Vous êtes sur la page 1sur 6

CC, 1971, Libertés d’association 

:
Préambule de 1946 dans le Bloc constit

Bloc de constitutionnalité
Bloc de conventionalité : traité inter + droit de l’UE
Bloc législatif : lois + ordonnances ratifiées + lois organiques
Bloc réglementaire : actes administratifs

Difficultés conflits de normes = situation dans laquelle un même objet va entrer dans le
champ d’application de plusieurs normes qui ne conduisent pas à la même solution
 soit les normes ont la même valeur
 soit les normes sont d’autorités différentes

I. Les conflits entre normes de même autorité

2 techniques :

1. CE, 2011, Eduardo


Faire prévaloir la règle dont le champ d’application est le + étroit sur celle dont le champ est
le + large  le spécial déroge au général

Exemple : liberté de fixation des prix mais il y a des produits (pharmaceutiques par ex) qui
n’ont pas de fixation libre  un produit est de fixation libre ; un produit pharmaceutique
n’est pas de fixation libre
 Le spécial déroge au général

2. Principe d’indépendance des législations


Bcp utilisé en droit de l’urbanisme
On interprète les règles de façon cumulative, il n’existe pas d’exclusions des règles par
rapport aux autres

II. Les conflits entre des normes d’autorités différentes


A. Contrôle constit d’une loi

CC : contrôle la constit :


- A priori = art.61 al.2
PM, PR, 60 députés, 60 sénateurs, Pr des chambres
Les députés et sénateurs peuvent le faire depuis 1974  important pcq ça laisse une
place à l’opposition : permet aux partis d’opposition de saisir le CC et de garantir la
suprématie de la C°
- A posteriori  QPC = art.61-1 / existe depuis la révision de 2008 entrée en vigueur
en 2010
QPC peut être déposer à n’importe quel moment. Conditions pour remonter au CC :
-nouveau : la loi ne doit pas avoir déjà été déclarée conforme à la C°
-sérieux
-applicable au litige
-lien avec les libertés et droits garantit par la C°
CC peut abroger (conséquence que pour l’avenir) si la loi est inconstit

Quand les juges du fond vérifient le caractère « sérieux » ils font un contrôle de constit car ils
vérifient si il existe un doute sur la conformité de la loi à la C°
 Contrôle de constit négatif  ne détiennent pas l’entièreté de la compétence

B. Contrôle constit des AAU

Au sein des actes réglementaires :


- Actes réglementaires autonomes (37 C° = le pouvoir exécutif peut intervenir dans
tous les domaines qui ne relève pas du champ d’intervention du pouvoir législatif (34
C°))
Ex : arrêtés burkini
- Actes réglementaires d’application (20-21 C°) : sert à préciser/à mettre en œuvre un
autre texte
Ex : décret d’application de la loi sur l’état d’urgence sanitaire

CE, 1960, Société Eky


JA peut contrôler la conformité d’un acte réglementaire autonome à la C°

Acte réglementaire d’application d’une loi  pas possible que la JA contrôle la conformité
de ces actes à la C° : théorie de la loi-écran
CE, 1936, Arrighi

Création de l’écran transparent


Par l’écran transparent la JA s’octroie la possibilité de contrôler la conformité d’un
règlement d’application d’une loi à la C° si les dispositions concernées ne sont pas
directement rattachable à la loi en question  CE, 1991, Quintin
Soit :
- Disposition détachable
- Cavaliers législatifs = disp qui sont intégrées dans une loi mais qui ne relève pas de la
thématique de cette loi

Aujourd’hui l’écran législatif à quasiment disparu


Par la QPC il y a de moins en moins de loi-écran MAIS l’initiative doit relever des parties  le
JA ne peut pas demander une QPC

C. Contrôle de conventionalité d’une normes

1. Traité/C°

Art.54

CE, 1998, Sarran et Levacher


La suprématie des engagements internationaux ne s’appliquent pas dans l’ordre interne
aux dispositions de nature constit : dans l’ordre interne c’est la C° qui dispose de la
suprématie
 Reconnaît que ce n’est pas tout le temps le cas : sur le plan international c’est les
traités qui priment
Le CE reconnaît implicitement l’existence de ces ordres : le dualisme ordre interne/ordre
international

