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UE 1.

5 : Physiologie générale 09/09/21

• 12h de cours de physiologie (Mme. RIBERA)


• 8h de cours d’anatomie (Mme. BOUCHE)

1 seule évaluation anticipée, pas de compensation -> minimum 10/20

I. Définitions

Ø Biologie : Science qui étudie la vie (tous les êtres vivants), englobant toutes les
sciences ayant pour objet les êtres vivants.
Ø Vie : Unité de base -> cellule (par exemple le virus n’est pas un être vivant car pas
une cellule), organisme qui a comme base la cellule, délimité dans le plan spatial par
une membrane semi-perméable. Elle est capable de fabriquer, s’auto-entretenir et se
reproduire par elle-même.
Ø Être vivant (ou organisme) : Est vivant tout système capable de se nourrir, se
reproduire de façon autonome à partir d’éléments extérieurs. Comporte au moins 1
cellule = unité de base de la vie (comme une bactérie).
Ø Physiologie : « la connaissance de nature » selon Aristote, il s’agit de décrire le
fonctionnement de tout organisme vivant, chaque organe possède une fonction
unique + corrélations entre la structure et la fonction des organes. Père de la
médecine, la physiologie est pour lui le « pouvoir guérisseur de la nature ».
La physiologie étudie le rôle, le fonctionnement des organismes vivant, les
interactions avec l’environnement, avec une vision dynamique -> en mouvement.
Ø Anatomie : Science qui décrit structure d’un organisme visible à l’œil nul (forme,
disposition, structure interne, rapport des organes entre eux) avec une vision plus
statique.
Ø Santé : État complet de bien-être physique, mental et social, et non pas seulement
une absence de maladie.
Ø Pathologie : Science étudiant les maladies, leurs causes (étiologie) et leurs
mécanismes (physiopathologie). Une maladie est une altération des fonctions de
santé d’un être vivant. Signes cliniques de la maladie (sémiologie)
Ø Homéostasie : État d’équilibre dynamique qui nous maintient en vie. Nombreux
paramètres physico-chimiques qui doivent être relativement constant (Glycémie,
température, la quantité de sel…). La glycémie est le taux de glucose dans le sang.
Elle est contrôlée et maintenu aux alentours de 1,2 g/l grâce à l’homéostasie.
Les 2 principaux systèmes de régulation de l’homéostasie sont les systèmes nerveux
et hormonaux.

II. Introduction
L’organisation générale du vivant peut se faire sous un schéma très simplifié, en 3 groupes :

- Monde inanimé : Molécules inorganiques (eau, sels minéraux…), et organiques


(glucides, lipides, protides, acides nucléiques…). Inorganique = sans carbone et
hydrogène
- Formes d’existence à potentiel vivant : Ne sont pas considérés comme des êtres
vivants car ils n’ont pas comme unité de base la cellule. Molécules ou assemblages de
molécules, pouvant présenter des caractéristiques du vivant : virus, prions (protéines
modifiées comme maladie de la vache folle)
Les virus sont des assemblages complexes de molécules. Leur organisation étant
toutefois incompatible avec une activité métabolique indépendante, ils se
comportent comme des êtres vivants uniquement lorsqu’ils colonisent une cellule
vivante.
- Monde vivant : Toutes les formes d’existence ayant comme base la cellule, qu’ils
soient unicellulaires (bactérie), ou pluricellulaire (homme). La particularité de la
cellule est d’être un assemblage cohérent de molécules individualisant un espace
intracellulaire et un espace extracellulaire. Une cellule peut avoir une existence
indépendante et constituer un organisme unicellulaire. Dans le monde vivant on peut
actuellement scinder en 2 ou 3 domaines selon les théories :
- les eucaryotes (avec un vrai noyau, où l’information génétique y est enfermée). Les
eucaryotes sont des cellules dont le matériel nucléaire est séparé du reste de la
cellule par une membrane qui délimite le noyau.
- les procaryotes (cellules dépourvues de noyau). Les procaryotes sont des cellules
dont le matériel nucléaire se trouve libre dans le cytoplasme, sans noyau différencié.

III. Les niveaux d’organisation du corps humain


Chaque niveau = association d’unités du niveau inférieur
Du plus simple au plus complexe :
- Chimique (atomes se combinant, formation d’eau, glucides, qui vont eux même
formés des élément cellulaires)
- Cellulaire (regroupement d’organites et autres éléments afin de former la cellule)
- Tissulaire
- Organique
- Systémique
- Organisme
Certaines molécules s’associent ensuite de manière bien spécifique afin de former les
organites et les autres constituants de base de la cellule : membrane plasmique, cytosol,
cytosquelette.
Les cellules sont les unités structurales et fonctionnelles des organismes vivants, elles
peuvent avoir des dimensions et formes différentes, mais également des fonctions très
diverses, on parle de spécialisation.
75 billions de cellules composent le corps humain, avec plus de 200 types de cellules
différents, ayant toutes la même information génétique, mais exprimée différemment.

