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Objectif Général : Etudier les fonctions fondamentales telles que la reproduction, la croissance, le
métabolisme ou la respiration qui se produisent au sein des cellules, des tissus, des organes et des divers
systèmes organiques
Introduction
Notre corps est constitué de cent mille milliards de cellules (1014). Toutes ces cellules
assurent le fonctionnement général de l'organisme et en particulier assurent l'équilibre entre
toutes les grandes fonctions.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Les cellules sont des véritables outils de communication avec son milieu (interne et externe) qui
a pour but de maintenir l'homéostasie cellulaire.
La croissance, la reproduction
Une cellule est capable de se reproduire grâce à la division cellulaire (sauf les cellules
nerveuses). Le but est bien de se régénérer et de transmettre son patrimoine génétique. La
division concerne tous les éléments de la cellule : le procédé est « relativement » simple
concernant la membrane et le cytoplasme, mais il se révèle plus complexe concernant le noyau.
C'est la division de la chromatine qui doit se faire équitablement pour respecter le matériel
héréditaire. Pour cela, deux phénomènes coexistent :
➢ la mitose, qui permet à la cellule mère de se diviser en deux cellules filles identiques entre
elles et à la cellule mère. Ce mode de division concerne les cellules somatiques (toutes les
cellules sauf les cellules sexuelles : spermatozoïdes et ovules) ;
➢ la méiose, qui consiste pour la cellule à se diviser en quatre cellules filles, en transmettant la
moitié de son patrimoine constituant et génétique. Ce mode de division concerne les cellules
sexuelles
➢
2. mécanismes `'Homéostatique''des principaux systèmes fonctionnels
L’homéostasie est l’aptitude naturelle, automatique et permanente du corps humain à
maintenir son plein équilibre fonctionnel interne, quelque soient les changements du milieu
externe. Exemple pH du sang = 7,4, tension artérielle = 120/80, température = 37°C,
concentration de glucose = 100mg/mL.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Lorsqu’on observe les mécanismes qui interviennent dans le maintien de l’équilibre dans
un environnement, on remarque qu’il y a continuellement des réactions qui se produisent (très
dynamique) par contre, il n’y a pas de changement nette (état d’équilibre). On parle alors d’un
équilibre dynamique.
L’équilibre est maintenu grâce à des mécanismes de régulation internes qui s’opposent
continuellement à des forces extérieures qui essaient de modifier l’environnement.
Chez l’être humain, le maintien d’une température interne de 37°C est un exemple d’équilibre
dynamique.
Voici les mécanismes de régulation qui sont impliqués dans le maintien d’un équilibre de la
température chez l’être humain:
• Chair de poule (froid)
Lorsque la température extérieure est basse par rapport à la température intérieure, le corps
essaie de faire gonfler la fourrure dont il est dépourvu (piège l’air et agit comme une couche
isolante).
• Grelottement (froid)
Après la chair de poule, l’organisme commence à grelotter, l’énergie produite par la
contraction involontaire de nos muscles entraine un dégagement de la chaleur.
• Transfert d’énergie thermique
a) Vasoconstriction (froid)
Le diamètre des vaisseaux sanguins près de la peau diminue. La conséquence est que la
circulation est concentrée au centre du corps pour assurer le fonctionnement des principaux
organes.
Si la température du corps continue à baisser, le corps entre dans un état d’hypothermie.
→ Le corps n’a pas assez d’énergie pour grelotter
→ Les extrémités du corps gèlent (doigts, orteils, oreilles)
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c) Vasodilatation (chaud)
Le diamètre des vaisseaux sanguins près de la peau se dilatent pour transporter une plus grande
quantité de sang à la surface de la peau (libération de chaleur).
Si l’excès de chaleur ne réussit pas à se libérer assez vite, le corps entre dans un état
d’hyperthermie ce qui pourra entraîner la mort.
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C’est une barrière physique entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire. Elle
est constituée d’une double couche de lipides dans laquelle sont incluses des protéines et sur
laquelle se déposent des glucides. Sa composition est la suivante :
• 60% de protéines comprenant les protéines de structure (filamenteuses), les protéines
globulaires et les glycoprotéines
• 35% de lipides dont 60% de phospholipides, 25% de cholestérol, 2% d’acides gras et 13 à
18% de glycolipides
• 5% de glucides : glycoprotéines et glycolipides
•
i. Les phospholipides
La membrane est formée d’une bicouche de phospholipides, leurs parties apolaires (deux
chaînes d’acides gras) sont dirigées vers l’intérieur de la bicouche pour former une zone
hydrophobe. Leurs têtes polaires restent en contact d’un côté de la membrane avec le liquide
extracellulaire et de l’autre côté avec le liquide intracellulaire. Elles constituent la zone
hydrophile.
ii. Le cholestérol
La membrane contient aussi du cholestérol disposé au niveau des deux couches
membranaires
➢ Fonctions
La membrane plasmique délimite le volume de la cellule ; intervient dans le transport des
substances vers l’intérieur et l’extérieur de la cellule ; entretient un potentiel de repos qui est
essentiel au fonctionnement des cellules excitables ; les protéines faisant face à l’extérieur de la
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2- Les ribosomes
➢ Structure
Le ribosome est un organite composé de deux sous-unités (une petite et une grande), chacune de
celle-ci formée d’ARN ribosomal et de protéines. Cet organite est présent dans les cellules au
niveau du cytoplasme. On en trouve dans les mitochondries également. Ils sont soit libres ou
regroupés entre eux (polysomes) ou encore fixés sur les membranes du R.E.G.
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➢ RÔLES PHYSIOLOGIQUES
Deux rôles importants :
• synthèse de molécules : synthèse protéique dans le R.E.G. et synthèse lipidique dans le R.E.L.
• stockage et transport de ces molécules : stockage de Ca2+ dans les cellules musculaires, stockage
de protéines dans des vésicules
• transfert des protéines fabriquées dans les ribosomes vers d’autres organites tels que l’Appareil
de Golgi.
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4- L’appareil de Golgi
➢ STRUCTURE
C’est un système de sacs membraneux, légèrement incurvés, aplatis et étroitement
juxtaposés (sac = saccule) présents dans chaque cellule. Ces sacs sont associés à de nombreuses
vésicules aux bouts. Les membranes des sacs sont lisses. Il y a environ 4 à 12 sacs empilés les
uns sur les autres. Les vésicules se trouvant entre le réticulum endoplasmique et l’appareil de
Golgi sont de petite taille et se nomment vésicules de transition.
Les vésicules situées sur l’autre face de l’appareil de Golgi sont plus grosses et se nomment
vésicules de sécrétion.
➢ Rôles physiologiques
• Système de transformation : Il récupère les produits synthétisés dans le R.E.G. et les
transforme, finit leur synthèse.
• Système de stockage : Il concentre des produits synthétisés.
• Système de transfert : Il les distribue les produits (dans la cellule et à l’extérieur de la
cellule) grâce à des vésicules (petites bulles) qui se forment aux bouts
5- Les lysosomes
➢ Structure
Les lysosomes sont de grosses vésicules formées à partir de l’appareil de Golgi. Ces
organites sphériques contiennent un mélange d’enzymes de digestion. Il existe deux types de
lysosomes : les lysosomes primaires qui ne contiennent que des enzymes de digestion et les
lysosomes secondaires qui contiennent des enzymes de digestion et des substrats en cours de
digestion.
➢ Rôles physiologiques
Le rôle du lysosome est la digestion (dégradation) de divers produits au sein de la cellule
(mécanisme de défense cellulaire). On distingue deux modes de digestion cellulaire :
- La digestion extracellulaire : le lysosome primaire fusionne avec la membrane plasmique et
déverse son contenu dans le milieu extracellulaire.
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7- LE NOYAU
C’est un élément essentiel à la vie de la cellule. La plupart des cellules contiennent un
noyau (mononuclées). Certaines cellules peuvent contenir deux noyaux (binucléés) ou plusieurs
noyaux (polynuclées).
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80 S, sauf mitochondries et
Taille des ribosomes 70S
chloroplastes
dispersés dans le
Localisation des dispersés dans le
cytoplasme ou liés au réticulum
ribosomes cytoplasme
endoplasmique
Constantes de
sédimentation des ARN 16S, 23S, 5S 18S, 28S, 5,8S, 5S
ribosomaux
Autres attributs fonctionnels
phagocytose Non Oui, parfois
Pinocytose Non Oui, parfois
Flux cytoplasmique Non Oui
Mouvement de la flagelles faites de flagelle et cils faits de
cellule flagelline tubuline
Site du transport des
membrane cellulaire membrane des organites
électrons
Selon la théorie endosymbiotique énoncé par Max Talor (1979) puis par Lynn Margulis
(1993), les cellules Eucaryotes proviennent de l’association de plusieurs Procaryotes. Cette
théorie s’appuie entre autre sur les éléments suivants :
• La taille des mitochondries et des chloroplastes est semblable à celle des bactéries
• Chacun des organites possède un matériel génétique (ADN) qui lui est propre
• Chacun de ces organites possède le matériel nécessaire pour la synthèse protéique (ARNt,
ribosomes, polymérases)
• Chacun de ces organites peut se diviser par étranglement médian (après avoir dupliqué le
matériel génétique)
Cette théorie de l'origine de la cellule Eucaryote postule que la mitochondrie dérive d'une
bactérie respirante et le chloroplaste (chez les végétaux) dérive des cyanobactéries.
La locomotion cellulaire
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La nage
Les cellules doivent, pour se déplacer, s'appuyer en permanence sur l'eau qui les entoure.
Les structures spécialisées telles que les flagelles ou les cils selon qu'ils appartiennent à des
bactéries (procaryote) ou à des cellules eucaryotes leurs servent pour ce type de mouvement. Le
plus souvent chez les procaryotes, la nage se fait en utilisant des flagelles, qui fonctionnent
comme une hélice de bateau.
Chez les unicellulaire eucaryotes, le déplacement se fait grâce à des ciliatures ou à des
appareils flagellaires d’une très grande variété, parfois constitués de plusieurs milliers de cils ou
de flagelles.
Chez les gamètes mâles des organismes pluricellulaires ou spermatozoïdes, au moment de
la fécondation, que celle-ci soit interne ou externe, ils y a déplacement sur de grandes distance.
Ces déplacements sur de grandes distances se font grâce à un flagelle qui peut atteindre des
longueurs supérieures à 100 micromètres
Les amibes unicellulaires effectuent des mouvements amiboïdes pour se déplacer en
rampant sur des supports solides.
