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Partie I- La justice.
Introduction :
1.La justice est une nécessité.
Dans toutes les sociétés et à toutes les époques, il y a eu des juges pour prendre les décisions, faire
respecter un ordre social.
Pourquoi avoir des juges ? Dans n'importe quel société il y a une vie collective, il peut y avoir des
contentieux qui ont deux sources principales :
- un désaccord sur les faits (droit de travail)= un conflit peut apparaitre à partir d'un élément factuel.
- parfois tout le monde est d'accord sur ce qui s'est passé mais ne sont pas d'accords sur l'application sur
telle ou telle règle de droits = désaccord de loi
Pour résoudre ces problèmes, il faut qu'une personne extérieur tranche le litige (interprète les faits, quel
est le droit applicable?).
= dans la majorité des cas les gens respectent le droit, le contentieux est une situation pathologique du
droit. "Nul n'a le droit de se faire justice à soi-même"
2. Institutions judiciaires :
• Administratives : contentieux de droit public = une personne de droit publique qui est impliquée
(communes, mairies, état).
• Juridictions judiciaires : opposent le droit privé qui ont des problèmes d'intérêts particuliers (droit
des sociétés)
• juridictions civiles : Le droit civil est un droit de réparation. C'est à dire que toute personne peut
demander réparation du préjudice (économique, corporelle, moral)qu'elle prétend avoir subi.
• juridictions pénales : Le droit pénal est un droit de punition. (meurtre = cour d'assise)
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institutions judiciaires et les personnels de la justice : les magistrats, les avocats, les greffiers, les
commissaires-priseurs = ils participent au fonctionnement des juridictions.
3. Intérêts de la matière :
5 grandes parties
• les privilèges de juridictions : bien comprendre de quoi on parle / l'idée que certaines catégories de
populations avaient leurs propres tribunaux (le clergé)
• La vénalité des charges : une charge/une fonction/ un métier est payant.
La conséquence : le justiciable (celui qui est impliqué dans un procès) ( demandeur/ défendeur) devait
payer les juges.
= Principe de vénalité des charges disparait au début de la révolution française : la justice doit désormais
être gratuite.
2. Le principe d'égalité devant la justice : les français sont tous égaux devant la justice
4. Le principe du double degré de juridiction : par principe chacun a le droit de voir sa cause/ sa demande
être examinée une autre fois par un autre juge.
= les révolutionnaires ont créé une juridiction très importantes : la cour de cassation.
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III - Stabilisation 1810 - 1958
• Le système révolutionnaire et napoléonien était très bien organisé qu'il n'a pas changé, il a connu
une stabilité dans les juridictions mais aussi dans le fond des contrats pendant 150 ans.
• Mais quelques changements plus ou moins importants, notamment la création en 1872, d'une
véritable justice administrative : le parlement a donné au conseil d'état le pouvoir de rendre justice.
• La constitution de 1958 a changé le nom des principales juridictions (tribunal de grande instance
n'existe plus et est devenu le tribunal judiciaire). Une nouvelle dénomination de plusieurs
juridictions.
• Le personnel judiciaire a été doté d'un véritable statut.
V-L 'avenir ?
Les français font de plus en plus appels aux juges, le nombre de procès ne cessent d'augmenter (multiplié
par 2).
Partie I : La justice.
Justice : La justice est en quelques sorte une vertu de ce qui est juste.
Confusion entre la justice et le droit : "dans l'idée de ce qui est juste et injuste il y a une très importante
connotation morale."
Ce qui caractérise le droit c'est d'abord le fait que la règle n'a pas vocation à être morale.
= La conséquence de cette confusion : certains considèrent que la décision qui a été rendue n'est pas juste.
Personne n'a le droit de présenter une preuve prise par surprise ou sans accord.
Conséquence = le rôle principale du juge est d'appliquer la loi dans les situations concrètes qui lui sont
présentées.
Pyramide :
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4- réglementaire
3-loi
1-Traités internationaux
Comment le juge doit décider/statuer lorsqu'il est confronté à une loi contraire à la constitution ou à un
traité international ?
= Ce n'est pas le travail du juge de faire ça : institution crée pour juger si la loi est conforme à la
constitution c'est le conseil constitutionnel.
Le juge s'est accordé le droit d'écarter la loi votée par le parlement français au profit du traité
international.
Le parlement n'a pas le droit de s'immiscer dans les procès. Les lois ne sont pas rétroactives. Il y a des
exceptions, des lois interprétatives : texte qui est voté et qui vient interpréter une loi déjà votée mais à
laquelle personne ne comprenait rien.
• Depuis une loi de 1872, l'administration doit être jugée par le juge administratif.
• l'ordre judiciaire
• l'ordre administratif
1. L'existence de ces deux ordres de juridictions peut poser un problème de compétence. Au fil des années,
dans quelques procès, on ne sait pas quel ordre judiciaire choisir. Lors de la création de la loi de 1872, on a
créé un tribunal entre les deux : le tribunal des conflits.
Ce tribunal des conflits est composé de 8 membres : 4 juges/magistrats qui appartiennent à la cour de
cassation et 4 conseillers d'état.
2. Les juges doivent être indépendants à l'égard du pouvoir politique et du gouvernement : Les juges sont
indépendants de toute pression extérieur ils n'ont pas d'ordre à recevoir de qui que ce soit.
La constitution de 1958 a créé un filtre pour permettre de garantir l'indépendance des juges. Ce filtre se
nomme le CSM (Conseil Supérieur de la Magistrature) (conseil supérieur de la magistrature).
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• les magistrats debout : les membres du parquet/ ministère publique : ils ne sont pas là pour juger
mais pour faire respecter la loi sur l'ensemble du territoire : une autorité de poursuite : le parquet
peut être demandeur au procès.
Chacune des deux formations est composée de 15 membres : 7 magistrats et 8 personnalités extérieures.
Les magistrats sont en minorité pour éviter la critique du comparatisme.
Ce ministère est dirigé par le ministre de la justice. On l'appelle le garde des sceaux. Le ministre de la
justice est un homme/femme politique il a un rôle politique. Son rôle est de préparer des projets de lois
dans l'espoir que ses projets soit votés par le parlement.
• dire le droit
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• Quand la justice est saisit elle doit statué
= Article 4 du Code Civil (Le juge qui refusera de juger, sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de
la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice) : sanctionne les juges qui commettent un déni
(refus) de justice.
= l'état français est souvent condamné par la cour européenne des droits de l'homme.
À ce principe il y a une exception, à titre dérogatoire une personne privée a le droit d'exercer les
prorogatifs de la justice (dire la justice). C'est ce que l'on appelle l'arbitrage, composé d'un arbitre :
personne privée, morale.
L'arbitrage est souvent utilisé en droit commercial, entre les commerçants et en droit international.
Il est le fruit d'un contrat/accord : régler le problème auprès d'un juge privé. Accord entre les deux partis
du litige.
