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Plaidoirie en matière civile/point
de vue du système de droit civil

Par Jean Baptiste


Serugo,
UR, École de droit

24/04/2024 2
Objectifs
À la fin de cette session, les participants recevront les
informations suivantes

 Une analyse approfondie des procédures judiciaires, des


différents aspects des tribunaux rwandais.

Les pratiques par rapport aux lois et aux principes universels,

Procédures spéciales,

3
Définitions
 Le code de procédure civile ne définit pas ce qu'est la
procédure civile.

 Il stipule seulement que, sauf disposition contraire de la loi,


une demande n'est recevable devant un tribunal que si le
demandeur a qualité, intérêt et capacité à agir. (Article 3 du
CCLAP).

 En d'autres termes, "les actions civiles peuvent être intentées


par n'importe qui (le fait d'intenter une action ne garantit pas,
bien sûr, de gagner). La question de la qualité pour agir sera
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Définitions (suite)
 La définition est donnée par les spécialistes :
 L'étude de la procédure civile est l'étude des procès et des
règles qui les régissent.
 Il ne se concentre pas sur les droits légaux eux-mêmes, mais
plutôt sur ce que vous pouvez faire lorsque quelqu'un viole vos
droits.
 La procédure civile est la branche du droit qui vous dit
comment poursuivre quelqu'un en justice.
 Un procès civil, ou une action civile, est une procédure par
laquelle une personne qui estime qu'une autre personne lui a
fait du tort peut demander à un tribunal d'ordonner à son
adversaire de réparer le tort.
 Un procès est dit civil pour le distinguer des poursuites
pénales".
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Définitions (suite)
 En bref, la procédure civile est une procédure de litige
devant les tribunaux en matière civile.
 Elle ne donne pas de droit à un justiciable mais elle
édicte une procédure par laquelle un droit peut être
obtenu.
 Il s'agit d'un droit procédural, contrairement au droit
substantiel qui donne un droit à une partie.

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Introduction : Poursuites judiciaires

 Un procès civil implique des litiges entre deux individus,


groupes ou sociétés/organisations appelés = PARTIES

 Partie qui intente le procès = PLAINTIFF

 Partie poursuivie = DÉFENSEUR

 Le demandeur ou le défendeur peut être représenté ou


assisté par un avocat/avocat.

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7
PARTIE I. INTRODUCTION ET DÉROULEMENT
DE LA PROCÉDURE

 L'instance est la situation juridique qui existe entre les parties au litige
depuis la saisine du tribunal jusqu'au jugement.

 Elle consiste en une série de formalités à respecter par les deux parties et le
juge, chacun en ce qui le concerne et le rôle qu'il doit jouer.

 La procédure est déclenchée par le dépôt d'une demande.

 Cette partie est divisée en deux chapitres. Le premier chapitre traite de


l'introduction de l'instance (I.1) et le deuxième chapitre traite de l'audition
d'une affaire et de ses incidents (I.2).

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8
I.1. OUVERTURE DE LA PROCÉDURE

Ce chapitre traite de
 Conditions de recevabilité d'une demande (I.1)

et
Déposer une demande d'indemnisation (I.2)

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I.1.1. Conditions de recevabilité d'une
demande

 Pour intenter une action en justice ou être attaqué en


justice, la personne doit remplir certaines conditions
fixées par la loi pour que sa demande soit recevable.
 L'article 3 du CCLAP prévoit trois conditions pour
qu'une personne puisse intenter une action en justice
ou être poursuivie : la qualité, l'intérêt et la capacité.
 Analysons ces trois éléments :

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I.1.1.1. Permanent

 La qualité pour agir est définie comme la capacité juridique de défendre un


intérêt particulier ou de soulever ou contester une demande devant un tribunal.
(art.2, 70 CCLAP)

 Sur la base de cette définition juridique, on peut dire que la qualité pour agir ou
le locus standi est le terme désignant la capacité d'une partie à démontrer au
tribunal un lien suffisant avec la loi ou l'action contestée et un préjudice
suffisant pour justifier la participation de cette partie à l'affaire.

 Dans le cas contraire, le tribunal décidera que le plaignant "n'a pas qualité" pour
intenter une action en justice et rejettera l'affaire sans examiner le bien-fondé de
la demande.

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Debout (suite)
La qualité pour agir, en droit, est l'exigence selon laquelle une
personne qui intente un procès doit être une partie appropriée
pour demander l'adjudication de la question particulière
concernée.
 Le critère traditionnellement appliqué était de savoir si la partie

avait un intérêt personnel dans l'issue de la controverse présentée


et si le litige touchait aux relations juridiques des parties ayant
des intérêts juridiques opposés.
La loi dit que deux personnes ont le droit d'intenter un procès ou

d'être attaquées en justice :


Personne physique
Personne morale

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I.1.1.1.1. Capacité des personnes physiques
à ester en justice
 Devant les cours et tribunaux rwandais, il existe de nombreux cas où des
personnes intentent un procès pour faire valoir leurs intérêts personnels. La
plupart de ces cas sont liés au divorce, à la recherche de paternité, à la
rupture illégale de contrat de travail, aux dommages liés aux accidents, etc.

 Par exemple dans l'affaire Murorunkwere v (Rs/inconst/Pén.0001/08/CS


rendu le 26/09/2008 (non publié), la Cour Suprême du Rwanda a accordé
le locus standi à Mme Murorunkwere parce que la cour a trouvé qu'elle
avait un intérêt dans cette affaire. Muronkwere Speciose demandait
l'abrogation de l'article 354 du décret-loi n° 21/77 du 18/08/1977 instituant
le Code pénal au Rwanda car il était incompatible avec la constitution du

04/06/2003 telle que modifiée à ce jour.


