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INTRODUCTION GENERALE
Le droit administratif n’est ni homogène ni cohérent. Il n’est pas cohérent car dans d’autre
discipline le sujet est centré, le droit administratif est une matière introductive qui comporte
sous thème, indépendant les uns des autres.
Dans un premier temps nous allons étudier des actes administratifs et les contrats. La seule
cohérence qu’elle présente est qu’elle traite du pouvoir de l’administration (=qui est-il…) et
en même temps des limites qui s’imposent a l’exercice de ce pouvoir.
La discipline n’est pas homogène car on a beaucoup de mal a définir le droit administratif,
une grande partie de l’administration est soumise au droit privée. Il existe des services
publics de nature commerciales (=transport, énergie…) qui sont payé grâce a une redevance.
Dans toutes sociétés politique avancées, l’administration publique (=exécutif) est soumise au
droit non seulement pour son action mais aussi pour les dommages qu’il peut causer.
Une partie des états dans le monde considère que l’administration doit être traitée comme
les autres, qu’elle ne doit pas être a part. Le droit commun est fait pour les particuliers Cela
permet de dire que l’administration applique le code du travail. Le système anglo-saxon est
ordinaire.
Une autre option est de dire que l’administration n’est pas un sujet de droit comme les
autres. On ne peut pas comparer l’état a une entreprise, la conséquence logique est qu’il
faut un droit spécial, l’administration assume une mission qui n’est pas la mission qu’un
particulier assume normalement qui n’est autre que la satisfaction de l’intérêt général ce
n’est pas la somme des intérêt particulier (=C’est un tout différent de la somme des partis).
Ce qui veut dire que pour satisfaire l’intérêt général il faut imposer des obligations au
particulier et avoir le pouvoir de le faire. Or le code civil ne le permet pas par exemple.
Il faut qu’une prérogative qui donne du pouvoir particulier a l’administration.
La conception française de l’intérêt général est une conception volontariste et libérale, a la
fin c’est l’état qui définit l’intérêt général dans les actes de l’administration et dispose des
outils qui permettre de mettre en place cet intérêt général.
§2- Les origines du droit administratif
Il remonte a des origines antiques, si on creuse dans ce droit on peut déceler des racines
romaine et canonique au droit administratif. Le droit Français a connu une modernisation
durant la révolution.
Le droit administratif est beaucoup plus flou, l’apparition de ce droit est liée en France a
l’apparition d’une juridiction administrative. Le juge précédait le droit administratif, c’est
une logique antéchronologique. Le droit administratif n’a fait l’objet d’aucune codification,
cette entreprise de codification n’a jamais codifier le droit administratif. Ce qu’il faut retenir
c’est donc le juge administratif qui a dû combler cette lacune et a dû créer lui-même des
règles de droit administratif.
La juridiction administrative elle-même est apparue de manière fortuite, accidentelle, il n’y
avait pas de dessein.
Elle est apparue en trois étapes :
- Loi des 16 et 24 aouts 1790 : c’est une loi relative à l’organisation judiciaire et créer
une juridiction, un principe qui est celui de séparation des autorités administratives
et judiciaires (=ART 13) la portée est que les juges judiciaires ne peuvent jamais
connaitre des actes du pouvoir exécutif. C’est un principe d’exécution, de séparation
des pouvoir. Il y’a une conviction qui anime le législateur, jugée l’administration c’est
encore administrer. Cette loi interdit donc au seul juge existant alors de connaître
des litiges administratifs. Elle ne créer pas de juridiction administrative.
- Période allant de 1790 à 1872 : L’habitude est prise rapidement en 1790, habitude
selon laquelle les litiges administratifs sont jugés par l’administration elle-même y
compris les ministres et le chef de l’état. Très vite est créer un organe qui doit
assister l’administration dans cette tâche, c’est le Conseil d’état (=Créer par une
constitution de 1799, an 8, Consulat) en son article 52 « un conseil d’état est chargé
de résoudre des difficultés qui s’élèvent en matière administrative ». Dans la pratique
tout est ambigu, le Conseil d’état n’est pas un juge c’est un donneur d’avis. La justice
est assurée par le Chef de l’état qui va trancher lui-même les litiges administratifs.
Peu a peu le Conseil d’état juridictionnalise son travail, il se comporte comme un juge
même si il ne l’est pas. Il va créer en son sein un comité du contentieux. Par ailleurs il
organise des audiences et accepte la présence d’avocat donc il se comporte comme
un juge sans l’être, vu qu’elle ne donne que son avis. Pour clore cette période vient la
loi du 24 mai 1872, qui réorganise le tribunal des conflits par exemple et confie au
conseil d’état le soin de statuer souverainement sur les recours en matières
contentieuse administrative, il est un juge de plein exercice. Il juge au nom du peuple
français.
La naissance de l’action administrative est une suite de hasard accumulé a la suite des uns et
des autres.
- L’autonomie : Très vite va se poser la question de quel droit doit-il appliquer. Il est
devenu évident que le code civil ne devait pas d’appliquer a l’administration, ni le
droit privé. Et il se trouve que ce refus provient d’un arrêt du droit des conflits du 8
février 1873, c’est l’arrêt Blanco. C’est une petite fille qui s’est fait renverser et
amputé son père agit mais devant qui ? L’enjeu n’est pas simple car la manufacture
mise en cause est une entreprise publique, c’est donc une administration qui a causé
le dommage. Le procureur dit que ce qu’elle fait été à statut public mais comme
entreprise commerciale. Le tribunal des conflits est donc saisi et se prononce, en
disant que la responsabilité de l’état n’est pas soumise au code civil, elle n’est ni
générale ni absolue et obéit a des règles qui lui sont propres.
On en tire tout d’abord une autonomie formelle du droit administratif ce qui veut
dire que ses propres sources ne sont pas dans les codes de droits privés.
L’autre autonomie est substantielle, ce qui veut dire que les règles du droit
administratif, sur des sujets communs, sont différentes du droit privé de même que
les solutions.
1- La classification traditionnelle
Il s’agit ici de noter trois grades catégories d’actes non décisoires soumis a un régime
particulier :
- Les circulaires administratives : Ce sont des documents qui sont généralement
rédigés par les chefs de services et qui ont pour objet d’interpréter la loi et de fournir
un mode d’emploi au fonctionnaire du service, un guide, une instruction… Elles sont
fondamentales dans le domaine de l’administration. Pour lui la norme fondamentale
est le circulaire. Très souvent, ces actes qui ne sont pas décisoires et pourtant
appliquer comme tel par les agents du service. Le problème est que si on part du
principe que c’est le texte principalement appliqué c’est qu’il peut nuire aux
administrés.
- Ne faut-il pas autoriser ces administré a autoriser la circulaire devant le juge.