Inconvénients :
• son coût
Avantages :
• la rapidité
• la confidentialité, le secret
Les décisions rendues par l'arbitre a un nom bien précis : Sentence (arbitrale)
Il y a des pays ou la justice n'est pas permanente. Choix de sessions : Période où les juridictions fonctionne
ou ne fonctionne pas. (Canada, Angleterre)
D. La justice et la hiérarchie
La hiérarchie des juridictions : principe du double degré de juridiction : demande a rejuger l'affaire par la
cour d'appel.
Les juges sont indépendants. Mais il y a quand même une hiérarchie dans le fonctionnement de
l'institution : exemple chef de juridiction change de fonction a un juge.
→ Quelle peut être la réparation, comment compenser l’erreur qui vient d’être commise ?
→ Le mode indemnitaire : quand l’état est condamné, il doit verser des dommages et intérêts de
manière financière au profit du justiciable. Le prix dépend du préjudice commis.
→ Dès que l’état se rend compte de son erreur en matière pénale, va s’ouvrir un procès en
réhabilitation (procès qui va permettre de prononcer l’innocence d’une personne, de manière
officielle).
→ Devoir diffuser le plus largement possible l’innocence d’une personne, c’est pour le justiciable un
moyen de retrouver sa dignité.
• Le tribunal est une juridiction. On parle de tribunal pour les juridictions du premier degré
(juridictions premières à être saisies).
• Le mot cour : une cour (cour d’appel, cour de cassation) est une juridiction, mais ce mot est réservé
aux juridictions de degré supérieur.
• Le mot conseil : le mot conseil est réservé aux juridictions composées de manière paritaire (le
conseil de prud’homme).
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→ Il existe deux ordres de juridictions : ordre judiciaire (à la tête, conseil d’état) et administratif (à la
tête, la Cour de cassation) ; que ce soit dans n’importe quel ordre, il y’a deux degrés de juridiction.
Le droit objectif = l’ensemble des normes juridiques qui existent dans un état, à un moment donné.
Ne pas confondre avec les droits subjectifs (prérogatives individuelles dont chacun est titulaire).
Le procès a pour origine une prétendue violation d’un ou plusieurs droits subjectifs.
Pour saisir un juge, tribunal, il faut intenter une action en justice. L'action en justice permet à chacun de
défendre ses droits subjectifs. Il y’a dans un procès, minimum deux personnes : la personne qui saisit le
juge, s’appelle le demandeur, il doit faire un procès au défendeur.
Chacune des partis au procès peut être assisté, aidé par des personnes qui connaissent la procédure, le
droit... (s’appelle le défenseur). Le plus connu est l’avocat.
→ La juridiction de droit commun : c’est la juridiction qui est compétente non seulement dans les cas
prévus par la loi, mais aussi dans toutes les autres hypothèses pour lesquelles la loi n’a pas prévu de
tribunal.
→ Les juridictions d’exceptions : sont les juridictions compétentes uniquement dans les cas prévus par
la loi.
1. Le tribunal judiciaire.
Plusieurs observations :
▪ Le tribunal judiciaire est une juridiction récente qui est rentrée en œuvre le 1er janvier 2020. Il est
la fusion de deux anciennes juridictions (le tribunal de grandes instances 1958, tribunal d’instance).
La loi a unifié ces deux juridictions pour la simplification du droit. Au sein du tribunal judiciaire,
existe toujours l’équivalent des anciens tribunaux d’instances. Toutefois, ces derniers s’appellent
différemment : ils s’appellent les tribunaux de proximité.
▪ Le tribunal judiciaire est la juridiction de droit commun. Tous les contentieux relatifs à l’état des
personnes (filiation...) relèvent de la compétence du tribunal judiciaire. Tous les contentieux relatifs
au droit immobilier, droit de la propriété littéraire et artistique... tout cela relève du tribunal
judiciaire.
• Les tribunaux judiciaires (au nombre de 164) ont un large domaine de compétence. Les tribunaux
judiciaires sont composés de différentes chambres. Chaque chambre étant compétente dans un
contentieux spécifique.
• Le tribunal judiciaire comme n’importe quelle juridiction a à sa tête un président. Il a des
attributions qui lui sont propres. Il a premièrement en sa qualité de président, il a des
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responsabilités administratives (lui qui organise les audiences, qui gère son personnel, gère son
budget). Secondement, en sa qualité de président, il a des attributions juridictionnelles
particulières.
• Le président du tribunal judiciaire est compétent pour des procédures de référés. C'est une
procédure d’urgence. Le droit a aussi ses urgences.
• Le tribunal judiciaire connaît deux grandes catégories de formation. (1) : les formations
juridictionnelles. En principe, ce sont des formations collégiales (formation composée de 3 juges),
les audiences sont-elles publiques (sauf dans des contentieux des droits de la famille par exemple).
Quand une audience n’est pas publique, que la chambre statut en chambre du conseil. (2) les
formations administratives, exemple, tous les mois de janvier il y’a une assemblée générale du
tribunal.
2. Le tribunal de commerce.
Le tribunal de commerce est compétent pour les faillites, pour les procédures de redressement et de
liquidation judiciaire. Mais aussi pour les contentieux entre commerçants.
Le tribunal de commerce est la plus ancienne juridiction en France. Ces tribunaux ont été créés au 15ème
siècle. Leur intervention était justifiée car le droit commercial était très utilisé. Les usages commerciaux
étant spécifiques aux commerçants, ils sont plus compétents pour régler litiges. Conséquence : les
tribunaux de commerces ne sont pas composés de juges professionnels (juges dont c’est leur métier). Il y’a
beaucoup, dans le droit français, des juges qui ne sont pas des juges professionnels, c’est le cas des
commerçant.
Ces juges au tribunal de commerce, s’appellent des juges consulaires.
Les tribunaux de commerces ont un président à leur tête. Ce président a des attributions particulières
(responsabilités administratives et judiciaires, notamment les procédures de référés).
Le tribunal de commerce a 600 ans, donc elle marche bien. C'est une juridiction qui ne coute pas cher
tranche les litiges dans des délais raisonnables. Mais qui de temps en temps fait la une des médias,
actualités pas à sa faveur. Le reproche fait aux tribunaux de commerce : relations entre les uns et les autres
pour liquider les entreprises concurrentes. Il faudrait donc revoir la composition des tribunaux de
commerce : toujours composé de commerçants mais présidé par un juge professionnel.
Les juridictions qui sont composées d’un ou plusieurs juges professionnels et non professionnels ont un
nom : l’échevinage.
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→ Devant le conseil de prud’homme la procédure est une procédure obligatoire en deux temps : le
premier temps c’est une procédure de conciliation devant le bureau de conciliation et
d’orientation, si la conciliation aboutit c’est bon. Sinon, si ça échoue, le procès continue et on passe
à la deuxième étape. Les partis se retrouvent devant le bureau de jugement dans le but de juger et
de trancher les litiges.
