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TD Droit Administratif

TD 1 - Introduction et Méthodologie
I. Définition du droit administratif et le droit public et leur rattachement au droit constitu-
tionnel:
- Quand on examine le droit public, il faut savoir qu’il existe deux éléments, un projet doctrinal et
un projet jurisprudentiel. En fait, quand le droit public français a été pensé, il a été pensé pour ré-
agir contre la doctrine allemande. En effet, les allemand ont pensé l’Etat, ils ont réfléchi sur l Etat
et ils ont vu dans l'État l’expression du puissance public, donc la puissance d’Etat. Ainsi, Weber
considérait que : “l’Etat est celui qui avait le monopole de la violence légitime”. Pour eux, l’Etat
existe, et les règles qui régissent l’Etat existent , dès lors qu’il existe l'idée de la puissance de
l’Etat , une haga bel allemand. Les français, quant à eux, ont voulu, proposer sur le marché du
droit public , un modèle qui vient concurrencer ce modèle, celui qui est fondé sur la puissance
d’Etat. Ainsi, pour les Français, les libertés républicaines étaient le fondement de l’Etat. Au lieu
de conceptualiser un Etat qui se base sur la puissance de l’Etat, ils ont fondé un Etat qui se justi-
fie par la garantie des libertés républicaines. En ce sens, pour les français, l’Etat était la personni-
fication juridique de la nation, c’est en fait à l'intermédiaire d’une constitution que cela se passe
étant donné que la nation est souveraine. Les français sont alors partis d'éléments constitutifs, de
sorte qu'il existe un peuple souverain qui adopte une constitution , un territoire et un gouverne-
ment qui exerce le pouvoir sur ce peuple et sur ce territoire. La Constitution , en protégeant les li-
bertés fondamentales, prévoit des organes. Ainsi , Il faut qu’il y ait une personnification , que ces
éléments constitutifs doivent s’organiser en une personne qu’est l’Etat, c’est la constitution qui a
permis la présence de cette personne. Ainsi, pour permettre la présence d’une personne, la
Constitution va créer des organes. Derrière l’organe il y a donc rien. La Constitution attribue
donc aux organes des fonctions que sont des gammes de compétences. Ils existent plusieurs fonc-
tions: la gamme législative à l’organe législatif, la gamme judiciaire à l'organe judiciaire…
- En gros, les gammes de compétences, dit les fonctions attribuées à chaque organes se concré-
tisent par un acte. Parmi les fonctions concrètes, il existe la fonction administrative, c’est une
gamme de compétences qui aboutit à des actes administratifs de plusieurs natures. En fait, quand
les organes de l’Etat vont adopter des actes administratifs, ils doivent respecter la Constitution
qui prévoit des libertés républicaines. Le droit administratif dans la conception du droit public
français, vise à respecter les libertés républicaines. L’Etat français, contrairement à la concep-
tion allemande, se fonde sur les libertés républicaines et non pas sur la puissance d’Etat.
- En gros, en définissant le droit public, ça va être évident que c’est le droit s'intéressera aux or-
ganes de l’Etat qui exerce la fonction administrative , il s'intéresse à leurs actes. C’est ainsi que le
professeur Benoît Plessix définit le droit administratif : “ ce sont les règles qui ont pour objet
l’administration au sens juridique du terme; le droit administratif, c’est seulement l’Administra-
tion vue par le droit.” Quelle est l’administration ? Quels sont ces actes ? C’est à ces questions
que le droit administratif vise à répondre. Cela était le projet doctrinal , à côté de ce projet, il
existe un projet jurisprudentiel.
- l'Arrêt Blanco: un des grands arrêts du droit administratif
Dans cet arrêt, un enfant a été renversé par un wagonnet, le père voulait obtenir une répara-
tion, il allait devant le tribunal judiciaire mais le préfet qu’est le représentant de l’Etat a
contesté la compétence du tribunal judiciaire que c’est le juge administratif qui est compé-
tent. Dans cette affaire, le tribunal de conflits a décidé que c’est la juridiction administrative
qui compétent, pour juger cela, il s’est fondé sur le critère du service public, c’est parce qu’il
existe un service public qu’il faut se diriger vers la juridiction administrative.
Cet arrêt a mis en place l'abandon de la théorie de l’Etat débiteur, ainsi avant cet arrêt , il y
avait des théories qui considéraient qu’une fois que l’Etat doit une somme d'argent quel-
conque , il faut aller devant le juge administratif car c’est l’Etat qui va payer. Pourtant, au-
jourd’hui, cette théorie n’est plus applicable. Ainsi, dans l'arrêt Blanco, la juridiction admi-

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nistrative a été déclarée compétente pas car l’Etat doit une somme d’argent mais car il existe
un service public.
L’administration existe en effet pour garantir l’ordre public , la présence d’un endroit sécuri-
sé sans risque sur la sécurité de la personne, pas des risques sur la santé de la personne, pas
de quelque chose qui gêne la tranquillité. Dès lors que l’ordre public est garanti, elle propose
également des services publics, l’Etat existe afin de réaliser certaines compétences, c’est
l'idée du service public comme par exemple l'éducation, les soins médicaux, les transports…
En exerçant ces missions, l’administration le fait dans l'intérêt général et donc pour le bien
de tous. La raison d'être de l’Etat est alors la réalisation de certaines missions qui désignent
donc le service public et la garantit de l’ordre public, en effectuant cela, l’administration agit
dans l'intérêt général et donc le bien de tous. Comme c’est une mission très sacrée, sa
contestation va s’effectuer devant un juge qui prendra en compte cette dimension, cette di-
mension d’abord que l’Etat quand il mène un service public ne le fait pas pour son plaisir
mais pour l’intérêt général et d’un autre côté, le juge doit tenir en compte qu’il n’est devant
une situation égale, la relation entre les parties de litiges ne sont pas comme celles régies par
le Code Civil, il existe un déséquilibre, ainsi il existe d’une part une administration qui agit
pour le bien commun qui détient donc beaucoup de pouvoirs et d’une autre part, un citoyen
qui est plus faible mais qui jouit des libertés républicaines et c’est au juge administratif de
trouver un équilibre entre eux. C’est pourquoi il existe un juge spécial.
En matière administrative, il existe donc des règles spéciales qui ont vocation à s'appliquer
et un juge spécial , il existe alors une autonomie procédurale (juge particulier) et une auto-
nomie substantiel (des règles particulières )

II. Les arrêts du Conseil d’Etat :


- En France, il existe deux ordres juridiques , la juridiction judiciaire et la juridiction administra-
tive.
- Devant le juge judiciaire, il existe le premier instance, puis la cour d’appel et enfin la Cour de
Cassation.
- N.B: Le Conseil d’Etat est composé de deux grands parties: la section du contentieux (composée
de 10 chambres ) et les sections administratives (section de l'intérieur, des travaux publics, de fi -
nance… les sections qui vont exerce la mission de conseiller )
- En matière administrative, il existait au début, il y avait juste le Conseil d’Etat, mais petit à petit
le Conseil d’Etat a eu beaucoup d'affaires, ce qui a abouti à la création du Conseil de Préfecture
qui est devenu le tribunal administratif. Tous les pouvoirs vont aux tribunaux administratifs en
première instance, ensuite le Conseil d’Etat qui pouvait juger d’appel ou juge de Cassation, il
avait aussi conserver les compétences de première instance. Mais, à nouveau le Conseil d’Etat a
été saturé ce qui a conduit à la création des cours administratives d’appel qui détiennent les com-
pétences d’appel mais le Conseil d’Etat demeure conserver les compétences d’appel, c’est la
spécificité de l’ordre juridique administratif. Le Conseil d'Etat peut statuer en tant que juge de
première instance, juge d’appel et juge de Cassation. Avec la Constitution de l’An VIII 1799, le
Conseil , dans son sens moderne, a été créé, c'est-à-dire il existe le Conseil d’Etat qui conseil
l’administration et un conseil d’Etat qui juge. Petit à petit, il va avoir un passage de la justice re-
tenue () à la justice déléguée () c'est-à -dire avant le Conseil d’Etat, pour juger, il préparait les
affaires et ensuite il les soumettait au ministre et c’est celui-ci qui décidait. Petit-à-petit, il y a eu
une réalisation que le ministre ne devait pas intervenir que c’est au Conseil d’Etat qu’incombe la
décision comme les autres juridictions et donc avec la loi du 24 mai 1872, il y a eu une juiridc-
tionisme du Conseil d’Etat , on passe donc de la justice retenue à la justice déléguée de manière
que le peuple souverain délègue au Conseil d’Etat la compétence de juger. (arrêt Cadeau 1789:
interdiction au ministre d’intervenir dans les processus contentieux, il ne peut jamais juger) la le
Conseil d’Etat existe tout seul. C’est ou est mis en place l'époque des grands arrêts, ainsi il y a eu
une très grande production des arrêts du Conseil d’Etat formant le droit public avec des règles
exorbitantes du droit commun. Avec la deuxième guerre mondiale, le Conseil d’Etat se trouve sa-
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turé par les arrêts, donc il y a eu le décret loi de 1953, qui vise à transformer le conseil de pré-
fecture en tribunaux administratifs, ça va être le juge de droit commun ? (28:35) Quand il y a un
problème avec l'administration, on va devant le tribunal administratif mais le Conseil d’Etat a
conservé les compétences de premier instance qui sont des compétences d’attribution ?? A cet
époque, le Conseil d’Etat pouvait être juge de Cassation, d’appel ou de premier instance mais
avec attribution. Petit à petit, la compétence d’appel va sature le Conseil d’Etat ce qui a conduit à
la création des cours administratives d’appel en 1987. A l’encontre de la juridiction judiciaire
qui est très organisée, en matière administrative, les choses sont différentes. Ce qu’on remarque
est en fait que le Conseil d’Etat est particulier il détient une compétence très particulière. Quand
on parle de pourvoi , le Conseil d’Etat se place en tant que juge de Cassation, quand on parle de
requête, il est soit juge d’appel soit de premier instance.
- Il existe une particularité , ainsi le juge administratif peut être un juge d'excès de pouvoir ou de
plein contentieux et il peut être juge de dernier ressort. On demande au juge administratif d’annu-
ler une décision, quand on demande l’annulation d’une décision , quand on demande d’annuler
une décision il faut mentionner quelle est la décision qu’on attaque.

- Doc 3:
• Un étranger qui va solliciter l’obtention d’un visa de séjour, sa demande va être rejetée par le
consulat. Il est ensuite allé devant une commission et non pas directement devant un juge, car
c’est un recours administratif préalable obligatoire.
• En gros, quand une personne n’est pas satisfaite d’une décision, la personne peut aller devant
l’auteur de la décision et de lui demander de prendre une autre décision dans le sens inverse.
C’est un recours gracieux (pas obligatoire) : la personne est allée devant l’auteur. Il est aussi
possible que la personne va devant le supérieur de ce qui a pris l’acte, c’est le recours hiérar-
chique (pas obligatoire) . Le supérieur est le ministre compétent. Il est aussi possible d’aller de-
vant le juge tout en formant le recours contentieux. Parois, la loi oblige de faire un recours ad -
ministratif préalable obligatoire (3ashan t minimaliste haga, i think enohom yerouho odam el
juge not sure tho ) , dans ce cas la loi impose d’aller devant une commission et si la personne
ne l’effectue pas, sa demande va être rejeté sur la forme.
• Dans cette affaire, un étranger qui s’est vu refusé sa demande de visa, il a fait un recours admi-
nistratif préalable obligatoire devant une commission , celle-ci a rejeté le recours. Ensuite, il est
allé devant le juge (tribunal / cour d’appel ) , les deux juridictions ont rejeté sa demande, il fait
ensuite un pourvoi en Cassation. La septième chambre est celle qui a été saisi, la formation de
jugement est la 7 avec la 2.
• En effet, la section du contentieux, quand c’est une affaire banale, une seule chambre peut juger
c’est une chambre jugeant seule, avant on parlait de sous section jugeant seule (et2akedy mn el
expression) . Quand l’affaire est plus importante, la chambre ne juge pas seule, elle le fait avec
une autre chambre, il existe en fait dans cette situation deux chambres réunies . Quand l’affaire
est vraiment importante, exemple elle appartient à un revirement de jurisprudence, toute la sec-
tion du contentieux juge (les 10 chambres réunies OMG). Quand l’affaire a une dimension poli-
tique, dans ce cas l'Assemblée se réunit ( se compose les 4 présidents les plus anciens de la sec-
tion du contentieux, ensuite les 3 vices présidents de la section du contentieux , le président de
la section du contentieux, tous les présidents de la section administrative et le vice président du
Conseil d’Etat (WTH) ) Un arrêt d'assemblée et un arrêt de section est alors un arrêt très
important.
• A côté de la formation du jugement, il existe aussi la publicité, les types de publicités sont : au
recueil, aux tables et inédits . La différence entre eux est : un arrêt publié au recueil sera publié
intégralement, les tables contiennent les résumés de l'arrêt, un arrêt qui n’est même pas publié
est un arrêt inédit. Un arrêt publié au recueil, il est oublié intégralement , ça montre son impor-
tance qui opère un changement de jurisprudence, un revirement et qui ajoute quelque chose de
nouveau. Un arrêt publié au table qui potentiellement intéressant, il ajoute peut être un point ju-
ridique nouveau mais sur une jurisprudence constante. Un arrêt inédit est un arrêt d'espèce qui
n’ajoute rien. (En commentant un arrêt d'espèce, il faut chercher l'arrêt de principe).
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This is how you do it :
Arrêt publié au recueil: regarder en quoi l'arrêt effectue un changement de jurisprudence
Arrêt publié aux tables: regarder en quoi l'arrêt apporte un point juridique nouveau sur une jurispru-
dence constante
Arrêt inédit: regarder en quoi un arrêt de principe s’est appliqué

En ce qui concerne l'arrêt du document 3 : c’est un arrêt au table, il apporte un point juridique nou-
veau. La solution était de casser et annuler la décision de la CAA et de renvoyer l’appel.

La Cour de Cassation renvoie automatiquement les appels , c’est uniquement en cas de deuxième
pourvoi qu’elle statue sur l’affaire , mais le CE parfois il renvoie et parfois il ne renvoie pas. C’est
le cas d doc 3 bis

Doc 3 bis : (57: 10 ) incomplet


CE juge de Cassation. La suspension de l'exécution d’une décision s’agit d’un référé. Le juge rend
des ordonnances et pas de décisions. En gros, il existe une décision de suspendre l'infirmière, ils
sont allées devant le premier instance dans le cadre d’un référé de suspension, le juge décide haga
par ordonnance. Le CE a été saisi d’un pourvoi, il a annulé l’ordonnance et il a réglé l’affaire au
titre de la procédure de référé (au fond),
Au fur et à mesure

Le CE quand il casse et annule, le principe en tant que juge de cassation, il renvoie l ’affaire. Mais
s’il est d’une bonne administration de la justice, l'intérêt est de ne pas perdre du temps c’est pour
cela que le Conseil d’Etat juge de fond comme la Cour de Cassation si elle est saisi d'un deuxième
pourvoi elle règle au fond. En faite, l’expression “dans une bonne interet de la justice” , veut dire
que le CE va trouver qu’il ne reste plus rien à juger, par exemple dans l’affaire du doc 3 bis, le juge
de fond “ des référés" a statué qu’il ne fallut pas suspendre, face à cela le Conseil d’Etat en tant que
juge de Cassation a dit qu’en droit le juge de référé n’a pas raison il fallu suspendre, il n’y a donc
rien à rajouter , si il renvoie le juge de fond aller keda keda u suspend fa yeksab waat w suspend
howa. Le Conseil d’Etat juge de Cassation casse l'arrêt de la Cour d’appel comme le demande le
pourvoi et ensuite il enlève sa casquette de juge de Cassation et met le pourvoi de côté tout en pre-
nant le dossier de la cour d’appel et règle au fond, il l’a fait en tant que juge d’appel / premier
instance 3aa hassab el case.

- Doc 4 : (1:06:58)
Le Conseil d'état est un juge d’appel. Il y a eu des élections.

TD 2 - Notion de contrat administratif


Chaque jour, l’administration est amenée à adopter un grand nombre d’actes, afin d’accomplir ses
deux missions: le service public de qualité et la police administrative. Ce sont des fonctions sociales

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essentielles, ce sont les deux fonds de l’administration et afin de les mettre en place elle a recours à
des outils principaux a la fois humain comme les agents publics: des gens qui travaillent chez l’ad-
ministration (droit de la fonction publique) , matérielle que sont les biens et les denais publics
(l’argent) (c’est le droit administratif de bien) et également elle disposent des outils juridiques que
sont les actes juridiques au travers desquelles l’administration va exprimer sa volonté: une des
manière d’expression de volonté est les actes administratif unilatéraux et l’autre sont les contrats
administratifs.
A la base, le contrat est un outil de droit privé, il est consacré par le code civil, il répond à une lo-
gique égalitaire. Or , quand l’administration va utiliser le contrat, il ne faut pas perdre de vue la
deuxième dimension qu’est la poursuite de l'intérêt général. Certes, l’administration quand elle
agit, elle peut utiliser un contrat, outil de droit privé, mais parfois elle va l’utiliser dans un but
d'intérêt général et en faisant ainsi elle va remettre en cause la logique égalitaire. En effet, les
personnes publiques sont finalisées, leur finalité est de poursuivre l'intérêt général ce qui rend leur
action particulière et importante ce qui va amener à sortir du droit des contrats classiques en ap-
pliquant aux contrats administratifs un régime spécifique.
Ce régime va prévoir des outils propres à la personne publique tout en imposant des règles de
formes et des règles de procédure, il va même aller jusqu'à soustraire certains contrats du droit privé
étant donné qu’il existe un intérêt général derrière. Ainsi, dès lors qu’il existe un intérêt général, il
y aura lieu à un régime exorbitant et en absence d'intérêt général il n’y aura aucune raison de
sortir du droit privé.
Il faut noter qu’il existe des domaines qui sont exclus du champ de contrats administratifs, l’admi-
nistration dans certaines matières n’a pas la possibilité d’avoir recours au contrat c’est le cas de do-
maine régaliens notamment la police administrative. Cela a été souligné dans un arrêt du
Conseil d’Etat rendu en 1997 (commune d’Ostricourt), c'était par rapport à une mission de sur-
veillance de la voie publique (surveiller la rue) , cette mission ne peut pas être confiée par voie
contractuelle à une personne (publique). Les missions régaliennes ne peuvent donc être déléguée
par contrat comme la police administrative, la monnaie… Ils existent donc des activités que la
personne publique doit gérer elle-même mais parfois elle aura le droit d’agir par voie contrac-
tuelle c’est notamment le cas dans le service public.
Il faut noter qu’un contrat public n’est pas toujours un contrat administratif, ainsi les contrats
publics sont les contrats du secteur public, certains contrats publics vont répondre à certains critères
et ils vont être soumises à un régime du droit administratif ce sont donc les contrats administratifs.
L’administration conclut beaucoup des contrats privés, c’est juste dès lors qu’il existe un intérêt
général qui va perturber la logique égalitaire qu’on va soumettre à un régime exorbitant.
Comment identifier les contrats qui seront soumis à un régime exorbitant ?
Avant, c'était la jurisprudence qui intervenait pour identifier un contrat administratif, néanmoins,
aujourd’hui la place du législateur est plus importante. Ainsi, aujourd’hui, il se passe d’abord une
vérification s’il existe une qualification législative, et ensuite en absence de tout mot du législateur
nous examinerons les critères développés par la jurisprudence.
I. Les critères proposés par la jurisprudence:
La jurisprudence a proposé deux critères: critère organique et critère matériel.
Ce sont deux critères cumulatifs mais le critère organique est plus important, car les contrats ad-
ministratifs sont un outil offert à l'administration, ça été pense tout pour une personne publique ainsi
logiquement le critère organique est le critère prépondérant. S’il le critère organique n’existe pas, il
est donc inutile de regarder le critère matériel.
Ces deux critères sont effectivement appréciés au jour de la conclusion du contrat, c'est-à-dire si
la personne a été public puis après elle a perdu cette qualité, le contrat restera administratif (doc-
ument 1: tribunal des conflits Caisse Central de Réassurance).

