sont enchâssés un ensemble complexe de
protéines et de sucres, régulant les échanges de matière
entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule par des
transporteurs.
31
La membrane plasmique et les échanges membranaires

3. Composition chimique :

Expérience :
Pour l’étude des membranes, les hématies de Mammifères sont des
cellules modèles. Ces cellules, anucléées, sont également dépourvues de
tout système membranaire interne et la membrane cytoplasmique entoure
un hyaloplasme essentiellement constitué d’hémoglobine.

L’expérience repose sur la lyse de ces cellules


en les plaçant dans un milieu hypotonique :

Eclatement de la cellule

Récupération du culot de la membrane


plasmique

Analyse chimique de ses constituants

32
La membrane plasmique et les échanges membranaires

3. Composition chimique :

Analyse chimique des constituants :

•Proportion importante en Lipides (40%)


•Protéines
•Glucides

D’autres expériences ont mené à conclure que les lipides formant le


membrane plasmique sont répartis en double couche lipidique

Quantité de lipide = 2 fois la surface de la membrane plasmique

Hypothèse

Les lipides de la membrane sont des molécules


amphiphiles
33
La membrane plasmique et les échanges membranaires

3. Composition chimique :

Les molécules amphiphiles

hydrophobe hydrophile

s’associent spontanément

en micelles ou en bicouches

suivant le volume relatif de leurs domaines hydrophile et hydrophobe


34
La membrane plasmique et les échanges membranaires
Phospholipides

35
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :

On distingue trois catégories principales de lipides membranaires : les


phospholipides, les glycolipides et les stérols.

a. Les Phospholipides et les Glycolipides

• L’alcool, qui est lié à un ou deux acides


gras, est soit le glycérol

• soit un alcool aminé à chaîne


grasse : la sphingosine.

36
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :


X
a. Les Phospholipides et les Glycolipides
(Choline ,
Ethanolamine,
sérine, glycérol,
inositol)

Ac. Phosphatidique

L’acide phosphatidique constitue la


partie commune à toutes ces
molécules, tandis que la molécule
supplémentaire X
permet de les distinguer les unes des
autres.

37
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :


a. Les Phospholipides et les Glycolipides
Tous les lipides décrits précédemment ont en commun la propriété remarquable d’être
bipolaires et amphiphiles : une partie de la molécule (la plus importante en volume) est très
hydrophobe, tandis que l’autre pôle est hydrophile.
L’hypothèse du sandwich lipido-protéique a été confirmé par la microscopie électronique :
la couche centrale claire, par ses dimensions, correspondrait aux deux épaisseurs des
chaînes d’acides gras des lipides, tandis que les couches foncées correspondraient à leurs
extrémités polaires et à la couverture de protéines.

38
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :


a. Les Phospholipides et les Glycolipides

39
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :


b. Le cholestérol
•C’est un composé typique des cellules animales, avec des concentrations élevées.
•Chez les cellules végétales, il est remplacé par des stérols de nature différente.
•Noyau volumineux avec chaine carbonée, hydrophobe.
•Le groupe alcool, hydrophyle.

40
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 1 Les lipides de la membrane :

Rôles des phospholipides :

•Donne une souplesse à la membrane.


•Assure une cohérence et résistance à la membrane.

Rôles du cholestérol :

•Forme une barrière contre les molécules hydrophyles qui pourraient s’insinuer dans
le film lipidique.
•Consolide et rigidifie la membrane.

41
La membrane plasmique et les échanges membranaires
Phospholipides

Cholestérol

42
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 2 Les protéines de la membrane :

Il existe deux types de protéines membranaires :

• Protéines Intrinsèques
• Protéines extrinsèques

43
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 2 Les protéines de la membrane :


a) Protéines Intrinsèques

Elles présentent un large domaine hydrophobe Dissolution dans


la bicouche lipidique
Rôles :
Récepteurs ou transporteurs de matières ou d’informations
Reconnaissance et adhérence entre les cellules
Accrochage aux cellules voisines
Capteurs d’énergie physique = lumière
Catalyse enzymatique

b) Protéines Extrinsèques

Elles sont localisés en dehors de la couche lipidique.


