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Définition
• La procédure pénale : ensemble de règles qui régit l’organisation et la compétence des organes
répressifs, le déroulement du procès pénal ainsi que l’exécution de la sanction • La procédure pénale
recouvre l’ensemble des étapes du procès pénal : la recherche, la poursuite, le jugement des auteurs
de l’infraction et l’exécution de la peine.
Le droit de la procédure détermine la compétence des juridictions répressives ainsi que les
prérogatives des autorités habilitées : • à rechercher et à constater l’infraction. • à engager et
exercer les poursuites. • à instruire et à juger les affaires. • Et le cas échéant à se prononcer sur les
recours.
) La protection de l’individu
• L’individu est autorisé à : • développer ses moyens de défense •s ’il est coupable, aboutir au
prononcé d’une peine la plus équitable possible. • s ’il est innocent à le disculper
• La PP est l’instrument par excellence de la garantie des libertés individuelles, dont le but et la
fonction ultime, consistent en la réalisation d’un équilibre toujours délicat entre la protection de
l’ordre social et la préservation des droits de la personne. • Son champ d’application couvre
l’ensemble du processus judiciaire pénal, depuis la plainte ou la constatation d’une infraction jusqu’à
la décision judiciaire définitive et le prononcé de la sanction, en passant par l’enquête et la poursuite.
C- sources de la procédure pénale • Le procès pénal est enserré dans un réseau étroit de
règles que le juge, les parties, les officiers et agents de la police judiciaire et toutes les personnes
Concourant à la procédure sont tenues de respecter sous peine, dans les cas les plus graves, de
poursuites disciplinaires, voire pénales, contre l’agent fautif. Au cœur de cet ensemble figure La loi.
Ces règles trouvent leurs racines dans les textes et principes constitutionnelles. Elles s’insèrent
également dans un réseau de normes internationales toujours plus dense.
) a-La constitution
• La constitution intéresse la procédure pénale : • D’abord, la constitution dans son art 71 place la
matière dans le champ de la compétence exclusive du parlement • Ensuite, et surtout, la constitution
de 2011 proclame un certain nombre de principes fondamentaux appliquées à la PP qui sont
devenues des principes directeurs de celle-ci (art 22 à 25). (Qui seront étudiés dans les
développements ultérieurs) ainsi sont énoncés des principes comme : • Légalité procédurale. •
L’égalité de tous devant la justice pénale. • Présomption d’innocence. • Garanties procédurales et
respect des droits de la défense • Le droit à un procès juste et équitable garantissant les droits des
parties • Droit au double degré.
Dispositions constitutionnelles
• Article 20. • Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit. •
Article 21. • Tous ont droit à la sécurité de leur personne, de leurs proches et de leurs biens. • Les
pouvoirs publics assurent la sécurité des populations et du territoire national dans le respect des
libertés et droits fondamentaux garantis à tous. • Article 22. • Il ne peut être porté atteinte à
l'intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque
personne que ce soit, privée ou publique. • Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce
soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité. • La pratique de
la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi.
• Article 23. • Nul ne peut être arrêté, détenu, poursuivi ou condamné en dehors des cas et des
formes prévus par la loi. • La détention arbitraire ou secrète et la disparition forcée sont des crimes
de la plus grande gravité et exposent leurs auteurs aux punitions les plus sévères. • Toute personne
détenue doit être informée immédiatement, d'une façon qui lui soit compréhensible, des motifs de
sa détention et de ses droits, dont celui de garder le silence. Elle doit bénéficier, au plus tôt, d'une
assistance juridique et de la possibilité de communication avec ses proches, conformément à la loi.
• Article 36. • Les infractions relatives aux conflits d'intérêts, aux délits d'initié et toutes infractions
d'ordre financier sont sanctionnées par la loi. • Les pouvoirs publics sont tenus de prévenir et
réprimer, conformément à la loi, toutes formes de délinquance liées à l'activité des administrations
et des organismes publics, à l'usage des fonds dont ils disposent, à la passation et à la gestion des
marchés publics. • Le trafic d'influence et de privilèges, l'abus de position dominante et de
monopole, et toutes les autres pratiques contraires aux principes de la concurrence libre et loyale
dans les relations économiques, sont sanctionnés par la loi. • Il est créé une Instance nationale de la
probité et de lutte contre la corruption.
