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Administration = ensemble des personnes morales qui ont une fonction administrative
administration = ensemble des missions admiratives
La mission administrative peut se trouver chez des personnes privées
Le droit admin est le droit de l’Administration. Mais elle peut également être soumise au
droit privé en plus du droit public (admin)
Pose une grande difficulté : qu’est-ce qui justifie que l’on puisse soumettre l’Admin à
un droit exorbitant du droit commun ; qu’est-ce qui justifie qu’une personne privée
puisse être soumise à un droit différent du droit privé ; qu’est-ce qui justifie que
l’Admin soit soumis à un droit particulier de celui des personnes privées ?
Question sur la division entre droit public et privé. En réalité il n’y a pas réellement de
distinction.
La distinction disparaît au Moyen-Âge malgré qu’elle soit connue dans l’esprit, on ne s’en
sert juste pas. Au Moyen-âge on préfère la distinction des règles en fonction de leur source :
coutumière ou écrite.
3. Le droit de l’Etat
Le droit public est toujours défini par rapport au droit privé. Toutes les définitions se
rapporte à un droit public général et à un droit public particulier qui est la description des
institutions d’un Etat.
L’existence de la distinction est la traduction d’un projet politique pcq rien ne justifie qu’on
sépare en 2 le système juridique. Elle ne s’impose pas comme une construction logique mais
comme une construction idéologique : celle du libéralisme économique fondé sur la
séparation de la sphère public et de la sphère privée. L’idée est que l’individu précède l’Etat
tout en lui étant inférieur. L’Etat ne peut contrer la puissance de l’individu qui doit bénéficier
d’une sphère d’action libre. Ce n’est qu’à titre subsidiaire que l’Etat peut intervenir avec des
moyens différents que ceux d’un individu.
Cette idéologie ne peut pas être mieux exprimée que par le commissaire du gouvernement
David dans les conclusions qu’il a lu sur l’Arrêt Blanco*.
Un commissaire du gouvernement (rapporteur public depuis 2009) = joue un rôle
d’expression d’une opinion sur une affaire devant une juridiction admin. Il propose une
solution et la formation de jugement l’adopte ou non.
David dans cet Arrêt fondateur du droit admin moderne dit :
« il nous semble impossible en bonne raison et en bonne justice d’assimiler complètement l’État à un
simple particulier »
Ce sentiment qu’il exprime sous une forme d’affirmation rejoint parfaitement une idée
exprimée par Montesquieu :
« il est ridicule de prétendre décider des droits des royaumes, des nations et de l’univers, par les
mêmes maximes par lesquelles on décide entre les particuliers d’un droit pour une gouttière »
Pour résumer : l’État se distingue des particuliers et sa spécificité qui réside dans sa
supériorité justifie sa soumission à un droit différent de celui des particuliers : un droit dit :
exorbitant du droit commun. Cette construction idéologique relève désormais de l’évidence.
Le droit admin se définit comme étant une branche, une partie de ce droit public applicable
à l’Admin. L’Admin peut décider d’appliquer le droit public ou le droit privé selon qu’elle
décide de se soumettre à la gestion public ou privée.
Le droit public comporte le droit international public (droit des relations de l’Etat avec les
personnes de la scène internationale), le droit de l’UE (droit international spécial), le droit
fiscal et les finances publiques
Paradoxe : comment l’Etat qui est à l’origine de toutes les règles de droit peut se soumettre à
un droit qu’il créer lui-même, peut se soumettre à un droit qui est lui-même une négation de la
souveraineté (caractère de l’Etat) ?
« le droit admin relève du miracle »
Les règles de droit constitutionnel régissent l’organisation de l’Etat et ses buts s’agissant de
la garantie de l’exercice des droits fondamentaux par les citoyens à son niveau l’Admin
que l’on doit considérer comme étant les mains de l’Etat.
Principe de légalité = règle qui veut que l’Admin soit soumise au droit
L’émergence du droit admin est le résultat d’un long processus dont l’un des débuts est
l’arrêt Blanco.
Mais il y a du droit admin dès le moyen âge.
Sous l’Ancien régime on trouve des embryons de régimes spécifiques applicables à l’Admin
telle qu’on peut l’envisager au sens organique.
On ne connaît pas à cette époque une conception d’admin comme celle qu’on lui donne ajd.
On retrouve des organes chargés de besoin collectif qui seraient considérés comme étant
des services publics. Ses organes ont des statuts très variables : concerne le pouvoir royal,
les seigneurs, les organes juridictionnels, les corps municipaux, les corporations. Idée selon
laquelle certaines activités sont soumises à des règles différentes que celle qui régissent les
relations ordinaires entre particulier.
