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Pr.

Leïla BEN SEDRINE

MATIÈRE
PROCÉDURE CIVILE

EXERCICES

Semestre 6

ANNÉES UNIVERSITAIRES : DE 2013 à 2019


PROCÉDURE CIVILE (Quiz)
Q1-Reliez par des flèches

Arguments et pièces C’est une Le litige est pendant Moyen procédural


doivent être déclaration par devant deux par lequel est
débattus entre les laquelle une juridictions soulevée
parties. personne reconnaît compétentes. l’incompétence de la
pour vrai un fait qui juridiction saisie.
s’est produit.

Suspension d’instance - signification - état de litispendance -aveu - principe contradictoire -


actes des tribunaux - état d’incompétence - Interruption d’instance.

Notification d’un Ce sont les Interruption du lien Interruption du


acte de procédure jugements, arrêts, d’instance par la cours du procès du
par un huissier. ordonnances, survenance d’un fait d’un événement
procès-verbaux. événement lié aux sans lien avec les
parties et à leurs parties ou leurs
représentants. représentants.

R1
-Principe contradictoire : Arguments et pièces doivent être débattus entre les parties.
-Signification : Notification d’un acte de procédure par un huissier.
-L’aveu : C’est une déclaration par laquelle une personne reconnaît pour vrai un fait qui s’est
produit.
-Actes des tribunaux : Ce sont les jugements, arrêts, ordonnances, procès-verbaux.
-État de litispendance : Le litige est pendant devant deux juridictions compétentes.
-État d’incompétence : Moyen procédural par lequel est soulevée l’incompétence de la
juridiction saisie.
-Interruption d’instance : Interruption du lien d’instance par la survenance d’un événement
lié aux parties et à leurs représentants.
-Suspension d’instance : Interruption du cours du procès du fait d’un événement sans lien
avec les parties ou leurs représentants.
Q 2-Entourez par VRAI ou FAUX
1- L’ordonnance sur requête est prononcée lorsque la mesure sollicitée n’est pas urgente.
VRAI FAUX
2- Le juge des référés est la juridiction de droit commun du provisoire et de l'urgence. VRAI
FAUX
3- Le juge des référés doit trancher une question touchant au fond du litige VRAI FAUX
4- Les ordonnances de référé sont susceptibles de voie de recours. Cette voie est ouverte
dans un délai de 30 jours à compter du prononcé si les parties sont présentes à l'audience du
jugement. VRAI FAUX
5- La procédure d'injonction de payer intervient pour le recouvrement d'une créance
supérieure à 1000 dirhams. VRAI FAUX
6-La procédure d'injonction de payer est applicable également à un débiteur résidant à
l'étranger ou n'a pas de domicile au Maroc. VRAI FAUX
7- La procédure concernant les incapables est confié au juge d’instruction. VRAI FAUX
8-Le liquidateur dans la procédure de succession perçoit des honoraires des héritiers. VRAI
FAUX

R2
1- FAUX 5- VRAI
2- VRAI 6- FAUX
3- FAUX 7- FAUX
4- FAUX 8- VRAI
Q3-Répondez aux questions
1-Avoir qualité pour agir signifie-t-il avoir mandat pour agir ?
2-Quelles sont les qualités requises pour être partie à l’instance ?
3-Etablissez la distinction entre les demandes incidentes et les demandes
reconventionnelles.
4- Quel est le rôle des parties et du juge dans les procédures ?
5- Qu’en est -il de l’article 179 bis ajouté par la loi 72-03 qui régit la procédure la pension
alimentaire ?
6- Comment est-ce que le principe du contradictoire est imposable aux parties et au juge ?
7-Qu’elles sont les conditions pour bénéficier de l’assistance judiciaire ?
8-Qu’elle est la procédure de l’assistance judiciaire ?

R3

 1-Il convient de ne pas confondre la qualité pour agir et la représentation devant une
juridiction. La qualité vise le titulaire de l’action. La représentation concerne la capacité à
représenter cette personne devant les juridictions, tels les mandataires. L’inconvénient est
qu’un certain nombre de textes créent la confusion en utilisant le terme de qualité pour
parler de représentation.
Le défaut de mandat est sanctionné par une nullité de l’acte pour vice de fond. L’absence de
qualité est sanctionnée par une fin de non-recevoir.

