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DROIT DES MÉDIAS

Introduction – Les différents droits

L’enjeu du droit est d’apprendre à reconnaitre les risques et à les gérer

Droit de propriété (intellectuelle) : c’est un concept, un droit de propriété. C’est le fait de


détenir sur quelque chose un droit absolu, exclusif, incontestable et illimité. Le droit de ppté
le plus connu est celui matériel (j’achète un objet, il m’appartient). On a des titres sur cette
achat. La ppté est le droit le plus absolue en droit elle est attachée au bien . La ppté
intellectuelle est une forme de ppté. C’est aussi une ppté intellectuelle (immatérielle)  le
nom d’une marque, une musique, une action en bourse, brevets de médicaments (invention
d’un procédé suite à des recherches. Ce n’est pas la gélule qui est breveté mais sur le
procédé qui permet d’aboutir à des résultats). La musique est immatérielle, mais aussi le
tableau de Picasso car il transcende la matière. La toile n’est qu’un prétexte. L’œuvre ne
peut exister qu’à partir du moment où elle a été transmise au public par le biais d’un support
de restitution de l’œuvre afin qu’elle soit appréhendée par le public... le support n’est jamais
évoqué en ppté intellectuelle. Quand on achète un tableau, on est pptaire de la toile mais
pas de la ppté intellectuelle.
Ppté intellectuelle + ppté du support auquel l’œuvre est intégrée.
La valeur de la toile dépend de l’offre et de la demande. Dans le marché de l’art on achète
un bien matériel mais on n’est pas sur le droit d’auteur.
La ppté intellectuelle est un domaine assez vaste. On distingue toutes les formes car elles
ont des logiques différentes.

Droit des marques : on protège la valeur éco de la marque, le nom… le fait d’avoir créé
quelque chose nous donne le droit d’avoir une protection. Ce n’est pas l’orthographe qui
compte mais ce qu’on entend et ce qui fait référence à ce nom qui est protégé.
Généralement, on achète parce que la marque est forte. La protection sur une marque est
essentiellement éco (et pour la reconnaissance). Tous les 20 ans, il faut renouveler la
marque sinon elle tombe dans le domaine public et premier arrivé premier servi.

Droit des brevets : on protège une invention qui est forcément scientifique. Une invention
est forcément issue de l’activité intellectuelle de l’homme qui lui a amené à trouver un
procédé qui, quand il est reproduit, peu aboutir à la réponse à un pb industriel. L’activité
inventive est le fait d’avoir eu une activité intellectuelle pour aboutir à un résultat. On doit
aussi être le premier à trouver le produit. Il ne peut pas déjà exister. On a aussi un caractère
industriel. Le produit est la réponse à un pb industriel (pas informatique, ni éco). Dans le
brevet, on a l’image du scientifique dans son laboratoire. C’est le procédé qui est breveté. Le
brevet est être le 1er à mettre quelque chose sur le marché. On peut garder la formule
secrète mais il ne pourra pas être commercialisé, ou sinon, on casse son avantage
concurrentiel. Donc on lui accorde un titre de ppté qui lui donne des licences d’exploitation.
L‘exploiteur va devoir lui payer une redevance élevée. Le titre de brevet permet de protéger
l’idée d’être le premier et la valeur éco du produit. Il dure 50 ans. Quand le brevet et
terminé, les médicaments deviennent moins cher. Ex : scandale du médicament contre le
Sida. Lorsqu’un produit évolue, il y a de nouveaux brevets qui rendent obsolètes les anciens
(ex : le portable). Les vols de brevets existent vraiment, à cause de l’espionnage… pour
déposer un brevet, il faut qu’il soit secret.
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Le droit d’auteur est le plus personnel de tous. C’est la création d’une œuvre de l’esprit qui
n’a pas d’autre vocation que d’être esthétique (pas d’autre utilité que d’être). Ces œuvres
ont personnelles à l’auteur. Cette œuvre s’exprime à travers un support (partition…).
Pendant longtemps, ce n’était pas protégé.
1793 : 1ère loi de protection
1957 : premier régime de protection
1986 : protection des photos et des logiciels
Au début les œuvres avaient un but éducatif. Au début, l’éducation passait par la religion.
L’iconographie était religieuse. Ceux qui peignaient étaient les moines. On parle de création
artistique par rapport à la création du monde  création divine  c’est dieu qui peint à
travers moi. Il n’y avait pas de ppté car c’est la ppté de Dieu. On était un artisan de l’art et
non pas un créateur, dans toutes les religions.