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I.1.1.1.2. Capacité des personnes morales à
ester en justice
Une personne morale présente différentes catégories :

les associations, organisations et institutions sans personnalité


juridique, leurs dirigeants poursuivent et sont poursuivis au nom
de leurs membres. (Voir le paragraphe 2 de l'article 3 du CCLAP)

le procureur général intervient dans une affaire où le


gouvernement est impliqué ;

le Maire de la Ville de Kigal dans une affaire de la Ville de


Kigali
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Qualité de la personne morale pour ester
en justice (suite)
 le maire du district dans une affaire où le district est
impliqué ;
 dans le cas d'entités publiques dotées de la personnalité
juridique, leurs représentants interviennent en leur
nom ;
 dans une affaire où des sociétés privées, des entreprises
et des organisations dotées de la personnalité juridique
sont concernées, leurs représentants interviennent en
leur nom (voir l'affaire RCOMA 0153/12/CS ; SETRAPCO Ltd v.
BARBARA A. STIEFEL FOUNDATION)
 dans les cas où des faillis sont concernés, des curateurs
interviennent en leur nom (Voir article 36 CCLAP) 15
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I.1.1.1.3. Recours collectif
 L'action collective est définie comme un "dispositif par lequel
un seul demandeur peut poursuivre une action au nom de toutes
les personnes ayant un intérêt commun dans l'objet du procès".

 La décision du tribunal liera alors tous les membres du groupe.


L'un de ses avantages est que les personnes dont les demandes
sont trop petites pour être traitées individuellement - ou les
personnes qui n'ont pas les moyens de poursuivre leurs
demandes, grandes ou petites - ont accès au tribunal.

 Une autre raison est que les tribunaux eux-mêmes ne sont pas
inondés de nombreuses demandes relatives à un objet commun.16
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Recours collectif (suite)
 Contrairement à la précédente loi de 2012 où l'action
collective n'était pas autorisée, cette loi de 2018 permet
aux parties ayant un intérêt commun de déposer leurs
demandes dans une seule requête introductive d'instance
et de ne payer qu'un seul dossier de dépôt.
 L'article 33 du CCLAP prévoit que si plusieurs parties
ont des intérêts communs dans une affaire, et qu'elles
poursuivent ou sont poursuivies, chacune d'entre elles
assume en son nom propre les droits et obligations des
parties à la procédure. Toutefois, les personnes ayant des
intérêts communs dans une affaire présentent leurs
demandes dans une seule requête introductive d'instance
et ne paient qu'une seule taxe de dépôt.
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Recours collectif (suite)
 Le deuxième paragraphe ajoute que ces dispositions s'appliquent
également aux successeurs ou aux membres d'associations qui
déposent une demande conjointe.

 Une personne contre laquelle une réclamation est déposée


concernant un bien en copropriété a l'obligation d'indiquer ses
copropriétaires.

 Si l'objet du litige est la propriété conjointe de plusieurs


personnes, le demandeur a l'obligation de demander leur
intervention.

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I.1.1.1.4. Percement du voile de l'entreprise

 Le bouclier d'entreprise ou le voile d'entreprise est un


terme utilisé pour décrire la séparation d'une société de
ses propriétaires.
En tant qu'entité distincte, une société par actions ou

une société à responsabilité limitée (SARL) est créée


pour "protéger" les propriétaires de la société (ou les
membres de la SARL) de toute responsabilité
personnelle pour les dettes ou la négligence de
l'entreprise.

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Percer le voile (suite)
 L'expression "percer le voile de la société" est utilisée

pour décrire l'action d'un tribunal visant à tenir les


actionnaires d'une société et les propriétaires d'une SARL
personnellement responsables des dettes et des
obligations de la société.
Les sociétés sont des entités distinctes de leurs

actionnaires et, dans des circonstances normales, si une


société est poursuivie, les actionnaires individuels et les
dirigeants ne peuvent être associés au procès.
Mais il existe des cas dans lesquels les dirigeants et les

actionnaires de la société peuvent être poursuivis pour


négligence ou pour dettes ; l'action consistant à faire en
sorte que ces actionnaires soient poursuivis est appelée
"percer
24/04/2024 le voile de la société" ou "lever le voile de 20la
Percer le voile (suite)
 De la même manière que les actionnaires d'une
société, les propriétaires d'une société à
responsabilité limitée (SARL), appelés "membres",
peuvent également être poursuivis personnellement
pour les dettes et les actions de l'entreprise.
 En bref, le "percement du voile corporatif" fait
référence à une situation dans laquelle les tribunaux
mettent de côté une responsabilité limitée et
tiennent les actionnaires ou les administrateurs
d'une société personnellement responsables des
actions ou des dettes de la société.

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Percer le voile (suite)
 Le nouveau droit des sociétés de 2021 a introduit cet élément. Comme
expliqué ci-dessus, la règle est qu'un actionnaire n'est pas responsable des

obligations d'une société du seul fait de sa qualité d'actionnaire .

 La loi a prévu une exception à la société à responsabilité illimitée. Le


quatrième paragraphe de l'article 92 va plus loin en prévoyant qu'un tribunal
peut percer le voile de la société pour tenir un actionnaire responsable des
obligations de la société si le tribunal constate que l'actionnaire a abusé de la
forme de la société à des fins frauduleuses ou illégales ou a abusé des biens

de la société comme s'il s'agissait de biens personnels.