→ Le conseil de prud’homme n’est pas composé de juges professionnels, mais de représentants
employeurs (pour une moitié) et l’autre moitié de représentants salariés. Le conseil de
prud’homme est paritaire.
→ Quand il y’a partage de voix au conseil de prud'homme c’est un juge professionnel du tribunal
judiciaire qui va départager le conseil de prud’homme. Ce juge professionnel se nomme le juge
départiteur.
→ Le conseil de prud’homme est composé de 5 sections. 1 section encadrement, 2 sections
agriculture, 3 commerces, 4 industries, 5 sections activité diverses.
Composition PBR : l’échevinage : associe des juges professionnels à des juges non professionnels.
Ce tribunal est présidé par un juge professionnel. Ce juge professionnel est entouré lui-même de 4 juges
non-professionnels : 2 représentants de bailleurs et 2 autres représentants des locataires, ces juges sont
élus pour un mandat de 6 ans.
• Il existe 36 cours d’appels en France (et outremers) et chaque cour d’appel s’étend sur plusieurs
départements. On appelle les cours d’appel par le nom de la ville dans laquelle elle siège.
• Les cours d’appels sont composées exclusivement de juges professionnels, que l’on appelle les
conseillers (issu de l’ancien régime, anciens conseillers des parlements de France).
• Le fait de pouvoir saisir une cour d’appel permet de rendre effectif, concret, réel le principe dit du
double degré de juridiction. Ce principe de double degré permet à tout justiciable de contester le
jugement rendu en première instance (rendu au premier degré). Ce principe de double degré est
posé lors de la période du droit intermédiaire, le droit révolutionnaire. Il est aujourd’hui garanti,
protégé par l’article 6 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des
libertés fondamentales, qui pose le droit à un procès équitable (l’article 6), dont le principe du
double degré.
• Les cours d’appels comme les juridictions du premier degré : statut en fait et en droit. Cette
expression signifie que le travail d’un juge c’est d’examiner les faits, pour en déduire ensuite
l’application des règles de droit. Ce n’est pas le cas pour la Cour de cassation.
• On parle des juges du fond : juridiction du premier degré et second degré, statut en fait et en droit.
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• Il existe une exception à ce principe du double degré de juridiction : il y’a un nombre croissant de
contentieux/ procès. Toutes les juridictions sont submergées. La loi, les pouvoirs publics essaient de
gérer cet afflux de contentieux, la loi a trouvé l’idée d’interdire, d’interjeter le droit à l’appel pour
des petits litiges, la loi prévoit donc un montant pour autoriser le litige : pour les petits litiges pas
d’appel pour les gros oui. Ce montant s’appelle le taux de ressors (5000 euros). Un procès dont le
montant serait supérieur à 5000 euros, l’appel est possible. Si le montant du litige est inférieur à
5000 euros, l’appel est interjeté. Si le justiciable n’est pas content, il va devoir aller directement
devant la Cour de cassation (celle-ci ne va pas refaire le procès mais va revoir si le tribunal a
correctement appliqué la loi, ce n’est pas un troisième degré de juridiction). Cela s’appelle le
pourvoi en cassation.
• Les cours d’appels sont composées en chambre, chaque chambre étant spécialisée dans telle ou
telle branche du droit (chambre sociale, civile...). Les cours d’appels ne rendent pas les jugements,
mais des arrêts. La cour d’appel est composée de conseillers et chaque cour d’appel a un président,
il a un rôle important. Le président de la cour d’appel a des attributions, pouvoirs qui lui sont
propres : attributions administratives (gérer son personnel, budget), attributions juridictionnelles
propres (compétent en matière de référé).
• Les cours d’appels sont composées de différentes formations : la formation de base s’appelle les
audiences ordinaires, composé de 3 conseillers. La cour d’appel statut en formation collégiales (fait
de statuer à plusieurs juges et non un seul à travers des audiences ordinaires et qui sont publiques).
• Les cours d’appels peuvent également siéger sous la forme d’audience solennelle.
• Au sein des cours d’appels, il y’a aussi des assemblée générales (qui se réunissent en général une
fois par un, en janvier).
• 1 la poursuite, une infraction pénale a été commise : la victime et les magistrats du parquet
peuvent poursuivre une infraction pénale.
• 2 l’instruction = une affaire pénale avant d’être jugée doit être rassemblée de preuves. Ce travail de
rassemblement des preuves l’est celui de l’instruction.
• 3 la phase de jugement.
1. L’instruction préparatoire.
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→ S'applique en matière d’instruction le double degré de juridiction.
→ Pour garantir l’objectivité du procès, le juge d’instruction n’a pas le droit de participer, siéger à la
formation de jugement d’une affaire qu’il a instruite.
A. Le premier degré.
Le juge d’instruction (magistrat professionnel rattaché au siège et non au parquet) est chargé de mener
une instruction préparatoire à un jugement. Il a le statut de juge, il est indépendant. En revanche, il n’a pas
le droit de s’auto-saisir, il ne peut être saisir que par soit la victime soit le juge du parquet.
Quand la victime saisit le juge d’instruction on parle alors de constitution de partie civile.
Quand c’est un magistrat du parquet qui saisit le juge d’instruction, on parle alors de réquisitoire
introductif d’instance.
Notre juge d’instruction a deux pouvoirs :
→ Pouvoir d’information. Il doit rassembler les preuves (à charge et à décharge) sur une affaire. Le
juge d’instruction peut décider de certaines mesures dans la collecte des preuves : mener des
interrogatoires, auditionner des témoins, peut aller sur les lieux du crime, peut ordonner des
perquisitions, peut faire des saisies (vêtements, objets etc.), ordonner des expertises. Il a pour se
faire des outils à disposition. Il peut se faire aider par des officiers de police judiciaire. Il va déléguer
une partie de ses prérogatives. Il a le pouvoir d’ordonner des mandats (par exemple un mandat
d’amener).
→ Pouvoir de juridiction il peut prendre des décisions. Les décisions que rend le juge d’instruction
s’appellent des ordonnances (une ordonnance = décision de justice mais souvent le droit utilise ce
mot pour les décisions rendues que par un seul juge) ; les décisions qu’il peut prendre ou ne pas
prendre : une fois que l’ordonnance est terminée, le juge d’instruction décide si la personne X ou Y
doit être poursuivie ou pas. En revanche, il y’a un pouvoir que le juge d’instruction n’a plus : depuis
une loi de 15 juin 2000, le juge d’instruction n’a plus le pouvoir d’ordonner les détentions
provisoires (ce pouvoir relève de la compétence du juge des libertés et des détentions).
B. Le second degré.
Les ordonnances du juge d’instruction peuvent être contestées en appel devant l’une des chambres de la
cour d’appel : la chambre de l’instruction. Celle-ci est composée de 3 conseillers, le président de la
chambre a des pouvoirs particuliers ; le président a le devoir de vérifier le bon fonctionnement du cabinet
et c’est à lui aussi de vérifier le respect du droit dans les maisons d’arrêts.