À l’époque des lumières, quand l’église s’est retirée de la société, on a vu l’apparition de


droit subjectifs. Avant, il n’y avait pas d’individualité, on faisait partie d’une caste. Ce sont les
jésuites qui ont créé cette notion de sujet : il existe un Dieu qui a un ordre, qui a un système
juridique : le droit canon, et des individus. Quand on est sujet de droit, on devient créateur
et non plus seulement un artisan et donc on acquiert un doit sur l’œuvre. Il peut interdire
certaines formes d’exposition…

1957 : avec le phénomène de diffusion de masse, l’œuvre peut être diffuser très largement
et perd donc de sa valeur. L’auteur perd donc le contrôle de son œuvre. => On invente les
redevances que l’auteur va toucher à chaque fois que son œuvre est exploitée. En plus de ça
il y a droit le droit moral qui est un droit de respect sur le nom, droit des respects de l’œuvre
et de la manière dont il l’a pensé. Il y a aussi le droit à l’intégrité  ordre patrimonial et
personnel : on protège l’œuvre et la personne même de l’auteur. C’est considéré comme
une liberté fondamentale de la personne.

Il y a deux systèmes de droits d’auteur : le copyright (Anglo-saxon) qui est plus éco et le droit
d’auteur (France) qui est plus humain. Ces deux droits sont aujourd’hui assez similaires. Ce
qui va changer c’est la manière de les mettre en œuvre.
Le droit d’auteur a plusieurs branches :
- Le droit de l’auteur de celui qui créé une œuvre. Sauf que cette œuvre, pour être
transmise, a besoin d’un support matériel ou nom ou directement par la voix de
l’œuvre. On insère l’humain dans l’œuvre.
- Chaque être humain va avoir une manière personnelle d’interpréter une œuvre. Son
interprétation a en elle-même une valeur car elle permet de donner vie à une œuvre.
On a donc la création d’un droit d’artiste interprète. À partir du moment où on
interprète une œuvre, il faut qu’elle soit connue et reconnue pour être considérée
comme un artiste interprète. Il faut un producteur pour que cette œuvre soit
légitime.
- Pour qu’une œuvre marche, il faut un producteur. On a donc le droit des producteurs
phonogrammes et idéogrammes. C’est grâce à lui que l’œuvre pourra existe car il va
prendre des risques pour que le titre marche en mettant en jeu de l’argent.
Celui qui va exploiter une œuvre va devoir prendre connaissance de tous ces droits.
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Le droit d’auteur
Quelle est l’objet de la protection par le droit d’auteur ?
Qui sont les titulaires
Quels sont les droits qui sont accordés aux auteurs ?

Chapitre 1. L’objet de la protection par le droit d’auteur

1. Les œuvres protégées


Quelles sont les caractéristiques des œuvres protégées ?
Si j’acquiert un droit, quelqu'un perd quelque chose. Je ne peux pas faire protéger un
gribouillis sur une table, je prive les autres de cette table. Si on protège tout, on ne pourra
plus rien faire car il faudra payer à chaque fois.

Qui va devoir prendre la décision de ce qui est protégé ou pas ?