) b-La loi
La loi nationale d’où est issue le code de procédure pénale, l’art 71 de la constitution place la matière
dans le champ de la compétence exclusive du parlement. C’est une matière qui met en jeu la liberté
individuelle et les droits fondamentaux des citoyens. La PP fait ainsi partie des matières relevant
intégralement de la compétence législative. Le code de procédure pénale est donc le code de
référence.
Le 10 février 1959adoption du code de la procédure pénale qui a aboli toutes les lois antérieures
(inspiré code Fr de 1958) Le 26 janvier1965, loi d’unification, de marocanisation et d’arabisation de la
justice fut promulguée Réforme de 1974 a simplifié les règles de procédure : abolition du jury,
introduction de la justice populaires dans les affaires simples.
Abrogation des textes anciens relative à la procédure pénale et promulgation de nouvelles lois
2002 loi 22-01 :
Réforme du CPP a été introduite par le dahir n°1.02.255 du 3 octobre 2002 (en vigueur en2003)
promulguant la loi 22-01 publiée au BO 5078 du 30 janvier 2003, p315 au qui apporte une évolution à
différents égards et prend en considération les engagements internationaux du Maroc. Réformes de
2011 : loi 36-10 : Dahir n° 1-11-150 du 16 ramadan 1432, 17 aouts 2011, BO n° 5975 (5 sept 2011), p.
4390. Loi 35-11.
) a) • Le modèle accusatoire privilégie le rôle des parties. • Le procès y est conçu comme un
affrontement contradictoire, public et largement oral entre l’accusation et la défense. • chacune des
parties se trouve à égalité avec son adversaire, chacune doit également prouver les faits au soutien
de sa cause. • Le pouvoir du juge consiste en conséquence à arbitrer, davantage qu’à instruire : il
s’agit, d’une part, de veiller à la loyauté du procès et, d’autre part, de départager les plaideurs en
fonction de leurs prétentions, arguments et preuves.
• Trois caractères se dégagent de cette procédure : • Elle est publique parce que l’objet du débat
entre les parties est de faire apparaitre la vérité devant le corps social. • Elle est orale • Elle est
contradictoire : car un débat ne peut s’engager que si les parties en connaissent les termes
•Inconvénients : l’inertie de la victime et la passivité du juge sont les inconvénients majeurs qui
ont accéléré son remplacement par le système inquisitoire.
La procédure inquisitoire présente les caractères suivants : • Elle est écrite : Tous les actes de
procédure sont retranscrits dans un procès-verbal (témoignage, constatations, déclarations…). •
secrète : trait fondamental qui s’impose aux parties et au public) ; • Et non contradictoire : L’accusé
n’a qu’un rôle passif, il ne connaît pas les éléments du dossier, il ne peut les discuter, le juge joue ici
un rôle actif, il mène la recherche de la vérité.
) C-système mixte • Apparu en Europe à l’aube du XIX siècle, répandu rapidement dans les pays
démocratiques. Il fut adopté par les pays arabo-musulman après leur indépendance. • Empruntant à
la fois les traits des deux modèles anciens • Sa mixité tend à la recherche d’un équilibre entre les
droits de la personne et la protection des intérêts de la société. Combinant des règles du système
inquisitoire qui rendent la lutte contre le crime efficace et celles du système accusatoire qui
protègent les libertés individuelles. • Dans le système mixte : les organes de la répression sont
autorisés à prendre les actes qui concourent à la recherche de la vérité. En contrepartie, les droits de
la défense sont affirmés.
• L’histoire de la procédure pénale marocaine est marquée par trois grandes périodes : •Avant le
protectorat, après le protectorat et depuis l’indépendance.
) • a- avant le protectorat
• Le système procédural musulman était appliqué au Maroc • Le système musulman était proche du
système accusatoire • L’imam était le dépositaire de la wilaya de la justice qu’il exerçait seul ou qu’il
déléguait • Avec la complexité des affaires, s’est développée la justice makhzen cad le rôle des
pachas et des caïds s’est développé et s’est avéré efficace.