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Percer le voile (suite)
 La Haute Cour de Commerce et la Cour
Suprême ont commencé à appliquer ce principe
de percement du voile corporatif avant même la
promulgation de cette loi. Voir l'affaire RCOM
0673/15/HCC opposant Munyampundu Antoine
Vs Rwanda Revenue Authority, rendue par le
tribunal de commerce le 31 mars 2016 et l'affaire
RCOMAA00040/2016/CS rendue le 22
décembre 2017.

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I.1.1.1.5. Amicus curiae
 De manière générale, l'"ami de la cour" - ou "amicus curiae" comme on
l'appelle en latin - définit une personne ou une organisation qui n'est pas
partie à un procès, mais qui y participe en fournissant au tribunal des
informations importantes qui l'aideront à prendre une décision éclairée.

 Il convient de noter qu'un ami de la cour est différent d'un témoin expert
qui est engagé par l'une des parties pour témoigner devant le tribunal.
Bien que tous deux soient des experts, un ami de la cour n'est pas lié à
l'une des parties, n'est pas payé par elle et ne représente pas ses intérêts.
L'analyse d'un ami de la cour peut étayer un argument avancé par l'une
des parties, mais l'ami de la cour prend sa décision indépendamment de
l'influence des parties et sur la base de sa propre analyse et expertise.
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I.4.4 Amicus curiae (suite)
 En ce qui concerne l'expérience rwandaise, depuis la réforme
judiciaire de 2001, le Rwanda a essayé de prendre le meilleur
des principales traditions juridiques pour créer le système
judiciaire le plus approprié qui puisse permettre aux praticiens
du droit d'exercer leurs fonctions et de rendre justice aux
acteurs nationaux et internationaux dans le respect de la
Constitution rwandaise.

 Sur ce long chemin de la réforme judiciaire, les universitaires,


les praticiens du droit et les avocats tentent d'influencer, de
différentes manières et par différents moyens, le système
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Amicus curiae (suite)

 Dans l'affaire UWIMANA Nkusi Agnes et MUKAKIBIBI Saidati Vs


Public Prosecution, Avocat Sans Frontière (ASF) et Article 19 ont
demandé à la Cour Suprême du Rwanda d'accéder à leur requête
en intervenant dans l'affaire en tant qu'Amicus curiae "Friend of
court" (voir Ministère Public v. Uwimana Nkusi and Mukakibibi, Case
No. RPA 0061/11/CS (S.C. Apr. 4, 2012).
 Cette demande inhabituelle a poussé la Cour Suprême à remettre
en question sa procédure judiciaire sur la question de savoir si
l'Amicus curiae devait être admis dans la procédure judiciaire
rwandaise. Le gouvernement rwandais est intervenu en tant
qu'Amicus curiae devant le TPIR dans différentes affaires, telles que
l'affaire Hategekimana (Procureur c. Ildephonse Hategekimana,
Affaire n° ICTR-97-36A-1), l'affaire Munyagishali (Le Procureur c.
BERNARD MUNYAGISHARI Affaire n° ICTR-2005-89-R11bis), etc.

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I.1.1.1.6. Litiges d'intérêt public

 Une action d'intérêt public est une action intentée par un


demandeur qui, en réclamant la réparation qu'il demande, est
motivé par le désir de bénéficier au public en général ou à un
segment du public. L'intention du plaignant est de défendre ou
de protéger l'intérêt public, et non son propre intérêt, bien qu'il
puisse aussi atteindre cette fin de manière incidente .

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I.1.1.1.7. Possibilité de révision pour cause d'injustice

 L'article 54 de la loi N°30/2018 du 02/06/2018 déterminant la compétence


des juridictions habilite certaines catégories de personnes à saisir le
Président de la Cour Suprême pour demander la révision des jugements au
motif qu'ils sont entachés d'injustice. Nous lisons : les personnes habilitées
à demander au Président de la Cour Suprême la révision des jugements
pour cause d'injustice sont :
1. le Bureau du Médiateur à la demande de l'une des parties ;
2. le Président de la Cour ayant examiné l'affaire et identifié une injustice ;
3. la partie qui n'est pas satisfaite de l'arrêt rendu par la Cour d'appel ;
4. l'inspecteur général des tribunaux pour les autres cas éventuels pour
lesquels il n'y a personne d'autre qui puisse les soulever .

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II.1 I.1.1.2. Capacité

 La capacité d'une partie est l'aptitude prévue par la loi


en vertu de laquelle un individu accomplit des actes
juridiques pour son propre compte en assumant la
responsabilité personnelle de ces actes.
 La capacité est un droit ou une aptitude à intenter un

procès, déterminé par l'âge et l'état mental en


général.
 Certaines personnes sont considérées comme non

sui juris : elles ne possèdent pas la totalité des droits


civils et sociaux prévus par la loi. Un enfant est non
sui juris parce que la loi cherche à le protéger de son
imprévoyance jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la
majorité. Un enfant qui n'a pas atteint l'âge de la29
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Capacité (suite)

 Les mineurs (moins de 18 ans au Rwanda) ne peuvent ni poursuivre ni être


poursuivis directement. (voir art. 113 et 117 droit de la famille)
 Le mineur doit donc avoir un représentant (parent ou tuteur) qui portera
l'affaire civile devant le tribunal en son nom.
 De même, si un mineur est poursuivi en justice, un adulte est nommé,
généralement un parent, pour agir en tant que GARDIEN DE LITIGE
(guardian ad litem).
 Représentation d'un mineur (en droit de la famille) : En cas de procédure
judiciaire, le mineur est représenté par la personne qui exerce l'autorité
parentale sur lui ou par des organisations de défense des droits de l'enfant
et l'action est engagée au nom du mineur.