En droit c’est la jurisprudence qui décide. On a des critères rigides et objectifs. On ne peut
pas se contenter du subj car il est contestable : on n’a pas de texte définissant se qu’est une
œuvre. On sait ce qui n’est pas une œuvre avec des critères négatifs pour ne pas qu’on se
base sur un caractère subj. On ne doit pas se baser sur ces critères :
- Genre de l’œuvre : domaine d’expression artistique. Il n’y a pas de forme artistique
supérieure à d’autres
- Forme d’expression : vue, orale, jouée, mimée…. La forme d’expression n’est qu’un
moyen de communication d’un œuvre.
- Mérite : on peut le donner sur le marché de l’art… mais ça n’a rien à voir avec la
protection. C’est trop subj et ça peut crféer des lobbies
- Destination : ce n’est pas la beauté, ou l’utilité de l’œuvre qui les disqualifie
L’intérêt de n’avoir pas donné une définition positive, ça ouvre. Une définition c’est figé alors
que l’art évolue. Ça permet de faire évoluer la définition avec le temps. Sans ça le droit
s’éloignerai de la réalité.
En droit, on a deux manières de fixer les règles. C’est la loi qui les fixe. Cette règle énonce un
principe. Elle n’énonce pas la manière de les mettre en œuvre. C’est la jurisprudence
(ensemble des décisions qui sont rendues par un tribunal en France et qui permet de définir
une interprétation de ces décisions) qui va s’en charger.

Il y a 3 niveaux d’instances :
- Le tribunal : spécialisé dans un niveau du droit (correctionnel, de grande instance, de
commerce, prudhomme, cour d’assise…)
- Cour d’appel : est-ce ce que le juge a bien jugé. Le juge doit expliquer sa décision s’il
pense que le juge a mal jugé.
- Cour de cassation : va juger la conformité aux textes, leur interprétation
- + cour de justice européenne : est-ce que les décisions prises sont conformes aux lois
de l’union européenne. Si non, c’est la France qui est condamnée.
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Critères pour définir une œuvre de l’esprit

- Création de forme  création intellectuelle : la création c’est le fait d’avoir une


activité intellectuelle qui donne naissance à quelque chose. Comme tout a évolué, on
distingue l’homme de la machine par la liberté. L’œuvre vient de la conscience et de
la liberté de créer. La création ne laisse pas de place au hasard ≠ découverte. On a
conscience qu’on créé. On considère que les enfants en dessous d’un certain âge et
les fous n’ont pas de conscience, donc ne créent pas. L’absence de discernement, de
conscience disqualifie une œuvre. Même quand on écrit quelque chose, on peut dire
que c’est un moyen de s’exprimer donc que ce n’est pas protégeable. Il faut prouver
qu’il y a eu une activité intellectuelle. Il faut la rendre perceptible par les sens. Le
support est nécessaire pour sa communication. La forme va vérifier qu’il y a eu une
activité intellectuelle.
- Originalité : ça ne veut pas dire que c’est nouveau. C’est une manière différente, qui
nous est propre d’exprimer quelque chose. C’est l’empreinte de la personnalité de
l’auteur dans une œuvre. On protège la personne de l’auteur telle qu’elle s’exprime
dans l’œuvre. Plus la fonction utilitaire va prendre de la place, moins ce sera
originale. L’artisanat est difficile à protéger par le droit d’auteur. La musique
d’ascenseur par exemple n’est pas originale. Tout n’est pas protéger car si on
commence à tout protéger, on ne pourra plus rien faire, et l’artiste ne pourra
exprimer sa personnalité.

En droit d’auteur, il n’y a pas de dépôt, le droit nous est accordé à partir du moment où on a
créé une œuvre. La ppté intellectuelle est un droit personnel. C’est comme un enfant,
l’œuvre existe dès sa naissance. La ppté apparait en même temps que l’œuvre.

I. Mise en pratique
Un certain nb d’œuvres ne vont pas être protégées même si elles remplissent les critères car
elles peuvent avoir un intérêt public. Tout un tas d’œuvre peuvent être accessibles à tous.