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Métabolisme énergétique
Introduction
Le fonctionnement des organisations est lié à des dépenses permanentes d’énergie. Ces
dépenses dont certaines sont incompressibles varient en fonction de nombreux facteurs : âge,
sexe, activité physique. L’énergie chimique des aliments organiques constitue la seule source
d’énergie utilisable par les animaux. Au cours de la digestion, les aliments sont transformés en
nutriments (glucose, acides aminés, acides gras…) absorbés au niveau de la paroi intestinale puis
distribués par le sang à toutes les cellules de l’organisme. La libération de l’énergie des
nutriments dans les cellules est assurée essentiellement par la respiration, processus d’oxydation
lente produisant deux déchets principaux : l’eau et le dioxyde de carbone.
On appelle donc métabolisme l'ensemble des réactions chimiques cellulaires qui mettent en jeu
des nutriments. Ces réactions nécessitent la présence d'enzymes, qui jouent le rôle de
biocatalyseurs, c'est-à-dire qu'elles accélèrent les réactions chimiques, et parfois de coenzymes,
des assistants des enzymes, chargés par exemple de transporter des composés libérés par les
réactions chimiques vers un autre compartiment cellulaire. Plusieurs compartiments cellulaires
participent à la fabrication d'énergie.
Deux voies métaboliques qui fournissent l'énergie nécessaire à la cellule pour fonctionner sont
connues :
Quelle forme prend l’énergie dans la cellule ? Où se déroulent ces voies métaboliques ? En quoi
sont-elles différentes l’une de l’autre ?
Le glucose passe ensuite dans la circulation pour rejoindre les cellules du foie ou hépatocytes,
dans lesquelles il sera stocké. Il pourra également être utilisé directement par les cellules de
l’organisme en manque d’énergie. En effet le glucose est dégradé dans le cytosol puis dans la
mitochondrie en CO2, H2O et ATP (cf. cours Phosphorylation oxydative).
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Dans la lumière intestinale on trouve du glucose, du fructose et du galactose qui iront tous les
trois au niveau du foie par le sang où ils seront dégradés. Lors d’une trop grande assimilation de
sucres le foie sera saturé obligeant l’organisme à les stockés sous forme de graisse au niveau des
tissus adipeux.
Par la suite, lorsque l’organisme en aura à nouveau besoin, le foie sera cette fois-ci responsable
de la fabrication de glucose à partir de substances non-glucidiques, on parle de la
néoglucogenèse (cf. suite du cours).
2) Régulation de la glycémie
La glycémie normale, qui correspond au taux de glucose sanguin, est de 4 à 6 mmol par litre de
sang (ou 0,8 g/L).
• L’insuline est l’hormone de la phase alimentaire, dans le sens où elle sera responsable
de la régulation de l’augmentation importante de la glycémie qui suit un repas. Cette
diminution de la glycémie est la conséquence de la mise en stock du glucose au niveau du
foie sous forme de glycogène, on parle de glycogénogenèse. L’hyperglycémie sera
redevenue normale au bout de 3 heures après la fin du repas.
• Le glucagon est l’hormone du jeûne, dans le sens où elle sera responsable de la
régulation de la diminution progressive de la glycémie entre deux repas due à la
consommation des organes. Cette stabilisation de la glycémie est la conséquence d’une
libération de glucose par le foie, on parle de glycogénolyse. On note que le glucagon
n’est pas le seul à avoir une action hyperglycémiante, en effet comme dit précédemment
il agira principalement au niveau du foie et les catécholamines (adrénaline) agiront
principalement au niveau des muscles.
Il est important de faire la remarque ici qu’après un repas la diminution de la glycémie entraînée
par l’insuline est trop importante (inférieur à la valeur normale). Ceci peut être expliqué par le
faite qu’il existe un temps de latence entre la détection de la variation de la glycémie et les
sécrétions hormonales responsable de la stabilisation de la glycémie. De cette manière la
sécrétion de glucagon arrive avec un temps de latence après la détection de la diminution de la
glycémie, l’insuline continuant son action hypoglycémiante.
Le transport du glucose par diffusion facilitée est une étape limitante du métabolisme cellulaire.
Les isoformes de transporteurs ont des affinités variables pour le glucose et l’expression de ces
isoformes a une certaine spécificité tissulaire. En effet on trouve des isoformes ubiquitaire
(GLUT 1 et 3), c’est-à-dire présentent dans tous les tissus, et des isoformes spécifiques (GLUT 2
et 4) :
Il n'existe aucun stock réel d'ATP dans l'organisme, c'est pourquoi la moindre consommation
d'ATP doit être compensée par une production équivalente, de façon à ce que sa concentration
soit la plus stable possible.
La cellule dégrade préférentiellement des molécules de glucose pour fabriquer de l'ATP, car c'est
un nutriment rapidement disponible, et qui a un bon rendement énergétique.
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Notons qu'il n'y a pas production de gaz carbonique pendant la glycolyse. On produit seulement
2 moles d'ATP pour chaque mole de glucose. Ce bilan est relativement faible.
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Elle produit 36 molécules d’ATP par molécule de glucose. Elle se déroule dans la mitochondrie.
A/ La mitochondrie
La mitochondrie est un organite présent dans le cytoplasme de quasiment toutes les
cellules eucaryotes Elle proviendrait de l’endosymbiose d’une cellule procaryote. En
forme de bâtonnet, elle est remplie d'un liquide, la matrice mitochondriale, et
enveloppée par une double membrane, la membrane mitochondriale externe et
la membrane mitochondriale interne, qui délimitent l'espace intermembranaire.
Chaque mitochondrie possède son propre matériel génétique, indépendant de celui de la cellule
qui l'héberge, de sorte qu'elle peut assurer sa reproduction en fonction des besoins de la cellule.
Cet ADN est libre dans la matrice.
La membrane interne se replie de nombreuses fois à l'intérieur de la matrice pour former des
structures très particulière, les crêtes mitochondriales. Celles-ci possèdent des enzymes
responsables de la fabrication d'ATP, les ATP synthases (ou sphères pédonculées), et
une chaîne respiratoire constituée d'une succession de transporteurs d'électrons.
B/ Le Cycle de Krebs
Le cycle de Krebs (cycle des acides tricarboxyliques) est la plaque tournante du
métabolisme cellulaire. Il se déroule dans la matrice de la mitochondrie des cellules
chez les êtres pluricellulaires (plantes et animaux) et la plupart des êtres
unicellulaires (en fait, chez les eucaryotes), et dans le cytoplasme chez les bactéries
(procaryotes).
Il y a décarboxylation de 2 pyruvates (perte de carbone par libération d'une molécule de CO2)
par des enzymes. Au cours de cette étape, peu d'énergie est encore produite (2 ATP), par contre
des nombreux coenzymes sont réduits (10R’H2). La production de CO2 est donc indépendante de
la consommation d'oxygène. En effet, le dioxygène du CO2 vient de l'eau.
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La très grande majorité de l'ATP produit lors de la respiration aérobie l'est par la chaîne de
transport des électrons localisée sur les crêtes de la mitochondrie.
Les coenzymes réduits (R’H2) produits par la glycolyse et le cycle de Krebs se déplacent
jusqu'à la chaîne respiratoire qui va oxyder le R’H2. La chaîne de transport des électrons est une
suite de molécules fixées sur la membrane interne de la mitochondrie qui sont disposées dans
un ordre décroissant d'affinité pour les électrons. Les électrons provenant des coenzymes
réduits se déplacent donc le long de la membrane sur la chaîne de transport. Les électrons, en se
déplaçant, font passer des protons (H+) de la matrice dans l'espace intermembranaire de
la mitochondrie. Cela créé un gradient (une différence de concentration) entre celui-ci et la
matrice mitochondriale. L'accumulation de protons fait fonctionner l'ATP synthase (une pompe à
protons) qui va profiter du retour de 3 de ces protons dans la matrice par son canal central pour
associer de l'ADP et une molécule de phosphate inorganique, et fabriquer ainsi une molécule
d'ATP.
L'accepteur final d'électron de cette chaine de transport est l'oxygène qui, en se liant à deux
protons, forme par réduction une molécule d'eau dans la matrice mitochondriale.
L’oxydation des 10 coenzymes R’H2 en R’ par la chaîne respiratoire produit 32 ATP :
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Bilan de la respiration : La production d’ATP de la voie aérobie s’élève à 36 ATP par molécule
de glucose : 2 ATP de glycolyse, 2ATP du cycle de Krebs et 32 ATP de la chaine respiratoire.
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c. Bilan
En absence d'oxygène, le pyruvate obtenu par glycolyse, ne pénètre pas dans la
mitochondrie et continue à être oxydé dans le hyaloplasme. Le but est ainsi de restaurer les
accepteurs R dans le hyaloplasme, étant donné que la chaîne respiratoire ne fonctionne pas.
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La synthèse d'ATP par couplage ne peut pas se faire ici, seuls les accepteurs sont régénérés afin
que glycolyse et fermentation puissent se poursuivre.
Finalement, le bilan en terme d'ATP formé se limite aux 2 ATP issus de la glycolyse, soit un
rendement énergétique de 2 % au lieu des 40 % lors de la respiration. Le reste d'énergie se trouve
dans les molécules d'éthanol.
La fermentation alcoolique correspond à une oxydation très incomplète du glucose, avec une
production de molécules encore riches en énergie.
d. Réalisons une expérience montrant que les levures pratiquent les deux métabolismes
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B/ La fermentation lactique
On parle de fermentation lactique lorsque l'acide lactique est le principal produit de fermentation
des sucres. On appelle bactéries lactiques les espèces bactériennes responsables de ce type de
fermentation. Ce processus domine au cours de la fabrication des produits laitiers fermentes
(yaourt, fromage...). Il intervient également dans plusieurs autres productions alimentaires. La
fermentation lactique est également utilisée pour mieux conserver certaines catégories d'aliments
dont la carotte, le concombre, le cornichon, le chou ou encore l'oignon.
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La fermentation lactique consiste en la transformation des deux pyruvates en 2 lactates grâce aux
composés R’H2 produits par la glycolyse et ce sans production d’ATP.
Le bilan global est donc :
C6H12O6 →2C3H6O3
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Finalement, le bilan en terme d'ATP formé se limite aux 2 ATP issus de la glycolyse, soit un
rendement énergétique de 2 % au lieu des 40 % lors de la respiration. Le reste d'énergie se trouve
dans les molécules d'acide lactique.
C/ Comparaison Respiration/Fermentation
Conclusion :
Le glucose est la source d'énergie privilégiée des cellules. Il provient de la photosynthèse. Ainsi
tous les végétaux photosynthétiques sont à la base des réseaux trophiques (chaines alimentaires).