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La qualification ne dépend pas de la volonté des parties, elle dépend du juge, celui-ci est libre
comme l’indique l’article 12 du code de la procédure civil qui pose un principe applicable aux juri-
dictions administratives: “le juge doit restituer aux faits leur exacte qualification” Peu importe
l’opinion des parties, il incombe au juge de qualifier après avoir regarder matériellement le
contrat, s'il constate une clause exorbitante en présence d’une personne publique, il va ad-
mettre la qualité du contrat administratif et l’inverse si les parties décident de se soumettre vo-
lontairement à un régime du droit administratif, leur volonté ne s’impose pas au juge et n'appor-
terait pas la compétence de la juridiction administrative. Cette solution a été rappelée au docu-
ment 4: arrêt du CE du 3 juin 2009, OPAC du Rhône: “la qualification du contrat administratif
échappe à la volonté des parties…” Si les parties privées se soumettent à un régime de contrat ad-
ministratif volontairement, ça n'emporte pas la compétence de la juridiction administrative. Pour
que celle-ci soit compétente, il faut que le contrat soit qualifié juridiquement de contrat admi-
nistratif et c’est le juge qui qualifie et non pas les parties. Dans cette affaire, la procédure qui existe
est une procédure de référé pré-contractuel, les parties voulait se soumettait au régime de contrats
administratifs qui oblige les mesures de publicité et de mise en concurrence mais le juge a
constaté que le contrat n’est pas administratif, pas parce que les parties ont voulu se soumettre aux
mesures de mises en concurrences que le contrat devient administratif. Comme , le contrat n’est
pas administratif, il est impossible d’aller devant le juge administratif dans le cadre de référé
pré-contractuel.
• Le type de recours visé par l’article L. 551-1 du CJA: un recours de référé pré-contractuel.
La différence entre le fond et le référé est en faite que celui-ci est une procédure d’urgence
Exemple: quand une personne publique achète de bien, ce genre de contrat est soumis à la
publicité: publie notamment soit sur un site ou sur un journal pour que le maximum des per-
sonnes connaissent et chacun met en place une offre ce qui conduit ensuite à la phase de la
mise en concurrence, ainsi l’administration va à son tour comparer entre les offres et choi-
sit l’offre qui propose meilleur prix et la meilleure qualité, l’offre la plus performante qui
tient le plus techniquement et financièrement. En l’absence de ses mesures, une des per-
sonnes qui ont été en une situation défavorisée (kan momken yebi3 maslan bas mahsalsh
3ashan makansh 3aref en el administration betshtery) va aller au juge pour annuler le
contrat, le problème est que pour prononcer l’annulation le juge va prendre du temps alors
que l’achat et la vente seront mis en place et il n’est pas possible de retourner en arrière , il
n’est donc pas possible de procéder à une restitution. Le législateur en mettant en place cette
procédure d’urgence avait ainsi comme idée de dire qu’on va pas attendre une réponse sur le
fond, on va agir dans l’urgence, le juge va regarder l’affaire sans trop rentrer dans les dé-
tails, il va donc pas annuler le contrat mais il va suspendre l'exécution du contrat jusqu'à
ce que l’affaire sera réglée sur le fond.
• Il faut retenir que les procédures de référés sont des procédures prévues seulement pour les
contrats administratifs. Parmi les référés, il existe le référé contractuel et le référé pré-
contractuel.
Le référé pré-contractuel est avant la conclusion du contrat, il arrête la procédure
de conclusion de contrat pour éviter que le contrat naisse
Le référé contractuel est après la conclusion du contrat , il vise à stopper l'exécu-
tion du contrat car il est susceptible d’annulation.
Étape supplémentaire de difficulté (24:56- 31:20)

Contrats administratifs, quels critères ?


1. Critère organique
• La présence des personnes publics parties au contrat :
Pour un contrat conclu entre deux personnes publiques, il existe une présomption d'administrativité,
c’est un contrat qui se veut en principe administratif il est soumis à la compétence au juge adminis-

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tratif. Ça a été dégagé par la jurisprudence UAP 1983 , ça a été rappelé à l'arrêt rendu par TC, le
15 novembre 1999, Commune de Bourisp.
• La présence des personnes privées parties au contrat :
• Principe :
Pour un contrat conclu entre des personnes privées , en principe il existe une présomption que le
contrat est un contrat privé et soumis donc à la juridiction judiciaire . Ainsi, en cas de présence de
deux personnes privées qui concluent un contrat contenant des clauses exorbitantes n’est pas un
contrat administratif, il reste soumis à la juridiction judiciaire. Ça reste un contrat soumis à un droit
privé.
• Exception:
Il y a néanmoins des exceptions jurisprudentielles mais qui tendent aujourd’hui à disparaître. C’est
le cas de la théorie du mandat/ transparence de personne privée. Le mandataire agit pour le
compte du mandant, qu’est la personne publique, dans ce cas la personne privée est considérée
comme étant juste un outil et non pas une partie au contrat.
L’action pour le compte d’une personne public, ainsi dans le domaine des routes, avant la décen-
tralisation, c’est l’Etat qui était responsable de la gestion des routes, de tout façon il était consid-
éré que dès lors qu’il existe un contrat peu importe que ce sont des personnes publiques ou privées
dans ce contrat qui porte sur la gestion des routes, c'était pour le compte de l’Etat. Mais avec la dé-
centralisation, la JP qui a reconnu cette théorie de l’action pour le compte de la personne publique
dans le cadre de la gestion en matière routière (Arrêt Peyrot) , a été abandonnée par l'arrêt de
Mme Rispal.
La troisième exception est que deux personnes privées peuvent conclure un contrat administratif
quand le législateur considère que ce contrat doit être administratif. Comme le cas des contrats
qui portent sur l’occupation du domaine public (38:44 bysharah eh howa el domaine publique msh
adra akteb) C’est ainsi le cas des contrats administratifs par détermination de la loi. (art L. 2331-1
du CGPPP)

2. Critère matériel :
Ce critère se rapporte à l'objet du contrat. Il se décompose en deux critères alternatives: l’exécution
même de service public et le présence des clauses exorbitantes
A. La présence des clauses exorbitantes dans le contrat
• Ce critère a été mis en place par la jurisprudence de l'arrêt de Société des Granits porphyroïdes
des Vosges rendu en 1912. C’est le premier arrêt à avoir dégagé cette idée de clauses exorbi-
tantes. Dès lors qu’il existe une clause exorbitante qui apparaît sur le contrat, c'est-à-dire que
la personne publique agit en tant que personne publique et le contrat sera soumis au régime
administratif.
• L'arrêt de Société Axa France IARD a en fait défini l'idée de clauses exorbitantes de droit com-
mun, il attribue à la personne publique des prérogatives qui ne peuvent pas se trouver en droit
privé. En fait, ces prérogatives permettent à la personne publique de contrôler l'exécution du
contrat ce qui n’existe pas dans le droit privé. Comme par exemple le pouvoir de résiliation unila-
térale confiée à l’administration qui n’est pas réciproque et ne nécessite pas la présence d’une
faute, de plus elle n’a pas besoin d’informer l’autre partie au contrat dans le cas de résiliation .
Une clause exorbitante du droit commun est alors une clause qui attribue de pouvoir de
contrôle de direction et de surveillance à l'administration, ce n'est pas donc équilibré, c’est
déséquilibré en faveur de l’administration.

B. Le contrat ayant pour objet l'exécution même de service public:

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• Par ce deuxième critère le CE montre son attachement à la notion de service public. Il affirme
que le service public est un critère du contrat administratif mais son attachement est un attache-
ment à mesure.
• C’est pas ouvrir à un automatisme service public = contrat administratif. C’est lorsque le contrat
porte sur l'exécution même du service public, le contrat doit avoir l’objet l'application directe et
immédiate du service public et non pas un simple rapport avec les besoins de service. Ils
existent ainsi trois hypothèses ou il sera considéré que le contrat a pour objet l'exécution même de
service public :
1. La délégation du service public à une personne : par contrat il existe une demande de
faire tel ou tel service public
2. Définir les modalités d'exécution du service public
3. Msh mohem msh haktebo msh adra
Le principe a été consacré avant celui des clauses exorbitantes du droit commun par le Conseil
d'etat, 4 mars 1910, Thérond: “est administratif le contrat par lequel une personne publique
confie à son cocontractant l’exécution même d’une mission de service public”. Ce critère a réapparu
dans Conseil d’état, Sect, 20 avril 1956, Epoux Bertin et Consort Grimouard. Et maintenant les
deux critères coexistent.
Deux applications sur ce critère
Document 8: TC, 24 juin 1968, Société « Distilleries Bretonnes »: arrêt de principe: Le contrat
administratif car il met en place des modalités du service public , il prévoit les allocations des sub-
ventions qui est une des modalités de service public.
Document 9: TC, 21 mai 2007, SA Codiam: Contrat privé car il portait sur les réseaux de télévi-
sions dans l'hôpital qui n’a pas un rapport direct au service public hospitalier ce qui le rend un
contrat de droit privé.

Ces critères jurisprudentiels étaient en faite la logique avant mais aujourd’hui le législateur in-
tervient beaucoup plus fréquemment ainsi la qualification de nombreux contrats relevant de la loi
, avant par exemple il y avait les contrat de travaux publics (loi de 28 pluviôse an VIII), quand
c’est un travaux public sur le chemin, c’est un contrat administratif. Il existe également les contrat
d’occupation de domaine publique (décret loi du 17 juin 1938 codifié à l’art du CGPPP), les
contrats de la commande publique (loi Murcef 2001, généralise dans les code de la commande pu-
blic) En l’absence des qualification législatifs, on a recours aux critères de la JP. L'arrêt du doc 10
TC, 19 mars 2007, France Télécom, est un exemple de qualification législatif,
(59:36 )

TD 3 - Régime du contrat administratif


- Le contrat administratif est un contrat avant tous: l’article 1103 du code civil: Les contrats léga-
lement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. C’est la force obligatoire du contrat.
Cet article est applicable en matière administratif, mais comme derrière le contrat il y a le service
public, la continuité de l’état, donc il y a des modifications.
- L’objet de cette séance est de savoir quelles sont ces modifications: Il conviendra donc d’exami-
ner la phase de passation des contrats (I) ensuite l’exécution du contrat (II) et enfin le litige rela-
tif au contrat administratif (contentieux des contrats) (III).

I. La formation des contrats administratifs


- Trois éléments sont importants

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1) Le consentement: il doit être libre et éclaire comme en droit privé. Il doit également être don-
née par une personne apte à conclure, capable. Donc il demeure se demander est-ce que les
mêmes règles de capacités sont en droit public comme le droit administratif ?
• En droit privé c’est quand nous sommes majeures, en droit public on a des règles différentes
sur la capacité, il faut savoir pourquoi on échappe aux règles du droit civil: C’est car les per-
sonnes publiques existent pour une finalité qui est la poursuite de l’intérêt général. Et donc, ses
finalités seront l’incarnation du pouvoir, pour les soumettre au droit et l’idée d’autonomisation,
les règles qui permettent d’autonomiser la personne publique: Les règles de compétences et
c’est la compétence, et donc une personne publique est capable quand elle est compétente.
• Il existe des règles de compétences matérielles et des règles de compétences territoriales.
• Les personnes publiques ne peuvent contracter dans les matières qui échappent leurs stades de
compétence.
• Seul, certains personnes publiques (organes) sont appliquer à conclure des contrats.
Par exemple: pour les collectivités territoriales celui qui doit autoriser est l’organe
délibèrent, Un conseil qui se réuni pour autoriser la signature et ensuite le maire si-
gnera. (Commune-département-région) = dans la collectivité territoriale.
• Avant de conclure le contrat, on doit transmettre la délibération de l’organe délibèrent au pré-
fet, si on ne le fait pas c’est une irrégularité. (Avant cela a été une cause de nullité= L’avis pré-
fet de la côte d’or 1996, CE)
2) L’élaboration des clauses: L’administration est libre dans l’élaboration des clauses. Arrêt Borg
Warnes, 1998, liberté contractuelle reconnue à la personne publique. Mais, il existe des limites et
ce n’est pas une liberté absolue.
3) Le choix du cocontractant
• En principe, oui le choix du cocontractant est libre, mais il existe des cas dont cette liberté est
restreinte.
• Les Marchés Publics - Le moins disant celui qui offrait le prix le plus bas, mais depuis la loi
MUCEF de 2001, on choisit le mieux disant, l’offre économiquement la plus efficace. La consé-
quence de cette limite, est le choix le contrat de concession où il n’y a pas de limite, et dire
que c’est un contrat de concession, au temps que c’est un contrat de marché public. Le
critère de marche public, est le prix, le paiement et le critère de la concession est l’aléa du mar-
ché. La conséquence, donc est au juge de re-qualifier le contrat par rapport aux critères. Arrêt
société Régal des iles CE, 24 mai 2017, En l’espèce on avait un contrat de concession re-
qualifié en contrat de marché public, Car c’est un service de restauration dont il n’avait pas un
aléa, un risque réel, et il était sûre d’être payé.
• Pourquoi avoir des règles qui encadrent le choix du cocontractant ? Il génère deux justifications
qui sont:
Côté interne: L’administration paye par l’argent public qu’elle doit protéger.
Côté européen: Il y a un marché européen, un marché enterreur dont il y a une mise en
concurrence où il y a une intégration économique, des libertés, de circulation, il faut avoir
des règles arrondisses pour favoriser la concurrence.
II. L’exécution du contrat
- L’article 1103 de la force obligatoire, joue plus pour la personne prive que la personne publique.
- Il y a une atténuation de force obligatoire à l’égard de l’administration.
- Cependant, il y a trois éléments à examiner qui sont énoncées par la jurisprudence et sont codi-
fier aujourd’hui dans le code de la commande public.
Document 5 Article L. 6 de Code de la commande publique, créé par l ’ordonnance n° 2018-1074 du
26 novembre 2018: Que veut dire la commande publique ? L’ensemble de besoins que l’état et
les personnes publiques vont chercher à satisfaire au moyen du contrat public. Ils ne sont pas tous
des contrats administratifs, ils sont privés et exceptionnellement, le législateur va les prévoir comme
administratif.
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1) Le renforcement de la force obligatoire à l’égard du cocontractant
• Ce renforcement ce manifeste, par les deux pouvoirs de l’administration: pouvoir de sanction et
le pouvoir de direction et de contrôle.
• L’administration va imposer des modalités d’exécution, même si non-prévus par le contrat, si elle
n’est pas satisfaite elle a un pouvoir de sanction.
• Les types de sanctions qui existent sont:
1. Pécuniaire: Les pénalités de retard.
2. Coercitive: Si le cocontractant est défaillant, la personne publique va le remplacer par un
autre, et ce remplacement sera au frai du cocontractant qui payera le tiers.
3. Résolutoire: Résilier le contrat.
• Il y a des règles qui encadrent ce pouvoir de sanction, il faut prévenir le cocontractant, et res-
pecter le droit de la Défense de s’expliquer et enfin la sanction doit être motivée.
• Dans le droit privé, le cadre d’un contrat synallagmatique, si le cocontractant n’exécute pas ces
obligations on peut lui opposer l’exception d’inexécution (tu n’exécute, j’arrête d’exécuter),
qui est en principe ne peut être posée à l’administration. L’arrêt des Grenke Location, CE 2014
qui dit que c’est possible d’opposer l’exception d’inexécution a une double conditions cumulat-
ifs: (Ex sherka betebny kobry)
Condition 1: Ça ne doit pas concerner l’exécution même du service public.
Condition 2: Je dois informer la personne publique, et si cette personne publique s’oppose,
je dois continuer à exécuter.
• C’est restrictif car derrière l’administration il y a le service public qu’on doit assurer sa continui-
té.
2) L’atténuation de la force obligatoire à l’égard de l’administration
La force obligatoire à l’administration parce qu’elle a:
i. Pouvoir de modification unilatérale
• CE, Compagnie nouvelle du gaz de Déville-Lès-Rouen, 10 janvier 1902: CE a consacré le
pouvoir de modification unilatérale, parce qu’il a considère que l’intention des parties de
contrat prévoyait ce pouvoir.
• CE, Compagnie générale française des tramways, 1910 N’a pas regarde la commune inten-
tion des parties, mais un texte le prévoyait, le décret de 1881.
• CE, l'Union des transports publics urbains et régionaux, 1983: Le juge décide que ce pou-
voir existe indépendamment des volontés des parties et de tous textes et que c’est un pouvoir
inhérent au droit administratif.
• Il existe deux limites à la modification unilatérale:
Limite 1: Elle ne doit pas porter sur l’objet du contrat administratif. (Ex : c’est un marché
on dit concession),
Limite 2: Elle ne peut porter sur les clauses financières
• Cette modification doit être justifier par un motif d’intérêt général

ii. Pouvoir de résiliation unilatérale


• Arrêt de principe: arrêt Distillerie de Magnac-Laval de 1958 C’est une des règles appli-
cables au contrat administratif, même en absence du texte qui le pose.
• L’arrêt de 1987, société TV6, Cet arrêt ajoute, que la résiliation doit être dans l’intérêt du
service.
• Est-ce qu’on peut renoncer à ces pouvoirs par voie de contrat ? Non, la jurisprudence de
l’arrêt association Eurolat, 1985. « Ce sont des règles qu’on ne peut déroger par voie
contractuelle, une règle d’ordre publique, une règle impérieuse. »

