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EC Nicolas-Bouvier Cours de droit

Enseignante: Dina Schumacher




RESUME DU PROGRAMME DE DROIT


INTRODUCTION AU DROIT (CC 1)

4 sources du droit (CC 1)
v Loi (règles écrites)
v Coutume (règles orales)
v Doctrine (ensemble des ouvrages théoriques)
v Jurisprudence (décisions des Tribunaux)

Divisions et Subdivisons du droit


DROIT PUBLIC DROIT PRIVE


Règle les relations entre l’Etat et une Règle les relations entre deux personnes
personne privée. L’intérêt est en principe privées physiques ou morales.
général (sécurité publique, ordre public, L’intérêt
santé publique, moralité publique,…)
• Droit des personnes
• Droit constitutionnel (droits (jouissance et exercice des
fondamentaux, organisation de droits civils, domicile…)
la Suisse, compétences des • Droit de la famille (mariage,
cantons et communes) divorce, régimes
• Droit pénal (sanctions) matrimoniaux…)
• Droit administratif (activités • Droit des successions
de l’Etat, école, construction, (héritage)
impôts,…) • Droit réel (droit de propriété
• Droit de procédure sur une chose, usufruit,
(poursuites, manière de hypothèque,…
procéder devant les Tribunaux) • Droit des obligations
(contrats, RC, sociétés)

CC, CO, LCC, ORC = droit privé
LP + Cst = droit public




DEMOCRATIE -FEDERALISME (CST 148SS)

Les 4 caractéristiques d’un Etat : Population + Frontières + Autorité politique + Souveraineté propre

Démocratie : Système politique dans lequel le pouvoir est accordé au peuple. Il existe 3 formes de
démocratie :
• Démocratie directe : cas de quelques communes en Suisse, le peuple exerce
directement son pouvoir politique, sans représentants.
• Démocratie représentative : le peuple élit des représentants qui eux exercent le
pouvoir.
• Démocratie semi-directe : cas de la Suisse, pouvoir exercé par les représentants, mais
également par le peuple par le biais d’initiatives populaires et de référendums.

Fédéralisme: Pouvoir réparti entre trois niveaux politiques : Confédération, Canton, Communes

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Séparation des pouvoirs:
• Pouvoir législatif (Parlement) : Le Parlement est constitué de deux Chambres (=bicamérisme):
le Conseil national ou chambre du peuple (200 membres) et le Conseil des Etats ou chambre des
cantons (46 membres). Ces deux chambres forment l’Assemblée fédérale (Cst 148ss) / élu par
le peuple. Compétences : Elabore les lois
• Pouvoir exécutif (Gouvernement) : Représenté par le Conseil fédéral (7 membres élus pour 4
ans) (Cst 174ss) élu par le Parlement. Compétences : Exécute les lois et gouverne. Les décisions
du Conseil fédéral sont collégiales (une fois prises chacun doit les assumer)
• Pouvoir judiciaire (Tribunaux) : les juges sont élus par le Parlement. Compétence : rend la
justice en appliquant les lois (187ss)
Libertés et droits fondamentaux :
La Constitution prévoit différents droits et libertés : droit à l’égalité, droit au mariage, liberté
d’expression, liberté personnelle, liberté économique… Attention ces droits peuvent être limités
(restreints) pour l’intérêt public (sécurité publique, santé publique, moralité publique,…). Ex : la liberté
de mouvement des prisonniers est limitée pour des questions de sécurité publique…)



PRINCIPES GENERAUX DU DROIT

• Bonne foi : Agir sans léser les droits d’autrui en respectant les règles de droit, honnête, loyal
• Mauvaise foi : Comportement de celui qui manque de loyauté envers autrui
• Fardeau de la preuve : C’est à celui qui avance des faits de les prouver. Si j’accuse quelqu’un,
il me revient de présenter les preuves (ex : créancier dans la procédure de poursuite)
• Interdiction de l’abus de droit : User de manière excessive de ses droits dans l’intention de
nuire (ex : licenciement abusif, mariage blanc)
• Pouvoir d’appréciation du juge : Pour trancher les litiges, le juge bénéficie d’un pouvoir
d’interprétation. Il doit appliquer les sources du droit pour trancher. Si rien n’est prévu dans la
loi, il doit combler les lacunes sur la base de sa propre appréciation.


DROITS POLITIQUES (CST 136 SS)

Il existe plusieurs droits politiques. 3 conditions à remplir pour les exercer : 18 ans + suisse + capable
de discernement (= ne pas être interdit) :
• Droit de vote 

• Droit d’élection (= droit d’élire ses représentants)
• Droit d’éligibilité (= droit d’être élu soi-même)
• Droit de pétition (= seul droit politique accessible aux étrangers et aux mineurs)
• Droit de référendum :
Ø Référendum facultatif : permet au citoyen de demander qu'un acte législatif, comme
une loi fédérale, nouvelle ou modifiée, un arrêté fédéral ou des traités internationaux,
soit soumis au vote populaire. Pour que le référendum aboutisse, il faut :
v 50'000 signatures dans les 100 jours + majorité simple du peuple
Ø Référendum obligatoire :
Pas besoin de récolter des signatures avant de pouvoir passer à la votation populaire.
Concerne toute modification de la Constitution décidée par le Parlement et l’adhésion
de la Suisse à des organisations internationales, ainsi le peuple est obligatoirement
consulté. Il faut la double majorité (canton + peuple), à savoir que le texte doit être
accepté par la majorité du peuple et la majorité des cantons
• Droit d’initiative : permet aux citoyens de demander une modification de la Constitution
fédérale et relancer le débat politique sur un sujet précis. Les autorités peuvent opposer un
contre-projet à l’initiative dans l’espoir que le peuple préfère le contre-projet au projet
d’initiative. Il faut : 100'000 signatures dans les 18 mois + double majorité (canton + peuple)

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PROCEDURE LEGISLATIVE


Il s’agit de la procédure d’élaboration d’une loi. En voici les étapes :

1. Lancement du processus (impulsion émane du peuple, des membres du Parlement, du
Conseil fédéral, des cantons ou même d’une association ou parti politique. 