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http://mpronovost.profweb.ca/BIONP1/bionp1_respiration.html
Ce n'est cependant pas la seule source d'énergie. Le glucose est stocké sous forme
de glycogène dans le foie et les muscles. Lorsque nos réserves de glycogène diminuent, nous
métabolisons nos lipides en acides gras capables eux aussi d’alimenter le cycle de krebs dans le
but de fabriquer de l'ATP. En supposant que nos réserves de glucides et de lipides soient
épuisées (suite à un jeûne prolongé par exemple), nous allons nous tourner vers les protéines qui
peuvent être hydrolysées en acides aminés qui peuvent également alimenter le cycle de Krebs et
fournir de l'ATP.
Schéma bilan
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Introduction :
- La membrane cellulaire est une structure qui délimite deux compartiments, le compartiment
extracellulaire et le compartiment intra cellulaire elle contient des phospholipides et des
protéines la membranaire cellulaire à des fonctions variées
* elle faire le rôle de barrière de diffusion
* elle assure le transport de certaine molécule
* rôle dans la transmission de l’information
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Exemples :
1. La cellule de l’épithélium intestinal
Du côté où les cellules sont en contact avec les aliments, leur surface présente environ 3000
microvillosités qui constituent une bordure en brosse (plateau strié) qui ne sont visibles qu’au
microscope électronique. A leur niveau se fait l’absorption des aliments contenus dans le tube
digestif. Si on calcule la surface de la membrane plasmique hérissée, on constate qu’elle est
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d. la fusion membranaire:
Du fait de leur structure en double couche, les membranes cellulaires ont l’aspect d’un
sandwich composé de deux lignes parallèles denses séparées par un espace clair. Quand deux
membranes fusionnent, elles commencent par s’accoler étroitement, on parle d’adhérence des
doubles couches, en produisant une image pentastratifiée (cinq feuillets) dont laquelle la
ligne dense centrale présente les monocouches adhérentes des deux membranes. Dans le
processus de fusion, les doubles couches adhérentes se réorganisent rapidement et s’unissent,
on parle de réunion des doubles couches, pour former une membrane continue, ouvrant ainsi
la vésicule sécrétrice, dans le cas d’exocytose, vers l’espace extracellulaire.
La nutrition par endocytose est surtout répandue chez les cellules isolées : globule
blanc, protozoaires.. La phagocytose constitue le mode d’alimentation de certains globules
blancs qui se nourrissent d’autres cellules (bactérie par exemple) ou de débris cellulaire. Dans un
premier temps, le globule blanc s’accole à une bactérie sur laquelle vient s’appuyer sa membrane
plasmique. Puis cette membrane s’invagine et entraîne la bactérie dans le hyaloplasme, qui se
trouve alors enfermée dans une vacuole de phagocytose. Des enzymes sont déversées dans la
vacuole et catalysent l’hydrolyse des constituants chimiques de la bactérie. Après l’absorption
des aliments hydrolysés, les déchets qui n’ont pas été absorbés sont rejetés hors de la cellule. Au
cours de cette dernière étape, la vacuole digestive, par une sorte d’endocytose à rebours, viens
s’ouvrir à la surface de la membrane plasmique et son contenu est éliminé dans le milieu
extracellulaire. La membrane de la vacuole d’endocytose se ressoude ensuite à la membrane
plasmique dont elle était issue.
- Bicouches lipidiques
* Les lipides sont organisés en une double couche du fait des propriétés ambiphiles des
molécules qui les constituent qui sert de solvant pour les protéines membranaires.
* La bicouche lipidique est asymétrique :
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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sans perméase
DIFFUSION SIMPLE
avec perméase
DIFFUSION FACILITEE
1- Diffusion simple :
- Se fait à travers la partie lipidique de la membrane plasmique→ pas d’intervention des
protéines = phénomène purement physico chimique.
- Cette diffusion se fait dans le sens du gradient.
- Elle intéresse les molécules liposolubles.
* Plus la molécule est apolaire (ions) plus elle ne va pas passer.
* Plus la molécule est de petite taille plus elle passe (AG, les stéroïdes, O2, CO2).
- La façon dont les médicaments se repartissent dans l’organisme est fonction de leur
liposolubilité
2- Diffusion facilitée :
- Il est toujours passif mais il fait intervenir des protéines, c’est un phénomène qui est spécifique
et régulé.
a-Transport à travers des pores :
- Concerne des substances mais liposolubles comme l’eau, électrolytes, hydrates de carbone.
- Le diamètre du pore joue un rôle dans le transport qu’il peut assurer.
- Les pores qui permettent plus le passage d’ions spécifiques sont appelés canaux ioniques (Na+,
cl-) dont le transport se fait selon leur gradient électrochimique et ne réclame pas d’énergie.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
- Se sont des protéines trans membranaires qui vont lier d’une manière spécifique la molécule à
transporter « perméase » qui va changer de conformation et qui va libérer la molécule à
transporter
de l’autre côté de la membrane.
- Le « ping –pong » : la perméase peut fonctionner dans les deux sens notamment dans les
cellules du foie : après un repas le glucose va entrer dans la cellule ; en période de jeun c’est
l’inverse.
B- Le transport actif :
- Les différents types de transport actif ont en commun la caractéristique de générer un flux net
de
particules avec consommation obligatoire d’une partie de l’énergie totale du système. Il permet
de
maintenir une difference de concentration de divers solutés de part et d’autre d’une membrane.
- Se sont des échanges qui se font contre le gradient de concentration, ils font intervenir des
protéines spécifiques et régulables. On distingue deux types de transport actif :
1- Les pompes :
- Elles vont coupler le transport d’une molécule contre son gradient par l’hydrolyse de l’ATP
d’une manière simplifiée. On distingue deux types de pompes :
a- 1er type : transport d’ions minéraux Na+ Ca2+ H+ :
Exp : * La pompe à sodium- potassium- ATP ase qui va rejeter 3 Na+ et faire entrer 2 K+.
* La pompe Ca2+ ATPase qui assure la sortie du Ca2+vers le milieu extra cellulaire.
* Pompe à proton (en thérapeutique les inhibiteurs de la pompe à proton en cas d’ulcère
gastrique).
2- Les cotransporteurs :
- Ce sont des protéines qui transportent 2 molécules ≠ : à la fois une molécule est transportée
dans le sens du gradient, l’autre molécule est transporté ≠ de son gradient. La 1ere molécule
fournit de l’énergie pour la 2éme qui passe contre son gradient. On distingue 2 types de
cotransporteurs :
* Les symports vont transporter les 2 molécules dans le même sens.
* Les antiports vont transporter les 2 molécules dans un sens opposé.
CONCLUSION :
- Les mécanismes de transport membranaire contribuent au maintien de la composition du milieu
intracellulaire nécessaire au bon déroulement des réactions biochimiques intracellulaires.
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C'est un mécanisme extrêmement simple : le mouvement des molécules est lié à l'agitation
thermique. Le solvant peut être l'air, l'eau ou n'importe quel liquide.
A : flux unidirectionnel : les molécules se déplacent de 1 vers 2 (du milieu le + concentré
vers le –concentré)
B: flux net : les molécules se déplacent de 1 vers 2 et de 2 vers 1
C: équilibre : le flux net est nul, autant de molécules se déplacent de 1 vers 2 que de 2
vers 1
La diffusion dépend de :
● la température (agitation thermique)
● la masse moléculaire (MM) des particules qui diffusent : + la MM est élevée, + le
déplacement de la molécule est faible
● la surface de distribution (diamètre des pores)
La vitesse de diffusion est limitée par le choc moléculaire.
Le temps de diffusion est proportionnel au carré de la distance.
Exemple du glucose:
Il faut 3,5s pour qu'une concentration de 90% soit observée à 10μm et 11ans pour atteindre la
même concentration à 10cm!
► Importance du transport par le sang et la circulation du lieu d'absorption
(intestin) au lieu de consommation (cellules)
► Mais diffusion important de l'O2 et du CO2 +++
40
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
– déterminée expérimentalement
– dépend de la nature de la molécule
– de sa masse moléculaire
– des propriétés de la membrane
– de la température
La diffusion à travers les membranes est 103 à 106 fois moins importante que la diffusion dans
l'eau. Ceci est lié à la nature lipidique de la membrane qui constitue une barrière sélective qui
ralentit considérablement la diffusion. La bicouche lipidique comporte 2 zones :
● une région polaire hydrophile
● les acides gras des phosphoglycérides constitue la partie hydrophobe non polaire
Les molécules polaires diffusent mal ou pas du tout à travers la bicouche lipidique.
Au contraire les molécules non polaires diffusent bien car elles se dissolvent dans la région non
polaire de la bicouche (O2, CO2, acides gras, hormones stéroïdes...).
► Les ions sont des particules polaires donc ils ne devraient pas pouvoir diffuser
facilement à travers la membrane... mais pourtant ils le font !!!
Les ions diffusent à travers des canaux.
C'est la composante protéique de la membrane qui est responsable de la perméabilité
membranaire aux ions et de ses différences de cellule à cellule. Les canaux permettent la
diffusion simple des ions le long de leur gradient électrochimique.
● La taille du pore est à peu près égale à la taille de l'ion.
● Le canal a une sélectivité ionique (Na+, Ca²+,K+...) plus ou moins importante.
● Les variations de perméabilité reflètent la proportion de canaux ouverts par rapport au
nombre total de canaux (ceci n'est pas tout à fait exact)
● Il faut un stimulus d'ouverture : variation du potentiel membranaire ou agoniste
● Une fois ouvert le canal est caractérisé par une conductance (inverse de la résistance)
V. Le gradient électrochimique
41
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Tant que flux A > flux B, les ions iront de 1 vers 2. Le potentiel de membrane pour lequel le flux
A = le flux B (le flux net = 0) s'appelle le potentiel d'équilibre pour l'ion considéré. Le gradient
de concentration impose d'abord le déplacement du Na+ du milieu le plus concentré vers le
milieu le moins concentré. Ce déplacement enrichit le compartiment 2 en charges positives et par
conséquent entraîne un déficit de charges positives dans le compartiment 1. Ce déficit facilitera
le retour des ions Na+ dans le compartiment 1. En effet les 2 compartiments doivent respecter
l'électroneutralité. Plus le gradient de concentration est grand, plus le potentiel d'équilibre sera
grand car un plus grand flux attribuable au potentiel de membrane (B) sera nécessaire pour
contrecarrer et donc équilibrer le flux lié au gradient de concentration (A).
42
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
43
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
45
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Sur une coupe, on voit que le muscle est formé de multiples faisceaux, composés d'un élément de
base: une cellule allongée appelée fibre musculaire; cette fibre contient des myofibrilles réunies
également en faisceaux. Chaque myofibrille contient des protéines contractiles, les filaments
minces d'actine et épais de myosine, qui, en glissant les uns sur les autres, font se raccourcir le
muscle; ce raccourcissement agit sur les os et produit le mouvement (fig. 3).