Art 1 du code civil : nul n’est censé ignorer la loi. Pourtant, personne ne connait toute la loi.
Objectivement, les textes de loi sont protégeables mais s’ils étaient protégés, ça
empêcherait les gens d’y accéder. C’est la même chose pour une décision de justice, parce
que sinon elle est inopposable. Tout ce qui doit être connu du grand public est sorti de la
protection (texte règlementaires, avis d’appel d’offre, sujets d’examens, billets de banque…).
De même tout ce qui relève de l’information public  discours d’un homme politique. Sauf
que tant qu’il est d’actualité, il est protégeable par le droit d’auteur. Mais à partir du
moment où il n’est plus d’actualité, il devient protégé. Par exemple le discours de MLKing,
on ne peut pas le voir en entier car il est protégé par ses héritiers bien qu’il est un énorme
impact historique. Tout ce qui va relever de l’actualité peut être exploité sans autorisation.
Quand plus personne ne revendique des droits d’auteur, c’est l’État qui s’en charge.

Les créations bénéficient de la protection de la propriété littéraire et Artistique, des droits


auteurs et des droits voisins de celui-ci. La protection des droits d’auteur a été rendu
nécessaire en raison de l’évolution des techniques de reproduction qui risque de voir l’œuvre
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échapper à son auteur. La culture d’internet et celle de l’échange de la gratuité, cela est
difficile a concilié ave le respect des droits d’auteur.
Le droit d’auteur s’applique aux médias, mais en dehors aussi.

Le droit d’auteur protège les créations originales, ayant fait l’objet d’une matérialisation.

Certains nbr d’œuvres qui ne sont pas protégées alors qu’elles pourraient l’être. Quand elle est
protégée, l’auteur a tous les droits sur ses œuvres = Objectivement protégeable mais comme
elles ont un intérêt public donc on ne le fait pas. Il y a des œuvres qui
Une décision de justice ne peut pas être protégé par le droit d’auteur. (Tout ce qui relève d’un
intérêt pb supérieur = billet de banque etc
Un discours pol => tant qu’il est d’actualité on ne va pas le protéger (dès lors que ça ne l’est
plus => protégeable)
Le seul livre qui ne sera jamais protégé = « Mein Kampf » d’Hitler.

Théorie de l’accessoire => Dans certain cas une œuvre est protégée par le droit d’auteur mais
dépend de sa manière de reproduction. si l’objet en question n’est pas principal mais
accessoire (par exemple sur une photo l’objet en question est en second plan) l’auteur ne peut
pas demander ses droits. Si c’est le sujet principal  droit d’auteur =/ sujet secondaire  pas
de droit d’auteur.
Tout est potentiellement protégeable par le droit d’auteur si c’est original mais si l’objet
présente un intérêt public, il ne va pas être protégé

Qu’est-ce que l’original ?

L’originalité de l’écrit => dans la composition (l’enchainement des chapitres) et


dans l’expression = c’est la forme qui compte (ça n’est pas l’histoire en tant que telle
(=domaine de l’idée)
(Un raisonnement scientifique n’est pas protégeable  brevet. Une thèse d’histoire = + de
rédaction, une manière d’écrire  peut être protégé. Ce n’est jamais l’idée, le sujet qui est
protégeable mais la manière de le raconter et le niveau de langue qui va marquer notre
empreinte.
Pour les titres c’est le sens qui compte (ex : la cage aux folles  on ne met pas ensemble une
cage et une folle sauf si on l’interprète). Titre utilisé pour films => pas protégeable mais on
peut le déposer comme marque.

L’originalité de l’œuvre musicale => c’est avant tout un txt écrit, (ce n’est pas ce
qu’on entend, ce qu’on entend c’est une interprétation) l’œuvre musicale c’est la chanson
écrite/composition instrumentale. L’originalité se trouve dans = la mélodie, l’harmonie et le
rythme. Le style n’est jamais protégeable (car relève de l’idée)
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Les bruits de la nature etc = non protégeable (sauf si on constitue une mélodie à partir
des bruits de la nature.) La musique folklore n’est par exemple pas original car ces
musiques ont le même code, le même air, font partie du fond commun. (Le but premier
était de transmettre un message => on ne connait pas l’auteur => on ne protège pas)
+ c’est de la musique commerciale, - c’est protégeable car font partie de fonds
communs, banal, sans originalité, sans empreinte d’artiste.
Un semple de DJ n’est pas protégeable sauf pour quelques DJ très connus. En
revanche, l’utilisation d’une série de semples est protégeable. Si à l’oreille, on peut
reconnaitre l’œuvre dont s’est tiré, c’est protégeable.

