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Résumé:
Le cours d’Organisation de la Justice a pour objectif de familiariser les étudiants de
première année avec le vocabulaire, les notions fondamentales et la structure
générale de la justice contemporaine. Les perspectives théoriques, historiques et
positives y nourrissent une large description des juridictions, décomposée en trois
séquences. La fonction de justice est d’abord évoquée depuis sa place parmi les
pouvoirs étatiques jusqu’à ses conditions d’accès et ses principes de reddition.
L’analyse du dualisme juridictionnel permet ensuite de distinguer les institutions
judiciaires et administratives, selon leurs compétences et leur place hiérarchique.
L'évocation des juridictions internationales autorise enfin l’étude de la justice
européenne et internationale.
Plan du cours:
intro:
Section 1: l’accès à la justice
§1 le droit au procès équitable
§2 la compétence juridictionnelle
Section 2: l’exercice de la justice
§1 la fonction juridictionnelle
§2 l’organe juridictionnel
accroche :la ou les anciens voyaient une des conditions du droit, nous
contemporains voyons une des trois fonction du droit, ***************
la justice est entièrement objectivée et tournée vers une finalité unique, Elle est le
dernier maillon de l’Etat de droit dans nos sociétés contemporaines.
Pourtant elle a toujours été rendue comme une dette du pouvoir envers ses sujets
qui à permis de renforcer le pouvoir jusqu'à engendrer une organisation complexe à
commencer par une défense de l’accès à la justice :
Au delà de sa seule reconnaissance, ce droit doit encore être effectif, cela signifie que ce droit
comporte de nombreux aspects pour être respecté et que les formalités procédurales ne doivent
pas être trop exigeante pour garantir l’accès du justiciable à la justice.
une fois ce droit d’accès établit, il doit l'être auprès d’un juge compétent:
§2 - la compétence juridictionnelle :
Le “juge naturel” est celui qui doit s'occuper d’une affaire car il est le plus à
même de trancher le litige. sa sélection est soumise à différents critères:
- critère territorial : le juge le plus proche du défendant, du plaignant ou du lieu où
les faits se sont déroulés.
- la nature des faits du litige: la matière juridique qui sera concernée par les faits
“ratione materiae”(= à raison de la matière) le juge compétent sera celui qui est en
fonction de son domaine d’expertise, le plus à même de gérer une affaire
particulière.
- les antécédents : selon les décisions juridiques qui ont déjà été rendues ce
critère va permettre une progression hiérarchique des litiges.
Ces critères peuvent aboutir à des conflits de compétence ,on a donc décidé de
règles pour départager ces critères:
- la tenue en l’état: cette règle prévoit que le jugement de fait dans une matière doit
attendre la décision rendue dans une autre matière
par exemple : on va d'abord juger le côté pénal d’une affaire pour déterminer la
culpabilité d’un défendant avant de déterminer les indemnités qu’il devrait verser en
cas de culpabilité.
Tous ces critères sont susceptibles de se brouiller dans certains cas ce qui
démontre la complexité croissante de la matière qu’est le droit.
§1 la fonction juridictionnelle :
on peut exiger en premier lieu de la justice qu’elle consiste à résoudre les différends
par le droit et au nom de l’état . Utiliser le droit signifiant appliquer les lois.
On contraint donc le juge à utiliser un type de raisonnement particulier:
Cela conduit à une application littérale des règles existantes et parfois à une
interprétation
( raisonnements a fortiori et a contrario)de manière à présenter une solution. d'où la
maxime:
“ toutes les solutions à nos problèmes se trouvent dans la loi”
les juges vont cependant également garantir une effectivité des règles de droit.
Ils ont enfin un certain devoir d’actualité puisque, la société évoluant de manière
consensuelle nécessite l’arbitrage de juges sur de nouvelles problématiques.
L’arbitrage:
c’est le premier des modes alternatifs de résolution des différends.tout
arbitrage nécessite une convention préalable établie entre les parties afin de
décider des conditions dans lesquelles l’arbitre va se prononcer. Les parties
en litige vont s’accorder sur la personne qui va trancher le litige, le droit
applicable et les conditions du jugement. L’arbitrage n’est aujourd’hui
possible qu’en dehors des matières qui concernent le droit public.
l’arbitre statue alors en amiable compositeur , à la différence des décisions de
justice, la sentence arbitrale n’a pas force exécutoire(elle ne s’appliquera pas
d’elle même ).
la contrainte ne peut pas être légitimement utilisée pour faire respecter la décision
auprès d’une partie ou d’une autre.
