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Organisation de la justice (Thibault Desmoulins)

Résumé:
Le cours d’Organisation de la Justice a pour objectif de familiariser les étudiants de
première année avec le vocabulaire, les notions fondamentales et la structure
générale de la justice contemporaine. Les perspectives théoriques, historiques et
positives y nourrissent une large description des juridictions, décomposée en trois
séquences. La fonction de justice est d’abord évoquée depuis sa place parmi les
pouvoirs étatiques jusqu’à ses conditions d’accès et ses principes de reddition.
L’analyse du dualisme juridictionnel permet ensuite de distinguer les institutions
judiciaires et administratives, selon leurs compétences et leur place hiérarchique.
L'évocation des juridictions internationales autorise enfin l’étude de la justice
européenne et internationale.

Plan du cours:
intro:
Section 1: l’accès à la justice
§1 le droit au procès équitable
§2 la compétence juridictionnelle
Section 2: l’exercice de la justice
§1 la fonction juridictionnelle
§2 l’organe juridictionnel

Partie 1: les principes d’organisation

Chapitre 1 : Les ordres juridictionnels


Section 1 : la justice constitutionnelle
§1 Les sages : le Conseil Constitutionnel
§2 Les politiques : les Hautes Cours de Justice
Section 2: La justice légale
§1 l’originalité: la dualité juridictionnelle
§2 l’aiguilleur : le Tribunal des Conflits

Chapitre 2: La hiérarchie juridictionnelle


Section 1 Les trois niveaux de juridiction
§1 l'ordinaire : le “double degré de juridiction”
§2 l’extraordinaire : le dernier niveau de justice
Section 2 la force obligatoire des décisions
§1 la décision : l’autorité de la chose jugée
§2 l'exécution : la force exécutoire des jugements

(METTRE LA SUITE DU PLAN)


intro:

accroche :la ou les anciens voyaient une des conditions du droit, nous
contemporains voyons une des trois fonction du droit, ***************

la justice est entièrement objectivée et tournée vers une finalité unique, Elle est le
dernier maillon de l’Etat de droit dans nos sociétés contemporaines.
Pourtant elle a toujours été rendue comme une dette du pouvoir envers ses sujets
qui à permis de renforcer le pouvoir jusqu'à engendrer une organisation complexe à
commencer par une défense de l’accès à la justice :

Section 1: l’accès à la justice

§1 le droit au procès équitable :

Le droit d'accéder à un juge a entraîné une traduction juridique:


ce droit est subjectif ---> attaché à la personne , c’est le droit à un procès équitable
il est satisfait selon la compétence du juge auquel on accède.
définition de droit à un procès équitable : Il consiste à reconnaître à toute
personne le droit que sa cause soit entendue par un tribunal impartial.
Il a été reconnu dans plusieurs ensembles juridiques par plusieures règles
présentées ci dessous par ordre chronologique:

-Article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen


-Article 10 de la déclaration universelle des droits de l’Homme (par l’ONU)
-Article 6 paragraphe 1 de la convention Européenne de sauvegarde des droits de
l’homme
(convention adoptée par le conseil de l’europe ≠ Union Européenne)
-Article 47 de la charte des droits fondamentaux de l’union européenne (7 décembre 2000)

Au delà de sa seule reconnaissance, ce droit doit encore être effectif, cela signifie que ce droit
comporte de nombreux aspects pour être respecté et que les formalités procédurales ne doivent
pas être trop exigeante pour garantir l’accès du justiciable à la justice.

une fois ce droit d’accès établit, il doit l'être auprès d’un juge compétent:

§2 - la compétence juridictionnelle :

Le “juge naturel” est celui qui doit s'occuper d’une affaire car il est le plus à
même de trancher le litige. sa sélection est soumise à différents critères:
- critère territorial : le juge le plus proche du défendant, du plaignant ou du lieu où
les faits se sont déroulés.
- la nature des faits du litige: la matière juridique qui sera concernée par les faits
“ratione materiae”(= à raison de la matière) le juge compétent sera celui qui est en
fonction de son domaine d’expertise, le plus à même de gérer une affaire
particulière.
- les antécédents : selon les décisions juridiques qui ont déjà été rendues ce
critère va permettre une progression hiérarchique des litiges.

Ces critères peuvent aboutir à des conflits de compétence ,on a donc décidé de
règles pour départager ces critères:

- la litispendance: suspension de l’affaire dans le cas ou deux demandes


strictement identiques ont été envoyées au près de deux tribunaux différents

- la connexité: le cas dans lequel des demandes complémentaires au sujet de faits


identiques ont été soumise à des juridictions différentes, dans ce cas la jonction des
deux instances permettra de rendre des décision non contradictoires.

- la tenue en l’état: cette règle prévoit que le jugement de fait dans une matière doit
attendre la décision rendue dans une autre matière
par exemple : on va d'abord juger le côté pénal d’une affaire pour déterminer la
culpabilité d’un défendant avant de déterminer les indemnités qu’il devrait verser en
cas de culpabilité.

Tous ces critères sont susceptibles de se brouiller dans certains cas ce qui
démontre la complexité croissante de la matière qu’est le droit.

Section 2: l’exercice de la justice :

§1 la fonction juridictionnelle :
on peut exiger en premier lieu de la justice qu’elle consiste à résoudre les différends
par le droit et au nom de l’état . Utiliser le droit signifiant appliquer les lois.
On contraint donc le juge à utiliser un type de raisonnement particulier:

le syllogisme : consiste à invoquer une majeure (règle de droit ) dans un


premier temps et à la mettre en relation avec les faits ( la mineure ) afin d’en
conclure dans un troisième temps la solution du litige

Cela conduit à une application littérale des règles existantes et parfois à une
interprétation
( raisonnements a fortiori et a contrario)de manière à présenter une solution. d'où la
maxime:
“ toutes les solutions à nos problèmes se trouvent dans la loi”

les juges vont cependant également garantir une effectivité des règles de droit.

Ils ont enfin un certain devoir d’actualité puisque, la société évoluant de manière
consensuelle nécessite l’arbitrage de juges sur de nouvelles problématiques.

L’arbitrage:
c’est le premier des modes alternatifs de résolution des différends.tout
arbitrage nécessite une convention préalable établie entre les parties afin de
décider des conditions dans lesquelles l’arbitre va se prononcer. Les parties
en litige vont s’accorder sur la personne qui va trancher le litige, le droit
applicable et les conditions du jugement. L’arbitrage n’est aujourd’hui
possible qu’en dehors des matières qui concernent le droit public.
l’arbitre statue alors en amiable compositeur , à la différence des décisions de
justice, la sentence arbitrale n’a pas force exécutoire(elle ne s’appliquera pas
d’elle même ).
la contrainte ne peut pas être légitimement utilisée pour faire respecter la décision
auprès d’une partie ou d’une autre.

La transaction : Il n’y a plus qu’un contrat par lequel des parties , par des
concessions réciproques mettent fin ou préviennent une contestation née ou a
venir:
-Article 2044 à 2058 du code civil prévoient le régime de cette transaction
les transactions sont écrites et doivent concerner entièrement des objets à la
disposition des parties , elle n’est pas dotée de force exécutoire. il faut demander à
un magistrat de faire respecter la décision :
-article 1441-4 du code civil (demande au président du DGI):
« Le président du tribunal de grande instance, saisi sur requête par une partie à la
transaction, confère force exécutoire à l'acte qui lui est présenté ».
B :le contrat stipule, la loi prévoit ou dispose

§2 - l’organe juridictionnel :

Ces organes sont des exigences procédurales :


L’indépendance et l’impartialité.