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• On a deux possibilités soit la résiliation est prévue par le contrat, donc pas de problème, soit la
résiliation n’est pas prévue et on peut résilier aussi dans ce cas , or le cocontractant peut
avoir une indemnisation, si la résiliation n’est pas à cause d’une faute commis par le co-
contractant.
• Si c’est une résiliation sans faute dans l’intérêt du service, il y aura un droit à une in-
demnisation.Quand il y a une rupture, définitive de l’équilibre financier du contrat, ce n’est
pas dans l’intérêt du service de continuer l’exécution du contrat. Le contrat sera résilier et le
cocontractant qui n’a pas commis une faute sera indemnisé.
3) L’incidence de faits nouveau sur la relation contractuelle
Quatre faits nouveaux peuvent toucher le contrat - Ces causes prévues par la Jurisprudence, per-
mettent d’équilibrer entre l’obligation de continuer à exécuter et en contre partie on a une indemni-
sation. Le juge fait la Balance entre ces intérêts, d’un coté il y a l’intérêt général et c’est pourquoi
il essaye d’assurer la continuité du service public, en forçant les cocontractants de continuer à
exécuter étend même temps, et l’intérêt privé qui justifie l’indemnisation au cocontractant.
1. L’imprévision
• L’imprévision est l’aléa économique.
• Les conditions de l’imprévisibilité: Imprévisible, bouleverser l’économie du contrat, et extérieur
des parties.
• Comment identifier le bouleversement de l’économie du contrat ? Soit, c’est de dépasser le pré-
limite. Soit, ça entraine un déficit important.
• Les conséquences de l’imprévisibilité: Continuer l’exécution, et le cocontractant sera indemnisé
par le montant qui reste.
• L’issue: un bouleversement temporaire, soit l’équilibre financière est retrouvée, soit le boulever-
sement temporaire devint définitif, et c’est un cas de force majeure. Arrêt du 14 juin 2000 CE,
Commune de Staffelfelden.
2. Le fait du prince
C’est l’aléa administratif, la personne publique en tant que puissance pas cocontractant prend un
acte juridique qui va rendre l’exécution du contrat difficile. Ex: Pendant un jour de délivrassions
(SP), l’administration arrête la circulation.
3. La force majeure
C’est un événement imprévisible, irrésistible (on ne peut l’empêcher), extérieur aux parties. Boule-
versement définitif qui donne lieu a la résiliation du contrat. Arrêt compagnie de Tramway de
Strasbourg 1932, en fait, l’arrêt de commune de Staffelfelden continue à ce que statue sur cet
arrêt. Aléa économique devenant définitif.
4. Les sujétions imprévues
L’aléa ou le risque technique, au service, qui entraine un événement matériel supplémentaire non-
prévue. Ex: Quand l’exécution du service commence un risque ou une difficulté qu’on doit résoudre
afin de continuer le service, se dégage, et afin de le dépasser on devra dépenser plus d’argent et
donc on perturbera le contrat.
Jurisprudence de principe: est l’arrêt compagnie générale d’éclairage de Bordeaux 1916.

III. Le contentieux des contrats:


On va devant le juge administratif, quand il y a un problème.
Office du juge est définit comme le pouvoir de juge et il existe deux types d’offices:
1. Recours pour Excès de Pouvoir (Contentieux de l’annulation) (REP)
2. Plein Contentieux (PC)
La différence entre les deux offices:
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Recours pour Excès de Pouvoir (REP) Plein Contentieux (PC)
Demander d’annuler l’acte en question. Le juge peut indemniser, moduler modifier, annuler
les actes, résilier pour l’avenir, ordonner des me-
sures de régularisation…

Il y a donc deux types de casquettes: juge d’excès de pouvoir et de plein contentieux

Juge d’excès de pouvoir: a un seul choix à faire (an- Juge de plein contentieux: a des pouvoirs plus
nuler ou ne pas annuler) larges, il peut ordonner des mesures de régularisa-
tion, résilier, demander de reprendre une procédure
dès le départ, annuler, annuler pour l’avenir, modi-
fier les effets de cette décision (affaire en question.)

C’est un pouvoir fait aux tiers C’est un pouvoir fait au parties du contrat

Le danger de l’annulation est l’instabilité du Permettra d’avoir meilleure de sécurité


contrat, qui est à titre rétroactif, puis le faites
qu’on va se servir de restitution (difficultés de res-
titution). Quand j’annule le contrat, je bloc le Ser-
vice public.

- A côté du PC et EP, la jurisprudence administratif statue sur les recours des tiers (les concou-
rants évincés)
N.B Ce qui intéresse c’est la conclusion et non pas la signature, la signature est un acte
matériel.
N.B Parfois on a une procédure de passation, et il y a des candidats, je choisi entre les can-
didats, un qui sera retenu (l’attributaire) et les autres sont des concurrences évincées.
- Un type de tiers particulier: Les concourants évincés, qui ne sont pas choisis comme attri-
butaire.

Pourquoi c’est intéressant qu’ils agissent en justice ?


Moyen de vérification de la règle de mise en concurrence et mise en publicité , on les prévoit car
il y a une transparence, car derrière il y a l’argent public (données publiques), payé par les im-
pôts. Pour les dépenser correctement, on prévoit des règles de publicité et de mise en concurrence.
Quand le concurrent évincé va agir en justice, cela va permettre d’avoir un moyen de contrôle de
cette règle.
Donc, on prévoit deux procédures de Plein Contentieux, le réfère pré-contractuel (avant la signature
du contrat), et le réfère contractuel (après la signature du contrat).
Or, La règle dit que quand les tiers agissaient, ils agissaient dans le cadre d’excès de pouvoir, ce qui
n’est pas très bien pour la sécurité juridique, ou la continuité du service public, donc une réforme
généralise le plein contentieux.
Aujourd’hui, on n’a accès au Excès de pouvoir, que si le Plein Contentieux est fermé.
Théorie 1: Qu’est-ce qu’on conteste ? et qui conteste ?
• Quand on conteste la validité du contrat ou de ses clauses :
Distingue entre deux types de personnes :
1. Partie qui conteste: Plein Contentieux
2. Tiers qui conteste: On fait une autre distinction

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1. Les concurrents évincés: intérêt proche: reconnaissance d’agir en Plein conten-
tieux, hors réfères: Jurisprudence de l’Arrêt Tropic travaux CE (2007) - Recours
doit être fait pendant deux mois suivant les mesures de publicité.
2. Les autres: plus loin de la procédure : Le principe c’est agir en excès de pouvoir sur
les actes détachables (attaquer pour EP, annuler la délibération de l’organe déli-
bèrent).
- Source d’insécurité juridique, vu que le contrat s’annule.
-Afin d’éviter l’annulation, on a permis au tiers de contester le conte-
nu du contrat ou le contrat en PC. CE, ASS., 4 juin 2014, DEPAR-
TEMENT de TARN et GARONNE Qui met fin à une autre juris-
prudence sur les actes détachables : fin de la jurisprudence MAR-
TIN (CE, 4 aouts 1905)
Est-ce que c’est raisonnable d’ouvrir le recours pour tout le monde ?
Non, et donc dans Tarn et Garonne, il a fait un double verront :
Le premier : Intérêt agir interprété d’une manière restrictive : Justifier d’un intérêt lèse et cet inté-
rêt doit avoir un lien direct et certain avec la procédure de passation ou les clauses. Jurisprudence
de Smirgeoms de 2017, QUI A DIT QUI PEUT AGIR DANS LE CADRE RÉFÉRÉ PRÉ-
CONTRACTUEL, le tiers qui a un intérêt lésé et lien directe et certains avec le contrat.
On transpose cette disposition dans Tarn et Garonne, on peut agir quand on a intérêt lésée qui a un
lien direct et certain avec la procédure.
Théorie 2: Est-ce qu’on peut invoquer tous les moyens ?
On restreint le nombre de moyens qu’on peut amener.
• Tous ce qui est relatif au consentement : moyen d’ordre public, que le juge peut relever
d’office, une condition de forme qu’on ne peut retirer. (Moyen d’ordre public peut inclure :
incompétence de l'auteur de l'acte, défaut d'intérêt ou de qualité pour agir, expiration du
délai de recours contentieux, entrée en vigueur rétroactive d'un acte réglementaire, mécon-
naissance du champ d'application de la loi, application d'une loi d'amnistie, non-respect de
l'autorité absolue de la chose jugée ...)
• Moyens qui peuvent être relever d’office, ce sont les parties qui demandent le juge peut le
retraiter.
Les tiers aussi doivent contester dans l’intérêt du Rational de la réforme « validation de la publicité
et de la mise en concurrence ».
La demande de mettre fin au contrat :
1. Pour les parties: la demande de résiliation est permise. (Tous les JP)
2. Tiers: Arrêt 2017, syndicat mixte de promotion de l'activité transmanche (SMPAT).
Permet aux tiers d’aller demander au juge de mettre fin au contrat. Le juge agit dans le cadre
de plein contentieux et peut résilier le contrat s’il le veut.
Ouvrir, la voie de plein contentieux pour les tiers est dans le bénéfice de la sécurité juridique, et
l’intérêt du service public.
Les parties:
Contester la Validité du contrat : en général, on veut aboutir à son annulation.
Autrefois, il y avait de la mauvaise fois, la commune conclu le contrat, le cocontractant voulait an-
nuler et donc il va contester que le contrat n’ait pas été délivrer a l’organe délibèrent.
Met fin à l’automatisme irrégularité=nullité, on annule plus directement, le juge va apprécier en
commencent une mesure de régularisation. Et donc il peut demander la résiliation (effet non rétro -
actif) - ce qui a été fait reste fait. L’annulation est si c’est grave car rétroactif et si l’irrégularité est
grave.
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Différence entre nullité et annulation, la nullité est un vice inhérent a l’acte, invalidité de l’acte
depuis le premier jour, annulation est au jour de statuer j’ai le choix au jour de statue d’annuler
rétroactivement ou pas.
Parfois, pour montrer aux parties que c’est grave j’annule en changeant les effets pour l’avenir
seulement mais en faite on ne le dit pas. Jurisprudence Arrêt Bézier I, exiger le bon foie et la
loyauté contractuelle.
Bézier II : CORRESPOND a la contestation des clauses d’exécution d’un contrat. Oui les contester
sauf les résiliations.
Avant on pouvait tous contester, modification unilatérale et le pouvoir de sanction, en revanche
pour la mesure de résiliation (non), avant le juge ne pouvait le forcer de répondre le contrat, Juris-
prudence de L’arrêt 1868 Goguelat.
Arrêt Bézier II : si le juge considère que c’est dans l’intérêt du service de répondre le contrat, il peut
statuer la reprise des relations contractuelle.

Disserte: 11 ans après l’arrêt Bézier II, quel office de juge ?


(Le pouvoir du juge-la sécurité juridique-la continuité du service publique)
De quelle manière la refonte de l’office du juge de contrat témoigne du souci de sécurité juri-
dique ?
1. Une évolution
1. Les contentieux illisibles
La diversité des recours REP, PC, TIERS, PARTIES, ATTRIBUTION D’AGIR, PARFOIS ON
ANNULER PARFOIS PAS CE N’EST PAS LISIBLE. Est-ce que c’est une source de sécurité
d’avoir le contrat attaquer partout ?
2. La stabilité des relations contractuelles comme principe directeur du contentieux des
parties
Dissimuler les parties en Bézier avant les tiers, la tendance évite l’annulation brusque, priorité a la
loyauté.
2. Une extension
On étant par rapport à eux : après Bézier I et II, on a Tarn et Garonne.
1. Une ouverture sécurisée et mesurée aux tiers
On ne veut alentirai les actes d’une manière rétroactif en même temps on a un principe ancien a ré-
server et donc, on réserve la possibilité d’annuler quand c’est nécessaire, qui peut demander, ceux
qui ont un intérêt certains.
2. Juge administrateur
Ce mouvement et témoin appart de la sécurité juridique, d’une juge administrative qui semis dans le
contrat et regarde s’il y a intérêt à continuer le contrat.

Mail du Monsieur:
« I faut simplement faire preuve de rigueur: il faut identifier à chaque fois qui intente le recours
(partie ? tiers ?),
et qu'est-ce qu'il demande au juge ? (annuler le contrat, annuler une mesure de résiliation, annuler
une mesure d'exécution, mettre fin à un contrat que les parties ne veulent pas résilier, etc.).
Il faut également comprendre la raison de toute ces différentes évolutions

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1. D’une part, le juge administratif essaye de protéger la relation contractuelle, car derrière,
il y a l'idée de continuité du service public. Il y a donc une volonté d'assurer la sécurité ju-
ridique de la relation contractuelle.
2. Mais: d'autre part, on ouvre quand même les recours pour assurer le respect des procédures
qui tendent à protéger les deniers publics, à encourager l'entreprenariat, à mettre en place
le marché intérieur européen, et surtout, le principe de légalité.
3. Et enfin: parfois on les ouvre pour ne pas sacrifier les intérêts privés du cocontractant: par-
fois, il a besoin d'être indemnisé et l'intervention du juge peut être nécessaire si l'adminis-
tration est réticente.

On fait la balance de deux intérêts: la continuité du SP d'une part, et la liberté de com-


merce et l'industrie et les intérêts privés du cocontractant (qui n'est pas une administration, qui
n'a pas une démarche désintéressée car il ne conclut pas le contrat avec L'administration pour pour-
suivre l'intérêt général, mais pour réaliser des bénéfices et assurer la bonne conduite de son en-
treprise). »

TD 4 - Notion de service public

L’histoire du service public par rapport à l’histoire française:

La notion de service public porte une importance au sein du droit français car par rapport à l’état
français, c’est le renforcement d’idée d’un état fort, elle exprime une volonté de reconstruire l’état
en reposant sur les services publics régaliens (les grands entreprises).

La notion de service public à émerger en doctrine grâce a Leon Duguit, l’école du service public est
l’école de Bordeaux.

Selon Leon Duguit, l’idée est que la puissance publique n’existe pas en sois, elle ne s’exerce pas de
manière quelconque, si elle va s’exercer c’est parce qu’elle gère un service public. C’est une con-
ception objective du service public c’est qu’il n’est pas quelque chose de voulu, mais plutôt c’est
quelque chose qui se constate. "L'Etat n'est pas, comme on a voulu le faire croire et comme on
a cru quelque temps qu'il était, une puissance qui commande, une souveraineté. Il est une coopé-
ration de services publics organisés et contrôlés par des gouvernants.” Il définit le service public
en 1923 « Relève du service public toute activité dont l’accomplissement doit être assuré, réglé et
contrôlé par les gouvernants, parce que l’accomplissement de cette activité est indispensable à la
réalisation et au développement de l’interdépendance sociale et qu’elle est de telle nature qu’elle
ne peut être réalisée complètement que par l’intervention de la force gouvernante ». Donc, il y a
des activités qui doivent être régit par l’Etat qui sont le service public.

Les élèves de Duguit sont Gaston Jèze et André de Laubadaire auront une conception subjective du
service public, donc ils estiment que le service public n’est pas quelque chose qui existe par nature
mais c’est quelque chose qu’on a voulu.

Selon la définition de Jèze: « Sont uniquement, exclusivement, services publics les besoins d'intérêt
général que les gouvernants dans un pays donné et à une époque donnée ont décidé de satisfaire
par le procédé du service public. »
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On procède en deux temps: la définition et l’identification du service public puis la distinction
SPIC/SPA

I. La définition et l’identification du service public


Même s’il y a eu une divergence lors de la définition du service public, tout le monde c’est mit
d’accord sur trois critères nécessaires pour qualifier un service public
1. L’élément fonctionnel —> La poursuite d’un intérêt général
2. L’élément organique —> Il faut qu’il ait une personne publique
3. L’élément matériel —> Le service public doit disposer de prérogatives de puissance publique
La difficulté est que ces éléments ont subit des modifications.

Les critères d’identification de service public

1. Le critère organique: la position typique c’est que la fonction publique gère l’activité elle même
puisque Duguit parle des activités règles, assures par les gouvernants. Exploiter une activité de ser-
vice public en régie c’est que la personne publique gère directement le service public avec son per-
sonnel propre et ses moyens financiers uniques, mais depuis la fin du 19e siècle on a eu le procédé
d’établissement public.

Quelle est la différence entre la régie, l’établissement public et la concession?


Régie Etablissement public Concession
La régie n’a pas de personnali- C’est la création d’une La concession s’agit d’une at-
té morale, c’est le personnel et deuxième personne morale spé- tribution par voie contractuelle
les moyens unique de l’admi- cifiquement pour l’accomplis- la gestion d’un service public a
nistration. Elle dispose d’une sement et l’exercice de fonc- une personne privée
autonomie de gestion tions que l’on va lui conférer

Est-ce que dans la concession il y a une personne publique ? Oui, car dans le contrat de concession
la personne publique contrôle l’exécution du contrat, elle dispose de pouvoirs de création, sanc-
tion…

Toutefois, l’élément organique à évoluer


- À l’époque classique il y a avait un lien entre les services publics et la présence de personnes
publiques (puisqu’il y avait un service public il doit figurer une personne publique)
- Mais a l’époque moderne il y a une rupture de cet biais qui dispose qu’une personne privée peut
être gestionnaire de service public a condition qu’il ait un lien de direction avec une personne
publique ce qui a été énoncer dans l’arrêt Caisse primaire aide et protection de 1938.
- D’abord, la personne publique été dominante et toujours présente soit elle même (régie) soit en
créant une nouvelle personne (établissement public) puis, la personne publique n’est plus la, l’ac-
tion est directement gérer par une personne privée. Puis ca été étendu aux comités d’organisation
dans l’arrêt Monpeurt de 1942, aux ordres professionnels dans l’arrêt Bougen 1942 et au
groupement de défense dans l’arrêt Manier 1961.

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- C’est une acceptation graduelle aux personnes privées de gérer des services publics cela est une
nuance de l’élément organique de la présence de personne publique mais cette nuance n’est pas
totale car elle a toujours des moyens de contrôle de l’exécution du service public, elle peut tou-
jours contrôler les modes d’exécutions.