) • b -pendant le protectorat
•Diversité des droits et des procédures • Procédure locale coutumière berbère et hébraïque •
Procédure du makhzen (pachas et caïds) • Procédure occidentale: espagnole au nord et française
dans le reste du Maroc • Procédure de la justice consulaire au profit des citoyens des Etats unis •
Dès l’adoption du dahir 12-08-1913, elle s’appliquait dans la zone du protectorat français • Les
tribunaux et cour d’appel de rabat et cour de cassation à Paris étaient compétents chaque fois que
l’auteur ou la victime était un français mais aussi lorsque les parties étaient des marocains pour des
affaires complexes • Les principes et les règles de la procédure française ont largement été repris à
l’indépendance •
) • c -après l’indépendance
• Depuis l’indépendance: abolition des tribunaux coutumiers, transformations des
tribunaux makhzen en juridictions ordinaires et les tribunaux français en tribunaux
modernes
• Le 10 février 1959 adoption du code de la procédure pénale qui a aboli toutes les lois
antérieures (inspiré code Fr de 1958) • Le 26 janvier1965, loi d’unification, de marocanisation et
d’arabisation de la justice fut promulguée • Réforme de 1974 a simplifié les règles de procédure :
abolition du jury, introduction de la justice populaires dans les affaires simples.
Premières modifications
• En 1962 des modifications introduites aux règles régissant les enquêtes, la poursuite, l’instruction
et les voies de recours mobilisant le système au service de l’ordre.
•1974 : simplification des règles de procédure • Puis il a fallu attendre le début de 1990 pour que des
retouches soient apportées au droit procédural. Et ont amorcé le rééquilibrage des droits de la
défense et ceux conférés à la société. Rééquilibrage qui reste à parfaire.
• Contexte de la réforme de 2002 : • 1-Elle s’inscrit dans le mouvement de ratification du Maroc d’un
ensemble de chartes et de conventions internationales qui ont imposé l’intervention du législateur à
l’effet d’harmoniser le droit national avec les instruments internationaux de protection des DH. Cette
réforme constitue une avancée sur la voie : • Du respect des conditions du procès équitable ; • De la
protection de l’innocence des mis en cause à tous les stades de la procédure, • La diversification des
voies de recours,
•2- le système de la justice pénale présentait des insuffisances très critiquées de la part des
spécialistes et observateurs à cause de la lenteur des formalités, leur inefficacité.
• Loi 35-11 (prescription et autres apports) • Loi 36-10 (juridictions mineures + sections financières
CA) • Loi 42-10 (justice de proximité) • Loi 32-18 en 2019 (lutte contre la spoliation immobilière) • Loi
89-18 (art 66 du CPP alimentation du gardé à vue)
Structure du CPP
• le Code est divisé en sept livres qui concernent respectivement : • livre 1: la recherche et la
constatation des infractions, • livre 2: le jugement des infractions; • Livre 3: des règles propres aux
mineurs • Livre 4: les voies de recours, • Livre 5: certaines procédures particulières, • Livre 6: de
l'exécution des actes judiciaires, le casier judiciaire et la réhabilitation. • Le livre 7: les dispositions
relatives aux infractions commises à l’étranger et la coopération judiciaire. • Livre 8: dispositions
finales.
Ce plan observe l'ordre logique selon lequel toute infraction doit : être d'abord découverte et
constatée, puis être appréciée par une juridiction dont le jugement est soumis à des voies de recours,
puis être sanctionnée par l'exécution d'une peine, enfin pouvoir ultérieurement être effacée par une
réhabilitation.
