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Chapitre 2 :L’instance

Elle peut faire l’objet de deux compréhensions . Elle est d’abord une situation particulière des
parties : le rapport juridique d’instance. Elle est également une suite d’actes allant de la
demande en justice au jugement ou autre forme d’extinction de l’instance .

L’instance est tres proche des définitions du procès lorsqu’il est conçu de façon purement
professionnel par exemple on parle d’actes introductif d’instance . Mais en réalité l’instance est
différente du procès qui se compose d’instances distinctes qui peuvent se développer
parallèlement sur un même litige.

L’instance est une phase du procès civil (après une divergence des chambres de la CS française,
son assemblé plénière a décidé le 2 nov 1990 que la décision du premier président en référé
met fin à l’instance autonome introduite devant ce magistrat ).

Par ailleurs l’assemblée plénière de la CS française dans l’arrêt Encel du 3 avril 1963 à consacré
la distinction et partant l’autonomie de la première instance par rapport à l’instance d’appel .

L’instance n’est que formelle, elle est l’aspect formaliste du procès .

Au-delà de ces précisions relatives à la notion d’instance , il faut préciser l’impulsion de


l’instance et le déroulement de l’instance.il se pose à ce niveau les questions fondamentales de
l’initiative et de la conduite de l’instance . A ce titre il faut spécifier le rôle des parties et le rôle
des juges dans le procès civil.

Paragraphe 1: Le rôle des parties dans le procès civil : le principe dispositif

Les parties jouent un rôle déterminant dans le procès civil. De manière traditionnelle elles sont
considérés comme. Le procès civil est l’affaire des parties. Il convient ainsi d’étudier l’impulsion
de l’instance comme étant une prérogative classique des parties et la délimitation de la matière
litigieuse par les parties

A- L’impulsion de l’instance prérogative des parties

Le juge civil pour remplir son office doit être saisi par le plaideur qui fait appel a lui . Il ne peut
sauf exception se saisir d’office. Ainsi seule les parties introduisent l’instance hormis les cas où
la loi en dispose autrement. En effet il existe des circonstances où l’ordre public exige que la
justice civile soit saisie alors même que les intéressés n’en prennent pas l’initiative. Il appartient
alors au ministère public de le faire . Dans certains cas la loi lui en donne expressément le
pouvoir. Il en est ainsi des exemples fournis par le code de la famille en matière d’acte de l’état
civil, de tutelle des majeurs ou lorsque la validité dun mariage peut être contesté pour violation
de l’ordre public.

Le monopole de la saisine conféré aux parties s’accompagne de la possibilité pour elles de


mettre fin volontairement à l’instance avant son issu normal qui est le prononcé du jugement
( par le désistement,par la transaction et par l’acquiescement).

B-la delimitation de la matière litigieuse

Il s'agit de la question de la constitution de l'objet du litige par l'énoncé de la prétention des


parties.

La matière litigieuse est constituée par l'objet du litige et celui-ci est déterminé par les
prétentions respectives des parties. L'objet su litige est ce qui doit être juger constitue par
l'addition de toutes les prétentions. Il est prescrit au juge de se prononcer sur tout ce qui est
demandé et seulement sur ce qui est demandé. On exprimé communément cette obligation
faite au juge en disant qu'il ne peut statuer infra petita( c'est à dire négliger de répondre à une
partie des prétentions)ni ultra petita(au delà de ce qui lui est demandé) ni extra petita( la
dénaturation de la prétention).

Le moyen fonde la prétention et on distingue le moyen de fait et le moyen de droit. Le moyen de


fait n'est autre que l'allegation de fait et le moyen de droit n'est rien d'autre que le fondement en
droit de la prétention.

Paragraphe 2: L'implication du juge dans la conduite du procès

Il faut étudier les pouvoirs généraux du juge(A) et les pouvoirs du juge de la mise en état(B)

A- les pouvoirs généraux du juge

Dans le procès civil,le pouvoir du juge se limite classiquement à la détermination de la règle de


droit applicable. Le juge tranche le litige conformément au règle de droit qui lui sont applicable.
Le juge doit donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes litigieuses sans
arrêter à la dénomination que les parties en auraient proposer. Ce qui veut dire que le juge a non
seulement le devoir de vérifier la qualification proposer par les parties mais encore le devoir de
la corriger.