Le service public demeure toujours de manière directe ou indirecte sous le contrôle de la personne
publique. Ceci incite une proximité entre les clauses exorbitantes et la définition du service pub-
lic puisque les clauses exorbitantes connues a l’administration dans les contrats administratifs qui
sont: le pouvoir de résiliation du contrat, de modification unilatérale, de pouvoir de sanction et pou-
voir de direction sont tous des clauses relatives aux contrat administratif qui ont eux même pour ob-
jet l’exécution de service public. Donc, la définition du service public influence la qualification
de contrat administratif.
2. Le critère fonctionnel (l’intérêt général): c’est le critère le plus important puisque c’est la rai-
son d’être de l’Etat et du service public. Pourquoi il y a un service public? Car on poursuit un
intérêt général. Il y a deux courants de l’intérêt général:
A. Le courant utilitariste américain: c’est la somme des intérêts particuliers
B. Le courant de Rousseau: qui est repris dans la DDHC qui dispose que l’intérêt général n’est pas
un agrégat / une somme des intérêts particuliers mais plutôt c’est un intérêt transcendant —> il
dépasse les intérêts particuliers donc ceux sont des activités régaliennes et souveraines tel que la
police, le budget, la justice, l’aide sociale, l’hygiène publique (santé). Classiquement, on trouve
dans l’intérêt général des activités indispensables dans le maintient de l’équilibre social.

D’abord, dans l’arrêt Casanova où le Conseil d'Etat c’est opposer a cette intervention puisque ca
relever de la liberté de commerce des particuliers.

Or, cette vision a évoluer. Est-ce qu’une activité industrielle et commerciale peut être qualifiée de
service public ? Oui, c’est l’arrêt chambre syndicale du commerce en détail de la ville de Ne-
vers en 1930 le Conseil d'Etat qui accepte que les personnes publiques interviennent sur le marché
des activités économiques mais ce n’est pas une intervention pure/de totale liberté car il existe une
liberté de commerce et d’industrie aux personnes privées et nous ne pouvons pas concurrencer cela.
En revanche, cette intervention émerge en cas de circonstances particulières de temps et de lieu
et qu’il y a un intérêt public qui le justifie. Ex: la crise du COVID-19, c’est une crise de temps et
de lieu et un interet public qui est la protection de la santé ce qui justifie que l’état pouvait vendre
des masques même si c’est une activité qui ressort du marché économique.

3. Le critère matériel (prérogatives de puissance publique): les moyens dérogatoires au droit com-
mun.
Les prérogatives de puissance publique: des prérogatives qui par nature sont attribués aux personnes
publiques qui permettent de contrôler l’exécution du service public, d’imposer des modalités de
fonctionnement. Le president haga écrit qu’ “on ne peut parler de service public que si certains
prérogatives de puissance publique appartiennent ou ont été accordes aux agents qui gèrent ou
exécutent le service d’interet general ”, de cette logique, sans prérogatives de puissance publique on
ne peut pas parler de service public ce qui a été dégager dans la jurisprudence de l’arrêt Narcy du
Conseil d'Etat du 28 Juin 1963 qui vient compléter l’élément organique qui justifie la mise en
place du droit public.

Si il y a une personne privée qui gère un service public en mettant en oeuvre des prérogatives de
puissance publique, quand on veut contester les mesures qu’elle prend on le fait devant le juge ad-

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ministratif, c’est l’arrêt du tribunal des conflits Société Datasport c/ Ligue Nationale de Foot-
ball du 4 novembre 1996. Ce principe a connu deux évolutions:
La première évolution:
Une évolution dans l’arrêt Ville de Melun du 20 juillet 1990 qui consacre le caractère al-
ternatif de la présence du critère des prérogatives de puissance publique, donc même si il n y
a pas de prérogatives de puissance publique, on peut avoir un service public quand il y a la
présence dominante d’une personne publique. Il sert a examiner la particularité de l’arrêt
ville de Melun: les ressources de l’association été des taxes (de régime public) et les agents
été des personnes de la fonction publique —> la composition de l’association comportait
plusieurs personnes de l’administration notamment le maire qui été le président de l’associa-
tion, de là on consacre que l’association été diriger actuellement par personne privée mais
puisqu’il existe un dominance d’une personne publique on prétend qu’elle gère un service
public alors même qu’il y avait une absence des prérogatives de puissance publique.
La deuxième évolution:
L’évolution découlante de l’arrêt Bac d’Eloka, on considère qu’il y a une categorie du ser-
vice public qui s’appelle un service public industriel et commerciale. La question a se poser,
est-ce que dans les les services publics industriels et commerciaux il n y a pas des préroga-
tives de puissance publique ? Non. L’arrêt est donc une rupture de la prérogatives de puis-
sance publique.

L’arrêt APREI du 22 Février 2007 du Conseil d'Etat n’est pas un revirement de jurisprudence
mais c’est plutôt un arrêt qui reprend toutes les évolutions qu’a subit le critère de prérogatives de
puissance publique. C’est un arrêt qui systématise les critères d’identification et il procède en trois
temps:
En premier temps: il va voir si le législateur a qualifier le service public, si c’est bon on s'arrête, si il
n y a pas de qualification on applique la jurisprudence en recherchant les trois critères d’identifica-
tion du service public: intérêt général, contrôle par l’administration, prérogatives de puissance
publique (c’est l’arrêt Narcy).

En deuxième temps: on applique l’arrêt Narcy, en cas d’absence de qualification legislatif et de


prérogatives de puissance publique on fait recours a la méthode du faisceau d’indices.

En troisième temps c’est application de méthode du faisceau d’indice qui est un moyen de savoir si
c’est un service public ou non en cas d’absence de qualification législatif et absence des préroga-
tives de puissance publique. Le faisceau d’indices dégager est:
1. La poursuite de l’intérêt général de l’activité
2. Les conditions de création et d’organisation du service
3. Le fonctionnement et le contrôle exercer par l’administration sur la personne privée

C’est un éclatement de la notion de service public, pourquoi le juge identifie-il le service public ?
pour savoir sa compétence puisque si ce n’est pas un service public on part devant le juge judiciaire.
L’interet de qualification est de savoir l’autorité compétente. Puis pour savoir le régime juridique
applicable au service public.

II. La distinction SPIC/SPA


Les SPA sont les services publics par nature, ce sont des services régaliens qui sont exécutés par
l’Etat et ne peuvent pas être exécuter par quelqu’un d’autre.
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Les SPIC viennent et font perdre au service public son unité. La majorité des doctrines (Jèze,
Laubadin…) vont critiquer le SPIC car le service public est l’intérêt général donc une activité.
nécessaire pour l’équilibre sociale, ils ne sont pas des activités ordinaires économiques.

La jurisprudence qui consacre la diversité des services publics: Arrêt Bac d’Eloka du Tribunal des
conflits du 22 janvier 1921 mais il n’a pas énoncé la nomination SPIC ; c’est lui consacre la caté-
gorie / distinction, mais ce qui pose la nomination est l’arrêt de la société générale de l’armement
du Conseil d'Etat rendu le 23 décembre 1921.

Un des critères d’identification du contrat administratif est la clause exorbitante du droit commun,
en absence de celle-ci le contrat est un contrat de droit privé. La première fois qu’il y a eu une ges-
tion privée, d’une partie du service été dans l’arrêt des sociétés des granites de Vosges de 1912. Il y
a eu une partie du service régit par des moyens de droit privé, le service sera diriger comme une so-
ciété de droit privé, même si c’est un SPIC, derrière il y a un intérêt général.
SPA ou SPIC, derrière il y a un intérêt général. Il y aura après un système de lois qui viendra réunir
le régime. Même si on a des notions différentes, on a un régime commun.

Le juge a deux temps de réflexion:


Dans un premier temps: face a un service public il présume que c’est un service public administratif
puis
Dans un second temps: il renverse cette qualification par une qualification textuelle si le législateur
le prévoit soit en se référant aux faisceaux d’indices dégager dans l’arrêt Union syndicale des in-
dustries aéronautiques (USIA) du 16 novembre 1956 en regardant les trois critères suivants:
1. L’objet du service —> la substance de l’activité / est-elle une activité régalienne (SPA) ou com-
merciale (SPIC) ?
• Si les activités sont de nature d’être administratif (du domaine de compétence de l’Etat), des
dispositions dont l’exercice est propre a l’Etat tels que les régulations / l’éducation / la santé
on les considère des services publics administratifs
• Si les activités sont des compétences des entreprises tel que la distribution de l’eau, la vente
de l’eau c’est une activité de SPIC peu importe du mode de paiement tel que dégage l’arrêt
du tribunal de conflits Monteil c/ Syndic intercommunal d’études, de travaux et de ges-
tion d’irrigation du canton de Montignac du 16 octobre 2006. C’est un arrêt qui applique
la jurisprudence du principe énoncer par l’arrêt Thomas du Tribunal des conflits de 1990
2. Les ressources —> comment obtient-elle ces ressources? taxes (SPA) ou des redevances (SPIC)
comme dégage l’arrêt SCI la Colline de 1958
3. Les modalités d’organisation et de fonctionnement —> a quoi ressemble-elle? a l’Etat (SPA) ou
a une entreprise (SPIC) ?

Illustration trouvé à l’arrêt du document 6: CE , Avis Section, 10 avril 1992, SARL Hofmiller
- C’est un SPIC car c’est une redevance
- On distingue car le régime du SPA et du SPIC diffère, le SPA est au juge administratif et le SPIC
et au juge judiciaire et dans cette SARL il y a quelques parties qui sont soumis a la compétence
du juge administratif.

Les rapports SPIC avec les usagers sont soumis au droit privé.

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Les rapports SPIC avec les agents sont soumis au droit privé sauf pour deux personnes: le directeur
du service et le comptable public (gens soumis au droit administratif)
Les rapports SPIC avec les tiers sont soumis au droit privé

Le juge détient le pouvoir de qualification. Exemple: Arrêt URSO du TC en 1968, la poste a été
toujours un SPA mais cet arrêt énonce qu’il devient un SPIC.

La seule condition dans laquelle le juge ne peut pas qualifier c’est sous le réserve d’avoir une quali -
fication établie par le législateur, ce qui donne naissance a un service public a visage inverser (la
réalité c’est un SPA mais le législateur parle de SPIC et vice versa). Puis il y a le service public a
double visage: il exerce les deux missions, c’est donc une qualification non automatique qui sera
applicable mais plutôt acte par acte.

Document 8: Voies navigables de France


- Etablissement public administratif (EPA) gère par nature une activité SPA.
- Etablissement public industriel et commercial (EPIC) gère par nature une activité SPIC., une dé-
monstration est l’arrêt Voies navigables de France —> gère la navigation des fleuves qui est
un SPIC. On part donc devant le juge judiciaire.
- Parfois il y a des activités de régulations (SPA) qui seront gérer par les EPIC quand il impose des
règles ou exercer des missions de polices, ils exercent alors des fonctions régaliens qui relèveront
de la compétence du juge administratif alors que c’est un SPIC. Démonstration: “les litiges nés
de ses activités relèvent de la compétence de la juridiction judiciaire, à l’exception de ceux rela-
tifs à celles de ces activités qui, telles notamment la réglementation, la police ou le contrôle, res-
sortissent par leur nature des prérogatives administratives de la puissance publique et ne
peuvent donc être exercées que par un service public administratif”

Correction du commentaire de l’arrêt APREI:


Problématique: Est-ce que l’exercice d’une mission d’intérêt général impliquait automatiquement
l’application de règles relatives au service public ?
Plan
I. Une jurisprudence confirmative d’une vision traditionnelle du service public
A. La prééminence de la qualification législative
B. Le caractère supplétif de la qualification jurisprudentielle
II. Une jurisprudence évolutive: la systématisation de l’identification, une approche moderne
du service public
A. La mise en place du faisceau d’indice: le recule du critère de l’exorbitance
B. La jurisprudence comme gage de lisibilité et de sécurité

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TD 5 - Régime du service public

Objectif de la séance: Pourquoi on essaye d’identifier le service public? Pour le soumettre a un


régime juridique unique.

Le fonctionnement des services publics a générer en fait et en droit, des règles que la doctrine a syn-
thétiser en particulier le professeur Louis Rolland qui a dégager un noyau de principes qui s’ap -
pliquent aux services publics.

I. L’émergence des régimes juridiques applicables aux services publics


- Les lois Rolland posent les principes de mutabilité, continuité et égalité
- Ces règles ne s’appliquent pas uniquement au SPA mais aussi aux SPIC même si c’est comme
une entreprise

1. Le principe de continuité: c’est que le service public doit être maintenu selon les modalités de
la loi en vigueur, non pas en permanence.
- Donc, le service public doit fonctionner de manière ininterrompu parce qu’il poursuit un intérêt
général en répondant aux besoins de la population.
- Ce principe été auparavant un PGD mais actuellement il est un principe a valeur constitution-
nelle selon l’arrêt Radio-télévision du conseil constitutionnel du 25 juillet 1979.
- Le premier arrêt a consacrer ce principe été l’arrêt Dehaene du Conseil d'Etat du 7 juillet
1950: il portait sur le droit de grève, on implique que cet droit n’est pas régit tout seul il doit être
mis à l’égard d’autres principes constitutionnels.

2. Le principe de mutabilité: il s’agit de l’adaptation du service public, il est adaptable car l’in-
teret general évolue ; les besoins de la population évoluent de telle logique, le service public doit lui
aussi évoluer avec pour satisfaire ces besoins.
- Il a le statue de PGD —> c’est le seul principe n’ayant pas le statut constitutionnel, consacrer par
l’arrêt Chambre de commerce de la Rochelle du Conseil d'Etat du 18 Mars 1977.
- Ce principe peut être vu de manière positive: l’administration va faire évoluer le service public
en même temps que l’évolution de la société. Mais aussi il peut être vu de manière négative: dès
lors que le service public n’est pas obligatoire si le besoin d’interet general qui a justifier sa mise
en place n’existe plus, l’administration peut décider d’abandonner le service public (si l’intérêt
qui justifier le service public n’est plus présent, le service public peut cesser).

3. Le principe d’égalité devant le service public: les usagers sont soumis a un régime / un traite-
ment identique quand ils se trouvent dans des situations identiques.

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- L’arrêt Société des concerts du conservatoire du Conseil d'Etat rendu le 9 mars 1951 pose
le principe de situation identique = traitement identique en indiquant que: “toutes les personnes
se trouvant dans une situation identique vis-à-vis du service public doivent bénéficier d’un trai-
tement identique”
- C’été un PDG puis a valeur constitutionnelle a été confirmée par le conseil constitutionnel dans
sa décision du 27 décembre 1973, Taxation d’office.
- Il y a un corollaire a ce principe, s’il n y a pas d’égalité absolue nécessairement, l’administration
peut-elle être édictée de les traités de manière différente ? Oui, C’est l’arrêt Dénoyez et
Shorques du Conseil d'Etat rendu le 10 mai 1974 qui consacre a l’administration la possibilité
de mettre en place une discrimination tarifaire dans l’intérêt général. Il est donc l’arrêt princi-
pale qui accepte la discrimination tarifaire. S’ils sont dans des situations objectivement dif-
férentes, l’administration a le droit de les traiter de manière différente. Il peut également le
faire lorsqu’une nécessité d’intérêt général au rapport avec les conditions d’exploitation du ser-
vice commande une telle mesure, ce qu’on appelle discrimination positive.
- En revanche, l’administration est-elle obligée de mettre en place cette discrimination ? Non, c’est
l’arrêt Société Baxter du Conseil d'Etat rendu le 28 Mars 1997 qui énumère que la présence
dans une situation particulière (objectivement différente) ne créer pas de droit à un traitement
diffèrent. Donc l’administration n’est pas obliger de soumettre a deux personnes dans de situa-
tions différentes, des régimes ou bien un traitement différent.

DONC, des situations identiques créer une obligation de traitement identique mais deux situa-
tions différentes n’implique pas une obligation a un traitement différencier.

- Le principe d’égalité est un devoir pour l’administration et c’est une garantie pour les citoyens et
les administrés. Parce que s’il n y a pas d’égalité il y a une discrimination.
- Le juge administratif vient imposer une éthique comportementale, inhérente a la charge de ceux
qui vont exploiter une mission d’intérêt général.
- Dès lors qu’on impose un traitement égale, il y a une présomption irréfragable du respect du
principe d’égalité. Si le gestionnaire de service public impose un traitement unique a tout le
monde, le principe d’égalité est présumé respecter. C’est une présomption irréfragable. Rien ne
l’oblige a traiter différemment donc rien ne l’empêche a le faire.

Si dans un cas pratique on vient nous dire qu’on n’est pas dans la même situation mais on nous im -
pose un même traitement est-ce qu’il y a une méconnaissance du principe d’égalité? Non car c’est
une présomption irréfragable. D’ou le fait qu’on n’est pas obliger de traiter différemment —> (so-
ciété Baxter).

- On peut donc voir que la jurisprudence dégage deux règles juridiques en imposant un traitement
différencier, il faut y avoir certains motifs:
Premier motif: Qu’il soit justifier soit par un intérêt général

Même si nous ne sommes pas dans de situations différentes mais le traitement différencier sera jus -
tifier par l’intérêt général comme le pose l’arrêt Commune de Gennevilliers et Commune de
Nanterre du Conseil d'Etat du 29 décembre 1997, l’administration accordera le traitement dif-
férencier.
Exemple:
Le gestionnaire peut poursuive une politique sociale de contrôler les inégalités de sorte d’in-
staurer des tarifs régressifs. Pour une école de musique: quand on a une famille pauvre et une
famille riche, celle qui est pauvre d’inscrira pas ses enfants car elle ne dépensera pas ses revenues
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sur une école de musique. Cependant, l’objet du service public de l’école de musique est de diffuser
la culture, puisque le service est de l’intérêt général d’atteindre tous le monde donc si on impose un
tarif plus faible aux pauvres c’est dans l’intérêt général. C’est donc un cas d’acceptation de dif-
férence de traitement.
Par ces deux arrêts, le Conseil d'etat fait un revirement de jurisprudence sur l’arrêt ville de
Tarbes du Conseil d'Etat de 1985 en passant d’une égalité formelle et purement juridique à une
égalité sociale / plus concrète et volontariste (légalité de chance). Pourquoi on considère qu’il y a
une égalité ? Car dans ville de Tarbes on considère si il existait des obstacles juridiques qui peu-
vent empêcher des familles a faire inscrire leur enfants dans une école de musique, ce qui n’est pas
le cas, donc tout le monde est apte d’accéder au service public, cependant il y avait un obstacle so -
ciale, donc le Conseil d'etat dans les nouveaux arrêts accepte de prendre en compte cette difficulté
en soumettant chaque catégorie a un tarif différent.
Le tarif le plus haut ne peut pas dépasser le coût du service —> école de musique a un coût
de 1000 euros pour accueillir 100 élèves se qui donne 10 euros, est-ce qu’on peut facturer une
famille riche 20 euros ? Non. En revanche, on peut facturer une famille pauvre 5 euros.