Nécessité pour l’officier de police judiciaire de se faire assister par un interprète si la personne à
entendre parle une langue ou un dialecte que l’OPJ ne comprend pas. Ou une personne pouvant
conférer avec l’intéressé s’il est sourd ou muet et l’interprète signe le PV (art 21) Confirmation de
cette garantie devant le MP (art 47) en plus de sa consolidation devant les juridictions d’instruction et
de jugement. Définition du procès-verbal que dresse les OPJ et détermination des formes requises
pour son établissement dans le but de la précision et de la régularité des formalités. Affirmation
expresse du principe de présomption d’innocence (art 1) que le législateur a entouré de garanties
effectives afin de la renforcer : Amélioration des conditions de la garde à vue, entourée de mesures
et soumises au contrôle de la part du juge. (ch correc CA). Le procureur du roi est tenu de rendre
visite aux locaux de la garde à vue, au moins une fois par semaine, pour s’assurer de la légalité de la
détention et de ses circonstances. Consécration du droit à l’information du suspect des faits qui lui
sont reprochés. Droit de communication avec son avocat pendant la durée de prolongation de la
garde à vue, et droit de l’avocat de présenter des observations écrites durant cette période • octroi
de pouvoirs importants pour le MP dans la protection de la société et la lutte contre la criminalité: -
retrait du passeport et fermeture des frontières, -interception des appels ou des communications
effectués par des moyens de communication à distance, leur enregistrement ou leur saisie dans les
cas graves et urgents, -émission de mandats internationaux pour l’application de la procédure
d’extradition)
) A. Compétence territoriale
•Deux notions : le ressort et le lien de rattachement •• Le ressort (c’est une portion de territoire sur
laquelle s’exerce cette compétence) et •• le lien de rattachement de l’infraction à ce ressort.
•Ils vont être rattachés à un ressort d’une juridiction. • Les liens de rattachement pour les personnes
physiques sont, dans les matières criminelles et correctionnelles, au nombre de quatre (article 259
du CPP)
) B. Compétence matérielle
• Elle est fondée sur la distinction entre les crimes d’une part et les délits et contraventions d’autre
part. • Elle est fondée aussi sur la distinction entre l’instruction et le jugement • Elle est fondée aussi
sur la distinction entre les juridictions de droit commun et les juridictions d’exception ou spécialisées.
Juridictions d’instruction
•Il y a la dualité des juridictions (1er degré et 2d degré • L’article 83 : l’instruction préparatoire est
obligatoire : • Pour les crimes lorsque la peine prévue est la peine de mort, réclusion perpétuelle ou
30 ans de réclusion • Pour les crimes commis par mineurs • Pour les délits en vertu de disposition
spéciale •Hors ces cas, elle est facultative
Juridictions de jugement
• 1. Tribunal de première instance : • Compétence du juge de proximité • Compétence du tribunal
de première instance • 2. Cour d’appel • 3. Cour de cassation.
Juge de proximité prés T1I •Dahir 17 aout 2011 •Articles 14,15, 16, 17 et 18 énumèrent les faits
et actes qui entrent dans la compétence du juge de proximité •Il siège à juge unique assisté d’un
greffier et sans la présence du MP •Il ne peut prononcer que des amendes et peut statuer sur l’action
civile dans les limites de la compétence de 5000 dhs.
Tribunal de 1ere instance • Connait de tous les délits (correctionnels et de police) et des
contraventions •Il est compétent aussi pour juger les militaires ayant commis des infractions de droit
commun.
•Demandes de libération provisoire et des mesures de mise sous contrôle judiciaire •Demandes
d’annulation des actes d’instruction •Appels contre les ordonnances du juge d’instruction •
Manquements attribués à un officier de la police judiciaire dans l’exercice de ses fonctions.
Chambre criminelle : divisé en deux : Chambre criminelle près la cour d’appel et Chambre des appels
criminels.
Compétences
• Chambre criminelle près la cour d’appel est compétente pour juger les infractions prévues à
l’article 416 du code de procédure pénale •Des crimes et des infractions connexes aux crimes
• La chambre des appels criminels instaure un appel contre les arrêts de la chambre criminelle.
Cour de cassation
• Chambre criminelle de la cour de cassation statue en cassation des jugements et arrêts devenus
définitifs pour des vices essentiellement de forme ou dans l’intérêt de la loi 75
Compétence personnelle
•Il existe des procédures spéciales ou exceptionnels au regard de la qualité des personnes • Les
infractions commises par des hautes personnalités • Les juridictions des mineurs • Le tribunal
permanent des forces armées royales.
