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Fiche type Cas pratique : Contentieux de l’Union

Recours en annulation

Article 263 TFUE : Les actes des institutions européennes peuvent faire l’objet de recours

 Finalité générale :

o Droit à une protection juridictionnelle effective  Arrêt Johnston 1986


o Système complet des voies de droit  Destiné à assurer le contrôle de légalité des
actes de l’Union

I. Les actes attaquables

Les actes attaquables sont les actes législatifs (Commission, Conseil, BCE) autres que
recommandations et avis et les actes des organes et organismes de l’Union destinés à produire des
effets juridiques à l’égard des tiers.

Les actes atypiques produisant des effets juridiques obligatoires de nature à affecter les intérêts du
requérant en modifiant sa situation juridique sont également attaquables.

Les actes ne produisant pas d’effet de droit ne peuvent pas faire l’objet de recours.

II. Requérants et intérêt à agir

o Requérants privilégiés  ET, Conseil, Commission, Parlement : Pas besoin d’établir un


intérêt à agir pour être recevables.

o Requérants ordinaires  Désigne les personnes phys ou morales. Elles peuvent former un
recours contre un acte dont elles sont le destinataire ou contre un acte qui ne leur est pas
adressé à condition d’être directement et individuellement concernées.
Pour les actes règlementaires ne contenant pas de mesure d’exécution, il suffit qu’il
concerne directement le requérant.

 L’intérêt à agir :
o Arrêt Flaherty 2008 : Suppose que le recours soit susceptible, par son résultat, de
procurer un bénéfice à la partie qui l’a intenté. Ce bénéfice doit être personnel, né
et actuel.
 La qualité pour agir : 3 hypothèses :

o Identification d’un acte dont le requérant serait destinataire


 Règlement d’exécution n’est pas un acte individuel.

o Identification d’un acte affectant directement et individuellement le requérant

o Affectation directe :
o Arrêt Dreyfus 1998 : Requiert que la mesure incriminée produise directement des
effets sur la situation juridique du particulier et qu’elle ne laisse aucun pouvoir
d’appréciation aux destinataires de cette mesure qui sont chargés de la mettre en
œuvre.

o Affectation individuelle :
o Arrêt Plaumann 1963 : Les sujets autres que les destinataires d’une décision sont
individuellement concernés si la décision les atteint en raison de certaines qualités
qui leur sont particulières, et donc les individualise de manière analogue à celle
dont le dentinaire d’une décision le serait.

o Identification d’un acte règlementaire affectant directement le requérant et ne comportant


pas de mesure d’exécution

o Arrêt Inuit 2013 : Un acte règlementaire est un acte de portée générale non législatif.
o Arrêt Microban 2011 : Un acte à portée générale est un acte qui s’applique à des
situations déterminées objectivement et produit des effets à l’égard d’une catégorie de
personne générale et abstraite.
 Un règlement d’exécution est donc un acte règlementaire de portée générale
non législatif.

o Identification de mesures d’exécution d’un acte règlementaire :

o Arrêt Telefonica 2013 : Il convient de se référer exclusivement à la position du requérant et


à l’objet du recours.
Les mesures d’exécution sont des actes juridiques tels que les arrêtés, les décrets, ou les
mesures de transposition de directive qui sont, dès lors, attaquables par des voies de
recours incidentes.

III. Délais

Article 263 TFUE  Délai de 2 mois, à compter de la notification de l’acte au requérant ou à


compter du jour où ce dernier en a eu connaissance.

Pour les actes publiés le délai étant à compter à partir de la fin du quatorzième jour suivant la date
de publication, et ajouter un délai forfaitaire de 10 jours.
IV. Moyens

 Incompétence  Lorsque l’Union ou une institution n’est pas compétente dans une matière
ou pour l’adoption d’un acte.
 Violation des formes substantielles

 Détournement de pouvoir  Mais considéré de manière restrictive


 Violation du traité et de toute règle de droit  Violation ne pouvant être rangées dans les
autres catégories.

V. Les effets de l’annulation

La Cour déclare l’acte nul et non avenu.

L'institution, l'organe ou l'organisme dont l'acte a été annulé est tenu de prendre les mesures que
comporte l'exécution de l'arrêt (TFUE, art. 266, al. 1er).