La transaction : Il n’y a plus qu’un contrat par lequel des parties , par des
concessions réciproques mettent fin ou préviennent une contestation née ou a
venir:
-Article 2044 à 2058 du code civil prévoient le régime de cette transaction
les transactions sont écrites et doivent concerner entièrement des objets à la
disposition des parties , elle n’est pas dotée de force exécutoire. il faut demander à
un magistrat de faire respecter la décision :
-article 1441-4 du code civil (demande au président du DGI):
« Le président du tribunal de grande instance, saisi sur requête par une partie à la
transaction, confère force exécutoire à l'acte qui lui est présenté ».
B :le contrat stipule, la loi prévoit ou dispose
§2 - l’organe juridictionnel :
L’impartialité : c’est l’autre norme des magistrats vis à vis des personnes
privées qu’elles soient physiques ou morales. les parties ne doivent pas
posséder de liens de parenté ou d’autorité avec le juge/magistrat. Si c’est le
cas, soit le juge se désiste, soit les parties forment une demande en récusation.Il
est également interdit au magistrat d’exercer une activité privée qui pourrait mener à
des prises d'intérêt.
A grands traits , la justice peut être distinguée selon qu’elle émane de la constitution
(justice constitutionnelle) ou directement de la loi (justice légale).
Évolution chronologique:
En 1800 sont créés les conseils de préfecture par la loi du 17 février 1800 les
conseils de préfecture sont chargés des contentieux administratif comme les
contestations de travaux publics
Son statut a été réformé en 2015 à fin de moderniser et de faciliter les procédures
de conflit de juridiction
Mesures :
On a permis aux membres de cette juridiction d’élire leur président pour trois ans la
présidence du tribunal des conflits fonctionne sur une alternance entre cassation et
cours d’état.
Le tribunal des conflits n’est pas une juridiction permanente.
Elle se réunissait une fois par mois lors d’audiences durant lesquelles les
rapporteurs présentent leurs observations avant que n’interviennent les avocats des
parties.
La réforme introduit par ailleurs la possibilité pour le président de statuer par
ordonnance une solution évidente à l’affaire.
Le conflit positif :
Le juge judiciaire est saisi mais le pouvoir exécutif lui dénie la compétence de juger
par l’intermédiaire du préfet grâce à un “déclinatoire de compétences” qui parvient
aux magistrats judiciaires.
Ces deux premiers degrés peuvent qualifier les faits et les apprécier ils sont ‘les
juges du fond’ et possède un pouvoir souverain d’appréciation, ils ne seront pas
remis en question en cassation , elle sera gelée, fixée à chacun de ces deux degrés
de juridiction
L’appel, le deuxième degré, est un recours à l’encontre d’un jugement rendu mais
“interjeter appel” c’est demandé à ce que l’affaire soit entièrement jugée à
nouveau ça n’est qu’à titre incident que la décision d’appel va se référer au premier
jugement pour le confirmer ou l’infirmer. On ne peut faire appel qu’une seule fois.
Il y a 35 cours d’appel sur le territoire qui comptent des recours à l’encontre des
décisions de première instance.
cas d’ouverture :
- violation de la loi (mauvaise application) ≠ du viol de la loi
- l’incompétence de la juridiction qui a pu rendre sa décision en appel
Le jugement doit critiquer les décisions de première et de deuxième instance avec
une technique de cassation particulière. Ce contrôle de la cassation ne peut porter
que sur une décision qui a été rendue en dernier ressort.(non-susceptible d’appel).
Article 12 - loi du 16 et 24 août 1789 : “Ils ne pourront point faire de règlements, mais
ils s’adresseront au corps législatif toutes les fois qu’ils croiront nécessaire, soit
d’interpréter une loi, soit d’en faire une nouvelle.”
Lorsque délais de recours expire, elle acquiert de plein droit sa force exécutoire et
l’on dit que la décision passe en force de choses jugées
Mais c’est TGI ont fait l’objet d’une tentative globale d’engorgement aux TI (tribunaux
d’instance)
23 mars 2019, fusion des deux, les tribunaux judiciaires ont eu les compétences d’instance t de grande instance.
Compétence de droit commun maintenant, à charge d’appel, pour les affaires dont le montant excède 5000 euros.