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Capacité (suite)

 Toutefois, un mineur ayant atteint l'âge de 16 ans peut, avec


l'autorisation du président du tribunal compétent ou de son
remplaçant, intenter personnellement une action en rapport avec
son état, l'exercice de l'autorité parentale ou tout autre acte
présentant un intérêt particulier pour lui.

 Supposons un cas impliquant un mineur appelé KAMBALE qui a


17 ans et qui veut déposer une demande de paternité alors que sa
mère ne veut pas le faire. Peut-il le faire lui-même ? Discutez !

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I.1.1.3. Intérêt

 La loi ne définit pas l'intérêt. Pour être reçu par le tribunal, le


demandeur doit démontrer qu'il a un intérêt suffisant, personnel,
direct et légitime protégé.

 L'intérêt juridique signifie un gain personnel d'une entité


procédurale pour demander la protection judiciaire de son droit
subjectif. L'intérêt juridique pour les actes d'accusation et les
demandes doit être compris comme un intérêt particulier du
plaignant à protéger son droit subjectif qui est violé ou qui
risque d'être violé à l'avenir.
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I.1.2. Prérogatives et obligations du
demandeur
 L'article 4 prévoit que le demandeur dispose des prérogatives
suivantes en ce qui concerne sa demande : 1° d'engager une
procédure judiciaire ; 2° de mettre fin à la procédure judiciaire à tout
moment avant le prononcé du jugement ou avant le délai de
prescription de la procédure judiciaire ; 3° de parvenir à un
règlement à l'amiable avec le défendeur à tout moment avant le
prononcé du jugement.

 Non seulement le demandeur a la prérogative mais aussi les


obligations. Selon l'article 7, le demandeur a les obligations
suivantes : 1° consigner les frais de justice, à moins que la loi n'en
dispose autrement ; 2° fournir son identité complète et son adresse
physique, y compris l'adresse électronique et le numéro de
téléphone par lesquels il peut être joint et informer le tribunal de tout
changement à cet égard, le cas échéant ; 3° fournir l'identité
complète et l'adresse physique du défendeur, y compris l'adresse
électronique et le numéro de téléphone par lesquels il peut être
joint, le cas échéant ; 4° préciser les copropriétaires des biens
faisant l'objet du litige, le cas échéant ; 5° préciser la valeur des
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I.1.3. Prérogatives et obligations du défendeur

 Le défendeur dispose des prérogatives suivantes en ce qui concerne les


allégations formulées à son encontre : 1° d'admettre la réclamation à tout
moment avant le prononcé du jugement ; 2° de rechercher un règlement à
l'amiable avec le défendeur à tout moment avant le prononcé du jugement
(voir article 5).

 Le défendeur a les obligations suivantes : 1° de fournir au demandeur son


identité complète et son adresse physique, y compris l'adresse électronique et
le numéro de téléphone par lesquels il peut être joint, et d'informer le tribunal
de tout changement à cet égard ; 2° de préciser les copropriétaires du bien et la
part de chaque copropriétaire ; 3° de recevoir les observations du demandeur et
d'y répondre dans le délai fixé par la loi. (article 8)
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Prérogatives et obligations du défendeur (suite)

En cas d'inobservation par le défendeur de l'une des dispositions du paragraphe


premier du présent article, le défendeur est passible d'une amende civile de vingt
mille (20 000) francs rwandais au moins et de cent mille (100 000) francs rwandais
au plus pour retardement de la procédure (article 8, paragraphe 2-4).

L'amende visée au paragraphe 2 du présent article est ordonnée par le greffier


présidant la conférence préalable au procès et approuvée par l'ordonnance du
président du tribunal. Si l'amende visée au présent article n'est pas payée avant le
début de l'audience, elle est incluse dans la décision du tribunal.

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I.1.4. Détermination de l'objet et du caractère
immuable de la revendication
 L'objet de la demande est déterminé par les arguments respectifs des
parties. Les arguments sont exposés dans l'acte introductif d'instance et
dans les mémoires en défense et sont définitivement confirmés lors de la
conférence de mise en état, le cas échéant.

 Aucune partie ne peut modifier l'objet en cours de procédure, sauf si cette


modification est acceptée par toutes les parties à l'affaire.

 L'objet du litige ne peut être modifié devant la juridiction d'appel.


Toutefois, l'objet peut être modifié par des demandes incidentes si celles-ci
sont suffisamment liées aux arguments initiaux des parties. (voir article 6)

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I.1.5. L'obligation des juges de statuer sur les affaires

 Le juge statue sur une affaire sur la base de règles de droit pertinentes. En
l'absence de telles règles, le juge statue selon les règles qu'il établirait s'il
devait agir en tant que législateur, en s'appuyant sur les précédents, les
coutumes, les principes généraux du droit et la doctrine. Le juge ne peut
refuser de trancher une affaire sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de
l'insuffisance de la loi (Voir article 9).

 Le juge peut encourager les parties à recourir à la conciliation s'il estime que la
conciliation est le moyen le plus approprié pour résoudre le litige. Il peut
procéder lui-même à une médiation entre les parties ou les aider à trouver un
médiateur de leur choix et reporte l'audience pour toute la durée de la
conciliation.
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L'obligation des juges de statuer sur les
affaires (suite)
 Un juge ne peut en aucun cas se fonder sur les décisions ou la doctrine
juridique de tribunaux étrangers si ces décisions ou cette doctrine sont
contraires à l'ordre public ou au système juridique rwandais (article 9,
paragraphe 3).