L’indépendance :l’autonomie d’un magistrat vis à vis des autorités publiques


permet à ce magistrat de juger sans crainte que le sens de ses décision soit
condamnable on ne peut pas non plus récompenser les juges / magistrats.
On a toujours conçu le pouvoir judiciaire comme séparé des deux autres, les
juges ne sont pas responsables on va donc censurer les interventions du pouvoir
législatif/exécutif
Les magistrats sont donc inamovibles et sont protégés de mesures
individuelles comme des suspensions ou des déplacements. Ils sont également
Irrévocables et leur avancement est déterminé par des règles classiques et
objectives:
-l’ancienneté
-la notation des supérieurs

La contrepartie est un statut exigeant :


-interdiction de participer à des délibérations politiques.
-interdiction d'exercer un mandat

L’impartialité : c’est l’autre norme des magistrats vis à vis des personnes
privées qu’elles soient physiques ou morales. les parties ne doivent pas
posséder de liens de parenté ou d’autorité avec le juge/magistrat. Si c’est le
cas, soit le juge se désiste, soit les parties forment une demande en récusation.Il
est également interdit au magistrat d’exercer une activité privée qui pourrait mener à
des prises d'intérêt.

Partie I: les principes d’organisation

Chapitre 1 : Les ordres juridictionnels

A grands traits , la justice peut être distinguée selon qu’elle émane de la constitution
(justice constitutionnelle) ou directement de la loi (justice légale).

Section 1 : la justice constitutionnelle

§1- Les sages : le Conseil Constitutionnel

conseil constitutionnel : Juridiction unique et centralisée, il est composé de 9


membres tous issus de nominations. Celles que le président ainsi que les
présidents des assemblées ont effectués ( 3 nominations par président ). Ces
personnes ne sont pas nécessairement des professionnels du droit.
fonctions du conseil constitutionnel:
Il contrôle la validité des élections , il est juge des référendums (validité) et enfin de
la constitutionnalité des lois, on lui soumet une loi en tout ou partie et il examine la
conformité à la constitution, il le fait tant à priori qu’a posteriori.
Il est donc à la fois une sorte d’arbitre qui va veiller au bon fonctionnement des
institutions et un co-législateur qui précise , ajoute au sens des lois et émet des
réserves voir censure tout ou parties des lois.

§2 Les politiques : les Hautes Cours de Justices


Les hautes cours de justice sont établies par la constitution pour des affaires politico-
pénales au sommet de de l’Etat, la Haute Cour de la République est d’abord
compétente pour juger le président pour une seule infraction ( Haute trahison )
Cette haute cour de justice correspond à une formation historique particulière.

La Cour de Justice de la République (CJR) (depuis la révision constitutionnelle de


1993 ) est compétente pour connaître des crimes et délits commis par les membres
du gouvernement durant leur mandat. Elle comprend 12 membres élus ainsi que
trois magistrats professionnels c’est une juridiction extraordinaire qui vient se
superposer à la justice légale.

Section 2: La justice légale

§1 - l’originalité: la dualité juridictionnelle

Le dualisme juridictionnel est un particularisme Français,


Il existe deux ordres juridiques distincts : l’ordre judiciaire et l’ordre administratif.
Cette dualité est rend nécessaire un aiguilleur qui répartit les affaires entre les
juridictions judiciaires et administratives.

Cette organisation remonte à la révolution Française et résulte d’une conception


Française de la répartition des pouvoirs, stricte et exigeante qui à conduit à refuser
que les actes de l’état puissent être examinés par des juges judiciaires, c’est donc
une protection de l'exécutif contre les actions des juges.

Évolution chronologique:

On a donc créé des juges spécifiques à l'exécutif:


La loi Fondatrice du 16 et 24 août 1790 prévoit que : “ les fonctions judiciaires sont
distinctes et demeureront toujours séparées des fonctions administratives”
Le juge ne doit pas s’insinuer dans l’administration directement dépendante de la
force exécutive à laquelle s’ajoute une juridiction administrative.
Au 19eme. siècle la juridiction administrative est en plein essor on constate de plus
en plus de recours contre l’État et ses actes. Le contrôle mis en place était interne à
l’administration (recours hiérarchique) Seul l’autorité supérieure pouvait connaître les
recours.C’est le fonctionnement de l’administrateur juge.

Le conseil d’État a été créé par la constitution de 1799 il a originellement pour

En 1800 sont créés les conseils de préfecture par la loi du 17 février 1800 les
conseils de préfecture sont chargés des contentieux administratif comme les
contestations de travaux publics

Le passage de la justice retenue à la justice déléguée est marquée par Le


passage de la justice retenue à la justice déléguée est marquée par le conseil d’État
avec l’arrêt Cadot (1872) dans cet arrêt le conseil d’État affirme lui-même sa
compétence pour connaître traiter des actes qui font l’objet d’une contestation en
matière de contentieux administratif.
Le conseil d’État devient alors le juge de droit commun du domaine administratif une
ce qui va permettre à l’administration de pleinement devenir une organisation
juridictionnelle le conseil d’État devient alors le juge de droit commun du domaine
administratif une véritable juridiction ce qui va permettre à l’administration de
pleinement devenir une organisation juridictionnelle.
Ce dualisme est à ne pas confondre avec la distinction entre droit public et droit
privé.
Certains établissements publics et actes adoptée par l’État peuvent encore être
reconnus du juge judiciaire qui par principe demeure le défenseur des droits et des
libertés et juge naturel des affaires privées. Lorsque l’État agit comme un simple
acteur de droit privé, le juge judiciaire retrouve toute sa compétence.

En parallèle de cette organisation administrative juridictionnelle depuis la Révolution


Française une organisation purement judiciaire s’est construit est enrichie de
juridictions spécialisée pour chaque type de litige donc elle est saisie c’est le tribunal
des conflits.

LOI CADOT 1889

§2 - l’aiguilleur : le Tribunal des Conflits :

Loi de 1872 (?)


Les conflits d’attribution entre juridictions sont réglés par un tribunal des conflits
composé en nombre égal de membres du conseil d’État et de la Cour de cassation
( juges judiciaires)
La constitution de 1848 perpétue une juridiction des conflits dans son article
49
(qui demeure paritaire)
Son organisation est complété: par deux lois ordinaires :
– Un décret du 26 octobre 1949 (modalités d’accès au tribunal)
– une loi du 4 février 1850( organisation interne )

Mais en 1851 après le coup d’état de Napoléon le tribunal des conflits et


supprimé
Cette juridiction réapparaît en 1872 et c’est à partir de ce moment que le tribunal
des conflits va pouvoir exercer sa pleine compétence.

Son statut a été réformé en 2015 à fin de moderniser et de faciliter les procédures
de conflit de juridiction

Mesures :

– suppression de la présidence du Garde des Sceaux au tribunal des conflits ( en


effet les ministres pouvaient influencer les décisions prises à travers le ministre de la
justice.
– Simplification de la procédure et réaffirmation des règles.
Fonctionnement :
Deux membres du conseil d’État sont chargés de rapporter sur l’affaire à
égalité avec deux membres du parquet général de la cour de cassation chacun
des deux duo expose pourquoi l’affaire devrait revenir à son domaine
juridictionnel..
Deux autres rapporteurs (les avocats au conseil) sont également présent à fin
de plaider pour chacune des parties auprès des magistrats qui vont trancher le
litige.