Les organismes les + simples ne sont constitués que d’une seule cellule, mais chez d’autres
organismes comme les êtres humains, la structure se complexifie jusqu’au niveau tissulaire.

Les tissus sont formés d’association de cellules semblables assurant la même fonction
spécialisée, l’organisme humain comporte 4 grands types différents de tissus :

1) Tissu épithélial : couvre le corps et la surface des organes, tapisse l’intérieur des
cavités du corps, participe à la formation des glandes. (glandes endocrine, glandes
exocrine) Rôle de protection, d’absorption, d’excrétion, de sécrétion et de filtration
2) Tissu conjonctif : Relie, soutient et protège différentes parties du corps, stocke les
énergies et sels (tissu osseux, adipeux…)
3) Tissu musculaire : Contractile pour la production de mouvement, lisse ou strié
4) Tissu nerveux : Produit et transmet des influx nerveux coordonnant les activités du
corps

Ces 4 types composent en général les organes, un organe est composé de plusieurs type de
tissu, généralement les 4, assurant de façon coordonnée une fonction déterminée.
Certains organes assurent simultanément plusieurs fonctions, mais dans ce cas, une fonction
est associée à un ensemble de cellules spécifique. (ex : le pancréas)

Un système est une association de 2 organes ou plus et de tissus, qui constitue une unité
assurant la même fonction ou un ensemble de fonctions.

Ø Système locomoteur : systèmes musculaires et squelettiques. Muscle squelettique ->


mouvement avec déplacement des os. Muscle lisse assurent la motricité viscérale.
Ø Système musculo-squelettique : morphologie du corps, mouvement par le jeu des
articulations, protection et ancrage des viscères, réserve minérale, hématopoïèse
Ø Système endocrinien : Sécrète hormones, principales actrices de la régulation de
l’homéostasie
Ø Système nerveux : Système nerveux composé du système central et périphérique,
perception d’infos par des récepteurs sensoriels, traitement des infos par le cerveau
et la moelle épinière. Commandes motrices des muscles et des glandes, conduction
d’influx par les nerfs

Systèmes nerveux et endocriniens ont une fonction d’intégration et de coordination pour


assurer un fonctionnement cohérent du corps
Ø Système digestif : Dégradation mécanique et chimique des aliments pour être
utilisés par la cellule sous forme de nutriments et élimination des déchets
Ø Système respiratoire : Assure l’oxygénation du sang, élimine le dioxyde de carbone,
permet la régulation de la balance acido-basique
Ø Système lymphatique : Transporte la lymphe en provenance des tissus jusqu’au
courant sanguin, participe à la défense contre les infections et à l’absorption des
graisses.
Ø Système circulatoire : Transport du gaz respiratoire, nutriments, déchets du
métabolisme et les hormones, régule la température et le pH. Protège l’organisme
des pertes d’eau et des maladies Les transports se font par le sang.
Le sang, liquide circulant, amène les nutriments et l’oxygène aux tissus du corps et
emporte les déchets du métabolisme, véhicule la chaleur et les hormones.

Ces 4 systèmes permettent le transport et la transformation de substance

Ø Système urinaire/rénal : Élimine les déchets transportés par le sang, régule la


composition chimique du sang, son volume et la balance électrolytique, et participe
au maintien de l’équilibre acido-basique de l’organisme
Ø Système tégumentaire : Protection du corps, régulation de la température
corporelle, élimination des déchets, réception des stimuli sensoriels, synthèse de
vitamine D
Ø Système génital ou reproducteur : Production d’hormones sexuelles et des gamètes,
pour la reproduction.
Ø Système immunitaire : Reconnait et détruit les substances étrangères au corps, ainsi
que les cellules anormales.

