Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1959, Doublet
Fait : M. Doublet, un voisin subissant de graves troubles de jouissance, a, par une lettre du
14/06/1955, demandé au maire de la commune de prendre un arrêté réglementant ledit
terrain de camping. Celui-ci a refusé. Aussi, l’intéressé a saisi le Tribunal administratif de
Nantes pour faire annuler cette décision. Les juges de première instance ont rejeté la requête.
M. Doublet a, donc, saisi le Conseil d’Etat
Moyen concernant le fait que savoir si le maire de la ville avait l’obligation légale de
réglementé par arrêt l’utilisation du terrain de camping :
• Le maire d’une commune est compétent pour prendre des dispositions complétant la
réglementation général institué par le préfet et que le maire est tenu de prendre des
dispositions dans le cas où le règlement préfectoral ne prend pas en considération
certains danger
Le refus du maire de faire usage de son pouvoir de police pour remédier aux nuisances sonores
nées des activités d’un club de tir a été jugée illégale.
Le Conseil d’État a clairement rappelé que, comme dans tous les autres domaines de police,
le Maire doit exercer sa compétence et réglementer (le cas échéant en les interdisant) les
activités 92 bruyantes, lorsque les circonstances l’imposent.
Document 20 : CE, juge des référés, 23 nov. 2015, Min. de l’intérieur et Commune de Calais
Faits :
Portée :
Le Conseil d'État confirme en grande partie l'ordonnance du juge des référés. Il souligne la
carence des autorités publiques dans la prise en compte des besoins élémentaires des
migrants, exposant ces derniers à des traitements inhumains ou dégradants. Le juge des
référés a le pouvoir de prescrire des mesures provisoires urgentes pour sauvegarder une
liberté fondamentale, notamment en cas de carence grave et manifeste des autorités
publiques.
Faits :
La requête porte sur une ordonnance rendue en juin 2017 par le juge des référés du tribunal
administratif de Lille. Plusieurs centaines de migrants à Calais, privés d'accès à l'eau, de
douches, et de toilettes, demandent des mesures urgentes sur le fondement de l'article L.
521-2 du code de justice administrative.
Portée :
L'arrêt établit le principe que le juge des référés peut, sur le fondement de l'article L. 521-2,
prescrire des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale lorsque des
personnes sont exposées de manière caractérisée à un traitement inhumain ou dégradant.
Dans ce cas précis, la carence des autorités publiques à assurer des conditions de vie décentes
aux migrants justifie l'intervention du juge des référés.
On peut donc prendre des mesures provisoires dans un délai de quarante-huit heures pour
faire cesser une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales.
La portée s'étend également à la question des départs vers des centres d'accueil et
d'orientation, soulignant qu'une injonction en ce sens est justifiée pour éviter l'installation
durable des migrants dans des conditions contraires au respect de la dignité humaine.
Le juge des référés peut exercer un pouvoir dans la protection de ces droits en cas de carence
manifeste des autorités.
Document 22 : Portée des mesures de confinement - CE, ord. 22 mars 2020, Syndicat Jeunes
Faits :
Les autorités ont mis en place des mesures de confinement en vertu des pouvoirs propres du
Premier ministre et du ministre de la Santé. Or, le Syndicat Jeunes Médecins conteste la
suffisance de ces mesures, considérant que c’est une atteinte grave au droit à la vie et à la
santé de la population, en particulier des personnels soignants.
Portée :
Faits :
Le maire de Cagnes-sur-Mer prend un arrêté interdisant l'accès aux plages et la baignade aux
personnes n'ayant pas une tenue "respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité".
L'Association de défense des droits de l'homme - Collectif contre l'islamophobie en France
(ADDH-CCIF) saisit le juge des référés pour suspendre l'arrêté, invoquant une atteinte aux
libertés fondamentales.
Portée :
• Le maire doit concilier le maintien de l'ordre avec le respect des libertés garanties par
les lois.
• Les mesures de police doivent être adaptées, nécessaires, et proportionnées aux
nécessités de l'ordre public.
• En l'absence de risques avérés de troubles à l'ordre public, l'interdiction contestée a
porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales,
justifiant la suspension de l'exécution de l'arrêté.
Il