2. Rédaction d’un Avant-projet 
(soumis aux milieux concernés (cantons, partis politiques…)
3. Message du Conseil fédéral
4. Procédure parlementaire et référendum : le Conseil des Etats et le Conseil national étudient
le projet. Le texte fait la navette entre les deux afin que les deux chambres se mettent d’accord.
5. Vote final (les chambres adoptent la loi)
6. Publication (dans le feuille fédérale, si le peuple s’oppose il peut déposer un référendum)
7. Votation populaire (référendum obligatoire si Constitution, référendum facultatif si loi)
8. Entrée en vigueur (si le peuple a approuvé la nouvelle loi ou si aucun référendum n’a été
lancé.


DROIT DE PROCEDURE


Il existe 3 types de procédure par devant les Tribunaux:
• Procédure civile : règle les conflits entre deux personnes (physiques ou morales). Il faut
passer en premier lieu devant l’Autorité de Conciliation pour trouver une solution à l’amiable
(ex : divorce, problèmes avec la succession, problèmes entre un employeur et un travailleur).
Tribunaux : Prud’hommes, Protection de l’enfant et de l’adulte, Baux et loyers,…
• Procédure pénale : juge et sanctionne le comportement des individus coupables (ex : vol,
injure, assassinat, viol,…). Tribunaux : correctionnel, de police, criminel…
• Procédure administrative : règle les conflits entre les individus et l’Etat (ex : problèmes avec
l’école, impôts, permis de construire,…). Tribunaux : Chambre administrative de la cour de
Justice, tribunal administratif de 1ère instance…



DROIT DES PERSONNES (CC 11 -89C)

Personnes physiques
• Jouissance des droits civils (état passif). Tout le monde a des droits et des obligations de la
naissance à la mort.
• Exercice des droits civils (état actif). Pour exercer ses droits de manière autonome, il est
nécessaire de remplir 3 conditions :
v Majeur
v Capable de discernement
v Ne pas être sous curatelle de portée générale
• Les mineurs capables de discernement :
Les mineurs capables de discernement ont besoin du consentement du représentant légal pour
exercer leur droit. Mais, il y a des exceptions où le consentement n’est pas nécessaire :
Ø Pour recevoir des cadeaux
Ø Pour conclure des contrats simples (vie courante)
Ø Pour exercer des droits strictement personnels (ex : avortement, porter plainte,..)
Ø Ils sont responsables de leurs actes illicites
• Curatelle : lorsqu’un adulte ne peut pas être en mesure de se débrouiller seul ou qu’il est
incapable de discernement, le juge nommera un curateur pour se charger de ses affaires.
• Protection de la personnalité : une personne peut agir en justice si elle subit une atteinte à sa
personnalité.
• Changement de nom de famille : Possible en cas de motifs légitimes

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Personnes morales
Une personne morale possède, au même titre que les personnes physiques, la jouissance et l’exercice
des droits civils. On peut notamment citer :
• Les associations qui acquièrent la personnalité par la rédaction de statuts (=règlement)
• Les Fondations qui acquièrent la personnalité par acte authentique + inscription au RC
• Les SA/Sàrl qui acquièrent la personnalité par l’inscription au RC



DROIT DE LA FAMILLE – MARIAGE (CC 90 - 109 ET 159 -179)

Fiançailles
= promesse de mariage. C’est en réalité un contrat, ainsi les parents doivent donner leur consentement
pour les fiancés mineurs car ces derniers n’ont pas l’exercice des droits civils.
En cas de rupture, il y a des conséquences juridiques car il y a cassation du contrat :
• Restitution des cadeaux en vue du mariage, mais pas des cadeaux d’usage (anniversaire, Noël)
• Participation financière équitable pour les frais engagés en vue du mariage
• Prescription de 1 an pour demander la restitution des cadeaux et participation financière
Mariage
Il faut respecter plusieurs conditions pour pouvoir se marier :
• Majeur, discernement, ne pas être déjà marié, ne pas être en ligne de parenté directe (il est
donc possible de se marier avec son cousin).

Procédure et célébration
Mariage civil avant le mariage religieux, 2 témoins (1 chacun),…

Annulation du mariage
Un mariage célébré peut être annulé pour de justes motifs :
• Annulation pour cause absolue : le mariage doit être annulé (ex : un conjoint était déjà marié,
lien de parenté trop proche, mariage blanc, mariage forcé)
• Annulation pour cause relative : le mariage peut être annulé sur demande de l’un des époux
dans un délai de 6 mois (ex : mon conjoint m’a menti sur des qualités essentielles le
concernant)

Effets du mariage
Les effets (= conséquences) du mariage sont nombreux, par exemple le nom de famille (plus possible
pour la femme de garder son nom et celui de son mari, chacun garde son propre nom ou alors ils
choisissent un nom commun), le domicile commun, la représentation de l’union conjugale, les
régimes matrimoniaux, la contribution pour la personne qui s’occupe des enfants, le devoir
d’information,..)