On a permis aux membres de cette juridiction d’élire leur président pour trois ans la
présidence du tribunal des conflits fonctionne sur une alternance entre cassation et
cours d’état.
Le tribunal des conflits n’est pas une juridiction permanente.
Elle se réunissait une fois par mois lors d’audiences durant lesquelles les
rapporteurs présentent leurs observations avant que n’interviennent les avocats des
parties.
La réforme introduit par ailleurs la possibilité pour le président de statuer par
ordonnance une solution évidente à l’affaire.

Quelques indications statistiques : le tribunal des conflits à enregistrés 32 affaires en


2016 contre 42 en 2015. Ce nombre d’affaires subit un déclin général. La durée
moyenne du traitement d’une affaire est de cinq mois. En moyenne 38/ an en 2018.
Le tribunal des conflits est chargé de régler les conflits d’attribution ainsi que de leur
prévention il peut également depuis 2015 indemniser aux parties les préjudices qui
résultent des conflits d’attribution.

types de conflits d’attribution:

Le conflit positif :

Le juge judiciaire est saisi mais le pouvoir exécutif lui dénie la compétence de juger
par l’intermédiaire du préfet grâce à un “déclinatoire de compétences” qui parvient
aux magistrats judiciaires.

Le conflit est donc à sens unique de l’exécutif au judiciaire.


En effet les juges judiciaires ne peuvent troubler le fonctionnement de
l’administration.
Si le magistrat refuse de se déclarer incompétent le tribunal des conflits a trois mois
pour confirmer l’existence d’un conflit.
Chapitre 2: La hiérarchie juridictionnelle

La hiérarchie est un principe structurant de l’organisation de la justice elle


consiste à disposer un certain nombre d’organes pour régler les différends, la
hiérarchie présuppose inégalités, c’est une chaîne verticale de rapports de
soumission.
Les organes subordonnés sont obligés d’obéir et de respecter les décisions rendues
par les organes supérieurs.

Il en résulte deux conditions de la hiérarchie juridictionnelle :


–les juridictions sont ordonné par niveaux
–de cette hiérarchie découle l’autorité des décisions
Nous verrons donc tout d’abord l’organisation par niveau (3 niveaux de juridiction)
puis la force obligatoire des décisions

Section 1 Les trois niveaux de juridiction

§1 - l'ordinaire : le “double degré de juridiction”

Il y a trois niveaux mais deux degrés de juridiction


Ces deux premiers degrés consistent en le cheminement ordinaire de l’affaire.
Le troisième niveau est extraordinaire et portera son jugement sur la loi et non sur
les faits

Ces deux premiers degrés peuvent qualifier les faits et les apprécier ils sont ‘les
juges du fond’ et possède un pouvoir souverain d’appréciation, ils ne seront pas
remis en question en cassation , elle sera gelée, fixée à chacun de ces deux degrés
de juridiction

L’appel, le deuxième degré, est un recours à l’encontre d’un jugement rendu mais
“interjeter appel” c’est demandé à ce que l’affaire soit entièrement jugée à
nouveau ça n’est qu’à titre incident que la décision d’appel va se référer au premier
jugement pour le confirmer ou l’infirmer. On ne peut faire appel qu’une seule fois.

Qui peut faire appel ?


- La partie publique dans le pénal comme le procureur de la République (si
elle existe)
- La partie privée nommée (ex: l’appelant ou le demandeur à l’appel)

Il y a 35 cours d’appel sur le territoire qui comptent des recours à l’encontre des
décisions de première instance.

Mécanisme de l’opposition : consiste, lorsqu’une décision a été rendue par


défaut ( le défendeur n’a pas pu se présenter) à renvoyer l’affaire pour que
celle-ci soit traitée une seconde fois par la même juridiction qu’en première
instance (celle qui a rendu l’opposition par défaut).

§2 - L’extraordinaire : le dernier niveau de justice = la cassation


La cassation n’est pas un degré juridictionnel, elle ne permet pas de rejuger les faits,
et ne concerne pas l’ensemble de l’affaire, lorsqu’une partie se pourvoit en cassation
par l’intermédiaire, seul le droit et sa bonne application seront contrôlés par la cour
de cassation et le conseil d’état
La cassation n’est donc en quelque sorte, qu’un contrôle de l’égalité de la décision
d’appel, il n’existe donc qu’un nombre limité de “moyens” (arguments juridiques
invoqué par une partie) ces moyens ne sont pas uniques et chaque parti fait valoir
plusieurs moyens.
La cassation doit étudier et répondre à tous les moyens.
Moyen : élément impliqué, arguments juridiques invoqués par une partie.

cas d’ouverture :
- violation de la loi (mauvaise application) ≠ du viol de la loi
- l’incompétence de la juridiction qui a pu rendre sa décision en appel
Le jugement doit critiquer les décisions de première et de deuxième instance avec
une technique de cassation particulière. Ce contrôle de la cassation ne peut porter
que sur une décision qui a été rendue en dernier ressort.(non-susceptible d’appel).

Au terme d’un examen qui a été soumis et critiqué:


● soit elle rejette le pourvoi et la décision critiquée est maintenue et pourra être
exécutée
● Soit la cours de cassation accueil favorablement le pourvoi et dans ce cas les
motifs de la cour de cassation préciseront et elle conclura dans son dispositif
(partie des décisions de justice qui figure à la fin) qu’elle casse et elle annule
en tout ou en partie le jugement ce qui donne un nouveau lieu à deux
hypothèses :
● va renvoyer l’affaire devant les juges du fond afin qu’il soit fait une
application correcte du droit, la juridiction de renvoie ne sera pas la
même que la précédente et jugera en tenant compte de la décision en
cours de cassation
● La cours de cassation casse / annule mais ne renvoie pas et applique
directement (article l411-3 du code de l’organisation judiciaire (COJ) :
“La Cour de cassation peut casser sans renvoi lorsque la cassation
n'implique pas qu'il soit à nouveau statué sur le fond. Elle peut aussi,
en matière civile, statuer au fond lorsque l'intérêt d'une bonne
administration de la justice le justifie.”
La cassation veille sur la loi, sur le respect des valeurs infra-constitutionnelle
Cette cours se prononce par l’intermédiaire d’un pourvoi, ou d’un référé législatif

Référé législatif : procédure en vertu de laquelle en cas de conflit d’interprétation de


la loi enter juge de cassation et juge du fond, le juge de cassation était consulté pour
trancher le conflit par voie d’autorité et dans autres hypothèses (c’est le législateur
lui-même qui a été consulté) pour trancher les textes

Article 12 - loi du 16 et 24 août 1789 : “Ils ne pourront point faire de règlements, mais
ils s’adresseront au corps législatif toutes les fois qu’ils croiront nécessaire, soit
d’interpréter une loi, soit d’en faire une nouvelle.”

