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CHAP 13 : LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

I- La propriété industrielle
La propriété industrielle englobe notamment la protec4on des brevets et des marques.

A) LA PROTECTION DES BREVETS


Le brevet est un 4tre de propriété industrielle qui est délivré au déposant d’une inven4on qui fait
l’objet d’une publicité administra4ve et qui confère à son 4tulaire une exclusivité temporaire
d’exploita4on.
La protec4on d’un brevet passe par le respect de condi4ons préalables de brevetabilité.

1- Les condi8ons de brevetabilité


Les conditions de fond relatives à l’innovation
Pour être brevetable, une innova4on de fond doit répondre aux critères suivants :
- Doit être une inven,on : solu4on technique apportée à un problème technique.
- Doit être nouvelle : la créa4on n’a jamais été divulguée avant le dépôt par quelques moyens
que ce doit
- Doit relever du domaine brevetable et légal : la créa4on doit être conforme à l’ordre public
- Doit résulter d’une ac,vité inven,ve : la créa4on doit être la conséquence d’un véritable
apport personnel
- Suscep,ble d’applica,on industrielle : la créa4on doit pouvoir être u4lisée quel que soit le
type d’industrie.
Il découle de toutes ces condi4ons que les idées, les théories, ne peuvent être brevetées.

Les conditions de forme pour être protégé


4 étapes menant au brevet :
1) La vérifica,on par le demandeur de la brevetabilité de son inven4on et dépôt de la demande
à l’INPI (ins4tu4on na4onale de la propriété industrielle) et paiement d’une redevance à
l’INPI.
2) Obten,on d’un numéro d’enregistrement na,onal de la demande avec une date de dépôt.
L’examen de la recevabilité de la demande par l’INPI et premier avis sur la brevetabilité.
3) La publica,on du dépôt de brevet par l’INPI au bulle4n officiel de la propriété industriel
(BOPI). Établissement d’un rapport de recherche défini4f par l’INPI.
4) Le paiement d’une redevance de délivrance par l’inventeur et délivrance du brevet par l’INPI.

Il est possible d’obtenir une protec4on européenne des brevets auprès de l’office européen des
brevets (OEB). Une protec4on interna4onale est même possible après dépôt d’une demande
similaire auprès de l’organisa4on mondiale de la propriété intellectuelle (OMP).

2- Les effets de la brevetabilité


L’inventeur acquiert certains droits pendant une durée limitée en échange du paiement d’une
redevance annuelle à l’INPI (un des organes administra4fs les plus riches de France).

Les droits liés au brevet comprennent :


• Le droit de propriété du breveté sur son inven,on : usus fructus abusus = il peut le céder
• Breveté à un monopole d’exploita,on : exploiter lui-même son inven4on ou la faire exploiter
par un licencié contre redevance.
• Protec,on par le biais de l’ac,on en contrefaçon : devant les tribunaux civils et pénal.
La contrefaçon est définie comme la reproduc4on, l’imita4on ou l’u4lisa4on d’une marque,
d’un dessin, d’un modèle, d’un brevet ou d’un droit d’auteur sans l’autorisa4on de son
4tulaire. La durée de la protec4on est de 20 ans maximum à compter du jour de la demande
sous réserve du paiement de la taxe annuelle à l’INPI.

B) LA PROTECTION DES MARQUES


1- Les condi8ons de brevetabilité
Une marque est un signe sensible à poser sur des produits ou qui accompagne certains services pour
les dis4nguer de produit ou service similaire émanant d’entreprises concurrentes.

Les condi*ons de fond


** Différentes formes de représenta4on graphique d’une marque :
- Dénomina(ve : il s’agit d’un mot, d’un nom, d’un slogan ou d’un chiffre
- Sonore : phrase musicale pouvant être inscrite sur une portée
- Figura(ve ou embléma(que : dessin/logo
- Complexe : combinaison de plusieurs éléments dessin + nom

Pour qu’elle puisse être enregistrées, la marque doit être :


• Licite et non contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs
• Non décep(f : ne doit pas être trompeur
• Dis(nc(f
• Disponible : la marque doit être disponible cad que le principe d’antériorité donne la
propriété au premier déclarant sur les suivants.

Les condi*ons de forme


- Le vendeur des produits et services doit déterminer les produits ou les services pour
lesquels il u,lisera la marque.
- Le vendeur doit également vérifier la disponibilité de la marque cad qu’elle n’est pas déjà
déposer à l’INPI puis il peut déposer la demande en expliquant la marque.
- Ce`e demande est déjà publiée au BOPI. Le demandeur verse également une redevance à
l’INPI.
- Ensuite, la demande est examinée et des éventuelles objec4ons peuvent être envoyé au
demandeur. Le déposant doit alors y répondre.
- Si l’INPI donne une suite favorable à la demande, un avis de publica,on de la marque sera
déposé au BOPI et le demandeur recevra un cer,ficat d’enregistrement.

Il est possible d’avoir une protec4on à l’échelle de l’UE par le biais de l’office de l’UE pour la propriété
intellectuelle.
Enfin, une demande similaire peut aussi être déposée auprès de l’organisa4on mondiale de la
propriété intellectuelle.