Ces tribunaux sont les héritiers des juges de paix (loi du 16 et 24 août 1989)
Juges de paix:
● Cherchent des compromis capables de satisfaire les deux partis
● Très proche des citoyens
● Généralement des personnes avec une autorité presque autonome pour faire
valoir sa notoriété
1958 : substitution des tribunaux d’instance aux juges de paix, imparfaite => 500 TI
Le greffe c’est l’officier au sein d’une juridiction qui reçoit l’intégralité des demandes
formulées par une juridiction
Greffiers = saisissent l’ensemble des décisions, charger de définir les audiences, les
enregistrements, durant les audiences (diff des secrétaires d’une juridiction)
Il juge et tranche en dernier ressort il juge lors d’une affaire qui n’atteint pas les 4
000 € (depuis loi du 26 2005 - compétent en temps que procédures collectives qui
visent à éteindre toutes les créances pour lesquels les tribunaux de commerces sont
compétents)
2015 : plus de 175 000 affaires ouvertes pour 165 000 jugée dans les tribunaux de
commerce avec une durée de traitement moyens de 5 mois
BTOB entre professionnels, contentieux actes de commerce, dernier ressort lorsque
pas plus que 4000 euros, procédures collectives, redressement ou liquidation
judiciaire, nombre de créanciers vont vouloir récuperer leur dette. Les greffe des
tribunaux de commerce, registre commerce et société, RCS, fichier qui tient les
modifications affectant les entreprises = prsn morales.
Il juge les litiges lorsque la conciliation n'a pas abouti, litiges collectifs, c’est une
juridiction paritaire car proche et sensible et encore tenir compte des réalités des
entreprises.
…………………….. dont le montant n'excède pas 4 000 €
Durée : 16 mois
Section 3. – Les juridictions d’appel du 2nd degré
Interjeter (= appelant) suivant (= intimé)
Les cours d’appel ont un ressort territorial assez large qui recouvre plusieurs TGI et
donc plusieurs départements donc entre 2 et 4 départements
Composée de magistrats professionnels et dirigées par UN‘chef de cours’ (= premier
président de la cour d’appel) -> doit engager des procédures d’urgence lorsque
l’affaire le nécessite, UN procureur général avec des procureurs généraux
Il peut …………. un jugement en référé (article 956 du CPC)
Engager des procédure d’urgence
Suspendre un jugement de première instance (article 957 du CPC)
L’enquête :
Marque le déclenchement du processus de poursuite pénale, peut être de deux
sortes, 2 types d’enquêtes avec 2 types distincts:
● l’enquête de flagrance (article 53 du CPP - Code de Procédure Pénale) :
lorsque les faits sont suffisamment graves:
● susceptibles d’être punis en temps que crime ou délits par une peine
d’emprisonnement
● Que les faits soient flagrants = indices apparents et récents de la
commission d'une infraction
● Si une de ces deux condition n’est pas remplie, l’enquête sera préliminaire
=> l’enquête a pour objectif la collecte de preuves concernant la commission et les
circonstances d’une infraction pénale
L’instruction (= phase):
Obligatoire en matière criminelle
Facultative et matière délictuelle
Inusitée en matière contraventionnelle
Le jugement :
Une fois les actes de police et d’instruction accomplit, les poursuites peuvent donner
lieu à l’ouverture d’un procès
Cette phase de jugement à pour fonction l’examen et l’appréciation contradictoire
des preuves établies
Cette phase mêle le ministère public (représentant de l’état et de la société), le
procureur de la République ou avocat général, dans un procès pénal : la défense =
avocat de l’accusé et enfin la présence des avocats des parties civiles (= victimes et
plaignants)
Avant la décision : Une personne qui fait l’objet de poursuites est soupçonnée,
mise en examen, présomption d’innocence jusqu’à la décision de justice
Devant la juridiction, la personne devient un prévenu et devant la cours d’assise,
c’est un accusé, acquitté devant la cour d’assises.
Après la décision : soit elle est coupable (si condamné), sinon elle est relaxée où la
personne est acquittée si elle n’est pas jugée coupable en cours d’assise
Commissions rogatoires :
Dans un procès civil ou commercial, lorsque dans le cadre de la mise en état, le juge
estime qu'il est nécessaire d'ordonner une mesure d'instruction qui sera exécutée en
dehors du siège de la juridiction saisie de l'affaire, par exemple pour entendre un
témoin, ce magistrat qui a une compétence territoriale limitée au ressort de la
juridiction auprès de laquelle il a été nommé, envoie à un autre juge ou à une autre
autorité située dans le ressort du lieu où le témoin à son domicile ou sa résidence,
une délégation qui est appelée "commission rogatoire".
Des commissions rogatoires peuvent être envoyées à un juge étranger, soit en
exécution d'une convention internationale, soit en vertu d'un traité de coopération
judiciaire, soit en utilisant la voie diplomatique. Des conventions diplomatiques
peuvent prévoir qu'un juge français peut transmettre directement sa commission
rogatoire à un collègue étranger.