L'allegation des faits échappe en principe à son emprise, ainsi le juge ne peut fonder sa décision
que sur des faits qui ne sont pas dans les débats. Il n'a qu'en principe aucun rôle dans
L'allegation des faits qui est du ressorts des parties. Cette règle est conforme à l'adage donne
moi les faits,je te donne le droit( da mihi factum, dabo tibi jus).

Cependant la conception des éléments du débats est large car parmis les éléments,le juge peut
prendre en considération même les faits que les parties n'auraient pas spécialement invoquer
au soutien de leurs prétentions. Aussi le juge peut aussi inviter les parties à fournir des
explications de faits qu'il estime nécessaire à la solution du litige.

Le juge détient aussi des pouvoirs dans la preuve de l'allegation des faits. En effet si une partie
détient un élément de preuve,le juge peut à la requête de l'autre partie lui enjoindre de la
produire. Cette faculté donné au juge est une application particulière de la règle selon laquelle
chacun est tenu d'apporter son concourt à la justice en vu de la manifestation de la vérité.

Afin le juge à le pouvoir d'ordonner d'office toutes les mesures d'instruction légalement
admissible par cette voie le juge intervient indirectement dans L'allegation des faits .

B- les pouvoirs du juge de la mise en état

La prééminence des parties dans la conduite du procès ne doit pas faire perdre de vue le
pouvoir de régulation accordée au juge de la mise en état. De ce faite elle est relative. Il a été
soutenu au sein de la doctrine que la procédure civile se rapproche de plus en plus de la
procédure pénale vue que le juge de la mise en état des prérogatives inquisitoriales.

Cependant si l’on examine le rapport de présentation du décret 2001-1151 du 31 décembre


2001 on se rend compte que l’institution du juge de mise en état répond plus tôt d’un besoin de
lutte contre les lenteurs de la procédure par une coopération plus active avec les parties et les
avocats . Le décret 2011-1071 vient renforcer cette coopération par la mise en place de contrat
de procédure.

Le juge de la mise en état dispose d’un large domaine de compétence. Il dispose de pouvoirs
d’administration ( par ex : il procède au jonction et au disjonction de l’instance art 54-8 , il
constate l’extinction de l’instance art 54-11) . Le juge de la mise en état veille au déroulement
loyal de la procédure. Il s’agit de la ponctualité de l’échange des conclusions, de la
communication, à l’obtention et à la production des pièces ( art 54-12 décret 2001) . Il fixe au fur
et a mesure les délais nécessaires à l'instruction de l'affaire, à la nature à l'urgence et à la
complexité de celle-ci après avoir provoquer l'avis des parties (art 54-6).

L’article 54-13 donne aussi au juge de la mise en état des pouvoirs de juridiction. Ainsi lorsqu’il
est saisi le juge de la mise en état et jusqu’à son dessaisissement seul compétent à l’exclusion
de toute autre formation de la juridiction pour statuer sur les exceptions de procédure, allouer
une provision pour le procès, accorder une provision au créancier lorsque l’existence de
l’obligation n’est pas sérieusement contestable . Il peut subordonné l’exécution de sa décision à
la constitution dune garantie . Le juge de la mise en état peut ordonner toutes autres mesures
provisoires mêmes conservatoires à l’exception des saisies conservatoires des autorisations
d’inscription d’hypothèque et de nantissement.

Il peut ordonner même d’office toute mesures d’instructions légalement admissibles .

Les mesures prises par le juge de la mise en état font l’objet d’une simple mention au dossier.
Cependant le juge de la mise en état peut statuer par ordonnance motivé ( dans les cas prévu
dans les articles 54-

Ces ordonnances n’ont pas pour principal l’autorité de la chose jugée.

Elles ne peuvent être frappés d'appel ou de pourvoi en cassation qu'avec le jugement sur Le
fond. Elle ne sont susceptibles ni d'opposition ni de contredit .
Toutefois les ordonnances du juge de la mise en état sont susceptible d’appel dans les cas et
conditions prévus en matière d’expertise ou de sursis à statuer. Elles le sont également dans les
15 jours à compter de leur signification lorsqu’elles ont pour effet de mettre fin à l’instance,
lorsqu’elles ont très aux mesures provisoires ordonnées en matière de divorce ou de séparation
de corps,lorsque, dans le cas où le montant de la demande est supérieur au taux de
compétence de dernière ressort . Elles ont très en provision qu'il peut être apporter aux
creancier au cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Le dernier
cas c'est lorsqu'elles statuent sur une exception d'incompétence, de litispendance ou de
connexité.