 2-Si sur le principe toute personne peut défendre ses intérêts en justice des règles ont été
aménagées afin de permettre une intervention efficace, soit à travers des règles protégeant
le sujet de droit faible, soit en organisant la représentation des personnes morales. Ainsi, les
mineurs et les incapables sont représentés dans leurs actions en justice par les parents, les
tuteurs, afin de garantir l’efficacité des procédures entreprises. De même, les personnes
morales doivent être incarnés à travers d’un représentant pour que leur voix soit entendue
devant les juridictions.

 3 - Les demandes incidentes sont les demandes par lesquelles le demandeur modifie sa
demande, l'étend ou la réduit en invoquant d'autres prétentions qui ne figuraient pas lors de
la première demande, par contre dans les demandes incidentes, le défendeur résiste à la
demande. Il se défend par exemple, en prouvant qu'il ne doit rien au demandeur. Il peut
aussi aller plus loin et attaquer le demandeur ; il devient demandeur, il y a demande
reconventionnelle, par exemple lorsqu'un mari intente une demande en divorce contre sa
femme, celle-ci répond par une demande reconventionnelle en divorce (art 15 du C.P.C).

 4-Dans la procédure accusatoire, seules les parties introduisent l'instance et ont la liberté
d'y mettre fin. Ce sont les parties qui conduisent l'instance et il leur appartient d'accomplir
les actes de procédure. Ce sont enfin les prétentions des parties qui déterminent l'objet du
litige et le juge ne peut se prononcer que sur ce qui est demandé (art 3 du C.P.C).
Alors que le juge joue un rôle très important dans la procédure inquisitoire. Il a un rôle actif.
Il veille en effet au bon déroulement de l'instance et il a le pouvoir d'impartir des délais et
d'ordonner les mesures nécessaires. Il peut inviter les parties à fournir des explications de
fait et de droit qu'il estime nécessaire à la solution du litige, comme il a le pouvoir
d'ordonner d'office des mesures d'instructions enquête, expertise, vérification des
documents...
 5-L'article 179 bis qui a été deux fois révisé prévoit le recours aux juges des référés pour
l'attribution d'une pension alimentaire. Ainsi, il est statué en forme de référé sur les
demandes de pension alimentaire. Les décisions sont exécutoires sur minute et malgré
l'exercice des voies de recours, dont notamment l'appel. Vu l'urgence, le juge des référés
statue au provisoire, accorde la pension alimentaire sans préjudicier au principal. Sa décision
est « exécutoire avant même enregistrement ».
Les rédacteurs du nouveau texte de l'article 179 ont peut-être voulu instituer une procédure
rapide qui tient compte de la sévérité de la situation.

 6- Le principe du contradictoire est imposable aux parties et au juge :


À l'égard des parties :
Les parties doivent se faire connaître mutuellement en temps utile, les moyens de fait sur
lesquels elles fondent leurs prétentions, les éléments de preuve qu'elles produisent et les
moyens de droit qu'elles invoquent, afin que chacun puisse organiser sa défense.
Les règles de citation de notification veillent au respect des échanges d'information entre
parties adverses, en vue de faire respecter le principe du contradictoire.
À l'égard du juge :
Le principe du contradictoire s'impose aussi au tribunal ou au juge. Ce dernier ne peut pas
retenir dans sa décision les moyens, les explications et les documents invoqués ou produits
par les parties que si celles-ci ont été à même d'en débattre contradictoirement.

 7-L'assistance judiciaire peut être accordée devant toutes les juridictions du pays, aux
personnes, aux établissements publics, aux associations privées poursuivant une œuvre
d'assistance et dotées de la personnalité civile, de nationalité marocaine, que l'insuffisance
de leurs ressources met dans l'impossibilité d'exercer ou de défendre leurs droits en justice.
Les étrangers peuvent également être admis ou bénéficier de l'assistance judiciaire, mais à
condition que des conventions judiciaires internationales le prévoient.

 8-La procédure concernant l’assistance judiciaire renferme deux points essentiels.


