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Institut d’Études à Distance de l’École de Droit de la Sorbonne

Bulletin de liaison
n°5

Regroupement 4
Correction du devoir maison n° 2

Correction du sujet de dissertation

Le régime de responsabilité pour dommages de travaux publics est-il favorable aux victimes ?

Proposition de plan possible

I. Des garanties larges pour les victimes

A. Des régimes de responsabilité sans faute

Rappel des cas dans lesquels ce régime s’applique : lorsque la victime est tiers (dommage permanent
ou accidentel) par rapport à l’ouvrage public ou aux travaux publics ; lorsque la victime est occupant
du domaine public (bénéficiaire).
Rappel de la définition de la responsabilité sans faute et de son caractère favorable : pas de
démonstration nécessaire de la faute, moyen d’ordre public soulevé directement par le juge
administratif
Absence du fait du tiers comme cause exonératoire ; les seules causes exonératoires sont la force
majeure (qui ne se présente jamais car les critères d’impossibilité, d’extériorité et d’imprévisibilité,
sont rarement réunis) et la faute de la victime.

B. Des régimes de présomption de faute

Rappel du cas dans lequel ce régime s’applique : lorsque la victime est usager de l’ouvrage public
Rappel de la définition de la présomption de faute
Absence du fait du tiers comme cause exonératoire ; les seules causes exonératoires sont la force
majeure (qui ne se présente jamais car les critères d’impossibilité, d’extériorité et d’imprévisibilité,
sont rarement réunis) et la faute de la victime.

II. Des garanties encadrées et limitées

A. Des régimes de responsabilité peu favorables à la victime


-L’application de régime de responsabilité pour faute prouvée pour les participants aux travaux
publics
-L’absence d’indemnisation systématique de l’occupant du domaine public
-L’absence de toute indemnisation en cas de modification des voies publiques
B. L’interprétation stricte des conditions d’engagement de la responsabilité

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-La nécessité de démontrer dans le cadre de la responsabilité sans faute l’existence d’un préjudice
anormal et spécial
-L’application rigoureuse de la théorie du défaut d’entretien normal : le défaut ne sera retenu que
s’il n’est pas mineur et s’il pouvait être prévu par l’administration. Cette application est favorable à
l’administration

Correction du cas pratique

Question 1 (5 points)

La ville d’Auxerre a décidé d’aménager un grand parc. Devant l’entrée principale du parc, la ville a
fait réaliser, sur la chaussée, plusieurs ralentisseurs. Des riverains se sont toutefois plaints du bruit. Il
apparaît que les ralentisseurs ne respectent pas la réglementation en vigueur, qui interdit de tels
aménagements en agglomération lorsque la chaussée comporte une inclinaison supérieure à 4%, ce
qui est le cas de cette route.
Les services de la ville s’interrogent sur les actions ouvertes aux riverains. La ville peut-elle être
contrainte de supprimer ces aménagements, même s’ils sont censés contribuer à améliorer la sécurité
routière à proximité d’un parc fréquenté par de nombreux enfants ?
Il faut dans un premier temps qualifier les ralentisseurs : ce sont des ouvrages publics car ils
répondent à cette définition : ce sont des ouvrages immobiliers, construits par l’homme,
appartenant à une personne publique et ils sont affectés à un service public (la sécurité routière).
Ces ouvrages publics ont été construits illégalement.

Question de droit : Est-il possible de détruire cet ouvrage public illégal ? Devant quel juge ? et quel
recours ?

Règle de droit :

Le JA est en principe compétent pour connaitre d’un tel recours sauf en cas de voie de fait (TC 6 mai
2002 Binet C./ EDF, RJEP 2002, p. 646 (extraits) : « Considérant que des conclusions dirigées contre le refus de
supprimer ou de déplacer un ouvrage public, et le cas échéant à ce que soit ordonné ce déplacement ou cette
suppression, relèvent par nature de la compétence du juge administratif ; qu'ainsi, l'autorité judiciaire ne
saurait, sans s'immiscer dans les opérations administratives et empiéter ainsi sur la compétence du juge
administratif, prescrire aucune mesure de nature à porter atteinte, sous quelque forme que ce soit, à
l'intégrité ou au fonctionnement d'un ouvrage public ; qu'il n'en va autrement que dans l'hypothèse où la
réalisation de l'ouvrage procède d'un acte qui est manifestement insusceptible de se rattacher à un pouvoir
dont dispose l'autorité administrative et qu'aucune procédure de régularisation appropriée n'a été engagée »

Le JA est saisi dans ce cadre d’un recours de plein contentieux depuis un arrêt du CE 29 novembre
2019, Ecole nationale des Beaux-Arts. Autrefois, ce recours était un recours pour excès de pouvoir.