L’hypothèse fréquente qui dit que la circulaire est fausse ou le cas ou les contraires a
la loi, elle ajoute a la loi. Le C d’état est très pragmatique, car ses décisions sont passé
par deux phases :
- La première est une phase issue de l’arrêt Notre Dame de Kresker du 29 janvier
1954. Il faut distinguer deux types de circulaires, Celles interprétatives donc elles ne
sont pas décisoires et donc on ne peut pas les contester devant le juge. Celles a
caractère réglementaires, elle rajoute une règle au texte de loi qu’elle prétende
interpréter, elles peuvent être contester devant le juges et donc être contester. Elles
sont souvent illégales car leur auteur n’a pas de pouvoir réglementaire.
- La deuxième phase, de l’arrêt Duvigniere du 18 décembre 2002. Le juge ici fait
évoluer la jurisprudence de 1954 et le caractère réglementaire ici le critère distingue
désormais entre les circulaires non impératives (=ne peuvent pas être contester
devant le juge) et les circulaires impératives (=elles peuvent être contester devant le
juge).
Comment définir l’impérativité ?
Le juge s’attache au ton de la circulaire a l’intention de son auteur, et aux effets concret
qu’elle aura sur les administrés et la vie du service. Il s’agit de savoir si l’agent de base a le
choix ou non de suivre la circulaire, si elle le laisse libre d’apprécier la circulation. La
circulaire impérative devient une décision administrative et donc elle peut être contester
devant le juge et dans ce cas la le juge peut l’annuler pour deux motifs :
- Elle fixe une règle nouvelle dans le silence de la loi et elle est illégale
- Pour tout autre motifs notamment parce qu’elle viole une règle du droit supérieur
Ministre des sceaux adressé au chef de juridiction pour information et au procureur de ces
mêmes juridictions, la circulaire concernait les mineurs étrangers isolés et de définir une
série de principe a adoptés. Le juge va se poser la question de savoir si elle est impérative.
Elle leur est adréssé pour information seulement et n’est donc pas impérative s’agissant des
magistrats du parquet elle leur prescrit d’appliquer les principes qu’elle énonce. Le juge
vérifie si la circulaire est supérieure a une norme de loi supérieure. Le juge applique et
mentionne le code civil. La circulaire indique qu’a propos des mineurs isolés n’ont pas
d’autorité parentale sur le territoire français ils peuvent le placer sur le département de leur
choix, celui qu’ils veulent. Cette règle la est contraire au code civil puisque le code civil dit
qu’il faut rechercher un lieu d’acceuil qui facilite le lien avec les parents.
B)Directives administratives
Ce sont des documents écrits rédigés a nouveau par le chef de service pour ses agents et
l’objet n’est pas d’interpréter la loi ni un texte. La directive fixe les conditions dans lesquelles
l’administration doit éxécercer un pouvoir de décision discrétionnaire. (=il est simple, c’est la
situation dans laquelle l’administration est et doit prendre une vraie décision mais sans que
les texres supérieurs ne lui donne de précision sur le contenu de cette décision c’est-à-dire
qu’elle doit décider quelque chose mais elle doit décider ce qu’elle veut). Par exemple
l’évaluation de la copie d’examen. Le risque c’est qu’il y est une grande disparité dans les
décisions prises. L’intérêt est de normé le pouvoir discrétionaire.
La directive était moins qu’un ordre mais plus qu’un vœu.
Les directives sont très suivis par les agents, par effet miroir il est logique que les administrés
puissent les contester. Le Conseil d’état, dans un arrêt du 11 décembre 1970, Crédit Foncier
de France. Il est question d’un décret de 1945 qui crée une ligne budgétaire pour améliorer
l’habitat après la Guerre. Le décret prévoit que l’adminsitration attribue une aide aux
administrer selon « l’utilité des travaux »
La dénomination des directives, elle a changer dans un arrêt du conseil d’état du 19
septembre 2014, Jousselin. Elles s nomment désormais lignes directrices.
C- Les actes de droit souple
C’est une catégorie très disparate, ce sont des actes écrit, parfois même sur un support
dématérialisé et qui sont générés par la pratique administrative. Certaines formules des
recommandations, par exemple « je recommande de ne pas utiliser de médicament pour les
femmes enceintes ». Il n’y a pas d’ordre on ne créer ^pas d’obligations. Les communiqués de
presse ;
Ils ont un effet sur la situation des administrés, de manières concrètes. Ils ne sont pas lésés…
jusqu’à une date récente ce n’était pas du droit, il n’y a pas eu d’ordonnancement juridique.
Aucun recourt n’était possible contre ces actes.
Le conseil d’état a rendu deux arrêts le 21 mars 2016, société Fairvesta et autre arrêt,
société Numéricâble. Les actes en question ne sont pas décisions ou des circulaires et
pourtant il accepte que les actes en question puissent faire l’objet d’un recours pour excès
de pouvoir.
Ce sont des arrêts récents, il s’agit d’envisager le droit souple, ce ne sont pas des actes
administratifs. Le problème vient du fait que la plupart de ces actes ont des effets pratiques.
C’est la différence entre l’objet et les faits, une décision a cet objet de modifier le droit.
Les actes de droit souple n’ont pas d’objets normatif, ils peuvent cependant avoir pour effets
de modifier les comportements des administrés.
Arrêt Fairvesta : Communiqué de presse publié sur le site de l’ANF qui se contente de mettre
en garde les investisseurs contre certains produits financiers risqué, un risque de perte. Il se
trouve que la société en question vend ces titres. La difficulté qui nait est que juridiquement
elle n’est pas empêchée de les vendre et les clients de les achetées. On est dans le domaine
du non-droit.
Pratiquement, cet acte nuit aux intérêts de la société Fairvesta car elle ne parviendra plus a les
vendre.
On se demandera qu’est-ce que l’on fait ?
Le CE rend possible le recours pour excès de pouvoir contre certains actes de droit souple, le juge
considère que ce sont des décisions faisant griefs et sont susceptibles de recours.
De ce fait, ce ne sont pas des décisions administratives mais un acte qui porte tord a un admiistré et
qui peut donc faire recours contre ces actes.
Le juge exige deux conditions pour que le recours soit possible :
- L’autorité de régulation : Dans l’arrêt Fairvesta il exigeait que ces actes soient régulés par
une autorité de régulation. Elles sont très souvent les AAI. Cette condition est obsolète car 3
ans après le CE a admis que le recours en question est possible contre les actes de droits
souples des autorité administratives ordinaires.
Il l’a décidé dans un arrêt du 19 juillet 2019, Lepen : HATPV (=haute autorité pour la
transparence de la vie privé), le rôle de cette institution est de requérir le patrimoine des
personnalités politiques. La haute autorité de la déclaration de madame Lepen a publié une
déclaration qui elle-même disait que la déclaration de Lepen n’était pas sincère. Il se trouve
que Lepen a formé un recours contre cette institution, le CE a jugé qu’il été recevable
puisqu’il fait grief a Lepen.