Exemple :
- Au moyen âge : la levé de certains impôts, le ban, pouvoir de réglementer certains
activité
- Monarchie absolue : se caractérise par une privatisation du pouvoir mais il y a tout
de même des régimes particuliers propriété publique = domaine de la Couronne
Conséquences sur le plan contentieux : les litiges vont relever, dans le cadre de la
justice déléguée par le roi, des tribunaux de droit commun mais également du
Conseil du roi
- A la fin de l’Ancien régime on constate une certaines conceptions du droit de l’admin
qui se traduit par des mécanismes # du droit privé
- Révolution : voit émerger le principe de séparation des pouvoirs se traduit au
niveau de l’admin en limitant son rôle à celui d’exécuteur des lois. C’est cette
fonction exécutive qui va servir de fondement à son intervention. On voit apparaître
sous la révolution un grand principe qui découle de la séparation = principe de la
séparation des autorités admin et judiciaire
La loi des 16 et 24 ne dit pas que la fct admin n’a pas de juge
C’est au 19e siècle que va véritablement se développer un droit admin moderne qui prend sa
structure actuelle. Il y a l’émergence du régime administratif = un juge spécifique pour un
droit spécifique
2 choses vont apparaître :
Il existe une justice retenue compléter par l’art.75 de la C de l’an VIII qui prévoit la
garantie des fonctionnaires la victime d’un comportement admin fautif ne peut
seulement s’adresser à l’admin pour qu’elle examine sa réclamation = pb d’impartialité
raison pour laquelle le roi créer au sein du conseil d’Etat une commission du contentieux
Fonction contentieuse spécialisée se dvpt au sein du CE
Conseil de la préfecture : contentieux des travaux publics et contentieux de la fiscalité
directe
Création du tribunal des conflits
C’est le roi qui tranche si un conflit va à l’autorité judiciaire ou à l’autorité admin critiqué
car on considère le juge admin comme un justiciable privilégié
Enfin et car il faut tenir compte de l’existence de 2 ordres de juridictions : on crée
un Tribunal des conflits. Désormais la loi du 24 mai 1872 crée le tribunal des conflits présidé
par le Garde des Sceaux et qui est composé à parité de membres du CE et de membre de la
C2C.
On voit apparaitre une singularité profonde : on est face à un droit admin qui existe pas
encore, mais apparait une juridiction admin. La juridiction admin en France résulte d’une
volonté politique qui a été de remettre le contentieux admin à un juge spécifique. On a donc
un privilège de juridiction pour l’admin.
Il va le faire dans un Arrêt 6 décembre 1855 : Arrêt Rothschild* : le CE est saisit d’une
affaire d’engagement de la responsabilité délictuelle de l’admin de l’État. Et le CE affirme
dans cet arrêt pour la première fois que cette responsabilité « n’est ni général ni absolue et
qu’elle se modifie suivant la nature et les responsabilités de chaque services ».
Dans cet arrêt le CE écarte pour l’admin l’application du Code civil en matière de
responsabilité, dans une optique évidente de protection de la puissance publique. Et on va
affirmer l’autonomie du droit admin.
C’est ce qui est fait pour la responsabilité de l’État donc la responsabilité admin.
C’est l’affirmation plus précise de cette autonomie : cette autonomie est décrétée toujours
comme une réalité d’évidence : l’existence d’un droit administratif entendu comme
une collection de règle spécifique à l’administration. La spécificité française c’est que ce droit
admin prétend à l’autonomie, i.e. qu’il se dit doté de son propre système de sources qui
sont applicables à l’exclusion de toutes les autres et qui sont sanctionnées par
des juridictions extérieures au pouvoir judiciaire et incluses à l’origine dans l’appareil
administratif.
L’arrêt Blanco du Tribunal des Conflits 7 février 1873 aux conclusions David.
L’arrêt Blanco est l’acte fondateur du droit admin moderne est l’un des tout premier arrêt
rendu par le Tribunal des conflits.
Les parents de la petite : saisissent les juges judiciaire : le préfet va s’y opposer (c’est son
droit) et va soumettre l’affaire au Tribunal des Conflits. Il est donc saisit et alors même que
la spécificité dans cette affaire de l’action publique est très limité (car un service public qui
fonctionne comme un entreprise donc pas une vrai service public etc). Les principes de
l’arrêt Rothschild sont ré affirmés et rappelle que : « la responsabilité de l’admin autonome
est non susceptible d’être régie par le cc est ni générale ni absolue, que ces règles varient
suivant les besoins du service, et la nécessité de concilier les droits de l’État et ceux du
particulier ».
Conclusions commissaire Rivet : arrêt 25 décembre 1921 : Savonneries Henri Olive « si il est
intéressant pour vous (s’adresse au CE) de connaitre les applications que font du Code civil
les tribunaux judiciaires vous ne sauriez oublier qu’ayant à trancher non un litige entre
particulier mais un litige où l’État est partie, votre décision peut s’inspirer de principes
différents, VOUS ÊTES MAITRE DE VOTRE JP à vous de la créer en ne retenant les règles du
cc que dans la mesure où l’application en est compatible avec les nécessité de la vie
collective ».
Voilà comment nait l’autonomie du droit admin, avec des règles plus ou moins
distinctes du droit civil
Le juge admin à partir de là ne vise jamais les règles de droit privé, il se réfère aux grands
principes dont s’inspire tel ou tel art du cc.
Le juge admin est libre dans la construction du droit admin : il dégage la règle qui lui parait
nécessaire.