DONC, on fait une différentiation des tarifs selon les revenues sans la présence d’une dif-
férence objectivement appréciable et le tarif le plus haut ne dépasse pas le cout de service.
Second motif: qu’il soit justifier par une différence objectivement appréciable
- C’est une différence objectivement appréciable donc ce n’est pas ouvert à l’interprétation.
- Le Conseil d'État exprime que l’on peut les tarifés différemment car nous sommes dans deux sit-
uations indiscutablement différentes.

Exemple 1 - ramassage des buses de l’école —> nous pouvons tarifés selon la distance qui con-
stitue une critère qui détermine une situation objectivement différente, donc ceux qui sont proches
payes 200$ et ceux qui sont a un périmètre plus loins payes 250$. De plus, l’imposition d’un tarif
identique (200$ peu importe le périmètre) n’est pas fautive suite à la présomption irréfragable du
principe d’égalité. Toutefois, si on impose que ceux qui sont proches payes 200$ et ceux qui sont a
un périmètre plus loins payes 1200$ ça ne marche pas parce que le tarif est disproportionné. On n’a
pas besoin d’interpréter car c’est objective.

Exemple 2 - Conseil d’Etat, 13 mai 1994, Commune de Dreux: le juge administratif accepte
comme critère de distinction le lien avec la commune. Le lien retenu par l’administration est le
lieu de résidence de la commune donc, in concerto, l’administration avait dit qui a un lien avec la
commune c’est celui qui réside sur le territoire de celle-ci qui va payer les taxes a la commune.
Cependant, le Conseil d'etat n’est pas d’accord car il implique que entre la personne qui réside a
Dreux et celle qui vient travailler sur Dreux et celle qui scolarise les enfants dans une des écoles de
la commune ils sont tous dans la même situation or, il n y a pas le critère de situation objec-
tivement différent.

- Après avoir traiter les deux motifs de traitement différent il faut respecter deux conditions de
mise en oeuvre qui sont:
1. La proportionnalité: il faut que la différence de traitement ne soit pas disproportionné avec
la différence de situation. est-Conseil d'etat que vivre 5km plus loin justifie un tarif 10 fois
plus élever? Non, c’est disproportionné. L’application est démonter au document 7: CE, 5
mars 2014, Département du Bas-Rhin —> par rapport a l’application de tarif forfaitaire,
nous pouvons tarifer de manière forfaitaire surtout parce que le tarif n’est pas très haut et
que l’interet est la fluidité de la circulation qui est un motif a interet general.

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2. L’adéquation par rapport au service rendue: le motif d’intérêt général doit être en rapport
avec l’objet du but poursuivit par le service public. Si la tarification des cantines, crèches,
écoles de musique peut faire l’objet de variation en fonction des ressources des familles
c’est car l’objet de ses services passe en lien avec la dimension sociale. Pour reprendre l’ex-
emple des écoles de musique: on change le tarif car l’objet est de diffuser la culture au max-
imum ce qui constitue une mission d’intérêt général.

Autre exemple: les tarifs des musées en France est gratuit pour les jeunes pour diffuser la culture.
Entre les jeunes et les vieux il n y a pas une différence objectivement appréciable mais c’est un mo -
tif d’intérêt général justifier par l’objet du service. Cette même observation ne peut être faite pour
les touristes car le but poursuivit n’est pas l’intérêt général (la politique sociale est faite pour les
gens de son pays, non pas les étrangers, un jeune français, un jeune européen qui réside en France
est dans une situation identique donc c’est un traitement identique). Arrêt du Conseil d'etat SES
2013

- La proportionnalité et l’adéquation constituent les principes traditionnels, cependant on ajoute de


nouveaux principes qui sont la laïcité et la neutralité.
3. La laïcité et la neutralité: le fondement de la laïcité est l’article 1 de la Constitution
française, notamment le conseil constitutionnel exprime que c’est un des principes qui peu-
vent être engager dans le cadre d’une QPC dans sa décision rendu en 2021 de l’Associa-
tion pour la promotion et l’expansion de la laïcité pour appliquer ce principe il faut dis-
tinguer entre les agents et les usages.
Pour les agents il y a une obligation absolue de neutralité, c’est le document 4: CE,
Avis, 3 mai 2000, Mlle Julie Marteaux: “le principe s’applique à tous les agents
publics” et il indique dans l’avis qu’on ne doit pas distinguer entre les profs et les
autres et le Conseil d'etat retient que peu importe le travail de l’agent, tous le person-
nel est soumis a une obligation stricte du principe de neutralité (donc ils ne doivent
pas montrer des signes religieux). Accompagné par l’arrêt CE, 27 juin 2018, SNE-
SUP-FSU qui dit qu’un ministre de culte (prêtre) ne peut pas être un fonctionnaire,
alors quand il est un agent public il est soumis a une obligation de laïcité et de neu-
tralité religieuse lors de l’exercice du service et hors le service il a un devoir de
réserve —> il va tenir des propos qui portera a la dignité de sa fonction.

Pour les usagers qui utilisent le service ne sont pas tenue a une obligation de laïcité
—> ils peuvent manifester des signes religieux.
• Le principe est plus atténué dans le service public de l’éducation (c’est plus sen-
sible). On a une circulaire du 18 mai 2004 relative à la mise en oeuvre de la loi
du 15 mars 2004 qui interdit aux élèves de porter des signes religieux ostensibles ;
on vise notamment les niveaux suivants des élèves: l’école, lycée, collège mais on
exclue les universités, ce différence de traitement génère du fait qu’au stade des
école, lycée et collège les élèves sont des mineurs donc on peut prétendre qu’ils
sont imposés tandis qu’au stade de l’université l’élève est majeur donc c’est libre-
ment décider.
• Cette loi ne s’applique pas au parents.
• Cependant, nous pouvons porter un signe discret —> document 6: arrêt Singh du
Conseil d'etat rendu le 5 décembre 2007 (le sous-turban —> symbole de la reli-
gion Sikh, il n’est plus discret donc il ne peut pas être porter a l’école)
• Un signe discret est opposable au signe ostensible —> la différence est que d’une
part, un signe discret est un dont il n y a pas une connotation directe à une religion
spécifique, il n’est pas instantanément identifiable et d’une autre part, un signe os-
tensible est reconnu par tous.
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• Signe ostensible —> Voile = personne musulmane, Croix = personne chrétienne…
• Signe discret —> Musabaha (Sebha) = connotation non attaché à l’Islam, une pe-
tite croix…
• On doit donc se demander, le signe est-il ostensible/connue par tous ou pas? Oui,
c’est interdit soit non, donc c’est permit
le régime du service public n’a pas arrêter a s’enrichir, il va s’appliquer a des service public qui ont
eux aussi enrichir ce qui renvoie à la diversité des services publics.

II. La diversité des services publics


- Pourquoi y a il une diversification ? A cause
- Il y a des services publics qui sont obligatoires par la Constitution et par la loi comme l’éduca-
tion nationale, la santé, la défense nationale, la justice
- Est-ce qu’on s’arrête aux services publics obligatoires? Non, car il y a des services publics facul -
tatifs qui fonctionnent au nom d’intérêt général même s’il n y a pas d’obligation —> l’adminis-
tration peut décider de palmier a une insuffisance du secteur privé en gérant le service public
- Le problème avec ces services publics qui viennent palmier l’initiative privé est qu’il marque
l’interventionnisme qui porte atteinte au droit de la concurrence qui est soutenu par le par le droit
européen de l’Union Européenne (UE) pour permettre d’instaurer un marché unique et avoir des
libertés d’entreprendre et une liberté de circulation. L’idée est que si l’Etat intervient, on pourrait
fausser la concurrence. En effet, la concurrence va influencer la qualité du service —> quand il y
a de la concurrence on cherche a trouver l’offre la plus performante au prix le plus raisonnable.
- Le Conseil d'etat a été sensible et pose des bornes a cet interventionnisme dans son arrêt
chambre syndical du commerce en détaille de Nevers du 30 mai 1930 en consacrant qu’il
limite l’activité de commerce à l’initiative privée et l’initiative publique a quelques conditions
qui sont que l’intérêt général le justifie et qu’il y ait des circonstances particulières de temps et de
lieu.

Le droit de la concurrence
- L’arrêt de principe est le document 2 - l’arrêt Ordre des avocats au Barreau de Paris du Con-
seil d'etat rendu le 31 mai 2006: on accepte l’intervention des personnes publiques sur le
marché a condition de ne pas fausser le jeu de la concurrence, l’illustration au document 1: Con-
seil d’etat, le 23 décembre 1970, Préfet du Val d’Oise c/ Commune de Montmagny —> l’in-
tervention des personnes publiques créer des conflits par rapport a l’article 86 du traité de Rome,
l’UE favorise la création d’un marché public donc elle instaure le droit de la concurrence.
La première réaction de l’UE face au service public français été un reflex de condamnation
et de refus de cette manière d’exploitation (L’UE était mécontente du monopole des grands
services nationaux), le droit européen veut de la concurrence donc le droit français a ouvert
ses services publics a la concurrence (ce n’est pas seulement l’EDF qui donne de l’électricité
il y a aussi UDF, Total Energie.. et parfois il y a des compagnies étrangères ; en Espagne
l’administration confère des contrats de concession a des citoyens français)
Cette ouverture des services publics provoque à l’UE notamment pour les services publics
locaux appeler les intérêts économiques générales qui vont dire que le droit européen
s’adapte a la conception française. Dans les services publics locaux on va accepter l’inter-
vention de l’Etat et même accepter les besoins au niveau locaux non pas nationale pour
garder la jurisprudence Altmark de la Cour de justice en 2003
La deuxième réaction: développement du principe du service universel —> l’UE rejoint le
droit français, prestation essentielle des services doit être faite à des prix abordables et la
l’UE accepte de déroger aux règles de concurrence
- C’est en premier temps une condamnation puis dans un second temps une conciliation
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Correction de la dissertation - le régime du service public: une unité ?
Problématique: Est-ce que la complexification du régime juridique du service public s’avère-elle in-
versible ?
Plan
I. Une unité contestée du service public
A. Un service public manifestement uniforme
• Arrêt Blanco
• Activité intérêt général ayant une place prépondérante au droit administratif
B. Une unité remise en cause en pratique
• Lois Roland qui connaissent des exceptions
• Arrêt Doneyz et Chorques
• Arrêt Caisse primaire

II. La nécessaire reconnaissance de la diversité des services publics ou une naissance des
droits des services publics
On vient systématiser les services publics
A. Un éclatement des services publics vivement critiqués
• Jurisprudence du tribunal de conflits qui va complexifier les choses —> SPIC, BAC d’eloka
• SPA soumis au régime public/administratif et SPIC soumis au droit privé
• Arrêt USIA quand c’est SPA/SPIC et la tentative d’ajouter une 3e catégorie de service public

B. Une diversité actée et acceptée


• On s’intéresse a la nature de l’activité
• La conciliation du droit européen avec le service universel

TD 6 - La notion des actes administratifs unilatéraux (AAUs)


Chaque jour, les acteurs de l’administration sont amenés a adopter un certain nombre
d’actes, pour accomplir leurs missions d’intérêt général, de maintien de l’ordre public, et le service
public. Les moyens utilises sont les agents publics et les agents publics ont des moyens qui sont
matériels (les biens, deniers publics), et enfin les moyens juridiques: Le premier type est le contrat
administratif, un acte plurilatéral, il existe un autre moyen juridique et c’est l’acte administratif uni-
latéral.
On va traiter la notion de l’acte administratif unilatéraux (Partie 1), avant de traiter le régime des
actes administratifs unilatéraux (Partie 2).
Partie 1: La Notion de l’AAU

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Un acte administratif unilatéral est une décision autrement dit, un acte décisoire, qui est indivi-
duelle et oblige toutes les parties. Si elle n’est pas individuelle, elle est une décision qui est règle-
mentaire.
Il y a une première distinction, l’administration peut prendre des actes administratifs unilatéraux qui
sont des décisions autrement dit des actes décisoires: c’est un acte qui fait grief, cela veut dire des
actes susceptibles de recours devant le juge d’excès de pouvoir, recours en annulation.
Les critères des actes décisoires (fait grief) - qu’elle soit individuelle ou réglementaire :
1. Un acte qui exprime la volonté de l’administration
Je peux contester un acte de l’administration quand cela exprime sa volonté, peut importe si c’est
exprimer a travers d’une décision classique, dans un communiqué de presse, sur un fax, une lettre,
sur l’internet.
2. Lorsqu’elle s’exprime elle le fait pour modifier l’ordonnancement juridique.
Créateur des faits de droit, dotée d’une portée juridique.
Si on a ces deux décisions on peut régir devant le juge, si on ne l’a pas le recours n’est pas pos-
sible car ce n’est pas un acte décisoire, et pas un acte de fait grief.
On se rappelle du DINI, l’ordre dans lequel le juge administratif statue.
D = Désistement
I = Incompétence
N = Non-lieu
I = Irrecevabilité
A l’intérieur de la recevabilité il y a le délai, et il y a aussi l’exigence qui est un acte administra-
tif, s’il n’y a pas un acte administratif il n’y a pas un recours pour excès de pouvoir.
Est-ce que l’administration dans sa vie quotidienne, elle adopte toujours des AAUs, en tant
qu’acte décisoires ?
Non, si elle n’adopte des actes décisoires, et ce n’est pas du contrat qu’est-ce qu’elle peut adopter ?
Elle peut adopter des actes interprétatifs, et elle également essayer de gérer la vie quotidienne de ses
services, sans crée des faits de droits.
Exemple: quand je fixe le calendrier des examens, est-ce que ça crée de droit ?
Vous parler dans le TD, je vous déplace, c’est acte administratif unilatéral, je ne prends pas votre
avis, est ce que ça crée des faits de droits ?
Non, donc ce n’est pas un acte décisoire, ça ne fait pas grief, elle ne modifie pas l’ordonnance-
ment juridique, et donc on ne peut agir devant le juge. On peut observer, qu’on laisse une marge
de valeur a l’administration.
Est-ce qu’il est normal pour tous ces actes que le juge puisse intervenir ?
Si on acceptait d’ouvrir le recours on n’aurait pas de l’ordre et en fait il y aura du blocage, on va
bloquer l’administration.
Il faudrait savoir, qui est l’acteur le plus important ? C’est l’administration.
En fait, le droit administratif est là pour permettre à l’administration de gérer ses missions. Le juge
il est quand il y a un problème, il ne doit pas être l’a toutes les chances, le juge est la quand il y a un
problème et il ne doit pas l’être a toutes chances, il faut laisser la liberté de valeur a
l’administration, si non l’administration sera bloquée. Et si l’administration se trouvera bloquée
parce qu’elle était en face d’un arrêt, qui va bloquer le service public et derrière le service public
il y a l’intérêt général.
Quel est le risque de permettre à l’administration certains actes, qui ne crée pas un fait de droit, sans
recours devant le juge ?
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Utiliser les actes non-controllés par le juge pour faire passer des faits de droit, des obligations. C’est
le risque. Exemple: Le circulaire, le principe est que le circulaire est en principe pas contrôler par le
juge. Si l’administration veut imposer des obligations, elle va les imposer par le circulaire. Or, afin
que l’administration imposes des règles, elle les impose par un acte règlementaire (acte décisoire
contrôle par le juge) et non pas un circulaire.
Le juge est conscient de cela et donc va à travers la jurisprudence faire la balance entre deux inté-
rêts: L’intérêt de sécurité juridique, principe de l’Egalite et respect de droit par l’administration et
d’autre part la liberté de manœuvre, qu’il faut laisser a l’administration.
On trouve un équilibre entre les deux en disant qu’on parfois n’aura pas de recours, mais s’il y a un
problème on va ouvrir le recours.
L’acte qui est en principe non décisoire deviendra décisoire. L’acte en principe ne faisant pas grief
on va accepter qu’il fasse grief et l’attaquer au fond.
Dans toute la plaquette il y a des exemples des actes qui ne font pas grief, mais que parfois le juge
va le permettre.
1. Les Mesures d’ordre intérieur
Les mesures d’ordre intérieur sont des actes qui concernent la vie interne du service. Prenant les
deux conditions des actes faisant grief :
Est-ce que c’est l’expression de la volonté de l’administration ?
Oui, l’administration s’exprime par ces actes, mais Est-ce qu’elle s’exprime pour créer des effets
de droit ? Non, elle s’exprime afin de gérer quotidiennement le service. Exemple: Déplacer Clara et
Ines chaque semaine, Monsieur Nabil s’exprime en leur disant de ce déplacer. Mais, ce n’est pas
pour créer des effets de droit, le but est de régler l’ordre au sein de son service. Clara ne peut pas
donc aller contester cela, car il n’y a pas des faits. D’autre part, si Clara agit aujourd’hui devant le
juge, le juge annulera décision et le monsieur paye les frais de justice, la deuxième fois dans le TD,
est-ce que l’ordre sera maintenu ? Non.
Toutefois, Le juge peut remarquer que le mesures d’ordre intérieur peuvent avoir un effet plus fort.
Exemple: Si on est en prison, on a la liberté de circuler dedans, et puis on le met en détention dé-
solée, c’est un effet fort, qu’on a considère d’une manière pathologique, que c’est une mesure
d’ordre intérieur qui concerne la vie interne du service et qui concerne les services permis. La pri -
son et l’armée, la mesure prise n’est pas susceptible de recours.
Dans l’armée décision qu’une personne reste une semaine de plus, ou dans la prison de placer en
isolation, pendant très longtemps on pensait qu’il n’y avait pas de conséquences. En revanche la ju-
risprudence européenne a considéré qu’il y a comme même un effet sur la situation et la situation
est punitive, on doit avoir un recours.
Par ce que la Cour européenne des droits de l’homme avait eu une interprétation assez large de l’ar-
ticle 13 de la CEDH. Article 13 qui parle de droit au recours, des lors la situation est punitive on
doit avoir un recours, et c’est pour cela que le juge français, au travers des deux arrêts Marie et
Hardouin 1995 le CE, à accepter d’ouvrir le recours pour ses mesures d’ordre interne.
Pour garantir un recours effectif selon l’article 13 de la CEDH, maintenant ce qu’il vaut pour l’ar-
mée, le prison, l’école ou même pour les agents publics.
• Dans le cadre de l’administration de l’IDAI, monsieur vient de divorcer, il est désagréable, il
partage son bureau avec Monsieur Alex qui dit Bonjour et Monsieur Nabil ne répond pas et
pendant la journée est désagréable, qu’elle va être la réaction du chef du service, Monsieur
Brena ? Quelle est la mesure d’ordre intérieur qu’il peut prendre ? Les séparer, elle n’est pas
susceptible de recours. Pas décisoire.
• Maintenant Monsieur Nabil directeur et Ingy chargée de TD, et parce qu’il n’aime pas les
femmes, elle devient bibliothécaire. C’est un MOI, mais discriminatoire, donc le juge va en-
tendre le recours.