L’arrêt d’annulation implique l’adoption d’un nouvel acte qui respecte à la fois le dispositif et les
motifs de l’arrêt d’annulation (Arrêt Odile Jacob 2014).

Plan :

1) Les voies de recours ouvertes devant les juridictions de l’Union


1)1) Les actes insusceptibles du recours en annulation
1)1)1) Délai écoulé
1)1)2) Actes non législatifs & qui ne concernent pas directement
1)2) L’hypothèse d’un recours en annulation
1)2)1) Conditions de recevabilité
1)2)1)1) Respect du délai du recours
1)2)1)2) Condition tenant à la nature de l’acte attaqué
1)2)2) Les conditions de recevabilité pour un requérant ordinaire
1)2)2)1) La qualité pour agir
1)2)2)2) L’intérêt à agir (lien direct individuel ou acte règlementaire sans
mesure d’exécution)

2) Les voies de recours ouvertes devant les juridictions nationales


2)1) Recours interne  Juge national est le juge de droit commun de l’Union. Cela
renvoie au droit interne.
2)2) Renvoi préjudiciel  Mais Une fois Q° préjudicielle posée, si le juge national refuse
de la poser, c’est aussi susceptible d’un recours en manquement de l’institution de
l’ET d’appliquer le droit de l’Union Européenne (Arrêt Commission v France C-
416/17).
Recours en carence

Art 265 TFUE  Vise une abstention à agir d’une institution de l’Union européenne.

 Finalité générale :

o Droit à une protection juridictionnelle effective  Arrêt Johnston 1986


o Système complet des voies de droit  Destiné à assurer le contrôle de légalité des
actes de l’Union

I. Requérants et intérêt à agir

 Requérants privilégiés
 Requérants ordinaires

II. Invitation à agir et prise de position

o Arrêt Jorio 1997 : Le recours n’est recevable, que si l’institution ou l’organe en cause a été
préalablement invité à agir par le requérant.
L’invitation doit être explicite, précise et motivée et doit se rapporter à une obligation et
non une simple faculté.

La prise de position de l’institution, donnant suite à l’invitation à agir, est interprétée de manière
libérale par la CJUE.
Si l’institution adopte un acte différent de celui du demandeur, le recours en carence sera
irrecevable.

III. Délai

Délai de 2 mois à compter de l’absence de prise de position de l’institution.

Lien carence et annulation

o Arrêt Chevalley 1970 : « Les recours en carence et en annulation sont l’expression d’une
seule et même voie de droit ». Les conditions de recevabilité sont vrm similaires.

 Lorsque la possibilité d’un recours en carence s’éteint, le recours en annulation s’ouvre. Quand
l’institution prend position, la carence cesse, donc le recours possible par le particulier est le
recours en annulation contre cette prise de position.

Néanmoins, les conclusions des demandeurs ne sont pas substituables d’un recours à l’autre. Les
moyens doivent être détaillés et différents pour les 2 recours.
Recours en responsabilité extracontractuelle

Articles 268 et 340 TFUE  La CJUE est compétente pour connaitre des litiges relatifs à la
réparation des dommages visés à l’article 340 TFUE.
Les conditions de fond correspondent à la violation caractérisée du droit de l’Union, au préjudice,
et au lien direct  3 conditions cumulatives : Arrêt Systran 2013.

I. Personnes susceptibles d’être mises en cause

Vise les institutions de l’Union Européenne listées à l’article 13 TUE, et le recours doit être dirigé
contre l’institution ou l’institution dont un de ses agents, ayant causé le préjudice, relève

II. Requérants

L’article 268 ne désigne pas les personnes habilitées à former ce recours, mais la jpd révèle que les
personnes phys, morales EM ou ET tiers sont admises à formuler le recours.

III. Délai

5 ans à compter de la réalisation effective du dommage.

Les conditions

IV. Violation caractérisée du droit de l’Union

Arrêt Artedogan 2012 : Il doit être établi une violation caractérisée d’une règle de droit ayant pour
objet de conférer des droits aux particuliers.