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À partir de là, le droit français classe les infractions pénales en 3 catégories de gravité. Chacune de ces 3
catégories a sa propre juridiction.
1. Les contraventions (le juge compétent en matière de contravention est le tribunal de police).
2. Les délits (le juge compétent en matière de délit est le tribunal correctionnel).
3. Les crimes (le juge compétent en matière de crime est la cour d’assise).
Pour les contraventions et les délits, on retrouve le principe du double degré de juridiction. Au premier
degré les contraventions relèvent du tribunal de police, composé d’un juge professionnel. Il est donc une
juridiction qui siège à juge unique. Devant le tribunal de police, le parquet peut être représenté par un
commissaire de police.
Le tribunal correctionnel est compétent en matière de délits, il siège en principe en formation collégiale de
3 juges. Les jugements rendus peuvent être contestés devant la cour d’appel, chambre spécialisée : la
chambre des appels correctionnels de la cours d’appel, composée de 3 juges.
B. Les crimes.
En matière criminelle, la juridiction compétente s’appelle la Cour d’assise. Mais, il existe deux catégories de
cour d’assises.
Historiquement, la cour d’assise a été créé sous la Révolution française en 1789, les révolutionnaires se
sont eux-mêmes inspirés du droit anglais. La cour d’assise est une juridiction départementale, il y’a une
cour d’assise dans chaque département en France. On donne à la cour d’assise, le nom du département
dans lequel elle est implantée.
C'est une particularité de la cour d’assise : ce n’est pas une juridiction permanente mais elle siège par
sessions = chaque trimestre, les cours d’assise vont être constituées pour juger les crimes. Les sessions de
la cour d’assise durent de façon variable (selon le nombre de crimes à juger et aussi selon leur complexité).
La composition des cours d’assises : l’échevinage = mode de composition particulier des juridictions qui
associent les juges professionnels et les juges non-professionnels. C'est-ce qui se passe pour la cour
d’assise.
La cour d’assise est composée de trois magistrats professionnels (juges professionnels = juge dont c’est le
métier), dont le président de la cour d’assise (qui est aussi un juge professionnel). Sur ces trois magistrats
professionnels, il y’a donc le président et deux assesseurs (juges professionnels aussi, ils vont assister le
président).
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En plus de ces trois juges professionnels, il y’a six jurés. Ces six jurés sont tirés au sort sur les listes
électorales (21 ans minimum en général). Le juré n’a pas le droit de refuser sa mission (sauf problème de
santé). Cela fait donc une composition de 9 juges : pour condamner la personne jugée, il faut une majorité
de deux tiers, donc une majorité de 6 juges professionnels ou non sur les 9 pour entrer en voie de
condamnation. Jusqu'à récemment, les décisions, arrêts de la cour d’assise avaient des particularités :
• Ces arrêts n’avaient pas à être motivés car comme la décision a été rendue par le peuple français
(les 6 jurés) alors le peuple français ne peut jamais se tromper.
• Les décisions de la cour d’assise ne pouvaient pas faire l’objet d’un appel, ce qui au regard de
l’article 6 de la convention de Strasbourg pose un problème.
Chacun de ces deux points n’existe plus. Sur le premier : en 2009, la cour européenne des droits de
l’Homme (CEDH) a condamné l’état français pour défaut de motivation. En effet, la France ne pouvait pas
continuer à condamner sans explication. Conséquence : une loi du 10 août 2011, impose désormais de
motiver les décisions rendues par la cour d’assise.
Sur le second point, au regard d’un droit au procès équitable, une loi du 15 juin 2000 impose la possibilité
d’interjeter appel d’une décision rendue par la cour d’assise. Petite particularité tout de même : en matière
criminelle, l’appel interjeté contre une décision de la cour d’assise, ne se fait pas devant la cour d’appel.
L'appel doit être interjeté devant une autre cour d’assise, ainsi on reste au premier degré de juridiction, on
ne va pas au second. Le fait qu’on reste devant le même degré de juridiction, on parle parfois d’appel
circulaire.
Par qui cette seconde cour d’assise est-elle composée ? On va retrouver l’échevinage (toujours 3 juges
professionnels, mais en appel il n’y a pas 6 jurés, il y’en à 9). Il faut toujours une majorité de deux tiers (il
faut au minimum 8 juges sur les 12 qui condamnent la personne jugée).
2. La cour criminelle.
Cette cour criminelle est très récente, elle est issue d’une loi du 23 mars 2019. Cette loi est dite loi
expérimentale. En effet, elle a été votée pour une durée de 3 ans.
Une loi expérimentale : le droit fait des expériences (dans tous les domaines !)
La cour criminelle quant à elle, va continuer à exister.
Les cours criminelles ne sont pas compétentes pour tous les crimes : elles ne sont compétentes QUE pour
les crimes pour lesquelles la peine maximale encourue est de 20 ans (vols à main armée, viols).
En revanche pour tous les crimes dont la peine encourue est supérieure à 20 ans, c’est la cour d’assise
classique qui va être compétente (en matière de meurtres, assassinats).
Les cours criminelles ne sont composées que de juges professionnels, il n’y a pas de jurés qui siègent au
sein des cours criminelles. C'est une juridiction collégiale avec 5 juges professionnels, les décisions sont
prises à la majorité (c’est pour ça que le nombre est impaire, donc il faut minimum 3/5).
L'objectif de la loi de 2019, c’est d’améliorer, d’accélérer la gestion des contentieux criminels. La cour
criminelle statue plus rapidement qu’une cour d’assise classique.
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→ Il y’a trois grandes catégories de juridictions pénales spécialisées prévues par la loi, elles
sont spécialisées soit selon les personnes jugées, soit au regard de la nature de l’infraction
commise.
A. Les juridictions pénales des mineurs (- de 18 ans).
Si un mineur ayant commis un crime est jugé après ou pendant ses 18 ans, ce sera toujours la juridiction
pénale des mineurs qui sera compétente pour le juger.
Il faut comprendre pourquoi le législateur a créé une juridiction pénale spécialement pour les mineurs : la
loi et le pouvoir public partent de l’idée que quand un mineur commet une infraction pénale, il y’a eu
départ une défaillance éducative. Et donc, l’idée est d’associer la punition et l’éducation. C'est aussi la
raison pour laquelle les procédures sont allégées. Les juges vont devoir avoir un rôle éducatif mais aussi un
juge qui punit.
On a des conséquences assez pratiques sur la tenue des procès :
• Tous ces procès sont à huit clos (protéger le mineur contre les pressions médiatiques).
• Devant ces juridictions, les juges ne portent pas leur robe de magistrat, on va réduire le cérémonial.
• Le juge n’est pas physiquement au-dessus de la personne jugée (toujours est sur un pied d’égalité
physiquement).
• La cour d’assise pour les mineurs siège à huit clos. Le public n’a pas le droit de venir.
• 3 juges professionnels compétents dans le secteur de l’enfance.
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B. Les juridictions pénales de nature politique.
Il peut arriver que des hommes politiques commettent des infractions et qu’à ce titre-là, il faille les juger.