CONCUBINAGE


Ou union libre. Le couple vit ensemble sans être marié. Aucune conséquence juridique. Le concubinage
est une société simple (contrat entre deux personnes)



DROIT DE LA FAMILLE – REGIMES MATRIMONIAUX (CC 181 -251)

Principe
Les régimes matrimoniaux règlent la répartition des biens entre les époux au moment d’un divorce,
décès ou changement de régime matrimonial. Il existe trois régimes matrimoniaux :

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1. Régime de la participation aux acquêts
• Il s’agit du régime automatique dans la mesure où tout le monde y est soumis dès la
célébration du mariage.
• 4 masses de biens (acquêts de la femme, acquêts du mari, biens propres de la femme,
biens propres du mari) :

Biens propres conjoint 1 Biens propres conjoint 2
• Biens à usage personnel • Biens à usage personnel
• Héritage, Donation • Héritage, Donation
• Tous les biens avant de se marier • Tous les biens avant de se marier
• Indemnités pour tort moral • Indemnités pour tort moral
• Tous les biens achetés avec ses biens • Tous les biens achetés avec ses biens
propres (ex : j’achète une maison avec propres (ex : j’achète une maison avec
mon héritage) mon héritage)

Acquêts conjoint 1 Acquêts conjoint 2
• Le salaire • Le salaire
• AI, indemnités chômage • AI, indemnités chômage
• Dommages et intérêts • Dommages et intérêts
• Revenus des biens propres (ex : • Revenus des biens propres (ex :
intérêts générés par mon héritage) intérêts générés par mon héritage)
• Les biens achetés avec mes acquêts • Les biens achetés avec mes acquêts
(ex : j’achète une maison avec mon (ex : j’achète une maison avec mon
salaire) salaire)

Les acquêts sont divisés par 2 entre les conjoints, alors que chacun récupère ses biens propres.

• Règle : Chacun conserve ses biens propres, les acquêts sont divisés par deux.
• Acquêts = tout ce qui a été acquis à titre onéreux pendant le mariage (salaire, achat
avec son salaire, rente AI, revenus des biens propres…)
• Biens propres= tout ce qui appartenait aux époux avant le mariage, héritage, effets
personnels, donation, achat avec un bien propre, indemnité pour tort moral, …
• Organisation : Durant tout le régime, chacun s’occupe de ses biens propres et de ses
propres acquêts. Un époux peut donc librement dépenser son salaire.
• Dettes : Chaque conjoint répond de ses dettes personnelles (il doit en assumer les
conséquences). Mais ils sont solidaires pour les dettes communes (besoin courant de
la famille)
• Doute : En cas de doute par rapport à un bien, celui-ci doit être placé dans les acquêts

2. Régime de la communauté de biens
• Régime pour lequel on peut opter par contrat de mariage devant un notaire.
• 3 masses de biens (biens communs et biens propres de la femme et biens propres de
l’homme)
• Les biens propres de la communauté de biens ne sont pas identiques aux biens
propres de la participation aux acquêts. (les héritages et la donation ne sont ici pas des
biens propres. Sont ainsi biens propres dans la communauté de biens :
Ø Les effets personnels de l’époux (ex : vêtements, …)
Ø Les créances en réparation d’un tort moral
• Organisation : Les époux gèrent conjointement les biens communs
• Règle en cas de divorce : Un conjoint reprend ses biens communs qui auraient été un
bien propre selon le régime de la participation aux acquêts.
• Règle en cas de décès : Les biens communs sont divisés par moitié.



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3. Régime de la séparation de biens
• Régime pour lequel on peut opter par contrat de mariage devant un notaire.
• 2 masses de biens (biens propres de la femme et biens propres de l’homme)
• Organisation : Les conjoints gèrent librement leurs biens.
• Bon régime si on exerce une activité indépendante




SUCCESSION LEGALE


Le droit des successions règle la répartition des biens d’une personne au moment de son décès. Avant de
procéder à la succession, il est nécessaire de liquider le régime matrimonial. Il existe deux types de
succession : la succession légale (lorsque le défunt n’a pas laissé de testament) et la succession
testamentaire (lorsque le défunt laisse ses dernières volontés dans un testament).

La succession légale est appliquée lorsque le défunt n’a pas laissé de testament. Il faut alors se référer
à la loi qui classe les héritiers par ordre de priorité (=système des parentèles). Seuls les héritiers de
sang (ou adoption) se trouvent dans les parentèles. Le conjoint n’appartient à aucune parentèle (car
pas de lien de sang) ! De ce fait, il héritera toujours !!! Si plus d’héritier, l’héritage ira au canton du
dernier domicile du défunt.

Il existe 3 parentèles :



1ère parentèle :
Enfants, petits-enfants


2ème parentèle :
Père, Mère, frères et sœurs, neveux
et nièces


3ème parentèle :
Grands-parents, oncles et tantes,
cousins






Règles à appliquer pour répartir la succession :
1. La parentèle la plus proche exclut les parentèles les plus éloignées. Exemple : S’il reste un
héritier dans la 1ère parentèle, les 2ème et la 3ème n’hériteront pas.
2. La part du prédécédé (=mort avant le défunt) va à ses descendants (= ses enfants).
Exemple : Si le père du défunt est mort avant le défunt lui-même, la part du père ira aux frères
et sœurs et non à la mère.