- Si l’institution ne disposait que d’une marge d’appréciation réduite, la simple infraction


suffit à établir une violation caractérisée du droit de l’Union,
- Si l’institution disposait d’une marge d’appréciation large, il faudra établir une violation
manifeste et grave des limites qui s’imposent à son pouvoir d’appréciation.

V. Préjudice

Le préjudice doit être réel, certain et évaluable. C’est au demandeur d’apporter la preuve tant dans
l’existence du préjudice que de l’étendue.
Un préjudice moral pourra être pris en compte.

VI. Lien de causalité

Le lien de causalité entre l'acte dommageable et le préjudice invoqué doit être direct et suffisant.

Préjudice anormal et spécial :


- spécial  Catégorie limitée de requérant - Anormal  Dépasse le cadre raisonnable des risques
Demande de mesures provisoires

o Article 278 TFUE  « Les recours formés devant la CJUE n’ont pas d’effet suspensif.
Toutefois la Cour peut, si elle estime que les circonstances l’exigent, ordonner le sursis à
l’exécution de l’acte attaqué ».

o Article 279 TFUE  « Dans les affaires dont elle est saisie, la CJUE peut prescrire les
mesures provisoires nécessaires ».

I. Conditions de recevabilité

Une demande de sursis d’exécution n’est recevable que si le demandeur a attaqué cet acte devant
la CJUE.

Une demande de mesures provisoires n’est recevable que si elle émane d’une partie à une affaire
dont la juridiction est saisie.

De plus, la demande principale doit avoir été introduite préalablement ou concomitamment, sous
peine d’irrecevabilité de la demande de mesures provisoires qui est accessoire.

II. Conditions d’octroi

Nécessite plusieurs conditions cumulatives :

o L’octroi doit-ê justifié à première vue en fait et en droit  Les moyens ne doivent pas être
dépourvus de tout fondement,

o L’octroi doit être urgent, nécessaire pour éviter un préjudice grave et irréparable aux
intérêts du requérant  La partie qui se prévaut d’un tel préjudice doit établir l’existence.
En l’absence de certitude, le requérant doit prouver les faits qui sont censés fonder la
perspective d’un tel dommage (Arrêt C-156/03)

o Le juge procède à la mise en balance des intérêts

Le juge des référés dispose d’un large pouvoir d’appréciation.

III. Procédure

La demande est signifiée à l’autre partie qui dispose d’un bref délai, fixé par le président, pour sa
réponse. S’ensuit une audience de référé.
 C’est le président qui statue.

IV. Effet des mesures provisoires

L’ordonnance à un caractère provisoire  Elle ne peut préjuger la décision de la juridiction statuant


au principal.
Recours en manquement

o Finalités générales

Articles 258 à 260 TFUE par rapport à Article 4 TUE.

o Arrêt Commission v Hongrie 2021  La procédure en manquement repose sur la


constatation objective du non-respect par un EM des obligations que lui impose le
droit de l’Union, indépendamment du ft de savoir s’il résulte de la volonté de l’EM, de
sa négligence ou de difficultés techniques auquel il aurait été confronté.

I. Notion de manquement

o Arrêt Commission v Grèce 2009 : Les actes peuvent consister en des : actes de portée
générale ou individuelle, de force obligatoire ou non, pris par les autorités Pb de toute
nature mais aussi des pratiques présentant un certain degré de constance et de généralité.

Les comportements mis en cause consistent en des carences au regard d’obligations de faire ou de
ne pas faire qui découlent du droit de l’Union :
- Traités constitutifs
- Charte des droits fondamentaux
- Actes de institutions
- Accords internationaux contraignants conclus par l’Union

Cela peut également venir de la non-exécution d’une décision, de la non mise en œuvre d’un
règlement.

La Cour n’accepte que les justifications fondées sur la force majeure à titre exceptionnel.

II. Les requérants

Seule la Commission et les EM. Il n’y a pas d’intérêt à agir à démontrer. Les entreprises &
particuliers peuvent porter plainte auprès de la Commission.

III. Phases successives de la procédure

Premièrement, l’affaire peut être close prématurément si la Commission décide de ne pas


poursuivre le déroulement de l’affaire.