Dans le domaine artistique => (svt confusion entre œuvre et matière) la difficulté se
trouve dans la composition et l’expression dans la matière.( forme, la couleur, l’éclairage, la
combinaison d’éléments) C’est le message délivré, l’interprétation qui permet de protégé une
œuvre.
Le physique = support n’a plus d’importance => ne sert qu’à faire passer un message.
Art classique = facilement protégeable.
Art contemporain à partir des 60’s => avec notamment le ready made (vite prêt) =>
utilisation d’objets banals pour en faire des objets artistiques. Pdt longtemps l’art
contemporain n’était pas protégé car trop difficile => les auteurs se sont tournés vers
les contrats. (Ex =L’urinoir est protégé car ça ne s’était jamais fait mais aussi parce
qu’on peut l’interpréter intellectuellement.)
Si œuvre d’art immatérielle => C’est l’idée qui est protégée, or, les idées ne sont pas
protégeables.
+ on va vers des formes conceptuelles de l’art, plus c’est difficilement protégeable. Jeu de
lumière (feu d’artifice, lumière tour Eiffel), tatouage, défilé de mode, perso de bd, une expo
d’art, un cirque, etc = tout est potentiellement protégeable, quel que soit la matière de l’œuvre
du moment qu’elle a une originalité.

La photo => protégeable à partir de 86. L’originalité se trouve dans le processus de


création. => dans la photo, il n’y a pas vraiment de création car c’est un acte mécanique =>
L’originalité se fait dans l’interprétation de ce que l’on voit. (Jeux sur filtres, lumière,
éclairage, zoom…) Dans les 80’s => la photo entre dans le marché de l’art. (avant c’était
B&W => pas bcp de choix dans la composition => avec le reflex => ça change) On considère
une photo banale (paparazzi) quand il n’y a pas vraiment de cadrage etc, de jeu de lumière.
Dans tous les musées de France on prend en photo les œuvres (pour archivages) => ces photos
ne sont pas protégeables car =/ œuvres de l’esprit => sont faites de manière scientifique

Durée de vie de l’œuvre n’a pas d’impact sur sa qualification d’œuvre. Un œuvre est
protégeable lorsqu’elle est intangible mais aussi lorsqu’elle a une durée de vie très courte
(impro musicale, numéro de cirque, expo temporaire…). Les parfums ne sont pas protégés. Le
problème du parfum est scientifique, il change d’odeur en fonction du temps, de la peau, des
heures de la journée. Le parfum est protégé par le secret.
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II. Les bénéficiaires de la protection


En droit d’auteur il n’y a pas de dépôts (contrairement aux brevets) => comment voir si la
personne est le vrai auteur ? L’œuvre continue d’exister de façon immatérielle, => donc on ne
peut pas » signer l’œuvre » => on pose donc des présomptions => c’est dire que dans une
façon donnée, c’est la solution la plus probable => donc on lui donne une protection juridique.
Le 1er à demander est le 1er servit. La présomption peut être contester si une personne prouve
qu’il est le vrai auteur. (en général cela concerne des auteurs morts à qui on vole les œuvres=>
c’est difficile de prouver quand l’auteur est mort)

Attribué une qualité d’auteur :


Bcp d’œuvres ou il y a une multitude de personnes qui participent à la création. => ce qui
compte c’est la personne qui met sa personnalité dans la création. Une œuvre qui raconte la
vie d’une personne => la personne en question n’a pas de droit d’auteur (en a d’autres).

En droit d’auteur c’est tjr la forme et pas le contenu de l’œuvre qui compte.
Ex = Renoir ne pouvait plus peindre ses peintures à cause d’une paralysie =>il demandait à un
élève de tout faire. À partir du moment où on donne des instructions, l’auteur reste celui qui
donne les instructions. (il faut que les instructions soient précises)

Un auteur = celui qui laisse l’empreinte de sa personnalité dans l’œuvre.

