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Document 14 : CE, 23 oct.

1959, Doublet

Fait : M. Doublet, un voisin subissant de graves troubles de jouissance, a, par une lettre du
14/06/1955, demandé au maire de la commune de prendre un arrêté réglementant ledit
terrain de camping. Celui-ci a refusé. Aussi, l’intéressé a saisi le Tribunal administratif de
Nantes pour faire annuler cette décision. Les juges de première instance ont rejeté la requête.
M. Doublet a, donc, saisi le Conseil d’Etat
Moyen concernant le fait que savoir si le maire de la ville avait l’obligation légale de
réglementé par arrêt l’utilisation du terrain de camping :
• Le maire d’une commune est compétent pour prendre des dispositions complétant la
réglementation général institué par le préfet et que le maire est tenu de prendre des
dispositions dans le cas où le règlement préfectoral ne prend pas en considération
certains danger

Document 15 : CE, 8 juil. 1992, Ville de Chevreuse

Le refus du maire de faire usage de son pouvoir de police pour remédier aux nuisances sonores
nées des activités d’un club de tir a été jugée illégale.
Le Conseil d’État a clairement rappelé que, comme dans tous les autres domaines de police,
le Maire doit exercer sa compétence et réglementer (le cas échéant en les interdisant) les
activités 92 bruyantes, lorsque les circonstances l’imposent.

Document 16 : CE, Ass. 3 mars 2004, ministre de l’Emploi et de la solidarité

Il incombe aux autorités publiques chargées de la prévention des risques professionnels de se


tenir informées des dangers que peuvent courir les travailleurs dans le cadre de leur activité
professionnelle, compte tenu notamment des produits et substances qu’ils manipulent ou
avec lesquels ils sont en contact, et d’arrêter, en l’état des connaissances scientifiques, au
besoin à l’aide d’études ou d’enquêtes complémentaires, les mesures les plus appropriées
pour limiter et si possible éliminer ces dangers
l’Etat avait commis une faute de nature à engager sa responsabilité

Document 18 : CE, 19 nov. 2013

L'utilisation de la plate-forme flottante installée par la commune d'Etables-sur-Mer sur la


plage publique des Gobelins présentait un danger particulier dès lors qu'elle permettait à des
adolescents et à des enfants d'effectuer des plongeons, quelle que soit la profondeur de l'eau.
Il incombait au maire de prendre, en application des dispositions de l'article L. 2213-23 du
code général des collectivités territoriales, les mesures appropriées à l'usage de cette plate-
forme flottante ; faute du maire dans l’exercice de ses pouvoirs de police. L’imprudence n’est
pas imputée à la victime mais à la commune, ce qui engage sa responsabilité.
Document 19 :

TA Nice, ord. 26 mars 2015, Conseil représentatif des associations noires


Les figurines réalisées par la pâtisserie représentant Dieux et la Déesse portant atteinte à
l’article L.521-2 (grave et manifestement illégale à la sauvegarde d’une liberté fondamentale)
CJA. Et que le maire était tenu d'utiliser son pouvoir de police pour mettre fin à l'exposition
de ces pâtisseries qui porte une atteinte. (Pâtisserie considéré comme obscène et choquante)

CE, ord. 16 avr. 2015, SARL « Grasse Boulange »


Considérant que si l’exposition, dans la vitrine de la boulangerie située 5 rue Thouron à Grasse,
de pâtisseries figurant des personnages de couleur noire présentés dans une attitude obscène
et s’inscrivant délibérément dans l’iconographie colonialiste est de nature à choquer,
l’abstention puis le refus du maire de Grasse de faire usage de ses pouvoirs de police pour y
mettre fin ne constituent pas en eux-mêmes une illégalité manifeste portant atteinte à une
liberté fondamentale qu’il appartiendrait au juge administratif des référés de faire cesser

Document 20 : CE, juge des référés, 23 nov. 2015, Min. de l’intérieur et Commune de Calais

Faits :

Le recours du ministre de l'Intérieur et la requête de la commune de Calais concernent une


ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Lille. Cette ordonnance faisait
suite à la demande de Mesdames Médecins du Monde, Secours Catholique, et autres, visant
à faire cesser des atteintes aux libertés fondamentales des migrants sur un site à Calais.