Le CE essaie de dresser la liste des actes en cause, pouvant faire l’objet d’un recours. Il y’a
par exemple les avis, les recommandations, les communiqué de presse… Il livre une formule
générale permettant de les reconnaitre, il s’agirait de tous les actes pouvant produire des
effets notables notamment de nature économique ou qui ont pour objet d’influer sur les
comportements de leur destinataire.
C’est la deuxième étape du raisonnement, la première était de savoir si il était décisoire ou pas.
Ici on se demande si l’acte en question est administratif ou pas. C’est vrai ici qu’il y’a deux cas
particulier a analyser :
- Certains actes de l’administration ne sont pas administratifs, ils sont appelé les « actes de
gouvernements »
- Les actes provenant de personnes privées et qui pourtant peuvent être administratives
Toute la difficulté vient des périodes intermédiaires. Il est démissionnaire mais son successeur
n’a pas encore été désigné, il n’y a pas de vacances. Dans ce cas il peut prendre des décisions.
L’autorité administrative sortante dispose d’une compétence limitée, il peut arrêter les actes qui
correspondent à l’expédition des affaires courantes ou a une situation d’urgence.
Arrêt du CE du 4 avril 1952, syndicat régional des quotidiens d’Algérie, il était question d’un
décret adopté le 17 juin 1946, c’est un décret provisoire Français démissionnaire depuis le 11
juin. Son décret n’a donc plus de valeur, sachant que le décret suivant est entré en vigueur 10
jours après.
B) Les règles et procédures d’élaboration
Il existe des règles particulières a un grand nombre d’actes, les sanctions administratives supposent
une procédure particulière comme dans le domaine de l’urbanisme.
Il y’a tout de même des principes communs a toutes les décisions administratives, des règles peut
nombreuses. Et la logique générale de ces règles est assez simple, c’est une logique d’information,
envers l’administration qui consulte des organismes d’experts mais aussi informer le destinataire.
Cela implique que les décisions administratives doivent être motivés
1- Les procédures consultatives
Une consultation, dans certains cas, est l’étape préalable lorsqu’une administration veut faire
adopter un acte. Elle consulte un organisme (=Conseil d’état) qui a deux fonctions :
- Juridictionnelle
- Consultative : Il émet et formule des avis sur un projet de décision, l’avis peut avoir plusieurs
objets, la plupart du temps il est purement juridique. C’est une analyse juridique du texte.
Il existe trois types d’avis :
- Les avis facultatifs : l’administration n’est pas obligée de les solliciter, si elle le fait elle n’est
pas obligée de le suivre
- Les avis obligatoires : Ils doivent être sollicités, l’administration n’a pas le choix. Le CE rend la
plupart du temps des avis obligatoires. L’administration doit le solliciter mais peut ne pas en
tenir compte
- Les avis conformes : Ils sont plus rares, ils sont obligatoirement consultés et l’administration
est obligé de suivre le sens de l’avis. Par exemple si le CE dit que l’acte est contraire,
l’administration doit le re vérifier. Elle peut cependant dire qu’elle en a besoin et peut
s’abstenir a ce nouveau décret et si elle le passe en force il sera illégal.
Pour savoir si un avis est nécessaire et quel est sa nature il faut se référer aux textes et a la
Constitution. Pendant des années une question permanente se posait, l’organisme consulté est lui-
même irrégulier dans sa composition ou alors il n’a pas été consulté. Potentiellement c’est un vice de
procédure, de compétences, de conception…L’actes est illégal.
Pendant des années on a dit que le juge devait être pragmatique, il avait tendance a distinguer deux
niveaux de vices :
- Des vices non substantiel (=moins graves)
- Des vices substantiel (=graves)
Seuls les vices substantiels entrainaient l’illégalité de l’acte adoptés, c’était la doctrine générale. La
faiblisse était que l‘on avait aucune définition de l’un et de l’autre. La solution est apparue dans un
arrêt du 23 décembre 2011 qui définit ce qu’est un vice de procédure en termes de consultations. Il
entrainerait l’illégalité de la décision.
C’est l’arrêt « Danthony », dans lequel le juge admet qu’il n’existe que deux vices de procédure en
matière de consultation pouvant entrainer l’illégalité de la décision finale :
- Le vice qui a privé les intéressés d’une garantie
- Le vice qui a pu exercer une influence sur le sens de la décision : si la procédure avait été
respecté est ce que la même décision aurait été prise par l’administration ? si la réponse est
non alors il y’a vice de procédure.
2- Le principe du contradictoire
C’est une exigence jurisprudentielle, l’administration doit respecter les droits de la défense. On n’est
pas dans le cadre d’un procès, on est dans une phase administrative, ou elle prend une mesure
individuelle défavorable ou « prise en considération de la personne ».
L’hypothèse type est la sanction administrative, l’administration a un pouvoir de sanction.
L’arrêt du CE, du 5 mai 1944 « Dame veuve Trompier-Gravier », elle exploitait un Kiosque et le préfet
de la ville a retiré son autorisation d’exploiter son commerce sur la voie publique. Le CE estime que la
mesure est illégale car il l’assimile une sanction et il aurait fallut respecter le principe du
contradictoire. Avant de prendre la décision il faut communiquer ces motifs a l’intéresser (=Pourquoi
la décision va être prise ?...) pour lui permettre de répondre et de s’expliquer.
Il se trouve que cette règle est aujourd’hui dans la loi dans un article L121-1 dans le code entre les
relations entre public et administrant. « Toutes les décisions individuelles qui sont soit défavorables
soit prises en considération de la personne et plus globalement toutes les décisions qui doivent être
motivées au sens de la loi ». Les décisions administratives prises sur demande ne sont pas
complètement concernées.
Cette procédure ne s’applique pas en cas d’urgence ou de circonstances exceptionnelles.
C- Les règles de formes et de motivations
Elles sont peu nombreuses et assez simples.
Au point de vue de la forme, un acte administratif peut être écrit mais aussi verbal. Elle peut être
explicite ou implicite.
Il existe deux conditions
- La signature : Un acte AD doit être signé, cela intéresse le juge de savoir qui a signé a travers
l’identité.
- Les Visas : une décision administrative doit comporter des visas, ils commencent par « vu »
et concerne tous éléments de droits et de faits qui commandent la décision et la rende
possible. Ils ne sont pas obligatoires même s’ils sont vivement recommandés de part leur
utilité, ils permettent de connaître la motivation de la décision.
- La motivation des actes administratifs : l’exigence de la motivation des actes administratifs.
C’est une exigence logique, l’administration est rationnelle, elle a une bonne raison de le
faire. Justifier veut dire rendre juste. Elle a un autre intérêt qui permet le contrôle du juge.