Quand il y a pls auteurs => 3 types d’œuvres collectives =


L’œuvre dérivée = œuvre qui est créée à partir d’une œuvre qui existe déjà (ex :
traduction, œuvre de théâtre) => il y a 2 auteurs qui créent à 2 moment différents. Le 2eme
auteur ne peut pas non plus tout changer, pour être auteur d’une œuvre dérivée il faut une
autorisation de l’auteur de la 1er œuvre et que l’apport soit original.
L’œuvre de collaboration => œuvre à la création de laquelle ont concouru pls
personnes. Collaborer = travailler ensemble. Ce sont pls personnes qui mettent en commun
leur création et qui vont, dans une communauté d’inspiration réaliser une œuvre. Résultat
commun = empreintes de la personnalité de chacun des auteurs. (ex = bd, architecture…) peu
importe le volume de participation, l’apport doit être original, peu importe que votre création
soit simultanée. L’apport doit être constitutif de l’œuvre finale (si on enlève ce bout-là, il n’y
a plus d’œuvre). Auteur de l’apport et co-auteur de la création finale.
L’œuvre collective => va s’opposer à l’œuvre de collab. Pls personnes, apport original
mais sans communauté d’inspiration => il y a 1 auteur qui va décider de la tournure de
l’œuvre et comme il ne peut pas tout réaliser seul, il va demander à des gens de l’aider.
Hiérarchisation des auteurs. (ex : journal) auteur de l’apport mais un seul auteur de la création
finale. (1 seule personne pourra demander le droit d’auteur) => en France (pas au USA ni
UK) on a décidé que pour protéger => l’œuvre audiovisuelle est forcément une œuvre de
collab, sinon il y a exploitation. On désigne également les coauteurs (réalisateur, scénariste,
photographe, l’auteur du 1er texte) pour qu’il n’y ai pas de pb.
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Que faire pour une œuvre anonyme ou publiée sous un pseudonyme ?


Pseudonyme => c’est un choix. Ce n’est pas parce que je publie sous un autre nom
qu’on est dépossédé de nos droits d’auteurs. C’est le rôle de l’éditeur de protéger l’auteur.

Chap 2. L’influence du statut pro de l’auteur sur la titularité des droits

La titularité du droit
La qualité de l’auteur ne peut pas être contestée. Auteur sans droit =>

Auteur salarié : au sens du code du travail (qqn qui est engagé dans son travail avec un
contrat) = rapport hiérarchique avec son employeur (ne concerne pas les stagiaires, ni les
collaborateurs libéraux...) le fait qu’il soit salarié n’a aucune conséquence sur l’attribution des
droits. L’employeur doit prévoir pour chaque employé une cession des droits.

Auteur fonctionnaire : (=/ salarié avec contrat de W, peut être résilié) (fonctionnaires n’ont
pas de contrat, ils sont nommés à un poste, W dans l’intérêt de l’état
Les services doivent être géré par l’état pour être accessible à tous, elles servent l’intérêt
général = entreprise pb.
Adm pb = n’ont pas le droit de faire du profit (pompier, police, URSAF..)
EPIC = établissement public à caractère industriel et commercial => sert l’intérêt général :
droit de proposer des services accessoires ou elles peuvent se faire des benef (SNCF..). Tout
ce qui est vital doit être géré par l’état.

Loi 2006 (réforme les droits des fonctionnaires) :


 Un fonctionnaire, lorsqu’il créé une œuvre => droits vont naitre de sa personne.
 S’il créé un logiciel => droits directement transférés à son employeur, à son
établissement de rattachement.
 S’il créé une œuvre dans le cadre de sa mission de service pb => les droits sont cédés
automatiquement à l’établissement pb.
Une entreprise adm n’a pas le droit du faire du commerce. Les droits sont cédés à l’employeur
mais il n’a aucun droit de faire du profit avec car ces œuvres ont été créés dans un soucis
d’intérêt général.