Tout d’abord, il y a un passage obligatoire par le bureau de l’assistance judiciaire qui traite le
dossier du justiciable. Une fois approuvée, on peut parler de procédure proprement dite.
Par rapport au premier point, l'admission à l'assistance judiciaire est prononcée par des
bureaux établis près les juridictions devant lesquelles seront portés les litiges (Cour d'appel,
Tribunal de première instance).
Lorsqu'il y a urgence, le Président du tribunal du bureau compétent accorde provisoirement
l'assistance.
Par rapport au second point qui est la procédure proprement dite, le plaideur qui désire
bénéficier de l'assistance judiciaire adresse une lettre au Procureur du Roi.
À l'appui de cette lettre, il joint une déclaration par laquelle il affirme qu'il est dans
l'impossibilité de faire valoir ses droits en justice en raison de son indigence.
La demande est transmise par le Procureur du Roi pour y être examinée à un bureau
d'assistance judiciaire, celui-ci l'accorde lorsqu'il est établi que la demande est justifiée. Dans
le cas contraire, elle est refusée.
Le Procureur du Roi peut, en tout cas, faire une enquête pour s'assurer de la véracité des
dires du demandeur.

Q 4-Pour s’entraîner (Questions-réponses)


1-Les juges peut-il s’entreprendre l’initiative de prononcer des mesures d’instructions ?
Partie relative au rôle des parties et au juge.

 1-Bien que la preuve des faits incombe aux parties, le juge peut prononcer toutes les
mesures d’instructions légalement admise afin de parfaire son opinion.
Si tel est le cas, les parties doivent prêter leur concours sauf au juge à en tirer toute
conséquence d’abstention ou de refus.
2- Le principe du contradictoire doit-il toujours s’appliquer ? Partie relative au principe du
contradictoire

 2- Pour répondre à cette question, il est important de définir avant tout ce qu’est le
principe du contradictoire.
C’est un principe selon lequel les arguments et pièces doivent être débattus entre les
parties. C’est un principe directeur du procès, le principe du contradictoire apparaît comme
l’élément central de tout procès équitable d’une société démocratique. Il est parfois utilisé
comme un synonyme du droit de la défense, il consiste aussi en la possibilité pour chaque
partie de faire valoir ses arguments devant les juges.
Tout comme le principe dispositif, le principe du contradictoires vise tous les intervenants
aux procès, les parties, le juge et accessoirement, en matière civile le ministère public.
Pour répondre à la question posée, il est à préciser que le principe du contradictoire a, en
principe, vocation à s’appliquer à tous les acteurs du procès et à l’ensemble des procédures
contentieuses. Ceci écarte donc les procédures gracieuses.
Mais au sein des procédures contentieuses, des exceptions sont nécessaires. Tout d’abord,
lorsque le défendeur ne comparaît pas alors qu’il a été régulièrement convoqué, le procès
doit suivre son cours et donc se dérouler sans la contradiction soit possible. Le défendeur
pourra par la suite faire opposition à la décision afin de rétablir le principe du contradictoire.
3- Quelles sont les issues possibles de la tentative de conciliation ? Partie relative à
l’introduction de l’instance.
 3-A l’issue de la tentative de conciliation, plusieurs hypothèses sont possibles. Soit les
parties sont parvenues à un accord même partiel, soit il n’y a pas d’accord, au moins sur
certains points. Que l’accord soit total ou partiel, le conciliateur dresse un constat que
signent les parties. Elles pourront demander l’homologation de l’accord au juge. Si le juge
constate lui-même l’accord, il dresse un procès-verbal qu’il signe et fait signer par les parties,
dont les extraits valent titre exécutoire.
A défaut d’accord devant le conciliateur, le greffe adresse un courrier aux parties leur
indiquant leur faculté à saisir le juge pour que l’affaire soit tranchée au fond. Lorsque le juge
constate le désaccord, il peut basculer l’affaire en matière contentieuse avec l’accord des
parties.
4-Pourquoi organiser la publicité des jugements ?

 4-Le jugement tranche classiquement un litige entre des parties privées. Il règle donc des
problématiques d’ordres privées. Cependant, les débats sont publics tout comme le contenu
du jugement rendu. Ceci permet de participer à l’impartialité de la justice, chacun pouvant
venir contrôler le déroulement de l’instance. Par la suite, la connaissance des jugements
participera à la réflexion sur le travail de la jurisprudence. Comment imaginer le travail de la
doctrine sans accès aux décisions rendues en interprétation des textes !!!

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