Conjoint survivant (CC462):
Le conjoint hérite toujours, mais sa part légale dépend des héritiers restants :
Ø Avec les membres de la 1ère parentèle : Conjoint touche : 1/2 et Descendants: 1/2
Ø Avec les membres de la 2ème parentèle : Conjoint touche : 3/4 et Parents/frère, etc : 1/4
Ø Avec les membres de la 3ème parentèle : Conjoint touche : Tout et Grands-parents, etc. : Rien

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SUCCESSION TESTAMENTAIRE


Le défunt laisse un testament à sa mort. Il a donc pu exprimer ses dernières volontés. Mais attention, il
ne peut pas disposer de son héritage librement, il est contraint de donner une part à ses héritiers
réservataires (=la réserve). Il pourra faire ce qu’il souhaite avec le reste (= la quotité disponible).

La loi impose trois groupes d’héritiers réservataires qui devront toucher, selon CC 471, la réserve
suivante:
o Enfants : 3/4 de leur part légale (part reçue dans la succession légale)
o Parents : 1/2 de leur part légale
o Conjoint : 1/2 de leur part légale
Le droit de succession correspond à la part que les héritiers auraient touché si le défunt n’avait pas laissé
de testament. Ainsi, pour calculer le montant de la réserve de chaque héritier, il convient de procéder
comme suit :


Part légale (succession légale) X Réserve (CC 471) = Réserve de l’héritier



Exemple : Un défunt laisse sa fille, son conjoint et son père.

Succession légale Succession testamentaire

Fille : 1/2 Fille : 1/2 x 3/4 = 3/8 de la
Conjoint : 1/2 Conjoint : 1/2 x 1/2 = 1/4
Père : 0 Père : 0 x 1/2 = 0


Les testaments : Il existe 3 types de testaments en droit suisse : oral en cas de danger de mort,
olographe écrit en entier à la main daté et signé du défunt, et public devant un notaire

La répudiation : Fait de refuser la succession (en raison des dettes trop importantes par exemple)

L’exhérédation : Fait de déshériter un héritier réservataire (ex : tentative de meurtre à l’encontre du
défunt, un père qui ne s’est jamais occupé de son enfant,…)



DROITS REELS


Déf : Les droits réels définissent les règles qui donnent à une personne un pouvoir sur une chose.
(CC 641 à 654 a)
On distingue deux types de choses:
• Les choses mobilières (ex : table, voiture, bateau…)
• Les choses immobilières (ex : terrain, maison, immeuble, appartement…)
Propriété mobilière (CC 713 à 729)
• Choses qui peuvent être déplacées
• Transfert de la propriété mobilière :
Ø Contrat de vente mobilière : Forme libre
Ø On présume que celui qui est en possession de la chose en est le propriétaire
(sauf clause de réserve de propriété : on prévoit dans le contrat que le
vendeur reste propriétaire de la chose jusqu’au paiement intégral de la chose
même si elle est en possession de l’acheteur. Si l’acheteur ne paie pas, le
vendeur pourra alors reprendre la chose !)

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Propriété immobilière ou foncière (CCS 655 à 712 t)
• Choses qu’on ne peut pas déplacer
• Transfert de la propriété immobilière:
• Contrat de vente immobilière : Forme authentique
• Inscription au Registre foncier
Mais attention un propriétaire n’a pas un droit absolu ! Il existe des limites :
• Restriction du droit de propriété : Expropriation, Protection de l’environnement, droit de
voisinage, droit de construction
• Droits réels limités (CC 730 à 874) :
o Servitudes : comportement passif. Le propriétaire a l’obligation de tolérer certains
actes (ex : droit de passage, droit de sources, usufruit CC 745 à 775, droit d’habitation
CC 776 à CC 778 droit de superficie CC 779 à 779l, droit de source : CC 780)
o Charges foncières : comportement actif. Le propriétaire a l’obligation d’effectuer
certaines prestations (ex : tailler une haie,…)
o Droit de gage immobilier hypothèque, cédule hypothécaire, mobilier nantissement

• Servitudes : Le propriétaire a l’obligation de tolérer certain acte ou de s’abstenir de les faire
(Ex : servitudes CC 730 à 743 , usufruit CC 745 à 775, droit d’habitation CC 776 à CC 778 droit
de superficie CC 779 à 779l, droit de source : CC 780)

• Charges foncières : Le propriétaire a l’obligation d’effectuer certaines prestations (CC 782 à
792).

Droit de gage : Une chose mobilière ou immobilière peut être mise en gage. On peut reprendre la chose
au propriétaire si non-paiement. (pour le gage immobilier : hypothèque CC 824 ss, cédule hypothécaire
CC 842 ss, pour le gage mobilier = nantissement, 884 ss CC).



GENERALITES DROIT DES OBLIGATIONS (CO 1 - 108)

Sources des obligations
Les obligations proviennent de plusieurs sources, à savoir :
• le Contrat
• la Loi
• l’Enrichissement illégitime (ex : recevoir de l’argent qui nous est pas destiné)
• l’Acte illicite (RC)

Les Contrats
• Conclusion du contrat : Pour qu’il y ait contrat il faut une OFFRE et une ACCEPTATION de
l’offre. Il s’agit d’un accord comportant des manifestations de volonté concordantes et
réciproques. Il existe plusieurs types d’offre : avec un délai pour accepter, offre entre présents
ou absents, chose non commandée (ce qui n’est pas une offre, offre avec le prix affiché,
annulation de l’offre ou de l’acceptation).
• Formes de contrat : libre (rien n’est imposé donc la forme peut être choisie), tacite (sous-
entendu ex : faire ses courses à la Migros), orale, écrite ou authentique (notaire)

• Un contrat est NUL si :
o Objet impossible, illicite ou immoral
o Personnes qui n’a pas l’exercice des droits civils ou autre (incapable de discernement,
trop jeune…)
o Forme imposée par la loi non respectée

