Vous êtes sur la page 1sur 41

ACTION ADMINISTRATIVE

INTRODUCTION GENERALE

§1- La situation de la discipline

Le droit administratif n’est ni homogène ni cohérent. Il n’est pas cohérent car dans d’autre
discipline le sujet est centré, le droit administratif est une matière introductive qui comporte
sous thème, indépendant les uns des autres.
Dans un premier temps nous allons étudier des actes administratifs et les contrats. La seule
cohérence qu’elle présente est qu’elle traite du pouvoir de l’administration (=qui est-il…) et
en même temps des limites qui s’imposent a l’exercice de ce pouvoir.
La discipline n’est pas homogène car on a beaucoup de mal a définir le droit administratif,
une grande partie de l’administration est soumise au droit privée. Il existe des services
publics de nature commerciales (=transport, énergie…) qui sont payé grâce a une redevance.
Dans toutes sociétés politique avancées, l’administration publique (=exécutif) est soumise au
droit non seulement pour son action mais aussi pour les dommages qu’il peut causer.
Une partie des états dans le monde considère que l’administration doit être traitée comme
les autres, qu’elle ne doit pas être a part. Le droit commun est fait pour les particuliers Cela
permet de dire que l’administration applique le code du travail. Le système anglo-saxon est
ordinaire.
Une autre option est de dire que l’administration n’est pas un sujet de droit comme les
autres. On ne peut pas comparer l’état a une entreprise, la conséquence logique est qu’il
faut un droit spécial, l’administration assume une mission qui n’est pas la mission qu’un
particulier assume normalement qui n’est autre que la satisfaction de l’intérêt général ce
n’est pas la somme des intérêt particulier (=C’est un tout différent de la somme des partis).
Ce qui veut dire que pour satisfaire l’intérêt général il faut imposer des obligations au
particulier et avoir le pouvoir de le faire. Or le code civil ne le permet pas par exemple.
Il faut qu’une prérogative qui donne du pouvoir particulier a l’administration.
La conception française de l’intérêt général est une conception volontariste et libérale, a la
fin c’est l’état qui définit l’intérêt général dans les actes de l’administration et dispose des
outils qui permettre de mettre en place cet intérêt général.
§2- Les origines du droit administratif
Il remonte a des origines antiques, si on creuse dans ce droit on peut déceler des racines
romaine et canonique au droit administratif. Le droit Français a connu une modernisation
durant la révolution.
Le droit administratif est beaucoup plus flou, l’apparition de ce droit est liée en France a
l’apparition d’une juridiction administrative. Le juge précédait le droit administratif, c’est
une logique antéchronologique. Le droit administratif n’a fait l’objet d’aucune codification,
cette entreprise de codification n’a jamais codifier le droit administratif. Ce qu’il faut retenir
c’est donc le juge administratif qui a dû combler cette lacune et a dû créer lui-même des
règles de droit administratif.
La juridiction administrative elle-même est apparue de manière fortuite, accidentelle, il n’y
avait pas de dessein.
Elle est apparue en trois étapes :
- Loi des 16 et 24 aouts 1790 : c’est une loi relative à l’organisation judiciaire et créer
une juridiction, un principe qui est celui de séparation des autorités administratives
et judiciaires (=ART 13) la portée est que les juges judiciaires ne peuvent jamais
connaitre des actes du pouvoir exécutif. C’est un principe d’exécution, de séparation
des pouvoir. Il y’a une conviction qui anime le législateur, jugée l’administration c’est
encore administrer. Cette loi interdit donc au seul juge existant alors de connaître
des litiges administratifs. Elle ne créer pas de juridiction administrative.

- Période allant de 1790 à 1872 : L’habitude est prise rapidement en 1790, habitude
selon laquelle les litiges administratifs sont jugés par l’administration elle-même y
compris les ministres et le chef de l’état. Très vite est créer un organe qui doit
assister l’administration dans cette tâche, c’est le Conseil d’état (=Créer par une
constitution de 1799, an 8, Consulat) en son article 52 « un conseil d’état est chargé
de résoudre des difficultés qui s’élèvent en matière administrative ». Dans la pratique
tout est ambigu, le Conseil d’état n’est pas un juge c’est un donneur d’avis. La justice
est assurée par le Chef de l’état qui va trancher lui-même les litiges administratifs.
Peu a peu le Conseil d’état juridictionnalise son travail, il se comporte comme un juge
même si il ne l’est pas. Il va créer en son sein un comité du contentieux. Par ailleurs il
organise des audiences et accepte la présence d’avocat donc il se comporte comme
un juge sans l’être, vu qu’elle ne donne que son avis. Pour clore cette période vient la
loi du 24 mai 1872, qui réorganise le tribunal des conflits par exemple et confie au
conseil d’état le soin de statuer souverainement sur les recours en matières
contentieuse administrative, il est un juge de plein exercice. Il juge au nom du peuple
français.

- Décision de justice du Conseil d’état le 13 décembre 1889 : C’est un arrêt de Cadot, il


était ingénieur de la voirie, il va perdre son emploi du a une suppression totale de
son emploi, au lieu de saisir la ville de Marseille il a directement saisi le conseil d’état
et ce dernier va considérer que la requête est recevable et va dire que le ministre n’a
plus aucun pouvoir. Il est même le seul juge. C’est donc la fin de l’ère du ministre-
juge. La loi de 1872 n’a pas remis en cause le principe du ministre juge, elle n’avait
pas de fondement. Elle consistait a dire que le Conseil d’état n’est qu’un juge d’appel.
L’administration se juge elle-même en première instance.

La naissance de l’action administrative est une suite de hasard accumulé a la suite des uns et
des autres.

§3- Les caractéristiques du droit administratif

- L’autonomie : Très vite va se poser la question de quel droit doit-il appliquer. Il est
devenu évident que le code civil ne devait pas d’appliquer a l’administration, ni le
droit privé. Et il se trouve que ce refus provient d’un arrêt du droit des conflits du 8
février 1873, c’est l’arrêt Blanco. C’est une petite fille qui s’est fait renverser et
amputé son père agit mais devant qui ? L’enjeu n’est pas simple car la manufacture
mise en cause est une entreprise publique, c’est donc une administration qui a causé
le dommage. Le procureur dit que ce qu’elle fait été à statut public mais comme
entreprise commerciale. Le tribunal des conflits est donc saisi et se prononce, en
disant que la responsabilité de l’état n’est pas soumise au code civil, elle n’est ni
générale ni absolue et obéit a des règles qui lui sont propres.
On en tire tout d’abord une autonomie formelle du droit administratif ce qui veut
dire que ses propres sources ne sont pas dans les codes de droits privés.
L’autre autonomie est substantielle, ce qui veut dire que les règles du droit
administratif, sur des sujets communs, sont différentes du droit privé de même que
les solutions.

- Le caractère jurisprudentiel du droit administratif : Le conseil d’état a dû combler les


lacunes du droit écrit, les grands principes du droit administratif ont été définis par le
conseil d’état. La notion de service public, est a l’origine juridique, il a également mis
en place le recours pour excès de pouvoir, c’est une action en justice qui permet de
contester un acte en justice et d’en obtenir l’annulation et ne résume d’aucun texte.
- La première précision est qu’il existe, en matière administrative, de texte écrit, de
codes concernant l’administration (=code des relations entre le public et
l’administration de 2015, code de la commande publique de 2019, le code général
des collectivités territoriales de 1996 il définit les pouvoirs du Maire notamment en
termes de Police) Aucun de ces codes ne contient les principes communs de l’action
administrative.
- Le juge administratif a tout de même des contraintes, car il est assez libre de créer les
règles qu’il veut. Il y’a une difficulté morale qui est que le juge fait la loi et est aussi
celle qu’il applique lors des litiges. Il y’a une limite qui résulte du code civil (=ART 5)
qui prohibe les arrêts de règlements. Le juge administratif peut fixer des notions, et
identifier les règles générales, ce qui ne peut pas faire c’est, dans un
jugement/décisions, annoncer, par avance, qu’il décidera toujours dans un sens
donné sur la même question qui lui serait posé plusieurs fois.

- Les évolutions contemporaines : la première est l’influence du droits européens


(=droit de l’union européenne et droit issus de la CEDH) sur le droit administratif. Ils
ont une influence sur le droit français. Le droit de l’UE a une logique de liberté
économique et de suppression des entraves aux échanges européens. Dès lors
qu’une administration a une activité économique elle est traitée en droit de l’UE
comme une entreprise comme les autres. Les services publics sont soumis aux
principes de libres concurrences, il n’y a pas de monopole. La CEDH est une
convention qui a pour objectif de promouvoir les libertés fondamentales surtout
contre l’état, il se trouve que la France a été condamné en raison de certaines
pratique administrative. Il existe des décisions de l’administration qui ne peuvent
être contestées devant un juge, car elles sont minimes. Pour la CEDH tous litiges
méritent d’être jugés, et donc désormais la jurisprudence administrative considère
que ce type de décision doit être contrôlé.

- La banalisation des personnes publiques : le droit administratif est le statut de droit


public et est souvent vu comme un privilège et doit disparaître. Le droit public
témoigne de la fin d’une série de privilège. Il existe un principe de responsabilité
pénale des personnes morales, et de droit public pour les infractions commises par
leurs organes de directions (=région qui développe le saut en parachute, un
dommage est relaté, cela peut être une mise en danger et donc une infraction).

- Mouvement de subjectivisation du droit administratif : Par tradition, en droit public,


les administrés sont dans une situation statutaire et réglementaire. Cela signifie que
leur droit sont définis par un statut. Depuis quelques années on observe une
tendance qui consiste a contractualiser les relations au sein d’un service public. Les
usagers sont considérés comme des créanciers (=exigé quelque chose de quelqu’un)

- Toute dernière évolution : La normativité administrative prend la forme d’acte


juridique, ce sont des décisions. Ils sont très simples a identifier ce sont des décrets,
des ordonnances…Se développe le droit souple, il s’agit d’adopter des documents qui
orientent son action ou les droits des usagers. Il ne s’agit plus de trancher (=droit dur)
mais d’orienter, de suggérer…
§4-Essaie de définition
C’est une branche du droit public, qui est l’ensemble des règles applicables aux personnes p
publiques (=état, CTE, établissements publics) et qui définissent les rapports entre celles-ci
et les administrés.
C’est un droit de l’activité administrative (=fonction de l’état) et c’est un aspect du pouvoir
exécutif avec l’article 20 de la C qui indique que le premier ministre dispose de
l’administration.
- L’activité administrative : il s’agit pour des organes publics de fournir aux administrés
des prestations ou de les soumettre a une réglementation. L’activité administrative
est une somme d’organe et de prestation, de moyens juridique ou matériel utilisé par
le pouvoir exécutif.
Il est donc la branche du droit public dont l’objet est de définir l’action et l’administration
publique.
- C’est « un » droit de l’activité administrative il n’est pas le seul droit de l’activité
administrative : il faut avoir a l’esprit qu’une partie de cette activité est soumise au
droit privé, par exemple les services public qu’ils soient de l’enseignement, de
l’énergie…certaine sont de natures marchande et commerciale. Le but étant de faire
de profits. Et dans ce cas elle est soumise au droit privé.
- L’administration dispose d’un patrimoine : il est divisé en deux, il y’a d’un côté le
domaine public soumis au droit public et le domaine privé qui est soumis au droit
privé.
- Les auteurs ont essayé de définir un critère du droit administratif : dès lors que l’on
observait quelque chose on pouvait identifier un service public. Ces deux critères
sont nés a peu près en même temps :
-Le critère du service public : Léon Duguit est un professeur de droit public
du20ème siècle, il pense que l’essence du droit administratif est la solidarité sociale.
Toutes activités de solidarité doit être régis par le droit public et donc le droit
administratif. Dès lors qu’une activité est qualifié de service public le droit
administratif s’applique. Ce qui donne raison a Duguit c’est un élément simple, le C
d’état dans certaines décisions utilise cette notion. D’après lui il faut qu’il rencontre
un service public. C’est cependant une théorie qui s’avère être fausse.
- Le critère de la puissance publique : il a été formulé par un auteur de la
même époque, maurice Hauriou, il a une vision plus simple qui consiste a dire que
l’administration n’est qu’une branche du pouvoir exécutif elle traduit dans ses actes
un impératif de souveraineté. Le mot est excessif car seul le pouvoir politique est
souverain. Il utilise donc le mot de puissance publique pour les administrations
notamment le fait d’adopter des actes administratifs qui s’imposent aux administrés.
La jurisprudence lui donne raison, le résultat de son analyse est beaucoup plus doux.
L’administration a le choix de ses modes d’actions, soit elle utilise des prérogatives de
puissance publique soit elle décide de se comporter comme un particulier peut le
faire, elle peut acheter un bien. Il rend compte de la réalité,
PARTIE I-L’ACTION ADMINISTRATIVE

Le droit administratif régit l’administration a travers :


- Le contrôle
- L’agissement
Les modalités d’action sont les outils juridiques qu’elles disposent pour mener a bien sa
mission, pour satisfaire l’intérêt général.
- Des actes administratifs : elle le fait quotidiennement
- Développement d’activités : elles sont peu nombreuses, le service public et la police
administrative

TITRE I- LES ACTES


Les personnes publiques mettent en œuvre leur compétences par des actes juridiques (=
manifestation de volonté destinée a produire des effets de droit). Il y’a deux effets de droits :
- Créer des obligations dans le chef des administrés
- Reconnaître des droits
Il y’a deux grandes variétés d’actes administratifs :
- Les actes administratifs unilatéraux
- Les contrats administratifs
La singularité du droit public tient a l’importance de l’acte unilatéral, notamment a cause du
droit privé. En droit public le principe c’est que l’administration agit par voie unilatérale, ce
n’est pas une obligation elle a le choix. Il se trouve que par commodité elle préfère l’action
unilatérale car elle n’a pas a obtenir l’accord de l’autre partie, c’est donc un procédé plus
commode.
Depuis quelques années l’action unilatérale est en crise en droit public, elle vient du fait que
l’administration a perdu de sa légitimité.
On observe que les choix publics sont toujours contestés. Il arrive même parfois a un Maire
de dire a un préfet de ne pas lui imposer de décret. L’administration n’est donc plus crue sur
parole et qu’elle ne peut plus contraindre a défaut de convaincre. Le contrat est la meilleure
manière de convaincre. Le contrat est promu, beaucoup d’acte d’administration sont des
contrats.