Le corps du muscle est entouré d'une épaisse couche de tissu conjonctif dense,
l'épimysium, qui donne lui-même naissance à des cloisons conjonctives (le périmysium) qui
divisent le muscle en faisceaux. Enfin le périmysium donne naissance à l'endomysium, constitué
46
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
de fines cloisons de tissu conjonctif lâche qui pénètrent les faisceaux et entourent
individuellement chaque fibre musculaire. Les fibres musculaires sont responsables de la
contraction tandis que le tissu conjonctif (particulièrement du périmysium et de l'endomysium)
constitue une armature de soutien pour les fibres et les relie aux tissus adjacents. Le tissu
conjonctif sert également de lieu de passage pour les vaisseaux et les nerfs du muscle (fig. 4 et
5).
Le mécanisme de la contraction musculaire ne peut être décrit en détail que si l'on connaît la
structure fine des muscles. Le muscle squelettique est composé de faisceaux de fibres bien
visibles à l'oeil nu (pensez aux « fibres » du boeuf bouilli). Les fibres musculaires constituant le
faisceau sont des cellules dont les mesures se situent entre quelques millimètres et plusieurs
centimètres pour la longueur, 10 à 100 μm pour le diamètre. Les fibres musculaires s'étendent en
général sur toute la longueur du muscle et se terminent à ses extrémités dans les tendons du tissu
conjonctif. Les fibres musculaires contiennent des structures protéiques contractiles étroitement
rassemblées en filaments longitudinaux nommées myofibrilles.
47
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Figure 6 - Structure fine d'un muscle squelettique. Dessin schématique de la structure à diverses
échelles depuis le muscle entier jusqu'à l'arrangement des molécules de protéines contractiles en
passant par la fibre, la fibrille, le filament. Se reporter au texte pour plus de détails, (d'après
Bloom et Fawcet : A Textbook of Histology, Philadelphia, Sauders, 19, 1969).
49
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
En microscopie optique (fig. 7), les fibres musculaires extra-fusales apparaissent comme
des éléments allongés, plurinucléés et présentant une striation transversale régulière. De forme
plus ou moins cylindrique, elles mesurent 10 à 100 μm de diamètre avec une longueur variable
de quelques mm à plusieurs cm. Plusieurs noyaux, en position périphérique, sont allongés dans le
sens de la fibre; en coupe transversale à 5 μm d'épaisseur, chaque fibre contient en moyenne 2 à
5 noyaux.
La majeure partie du cytoplasme est occupée par des myofibrilles, qui se groupent en
amas apparaissant en coupe longitudinale sous forme de colonnes (Leydig) et transversalement
sous forme de polygones (champs de Cohnheim). Les myofibrilles et le cytoplasme restant
constituent par définition le sarcoplasme, lequel est limité en périphérie par la membrane
plasmique. Celle-ci est doublée d'une lame basale, l'ensemble constituant le sarcolemme.
Les myofibrilles sont des cylindres d'un diamètre moyen d'un à deux μm, disposés
parallèlement avec une striation transversale périodique concordant de l'une à l'autre, ce qui
explique l'aspect strié de l'ensemble de la fibre. Cette striation se caractérise par l'alternance
régulière de disques sombres A anisotropes (d'une longueur moyenne d'1,5 μm) et de disques
clairs I isotropes (d'une longueur moyenne de 0,8 μm). La partie centrale des disques I est
marquée une strie régulière, ou strie Z. Une zone plus claire au centre du disque A correspond à
la bande H, parfois centrée par la strie M.
Dans la région centrale se trouvent des myofilaments épais, encadrés par les
myofilaments fins. Les coupes transversales montrent que les myofilaments fins et épais sont
organisés d'une manière stricte qui fait penser à un arrangement cristallin. L'attaque par voie
chimique montre que les filaments fins sont surtout constitués d'actine, alors que les filaments
épais sont constitués par les longues molécules d'une autre protéine, la myosine. Ainsi, les
bandes I des myofïbrilles sont surtout constituées par de l'actine, et la partie centrale des bandes
A est exclusivement constituée de myosine ; les parties extrêmes des bandes A sont constituées
d'actine et de myosine. C'est la myosine qui confère aux bandes A leur forte réfringence.
50
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Fig. 9
Les cellules musculaires sont des cellules où le cytosquelette est très élaboré et dans
lesquelles l'actine représente 20% de la masse protéique totale. Le muscle est l'exemple le mieux
compris de la mobilité basée sur l'actine. Il existe deux types de muscles : le muscle strié, tel que
muscle squelettique et cardiaque, et le muscle lisse, largement présent dans l'organisme
(vaisseaux, tube digestif, utérus et bronches).
Le muscle squelettique est constitué de cellules géantes, les myocytes, (longs de plusieurs
centimètres car résultant de la fusion de milliers de myoblastes au cours du développement).
Dans chaque cellule, le cytosquelette s'agence en de nombreuses unités identiques appelées
myofibrilles. Chaque myofibrille est constituée par une juxtaposition linéaire de sarcomères,
mesurant 3μm environ, liés par leurs disques Z. Des filaments intermédiaires, constitués de
desmine, entourent les myofibrilles au niveau des disques Z du sarcomère. Ils rendent les
myofibrilles solidaires les unes des autres et de la membrane de la cellule (géante) et réalisent
l'alignement des sarcomères qui confère aux muscles squelettique son caractéristique aspect strié
en microscopie optique (figure 10 ci-dessous).
53
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
alternent régulièrement avec les filaments actine (figure 11 ci-dessus). La myosine-II est
une protéine motrice formée d'une tête et d'une queue. La queue sert à insérer la protéine dans le
filament et la tête, responsable d'une activité ATPase, interagit avec les filaments d'actine. Deux
petites chaînes protéiques légères (17 kDa) entourent la myosine-II au niveau de la transition
tête-queue.
Le filament épais de myosine-II est maintenu en place par un troisième filament,
constitué de titine. C'est une protéine élastique. C'est une des plus grandes protéines codées par
le génome humain. La titine fait la liaison entre le disque Z et le filament épais de myosine-II.
Par sa forme, la titine est une molécule élastique qui permet d'entretenir dans le muscle le
phénomène de tension passive. De plus elle permet de centrer parfaitement le filament épais de
myosine-II entre les filaments d'actine (figure 11 ci-dessus).
Le raccourcissement du sarcomère est provoqué par le glissement des filaments d'actine
sur les filaments de myosine-II (force motrice), déclenché par l'hydrolyse de l'ATP (figure 12 ci-
dessous).
55
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
2+
Le Ca et la troponine/tropomyosine-II interviennent dans la régulation de la contraction
du muscle
L'interaction actine/myosine est hautement régulée pour prévenir les contractions
musculaires indésirables (par exemple, imaginez les conséquences désastreuses sur la respiration
d'une contraction des muscles intercostaux maintenue pendant quelques minutes). La contraction
du muscle squelettique est déclenchée par des motoneurones qui forment des synapses
spécialisées, les jonctions neuro-musculaires (ou plaques motrices) (figure 14 ci-dessous).
L'ensemble constitué par un motoneurone et une ou quelques cellules musculaires est appelé «
unité motrice ». Le système nerveux influence la force de contraction d'un muscle : -en
mobilisant plus au moins d'unités motrices et
-en réglant la fréquence d'activation de chacune de ces unités motrices (avec un
maximum de 200 potentiels d'action car chaque cycle dure 50 millisecondes)
2+
Le Ca et la troponine/tropomyosine-II interviennent dans la régulation de la
contraction du muscle
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
2+
Figure 15 - La présence de Ca permet l'interaction entre la myosine et l'actine
2+
Le cycle de modification de la myosine en absence de Ca (état de repos):
2+
En absence de Ca , le cycle d'hydrolyse de l'ATP se déroule mais de façon plus lente
(environ 1000 fois). En effet, les têtes de myosine-II restent plus longtemps dans l'état de liaison
ADP+Pi avant que le Pi et l'ADP soient libérés et remplacés par une nouvelle molécule d'ATP.
C'est le contact actine-myosine-II qui accélère la perte de Pi et ADP et donc le cycle d'hydrolyse.
On peut ainsi prendre conscience de l'énorme demande d'ATP (1000 fois) lorsque le muscle se
contracte, une demande qui doit être compensée par une production mitochondriale équivalente,
de façon à éventuellement soutenir une contraction prolongée.
58
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
pas de longueur, les filaments de myosine doivent également conserver leur longueur. Le
microscope électronique confirme ce fait, mais il révèle aussi que les filaments d'actine, seuls
constituants de la bande I, conservent eux aussi leur longueur pendant la contraction. Puisque les
longueurs des filaments d'actine et de myosine ne changent pas, la longueur du sarcomère ne
peut diminuer pendant la contraction que si les filaments glissent les uns par rapport aux autres,
augmentant ainsi leur degré de recouvrement. Cette interprétation, généralement admise à l'heure
actuelle, est connue sous le nom de théorie du glissement des filaments. Pendant la contraction
le sarcomère se raccourcit et la distance entre les stries Z devient moindre car les filaments de
myosine s'insinuent entre les filaments d'actine. Les extrémités des filaments de myosine
s'approchent des stries Z et les bandes I se réduisent en conséquence (fig.16).
59
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
L) étroitement juxtaposées en quinconce. Les têtes épaissies des molécules de myosine sont
régulièrement réparties dans ce filament. Cette partie du filament de myosine porte le nom de «
méromyosine lourde (figure 6 M). La méromyosine lourde peut, d'une part entrer en
combinaison chimique avec l'actine, d'autre part agir comme enzyme et hydrolyser l'adénosine
triphosphate (ATP). Ce phénomène s'accompagne de libération d'énergie, laquelle est en partie
utilisée pour assurer le raccourcissement des ponts jetés entre myosine et actine, et en partie
transformée en chaleur. La cause de la contraction musculaire est donc la formation de
complexes de myosine, d'actine et d'ATP, ce dernier se trouvant amputé d'un groupe phosphate
et les ponts entre myosine et actine se trouvant raccourcis. Beaucoup d'observations conduisent à
penser que les deux segments rigides qui constituent les ponts font un angle l'un par rapport à
l'autre. Pendant le raccourcissement l'angle entre les deux segments se trouve réduit.
La réaction entre la myosine, l'actine et l'ATP qui constitue la base moléculaire de la
++
contraction ne peut se manifester que lorsque la concentration des ions Ca dans la cellule est
++
d'environ 10-5 mol /1. La contraction requiert également la présence d'ions Mg++. Les ions Ca
5
ne se trouvent à la concentration de 10- mol /1 dans le milieu intracellulaire que pendant la
++
contraction. Dans le muscle au repos, la concentration intracellulaire des ions Ca est d'environ
-8
10 mol /1, en conséquence de quoi, la réaction myosine, actine, ATP ne peut avoir lieu. Les
++
cellules possèdent un mécanisme d'accroissement de leur concentration en ions Ca et c'est ce
qui permet la mise en jeu des réactions moléculaires.