• Contrat est ANNULABLE dans le délai de 1 an si : VICES DU CONSENTEMENT
o Erreur essentielle (erreur concernant l’objet, la quantité ou une personne)
o Dol (tromperie, mensonge)
o Crainte fondée (menace, chantage)
o Lésion (profiter de la gêne, de la légèreté et ou de l’inexpérience d’une personne)

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• Exécution : Le contrat est exécuté lorsque les prestations sont accomplies. Il faut alors
convenir du moment et du lieu d’exécution. Si rien n’est prévu dans le contrat, l’exécution doit
être immédiate.
• Inexécution des obligations : Lorsque les prestations ne sont pas accomplies (ex : demeure
(retard) (CO 102 et 107)
• Exigibilité : L’obligation est exigible au terme du délai fixé
• Les garanties d’exécution: lorsque l’on redoute que l’autre partie n’exécute pas le contrat, il
est possible de prévoir des garanties : arrhes, dédit, clause pénale, cautionnement, gages
• Extinction des obligations :
o Lorsque les prestations sont exécutées (ex : on livre, on paie…)
o Par la prescription (écoulement du temps sans avoir jamais exécuté son obligation. Le
délai ordinaire de prescription est de 10 ans, mais d’autres délais sont prévus par la loi.

RESPONSABILITE CIVILE (CO 41 SS)

Responsabilité civile en général : Obligation de réparer le dommage causé à autrui.

La responsabilité peut être contractuelle (ex : casser une voiture louée) ou extracontractuelle (ex :
casser le vase d’une voisine)

Il existe 2 types de responsabilité extracontractuelle : pour faute et causale
1. Responsabilité pour faute
• Vous avez causé vous-même le dommage
• 4 conditions à remplir pour être dans l’obligation de réparer le dommage :
Ø Dommage (diminution du patrimoine : dommage corporel, matériel, ménager…)
Ø Acte illicite (infraction pénale)
Ø Faute (imprudence, négligence, inattention…)
Ø Lien de causalité (dommage est la conséquence de l’acte illicite)

2. Responsabilité causale
Le dommage est causé par quelqu’un d’autre mais vous devez le réparer en raison d’un devoir
de surveillance qui n’a pas été respecté (ex : responsabilité du chef de famille, de l’employeur,
du détenteur d’animaux, du détenteur d’un véhicule (responsabilité aggravée), du propriétaire
d’ouvrage...)

Le délai de prescription pour faire valoir tout remboursement est de 3 ans.



CONTRAT DE VENTE (CO 184 SS )

• Définition : CO 184
• Forme :
Ø libre (CO 11) pour les choses mobilières et
Ø authentique pour les choses immobilières

• On distingue la vente civile (propre consommation) ou commerciale (pour la revente). La
distinction est importante en cas de demeure du vendeur.

• Risques et profit : Les profits et les risques passent à l’acheteur dès la conclusion du contrat.
(ex : si je casse quelque chose que je viens d’acheter, la responsabilité m’incombe)

• Obligations de l’acheteur
o Payer la chose dans les délais (sinon demeure)
o En prendre possession
o Vérifier l’état de la chose pour exclure la présence d’éventuels défauts.
o Prendre en charge les frais de transport, les frais d’acte (notaire) et d’enlèvement

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• Obligations du vendeur
o Garantir l’absence de défaut
Ø Si le défaut est visible au moment de l’achat : pas de garantie possible
Ø Si le défaut est invisible au moment de l’achat : l’acheteur peut faire valoir la
garantie et demander (3R): la résiliation, la réduction ou le remplacement de
la chose. Attention la réparation n’est pas prévue dans la loi mais dans le
contrat.
Ø Durée de la garantie : de 2 : chose mobilière ou 5 ans : chose immobilière
o Garantir contre le risque d’éviction. Le vendeur doit ainsi garantir qu’il est le seul
propriétaire et que personne ne viendra reprendre la chose parce qu’elle a été volée
par exemple.
o Livrer à temps sinon le vendeur tombe en demeure
o Prendre en charge les frais de transport si stipulé franco, les frais d’emballage, pesage
et mesurage
• Demeure du vendeur (si retard dans la livraison)
o Si vente civile (=pour son usage personnel) (CO 102 et 107) : l’achteteur ne peut pas
résilier le contrat immédiatement. Il doit accorder un délai supplémentaire au
vendeur. Si le délai n’est toujours pas respecté, l’acheteur pourra alors : résilier le
contrat, renoncer à la livraison ou exiger la livraison + dommages et intérêts.
o Si vente commerciale (= pour la revente) (CO 190) : L’acheteur peut renoncer
immédiatement à la livraison sans même avertir le vendeur et trouver un autre
fournisseur. Il est possible de demander la différence de prix et des dommages et
intérêts en contrepartie uniquement dans la mesure où il subit un dommage
(=diminution du patrimoine)

• Demeure de l’acheteur (si retard dans le paiement)
o Si l’acheteur est déjà en possession de la chose : le vendeur peut mettre l’acheteur en
poursuites ou reprendre la chose si prévu dans une clause de réserve de propriété
o Si l’acheteur n’est pas encore en possession de la chose : Le vendeur peut renoncer
(=annuler) au contrat



DEMARCHAGE (CO 40a ss) ET CREDIT A LA CONSOMMATION (LCC)


• Démarchage à domicile:
o Il y a démarchage lorsque le vendeur part à la recherche de sa clientèle lui-même (ex :
il vient à votre domicile, sur votre lieu de travail, transport en commun pour vous
démarcher et vous proposer un contrat)
o Ce type de contrat peut être révoqué (=annulé) dans un délai de 14 jours après sa
conclusion dans les cas suivants : achat minimum de CHF 100, dans le cadre d’une
vente civile, vente faite par un vendeur dans le cadre de son activité commerciale, etc..)