CHAPITRE I-L’ACTE ADMINISTRATIF UNILATERAL


C’est un acte juridique, il a des conséquences juridiques. Le droit administratif est peu
formaliste, ce qui compte ce n’est ni sa forme ni son nom, ce sont ses effets. Dès lors qu’il
s’agit de créer du droit c’est un acte administratif.
Même un silence de l’administration peut faire naître un acte administratif.
§1- La notion d’acte administratif unilatéral
C’est un acte, ce qui veut dire que ce n’est pas un fait juridique, une pratique administrative
n’est jamais source de droit, un usage continu ne fait jamais naître un acte administratif, il
n’y a pas de coutume administrative. Si on ne dispose pas d’une autorisation, aucun droit ne
peut naître.
C’est donc un acte administratif, il existe des actes de personnes publiques qui ne sont pas
administratifs. Comme par exemple les actes de gouvernements, c’est un acte du pouvoir
exécutif relevant de la fonction gouvernementale. Il obéit à un mobile politique, et ne relève
pas du droit ni du juge administratif.
C’est un acte unilatéral, il ne dépend que d’une seule volonté celle de l’administration, il
n’est donc jamais négocié il est subit. Il e

st efficace malgré le désaccord des administrés. L’administration peut décider, abroger,


modifier quand elle le veut sur un acte qu’elle fait entrer.
Parmi tous les actes unilatéraux il est d’usage de distinguer deux catégories d’actes ceux qui
sont de vraies décisions et ceux qui ne le sont pas. Il existe des actes décisoires et des actes
non décisoires.
Il faut étudier deux dimensions :
- Le caractère décisoire
- Le caractère administratif $
§1- Le caractère décisoire de l’acte administratif unilatéral
Il ne faut pas confondre acte administratif unilatéral et acte décisoire. Certains actes
administratifs ne sont pas décisoires. L’expression d’action administrative est synonyme
d’acte administratif décisoire.
La question est de savoir comment identifier ceux qui sont de vrais décisions administratives,
l’intérêt de la question est que les décisions administratives ont une charges juridiques c’est-
à-dire qu’ils modifient l’ordonnancement juridique.

A) Les actes administratifs décisoires : les décisions administratives


Ce qui permet de les identifier c’est qu’ils créer du droit contrairement aux autres. Par
principe, la plupart des actes administratif unilatéraux sont des décisions, quand
l’administration prend un acte c’est pour modifier l’ordonnancement juridique.
- Les actes décisoires réglementaires : ce sont des actes qui ont un porté général et
impersonnel qui s’adresse à l’ensemble des administrés. Comme par exemple les
règlements d’exécution des droits (=ART 21), les règlements autonomes (=ART 37).
On peut envisager également les règlements édités par les chefs de services (=le
pouvoir réglementaire appartient qu’au Premier Ministre mais il se trouve que les
chefs de services, les Maires, les directeurs d’hôpitaux…ont eux aussi un pouvoir
réglementaire. Il n’a qu’une seule fonction, c’est d’assurer le fonctionnement régulier
de leur service. L’arrêt du conseil d’état du 7 février 1936, Jamart. Dans cet arrêt il est
dit que les chefs de services ont un pouvoir mais règlementer
- Les actes individuels : Elles ont la particularité de visée nommément leur
destinataire, elles n’ont pas de portée impersonnelle. La décision individuelle a pour
but d’accorder un droit ou créer une obligation.
- Les actes ni réglementaires ni individuels : L’article L-200-1 du code REA, qui les
citent. Ils sont rares et sont en quelques sortes des hybrides. Il s’agit de tous les actes
qui constatent une situation et qui l’a qualifié.
Ces trois catégories peuvent portés des noms différents. La définition du cours n’est basée
que sur leur contenu mais ils peuvent porter des noms variés et même similaires, on les
appelle parfois les décret (=décret d’application des lois). Ils peuvent encore être nommés
délibération. La différence entre eux est que la délibération est le fruit d’un organe collégial.
Il faut noter ici que leur qualification est importante, les actes font l’objet d’une décision. Par
principe le juge ne peut contrôler que les actes décisoires, les autres non.
B) Les actes administratifs non décisoires
La catégorie est beaucoup plus imprécise, ils ont tous un point commun qui est qu’il ne
comporte pas de norme ni de règle de droit. Ils ne modifient pas l’ordonnancement du
droit. C’est quasiment du non droit.
Il s’agit par exemple des avis, l’administration peut formuler des avis et délivrer des
renseignements. Il peut même s’agir d’une réponse. Un projet d’acte est presque un acte
mais ce n’en ai pas un. Dans cette variété il existe trois type d’actes non décisoire qui posent
des problèmes particuliers.

1- La classification traditionnelle
Il s’agit ici de noter trois grades catégories d’actes non décisoires soumis a un régime
particulier :
- Les circulaires administratives : Ce sont des documents qui sont généralement
rédigés par les chefs de services et qui ont pour objet d’interpréter la loi et de fournir
un mode d’emploi au fonctionnaire du service, un guide, une instruction… Elles sont
fondamentales dans le domaine de l’administration. Pour lui la norme fondamentale
est le circulaire. Très souvent, ces actes qui ne sont pas décisoires et pourtant
appliquer comme tel par les agents du service. Le problème est que si on part du
principe que c’est le texte principalement appliqué c’est qu’il peut nuire aux
administrés.
- Ne faut-il pas autoriser ces administré a autoriser la circulaire devant le juge.
L’hypothèse fréquente qui dit que la circulaire est fausse ou le cas ou les contraires a
la loi, elle ajoute a la loi. Le C d’état est très pragmatique, car ses décisions sont passé
par deux phases :
- La première est une phase issue de l’arrêt Notre Dame de Kresker du 29 janvier
1954. Il faut distinguer deux types de circulaires, Celles interprétatives donc elles ne
sont pas décisoires et donc on ne peut pas les contester devant le juge. Celles a
caractère réglementaires, elle rajoute une règle au texte de loi qu’elle prétende
interpréter, elles peuvent être contester devant le juges et donc être contester. Elles
sont souvent illégales car leur auteur n’a pas de pouvoir réglementaire.
- La deuxième phase, de l’arrêt Duvigniere du 18 décembre 2002. Le juge ici fait
évoluer la jurisprudence de 1954 et le caractère réglementaire ici le critère distingue
désormais entre les circulaires non impératives (=ne peuvent pas être contester
devant le juge) et les circulaires impératives (=elles peuvent être contester devant le
juge).
Comment définir l’impérativité ?
Le juge s’attache au ton de la circulaire a l’intention de son auteur, et aux effets concret
qu’elle aura sur les administrés et la vie du service. Il s’agit de savoir si l’agent de base a le
choix ou non de suivre la circulaire, si elle le laisse libre d’apprécier la circulation. La
circulaire impérative devient une décision administrative et donc elle peut être contester
devant le juge et dans ce cas la le juge peut l’annuler pour deux motifs :
- Elle fixe une règle nouvelle dans le silence de la loi et elle est illégale
- Pour tout autre motifs notamment parce qu’elle viole une règle du droit supérieur
Ministre des sceaux adressé au chef de juridiction pour information et au procureur de ces
mêmes juridictions, la circulaire concernait les mineurs étrangers isolés et de définir une
série de principe a adoptés. Le juge va se poser la question de savoir si elle est impérative.
Elle leur est adréssé pour information seulement et n’est donc pas impérative s’agissant des
magistrats du parquet elle leur prescrit d’appliquer les principes qu’elle énonce. Le juge
vérifie si la circulaire est supérieure a une norme de loi supérieure. Le juge applique et
mentionne le code civil. La circulaire indique qu’a propos des mineurs isolés n’ont pas
d’autorité parentale sur le territoire français ils peuvent le placer sur le département de leur
choix, celui qu’ils veulent. Cette règle la est contraire au code civil puisque le code civil dit
qu’il faut rechercher un lieu d’acceuil qui facilite le lien avec les parents.
B)Directives administratives
Ce sont des documents écrits rédigés a nouveau par le chef de service pour ses agents et
l’objet n’est pas d’interpréter la loi ni un texte. La directive fixe les conditions dans lesquelles
l’administration doit éxécercer un pouvoir de décision discrétionnaire. (=il est simple, c’est la
situation dans laquelle l’administration est et doit prendre une vraie décision mais sans que
les texres supérieurs ne lui donne de précision sur le contenu de cette décision c’est-à-dire
qu’elle doit décider quelque chose mais elle doit décider ce qu’elle veut). Par exemple
l’évaluation de la copie d’examen. Le risque c’est qu’il y est une grande disparité dans les
décisions prises. L’intérêt est de normé le pouvoir discrétionaire.
La directive était moins qu’un ordre mais plus qu’un vœu.
Les directives sont très suivis par les agents, par effet miroir il est logique que les administrés
puissent les contester. Le Conseil d’état, dans un arrêt du 11 décembre 1970, Crédit Foncier
de France. Il est question d’un décret de 1945 qui crée une ligne budgétaire pour améliorer
l’habitat après la Guerre. Le décret prévoit que l’adminsitration attribue une aide aux
administrer selon « l’utilité des travaux »
La dénomination des directives, elle a changer dans un arrêt du conseil d’état du 19
septembre 2014, Jousselin. Elles s nomment désormais lignes directrices.
C- Les actes de droit souple
C’est une catégorie très disparate, ce sont des actes écrit, parfois même sur un support
dématérialisé et qui sont générés par la pratique administrative. Certaines formules des
recommandations, par exemple « je recommande de ne pas utiliser de médicament pour les
femmes enceintes ». Il n’y a pas d’ordre on ne créer ^pas d’obligations. Les communiqués de
presse ;
Ils ont un effet sur la situation des administrés, de manières concrètes. Ils ne sont pas lésés…
jusqu’à une date récente ce n’était pas du droit, il n’y a pas eu d’ordonnancement juridique.
Aucun recourt n’était possible contre ces actes.
Le conseil d’état a rendu deux arrêts le 21 mars 2016, société Fairvesta et autre arrêt,
société Numéricâble. Les actes en question ne sont pas décisions ou des circulaires et
pourtant il accepte que les actes en question puissent faire l’objet d’un recours pour excès
de pouvoir.
Ce sont des arrêts récents, il s’agit d’envisager le droit souple, ce ne sont pas des actes
administratifs. Le problème vient du fait que la plupart de ces actes ont des effets pratiques.
C’est la différence entre l’objet et les faits, une décision a cet objet de modifier le droit.
Les actes de droit souple n’ont pas d’objets normatif, ils peuvent cependant avoir pour effets
de modifier les comportements des administrés.
Arrêt Fairvesta : Communiqué de presse publié sur le site de l’ANF qui se contente de mettre
en garde les investisseurs contre certains produits financiers risqué, un risque de perte. Il se
trouve que la société en question vend ces titres. La difficulté qui nait est que juridiquement
elle n’est pas empêchée de les vendre et les clients de les achetées. On est dans le domaine
du non-droit.
Pratiquement, cet acte nuit aux intérêts de la société Fairvesta car elle ne parviendra plus a les
vendre.
On se demandera qu’est-ce que l’on fait ?
Le CE rend possible le recours pour excès de pouvoir contre certains actes de droit souple, le juge
considère que ce sont des décisions faisant griefs et sont susceptibles de recours.
De ce fait, ce ne sont pas des décisions administratives mais un acte qui porte tord a un admiistré et
qui peut donc faire recours contre ces actes.
Le juge exige deux conditions pour que le recours soit possible :
- L’autorité de régulation : Dans l’arrêt Fairvesta il exigeait que ces actes soient régulés par
une autorité de régulation. Elles sont très souvent les AAI. Cette condition est obsolète car 3
ans après le CE a admis que le recours en question est possible contre les actes de droits
souples des autorité administratives ordinaires.
Il l’a décidé dans un arrêt du 19 juillet 2019, Lepen : HATPV (=haute autorité pour la
transparence de la vie privé), le rôle de cette institution est de requérir le patrimoine des
personnalités politiques. La haute autorité de la déclaration de madame Lepen a publié une
déclaration qui elle-même disait que la déclaration de Lepen n’était pas sincère. Il se trouve
que Lepen a formé un recours contre cette institution, le CE a jugé qu’il été recevable
puisqu’il fait grief a Lepen.
Le CE essaie de dresser la liste des actes en cause, pouvant faire l’objet d’un recours. Il y’a
par exemple les avis, les recommandations, les communiqué de presse… Il livre une formule
générale permettant de les reconnaitre, il s’agirait de tous les actes pouvant produire des
effets notables notamment de nature économique ou qui ont pour objet d’influer sur les
comportements de leur destinataire.