 Le juge ne peut pas décider plus que ce qui lui a été demandé (art. 10). Un
juge ne peut pas fonder sa décision sur des faits qui n'ont pas été évoqués
lors de l'audience. Il ne peut pas non plus décider sur la base d'une
connaissance personnelle de l'affaire (article 11).

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L'obligation des juges de statuer sur les
affaires (suite)

 Toute affaire dont le tribunal est saisi doit être tranchée dans
un délai de six (6) mois à compter de la date de saisine du
tribunal. A l'exception des demandes urgentes et à tout
moment où cela est jugé nécessaire dans l'intérêt de
l'administration de la justice, la date de l'audience pour toutes
les affaires est fixée selon l'ordre d'enregistrement de celles-ci
sur le rôle des affaires (art. 16).

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I.1.6. Droits et obligations des parties au litige (charge de la preuve)

 Le demandeur doit prouver une prétention, à défaut de quoi le défendeur gagne


le procès. De même, la partie qui se prétend libérée d'une obligation établie par
la preuve doit justifier la cause par laquelle l'obligation s'est éteinte. A défaut,
l'autre partie gagne le procès (article 12).

 Aucune partie ne peut être jugée qu'après avoir été entendue ou citée (art. 12).
Une affaire définitivement jugée ne peut plus être plaidée pour les mêmes faits,
entre les mêmes parties agissant pour la même cause (article 14).

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Droits et obligations des plaideurs (suite)

 Aucune partie ne peut se prévaloir de deux recours ou


demander une révision pour la même affaire. La
première voie de recours choisie fait perdre à la partie
le droit de se prévaloir des autres voies de recours
(article 15). Ce principe est exprimé en latin par Electa
Una Via Non Datur Recursus Ad Alteram.

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 I.1.7. Délai pour statuer sur une affaire et punition

 Toute affaire dont le tribunal est saisi doit être tranchée dans un délai de six (6)
mois à compter de la date de saisine du tribunal. A l'exception des demandes
urgentes et à tout moment où cela est jugé nécessaire dans l'intérêt de
l'administration de la justice, la date d'audience de toutes les affaires est fixée
selon l'ordre d'inscription de celles-ci au rôle des affaires (art 16).

 L'ajournement d'une affaire pour des raisons spécifiques aux parties est soumis à
l'examen et à l'approbation du tribunal et ne peut avoir lieu qu'en cas de raisons
imprévues et spéciales. L'ajournement d'une affaire pour des raisons spécifiques
aux parties ne peut se produire plus de deux fois. Après que l'ajournement ait eu
lieu deux fois, l'affaire est entendue ou retirée du rôle des affaires si aucune partie
ne se présente (art. 17).
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Délai pour statuer sur une affaire et punition
(suite)
 Toute partie qui retarde intentionnellement l'audition d'une affaire ou qui se
prévaut de voies de recours pour retarder une affaire est passible d'une
amende civile de vingt mille (20 000) francs rwandais au minimum et de
deux cent mille (200 000) francs rwandais au maximum.

 Si le retard intentionnel de l'audience visée au paragraphe premier du


présent article est causé par un avocat ou tout autre représentant de la
partie, cet avocat ou ce représentant est passible d'une amende civile de
deux cent mille (200.000) francs rwandais au minimum et de cinq cent
mille (500.000) francs rwandais au maximum (art 18).

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I.2. DÉPÔT D'UNE RÉCLAMATION
La loi ne définit pas ce que signifie le dépôt d'une
réclamation. Elle indique seulement quelles sont les
personnes habilitées à déposer une demande
d'indemnisation. Le sens de l'expression "déposer une
plainte" est donné par le dictionnaire de droit noir, qui
indique que ce terme signifie présenter une déclaration
écrite d'une demande de dommages et intérêts ou de
réparation.

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I.2.1. Personnes habilitées à déposer une
réclamation
 Le demandeur lui-même, son conseil ou son
représentant dépose une demande en soumettant des
observations dans un tribunal par un moyen électronique
approuvé.
 Toutefois, si cela n'est pas possible, la demande peut

être déposée par le demandeur en présentant des


conclusions à la juridiction après avoir obtenu
l'approbation écrite du greffier en chef de la juridiction à
laquelle l'affaire est renvoyée.
 Dans ce cas, le demandeur est tenu d'envoyer à la

juridiction une copie de ses conclusions par les moyens


électroniques disponibles et de renvoyer l'affaire comme
indiqué ci-dessus, dès que le problème électronique
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cesse d'exister. (Article 20)
I.2.2. Irrecevabilité d'une demande

 La loi donne le pouvoir au greffier de refuser l'enregistrement d'une


demande si le demandeur ne remplit pas certaines conditions. La décision
de refus doit être justifiée.

 La liste des motifs de refus d'enregistrement d'une demande est donnée à


l'article 21. Certains motifs de refus sont liés au paiement des frais de
justice, d'autres à la compétence de la juridiction, d'autres à la qualité, la
capacité, l'intérêt et l'identité des parties (demandeur et défendeur),
d'autres au délai de dépôt de la demande, d'autres à la procédure d'appel
et d'autres enfin au règlement amiable.

24/04/2024 46
Irrecevabilité d'une demande (suite)

 La partie qui n'est pas satisfaite de la décision du greffier fait appel par
écrit au président du tribunal, en indiquant les raisons de son
mécontentement, dans les cinq (5) jours suivant la notification de la
décision.

 Le président du tribunal prend une décision dans un délai de cinq (5) jours
à compter de la réception du recours. La décision du président du tribunal
n'est pas susceptible d'appel.