C’est des molécules solubles dans l’eau = hydrophile.
Elles présentent des liaisons faibles avec la membrane = liaisons électrostatiques
Ces dernières peuvent être facilement rompues par simple changement de pH ou de force
ionique du milieu. 44
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique :

3 – 2 Les protéines de la membrane :


La possibilité de réaliser in vitro des hétérocaryons, à partir de cellules humaines et de
cellules de souris en culture, a constitué un outil idéal pour démontrer la diffusion
latérale des protéines de la surface cellulaire par marquage des protéines membranaires
par des anticorps anti-protéines.

Marqué par la Marqué par


fluorescéine la rhodamine
45
Principe d’une expérience de fusion d’hétérocaryons
La membrane plasmique et les échanges membranaires
Phospholipides

Cholestérol

Protéine
extrinsèque
Protéines intégrées ou
intrinsèques
46
La membrane plasmique et les échanges membranaires
3. Composition chimique de la membrane :

3 – 3 Les Glucides de la membrane :

 Ils sont toujours présents dans la membrane plasmique à des quantités variables d’une
membrane à une autre.

 Ils sont toujours liés, de façon covalente, aux autres molécules (protéines, phospholipides).

 La majeure partie est liée à des protéines :


- Plus de protéines que de glucides Glycoprotéines

- Plus de glucides que de protéines Protéoglycanes

 Ils sont toujours présents du même coté de la membrane :

Extérieure de la membrane , vers la face Non- hyaloplasmique de la


cellule

 Ils jouent un rôle important dans les mécanismes de reconnaissance cellulaire et dans les
interactions de la cellule avec son environnement. 47
La membrane plasmique et les échanges membranaires
4. Propriétés générales de la membrane :

Asymétrie de la membrane : liée à la présence de lipides, de protéines et de glucides


dans la membrane.

Fluidité de la membrane : cette fluidité traduit la possibilité, manifestée par leurs


différents constituants, de bouger sur place ou de se déplacer.

Modèle de la mosaïque fluide proposé


par SINGER et NICOLSON en 1972, et actuellement admis
pour toutes les membranes biologiques

48
La membrane plasmique et les échanges membranaires
Glycoprotéine
Phospholipides

Glycophospho- Cholestérol
lipide

Protéine
extrinsèque
Protéines intégrées ou
intrinsèques Modèle de la mosaïque fluide proposé
par SINGER et NICOLSON en 1972 49
La membrane plasmique et les échanges membranaires

50
La membrane plasmique et les échanges membranaires
5. Fonctions de la membrane :

Rôle de compartimentation physique :


Le milieu intracellulaire est très diversifié, doit pouvoir être préservé, de même que
ses constituants ne doivent pas diffuser librement à l’extérieur.

Rôle d’échange de matière :


Cette fonction est inséparable de la première, et commune à la plupart des
membranes.
Des transporteurs spécifiques, constitués de protéines transmembranaires, sont mis
en jeu dans tous ces échanges qui existent aussi dans des organites.

Rôle de support d’activités enzymatiques :


Probablement toutes les membranes biologiques possèdent des protéines
intrinsèques à fonction enzymatique, intervenant dans le métabolisme intermédiaire
ou énergétique.

Rôle de capture et de transformation d’énergie :


La capture de l’énergie lumineuse implique la présence de pigments liés aux
protéines membranaires.
51
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :

La membrane plasmique forme une barrière extrêmement imperméable à la


plupart des molécules polaires

……Mais,

Les cellules ont développer des systèmes particuliers pour transporter


les molécules hydrosolubles à travers la membrane

Les molécules polaires traversent cette bicouche lipidique

Transport passif Transport Actif


= =
Sans Energie Avec Energie 52
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
a) Les protéines transporteurs :
La membrane plasmique possède la propriété de réguler des échanges bidirectionnels de
molécules et d'ions entre le milieu extracellulaire et le milieu intracellulaire.
Cette propriété recouvre l'ensemble des transports membranaires, assurés par deux grandes
classes de protéines: les canaux protéiques et les transporteurs.

L'ensemble de ces protéines se


distingue selon deux critères:

• le nombre des molécules


transportées

• le sens des molécules transportées.

53
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
a) Les protéines transporteurs :
Elles se subdivisent en trois catégories:
- les protéines de type uniport (ou uniporteurs) transportent une molécule ou un ion dans
une direction.
- les protéines de type symport (ou symporteurs) transportent deux substances de nature
différente dans la même direction.
- les protéines de type antiport (ou antiporteurs) transportent deux substances de nature
différente dans des directions opposées

54
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :

Les transports membranaires se déclinent en deux formes:


le transport passif et le transport actif.
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)

Il est régi uniquement par des lois physico-chimiques et ne nécessite pas l'intervention
active de la cellule.