2- L’unification du régime des actes non-décisoires


Dans une décision du CE du 12 juin 2020 dans l’arrêt JISTI. Cet arrêt présente un revirement de
jurisprudence. Elle concerne apparemment les actes non décisoires en tout cas trois catégories :
- Les circulaires
- Les lignes directrices
- Les actes de droits souples
L’unification dont il est question ne concerne que le contrôle du juge c’est-à-dire que tous ces actes
sous soumis a un type de recours unique.
Il est question d’une note d’actualité par la direction de la Police aux Frontières, qui alerte les
fonctionnaires sur la présence de Faux sur les certificats d’états civil en provenance de Guinée. Ils
doivent donc formuler un avis négatif après la demande en asile.
C’est une circulaire impérative, une ligne directrice et on peut l’envisager comme une règle de droit
souple.
Le CE considère que tous les documents de portée général émanant d’APO, quel que soit leur nom
(=Circulaire, instruction…) peuvent être déférés au juge de l’excès de pouvoir lorsqu’ils sont
susceptibles d’avoir des effets notables sur la situation des administrés.
On cherchera à savoir si cette jurisprudence absorbe la jurisprudence Fairvesta.
Une fois que le principe est admis, le juge doit procéder a un contrôle de légalité et doit annuler
l’acte en cause pour trois motifs principaux :
- Le document fixe une règle nouvelle entachée d’incompétence
- Si le document est interprétatif il ne doit pas méconnaître le sens du texte qui l’interprète.
- Le document réitère une règle de droit elle-même illégale
Le juge a étendu ce contrôle a ces actes car il observe que ce sont devenus une nouvelle méthode
d’administration. L’administré ne réside plus seulement dans le fait de rédiger un acte administratif.
C- Les effets juridiques des décisions administratives
Elles modifient l’ordonnancement juridique. Elles ont des effets très généraux :
- Elles sont obligatoires pour leurs destinataires
- Elles peuvent faire naitre des droits : les administrés qui en tirent des droits peuvent en
exiger le respect et en obtenir exécution devant le juge administratif
- Les administrés peuvent toujours en contester la légalité devant le juge administratif par la
voie du recours d’excès de pouvoir
Malgré cela il existe certaines décisions administratives, qui pourtant ne peuvent pas faire l’objet
d’un recours pour excès de pouvoir. Il s’agit très souvent de décisions mineures qui relève de service
administratif, et que, compte tenu de leur très faible effet, ne peuvent pas faire objet d’un recours
pour excès de pouvoir.
Ce sont des mesures d’organisation interne du service (=changement de bureau, de localisation
géographique…), ce sont les mesures disciplinaires au sein des prisons ou dans l’armée (=interdiction
de sortir de la caserne, isolement…).
Le problème c’est que ces décisions sont mineures en apparence mais la personne concernée ne
trouvera pas que c’est mineur. De ce fait le CE a réduit le champ de ces mesures, il en reste très peu.
On les appelle les mesures d’ordres intérieurs.

L’évolution réside dans deux jurisprudences :


- L’arrêt du 17 février 1995, « Ardoin et Marie ». Mr Ardoin rentre sur son navire, après une
courte permission en état d’ébriété. Il refuse de se soumettre a un alcotest. Il est assigné a 10
jours d’arrêt dans sa couchette. Quand a Marie, elle est accusé par un détenue d’opérer ses
dents, le détenus pour punir sa lettre a été isolé pendant 8 jours.
Le juge a considéré que pour qu’une telle mesure d’ordre intérieur puisse faire l’objet d’un
Recours pour excès de pouvoir l faut établir qu’elle a un des effets suivants.
Elle porte atteinte a une LF : Pour marie, c’est le droit a la santé qui est attaqué
Elle porte atteinte a la situation statutaire de l’intéressé :
- Arrêt du CE du 14 décembre 2007, « Boussoir », il confirme la portée du précédent, il vient
préciser. Le domaine de l’administration pénitentiaire. Il s’agissait d’une décision de transfert
d’une prison a une autre. L’intéressé fait une demande d’annulation.
Le juge va pointer l’effet notable sur le détenu, en maison d’arrêt il peut se réinsérer en
prison notoire non. Les éléments que donne le juge pour identifier les mesures d’ordres
intérieur et celle d’entre elles qui peuvent faire l’objet d’un recours.
L’arrêt comporte une grille d’analyse, il fait s’intéresser a la nature de l’acte, son objet…son
caractère (=est-elle impérative ? ou pas) et son statut (= est ce que c’est une décision qui
repose sur un texte supérieur ? ou pas ). Le vrai critère est l’effet de l’acte, la formule
qu’utilise le juge est qu’il faut s’intéresser aux conséquences que peut avoir la décision sur la
situation et les droits du ou des intéressés.
Le juge est obligé de faire du cas pas cas, il apprécie les situations des intéressés. A l’issus il
peut dire si c’est ou non une mesure faisant l’objet d’une ?

§2- Le caractère administratif de l’acte administratif unilatéral

C’est la deuxième étape du raisonnement, la première était de savoir si il était décisoire ou pas.
Ici on se demande si l’acte en question est administratif ou pas. C’est vrai ici qu’il y’a deux cas
particulier a analyser :
- Certains actes de l’administration ne sont pas administratifs, ils sont appelé les « actes de
gouvernements »
- Les actes provenant de personnes privées et qui pourtant peuvent être administratives

A) Les actes de gouvernements


Dans ce chapitre on étudie les pouvoirs des gouvernants et de leur émanation, le pouvoir exécutif
assume deux fonctions :
- Une fonction administrative
- Une fonction purement politique
En jurisprudence on considère qu’il correspond deux types d’actes :
- Les actes administratifs : qui font l’objet d’un contrôle de la part du JA
- Les actes de gouvernements : qui eux ne font l’objet d’aucun contrôle
Formellement on parle des mêmes actes, ce sont décrets, des arrêtés…Ils n’obéissent pas a la même
fonction. Toute la difficulté est de savoir quel est le critère de distinction entre les deux types de
fonction et d’actes.
Le CE avait inventé un critère, le 19 Février 1875, dans l’arrêt Prince Napoléon. Avant cet arret là
parle du mobile politique qui consistait a dire que la décisions prise constituer une portée politique
était un acte de gouvernement. Cet arrêt met un terme a cette jurisprudence en décident que ce
critère là ne suffisait pas et n’était plus recevable.
Il met fin a une jurisprudence, même s’il ne dit pas clairement comme l’identifié. Depuis 1875 il
n’existe pas de critère sur sur l’acte de gouvernement.
Les actes de gouvernements sont identifiées aujourd’hui a partir des matières dans lesquelles il est
adopté, c’est plus objectif.
Il ne comporte que deux types d’actes, de matières :
- Tous les actes adoptés par le pouvoir exécutif dans ces rapports avec les autres pouvoirs
constitutionnels
Par exemple : le décret de promulgation d’une loi, qui doit l’être par le PR.
Le décret de nomination d’un membre constitutionnel ou le décret de nomination du
premier ministre.
Le décret par lequel le PR met en œuvre l’article 16 de la Constitution.
Peut elle faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir ? Non, car c’est un acte de
gouvernement, il n’est pas compétent pour en connaître.
- Les actes adoptés en lien avec l’activité diplomatique, les RI de la France : la logique est la
même.
Le décret du PR qui décide de relancer une campagne d’essaie nucléaire, Greenpeace fait
recours mais le juge déclare que c’est un arrêt de gouvernement, il est donc incompétent.
Geler les avoirs d’une Organisation terroriste, cette décision est un acte de gouvernement.
Arrêt du 12 octobre 2018, c’est un arrêt « SARL, super coiffeur », c’est un salon de coiffure
qui fait l’objet d’un contrôle et estime que deux travailleurs sans autorisation de travail
étaient engagés au sein du commerce. La société fait donc l’objet d’une sanction
administrative et d’une procédure pénale, qui aboutira a une peine. Les mêmes fait donne
deux sanctions, une première sanction administrative (=fermeture) et une sanction pénale.
Cette situation est contraire a la CEDH qui pose le principe (=ART 4) « non bis immine » on ne
peut pas être jugé et condamné deux fois pour les mêmes faits.
Il se trouve que la France en 1950, lorsqu’elle a signé la CEDH a émis une réserve qui dit
qu’un article d’un décret ne s’applique pas. Le CE considère que cette réserve est un acte de
gouvernement et ne peut donc pas en apprécier la validité.
- Ces actes bénéficient d’une immunité juridictionnelle totale, cela veut dire que l’on ne peut
pas contester leur légalité, et on ne peut pas non plus obtenir une indemnisation dans le cas
ou il cause un préjudice
- Cette immunité dont bénéficie les actes de gouvernement est tout a fait critiquable, car elle
est contraire a l’état de droit, a la CEDH, a la DDHC…$

B- Les aces administratifs des personnes privées


Il s’agit de personnes privés (=société commerciales, association…) qui peuvent adopter des actes
administratifs qui relèvent du juge administratif en cas de litige.
Ce cas est rare, il concerne un cas de figure générale, le cas des personnes morale de droit privé
chargée de réponde a un service public. Le CE considère que certains de leurs actes qui concernent
l’organisation du service public. Ils sont pour cette raison administratifs.
- Les personnes privées qui gèrent un service public administratif : C’est-à-dire non-marchand
par exemple les ordres professionnels, des avocats, des médecins, vétérinaires… les caisses
primaires d’assurance maladie qui gèrent le système de santé. Il se trouve que certains actes
de ces personnes sont administratifs.
L’acte en question doit concerner :
L’organisation du service public
Manifester des prérogatives de puissances publique : Ces personnes là peuvent de manière
unilatérale imposer leur décision unilatérale
- Les fédérations sportives
- Les personnes privés qui gèrent un service public industriel et commercial, c’est un « speak ».
C’est un service public, donc une activité administrative mais, gérer par une personne privé
et qui plus est, relève du domaine du commerce.
Sur trois éléments il n’y en a qu’un qui permet de rattacher la situation au droit public. Logiquement
tous leurs actes devraient être privés, aucun ne devraient donc être administratifs.
Le CE a admis le contraire dans une décision du 15 janvier 1968, « Epoux Barbier ». Un règlement
d’air France, qui comportait une clause de célibat qui interdisait aux hôtesse de l’air de se marier.
Le tribunal des conflits décide que certains actes peuvent être administratifs.
- Il doit s’agir d’un acte réglementaire.
- Les actes doivent concerner l’organisation du service public
- Les actes doivent traduire l’utilisation de prérogative de puissance publique
Il relève du droit public, et en cas de litige de droit administratif.
§3- La classification des décisions administratives
L’idée est que l’on ne s’intéresse pas a la dénomination mais a la forme que peuvent prendre les
formes, il en existe deux grandes variétés :
- Les décisions explicites : L’acte est formalisé, presque matériellement, il est identifiable.
Explicite ne signifie pas écrit, il existe des actes administratifs verbaux.
- Les décisions implicites : Il s’agit de dire qu’une décision nait du silence de l’administration,
c’est le silence gardé sur une demande d’un administré. C’est une hypothèse particulière,
elle est très fréquente.
Pendant longtemps le principe était que le silence gardé pendant deux mois valait toujours
refus, une loi 12 novembre 2013 inverse les principes. Le silence gardé pendant 2 mois sur
une demande vaut acceptation. Elle est intéressante car elle comporte des exceptions, le
silence vaut refus. Cependant cela ne vaut pas pour les demandes a caractères financier.
Cette règle ne s’applique pas pour les demandes a caractère gracieux ou hiérarchique.
Les décisions implicites sont de véritables décisions elles peuvent être contestées devant le
juge, il faut saisir de la décision née, saisit en date dû.

