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CHAPITRE 3
Droits des brevets

I. Un avantage concurrentiel
→ Un outil pour obtenir un monopole légale d’exploitation du brevet. Permet de bloquer les
concurrents pendant un temps.

→ Un outil pour valoriser les résultats de la recherche.

- rentabilité de la R&D

- Meilleure connaissance des études menées

→ Un outil pour générer des revenus via des licences d’exploitation.

→ Un outil pour attirer des collaborateurs et investisseurs.

→ Un outil de négociation indispensable dans certains secteurs (ex : pharmaceutique)

II. La brevabilité
Brevet : C’est un titre juridique qui confère à son titulaire une exclusivité temporaire
d’exploitation de l’invention qui en fait l’objet, sur un territoire déterminé, en lui permettant
d’empêcher les tiers notamment de fabriquer, de vendre ou d’utiliser cette invention sans son
autorisation. Toutes les demandes de brevet ainsi que les brevets délivrés font l’objet d’une
publication.

→ Finalité : protéger les inventeurs tout en assurant une publicité de l’invention qui garantisse
l’innovation et la diffusion des connaissances.

• Vie d’un brevet

• T0 : Dépot d’une demande

- INPI

- OEB (Office Européen des Brevets)

- OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle)

• T0 + 18 mois : publication de la demande

• T0 + 20 ans : Fin de la protection

Quelle protection adopter ?

Peut-on reconstituer l’invention dans le produit


qui sera mis en circulation ?

OUI NON

Dépot de brevet Secret de fabrication/savoir faire


Confère un droit d’interdire nécessité de consignes de secret et
moyennant une publication preuve de la date de création
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• Divulgation / secret / brevet

→ Examen de la valeur commerciale (intérêt des tiers à vouloir utiliser l’invention du brevet).

- Solution technique pour laquelle il n’y a pas d’alternative possible

- Taille du marché (quantité, durée, répartition géographique).

→ Examen de la valeur technique


- Solution de base

- Amélioration d’une technologie internet ou de celle d’un concurrent

→ Si le brevet présente un intérêt mineur : divulgation ou mise au secret.

• Les conditions de la brevetabilité

• Art. L611-10 : Son brevetables les inventions :

- nouvelles (aucune divulgation antérieure ne décrit la combinaison inventée) : comparaison


de l’invention à l’état de la technique.

- Impliquant une activité inventive : non-évidence de l’invention par rapport à l’état de la


technique, appréciée à la date du dépôt par l’homme du métier.

- Susceptibles d’application industrielle

• Art. L611-17 du CPI : refus des inventions « contraire à l’ordre public et bonnes moeurs »

• La notion d’invention

→ Ne sont pas considérées comme des inventions (art. L611-10) :


- Les découvertes, théories scientifiques et méthodes mathématiques

- Les créations esthétiques

- Les plans, principes et méthodes dans l’exercice d’activité intellectuelles ou dans le


domaine d’activité économique

- Les règles de jeu

- Les programmes d’ordinateurs

- Les présentations d’information

→ Ne sont pas brevetables (art. L611-17) :


- Les inventions contraires à l’ordre public et aux bonnes moeurs, notamment au vu de
considérations bioéthiques

- Les obtentions végétales protégées par un C.O.V

- Les races animales et procédés essentiellement biologiques d’obtention d’animaux

• Catégories d’inventions protégeables par brevet

• Les produits
- chimiques,

- Matériaux

- Pièces mécaniques

- Combinaisons de produits, pièces…

- Machines

• Les procédés de fabrication

• Les applications (ou méthode d’utilisation) de produits


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III. Examen administratif de la demande de brevabilité


• Recherche d’antériorité (INPI) :
→ Un examinateur de recherche cherche dans les bases de données de brevets et d’articles
scientifiques ou techniques internationales, les documents les plus proches de l’invention
revendiquée.