Dans ce type de procès, la vengeance politique peut intervenir assez rapidement. La constitution de 1958
avait créé une juridiction spécifique qui s’appelait la haute cour de justice pour juger les hommes
politiques. Mais elle n’était composée que de parlementaires et elle était compétente que pour un crime
qui était le crime de haute trahison.
Le problème c’est que la constitution de 1958 n’a jamais défini ce qu’était le crime de haute trahison.
La conséquence c’est qu’une réforme a été votée en 2007, pour juger les éventuelles infractions commises
par le président de la République et cette juridiction s’appelle la haute cour.
Particularité de la haute cour : elle ne peut être saisie que lorsque le président de la République finit son
mandat. Pendant l’exercice de son mandat, il ne peut jamais être jugé.
Il existe aussi la cour de justice de la république qui elle est compétente pour juger les ministres. Celle-ci
est composée à la fois de parlementaires et de juges professionnels (apolitiques) de la Cour de cassation.
En temps de guerre, la constitution prévoit d’ores et déjà une juridiction spécialement compétente : les
tribunaux territoriaux des forces armées.
Le rôle de la Cour de cassation est d’être juge du droit. Le rôle de la Cour de cassation n’est pas de juger
l’affaire, “son rôle est de juger les juges” = le rôle de la Cour de cassation est de vérifier que les juges du
fond (juge de première instance), ont correctement appliqué la loi.
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La Cour de cassation est saisie par le mécanisme qui s’appelle le pourvoi en cassation, le justiciable saisit la
Cour de cassation.
Le mécanisme du pourvoi en cassation : on va prendre l’exemple d’un procès en droit du travail
(licenciement). Le conseil de prud'homme va rendre un jugement qui peut être contesté, par les deux
parties. Comme le montant du litige est supérieur à 5000euros, on peut interjeter l’appel devant la cour
d’appel. Celle-ci en tant que second degré de juridiction va refaire le procès et va essayer d’appliquer la
règle de droit qui lui parait conforme. La cour d’appel rend un arrêt, si l’une des deux parties encore une
fois que le jugement rendu n’est pas “juste”, alors elle peut former un pourvoi en cassation, elle va saisir la
Cour de cassation.
Au sein de la Cour de cassation, il y’ a 6 chambres. Il y’a 3 chambres civiles, 1 chambre commerciale, une
chambre criminelle et une chambre sociale.
Le procès étant sur le droit du travail, il va falloir saisir la chambre sociale de la Cour de cassation.
Les conseillers vont rendre une décision qui s’appelle un arrêt, et cet arrêt peut prendre différentes formes
possibles.
Première possibilité, la chambre sociale rend un arrêt de rejet : elle dit à l’auteur du pourvoi “je rejette
votre pourvoi”. Dans ce cas-là, “le procès est terminé”.
Deuxième possibilité : la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel : elle dit à l’auteur du pourvoi “je
casse l’arrêt rendu par la cour d’appel”. Elle casse non seulement l’arrêt, mais elle substitue à la mauvaise
solution la bonne solution, la loi qu’il fallait appliquer. Elle casse l’arrêt sans renvoi.
Troisième possibilité : la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel avec renvoi, la Cour de cassation
refuse d’appliquer la bonne solution car elle estime que ce n’est pas son travail, en effet, elle est juge du
droit. C'est au juge du fond d’appliquer la bonne loi. Le procès continue, le renvoi doit se faire devant une
juridiction de même degré (exemple : quand c’est un arrêt de la cour d’appel qui est cassé, le renvoi doit se
refaire devant une autre cour d’appel de renvoie) et de même nature.
Les conseillers vont pouvoir rendre deux décisions possibles :
• La cour d’appel de renvoie s’incline : elle applique la bonne règle de droit, elle se soumet à l’arrêt
rendue par la Cour de cassation, le procès est terminé.
• La cour d’appel de renvoie n’est pas d’accord, elle résiste : à ce moment-là, elle applique donc la
même loi que la première cour d’appel.
On a dans ce cas, une résistance des juges du fond parce qu’on a deux cours d’appels qui ne sont pas
d’accord avec la Cour de cassation. Quand il y’a une résistance des juges du fond on va pouvoir repasser
devant la Cour de cassation, mais cette fois-ci ce n’est pas l’une des 6 chambres de la Cour de cassation qui
va statuer, mais c’est l’assemblée plénière de la Cour de cassation qui se réunit lorsqu’il y’a une résistance
des juges du fond. L'assemblée plénière est composée de juges qui appartiennent aux six chambres.
Première possibilité : l’assemblée plénière rejette le pourvoi, la cour d’appel de renvoie a donc bien
tranché.
Deuxième possibilité : l’assemblée plénière casse sans renvoi : elle va déjuger les juges du fond. À ce
moment, le procès est fini.
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Troisième possibilité : l’assemblée plénière casse avec renvoie. Ce renvoie doit se faire devant une
juridiction de même degré et de même nature. La cour d’appel de renvoie dans ce cas est obligée de
s’incliner, en revanche à ce stade-là, le juge européen peut être saisi.
B. La Cour de cassation peut être saisie pour avis.
Parfois, l’interprétation du droit peut être complexe, c’est la raison pour laquelle depuis 1991 la Cour de
cassation peut être saisie pour avis. D'abord elle peut être saisie pour avis par un juge de première
instance, ou une cour d’appel.
Cette procédure exige que la question de droit soumise à la Cour de cassation soit nouvelle, doit présenter
une difficulté sérieuse et ce problème de droit doit se poser dans de nombreux litiges. Officiellement, la
Cour de cassation va rendre un avis, sans caractère obligatoire. En pratique 99% des avis de la Cour de
cassation sont appliqués par les juges du fond, ou bien par la cour d’appel.
Deux observations :
• Différents outils mis en place pour résorber cette accumulation de contentieux devant la Cour de
cassation.
⇒ Multiplication des effectifs
⇒ Création de plusieurs chambres :
- 3 civiles
- 1 criminelle
- 1 commerciale
- 1 sociale
La création de nouvelles chambres pourrait causer un problème de contradictions de
jurisprudences entre les différentes chambres de la Cour de cassation elles-mêmes.
⇒ Obligation pour le justiciable d’être assisté par un avocat.
Devant la Cour de cassation et le conseil d’état, les avocats sont des AVOCATS AU CONSEIL.
⇒ Le législateur a créé devant la Cour de cassation une PROCÉDURE D’ADMISSION DES
POURVOIS.
Procédure permettant d’écarter très tôt tous les pourvois dont il est évident qu’ils n’aboutiront
pas.
• La Cour de cassation est composée de CONSEILLERS qui doivent trancher le droit, et ces mêmes
conseillers sont assistés d’autres magistrats qui les aideront dans la préparation des dossiers : ceux-là
se nomment des AUDITEURS.
La Cour de cassation a à sa tête un chef qui est le PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR DE CASSATION.
