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Fiche : Intérêt et qualité à agir

Pour ouvrir une action en justice il faut 6 conditions cumulatives énoncées à l’article 122 du
CPC

o L’existence d’un intérêt à agir


o Avoir qualité pour agir
o Ne pas faire face à une décision antérieure ayant autorité de la chose jugée
o Ne pas se contredire au détriment d’autrui (principe de l’estoppel = pas de changement
brutal)
o Le délai de prescription ne doit pas être écoulé
o Respecter une clause de conciliation ou de médiation obligatoire

- i/q/da/c/dp/cc
- Conditions cumulatives à peine de non-recevoir

 L’intérêt à agir 122 + 31 CPC

L’intérêt se définit comme : l’avantage, le profit, l’utilité que l’action a pour le plaideur,
que ce soit moral, pécunier ou autres. C’est une condition de recevabilité.

Il doit être d’abord :


1) Personnel : c’est au demandeur d’agir pour percevoir un avantage, pas un tiers sauf
mandataire = découle de l’indépendance juridique des personnes
@ Exemple : 1civ 2005 deux personnes avaient agi pour le préjudice que seule
une des deux avait subi = irrecevable

2) Né et actuel : doit avoir un intérêt au jour où on commence l’action = ni pour le passé


ni pour le futur. En revanche il peut avoir des situations passées qui ont des
conséquences sur le présent.
Donc Civ 3, 2010 : le juge se place au moment de l’introduction de la demande.
Exception : actions préventives en référé / actions provocatoires / actions déclaratoires
car intérêt en germe (Civ 1, 2009)

3) Légitime : l’intérêt doit être sérieux et suffisant d’un point de vue économique. Il
doit être juridique, mais également moral et non contraire aux bonnes mœurs.
Condition un peu injuste car le juge va déjà juger un peu le fond de l’affaire.

 Qualité à agir 122 + 31 CPC

La qualité c’est : l’habilitation que la loi donne pour exercer une action en justice. C’est le
titre juridique qui nous donne droit d’agir en justice. C’est le pouvoir de solliciter le juge.

Certaines personnes qui n’ont pas qualités à agir peuvent tout de même exercer une action en
justice :
o L’intérêt collectif : groupements personnalisés déterminés qui sont habilités par la loi.

 Syndicats professionnels = CE 1913 codifié L. 2132-3 CT


Il faut que le trouble poursuivît ai un caractère professionnel, et caractériser la
profession exercée par les membres du syndicat et ressenti par la profession tout
entière.

 Associations = pas de texte de portée générale.


Elles agissent pour l’intérêt collectif et que ce soit dans leur objet social

o L’intérêt personnel d’autrui : l’intérêt d’une ou plusieurs personnes déterminées.

 Les personnes privées

 Les syndicats = ils peuvent agir notamment en droit du travail à la place des
salariés contre le harcèlement par exemple. Il faut que la personne consente à l’action
JP 1989

 Les associations = action associationnelle (libre de défense) ou action de groupe.

-Associationnelle : création de l’asso pour défendre groupe de personnes


(comités de soutien)
Les statuts doivent clairement indiquer que l’association a pour objet d’agir en défense
des intérêts de ses membres en vue de réparer leurs préjudices.

-Groupe : Loi Hamon 17 mars 2014 action est portée par une personne unique
pour le compte de toute une classe de victimes pas toutes connues au moment et sans
avoir eu le mandat préalable.
On va ensuite prévenir les victimes et voir si elles veulent consentir à l’action
de groupe ou pas. Il faut le consentement de la personne.

Conclusion :

Le code de procédure civile prévoit une condition préalable de validité à toute action
judiciaire : la recevabilité de la demande en justice. Or, pour être recevable, toute action en
justice suppose obligatoirement que le demandeur à l'action ait un droit d'agir
Fiche: Prescription

Le plaideur doit agir dans un certain délai. Il ne peut pas être déclaré recevable s'il ne
respecte pas les délais. Sauf action en revendication d’un bien.

Si le plaideur ne respecte pas le délai alors :


o Il doit y avoir une sécurité juridique =
o Négligence de sa part
o Donc sanction par irrecevabilité

 La prescription extinctive 2219 CC

Durée du délai : 2224 CC / Délai de droit commun de 5 ans sauf lois spéciales
Les parties peuvent y déroger si ordre public

Point de départ du délai : délai butoir (Art 2232 CC). Le délai court à compter du jour où le
titulaire du droit a connu ou aurait dû connaitre les faits lui permettant de l’exercer.

Interruption du délai : l’interruption efface le délai qui a déjà couru et fait courir le même
délai au jour où il reprend

Suspension du délai : la suspension stoppe seulement le délai pour un temps donné.

