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compétente pour tous les litiges de droit privé mettant en cause uniquement des
particuliers d’où l’exclusion de toute intervention du ministère public sauf si la loi
prévoit autrement. La procédure a pour finalité d’organiser le déroulement du procès
civil, elle constitue l'ensemble des formalités qui permettent au titulaire d'un droit de
faire respecter ses prérogatives en recourant aux tribunaux de l'ordre civil.
I-DÉFINITION DE L’ACTION
L'action est « le droit » ou « pouvoir » pour toute personne d'agir en justice, c'est-à-
dire de déclencher la machine judiciaire. Ce « droit » ou « pouvoir » a un caractère
légal, car reconnu et garanti par la loi, mais il est aussi facultatif, en ce qu'une
personne n'est pas forcée d'agir en justice. Le justiciable est ainsi libre d'agir.
-Acte de malice ou erreur grossière: L'action en justice est un droit dont l'exercice
dégénère en faute pouvant donner lieu à des dommages-intérêts que s'il constitue un
acte de malice ou tout au moins une erreur grossière équipollente au dol.
-Abus de droit de recours: Dans certains cas, la loi prévoit des amendes civiles contre
le plaideur imprudent. Tel est le cas, par exemple, lorsqu'un plaideur abuse de son
droit de recours.
si l'action est la faculté d'agir, cette possibilité se matérialise par une demande par
laquelle on saisit une juridiction. De ce fait, l'action étant un pouvoir légal, la
demande constitue l'acte de procédure ou la démarche concrète qui exprime la
décision de passer de la faculté d'agir à la volonté d'engager une instance précise et
déterminée.
I- L’INTÉRÊT
Pour exercer une action en justice, il faut avoir un intérêt à agir en partant de l'adage:
« Pas d'intérêt pas d'action », « l'intérêt est la mesure de l'action ». Il est toutefois
admis qu'une personne n'a intérêt à agir que si cet intérêt présente trois caractères: il
doit être juridique, direct et personnel, né et actuel.
L‘intérêt doit être juridique : il doit être fondé sur un droit. Cet intérêt juridique peut
être pécuniaire (par exemple: réclamer le paiement d'une créance) ou moral: la
personne demande, dans ce cas réparation du préjudice qu'elle éprouve dans ses
affections
L‘intérêt doit être direct et personnel :La personne qui agit, doit démontrer qu'elle a
subi une atteinte apportée à un droit qui lui est propre. Elle n'a pas à défendre un
droit impropre.
L‘intérêt doit être né et actuel : On ne parle pas d'un intérêt futur, il faut qu'il soit né
et-actuel et que la violation du droit ait été réalisée au moment de la demande.
II- LA QUALITÉ :ont qualité pour agir: Le titulaire du droit litigieux ainsi que ces
héritiers -Son mandataire légal ou conventionnel;(tuteur autorisé par le juge des
tutelles pour le mineur.
III- LA CAPACITÉ
-Le preneur émancipé (16 ans) ayant désormais pleine capacité, peut librement ester
en justice (après autorisation des juges des mineurs). -Le mineur non émancipé et le
majeur en tutelle sont incapables et ne peuvent agir en justice.
L'action peut se présenter soit sous forme de demande, soit sous forme de défense,
lorsque le demandeur s'adresse le premier au juge. L’action s'appelle la « demande
en justice ». L'action prend le nom de défense quand elle est envisagée du côté de
celui contre qui le demandeur agit: le défendeur intervient et s'oppose à cette
demande.
B-LES DEMANDES INCIDENTES : Ce sont les demandes formées au cours d'un procès
déjà engagé. Ces demandes émanent du demandeur, du défendeur ou d'un tiers
3-Demandes incidentes émanant d'un tiers : Il s'agit d'un tiers qui se mêle à un
procès auquel il n'était pas partie jusque-là, pour faire valoir ces droits: c'est
l'intervention volontaire.
a- À l’égard du juge Le juge doit examiner la demande et statuer sur toutes les
prétentions des parties mais ne peut accorder plus qu'il n'a été demandé .Si une
demande formée par les mêmes parties ayant le même objet saisi deux tribunaux au
même temps, elle peut faire naître l'état de litispendance
b- À l'égard des parties Si une personne a introduit une demande et qu'à la suite de
la demande elle décède, ce sont ses héritiers qui continuent l'instance.
Constitue une défense au fond tout moyen qui tend à faire rejeter comme non
justifiée, après examen au fond du droit, la prétention de l'adversaire.
