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DROIT PUBLIC

PROFESSEURE : SIMON FLORENCE


FARIA PEIXEIRO SANDY
Le plan du cours
Introduction

- Qu’est-ce que le droit


- Les branches du droit
- Les juridictions ( cours droit civil )

Préliminaire : État unitaire - état fédéral

1ère partie : DROIT CONSTITUTIONNEL

A. LA CONSTITUTION BELGE

I. Notion
II. Caractères
III. Champ d'application
a) Le territoire
b) Les citoyens (principes d'acquisition de la nationalité belge) (Cfr Cours de Droit civil)

B. LES LIBERTES GARANTIES PAR LA CONSTITUTION

I. Principes
II. Égalité
III. Sûreté personnelle
IV. Inviolabilité du domicile
V. Inviolabilité du droit de propriété
VI. Liberté d'opinion dont : Radio - T.V. - Cinéma-Théâtre, Enseignement, Presse, Réunion,
Association
VII. Correspondance
VIII. Emploi des langues
IX. Droits sociaux, économiques et culturels

C. POUVOIRS INSTITUTIONNELS

I. Principes fondamentaux
II. Institutions nationales
a) Législatif fédéral
1) Organes
2) Principes
3) Composition des chambres législatives
4) Fonctionnement des chambres législatives
5) Attributions
b) Exécutif fédéral
1) le Roi
2) Le gouvernement
c) Pouvoir judiciaire
1) Organes
2) Garanties de procédure
3) Modes Alternatifs de Règlement des Conflits

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III. Institutions communautaires et régionales
a) les Communautés
1. Notion
2. Compétences
3. Organes
4. Pouvoirs
b) les Régions
1. Notion
2. Compétences
3. Organes
4. Pouvoirs

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Introduction
A. Qu’est-ce que le droit ?
• Du latin « directum » : ce qui est juste

• Ensemble des principes/règles qui régissent les rapports des hommes entre eux, et qui servent à
établir des règles juridiques.

• Ensemble des règles juridiques en vigueur dans une société

• Le droit est un mode de régulation de la conduite humaine qui vise à donner une certaine direction.
C’est un ensemble de règles qui aspirent à influencer les comportements et organiser la vie en
société.

Il existe deux sens du mot « droit » : Droit objectif/droit subjectif

Droit objectif :

• l’ensemble des normes juridiques applicables dans un État qui visent à influencer le comportement
humain

• Ensemble de règles qui, d’une part, sont établies par l’autorité régulièrement constituée, et d’autre
part, sont sanctionnées (c’est-à-dire protégées) par cette autorité, notamment par l’intermédiaire
d’actions en justice.

• Droit positif est le droit en vigueur à un moment donné, tel qu’il s’applique aujourd’hui (ex : pas le
droit à liège en l’an 1500).

• ex : le droit belge, l’ensemble des règles appliquées en Belgique

Droit subjectif :

• Les droits subjectifs sont des pouvoirs que le droit objectif, tantôt reconnaît aux individus, tantôt
met à leur disposition.

• une prérogative ou avantage juridique reconnue à une personne

• avoir droit à quelque chose.

• Exemples :

– Droit de l’homme

– Droits de créance, Droits réels

– on accorde 3 chances à l’étudiant de bac1 pour réussir son examen

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1) Nécessité sociale
• Le droit est un facteur d’ordre

- La société établit des règles destinées à régir son fonctionnement et à organiser les relations,
économiques ou politiques, des personnes physiques qui la composent. Cela lui donne une
importance considérable

• Liens :

– Etat de droit - Prééminence dans un Etat du droit sur le pouvoir politique - respect de la
loi

• est un concept juridique, philosophique et politique qui suppose la prééminence


(supériorité absolue), dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi que le
respect de chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi. Ceci constitue une
approche où chacun, l'individu comme la puissance publique, est soumis à un
même droit fondé sur le principe du respect de ses normes

– Démocratie

• un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions
publiques et à la vie politique de la cité

• Le dénominateur commun des démocraties est l’existence d’institutions et de lois


qui visent à protéger la population des dérives tyranniques ou dictatoriales que
peut exercer une personne ou un groupe quelconque

2) La justice et le droit
• Justice : valeur liée au droit

La justice est ce que le droit cherche à faire appliquer lorsqu’il faut juger une affaire en attribuant à
chacun la part qui lui revient. Mais la justice est aussi une vertu, une qualité de l’âme qui se manifeste
dans une conduite.