La diffusion concerne le mouvement des molécules de soluté d’une région fortement


concentrée vers la région la moins concentrée.

Il n’y a diffusion que lorsqu’il y a une différence de concentration.

On distingue deux types de transport passif:

1- Diffusion simple
2- Diffusion facilité
3- Osmose 55
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
 Diffusion simple

Au cours de la diffusion simple, une molécule se dissout dans la bicouche lipidique et


y diffuse pour ensuite se dissoudre dans le milieu aqueux face opposée.

Aucune protéine membranaire n'est impliquée dans ce processus et le flux net de


molécules à travers la membrane s'effectue toujours dans le sens du gradient de
concentration, c'est à dire du compartiment où la concentration est la plus élevée vers
le compartiment où la concentration est la plus faible.

La diffusion simple est un processus non sélectif puisque toute molécule qui se dissout
dans la membrane plasmique (ou toute membrane biologique) est capable de la
traverser et de s'équilibrer entre le milieu extracellulaire et intracellulaire.

56
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive)
 Diffusion simple
Facteurs régulant la diffusion simple:
- la liposolubilité: c'est le facteur déterminant.
- le poids moléculaire: la membrane plasmique
est pratiquement imperméable aux molécules
ayant un PM supérieur à 1000 Da.
- l'ionisation: la bicouche lipidique de la
membrane plasmique est imperméable aux
molécules chargées (caractère hydrophile). Une
molécule ne diffusera pas ou très peu lorsqu'elle
est sous forme ionisée.

57
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
 Diffusion facilitée

Elle s'applique au transport membranaire de diverses molécules polaires (oses,


nucléosides) et certains ions. Dans ce cas, la molécule où l'ion sont pris en charge par
une protéine transporteuse (= transporteurs) ce qui évite le contact avec la bicouche
lipidique lors de son transfert vers l'autre face de la membrane.

Le flux net est dicté par le gradient de concentration, comme dans le cas de la
diffusion simple, et aussi par le potentiel électrique au travers la membrane pour les
molécules électriquement chargées (ions).

La diffusion facilitée est un mécanisme saturable, contrairement à la diffusion simple.


La vitesse de transport atteint un maximum (Vmax) lorsque le transporteur est saturé.
La diffusion facilitée est assurée par des transporteurs et des canaux protéiques
(= canaux ioniques), ces derniers ne changent pas de forme pour permettre le passage.
58
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :

 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)

Comparaison entre la vitesse


de diffusion simple et facilité
par un transporteur :

Alors que la vitesse de la


première est toujours
proportionnelle à la
concentration du soluté, la
vitesse de la seconde n’atteint
son maximum que si la
protéine porteuse est saturée.

59
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
 Diffusion facilitée
Caractéristiques de la diffusion facilitée :

- Très spécifique : elles ne laissent passer qu'une ou quelques sortes de molécules et pas
d'autres.
- Extrêmement rapide
- Régulé: les canaux protéiques ont la capacité de se fermer.

60
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
 Osmose = Diffusion d’eau
La diffusion d’un solvant (l’eau) à travers une membrane semi-perméable qui sépare deux
solution se nomme osmose.
Le transport de l’eau est fait par le biais des aquaporines (protéines transporteuses).
L’osmose dans les cellules ne requiert pas d’énergie. C’est un processus passif.

Rappel :
Solution isotonique: Lorsque la concentration d’eau à l’intérieur de la cellule est égale à la
concentration d’eau à l’extérieur de la cellule, des quantités égales d’eau traversent la
membrane dans les deux sens.

Solution hypotonique: Lorsque la concentration d’eau est plus élevée à l’extérieur de la


cellule qu’à l’intérieur, l’eau entre dans la cellule. Dans des conditions hypotoniques, il y a
risques que la membrane cellulaire éclate, c’est la Lyse. La cellule est alors détruite.

Solution hypertonique: Lorsque la concentration d’eau est plus élevée à l’intérieur de la


cellule qu’à l’extérieur, l’eau sort de la cellule. 61
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
 Osmose = Diffusion d’eau

Cas de la cellule végétale

A B

Turgescence = milieu hypotonique Plasmolyse = milieu hypertonique

62
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
Osmose = Diffusion d’eau

63
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport passif (perméabilité passive = diffusion)
Molécules d’eau
Molécules lipophiles
Ions

Présentation des deux types de transports passifs impliquant la diffusion


(1) Diffusion directe à travers la bicouche lipidique (dite diffusion lipophile)
(2) Diffusion facilitée impliquant un canal spécifique, pour le transport de l’eau
(2a : aquaporines) ou des ions (2b).
64
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport Actif

• Processus nécessitant de l’énergie fournie par hydrolyse de l’ATP pour rendre la


structure transporteuse capable de fonctionner contre un gradient de concentration.