Résumé : Les grandes fonctions de l’organisme

• Relation et transmission de l’information


• Nutrition
• Transmission de la vie (reproduction)
• Maintien de l’intégrité de l’organisme
LES GRANDES FONCTIONS Principaux appareils ou systèmes y
participant
Relation et transmission de l’information Ø Système locomoteur
• Squelettique
• Nerveux
• Musculaire
Ø endocrinien
Nutrition Ø Cardiovasculaire
Ø Respiratoire
Ø Digestif
Transmission de la vie Ø Reproducteur
Maintien de l’intégrité de l’organisme Ø Homéostasie :
• Immunitaire
• Lymphatique
• Tégumentaire
IV. Concept de l’homéostasie
1) Généralités
Terme introduit par Claude Bernard au début du 20è siècle, du grec homoios,
« similaire », et histémi, « immobile », il s’agit de la capacité que peut avoir un système
quelquonque à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes.
« L’homéostasie est l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie », selon Walter
Bradford Cannon.
L’homéostasie ne veut pas dire statique (les conditions du milieu interne peuvent varier).
Au-delà de certaines limites les cellules peuvent mourir.
Les cellules se doivent donc de réagir afin de compenser adéquatement ces déséquilibres.
On retrouve l’homéostasie à tous les niveaux.
Tant que les cellules font les actions compensatoires, l’organisme est en homéostasie, sinon
un déséquilibre majeur apparait et la maladie devient inévitable
2 origines possibles des variations :
Ø Variations exogènes : Température extérieure, humidité de l’air, éclairement,
pression, environnement chimique
Ø Variations endogènes : Métabolisme qui modifie le pH, teneurs en électrolytes et
déchets.

2) Mécanisme

-Une valeur réglée


-Déséquilibre
-Capteurs
-Un centre de régulation (centre nerveux par ex)
-Effecteur (cellule stocke glucose, cellule produise
sueur...)
-Retour à la valeur réglée

• Un déséquilibre dans l’organisme doit être compris comme étant la variation à la


hausse ou à la baisse de la valeur d’une variable. Tant que la valeur de la variable
demeure dans les limites vitales, le déséquilibre est dit psychologique. Il n’est
possible de parler de déséquilibre que si la valeur de la variable est comparée avec
une valeur de référence.

ATTENTION : Une personne qui n’est pas en bonne santé peut être en homéostasie (diabétique
de type 2 faisant attention à sa glycémie est en homéostasie)
Une personne en bonne santé est en homéostasie, mais à l’inverse, une personne en
homéostasie n’est pas forcément en bonne santé.
V. Thermorégulation
1. Introduction
Température corporelle : 37 degrés
Deux classes d’espèces animales :
- Poïkilothermes : correspondent aux animaux à sang froid, température corporelle
variable, à ne pas confondre avec les hétérothermes, qui sont des homéothermes qui
peuvent connaitre des variations de température interne (notamment lors
d’hibernation)
- Homéothermes : La température centrale est constante (dans de larges mesures), et
elle est indépendant de la température extérieure, on peut parler d’homéostasie
thermique

14/09/21

Avantages et inconvénients de l’homéothermie :

Ø Métabolisme constant, indépendant des conditions de température extérieure


(avantage)
Ø Adaptations limitées, adaptations imparfaites chez enfant, variation de température
centrale mal supportée, hypothermie (mort < 30°), hyperthermie (mort > 43°)
(inconvénient)

Thermorégulation = mécanismes permettant à l’Homme de maintenir une température


centrale proche de 37°C.
La température corporelle résulte d’un équilibre entre les productions (thermogénèse) et
déperdition (thermolyse) de chaleur = production doit être égale aux pertes de chaleur.
-lyse = destruction

2. Notion de température centrale et de température de surface


Au repos, différentes régions du corps n’ont pas la même température.
La température centrale (celles des organes situés dans le crâne, les cavités thoraciques et
abdominales) est la plus élevée.
La surface (la peau), est la moins élevée.

La température centrale est réglée à la précision, tandis que la température périphérique


peut varier dans de larges proportions.

Le sang est le principal transporteur de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur.


Lorsque la surface corporelle est plus chaude que l’environnement, il y’a déperdition de
chaleur.
Chaque fois que la chaleur doit être dissipée, l’organisme laisse le sang chaud passer dans les
capillaires de la peau.
Lorsque le corps doit conserver sa chaleur, le sang évite en grande partie le réseau capillaire
de la peau, ce qui réduit les pertes de chaleur.
La température chez l’homme sain varie en fonction de différents facteurs endogènes et
exogènes :
Ø Le moment de la journée où elle est prise : +0,5°C entre 6h et 18H
Ø La saison : un peu plus élevée en hiver qu’en été
Ø L’âge : l’amplitude de variation au cours de la journée est plus faible, entre 0,2 et
0,3°C
Ø Le sexe : dans la population féminine, la température est supérieure de 0,2°C en
moyenne à la population masculine, mais elle varie en fonction de l’activité génitale
Ø La position pour la mesure : en position allongée et en position assise, la température
est en générale inférieure de 0,3 à 0,4°C à celle mesurée en position debout
Ø L’alimentation, le stress, l’émotion et la colère seraient capables d’augmenter la
température au maximum de 0,5°C
Ø L’ingestion d’alcool peut provoquer des variations dans les deux sens selon le délai
séparant l’ingestion de la prise d’alcool
Ø L’exercice physique qui a tendance à augmenter la température