• Notion vague

• Société régie par le droit et non par la justice

– Exemple : Jugement du Tribunal du Travail de Bruxelles (15ème Chambre) du 13 juillet


2006

B. Les branches du droit / Les divisions du droit


• Summa divisio : Droit privé / Droit public

• Summa divisio : Personnes/choses

• Droit international /Droit national

Summa divisio : distinction pas toujours si simple à faire que cela : En effet, certaines entités juridiques
(animaux, fœtus, robots intelligents, cadavres…), ne peuvent pas être si aisément classées dans l’une ou
l’autre des deux catégories au regard de leur nature particulière.

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Summa divisio : termes latins signifiants "division la plus élevée" encore utilisés pour caractériser la
distinction majeure d'une classification

1) Les branches du droit national

a) Le droit drivé
Le droit privé comprend l’ensemble des normes juridiques qui régissent les relations entre les
particuliers. Cela peut être des personnes physiques ou morales (ex : règles relatives au contrat, à la
propriété, aux successions, ...).

1. Le Droit civil
- codifie les relations entre les personnes physiques et morales (code civil)

2. Droit commercial
- Régit les actes relatifs au commerce

3. Droit social
- regroupe l'ensemble des règles régissant les relations individuelles et collectives de travail :
o droit du travail,
o droit de la Sécurité sociale et de la mutualité
o droit de l'action sociale de l'État.
o (régi à la fois par du droit public/droit privé)

4. Droit du travail
- Tout ce qui concerne le contrat de travail, les conditions de travail

5. Droit de la sécurité sociale


- L’assurance maladie-invalidité
- Accidents du travail
- Pensions
- Chômage

b) Le droit public
Le droit public est l’ensemble des normes juridiques qui organisent l’État ainsi que ses relations avec les
particuliers et les autres États. Il peut être divisé en sous-catégories : le droit fiscal, le droit administratif, le
droit constitutionnel, ...

1. Le droit constitutionnel
- est une branche du droit public qui rassemble les règles juridiques relatives à la forme de
l'État, à la constitution du gouvernement et des pouvoirs publics et à la participation des
citoyens à l'exercice de ces pouvoirs.

2. Le droit administratif
- est constitué de l’ensemble des règles définissant les droits et les obligations de
l’administration. Il constitue la partie la plus importante du droit public.

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3. Le droit fiscal

- Peut être défini comme la branche du droit recouvrant l'ensemble des règles de droit relatives
aux impôts.

4. Le Droit pénal

- est une branche du droit qui réprime1 des comportements antisociaux — les infractions — et
prévoit la réaction de la société envers ces comportements. La réponse pénale prend le plus
souvent la forme d'une peine.

5. Le droit judiciaire

- est la branche du droit qui régit l'organisation des tribunaux, la procédure civile et la preuve.
- comprend les règles de saisine et de compétence des juridictions non répressives de l’ordre
civil. Il expose également les règles de déroulement du procès civil et les possibilités de voies
de recours offertes au justiciable.

c) droits à cheval : entre le droit public et droit privé


- Un domaine peut régir du droit privé et du droit public (ex : le marché public, les règles qui
organisent l’État, ...).
- Le Droit social est un terme qui regroupe l'ensemble des règles régissant les relations
individuelles et collectives de travail : droit du travail, droit de la Sécurité sociale et de la
mutualité et droit de l'action sociale de l'État. (Régi à la fois par du droit public/droit privé)
- Le droit commercial

2) Droit international

d) Droit international privé


• Branche du droit privé interne dans laquelle intervient un élément d’extranéité

Élément d’extranéité : il s’agit de la qualité de ce qui est étranger. cet élément est rattaché à une personne
qui a une nationalité ou un domicile. Toutefois, il arrive qu’il touche d’autres hypothèses comme pour le cas
d’une personne victime d’un accident dans un pays autre que le sien

e) Droit international public


• Ensemble des règles juridiques qui régissent les relations entre les États, entre les États et les
organismes internationaux ainsi qu'entre les organismes internationaux eux-mêmes.