SECTION II- Les régimes juridiques de l’acte administratif unilatéral

§1- L’élaboration des actes administratifs unilatéraux


A) La compétence
Pour adopter un acte administratif, une autorité A doit être compétente pour le faire. Sinon elle n’a
pas de pouvoir d’action. Cette compétence présente quatre dimensions :
- La dimension personnelle : qui est l’individu/ personne physique au sein d’un service qui a le
pouvoir de prendre un acte. Il faut se référer au texte.
- La dimension matérielle : on se demande quelles sont les matières qui relèvent de l’autorité
désignée au plan personnel, on sait que le PM est compétent.
- La dimension géographique : C’est le ressort territorial ou le pouvoir de décision peut
s’exercer
- La dimension temporelle : il s’agit d’identifier des limites de temps dans lesquelles un agent
peut prendre des décisions administratives (=entre sa nomination et la fin de ses fonctions).

Toute la difficulté vient des périodes intermédiaires. Il est démissionnaire mais son successeur
n’a pas encore été désigné, il n’y a pas de vacances. Dans ce cas il peut prendre des décisions.
L’autorité administrative sortante dispose d’une compétence limitée, il peut arrêter les actes qui
correspondent à l’expédition des affaires courantes ou a une situation d’urgence.
Arrêt du CE du 4 avril 1952, syndicat régional des quotidiens d’Algérie, il était question d’un
décret adopté le 17 juin 1946, c’est un décret provisoire Français démissionnaire depuis le 11
juin. Son décret n’a donc plus de valeur, sachant que le décret suivant est entré en vigueur 10
jours après.
B) Les règles et procédures d’élaboration

Il existe des règles particulières a un grand nombre d’actes, les sanctions administratives supposent
une procédure particulière comme dans le domaine de l’urbanisme.
Il y’a tout de même des principes communs a toutes les décisions administratives, des règles peut
nombreuses. Et la logique générale de ces règles est assez simple, c’est une logique d’information,
envers l’administration qui consulte des organismes d’experts mais aussi informer le destinataire.
Cela implique que les décisions administratives doivent être motivés
1- Les procédures consultatives
Une consultation, dans certains cas, est l’étape préalable lorsqu’une administration veut faire
adopter un acte. Elle consulte un organisme (=Conseil d’état) qui a deux fonctions :
- Juridictionnelle
- Consultative : Il émet et formule des avis sur un projet de décision, l’avis peut avoir plusieurs
objets, la plupart du temps il est purement juridique. C’est une analyse juridique du texte.
Il existe trois types d’avis :
- Les avis facultatifs : l’administration n’est pas obligée de les solliciter, si elle le fait elle n’est
pas obligée de le suivre
- Les avis obligatoires : Ils doivent être sollicités, l’administration n’a pas le choix. Le CE rend la
plupart du temps des avis obligatoires. L’administration doit le solliciter mais peut ne pas en
tenir compte
- Les avis conformes : Ils sont plus rares, ils sont obligatoirement consultés et l’administration
est obligé de suivre le sens de l’avis. Par exemple si le CE dit que l’acte est contraire,
l’administration doit le re vérifier. Elle peut cependant dire qu’elle en a besoin et peut
s’abstenir a ce nouveau décret et si elle le passe en force il sera illégal.
Pour savoir si un avis est nécessaire et quel est sa nature il faut se référer aux textes et a la
Constitution. Pendant des années une question permanente se posait, l’organisme consulté est lui-
même irrégulier dans sa composition ou alors il n’a pas été consulté. Potentiellement c’est un vice de
procédure, de compétences, de conception…L’actes est illégal.
Pendant des années on a dit que le juge devait être pragmatique, il avait tendance a distinguer deux
niveaux de vices :
- Des vices non substantiel (=moins graves)
- Des vices substantiel (=graves)
Seuls les vices substantiels entrainaient l’illégalité de l’acte adoptés, c’était la doctrine générale. La
faiblisse était que l‘on avait aucune définition de l’un et de l’autre. La solution est apparue dans un
arrêt du 23 décembre 2011 qui définit ce qu’est un vice de procédure en termes de consultations. Il
entrainerait l’illégalité de la décision.

C’est l’arrêt « Danthony », dans lequel le juge admet qu’il n’existe que deux vices de procédure en
matière de consultation pouvant entrainer l’illégalité de la décision finale :
- Le vice qui a privé les intéressés d’une garantie
- Le vice qui a pu exercer une influence sur le sens de la décision : si la procédure avait été
respecté est ce que la même décision aurait été prise par l’administration ? si la réponse est
non alors il y’a vice de procédure.
2- Le principe du contradictoire
C’est une exigence jurisprudentielle, l’administration doit respecter les droits de la défense. On n’est
pas dans le cadre d’un procès, on est dans une phase administrative, ou elle prend une mesure
individuelle défavorable ou « prise en considération de la personne ».
L’hypothèse type est la sanction administrative, l’administration a un pouvoir de sanction.
L’arrêt du CE, du 5 mai 1944 « Dame veuve Trompier-Gravier », elle exploitait un Kiosque et le préfet
de la ville a retiré son autorisation d’exploiter son commerce sur la voie publique. Le CE estime que la
mesure est illégale car il l’assimile une sanction et il aurait fallut respecter le principe du
contradictoire. Avant de prendre la décision il faut communiquer ces motifs a l’intéresser (=Pourquoi
la décision va être prise ?...) pour lui permettre de répondre et de s’expliquer.
Il se trouve que cette règle est aujourd’hui dans la loi dans un article L121-1 dans le code entre les
relations entre public et administrant. « Toutes les décisions individuelles qui sont soit défavorables
soit prises en considération de la personne et plus globalement toutes les décisions qui doivent être
motivées au sens de la loi ». Les décisions administratives prises sur demande ne sont pas
complètement concernées.
Cette procédure ne s’applique pas en cas d’urgence ou de circonstances exceptionnelles.
C- Les règles de formes et de motivations
Elles sont peu nombreuses et assez simples.
Au point de vue de la forme, un acte administratif peut être écrit mais aussi verbal. Elle peut être
explicite ou implicite.
Il existe deux conditions
- La signature : Un acte AD doit être signé, cela intéresse le juge de savoir qui a signé a travers
l’identité.
- Les Visas : une décision administrative doit comporter des visas, ils commencent par « vu »
et concerne tous éléments de droits et de faits qui commandent la décision et la rende
possible. Ils ne sont pas obligatoires même s’ils sont vivement recommandés de part leur
utilité, ils permettent de connaître la motivation de la décision.
- La motivation des actes administratifs : l’exigence de la motivation des actes administratifs.
C’est une exigence logique, l’administration est rationnelle, elle a une bonne raison de le
faire. Justifier veut dire rendre juste. Elle a un autre intérêt qui permet le contrôle du juge.
Pour que les choses soient fluides, la motivation doit être apparente. Par exemple les
résultats d’examens, les motifs sont les notes. Historiquement ce n’était pas une exigence
obligatoire. Il y’avait toujours une motivation mais elle n’était pas tenue de l’exprimer, tout
va changer avec une loi du 11 juillet 1979 qui généralise l’obligation de motivation. La loi
dresse une liste des décisions qui doivent être motivés, globalement il y’a 8 cas.
Elle a été codifiée dans la CRPA dans l’article L 211-2 qui dresse la liste des cas, globalement
cela concerne les décisions individuelles défavorables. Cette exigence ne s’adresse qu’au
destinataire de la décision.
Cette liste est exhaustive, toutes les autres décisions individuelles défavorable ne sont pas soumises
a cette obligation de motivation.
La question des décisions implicites : elle nait du silence, le problème est qu’elle n’est pas motivée.
On s’est donc demandé si une décision implicite défavorable. Cette décision implicite n’est pas
illégale pour ce motif. Si elle avait été explicite elle aurait de l’être motivé mais n’est pas illégale pour
ce motif, l’administré a le droit, sur simple demande, de connaître la motivation de refus.
§2- L’exécution des décisions administratives
Elle est gouvernée par quelques grands principes qui ne sont pas codifié et sont fondamentaux du
droit public.
A) Le privilège du préalable
C’est une expression doctrinale qui signifie que l’administration a un privilège qui lui permet d’agir
d’autorité préalablement a la saisine d’un juge. Cette donnée est très théorique est doit être
transformée au plan pratique et concrète des décisions administratives.
Il y’a une hypothèse de droit commun : Elle repose sur le fait que les décisions administratives sont
présumées légales tant qu’un juge n’a pas dit le contraire. C’est une fiction. Sur cette base les
décisions administratives sont obligatoires pour les administrés qui doivent s’y conformer sans autres
formalités. Un administré peut contester la contester en justice, c’est sa seule option, et il n’a pas
d’effet suspensif. Cela veut dire que la saisine du juge ne suspend pas l’exécution de la décision.
L’hypothèse extraordinaire : C’est celle ou l’administration souhaite aller un peu plus loin par la
contrainte notamment en mettant en mouvement la force publique. C’est possible mais dans
certains cas seulement, la règles est affirmé par un arrêt du tribunal des conflits du 2 décembre 1902
« Société immobilière de St Just », la décision indique que l’administrations peut procéder a
l’exécution forcée dans trois cas :
- Lorsque la loi le prévoit, l’autorise, la contrainte administrative : l’administration peut
réquisitionner un immeuble pour héberger des sans-abris par exemple.
- Lorsqu’il n’existe aucune autre voit de droit : C’est la procédure pénale, il y existe tout une
série de procédure légale pour exclure un locataire par exemple.
- L’urgence : Cela revient a briser la résistance des administrés
L’administration qui choisit d’avoir recours a ces obligation se doit de mettre en demeure
l’administré pour évaluer sa bonne ou mauvaise foi. Il doit respecter le principe de proportionnalité.
Si l’administration ne respecte pas cela elle commet une voie de fait. Elle ne sera pas jugé par le juge
administratif mais judiciaire.