Il existe un principe d’intangibilité de l’ouvrage public même irrégulier, qui a été rappelé par un arrêt
de principe du CE du 29 janvier 2003, Commune de Clans. Après avoir rappelé le principe, le CE dans
cet arrêt, admet la destruction d’un ouvrage public illégal dans des conditions exceptionnelles, au
terme d’un contrôle juridictionnel en deux étapes.
Le JA doit, tout d’abord, examiner si l’illégalité est régularisable c’est-à-dire peut être corrigée. Si une
illégalité de forme ou de procédure peut être régularisée, ce n’est pas le cas en revanche d’une

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illégalité de fond, une illégalité interne.


-Si l’illégalité est régularisable, le juge ne prononcera la démolition de l’ouvrage que si l’illégalité
n’est pas régularisée.
-Si l’illégalité n’est pas régularisable, il doit encore appliquer la théorie du bilan : il doit mettre en
balance les avantages (intérêt général poursuivi par la construction de l’ouvrage) et les inconvénients
de l’ouvrage public. Au terme de ce bilan il ne prononcera la destruction de l’ouvrage que si elle ne
porte pas une atteinte excessive à l’intérêt général.

Application au cas d’espèce : l’ouvrage public est affecté d’une illégalité non régularisable puisqu’elle
est une illégalité interne. Le juge devra donc vérifier, dans un second temps, si, au terme du bilan, il
peut ordonner la destruction de cet ouvrage : l’ouvrage assure la sécurité routière, mais il présente
des inconvénients également : tranquillité / sécurité également prévue par la réglementation (cette
fois-ci des voitures). Mais ces inconvénients sont moins importants que l’avantage que présente
l’ouvrage public. Dès lors, il est fort probable que le juge refuse d’ordonner la destruction de
l’ouvrage public.

Question 2 (3 points)

Pour réaliser ce parc, le réseau d’assainissement a été aménagé afin d’assurer le raccordement des
installations d’écoulement des eaux pluviales et sanitaires du parc. La ville a alors procédé à des
raccordements supplémentaires sur une colonne enterrée dans le terrain d’un riverain, mais sans lui
demander une autorisation. Le riverain entend saisir le juge des référés civils afin d’obtenir
l’interruption des travaux.
Ce juge est-il compétent ?
La commune a fait réaliser des travaux publics, ici des travaux immobiliers réalisés par une personne
publique sur une propriété privée dans un but de service public (TC 28 mars 1955, Effimief).

Question de droit : quel est le juge compétent pour connaitre d’une action en justice en cas
d’atteinte à la propriété privée immobilière du fait de travaux publics ?

Règles de droit : En principe, le juge administratif a une compétence de principe en matière de


dommages de travaux publics (CE 7 août 2008, SA Gestion des eaux).

Il en va autrement lorsque le dommage consiste dans une voie de fait. La voie de fait a été
récemment définie, de manière plus restrictive, dans l’arrêt du TC 17 juin 2013, Bergoend : il y a voie
de fait lorsqu’il y a atteinte à la liberté individuelle ou aboutissant à l'extinction d'un droit de
propriété.
Lorsqu’il y a voie de fait, le juge civil est compétent pour ordonner la fin de l’atteinte, il peut aussi
indemniser la victime de son préjudice.
Le juge administratif du référé liberté peut toutefois être compétent lui aussi, y compris en cas de
voie de fait, pour ordonner toutes mesures nécessaires pour la sauvegarde de la liberté individuelle
ou du droit de propriété (CE ord. 23 janvier 2013, Commune de Chirongui, n° 365262 : « sous réserve
que la condition d'urgence soit remplie, il appartient au juge administratif des référés, saisi sur le
fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, d'enjoindre à l'administration de
faire cesser une atteinte grave et manifestement illégale au droit de propriété, lequel a le caractère
d'une liberté fondamentale, quand bien même cette atteinte aurait le caractère d'une voie de fait

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; »). Ainsi, si le requérant demande à ce qu’il soit pris des mesures pour faire cesser l’atteinte, le juge
civil et le juge administratif peuvent être saisis, l’un ou l’autre. En cas d’action en indemnité, le juge
civil reste en revanche seul compétent.

S’il n’y a pas voie de fait, mais une simple atteinte au droit de propriété immobilière, le juge
administratif retrouve sa compétence pleine et entière : TC 9 décembre 2013, Panizzon : « que, dans
le cas d'une décision administrative portant atteinte à la propriété privée, le juge administratif,
compétent pour statuer sur le recours en annulation d'une telle décision et, le cas échéant, pour
adresser des injonctions à l'administration, l'est également pour connaître de conclusions tendant à
la réparation des conséquences dommageables de cette décision administrative, hormis le cas où
elle aurait pour effet l'extinction du droit de propriété ».