7 ans plus tard, en 1807, le référé législatif est ré-introduit


Après 1807 : supprimer définitivement le référé avec la loi du 1er avril 1837

Section 2 la force obligatoire des décisions

§1 L’autorité des décision de justice


…………………
Qualité attribuée par la loi
………………
Ex: article 351 du code civil et article 480 du CPC (code de procédure civile)
C’est un attribut du jugement qui lui assure ‘l’immutabilité’ qui
Cette autorité de chose jugée participe de à la sécurité juridique car cette autorité va
consacrer, figer une juridiction juridictionnelle
Ex: “non bis in idem” = nul ne peut être jugé, condamné pour les mêmes faits deux
fois, seules de nouvelles circonstances, de nouveaux faits ou ignorés permettent de
rouvrir l’affaire
l’immutabilité : interdire un renouvellement des procès

Mais cette autorité est relative pour plusieurs raisons :


● en Principe, cette autorité ne porte pas sur l’ensemble de la décision, elle n
porte pas sur les motifs mais sur le dispositif sur l’affaire donnée, elle est
limitée, conditionnée par les éléments de la demande qui a fait l’objet de la
décision
● Les effets de la décisions sont aussi relatifs, on va distinguer ses effets en
fonction de la …. portée. Elle s’impose en premier lieu “inter-partes” = entre
les parties
● En revanche, les effets de la décision à l’égal des tiers “erga omnes”= envers
tous -> à géométrie variable car les juges peuvent moduler les effets envers
les tiers de leur décisions
● La décision restera opposable, décision probatoire

§ 2. – L’exécution de ces décisions : la force exécutoire des jugements


L'exécution forcée :
Force exécutoire, cela consiste à pouvoir être mis à exécution avec l'aide de la force
publique si nécessaire, donc permet aux décisions de justice de faire une exécution
forcée, peut-être ensuite une sanction.
Pour avoir force exécutoire, la décision doit être:
● soit la décision provisoire d’un juge
● soit ne plus pouvoir faire l’objet de recours (donc suspensifs) dans ce cas on
dit de la décision de justice qu’u-on passe en force de choses forcées
…………………… formellement, la décision sera formulée pour les concernés
Ex: article 502 du CPC
Elle nécessite l’extinction des voies suspensives
……………. un recours, un appel est possible à l’intérieur d’un certain délais, en
exerçant ce droit de recours, le recours formulé aura un effet suspensif sur la
décision qui a déjà été rendue, ……………… la décision de première instance ne
sera pas exécutée

Lorsque délais de recours expire, elle acquiert de plein droit sa force exécutoire et
l’on dit que la décision passe en force de choses jugées

PARTIE II. L’ORDRE JUDICIAIRE

Chapitre I. Les tribunaux civils


Section 1. – Les juridictions ordinaires

§ 1. – Les tribunaux de grande instance (TGI)

Héritier des tribunaux de districts (datant de la révolution française) -> loi du 16 et 24


août 1789
● présentait l’avantage d’une proximité géographique envers les justiciables,
plus on est proche plus il y a de tribunaux
Donc 1795 : on substitue à ces tribunaux de districts, les tribunaux départementaux
et moins de 5 ans plus tard, s’y substituent de nouveaux tribunaux : tribunaux
d’arrondissement qui retrouvent à peu près le ressort territorial des tribunaux de
district
Le consul nomme les juges

1958 - marque l’arrivée des tribunaux de grande instance : abandon de


l’arrondissement pour revenir à un ressort départemental et c’est dans ce ressort
que les TGI vont s’implanter dans le chef lieu de ces départements
Open comptait donc 181 tribunaux de ce genre + 6 tribunaux pour les DOM-COM
Dès 1958, on veut simplifier le système judiciaire, donc réduction du nombre de TGI
-> en 2016 ils étaient 164
Cette diminution montre un principe sous-jacent : une justice proche des justiciables,
des tribunaux proches des citoyens

Les TGI sont la juridiction de droit commun ……………………… contentieux et privé.


L’article R311-1 du COJ
Il continue d’être saisi et complète pour certaines matières de la loi : article l211-4

Loi du 18 novembre 2016 ont enrichi ce nombre


d’attributions…………………………………………………………………………………
………………………………..
Composé:
● 1 président
● Un greffier
● Un procureur
2 accesseurs
Durée moyenne de traitement des affaires devant le TGI : environ 7 mois
TGI = 800 000 affaires par an

Mais c’est TGI ont fait l’objet d’une tentative globale d’engorgement aux TI (tribunaux
d’instance)
23 mars 2019, fusion des deux, les tribunaux judiciaires ont eu les compétences d’instance t de grande instance.
Compétence de droit commun maintenant, à charge d’appel, pour les affaires dont le montant excède 5000 euros.

§ 2. – Les tribunaux d’instance (TI)

Dans quel cas pouvons nous les solliciter ?

Ces tribunaux sont les héritiers des juges de paix (loi du 16 et 24 août 1989)
Juges de paix:
● Cherchent des compromis capables de satisfaire les deux partis
● Très proche des citoyens
● Généralement des personnes avec une autorité presque autonome pour faire
valoir sa notoriété

XIXème siècle : 2000 juges de paix

1958 : substitution des tribunaux d’instance aux juges de paix, imparfaite => 500 TI

2008 : décret => 302 TI

L’article R311-1 du COJ:


Un magistrat ……… mais n’a pas en son sein ……………………….. pour toutes les
affaires personnelles, mobilières dont le montant ne montent pas au dessus de 10
000 €
En dernier ressort - sans faire appel pour les affaire dont le montant ne montent pas
au dessus de 4 000 €

En 2015 : près de 575 000 déposées au TI


durée moyenne d’une affaire = 5 mois

Article L-213-5 du COJ & L-213-3 du COJ


À côté de ces juridictions de droit commun (TGI et TI), il existe des juridictions de
droit spéciales nommées par les textes
Juge de mise en l’Etat, Juge des libertés et de la mise en Détention, JLD, qui pourra
décider d’une ordonnance de placement en détention, ss contrôle judiciaire, il sera
aussi compétent pr les mesures d’enquetes les plus attentatoires aux libertés. Crée
en 2000, compétent pour l’ensemble des mesures d’atteinte aux libertés. TGI
existent 164 dont 7 outre mer

Section 2. – Les juridictions spéciales

§ 1. – Les tribunaux de commerce

● compétent, rationné, personné : compétent dans les litiges entre personnels


commerçants ou entre personnes morales ainsi que pour les actes de
commerce

Le greffe c’est l’officier au sein d’une juridiction qui reçoit l’intégralité des demandes
formulées par une juridiction
Greffiers = saisissent l’ensemble des décisions, charger de définir les audiences, les
enregistrements, durant les audiences (diff des secrétaires d’une juridiction)
Il juge et tranche en dernier ressort il juge lors d’une affaire qui n’atteint pas les 4
000 € (depuis loi du 26 2005 - compétent en temps que procédures collectives qui
visent à éteindre toutes les créances pour lesquels les tribunaux de commerces sont
compétents)

2015 : plus de 175 000 affaires ouvertes pour 165 000 jugée dans les tribunaux de
commerce avec une durée de traitement moyens de 5 mois
BTOB entre professionnels, contentieux actes de commerce, dernier ressort lorsque
pas plus que 4000 euros, procédures collectives, redressement ou liquidation
judiciaire, nombre de créanciers vont vouloir récuperer leur dette. Les greffe des
tribunaux de commerce, registre commerce et société, RCS, fichier qui tient les
modifications affectant les entreprises = prsn morales.

§ 2. – Les conseils de prud’hommes

Sous l’ancien régime, à l’intérieur des manufactures royales (établissement de


production - usine que possède le roi) dans ces manufactures, les prud’hommes
jugeait les différends entre les ouvriers et les fabriquant / fournisseurs.

Composition paritaire de ces conseils, parité représentative entre employeurs et


employés 50/50,
Loi du 18 mars 1806 : donne au conseil des prud’hommes ses grandes
caractéristiques actuelles, dispositions actuelles, dans chaque tribunal judiciare au
moins un conseil des prud’hommes.
1879 : conseil des prud’hommes se joint au TIG à l’intérieur de ce ressort (= existe
210)

Le console des prud’hommes est quant à lui une juridiction paritaire


Juridiction paritaire : signifie que sa composition va mener des représentants du
personnel, des employés et des représentants des employeurs
Article L1411-1 du code du travail : “ Le conseil de prud'hommes règle par voie de
conciliation les différends qui peuvent s'élever à l'occasion de tout contrat de travail
soumis aux dispositions du présent code entre les employeurs, ou leurs
représentants, et les salariés qu'ils emploient.”