• Crédit à la consommation :
o Déf : Le contrat de crédit à la consommation est un contrat en vertu duquel un prêteur
consent ou s’engage à consentir un crédit à un consommateur sous la forme d’un délai
de paiement, d’un prêt ou de toute autre facilité de paiement similaire. Ex : leasing,
carte de crédit….
o De CHF 500.- à CHF 80'000.-
o Forme écrite
o Taux d’intérêts : 15% au maximum
o Révocation du contrat possible dans un délai de 14 jours et par écrit




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CONTRAT DE TRAVAIL (CO 319 SS)

• Définition : CO 319
• Forme :
Ø Contrat de travail : forme libre
Ø Contrat d’apprentissage : forme écrite
• Durée : déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI)
• Tribunal compétent : Tribunal des prud’hommes
• Obligations du travailleur :
o Exécuter en personne son travail
o Devoir de fidélité (ne pas léser les intérêts de l’employeur, pas de concurrence, tenu de
garder le secret professionnel)
o Accomplir des heures supplémentaires. Rétribution : congé ou salaire majoré d’un
quart. Cependant, il est possible d’exclure tout type de compensation dans le contrat.
o Respecter les directives
o Faire son travail avec soin
o Répondre du dommage causé si faute de sa part
• Obligations de l’employeur
o Payer le salaire
o Accorder un bonus si prévu dans le contrat
o Accorder des congés : 1 jour par semaine au moins et congés spéciaux (ex : maternité
14 semaines)
o Accorder des vacances : 4 semaines minimum et 5 semaines jusqu’à l’âge de 20 révolus
o Respecter la personnalité du travailleur (ex : protéger du harcèlement…)
o Donner un certificat de travail (demande possible en tout temps)
o « Quid » si absence du travailleur ?
§ Salaire : Si le travailleur est assuré (APG), l’employeur paie en général 80% du
salaire au travailleur durant son absence. Par contre, si le travailleur n’est pas
assuré, l’Employeur se basera sur l’échelle bernoise pour définir le droit au
salaire du travailleur, pour autant que ce dernier travaille depuis 3 mois au
moins dans l’entreprise (= dépasser la période d’essai)
§ Vacances : L’Employeur peut réduire les vacances du travailleur si l’absence
dure plus de 1 mois (si fautif : il réduira 1/12 par mois complet d’absence, si
non fautif il réduira 1/12 dès 2 mois complet d’absence)
§ Résiliation : L’Employeur peut résilier le contrat mais attention ! Le travailleur
ne doit plus se trouver dans une période de protection (voir les congés en
temps inopportun).
• Résiliations
o Ordinaire :
§ Il faut bien distinguer le CDD (déterminée) du CDI (indéterminée)
§ SI CDD : prend fin à son échéance sans délai de préavis, Il n’est pas autorisé de
résilier ce contrat avant son échéance sauf sur accord des parties ou pour
justes motifs
§ Si CDI, il est nécessaire de respecter des délais de résiliation (d’autres délais
peuvent être prévus par contrat !!) :
• Période d’essai (maximum trois mois) : 7 jours en tout temps
• Après essai :
Ø Moins d’1 an : 1 mois pour la fin d’un mois
Ø Plus d’1 an et moins de 9 ans : 2 mois pour la fin d’un mois
Ø Plus de 9 ans : 3 mois pour la fin d’un mois
• Exemple : Je résilie mon contrat le 5 juin alors que je travaillais dans
l’entreprise depuis 4 ans : départ possible le 31 août et non le 5
août car il faut attendre la fin du mois !

o Abusive : le travailleur estime avoir été licencié abusivement (ex : origine, orientation
sexuelle, religion, il demande des prétentions…)
Ø Conséquences : Si le travailleur obtient gain de cause après s’être opposé au
congé, il a droit à une indemnité jusqu’à 6 mois de salaire + DI ! mais pas de
droit à être réengagé.

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o En temps inopportun : Le travailleur est licencié durant une période de protection
qui le protège de tout congé (grossesse, maladie, accident, service militaire). Attention,
en cas de maladie ou accident la protection n’est pas absolue, l’employeur pourra ainsi
licencier le travailleur après un certain nombre de jours.
Ø Conséquences en cas de licenciement en temps inopportun :
§ Si le congé est donné pendant la période de protection : congé nul
§ Si le congé est donné avant la période de protection : congé suspendu

o Pour justes motifs : résiliation immédiate sans respecter les délais de congé légaux
(=rupture du lien de confiance : vol, non paiement du salaire, injure, retards
répétés,…). Le travailleur est licencié sur le champ et le
Ø Conséquences si résiliation injustifiée : paiement du salaire comme si le
contrat avait pris fin à l’échéance du délai de congé ordinaire (CDI) ou jusqu’à
la date convenue (CDD) + indemnité éventuellement


CONTRAT DE MANDAT ET CONTRAT D’ENTREPRISE

Au même titre que le contrat de travail, le mandat et le contrat d’entreprise sont des contrats
d’exécution d’un service, il faut cependant les distinguer :
• Contrat de mandat :
o Contrat d’exécution d’un service comme le contrat de travail, mais on vise un certain
résultat sans être persuadé de l’atteindre. Obligation de moyens
o Ex : avocat, gestionnaire de fortune, soins (médecin…), conseils…

• Contrat d’entreprise :
o Contrat d’exécution d’un service, mais on vise un résultat bien précis que l’on est tenu
d’atteindre. Obligation de résultat
o Ex : tatouage, création d’une robe, réparation d’un véhicule chez le garagiste,…