CE, 2001, Syndicat national de l’industrie pharmaceutique


 aussi reconnu pour les traités communautaires : le principe de primauté ne saurait
conduire à remettre en cause dans l’ordre interne la suprématie de la C°

2. Traité/loi

Art.55 C° accorde aux traités une valeur supérieur à la loi donc le CC aurait pu décider
qu’une loi qui méconnait un traité est inconstit. Or d’après la décision IVG du 15 janvier
1975 le CC s’est déclaré incompétent pour vérifier la conformité de la loi à un traité
international. Pour ce faire il s’est appuyé sur la réserve de réciprocité qui est également
prévu art.55 C°.

L’entrée en vigueur de la QPC n’a pas modifié cette vision.

Si le CC refuse de contrôler la conformité d’une loi à un traité alors qlq d’autre s’en occupe

CE, 12 octobre 2020, 429185

Cayzeele, CE, 1996 = ouvre la possibilité d’effectuer un REP contre les clauses réglementaires
d’un contrat admin

N’importe quel juge détient la compétences d’effectuer un contrôle de conventionalité de la


loi
CC IVG 1975  ne contrôle pas la conventionalité
Cass. Jacques Vabre 1975  contrôle conventionalité
CE Nicolo 1989  contrôle conventionalité

La question se pose dans un recours. Le JA va être saisie d’un recours contre un AAU par
exemple :

-AAU = traité # loi  on fait primer le traité sur la loi ⚠️Le JA ne peut pas abroger la loi, il
l’écarte

-en matière conventionnelle disparition de l’écran législatif


Vérifier conformité de l’acte réglementaire d’application par rapport à la loi revient à vérifier
la conformité de la loi au traité, le juge admin est compétent pour cela (Nicolo)

Pour vérifier la conventionalité il faut que le traité soit applicable :


Le juge vérifier la régularité de la procédure d’introduction des traité dans l’ordre interne
(1998, CE, Parc d’activité de Blotzheim) ;
Il faut vérifier la condition de réciprocité  sauf droit et liberté fonda (vérifier)
 Conséquences sur les relations inter. Avant les juges interrogeaient le min des
affaires étrangères
Mme. Cherier-Benseghir, CE, 2010  le JA vérifie lui-même la condition de
réciprocité mais il peut toujours si il le souhaite poser une question ;

Le traité soit être d’effet direct = le traité puisse être directement invoqué par les individus :
- Il faut que le contenu ne soit pas imprécis
- Il faut regarder l’intention des parties

GISTI, CE, 1997 : si le traité visait les Etats il n’avait pas d’effet direct
GISTI et FAPIL, CE, 2012 : les juges regardent si d’après le contenu et les termes du traité
l’objet de la convention n’est pas exclusivement de régir les relations entre les Etats

Il ne faut pas que la convention nécessite un acte complémentaire pour produire des effets
envers les particuliers

Le juge a un pouvoir d’interprétation des traités. Si doute sur une stipulation/le sens à
donner il doit se tourner vers le min des affaires étrangères
GISTI, CE, 1990 : le juge dégage lui-même la portée d’une notion conventionnelle à partir des
pièces du dossier (à partir des discussions qui ont eu lieu avant l’adoption de la norme inter)

3. Actes réglementaires autonomes/Traité

Dame Kirkwood, CE, 1952 : Contrôle de la légalité des actes administratifs autonomes au
regard des engagements internationaux.