Il juge les litiges lorsque la conciliation n'a pas abouti, litiges collectifs, c’est une
juridiction paritaire car proche et sensible et encore tenir compte des réalités des
entreprises.
…………………….. dont le montant n'excède pas 4 000 €
Durée : 16 mois
Section 3. – Les juridictions d’appel du 2nd degré
Interjeter (= appelant) suivant (= intimé)

§ 1. – Le déclenchement : « interjeter appel »

Les cours d’appel ont un ressort territorial assez large qui recouvre plusieurs TGI et
donc plusieurs départements donc entre 2 et 4 départements
Composée de magistrats professionnels et dirigées par UN‘chef de cours’ (= premier
président de la cour d’appel) -> doit engager des procédures d’urgence lorsque
l’affaire le nécessite, UN procureur général avec des procureurs généraux
Il peut …………. un jugement en référé (article 956 du CPC)
Engager des procédure d’urgence
Suspendre un jugement de première instance (article 957 du CPC)

Chambres spécialisées pour chaque type d’affaires, taille en fonction du taux


d’appel, 5% tribunaux d’instance, 61% de droit du travail ( conseil des prud’hommes)
En 2015 : 275 000 affaires ouvertes et 240 000 jugées

Chapitre II. Les cours pénales

Section préliminaire. – Les phases du procès


4 phases réparties en 2 temps : avant et après ouverture du procès, instruction à
charge et à décharge, puis phase de jugement, avec les délibérés et l’execution des
décisions de justice

§ 1. – Avant l’instance : l’enquête et l’instruction

L’enquête :
Marque le déclenchement du processus de poursuite pénale, peut être de deux
sortes, 2 types d’enquêtes avec 2 types distincts:
● l’enquête de flagrance (article 53 du CPP - Code de Procédure Pénale) :
lorsque les faits sont suffisamment graves:
● susceptibles d’être punis en temps que crime ou délits par une peine
d’emprisonnement
● Que les faits soient flagrants = indices apparents et récents de la
commission d'une infraction
● Si une de ces deux condition n’est pas remplie, l’enquête sera préliminaire
=> l’enquête a pour objectif la collecte de preuves concernant la commission et les
circonstances d’une infraction pénale

L’instruction (= phase):
Obligatoire en matière criminelle
Facultative et matière délictuelle
Inusitée en matière contraventionnelle

Menée par le juge d’instruction (instruit à la fois à charge et à décharge = dans le


sens d’une culpabilité et dans le sens contraire -> ne va pas trier les indices qui lui
parviennent)
Cette phase mène le juge des libertés

Instruction men également la chambre de l’instruction, saisie afin de “purger les


irrégularités” pouvant entacher certains actes de polices avant l’audience
Cette phase a donc pour objectif / fonction de compléter, clarifier voir régulariser les
actes de police et de rassembler les preuves pouvant être collectées et pouvant
servir durant la phase de jugement

§ 2. – Après l’instance : le jugement et l’exécution

Le jugement :
Une fois les actes de police et d’instruction accomplit, les poursuites peuvent donner
lieu à l’ouverture d’un procès
Cette phase de jugement à pour fonction l’examen et l’appréciation contradictoire
des preuves établies
Cette phase mêle le ministère public (représentant de l’état et de la société), le
procureur de la République ou avocat général, dans un procès pénal : la défense =
avocat de l’accusé et enfin la présence des avocats des parties civiles (= victimes et
plaignants)

L'exécution peut mêler la police, le service pénitentiaire ……………………………..


JAP = juge d’application des peines va pouvoir adapter / faire évoluer la peine qui a
pourtant expressément été prononcée par les magistrats compte tenu de la situation
personnelle de l’accusé, la peine va pouvoir évoluer vers des régimes plus souple
(ex: surveillance électronique)

Avant la décision : Une personne qui fait l’objet de poursuites est soupçonnée,
mise en examen, présomption d’innocence jusqu’à la décision de justice
Devant la juridiction, la personne devient un prévenu et devant la cours d’assise,
c’est un accusé, acquitté devant la cour d’assises.
Après la décision : soit elle est coupable (si condamné), sinon elle est relaxée où la
personne est acquittée si elle n’est pas jugée coupable en cours d’assise

Section 1. – Les instances d’instruction

§ 1. – Les magistrats de l’instruction


Qui sont ces magistrats ?

Le juge d’instruction c’est un magistrat du TGI nommé pour 3 ans renouvelables et il


est durant ce temps : inamovible et irrévocable par principe, chargé des affaires
pénales par le président du TGI (article 83 du code de procédures pénales) à charge
et à décharge (article 81 du CPP)
Ses pouvoirs d’enquêtes lui permettent de délivrer des mandats : de comparution
(devant le tribunal), d’emmener (mettre à disposition) ou d’arrêter (placer cette
personne sous la contrainte publique) pour lesquels il a recours aux forces de police

Commissions rogatoires :

Décider de mettre en examen (article 81-1) ……………………….


Lui qui rend une ordonnance de renvoie ou bien d’une ordonnance de non-lieu (ce
qui signifie qu’il ne donne pas suite)

Dans un procès civil ou commercial, lorsque dans le cadre de la mise en état, le juge
estime qu'il est nécessaire d'ordonner une mesure d'instruction qui sera exécutée en
dehors du siège de la juridiction saisie de l'affaire, par exemple pour entendre un
témoin, ce magistrat qui a une compétence territoriale limitée au ressort de la
juridiction auprès de laquelle il a été nommé, envoie à un autre juge ou à une autre
autorité située dans le ressort du lieu où le témoin à son domicile ou sa résidence,
une délégation qui est appelée "commission rogatoire".
Des commissions rogatoires peuvent être envoyées à un juge étranger, soit en
exécution d'une convention internationale, soit en vertu d'un traité de coopération
judiciaire, soit en utilisant la voie diplomatique. Des conventions diplomatiques
peuvent prévoir qu'un juge français peut transmettre directement sa commission
rogatoire à un collègue étranger.

Le JLD (juge de la liberté et de la détention): saisi par le justiciable, les autorités


publiques, par le biais d’un référé liberté (demande urgente faite par le justiciable)
Depuis la loi du 15 juin 2000, sa compétence s’étend à toutes décisions relatives à la
liberté et la condition provisoire - article 137 à 137-5 du CPP
Loi du 18 novembre 2016 : prévoit que le JLD peut-être suppléer par un magistrat du
siège désigné par le président du TGI
TGI responsable de la liberté d’une personne …..C’est le magistrat compétent
…………. Lorsqu’une personne est mise en détention provisoire, mais aussi le
contrôle judiciaire, placement ss contrôle judiciaire, compétence du JLD, procès
pénals, administratifs, placement en rétention administrative vise les personnes en
situation irrégulière, 32 mois

§ 2. – La chambre de l’instruction : rôle très important


● 3 magistrats et 1 président
● Raccroché à une cour d’appel (juridiction de 2nd degré)
● Peut être saisi par les partis civiles lorsque les délais d’instruction son
dépassés
● Sa première compétence est d’être juge d’appel des ordonnances rendues
par le juge d’instruction et le JLD (art. 185 du CPP)
● C’est le dernier rempart contre les irrégularités (actes de police, actes
d’investigation). C’est la chambre d’instruction qui reçoit les demandes
d’annulation de ces actes.
● Connaitre des ordonnances du juge d’instruction (mise en examen, placement
sous contrôle judiciaire, renvoie devant une instance jugement, le non lieu)
● Connait des demandes contre les référé-libertés
● Pour réformer des décisions, elle connais également des demandes en
annulation (actes sur la forme ou sur le fond)
● En 2014: 43000 arrêts rendus
● Formation pénale des tribunaux d’instance
“ chambre spécialement dévolue” à la vérification d’élements de procédure pénale, juge d’appel des décisions rendues
par le juge d’instruction REGULARISATION ACTES DE PROCEDURE? R2SULTAT ENQUETES SERA CONSOLIDE
PAR LE RESULTAT DE LA CHAMBRE DE L'INSTRUCTION, evoquer veut dire demander de nouveaux élements.