B) L’entrée en vigueur des actes administratifs


C’est la date à partir de laquelle l’acte existe juridiquement, cette existence n’est pas synonyme
d’effectivité. Elle suppose que l’acte est opposable aux administrés. Il peut y avoir un délai entre le
moment où il est signé et il devient imposable. En général il est d’un ou deux jours.
A partir de quel date un acte administratif devient opposable ?
C’est à cause du fait qu’il fait l’objet d’une publicité.
L’opposabilité de l’acte est la date qui déclenche le régime d’exécution, s’il n’est pas notifié on ne
peut pas être au courant. Le mode de publicité est variable, il dépend de la nature de l’acte.
- S’il s’agit d’un acte administratif réglementaire : l’opposabilité suppose une publication, s’il
s’agit d’un acte de l’état il s’agit d’un acte officiel. Pour les CTE ce sont des recueils spéciaux,
ce sont des recueils des actes. Ils ont une forme physique, ce sont des registres mais qui sont
compléter par une décision numérique.
- S’agissant des actes individuels : le principe est qu’ils doivent être notifiés, c’est-à-dire
remise en main propre aux destinataires, c’est une lettre recommandée avec accusé de
réception.
Les cas particuliers :
- Les circulaires et instructions : C’est un mélange de plusieurs choses, depuis 2008 elles sont
obligatoirement publiées et si elles ne le sont pas elles sont réputées abrogées
- Le droit souple (Arrêt Fairvesta, Numéricâble) : Elles ne sont pas de vraies décisions mais
peuvent le devenir. Elles peuvent être publiées sur le site de l’administration
- Le droit de l’urbanisme : l’affichage, certaines décisions individuelles doivent non seulement
être notifiées mais en plus affichées sur le site concerné. Par exemple, le permis de
construire, l’individus le recevra par lettre recommandé et le terrain concerné doit contenir
un panneau avec nom du bénéficiaire…C’est un affichage au bénéfice des tiers.
La publicité déclenche le régime d’exécution mais surtout, lorsqu’elle est correcte elle déclenche le
délai de recours devant le juge administratif. Un délai 2 mois, c’est le délai pendant le quel les
requérants peuvent saisir le juge pour excès de pouvoir. Passé ce délai, l’acte devient définitif et ne
peut plus être contesté.
C) La non-rétroactivité des actes administratifs
C’est une règle d’origine jurisprudentielle qui date du 25 juin 1948, « Société du journal l’Aurore ».
La rétroactivité désigne deux hypothèses :
- Un acte adopté et publié fixe une date d’application antérieure a son édiction : elle est rare
mais il existe quelques cas jugés légaux notamment en matière de lutte contre l’épidémie de
Covid
- Un acte administratif réglementaire nouveau s’applique a des situations en cours, il ne
s’applique pas dans le passé mais que dans le futur. Typiquement il s’agit des contrats. Un
contrat conclu début 2021, il est conclu au regard de la loi applicable a cette époque. Au moi
de juin modifie la règle applicable.
On retrouve cela dans l’article L 221-4 qui fixe cependant une limite dans l’hypothèse ou la loi
autorise cette rétroactivité.
§3- La disparition des actes administratifs unilatéraux
C’est qu’en principe ils n’ont pas de durée de validité, tant qu’ils ne sont pas annulés par le juge,
retirés ou abrogés. Rien n’empêche l’administration de mettre en place un délai de validité. Ils ne
sont jamais frappés d’obsolescence. Puisque l’on ne l’applique pas il est devenu caduc.
Les deux causes de la disparition des actes administratifs :
- Annulation par le juge
- Le retrait et l’abrogation de l’acte :
Le point commun est que dans les deux cas c’est une décision de l’administration elle-même et non
pas du juge.
Désormais, le droit est assez simple puisque globalement tout est résolu par le code, le CRPA, et
d’une manière générale le droit positif essaie de concilier deux exigences que sont :
- Le respect de la légalité : Car ce respect justifie qu’un acte administratif illégal puisse être
retiré de l’ordre juridique. D’un autre côté, bien qu’illégal, cet acte à peut-être donné des
droits aux administrés et même amélioré leur situation. Le droit positif essaie de concilier ces
deux exigences.
A) Le retrait des actes administratifs
Le retrait est une contre décision, c’est concrètement une décision de l’administration qui fait
disparaitre un acte administratif unilatéral rétroactivement acte qu’elle avait adopté auparavant.
La difficulté se situe fans le fait que la disparition est rétroactive, tous les effets qu’il a pu engendrer
sont effacé.
On se demandera si l’acte est réglementaire ou individue, est-il créateur de droit ou non.
Les décisions créatrices de droits
C’est une décision qui n’a pas de définition, elle confère un avantage a l’administré intangible,
définitif et qui ne doit pas pouvoir être remis en cause.
La règle en matière de retrait, créatrice de droit, ne peut être retirée qu’a deux conditions :
- Une condition de délai : 4 mois suivant la prise de décision, a partir de leur signature. Peut
importer qu’elle soit publiée ou pas.
- La décision créatrice peut être retiré si elle est illégale
SI la décision est légale et créatrice de droit elle ne peut jamais être retirée. L’administration ne peut
pas retirer une décision pour simple bien vouloir personnel.
Il y’a cependant une exception, celle ou le retrait résulte de la demande du bénéficiaire, il peut
estimer qu’elle ne lui convient pas. Dans ce cas là elle peut la retirer sans délai et même si elle est
légale.
Le but de la manœuvre est d’obtenir une décision plus favorable. Souvent c’est en matière de prime,
le bénéficiaire peut demander le retrait de la prime qu’il a eu pour une prime plus élevée.

Les décisions non créatrices de droit


Le droit positif est devenu simple, il en est un exemple qui est celui des actes administratifs
réglementaire (= code de la route, décrets…) ne sont pas créateurs de droit. Pour la raison qu’il
n’existe pas de droit acquis au maintien d’un règlement (=principe de mutabilité).
Le régime est simple puisqu’un acte non créateur de droit ne peut être retiré qu’a deux conditions :
- Dans un délai de 4 mois
- A conditions qu’il soit illégal
B) L’abrogation des actes administratifs
L’abrogation est une décision qui supprime un acte mais seulement pour l’avenir, tous les effets
antérieurs de l’acte sont maintenus. Un acte qui verse une prime, si il est retirer l’agent doit restituer
alors que si il est abroger il gardera la somme mais ne la percevra plus dans l’avenir.
L’abrogation des décision créatrices de droits
La règle est la même que pour le retrait, elle ne peut être retirée qu’aux deux conditions
traditionnelles :
- Le délai de 4 mois
- L’illégalité de la décision en question
Il y’a cependant des cas particuliers :
- La décision créatrice de droit serait une décision conditionnée : cela veut dire que le
maintient de l’acte est soumis au respect d’une condition par son bénéficiaire. Par exemple
tel commerçant est autorisé a occupé a être sur telle plage mais a condition de vendre a un
certain tarif. Ce type de condition peut être enlever sans délai et peut importe la question de
la légalité.
- Enfin, l’hypothèse de l’abrogation sur demande du bénéficiaire, l’administration peut, sans
délai procédé a cette abrogation même si elle est légale a condition que cela donne lieu a
décision plus favorable. Par exemple un étudiant souhaite obtenir une mention, mais qu’elle
ne figure pas a son diplôme il demandera que l’on annule son diplôme pour un autre avec sa
mention.
L’abrogation des décisions non créatrice de droit
Il existe un cas de figure qu’il faut évoquer
- L’obligation d’abroger : c’est assez rare, et n’a aucun pouvoir discrétionnaire. C’est
l’hypothèse dans laquelle un règlement est illégale soit depuis l’origine, soit du fait de
l’évolution de la loi. Dans ce cas l’administration doit l’abroger. C’est la compétence liée, tout
refus de sa part est illégal

CHAPITRE II- Les contrats administratifs


L’administration a le choix des outils qu’elle utilise, soit les actes unilatéraux soit les contrats.
Il existe cependant des matières dans lesquelles le contrat ne peut pas être utilisé :
- La police administrative : c’est la police de l’ordre public
A l’intérieur de ce choix, l’administration choisi le choix du droit, elle choisi de se soumettre au code
civil ou au droit administratif
SECTION I- LA NOTION DE CONTRAT ADMINISTRATIF
Cette notion mérite qu’elle soit décomposée
- Contrat : C’est un accord de volonté destiné a produire des effets de droits. Il faut toujours se
poser la question de savoir si c’est un véritable contrat ou pas.
- Administratif : C’est un caractère, la question est de savoir si le contrat en cause est soumis
au droit public. L’administration qui conclue un contrat a le choix soit de conclure un contrat
de droit privé soit un contrat de droit administratif. On se demandera quels sont les critères
de l’administrativité du contrat. Il y’a deux méthodes.
§1- Les qualifications législatives : méthode simple
Cela signifie que la loi qualifie elle-même le contrat de l’administration en contrat administratif pour
de nombreuses raisons, la principale est de simplifier le droit positif et éluder une question du juge
compétent. Car il relève du juge administratif mais les contrats privés de l’administration relève du
juge judicaire.
La qualification permet donc d’éviter ces questions.
Il en existe peut mais elles concernent l’immense majorité des contrats de l’administration :
- Le code de la commande publique : il est récent, il est entré en vigueur en 2019 et régis deux
types de contrats, les marchés public et les concessions. C’est l’article L 6 du code, c’est que
ces contrats, s’ils sont conclus par une personne publique sont administratifs. Peut importe
le contenu c’est un marché, il est donc administratif.
- Les contrats comportant « occupation du domaine publique », ces contrats, quel que soit
leurs dénominations sont administratifs. En vertu d’un article du code général de la propriété
des personnes publique, L 2331-1.

§2 – La qualification jurisprudentielle
Elle est plus subtile, elle est subsidiaire car elle ne s’applique que a défaut d’une qualification
législative.
Elle repose sur deux critères cumulatifs.
A) Le critère organique.
Pour que le contrat soit formé il faut que l’une des parties soient une personne publique (=l’état,
établissement public…).
Il faut évoquer un cas particulier celle, ou toutes les parties sont des personnes publiques.
L’hypothèse est que du fait de cet élément, le contrat est par principe administratif peut importe son
contenu. Peut importe qu’il concerne le service public, son contenu…Il est présumé administratif
(=présomption d’administrativité).
La décision du 21 mars 1983 de l’UAP du tribunal des conflits, bien évidemment il existe des
aménagements a ce principe, qui s’applique dans un seul cas, celui ou le contrat est conclu entre
deux personnes privés, apparemment l’administration n’est pas en cause. Mais il peut arrivé que
l’une des personnes privées partie ai des liens plus ou moins étroits avec l’administration. C’est une
personne privée sous influence administrative.
On a deux cas de figure où on pourra die que l’une des personnes privé partie au contrat est
d’influence administrative, le contrat le devient et le caractère organique du contrat est satisfait
- Le mandat : L’une des deux personnes privés parties au contrat est en fait mandataire d’une
administration cela veut dire que l’administration l’a chargée d’effectuer certaines missions
en son nom, pour son compte. Le mandat est explicite il y’a un vrai contrat de mandat, qui
désigne une entreprise privée comme étant son mandataire. La difficulté est que le conseil
d’état est allé un peu plus loin et a identifié un mandat administratif qui est un peu différent,
implicite il peut ne pas être écrit et peu se déduire des relations étroites entre une entreprise
privé, le juge dit que leur relation relève du mandat administratif.
- Arrêt du 30 mai 1975, « SERM », il s’agissait d’un contrat conclu par une société privé,
commerciale, elle était chargée de construire des voies publiques et qui conclu des contrats
avec des fournisseurs, on est en contact avec une personne privé et société. Le constat initial
est simple, il y’a pas de personne publique et donc pas de mandats. Ici, le mandat repose sur
un faisceau d’indice, en l’occurrence il relève qu’il s’agit de construire des voie publique et
non privé. Il observe ensuite que le chantier devait respecter un cahier des charges de
l’administration. Elle perçoit des subventions pour l’administration, enfin en cas de litige il
est prévu que l’administration se substitue se substitue a la société d’économie mixte. Le CE
en déduit que la SERM a agit pour le compte de l’administration de sorte a ce que le contrat
soit de ce fait administratif. Le tribunal des conflits a remis en cause cette jurisprudence qui
est singulièrement limité dans un arrêt du 11 décembre 2017 « commune de Cap breton »
- Le tribunal des conflits met fin au mandat administratif qui est un contrat explicite, dans
cette décision il dit que pour parler de mandat il faut identifier un véritable contrat de
mandat. C’est-à-dire par lequel une administration demande a son co contractant d’agir en
son nom et pour son compte ce qui signifie qu’il ne peut plus exister de mandat implicite.
- Cet arrêt de 2017, est a relié a une autre décision du tribunal des conflits qui est une décision
du 9 mars 2015 « Rispal ». Cette jurisprudence est que, le problème des concessions
d’autoroute qui sont régis par une loi du 18 avril 1955 qui définit les autoroutes et prévoit
que la construction et l’exploitation relève de l’état et doivent être assurées par l’état et a
titre exceptionnelle cela peut être confié a une entreprise privée.
- Très souvent la construction des autoroutes a été confié a des entreprises privées qui sont
très souvent des sociétés d’économie mixte. Quelle est la nature des contrats conclus par la
société d’autoroutes. Ce sont toujours des contrats entre deux personnes privées, il se
trouve que la loi de 1955 ne prévoit pas que les sociétés d’autoroutes sont mandataires de
l’état.
Dans une décision du 8 juillet 1963 le TDC « société entreprise Peyrot contre Cota », le TDC
n’applique pas du tout la théorie des mandats. Il dit que la construction des autoroutes appartient
par nature a l’état. En conséquence il dit que les sociétés concessionnaires agissent donc pour le
compte de l’état en conséquence de quoi leur contrat sont administratifs.
- Le deuxième aménagement est celui de la transparence, elle est bien plus rare. Dans le
contrat, le contrat ne lie que deux personnes privées mais comme précédemment on
s’aperçoit que l’une des parties est très liée a l’administration au point qu’elle n’est en réalité
qu’une émanation de l’administration. Dans un arrêt du CE, du 21 mars 2007 « commune de
Boulogne Billancourt », il est question d’une asso chargée de gérer un complexe sportif
municipal chargé par la commune. A son tour l’asso conclue un contrat avec une société de
sécurité, deux contrats se crées donc. La question est donc de savoir quelle est la nature du
contrat qui relie l’asso a la société de sécurité. Le CE constate qu’ici la personne privé a été
créer par l’administration elle contrôle donc son organisation et son fonctionnement. Les
ressources sont d’origines sont municipes, elles ne sont pas propres et son versé par la
commune. Le CE estime donc que cette personne privée est transparente de sorte a ce que
les contrats qu’elle conclut avec des tiers pour l’exécution du service public. Ils sont donc
administratifs et engagent l’administration. C’est en quelque sorte le double effet. C’est un fil
conducteur, elle n’est pas partie au contrat.
- L’intérêt de la jurisprudence est assez simple il est d’observer, de contrôler les
externalisations excessives. C’est l’idée selon laquelle une asso confiera les responsabilités a
des tiers.
Le préjudice est définit de manière limitative car la victime de la rupture des pourparlers ne peut pas
obtenir les avantages qu’elle a perdue avec la rupture.
Le législateur a ajouté que la victime de la rupture ne pouvait pas solliciter la perte de chance car la
CC le dit.

