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COMPILATION ARRETS DE LA JURISPRUDENCE ADMINISTRATIVE

Séance 1et 2 : Introduction au droit administratif

Loi du 16- 24 aout 1790 :

- Principe de séparation des fonctions judiciaires et des fonctions administratives

- Mise en place de la théorie de l'état débiteur. : interdiction du juge admin et judiciaire de prendre quelques sanction
pécuniaire contre l'état.

Loi du 24 mai 1872 :

→ Le CE devient juge administratif à part entière, il peut décider lui-même souverainement sans l’intervention du
pouvoir exécutif.

→ Passage d’une justice retenue à une justice déléguée

→ Création du Tribunal des conflits.

CE 1855, Rothschild :

le juge administratif reste compétent par application de la doctrine de l’état débiteur et lors qu’est en cause le
fonctionnement d’un service public, alors même que qu’il fonctionnerait dans des conditions tes proches de celles d’une
entreprise privée.

TC 1873, Blanco :

- liaison de la compétence et du fond

- Droit administratif : un droit autonome

⇒ Dans la continuité de la théorie de l'état débiteur

CE 1889, Cadot :

Abandon de la théorie du ministre-juge par le CE

- Le CE devient juge de droit commun en premier et dernier ressort

- Le CE n'intervient plus en tant que juge d'appel des décisions contentieuses rendues par les ministres

CE 1903, Terrier :

En l’espèce, contrat conclu entre le département Saône-et-Loire et M. Terrier pour l’élimination de vipères.

- Application du critère du service public pour les contrats conclus par les départements.

TC 1908, Feutry

Le contentieux de la responsabilité des collectivités territoriales relève de la compétence du juge administratif

Le Tribunal des conflits vient unifier la compétence du juge administratif concernant la responsabilité de l’Etat et la
responsabilité des collectivités territoriales

CE 1910, Thérond :

Faits = contrat entre la mairie et M. Thérond pour ramasser les chiens errants et bêtes mortes.

- Le juge administratif est compétent pour les litiges liés aux contrats conclus par les collectivités territoriales

→ Application du critère du service public pour les contrats conclus par les communes

⇒ extension de CE 1903, « Terrier » qui concernait les départements.


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TC 1921, Société commerciale de l’Ouest africain (« Bac d'Eloka »)

Une activité exercée par une personne publique peut relever de la compétence du juge judiciaire puisqu’elle ressemble à
une activité exercée par une personne privée.

- Un service public peut avoir un objet commercial et industriel (un SPIC).

- Cet arrêt consacre la distinction entre les services publics administratifs (SPA) et les services publics industriels et
commerciaux (SPIC).

Décret du 1er février 2009 :

- Le « commissaire du gouvernement » devient le « rapporteur public »

→ Dans le théorie des apparences : écarter tout risque d’accusation de partialité

Séance 3 : les acteurs du droit administratif


Article 20 de la constitution :

reconnaissance du principe de hiérarchie dans l’administration

Article 1 C. et 72 C. :

Reconnaissance constitutionnelle de la décentralisation territoriale

TC 1899, Association syndicale du canal de Gignac :

- Cette décision porte sur la qualification d’un établissement public

- En cas de doute sur l’existence d’un établissement public (on ne sait pas si c’est un EP ou un organisme de droit
privé), il faut appliquer la méthode du faisceau d’indices :

o L’origine de l’organisme(est-ce une personne publique ou une personne privée qui a créé l’organisme ?)
o L’objet de l’organisme (poursuit-elle une mission d’intérêt général ?)
o Le contrôle d’une personne publique (l’organisme est-il contrôlé par une personne publique ?)
o La détention de prérogatives de puissance publique (l’organisme a-t-il des PPP ?)

CE Sect. 1936, Jamart :

Le ministre, en tant que chef de service, peut prendre les mesures nécessaires au bon fonctionnement de
l’administration placée sous son autorité (par des instructions, des circulaires, des notes de service...).

Pouvoir de réglementation interne de l’administration des chefs de service (ministres, préfets, chefs de services
déconcentrés...)

CE Sect. 1950, Quéralt :


- Consécration du Principe Général du Droit selon lequel les administrés peuvent saisir le supérieur hiérarchique pour
contester une décision prise par une autorité administrative

- Le pouvoir hiérarchique de droit commun, selon un PGD, existent même sans textes.

Loi du 6 février 1992, art 1er :

- « L’administration territoriale de la République est assurée par les collectivité territoriales et les services
déconcentrés de l’Etat ».

- Les services déconcentrés sont répartis entre plusieurs niveaux géographiques (circonscriptions) : la région, le
département, l’arrondissement. Le département reste l’échelon déconcentré de principe : (art. 4 de la loi )

⇒ accélération du processus de déconcentration dès les années 90.