CONTRAT DE BAIL (CO 253 SS)


• Définition : CO 253
• Forme : libre
• Durée : déterminée ou indéterminée
• Tribunal compétent : Tribunal des baux à loyer
• Type : Il est possible de louer différents biens : Immeuble (terrain), local commercial,
habitation, place de stationnement, chambre meublée, chose mobilière (voiture, skis…)

• Obligations du bailleur :
o Livrer la chose à la date convenue, dans un état approprié et l’entretenir tout au long
du bail
o Fournir sur demande le PV de l’état des lieux de l’ancien locataire et le montant du
loyer précédent
o Payer les contributions publiques (impôts)

• Obligations du locataire
o Payer le loyer
§ Si demeure : rappel avec 30 jours pour payer et menace de résiliation, si
toujours pas de paiement résiliation du bail avec effet immédiat dans les 30
jours
o Verser une caution (maximum 3 mois de loyer)
o Egards envers les voisins et devoir de diligence
§ Si non-respect : avertissement écrit, si pas d’améliorations résiliation du bail
avec effet immédiat dans les 30 jours

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o Obligation d’aviser le bailleur en cas de défaut moyen ou grave
o Tolérer les travaux si annoncés

• Défauts
o Menu défaut : à charge du locataire
o Défauts moyens ou graves : à charge du bailleur. En cas de défauts, le locataire peut
exiger :
§ Remise en état
§ Réduction du loyer
§ Dommages et intérêts (=compensation si diminution du patrimoine)
§ Prise en charge du procès
§ Consignation du loyer si pas de réparation (= moyen de pression, le loyer n’est
plus verser au bailleur mais auprès d’un office de consignation. Avertissement
écrit)
§ Résiliation en cas de défauts graves
§ Réparation aux frais du bailleur si défaut moyen
§


• Résiliations
o Durée déterminée ou indéterminée ?
o Si durée déterminée : Le contrat prend fin à son échéance
o Si durée indéterminée : Délais et Termes à respecter :
§ Pour un immeuble (terrain) : 3 mois pour la fin d’un semestre de bail
§ Pour un local commercial : 6 mois pour la fin d’un trimestre de bail
§ Pour un appartement : 3 mois pour la fin d’un trimestre de bail
§ Pour une place de stationnement : 2 semaines pour la fin d’un mois
§ Pour une chose mobilière : 3 jours en tout temps
§ Exemple :

Exemple de résiliation d’un bail d’appartement : Emma a déposé sa lettre de résiliation le 3 novembre alors
qu’elle vit dans l’appartement depuis le 1er janvier. Elle pourra résilier le contrat dans un délai de 3 mois
pour la fin d’un trimestre de bail. Elle restera donc encore liée au contrat jusqu’au 31 mars.




o Sous-location : il est possible de sous-louer avec le consentement du bailleur
o Résiliation pour justes motifs (contrat intolérable pour l’une des parties)
o Résiliation anticipée : le locataire peut résilier le bail avant les délais precrits en
présentant un locataire solvable.
o Forme de la résiliation
§ Par le locataire : par écrit
§ Par le bailleur : par écrit à l’aide d’une formule agréée par le canton

• Contestation loyer en cas de loyer abusif : On peut contester un loyer si celui-ci procure un
rendement excessif au bailleur.
• Congé abusif : On peut annuler la résiliation si le bailleur résilie de mauvaise foi.

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• Prolongation du bail d’un appartement (4 ans max, si conséquences pénibles pour le
locataire. Attention, un locataire qui ne paie pas son loyer ne pourra en principe pas obtenir
une prolongation du bail)

• Bail à ferme : concerne les restaurants, les exploitations agricoles. On cède l’usage de tout ce
qu’il y a à l’intérieur.

• Bail commercial : Destiné à l’exercice d’une profession.
Ø Pas de montant maximum pour la garantie de loyer
Ø Transfert du bail avec consentement écrit du bailleur
Ø Droit de rétention : En cas de non-paiement du loyer, le bailleur peut retenir tous les
biens qui se trouvent dans le local (ex : salon de coiffure, il retiendra tout le matériel, si
bien qu’on ne pourra plus exercer).
Ø Prolongation du bail de 6 mois au maximum possible




DROIT DES SOCIETES


• Types de sociétés : Entreprise individuelle, SNC, SEC, SA, Sàrl, Coopérative (la société simple
n’est pas une société mais un CONTRAT (ex : concubinage)

• Responsabilité :

Ø Société de personnes : Les associés sont responsables personnellement,
solidairement et de manière illimitée des dettes (SNC, SEC).
Ø Société de capitaux : seul l’actif de la société couvre les dettes. Attention dans la Sàrl,
les associés peuvent être tenus de faire des apports supplémentaires pour couvrir les
dettes, mais maximum le double de leur part sociale).
Ø Entreprise individuelle : responsabilité personnelle et illimitée (saisie si non inscrit
au RC et faillite si inscrit)

• Raison sociale (= nom de l’entreprise) :
Ø 2 grands principes à respecter : principe de véracité (ne pas porter à confusion, ne pas
induire en erreur…) et principe d’exclusivité (SA et Sàrl : nom protégé dans toute la
Suisse et Entreprise individuelle : nom protégé localement)

• Registre du commerce : L’inscription est soit constitutive (SA ou Sàrl) soit déclarative (SNC)
Ø Éléments figurant dans le registre du commerce : but, siège social, date de fondation,
montant du capital, nom des dirigeants, …)
Ø Avantages (conséquences): Nom protégé, visibilité
Ø Inconvénients (conséquences) : Obligation de tenir une comptabilité, pièces à
conserver pendant 10 ans, procédure par voie de faillite
Ø Publication de toutes les informations dans la FOSC (feuille officielle suisse du
commerce)
Ø Inscription : Obligatoire pour toutes les sociétés commerciales. Obligatoire pour
l’entreprise individuelle dès CHF 100'000 de chiffres d’affaires. Impossible pour la
société simple.