CHAPITRE II-

- B) Le critère matériel
Ce critère est a la fois plus simple et plus compliqué, il s’intéresse au contenu et a l’objet du contrat.
Il s’intéresse au contenu du contrat et a son objet, d’une manière générale il faut que le contenu du
contrat ai un objet d’intérêt général pour devenir un contrat administratif.
Il se subdivise :
1- Le critère du service public
Historiquement c’est le premier critère apparu en jurisprudence, par définition l’administration est
en charge de l’intérêt général. Pour conséquent tous ces contrats sont des contrats de service public
et pendant longtemps, on a considéré que tous les contrats d’administration étaient nécessairement
en lien avec le service public et pour ce motif était administratif.
Il résulte d’un arrêt du 4 mars 1910, un arrêt « Thérond ». C’est un contrat de ma ville de Montpellier
qui confie a Mr Thérond, de ramasser les animaux mort et capturer des animaux. Cet arrêt s’est
avéré excessif au point de vue de ces compétences. A la prendre au mot, tous les contrats de
l’administration sont administratifs. L’autre défaut est qu’elle tient compte de la crise du service
public.
Le CE a réagi tardivement, dans deux arrêts rendu le même jour le 20 avril 1956 « Bertin » et
« Grimouard ». L’objet de l’arrêt est qu’il est toujours question de service public simplement il faut
que la dose de service public dans le contrat soit suffisamment intense pour que le contrat puisse
être qualifié d’administratif.
On identifie ici trois hypothèses au terme desquelles le service public imprime au contrat un
caractère administratif.
- Le contrat « délégation » : C’est l’hypothèse dans laquelle le contrat a pour objet de confier
aux co-contractants l’exécution même du service public, l’objet du contrat serait de déléguer
la gestion du service dans une entreprise privée. C’est exactement l’hypothèse Bertin. Les
époux Bertin étaient chargés de nourrir des soldats soviétiques sur demande de
l’administration. Il existe aujourd’hui une sorte de contrat dans ce types, les contrats de
concession, ils ont pour objet de confier a une entreprise privé de confier une mission
publique.
- Le contrat « participation » : C’est un cran en dessous en termes d’intensité, dans cette
hypothèse ne délégué pas l’activité il participe seulement au service public il n’en ai pas
chargé. L’arrêt du 23 février 2004 société « Lea sacom », c’est une société spécialisé dans le
domaine médical et met un automate en place, la question était de savoir de quel type de
contrat qu’il s’agissait. Le CE imagine une formule « compte tenue des fonctions de cet
équipement le contrat a eu pour objet de faire participer le co-contractant au service
hospitalier »
- Le contrat comme modalité d’exécution du service public : L’idée est que le contrat est
conclu avec un tiers ou un particulier pour mettre en œuvre la mission de services public.
Cela a été évoqué dans l’arrêt « Grimouard », un service public développé après la guerre, en
charge du reboisement des terres agricoles. L’ONEF conclu un contrat avec un agriculteur
pour qu’il prépare un terrain pour planter des arbres, le tracteur prend feux et met le feux
aux terres voisines. Le problème est de savoir qui est le responsables et donc quelle est la
nature de ce contrat. Le contrat a été une modalité et une mise en œuvre du service public il
est donc administratif.
Dans un arrêt du conseil du 19 juin 1974, « la maison des isolants de France », il existe un
système de décentralisation du service public.
B) Le critère de l’exorbitance
Il est intéressant car il consiste a dire qu’il faut examiner le contenu du contrat, pour voir si l’une
d’elles portent la marque du droit public. Si c’est le cas tout le contrat devient administratif.
Ce critère se subdivise :
- Le critère de la clause exorbitante du droit commun : C’est une expression apparue dans un
arrêt du CE du 31 juillet 1912, « Société Granit porphyroïdes des Vosges ». Il dit que si l’une
des clauses est exorbitante du droit commun et bien le contrat a une nature administrative
et le juge administratif est compétent. Cela veut dire que l’on se pose la question du contenu
du contrat. C’est celle qui est soit impossible en droit privé soit inhabituelle dans les contrats
civils et commerciaux. Il n’est plus question désormais de clause exorbitante. Il est quasiment
question de clause singulière. On la reconnait aux prérogatives qu’elle reconnait aux
personnes contractantes. L’arrêt n’est pas innovant mais pratique, il nous dit que l’on ne
parle plus d’exorbitante du droit commun. On avait tendance a considéré qu’une clause
exorbitante n’était pas observable dans un contrat civil. C’était par exemple les clauses
d’imprévision. Les clauses de sanction unilatérales. Le droit civil a beaucoup évolué. La clause
exorbitante aujourd’hui reconnait un pouvoir ou une prérogative unilatérale.

SECTION II- Le régime du contrat administratif


Cela consiste a se poser la question des règles de formation et d’exécution des contrats
administratifs. On se demandera comment les identifier.
Un contrat administratif est un contrat, ce qui veut dire qu’il est soumis pour sa conclusion a des
principes communs avec le droit civil.
Par exemple la théorie du vide des consentements s’applique en droit administratif.
Un contrat administratif doit donc être licite et clair sur son contenu. Un contrat administratif est
également soumis a la loi des parties y compris de l’administration. Il existe également un devoir
d’exécution de bonne foie.
Les règles particulières qui gouvernent le droit administratif ne sont pas dans le code civil, on les
retrouve dans la matière administrative.
§1- La formation du contrat administratif
Il s’agit du processus qui conduit a la conclusion du contrat. Ces principes qui qui gouvernent cette
phase s’imposent a l’administration et sont la condition de la légalité du contrat.
Un contrat administratif, comme un acte unilatéral doit respecter le droit positif.
A) Les principes de formation
1/ Les principes généraux
Ces principes sont les principes « transversaux » qui s’appliquent a tous les contrats administratifs.
Deux sont fondamentaux :
- Le principe de liberté contractuelle : il bénéficie aux deux parties, c’est un principe de valeur
constitutionnelle qui s’applique même en l’absence de texte (=ART 4 de la C). Il comporte
trois sous principes
1/ La liberté de contracter ou de ne pas : L’administration a toujours le choix de conclure un
contrat, cela veut dire qu’elle a souvent le choix, entre un acte unilatéral et un contrat.
2/ La liberté de choisir son cocontractant : C’est l’intuitu personae, qui signifie que chacun
est libre de choisir son partenaire contractuel.
3/ La liberté de choisir le contenu du contrat : Il s’effectue dans le respect de l’ordre public.
On peut rédiger les clauses que l’on veut y compris dans un CA
- Les principes fondamentaux de la commande publique (= ART L 3) : C’est un code de la
commande publique qui date de 2019, ce sont deux types de contrats, les marché publics et
les concessions et ils ont le même objet : l’administration peut satisfaire l’un de ses besoins
en termes de travaux, de fournitures ou de services. Ils représentent près de 90% des
contrats conclus par l’administration. Ils sont soumis à trois principes fondamentaux issue du
droit de l’UE :
1/ Le principe d’égalité de traitement des candidats : Ne pas favoriser d’entreprises pour
l’attribution d’un marché public. La tentation récurrente est de favoriser les entreprises
locales.
2/ Le principe de transparence des procédures : L’administration doit communiquer sur les
contrats qu’elle conclue pour susciter la concurrence
3/ Le principe de liberté d’accès des entreprises a la commande publique : C’est par exemple
le fait de réserver l’accès au contrat a certaines entreprises avec l’exigence d’un chiffre
d’affaires minimum. Cela est illégal, c’est un abus de positions dominante.
2) Application particulière
Il existe deux types de contrats :
- Les marchés publics : Ce sont des contrats conclus entre un acheteur (=ADM) et une
entreprise, l’objet est de répondre a un besoin de l’acheteur en contrepartie d’un prix. Ces
contrats suivent une procédure assez simple. Tout d’abord l’administration exprime un
besoin qu’elle fait connaître aux entreprises du secteur économique par la publication d’un
avis d’appel public a la concurrence. Elle y précise les critères de choix parmi ses besoins.
Ensuite elle reçoit les offres, ce sont des lettres avec des tarifs, des offres…Elle met ensuite
en concurrence les offres en les comparants et choisie l’offre « économiquement la plus
avantageuse » qui satisfait le mieux les critères. Ces éléments de procédures, sont de plus en
plus contraignants de plus en plus que la valeur du besoin augmente.
- Les contrats de concessions : C’est un contrat entre un concédant (=ADM) et une entreprise,
l’idée de ce contrat est qu’il confie à l’entreprise la réalisation de travaux ou la gestion d’un
service, éventuellement public étant précisé que l’entreprise concessionnaire n’est pas payée
par l’administration mais par les résultats de l’exploitation soit de l’ouvrage qu’il a construit
soit du service qu’il gère. L’administration souhaite externaliser. Ces contrats sont très
fréquents en matière de gestion de service public, si une administration veut confier a un
tiers, un service public elle doit conclure un contrat de concession de service public et si c’est
une CTE qui est cause, alors que le contrat se nomme une délégation de service public.

La principale différence avec les marchés public est que le risque économique n’est pas le même,
dans un marché public, l’entreprise l’assure aucun risque économique car l’administration paye le
prix. En revanche dans le cadre d’une concession, le contractant assure la totalité du risque
économique, car il est rémunéré en fonction des résultats de l’exploitation, or cela peut arriver qu’il
y’est une baisse de fréquentation du service et donc une baisse de revenu.
En termes de procédure de formation, les marchés et les concessions sont soumis aux mêmes
conditions générales c’est-à-dire :
- Une obligation de publicité
- Une obligation de mise en concurrence
B) Le contenu du contrat administratif
Il s’agit d’analyser la notion d’ordre public administratif, c’est le principe de la liberté contractuelle
mais dans les limites de l’ordre public. Il y’a des matières administratives qui ne peuvent pas être
contractualisée, notamment la police administrative qui est la police de l’ordre public et prévient les
troubles a l’ordre public ce sont des gendarmes et des policiers qui en sont chargés de cette police. Il
se trouve que l’on ne peut pas confier cette mission a une entreprise privée, car c’est une matière
d’ordre publique (=17 juin 1932 C.E, Ville de Castelnau d’Arris).
Les dispositions financières des contrats administratifs, le risque est que ces clauses financières
peuvent comporter un déséquilibre et il arrive que l’administration s’engage a payer une somme
qu’elle ne doit pas. Ce type de clause est illégale, illicite et le juge utilise la formule que son prohibé
les libéralités administratives.
Les clauses par lesquelles l’administration renonce par avance a utiliser un pouvoir administratif qui
lui appartient.
Le principe d’indisponibilité des compétences administratives selon lequel l’administration ne peut y
renoncer.
§2- L’exécution du contrat administratif
C’est un point singulier car très souvent, l’accent est mis sur l’exorbitance du régime d’exécution, on
insiste sur les mécanismes singuliers des contrats administratifs.
Ces mécanismes exorbitants, ne sont que des exceptions au droit commun du contrat et ne
s’applique que de manière dérogatoire et statistiquement occasionnelle.
Elles représentent une évolution, en droit privé des contrats, comportant par exemple la
consécration de la théorie de la révision, en réalité entre les deux contrats, la différence s’estompe
peut a peut.
A) La force obligatoire du contrat administratif
Elle tient a l’article 1103 du CC « les conventions légalement formées forment la loi des parties », ce
principe en matière administrative. Le principe de la force obligatoire se formule ainsi, le contrat
règle les rapports entre les parties, il définit les obligations, des droits qui s’imposent a elles et
peuvent en exiger l’exécution de la part d’une autre partie. Et peut espérer exiger cela par le juge.
Une partie ne peut pas en modifiée seule le contenu et ne peut pas décider de ne pas l’exécuter et le
résilié.
Il fait l’objet d’aménagement qui sont propres au droit public :
1/ Le pouvoir de modification unilatérale du contrat : C’est un principe singulier car il n’existe pas en
droit privé. L’administration peut modifier les clauses du contrat, ses obligations pour les réduire et
les droits du cocontractant. Ce pouvoir n’est pas arbitraire car il doit reposer sur un motif d’intérêt
général. Il est d’origine jurisprudentielle et ne figure dans aucun texte, 11 mars 1910, compagnie
générale Française des tramways.
Ce pouvoir n’est ni arbitraire ni discrétionnaire et est soumis a quelques éléments de régime. Ce
pouvoir existe même dans le silence du contrat. Le contrat ne peut pas l’exclure.
L’administration doit faire valoir un motif d’intérêts général, il est largement interprété par le juge.
Globalement il doit s’agir de l’intérêt du service suffit pour justifier ce type de modification.
Ce pouvoir de modification ne peut pas bouleverser l’économie générale du contrat, on ne peut pas
changer la nature du contrat. Par exemple si elle a conclu un marché public et qu’elle veut le
transformer en concession
En toute hypothèse, le cocontractant a droit a une indemnisation car très souvent la modification
unilatérale lui fait subir un préjudice et doit être indemnisé.
2/ La résiliation unilatérale du contrat pour motif d’intérêt général : Elle appartient a l’administration,
pas au cocontractant. En principe en droit commun elle doit être acceptée par les deux parties. Ici,
l’administration peut choisir seule. Par un arrêt du 2 mai 1958, distillerie de magniac Laval, Ce
pouvoir existe dans le silence du contrat, on ne peut pas exclure un contrat par un contrat, c’est
illicite. Par ailleurs, il suit certaines conditions de mises en œuvre, elle fait valoir un motif d’intérêt
général. Le juge est assez compréhensif, comme une réorganisation du service.
L’illégalité du contrat est un autre problème, personne ne peut la contester en délai. Dans ce cas-là,
l’administration peut décider de le résilier.
L’évolution des techniques. Le juge effectue un contrôle sur ce motif et il peut parfaitement juger
que le motif est inacceptable, faux… le juge peut donc annuler la résiliation
Le cocontractant a des droits et notamment celui d’être indemnisé du préjudice qu’il subit. Non
seulement il est indemnisé de la perte subite mais surtout le manque a gagné (=tout ce qu’il aurait
gagner si le contrat était arrivé a son terme).
B) L’exécution du contrat en cas d’aléas
C’est la théorie de l’imprévision, qui dit qu’un contrat, même administratif doit être exécuté même
selon les termes qu’il impose. Le fait est que les contrats longs il peut arriver que le contexte
économique, et que ces conditions évoluent dans un sens négatif.
Toute la question est de savoir si la nouvelle situation économique doit avoir des conséquences sur
l’exécution du contrat.
La CC pendant des décennies, disait que non, l’arrêt de 1876 Canal de Craponne, La loi prime
l’intangibilité du contrat prime sur l’évolution du contexte économique. Le CC a pris le partie inverse,
dans un arrêt du 30 mars 1916, compagnie générale d’éclairage de Bordeaux.
Il consacre la théorie de l’imprévision, la ou la cours de cassation avait refuser.
Le CE définit la théorie comme un élément imprévisible lors de la ccl du contrat qui entraîne un
bouleversement temporaire de son économie générale, c’est-à-dire de son équilibre financier. C’est
la même définition que donne le code civil article 1195.
L’èvénement doit être imprévisible étant de toute nature, purement économique, sanitaire