• Nécessite un transporteur d’origine protéique, appelé souvent pompe. Il est situé dans
la membrane plasmique et joue le rôle d’un passeur.

• Les acides aminés, le glucose et les électrolytes comme le sodium et le potassium sont
des substances nécessitant un transport actif pour pénétrer dans la cellule.

Exemple de transport actif :

• la pompe Na+/ K+

• la pompe Sucre/H+

65
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport Actif
Le transport actif primaire: la pompe Na+/ K+/ATPase
Il s'agit d'un transport actif primaire antiport transportant les ions contre leurs gradients de
concentrations en utilisant l’énergie : phosphorylation de l’ATP.

Consommation d'énergie:
Dans la majorité des cellules, la pompe
utilise environ 25% de l'ATP cellulaire.

Pour les cellules sécrétrices et les


neurones, elles utilisent environ 70% de
l'énergie cellulaire. Chaque pompe
hydrolyse environ 100 molécules d'ATP
par seconde.

66
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport Actif Le transport actif primaire: la pompe Na+/ K+/ATPase

67
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport Actif
Le transport actif secondaire: la pompe lactose/H+

Le transport actif primaire utilise de l'énergie pour transporter un soluté contre son
gradient de concentration.

Mais ce gradient devient à son tour une source d'énergie : en effet, si le même soluté est
transporté cette fois dans le sens de son gradient de concentration, l'énergie qui est libérée
peut-être utilisée pour transporter un autre soluté.

Ce transport actif est donc appelé secondaire parce que sa source d'énergie (le gradient
électrochimique) doit être préalablement générée par un transport primaire.

68
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
 Le transport Actif
Le transport actif secondaire : la pompe lactose/H+
•C'est un symport protons - lactose. Il accumule des sucres dans le cytosol via un transport
actif secondaire.
•Il utilise un gradient d'ions H+ généré par des processus métaboliques qui accroissent la
concentration en ions H+ dans le milieu extra-cellulaire. La lactose perméase co-transporte
les ions H+ et le lactose dans la cellule.

69
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
b) Les types de transports :
Illustration schématique des types de transport transmembranaires

70
La membrane plasmique et les échanges membranaires (II)
6. Echanges membranaires :
Les transports passifs Les transports actifs
Ils ne nécessitent pas d'énergie car ils se font Ils nécessitent de l'énergie car ils se font
dans le sens du gradient de concentration (ou contre le gradient de concentration (transport
gradient électrochimique). non spontané).
Transport actif primaire (ou direct) :
La diffusion directe (ou diffusion simple ou l'énergie est fournie par l'hydrolyse d'un
diffusion libre) : les molécules "liposolubles" nucléotide triphosphate (exemple : pompes à
diffusent au travers de la membrane. ATP et hydrolyse de l'ATP).
La diffusion facilitée : les molécules utilisent Transport actif secondaire (ou couplé) :
une protéine de transport. l'énergie est fournie par une différence de
L'osmose : mouvement net de molécules de potentiel électrochimique (exemple : un
solvant au travers d'une membrane semi- gradient de concentration de sodium). Le
perméable vers un compartiment contenant terme "secondaire" signifie que cette
une concentration plus importante d'un soluté. différence de potentiel électrochimique résulte
Ce mouvement tend à égaliser la d'un transport actif primaire (exemple :
concentration de ce soluté des 2 côtés de cette pompe à sodium et hydrolyse de l'ATP).
membrane. La différence de concentration
engendre une différence de pression (gradient
de pression) : c'est la pression osmotique qui
provoque ce mouvement.
71
Plan du Cours « Biologie Cellulaire »

 Introduction à l’étude de la cellule


Etude de la cellule eucaryote et procaryote
 La membrane plasmique et les échanges membranaires
Noyau cellulaire
Organites semi-autonomes (mitochondries et plastes)
 Système endomembranaires (Réticulum endoplasmique lisse et
granulaire, appareil de golgi et lysosomes)