Les différentes méthodes de mesure de la température centrale :


Ø La thermométrie rectale
Ø La thermométrie axillaire (aisselles)
Ø La thermométrie buccale
Ø La thermométrie auriculaire

Notion de neutralité thermique :


Quand la production de chaleur est égale aux pertes de chaleur sans intervention de
mécanismes correcteurs. Il y’a des températures spécifiques, les températures de neutralité
thermique en fonction de l’état de la personne (habillée, nue, dans l’eau…)

Ex :

3. Mécanismes d’échange de chaleur


Les transferts de chaleur entre notre peau et l’environnement fonctionnent de la même
façon que les échanges de chaleur entre les objets inanimés.
La chaleur suit toujours son gradient de concentration, càd qu’elle se déplace toujours d’une
région chaude vers une région froide.

Les échanges de chaleur de notre organisme se font par 4 mécanismes : rayonnement,


conduction, convection et évaporation.

a) Rayonnement
Rayonnement = perte de chaleur sous forme d’ondes IR.
Dans des conditions normales, près de la moitié des déperditions de chaleur de l’organisme
est due aux rayonnements.
L’énergie radiante s’écoule toujours de l’endroit le plus chaud vers l’endroit le plus froid.
Le corps peut donc aussi capter de la chaleur par rayonnement (exposition au soleil)
b) Conduction
Conduction = transmission de chaleur d’un objet chaud vers un objet froid lorsque ces objets
sont directement en contact direct l’un de l’autre. Par exemple : quand on rentre dans un
bain chaud, l’eau nous cède sa chaleur.

c) Convection
Convection = transport de chaleur dans un fluide, par déplacement de molécules.
è L’air chaud se dilate et s’élève tandis que l’air froid descend.
è L’air réchauffé par le corps et continuellement remplacé par de l’air plus frais.
La convection accroit considérablement les échanges thermiques entre la surface du corps
et l’air car l’air froid absorbe la chaleur plus rapidement que celui qui est déjà réchauffé.
Ce phénomène est amplifié par tout ce qui accélère le mouvement de l’air à la surface de la
peau.

d) Évaporation
L’eau s’évapore parce que ses molécules absorbent de la chaleur et acquièrent assez
d’énergie pour passer de l’état liquide à l’était gazeux que l’on appelle vapeur d’eau.
La chaleur absorbée par l’eau lorsqu’elle se transforme en vapeur est appelée chaleur de
vaporisation.
L’eau absorbe une grande quantité de chaleur corporelle en s’évaporant à la surface de la
peau et l’eau contribue largement à refroidir l’organisme.

Il existe un taux minimum de déperdition de chaleur corporelle dû à l’évaporation continue


de l’eau provenant des poumons, de la muqueuse de la bouche et de la peau (perspiration
cutanée et respiratoire).
è Pertes insensibles de l’eau (l’ensemble de ces sorties passent souvent inaperçues)

La déperdition de chaleur par l’évaporation devient un processus actif (sensible) lorsque la


température corporelle s’élève et que la transpiration permet l’évaporation de quantités
d’eau supplémentaire.

4. Mécanismes de thermogénèse et de thermolyse


a) Rôle de l’hypothalamus
L’hypothalamus et en particulier le noyau préoptique, forme le principal centre d’intégration
de la thermorégulation.
Dans l’hypothalamus, on retrouve donc les centres thermorégulateurs :
è Un centre de la thermolyse
è Un centre de la thermogénèse

L’hypothalamus reçoit des influx afférents (de l’extérieur vers l’intérieur, inverse = efférent)
provenant :
Ø Thermorécepteurs périphériques qui se trouvent à la surface de l’organisme (peau)
Ø Thermorécepteurs centraux qui mesurent la température du sang
L’hypothalamus réagit en déclenchant des mécanismes appropriés de thermogénèse ou de
thermolyse.
b) Mécanismes de thermogénèse :
Il existe 4 mécanismes principaux de thermogénèse :
Ø Constriction des vaisseaux sanguins cutanés
Ø Frisson
Ø Augmentation de la vitesse du métabolisme
Ø Augmentation de la libération de thyroxine

Constriction des vaisseaux sanguins cutanés :


L’activation des neurofibres du système sympathique qui desservent les vaisseaux sanguins
cutanés provoque une vasoconstriction.
Le sang reste ainsi dans les régions profondes du corps et évite une bonne partie de la peau.
La peau est isolée des organes profonds par une couche de tissu sous-cutané adipeux
(hypoderme) donc les pertes de chaleur par la surface sont diminuées.
Limite -> nécrose des membres non-irrigués en sang, et donc pas en O2/glucose/nutriment

Frisson :
Les frissons sont des tremblements dus à contraction involontaire des muscles squelettique.
Les frissons accroissent la température corporelle de façon très efficace parce que l’activité
musculaire dégage de grandes quantités de chaleur.