• Entreprise individuelle :
Ø Raison sociale : Elle doit comporter le nom de famille du fondateur
Ø Inscription au registre du commerce : Pas obligatoire sauf si le chiffre d’affaires
dépasse CHF 100’000
Ø Avantages : Pas de capital imposé, création facile, gestion individuelle
Ø Inconvénients : Responsabilité personnelle et illimitée, prêts plus difficile à obtenir

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• SA :
Ø Fondation : acte authentique devant le notaire, rédaction de statuts et désignation des
organes et souscription des actions et Inscription au RdC.
Capital : 100'000 minimum, libéré à 20%, mais au moins 50'000 à verser. A noter
que : la Souscription des actions = promesse de paiement des actions et
la Libération des actions = paiement (ce que les actionnaires apportent réellement, ils
paieront le reste plus tard)
Ø Actions : 1ct au minimum. Les actions peuvent être nominatives (libérées à 20%) ou
au porteur (libérées à 100% car on ne sait pas quel actionnaire la détient)
Ø Organes : Assemblée générale, Conseil d’administration, Organe de révision
Ø Devient une personne morale dès l’inscription au registre du commerce
Ø Obligation de constituer des réserves avec une part du bénéfice (5%) jusqu’à atteindre
les 20% du CA.
Ø Dividendes : part du bénéfice pour les actionnaires et Tantièmes : part du bénéfice
pour les administrateurs
Ø Augmentation du capital-actions possible
Ø Capital-participation possible. Avantage : les bons de participation n’octroient pas de
droit de vote.
Ø Avantages : responsabilité limitée au capital, un seul fondateur, anonymat des
actionnaires, action peut être cotée en bourse)
Ø Inconvénients : frais de fondation très élevés, capital de CHF 100'000, risque de perte
de contrôle par des actionnaires majoritaires

Ø Droits des actionnaires :
o Droits sociaux : droit de vote, droit de participer à l’assemblée générale
o Droits patrimoniaux : droit à une part du bénéfice (dividende), droit de souscription
préférentiel (les actionnaires sont prioritaires en cas d’actions nouvellement émises) droit à
une part du produit de liquidation

• Sàrl :
Ø Fondation : acte authentique, rédaction de statuts, organes. Devient une personne
morale dès l’inscription au RC.
Ø Capital : 20'000 minimum, le capital doit toujours être libéré à 100%
Ø Part sociale : CHF 100.- minimum
Ø Organes : Assemblée des associés, Gérants, Organe de révision
Ø Versements supplémentaires : les associés peuvent être tenus de faire des apports
supplémentaires en cas de dettes. Cette obligation doit être prévue dans les statuts. Le
versement exigé ne peut pas être supérieur au double de la part social.
Ø Devient une personne morale dès l’inscription au registre du commerce
Ø Avantages : capital de CHF 20'000, un seul fondateur, responsabilité limitée au capital
Ø Inconvénients : risque d’effectuer des versements supplémentaires, frais de fondation
élevés, …



POURSUITES (LP)


• Notions générales :
o For de la poursuite : = lieu où se déroulera la poursuite (domicile du débiteur, siège
social de l’entreprise)
o Féries et suspension : périodes durant lesquelles le débiteur ne peut pas recevoir un
acte de poursuite : entre 20 h du soir et 7 h du matin, dimanche et jours fériés, 7 jours
avant et après Noël et Pâques et 15 au 31 juillet, service militaire
o Types de poursuites : Saisie (particulier), Faillite (si inscrit au RC), Réalisation de
gage (hypothèque impayée)
o Parties : OP, Créancier, Débiteur, Juge

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• Poursuite préalable (commune à la saisie et à la faillite et vise à prouver l’existence de la
dette). Voici quelques étapes (voir aussi schémas ci-dessous):
o Réquisition de poursuite, commandement de payer, paiement (20 jours) ou opposition
(10 jours), procédure de mainlevée, mainlevée définitive (si jugement), provisoire (si
reconnaissance de dette), action en reconnaissance de dettes (si aucun document),
action en libération de dette dans les 20 jours (débiteur souhaite prouver qu’il a payé)
et réquisition de continuer la poursuite.

• Saisie : Le débiteur reçoit un avis de saisie. C’est l’office des poursuites qui prononce la saisie.
Attention en cas de saisie, l’OP ne pourra pas tout saisir. Si le salaire est saisi, il faudra laisser le
minimum vital au débiteur. Si ses biens sont saisis, certains biens sons considérés comme
insaisissables. (Voir schéma ci-dessous)

• Faillite : Le débiteur reçoit une commination de faillite. C’est le juge qui prononce la faillite.
Afin d’éviter la faillite, il est toujours possible pour le débiteur de trouver un arrangement avec
ses créanciers. Il s’agit du concordat. (Voir schéma ci-dessous)

• Acte de défaut de bien : Il s’agit d’une reconnaissance de dette remise au créancier au terme
de la procédure si ce dernier n’a pas pu être remboursé intégralement par le débiteur. Le
créancier pourra l’utiliser si le débiteur revient à meilleure fortune. L’ADB est valable 20 ans et
ne produit pas d’intérêts.

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