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• Un autre cas, ou Monsieur Nabil est plus raisonnable, Ingy est chargée de TD, mais il dit
qu’elle devient archiviste, c’est une MOI, qui exprime la volonté de l’administration, or Ingy
a perdu de perspective de carrière, et donc même s’il n’y a pas de discrimination, elle a un
effet substantiel sur la situation du fonctionnaire, si la mesure porte atteinte au statut et aux
prérogatives du fonctionnaire. Une diminution sensible aux responsabilités ou rémunération,
c’est fort. Dans ce cas même si c’est un MOI, on va admettre le recours devant le juge.
Arrêt du doc. 2: Mme Bourjoulie
Lisez la conclusion du Gilles policier de cet arrêt, dans ses conclusions, il va dire que le prin-
cipe est l’absence de recours pour les mesures d’ordres intérieures pour ne pas perturber le bon
fonctionnement du service puisque l’administration va Avoir à un blocage dans l'organisation du
service du fait d'éventuels contestation apportée devant le juge administratif.
Maintenant si la mesure est prise en considération de la personne, est-ce que cela ouvre automati -
quement le recours ? Non, exemple de Monsieur n’était pas gentil et a été déplacé.
Le principe pour les MOI, il n’y a pas de recours, sauf exception:
1. Les mesures punitives dans le cadre de la prison et l’armée.
2. La discrimination.
3. Les effets substantiels sur la situation du fonctionnaire.

2. Les circulaires
Les circulaires servent a interpréter le droit, préciser le sens exact des règles de droit que l’admi-
nistration est chargée d’appliquée, et en plus, ce n’est pas expliquer le sens, elle peut aussi donner
elles peuvent aussi interpréter des textes du législateur. Ce ne sont pas des actes qui font grief, car
il exprime la volonté de l’administration, appliquer la loi comme ça, mais elle ne crée des faits de
droit, elle explique des règles qui existent. Et même si elle interprète, elle peut mal interpréter,
ici elle crée des faits de droit.
Exemple: Un texte en matière de visa, la loi prévoit un recours gracieux en cas de refus de VISA
aux conditions de droit commun, le ministre va vouloir expliquer les conditions de droit commun au
service, le délai est de deux mois et au lieu de mettre deux mois, il met deux jours, la c’est un acte
qui fait grief. Dans le même circulaire on va ouvrir le recours pour fausse application.
Qu’est ce qui est plus dangereuse, est si je rajoute de droit. Et donc elle n’est plus interprétative,
mais impérative. L’arrêt Villemain, il applique la jurisprudence de principe Duvignères, pour les
circulaires qui appliques des faits de droits, des dispositions impératives.

Le principe pour les circulaires, il n’y a pas de recours, sauf exception:


1. Fausse application
2. Dispositions impératives

3. Les actes de droit souples


Les actes de droit souple ce sont des actes qui ne sont pas obligatoires, dans le secteur de l’éco-
nomie, tous ce qui est économie aujourd’hui n’est pas par la contrainte mais l’incitation, et donc ces
actes influencent. On privilégie au commandement de sortir de la manière de sanction et invitation
aux administrés de se comporter d’une manière plutôt que d’une autre, et donc elle a une influence.
Exemple: « Une autorité de régulation de marchée de consommation de la protection de consom-
mateur, et on dit au consommateur, soyez prudent en achetant le lait d’une telle compagnie. Cela a
des effets sur la compagnie car les consommateurs vont arrêter d’acheter. Cet acte fallait être un
acte décisoire et non pas de droit souple qui est un arrête de faire mesure, je ferme l’usine, au lieu

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de le faire, je dis soyez prudent. La compagnie a donc un droit de contester, car elle a affecté son
économie. »
L’administration dans la complexité des relations sociales économique peut faire recommander que
commander, de proposer plutôt qu’imposer et de persuader plutôt qu’ordonner. Lorsqu’ils
existent des effets notables sur la situation des administrés, il est possible d’agir devant le juge.
C’est le cas des Doc 5 et 6: Arrêt Numericable et Arrêt Fairvesta.
On admet les recours contre les droits souple parce qu’ils vont avoir un effet notable, qui peut
être juridique ou de nature économique, c’est ce qu’on dit dans le document 7: arrêt Bouygues Te-
lecom.
Dès lors qu’il y a un effet significatif sur le comportement. L’arrêt du document 8: Mme E,
La synthèse de l’ensemble des jurisprudences: les actes comme les avis, recommandation et prise
de position, ne font en principe grief, non susceptibles de recours, sauf si :
1. Si l’acte comporte des dispositions générales impératives ressemblent aux dispositions de
l’arrêt de Mme Duvignères sur les circulaires.
2. Si l’acte comporte des prescriptions individuelles que l’administration peut sanctionner.
3. S’il produit des effets notables de nature économique comme la dit l'arrêt Bouygues Tele-
com.
L’arrêt GISTI, du document 9, va parachever la construction de ce qui est du droit souple et il va
élargir le champ d'application des jurisprudences de Fairvesta et de Numericable car ces arrêts
visaient les autorités de régulation, qui régulent ou contrôlent un marché comme l’autorité des mar-
chés financiers qui contrôle les marchés financiers, l'autorité de la concurrence qui contrôle le mar-
ché d’économique, l'autorité du contrôle prudentiel qui contrôle les banques, l'autorité d’audiovisuel
qui contrôle l’audiovisuel, ce sont des autorités de régulations
Dans GISTI, on va vous dire que ce n’est pas simplement l’acte pris par une autorité de régularisa-
tion, il peut être pris par toute l’administration. Et ensuite, il va dire qu’en principe on ne peut
contester ces actes. Puisque normalement ce ne sont pas des actes qui font grief, or en revanche il
est possible de les contester : Il existe deux hypothèses :
1. Si ça comporte des dispositions impératives.
2. Si l’acte produit un effet notable qui peut être de nature économique.
Le principe est que l’administration agit par l’intermédiaire des actes administratifs unilatéraux, qui
sont eux soumis aux beaucoup de règles, En revanche, dans beaucoup des cas, les actes, que prend
l’administration, ne créent pas d’effets de droit et en ce qui concerne ces actes l’administration dis-
pose en principe d’une marge de manœuvre et une liberté pour qu’elle puisse gérer librement les
services qu’elles gèrent sans qu’elle soit bloquer.
Mais dans les cas pathologiques où l’administration se servirait d’acte qui n’est pas contestables,
l’acte qui n’est pas décisoire et qui ne fait pas grief, le juge va ouvrir le recours et l’acte non déci-
soire va devenir un acte décisoire.
N.B
• Le contrat est un acte administratif qui n’est pas unilatéral.
• Caisse primaire aide et protection: une personne privée peut gérer un service public, et
donc les actes prises par cette personne privée dans le service seront des actes administratifs,
dans les arrêts Monpeurt et... c’est une personne privée qui prend un acte administratif.
• Aujourd’hui on percevait une tendance du juge a délimiter les recours pour acte administra-
tifs unilatéral décisoires. D’ouvrir la possibilité d’agir devant le juge. Le juge a une tendance
de délimiter les contours de l’acte administratif unilatéral.
Pourquoi interpréter la notion et la délimiter ?
Parce qu’on va l’appliquer un régime particulier.

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TD 7 - Le régime des actes administratifs unilatéraux (AAUs)
Est-ce que l’acte administratif unilatéral est démocratique ?
Non, parce qu’on ne prend pas le consentement des administrées en tant que destinataires. Or, l’ad-
ministration dans le contenu doit être démocratique, et surtout car l’administration dispose de l’ad-
ministration qui est pour l’exécution des lois. Ça veut dire qu’exécuter les lois, extension de la vo-
lonté générale et une des principales missions de l’intérêt général. Donc les AAU, exécute la loi,
donc la volonté des peuples souverain. La loi est démocratique et donc l’acte administratif est dé-
mocratique, mais dangereux. C’est Jean Rivero qui le disait. Obéir à l’administration est obéir à
la loi, donc au peuple souverain.
Donc comme elle exécute la loi, elle est chargée d’une mission essentielle, elle dispose donc de
prérogatives exorbitantes.
La première prérogative exorbitante dont dispose l’administration est, qu’elle rend exécutable ses
actes sans avoir recours devant un juge, c’est le privilège de préalable. Le droit des actes unilaté-
raux administratifs est centrée autour de cette idée, de privilège de préalable.
Concrètement, quel est la conséquence ?
Elle fait ce qu’elle veut parce qu’elle est soumise au principe de l’égalité, l’administration est tenue
de respecter le principe de légalité, donc ces actes sont présumés légaux (privilège de préalable),
ils sont exécutables sans l’intervention d’un juge. Une prérogative qu’on ne trouve dans droit pri-
vée.
Et donc on a une volonté de s’assurer que l’appareil de l’état est encadré par des règles de droit, cela
implique deux obligations:
1. Agir de moyen de droit et dans le respect du droit. (Principe de légalité)
2. Répondre de ses actions contraires au droit. (La responsabilité)
La pierre angulaire de ce mécanisme est le juge administratif, le garant du respect du principe de
légalité et de responsabilité.
Pourquoi il y a un privilège de préalable? Parce qu’on est tenu au principe de légalité, ce que
veut dire que le recours en annulation doit être ouvert a tout le monde, est-ce qu’il faut avoir un
texte pour intenter en voie d’annulation? Non, Jurisprudence de dame Lamotte, CE 1950, le
recours en excès de pouvoir est ouvert sans texte.
En excès de pouvoir on va invoquer la légalité de l’acte, on distingue entre la légalité externe et lé-
galité interne. La légalité externe est le respect de la procédure. La légalité interne concerne le
contenu. On va devant le juge d’excès de pouvoir et avancer des moyens de légalité externe et in-
terne. Ces moyens de légalité vont permettre au juge d’encadrer par le droit l’action de l’administra-
tion. Cet encadrement, en fait, juridique de l’action de l’administration, on le trouve dans le stade de
l’élaboration de l’acte administratif unilatéral, on le trouve au stade de son entrée en vigueur, et on
le trouve au stade de sa sortie de vigueur. Et le juge il peut contrôler sur les trois étapes.
1. La motivation des décisions administratives
A l’étape de l’élaboration, quand on élabore l’AAU, l’obligation qu’on peut imposer a l’adminis-
tration est l’obligation de motiver (doc. 1 de partie II), Dire la raison et justifier juridiquement.
C’est indiquer les considérations de droit et de fait qui sont au fondement de la décision. En France,
il n’y avait pas un principe général de motivation.
Non, cela a été retrouvée par La loi de 1979, par rapport au décisions administratifs indivi-
duelles, défavorables.
Exemple: la sanction, c’est une sanction défavorable, il faut la motiver. Est-ce que cela été l’ap-
proche du droit européen ?

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Non, le droit européen a l’article 13 de la CEDH, de droit au recours effectif, il faut qu’il soit justi-
ciable, il faut qu’il connaisse des motifs qui ont justifié la décision prise à l’encontre pour pouvoir
contester. Arrêt de la CJSE, 1987 Heylens.
C’est un droit pour le justiciable de connaitre le motif de la décision prise à son encontre. Cela a fait
en droit français la multiplication de textes spéciaux qui vont obliger à motiver, parce qu’il n’y avait
pas un texte général, et aujourd’hui avec l’adoption du code des relations entre le public et l’admi-
nistration, le texte a vocation générale, oblige à motiver, les décisions individuelles défavorables
limitativement énumères, et entre eux on trouve les sanctions.
Deuxième cas de figure, Les décisions individuelles qui dérogent a des règles légales ou règle-
mentaires générales. On a une règle légale ou réglementaire qui est générale, par la décision indi-
viduelle je déroge a cette règle générale, donc je dois motiver.
Troisième cas de figure, des figures particulières de décision individuelles et qui sont prises par les
organismes sécurité sociale… (pas importante)

Quand est-ce qu’on va motiver ?


1. Décisions individuelles défavorables, limitativement énumères: article L211-2 CRPA.
1. Si on restreint l’exercice d’une liberté, constituent une mesure de police.
2. Si on inflige une sanction une sanction
3. Si on subordonne l’octroi d’autorisation a des conditions restrictives, ou qui impose
des sujétions.
4. Si on abroge une décision créatrice de droit
5. Si on impose une prescription
6. Si on refuse un avantage
7. Si on refuse une autorisation
8. Si on rejette un recours

2. Si on déroge par notre décision a des règles légales ou réglementaires générales.


3. Actes par décision particulière des décisions individuelles défavorables prise par les orga-
nismes de la sécurité sociale.

Ce qui est exclu du champ de la motivation :


1. Décisions individuelles favorables.
2. Les actes réglementaires.
3. Les décisions implicites, qui naissent du silence gardé de l’administration.

Est-ce que l’acte réglementaire est créateur de droit ?


Non, « nul n’a droit au maintien d’un règlement. », Sieur Vannier 1961, CE
A Regarder: les articles L211-1 et 211-8.
Il est intéressant de délimiter la notion d’acte qui fait grief, d’actes décisoires, pour les soumettre a
un régime. Il y a un encadrement des actes qui font grief, des actes décisoires. Cet encadrement
On le trouve dans le stade d’élaboration de l’acte, au stade de sont entrée en vigueur et au stade de
son sortie de vigueur.
Tout d’abord sur le stade de l’élaboration, on avait dit qu’on a une obligation de motivation, qui
avant n’était pas généralisé, mais aujourd’hui oui, il y a un texte plus grand qui vise Trois situations.
(Previous page)
Ce qui nous amène à faire deux distinctions : Les actes individuels et les actes réglementaires

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Les actes réglementaires, ils visent une catégorie des personnes, et les actes individuelles une per-
sonne. Donc on peut déduire que l’acte réglementaire ressemble à la loi. Donc l’acte réglementaire
est un acte a portée générale et asonnelle, qui ne désigne pas son destinataire, il impose une règle ou
un modèle de conduite, les règles sont édictées sous le registre de la contrainte de la sanction.
Exemple: Un arrêté du maire qui va règlementer la circulation sur la voie publique.
• L’acte réglementaire n’est pas créateur de droit. L’acte créateur de droit sont les actes en
principe définitif,
• Un acte créateur de droit c’est un acte qui accorde d’une manière en principe définitive a
une personne un avantage administratif ou financier, d’une manière en principe définitif.
Arrêt Mme Soulier 2002.
• Les actes individuels sont les actes qui désignent en nommant son destinataire.

Est-ce que les actes réglementaires attribuent des avantages individuels ou des avantages ad-
ministratives et financières d’une manière permanente ?
L’acte réglementaire peut prévoir un avantage, or il ne l’attribue pas, donc l’acte réglementaire n’est
jamais créateur de droit. Jurisprudence Vannier 1961 CE.
Dans Doc.3: Guigue, 2009, CE
Un décret, une décision de mettre fin aux fonctions d’un sous-préfet, c’est un acte individuel car il
n’organise le statut du préfet, mais il nomme son destinataire, or on n’a pas un droit définitif de res-
ter en fonction donc ce n’est pas un acte créateur de droit. Quand on a abrogé un acte individuel
non-créateur de droit, pas d’obligation de motivation.
D’autre part elle n’inflige une sanction, la procédure n’est pas disciplinaire, c’est de l’organisation
pure et dure du service public. Par conséquence, pas d’obligation de motivation.
Ensuite on a la phase de l’entrée en vigueur de l’acte administratif décisoire.
L’acte administratif décisoire, quand il entre en vigueur il modifie l’ordonnancement juridique, et
donc il crée des faits de droit, or il ne faut pas que ces faits soient perturbateurs de la situation des
administrées.
Deux règles vont s’imposer donc à l’administration :
• L’obligation d’édicter des mesures transitoires pour l’avocat, si c’est nécessaire.
• La non-rétroactivité des actes.

2. Le principe de non rétroactivité


Sur la rétroactivité d’abord. On l’a quand la loi le prévoit, ou un acte administratif qui prévoit qu’il
s’applique pour la passée, c’est-à-dire qu’il s’applique avant son entrée en vigueur.
C’est aussi le cas, même si l’acte ne le dit pas, l’administration applique a l’acte n’est pas entré en
vigueur.
Exemple: J’ai un acte et je dis qu’il est applicable dans une semaine, mais je l’applique aujourd’hui,
donc l’acte lui-même lui ne prévoit une rétroactivité, moi en tant qu’administration je vais l’appli-
quer même si ce n’est pas entrée en vigueur.
C’est un principe dégagé, dans l’arrêté Société journal « l’aurore » 1948, CE.
• La loi pénale plus douce peut rétroactivement agir.
Est-ce qu’il y a des cas ou on va admettre la rétroactivité ?
OUI,
1. Si l’acte administratif prévoit une sanction plus douce.
En matière fiscal, on peut avoir une sanction moins lourde pour le passé.