Non seulement l'ATP fournit l'énergie nécessaire à la contraction musculaire, mais il joue
un autre rôle vis-à-vis du système de contraction. Après que le muscle se soit contracté, et même
++ -8
lorsque la concentration des ions Ca est tombée à 10 mol /1, les liens entre myosine et actine
ne se brisent qu'en présence d'ATP. Cette action de l'ATP a été désignée du nom d'effet
plastifiant. Lorsque la concentration en ATP d'un muscle tombe du fait d'une réduction de la
fourniture d'énergie, le muscle ne peut se relâcher : il reste « dur » et rigide : on le dit en état de «
rigidité ». Après la mort, également, la concentration en ATP dans le muscle tombe, son effet
plastifiant sur les complexes myosine-actine n'existe plus et la rigidité cadavérique s'installe.
Caractéristiques de la contraction musculaire en fonction de la longueur de la fibre et de
la vitesse de contraction.
Les filaments d'actine sont tirés entre les filaments de myosine pendant la contraction.
Toutefois, la force développée sur les tendons par ce processus, et le raccourcissement même de
la fibre, dépendent des circonstances qui accompagnent la contraction. Expérimentalement on
démontre que la tension développée par un muscle dépend beaucoup de la longueur des fibres au
moment de l'activation - c 'est-à-dire du degré de « tension préalable » - ainsi que de la vitesse
avec laquelle s'opère le raccourcissement. Ces paramètres étant également de grande importance
in vivo, nous les discuterons en détails maintenant.
La courbe d'équilibre tension-longueur au repos. - Les muscles ou les fibres musculaires
isolées maintenus à leur « longueur de repos » n'exercent aucune force sur leurs points d'attache.
Si on tire sur une extrémité du muscle, celui-ci s'étend. Si on note la force nécessaire pour
produire une extension dans ces conditions, et qu'on construise ses variations en fonction de la
longueur du muscle, on obtient une courbe tension-longueur du type de celle représentée par la
figure 17. La force croît exponentiellement avec la longueur à partir de la valeur 0,
correspondant à la longueur de repos 10. Le muscle peut supporter sans dommage d'être étiré 1,8
lois sa longueur de repos, mais tout étirement supplémentaire lèse les libres musculaires.
60
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
graphique 17. Pour toute longueur, la force développée par un muscle, comparée à la force qu'il
développe au repos, est la différence entre les ordonnées de la courbe de maximum isométrique
et de la courbe tension-longueur relativement à la longueur donnée.
Le muscle développe sa force maximum, P0, au voisinage de sa longueur de repos 10. La
force développée se réduit très peu si le muscle est plus court que 10 quand la contraction
commence. Le point d'intersection de la courbe rouge avec l'axe des abscisses sur la figure 17
indique la plus courte longueur à laquelle un muscle peut encore développer une force. Ainsi,
dans le cas d'une contraction isotonique, le muscle ne peut pas supporter d'être raccourci à plus
de 70% environ de sa longueur de repos. La force développée pendant une contraction
isométrique diminue également lorsque le muscle est étiré au-delà de sa longueur de repos. Les
courbes de la figure 17 se rapprochent lorsque le muscle atteint environ 1,8 fois sa longueur de
repos ; au point où elles se rencontrent, le muscle ne peut développer aucune force
supplémentaire par rapport à la force développée au repos. En résumé, le muscle ne peut
développer une force nouvelle que lorsque sa longueur varie entre 70 et 180% de sa longueur au
repos.
On peut expliquer par l'arrangement des filaments dans le sarcomère, la dépendance qui
existe entre la force de contraction et le degré d'étirement préalable du muscle. La figure 18
présente, pour un sarcomère, la force isométrique qu'il développe en fonction de sa longueur. On
a dessiné sous la courbe les diverses dispositions relatives des filaments de myosine et d'actine
dans le sarcomère, telles que la microscopie électronique les met en évidence pour diverses
longueurs du sarcomère (A à E). Au minimum d'étirement préalable, les filaments ne se
recouvrent guère ; aucun pont ne se constitue entre eux et, en conséquence, aucune force de
contraction n'est développée. Pour des étirements préalables définis (entre A et B), le
recouvrement des microfilaments croît et la force de contraction développée croît
proportionnellement. L'optimum est atteint (entre B et C) lorsque les ponts moléculaires peuvent
s'attacher à l'actine sur toute la longueur du filament de myosine.
Pour des longueurs du muscle inférieures à la longueur de repos (C à E), la force de contraction
diminue rapidement parce que les filaments d'actine s'éloignent des filaments de myosine (dans
le sens transversal par rapport à l'allongement de la fibre musculaire). Les ponts s'établissent par
conséquent plus difficilement. De plus, les stries Z peuvent entrer en contact avec les filaments
de myosine (E) et ainsi le couplage électromécanique est empêché par la distorsion du reticulum
endoplasmique. On peut donc expliquer quantitativement les liens entre la force contractile et le
degré d'étirement préalable du muscle, par le degré de recouvrement des filaments d'actine et de
myosine. La réaction chimique qui commande la contraction ne peut intervenir que lorsque les
filaments d'actine et de myosine sont étroitement adjacents. Lorsqu'ils se recouvrent la force
isométrique est proportionnelle au nombre de molécules d'actine et de myosine qui sont en
interaction à un moment donné.
62
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Figure 19 - Relation entre la vitesse de raccourcissement du muscle et la charge qu'il porte. Les
abscisses représentent les charges correspondant à des contractions isotoniques ; les ordonnées
représentent les vitesses maximum de contraction du muscle. La courbe est une branche
d'hyperbole (d'après Wilkie, J. Physiol., 110, 249, 1949).
fréquences plus faibles, la force fluctue avec le stimulus en fonction du temps : c'est le tétanos
imparfait. Le niveau atteint par sommation de contractions individuelles à forte fréquence de
stimulation, correspond à la force maximum que peut développer ce muscle dans les conditions
d'étirement préalable où il a été placé. Cette force est 2 à 5 fois plus grande que celle
correspondant à une contraction isolée.
Figure 20 - Sommation des secousses qui conduisent à un tétanos parfait lorsque la stimulation
atteint un taux maximum. Les enregistrements représentent la force engendrée par un muscle
rapide d'homéotherme (le flexor hallucis longus du chat) en conditions isométriques. A -
secousse unique ; B à E - série de secousses produites par des stimuli intervenant à des
fréquences indiquées sur chaque enregistrement. En C et D, le tétanos est imparfait, alors qu'en E
on observe la fusion (d'après Buller et Lewis, J. Physiol., 176, 337, 1965).
chimiques caractéristiques n atteindraient pas alors leurs pleines possibilités. Ce n'est pourtant
pas le cas. Diverses méthodes expérimentales, que nous ne présenterons pas en détail ici,
prouvent la pleine activation du système contractile même pendant une contraction isolée (cela
veut dire que la réaction actine-myosine est complète et que l'ATP est hydrolysé). Nous avons vu
plus haut que lors de la contraction isométrique (donc sans changement de la longueur globale du
muscle) les sarcomères se raccourcissent du fait de l'allongement des éléments élastiques
(tendons) sous l'effet des tensions qu'ils supportent. C'est pour une raison similaire que la force
développée au niveau des tendons durant une contraction n'est qu'une fraction de la force de
tétanisation : le raccourcissement des sarcomères (dans certaines limites évidemment) diminue la
force développée (figure 19).
Si la fibre musculaire est à nouveau stimulée avant que sa contraction ait été complète,
les sarcomères n'auront pas encore repris leur longueur primitive. Lors de cette seconde
stimulation, le moindre raccourcissement qu'ils ont à subir permet le développement d'une plus
grande puissance et la vitesse de contraction est plus faible. Ce mécanisme se nomme
sommation. La sommation n'est donc pas causée par une réaction plus forte du système
contractile, mais par l'état de pré-étirement des éléments élastiques, dû à la contraction qui
précède.
Si le muscle est stimulé à fréquence suffisamment grande, les contractions tétaniques se
produisent. Par répétition de l'activation du système contractile, les sarcomères deviennent si
courts que la force de résistance à la tension des éléments élastiques égale le maximum de force
des éléments contractiles. Dans cet état d'équilibre, le sarcomère ne modifie plus ses longueurs
et, au zéro de vitesse de contraction, la force contractile maximum est mesurable au niveau des
tendons.
COUPLAGE ELECTROMECANIQUE
L'homme et les animaux ne peuvent se mouvoir que grâce à leurs muscles ; ils ne peuvent
avoir d'impact sur leur environnement que si les contractions musculaires sont contrôlées de
manière précise. Le contrôle est exercé par le système nerveux moteur, lequel, par l'intermédiaire
des nerfs moteurs, engendre des PPM dans les fibres musculaires. Ces PPM engendrent des
potentiels d'action qui sont propagés le long des fibres musculaires. L'excitation de la membrane
est suivie d'une contraction de la fibre. Une modification du potentiel de membrane contrôle
ainsi la réaction des protéines contractiles du muscle ; ce phénomène se nomme couplage
électromécanique ; nous allons le décrire en détails.
Dépendance de la force de contraction vis-à-vis du potentiel de membrane. - Le
phénomène du couplage électromécanique peut fort bien être étudié en engendrant des
contractions grâce à des changements abrupts du potentiel de membrane, quelle qu'en soit la
valeur (voltage imposé). La figure 21 montre de cette manière comment la force de contraction
dépend du potentiel de membrane. Si nous partons du potentiel de repos, la fibre musculaire
dépolarisée à - 55 mV ne manifeste aucune contraction. Le seuil mécanique n'est atteint que pour
des potentiels avoisinant - 50 mV ; alors, le muscle se contracte. Toutefois, et contrairement à
l'excitation de la membrane, la contraction musculaire n'obéit pas à la loi du « tout ou rien ».
Entre - 50 et - 20 mV, la force de contraction croît à peu près proportionnellement à la
dépolarisation, ce qui fait que, dans cette gamme de potentiels, on peut contrôler l'importance de
la contraction par le potentiel qu'on impose à la membrane. Pour - 20 mV et des valeurs plus
positives du potentiel de membrane, la force de contraction ne varie plus, même si la
dépolarisation continue de progresser. Dans cette zone de saturation des dépolarisations, la force
maximum développée est indépendante du potentiel de membrane.
Au pic du potentiel d'action, la fibre musculaire atteint un potentiel plus positif que - 20
mV, de sorte que le système contractile est pleinement activé pour un petit instant. Comme on l'a
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déjà dit, cette activation du système contractile par un potentiel d'action ne dure pas assez
longtemps pour que le maximum de force isométrique soit mesurable.