● La cour d’assises
● Compétente en matière criminelle: meurtre, viol, assassinat, trafic de
stupéfiant
● Peut prononcer les peines les plus lourdes: la réclusion criminelle à perpétuité
(1981 plus de peine de mort- Mitterand- Robert Badinter)
● Existe par département, partage son ressort territoriale avec la cour d’appel
● Ne siège pas de façon permanente mais par session (1 session marque
l’ouverture d’un certain nombre d’affaires qui doivent êtres traitées) et siège
jusqu’à l’épuisement de ces affaires (1 session d’environ 3 mois durant
lesquels le jugement des affaires est regroupé, les ministères public n’est plus
un procureur général mais un avocat général)
● Formation de 3 magistrats et d’un jury populaire composé de 6 jurés rires au
sort sur des listes
● La délibération nécessairement commune de la court et du jury à la fois sur
les faits et la peine (sans cette association, le jury aurait pu être amener à
diminuer ou supprimer l’implication pour limiter cette sanction)
● Les délits de presse (choquer l’opinion)
● Il y a 6 jurés, jury populaire tiré au
● Les articles 356 à 362 du code de Procédure pénal (CPP), imposent une
délibération commune de la cour (.. et magistrat professionnels) du jury sur
peine
● Création récente des cours criminelles (1 septembre 2019), soulager les
cours d’assises engorgées.
● Cette LPJ (loi de programmation de la Justice)
………………………………………… …………………………………………
………………………………………… …………………………………………
………………………………………… environ 50% des délits
● Engorgement des cours d’assise à eu comme conséquence la requalification
juridiques, une entorse au système (=“.......”) au principe de ces…………….
ex: viols = étaient vus comme des ‘agressions sexuelles’
● en raison de toutes ces complexités, c’est a titre expérimentale pour 3 ans
(jusqu’en 2022) cont juger d’affaires criminelles
● Ces cours criminelles sont 7 en France : Ardennes, Calvados, Yvelines,
Seine-Maritime, Réunion, Moselle
● Cette juridiction ne comporte donc pas de jurés (de jury populaire), seulement
5 magistrats professionnels
● Premiere affaire jugée il y a quelques jours - 12 ans après les faits (remonte à
juillet 2007), plaignante décédée entre-temps, pas de partie civil, pas de
témoins, pas d’expert -> le coupable était libre depuis 12 ans, il avait une vie,
condamné à 5 ans de prison, il est arrivé libre au jugement et sorti sous la
contrainte
Formation administratives :
● sous la présidence du 1er président se tiennent des assemblées générales
qui produisent des décisions de nature administrative
● Création d’une formation qui rassemble le 1er président, les présidents de
chambres, le procureur général et le greffier en chef
● C’est ce bureau qui va fixer le nombre et la durée des audiences, mais aussi
la liste nationale des experts agréés par la cour autorisés donc a fournir leurs
conclusions lors des audiences et également fournir un conseil au 1er
président concernant la cours dont il est en charge
Formation de conseil :
● Mouvement très large pour désamorcer le contentieux et en amont d’un litige,
permettre aux citoyens de saisir une juridiction pour lui demander un avis sur
le fond ou un conseil=> au nom de la sécurité juridique, de la sécurité
contentieuse précisément (LESOC)
● 15 mai 1991- 25 juin 2001: mis en place la possibilité pour des justiciables à
travers la médiation des juridictions inférieures (ordinaires) de saisir la cours
de cassation d’une question civile ou pénal - Pour que cette question soit
déclarer recevable, elle doit être nouvelle et sérieuse . De plus cette question
ne doit pas être pendante devant elle (en cours)
● Ces avis ne lient pas obligatoirement la juridiction qui la saisi n’est les
plaideurs qui l’on demandé
● Ces décision vont influencer les décisions des juridictions inférieures (elles
restent libres), mais en cassation la cours pourra changer d’avis
● Lorsqu’un disposition applicable à un litige devant une juridiction ordinaire
spéciale (TI TGI) doit appliquer un loi mais qu’une des partie au litige juge que
cette loi est anti-constitutionnelle , procès suspendu => formuler un QPC
(question prioritaire de constitutionnalité) et la faire suivre au greffe et elle
sera envoyée au conseil d’Etat: administratif ou à la cours de cassation:
juridique (juridictions suprêmes) => il leur appartient d’émettre un avis sur ce
mémoire pour décider ou non de transmettre cette QPC au conseil
constitutionnel (rôle de filtre)