 Toutefois, il peut revenir sur sa décision à tout moment où il est prouvé


qu'il a commis une erreur dans cette décision (voir art. 22).

24/04/2024 47
I.2.3. Contenu d'une demande et conférence
préalable au procès

 Le mémoire introductif d'instance indique la juridiction,


l'identité complète des parties, l'objet, les questions concernant
la nature et la recevabilité de la demande, la liste des questions
qu'il souhaite que la juridiction examine, les preuves et les
fondements juridiques et ce qu'il demande à la juridiction.
Enfin, le demandeur doit apposer sa signature ou son
empreinte digitale.

24/04/2024 48
Contenu d'une demande et conférence
préalable au procès (suite)

 Sauf en matière de référé, toutes les affaires doivent faire l'objet d'une
conférence de mise en état. Un greffier en charge des affaires concernées
prépare un projet de rapport de conférence de mise en état qui sera utilisé
pour le déroulement de la conférence de mise en état.

 Le projet de rapport de conférence préparatoire au procès doit indiquer


tous les détails contenus dans les observations des parties au litige.

 Le greffier examine le projet de rapport et les documents connexes et les


envoie aux parties, en les invitant à participer à une conférence préalable
au procès dans les quinze (15) jours suivant la réception du projet de
rapport.
24/04/2024 49
Contenu d'une demande et conférence
préalable au procès (suite)
 L'assignation à la conférence de mise en état est rédigée et présentée dans
les mêmes conditions que celles applicables à la convocation des parties à
l'affaire. La convocation indique la date et l'heure de la conférence
préparatoire. L'alinéa 6 de l'article 26 donne le pouvoir au greffier de
demander une sanction contre la partie défaillante sans motif valable.

 Nous lisons dans ce paragraphe : La partie qui s'absente sans motif valable
peut, à la demande du greffier, être sanctionnée par une amende prévue à
l'article 18 de la présente loi, sans préjudice du droit de la partie
comparante de demander des dommages et intérêts pour tout préjudice
subi. Le montant de l'amende infligée à la partie à la demande du greffier
est consigné dans le rapport de conférence préparatoire et approuvé dans
l'ordonnance du président du tribunal.
24/04/2024 50
Contenu d'une demande et conférence
préalable au procès (suite)
 Le greffier, à l'aide du rapport de conférence préparatoire, lit
aux parties chaque point du projet de rapport et demande à
chaque partie si elle souhaite y apporter des modifications, et
apporte des corrections si nécessaire.

 Le greffier, après s'être entendu avec les parties sur tous les
éléments de l'affaire, demande aux parties si elles acceptent la
conciliation et indique par écrit si elles y consentent ou non.

24/04/2024 51
Conférence préalable au procès
(suite)
 Si les parties ne parviennent pas à un compromis, le
greffier leur notifie la date et l'heure de l'audience sur
le fond de l'affaire et convient avec elles de la durée
de l'audience.
 Un rapport sur l'absence de compromis est signé
conjointement par toutes les parties et le greffier
ayant présidé la conférence de mise en état.
 Si les parties conviennent de parvenir à un
compromis, une déclaration écrite est faite à cet effet
et signée par toutes les parties ainsi que par le
greffier. (Art 27)

24/04/2024 52
Conférence préalable au procès
(suite)
 Le greffier en chef rédige, pour le président de la juridiction,
une ordonnance de règlement amiable qu'il signe avec le
président de la juridiction ou leurs représentants.
 En matière de divorce, l'accord sur le divorce lors de la
conférence préparatoire ne suffit pas. Un juge sera nommé et
mènera une audience sur le fond en prenant la décision en se
basant sur ce qui a été convenu par les parties. La conférence
préparatoire a lieu lorsque les formalités de conciliation
prévues par le droit de la famille (art. 236) n'ont pas abouti.
(art. 12 al. 2 et 8 al. 3 pract. Direct.)

24/04/2024 53
Conférence préalable au procès
(suite)
 Le greffier du tribunal s'est vu confier d'autres
pouvoirs pour prendre différentes décisions pendant
les phases d'instruction.
 L'article 32 prévoit que Pendant la phase
d'instruction, le greffier peut : 1° demander la
représentation juridique gratuite d'une partie ; 2°
décider de réunir des affaires connexes en un seul
procès ; 3° décider de convoquer les parties en
utilisant d'autres moyens appropriés tels que la radio,
la télévision ou d'autres moyens électroniques ; 4°
décider de l'intervention forcée d'une partie dans la
 54
conférence préparatoire à la demande d'une partie.
24/04/2024
I.3. CONVOCATION ET
SIGNIFICATION
 L'article 2 définit l'assignation comme un acte de
procédure délivré par un huissier de justice ou toute
autre personne autorisée pour ordonner à toute
personne dont la présence est requise à l'audience de
se présenter au tribunal.
 En bref, une citation à comparaître est une demande
officielle de comparution devant un tribunal.

24/04/2024 55
I.3.2. Service
 Le tribunal convoque ou notifie une partie à l'affaire par un
message envoyé au moyen d'un système électronique. Lorsque cela
n'est pas possible, la signification de la citation est effectuée par
l'intermédiaire de l'huissier de justice compétent qui signifie la
citation à la partie pour qu'elle comparaisse au tribunal.

 L'article 35 fixe certaines exigences pour l'établissement d'une


citation à comparaître, notamment l'indication de l'identité, de
l'adresse, y compris l'adresse électronique et le numéro de téléphone
de la personne à convoquer.