Augmentation de la vitesse du métabolisme :


A court terme, le froid stimule la libération par les surrénales (glandes au-dessus des reins)
d’adrénaline et de noradrénaline en réponse à des stimuli du système nerveux sympathique.
L’adrénaline et la noradrénaline augmente la vitesse du métabolisme (ensemble des
réactions chimiques du corps -> production de chaleur) et la production de chaleur =
thermogénèse chimique.

Système nerveux somatique -> décisions personnelles, ce que je contrôle (je parle)
Système nerveux autonome -> je ne décide pas (digestion par exemple)

Autonome : 2 sous catégories :


Ø Parasympathique : contrôle au repos, inhibe, ralentit
Ø Sympathique : pulse, accélère, situations d’adaptation

Augmentation de la libération de thyroxine :


Quand la température environnante diminue comme lors de la transition de l’été à l’hiver,
l’hypothalamus des enfants libère de la TRH (thyréolibérine) qui agit sur l’adénohypophyse.
L’adénohypophyse sécrète de la TSH qui stimule la thyroïde.
La thyroïde libère une grande quantité d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
Les hormones thyroïdiennes accroissent la vitesse du métabolisme (voir schéma dessiné)

Modification comportementale :
Mettre plus de vêtements (secs).
Boire des liquides chauds.
Changer de posture pour réduire la surface corporelle.
Augmenter notre activité musculaire (sauter sur place, taper dans les mains)
(Schéma de régulation de la thermorégulation dans le cas d’une hypothermie)
c) Mécanisme de thermolyse :
Les mécanismes de thermolyse protègent l’organisme des températures trop élevées.
La plus grande partie de la déperdition de chaleur se fait par la peau (conduction,
rayonnement, évaporation).
Deux mécanismes :
Ø Dilatation des vaisseaux sanguins cutanés
Ø Augmentation de la transpiration

Dilatation des vaisseaux sanguins :


Inhibition des neurofibres vasomotrices des vaisseaux sanguins cutanés, ce qui leur permet
de se dilater et de se gorger de sang.
La chaleur se dissipe à la surface de la peau par rayonnement, conduction et convection.

Augmentation de la transpiration :
Le système sympathique stimule les glandes sudoripares (au niveau de la peau), qui
excrètent de grandes quantités de sueur.
L’évaporation de la sueur est une forme de refroidissement efficace si l’air est sec.
Lorsque l’humidité est élevée, l’évaporation est plus lente et les mécanismes de
refroidissement ne fonctionnent pas bien.

Les glandes sudoripares :


Ø Elles sont réparties pratiquement sur toute la surface du corps.
Ø On distingue les glandes sudoripares : mérocrines et apocrines.

Les glandes sudoripares sont associées à des cellules myoépithéliales qui se contractent
quand elles sont stimulées par le système nerveux sympathique.
Leur contraction pousse la sueur à travers le système de conduit des glandes vers la surface
de la peau.

Les glandes sudoripares mérocrines (ou écrines) sont les plus nombreuses, elles sont
abondantes sur la paume des mains, la plante des pieds et le front.
Il s’agit d’une glande relativement simple, tubuleuse et en spirale.
La partie sécrétrice se trouve enroulée dans le derme ou l’hypoderme.
Le canal excrétoire s’étend et débouche sur un pore en forme d’entonnoir.

Les glandes sudoripares apocrines, beaucoup moins nombreuses, plus grosses, elles sont
confinées dans les régions axillaires et anogénitopérinéale.
Environ 2000 sur toute la surface de l’organisme.
Elles ont tendance à être plus en profondeur dans le derme ou même dans l’hypoderme et
leur conduit débouche dans la partie supérieure d’un follicule pileux et non directement à la
surface de la peau.

d) Déséquilibres
Ø Hyperthermie
Ø Hypothermie
Ø Fièvre (la fièvre est une hyperthermie contrôlée)
La fièvre : Quel que soit la cause de la fièvre, des cellules libère des cytokines.
Elles agissent sur l’hypothalamus pour stimuler la libération de prostaglandines, qui
remontent la valeur de référence du thermostat hypothalamique, la fixant à une
température au-dessus de la normale et déclenchent les mécanismes de thermogénèse (afin
d’accélérer le métabolisme -> favorise la guérison, et affaiblit les micro-organismes).
La fièvre présente un danger lorsque le thermostat est réglé trop haut.