Auteur journaliste : soit pigiste (libéral) soit salarié. Quand pigiste => aucune dérogation
(titulaire de tous ses droits) . Quand salarié => l’objet même de sa mission c’est de produire
des articles => si on demande à chaque fois de céder les droits pour mettre dans des journaux
= impossibles => régime spécifique aux auteurs salariés de presse écrite = le contrat de W
emporte automatiquement une cession exclusive à son employeur.

Chap 3. Le contenu du droit d’auteur


Le droit d’auteur confère deux types de droits :
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 le droit moral qui protège les intérêts non économiques de l’auteur


 les droits patrimoniaux qui permettent au titulaire de droits de percevoir une rémunération
pour l’exploitation de ses œuvres par des tiers.

Le droit moral => porte sur la personne même, protège l’auteur à travers son œuvre.
- Le droit à la paternité, (son identité…)
- L’empreinte de sa personnalité = le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre.
- Le droit de retirer son œuvre

Droit à la divulgation : l’auteur peut choisir quand rendre son œuvre accessible au public.
Divulgation = volonté de communiquer une œuvre à un pb.
Droit à la paternité = affirmer sa qualité d’auteur. Le droit de se faire reconnaitre comme étant
l’auteur de cet œuvre, c’est aussi le droit de ne pas se faire reconnaitre sous son nom (se faire
publier anonymement, ou sous acronyme etc)

Droit de l’intégrité : droit absolu, pour l’artiste cet œuvre est définitive => il peut s’opposer à
toute forme de modification de son œuvre, cad que qqn qui veut changer son œuvre, ne peut
pas le faire sans avoir le droit. Une fois le droit accordé l’artiste ne peut plus revenir sur cette
décision. Droit de l’intégrité peut se porter sur tous les aspects de l’œuvre mais peut se
montrer abusive. C’est le seul droit moral qui est économique.

Droit de retrait : œuvre divulgué à partir du moment où l’artiste pense qu’elle est finit. S’il
estime que son œuvre ne correspond plus à ce qu’il a fait => le retrait : il peut le reprendre
(retire du circuit) et la modifier pour la remettre. Le repentir = juste l’enlever et ne pas la
remettre. Tout ce qui a déjà été vendu, acheté on ne peut pas revenir sur le passé. Par contre
on peut empêcher la vente dans le futur. Pour l’éditeur => préjudice => Responsabilité sans
fautes => l’auteur doit payer une partie (pas réparer le préjudice mais juste ne pas handicaper
l’éditeur)
En édition => clause de non concurrence => l’auteur peut invoquer son droit de retrait s’il est
coincé dans une édition alors qu’il pourrait gagner plus autre part. Droit de préférence =
permet d’éviter d’aller chez un éditeur plus intéressant.

Le droit moral => aucune justification n’est demandée. Droit puissant puisque personne ne
peut se mettre en arbitre de la volonté. Mais a des limites.

Quelles sont les caractéristiques du droit moral ?


- Droit attaché à la personne dans l’œuvre.
- Inaliénable (le fait de pouvoir le céder, on ne peut jamais transférer). Lorsque
le droit est attaché à une personne => reste attaché toute la vie. On ne peut pas
s’en détacher (on doit être protégé contre nous-mêmes = état providence (=/
monde anglo-saxon))
- Perpétuel (mais toute propriété est limitée dans le tps) + (les droits attachés à la
personne meurent avec elle) perpétuel car une fois que l’oeuvre est publiée,
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elle reste, or l’œuvre c’est le moyen de d’expression de la personnalité, donc


l’œuvre est un moyen de devenir, immortel. L’œuvre ne meurt pas donc le
droit moral reste. Les héréditaires ne peuvent pas hériter du droit de moral,
mais ils peuvent subroger = exercer les droits de l’auteur à sa place.
- Imprescriptible : ne s'éteint pas avec le temps : tant que l’œuvre existe, et
qu’elle soit exploitée ou non, l’auteur et ses ayants peuvent exercer leur droit
moral. qui ne peut pas enlever par un délais (5 ans en civil, 3 ans en pénal). On
peut toujours invoquer un droit moral qui date d’il y a 10 ansetc.
https://www.sacd.fr/droit-moral-droit-patrimonial