A cause du caractère « tout ou rien » du potentiel d'action, la gradation de la contraction par des
dépolarisations progressives n'est pas utilisée dans le cas des fibres musculaires squelettiques.
Puisque tout potentiel d'action dans une fibre musculaire suit le même décours, le système
contractile est toujours activé de la même manière et pour la même durée. La musculature lisse
ne se comporte pas de la même manière et elle peut atteindre divers degrés de dépolarisation par
l'action de potentiels synaptiques ou par étirement. Dans ces muscles, la force engendrée est ainsi
contrôlée par le degré de dépolarisation de la membrane de la fibre.
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INTRODUCTION
Le mot respiration désigne en fait deux phénomènes : l’inspiration et l’expiration. La
respiration est l'ensemble des mécanismes expiratoires qui ont pour but : de fournir de
l'oxygène à l'organisme, d'éliminer le dioxyde de carbone. Ces échanges gazeux se font par jeux
de pressions aux niveaux des alvéoles pulmonaires, les gaz s'écoulent dès qu'ils sont plus
concentrés d'un côté que l'autre de la paroi alvéolaire. L'O2 est transporté dans le sang grâce à
l'hémoglobine, contenu dans les hématies.
La respiration définit aussi l'ensemble des réactions chimiques oxydatives (qui
consomment de l'oxygène pour dégrader des matières organiques comme le glucose ou les
lipides) à l'intérieur des cellules de l'organisme. Ce sont ces réactions qui produisent du CO2. La
vie commence par une inspiration, le besoin d'éliminer le CO2 (déchet toxique pour l'organisme)
est plus important que le besoin de ré-oxygénation du sang. Ce sont les échanges gazeux dans les
poumons qui permettent la respiration cellulaire : les cellules absorbent le O2 dissous dans le
sang ; les cellules rejettent le CO2 dans le sang.
1. L'appareil respiratoire
L'appareil respiratoire permet un échange gazeux entre le sang des veines et l’air
atmosphérique. Il fournit du dioxygène au sang et expulse du corps les déchets gazeux, comme le
dioxyde de carbone (CO2). Cet échange a lieu dans les poumons, plus particulièrement au niveau
des alvéoles pulmonaires.
L'appareil respiratoire a pour rôle de fournir de l'oxygène au sang et d'expulser du corps
des déchets gazeux, constitués principalement par le dioxyde de carbone. Cette principale
fonction du système respiratoire fait intervenir quatre processus, qui sous-tendent la respiration :
1. Ventilation pulmonaire : l’air doit circuler dans les poumons afin de renouveler sans
cesse les gaz contenus dans les alvéoles des sacs alvéolaires.
2. Respiration externe : il doit y avoir échange gazeux entre le sang et les alvéoles, ie
diffusion de l’oxygène vers le sang et diffusion du gaz carbonique vers les alvéoles.
3. Transport des gaz respiratoires : l’oxygène et le gaz carbonique doivent être
transportés des poumons aux cellules et vice versa. Tel est le rôle du système cardiovasculaire et
du sang.
4. Respiration interne : il doit y avoir échange gazeux entre le sang des capillaires
systémiques et les cellules
Les structures supérieures de l'appareil respiratoire sont associées aux organes sensoriels
de l'odorat et du goût (dans la cavité nasale et dans la bouche) et à l'appareil digestif (de la cavité
buccale au pharynx). Au point de vue fonctionnel, le système respiratoire est constitué d’une
zone de conduction et d’une zone respiratoire. La zone de conduction, parfois appelée espace
mort anatomique, comprend toutes les voies respiratoires, des conduits relativement rigides qui
acheminent l’air à la zone respiratoire. Les organes de la zone de conduction ont aussi pour rôle
de purifier, d’humidifier et de réchauffer l’air inspiré. Parvenu dans les poumons, l’air contient
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beaucoup moins d’agents irritants (poussière, bactéries etc.) qu’à son entrée dans le système, et il
est analogue à l’air chaud et humide des climats tropicaux.
La zone respiratoire, le siège des échanges gazeux, est composée des bronchioles
respiratoires, des conduits alvéolaires et des alvéoles. La zone respiratoire commence à l’endroit
où les bronchioles terminales se jettent dans les bronchioles respiratoires. Celles-ci se prolongent
par les conduits alvéolaires, auxquels font suite les atriums alvéolaires, les sacs alvéolaires (ou
saccules alvéolaire) et les alvéoles, les cavités ou l’essentiel des échanges gazeux prend place.
Les alvéoles sont de minuscules renflements plus ou moins sphériques de la paroi des sacs
alvéolaires, les alvéoles sont densément regroupées et donnent aux sacs alvéolaires l’apparence
de grappes de raisins. Deux ou trois sacs alvéolaires s’ouvrent dans une chambre commune
appelée atrium alvéolaire qui communique avec un conduit alvéolaire.
Les poumons, ces organes spongieux, volumineux et côniques, jouent un rôle vital
puisqu'ils sont chargés de l'apport en oxygène dans l'organisme. L'oxygène sert de comburant au
corps humain, c'est-à-dire qu'il permet de brûler son carburant: les nutriments contenus dans
l'alimentation. Le corps produit ainsi l'énergie nécessaire pour combler ses besoins.
Le poumon droit a trois lobes, tandis que le gauche en a seulement deux, mais dispose d'un
emplacement pour le cœur. Les poumons adultes peuvent contenir trois litres d'air environ. Ce
sont les muscles thoraciques qui sont chargés du travail de la respiration, puisque les poumons
n'ont pas de muscles eux-mêmes. La plus grande partie de ce travail est assurée par un muscle fin
situé à la base des poumons: le diaphragme. La contraction involontaire et incontrôlée de ce
muscle cause le "hoquet". La respiration est un phénomène automatique, présent même lorsque
l'on est inconscient. Au repos, le rythme respiratoire d'un adulte moyen est de 16 respirations par
minute.
L'air que l'on inspire descend dans la trachée, jusqu'aux bronches, qui se séparent
pour pénétrer dans le poumon droit ou gauche. Les bronches elles-mêmes se ramifient en
plusieurs bronchioles, qui se divisent en une demi-douzaine de canaux alvéolaires, qui sont
d'étroits conduits s'ouvrant dans les sacs alvéolaires. Cette structure ramifiée unissant la trachée,
les bronches, les bronchioles, les canaux alvéolaires et les sacs alvéolaires est souvent appelée
"arbre bronchique", du fait de sa ressemblance aux branches et aux feuilles d'un arbre. Une
dizaine d'alvéoles sont réunies en grappes sur chaque sac alvéolaire. C'est là, dans les milliers de
minuscules alvéoles présentes dans les poumons, que l'oxygène apporté par l’inspiration traverse
la membrane de la paroi alvéolaire pour être transféré vers les globules rouges contenus dans les
capillaires (petits vaisseaux sanguins situés sur les alvéoles). Inversement, les déchets gazeux
passent des globules rouges à l'air des alvéoles, afin d'être éliminés par l'expiration. Les alvéoles
sont particulièrement sensibles aux infections, car elles constituent un environnement humide et
chaud, propice à la prolifération des virus et des bactéries. Ceci explique pourquoi un simple
refroidissement peut évoluer vers la pneumonie ou la pneumopathie*, qui se caractérisent par
une infection et une inflammation parfois graves, pouvant compromettre la ventilation des
poumons. Or, le corps a besoin d'un apport constant en oxygène frais et en nutriments pour se
maintenir en vie.
75
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
respiratoire des poumons au cœur par les veines pulmonaires, qui rejoignent le hile des poumons
en traversant les cloisons de tissu conjonctif qui séparent les segments pulmonaires.
Le sang riche en oxygène est fourni au tissu pulmonaire par les artères bronchiques (une à
droite et deux à gauche) qui émergent de l’aorte. Le sang veineux sort des poumons par les
veines bronchiques et par les veines pulmonaires.
2. Mécanisme de la respiration
La respiration, ou ventilation pulmonaire, comprend deux phases : l’inspiration, la
période pendant laquelle l’air entre dans les poumons, et l’expiration, la période pendant laquelle
les gaz sortent des poumons. La présente section porte sur les facteurs mécaniques qui facilitent
l’écoulement des gaz
c) Deux forces tendent à éloigner les poumons (feuillet viscéral de la plèvre) de la paroi
thoracique (feuillet pariétal de la plèvre).
1- la tendance naturelle des poumons a se rétracter. Etant donné la grande élasticité que leur
confèrent les fibres élastique, les poumons ont toujours tendance à prendre les plus petites
dimensions possibles.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
2- La tension superficielle de la pellicule de liquide dans les alvéoles cette tension fait prendre
aux alvéoles les plus petites dimensions possibles.
a- Inspiration (inhalation)
- En se contractant, le diaphragme (converse) s’abaisse et s’aplatit par le fait même, la
hauteur de la cavité thoracique augmente.
- La contraction des muscles intercostaux externes élève la cage thoracique et pousse le
sternum vers l’avant
b- Expiration (exhalation)
C’est un processus passif qui repose plus sur l’élasticité naturelle des poumons que sur la
contraction musculaire. A mesure que les muscles inspiratoires se relâchent et retrouvent leur
longueur initiale, la cage thoracique s’abaisse et les poumons se rétractent. Par conséquent le
volume thoracique et le volume intra pulmonaire diminuent. Les alvéoles sont alors comprimées,
et la pressions intra-alvéolaire dépasse d’environ 1 mm Hg la pression atmosphérique. Les gaz
s’écoulent alors hors des poumons.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
1. Introduction
Pour se mouvoir et survivre, les animaux et l'homme doivent être informés de l'état du
milieu extérieur dans lequel ils sont situés et dans lequel ils doivent organiser leur comportement
(couple fonctionnel: information - action).
Il s’agit d’enregistrer de façon globale l’activité électrique d’un nerf sciatique. Le nerf
sciatique est une structure douée de propriétés d’excitabilité et de conductibilité. Ce qui n’est pas
le cas pour le pancréas par exemple c’est le sang qui va conduire son produit.
Le nerf un groupement de fibres nerveuses unissant les centres aux organes. On distingue
les nerfs sensitifs moteurs et mixtes. Le nerf sciatique est un paquet de fibre chaque fibre étant
une cellule allongée i.e. chaque fibre constitue une cellule nerveuse. Le nerf sciatique n’est pas
contractile et dépourvu d’automatisme. On obtiendra jamais de tétanos contrairement au muscle
car s’il ya contraction, on n’obtiendra pas d’activité électrique normale. Le nerf sciatique n’étant
pas doué de son automatisme, il faut donc provoquer (déclencher) expérimentalement l’activité
électrique. Ce qui n’est pas le cas dans la réalité quotidienne.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Les appareils anatomiques responsables de ces fonctions essentielles sont les appareils de la vie
de relation qui se composent de :
Ces appareils sont sous la dépendance du système nerveux cérébro-spinal qui comprend le
système nerveux central et le système nerveux périphérique.