VI. La régulation de la glycémie


1. Introduction
La glycémie est le taux de glucose sanguin (le suffixe -mie fait référence au sang).
Elle peut s’exprimer en g/L, mais généralement elle est exprimée en mmol/L.
Glucose = C6H6O6.
Le taux de glycémie est toujours environ constant, aux alentours de 1 g/L, on parle donc
d’homéostasie glycémique.
On parle d’une valeur réglée.

2. La régulation de la glycémie
a) Les réserves de glucose dans l’organisme
Le glucose est utilisable par toutes les cellules de l’organisme ayant besoin d’énergie.
Après son ingestion, il peut être stocké dans différents organes, et sous différentes formes.
C’est le physiologiste Claude Bernard (19è s) qui a démontré que le glucose était
principalement stocké dans le foie sous forme de glycogène.
Les hépatocytes possèdent l’équipement enzymatique indispensable à la polymérisation du
glycogène (glycogénogénèse => polymérisation) et à son hydrolyse (glycogénolyse).

b) Le pancréas et la régulation de la glycémie

Des expériences d’ablation du pancréas chez un chien provoque une augmentation de sa


glycémie de 1 à 3,5 g/L.
Le pancréas agit sur le stockage du glucose par le foie. C’est donc un organe régulateur de la
glycémie.
Des expériences de greffe de pancréas ou d’injections d’extraits pancréatiques permettent
de restaurer une glycémie normale (en cas d’ablation par exemple).

Le pancréas est un organe de l’appareil digestif (forme de marteau, niveau supérieur de


l’abdomen) qui possède à la fois une fonction de sécrétion d’enzymes digestives (fonction
exocrine -> cellules acineuses), et une fonction de sécrétion d’hormones (fonction
endocrine).
Les cellules alpha et beta du pancréas endocrine, regroupées en îlots de Langerhans, sont
des capteurs de la glycémie. En fonction des variations de la glycémie, elles émettent 2 types
d’hormones :
Ø Le glucagon (cellules alpha)
Ø L’insuline (cellules bêta)
Le glucagon entraîne une augmentation de la glycémie (qui va induire la transformation du
glycogène hépatique en glucose sanguin => favorise la glycogénolyse) : c’est une hormone
hyperglycémiante.
L’insuline entraîne une diminution de la glycémie (favorise la glycogénogénèse) : c’est une
hormone hyperglycémiante.
c) La boucle de régulation de la glycémie

VII. Caractères généraux des liquides biologiques


L’eau constitue la moitié environ de la masse corporelle d’un jeune adulte en bonne santé.
Cependant, le poids hydrique varie d’une personne à l’autre.
Homme : 60 %
Femme : 50 %
Les nourrissons ont peu de tissu adipeux et la masse de leurs os est faible, leur organisme
est composé à 73 % ou plus d’eau.
Le poids hydrique diminue par la suite tout au long de la vie.
L’eau ne constitue plus que 45% environ de la masse corporelle d’une personne âgée.

1) Les compartiments hydriques


L’eau se réparti essentiellement en 2 compartiments hydriques :
Ø Le compartiment intracellulaire (2/3)
Ø Le compartiment extracellulaire (1/3)

Chez un homme adulte de stature moyenne de 70kg :


40L de volume hydrique dont :
Ø 25L intracellulaire
Ø 15L extracellulaire
Apprendre à faire le calcul car le mec ne fait pas toujours 70kg.

Le compartiment extracellulaire comprend 2 sous-compartiments :


Ø Le plasma (partie liquide du sang) -> 20% du liquide EC
Ø Le compartiment interstitiel (liquide entre les cellules des tissus) -> 80% du liquide EC
Il compote d’autres sous-compartiments : lymphe, liquide cérébrospinal, l’humeur aqueuse,
le corps vitré… La plupart de ces liquides sont analogues au liquide interstitiel et on
considère qu’ils en font partie.
2) La composition des liquides organiques
a) Électrolytes et non électrolytes
L’eau est appelée solvant universel, car elle peut dissoudre des substances très diverses.

Les solutés se divisent principalement en électrolytes (si je deviens un ion ) et en non-


électrolytes
Les non-électrolytes ont généralement des liaisons covalentes qui empêchent leur
dissociation.
Dans l’eau, ils ne forment pas de corps portant des charges électriques.