Cas ou le droit moral ne peut pas être invoqué = c’est quand le droit moral de l’auteur
s’oppose au droit du support matériel (de l’œuvre). (Droit de propriété)
Qualifier la nature de l’œuvre => œuvre strictement artistique ou utilitaire ? Est-il légitime
pour l’acheteur de modifier l’œuvre ? si artistique = le droit moral est tjr supérieur au
propriétaire de l’œuvre. Fonction utilitaire = l’auteur ne peut pas s’y opposer. Est-ce que la
modification de l’œuvre, qui change l’intégrité de l’œuvre est-elle vraiment utile et nécessaire
? => critères = « le proprio du support de l’œuvre pourra faire toutes modifications rendues
strictement indispensable par des impératifs esthétique, techniques ou de sécurités liées à la
destination du bien. » Qu’elle est la destination du bien ? strictement nécessaire.

Une fois le droit donné aux héritiers = Le droit doit être utilisé comme s’il était auteur, la
difficulté = plus on s’éloigne de la date de mort de l’auteur + c’est difficile (auj on a plus de
décision après 3 générations)

Chap 2 : monopole d’exploitation

Un monopole = résume une situation dans lequel les droits sont le monopole d’une personne.
Contrôler les droits, les situations et gérér l’utilisation de ces droits sur un territoire. (propriété
= tjr = monopole)

Les caractéristiques du monopole :


Idée de permettre à l’auteur de vivre de son métier d’auteur => d’où l’emploi de ce monopole,
cela lui permet de décider des conditions de l’exploitation de son œuvre, et le but c’est qu’il
puisse en retirer des revenus.
Droits au caractère exclusif = le titulaire des droits est le seul à pouvoir exercer ses droits (le
seul à pouvoir gérer l’exploitation de son œuvre)
Droit temporaire = durée toute la vie de l’auteur + 70 ans post mortem. (Tomber dans le
domaine pb =/ état)
Pk ça n’est pas un droit perpétuel ? (Les propriétés elles, le sont) raison pol = le but principal
c’était de rémunérer l’auteur. (à partir du moment où les héritiers n’ont pas connus l’auteur
(3eme génération) il n’y a plus de raison de les rémunérer)
La seule chose qui importe c’est la date de mort de l’auteur.
DROIT DES MÉDIAS

Transmissible => on peut le céder à des tiers. (Cession = vente)

Droit de propriété = droit de disposer de la chose de manière absolue


- Droit de reproduire => fait de fixer votre œuvre qui est immatériel dans un
nouveau support pour pouvoir la communiquer au plus par l’intermédiaire de
ce support. La reproduction peut être permanente, et temporaire dès lors qu’il y
a une fixation même brève. On peut céder ce droit de reproduire => qqn va
utiliser l’œuvre pour la créer qqch (il n’y a pas de droit de modification) (le
gars va utiliser un bout de l’œuvre de l’auteur mais ne va pas modifier la partie
de l’œuvre, c’est un apport)
- Droit de représenter (le montrer) => droit de communiquer cette œuvre à un
nouveau public (peut être directe ou indirecte). Com directe => on met le
public directement en contact avec l’œuvre (ex : théâtre). Cela se fait à travers
un support. Dès lors qu’on prend une œuvre et qu’on la montre à un public on
doit avoir le droit de reproduction.
Un public = groupe de personne qui est au même endroit en même temps.

Droit de suite n’est donné qu’aux Co-auteurs de graphique/plastique. Droit


d’être associé au produit de la vente successive du support matériel.

Le droit de suite => décider qu’à chaque fois que l’œuvre se vend sur le
marché de l’art, une partie sera remise à l’auteur. (ce droit n’est pas
transmissible pour les héritiers)

Les limites du monopole d’exploitation


Loi des parties = Le contrat est définie
Interprétation libre = dans des domaines ou on est entre professionnel,

Listes d’exception = la copie privée (= droit de reproduire l’œuvre pour votre usage personnel
=> pas profesionnel (donc pas un bloggeur car bloggeur = pro/ photocopies,

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