72
Noyau cellulaire
I – Généralités :

Organite majeur ou centre de commande de la cellule, le noyau manifeste une


activité biochimique de grande importance pour la physiologie de la cellule :

• Synthèse d'acides désoxyribonucléiques ADN, porteurs de l'information


génétique,

• Synthèse d'acides ribonucléiques ARN, qui transmettent au cytoplasme cette


information, pour qu'elle puisse se concrétiser par les synthèses protéiques
La séparation
cellulaires.des espaces contenant le matériel génétique et le cytoplasme est une
des
caractéristiques des cellules eucaryotes.
Le noyau est délimité par une enveloppe constitué de lipides et de protéines, dans
laquelle il y aura des mouvements d'entrées et de sorties.

L'essentiel du patrimoine génétique se trouve dans le noyau.

73
Noyau cellulaire
I – Généralités :

Schéma d’un noyau cellulaire

Le noyau; formé d’un nucléoplasme, le nucléole et la chromatine; est entourée


d’une enveloppe nucléaire, munie de pores assurant un échange avec le cytosol.
74
Noyau cellulaire
I – Généralités :

Noyau cellulaire observé au cours de l’interphase

75
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
• Forme variable, parfois caractéristique,

• Taille variable,

• Nombre souvent unique,

• L’enveloppe nucléaire est formé de deux membranes :


- Externe, en continuité avec le REG et supporte des ribosomes
- Interne , tapissée par une assise protéique
- Réflexion de l’une sur l’autre au niveau des pores.

• Les pores nucléaires :


- Permettent l’échange entre le noyau et le cytoplasme
- Sont autant plus nombreux que la cellule est active et le trafic est intense.

76
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
1. L’enveloppe nucléaire :
C'est une double membrane formée de lipides et de protéines :

➢ Membrane externe et interne en continuité avec le REG et fusionnant au niveau


des
pores
➢ La nucléaires. Laest
face interne membrane
tapissée externe est garnie
d'un réseau de ribosomes.
de protéines: la lamina est formée de
protéine
fibrillaire interagissant avec la membrane nucléaire interne, la chromatine et les
pores
nucléaires. Absence de ribosome sur la face interne de la membrane nucléaire.

77
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
1. L’enveloppe nucléaire :
Les lipides :
➢ 10% de cholestérol
➢ 55% de phosphatidyl choline
➢ 20% de phosphatidyl éthanolamine

Les protéines :
 Essentiellement les protéines constituant les pores nucléaires , les protéines
sont orientées, et peuvent diffuser latéralement.

 Le rapport lipides/ protéines = 2.

78
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
2. Les pores nucléaires :
Ce sont les structures protéiques permettant le passage entre le cytoplasme et le
noyau. Ce complexe correspond à une fusion des membranes externes et internes
délimitant un canal aqueux où des molécules solubles passent.

79
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
3. Le nucléoplasme :
Le nucléoplasme est un liquide qui renferme la quasi totalité de l'information
génétique, soit 2m d'ADN (Acide Désoxyribonucléique) double brin enfermé dans
une structure chromatinienne présentant dans le temps différent niveaux de
condensation.

C'est un empaquetage dynamique et structuration évoluant suivant l'activité et la


différenciation de la cellule.
Le nucléoplasme correspond à une matrice qui est délimitée par la membrane
interne du noyau. Bien qu’il n’y ait pas de structures membranaires internes, il est
structurellement et fonctionnellement compartimenté.

On distingue :
 Le nucléole
 La chromatine
 Le lamina

80
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
3. Le nucléoplasme :
a. Le nucléole
Dans le noyau, le nucléole apparaît
comme un corpuscule sphérique très
dense et c’est la structure la plus visible
en microscope électronique ou optique (1
à 2 µm).

Chez les eucaryotes supérieurs, il


apparaît au cours de l’interphase du cycle
cellulaire et disparaît pendant la mitose,
c’est donc une structure dynamique.
Il est composé de trois parties :
• Le centre fibrillaire claire ou pâle (ADN)
• Le centre fibrillaire dense (transcription de l’ADN en ARN)
• Le composant granulaire (Ribosomes)

Sa taille est étroitement liée à l’activité de synthèse des protéines dans une cellule.
81
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
3. Le nucléoplasme :
a. Le nucléole
Composition biochimique :
Le nucléole est centré autour d'une structure bien particulière de l'ADN,
l'organisateur nucléolaire.