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2. Si c’est nécessaire pour le bon fonctionnement du service.
3. Si c’est pour approuver un autre acte administratif.
4. Si c’est pour combler un vide juridique qui résulte d’une annulation contentieuse ou un re-
tard dans l’édiction des règles.
5. Si on procède au retrait des décisions. Le retrait est quand on retire l’acte et l’anéantie.
N.B Le juge annule, l’administration retire.
Doc. 4 : L’acte attaquée est le cas d’un décret relatif au service universel de télécommunication. Il
y avait une rétroactivité acceptée parce qu’on est sur la nécessite pour le besoin du service et il
existait un vide juridique suite a une annulation contentieuse. Un arrêté de 2002 a été annule en
2003, a la suite duquel il a fallu édicter le décret de 2004. Le CE, ne valide totalement la rétroactiv-
ité, il valide que l’arrêté de 2004 prévoit des contributions pour l’année de 2002, en revanche il ne
valide cette rétroactivité sur l’exigibilité de la construction n’était pas nécessaire.
Si dans le passer on ne veut pas rétroagir on va faire les mesures transitoires pour le futur, ARRET
KPMG, CE 2006, le principe de la sécurité juridique « Il incombe a l’autorité investi du pouvoir
et volontaire d’édicter pour des motifs de sécurité juridique les mesures transitoires qui impliquent
une nouvelle règlementation. » Exemple : lorsque les règles nouvelles vont porter une atteinte ex-
cessive a la situation contractuelle en cours. (Une prévisibilité)
3. La sortie de vigueur
La sortie de vigueur implique de faire deux distinctions
L’abrogation et le retrait.
L’abrogation, abroge pour le futur.
Le retire est l’équivalent de l’annulation du juge, elle est pour le futur et le passe.
Le retrait est soumis à un régime plus strict car il est rétroactif.
Et en fait pour l’application des règles sur l’abrogation vous raisonner si l’acte et créateur ou
pas de droit.
1. Sur les règles créatrices de droit:
Même régime pour l’abrogation et le retrait: On ne peut pas abroger ou retirer un acte créateur
de droit qu’à deux conditions:
1. Si l’acte est illégal
2. Si l’abrogation/retrait intervienne dans les quatre mois qui suivent la décision, au-delà
du quatrième mois on ne peut plus abroger ou retirer.
Cela est quand elle émane de la demande d’un tiers si l’administration prend l’initiative. Mais, il y a
des cas où l’administration ne va regarder le délai de quatre mois.
2 types de situations d’exceptions:
1. Retrait: Pour la situation de l’octroi d’une subvention, et que ces conditions n’étaient pas
respectées dès le premier jour, là l’administration peut retirer car les conditions de l’octroi
n’était la des le premier jour. (Fraude)

2. Abrogation: Pour Une décision créatrice de droit subordonnée a une condition, et si cette
condition cesse d’exister on peut abroger pour l’avenir. La condition était là mais elle a ces-
sé.
Ce sont des règles qui ont était codifiées au code a droit constant par le CRPA.
Il y a le cas d’une nouvelle règle de code de relation entre le public et l’administration : A la de-
mande du bénéficiaire même si l’acte créateur de droit est légal, l’administration pourra reti-
rer ou abroger la décision même au-delà du délai de quatre mois si elle a substitué à l’an-

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cienne décision créatrice de droit et l’autre est plus favorable au bénéficiaire. A condition que
cela n’affecte pas la situation des tiers.
Exemple: Les crédits d’impôts, des impôts de 100 euros pour un telle de travaux, or je montre a
l’administration que j’ai fait plus de travaux et isolation thermique et que l’administration n’a pas
juste droit à 100 euros de crédit d’impôt, vous avez droit a 200, là on peut formuler la demande
même au-delà du 4 mois, de retirer la décision et appliquer la nouvelle dans le passé. C’est plus fa-
vorable et n’affecte pas le tiers.
2. Sur les actes non créateurs de droit:
On va distinguer entre l’abrogation et le retrait.
On distingue car ils ne sont pas des actes qui ne crée pas de droit et qui n’attribuent pas d’avantage
administratif ou financier d’une manière qui est en principe définitifs, donc les conséquences ne
sont pas les mêmes.
Retrait: On peut retirer une décision qui n’est pas créatrice de droit dans les 4 mois si elle est il-
légale.
Abrogation: Pas de délai, l’exemple typique du règlement « nul n’a droit au maintien d’un règle-
ment », donc l’administration pourra Abroger à tout moment et a tout motifs. Abroger un acte non
créateur de droit à tout moment même si légale.
Néanmoins, quand le règlement est illégal, il y a une obligation d’abrogation Jurisprudence
Alitalia, CE 1989.
Pour les actes non créateurs de droit, l’abrogation est libre à tout moment et pour tout motif. Le re-
trait il faut que l’acte soit illégal, ou que ça soit dans les 4 mois. Jurisprudence de M. Coulibaly,
CE 2009.

NB sur les décisions créatrices de droit


Définition: c’est une décision qui accorde a une personne d’une manière définitive des avantages fi-
nancières ou administratifs.
• L’autorisation d’occupation du domaine public est une autorisation accorder a quelqu’un pour
profiter de manière privative le domaine public. Exemple: un restaurant qui occupe un terrasse
pour installer des chaises ou des tables.
• Cette autorisation est-elle une décision créatrice de droit ? Non, car nous n’avons pas l’avantage
d’occuper privativement le domaine public.
• Cette autorisation ne passe pas par voie réglementaire mais elle passe normalement par décision
individuelle ou par voie contractuelle.
• Cette autorisation jouit d’un caractère temporaire et non pas permanent puisque le domaine public
est inaliénable (ne peut pas être vendu ou céder).
• Donc il n’est pas un acte créateur de droit.
• Ceci étant dit, au moment ou on retire la décision, doit-elle être motivée? A chercher
Questions et clarifications sur l’AAU:

- Un acte décisoire est différé d’un Acte créateur de droit ?


- Oui, un acte décisoire peut être créateur de droit ou pas créateur de droit. Un acte décisoire peut
être créateur de droit et peut ne pas être créateur de droit.
- Un acte créateur de droit crée des effets de droits mais non pas des droits. Un règlement ne crée
des droits. « Nul n’a droit au maintien d’un règlement ».
- L’acte règlementaire est toujours décisoire, il crée des effets de droit car il exprime la volonté de
l’administration. Mais, il ne crée des droits acquis, il n’attribue un avantage administratif ou fi-
nancier d’une manière définitive et donc, il n’est pas créateur de droit.

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TD 8 - La police administrative
Définition: la police administrative est une une activité de réglementation qui a pour finalité de
garant de l’ordre public. Exemple de mesure de police récemment prise: le port de masque.
Pour rappel, l’administration possède deux grandes missions:
• Maintenir l’ordre public. Comment on maintien l’ordre public ? Par l’exercice des missions
de la police administrative.
• Garantir le bon fonctionnement du service public.

L’ordre public est définit selon trois critères, la sûreté, la sécurité et la salubrité puis au fil du temps
on ajoute la dignité humaine et la moralité publique et enfin l’esthétique qui a été intégrer puis ab-
roger.

Il faut distinguer les différents types de police, nous avons la police administrative qui relève de la
compétence du juge administratif puis la police judiciaire qui relève de la compétence du juge judi -
ciaire.
La police administrative est de nouveau diviser en deux, la police générale et la police spéciale, la
police générale est rediviser en deux, la police nationale et la police locale.
La police administrative générale est une police administrative de droit commun qui lutte contre les
atteintes à l’ordre public qui ne sont pas visés par un texte. De telle manière, quand un texte ne
prévoit pas la police compétente, c’est la police générale qu’il l’ait. Son objet est de préserver l’or-
dre public et non pas la répression d’infraction.
Donc quand il y a une infraction déterminée, le droit applicable est le droit pénale privé.

I. Les composants de l’ordre public


Selon Maurice Hauriou, l’ordre public possède certains caractéristiques puisqu’il est: public, lim-
ité, matériel et extérieur.
1) Le caractère public de l’ordre public
L’ordre public à un caractère public, il n’à donc pas vocation à intervenir dans le domicile privé /
dans le fond intérieur.
La police administrative doit donc respecter le domicile privé, l’exception figure dans un cas ou un
désordre intérieur déborde sur l’extérieur.

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Exemple: on ne peut pas nous imposer de rester calme chez nous mais si nous faisons du
bruit chez nous et que ça déborde à l’extérieur puisque ceci constitue un trouble à l’ordre
public et justifie alors une intervention, ceci s’appelle du tapage nocturne.

2) Le caractère limité de l’ordre public


L’ordre public est limité puisque l’ordre public n’est pas quelque chose de très large, c’est limité à
un triptyque traditionnel. Il concerne uniquement la trilogie traditionnelle des composants de l’ordre
publique qui sont:
La sécurité publique: c’est éviter que se cause des accidents qui causeraient des dommages
aux biens ou aux personnes.
La tranquillité publique: par la tranquillité publique on entend le maintient de l’ordre dans
la rue, dans les lieux publics, on lutte contre le bruit.
La salubrité publique: c’est le sauvegarde de l’hygiène publique. Exemple: l’obligation du
port du masque, l’obligation vaccinale…
Cette trilogie évolue en intégrant deux éléments qui sont la moralité publique et la dignité humaine
(l’esthétique est gardée de cote). La dignité humaine a été facilement déterminer, pourtant la moral-
ité à porter plus de discussions.

Sur le respect de la dignité de la personne humaine c’est l’arrêt Commune de Morsang-sur-


Orge du Conseil d'Etat du 27 octobre 1995 qui concerne le lancer de nains (un nain qui est une
personne de petite taille et on la lance).
Les nains étaient n’accord avec cette activité puisqu’elle été onéreuse, ils l’à considérer leur
liberté d’entreprendre et la liberté de commerce et d’industrie qui à une valeur constitution-
nel.
Le Conseil d'etat retient que c’est interdit en se basant sur le principe que cette activité porte
atteinte à l’intégrité physique puisque le code civil dispose que le corps humain est invio-
lable.
La dignité humaine devient alors une nouvelle composante qui vient intégrer l’ordre public,
ceci signifie que nous pouvons mobiliser la police administrative si une question portant at-
teinte a la dignité humaine se pose.

3) Le caractère matériel et extérieur de l’ordre public


Le caractère matériel concerne les choses tangibles et qu’il y ait un lien avec un désordre extérieur.
Dans Morsang-sur-Orge on retient qu’il y a eu une atteinte a l’intégrité physique du nain qui c’est
lancer, il pouvait donc se blesser. Il y a quelque chose de tangible. Ceci pose alors un problème sur
la moralité, puisque pour la moralité rien n’est tangible ou extérieur.

Il s’agit de se demander si c’est le rôle de l’administration d’imposer un ordre morale idéal ? Non,
car l’administration n’est pas une police des bonnes moeres. Mais on intègre la moralité parmi les
composants de l’ordre public en limitant la liberté des individus car l’idée n’est pas d’imposer un
ordre morale mais plutôt une moralité publique qui correspond a un fait social empirique (un en-
semble d’idées morale communément admises a un moment donné par la majorité des citoyens,
donc a un moment donné, la société c’est mise d’accord sur certaines valeurs alors on doit les re -
specter)

Comment la moralité publique à-elle pu être appliquée? Oui, elle a été appliquée dans deux do-
maines: le domaine du cinema et le domaine de conscience morale collective
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Pour le domaine de conscience morale collective:
Arrêt de 1977????: interdit l’ouverture d’un sex shop a cote d’un mémorial de la résistance.
On a donc une valeur de la France (la résistance)
L’arrêt commune de Houilles du Conseil d'Etat le 8 juin 2005: c’est une ordonnance du
juge des référés du Conseil d’état qui interdit l’installation d’un sex shop a proximité des
établissements scolaires destinés aux mineurs ou des haga municipaux

NB: on a le juge des des référés de Conseil d'etat et le juge des référés du tribunal administratif

La conscience collective admet alors la valeur de la protection des mineures contre la violence et la
pornographie. La jurisprudence installe alors cette limite pour éviter que les mineurs soient ex-
poser a des actes de violence, ce qui va expliquer que les films de black bloc1 seront interdits.

Pour le cinema:
De nouveau pour éviter l’exposition des mineurs a la pornographie et a la violence.
Pour qu’un film soit diffuser il avait besoin d’avoir une visa d’exploitation 2, une fois qu’il a la visa
d’exploitation il peut être diffuser. Par conséquent, un maire pouvait venir interdire la diffusion du
film a condition que les mesures qu’il a pris soient plus rigoureuses / sévères que celle imposée du
départ comme l’indique l’arrêt société des films Lutetia du 18 Décembre 1959 qui reprend la ju-
risprudence de la Commune de Néris-les-Bains du Conseil d'Etat le 18 avril 1902. La mobilisa-
tion de la police administrative au niveau locale est déclenchée par les circonstances particulières.

L’arrêt société des films Lutetia du 18 Décembre 1959 pose la règle que l’exercice de la police
speciale n’épuise pas la police administrative générale. Si l’administration exerce sa police adminis-
trative spéciale n’interdit pas de prendre des mesures plus rigoureuses par la police administrative
générale à conditions qu’il y ait des circonstances locales particulières qu’il le justifie. En l’espèce,
les circonstances locales étaient une menace de trouble matériel. On autorise le cumul entre la po-
lice administrative nationale et locale. Un autre arrêt qui applique ce principe est Ville d’Aix-en-
Provence du Conseil d'Etat, 26 juillet 1985.
Exemples de circonstances locales particulières
Exemple 1: la salle de représentation (cinema) soit à côté d’un établissement scolaire
Exemple 2: que la ville soit à caractère religieux comme la ville de Lourdes

Dans ce cas, le maire peut déroger de la diffusion si le cinema est a proximité d’un établissement
scolaire puisque c’est un risque d’exposition. Exemple: un mineur qui passe a cote de ses endroits, il
est a risque d’être exposer. Autre exemple avec un sex shop, oui il y aura des rideaux et il sera fer-
mer mais il y aura un risque d’exposition.

La jurisprudence n’a pas alors une tendance a interdire les films car ceux-ci ne sont pas des con-
tentieux récurant (des contentieux de masse) donc ni ils ne sont pas des contentieux de masse ils ne
sont pas de vrai contentieux. Du coup, c’est l’impact d’une association particulière qui est l’Asso-
ciation Promouvoir qui est une association qui passe un revu des films qui sont autorisés et a ten-
dance a réagir contre ces films car elle souhaite qu’on adapte des mesures de police plus restric -
tives.

1 ressemblent aux baltageya :)


2 domaine de compétence de la police spéciale au niveau nationale
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POUR LA CULTURE:
En France on a cinq types de visa d’exploitation
1) Le visa tout public
2) Interdit au moins de 12 ans
3) Interdit au moins de 16 ans
4) Interdit au moins de 18 ans
5) Interdit au moins de 18 ans classer X (c’est pour les films pornographiques, ils ne peuvent
pas être diffuser partout)

Le contentieux du cinéma en Franca n’a jamais résulter a l’établissement de critères, il y a une satis-
faction par cette idée puisqu’on trouve qu’il y a un équilibre entre les oeuvres d’art et le droit. Les
contentieux présents sont ceux qui sont invoqués par une association unique.
Exemple de jurisprudence qui applique les actions de l’association Promouvoir c’est le docu-
ment 11 M. Dieudonné M’Bala M’Bala du Conseil d'Etat , juge des référés, 9 janvier
2014
• En l’espèce, il y a une visa d’exploitation qui a été conférer a un film “Baisse-moi”
puisque c’est un film concernant la pornographie.
• L’arrêt retient que le film avait une visa de mins de 16 ans puis le Conseil d'etat énonce
qu’il doit avoir un visa de moins de 18 ans.
• Le décret de 1990 qui retouche les visa d’exploitation qui fait monter les limites mais
supprime le moins 18 ans donc ce qui existe été seulement le moins 18 X. Donc si il y a
des scènes pornographique la seule visa applicable est celle de moins de 16 ans et alors
les mineurs étaient alors autoriser a voir les films, mais le film été-il pornographique?
Pas nécessairement.
• Le Conseil d'etat statu en 2000 en disant que c’est une lacune réglementaire et il annule
la visa d’exploitation.
• La réaction du gouvernement est qu’il adopte un décret en 2001 et il rétablit l’interdic-
tion de moins de 18 ans. Le ministre de la culture rend celui ci.
• On visait alors une interdiction de diffusion puisqu’on considère le film comme
pornographique.
LA MANIÈRE DE RAISONNEMENT DU CONSEIL D’ETAT DANS CET AFFAIRE
EST LE RAISONNEMENT ATTENDU DANS UN CAS PRATIQUE:-
• Le Conseil d'Etat dans cet arrêt n’exerce pas sa mission de police administrative speciale
puisque le ministre de la culture a exercer son pouvoir de police administrative en inter-
disant moins de 18 ans. Cette mesure été elle suffisante? Pour qualifier si c’est suffisante
ou pas on devait regarder le contenu de scènes pornographiques possiblement intégrer
dans le film puisqu’on voulait limiter les risques que les mineurs soient exposés à la
pornographique. En l’espèce, le film contenait des scènes de sex qui ne sont pas ex-
plicites ; sont ils ne sont pas pornographiques

L’ordre public est composé d’un triptyque traditionnel qui peut être mobiliser partout. Il y a deux
autres éléments qui viennent a cote ajouter par la jurisprudence qui sont la dignité de la personne
humaine (facilement mobiliser). En revanche, la moralité publique est beaucoup moins mobilis-
able, elle est surtout mobilisable pour une question particulière du cinema et dans le cinema selon
deux hypothèses:
L’exposition d’un mineur a la violence
L’exposition d’un mineur a la pornographie

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A part de ces quatre figures très encadrés, l’ordre public n’est pas mobilisable puisque ce n’est plus
le rôle de l’administration.

II. Les autorités de la police administrative générale


On distingue entre le niveau nationale et le niveau locale
Niveau nationale: le détenteur de pouvoir de police administrative générale est le premier ministre.
Comme énonce les arrêts Labonne du Conseil d'Etat rendu le 8 aout 1919 et Arrêt SARL res-
taurant Nicolas, du Conseil d'etat en 1960.
Labonne parle du président de la République car sous la troisième et quatrième République
c’est lui qui détenait le pouvoir de police administrative, or, durant la cinquième République
le premier ministre.
Niveau locale: le principe est que le détenteur du pouvoir de police administrative générale est le
maire sur le territoire de sa commune et le préfet 3 qui a une compétence générale dans les départe-
ments dans les hypothèses énumérés pas l'article L.2215-1 du code générale des collectivités territo-
riales.
Entre autre, on trouve le cas ou l’ordre public va dépasser la limite d’une seule commune.
Donc a part des cas énumérés pas l'article L.2215-1 du code générale des collectivités terri -
toriales le maire est compétente en matière de police administrative générale locale, si le
maire n’agit pas c’est le préfet a condition de le mettre en demeure puisque si on estime
une substitution automatique c’est une atteinte au principe constitutionnel de la libre ad-
ministration des collectivités territoriales car la France devient un état décentraliser des la
loi de 1982, cette loi intègre le principe posé.
DONC, le préfet n’a pas un pouvoir de tutelle sur le maire (autorise-il tout les actes du
maire? Non) donc il exerce un pouvoir de contrôle sur le maire. Au cas ou il n’est pas satis-
fait, il saisit le juge administratif par un recours de déférer préfectorale. Un préfet a juste
un droit de regard. Le préfet de la côte-d’or: l’annulation d’un contrat est permise car il y
avait une absence de transmission mais ce n’est pas l’administration qui prend l’acte elle
même, elle devait passer par le juge administratif.

Si dans un cas pratique on nous amène l’article L.2215-1 du code générale des collectivités territori-
ales et le préfet se substitue du maire a condition de le mettre en demeure. Pourquoi on le met en
demeure ? Pour garder la libre administration des collectivités territoriales.