Exemple : glucose/lipide/créatinine

Les électrolytes sont des composés chimiques qui se dissocient en ions dans l’eau.
Ce sont des particules chargées (ions).

Exemple : sels organiques/acides gras/certaines protéines


NaCl -> Na+ + Cl- dans l’eau

Phénomène d’osmose :
Toutes les molécules et solutés contribuent à l’activité osmotique d’un liquide.
La puissance osmotique des électrolytes est beaucoup plus grande que celle des molécules
qui ne s’ionisent pas car chaque molécule d’un électrolyte se dissocie en au moins deux ions.
L’eau est attirée par les endroits hypertoniques.
L’osmose est un mouvement, l’eau se déplaçant d’un côté hypotonique vers un côté
hypertonique (beaucoup de solutés).
Plus un soluté est dissociable, plus son pouvoir osmotique est important. Le but est
d’équilibrer les concentrations de part et d’autre d’une membrane (avoir des solutions
isotoniques)

Rappel sur l’osmose : Elle correspond au déplacement des molécules d’eau à travers la
membrane plasmique.
Ces déplacements s’effectuent toujours selon un gradient de concentration.
A travers la membrane plasmique, les déplacements de l’eau se font toujours d’une zone de
faible concentration en solutés vers une zone de forte concentration.

b) Comparaison entre le liquide intracellulaire et extracellulaire : ANALYSER LE GRAPHIQUE


Chaque compartiment hydrique de l’organisme a une composition électrolytique distinctive.
Il semblerait que le plasma sanguin et le liquide interstitiel aient des concentrations voisines
(sauf pour les anion protéiques) comparativement au liquide intracellulaire.
Pour les liquides extracellulaires, le principal cation est le Na+ et le principal anion est le Cl-.
Pour le liquide intracellulaire le principal cation est le K+ et le principal anion est le HPO42-
(ion phosphate).
Les concentrations de K+ et Na+ dans les liquides EC et IC sont presque inverses.

Les électrolytes sont les solutés les plus abondants dans les divers liquides de l’organisme.
Ils déterminent la plupart de leurs caractéristiques chimiques et physiques mais ils ne
contribuent pas de façon proportionnelle à la masse de ces liquides.

Les molécules de type protéines, phospholipides, cholestérol, TG sont volumineux et


constituent :
Ø 90% de la masse des solutés dissous dans le plasma
Ø 60% de la masse des solutés dissous dans le liquide interstitiel
Ø 97% de la masse des solutés dissous dans le milieu IC

VIII. Équilibre hydrique

Pour conserver l’hydratation de l’organisme : l’apport d’eau = à la déperdition d’eau.


L’apport hydrique varie considérablement d’un individu à l’autre, il est fortement influencé
par les habitudes personnelles, en moyenne, cependant, il se chiffre à environ 2500 mL par
jour chez l’adulte.

1. L’apport hydrique
3 formes d’apport d’eau :
Ø Liquides ingérés
Ø L’eau contenu dans les aliments
Ø L’eau produite par mon organisme (glucose + oxygène àH20 + Co2)

2. Déperdition hydrique
La déperdition hydrique se fait par plusieurs voies :
Ø De l’eau qui s’évapore des poumons dans l’air exprimé (perspiration respiratoire)
Ø Transpiration
Ø Eau qui diffuse directement à travers la peau (perspiration cutanée)
Ø Matières fécales
Ø Urine (60%)

3. Déséquilibre hydrique
Ø Déshydratation Ø L’œdème (accumulation d’eau anormale
Ø L’hydratation hypotonique dans le milieu interstitiel)
IX. L’équilibre et les déséquilibres électrolytique
Le terme dans l’équilibre électrolytique désigne l’équilibre des ions inorganiques, issus des
sels dans l’organisme.
Les sels sont des facteurs importants dans la circulation des mouvements hydriques.

De nombreux électrolytes sont nécessaires à l’activité cellulaire mais nous nous limiterons à
l’étude de :
Ø Le sodium : Na+
Ø Le potassium : K
Ø Le calcium : Ca2+
Ø Le magnésium : Mg2+

Les sels pénètrent dans l’organisme par l’intermédiaire des aliments et de l’eau.
L’organisme perd des électrolytes dans la transpiration, les matières fécales et l’urine.