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C. Les cours et tribunaux

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La Belgique d’un État unitaire vers un état
fédéral
• Avant 1830
o Le territoire Belge appartenait aux Pays-Bas et s’appelait « les provinces du sud ». Nos
ancêtres de ces provinces avaient beaucoup de griefs contre le Roi Guillaume I er des
Pays-Bas, ce qui les a poussés à revendiquer leur indépendance. => raison économique,
idéologique, oppression hollandaise
o Des mouvements de foule se sont formés devant le Théâtre de la Monnaie et c’est ainsi que
le peuple belge a commencé à revendiquer son indépendance
• 1830 : Naissance de l’État Belge

• 1831 à 1970 : Un État unitaire décentralisé


Décentralisation : une partie des compétences qui exercées par l’État central -> entités fédérées

• 1970, la métamorphose de la structure institutionnelle sous les mouvements de communautarisation et


régionalisation (changement de la forme, structure)

• 1993 : Article 1er de la Constitution : « La Belgique est un État fédéral qui se compose des
communautés et des régions »

• 6 réformes institutionnelles au fil des années

• 1950-1960:
- Autonomie culturelle revendiquée par les Flamands
- Revendication économique des Wallons

• 1970 - 1ere réforme de l’État


- En réponse aux désidératas des Flamands qui souhaitaient plus d’autonomie culturelle, notre
pays va connaître une première révision de la Constitution en 1970.
- C’est ainsi qu’ont été créées les « communautés culturelles ».
- Constitution reconnaît 3 Communautés culturelles
- À l’époque celles-ci étaient dirigées par une assemblée et un conseil culturel. Ceux-ci peuvent
prendre des décisions ayant force de loi mais quasi exclusivement en matière de politique
culturelle.

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• 1980 - Deuxième réforme de l’État
- Les communautés culturelles deviennent des Communautés à part entière.
- Élargissement des compétences communautaires : Compétences « personnalisables » : la
jeunesse, le sport, les soins de santé, etc.
- Naissance de deux Régions : la Région wallonne et la Région flamande. Elles disposent toutes
deux d’un Conseil et d’un Gouvernement.
- Fusion des organes en Flandre : il n’y a donc qu’un seul Parlement et un seul Gouvernement qui
dirigent Communauté et Région.
➔ Chaque entité de base a un budget pour gérer ses compétences en toute autonomie.

• Révision constitutionnelle de 1980


- Deux chambres nationales (bicaméralisme) : est un système d'organisation politique qui divise le
Parlement en deux chambres distinctes, une chambre haute et une chambre basse.
- Un Conseil de la communauté française (pour tous les francophones)
- Conseil de la Communauté germanophone: rôle consultatif
- Un Conseil de la région wallonne (pour tous les wallons)
- Un Conseil flamand – Vlaams raad (fusion communauté flamande et région flamande)
- Compétences du Vlaams Raad et du Conseil de la communauté française
o Matières personnalisables (soins de santé et aides aux personnes)
o Matières culturelles
- Compétences du Vlaams Raad et du Conseil de la région wallonne
o Matières régionales ou localisables

• 1988 – 1989 - Troisième réforme de l’État


- Création de la Région de Bruxelles-Capitale. Celle-ci aura aussi ses institutions avec un conseil
et un gouvernement.
- Les Communautés et Régions ont de nouvelles compétences.
▪ Régions : les transports et les travaux publics
▪ Les Communautés : l’enseignement et des médias (radio – télévision)

• 1993 - Quatrième réforme de l’État


- L’État belge devient un réel État fédéral*.
- La Constitution est modifiée et la première phrase de celle-ci est remplacée. « La Belgique est
divisée en provinces » devient « La Belgique est un État fédéral qui se compose des

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Communautés et des Régions ». Par ce changement, le fédéralisme belge prend vie
juridiquement.

• 2011 - Cinquième réforme de l’État


- L’accord du Lambermont :
o Continue à transférer certaines compétences aux Communautés et aux Régions
o Compétences plus larges pour les Régions : compétences fiscales + compétences de
tutelle sur les provinces et communes
o Nouvelles mesures pour le financement des communautés
- L’accord du Lombard :
o Modifications des institutions bruxelloises. Celui-ci réglemente la répartition des sièges
octroyés au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale entre les deux
Communautés linguistiques et définit la réglementation pour voter une ordonnance*
régionale. Désormais, la majorité des voix sera nécessaire dans chaque groupe
linguistique avant d’adopter les principales ordonnances régionales en matière de pouvoirs
subordonnés*.