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Séance 4 et 5 : Les normes internationales et constitutionnelles

CE 1936, Arrighi
Arrêt de principe à propos de la théorie de la loi-écran (= écran législatif)
Le CE estime qu’il est incompétent pour annuler un acte administratif réglementaire (= règlement) pris sur le fondement
d’une loi, acte administratif qui serait contraire à la Constitution
→ La loi « fait écran » entre le règlement et la Constitution.
⇒ ARRET QUI SERA CONTESTÉ AVEC L’ARRET NICOLO
CE Ass. 1952, Dame Kirkwood
Naissance du contrôle de légalité des actes administratifs au regard des engagements internationaux.
→ possibilité d’invoquer la contrariété d’un acte administratif par rapport à un traité international (sous la IVe
République)
→ L'administration doit donc respecter le droit international .
CE Ass. 1956, Amicale des annamites de Paris :
→ Le CE consacre la liberté d’association comme un PFRLR
→ Le CE utilise le Préambule de la Constitution de 1946 (le concept de PFRLR) pour fonder l'annulation d'un acte
administratif contraire à la Constitution.
CJCE 1974, Van Duyn : I
→ Pour la CJCE, les particuliers peuvent invoquer la violation par un Etat des dispositions précises et
inconditionnelles d'une directive qui n'a pas été transposée dans le délai imparti.
Cass. ch. mixte, 1975, Société des Cafés Jacques Vabre
Contrôle de conventionnalité des lois : la Cour de cassation accepte de contrôler la conformité d'une loi nationale par
rapport au droit international, alors même que cette loi a été adoptée après le traité.
⇒ La CDC reconnaît la primauté de l’ordre juridique communautaire sur les lois na3onales postérieures (et antérieures
évidemment).
( faits: importation de café étranger soumis a une taxe excessive et créant un déséquilibre concurrentiel avec le café
français) .
CE Ass. 1978, Cohn Bendit :
Les directives de l’UE ne peuvent pas être invoquées à l’appui d’un recours contre un acte individuel
→ En opposition avec la position de la CJCE (CJCE 1974, Van Duyn)
→ Finalement, le CE va rejoindre la position de la CJCE dans l'arrêt CE Ass. 2009, Mme Perreux
CE 1984, Confédération nationale des sociétés de protection des animaux de France :
Un acte réglementaire français de transposition d'une directive de l'UE doit respecter les orientations de la directive
→ à défaut, annulation du règlement.
CE Ass. 1989, Nicolo
Le CE accepte de faire prévaloir un accord international sur une loi, même adoptée après le traité.
⇒ Le juge administratif peut donc écarter une loi contraire à un traité, même si cette loi a été adoptée après le traité.
FIN DE LA LOI ÉCRAN ET CONTROLE DE CONVENTIONNALITÉ.
→ Cette décision concerne la compatibilité entre une loi française (la loi électorale) et un traité de l'UE.
→ Dans la même logique que Cass. ch. mixte 1975, Société des Cafés Jacques Vabre.
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CE Ass. 1989, Compagnie Alitalia


L'administration a l’obligation d’abroger les règlements illégaux, sans condition de délais ( ≠ arrêt Despujol = délais de
2 mois).
→ L’autorité compétente ( ex. lettre au ministre ou PDR ) saisie d’une demande qui veut l’abrogation d’un règlement
illégal est tenue d’y déférer au juge.
→ L’administration a l’obligation d’abroger les règlements qui seraient contraires avec les objectifs d’une directive (une
fois le délai de transposition de la directive dépassé)
CE Ass. 1990, GISTI
Le juge administratif à la compétence d'interpréter les clauses des engagements internationaux.
Dans les faits, il interprète la mention « enfant mineur », dans le traité franco-algérien
→ majorité pas la même en France et en Algérie au moment du litige.
CE Ass. 1991, Belgacem
Si un acte administratif est contraire à la Conv. EDH, celui-ci peut être annulé par le juge administratif.
→ Pour la première fois, le CE effectue un contrôle concret de proportionnalité : c'est le contrôle par lequel le juge
vérifie que l'application concrète d'une loi n'entraîne pas une atteinte disproportionnée à un droit fondamental.
⇒ Etranger qui s’est vu annuler sa demande d'expulsion, au nom de l’article 8 de la protection de la vie privée et
familiale.
→ Arrêt en lien avec CE Ass. 2016, Mme Gonzalez Gomez
CE Ass. 1996, Moussa Koné
Le CE consacre un PFRLR ( principes fondamentaux reconnus par les lois de la république) selon lequel un Etat doit
refuser l’extradition d’un étranger lorsque celle-ci est demandée dans un but politique.
CE Ass. 1998, Sarran et Levacher :
La constitution est supérieure aux traités internationaux.
→ Le juge administratif ne peut pas écarter l’application de la Constitution au profit d’un traité international.
« La suprématie conférée aux accords internationaux par l’article 55 de la Constitution ne s’applique pas, dans l’ordre
interne, aux dispositions de nature constitutionnelle ».
⇒ Même position pour le juge judiciaire dans Cass. 2000, « Fraisse ».
CE Ass. 1998, SARL du Parc d'Activités de Blotzheim
Le juge administratif est compétent pour vérifier la régularité de la procédure de ratification (en l'occurrence, du décret
de publication du traité au JO)
Ici, le CE se reconnaît compétent dans le cadre d'un contrôle par voie d'action (c'est le décret de publication qui a été
attaquée par les requérants)
⇒ Confirmé par la suite par l'arrêt Aggoun
Cass. Ass plén. 2000, Fraisse
Pour le juge judiciaire, la constitution est supérieure aux traités internationaux
Le juge judiciaire ne peut pas écarter l’application de la Constitution au profit d’un traité international.
⇒ « La suprématie conférée aux accords internationaux par l’article 55 de la Constitution ne s’applique pas, dans
l’ordre interne, aux dispositions de nature constitutionnelle ».
Le justiciable peut tt de même faire valoir son droit devant les juridictions internationales ( qui elles ne prendrons pas en
compte les normes constitutionnelles du pays).