Portée :

Le Conseil d'État confirme en grande partie l'ordonnance du juge des référés. Il souligne la
carence des autorités publiques dans la prise en compte des besoins élémentaires des
migrants, exposant ces derniers à des traitements inhumains ou dégradants. Le juge des
référés a le pouvoir de prescrire des mesures provisoires urgentes pour sauvegarder une
liberté fondamentale, notamment en cas de carence grave et manifeste des autorités
publiques.

Document 21 Arrêt Commune de Calais (Conseil d'État, 31 juillet 2017)

Faits :

La requête porte sur une ordonnance rendue en juin 2017 par le juge des référés du tribunal
administratif de Lille. Plusieurs centaines de migrants à Calais, privés d'accès à l'eau, de
douches, et de toilettes, demandent des mesures urgentes sur le fondement de l'article L.
521-2 du code de justice administrative.

Portée :
L'arrêt établit le principe que le juge des référés peut, sur le fondement de l'article L. 521-2,
prescrire des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale lorsque des
personnes sont exposées de manière caractérisée à un traitement inhumain ou dégradant.

Dans ce cas précis, la carence des autorités publiques à assurer des conditions de vie décentes
aux migrants justifie l'intervention du juge des référés.

On peut donc prendre des mesures provisoires dans un délai de quarante-huit heures pour
faire cesser une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales.

La portée s'étend également à la question des départs vers des centres d'accueil et
d'orientation, soulignant qu'une injonction en ce sens est justifiée pour éviter l'installation
durable des migrants dans des conditions contraires au respect de la dignité humaine.

Le juge des référés peut exercer un pouvoir dans la protection de ces droits en cas de carence
manifeste des autorités.

Document 22 : Portée des mesures de confinement - CE, ord. 22 mars 2020, Syndicat Jeunes

Faits :

Les autorités ont mis en place des mesures de confinement en vertu des pouvoirs propres du
Premier ministre et du ministre de la Santé. Or, le Syndicat Jeunes Médecins conteste la
suffisance de ces mesures, considérant que c’est une atteinte grave au droit à la vie et à la
santé de la population, en particulier des personnels soignants.

Portée :

• Le Conseil d'État reconnaît le caractère exceptionnel de la situation et l'obligation des


autorités de prendre des mesures pour sauvegarder la santé publique.
• Il estime que le confinement total demandé n'est pas réalisable sur l'ensemble du
territoire sans risquer des ruptures d'approvisionnement critiques.
• CE identifie des ambiguïtés dans la portée de certaines mesures existantes,
notamment en lien avec les déplacements pour motif de santé, les déplacements brefs
à proximité du domicile, et le fonctionnement des marchés ouverts.
• Le CE dit au Premier ministre et au ministre de la Santé de préciser la portée de la
dérogation au confinement pour raison de santé, de réexaminer la dérogation pour les
déplacements brefs, et d'évaluer les risques liés au maintien des marchés ouverts.
Document 40 Arrêt Association de défense des droits de l’homme – Collectif contre
l’islamophobie en France (Conseil d'État, juge des référés, 26 août 2016)

Faits :

Le maire de Cagnes-sur-Mer prend un arrêté interdisant l'accès aux plages et la baignade aux
personnes n'ayant pas une tenue "respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité".
L'Association de défense des droits de l'homme - Collectif contre l'islamophobie en France
(ADDH-CCIF) saisit le juge des référés pour suspendre l'arrêté, invoquant une atteinte aux
libertés fondamentales.

Portée :

• Le maire doit concilier le maintien de l'ordre avec le respect des libertés garanties par
les lois.
• Les mesures de police doivent être adaptées, nécessaires, et proportionnées aux
nécessités de l'ordre public.
• En l'absence de risques avérés de troubles à l'ordre public, l'interdiction contestée a
porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales,
justifiant la suspension de l'exécution de l'arrêté.

De plus, les autorités locales d'agir conformément aux principes de proportionnalité et


d'adaptation dans la réglementation des libertés individuelles.

AJDA 2005, l’obligation de prendre des mesures de police administrative initiales.

Il

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