Il faut que l’erreur soit excusable : Cela veut dire que toutes les erreurs qui portent sur la qualité
essentielle du consentement ne justifieront pas la nullité du contrat. Il faudra également démontrer
que cette erreur est excusable, on fera un tri entre les erreurs admissible et inadmissible.
Elle est excusable lorsque le contractant pouvait légitimement se tromper et au regard de sa
situation personnelle, ses compétences on admettra qu’il aurait pu légitimement se tromper. On
vérifiera que le contractant pouvait ou non se procurerez les informations qui lui ont manquer.

§2- Le dol
1137 du CC, c’est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des
manœuvres ou des mensonges. Cela consiste donc au fait de tromper son partenaire en lui mentant.
Il y’a donc une erreur sur les qualités essentielles excusable.
Il se peut qu’elle ai été provoquer par une manœuvre et se double donc d’un DOL, sur le plan de la
stratégie. On invoquera alors les deux fondements, on commencera par l’erreur car l’existence d’une
erreur est une condition de la nullité pour dol. Sur le terrain de l’erreur il n’y a pas besoin de prouver
un dol.
Toutes les erreurs provoquées par le dol sont excusables, cela est exprimé a l’article 1139 du CC.
Obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres et des mensonges.
Ces mensonges, manœuvres doivent émaner nécessairement du cocontractant, si elles ont été
réalisées par un tiers la nullité du contrat ne pourra être justifiée. On l’appelle le tiers de connivence.
B)L’élément intentionnel du Dol
Cela ne veut pas dire que l’on a l’intention de lui nuire, mais de le tromper.
Il faudra démontrer que le silence n’a pas été garder par omission mais par une conclusion du
contrat.

Le dol et sa sanction : Elle est double


- La nullité relative du contrat : elle se prescrit de 5 ans a partir de la découverte du vice
- La responsabilité extracontractuelle : dans ce cas on peut évoquer les article 1134 et suivant,
c’est une faute intentionnelle

§3- La violence

Elle connaît deux formes, deux applications principales :


- La forme classique de la violence (=la menace, la séquestration…)
- La forme contemporaine de la violence qui est l’abus de dépendance : On exploite sa position
de force par rapport a une personne en position faible
A) La forme classique de la violence
C’est un vice du consentement qui permet d’obtenir la nullité du contrat. Dans cette hypothèse la
sanction est plus évidente car le vice est bien plus remarquable.
Dans ca cas, les choses sont plus radicalement transformée, en cas de violence on n’a même pas émis
de consentement il a été extorquer, arracher puisque précisément le consentement a été obtenue
par violence. Il ne convient donc plus de préserver la sécurité juridique et contractuelle.
LA violence anéantit le consentement, l’article 1140 considère qu’il y’a violence lorsqu’une partie
s’engage par contrainte de peur d’engager son intégrité physique.
De simples menaces suffisent pour engager la nullité du contrat, il n’est pas nécessaire d’être frappé.
La forme peut donc prendre la forme de paroles de menaces, de violences physique…Elle doit
cependant présenter un degré suffisant, il faut que ces actes expriment un certain degré de gravité.
Une personne fragile et influençable sera sans doute plus sujette a de violence.
La menace d’exercer un droit peut-elle être constitutive d’une violence ?
Le code civil prévoit aujourd’hui une règle constituée d’un principe qui dit que la menace d’exercer
une voie de droit ne peut pas constituer une violence.
Par exemple un contrat conclut sous la menace.
Exercer un droit et menacer d’exercer un droit n’est donc pas constitutif de violences.
Pour caractériser une violence, il faut un acte de violence présentant une gravité suffisante et
illégitime et déterminer clairement l’auteur de la violence.
Toute violence est un mal et doit être sanctionnée, dans la gradation, la violence est plus grave qu’un
dol et peut donc justifier l’annulation du contrat qu’elle soit faîte par un tiers, ou un contractant.
Par exemple un contractant faible est en lien avec son partenaire qui est dans une position de force
monétaire par rapport a lui, il dépend de lui. Comme une PME qui dépend d’une grande enseigne qui
est le seul client de cette PME. Si l’enseigne en question décide de lâcher la PME elle se retrouve a
sec. On parle d’abus de dépendance économique et plus largement d’abus de dépendance.
Cet abus, a été réalisé sur le fondement de la violence, ce qui n’était pas du tout évident a l’époque,
un article 1143 du CC introduit la nullité sur l’abus de dépendance et cette nullité repose sur la
violence. Il prévoit qu’il y’a violente lorsqu’une partie abuse de sa position créant une dépendance
envers son cocontractant et obtient un engagement qu’il n’aurait pas souscrit.

Il faut remplir quatre conditions :


- Un état de dépendance entre les contractants
- Il faut qu’il y’est une exploitation abusive de cet état de dépendance
- Il faut que l’auteur de l’abus soit un contractant
- Il faut que le partenaire qui exploite l’autre en retire un avantage manifestement excessif
L’abus et l’avantage manifestement excessif est la même conception.
La violence est une cause de nullité du contrat et se prescrit par 5 ans a compter du jour de la
découverte de la violence.

L’intérêt de faire la distinction est de connaître le droit applicable et le juge compétent en cas de
litige.
Par principe le SPA relève du droit public et de son juge et les SPIC relève du droit privé et du juge
judiciaire.

2- Les régimes juridique des SPA et des SPIC


Il faut raisonner sous forme d’échelle, les régimes juridiques des SPA et SPIC ne sont pas réellement
comparable, il faut donc raisonner a travers une échelle d’administrativité.
- Il faut se demander si le service est un SPA ou un SPIC.
- L’autre paramètre est de savoir si le service est géré par une personne publique ou privée.
1/ Le premier niveau est l’hypothèse types : le service public administratif gérer par une personne
publique. Dans ce cas-là, il faut relever que l’application du droit public atteint le niveau maximal que
l’on peut envisager. Cela veut dire que les relations entre le service et les usagés sont statutaires et
règlementaires. Il n’y a pas de place pour le contrat.
Les actes adoptés par la personne publique sont administratifs, comme les contrats qu’elle contracte
avec les tiers. Les dommages subit par les usagé relèvent de la responsabilité administrative.
Il existe cependant une petite dose de droit privé en matière de contrat.
C’est rarissime, on peut envisager éventuellement le domaine privé.

2/ La deuxième hypothèse est un service administratif mais géré par une personne privée, c’est
rare. On a peu d’exemple. Les caisses primaires d’assurances maladies, sécurités sociales…
Le principe est toujours le régime de droit public, il est cependant légèrement atténué, les agents du
service sont généralement de droit privé soumis au code du travail ou a des statuts particuliers.
Les contrats, sont par principe, de droit administratif mais ici la possibilité de conclure un contrat de
droit privé sont plus importantes. Par exemple le marché public de ces organismes ne sont pas des
contrats administratifs du fait de la loi. Ils ne le sont que si les critères jurisprudentiels sont satisfaits.
Les actes unilatéraux de ces organismes peuvent être administratifs dès lors qu’ils sont relatifs a la
gestion du services et surtout si ils manifestent des prérogatives de puissance publique.

3/ Les services publics industriels et commerciaux géré par une personne publique : Ce fut pendant
longtemps le cas de la SNCF. Le régime juridique de ce service est le droit privé, par exemple les
agents sont soumis au code du travail. Les relations avec les usagés sont soumises au code civil et
donc de droit privé. Par exceptions ici, s’applique le droit public, puisque la comptabilité de ce type
de service est généralement une comptabilité publique, le domaine, le patrimoine de ces services
relève du domaine public. Enfin toutes les relations avec les tiers par rapport au service relève du
droit public.