On voit l’affirmation du principe de l’autonomie : encore faut-il que ce droit se construise.
Il va donc falloir mettre en place l’ensemble des principes du droit admin, droit qui se fit
par l’affirmation de la JP.
2. Approche comparatiste
Question qui se pose est de savoir si le droit admin est un droit propre à la France ou si dans
les autres États il existe ? Réponse : OUI
Dans tous les États on a vu apparaitre des règles relatives à l’organisation admin. Et des
règles spécifiques sont apparues aussi : propre à l’activité admin, relativement aux actes de
l’admin, ses activités de service public.
Droit comparé : ouvrage Han Jacquemet : lire intro.
Le droit admin est une donnée universelle : on en retrouve dans tous les États.
C’est à des degrés variable. Des États ont donné au droit admin une notoire, d’autre moins.
En revanche une juridiction admin n’est pas une donnée universelle
3. Approche matérialiste
sIdée de cette approche est de balayer les def° du droit admin qui peuvent exister dans les
manuels. Pas frocéemnet adopter une approche historique ici.
Il existe DES def du droit admin. Une des particularité des la science du droit admin est
qu’elle est toujours à la recherche de sa def. Aucun des auteurs ne se trouvent d’accord pour
def de manière unanime. Donc il y a des def.
Hauriou : droit admin (vu plus haut) / la copie coller
Duguit (vu plus haut). La copier coller
Vedel (école de la puissance publique) : sa def vient des bases constit du droit admin : tout
vient de la C° : on doit partir de cette dernier!e pour arriver à la def du droit admin. Dans la
C° on a des règle concernent le pouvoir législatif, juridictionnel et exécutif au sein duquel on
peut déterminer l’admin. Il y a des activités du gouv qui ne concerne pas l’admin. Il y a des
pouvoirs politiques également (ex : droit de dissolution) admin = toutes les activité du gvnt
hors relations internationales et avec les pouvoirs public.
—) selon lui =: droit admin = ensemble des règles qui va s’appliquer à l’activité du pouvoir
exécutif hors relations internationales et avec les pouvoir public, soumis à un régime de
pouvoir public.
René Chapus : véritable def car elle est une synthèse des droits premières. droit admin = ce
sont l’ensemble des règles applicables à l’administration, l’activité du gouv hors relation
internationales et des pouvoirs publics, applicables à l’activité administratives dans un but
de service public et moyennant des pouvoirs exorbitants.
Eisenmann : il refuse de définir le droit admin à raison sa spécialité : Droit admin = droit de
l’administration et il ne peut en être autrement.
—) il relativise la distinction privé/ public. Une norme reste une norme selon lui. Il va nous
dire « l’existence d’un droit admin correspond à l’existence du administration ». Et donc la
def doit se fonder sur la notion organique d’administration, cad que le droit admin prend
pour notions clé l’organisation. Il est donc le droit de l’une des grandes branches de
l’appareil étatiques. Cette grande branche est l’administration.
Droit admin = ensemble des règles dont l’administration est le sujet soit actif soit passif.
C’est le droit applicable aux organes admin.
Cette def est très intéressante mais ne peut être adoptée car elle n’est pas idéale en réalité.
Même si elle est meilleurs que d’autres def contemporaines. Ouvrage admin actuel : pleins
de def°. Chaque ouvrage a sa particularité.
Ex : Yves Gaudemet ? Droit admin c’est un droit autonome pour lui = un ensemble complet
avec son sytème de source dans lequel la JP occupe une place essentielle avec un juridiction
spécifique et des principes de droit qui lui sont propre.
Petit : 2 def du droit admin dont un = ensemble des règles spécial qui régissent l’activité
admin, autrement dit le droit de la gestion publique.
Bertrand Seiller droit admin = s’il existe, le droit admin ne peut être que le droit spécifique à
l’admin, il est le droit spécifique applicable à l’administrationJ au sens matériel, c’est à dire
applicable aux seules activités admin.
-sa spécialité
-branche du droit public
Des spécificité à écarter :
-juridiction admin (c’est pas parce qu’il y en a pas qu’il y a pas de droit admin : ex : Grand
Bretagne).
Ajd aucun auteur font référence à l’admin dans son sens lato-sensu : comme ca ? = toutes
les règles du droit applicable à l’admin : on fait toujours référence à la spécificité des règles.
À retenir : def scientifique la def exacte du droit admin = droit applicable à l’ensemble des
organes administratifs.
F. La fermouverture du prétoire
s6ème tendance : la fermouverture du prétoire = qd admin a mal agis et que l’administré
n’est pas satisfait dessin action : est à sa disposition des recours juridictionnels qu’on
considère comme largement ouvert.
Mais en même temps ajd apparait une tendance du droit admin à mettre de plus en plus de
conditions à la recevabilité de ces recours. Et aussi à reconnaitre au juge admin des pouvoirs
importants notamment de redressement des actes admin illégaux qui lui sont soumis. Si bien
que les recours des requérants sont de plus en plus rejetés. Véritable pblm car existe en
France reconnu par droit communautaire et CEDH un « droit au recours ». Notamment par le
suppression de nombreuses voies de recours.