24/04/2024 56
Service (suite)

L'article 36 traite de la procédure de convocation spéciale. Lorsque vous lisez


attentivement cet article 36, il ne s'agit pas d'une convocation spéciale en tant
que telle, mais plutôt de la convocation de certaines personnes telles que le
gouvernement, la ville de Kigali, le district, les entités publiques dotées de la
personnalité juridique, les sociétés privées, les entreprises et les organisations
dotées de la personnalité juridique, les séquestres et les associations et les
sociétés et organisations sans personnalité juridique.

Une assignation destinée à plusieurs personnes ayant déposé une demande


conjointe est signifiée à leur représentant.

Lorsque plusieurs parties n'ont pas déposé une demande conjointe,


24/04/2024 57
I.3.3. Modes de service

 L'assignation peut être signifiée par le greffier au


défendeur par le biais d'un système électronique, elle
peut également être signifiée au défendeur en
personne ou à son domicile ou sa résidence.
 Le deuxième paragraphe de l'article 39 ajoute que si
ces trois modes de signification sont impossibles, la
convocation peut être remise à son employeur qui la
lui signifie à son tour, au Secrétaire exécutif de la
Cellule ou, à défaut, au Secrétaire exécutif du Secteur
après avoir signé l'original de la convocation, la copie
de la convocation est rendue à la personne qui la lui a
remise.
24/04/2024 58
Modes de service (suite)

Une assignation peut être signifiée par l'envoi de sa


copie par courrier recommandé avec accusé de
réception. Lorsque la poste délivre une citation, la
personne citée en accuse réception en signant et en
indiquant la date de réception. Le délai prescrit pour la
signification de la citation court à partir de ce moment.
(Art. 43)

24/04/2024 59
Modes de service (suite)
 Si la partie citée vit à l'étranger et a un domicile ou une
résidence connus, une copie de la citation est envoyée à son
domicile ou à sa résidence dans une enveloppe scellée par
courrier recommandé avec accusé de réception, et une autre
copie est affichée dans un endroit public dans les locaux du
tribunal tel que déterminé par la juridiction saisie et son
résumé écrit est affiché aux sièges de tous les tribunaux
intermédiaires pendant une période de deux (2) mois(art. 43).
 Si le défendeur a un domicile ou une résidence inconnus, le
greffier le convoque par voie de publication.

24/04/2024 60
I.4. AUDITION D'UNE AFFAIRE

La loi sur la procédure civile ne définit pas ce qu'est une


audience. D'une manière générale, en droit, une audience
est une procédure devant un tribunal ou un autre organe de
décision, tel qu'une agence gouvernementale ou une
commission parlementaire

24/04/2024 61
I.4.1. L'apparition des parties

 Les parties comparaissent en personne ou par


l'intermédiaire de leurs conseils. Dans ce dernier
cas, leurs conseils sont également tenus de
respecter les procédures applicables aux parties.
(Article 53 CCCLAP.)

24/04/2024 62
I.4.2. Défaut d'apparence
Le défaut de comparution peut être le fait du
défendeur, du plaignant ou des deux.
- Défaut du demandeur (art 54-55)
-Défaut du défendeur : La situation diffère selon

qu'il y a un ou plusieurs défendeurs :


-Défaut de toutes les parties (art 59)

24/04/2024 63
I. 5. DÉROULEMENT DE L'AUDIENCE
I.5.1. Principes
Normalement, l'audience de l'affaire est menée en public par le
banc (art 70).
Bien que l'audience soit publique, aucun moyen audiovisuel n'est
autorisé à couvrir les débats, sauf autorisation spéciale du
président du tribunal (art. 71).
Personne n'est autorisé à entrer dans la salle d'audience avec un
téléphone et d'autres appareils d'enregistrement audio et vidéo
qui causent une distraction dans la salle d'audience, à l'exception
des parties et de leurs représentants qui peuvent utiliser ces
appareils pour les besoins de l'audience. Si les parties ou leurs
représentants utilisent ces appareils en violation de la loi, ils sont
punis d'une amende civile (art. 71, al. 2).

24/04/2024 64
Principes
 La langue du tribunal est le kinyarwanda. Cependant, une
partie peut plaider dans une autre langue qu'elle comprend
bien à condition de trouver elle-même un interprète à ses
propres frais. Toutes les conclusions à déposer devant la Cour
doivent être en Kinyarwanda (art 69).
 Le banc est composé d'un ou plusieurs juges(art 66)
 L'audience a lieu à la date et au lieu déterminés par le tribunal.
L'audience peut se poursuivre après la date précédemment
fixée et être reportée à une autre date après accord entre le
tribunal et les parties (art 67).
 La partie qui arrive en retard à l'audience peut demander au
président du tribunal le droit de prendre part aux débats. Le
président du tribunal peut lui accorder ou lui refuser ce droit
en fonction du stade de l'audience (art. 68).

24/04/2024 65
I.5.2. Conduite de l'audience sur le fond de
l'affaire
Le président du tribunal dirige les audiences et y met fin lorsqu'il estime que
le tribunal dispose de toutes les justifications nécessaires et suffisantes.
L'ordre dans lequel il conduit l'audience est prescrit par l'article 72,

paragraphe 2.
L'affaire peut être ajournée pour toute raison légale à condition que le greffier

en informe les parties au préalable. (art 73)


Le juge ou le collège de juges qui a commencé à connaître de l'affaire peut

également être changé pour diverses raisons (art 74)


Aucun document, aucune soumission, aucun mémoire ou aucune note de

plaidoirie ne peut être déposé auprès du tribunal après la conférence


préparatoire au procès, à l'exception d'un document ou d'un fait nouveau et
pertinent qui peut aider à démontrer la vérité et qui est découvert par l'une des
parties (art. 75).