Le juge de la mise en état est nommé par le président de la juridiction parmis les magistrats qui
composent cette juridiction.

Section II: le déroulement de l’instance.

L’instance peut se dérouler sans incident ou avec incident . Tout est axé au tour des principes
directeurs permettant d’assurer une bonne gestion et un déroulement loyal de l’instance. Dans
cet optique om faut rendre compte particulièrement au dela du principe dispositif ,du principe
de célérité et du principe de contradiction

Paragraphe 1 :la célébrité

La célérité connaît de nos jours un succès parmi les caractéristiques du procès. Justifié par le
droit au juge, le principe de célérité constitue un nouveau paradigme en matière processuelle .
Elle suppose que le procès doit se dérouler dans un délai raisonnable. Pour dire dun procès qu’il
s’est déroulé dans un délai raisonnable, trois critères sont utilisés : la complexité de l’affaire, le
comportement du juge et celui des parties notamment de leurs avocats. Le principe de célérité
mise à part qu’il inerve tout procès ce trouve matérialisé dans le cadre des procédures rapides .

A- les procédures marquées par la rapidité

Certaines procédures ont été institués pour prendre en compte l’idée de célérité ou de rapidité.
C’est l’exemple de la procédure d’ordonnance sur requête, de la procédure de référé et des
procédures d’injonction (de payer, de délivrer ). Si la procédure d’ordonnance sur requête n’est
pas contradictoire telle n’est pas le cas de la procédure des référés introduite devant le juge par
assignation .

Il y a plusieurs types de référé :

- le référé urgent :c’est une procédure en vertu de la quelle le juge est saisi d’une affaire urgente
dépourvue de toutes contestations sérieuses où que justifie l’existence d’un différent (art 247
CPC)

- Le référé conservatoire : c’est la procédure en vertu de la quelle le juge peut prescrire des
mesures conservatoires ou de remise en état et ce même en cas de contestation sérieuse soit
pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite
(art 248 CPC)

- Le référé provision : c’est la procédure par laquelle le demandeur , lorsque l’obligation du


défendeur n’est pas sérieusement contestable, peut solliciter du juge l’allocation d’une provision
ou somme d’argent avant que le fond de l’affaire ne soit vidé (art 248)

- Le référé sur difficulté : c’est une procédure enclenchée lorsque le défendeur éprouve des
difficultés à exécuter une décision de justice ou un titre exécutoire

Le juge des référés saisi par par assignation adressé au président de la juridiction ou à son
remplaçant . L’ordonnance de référé na pas l’autorité de la chose jugée au principal, elle est
exécutoire par provision . Elle n’est pas susceptible d’opposition mais elle susceptible d’appel
dans un délai de 15 jours à compter de la signification de l’ordonnance

B- les procédures particulières d’injonctions ( voire procédures simplifiées de recouvrement)

Paragraphe 2 :La contradiction

La contradiction est un principe fondamental du procès elle est souvent assimilée d’une
manière abusive du droit de la défense. La portée du principe de la contradiction en droit
processuel est double .Il veut d’abord dire que les droits de la procédure interne doivent prévoir
la possibilité pour chaque partie à l’instance de prendre en temps utile connaissance des
communications adverses ( moyen et pièces au débat pour prouver les faits et de permettre
d’apporter une réponse a la communication adverse)

Par ailleurs le juge doit lui-même respecter le principe de la contradiction. Cela signifie qu’il ne
peut pas fonder sa décision sur des moyens ou des pièces qui ont été présentés par l’une des
parties au procès en violation du principe du contradictoire. Lorsque le juge dans le cadre de
ses pouvoir décide dans le déroulement du procès de prendre une initiative susceptible de
modifier l’objet du litige ou son cadre procédural . Il doit permettre aux parties d’en discuter le
juge doit respecter le contradictoire dans le cadre procédural et dans l’objet du litige .

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