Pour que les choses soient fluides, la motivation doit être apparente. Par exemple les
résultats d’examens, les motifs sont les notes. Historiquement ce n’était pas une exigence
obligatoire. Il y’avait toujours une motivation mais elle n’était pas tenue de l’exprimer, tout
va changer avec une loi du 11 juillet 1979 qui généralise l’obligation de motivation. La loi
dresse une liste des décisions qui doivent être motivés, globalement il y’a 8 cas.
Elle a été codifiée dans la CRPA dans l’article L 211-2 qui dresse la liste des cas, globalement
cela concerne les décisions individuelles défavorables. Cette exigence ne s’adresse qu’au
destinataire de la décision.
Cette liste est exhaustive, toutes les autres décisions individuelles défavorable ne sont pas soumises
a cette obligation de motivation.
La question des décisions implicites : elle nait du silence, le problème est qu’elle n’est pas motivée.
On s’est donc demandé si une décision implicite défavorable. Cette décision implicite n’est pas
illégale pour ce motif. Si elle avait été explicite elle aurait de l’être motivé mais n’est pas illégale pour
ce motif, l’administré a le droit, sur simple demande, de connaître la motivation de refus.
§2- L’exécution des décisions administratives
Elle est gouvernée par quelques grands principes qui ne sont pas codifié et sont fondamentaux du
droit public.
A) Le privilège du préalable
C’est une expression doctrinale qui signifie que l’administration a un privilège qui lui permet d’agir
d’autorité préalablement a la saisine d’un juge. Cette donnée est très théorique est doit être
transformée au plan pratique et concrète des décisions administratives.
Il y’a une hypothèse de droit commun : Elle repose sur le fait que les décisions administratives sont
présumées légales tant qu’un juge n’a pas dit le contraire. C’est une fiction. Sur cette base les
décisions administratives sont obligatoires pour les administrés qui doivent s’y conformer sans autres
formalités. Un administré peut contester la contester en justice, c’est sa seule option, et il n’a pas
d’effet suspensif. Cela veut dire que la saisine du juge ne suspend pas l’exécution de la décision.
L’hypothèse extraordinaire : C’est celle ou l’administration souhaite aller un peu plus loin par la
contrainte notamment en mettant en mouvement la force publique. C’est possible mais dans
certains cas seulement, la règles est affirmé par un arrêt du tribunal des conflits du 2 décembre 1902
« Société immobilière de St Just », la décision indique que l’administrations peut procéder a
l’exécution forcée dans trois cas :
- Lorsque la loi le prévoit, l’autorise, la contrainte administrative : l’administration peut
réquisitionner un immeuble pour héberger des sans-abris par exemple.
- Lorsqu’il n’existe aucune autre voit de droit : C’est la procédure pénale, il y existe tout une
série de procédure légale pour exclure un locataire par exemple.
- L’urgence : Cela revient a briser la résistance des administrés
L’administration qui choisit d’avoir recours a ces obligation se doit de mettre en demeure
l’administré pour évaluer sa bonne ou mauvaise foi. Il doit respecter le principe de proportionnalité.
Si l’administration ne respecte pas cela elle commet une voie de fait. Elle ne sera pas jugé par le juge
administratif mais judiciaire.
§2 – La qualification jurisprudentielle
Elle est plus subtile, elle est subsidiaire car elle ne s’applique que a défaut d’une qualification
législative.
Elle repose sur deux critères cumulatifs.
A) Le critère organique.
Pour que le contrat soit formé il faut que l’une des parties soient une personne publique (=l’état,
établissement public…).
Il faut évoquer un cas particulier celle, ou toutes les parties sont des personnes publiques.
L’hypothèse est que du fait de cet élément, le contrat est par principe administratif peut importe son
contenu. Peut importe qu’il concerne le service public, son contenu…Il est présumé administratif
(=présomption d’administrativité).
La décision du 21 mars 1983 de l’UAP du tribunal des conflits, bien évidemment il existe des
aménagements a ce principe, qui s’applique dans un seul cas, celui ou le contrat est conclu entre
deux personnes privés, apparemment l’administration n’est pas en cause. Mais il peut arrivé que
l’une des personnes privées partie ai des liens plus ou moins étroits avec l’administration. C’est une
personne privée sous influence administrative.
On a deux cas de figure où on pourra die que l’une des personnes privé partie au contrat est
d’influence administrative, le contrat le devient et le caractère organique du contrat est satisfait
- Le mandat : L’une des deux personnes privés parties au contrat est en fait mandataire d’une
administration cela veut dire que l’administration l’a chargée d’effectuer certaines missions
en son nom, pour son compte. Le mandat est explicite il y’a un vrai contrat de mandat, qui
désigne une entreprise privée comme étant son mandataire. La difficulté est que le conseil
d’état est allé un peu plus loin et a identifié un mandat administratif qui est un peu différent,
implicite il peut ne pas être écrit et peu se déduire des relations étroites entre une entreprise
privé, le juge dit que leur relation relève du mandat administratif.
- Arrêt du 30 mai 1975, « SERM », il s’agissait d’un contrat conclu par une société privé,
commerciale, elle était chargée de construire des voies publiques et qui conclu des contrats
avec des fournisseurs, on est en contact avec une personne privé et société. Le constat initial
est simple, il y’a pas de personne publique et donc pas de mandats. Ici, le mandat repose sur
un faisceau d’indice, en l’occurrence il relève qu’il s’agit de construire des voie publique et
non privé. Il observe ensuite que le chantier devait respecter un cahier des charges de
l’administration. Elle perçoit des subventions pour l’administration, enfin en cas de litige il
est prévu que l’administration se substitue se substitue a la société d’économie mixte. Le CE
en déduit que la SERM a agit pour le compte de l’administration de sorte a ce que le contrat
soit de ce fait administratif. Le tribunal des conflits a remis en cause cette jurisprudence qui
est singulièrement limité dans un arrêt du 11 décembre 2017 « commune de Cap breton »
- Le tribunal des conflits met fin au mandat administratif qui est un contrat explicite, dans
cette décision il dit que pour parler de mandat il faut identifier un véritable contrat de
mandat. C’est-à-dire par lequel une administration demande a son co contractant d’agir en
son nom et pour son compte ce qui signifie qu’il ne peut plus exister de mandat implicite.
- Cet arrêt de 2017, est a relié a une autre décision du tribunal des conflits qui est une décision
du 9 mars 2015 « Rispal ». Cette jurisprudence est que, le problème des concessions
d’autoroute qui sont régis par une loi du 18 avril 1955 qui définit les autoroutes et prévoit
que la construction et l’exploitation relève de l’état et doivent être assurées par l’état et a
titre exceptionnelle cela peut être confié a une entreprise privée.
- Très souvent la construction des autoroutes a été confié a des entreprises privées qui sont
très souvent des sociétés d’économie mixte. Quelle est la nature des contrats conclus par la
société d’autoroutes. Ce sont toujours des contrats entre deux personnes privées, il se
trouve que la loi de 1955 ne prévoit pas que les sociétés d’autoroutes sont mandataires de
l’état.