Application au cas d’espèce : l’atteinte portée au droit de propriété n’est pas une voie de fait car elle
n’emporte pas extinction du droit de propriété. L'implantation, même sans titre, d'un ouvrage public
sur le terrain d'une personne privée ne procède pas d'un acte manifestement insusceptible de se
rattacher à un pouvoir dont dispose l'administration, c’est-à-dire d’une voie de fait. Le juge
administratif sera donc compétent. Il sera compétent pour ordonner la cessation de l’atteinte, pour
apprécier la légalité de l’acte ou de l’action de l’administration et pour indemniser la victime.

Question 3 : 7 points

Le parc est maintenant aménagé. Une partie du parc est constituée de terrains de sport et d’une
piste pour vélos BMX.
Plusieurs incidents sont survenus.
Entre le cours en amphi de droit administratif des biens et le TD du lundi, Franck et Adeline ont
décidé d’aller goûter dans le parc. Adeline s’assoit sur un banc, tout juste posé non encore scellé,
mais Franck, pour faire le malin, s’assoit sur le dossier du banc qui bascule alors en arrière. Franck
s’est vite calmé lorsqu’il a découvert l’énorme bosse qu’il avait derrière la tête.
Sur le terrain de basket, lors d’un match le samedi, l’un des joueurs, Richard, s’est suspendu au
panier. La planche sur laquelle le panier était fixé s’est alors décrochée et Richard est tombé. Il s’est
fracturé la jambe.
M. Chrétien, fan de botanique, propose à Mme Janicot d’emprunter le parc pour y admirer les fleurs.
Mais cette dernière est pressée, car elle doit se rendre à la poste au plus vite. Elle préfère donc le
contourner, d’autant que des paysagistes sont en train d’élaguer à la tronçonneuse les branches
d’arbres qui dépassent de la clôture du parc. Les paysagistes, inattentifs, tronçonnent une branche
qui tombe sur la tête de Mme Janicot. Un peu sonnée, cette dernière se rend vite compte qu’elle
saigne, des points de sutures seront sûrement nécessaires.
Les victimes de ces différents incidents peuvent-elles engager la responsabilité de la communauté du
fait des ouvrages ou des travaux publics ? Devant quels juges ? Sur quels fondements ? Et avec
quelles chances de succès ?

1) Le cas de Franck :
L’ouvrage qui est ici cause du dommage est un banc non scellé. Comme il n’est pas scellé, il ne peut

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être regardé comme un ouvrage immobilier. Il ne peut donc pas donner lieu à une action en
responsabilité pour dommages de travaux publics, il ne peut pas y avoir de saisine du juge
administratif, mais Frank pourra saisir le juge civil qui va appliquer les règles du droit privé.

2) Le cas de Richard :
En l’espèce, le terrain de basket est un ouvrage public en ce qu’il répond à la définition d’un tel
ouvrage : il y a bien un ouvrage public immobilier, construit par l’homme, appartenant à une
personne publique et affecté à l’usage direct du public.

Une action en responsabilité pour dommages de travaux publics peut ainsi être engagée. Le juge
administratif est le juge de droit commun en matière de responsabilité pour dommages de travaux
publics. On peut même dire qu’il y a un effet attractif de la compétence du juge administratif.
Aucune des exceptions donnant compétence au juge judiciaire (action d’un véhicule de TP, voie de
fait, faute personnelle d’un agent détachable du service, usager d’un SPIC) ne s’applique en l’espèce.
La victime est un usager de l’ouvrage public ; elle utilise effectivement l’ouvrage public.
Dès lors (en raison de cette qualification d’usager), le fondement de la responsabilité est le suivant :
il existe dans ce cas une présomption de faute (défaut d’entretien normal) qui impose à la personne
publique de démontrer qu’elle a bien entretenu l’ouvrage ou que le défaut d’entretien normal est un
défaut mineur ou impossible pour l’administration à déceler. La victime bénéficie d’une présomption
d’un défaut d’entretien de l’ouvrage, que l’administration doit renverser.
En l’espèce, l’administration aura du mal à démontrer qu’elle a bien entretenu l’ouvrage. Elle pourra
peut-être démontrer plutôt qu’elle ne pouvait avoir connaissance de ce défaut d’entretien normal.
Elle aura du mal à démontrer également l’existence d’une cause exonératoire de responsabilité. Il n’y
aura probablement pas en effet de faute de la victime puisqu’il est fréquent de se suspendre à un
panier de basket lorsqu’on joue à ce sport.

3) Le cas de Madame Janicot

En l’espèce, le dommage est causé par la réalisation de travaux publics : travaux immobiliers réalisés
par la personne publique pour le compte de la personne publique dans un but d’intérêt général (TC
28 mars 1955, Effimieff). Il y a donc bien dommage de travaux publics.