4/ Le SPIC géré par une personne privé : C’est l’application maximale du droit privé, de principe. Les
contrats étant de droits privé, les relations avec les usagés également…Il n’y a qu’une dose de droit
public, que sont les actes unilatéraux adoptés par ces organismes qui ont une nature réglementaire
et qui sont relatifs a l’organisation du service public relatif aux « Epoux Barbie »
B) Services publics et économies concurrentielles
C’est une question qui se pose depuis 1921, se pose donc la question de l’intervention de ces SPIC
dans le domaine marchand. Puisque leur activité est économique, et bien ils se trouvent en situation
de concurrence avec les entreprises privées qui ont la même activité.
Le CRR de PACA a décidé d’attribuer la ligne ferroviaire Marseille Nice a un SPIC. S’est posé la
question de la manière dont la concurrence va pouvoir s’assurer une concurrence entre SNCF et
Tansdale. L’idée est du fait qu’il faut partir du principe que le droit français est libéral, qui garantit
l’initiative privé.
Il faut donc identifier les modalités de cette concurrence pour qu’elle ne soit pas faussé.
Elle est traitée a deux points de vues :
- Celui qui consiste a justifier/démontrer la pertinence de l’intervention public (=SPIC ) : la
question est de savoir quelle est la marche de manœuvre d’une administration pour créer un
SPIC.
Il existe en droit public le principe du droit public et la protection de l’initiative privé en droit
éco. C’est la liberté d’entreprendre qui résulte de la DDHC de 1789, ART 4.
Ce principe a été appliqué par le CE, pour lutter contre un excès, lié au socialisme municipal
qui était le fait pour des communes de développer des activités marchandes en matières
alimentaires.
Le CE énonce que « l’activité commerciale est réservée a l’initiative privé ».
Une personne publique souhaitant créer un SPIC doit faire état de deux motifs.
1/ Le premier des circonstances particulières de temps et de lieu et
2/Un intérêts public le justifiant
Cela est illustré dans l’arrêt « Ville de Neuvers » en 1930. Cette jurisprudence était comprise
dans le sens ou il y’avait un besoin objectif de la population et une carence. Donc le SPIC
peut être créer.
La jurisprudence ultérieure a modélisé/ modernisé ces critères dans un arrêt du 31 mai 2006
« Ordre des avocats au barreau de Paris ». C’est un peu la même idée, ici il s’agit pour le
ministère de créer un service qui avait pour rôle de délivrer des conseils au ministère public
pour former des contrats. Les avocats trouvent ça étrange, puisque ce sont leur rôle. Ils
envoient donc un recours, et infraction a la liberté du commerce. Le CE valide l’initiative, il
rappelle les critères et les modernisent. Il relate le principe de 1930, la liberté du commerce
et de l’industrie et le droit de la concurrence.
Pour justifier ce type d’intervention il faut un intérêt public résultant notamment d’une
carence de l’initiative privée.
Le principe est que les activités économiques relèvent de l’initiative privé par principe et
donc l’administration doit démontrer la pertinence de son intervention et son utilité.
L’articulation du SPIC et de la concurrence fait que l’on se pose deux questions :
Une fois que l’intervention publique est admise dans son principe, il faut se poser la question des
modalités d’intervention du service public en milieu concurrentiel. Il peut être créer.
C’est la question qui est celle de comment savoir traiter une personne publique, qui est, en même
temps opérateur économique.
- Elles sont financées par l’impôt.
- Ne peuvent jamais faire faillites et on ne peut pas saisir les biens d’une collectivité publique
et elle est hors marché.
La question est traitée depuis très longtemps par le droit de l’UE, c’est l’article 106 du traité relatif au
fonctionnement de l’UE qui prévoit que les services d’intérêts économique général (=SPIC en droit de
l’UE) sont soumis aux règles de concurrence, dans la mesure ou cela ne fait pas échec a leur mission.
Cela est important, dans le sens ou le monopole n’est plus possible. Cela veut dire que
nécessairement les marchés, doivent être ouvert à la concurrence.
Le droit français a accepté lui aussi cette soumission, c’est le deuxième apport de l’arrêt de 2006
« Ordre des avocats au barreau de Paris » dont la portée est assez simple. Elle consiste a dire que le
service de la personne public gérant un SPIC doit se comporter sur le marché, comme un opérateur
économique ordinaire. Cela veut dire par exemple que les prix pratique doivent être conforme aux
niveaux généraux de prix sur le marché pertinent.
La Collectivité publique doit avoir deux budgets :
- Un budget général
- Un budget affecté aux finances publiques, un budget annexe.

§2- La gestion des services public


A) Les données fondamentales de gestion
L’idée est d’entretenir des principes communs de gestions qui forment le décor du service public.
1/ La liberté de création d’un service public, ce qu’il faut retenir c’est qu’un service est par principe
créer par la loi. La constitution n’évoque pas le sujet. D’une manière générale les SP sont créer par la
loi. Les CTE gèrent généralement deux types de SP :
- Les services publics obligatoires : Définit par la loi, que sont des articles du CGCT, qui les
rendent obligatoire. Elles ont donc l’obligation de les créés.
- Les services publics facultatifs : Elles ont la liberté de les créer ou pas. Par exemple, les
cantines scolaires que sont des services publics facultatifs. Au-delà des textes, les services
publics peuvent être créer de toutes pièces de part les CTE. Il y’a cependant deux limites.
1° Le respect des compétences des autres services public
2° Le respect de l’initiative privé

La suppression d’un SP obéit a des règles assez simple et se pose que pour les services publics
facultatif. Cela concerne également le législateur. La liberté de suppression est totale puisqu’il
n’existe pas de droit au maintien d’un service public, un usagé qui voit disparaître dans sa commune
sa cantine scolaire, n’a aucun moyen de maintenir ce SP, c’est le principe de mutabilité.

2/ L’effet, l’impact du droit de l’UE sur la gestion des SP : C’est assez simple, le droit de l’UE ignore la
question du service public. L’article 106 §2 du traité du TFUE, qui reconnait qu’il existe des services
d’intérêts économique général (=SP), mais immédiatement il dit qu’ils sont soumis au droit de la
concurrence par principe. A l’origine les SP n’ont pas de statuts particuliers, protecteurs…
contrairement au droit français. C’est le principe de base retenu en 1957, traité de Rome.
Elle progresse a partir du traité d’Amsterdam, qui énonce dans les dispositions liminaires le fait que
ces services-là, SIEG, incarnent des valeurs communes de l’UE car ils jouent un rôle en matière de
cohésion sociale et territoriale. Et de ce fait cela a peu de conséquences mais permet de mettre en
place une cinquième.
Ensuite la jurisprudence Européenne a donné un petit statut aux SP. La CJCE en 2003, arrêt
« Altmark » qui relate l’idée que les SIEG peuvent échapper au droit de la concurrence
européenne. Ils peuvent bénéficier de compensation pour charge de service public. Les entreprises
qui gèrent ces services peuvent bénéficier de subventions de la part de l’état. Par exemple la SNCF
qui géré un réseau structurellement déficitaire. C’est légal que l’état compense les activités. En
termes de libre concurrence c’est inacceptable.
De plus en plus, le droit dérivé européen, presque toute prévoit et organise ces compensations en
charge de service public. Elles traduisent en texte ce que la jurisprudence avait dit en 2003. Ce qui
veut dire que de plus en plus le droit de l’UE organise un statut protecteur des services public.

B) Les modalités de gestions du service public


Elles sont assez simples a décrire, il faut distinguer ici deux hypothèses :
- La gestion par une personne publique (=Commune, état…) : on peut envisager deux
modalités.
1/ La gestion directe : La personne publique responsable du service, le gère elle-même
directement avec son personnel et ses moyens financiers. C’est la « gestion en régis », qui
veut dire que la PP compétente la gère.
La régi simple c’est la régi ordinaire, par exemple tel stade est géré par le service des sport…
La régi dotée de l’autonomie financière, cela ne concerne que les CTE, que les communes. Le
SP est géré par la PP directement c’est une régi mais le Service a son budget propre. Cela
concerne essentiellement les SPIC.
2/ Enfin, l’hypothèse de la transparence est ici envisageable. Un organisme, quel qu’il soit, en
apparence autonome mais sur lequel l’administration exerce un contrôle total, c’est-à-dire
que c’est un service administratif comparable a celui de ces service « Boulogne Billancourt ».
Cet organisme n’existe pas et est transparente c’est donc de la gestion en régie.
3/ L’établissement public, c’est une personne publique appart entière qui a donc sa
personnalité juridique qui lui est propre et son autonomie financière, son budget. L’intérêt
est qu’il est créé par une autre personne publique, une commune l’état…pour gérer un
service public particulier.

- La gestion par une personne privée : elle est simple, elle recouvre deux hypothèses.
1/ La gestion du service confiée a un tiers, cela suppose donc un contrat : La concession de
service public et le marché. Il y’a deux exceptions.
Une habilitation unilatérale qui suppose une loi, par exemple le cas des fédérations sportives,
elles bénéficient d’une loi qui leur confie l’organisation des compétions amateur.
L’hypothèse dans laquelle il n’y a ni contrat ni investiture unilatérale, la gestion du service
n’est pas un opérateur économique sur un marché concurrentiel. Par exemple il effectue
toute son activité au bénéfice de l’administration qu’il a créé. On désigne cela par la « quasi
régi », c’est un arrêt du CE du 6 avril 2007, « Commune d’Aix en Provence » qui illustre le
sujet.
Enfin, le cas de figure dans lequel l’activité en cause est assurée spontanément par une
personne privée. Ici, il n’y a aucune habilitation, pas de contrat, unilatéral, régi…Il n’y a aucun
lien. Néanmoins son activité peut être un SP a deux conditions :
1° Si elle est d’intérêt général suffisant
2°Si l’administration exerce sur cet organisme un droit de regard sur son organisation, dans
ce cas-là, si c’est le cas on peut dire que c’est un service public confié par l’administration a
une personne privée.

CHAPITRE II- POLICE ADMINISTRATIVE

Qui se traduit principalement par l’édiction d’actes administratifs mais aussi par des tâches
matérielles, par exemple un barrage de Police.
Très souvent ce sont les mêmes agents publics qui sont chargés de la police administrative et
judiciaire
SECTION I : La NOTION DE POLICE ADMINSITRATIVE.
Elle n’est pas telle que ‘l’opinion publique la conçoit. La Police est avant tout chargé de poursuivre et
de la répression pénale. Or la PA ne s’intéresse pas a ces questions, son rôle essentiel est de prévenir
la commission d’infraction et plus globalement les troubles a l’ordre public. La PJ intervient que le
trouble ait été consommé, elle est répressive.
La difficulté vient du fait que les agents d’exécution sont très souvent les mêmes, c’est une première
source de difficulté.
Elles ne relèvent pas du même pouvoir d’état, la PA relève du pouvoir exécutif alors que la PJ du
pouvoir judicaire. Elle relève de deux juges différents.
Il s’agit véritablement de deux polices différentes qui se complètent.
Il faut noter qu’il existe une distinction et plus qu’une nuance au sein de la PA
- D’une part la PA générale : qui est la police de l’ordre public
- D’autre part des PA spéciales : Il y’en a beaucoup, et utilise les mêmes moyens. Il s’agit pour
le pouvoir exécutif d’adopter des actes juridiques qui limitent les libertés publiques en vue
d’un objet d’intérêt général précisé. Pour chaque PAS il y’a un texte. Par exemple l’état
d’urgence sanitaire, est une PAS, l’objectif est la lutte contre la maladie, la mise en place de
vaccins…La Police de la Chasse, d’ouverture et de fermeture, l’interdictions de certains types
de chasses, assurer le respecter des ressources et des espèces…Et enfin par exemple la PAS
des édifices des immeubles menaçant ruine, tous les Maire de France en dispose le pouvoir
pour la sécurité publique.
§1- L’objet des polices Administratives
1) L’objet de la PA générale
On dit qu’elle a un but qui est le maintien de l’ordre public, de prévenir les troubles a l’ordre public.
La question est donc de savoir ce qu’est l’OP.
Il existe un texte, qui date de 1884, l’article L 2112-12 du CGCT, il est intéressant et ne concerne
apparemment que la Police Municipale, mais a été étendu a d’autres police.
Il envisage pleins de chose, il dispose que la PM doit assurer le bon ordre et donne une liste des cas
de figures :
Par exemple la commodité, les rixes, les tumultes, l’inspection sur les débits de boissons…

Le CE a retenu, une notion plus large que cela de l’ordre public et considère qu’il y’a trois éléments :
- Sécurité publique
- Salubrité publique
- Tranquillité Publique
Cette jurisprudence est intéressante car elle s’applique a toutes les autorités de Police :
1/ Le Maire
2/ Le premier Ministre
Surtout, cette notion d’Op est très évolutive, ce qui était d’OP jadis ne l’est plus forcément
aujourd’hui. Il y’a des données permanente que sont que l’OP est un ordre public extérieur et
matériel.
- Matériel signifie qu’il n’est pas un ordre moral, ce qu’il met en cause sont les troubles
matériels à l’ordre public. C’est une difficulté notamment dans l’arrêt « Dieudonné ».
- Extérieur : cela signifie que cet ordre public n’affecte jamais la liberté de conscience.

Ce que n’est pas l’OP ? La question de la moralité publique


Cette notion est assez délicate, c’est une opinion. Et on se demandera si elle peut être réprimé par la
Police de l’OP. Il se trouve que l’on dispose de peu de cas de figure. Il y’a deux hypothèses :
1/ La première est traditionnelle et selon laquelle les considérations morales justifient une mesure de
Police mais seulement a condition que l’autorité de Police fasse état de circonstances locales
particulières. Cela concerne le pouvoir du Maire.
La jurisprudence du CE, 18 décembre 1959, « Société les film Lutétia », question d’un arrêté du
Maire de Nice qui interdisait la diffusion de certains films et son argument été de dire que l’on
prenait une mesure de PA pour les films vaguement érotique en faisant valoir que les films étaient
contraires aux bonnes mœurs. Le CE dispose que cette mesure peut être légale, et peut être justifié à
deux conditions :
1° il faut que le Maire démontre qu’il y’a des troubles sérieux à l’ordre public
2° Des circonstances locales particulières
En 1985 le CE saisit le même type d’arrêté, pour le film du « Pull-over rouge » à Aix en Provence, livre
critiquant l’affaire Renucci, condamné a mort. Tout à fait polémique, et le Maire d’Aix considère qu’il
y’a lieu d’interdire la projection du film.
On pensait que la trilogie, était en quelque sorte exhaustive, la moralité est très souvent invoquée au
titre de la moralité publique. On s’est aperçu dans les années 1990 qu’il existe une quatrième
composante de l’OP et qu’il a créer de toute pièce qui est la dignité de la personne humaine.

Vous aimerez peut-être aussi