1-Les actions réelles ; est une action par laquelle on demande la reconnaissance ou la
protection d’un droit réel.
3-Les actions mixtes : met en place un droit réel et personnel. L’action tend à obtenir
l’exécution d’un acte qui a transféré ou créé un droit réel immobilier au même temps
qu’il a fait naître un droit de créance.
B-INTÉRÊT DE LA DISTINCTION L’action réelle peut être exercée par tous ceux qui
prétendent détenir un droit sur la chose contre tous ceux qui contestent la réalité de
ce droit. L’action personnelle ne peut être exercée que par le créancier ou ses ayants
cause contre le débiteur ou ses ayants cause. En principe les actions réelles sont
portées devant le juge du lieu de situation de la chose, alors que les actions
personnelles sont portées devant le juge du lieu de domicile du défendeur.
III- LES ACTIONS PÈTITOIRE ET POSSESSOIRE L’action possessoire est une action en
justice qui tend à protéger la possession ou la détention du droit réel d’immobilier,
L’action pétitoire est l’action en justice qui permet de protéger la propriété
immobilière ou d’autres droits réels immobiliers.
TITRE II : L’INSTANCE L'instance se définit comme « une suite de procédure, allant de
la demande justice jusqu'au jugement ».Dès que l'action est intentée devant la
juridiction compétente, il y a instance. De ce fait en déclenchant celle-ci, le
demandeur va établir un lien avec la partie adverse. Ce lien juridique s'appelle le lien
d'instance.
I- LE PRINCIPE DU CONTRADICTOIRE
À l'égard des parties : Les parties doivent se faire connaître mutuellement en temps
utile, les moyens de fait sur lesquels elles fondent leurs prétentions, les éléments de
preuve qu'elles produisent et les moyens de droit qu'elles invoquent, afin que chacun
puisse organiser sa défense.
L'art 43du C.P.C ne dispose en effet, que les « audiences sont publiques, à moins que
la loi n'en décide autrement ».
Limites du principe :Des restrictions sont néanmoins prévues par la loi dans certains
cas. Ainsi, le tribunal peut décider que les débats auront lieu ou se poursuivront en
chambre de conseil s'il doit résulter de la publicité une atteinte à l'intimité de la vie
privée ou s'il survient des désordres de nature à troubler la sérénité de la justice
A- LES DIFFERENTS ACTES -Actes des tribunaux: ce sont les jugements, arrêts,
ordonnances, procès-verbaux.
-Actes accomplis par les avocats, les officiers ministériels auxiliaires de la justice
(huissier) ou par les fonctionnaires (greffiers), au nom et pour les comptes des
parties. Ces actes doivent être écrits, contenir certaines mentions et comme les
parties ont besoin d'être informées, ils doivent être notifiés.
B-NOTIFICATION DES ACTES Il s'agit de « l'acte par lequel le demandeur cite son
adversaire à comparaître devant le juge ».
1-Notification directe par le greffe, par voie postale ou par voie administrative
D'abord, la notification est directe lorsqu'elle s'opère par l'un des agents du greffe
soit à la partie elle-même, soit à son mandataire (avocat). Le juge peut, d'autre part,
de son propre chef, ordonner qu'une notification soit effectuée par voie
administrative
A- La computation des délais L’article 512 du C.P.C prévoit: « Tous les délais prévus
au présent code sont des délais francs ; le jour de la remise de la convocation, de la
notification, de l'avertissement ou de tout autre acte, fait à personne ou à domicile,
et le jour de l'échéance n'entrent pas en ligne de compte. Si le dernier jour du délai
est un jour férié, le délai est prorogé jusqu'au premier jour non férié ».
a-Si l'intéressé est domicilié au Maroc Un délai de 5 jours est fixé à partir du jour de
la citation finissant le jour de la computation. Si la partie a son domicile ou sa
résidence dans le lieu ou siège du tribunal ou dans une localité voisine, ce délai est de
15 jours si le plaideur se trouve dans toute autre endroit sur le territoire marocain
-2 mois pour les personnes qui demeurent en Algérie, en Tunisie ou dans un état
d'Europe ;-3 mois pour les personnes qui demeurent dans un autre pays africain, en
Asie ou en Amérique ;-4 mois pour les personnes demeurant en Océanie
2-Gratuite Le plaignant n’est pas obligé de passer par un avocat et donc de payer les
honoraires relatives à ce service, ni de s’acquitter des taxes et redevances que tout
justiciable est amené à payer au régisseur de la caisse du tribunal avant d’engager
une action en justice. Bien évidemment, le corollaire de cette simplicité est que ces
structures ne pourront traiter que les affaires simples relevant des infractions.