1) Les ions sodiums :


L’ion sodium joue un rôle central dans l’équilibre hydrique et électrolytique et dans
l’homéostasie générale.
L’équilibration entre gains et pertes de sodium est la principale fonction des reins.
Na+ plasmatique = 135 à 145 mmol/L

Régulation de l’ion Na+ : la régulation de l’équilibre de l’eau et des ions sodium est
directement liée à la pression artérielle et au volume sanguin. Elle fait intervenir divers
mécanismes nerveux et hormonaux.
L’ion Na+ est le cation le plus abondant dans le liquide EC et c’est le seul à exercer une
pression osmotique notable.
Bien que la quantité de Na+ puisse varier, leur concentration dans le liquide EC reste stable
grâce à des ajustements immédiats du volume d’eau vers l’intérieur ou l’extérieur.
L’eau suit les mouvements de Na+.

2) Les ions potassiums :


C’est le cation IC le plus important.
Il est nécessaire au fonctionnement des cellules nerveuses, musculaires ainsi qu’à la
synthèse des protéines.
La répartition inégale des ions K+ de part et d’autre de la membrane plasmique détermine le
potentiel de repos.
La moindre variation perturbe gravement l’activité des neurones et des fibres musculaires.
Le cœur est partiellement sensible à la concentration d’ions potassium.
Toute concentration anormale en ions K+ peut perturber la conduction électrique dans le
cœur, causer des arythmies et entrainer la mort soudaine.
Kaliémie = concentration de potassium dans le plasma sanguin
L’organe de l’homéostasie du potassium = reins.
Régulation des ions potassium : l’élimination des ions potassium par les intestins est
relativement faible, leur équilibre relève principalement des mécanismes rénaux.
3) Le calcium
99% du calcium de l’organisme est dans les os et donne à l’os sa rigidité.
Le calcium EC sert :
Ø A la coagulation
Ø A la perméabilité membranaire
Ø A l’activité sécrétoire des cellules
Ø A l’excitabilité musculaire

Une hypocalcémie va augmenter l’excitabilité et va provoquer le tétanos.


L’hypercalcémie va baisser l’excitabilité et peut engendre des arythmies cardiaques graves.

Régulation des ions calcium : C’est l’ion le plus précisément dosé de l’organisme, et il l’est
par 2 hormones :
Ø La parathormone (PTH) par les glandes parathyroïdes -> hypercalcémiante
Ø La calcitonine par la thyroïde -> hypocalcémiante

Schéma

4) Les ions magnésium


Ils activent les enzymes nécessaires au métabolisme des sucres et des protéines.
Ø 50% de Mg dans le squelette
Ø 50% restant dans le cœur, les muscles et le foie

X. L’équilibre acido-basique
1) Définition
Acide = substance qui donne les protons
Base = substance qui accepte les protons

Le pH : concentration acide-base = concentration des ions hydrogènes dans un


compartiment du corps.
Plus la concentration en ion hydrogène est élevée, plus la solution est acide.
L’échelle de pH varie de 0 à 14.
Jusqu’à 7 : acide
Au-dessus : base/alcalin

pH optimum :
Ø Sang artériel : pH = 7,4
Ø Sang veineux et milieu interstitiel : pH = 7,35
Ø Milieu IC : pH = 7
Ø La plupart des ions H+ sont produits par le métabolisme

Si le pH du sang artériel est :


Ø pH > 7,45 -> alcalose
Ø pH < 7,35 -> acidose

L’équilibre acido-basique de l’organisme est réglé par :


Ø Les reins
Ø Les poumons
Ø Des substances chimiques protéiques appelées tampons

2) Les tampons
Dès que le pH d’une solution monte, les tampons libèrent des ions hydrogènes qui se lient
aux éléments de la solution pour les neutraliser, et ainsi le pH redescend.

3) La régulation respiratoire du pH
Le système respiratoire débarrasse le sang du gaz carbonique tout en le rechargeant en
dioxygène. Le dioxyde de carbone se lie à l’hémoglobine des globules rouges et il est
converti en ions carbonates.

CO2 + H2O -> H2CO3 (acide carbonique) -> H+ + HCO3- (proton + ion carbonate) -> respiration

Augmentation d’un des substances entraine la réaction chimique dans l’autre sens.
S’il y a accumulation de CO2 -> Hypercapnie -> acidose
En cas d’hyperventilation -> Hypocapnie -> alcalose

La capacité tampon de la respiration est très puissant.


Tout ce qui gêne le fonctionnement du système respiratoire va perturber l’équilibre acido-
basique.

4) Les mécanismes rénaux


Si le poumon se charge d’éliminer l’acide carbonique, seuls les reins peuvent éliminer les
autres acides : acide phosphorique, les corps cétoniques et l’acide urique.
L’acidose résultant de l’accumulation de ces acides est l’acidose métabolique. Et de même,
le défaut d’acide réalisera l’alcalose métabolique.

5) Régulation de l’équilibre acido-basique

SCHEMA GLOBAL

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