Dans une décision du 8 juillet 1963 le TDC « société entreprise Peyrot contre Cota », le TDC
n’applique pas du tout la théorie des mandats. Il dit que la construction des autoroutes appartient
par nature a l’état. En conséquence il dit que les sociétés concessionnaires agissent donc pour le
compte de l’état en conséquence de quoi leur contrat sont administratifs.
- Le deuxième aménagement est celui de la transparence, elle est bien plus rare. Dans le
contrat, le contrat ne lie que deux personnes privées mais comme précédemment on
s’aperçoit que l’une des parties est très liée a l’administration au point qu’elle n’est en réalité
qu’une émanation de l’administration. Dans un arrêt du CE, du 21 mars 2007 « commune de
Boulogne Billancourt », il est question d’une asso chargée de gérer un complexe sportif
municipal chargé par la commune. A son tour l’asso conclue un contrat avec une société de
sécurité, deux contrats se crées donc. La question est donc de savoir quelle est la nature du
contrat qui relie l’asso a la société de sécurité. Le CE constate qu’ici la personne privé a été
créer par l’administration elle contrôle donc son organisation et son fonctionnement. Les
ressources sont d’origines sont municipes, elles ne sont pas propres et son versé par la
commune. Le CE estime donc que cette personne privée est transparente de sorte a ce que
les contrats qu’elle conclut avec des tiers pour l’exécution du service public. Ils sont donc
administratifs et engagent l’administration. C’est en quelque sorte le double effet. C’est un fil
conducteur, elle n’est pas partie au contrat.
- L’intérêt de la jurisprudence est assez simple il est d’observer, de contrôler les
externalisations excessives. C’est l’idée selon laquelle une asso confiera les responsabilités a
des tiers.
Le préjudice est définit de manière limitative car la victime de la rupture des pourparlers ne peut pas
obtenir les avantages qu’elle a perdue avec la rupture.
Le législateur a ajouté que la victime de la rupture ne pouvait pas solliciter la perte de chance car la
CC le dit.
CHAPITRE II-
- B) Le critère matériel
Ce critère est a la fois plus simple et plus compliqué, il s’intéresse au contenu et a l’objet du contrat.
Il s’intéresse au contenu du contrat et a son objet, d’une manière générale il faut que le contenu du
contrat ai un objet d’intérêt général pour devenir un contrat administratif.
Il se subdivise :
1- Le critère du service public
Historiquement c’est le premier critère apparu en jurisprudence, par définition l’administration est
en charge de l’intérêt général. Pour conséquent tous ces contrats sont des contrats de service public
et pendant longtemps, on a considéré que tous les contrats d’administration étaient nécessairement
en lien avec le service public et pour ce motif était administratif.
Il résulte d’un arrêt du 4 mars 1910, un arrêt « Thérond ». C’est un contrat de ma ville de Montpellier
qui confie a Mr Thérond, de ramasser les animaux mort et capturer des animaux. Cet arrêt s’est
avéré excessif au point de vue de ces compétences. A la prendre au mot, tous les contrats de
l’administration sont administratifs. L’autre défaut est qu’elle tient compte de la crise du service
public.
Le CE a réagi tardivement, dans deux arrêts rendu le même jour le 20 avril 1956 « Bertin » et
« Grimouard ». L’objet de l’arrêt est qu’il est toujours question de service public simplement il faut
que la dose de service public dans le contrat soit suffisamment intense pour que le contrat puisse
être qualifié d’administratif.
On identifie ici trois hypothèses au terme desquelles le service public imprime au contrat un
caractère administratif.
- Le contrat « délégation » : C’est l’hypothèse dans laquelle le contrat a pour objet de confier
aux co-contractants l’exécution même du service public, l’objet du contrat serait de déléguer
la gestion du service dans une entreprise privée. C’est exactement l’hypothèse Bertin. Les
époux Bertin étaient chargés de nourrir des soldats soviétiques sur demande de
l’administration. Il existe aujourd’hui une sorte de contrat dans ce types, les contrats de
concession, ils ont pour objet de confier a une entreprise privé de confier une mission
publique.
- Le contrat « participation » : C’est un cran en dessous en termes d’intensité, dans cette
hypothèse ne délégué pas l’activité il participe seulement au service public il n’en ai pas
chargé. L’arrêt du 23 février 2004 société « Lea sacom », c’est une société spécialisé dans le
domaine médical et met un automate en place, la question était de savoir de quel type de
contrat qu’il s’agissait. Le CE imagine une formule « compte tenue des fonctions de cet
équipement le contrat a eu pour objet de faire participer le co-contractant au service
hospitalier »
- Le contrat comme modalité d’exécution du service public : L’idée est que le contrat est
conclu avec un tiers ou un particulier pour mettre en œuvre la mission de services public.
Cela a été évoqué dans l’arrêt « Grimouard », un service public développé après la guerre, en
charge du reboisement des terres agricoles. L’ONEF conclu un contrat avec un agriculteur
pour qu’il prépare un terrain pour planter des arbres, le tracteur prend feux et met le feux
aux terres voisines. Le problème est de savoir qui est le responsables et donc quelle est la
nature de ce contrat. Le contrat a été une modalité et une mise en œuvre du service public il
est donc administratif.
Dans un arrêt du conseil du 19 juin 1974, « la maison des isolants de France », il existe un
système de décentralisation du service public.
B) Le critère de l’exorbitance
Il est intéressant car il consiste a dire qu’il faut examiner le contenu du contrat, pour voir si l’une
d’elles portent la marque du droit public. Si c’est le cas tout le contrat devient administratif.
Ce critère se subdivise :
- Le critère de la clause exorbitante du droit commun : C’est une expression apparue dans un
arrêt du CE du 31 juillet 1912, « Société Granit porphyroïdes des Vosges ». Il dit que si l’une
des clauses est exorbitante du droit commun et bien le contrat a une nature administrative
et le juge administratif est compétent. Cela veut dire que l’on se pose la question du contenu
du contrat. C’est celle qui est soit impossible en droit privé soit inhabituelle dans les contrats
civils et commerciaux. Il n’est plus question désormais de clause exorbitante. Il est quasiment
question de clause singulière. On la reconnait aux prérogatives qu’elle reconnait aux
personnes contractantes. L’arrêt n’est pas innovant mais pratique, il nous dit que l’on ne
parle plus d’exorbitante du droit commun. On avait tendance a considéré qu’une clause
exorbitante n’était pas observable dans un contrat civil. C’était par exemple les clauses
d’imprévision. Les clauses de sanction unilatérales. Le droit civil a beaucoup évolué. La clause
exorbitante aujourd’hui reconnait un pouvoir ou une prérogative unilatérale.