• La sixième réforme de l’État

- Scission (Division) de Bruxelles-Hal-vilvoorde


o Le territoire de Bruxelles-Hal-Vilvorde était un arrondissement judiciaire* et une
circonscription électorale* qui réunissait les communes de la Région de Bruxelles-Capitale
et les 6 cantons* d’Hal-Vilvorde. Cependant, la majorité des habitants de ces communes
parlaient le français mais étaient sur le territoire de la Région flamande. Les habitants
avaient accès à la justice en français et aussi le droit de voter pour des candidats
francophones bruxellois aux élections législatives et européennes. Les flamands
souhaitaient mettre un terme à cette situation.

- La réforme du Sénat : Le nombre de sénateurs diminue et le Sénat a été plus adapté à la nouvelle
structure de l’État, dans le but de représenter correctement chacune des entités fédérées. Il
est désormais composé de 50 élus indirects répartis en groupe linguistiques (29 néerlandophones
– 20 francophones) en assurant la représentation de la Communauté germanophone (1
germanophone), et de 10 cooptés (6 néerlandophones - 4 francophones) choisis par les sénateurs
« déjà en place » sur base du résultat qu’ils (les cooptés) ont obtenu aux élections de la Chambre.

- Depuis, les élections fédérales se déroulent donc tous les cinq ans. Les entités fédérées ont la
possibilité de régler, par décret ou ordonnance, la durée de leur propre législature et la date de
leurs élections respectives. A ce stade, elles sont fixées tous les cinq ans également

- Transfert significatif de compétences aux régions et communautés : les allocations familiales

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A. État unitaire
« Pouvoir souverain unique organisé conformément à une seule constitution, gère l’ensemble des affaires
d’une communauté nationale, dans les limites d’un territoire, et sans que les collectivités composantes
puissent opposer à son action aucun droit propre en dehors de ceux qu’il a pu lui consentir et dont il reste le
maître »

Caractéristiques :

➔ Unité du territoire, un seul ordre constitutionnel, une nationalité unique,


➔ Une unité du pouvoir politique : l’ensemble des compétences (ex : armée, sécurité sociale, marché
public) est dans les mains d’une seule autorité centrale
➔ Un centre de décision : un seul pouvoir législatif, un seul exécutif et un seul judiciaire. Ex : République
française, Égypte, Chine

les états unitaires


1

B. État fédéral

Article 1er de la Constitution : « La Belgique est un État fédéral qui se compose des communautés et des régions. »

o Lorsqu’on parle d’État fédéral, on retrouve avant tout une superposition des ordres juridiques
fédérales et fédérés.
o Une partie des compétences qui était exercées par l’État central l’ont été ensuite par les entités
fédérés.
o Les compétences sont distribuées dans les Régions et les Communautés.
o Les entités fédérées sont autonomes dans leurs compétences

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➔ Exemples d’États fédéraux :
o Etats-Unis,
o Allemagne (Landen),
o Suisse (Canton), …

➔ Deux principes du fédéralisme :


- Le principe d’autonomie
- Le principe de participation

➔ Le français était la première langue pratiquée dans le pays, même si aucune autre n’était
interdite. L’utilisation du français avait un aspect symbolique de rejet de l’oppression des
Pays-Bas.
- La bourgeoisie parlait majoritairement le français et, dans les universités, les cours se donnaient
dans cette langue.
- De même, l’Église catholique se démarquait du culte protestant néerlandophone par l’utilisation
du français.
- Cependant, les couches populaires belges gardaient les dialectes flamand et wallon comme
langue d’usage quotidien.
- Néanmoins, le français envahit progressivement tout le territoire au niveau de la justice, de
l’administration, de l’enseignement… En réaction, un mouvement flamand va rapidement
émerger et luttera de plus en plus pour l’utilisation de sa langue.