Le délai de prescription peut être interrompu ou suspendu, par des causes interruptives ou
suspensives.

o Causes interruptives limitatives :


-demande d’aide juridictionnelle
-mesure conservatoire sur une créance
-demande en justice sous certaines conditions
-reconnaissance de dette par le débiteur

o Causes suspensives de prescription :


-recours par les parties à la médiation ou conciliation
-demande de mesures d’instruction à laquelle le juge fait droit

 La forclusion 2219 CC

On peut retenir trois choses sur le régime de ce délai :


o Les délais ne peuvent en principe jamais être suspendus
o Les délais peuvent être interrompus seulement pour deux causes
-La demande en justice (Art 2241 CC)
-Un acte d’exécution forcée (Art 2244 CC)
o Alors que la prescription ne peut jamais être relevée d’office par le juge, même quand
elle est d’ordre public, en matière de forclusion le juge peut relever d’office la
forclusion si c’est d’ordre public

Fiche : Les demandes

 Initiales 53 CPC

= Le plaideur prend l’initiative du procès, cette demande introduit l’instance.

Forme :
o Matière gracieuse : demande sans litige
o Matière contentieuse : demande avec litige, ici le formalisme est requis
- Assignation envoyée au greffe du tribunal (voie postale ou électroniques)
- Acte doit contenir indication de la juridiction
- Acte doit comporter l’objet de la demande

Ce formalisme a pour but de garantir les droits de la défense.


Sanction = nullité

 Incidentes 63 CPC

= Demandes reconventionnelles, additionnelles et l’intervention = toutes celles formées au


cours de l’instance jusqu’à la clôture des débats

o Reconventionnelles : avantage autre que le rejet de la prétention du demandeur (= il


forme une demande c’est une contre-attaque)

o Additionnelles : une partie modifie ses prétentions antérieures < ou > le quantum de
sa demande ou ajoute de nouvelles prétentions

o Intervention : (forcé ou volontaire) rendre un tiers partie au procès, elles doivent


nécessairement se rattacher aux prétentions originelles par un lien suffisant
Fiche : Les moyens de défense

La défense est : l’acte par lequel le défendeur sollicite le rejet des prétentions élevées
contre lui.

 La défense au fond 71 du CPC

On prétend que la demande de l’adversaire est mal fondée ou infondée. Tj droit substantiel.

On conteste 3 choses concrètement :

o En fait : on conteste les faits invoqués (l’adversaire n’a pas subi tel trucs, c’est faux)
o En droit : on conteste le droit invoqué (on ne dit pas qu’il n’a pas subi mais que ce
préjudice n’est pas couvert par la responsabilité civile)
o Preuve : on conteste les preuves apportées (le certificatif qui prouve est faux)

Le défendeur peut le faire à tout moment de l’instance, c’est aussi imprescriptible, et le moyen
peut être soulevé d’office.

 Les exceptions de procédure 73 CPC

Les exceptions qui contestent la validité d’un acte de procédure

Pour vice de fond :


o Pour défaut de capacité de l’adversaire
o Pour défaut de pouvoir d’une partie
o Pour défaut de capacité ou de pouvoir d’un avocat d’une partie
Pas besoin de grief, peut être soulevé à tout moment

Pour vice de forme : un acte de procédure ne contient pas par exemple une mention
obligatoire, une signature…. Pour que ce soit accepté il faut que :
o La forme prétendue viciée soit prévue par un texte
o Le défendeur doit prouver que le vice de forme lui cause un grief

Les exceptions qui tendent à contester le juge saisi par le demandeur


L’incompétence : Le défendeur conteste ici la compétence du juge saisi par le demandeur.
Il n’a pas saisi le bon juge.

La litispendance : Le défendeur demande que le litige soit tranché devant une autre
juridiction déjà saisie du même litige, également compétente.

La connexité : Soulevé à tout moment

 Les fins de non-recevoir 122 CPC

Pas besoin de grief, le juge peut/doit relever d’office


= tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au
fond, pour défaut de droit d'agir (défaut de qualité, défaut d'intérêt, prescription, délai préfix,
chose jugée.

Fiche : La compétence du juge

= l’aptitude d’une juridiction à connaitre une prétention de préférence à une autre

 La compétence matérielle

C’est pour déterminer la nature de la juridiction en cause.

o Avant : en fonction de la nature du litige et son montant


o Réforme du 23 mars 2019 entrée en vigueur le 1er janvier 2020 : en fonction de la
nature seulement

 La compétence territoriale

Ce sont les règles de procédure : pour déterminer parmi les juridictions de même nature qui
sont territorialement compétentes.

Principe général : chaque juridiction ne peut juger qu’à l’intérieur d’une circonscription
territoriale nommée « ressort territorial ».