La principale différence avec les marchés public est que le risque économique n’est pas le même,
dans un marché public, l’entreprise l’assure aucun risque économique car l’administration paye le
prix. En revanche dans le cadre d’une concession, le contractant assure la totalité du risque
économique, car il est rémunéré en fonction des résultats de l’exploitation, or cela peut arriver qu’il
y’est une baisse de fréquentation du service et donc une baisse de revenu.
En termes de procédure de formation, les marchés et les concessions sont soumis aux mêmes
conditions générales c’est-à-dire :
- Une obligation de publicité
- Une obligation de mise en concurrence
B) Le contenu du contrat administratif
Il s’agit d’analyser la notion d’ordre public administratif, c’est le principe de la liberté contractuelle
mais dans les limites de l’ordre public. Il y’a des matières administratives qui ne peuvent pas être
contractualisée, notamment la police administrative qui est la police de l’ordre public et prévient les
troubles a l’ordre public ce sont des gendarmes et des policiers qui en sont chargés de cette police. Il
se trouve que l’on ne peut pas confier cette mission a une entreprise privée, car c’est une matière
d’ordre publique (=17 juin 1932 C.E, Ville de Castelnau d’Arris).
Les dispositions financières des contrats administratifs, le risque est que ces clauses financières
peuvent comporter un déséquilibre et il arrive que l’administration s’engage a payer une somme
qu’elle ne doit pas. Ce type de clause est illégale, illicite et le juge utilise la formule que son prohibé
les libéralités administratives.
Les clauses par lesquelles l’administration renonce par avance a utiliser un pouvoir administratif qui
lui appartient.
Le principe d’indisponibilité des compétences administratives selon lequel l’administration ne peut y
renoncer.
§2- L’exécution du contrat administratif
C’est un point singulier car très souvent, l’accent est mis sur l’exorbitance du régime d’exécution, on
insiste sur les mécanismes singuliers des contrats administratifs.
Ces mécanismes exorbitants, ne sont que des exceptions au droit commun du contrat et ne
s’applique que de manière dérogatoire et statistiquement occasionnelle.
Elles représentent une évolution, en droit privé des contrats, comportant par exemple la
consécration de la théorie de la révision, en réalité entre les deux contrats, la différence s’estompe
peut a peut.
A) La force obligatoire du contrat administratif
Elle tient a l’article 1103 du CC « les conventions légalement formées forment la loi des parties », ce
principe en matière administrative. Le principe de la force obligatoire se formule ainsi, le contrat
règle les rapports entre les parties, il définit les obligations, des droits qui s’imposent a elles et
peuvent en exiger l’exécution de la part d’une autre partie. Et peut espérer exiger cela par le juge.
Une partie ne peut pas en modifiée seule le contenu et ne peut pas décider de ne pas l’exécuter et le
résilié.
Il fait l’objet d’aménagement qui sont propres au droit public :
1/ Le pouvoir de modification unilatérale du contrat : C’est un principe singulier car il n’existe pas en
droit privé. L’administration peut modifier les clauses du contrat, ses obligations pour les réduire et
les droits du cocontractant. Ce pouvoir n’est pas arbitraire car il doit reposer sur un motif d’intérêt
général. Il est d’origine jurisprudentielle et ne figure dans aucun texte, 11 mars 1910, compagnie
générale Française des tramways.
Ce pouvoir n’est ni arbitraire ni discrétionnaire et est soumis a quelques éléments de régime. Ce
pouvoir existe même dans le silence du contrat. Le contrat ne peut pas l’exclure.
L’administration doit faire valoir un motif d’intérêts général, il est largement interprété par le juge.
Globalement il doit s’agir de l’intérêt du service suffit pour justifier ce type de modification.
Ce pouvoir de modification ne peut pas bouleverser l’économie générale du contrat, on ne peut pas
changer la nature du contrat. Par exemple si elle a conclu un marché public et qu’elle veut le
transformer en concession
En toute hypothèse, le cocontractant a droit a une indemnisation car très souvent la modification
unilatérale lui fait subir un préjudice et doit être indemnisé.
2/ La résiliation unilatérale du contrat pour motif d’intérêt général : Elle appartient a l’administration,
pas au cocontractant. En principe en droit commun elle doit être acceptée par les deux parties. Ici,
l’administration peut choisir seule. Par un arrêt du 2 mai 1958, distillerie de magniac Laval, Ce
pouvoir existe dans le silence du contrat, on ne peut pas exclure un contrat par un contrat, c’est
illicite. Par ailleurs, il suit certaines conditions de mises en œuvre, elle fait valoir un motif d’intérêt
général. Le juge est assez compréhensif, comme une réorganisation du service.
L’illégalité du contrat est un autre problème, personne ne peut la contester en délai. Dans ce cas-là,
l’administration peut décider de le résilier.
L’évolution des techniques. Le juge effectue un contrôle sur ce motif et il peut parfaitement juger
que le motif est inacceptable, faux… le juge peut donc annuler la résiliation
Le cocontractant a des droits et notamment celui d’être indemnisé du préjudice qu’il subit. Non
seulement il est indemnisé de la perte subite mais surtout le manque a gagné (=tout ce qu’il aurait
gagner si le contrat était arrivé a son terme).
B) L’exécution du contrat en cas d’aléas
C’est la théorie de l’imprévision, qui dit qu’un contrat, même administratif doit être exécuté même
selon les termes qu’il impose. Le fait est que les contrats longs il peut arriver que le contexte
économique, et que ces conditions évoluent dans un sens négatif.
Toute la question est de savoir si la nouvelle situation économique doit avoir des conséquences sur
l’exécution du contrat.
La CC pendant des décennies, disait que non, l’arrêt de 1876 Canal de Craponne, La loi prime
l’intangibilité du contrat prime sur l’évolution du contexte économique. Le CC a pris le partie inverse,
dans un arrêt du 30 mars 1916, compagnie générale d’éclairage de Bordeaux.
Il consacre la théorie de l’imprévision, la ou la cours de cassation avait refuser.
Le CE définit la théorie comme un élément imprévisible lors de la ccl du contrat qui entraîne un
bouleversement temporaire de son économie générale, c’est-à-dire de son équilibre financier. C’est
la même définition que donne le code civil article 1195.
L’èvénement doit être imprévisible étant de toute nature, purement économique, sanitaire
Il faut que l’erreur soit excusable : Cela veut dire que toutes les erreurs qui portent sur la qualité
essentielle du consentement ne justifieront pas la nullité du contrat. Il faudra également démontrer
que cette erreur est excusable, on fera un tri entre les erreurs admissible et inadmissible.
Elle est excusable lorsque le contractant pouvait légitimement se tromper et au regard de sa
situation personnelle, ses compétences on admettra qu’il aurait pu légitimement se tromper. On
vérifiera que le contractant pouvait ou non se procurerez les informations qui lui ont manquer.
§2- Le dol
1137 du CC, c’est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des
manœuvres ou des mensonges. Cela consiste donc au fait de tromper son partenaire en lui mentant.