2- Les conséquences du dépôt


Le créateur de la marque acquiert des droits spécifiques pendant une durée limitée en échange du
paiement d’une redevance annuelle à l’INPI.
Les droits qui sont liés à la marque sont les suivants :
- Droits pendant une durée limitée
- Droit de propriété du créateur : le créateur dispose de l’usus, du fructus et de l’abusus sur ce
signe dis4nc4f de ce`e marque. Il peut donc céder son droit de propriété.
- Le créateur a un monopole d’exploita,on : pour exploiter la marque lui-même de manière
exclusive ou de la faire exploiter par un licencié contre redevance.

- Le dépôt entraîne une protec,on contre les concurrents mal inten,onnés : ce`e protec4on
concerne 2 ac4ons possibles :
è L’ac4on en contrefaçon : vise à sanc4onner et réparer une a`einte contre un droit
priva4f de propriété intellectuelle. Ce`e ac4on ne suppose pas de prouver une faute
mais l’existence d’un droit de propriété intellectuelle antérieure. Ce`e ac4on a un
volet civil (indemnisa4on) mais également un volet pénal (amende).
è L’ac4on en concurrence déloyale : Il s’agit de réparer les a`eintes au principe de
loyauté commerciale = ac4on en responsabilité civile délictuelle et elle nécessite
d’établir une faute, un préjudice et un lien de causalité. Ce`e ac4on a uniquement un
volet civil. La durée de la protec4on est de 10 ans renouvelable, sous réserve du
paiement de la redevance annuelle.

II- La propriété li2éraire et ar3s3que


Elle recouvre principalement la protec4on des droits d’auteurs, à savoir les personnes qui créent une
œuvre de l’esprit.
L’œuvre d’esprit se définit comme une créa4on intellectuelle originale réalisée sous une certaine
forme. L’auteur de ce`e œuvre jouit sur ce`e œuvre d’un droit de propriété incorporel, exclusif et
opposable à tous. Les œuvres de l’esprit sont variées : œuvres li`éraires, ar4s4ques, musicales ou
encore les logiciels. Les simples idées ou concepts ne sont pas des œuvres de l’esprit.

A) LES CONDITIONS DE LA PROTECTION

Les condi*ons de fond


Pour être éligible à la protec4on, la créa4on doit être :
- Originale : provenir d’une personne physique et exprimée la personnalité de l’auteur
- Voulue, consciente et novatrice : doit modifier le réel existant = doit créer qql chose de
nouveau qui n’existait pas avant
- Revê,r une forme pouvant être diffusée : roman, film, logiciel, base de données, croquis,
dessin, plan...

Les condi*ons de fond


Il existe une grande différence par rapport aux brevets et aux marques.
En effet, les droits de l’auteur d’une œuvre d’esprit naissent directement de la créa4on de l’œuvre
sans qu’une démarche ne soit nécessaire.
L’œuvre d’esprit ne doit pas être déposée. En cas de viola4on des droits par un 4ers, l’enjeu réside
dans la preuve.
Pour an4ciper un li4ge, l’auteur doit s’aménager la preuve de son œuvre. Il peut par exemple déposer
l’œuvre au près d’un officier ministériel comme un notaire ou faire appel à une société d’auteur. Le
créateur doit être une personne physique. La qualité d’auteur appar4ent sauf preuve contraire à celui
sous le nom duquel l’œuvre est divulguée ou publiée.
Il faut savoir que les auteurs 4rent leur droit de leur créa4on quel que soit le support u4lisé. Ex : une
chaîne de télévision qui publie un film n’en devient pas pour autant l’auteur, elle devra respecter les
droits d’auteurs.
B) LES EFFETS DE LA PROTECTION
Les droits liés aux œuvres de l’esprit sont de 2 ordres :
• Droit moral
• Droits patrimoniaux
Le droit moral
Il s’agit d’un droit extra-patrimoniale (en lien avec l’argent, en dehors du patrimoine, droit moral)
a`aché à la personne. Il peut toutefois être transmis aux héri4ers dans le cadre d’une succession. Ce
droit moral entraîne les droits suivants :
- Le droit au respect de l’œuvre contre toute dénatura4on de l’œuvre
- Le droit à la divulga4on : droit de diffuser ou pas l’œuvre
- Le droit de retrait : le choix de re4rer de la diffusion ou pas
- Le droit de repen4r : choix de modifier ou non l’œuvre

Les droits patrimoniaux


Il s’agit des droits liés au patrimoine de l’œuvre = droits patrimoniaux qui sont cessibles et ils
con4ennent un droit exclusif d’exploita4on de l’œuvre cad la possibilité de reproduire l’œuvre pour la
diffuser par tous moyens au public.
Ces droits patrimoniaux intègrent également le droit de suite de l’auteur cad que l’auteur touche une
par4e du produit à chaque vente du support de l’œuvre. Ex : rétribu<on pour chaque album vendu.

La protec4on de l’œuvre d’esprit passe par l’ac4on en contrefaçon. La durée de la protec4on s’étend à
la vie en4ère de l’auteur et à ses ayants droits et ses héri4ers durant ces 70 années après son décès.

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