Dans cette partie nous allons examiner le déroulement proprement dit d'un procès
civil à savoir l'introduction de l'instance et la saisine du tribunal, puis l'instruction du
procès, pour passer à l'audience, examiner ensuite quelques procédures
particulières, et enfin s’attarder sur la procédure par défaut.
*La requête écrite Ce premier mode est le plus courant, c'est le seul connu en France
sous l'appellation d'assignation (acte d'huissier de justice par lequel le demandeur
cite son adversaire à comparaître devant le juge).
La requête écrite est signée par le demandeur ou par son mandataire, celui-ci peut
être soit un avocat, soit un mandataire justifiant d'un mandat (art 33, 34 et 35 du
C.P.C).
2- L'instruction de la demande
*L'expertise الخبرةQuand la juge ordonne cette mesure, celui-ci détermine les points
sur lesquels, elle portera et qui ne peuvent être que le caractère technique à
l'exclusion de tous les points de droits (art 59 dernier alinéa du C.P.C).
En effet, le juge peut se déplacer hors du tribunal pour procéder à une mesure
d'instruction. Dans ce cas, il fixe les jours et heures auxquels il procédera à la visite
des lieux en présence des parties après les avoir régulièrement convoqué.
*Le serment judiciaire اليمينLe serment judicaire est l'affirmation en justice sous une
forme solennelle, par une partie. Il s'exprime par la formule : « je jure devant dieu » .
Si la partie à laquelle le serment a été déféré ou référé réside dans un lieu très
éloigné, le tribunal peut ordonner qu'elle prêtera serment devant le tribunal de
première instance du lieu de son domicile, lequel lui donnera acte de ce serment .
*La vérification d'écriture تحقيق الخطوطIl s'agit d'une procédure qui tend à obtenir la
reconnaissance de la sincérité d'un acte sous-seing privé par la personne à qui on
l'oppose (art 90 du C.P.C).
Le juge vérifie l'écrit contesté, d'après les éléments dont il dispose, les documents
qu'il réclame aux parties, et au besoin, il a recourt à l'enquête (témoignage) ou fait
appel à un technicien (expertise).
3- L'audience
b-La police d'audience Les audiences sont publiques à moins que la loi n'en décide
autrement. Après le retour à la collégialité, c'est maintenant le Président de
l'audience qui a la police de celle-ci pour ordonner que les débats soient à huis clos si
l'ordre public ou les bonnes mœurs l'exigent.
-Définition L'ordonnance sur requête est une décision de justice rendue sous forme
d'ordonnance et apposée au bas de la requête par laquelle est saisi le juge
compétent.
* La procédure de référé
-Procédure Le juge des référés est saisi au moyen de requête écrite à l'instar des
autres requêtes introductives d'instance. Une fois la taxe judiciaire réglée et la
requête enregistrée, cette dernière est portée à l'audience ordinaire de la semaine,
établie à jour fixe .
La créance doit être due en vertu d'un titre ou d'une promesse reconnue. Tel est le
cas du règlement d'une traite (lettre de change, billet à ordre), relative à une
fourniture quelconque, du réglementent d'une transaction, du paiement ou d'une
obligation.
-Créance liquide (somme d'argent) Cette procédure est utilisée seulement lorsqu'il
s'agit d'une somme d'argent, c'est-à-dire d'une créance liquide et non d'obligation de
fournitures.
- Procédure et effets
Procédure Effets
Une procédure particulière de référé, régit par l'article 179 bis ajouté par la loi 72-03,
qui a été deux fois révisé et qui prévoit le recours aux juges des référés pour
l'attribution d'une pension alimentaire. Ainsi, il est statué en forme de référé sur les
demandes de pension alimentaire.
Là encore, les décisions susceptibles d'être prises par le juge des référés sont liées au
fond du litige. Ainsi, en premier lieu, lorsque le juge autorise la répudiation, il fixe le
montant du cautionnement que le mari doit déposer à la caisse du tribunal. Ce
cautionnement est seulement destiné à garantir l'exécution des obligations.
-Tentative de conciliation à deux vitesses Lorsque le juge est saisi d'une procédure, il
convoque immédiatement les parties à une audience. À cette première audience, les
parties doivent comparaître en personne ou par leur représentant légal et il est
toujours procédé à une tentative de conciliation.