- Sur le plan judiciaire, c’est lui qui préside les chambres mixtes et les assemblées plénières ;
- Il a, comme tous les chefs de juridictions, des pouvoirs administratifs ;
- Il préside également le CSM (CONSEIL NATIONAL DE LA MAGISTRATURE) pour la partie
juge (rappelons que le CSM est divisé en plusieurs parties).
Il y a, au sein de la Cour de cassation, un PARQUET (magistrats d’autorité de poursuites). Le ministère
public est représenté et il est dirigé par le PROCUREUR GÉNÉRAL (chef des magistrats du ministère public).
Celui-ci a, sous ses ordres, d’autres magistrats appelés des AVOCATS GÉNÉRAUX.
Il y a également des GREFFIERS (environ 250 à la Cour de cassation) – eux sont chargés de faire fonctionner
la juridiction sur le plan administratif. Leur rôle est de :
- Enregistrer les pourvois,
- Enregistrer les MÉMOIRES,
- Mettre en forme les décisions rendues par la Cour de cassation (sous forme d’arrêt).
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CHAPITRE 1 : LA COMPOSITION DES JURIDICTIONS.
Ces formations doivent-elles être composées de manière collégiale (plusieurs juges) ou au contraire à
juge unique (un seul juge) ?
Plusieurs observations :
• Certains pays ont fait le choix de dire que les tribunaux ne doivent être composés que d’un seul juge.
Quelques exemples :
- La Canada
- L’Angleterre
- La Belgique
Dans ces pays, on ne peut devenir juge qu’après une certaine expérience professionnelle (en général dans les
alentours de 40-45 ans).
Il n’existe pas de système meilleur que l’autre.
En matière pénale :
- LE juge d’instruction
- LE tribunal de police (juge unique également)
- LE tribunal correctionnel (en général 3 juges), or pour les petits délits (exemple d’un vol simple) peuvent
statuer à juge unique.
Le débat collégialité/unique n’intéressent que les juridictions de 1ère instance : les cours d’appel et la Cour
de cassation statuent toujours de manière collégiale.
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Le rôle du parquet est de veiller au respect de la loi sur l’ensemble du territoire national. C’est par cela
que le parquet est une AUTORITÉ DE POURSUITE.
Il n’a pas pour rôle d’agir au nom de l’État. Il agit au nom de la société.
Si l’état veut faire un procès, il ne sera pas représenté par le parquet. En ce sens, l’État aura un avocat.
Le parquet peut également saisir le juge pour intenter un procès contre l’État s’il considère qu’il a lieu
d’être.
Devant la Cour de cassation et les cours d’appel, le parquet est également obligatoire : c’est le
procureur général qui le représente, lequel est assisté d’avocats généraux.
• Le parquet a des domaines de compétences importants en matière pénale lorsqu’il constate que la loi n’a
pas été respectée : il est autorité de poursuite.
• Parquet a des attributions en matière civile :
- L’état des personnes (ce qui fait notre identité) – le parquet peut intervenir dans les problèmes de filiation.
- Les changements de prénom/nom : le parquet peut intervenir.
La compétence se définit par l’étendu du pouvoir de juger qui appartient à chaque juridiction.
⇒ Au-delà de ces limites du pouvoir de juger la juridiction est incompétente.
- La compétence de droit commun : juridiction compétente dans les cas prévus par la loi et lorsqu’elle est
compétente à tous les contentieux qui ne sont pas
b) La compétence géographique
Règles qui reposent sur ce que l’on appelle la CARTE JUDICIAIRE.
Une juridiction n’a le pouvoir que de juger à l’intérieur d’une circonscription géographique : cette limite
s’appelle le RESSORT GÉOGRAPHIQUE.
⇒ Au-delà des limites du ressort, la juridiction n’est plus compétente.
Certains contentieux sont réunis au sein d’une seule et même juridiction. Par exemple :
- Le pôle financier
- Le pôle anti-terroriste
La juridiction géographiquement compétente est celle dans laquelle se trouve le domicile pour les
personnes physiques ou le siège social (personne morale) du défendeur.
La raison est que par postula, le défendeur lors d’un procès ne demande rien. Dans la logique, c’est au
demandeur de procès de devoir éventuellement subir les conséquences d’une distance entre son propre
domicile et celui de la personne à qui il fait un procès.
A ce principe il y a des exceptions. Ce n’est pas toujours le tribunal du lieu du défendeur qui est
compétent.
Par exemple :
- Pour le contentieux du bien immobilier, le tribunal compétent est celui du lieu de situation de l’immeuble.
- En matière successorale, le tribunal compétent est celui d’où se situe - le défunt.
- En matière pénale, le tribunal correctionnel compétent est celui du lieu où a eu lieu l’infraction.
Toute personne s’estimant lésée dans ses droits subjectifs a le droit de saisir un juge à travers une action
nommée : l’ACTION EN JUSTICE.
A) QUELQUES GÉNÉRALITÉS.
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C'est un pouvoir légal par lequel une personne peut saisir un juge pour l’obliger à l’entendre sur ses
demandes.
Celui-ci doit par la suite se prononcer obligatoirement sans quoi celui-ci commet un DÉNI DE JUSTICE soit
un refus de juger.
B) LA DEMANDE EN JUSTICE.
Il ne faut pas confondre l’action en justice avec ce que l’on appelle la demande : c’est un acte de procédure et
c’est cette demande qui permet de concrétiser l’action en justice.
Il ne faut pas confondre l’action en justice et la demande avec ce que l’on appelle les prétentions : l’objet du
litige, sur quoi il porte.
Saisir le juge = saisine du juge.
En matière civile, la saisine se fait pour l’essentiel par le biais de l’assignation : c’est un document écrit qui
contient un certain nombre de mentions obligatoires. Elle va être notifiée ou remise en main propre par un
commissaire de justice au défendeur.
En matière pénale, le parquet peut procéder par le biais d’une citation directe : le parquet va saisir le tribunal
lui-même. Si c’est la victime qui saisit le tribunal pour demander une condamnation, on dit qu’elle se
constitue partie civile.
Cette demande présente 3 caractères :
- La demande doit toujours être libre : sauf abus, personne n’engage sa responsabilité lorsque l'on
saisit un juge.
- La demande est facultative : même en pensant être en bon droit, la saisie du juge n’est jamais
obligatoire. Il est de notre liberté de saisir ou non un juge : par stress, incertitude de la finalité du
procès...
- Le parquet en matière pénale n’est pas obligé de poursuivre. Il bénéficie de l’opportunité des
poursuites. Dans ce cas, on parle de classement sans suite. Il peut ne pas poursuivre mais cela
n’empêche pas la victime d’agir par elle-même.
C) LA DEFENSE EN JUSTICE.
SECTION 2/ L’INSTANCE.
Une demande en justice fait naître entre les partis au procès une situation juridique nouvelle qui
s’appelle l’instance : C’est pendant cette instance que l’affaire va être jugée. Cette période juridique peut
durer des années voire des décennies. Elle commence quand le demandeur saisit le juge et ne se terminera
que lorsqu’il n’y a aura plus aucun recours possible.