De plus, les régulations du milieu intérieur, qu'elles soient humorales, sécrétoires, vaso-
motrices ou viscérales dépendent d'un système nerveux particulier, appelé système nerveux
végétatif ou autonome, comprenant lui -même deux parties :
En résumé, les différentes parties du système nerveux peuvent être disposées dans le tableau
portant le numéro 1.2.
2. - GENERALITES :
2.1.- LE TISSU NERVEUX:
Le tissu qui constitue le substratum du système nerveux est très spécialisé dans sa morphologie
et dans ses fonctions. Il est hautement spécialisé dans la réception des excitations (ou stimuli)
venant du milieu extérieur. Ces stimulations sont transmises sous la forme d'influx nerveux aux
centres fonctionnels chargés d'élaborer une réponse qui est adressée aux organes effecteurs (voir
80
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
métabolisme cellulaire et des inclusions sécrétoires appelées corps de Nissl ou substance tyroïde.
Ces inclusions disparaissent avec la fatigue nerveuse et au cours de la dégénérescence.
Le cytoplasme contient aussi de la mélanine sous forme de pigments jaunâtres et noirs. Il existe
enfin des inclusions spécifiques qui sont les neurofibrilles. Elles sont libres ou anastomosées
entre elles. On a pensé qu'elles jouaient un rôle dans la conduction et la transmission de l'influx
nerveux à l'intérieur du corps cellulaire.
.
b) - Les expansions sont de deux sortes et elles partent du corps cellulaire. Ce sont :
- les dendrites, prolongements protoplasmiques ramifiés. Par lesquelles le neurone reçoit des
messages en provenance des arborisations terminales d’autres neurones,
- l'axone, prolongement cytoplasmique unique qui possède des branches collatérales et se
termine par une arborisation de fibres dont chacune des branches aboutit à la plaque motrice
d'une fibre musculaire, dans le cas d'un axone moteur. L'ensemble du corps cellulaire, de l'axone
et des fibres musculaires qui en dépendent, constitue l'UNITE MOTRICE. Recouvert de ses
gaines, l'axone prend le nom de cylindraxe ou fibre nerveuse. Les nerfs sont donc formés d'une
multitude de fibres nerveuses groupées en faisceaux.
- On peut se faire une idée des dimensions réciproques des différentes parties d'un neurone en
multipliant leur dimension réelle par mille. Ainsi un gros motoneurone lombaire aurait les
dimensions suivantes :
Schéma
a) - Les neurones multipolaires. Ce sont les plus nombreux et les plus typiques. Ils sont de
forme étoilée. Ils ressemblent au neurone pris pour type de description. Ils ont un seul axone
mais plusieurs dendrites. Les influx nerveux parviennent au corps cellulaire par les multiples
pôles dendritiques pour se diriger vers l'axone.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
b) - Les neurones bipolaires. Ils possèdent un seul dendrite et un seul axone. Le sens de la
propagation de l'influx nerveux se fait toujours du dendrite vers l'axone.
c) - Les neurones en T semblent être unipolaires. En fait, leur forme spéciale résulte d'un
accolement partiel entre le dendrite et l’axone. Ces cellules en T existent dans les ganglions
spinaux. Ce sont les corps cellulaires des premiers neurones sensitifs.
Schémas
Bien que hautement spécialisée chez l’adulte, la cellule nerveuse est capable d’adaptations
synaptiques pendant les périodes embryonnaire et fœtale, ainsi que dans la première décade de la
vie. Les circuits synaptiques, propres à un individu et supports de ses fonctions cérébrales, se
construisent pendant cette période. Ceci souligne l’importance des facteurs nutritionnels et
éducatifs, à ce moment là. De plus, à l’âge adulte, les réseaux synaptiques gardent une capacité
relative d’adaptation dans les circonstances suivantes :
En cas de déficit neuronal partiel, fonctionnel ou organique, les réseaux peuvent, si les
lésions locales le permettent, se réorganiser dans des circuits voisins assurant ainsi des
récupérations partielles ou des suppléances (Ex : suppléances des déficits sensoriels).
C’est le rôle thérapeutique de la Rééducation fonctionnelle.
Il semble exister, en plus, une sensibilité accrue aux neuro-médiateurs dans les neurones actifs.
La fibre nerveuse ou cylindraxe n'est autre que le prolongement d'un neurone (axone) entouré de
gaine. Il existe deux sortes de gaines isolée ou associée entourant la fibre nerveuse : la gaine de
myéline et la gaine SCHWANN ou neurilèmme.
* les fibres sans myéline ni gaine de SCHWANN : ce sont les fibres nues qui existent pendant le
développement de l'embryon.
83
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
* les fibres sans myéline mais à gaine de SCHWANN : ce sont les fibres de REMAK. Elles
constituent les nerfs végétatifs (nerfs viscéraux). Elles sont de couleur grise.
* les fibres myélinisées sans gaine de SCHWANN : ce sont les fibres de la substance blanche du
système nerveux central et du nerf optique.
* les fibres myélinisées avec gaine de SCHWANN : elles sont abondantes dans tous les nerfs
périphériques. Ce sont les plus typiques et les plus perfectionnées.
La myéline est un mélange de lipides phosphorés. Elle donne à la fibre nerveuse une couleur
blanc mat caractéristique. Elle est considérée comme une réserve nutritive pour le cylindraxe et
elle joue le rôle d'un isolant électrique. Elle protège la fibre nerveuse des courants d'influx venant
des fibres voisines. La gaine de myéline présente des incisures (incisures de SCHMIDT-
LANTERMANN) et des étranglements appelés nœuds de RANVIER.
La gaine de SCHWANN recouvre la gaine de myéline. Elle est formée de cellules plates
soudées entre elles (c'est un Syncytium). Il existe un noyau ovalaire entre chaque étranglement
de RANVIER.
2.4.2.- Structure des organes du système nerveux central (centre nerveux)= moelle
épinière
Une coupe transversale de la moelle épinière observée à l’œil nu montre deux substances
d’aspect différent. Au centre la substance grise en forme de X et à la périphérique, la substance
blanche d’aspect nacré. Tous les centres nerveux présentent de la substance grise et de la
substance blanche mais la position relative n’est pas toujours la même ; par exemple au niveau
du cerveau et du cervelet, la substance grise est externe et la substance blanche interne.
Ils sont formés de deux substances : la substance grise et la substance blanche.
84
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Schéma
* la substance blanche est profonde dans le cerveau et le cervelet. Elle est superficielle au
niveau de la moelle épinière. Elle est formée de fibres nerveuses myélinisées. Elle est de ce fait
plus ferme et plus résistante que la substance grise.
2.4.3. - La névroglie
A côté des neurones, cellules hautement spécialisées, on trouve dans les organes nerveux du tissu
de soutien, tissu de remplissage appelé névroglie. Elle forme une matière interstitielle. Elle prend
aussi l'aspect d'épithélium de revêtement dans les cavités du système nerveux, par exemple le
canal de l'épendyme dans la moelle ou les ventricules dans les hémisphères cérébraux. En outre,
c'est la névroglie qui est à l'origine des gaines de SCHWANN.
Contrairement aux apparences, ce tissu de soutien n'est pas un tissu conjonctif car il a la
même origine embryonnaire que les neurones. En bref, c'est un tissu nerveux de soutien, de
liaison et de revêtement. La névroglie joue un rôle trophique car elle est le milieu intermédiaire
entre les vaisseaux et les neurones. De plus elle joue un rôle sécrétoire, car elle forme des
pelotons épithéliaux appelés plexus choroïdes et elle intervient dans la sécrétion du liquide
cérébro - spinal (ou liquide céphalo-rachidien).
Il existe 4 catégories différenciées selon leur calibre et leur vitesse de conduction nerveuse.
85
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
a) - Groupe I : ce sont des fibres myélinisées de gros calibre. Elles transportent les influx de la
sensibilité proprioceptive inconsciente. Elles proviennent des fuseaux neuro-musculaires et des
récepteurs neuro-tendineux de Golgi. Elles se continuent par les voies spino-cérébelleuses.
c) - Groupe III : moins volumineuses et à vitesse de conduction lente, elles transmettent les
influx des sensibilités thermiques.
d) - Groupe IV : fibres très minces, sans gaine de myéline, elles jouent un rôle dans la
transmission de la douleur. Il existe deux classifications classiques des fibres sensitives, la
classification de LLYOD et la classification de ERLANGER et GASSER. (Voir tableau).
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
douloureuse IV
SYSTEME Fibres pré-
NERVEUX ganglionnaires B
VEGETATIF (myélinisées)
------------------------ ------------------
Fibres post- ------
ganglionnaires
(amyéliniques) C
Il existe dans les nerfs périphériques deux sortes de fibres nerveuses motrices dont les corps
cellulaires sont dans la substance grise de la moelle. Les corps cellulaires sont appelés
motoneurones. On distingue :
a) - des motoneurones alpha (alphaphasique et alphatonique) dont l'axone innerve les fibres
musculaires squelettiques et sont responsables de l'activité musculaire et du mouvement.
b) - des motoneurones gamma qui innervent la partie musculaire des fuseaux neuro-
musculaires qui sont responsables de la régulation du tonus musculaire.
Le métabolisme du neurone est semblable à celui des autres cellules. Mais étant très différencié
il n'est pas capable de multiplication. Son métabolisme est principalement basé sur la présence de
glucose, d'oxygène et de co-facteurs vitaminiques. Deux substances lui sont spécialement
indispensables : ce sont les vitamines B1 (ou Thiamine) et PP (Pellagra Preventing). La vitamine
B1 assure l'utilisation complète des glucides et son absence provoque des neuropathies
carentielles avec sclérose et dégénérescence des neurones. L'avitaminose PP, appelée pellagre,
provoque chez l'homme des troubles nerveux et mentaux par neuropathie et encéphalopathies
carentielles.
Le neurone respire activement et il est très sensible à la privation d'oxygène. Les neurones du
cerveau sont les plus vulnérables à l'anoxie et 3 minutes d'anoxie totale peuvent provoquer des
lésions cérébrales irréversibles.
Lorsque le corps cellulaire d'un neurone est détruit, la fibre nerveuse dégénère totalement.
Lorsque la fibre nerveuse est sectionnée, la partie distale, c'est à dire la partie qui est séparée du
corps cellulaire, dégénère. C'est le phénomène de la dégénérescence wallérienne. Par contre la
partie proximale, c'est à dire celle qui est restée en rapport avec le corps cellulaire, peut régénérer
87
Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
La régénération nerveuse peut se présenter de différentes façons. Si la fibre nerveuse n'est pas
sectionnée, mais comprimée (neuropraxie par hématome ou oedème interstitiel), l'influx nerveux
est temporairement interrompu. La récupération spontanée survient dans un délai de 6 à 8
semaines. Si la fibre nerveuse est interrompue avec conservation de ses gaines de SCHWANN et
de myéline, la régénération se fait normalement à la vitesse approximative d'un millimètre par
jour, et la fibre retrouvera son trajet normal en suivant les gaines. Si les gaines sont
interrompues, la fibre nerveuse peut repousser dans des gaines de voisinage et présenter
éventuellement des fausses routes.