➔ En 1898, la loi dite « d’égalité » est adoptée : elle établit le principe d’équivalence,
sur le plan juridique, des textes flamands et français des lois et arrêtés royaux.
➔ Le flamand accède au statut de langue officielle.

f) Particularités belges :
- Entités : les Communautés et les Régions
- Compétences d’attribution et résiduelles
o L’autorité fédérale : compétences résiduelles
o Les entités fédérés : compétences d’attribution

o Répartition des compétences


- La constitution répartit les compétences entre l’autorité fédérale et les autorités fédérées
- On retrouve les concepts de compétence attribuée et de compétence résiduelle

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Une compétence est attribuée sont les compétences dévolues par la Constitution ou les lois spéciales de
réformes institutionnelles aux Communautés et aux Régions.

o Exemple : l’environnement est une compétence attribuée aux Régions, tandis que la culture est
une compétence attribuée aux Communautés.

Une compétence est résiduelle lorsqu’elle n’a pas été expressément attribuées aux Communautés ou
aux Régions. Par défaut, elles reviennent à l’Autorité fédérale. 1

Compétence résiduelle Compétence d’attribution


L’autorité fédérale Les entités fédérées

o Les normes législatives :

Lois fédérales L’autorité fédéral


Décrets Communautés et Régions
Ordonnances Région Bruxelles Capitale

1
https://www.lachambre.be/kvvcr/pdf_sections/petitions/fr_05_00.pdf

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C. Quelques articles de la Constitution Belge

Art. 1er
La Belgique est un État fédéral qui se compose des communautés et des régions.

Art. 2
La Belgique comprend trois communautés : la Communauté française, la Communauté flamande et la
Communauté germanophone.

Art. 3
La Belgique comprend trois régions : la Région wallonne, la Région flamande et la Région bruxelloise.

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Art. 4

La Belgique comprend quatre régions linguistiques : la région de langue française, la région de langue
néerlandaise, la région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande.

Chaque commune du Royaume fait partie d'une de ces régions linguistiques.

Les limites des quatre régions linguistiques ne peuvent être changées ou rectifiées que par une loi adoptée
à la majorité des suffrages dans chaque groupe linguistique de chacune des Chambres, à la condition que
la majorité des membres de chaque groupe se trouve réunie et pour autant que le total des votes positifs
émis dans les deux groupes linguistiques atteigne les deux tiers des suffrages exprimés.

Art. 5

La Région wallonne comprend les provinces suivantes : le Brabant wallon, le Hainaut, Liège, le
Luxembourg et Namur.

La Région flamande comprend les provinces suivantes: Anvers, le Brabant flamand, la Flandre
occidentale, la Flandre orientale et le Limbourg.

Une loi peut soustraire certains territoires dont elle fixe les limites, à la division en provinces, les faire
relever directement du pouvoir exécutif fédéral et les soumettre à un statut propre. Cette loi doit être
adoptée à la majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa.

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Le Droit constitutionnel

A. la constitution Belge

1) définitions et généralités

- Une constitution est le fondement juridique des institutions politiques.


- La Constitution d’un État :
o établit ses principaux organes
o elle partage le pouvoir entre eux
o elle détermine leurs fonctions respectives
o elle pose des limites à leur champ d’action. .

g) Historique
- révolution belge contre le régime hollondait
- 26.09.1830 : mise en place d’un gouvernement provisoire
o Comble le vide du pouvoir
o Proclame l’indépendance de la Belgique le 04.10.1830
- 11.10.1830: le gouvernement provisoire procède aux élections( capacitaires et censitaires) , afin
d’élire le Congrès National. À cette époque, le droit de vote ne s’étend qu’à 1% de la population
- 03.11.1830: Congrès National est élu
o Missions :
• Le Congrès aura pour rôle de créer les premières lois et d’élaborer la future Constitution
(= constituant originaire).
• Choisir un souverain
- Constitution est rédigée en 3 mois ( intérêts communs)
- En Belgique, la Constitution a été adoptée le 7 février 1831, par le Congrès National.