4. Droit communautaire

Droit primaire (traité fonda : TUE/TFUE) – droit dérivé (actes issus du fonctionnement de
l’UE  directives ; règlements)
Règlements = effet direct
Directives = besoin d’une transposition  Fixe aux Etats un objectif à atteindre tout en
laissant une relative liberté pour la transposition de cet objectif dans un délai déterminé

Droit de l’UE a une place distincte par rapport au droit inter depuis CC, Constitution pour
l’Europe, 2004 (idem CC, 2004, Loi pour la confiance dans l’économie numérique)= l’ordre
juridique communautaire est intégré à l’ordre juridique interne et distinct de l’ordre
international  se rattache à l’art.88-1 C°
 la bonne transposition d’une directive est désormais une exigence constit
Conséquence = organe chargé de vérifier la bonne transposition est le CC. Si une disposition
législative est manifestement incompatible avec la directive qu’elle a pour objet de
transposer alors la loi pourra être déclarer non conforme à la C°

CC, 2004, Loi pour la confiance dans l’économie numérique : le CC ne vérifiera pas la
conformité d’une loi de transposition par la rapport à C° si cette loi se limite à tirer les
conséquences d’une disposition inconditionnelle et précise d’une directive
 Cela veut dire qu’on place mes directives au-dessus de la C°

CC, 2006 Loi relative au secteur de l’énergie : sauf si la loi de transposition porte atteinte « à
une règle ou un principe inhérent à l’identité constitutionnelle de la France
 laisse une porte ouverte
 permet de réaffirmer la supériorité formelle de la C°

Si loi contraire à une disposition d’un traité et de la C°  QPC ou contrôle de conven ?


QPC loi abroger  avantage en terme d’efficacité
Conven loi encore applicable pour les autres personnes  avantage c’est plus rapide

5. Conformité AA/ droit communautaire dérivé

Les règlements européens ont la même autorité que les traités donc ils servent au JA de la
même façon qu’un traité, lorsqu’il utilise un contrôle de conven
 CE, 1990, Boisdet 

Directives pas invocables parce qu’elle ne produise pas d’effet : c’est l’acte de transposition
qui produit des effets
Délai pour transposer la directive : la pratique instit des Etats membres a lgtp consisté à ne
pas transposer les directives dans le délai

CJUE, 1974, Van Duyn : pose le principe que les directives qui n’ont pas fait l’objet d’une
transposition dans les délais sont directement invocable à l’appui de leur recours

Pour les actes individuels CE, 1978, Cohn-Bendit : i n’est pas possible d’invoquer une
directive non transposée dans les délais à l’encontre d’un AAU individuel mais possibilité
d’invoquer l’incompatibilité du droit national avec les objectifs fixés par la directive non
transposée

CE, 2009, Perreux : CE reconnaît la possibilité d’invoquer les dispositions inconditionnelles et


précises des directives non transposées lors d’un recours contre un AAU indiv
⚠️Pendant le délai il y a une liberté  c’est uniquement après le délai que Perreux fait effet

Pour les actes réglementaires  Alitalia, CE, 1989 = avant l’admin n’était pas tenu d’abroger
un acte réglementaire devenu illégal après l’expiration du délai de transposition. Depuis
l’arrêt elle est tenue de le faire

CE, 2001, Ass. France nature environnement  étend Alitalia pour les directives dont le délai
de transposition n’a pas encore expiré
 Un acte réglementaire ne peut pas être adopté si il va à l’encontre d’une directive qui
n’est pas encore transposé et dont le délai n’a pas encore expiré

III. Compatibilité du droit de l’UE avec la C°


CE, 2007, Arcelor
La directive a été transposé par un décret et pas une loi
Est-ce que le décret de transposition est conforme à la C° ?
Le décret est conforme à la directive. On contrôle la directive par rapport à la C° 
Explication :
1. Vérifier la légalité externe (vice de procédure, compétence, forme) du décret de
transposition
2. Vérifier si la directive laissait les autorités libres dans la façon de transposer
3. Est-ce qu’il existe un PGD du droit de l’UE (PGDUE) qui reprend la disposition constit
invoquée ?
 OUI  apprécie si la directive est conforme au PGDUE en question
 NON
Schéma

CE, 2008, Conseil national des barreaux et autres


Adaptation de Arcelor à la conformité d’un décret de transposition à la CEDH

CONFEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES CE 21


décembre 1990
Transposition de Nicolo par rapport à la CEDH

Vous aimerez peut-être aussi