Si les gaines sont interrompues et les deux segments très écartés, les fibres n'étant plus guidées
se recourbent en pelotons ou en boules appelés névromes, qui sont spécialement douloureux. On
distingue donc ainsi trois grands types de lésions nerveuses périphériques : ce sont la
neuropraxie, l'axnotmésis, et le neurotmésis.
L'influx nerveux résulte d'une variation transitoire, de l'ordre d'une milliseconde, de la répartion
des ions situés de part et d'autre de la membrane cellulaire. Dans le cas d'un neurone sensitif,
l'influx nerveux prend naissance au niveau d'un récepteur périphérique et se propage le long de
la fibre nerveuse jusqu'à son arborisation terminale. La naissance de l'influx nerveux est donc la
conséquence de phénomènes physico-chimiques qui ont lieu au niveau du récepteur. Dans le cas
d'un neurone moteur, l'influx nerveux prend naissance à la jonction du corps cellulaire et de
l'axone. Il est la conséquence de phénomènes physico-chimiques intervenus au niveau du corps
cellulaire à la suite d'une stimulation du neurone moteur par un autre neurone.
Chez un animal dont on a dénudé un nerf moteur, les contractions musculaires, volontaires,
spontanées, ou stimulées, persistent tout le temps que le nerf n'a pas été écrasé, ligaturé ou
sectionné. Les nerfs sont donc parcourus par "quelque chose" que GALIEN au IIème siècle avant
Jésus-Christ, appelait "un fluide". Bien que les nerfs et les muscles soient très sensibles au
courant électrique et bien que l'on puisse enregistrer à leur contact des phénomènes électriques,
l'influx nerveux n'est pas un courant électrique. Ceci est démontré par les deux faits suivants.
a) - un nerf écrasé qui ne conduit plus l'influx nerveux transmet encore, par diffusion, des
courants électriques qui sont enregistrables sur le nerf en aval de l'écrasement mais sans effet
moteur sur le muscle.
Quoique l'influx nerveux ne soit pas un courant électrique on peut enregistrer le passage de
l'influx, car son existence est liée à la production d'un champ électrique. Celui -ci est de faible
intensité et l'enregistrement nécessite des amplificateurs et des galvanomètres très sensibles
(oscilloscope à tube cathodique).
On peut enregistrer et étudier ainsi soit un potentiel d'action émis au cours du fonctionnement
normal du système nerveux, soit un potentiel d'action provoqué par une stimulation électrique
portée sur le nerf.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
a) - les uns sont passifs et ne consomment pas d'énergie. Ils correspondent aux lois simples de
l'osmose s'appliquant aux membranes semi-perméables.
b) - les autres sont des transports ioniques actifs et consomment de l'énergie qui est fournie par
le métabolisme du glucose. Leur rôle est de faire entrer quelques ions K dans la cellule et de
chasser de nombreux ions Na hors de la cellule. Ce mécanisme actif du rejet du sodium, qui est
permanent au repos, est appelé POMPE A SODIUM.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
K+ 5 K+ 120
On considère que la membrane est perméable uniquement au K+. Celui-ci diffuse alors
du compartiment B vers le compartiment A selon son gradient de concentration. Le Cl ne
pouvant pas traverser la membrane, une charge positive nette s'accumule du côté gauche et une
charge négative nette du côté droit. Cette séparation de charge de part et d'autre de la membrane
produit un gradient électrique. Le passage continu des ions K+ rend le compartiment A
progressivement plus positif que le compartiment B et crée ainsi un gradient électrique qui tend
alors à favoriser le mouvement en sens inverse des ions K+. Ces derniers se déplacent dans le
sens du gradient électrique du compartiment A vers le compartiment B. Lorsque le flux des ions
K+ qui se déplacent selon le gradient de concentration (B vers A) est égale au flux de K+ qui
diffusent dans le sens du gradient électrique (A vers B), il se produit un état d'équilibre. A cet
état le gradient chimique et le gradient électrique sont égaux. La ddp mesurée à l'état d'équilibre,
pour un ion donné, est nommée potentiel d'équilibre de cet ion. Le potentiel d'équilibre d'un ion
correspond donc au gradient électrique qui, s'opposant au gradient chimique, permet de
maintenir l'état d'équilibre. Il est donné par l'équation de Nernst:
EK = (RT/zF) x ln ([K]ext/[K]int)
- EK = potentiel d'équilibre de l'ion K+ mesuré en Volts
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
P : représente la perméabilité
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
L'équilibre est temporairement rompu. On assiste à une dépolarisation de la fibre nerveuse qui
se traduit par l'apparition d'un potentiel d'actions (voir schéma). Lorsque le potentiel de
membrane a retrouvé son niveau de repos, l'activité de la pompe à sodium reprend. C'est un
temps consommateur d'énergie. On dit que la cellule "recharge ses batteries".
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Avant le potentiel d’action, on distingue une déflexion brève, l’artéfact de stimulation qui
correspond au moment précis l’excitation. Cet artéfact est suivi d’un temps de latence qui est le
temps mis par le message nerveux pour parcourir la distance entre les électrodes excitatrices et
les électrodes réceptrices.
Le potentiel d’action est une séquence stéréotypée (qui se présente toujours de la même
façon), observable sur un oscilloscope constitué d’une dépolarisation suivie d’une repolarisation
et d’une hyperpolarisation passagère d’une membrane plasmique de cellules excitables. Au cours
d’un potentiel d’action le potentiel de membrane passe de -70 mv à + 30 mv, puis revient a sa
valeur initiale après une brève hyperpolarisation.
Les potentiels d’action, une fois crées, ont toujours la même amplitude, quelle que soit
l’intensité de la stimulation. Ils obéissent à la loi du « tout ou rien »
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
Schéma
L’inversion de la polarisation membranaire, due au potentiel d’action, crée des courants locaux.
Ces courants locaux qui dépolarisent la membrane plasmique permettent à cette dernière
d’atteindre le seuil de dépolarisation. Le seuil étant atteint, un nouveau potentiel est émis. Le
long d’une fibre non myélinisée, la propagation se fait donc sans atténuation puisque ce potentiel
ne se déplace pas : il est de proche en proche le long de l’axone
Les courants locaux s’établissent seulement au niveau des nœuds de Ranvier. Le potentiel
d’action n’apparait qu’a leur niveau. Il donne l’impression de sauter de nœuds en nœuds (d’où
l’expression « propagation saltatoire ») alors qu’il est régénéré à leur niveau.
La gaine de myéline constitue un isolant mais elle présente de distance en distance des
interruptions complètes, ce sont les étranglements de RANVIER. A ce niveau, la membrane
cellulaire est seulement recouverte par la gaine de SWANN qui est perméable aux échanges
ioniques. C'est seulement au niveau des étranglements de RANVIER que peuvent s'effectuer les
échanges ioniques du potentiel d'action. Au point de stimulation, l'intérieur de la fibre nerveuse
est très positif et les ions positifs se répandent de part et d'autre du site de stimulation vers les
autres étranglements de RANVIER. Leur présence provoque l'ouverture des pores de la
membrane cellulaire permettant à nouveau la pénétration d'ions sodium et une dépolarisation qui
provoque un autre potentiel d'action. Ainsi, de segment en segment, le potentiel d'action est
entretenu tout le long de la fibre nerveuse. L'influx nerveux parcourt toute la fibre nerveuse par
propagation saltatoire, et atteint l'arborisation terminale. La transmission de l'influx se fait à
vitesse constante le long d'une fibre nerveuse normale.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
La période réfractaire est la période durant laquelle une région de la membrane plasmique d’un
neurone n’est plus excitable
On réalise ainsi six expériences successives en faisant varier le délai entre S1 et S2 ; les
enregistrements sont superposés. La période réfractaire ici est évaluée à 10 ms. La période
réfractaire est donc mise en évidence par des stimulations successives d’intensité liminaire en un
point donné de la fibre nerveuse, la fréquence de ces stimulations étant supérieure à celle
d’émission du potentiel d’action
Au niveau du franchissement des synapses, cette transmission peut subir trois types de
modification appelés facilitation, inhibition, occlusion.
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
a) - Facilitation : un neurone qui est stimulé et qui va répondre par un potentiel d'action,
produit dans son environnement un champ électrique décroissant. Des neurones de voisinage
sont soumis à ce champ électrique infra-liminaire, insuffisant pour provoquer la stimulation des
neurones voisins. Cependant, si dans le même temps, un autre neurone est lui - même
directement stimulé, son champ électrique décroissant va s'étendre aux neurones périphériques
qui, bien que n'étant pas stimulés directement, atteignent, de ce fait, le seuil de dépolarisation et
sont alors l'objet d'une dépolarisation complète responsable de leur potentiel d'action. On voit
que schématiquement deux neurones peuvent être stimulés directement et que plusieurs autres
neurones peuvent répondre, par diffusion de l'influx.
c) - Occlusion : lorsque plusieurs neurones reçoivent une double stimulation synchrone, leur
fonctionnement est bloqué et il n'y a pas à leur niveau de formation de potentiel d'action. Dans ce
cas, deux neurones synchrones peuvent bloquer le fonctionnement de plusieurs autres neurones.
Vitesse de propagation
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
mammifère
Fibre myélinisée de 5à2 37 30 à 12
mammifère
Fibre sans myéline 1 37 2 à 0.5
de mammifère
Fibre sans myéline 1000 23 33
de calmar
Tableau des vitesses de propagation de message nerveux dans différentes fibres nerveuses et
dans différentes conditions
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Physiologie 1 ISSTSM- Garoua
De t0 à t1, la dépolarisation est provoquée par l’ouverture des canaux Na+ voltage-dépendants.
L’entrée massive des ions Na+ suivant leur gradient de concentration et la différence de potentiel
électrique produisent une dépolarisation locale de la membrane
De t1 à t2, la répolarisation est due à l’ouverture des canaux K+ voltage-dépendants qui
commencent à s’ouvrir dès le début de l’ouverture massive des canaux Na+, les ions K+ quittent
le neurone suivant leur gradient de concentration et répolarisent alors la membrane.
De t2 à t5 ; l’hyperpolarisation est provoquée par une sortie excédentaire d’ions K+ due au
maintien de l’ouverture des canaux K+. le potentiel de repos est rétabli par la pompe Na+/K+
100