Le principe est que le maire agit lui même, pourtant, le préfet peut lui aussi agir a réserve de le met -
tre en demeure. L’exception est dans le cas particulier de la ville de Paris car
(Qu’est-ce qui justifie qu’en Paris le préfet est préalablement compétent ?
Le maire a une compétence territoriale mais la spécificité de la France est la grande mobilité. Ex-
emple: les lignes de métro qui commence à la Défense (qui est hors de Paris) jusqu’à Vincent l’ob-
stacle est d’avoir un événement qui va déborder paris et affecte les communes environnements. Si
c’est le maire qui est compétent et le trouble se passe à la Défense, le maire de Paris ne pourrait pas
intervenir au spectacle qui causerait des trouble a la Défense car il ne possède des compétences qu’à
l’égard de sa commune.
Pareil pour la police judiciaire si une infraction est commise à Paris, le risque est que à 20 minutes
de métro nous sommes hors Paris donc là la police ne peut plus nous poursuivre, c’est pour cela
qu’on installe une extension de compétences territoriales. Mais depuis les années 2000 cette logique
a tendance a s’inverser donc on retire des compétences au préfet pour l’attribuer au maire.

3 le préfet est le représentant de l’état


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NB: La France est diviser en région qui ont des départements, qui contiennent des communes qui
contiennent des villes.

III. Les autorités de la police administrative spéciale


Pourquoi on les créent ?
Sur le contrôle des mesures de police, il faut savoir qu’il y a une obligation d’agir. Pour la police
administrative générale c’est le maire qui doit agir au niveau local. Si le maire est défiant le préfet
peut agir a condition de mettre en demeure le maire (Article L2215-1 du CGCT).

Il y a une obligation d’agir, comment donc va-t-on agir ?

En cas d’atteinte à l’ordre public il faut mettre en place une mesure de police soit en édictant un rè-
glement de police, soit on l’appliquant.

On peut aussi prendre des actes individuels et aussi prendre des mesures matérielles ex : déplacer la
police, imposer un cordon de sécurité.

Quand on agit, il faut agir démocratiquement, car dans un état de droit, la liberté est la règle et la
restriction de police est l’exception CE, 10 août 1917Arrêt Baldy.

La jurisprudence exige deux conditions qui font parties du contrôle de légalité, la nécessite et pro-
portionnalité.

Le contrôle de nécessité : Il n’y a pas une mesure qu’on pouvait prendre qui est moins restrictive
de la liberté et qui va aboutir aux mêmes effets. S’il y a une mesure moins restrictive, on ne passe
pas le contrôle de nécessité, et la mesure n’était pas nécessaire.

Le contrôle de proportionnalité : Est-ce que l’atteinte à la liberté (Puisque la mesure de police


porte atteinte aux libertés) est proportionnelle à la menace.

On va comparer l’atteinte a la liberté avec l’atteinte a l’ordre public qui a justifié la mesure, et si la
réaction de l’administration n’était pas trop sévère ou disproportionnée avec l’atteinte a l’ordre pu-
blic.

CONCRETEMENT, elle vient interdire les mesures d’ordres absolues.

Ex : S’il existe un problème en Paris, on impose une restriction pour toute l’ile de France.

OR, la jurisprudence semble admettre les mesures d’interdictions absolues, en cas d’atteinte a la di-
gnité de la personne humaine Arrêt Morsang-sur-Orge, mais l’arrêt qui montre qu’on accepte les
mesures absolues Arrêt Dieudonné, C’est l’application moderne de Benjamin et Morsang- sur-
Orge.

TD 9 - Cas pratique transversale


—> Méthodologie générale

1. Rappel des faits

- On commence la cas pratique par un rappel des faits pertinents et qualifiés juridiquement

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ex: Maire, agent, fonctionnaire, administrées, le cocontractant, le tiers...

- C’est un premier rappel qui peut être résume car on revient sur les détails dans la mineure.
2. Problématique

- La problématique ne doit être trop factuelle, ou trop générale (elle peut conduire a faire des hors
sujets ou ne pas très claire dans l’aspect de la question).
- CHOIX ENTRE une grande problématique qui englobe tous, ou des petits problématiques.

3. Plan (Facultatif)

4. Syllogisme

- Dans le syllogisme il faut retenir, une majeure, une mineure et une conclusion.
- Sur la division du syllogisme: On divise quand il n’y a pas une unité cohérente
Ex: sur les actes qui font grief. Un acte fait grief s’il est décisoire: S’il exprime la volonté
de l’administration et modifie l’ordonnancement juridique. Dans ce cas c’est une unité co-
hérente qu’il ne faut divisée.

a. Majeure
Les règles de droit applicable.

N.B: Ce n’est pas une liste, elle doit être bien présenté, elle doit être fluide.
Pour un problème d’application dans le temps, il faut dire l’évolution de la jurisprudence.

b. Mineure
Elle n’est pas un deuxième rappel des règles, il faut appliquer aux faits.

On doit voir si les conditions de la majeurs sont remplis dans les faits. Dans la mineure s’il n’y a
pas assez des détails, on doit faire des hypothèses.

Ex: Sur le retrait on doit retirer avant les 4 mois et si c’est illégal. Supposant qu’il n’y a une
indication de datte.

c. Conclusion c’est comme le dispositif du juge.

—> quand il y a un manque de détails particuliers aux circonstances on fait des hypothèses.

I. La première partie du cas pratique: « Le recours de l’association contre l’arrêté de police »

Faits: Il y a un arrêté du maire qui interdit le stationnement aux abords d’un village olympique. (les
détails sur les troubles d’ordre public, peuvent être rappelés dans la mineure.)

Problématique:

On conteste l’arrêté du maire parce qu’il n’est pas motivé.

On a la deux choses a traiter: est-ce qu’il doit être motivée ? et est-ce qu’il est recevable ?

Donc la problématique peut être, Est-ce que l’arrêté peut être annulée ?

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Pour être annule il faut agir devant le juge, donc est-ce que c’est recevable, est ce qu’on est fondée a
agir ?

Il faut examiner, la recevabilité et le bien fondée du recours (motivation). Pour l’action en justice on
regarde, si c’est décisoire ou pas.

L’ordre d’enchaînement que le juge examine le recours dans c’est le DINI.

Désistement / Incompétence / Non-lieu / Irrecevabilité

Une fois qu’on affranchi tous ces barrières on passe au fond. On ne peut passer au fond après avoir
examiné ces éléments. L’obligation de motivation est dans le fond.

Le juge compètent est le juge administratif et devant le juge administratif c’est le tribunal adminis-
tratif territorialement compétent.

Sur la recevabilité:

On traite: Est-ce que l’acte fait grief ? si c’est réglementaire il fait grief. Le Délai de recours.

Qui agit ? on l’espèce c’est une association.

Est-ce qu’une association peut agir en justice ?

Les personnes morales n’ont pas une capacité juridique totales. Ce qui limite leur capacité est le
principe de spécialité : on ne peut agir en dehors de notre spécialité.

La spécialité est la compétence et la compétence de la personne morale est détermine par l’immatri-
culation. On immatricule le statut.

Donc on regarde l’objet statutaire, est-ce qu’elle correspond à l’objet statutaire ou pas ?

Ex : PepsiCo. Entreprise ne peut agir pour annuler un arrêté du ministre de l’éducation nationale,
donc elle n’a pas la capacite à agir.

Est-ce qu’il faut juste une capacite à agir ? Il faut également, un intérêt à agir. (Tarn-et-Ga-
ronne, un intérêt directement lésé.)

Plan possible

Sur la recevabilité de recours il a divisé entre des conditions de fond et des conditions liées au re-
cours en justice.

A- Le DINI

Syllogisme 1

Sur les conditions de fond: La question de si l’acte qui fait grief. Est-ce que l’acte est décisoire ?

Les conditions sont c’est un acte qui exprime la volonté de l’administration et modifie l’ordonnan-
cement juridique.

L’autre question a posé, Est-ce que pour exercer un recours en excès de pouvoir on a besoin d’un
texte ? (Non, Dame Lamotte.)

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On passe à la Mineure,
En l’espèce, le maire souhaite d’interdire le stationnement et donc il a exprimé sa volonté.

Et il crée des effets de droits car la personne peut risquer une sanction si elle stationne, il y a donc
des effets de droits, une contrainte juridique.

L’acte qui fait grief peut faire l’objet d’un recours, Est-ce que le recours a été exercé correcte-
ment ?

Syllogisme 2
Pour agir en justice il faut agir devant une juridiction compétente, le tribunal administratif

Les conditions pour agir en justice est le tribunal territorialement compétent, pour les actes des
maires.

Maintenant, sur les irrecevabilités, on traite:

i. Le délai de recours de 2 mois a partir de la publication pour les actes règlementaires et de la


notification pour les actes individuelles.

ii. La Capacité à agir, Le recours entre dans l’objet statutaire de l’association.

iii. L’intérêt à agir, Le recours vise à défendre des intérêts collectifs dont l’association est à la
charge.

La mineure: En l’espèce, le tribunal territorialement compétent est celui de la commune et c’est ce-
lui saisi donc c’est le tribunal territorialement compétent.

Sur la prescription de deux mois a partir de la publication :

On n’a pas d’indication sur la date de publication, or peut faire des hypothèses, on suppose qu’il a
été donc publié le même jour.

Donc on a de 2 Mars jusqu’à le 3 Mai car pour les seuls délais devant le juge c’est un délai fron-
dant, on commence à compter à partir du lendemain.

Lendemain est le 3 Mars, donc jusqu’à 3 Mai.

En l’espèce, la requête a été forme le 3 Mai, donc pas de prescription.

Par ailleurs, (hypothèse pas dans le cas) si la requête a été introduite le 4 Mai, on ne dit non direc-
tement on doit regarder le 3 Mai, le jour en avant, qui peut être un samedi/Dimanche, un jour Fai-
rier ou un jour chômé, on reporte aux premiers jours qu’on travaille. Donc, normalement pour le 4
Mai on est prescrit sauf si le 3 Mai correspondait a un jour Fairier ou un jour chômée.

La Capacite à agir:

On regarde le statut, et si elle entre dans l’objet statutaire, en l’espèce elle entre dans l’objet statu-
taire, car l’association a un intérêt a agir, vu que c’est une association de défenses d’intérêt collectif
des riverains. L’interdiction de stationnement affecte l’intérêt des riverains et donc il y a un intérêt à
agir.

B- Le Bien Fondé du recours (Obligation de motivation) Dans la Majeure: Les règles sur la
motivation. Loi de 1979

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En droit français, il n’y a une règle générale de motivation. En revanche on a un texte a vocation gé-
nérale loi de 1979 et aujourd’hui le code des relations entre public et l’administration.

Le code prévoit trois hypothèses qu’on doit motiver :

1. Les décisions individuelles défavorables limitativement énumères.

• Une sanction
• Limite les libertés ou a un caractère de police.
• Refus d’une autorisation
• Décision qui oppose une prescription
• Décision qui rejette un recours
• Décision créatrice de droit

On doit les traites tous dans la majeure car on n’a pas encore décidé si c’est un acte réglementaire.
On le décide dans la mineure.

2. Les décisions individuelles qui dérogent a des règles générales


3. Des figures spéciales décisions individuelles défavorables qui concernent les organes de
sécurité sociale de bon emploi.

Ceux qui est exclu du champ d’application de l’obligation de motivation :

1. Actes réglementaires

2. Décisions implicites
3. Décisions favorables

En l’espèce, c’est une mesure réglementaire, c’est une mesure de police cela veut dire elle ne rentre
dans le champ d’application puisque le code parle de mesures de polices individuelles, donc on est
hors ce champs.

En faisant quelques recherches, Le code général des collectivités territoriales imposait au maire
de motiver les actes réglementaires qui interdisent le stationnement.

Donc sur le terrain du droit commun, pas d’obligation de motivation mais une obligation spéciale en
vertu des dispositions du CGCT, il fallait donc motiver.

En Conclusion, L’acte peut être annulée a la demande de l’association.

II. Deuxième partie du cas pratique « L’abrogation ou le retrait de cette mesure de police »

Dans la Majeure : On peut unifier en faisant un syllogisme unique en fonction de actes créateurs de
droits et actes non-créateurs de droit.

Actes créateurs de droit

Régime commun pour le retrait et l’abrogation : il faut une illégalité et dans un délai commencent
de l’édiction, il aura des exceptions de ne pas tenir compte du délai :

1. De sa propre initiative ou a la demande d’un tiers


a. Retirer une décision subvention des lors les conditions d’octroi n’ont jamais
existé.

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b. Abrogation si les conditions d’octroi étaient subordonnées à l’existence d’une
condition, si cette condition cesse d’exister.

2. Sur la demande du bénéficiaire (évolution)

a. Abroger ou retirer la décision a condition de la substituer par une autre qui est plus favorable, et
ne pas affecter les intérêts des tiers.

Actes Non-créateurs de droit

Distinction entre le retrait et l’abrogation

1. Retrait : 4 mois, illégal.

2. Abrogation : libre (Vannier)

Sur la distinction entre créateurs et non-créateurs de droit (Arrêt Mme Soulier), Le critère est
l’acte qui accorde d’une manière définitif un avantage administratif ou financier, elle doit être
individuelle.

Dans la Mineure : On qualifie l’acte comme réglementaire, non-créateur de droit en application de


la jurisprudence Vannier,

On examine séparément le retrait et l’abrogation, est-ce que je peux retirer ?

Oui, il y a une illégalité défaut de motivation, maintenant dans les 4 mois. Donc de 2 mars jusqu’à 2
juillet. Le maire voudra retirer aujourd’hui il pose la question aujourd’hui en décembre. Donc il ne
peut pas retirer car on a dépassé les 4 mois.

O, pour abroger on n’a pas les 2 conditions a regarder d’autre part il a une obligation à retirer (ALI-
TALIA).

Conclusion, Il doit être abroger, mais on ne peut retirer.

III. Troisième Partie du Cas Pratique: « Le contrat »

Rappel des faits: Par une délibération du conseil municipal de la commune, un contrat de presta-
tion de service a été attribuée a une entreprise afin d’organiser les festivités d’ouverture du village
avec un prix versée par la commune.

Problématique: Est-ce que le contrat peut être annulée ?

Qualification de contrat, compétence, validité de passation, types de recours, la juridiction compé-


tente. : sur une seule problématique.

Sur la Nature du contrat :

Distinction entre Marché public et concession.


Le critère du Marché est le prix, le paiement public. Article L1111-1 du code de la commande pu-
blique. Et jurisprudence société régal des iles.

Sur la concession c’est l’explosion du concessionnaire a un risque du marché, un risque du finance-


ment du contrat. Article 1121-1 du code de la commande public.

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En l’espèce, Le concessionnaire n’est pas exposé à l’aléa du marchée puisque la commune verse un
paiement sans aucune indication qui laisse entendre que le prix qui sera versée va être affectée a la
hausse ou a la baisse par exemple la marge d’exploitation du marché. Ici, c’est la fixité du prix.

D’ailleurs, il faux qualifier l’entreprise, on parle d’une entreprise attributaire, a qui on attribue le
marché.

Donc, c’est un Marché public.

Conditions de passation du Marché:

Pour certain marchée, si on dépasse un certain seuil on a une obligation de publications et de mise
en concurrence.

Publicité : Publier avec un journal avec une diffusion suffisante.

En l’espèce, la publication n’est pas suffisante car c’est dans un journal local, si on publie on doit
dans un journal au niveau nationale Bulletin officiel des annonces de marché public, et également le
journal officiel de l’union européenne.

L’obligation n’est pas respectée et donc la procédure est irrégulière.

La contestation de la Procédure :

Dans la Majeure on distingue les différents recours: Procédures d’urgence, et procédures de fond.

Sur les procédures d’urgence :

Réfère contractuel et non-contractuel avec un critère distinctif de la signature du contrat, car la


conclusion se manifeste par la rencontre de l’offre et de l’acceptation. En général la rencontre est
avant la signature.

On a jusqu’à la signature pour agir en référé pré-contractuel. SMIRGEOMS référé pré-contractuel


concernant les concurrents évinces, qu’on a transposée aux autres tiers par Tarn et Garonne.

Celui qui agit est le concurrent évincé.

Passant sur le fond

On ne dispose de recours pour excès de pouvoir, recours fermés, il existait sur les actes détachables
mais depuis Tarn et Garonne c’est fermé.

Les conditions de Tarn et Garonne, intérêt a agir, lèse et directe et agir seulement dans un moyen
d’ordre public et ce qui concerne le consentement.

En l’espèce, on a deux recours, de concurrent évinces, qui veut former un référé pré-contractuel. Et
excès de pouvoir d’un contribuable donc c’est un tiers.

Pour le concurrent évincé, Il intente le référé 3 jours après la signature, or le référé pré-contractuel
est avant la signature et donc il est irrecevable.

Pour le recours du contribuable, le contribuable veut faire en excès de pouvoirs, hors depuis 2014
c’est fermé, on est en 2022, c’est irrecevable.

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Il peut former donc en Plein Contentieux. Il y a un recours de Tarn et Garonne, le recours est re-
cevable car c’est ouvert pour les tiers, et il peut obtenir l’annulation.

Le juge peut prononcer la nullité et d’autres mesures de régularisations.

IV. Dernier Cas pratique: « Police administratif »

Rappel des faits: Une bande voulait faire un spectacle qui porte atteinte à la dignité humaine.

Problématique: Est-ce qu’une mesure de police peut interdire le spectacle ?


Si le maire peut s’abstenir, qui peut agir, les mesures de police qu’il peut prendre, le contrôle de ces
mesures.

Sur la compétence: l’autorité compétente est le maire.

Les règles sur la majeure, police générale au niveau nationale (Premier ministre) et locale (Maire) et
police spéciale (on doit avoir un texte). S’il n’y a pas donc pas de pouvoir de police spéciale.

En l’espèce, le préfet est compétent si le maire est défrayant a condition de mettre en demeure sauf
a Paris, On n’est pas a Paris. Donc on Principe le préfet est compétent puisque le maire est dé-
frayant.
Le premier ministre est compétent car il est titulaire du pouvoir de police générale au niveau
national.
Le ministre d’intérieur, non car il n’a pas un pouvoir de police générale et pour sa police spéciale
pas de texte. Arrêt Labonne.
Le ministre d’intérieur peut demander au premier ministre qu’il agit, ou édictent un circulaire, donc
agir par voir de circulaire interprétative (recommander, commander), par lequel il demande au pré-
fet de prendre une mesure comme il est compétent et lui autoriser de prendre ces mesures.

Comment agir ?

Règlement de police, Mesure juridique (Interdiction du spectacle ou des manifestations) mesures


matérielles (cordon de sécurité).

Interdire les manifestations en se fondant sur la sécurité et tranquillité, s’il interdit le spectacle il se
fond sur la dignité humaine.

Contrôle de ces mesures:

Proportionnalité: Il ne peut interdire les manifestations d’une manière absolue, or pour l’interdiction
du spectacle (Dieudonné, interdiction absolue pour atteintes a la dignité humaine)

Et nécessité contrôle de nécessité.

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