La compétence est celle du JA car aucune des exceptions pouvant conduire à la compétence du juge
judiciaire (précédemment évoquées) ne peut s’appliquer en l’espèce.
La faute éventuelle commise par les agents publics pourrait être une faute d’inattention ou
d’imprudence mais elle a été commise dans le cadre de l’exécution de leur service et ne présente
pas une gravité telle, ni un caractère excessif (ou révélant une intention de nuire) tel qu’elle pourrait
être qualifiée de faute purement personnelle. Elle devrait être regardée comme une faute de service
conduisant à reconnaitre la compétence du JA.

La victime est tiers par rapport à l’ouvrage public, par rapport aux travaux publics puisqu’elle
contourne le parc ; elle n’est pas dans le parc.

Le dommage causé est accidentel (car ponctuel et imprévu).

Dès lors (en raison de ces deux qualifications), la responsabilité sans faute de la collectivité publique
peut être engagée ce qui implique la démonstration d’un fait générateur (réalisation de travaux

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publics), d’un lien de causalité et d’un dommage qui n’a pas besoin d’être anormal et spécial (CE, 10
avril 2019, Cie nationale du Rhône).

Question 4 : 5 points

Mais quelques mois après, le maire est très mécontent car le préfet lui a fait savoir que l’Etat avait
besoin du parc pour construire une nouvelle rocade autour de la ville et qu’il était prêt à lui acheter.
Le maire ne veut en aucun cas vendre ce parc qu’il vient de réaménager à l’Etat et entend se
défendre.
Que pourrait faire l’Etat en cas de refus du maire de vendre le parc ? Le maire pourrait-il s’y opposer ?
Et que pourrait-il à tout le moins obtenir de l’Etat comme indemnité ?

Qualification du parc : le parc est un bien appartenant au domaine public : pas de qualification
légale, application des critères de qualification conceptuelle et plus précisément des critères
d’appartenance directe posés par le CG3P (rappel) : propriété publique et affectation à l’usage direct
du public

Question de droit : que peut faire l’Etat en cas de refus de vente d’un bien appartenant au domaine
public d’une collectivité territoriale ?

Règle de droit : le principe est l’impossibilité d’exproprier le domaine public, et ce principe résulte du
principe d’inaliénabilité du domaine public (CE 1884, Conseil de fabrique de l’église Saint Nicolas des
champs)
Pour contourner ce principe, le juge administratif a élaboré la théorie des mutations domaniales :
(CE 1909, Ville de Paris et plus récemment, CE 23 juin 2004, Commune de Proville) et plus
récemment, confirmée par le code général de la propriété des personnes publiques : Article L. 2123-
4 du CG3P : « Lorsqu'un motif d'intérêt général justifie de modifier l'affectation de dépendances du
domaine public appartenant à une collectivité territoriale, un groupement de collectivités
territoriales ou un établissement public, l'Etat peut, pour la durée correspondant à la nouvelle
affectation, procéder à cette modification en l'absence d'accord de cette personne publique. Un
décret en Conseil d'Etat détermine les conditions d'application du présent article. »

Cette théorie permet à l’Etat de décider de manière autoritaire, pour un motif d’intérêt général, de
modifier l’affectation d’un bien du domaine public d’une collectivité territoriale. Il n’y a pas dans ce
cas de transfert de propriété mais un simple changement d’affectation autoritaire.

Dans ce cas, la collectivité territoriale peut obtenir l’indemnisation du préjudice résultant des
dépenses occasionnées et de la privation des ressources liées à ce transfert, mais elle ne peut
indemniser la perte d’usage du bien (CG3P).

Parallèlement, la loi a prévu un transfert de gestion forcée dans le cadre d’une expropriation, ce qui
devrait être le cas sûrement, en l’espèce : Le Code de l’expropriation précise que « l’arrêté de
cessibilité vaut transfert de gestion forcé ». L’article L. 132-3 du code de l’expropriation (art. L. 11-8
ancien) dispose que « L'acte prononçant la cessibilité emporte transfert de gestion des dépendances du
domaine public de la personne publique propriétaire autre que l'Etat au profit du bénéficiaire de l'acte
déclarant l'utilité publique pris conformément à l'article L. 121-1. ». Ce transfert s’applique quand le bien de la

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collectivité territoriale n’est pas le seul bien dont l’Etat a besoin, il s’inscrit dans une opération d’expropriation
plus générale dont le champ couvre d’autres biens, qui, eux, sont expropriables (par exemple des biens du
domaine privé de personnes publiques ou des biens privés).

Dans ce cas, la collectivité locale a droit à être indemnisée de l’ensemble du préjudice subi et
notamment de la perte d’usage du bien.

Pour l’application au cas d’espèce, il faut donc envisager les deux hypothèses (avec une probabilité
plus forte pour la seconde) et préciser l’étendue de l’indemnisation qui sera due dans ces deux cas
pour la collectivité locale.

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