82
Noyau cellulaire
II – Morphologie et structure du noyau:
3. Le nucléoplasme :
b. La chromatine
La chromatine existe sous différentes
formes, selon l’étape du cycle
cellulaire.
La forme la plus simple de la
chromatine caractérise l’interphase.

Chromatine = ADN + Histones

Le chromosome est la forme la plus


compacte de la chromatine. On le
trouve au niveau de la division
cellulaire.
Chromosome = 2 chromatides
sœurs

83
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire:

84
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

Les chromosomes composés de deux chromatides commencent à se condenser et


deviennent progressivement visibles au microscope optique.
Un fuseau mitotique apparaît entre les deux pôles de la cellule.
L'enveloppe nucléaire est peu à peu détruite si bien qu'elle disparaît totalement à 85
la
fin de la prophase.
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

Les chromosomes dupliqués sont condensés au maximum, ils apparaissent


épais et courts.
Les centromères sont alignés à l'équateur du fuseau mitotique.
86
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

Anaphase

Les deux chromatides de chaque chromosome se séparent par rupture du


centromère et migrent chacune vers un pôle de la cellule.
Dès la fin de l'anaphase commence la séparation du cytoplasme. 87
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

88
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

89
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: PHASE M

90
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire : INTERPHASE
Comment se déclenche la division cellulaire ?

Il existe un facteur dans le cytoplasme qui est capable de déclencher la mitose.


On l’a appelé MPF : Maturation Promoting Factor /Mitosis Promoting Factor
91
Noyau cellulaire
III – Cycle cellulaire: INTERPHASE
Comment se déclenche la division cellulaire ?
MPF est composé de deux sous-unités :

La kinase cycline-dépendante (CDK1), qui


utilise des ATP pour phosphoryler la sérine
spécifique et résidus thréonine de protéines
cibles.

Les cyclines sont nécessaires pour que la


sous-unité kinase puisse fonctionner avec le
substrat approprié.

92
Plan du Cours « Biologie Cellulaire »

 Introduction à l’étude de la cellule


Etude de la cellule eucaryote et procaryote
Noyau cellulaire
 La membrane plasmique et les échanges membranaires
Organites semi-autonomes (mitochondries et plastes)
 Système endomembranaires (Réticulum endoplasmique lisse et
granulaire, appareil de golgi et lysosomes)

93
Organites semi-autonomes
Mitochondries et Chloroplastes

La cellule réalise du travail continuellement afin de survivre :


Construction des macromolécules, transport des substances à travers des
membranes, se déplace, croit, se reproduit.

Mitochondries et chloroplastes sont deux organites qui permettent à une cellule de produire
de l’énergie qui lui est nécessaire pour assurer sa survie.

La cellule ne peut utiliser qu’une seule forme d’énergie, matérialisée par une molécule
appelée ATP (Adénosine Tri-Phosphate).

Le rôle des mitochondries et des chloroplastes est donc


de transformer l’énergie reçue par la cellule en
ATP directement utilisable.

94
Organites semi-autonomes
Mitochondries et Chloroplastes

La différence essentielle entre mitochondrie et chloroplaste ??


• La mitochondrie va transformer l’énergie reçue par la matière organique alimentaire
(glucides, lipides, protéines): Organismes Hétérotrophes

• Le chloroplaste, grâce à la chlorophylle, va transformer l’énergie lumineuse: Organismes


Autotrophes

Les organites semi-autonomes :


Elles possèdent leur propre génome (ADN, gènes), des ribosomes 70S, des ARN, et une
centaine de protéines y sont synthétisées directement.

95
Organites semi-autonomes
Mitochondries et la Respiration cellulaire
I – Généralités :

Les mitochondries utilisent les molécules organiques et l'oxygène produits par la


photosynthèse pour la respiration cellulaire.

La respiration cellulaire extrait l'énergie des molécules organiques pour produire de l'ATP,
la molécule énergétique essentielle au travail cellulaire.

L'énergie tirée de cette dégradation et utilisée pour faire le travail, mais une partie est aussi
perdue sous forme de chaleur.

Le but de la respiration cellulaire est donc d'extraire l'énergie des molécules complexes
comme le glucose, et la convertir en ATP.
96
Organites semi-autonomes
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:
Le mot mitochondrie dérive du grec Mitos, « filament », et Chondros, « graine » en raison
de l'aspect de cet organite au microscope optique.
La mitochondrie est limitée par une enveloppe formée de deux membranes : membrane
externe et membrane interne.
Elles sont très différentes dans leur composition et leurs fonctions.
Ces deux membranes délimitent trois milieux: l’espace extra mitochondrial qui est le
cytoplasme de la cellule, l’espace inter membranaire et la matrice.