→ L’INPI transmet au déposant un rapport de recherche au bout de 5 à 10 mois signalant les


antériorités relevées affectées d’une note (X : antériorité grave / Y : antériorité combinée / A :
antériorité documentaire). 

→ En réponse au rapport de recherche, le déposant peut contester la pertinence des antériorités
et/ou modifier les revendications dans la limite de ce qui est supporté par la description.

• Délivrance : dans un délai de 2 ans.

• Protection conférée par le brevet

• Art. L.613-2 CPI : Droit exclusif d’exploitation pour ce qui est revendiqué.

• Art. L613-2 CPI : Permet d’interdire à tout tiers :

- La fabrication du produit

- L’offre ou la mise dans le commerce du produit objet du brevet ou du produit obtenu par le
procédé objet du brevet

- L’utilisation du produit ou procédé

- L’importation du produit

→ Exceptions :
- Actes accomplis dans un cadre privé et à des fins non commerciales.

- Actes accomplis à titre expérimental

- Épuisement du droit du brevet

• Le brevet : synthèse

→ Droit exclusif d’exploiter sur le territoire d’un état.

→ Pendant une durée limitée (20 ans)

→ Moyennent le paiement de redevance annuelles

→ En contrepartie d’une diffusion légale (18 mois après le dépôt)

Personne privée Intérêt général

Droit d’interdire Publication (+18 mois)

- Possibilité d’amortir les


investissements en R&D
- Enrichissement du patrimoine
technologique.

- Exploitations :

- directe
- Documentation-brevets
- Licence de brevet
facilement accessibles (35
- Cession de brevet
millions de brevets publiés et
classés)
- Défense :

- action en contrefaçon
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• A qui appartient l’invention du salarié ?

→ 3 catégories d’inventions de salariés :

- Invention de mission : réalisée par le technicien ayant reçu une mission inventive : le
brevet appartient automatiquement l’entreprise, mais rémunération supplémentaire.

- Invention intéressant l’activité de l’entreprise faite par un salarié non chargé de


recherche : l’invention appartient au salarié mais l’entreprise peur se faire attribuer la
propriété ou la jouissance moyennant le versement d’un « juste prix ».

- Invention libre réalisée en dehors de l’entreprise et de ses domaines d’activités : le


brevet appartient sans partage au salarié.

→ Les non salariés (consultants, sous-traitants, gérant majoritaires) ne sont pas soumis à ces
règles.

IV. La contrefaçon de brevet


→ Se produit à l’égard d’un brevet en état de validité.

→ S’apprécie par rapport à l’objet revendiqué.

→ S’exerce sur le territoire protégé

→ Se mesure pour les ressemblances et non par les différences

→ Englobe les équivalents et/ou les perfectionnements

→ Sanctions civiles, dommages et intérêts

→ Sanctions pénales

V. Contrats
Contrat de licence de brevet : contrat de louage, pas de transfert du droit de propriété

Contrat de cession de brevet : contrat de vente, transfert du droit de propriété.

→ Contrats écrits (inscription au registre national des brevets)

• Clauses principales du contrat :


• Autres clauses :
- parties au contrat
perfectionnement

- Droits concédés
- minimum de production et/ou
- Durée
de redevances

- Territoire
- Action en contrefaçon

- Exclusivité ou non
- Secret

- Maintien en vigueur du titre


- Litiges (arbitrages)

- Assistance technique
- Résiliation etc…
- Paiement : somme forfaitaire /
redevances
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VI. Les conseils en propriété industrielle


→ Regroupés au sein de la Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle : 500
spécialistes.

• Offrent leurs services aux entreprises et aux inventeurs afin de :


- Conseiller et informer par une analyse technique et juridique

- Rédiger les demandes de brevets

- Défendre les brevets des offices nationaux par l’intermédiaire d’un mandataire dans le
pays.

- Préparer les procès en contrefaçon en collaboration avec les avocats.

- Rédiger les contrats liés à la Propriété Industrielle

- Assister leurs clients dans leur stratégie de Propriété Industrielle

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