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CHAPITRE 5
Droit à l’image

I. Droit à l’image et droit à la voix


→ Droit d la personnalité

→ Apparition du droit à l’image en 1858.

→ Progrès technologiques : captation et diffusion de l’image et de la voix facilitées.

→ Droit à l’image des personnes.

→ Droit à la voix.

→ Droit à l’image des viens.

II. Droit à l’image des personnes


• Protection du droit à l’image par le droit pénal :
• Infraction liée à la fixation/ enregistrement / transmission :
- De l’image d’une personne sans son consentement

- Utilisation d’un procédé quelconque (caméra, appareil photo etc…)

- Sans consentement

- Avec volonté de porter atteinte à l’intimité de la vie privée.

• Infraction liée à la conservation/ divulgation / Utilisation d’images obtenues à l’aide des


actes prévus par l’art. L276-1.

• Protection du droit à l’image par le droit civil

• Loi du 17 juillet 1970 : consécration du droit au respect de la vie privée.

• Article 9 du Code Civil : « Chacun a droit au respect de sa vie privée. »

→ Depuis 1998 : rattachement du droit à l’image à l’article 9 du Code Civil.

→ Dualité du droit à l’image et du droit au respect de la vie privée.

• Recueil obligatoire du consentement de la personne aimée ou photographiée :


- Nécessite d’une autorisation expresse de la personne pour toute fixation et utilisation de
son image.

- En cas de litige, charge de la preuve de l’autorisation et de son étendue à celui qui


reproduit l’image, vidéo :

- Préférable de recueillir le consentement par écrit : moyen de preuve en cas de


contentieux

- Une autorisation préalable à tout enregistrement et diffusion de l’image

- Une autorisation détaillée, expresse et spéciale (contexte, finalité, support et mode de


diffusion)

• Exception aux consentement de la personne :


→ Exception d’information : pas d’autorisation si réunion de ces conditions :

- Illustration d’une évènement d’actualité

- Lien substantiel et temporel de l’image avec l’avènement d’actualité

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- Pas d’atteinte à la dignité de la personne représentée.

→ Illustration d’un débat d’intérêt général.

→ La personne n’est pas identifiable ou reconnaissable.

→ Caractère accessoire de l’individu sur la photographie ou la vidéo (en arrière-plan, dans la


foule)

→ Liberté d’expression artistique (CA Paris du 5/11/2008) sauf :

- Si la publication est contrainte à la dignité de la personne

- Si la publication avait des conséquences d’une particulière gravité pour la personne


représentée.

• Exception : la caricature. CA de Paris 28 novembre 2008.


Commercialisation d’une poupée vaudou à l  ‘effigie de Sarkozy. La poupée, porteuse des
expressions reprenant les propos du Président ou faisant allusion à ses comportements publics
n’est pas en soi critiquable en ce qu’elle n’est qu’une caricature-objet. Cependant les mentions
du coffret invitent le lecteur « grâce aux sortilèges… à reconstruire le paysage politique français ».
La cour d’appel estime que le fait d’inciter le lecteur à avoir un pole actif en agissant sur une
poupée dans le visage est celle de l’intéressé et dont le corps porte une mention d’expressions
qui se rattachent à lui, avec des épingles, piquantes par nature, et alors que le fait de piquer
volontairement ne serait-ce que symboliquement outrepasse à l’évidence les limites admises
constitue une atteinte à la de cette personne.

• Extinction du droit à l’image

→ « Le droit d’agir pour le respect de la vie privée ou de l’image s’éteint au décès de la personne
concernée, seule titulaire de ce droit ».

→ Pas d’opposition des descendants ou des proches d’une personne à la publication de l’image
d’un défunt prise de son vivant sauf :

- preuve d’une préjudice personnel établi, déduit le cas échéant d’une atteinte à la mémoire
du défunt ou au respect qui lui est dû.

- Atteinte à la dignité du défunt

• Loi Informatique et Libertés

→ Un traitement de données à caractère personnel :


- image de la personne : donnée à caractère personnel (toute information relative à une
personne physique identifiée ou susceptible de l’être par référence à un ou plusieurs
éléments qui lui sont propres).