Schéma d’une mitochondrie

97
Organites semi-autonomes
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:

Les mitochondries ont un diamètre d’environ 1µm.

Mitochondrie observée au microscope électronique

98
Organites semi-autonomes
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:
 La membrane externe :
La membrane externe est perméable à toutes les molécules de taille inférieur à 5 kDa grâce
à la présence de porines.

Elle est pauvre en protéines.

Schéma d’une mitochondrie 99


Organites semi-autonomes
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:
 La membrane interne :
La membrane interne se replie pour former de
nombreuses crêtes
Augmenter sa surface totale.

Elle est très riche en protéines (80%) mais elle est


quasiment imperméable aux ions et aux métabolites
hydrosolubles.

Protéines de la chaine respiratoire


ATP Synthase
Ces substances (l'ATP, l'ADP et le Pi) ne peuvent
traverser la membrane qu'à l'aide de protéines Schéma d’une mitochondrie
membranaires de transport ou par des mécanismes
plus sophistiqués qu'on appelle navette.

100
:Organites semi-autonomes (I)
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:
 La membrane interne :

Dans cette membrane, on trouve la chaîne respiratoire de transporteurs d'électrons,


l'ATP synthase et de nombreux transporteurs qui assurent le passage d'éléments tels que
pyruvate, acide gras, ATP, ADP et H2 PO4-, composés nécessaires à la production d'ATP.

La composition lipidique de la membrane interne est particulière : elle contient une majorité
de phosphatidylcholine et de cardiolipine; lipide caractéristique des membranes qui
développent un potentiel électrochimique via le transport des électrons pour la synthèse
d'ATP. .
 L’espace intermembranaire :

Il contient des enzymes et des ions H+ en abondance par rapport à l’espace matriciel.

101
:Organites semi-autonomes (I)
Mitochondries et la Respiration cellulaire
II – Morphologie et structure de la mitochondrie:
 L’espace matriciel :

Dans l'espace matriciel on trouve un mélange très concentré de nombreuses enzymes,


dont celles qui sont nécessaires à l'oxydation du pyruvate et des acides gras (en acétyl-
CoA) et au cycle de l'acide citrique.

Il renferme également plusieurs copies identiques d'ADN (génome mitochondrial) et les


protéines nécessaires à sa transcription puis à la traduction de l'ARNm en protéines.

La protéosynthèse mitochondriale ne concerne cependant qu'un nombre restreint de


protéines
(10 à 100), la grande majorité des protéines mitochondriales (environ 300 protéines
différentes) étant importée à partir du cytoplasme.

102
:Organites semi-autonomes (I)
Mitochondries et la Respiration cellulaire
III – Respiration cellulaire :

La respiration cellulaire comprend une série de réactions chimiques assez complexes qui
consistent à extraire l'énergie des molécules complexes comme le glucose, et la convertir
en ATP.

La respiration comprend trois stades qui permettent de libérer l'énergie emmagasinée


dans le glucose :

1. la glycolyse qui a lieu dans le cytosol


2. le cycle de Krebs qui a lieu dans la matrice de la mitochondrie
3. la phosphorylation oxydative qui a lieu dans la membrane de mitochondrie.

103
Organites semi-autonomes
Chloroplastes et la photosynthèse
I – Généralités :

Les chloroplastes sont des organites uniquement présents chez les végétaux chlorophylliens.

La photosynthèse, processus par lequel la plupart des végétaux (dont les algues) et
certaines bactéries transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique.

Organismes photosynthétiques = autotrophes

Le principe de base de la photosynthèse est de se servir de l’énergie lumineuse pour


fabriquer des glucides (Cm(H2O)n), à partir d’eau et de dioxyde de carbone, avec production
d’oxygène (O2).

Cette réaction peut s’écrire sous l’équation simplifiée suivante :


H2O + CO2 → O2 + CH2O

104
Organites semi-autonomes
Chloroplastes et la photosynthèse
II – Morphologie et structure du chloroplaste :
La taille des chloroplastes est de l'ordre du micron.
Ils prennent souvent la forme de disques aplatis de 2 à 10 microns de diamètre pour une
épaisseur d'environ 1 micron.