Section 2. – Les instances de jugement

§ 1. – Les juridictions ordinaires


● Tribunal de police (compétent 5ème classe de contravention) :
● Tribunal de proximité (passé entre les mains des tribunaux de police)
● Compétents pour le contentieux lié aux contraventions
● En 2015: 423000 affaires (contentieux des contraventions)
● Tribunal de police: 1500 affaires

● Tribunal correctionnel : formation pénal du TGI


● 1 président et 2 assesseurs
● Organisation camérale (chambre)
● Formation collégiale (président et assesseurs)
● Pour accélérer la justice et expédier les affaires courantes, un formation à
juge unique a été développée pour une liste d’infractions mineurs
● Il reste compétent pour les délits (vol, coups et blessures, escroqueries )=>
peine de prison allant jusqu’à 10ans ou 20ans en cas de récidives peuvent
êtres prononcées.
● En 2014: 560 000 décisions pénales (25000 décisions liés aux transports,
100000 décisions pour atteinte aux biens, 80000 pour atteintes aux
personnes et 60000 en lien avec les stupéfiants

● La cour d’assises
● Compétente en matière criminelle: meurtre, viol, assassinat, trafic de
stupéfiant
● Peut prononcer les peines les plus lourdes: la réclusion criminelle à perpétuité
(1981 plus de peine de mort- Mitterand- Robert Badinter)
● Existe par département, partage son ressort territoriale avec la cour d’appel
● Ne siège pas de façon permanente mais par session (1 session marque
l’ouverture d’un certain nombre d’affaires qui doivent êtres traitées) et siège
jusqu’à l’épuisement de ces affaires (1 session d’environ 3 mois durant
lesquels le jugement des affaires est regroupé, les ministères public n’est plus
un procureur général mais un avocat général)
● Formation de 3 magistrats et d’un jury populaire composé de 6 jurés rires au
sort sur des listes
● La délibération nécessairement commune de la court et du jury à la fois sur
les faits et la peine (sans cette association, le jury aurait pu être amener à
diminuer ou supprimer l’implication pour limiter cette sanction)
● Les délits de presse (choquer l’opinion)
● Il y a 6 jurés, jury populaire tiré au
● Les articles 356 à 362 du code de Procédure pénal (CPP), imposent une
délibération commune de la cour (.. et magistrat professionnels) du jury sur
peine
● Création récente des cours criminelles (1 septembre 2019), soulager les
cours d’assises engorgées.
● Cette LPJ (loi de programmation de la Justice)
………………………………………… …………………………………………
………………………………………… …………………………………………
………………………………………… environ 50% des délits
● Engorgement des cours d’assise à eu comme conséquence la requalification
juridiques, une entorse au système (=“.......”) au principe de ces…………….
ex: viols = étaient vus comme des ‘agressions sexuelles’
● en raison de toutes ces complexités, c’est a titre expérimentale pour 3 ans
(jusqu’en 2022) cont juger d’affaires criminelles
● Ces cours criminelles sont 7 en France : Ardennes, Calvados, Yvelines,
Seine-Maritime, Réunion, Moselle
● Cette juridiction ne comporte donc pas de jurés (de jury populaire), seulement
5 magistrats professionnels
● Premiere affaire jugée il y a quelques jours - 12 ans après les faits (remonte à
juillet 2007), plaignante décédée entre-temps, pas de partie civil, pas de
témoins, pas d’expert -> le coupable était libre depuis 12 ans, il avait une vie,
condamné à 5 ans de prison, il est arrivé libre au jugement et sorti sous la
contrainte

§ 2. - Les juridictions spéciales

a. Juridictions pour mineurs


● Cette spécialité résulte de la jeunesse de certains délinquant => pour que la
sanction soit tourner vers l’indulgence et la réinsertion (pédagogie)
● 2014: 53 000 mineurs délinquants jugés et 400 000 mineurs en danger ont
fait l’objet d’une décision
● Ne s’occupe pas seulement de condamner les mineurs
● S’occupe de mineurs en dangers

● Tribunaux pour enfants (délits et contravention moins de 16 ans : 154


dépendant des TGI les accueillant- 1 président et 2 assésseurs nommés pour
4 ans par le président de la cours d’appel et sa formation est obligatoirement
collégiale pour les peines privatives ou restrictives de liberté Pour les cas
moins grave peut siéger seul sinon collégialité
● En Europe, la minorité pénale est de 8 ans en Ecosse et en Grèce, 10 ans en
Angleterre, 12 ans pour le Portugal, les Pays-Bas et la Belgique, 14 ans pour
l’Espagne et l’Italie
● Tribunaux correctionnels pour mineurs créés par la loi de 2011 puis
supprimés le 8 Nov 2016 en raison de la faiblesse de leur activité : mineurs
récidiviste de plus de 16 ans (donc entre 16 et 18 ans pendant les faits)
comparaissant pour des crimes de plus de 3ans d’emprisonnement, le but
restait de désengorger les autres tribunaux
● La court d’assises des mineurs: Compétente pour les crimes des mineurs de
16 à 18 ans
Après majorité, tribunal de droit commun

b. Les juridictions militaires


● Tribunaux permanentes des forces armées: infractions militaires (ex:
insubordination) et pénales commises à l’intérieur des enceintes
● En raison à son statut, être militaire c’est être soustrait aux tribunaux
ordinaires mais aussi les juridictions militaires
● Tribunaux militaires des forces armées qui siégeaient à l’extérieur du territoire
national
● La cours de sureté de l’état: depuis le 15 janvier 1953 compétente en matière
d’espionnage, de complot, de trahison
● 21 juillet 1982: les supprime au profit de formations spéciales à l’intérieur des
tribunaux correctionnel et des courts d’assises rendues compétentes
En temps de paix, les affaires pénales militaires sont renvoyées vers les tribunaux
classiques.

c. Les juridictions d’appel en matière pénal différent de civil, appel


circulaire – ds les cours d’assises d’appel depuis que l’org de la Justice
a admis que la souveraineté populaire ne fait pas obstacle à une voix
d’appel, reste à déterminer les conditions, possible de faire appel
● cour d’assise d’appel dont l’existence est une entorse au principe de
souveraineté populaire pour connaître des recours à l’encontre des jurys des
cours d’assise (2nd degré)
● Légitimité: présence du …?... au travers du jury
● 15 juin 2000 : les jugements des cours d’assises étaient venues instaurer la
possibilité d’un appel des verdicts d’assise rendus en 1er et en dernier ressort
-> article 381-1 du CPP
● Composé de 9 jurés sièges, il faut 8 voies sur 9 pour aggraver une décision
défavorable au coupable, article 359 du CPP

§ 3. – Les juridictions d’appel

Chapitre III : La cours de cassation


● Juridictions de 3ème niveau
● Sommet de l’ordre judiciaire entendu au sens large
● Elle se distingue d’une cours suprême
● Compétente en matière civile, pénale, commerciale => au sommet de l’ordre
judiciaire