Il y’a donc une erreur sur les qualités essentielles excusable.
Il se peut qu’elle ai été provoquer par une manœuvre et se double donc d’un DOL, sur le plan de la
stratégie. On invoquera alors les deux fondements, on commencera par l’erreur car l’existence d’une
erreur est une condition de la nullité pour dol. Sur le terrain de l’erreur il n’y a pas besoin de prouver
un dol.
Toutes les erreurs provoquées par le dol sont excusables, cela est exprimé a l’article 1139 du CC.
Obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres et des mensonges.
Ces mensonges, manœuvres doivent émaner nécessairement du cocontractant, si elles ont été
réalisées par un tiers la nullité du contrat ne pourra être justifiée. On l’appelle le tiers de connivence.
B)L’élément intentionnel du Dol
Cela ne veut pas dire que l’on a l’intention de lui nuire, mais de le tromper.
Il faudra démontrer que le silence n’a pas été garder par omission mais par une conclusion du
contrat.
§3- La violence
L’intérêt de faire la distinction est de connaître le droit applicable et le juge compétent en cas de
litige.
Par principe le SPA relève du droit public et de son juge et les SPIC relève du droit privé et du juge
judiciaire.
2/ La deuxième hypothèse est un service administratif mais géré par une personne privée, c’est
rare. On a peu d’exemple. Les caisses primaires d’assurances maladies, sécurités sociales…
Le principe est toujours le régime de droit public, il est cependant légèrement atténué, les agents du
service sont généralement de droit privé soumis au code du travail ou a des statuts particuliers.
Les contrats, sont par principe, de droit administratif mais ici la possibilité de conclure un contrat de
droit privé sont plus importantes. Par exemple le marché public de ces organismes ne sont pas des
contrats administratifs du fait de la loi. Ils ne le sont que si les critères jurisprudentiels sont satisfaits.
Les actes unilatéraux de ces organismes peuvent être administratifs dès lors qu’ils sont relatifs a la
gestion du services et surtout si ils manifestent des prérogatives de puissance publique.
3/ Les services publics industriels et commerciaux géré par une personne publique : Ce fut pendant
longtemps le cas de la SNCF. Le régime juridique de ce service est le droit privé, par exemple les
agents sont soumis au code du travail. Les relations avec les usagés sont soumises au code civil et
donc de droit privé. Par exceptions ici, s’applique le droit public, puisque la comptabilité de ce type
de service est généralement une comptabilité publique, le domaine, le patrimoine de ces services
relève du domaine public. Enfin toutes les relations avec les tiers par rapport au service relève du
droit public.
4/ Le SPIC géré par une personne privé : C’est l’application maximale du droit privé, de principe. Les
contrats étant de droits privé, les relations avec les usagés également…Il n’y a qu’une dose de droit
public, que sont les actes unilatéraux adoptés par ces organismes qui ont une nature réglementaire
et qui sont relatifs a l’organisation du service public relatif aux « Epoux Barbie »
B) Services publics et économies concurrentielles
C’est une question qui se pose depuis 1921, se pose donc la question de l’intervention de ces SPIC
dans le domaine marchand. Puisque leur activité est économique, et bien ils se trouvent en situation
de concurrence avec les entreprises privées qui ont la même activité.
Le CRR de PACA a décidé d’attribuer la ligne ferroviaire Marseille Nice a un SPIC. S’est posé la
question de la manière dont la concurrence va pouvoir s’assurer une concurrence entre SNCF et
Tansdale. L’idée est du fait qu’il faut partir du principe que le droit français est libéral, qui garantit
l’initiative privé.
Il faut donc identifier les modalités de cette concurrence pour qu’elle ne soit pas faussé.
Elle est traitée a deux points de vues :
- Celui qui consiste a justifier/démontrer la pertinence de l’intervention public (=SPIC ) : la
question est de savoir quelle est la marche de manœuvre d’une administration pour créer un
SPIC.
Il existe en droit public le principe du droit public et la protection de l’initiative privé en droit
éco. C’est la liberté d’entreprendre qui résulte de la DDHC de 1789, ART 4.
Ce principe a été appliqué par le CE, pour lutter contre un excès, lié au socialisme municipal
qui était le fait pour des communes de développer des activités marchandes en matières
alimentaires.
Le CE énonce que « l’activité commerciale est réservée a l’initiative privé ».
Une personne publique souhaitant créer un SPIC doit faire état de deux motifs.
1/ Le premier des circonstances particulières de temps et de lieu et
2/Un intérêts public le justifiant
Cela est illustré dans l’arrêt « Ville de Neuvers » en 1930. Cette jurisprudence était comprise
dans le sens ou il y’avait un besoin objectif de la population et une carence. Donc le SPIC
peut être créer.
La jurisprudence ultérieure a modélisé/ modernisé ces critères dans un arrêt du 31 mai 2006
« Ordre des avocats au barreau de Paris ». C’est un peu la même idée, ici il s’agit pour le
ministère de créer un service qui avait pour rôle de délivrer des conseils au ministère public
pour former des contrats. Les avocats trouvent ça étrange, puisque ce sont leur rôle. Ils
envoient donc un recours, et infraction a la liberté du commerce. Le CE valide l’initiative, il
rappelle les critères et les modernisent. Il relate le principe de 1930, la liberté du commerce
et de l’industrie et le droit de la concurrence.
Pour justifier ce type d’intervention il faut un intérêt public résultant notamment d’une
carence de l’initiative privée.
Le principe est que les activités économiques relèvent de l’initiative privé par principe et
donc l’administration doit démontrer la pertinence de son intervention et son utilité.
L’articulation du SPIC et de la concurrence fait que l’on se pose deux questions :
Une fois que l’intervention publique est admise dans son principe, il faut se poser la question des
modalités d’intervention du service public en milieu concurrentiel. Il peut être créer.
C’est la question qui est celle de comment savoir traiter une personne publique, qui est, en même
temps opérateur économique.
- Elles sont financées par l’impôt.
- Ne peuvent jamais faire faillites et on ne peut pas saisir les biens d’une collectivité publique
et elle est hors marché.
La question est traitée depuis très longtemps par le droit de l’UE, c’est l’article 106 du traité relatif au
fonctionnement de l’UE qui prévoit que les services d’intérêts économique général (=SPIC en droit de
l’UE) sont soumis aux règles de concurrence, dans la mesure ou cela ne fait pas échec a leur mission.
Cela est important, dans le sens ou le monopole n’est plus possible. Cela veut dire que
nécessairement les marchés, doivent être ouvert à la concurrence.
Le droit français a accepté lui aussi cette soumission, c’est le deuxième apport de l’arrêt de 2006
« Ordre des avocats au barreau de Paris » dont la portée est assez simple. Elle consiste a dire que le
service de la personne public gérant un SPIC doit se comporter sur le marché, comme un opérateur
économique ordinaire. Cela veut dire par exemple que les prix pratique doivent être conforme aux
niveaux généraux de prix sur le marché pertinent.