Phase administrative

- L’initiative  Envoi d’une lettre de demande d’explication à l’EM. Si la Commission n’est


pas convaincue des explications, elle rédige une lettre de mise en demeure pr que l’ET
présente ses observations dans un certain délai.
- Si l’ET n’y répond pas ou que les explications ne sont pas convaincantes  Commission
émet un avis motivé qui exige à l’ET de se conformer à ses obligations et de faire valoir
utilement ses moyens de défense (Commission v Allemagne 2014).

Saisine de la CJUE par la Commission

Art 258§2  Si l’EM ne se conforme pas à l’avis de la Commission, la Commission peut saisir la
CJUE.

La Commission détermine les dispositions violées et choisi le moment d’introduction de recours


(Commission v Italie 2014).
Le recours doit porter sur les mêmes griefs que la mise en demeure & la requête doit être fondée
sur les mêmes motifs et moyens que ceux énoncés dans l’avis motivé.

o Arrêt Commission v Italie 2019 : La commission est tenue d’apporter des preuves du
manquement sur la base d’éléments concrets.

o Arrêt Commission v Espagne 2009 : L’élimination de l’infraction après l’expiration du


délai fixé ds l’avis motivé n’a pas pour effet de rendre le recours irrecevable.

Saisine de la CJUE par un EM

La saisine par un EM nécessite préalablement un avis motivé de la Commission. Mais l’absence


d’avis ds les 3 mois de la demande ne fait pas obstacle à la saisine (Art 259 §4).

L’Arrêt

Art 260 §3 TFUE  Arrêt est déclaratoire en ce qu’il constate le manquement. La Cour peut infliger
une amende ou une astreinte à l’EM.

IV. Autorité de l’arrêt de constations de manquement

Art 260 §1 TFUE  Obligation d’exécution.


La mise en œuvre de l’exécution doit-être entamée immédiatement et doit aboutir ds les plus brefs
délais.

En cas d’inexécution  La Commission peut prendre l'initiative d'une nouvelle procédure en


manquement devant la Cour après mise en demeure de l'État concerné mais sans nouvel avis
motivé préalable.
Renvoi préjudiciel

o Arrêt Ognyanov 2016  Le renvoi préjudiciel a été qualifié de « clef de voute du système
juridictionnel » permettant d’assurer la cohérence, le plein effet, l’autonomie et le caractère
propre du droit de l’Union.
o Arrêt Kempter 2008  C’est une « procédure de juge à juge ».

L’article 267 & 340 TFUE dispose les mesures relatives au renvoi préjudiciel.

Le RP a pour principal objet l’application et l’interprétation uniforme du droit du droit de l’Union


par les juridictions nationales ce qui s’applique également au renvoi en appréciation de validité
(Arrêt Krüger 1997).

I. Objet du renvoi

A. En interprétation

Peut porter sur les traités constitutifs, les annexes, les protocoles, les déclarations, qui sont « pris
par les institutions, organes ou organismes de l’Union »  Celles énumérées à l’article 13 TUE.
Concerne aussi le droit de l’UE rendu applicable par le droit national

o Arrêt Orifarm 2011  Les arrêts rendus par la CJUE peuvent faire l’objet de demandes
d’interprétation.

B. En appréciation de validité

Les traités (constitutifs ou modificatifs) ne peuvent faire l’objet d’une demande d’appréciation de
validité. Également les arrêts de la CJUE et du Trib ds la mesure ou ils tranchent avec l’autorité de la
chose jugée des q° de droit de l’UE.

Les actes de droit dérivé de l’Union sont susceptibles de fr l’objet d’une demande d’appréciation
de validité. Il n’est pas nécessaire qu’ils produisent des effets obligatoires. Également les accords
internationaux conclus par l’UE.