La CA compétente = celle se trouvant sur le territoire du TJ compétent.

o Défendeur = personne physique :


- Le TJ compétent par rapport au lieu du défendeur ou sa résidence
- Résidence au jour de l’introduction de la demande
- Si étranger alors n’importe quel TJ

o Défendeur = personne morale :


- Le TJ compétent lieu du siège social (Si filiale TJ compétent de la filiale)
- S’apprécie au jour de l’introduction de la demande

o Pluralité de défendeur :
- Choix entre les domiciles des défendeurs

Fiche : Le principe dispositif

C’est un principe directeur de l’instance. « Donne-moi le fait, je te donnerai le droit »

Ce principe concerne : les éléments du litage au fond, ce qui s’est passé entre les parties ce
qu’elles demandent au juge, le droit applicable au litige, la matière dont les parties se
défendent = les faits et le droit au litige

 Les faits

Allégation des faits :


o Il revient aux parties d’alléguer= relever les faits au soutient de leur prétention
o Le juge ne peut pas fonder sa décision sur des faits qui ne sont pas dans le débat
o MAIS : Le juge peut « piocher» les faits adventices, qui sont dans le débat mais pas
spécialement invoqués au soutien des prétentions des parties.
o MAIS : Le juge, ne peut pas rendre sa décision au motif qu’il a de la connaissance
personnelle sur l’affaire.
o Aussi : La juge prend l’initiative de demander plus d’éléments de faits, mais ce n’est
pas lui-même qui les apportent. Si les parties refusent d’apporter les faits, le juge doit
s’en contenter

Preuve des faits :


o C’est aux parties de prouver les faits qu’ils allèguent
o Le juge ne peut aider les parties, il ne peut pas intervenir directement au stade de la
preuve.
o MAIS : Le juge peut ordonner une enquête ou expertise pour compléter une preuve
apportée par l’une des parties.
o MAIS : le juge peut forcer les parties à produire une preuve en sa défaveur lorsque
l’autre partie en a connaissance.
 Le droit

Droit dans une instance : les éléments juridiques qui permettent d’accueillir la demande ou
rejeter les prétentions. = qualification juridique des faits et énoncé de la règle applicable.

Les missions du juge :


o Statuer en droit, et pas en équité
o Qualifier juridiquement , et requalifier s’il le faut
o Restituer le fondement juridique, relever d’office si les parties ne l’ont pas fait

La nature des missions du juge :


o Trancher le litige en droit = obligation
o Restituer le fondement en son absence= obligation
o Qualifier = hésitation mais plutôt obligation
o Restituer le fondement en cas d’erreur = divergences entre les chambres de la Cour de
cassation (civ 1 et 3 obligations / civ 1 et commerciale faculté) = insécurité juridique
Puis Arrêt Assemblée plénière 21 décembre 2007 Carteret : faculté pour le juge
« sauf règles particulières ».

Fiche : Le principe du contradictoire

Le principe du contradictoire signifie que chacune des parties a été mise en mesure de
discuter l’énoncé des faits et les moyens juridiques que ses adversaires lui ont opposés.

Il faut en effet que chaque partie puisse défendre ses intérêts.

 Le contradictoire et les parties 14 CPC

Obligations :
o Convoquer l’adversaire = Le défendeur à un procès doit en être informé
o Communiquer les pièces et moyens à l’adversaire = Les parties doivent communiquer
les éléments de fait, de preuve et les moyens de droit + temps suffisant pour prendre
connaissances des éléments.
La communication doit être effective.

 Le contradictoire et le juge 16 CPC

Principe :
o Dès lors que le juge soulève un moyen de droit, il doit provoquer les observations des
parties et donc les interroger.
Exceptions :
o L’absence de fondement juridique = le juge n’a pas alors à respecter le principe du
contradictoire selon un arrêt de 1986 3civ
o Règle de droit du demandeur = le juge n’a pas à se soumettre à la contradiction quand
il relève l’absence ou la réunion d’une condition d’application de la règle de droit
invoquée par le demandeur, selon un arrêt de 2014 com
o La restitution de faits débattus = le juge est dispensé du principe quand il restitue
l’exacte qualification de faits déjà débattue par les parties, selon un arrêt de 2008 1civ

 Le contradictoire et législateur

Dans la hiérarchie des normes, il a un caractère supra législatif pour trois raisons :

o Le principe est intégré dans un groupe de droit appelé droit de la défense (valeur
constit)
o Le principe est en plus un principe fondamental du procès selon la CEDH
o Principe général du droit et que donc le pouvoir réglementaire doit respecter la
contradiction.

Principe accusatoire ou d’initiative = système accusatoire modéré : prépondérance aux parties


avec l’intervention à la marge du juge

Fiche : Le formalisme de l’instance

 La rédaction des actes 648 CPC

1) Rédigé en langue française


2) Rédigé sans rature
3) Rédigé en 1 seul original
4) Mention de la date de l’acte
5) Mention du requérant de l’acte
6) Mention de l’huissier qui a rédigé l’acte
7) Mention du destinataire de l’acte

Sanction = vice de forme, il faut prouver un grief

 La notification des actes 651 et s CPC

La communication doit être régulière.

o Forme ordinaire : voie postale avec lettre recommandée et accusé de réception


o Voie d’huissier : remise en main propre, sinon à domicile

 Le délai des actes 640 à 647 CPC

o Délais d’attente : exemple temps pour trouver un avocat


o Délais de forclusion : accélérer un acte, exemple délai d’absence

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