La Collectivité publique doit avoir deux budgets :
- Un budget général
- Un budget affecté aux finances publiques, un budget annexe.
La suppression d’un SP obéit a des règles assez simple et se pose que pour les services publics
facultatif. Cela concerne également le législateur. La liberté de suppression est totale puisqu’il
n’existe pas de droit au maintien d’un service public, un usagé qui voit disparaître dans sa commune
sa cantine scolaire, n’a aucun moyen de maintenir ce SP, c’est le principe de mutabilité.
2/ L’effet, l’impact du droit de l’UE sur la gestion des SP : C’est assez simple, le droit de l’UE ignore la
question du service public. L’article 106 §2 du traité du TFUE, qui reconnait qu’il existe des services
d’intérêts économique général (=SP), mais immédiatement il dit qu’ils sont soumis au droit de la
concurrence par principe. A l’origine les SP n’ont pas de statuts particuliers, protecteurs…
contrairement au droit français. C’est le principe de base retenu en 1957, traité de Rome.
Elle progresse a partir du traité d’Amsterdam, qui énonce dans les dispositions liminaires le fait que
ces services-là, SIEG, incarnent des valeurs communes de l’UE car ils jouent un rôle en matière de
cohésion sociale et territoriale. Et de ce fait cela a peu de conséquences mais permet de mettre en
place une cinquième.
Ensuite la jurisprudence Européenne a donné un petit statut aux SP. La CJCE en 2003, arrêt
« Altmark » qui relate l’idée que les SIEG peuvent échapper au droit de la concurrence
européenne. Ils peuvent bénéficier de compensation pour charge de service public. Les entreprises
qui gèrent ces services peuvent bénéficier de subventions de la part de l’état. Par exemple la SNCF
qui géré un réseau structurellement déficitaire. C’est légal que l’état compense les activités. En
termes de libre concurrence c’est inacceptable.
De plus en plus, le droit dérivé européen, presque toute prévoit et organise ces compensations en
charge de service public. Elles traduisent en texte ce que la jurisprudence avait dit en 2003. Ce qui
veut dire que de plus en plus le droit de l’UE organise un statut protecteur des services public.
- La gestion par une personne privée : elle est simple, elle recouvre deux hypothèses.
1/ La gestion du service confiée a un tiers, cela suppose donc un contrat : La concession de
service public et le marché. Il y’a deux exceptions.
Une habilitation unilatérale qui suppose une loi, par exemple le cas des fédérations sportives,
elles bénéficient d’une loi qui leur confie l’organisation des compétions amateur.
L’hypothèse dans laquelle il n’y a ni contrat ni investiture unilatérale, la gestion du service
n’est pas un opérateur économique sur un marché concurrentiel. Par exemple il effectue
toute son activité au bénéfice de l’administration qu’il a créé. On désigne cela par la « quasi
régi », c’est un arrêt du CE du 6 avril 2007, « Commune d’Aix en Provence » qui illustre le
sujet.
Enfin, le cas de figure dans lequel l’activité en cause est assurée spontanément par une
personne privée. Ici, il n’y a aucune habilitation, pas de contrat, unilatéral, régi…Il n’y a aucun
lien. Néanmoins son activité peut être un SP a deux conditions :
1° Si elle est d’intérêt général suffisant
2°Si l’administration exerce sur cet organisme un droit de regard sur son organisation, dans
ce cas-là, si c’est le cas on peut dire que c’est un service public confié par l’administration a
une personne privée.
Qui se traduit principalement par l’édiction d’actes administratifs mais aussi par des tâches
matérielles, par exemple un barrage de Police.
Très souvent ce sont les mêmes agents publics qui sont chargés de la police administrative et
judiciaire
SECTION I : La NOTION DE POLICE ADMINSITRATIVE.
Elle n’est pas telle que ‘l’opinion publique la conçoit. La Police est avant tout chargé de poursuivre et
de la répression pénale. Or la PA ne s’intéresse pas a ces questions, son rôle essentiel est de prévenir
la commission d’infraction et plus globalement les troubles a l’ordre public. La PJ intervient que le
trouble ait été consommé, elle est répressive.
La difficulté vient du fait que les agents d’exécution sont très souvent les mêmes, c’est une première
source de difficulté.
Elles ne relèvent pas du même pouvoir d’état, la PA relève du pouvoir exécutif alors que la PJ du
pouvoir judicaire. Elle relève de deux juges différents.
Il s’agit véritablement de deux polices différentes qui se complètent.
Il faut noter qu’il existe une distinction et plus qu’une nuance au sein de la PA
- D’une part la PA générale : qui est la police de l’ordre public
- D’autre part des PA spéciales : Il y’en a beaucoup, et utilise les mêmes moyens. Il s’agit pour
le pouvoir exécutif d’adopter des actes juridiques qui limitent les libertés publiques en vue
d’un objet d’intérêt général précisé. Pour chaque PAS il y’a un texte. Par exemple l’état
d’urgence sanitaire, est une PAS, l’objectif est la lutte contre la maladie, la mise en place de
vaccins…La Police de la Chasse, d’ouverture et de fermeture, l’interdictions de certains types
de chasses, assurer le respecter des ressources et des espèces…Et enfin par exemple la PAS
des édifices des immeubles menaçant ruine, tous les Maire de France en dispose le pouvoir
pour la sécurité publique.
§1- L’objet des polices Administratives
1) L’objet de la PA générale
On dit qu’elle a un but qui est le maintien de l’ordre public, de prévenir les troubles a l’ordre public.
La question est donc de savoir ce qu’est l’OP.
Il existe un texte, qui date de 1884, l’article L 2112-12 du CGCT, il est intéressant et ne concerne
apparemment que la Police Municipale, mais a été étendu a d’autres police.
Il envisage pleins de chose, il dispose que la PM doit assurer le bon ordre et donne une liste des cas
de figures :
Par exemple la commodité, les rixes, les tumultes, l’inspection sur les débits de boissons…
Le CE a retenu, une notion plus large que cela de l’ordre public et considère qu’il y’a trois éléments :
- Sécurité publique
- Salubrité publique
- Tranquillité Publique
Cette jurisprudence est intéressante car elle s’applique a toutes les autorités de Police :
1/ Le Maire
2/ Le premier Ministre
Surtout, cette notion d’Op est très évolutive, ce qui était d’OP jadis ne l’est plus forcément
aujourd’hui. Il y’a des données permanente que sont que l’OP est un ordre public extérieur et
matériel.
- Matériel signifie qu’il n’est pas un ordre moral, ce qu’il met en cause sont les troubles
matériels à l’ordre public. C’est une difficulté notamment dans l’arrêt « Dieudonné ».
- Extérieur : cela signifie que cet ordre public n’affecte jamais la liberté de conscience.