Cette instance est soumise à des principes particuliers :
La question de fond est la suivante : dans un procès quel doit être le rôle du juge par rapport aux partis
? Quel doit être son degré d’implication ?
Le droit distingue le procès civil du procès pénal
> procès civil : la procédure est accusatoire : par principe, le juge intervient très peu dans le cadre de la
procédure. Il ne prend pas d’initiative particulière. Le demandeur et le défendeur sont sur un pied
d’égalité pour pouvoir faire valoir leurs prétentions. Le juge laisse alors les partis se débrouiller. Si
arrangement entre les deux et qu’ils se retirent, le juge va prendre acte du retrait des partis. On dit du
procès qu’il est la chose des partis.
À ce principe, il y a des exceptions : le juge est parfois amené à intervenir même dans le cadre du procès
civil.
Ex : le juge procède à ce qu’on appelle la mise en état (du dossier) : se demander si le dossier est prêt à
être jugé, plaidé ou pas. Il va donc intervenir dans le cadre de l’organisation du procès.
Ex : dans certains procès, il intervient parfois en ordonnant des expertises : il nomme un expert par
exemple en contentieux immobilier qui va lui dégrossir le travail, pour lui analyser le problème. Pareil en
droit de la famille, analyse génétique pour savoir si enfant est bien celui de X ou Y.
> procès pénal : la procédure est inquisitoire : le rôle du juge est majeur, actif ; son intervention
est essentielle. L’enjeu du procès pénal c’est la recherche de la vérité, que s’est-il passé ? Donc le juge à un
rôle central dans le procès pénal. Le prévenu, lui, n’est jamais obligé de participer à cette recherche de
vérité, il peut autant garder le silence que mentir. Ce n’est pas son travail de chercher.
Le rôle du juge est donc essentiel, car c’est lui qui va apprécier et rechercher les preuves présenter par le
parquet ou la victime.
> la procédure écrite : l’avantage principal de l’écrit est la précision. Le second est le gain de temps pour
le juge.
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Par principe, la procédure écrite est utilisée en matière civile. Chacune des deux parties va donc remettre
un dossier sur lequel le juge travaillera pour trancher le litige. On parle d’un mémoire ou
de conclusion « l’avocat a remis ses conclusions au greffe ».
En revanche, la procédure est orale en matière pénale. L’inconvénient de l’oral peut être son imprécision
(le témoin qui cherche ses mots, qui ne sait pas s’exprimer … Cependant, aux yeux de la loi, l’oral
présente un immense avantage, qui est celui de la spontanéité. « De la spontanéité doit naître la
vérité » c’est ça l’idée. Malgré cet avantage, parfois, la procédure est tout de même écrite : en cherchant
preuves etc, le besoin de précision est primordial, donc procédure écrite.
C) La procédure contradictoire.
L’idée d’un procès, est qu’une décision, un jugement est le résultat d’une confrontation entre les deux
parties. Si on veut qu’elle soit objective, cette confrontation doit permettre à chacun de formuler ses
prétentions et chacun doit pouvoir présenter les preuves qu’il juge utiles.
Le principe du contradictoire veut dire que ces prétentions et ces preuves vont devoir être
communiquées d’abord à la partie adverse. En effet, elle doit pouvoir contester les prétentions et les
preuves qu’on lui présente.
Mais celles-ci doivent aussi être soumises au juge, pour comprendre qui demande quoi et sur quelle base.
Donc si les preuves sont tardives et donc non examinées, la partie adverse peut contester pour non-
respect du principe du contradictoire.
En principe, les audiences civiles comme pénales sont publiques. Le fait qu’elles le soient est un gage du
droit à un procès équitable (article 6 de la CEDH). Montrer aux gens que la justice tranche toujours de
manière objective. À ce principe il y a des exceptions, il n’est pas toujours possible d’assister à tout.
> L’instruction : on ne peut pas assister à des audiences organisées par un juge d’instruction. C’est interdit
par le code de procédure pénale, premièrement pour garder secret l’enquête + nécessite de protéger le
prévenu.
> Devant la phase de jugement : certaines audiences ne sont pas publiques. En matière pénale on parle
d’audience à huis-clos. En matière civile on dit que le tribunal statue en chambre du conseil.
> Le délibéré est toujours secret : on ne saura jamais la finalité d’un procès par souci de confidentialité.
SECTION 3/ LE JUGEMENT.
Un jugement est un acte solennel par lequel la juridiction se prononce sur les prétentions qui lui
ont été soumises. Par sa décision, le juge va dire le droit, et pour éviter le risque d’arbitraire : la décision
va être motivée.
> En matière civile : une condamnation à des dommages et intérêts, l’annulation d’un contrat, une
expulsion ou autre.
Au-delà de tout cela, une décision de justice va avoir plus particulièrement 3 conséquences.
- Elle a vocation à avoir autorité de la chose jugée : quand une décision est devenue définitive, quand
elle ne peut plus faire l’objet d’un recours, on parle de décision de justice indiscutable. Ce qui
a été jugé, devient en droit une vérité absolue et ne peut plus être remis en cause ; même si la
décision est erronée. Un procès doit s’arrêter un jour pour une certaine paix sociale.
- Elle a également force exécutoire : toute décision de justice à force exécutoire de manière
automatique, de plein droit (automatiquement).
En matière civile, celui à qui le juge à donner raison, peut faire exécuter cette décision en
faisant appel à un commissaire de justice.
En matière pénale, c’est au parquet qu’il appartient de faire exécuter les décisions du juge pénal, autant en
matière correctionnelle que criminelle.
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un arrêt infirmatif. Si le jugement c’est confirmé, on dit que la Cour d’appel rend un
arrêt confirmatif.
- Le pourvoi en cassation
L’exercice d’une voie de recours a tel oui ou non un effet suspensif ? Si on dit d’une voie de recours qu'elle a
un effet suspensif, cela signifie qu’il n’y a pas besoin d’exécuter la décision rendue pour pouvoir la
contester : je n’ai pas à verser les dommages et intérêts dont j’ai été condamné en premier instance car
j’ai fait appel. Donc techniquement je ne suis pas encore condamné.
Pour : Si le salarié touche ces 60k euros et que finalement la Cour d’appel contredit le conseil de
prud’hommes par la suite en faveur de l’effet suspensif, on dit que la restitution des sommes peut être
aléatoire.
Contre : Il est de dire que finalement je sais pertinemment que je dois cet argent, mais je fais appel pour
retarder la condamnation, donc gain de temps afin d’avoir les moyens de payer.
La solution de principe (du juge) est que les voies de recours ont un effet suspensif devant les cours
d’appel. Il n’y a pas besoin d’exécuter les jugements. En revanche le pourvoi en cassation n’a pas d’effet
suspensif : il faut exécuter l’arrêt pour avoir le droit de saisir la Cour de cassation, l’objectif étant de limiter
les pourvois.