La validité des actes des institutions, organes ou organismes pourra être appréciée au regard des
actes de droit dérivé (Arrêt Eurobolt 2019), des principes généraux de droit, des traités constitutifs,
de la charte des droits fondamentaux.

o Arrêt Wiljo 1997  Néanmoins, la contestation de la validité d’un acte de l’Union peut être
exclue lorsqu’il apparait que sa prétendue illégalité aurait pu faire l’objet d’un recours en
annulation, et que le requérant avait, « sans aucun doute », la qualité pour agir au titre de
l’article 263 TFUE.
II. Conditions de la saisine

A. Notion de juridiction d’un EM

o Arrêt Vassen-Göbbels de 1966  Pour être qualifié de juridiction au sens de l’article 267
TFUE, un organe doit présenter une série de caractéristiques ; à savoir son origine légale, sa
permanence, un caractère obligatoire de sa juridiction, une nomination de ses membres par
les autorités étatiques et une indépendance

o Arrêt Banco de Santander de 2020 (C-274/14), d’indépendance comporte deux aspects.


o Le premier suppose que « l’instance soit protégée contre les interventions ou les
pressions extérieures susceptibles d’influencer ses décisions et de mettre en péril
l’indépendance de jugement de ses membres quant aux litiges qui leur sont soumis »
o Le second aspect rejoint la notion d’impartialité et vise « l’égale distance par
rapport aux parties au litige et à leurs intérêts respectifs au regard de l’objet de
celui-ci »

B. Nécessité de procédure contentieuse

o Arrêt Job Centre 1995 : Les juridictions nationales ne sont habilitées à saisir la Cour que « si
elles sont appelées à statuer dans le cadre d’une procédure destinée à aboutir à une
décision de caractère juridictionnel »

De plus, la juridiction à l’origine du renvoi doit être compétente pour trancher le litige sur lequel
porte les questions préjudicielles. Le litige doit également être pendant devant la juridiction
nationale quand la CJUE statue.

III. Faculté et cas d’obligation de renvoi

A. Faculté de renvoi

Article 267 §2

o Arrêt Elchinov 2010  Les juridictions nationales la faculté la plus étendue de saisir la Cour
de justice si elles considèrent qu’une affaire pendante devant elle soulève des questions
exigeant une interprétation ou une appréciation en validité des dispositions du droit de
l’Union nécessaires au règlement du litige qui leur est soumis.

o Arrêt Indépendance de la Chambre disciplinaire de la Cour Suprême 2019  La CJUE


affirme qu’une règle de droit national ne saurait dès lors empêcher une juridiction
nationale de faire usage de ladite faculté.

o Arrêt Openbaar Ministerie 2020  Les questions portant sur le droit de l’Union bénéficient
d’une présomption de pertinence.
B. Cas d’obligation de renvoi en interprétation

Article 267 §3 TFUE

Même s’il est possible de saisir une cour constitutionnelle, les juridictions nationales de dernière
instance peuvent former un renvoi préjudiciel.

Exceptions à l’obligation de renvoi

o Arrêt Cilfit 1982  La CJUE pose trois exceptions à l’obligation de renvoi préjudiciel
incombant aux juridictions statuant en dernier ressort, si
- a) la question n’est pas pertinente pour la solution du litige,
- b) il existe un précédent de la cour,
- c) le droit de l’Union est si clair qu’il ne laisse place à aucun doute raisonnable sur la
manière de résoudre la question posée.

On peut parler ici de la présomption de pertinence.

C. Obligation de renvoi en appréciation de validité

La CJUE a interdit aux juridictions nationales de se prononcer sur l’invalidité d’un acte de droit de
l’Union Européenne. Elle peut cependant rejeter les moyens d’invalidité qu’elle estime non
fondés.

Sur la constatation de manquement de l’ET

o Arrêt Commission contre Espagne 2009  La CJUE admet que la méconnaissance de


l’obligation de saisine de cette dernière « constitue une violation que la Cour de justice peut
constater par la voie du manquement ».

Sur l’engagement de la responsabilité de l’ET

o Arrêt Köbler 2003  La CJUE a étendu la responsabilité de l’État pour les dommages
causés aux particuliers par une violation du droit de l’Union « aux cas dans lesquels une
violation manifeste découle d’une décision d’une juridiction nationale statuant en dernière
instance ».

Il y’a cependant 3 conditions :


- Que la règle de droit violée ait pour objet de conférer des droits au particulier,
- Que la violation soit suffisamment caractérisée,
- Qu’il existe un lien de causalité direct entre la violation de l’obligation incombant à l’État
et les dommages subis par les personnes lésées.

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