Le chloroplaste est un organite semi-autonome de la cellule végétale, il possède donc,


comme la mitochondrie, son propre matériel génétique, ainsi qu’une double membrane
phospholipidique (membrane externe et membrane interne).

105
Organites semi-autonomes
Chloroplastes et la photosynthèse
II – Morphologie et structure du chloroplaste :

Il contient un réseau membraneux constitué de sacs aplatis nommés thylakoïdes qui


baignent dans le stroma (liquide intra-chloroplastique).

Les thylakoïdes contiennent de la chlorophylle (pigment vert) et du caroténoïde (pigment


jaune orange). Un empilement de thylakoïdes se nomme granum (au pluriel : des grana).
106
Organites semi-autonomes
Chloroplastes et la photosynthèse
II – Morphologie et structure du chloroplaste :

De plus, ces organites contiennent de l'ADN circulaire (dont la taille et la structure


rappellent celui d’une bactérie) et des ribosomes leur permettant de se dupliquer tous
seuls.

D'autre part, le stroma contient quelques réserves sous forme d'amidon ou de


gouttelettes lipidiques.

107
Organites semi-autonomes
Chloroplastes et la photosynthèse
III – Photosynthèse :
On peut diviser la photosynthèse en deux étapes :

- Pendant la première étape, les réactions photochimiques dépendantes de la lumière


convertissent l’énergie solaire en énergie chimique qui est stockée dans les ATP et les
NADPH.

- Durant la deuxième étape, les réactions indépendantes de la lumière (réactions


obscures) synthétisent des glucides à partir du CO2 en utilisant l’énergie chimique
produite lors de la première phase.

108
Plan du Cours « Biologie Cellulaire »

 Introduction à l’étude de la cellule


Etude de la cellule eucaryote et procaryote
Noyau cellulaire
 La membrane plasmique et les échanges membranaires
Organites semi-autonomes (mitochondries et plastes)
 Systèmes endomembranaires (Réticulum endoplasmique lisse
et granulaire, appareil de golgi)

109
Systèmes endomembranaires
I. Réticulum endoplasmique
Le Réticulum endoplasmique est un système de membranes cellulaires formant des
saccules et des citernes (réseau de cavités de forme tubulaire ou aplatie) qui
communiquent d'une part avec l'extérieur, de l'autre avec l'espace compris entre les deux
feuillets de la membrane nucléaire.

110
Réticulum endoplasmique rugueux Réticulum endoplasmique lisse
Systèmes endomembranaires

I. Réticulum endoplasmique

Rôle majeur du RER:


• Synthèse et translocation des protéines membranaires et des protéines sécrétoires
ayant des signaux de tri.
• Production de biomembrane : le REG produit des vésicules (dites de 'transition'), qui
engendrent l'appareil de Golgi, ce dernier produira des vésicules de sécrétion, à l'origine
de l'exocytose. La membrane de ces vésicules sera en fin de compte incorporée à la
membrane plasmique, ainsi régénérée en permanence.

Rôle majeur du REL :


• synthèse des phospholipides membranaires qui servent à l'expansion des membranes
de la cellule.
• Rôle de détoxification, avec la transformation de molécules toxiques en molécules
atoxiques, comme l’alcool .
• Régulation du calcium : le REL, intervient dans le stockage et le relargage du calcium
(muscles et neurones). A travers cette régulation du flux calcique, il intervient dans les
fonctions majeures de l’organisme comme la contraction musculaire et la libération des
neurotransmetteurs.
111
Systèmes endomembranaires
II. Appareil de Golgie
Il est constitué par plusieurs dyctiosomes disséminés dans la cellule.
Un dyctiosome est composé de grandes vésicules aplaties: les saccules, empilées les
unes sur les autres.
Une face du dyctiosome reçoit les vésicules provenant du REG (face Cis) tandis que
l'autre (face trans) en émet en direction de la membrane plasmique, les vésicules de
sécrétions.

112
Systèmes endomembranaires
Réticulum endoplasmique & Appareil de Golgi

RER REL Ap. Golgi


Synthèse des Assemblage des
protéines Ajout d’autres
lipides (Fabrication
membranaires = sucres
de la membrane)
Protéines
intrinsèques
Lieu de stockage de
Ajout d’ions
N-Glycolysation Ca+
Phosphates
de certaines
protéines: Ajout de Porte à sa membrane des
sucres enzymes : modifient
l’activité de composés Repliements
Repliements en chimiques (médicaments) supplémentaires
3D

113

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