24/04/2024 66
I.5.3. Contenu du procès-verbal de l'audition

 La minute n'est pas définie dans la loi mais l'article 76 prévoit


que le procès-verbal de l'audience contient ce qui a été dit et
fait à l'audience en relation avec l'audience, sauf en cas
d'enregistrement audio et vidéo de l'audience.
 Cela signifie qu'il s'agit des notes relatant ce qui s'est passé
lors de l'audience du tribunal. Cet article donne plus de détails
sur le contenu du procès-verbal d'audience. Les parties et les
témoins sont autorisés à lire le procès-verbal avant de le signer
ou d'y apposer leurs empreintes digitales.
24/04/2024 67
I.5.4. Ordonnance de la Cour et outrage à la
Cour
 L'outrage au tribunal désigne généralement un comportement qui défie,

manque de respect ou insulte l'autorité ou la dignité d'un tribunal. Souvent,


l'outrage prend la forme d'actions qui sont considérées comme
préjudiciables à la capacité du tribunal à administrer la justice.
 La conduite de l'audience consiste à maintenir l'ordre à l'audience et, en cas
de trouble, à le rétablir en prenant des mesures contre le fauteur de
troubles. Les mesures peuvent être soit la sanction de l'ordre disciplinaire,
soit celle du droit commun.
 Dans tous leurs faits et paroles, toutes les personnes qui participent aux
travaux du tribunal doivent se comporter de manière polie et respectueuse
à l'égard des juges, de leurs adversaires et du public.

24/04/2024 68
Ordonnance de la Cour et outrage à la Cour
(suite)
 Si, dans un tribunal ou dans tout lieu où se déroule une audience judiciaire
publique, une ou plusieurs personnes présentes font du bruit, manifestent
extérieurement leur approbation ou leur désapprobation, causent ou
encouragent des troubles de quelque manière que ce soit, le président du
tribunal les rappelle à l'ordre et, si elles persistent, les expulse, si
nécessaire, il en informe le personnel de sécurité sans préjudice des autres
sanctions prévues par la loi( art 80).
 Une personne qui, au cours de l'audience, commet une infraction punie
d'une peine maximale d'emprisonnement de cinq (5) ans, le tribunal peut
condamner immédiatement l'auteur de l'infraction même si, en pratique, le
tribunal n'est pas compétent pour connaître d'une telle infraction en
24/04/2024 69
I.6. INCIDENTS SURVENUS AU COURS
DE L'AUDIENCE
I.6.1. Principes
- Par incident, on entend toute question survenant à l'audience qui
entraîne la suspension de la procédure ou des changements dans la
nature de la demande (art 83)).
- Les incidents sont des objections et des exceptions d'irrecevabilité

d'une demande.
- Le terme "objection" est un moyen par lequel une partie, sans

contester le fond de l'affaire, demande l'ajournement de l'instruction


de l'affaire sur le fond.
- L'exception d'irrecevabilité d'une demande est tout moyen visant à

faire déclarer la demande de l'autre partie irrecevable sans être


entendue au fond en considérant cette autre partie comme n'ayant
pas le droit d'agir comme le défaut de qualité, de capacité et
d'intérêt à agir, la prescription de la demande, l'expiration du délai
prescrit pour former une demande, l'effet de la chose jugée ou le
défaut de paiement des consignations de frais de justice, le cas
24/04/2024 70
d'accord amiable ou celui des formalités prévues par la loi qui n'ont
Incidents(suite)
 Une partie doit soulever une objection ou une
exception d'irrecevabilité d'une demande dans les
conclusions ou lors de la conférence préparatoire
au procès, sous réserve des dispositions des lois
d'ordre public.

24/04/2024 71
Exemples d'objections
Objection concernant le mandat de représentation légale
Objection concernant les dépôts de garantie fournis par des

étrangers (cautio judicatum solvi)


Objection d'incompétence
Objection de litispendance
Objection de connexité
Objection de nullité
Objection relative à la récusation des juges
Incidents relatifs à l'extension de l'affaire
Objections relatives au transfert de l'affaire
Objection relative au changement d'état civil, à la cessation

d'emploi ou au décès d'une partie


Incidents relatifs à l'extinction de la procédure

24/04/2024 72
I.7. L'ISSUE DE LA PROCÉDURE : ARRÊTS

 En droit, un jugement est une décision d'un tribunal


concernant les droits et les responsabilités des parties
dans une action ou une procédure judiciaire. Les
jugements fournissent aussi généralement
l'explication du tribunal sur les raisons pour
lesquelles il a choisi de rendre une ordonnance
particulière.
 En d'autres termes, une décision judiciaire définitive
24/04/2024 73
ou interlocutoire rendue par une cour ou un tribunal
I.7.1. Délibération
 Types de délibération
 Procédure de délibération
 Procès-verbal du prononcé de l'arrêt
 Le contenu de la copie et du résumé d'un jugement
 Interprétation ou correction d'un jugement

24/04/2024 74
PROCÉDURES D'APPEL

 PROCÉDURE ORDINAIRE DE RECOURS


- Opposition

- Appel

 PROCÉDURES D'EXTRAORDINAIRE

D'APPEL
- Tierce opposition

- Examen des cas

- Révision pour cause d'injustice

24/04/2024 75
PROCÉDURES SPÉCIALES

Procédure sommaire
Demandes ex-parte et demande ex-parte par les deux parties

PROCÉDURE DE RÈGLEMENT DES PETITES


CRÉANCES

24/04/2024 76
 MERCI

24/04/2024 77
La fin

24/04/2024 78

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