Section 1 : L’organisation de la cour de cassation


● Loi du 1 décembre 1790 : mise en place d’un tribunal de cassation
● 1804 : senatus consulte / réforme ce tribunal pour créer la cours de cassation
● Tir ses origines des formations qui durant l’ancien régime (Révolution
française) pouvaient vérifier les décisions rendues par les juridictions
inférieures de la pyramide judiciaire
● Vérifier que la loi a été correctement appliquée
● Autorité et termes de la loi sans cesse répétés et vérifiés
● Création d’un tribunal de cassation, compétent pour connaitre des référés
législatifs (demandes spéciales formulées par les juridictions de la République
concernant les lois)
§ 1. – La composition de la Cour de cassation
● 3 chambres : chambre criminelle (tournée vers le pénal), chambre des
requêtes (filtrer les pouvoirs mal formulés), et une chambre civile
● Jusqu’en 1938 : compte tenu de l’encombrement des 2 chambres qui
connaissent des affaires & pourvois
● On crée en 1938 la chambre sociale : matières des prud’hommes, question
du droit du travail, questions liées à la sécurité sociale & au contentieux, ainsi
que les questions relatives au loyer
● 1947 : suppression de la chambre des requêtes qui concentrait l’engorgement
des juridictions (affaires de la cours de cassation) car elle se livrait à un
examen trop détaillé des pourvois
● 1952 : long travail de spécialisation, nouvelle chambre civile s’ajoute à) la
première, avant qu’une troisième ne soit crée en 1967 : organisation née en
1967 que l’on tient aujourd’hui cette structure en trois chambres civiles
● Conseillers référendaires = jeunes magistrats censés assister les magistrats
du siège de la cours de cassation
● 1997 : une formation spécifique se crée : l’Assemblée plénière : réunit les
conseillers de toutes les chambres, pour les affaires les plus complexes, les
affaires……………………………………….
● Hauts magistrats avec au sommet “le 1er président” (au dessus des autres
“présidents de chambres”) il peut participer à n’importe quelles audiences, il
préside les audiences de l’assemblée plénière, des affaires mixtes entre
plusieurs chambres et d’une formation spéciale compétente pour rendre des
avis
● Présidents de chambres siègent de plein droit aux assemblée prénières
● 1er Président chargé du bon fonctionnement des affaires & des juridictions
● 1er président exerce des fonctions disciplinaires (hiérarchiques),
juridictionnelles (préside), de représentation (préside en dehors de la cours de
cassation le conseil supérieur de la magistrature qui est l’organe compétent
en manière disciplinaire pour l’ensemble de la magistrature)
● Assisté par les conseillers, qui sont appelés à siéger dans les formations et
les commissions dans lesquelles ils sont nommées par le 1 er président
(expérimentés qui peuvent représenter le 1er président)
● Procureur général (= chef du parquet) : présent en matière pénale, assisté
dans ses fonctions par des conseillers : 1er avocat général auprès de la cours
de cassation (admis à siéger au seins du CSN) et 7 premiers avocats
généraux, 35 avocats généraux qu’ils répartis entre les différentes chambres
● PG : il continue de représenter l’État, de la société, de la loi et du bien
commun
● indépendance que ces magistrats doivent avoir vis à vis du ministre de la
justice (garde des sceaux)
● Le parquet ne se contente pas de poursuivre, il a également pour fonction de
veiller à l’uniformité des lois à travers sa capacité de déclencher des recours
à tous les niveaux, le parquet (y compris en matière civile) le parquet peut pré
Indre l’initiative de déférer à la cour une décision irrégulière par l’application
des lois à laquelle elle procédait
● Le parquet n’est pas seulement défenseur de l’état et de la société, il est
également le défenseur de la bonne application des lois
● 5 chambres plus une civile
● Commission nationale réparation détention injustifiée

CSM : Conseil Supérieur de la Magistrature


Magistrats du sièges s’opposent aux magistrats qui sont devant les sièges: les
magistrats du parquet qui regroupent les représentant du ministère publique, les
avocats et procureurs

§ 2. – Les formations de jugement : les « chambres »


Formation de jugement / juridictionnelles:
● Il peut exister à l‘intérieure d’une juridictionnelle des divisions en chambres,
spécialisées dans une matière sur des questions particulières
● Existent 3 chambres: criminelle, des requêtes (filtre), civile
● Chambre civile 1: droit des personnes, contrats, assurances
● Chambre civile 2: divorces, procédures civiles
● Chambre civile 3: droits réels (opposé à personnel), immobilier, question
d’urbanisme
● Chambre civile 4: commerciale et financière (droit des affaires)
● Chambre civile 5: sociale en lien avec la législation sociale (droit du travail,
sécurité sociale)
● Chambre civile 6: criminelle
● Chacune de ces chambres pour leur bon fonctionnement est subdivisé en
plusieurs sections dont les formations de jugement varient
=> chacune de ces sections est composé d’un nombre variable des
magistrats du siège
● Pour certains contentieux dont les compétences sont à cheval sur plusieurs
chambres => chambre mixte siègera
● L’assemblée plénière de la cours de cassation (affaires les plus importantes)

● Une formation restreinte dans chaque chambre composée de conseillés


● 3 conseillés dans chaque chambre
● Si le pourvois est admis et que la solution parait s’imposer, ces 3 conseillers
peuvent encore directement statuer au fond de l’affaire, soit pour rejeter la
pourvois soit pour l’accueillir et donc casser l’arrêt qui leur a été déféré
● On peut décider de recevoir un pourvois et le rejeter par la suite, il faut
distinguer : irrecevabilité et rejet -> si il est jugé sérieux et recevable ne veut
pas dire qu’il sera accueilli
● Ces 3 conseillers permettent d’accélérer les décisions dans une affaire
● Car il n’est pas nécessaire que toutes les affaires soient débutent au fond des
chambres pour être jugées

Formation de l’assemblée plénière:


● 1er président va présider cette formation pour rendre ces avis
● 6 doyens de chambres
● Présence du procureur général
● Arrêts rendu en assemblé e plénière qui s’imposent avec le plus d’autorité
aux juridictions de renvoie
● Un certains nombre de commissions à caractère juridictionnel - associées,
font partie intégrante de la cour de cassation : commission nationale de
réparation des détentions (compétente pour réparer les préjudices ici de
détention provisoire), une commission de révision des condamnations
pénales (intervient pour filtrer - c’est elle qui saisir ensuite la chambre
criminelle - les demandes en révision de peine)

Formation administratives :
● sous la présidence du 1er président se tiennent des assemblées générales
qui produisent des décisions de nature administrative
● Création d’une formation qui rassemble le 1er président, les présidents de
chambres, le procureur général et le greffier en chef
● C’est ce bureau qui va fixer le nombre et la durée des audiences, mais aussi
la liste nationale des experts agréés par la cour autorisés donc a fournir leurs
conclusions lors des audiences et également fournir un conseil au 1er
président concernant la cours dont il est en charge

Le bureau de documentation et d’information


Le bureau d’aides juridictionnelles:
● A pour mission de se prononcer sur les demandes de prise en charge des
frais des avocats
● Le relai le plus proche des justiciables du grand principe d’accès à la justice
● Soliciter un avocat, solliciter la prise en charge des frais de représentation en
justice

Les activités de la cour de cassation:


● en 2016 : environ 20 000 affaires jugées au civil avec un délais de traitement
moyen de 600 jours
● Parmi ces affaires (en 2013) : 30 % de ces décisions étaient des
décisions de cassation (= donc
● 20% décisions de rejet
● 20 % demandes irrecevables -> pas admises
- la cour de cassation a un rôle qui se situe au sommet du système judiciaire mais
aussi au terme du système