→ Pour que les juridictions puissent fonctionner, il faut des tribunaux, des cours de justice.
→ Pour que le service public soit effectif, que la justice soit rendue, il faut du personnel qui fasse
tourner le service public de la justice. On parle du personnel judiciaire. Ce dernier se réparti en 2
grandes catégories : les magistrats et les auxiliaires de justice : greffier, notaire, avocat et tous les
autres.
- Des juges tirés au sort : ils seront juges occasionnellement car ils sont tirés au sort à partir des listes
électorales pour siéger au sein d’une cour d’assise.
- Des juges issus d’une élection : parfois certains juges non professionnels sont élus. On a l’exemple du
tribunal de commerce. On parle des juges consulaires qui sont élus par leurs paires : les autres
commerçants.
- Des juges nommés : le conseil de prud’homme est composé de juges nommés par les syndicats au conseil
de prud’homme. Il faut retenir que les juges non professionnels en France sont plus nombreux que les
juges professionnels.
2. Un régime disciplinaire.
Les idées principales sont les suivantes : un magistrat de manière générale peut commettre des fautes
dans l’exercice de ses fonctions. À ce titre-là, il est logique qu’un magistrat qui commet une faute,
s’expose à des sanctions.
Il y a 2 grandes catégories de fautes possibles :
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• Une faute de nature professionnelle : On parle ici du magistrat qui va perdre son dossier par exemple,
mais non pas de celui qui fait une erreur de droit car celle-ci n’est pas professionnelle, c’est la Cour de
cassation qui se doit de vérifier et corriger les décisions des juges.
• Une faute dans un cadre privé : Dans sa vie privée, le magistrat doit être irréprochable comme au travail.
Par son comportement personnel, un magistrat ne peut pas jeter le discrédit sur l’ensemble de la
juridiction. Il est tenu à un comportement exemplaire. Exemple : Une faute pénale : braquage, violences
conjugales, substances illégales ou autre.
En revanche, en contre-exemple, un magistrat qui a des soucis avec son épouse, ça ne regarde pas le
conseil supérieur de la magistrature, libre à eux de faire ce que bon leur semble. On rappelle que
l’institution compétente pour éventuellement sanctionner un magistrat est le conseil supérieur de la
magistrature (CSM).
Au sein de celui-ci, il y a une subdivision entre CSM siège et CSM parquet.
Sanctions possibles :
- blâme.
- déplacement d’office.
- abaissement d’échelon.
- la révocation (le pire).
• Les magistrats ne sont pas privés du droit syndical : droit également mentionné dans le préambule de la
Constitution de 1946 : elle s’applique aux salariés, aux fonctionnaires (donc le magistrat est compris
dedans).
2. Les magistrats sont soumis à certaines incompatibilités.
• Les incompatibilités professionnels :
Ils ne peuvent être magistrat et exercer un autre métier. Ils doivent réserver leur fonction exclusivement à
la magistrature.
À ce principe, il y a quelques exceptions, 2 principales :
- L’enseignement.
- Activité littéraire, artistique (art). Il est possible pour un magistrat d’enseigner ou d’exercer une activité
dans le domaine de l’art seulement (Écrire un livre ou autre).
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• Les incompatibilités politiques :
S’il est élu député, le magistrat doit se retirer de ses fonctions : on parle de situation de détachement et ce,
durant le temps de son mandat politique.
Une fois fini, s’il n’y a pas de réélection, il reprendra ses fonctions de magistrat directement.
En revanche, il peut avoir un mandat politique local donc non national (maire, conseiller municipal …).
Par contre, il ne peut pas siéger en tant que juge dans la circonscription dans laquelle il accomplit ce
mandat local.
3. Les magistrats sont soumis à des incapacités.
L’objectif de cette incapacité est de garantir l’indépendance des magistrats. Exemple classique : quand il
existe entre le magistrat et la personne impliquée un lien de parenté, le magistrat est soumis à une
incapacité de statuer stricte.
Dans le cas présent, si le magistrat constate qu’il y a un lien de parenté avec la personne jugée, il doit
prendre l’initiative de se retirer, on dit qu’il doit se déporter.
S’il ne le fait pas, il est sanctionné par le CSM.
En revanche, s’il ne le fait pas outre le risque de sanction disciplinaire, le magistrat peut être récuser par
une des parties ayant connaissance de ce lien de parenté.
En général, on constate que souvent ces auxiliaires de justice ne sont pas des fonctionnaires contrairement
aux juges qui eux, le sont.
Dans ces auxiliaires de justice : on aura le notaire, l’avocat, le commissaire de justice.
En revanche le greffier lui est un fonctionnaire (sauf devant le tribunal de commerce).
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• Une fonction de représentation : il va représenter le justiciable, le client devant le juge. En quelque
sorte, l’avocat devient le mandataire de son client, il est celui qui va le représenter devant le juge. C’est-à-
dire que :
- L’avocat doit rédiger les actes de procédure permettant de saisir le juge et pour que le procès puisse se
tenir dans le délai prévu par les codes de procédures civiles, pénales ou administratives.
- L’avocat est également amené à présenter le dossier devant le juge, notamment lorsque la procédure est
orale, pour défendre, plaider son client devant le juge.
− Le statut de l’avocat.
L’avocat exerce une profession libérale. Cela ne signifie pas qu’il est libre de faire ce qu’il veut, il est bien
sûr tenu au respect de règles déontologiques.
Les avocats exercent dans le cadre d’une structure qu’on appelle : le barreau, une circonscription
géographique ou les avocats se regroupent. On en a 168 en France.
On appelle ce regroupement d’avocat : l’ordre des avocats. À la tête des barreaux, il y a un représentant
qu’on appelle le bâtonnier dont le rôle est :
- d’être garant du respect de la déontologie de la profession.
- d’être interlocuteur auprès des autorités publiques.
Tous les barreaux de France sont représentés dans une institution commune qu’on appelle le CNB =
Conseil National des Barreaux. Il est composé d’avocats de la France entière et sera l’interlocuteur
privilégié du garde des sceaux.
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- La rédaction des décisions.
▪ L’administrateur des biens d’autrui : parfois une personne n’est plus en mesure de gérer son
patrimoine. Dans ce cas-là c’est un administrateur des biens qui va gérer le patrimoine de la
personne en question.
On parle soit d’une personne physique, soit d’une personne morale (une société, association …).
Pour une personne physique : il y a un litige relatif au droit des successions, les héritiers se déchirent sur le
droit du défunt. Pendant que le juge statue, que fait-on du patrimoine du défunt ? Le juge va désigner un
administrateur des biens dont le rôle est de gérer le patrimoine dans l’attente d'une décision définitive du
personnel de justice.
Pour une personne morale : il y a parfois des sociétés qui font l’objet d'une procédure de dissolution,
liquidation. Le tribunal de commerce va designer un administrateur des biens pour gérer la société jusqu’à
sa fin, le temps que le juge rende une décision finale.
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