La collégialité
• La collégialité permet une pluralité de regards sur le dossier, l’instauration d’une discussion entre
magistrats pour limiter l’arbitraire et tendre vers la décision la plus juste. • Cependant, le nouveau
code de procédure pénal a adopté la juridiction à juge à unique pour statuer sur les affaires dont la
peine prévue ne dépasse pas deux ans d’emprisonnement ou une simple amende • Les juridictions à
juge unique visent la rapidité et l’efficacité de la justice pénale dans le traitement de ces affaires (art.
374cpp)
Deux parties :
Le ministère public : 1ère prétention •Article 2 du code de procédure pénale dispose que cette
action intervient « pour l’application des peines » à l’encontre de celui dont le comportement a
enfreint la loi pénale •le but répressif de l’action publique protège ici l’intérêt général • L’action
publique est bien la prétention du groupe social à voir sanctionnée l’atteinte dont il a fait l’objet.
La partie civile : prétention n°2 • Le but de l’action civile est « réparer le dommage » art 2 du code
de cpp • la réparation du préjudice subi par la personne lésée qui a personnellement souffert du fait
de l’infraction. • L’action civile a un caractère patrimonial, c’est une créance au bénéfice de la partie
lésée qui s’apprécie à hauteur du préjudice subi. • Elle a un caractère individuel car elle n’appartient
qu’à celui ou celle qui a personnellement souffert du dommage causé par l’infraction.
•Devant une juridiction pénale : L’action civile devient l’accessoire de l’action publique et subit les
conséquences de cette subordination.
•Devant une juridiction civile : L’action civile doit obéir aux conséquences des règles suivant
lesquelles « le criminel tient le civil en l’état » et « la chose jugée au criminel a autorité sur le civil ».
a) L’autorité de la chose jugée
• Le juge pénal statue sur l’action civile lorsque l’action publique a donné lieu à décision. • Si la
culpabilité du mis en cause a été retenue, l’action civile en réparation du dommage subi sera fondée
sur les articles 78 et s du DOC (la faute pénale identifiée impose de retenir la faute civile). •si l’action
publique n’a pas abouti à la reconnaissance de culpabilité, l’action civile perd son fondement.
b) Le criminel tient le civil en l’état
•Art 10 du cpp. Ce principe est d’ordre public, le juge civil doit surseoir à statuer tant que la décision
définitive sur l’action publique n’a pas été rendue • Cette solution a notamment pour conséquence
d’allonger les délais de la procédure civile d’où l’intérêt de porter l’action civile devant le juge pénal.
• C’est d’abord le ministère public qui n’est pas juge mais partie au procès pénal. •Il va mettre en
mouvement l’action publique en tenant compte des droits des individus et de la nécessaire efficacité
du système de justice pénale •le ministère public apprécie la suite à donner à la commission d’une
infraction, il a l’opportunité des poursuites, (article 40 CPP).
Autres demandeurs
• certaines administrations peuvent exercer l’action publique pour poursuivre les infractions qui ont
lésé les intérêts qu’elles défendent : •l’administration des contributions directes ; l’administration
des douanes ; l’administration des eaux et forêts.
Certaines administrations
• Administration de la douane : L’article 249 du code de douane et des impôts
• Administration des eaux et forêts : L’article 73 du dahir du 10/10/1917 concernant la préservation
des forêts
• La chasse : L’article 22 du dahir du 21/7/1923 concernant la surveillance de la chasse par
l’administration des eaux et forêts permet aux ingénieurs de cette administration de poursuivre en
son nom les auteurs des contraventions.
Autres cas
• L’article 359 du CPP permet aux juridictions de se prononcer directement sur les contraventions
commises pendant l’audience •la chambre criminelle de la CC et les premiers présidents des CA
peuvent se prononcer sur les infractions commises par certains magistrats et fonctionnaires (articles
264, 265, 266, 267 et 268 du CPP)
Particularités du parquet
Indivisibilité ou unité du parquet :
• Les membres d’un même Parquet sont admis à se remplacer au cours de la même
instance sans pour autant entacher la régularité de la procédure.