Formation de conseil :
● Mouvement très large pour désamorcer le contentieux et en amont d’un litige,
permettre aux citoyens de saisir une juridiction pour lui demander un avis sur
le fond ou un conseil=> au nom de la sécurité juridique, de la sécurité
contentieuse précisément (LESOC)
● 15 mai 1991- 25 juin 2001: mis en place la possibilité pour des justiciables à
travers la médiation des juridictions inférieures (ordinaires) de saisir la cours
de cassation d’une question civile ou pénal - Pour que cette question soit
déclarer recevable, elle doit être nouvelle et sérieuse . De plus cette question
ne doit pas être pendante devant elle (en cours)
● Ces avis ne lient pas obligatoirement la juridiction qui la saisi n’est les
plaideurs qui l’on demandé
● Ces décision vont influencer les décisions des juridictions inférieures (elles
restent libres), mais en cassation la cours pourra changer d’avis
● Lorsqu’un disposition applicable à un litige devant une juridiction ordinaire
spéciale (TI TGI) doit appliquer un loi mais qu’une des partie au litige juge que
cette loi est anti-constitutionnelle , procès suspendu => formuler un QPC
(question prioritaire de constitutionnalité) et la faire suivre au greffe et elle
sera envoyée au conseil d’Etat: administratif ou à la cours de cassation:
juridique (juridictions suprêmes) => il leur appartient d’émettre un avis sur ce
mémoire pour décider ou non de transmettre cette QPC au conseil
constitutionnel (rôle de filtre)

Section 2 : Les fonctions de la cours de cassation - son


fonctionnement

§ 1 - la saisie de pourvoi, Le déclenchement : « se pourvoir en cassation


», « moyens attendus »
● Elle ne rejuge pas les cas dans leur intégralité : juge de droit et non de fait
● Décisions qui aboutissement avec l’annulation d’un arrêt qui est rendu en
dernier ressort soit elle rejètera le pourvoi et la décision sera maintenue
● Pour saisir la cours de cassation, il faut rédiger un pourvoi de cassation par le
biais des avocats au conseil (selon des délais à respecter). Ce pourvois à
pour objet de critique la décision rendue en invoquant une non conformité à la
loi (« la décision rendue est illégale »)
● Il va se prononcer en droit et non en faits
● Au terme de cet examen, différentes possibilités se présentent:
● La cours peut considérer que les juges qui ont rendu la décision ont
correctement appliqué la règle de droit et pas conséquent elle rejette le
pourvoit . La décision des juges revêt donc un caractère définitif sans
possibilité d’appel ou de recours
● La cours de cassation peut considérer que la décision attaquée a
effectivement violé certaines règles de droit. Dans ce cas elle accueille le
pourvoit et obligatoirement elle « casse et annule » la décision attaquée en
tout ou partie avant de renvoyer le jugement de l’affaire à une juridiction de
renvoie (juridiction de dernier ressort: cours d’appel diff de celle qui la déjà
jugé)
● La loi justice du 18 et 21 novembre 2016 a étendu le nombre de cas dans
lequel la cour de cassation pourrait casser sans renvoyer
● Ce nombre de cas s’accroit car en matière civile, il suffit à la cour d’invoquer
l’intérêt d’une bonne administration de la justice, qui va dans le sens de la
célérité lorsque l’implication correcte a rappelé ne nécessite pas que l’affaire
soit rejugée au fond
● Au terme d’un renvoi, après une cour de cassation, la juridiction dispose
d’une totale liberté d’interprétation tant en fait qu’en droit
● La juridiction de renvoie se saisi de l’affaire et intégralement rejuger l’affaire
(elle peut arriver à la même décision que celle cassée), elle reste
théoriquement libre d’interpréter et d’appliquer la règle de droit
● Si nouveau pourvoit alors formation solennelle de la cours de cassation =>
assemblée plénière, qui aura une autorité suffisant pour clore cette enquête
● La cour de cassation peut censurer une décision qui a déjà été rendue mais
ne peut pas imposer son interprétation à d’autres juridictions, la juridiction
renvoie reste libre
● la juridiction de renvoie peut rendre une décrions qui sera elle même
passable de renvoie devant une autre cour de cassation en renvoyant le
pourvoi

Et dans ce cas comment l’affaire s’arrête ? Comment décidons-t-on d’arrêter de


renvoyer (arêter les allers-retours) l’affaire au gré du demandeur ?

Dans ce cas, on pourra mettre fin à cette divergence d’interprétation en convoquant


l’assemblée plénière en cour de cassation, ces décisions vont lier toutes les
juridictions de renvoie

§ 2 - le monde plus moderne - saisir sur avis, Les effets : « reje`e », «


casse et annule », « renvoie »
Lois de 1991 et 2001 : ont mis en place une procédure pour avis l’une en matière
civile et l’autre en matière pénale
les juges du fond tant première instance qu’appel ont la faculté de saisir la cour pour
avis sous 3 conditions (cumulatives = elles doivent toutes remplies ensemble) :
● cette question de droit soit nouvelle
● Sérieuse
● Quelle se pose dans de nombreux litiges : article L441-1 du COJ
● Ajout de la cour de cassation : il ne faut pas que la question soit en
cours d’examen pour l’intermédiaire d’un pourvoi devant l’une des
chambres qui la compose
Il n’est pas rare que la cour de cassation juge l’une ou l’autre de ces conditions non
remplies et rejeté la demande d’avis, mais parfois elle l’accepte et dans ce cas, la loi
justice 2016,……...… voir devant la formation plénière si elle applique une position
de principe, et cette loi de 2016 met fin à la formation spéciale constituée pour avis
Cet avis ne va pas s’imposer à cette juridiction …...……
On compte encore aujourd’hui sur la conscience des juges pour respecter la
cohérence du droit, conscience du juge qui porte sur la sécurité juridique du
justiciable, conscience du juge qui porte également sur l’organisation des juridictions
pour pouvoir parvenir à un règlement des affaires portées en justice, parce que l’on
compte sur cette conscience des magistrats et également parce que la cour de
cassation (à la différence de cour souveraine de autres pays) ne se site pas elle
même (comme si elle était immuable), elle n’est donc pas une cour suprême au sens
stricte

PARTIE III. L’ORDRE ADMINISTRATIF

Chapitre 1: Les juridictions ordinaires


Section 1 : Les organes de la juridiction administrative
ordinaire
§ 1 - les tribunaux administratifs (TA)
● Leur origine historique remonte au consulat (1899-1800), mise en marche de
réformes et les tribunaux administratifs en sont le fruit
● 42 tribunaux en France pour répondre à la contentieux continue du
contentieux administratif
● Décret du 30 septembre 1953 : tribunaux officiellement crées, le conseil d’état
……. Et ce n’est qu’en 1987 qu’un échelon intermédiaire sera crée en
interposant les cours administratives d’appel entre le TA (Tribunaux
Administratifs) et le CE (Conseils d’Etat)
● Le président du TA se superpose (comme pour la cour de cassation) à
plusieurs chambres, au moins 9 chambres qui sont chargés ensuite de
l’examen des affaires portées par le tribunal, ce nombre de chambre varie en
fonction du ressort territorial & de l’intensité
● Jusqu’a 40 conseillers (ex : la cas a Cergy-Pontoise et Versailles)
● A Paris : 18 chambres regroupées elles-mêmes en 6 sections
● C’est au président du tribunal de proportionner l’organisation au besoin qu’elle
doit affronter
● Ils sont donc juges du ressort administratif
● Recrutement: LENA
● 6 et 8 mois de délais

§ 2. – Les Cours administratives d’appel

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