⇒ Dans le sens de l’arret Sarran et Levacher


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CE Ass. 2003, Aggoun :


Le CE confirme que le juge administratif est compétent pour vérifier la régularité de la procédure de ratification
(en l'occurrence, du décret de publication du traité au JO).
⇒ Confirmation de la JP CE Ass. 1998, SARL du Parc d'ac3vités de Blotzheim, à la différence qu'ici, le décret de
publication a été attaqué par voie d'exception(lors d’un litige qui concernait l'application du traité par l'administration).
CE Ass. 2007, Société Arcelor
Recours pour excès de pouvoir d’un décret qui assure la transposition d’une directive de l’UE.
Modalités particulières :
Le juge admin doit chercher s’il existe une règle ou un principe du droit communautaire comparable au principe
mentionné dans la défense ( un principe constitutionnel).
→ Si le décret respecte la règle défendu dans les principes généraux du droit communautaire ⇒ Alors décret
constitutionnel.
→ Si le décret ne respecte pas la règle défendu dans les principes généraux du droit communautaire ⇒ faut demander à
la CJUE.
→ Si aucune règle dans les principes généraux du droit communautaire n’est semblable au principe constitutionnel
invoqué ⇒ Contrôle constitutionnel normal.
CE Ass. 2008, Commune d’Annecy
Cette décision concerne l'invocabilité de la Charte de l'environnement devant le juge administratif :
→ le juge peut statuer sur la conformité d'un acte administratif par rapport à la Charte de l'environnement. Il faut
seulement que l’article soit assez explicite et précis.
Le juge administratif peut annuler un acte contraire à une norme si, et seulement si, cette dernière dispose sur le fond.
Le CE a lui aussi reconnu la valeur constitutionnelle de la Charte de l’environnement.
Tout justiciable peut se prévaloir de la Charte de l'environnement devant le juge administratif.
⇒ Revirement de la JP CE 2006, Association Eau et Rivières de Bretagne.
CE Ass. 2009, Dame Perreux
Les justiciables peuvent se prévaloir des dispositions d’une directive non transposée, lorsque le délai de transposition
est expiré.
→ Si le délai de transposition est expiré, et que les dispositions invoquées sont à la fois précises et inconditionnelles.
→ le justiciable peut invoquer la violation par l'administration des dispositions d'une directive, même si cette directive
n'a pas été transposée
⇒ ABANDON DE LA SOLUTION RETENU PAR L’ARRET COHN-BENDIT 1978.

CE Ass. 2010, Chériet-Benseghir


Diplômée de médecine algérienne souhaite exercer en France.
REP contre la décision du 19 mars 2008 par laquelle le conseil national de l'ordre des médecins a rejeté son recours.
→ Art de déclaration du gouv. De 1962 relatif à la coopération culturelle entre FR et ALG que les diplômes sont
valables dans les 2 pays. Le CE dit que l’ALG n’a pas respecté principe de réciprocité ⇒ Donc traité pas valable.
→ Le CE vérifie de réciprocité en matière d’application des traités internationaux.
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CE Ass. 2012, GISTI et Fapil


La CE définit l’effet direct des traités
Les stipulations d’un traité régulièrement ratifié et publié au Journal officiel sont d’effet direct et directement
invocables devant le juge national par les particuliers si elles ne nécessitent pas l’édiction de mesures d’application de la
part des autorités internes.
→ Art 3 al . CIDE : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions
publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs,
l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale. » ⇒ Effet direct car suffisamment précis.
Les autres articles du traité n’ont pas d’effet direct.

→ air Algérie
→ commune de grande synthe

séance 6 : les sources jurisprudentielles

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