Indépendance du parquet Vis-à-vis des juridictions d’instruction et de jugement
• Elles ne peuvent lui donner ni d’ordres ni lui adresser des injonctions. Elles ne peuvent
en principe se saisir d’office d’une affaire, elles doivent attendre les réquisitions du MP.
Indépendance vis-à-vis de la victime de l’infraction
• le MP n’est pas tenu d’exercer l’AP sur simple plainte de la victime et n’est pas tenu de
soutenir l’accusation de la victime quand elle met en mouvement l’action publique en se
constituant partie civile
Irrécusabilité du parquet
• Les magistrats du Parquet sont irrécusables car le Parquet est partie principale au procès pénal.
Irresponsabilité du parquet :
• Si les accusations du MP se sont révélées non fondées suite à l’acquittement de l’inculpé, il ne
peut être condamné ni aux frais du procès, ni à des dommages intérêts contrairement aux
parties privées
2. Citation directe
• Acte solennel établi par le MP et notifié au délinquant pour lui demander d’assister à
l’audience du jugement le concernant et à défaut de cette présence, le jugement sera
prononcé par défaut.
• Son domaine concerne les contraventions, la quasi-totalité des délits et les crimes qui ne
sont passibles ni de la peine de mort ni de la réclusion perpétuelle et pour lesquels le
procureur général du Roi n’estime pas que l’ouverture d’une information (instruction) est
nécessaire.
• La citation directe peut être exercée par la partie civile dans le cadre des délits et des
contraventions
Avantages de la citation directe
• Réduire les formalités
• Employée dans les cas où une instruction préparatoire n’est pas engagée
• Économie de temps et de moyens
• Soumise à un formalisme strict.
Le formalisme de la citation directe
• Comporter clairement la détermination du jour, l’heure et le lieu de l’audience e le genre
de l’infraction, le lieu de sa commission et les textes applicables
• Délais minimums au déplacement est de 15 jours pour les résidents au Maroc et 2 mois
pour les résidents en Europe et Maghreb.
Conséquences de la citation directe
• Saisine du tribunal afin de se prononcer sur la responsabilité pénale du prévenu
• Une absence non justifiée confère au jugement la valeur d’un jugement réputé contradictoire
et par conséquent non susceptible d’opposition
La matière pénale que ce soit L’identité des parties implique La cause signifie en
le code pénal et les lois d’une part l’identité des parties matière pénale le fait
pénales spéciales ou bien les poursuivantes (unité du parquet et délictueux. Les poursuites
sanctions pénales prononcées d’autre part que les personnes sont interdites si une
par certaines autorités poursuivies soient les mêmes et décision définitive est
administratives être poursuivies en la même qualité déjà rendue même si les
Cad les poursuites doivent comme auteur, complice ou faits reçoivent une
être exclusivement de nature coauteur qualification différente
pénale
) Section 2. Le défendeur
• Art 8 ET 9 cpp
• L’action civile est dirigée contre :
• Les mis en cause à titre d’auteur, de coauteur ou de complice.
• Les héritiers de ces derniers (créance, droit patrimonial).
• Les tiers civilement responsables (parents pour les mineurs
Action Action
civile Schéma
publiqueDemandeur: ministère publique
demandeur: partie privée lésée
certaines administrations
(victime directe ou
groupements d’intérêt collectif) Partie lésée par constitution de
partie civile
Défendeur:
auteur, coauteur, complice Défendeur: personnes
pénalement poursuivies
Les héritiers (auteurs complices coauteurs
Les tiers civilement pers physiques ou morales
responsables
Si le juge d’instruction prend une position différente du parquet, il doit rendre une ordonnance
motivée
• Le parquet peut en outre demander l’ouverture d’une instruction provisoire en cas de
plainte non appuyée de preuves solides.
• Si le parquet poursuit, il peut le faire par citation directe ou par réquisitoire si
l’instruction est obligatoire.
Formalités de recevabilité
• Dépôt d’une caution pour couvrir les frais du procès (fixée par le juge)
• Élection d’un domicile dans le ressort de compétence du juge d’instruction