- Constitution d’une BDD d’images de personnes ou diffusion sur Internet des images
d’une personne : traitement au sens de la loi Informatique et Libertés. (traitement =
collecte, enregistrement, utilisation, transmission, communication di’nformations…)

→ Conséquences :
- Difffusion (intranet/internet) / collecte / numérisation d’images :

- Déclaration préalable auprès de la CNIL

- Sauf dispense

- Mention de l’existence d’une droit d’accès et de rectification

• L’avatar

→ Désigne la représentation graphique d’une personne.

→ Un régime différent selon la ressemblance ou pas avec son modèle :

- pas de ressemblance avec la personne physique qu’il représente : consentement non


exigé.

- Ressemblance avec la personne physique (représentation de l’avatar) : représentation de


la personne physique.

→ Conséquence : Application des règles du droit à l’image des personnes

III. Le droit à la voix


• Protection de la voix par le droit pénal

→ Infraction liée à la captation/ l’enregistrement/ la transmission :


- De parole prononcées à titre privé ou confidentiel quelque soit le lieu (privé/public)

- Par l’emploi de tout procédé quelconque

- Sans consentement

- Avec volonté de porter atteinte à l’intimité de la vie privée

→ Sanctions : peines maximales d’un an d’emprisonnement et de 45 0000€ d’amende.

• Protection de la voie par le droit civil

→ Décision de justice relative à la protection de la voix peu fréquente.

→ Protection par l’article 9 du Code Civil.

→ Une jurisprudence partagée quant au périmètre de la protection à accorder à la voix. Deux


tendances :

- Protection faible de la voix : seulement en cas d’atteinte à la vie privée.

- Protection importante de la voix : indépendamment d’une atteinte à la vie privée

• Précautions à prendre

→ Avant d’enregistrer et/ou de diffuser la voix d’une personne :

- Soit demander systématiquement une autorisation expresse de reproduction et


d’exploitation de la voix de la personne concernée, même si les proposes tenus n’ont
aucun rapport avec la vie privée

- Soit « anonymiser » les enregistrements

IV. Droit à l’image des biens


• Images de bines ayant le statut d’oeuvre et d’esprit

→ Consentement obligatoire de l’auteur :


- Fondement article L111-1 et L122-4 du CPI

- Monopole de l’auteur sur tous les viens ayant le statut d’une oeuvre de l’esprit :

- Critère d’une oeuvre de l’esprit : l’originalité

→ Voir partie sur le droit d’auteur

→ Exceptions au constamment de l’auteur :


- Théorie de l’accessoire

- Exception d’informations pou les oeuvres d’art graphique, plastique ou architecturale à


condition de :

- Poursuivre un but exclusif d’information immédiate

- D’indiquer le nom de l’auteur

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• Images de « simples » objets
• Images d’objets situés sur la voie publique : utilisation libre

→ De 1999 à 2004 : le propriétaire du bien avait un droit exclusif sur l’image de son bien.

→ Depuis 2004 : les biens (immeubles, véhicules, animal) peuvent être reproduits sans le
consentement de leur propriétaires si :

- Bien visible depuis un espace public

- Pas de trouble anormal de jouissance pour le propriétaire du faire de la photo.

- Ne porte pas atteinte à la vie privée du propriétaire

• Images d’objets situés dans une propriété privée : consentement nécessaire du


propriétaire de l’enceinte.
- Autorisation écrire nécessaire du propriétaire précisant l’utilisation faite de l’image du bien
(sauf si le bien est reproduit à titre accessoire)

- Respect des conditions de validité de l’autorisation sous peine de nullité.

- Ne pas porter atteinte à la vie privée du propriétaire par la diffusion de l’image.

• Image des lieux :


- Photographies de paysages et d’espaces naturels libres.

- Pour certains parcs nationaux en France : autorisation du directeur du Parc (décrets de


création des parcs de Guyane, de Réunion, de Guadeloupe et de Mercantour).

- Côtes françaises relevant du Conservatoire du littoral : autorisation du gestionnaire de


chaque lieu (ex : les landes d’Ouessant).

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