– Instaure une monarchie parlementaire à responsabilité ministérielle

• Les trois pouvoirs sont séparés (Pv judiciaire/législatif/exécutif)

• Le pouvoir législatif bicaméral est prépondérant

• Les pouvoirs du roi sont limités par la Constitution

– Dissolution du Congrès national à l’avènement du souverain le 21.07.1831 (Colonne du Congrès à


Bruxelles)

• Influences sur la constitution

– 40% > loi fondamentale des Pays-Bas de 1815

– 35% > Charte constitutionnelle de 1830 (France)

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– 10% > Constitution française de 1791 (monarchie)

– 5 % > Droit constitutionnel anglais (bicaméralisme, monarchie)

– 10% > Caractère original

• Modèles pour d’autres pays (Sud des Etats-Unis)

• Originalité : monarchie parlementaire fondée sur la souveraineté nationale

– Limitation considérable des pouvoirs du Roi

– Compromis entre catholiques et libéraux

• Liberté d’enseignement

• Liberté de culte

– Séparation molle entre l’Église et l’État

• Faiblesses

– Inégalité politique : suffrage censitaire

– Libertés formulées hâtivement : source de divergences et de conflits

h) Distinction constitution sens formel><constitution sens matériel


Dans le monde, presque tous les États ont une Constitution.

Pour étudier le droit constitutionnel et comprendre la Constitution il faut allier l’approche formelle et
l’approche matérielle.

➔ La constitution au sens formel :


- Un texte écrit de la loi suprême d’un pays
- Document officiel qui contient les règles (normes juridiques) que toutes les autorités de l’État doivent
respecter
- C’est la loi suprême que même les législateurs doivent respecter car elle occupe le sommet de la
hiérarchie des normes. --> Toutes les autres règles de l’ordre juridique situées sous la Constitution
formelle doivent être conformes à elle

• Ex : la Constitution américaine, la Constitution belge, la Constitution française, ...

➔ La constitution au sens matériel :


• C’est l’ensemble des règles importantes pour le fonctionnement de l’État
• Forme : peut-être écrites ou non
-> caractère fondamental.

• Le Royaume-Uni, lui, n’a pas de Constitution. L’ensemble des règles qui organisent le pays est
repris dans un document qui synthétise l’ensemble.
--> Il n’existe pas de Constitution au sens formel mais bien au sens matériel.

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Tous les États possèdent une Constitution au sens matériel mais pas forcément au sens formel. Dans
l’idéal, la Constitution au sens formel et la Constitution au sens matériel devraient correspondre. Elle
devrait contenir toutes les règles de la Constitution matérielle et rien que celles-ci. En pratique, elle ne
contient pas que les règles fondamentales.

(ex : article 118 bis qui permet aux parlementaires des régions et des communautés de se
déplacer gratuitement en transport en commun => pas essentiel)

D'autre part, toutes les règles importantes ne sont pas nécessairement incluses dans la constitution
formelle. Par exemple, dans un État fédéral, les règles de répartition des compétences entre le
gouvernement central et les entités régionales ne sont pas toujours inscrites dans la constitution formelle,
mais dans des lois spéciales

Des règles importantes peuvent être retrouvées dans :

- des normes législatives (lois, décrets et ordonnances),


- dans des normes exécutives (arrêtés royaux et arrêtés gouvernementales des régions et des
communautés).
- dans des lois spéciales.
o est une norme législative fédérale
o adoptée par la Chambre des représentants, le Sénat et le Roi, en application de règles spéciales
de procédure fixée par
o l’article 4, alinéa 3 de la Constitution (règles de vote spéciales 2/3 ou règles de majo ds les
Régions/communautés)
o

1. Notions

1) Adoption de la constitution
• Les dispositions qui composent la Constitution sont adoptées par une autorité : le pouvoir constituant
originaire (>< pouvoir constitué).

• Le pouvoir constituant originaire est une autorité créatrice. Son rôle est de créer les fondements
normatifs de l’État.

• Il se distingue du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire car c’est lui qui les crée.

• La création d’une Constitution peut survenir, par exemple, à la suite d’une révolution qui a mené à une
sécession d’un territoire.

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2) Le rôle et composition de la Constitution
• La Constitution contient les règles fondamentales. On distingue 3 grandes catégories de règles qui
correspondent aux trois grands domaines du droit public :

➢ L’État organe:

- les règles essentielles pour l’organisation de l’État et des institutions.

- Elle délimite les prérogatives des organes législatifs, exécutifs et judiciaire.

➢ L’état et les personnes :

- les règles relatives aux relations entre l’État et les individus.

- Elle établit les droits fondamentaux (ex : liberté d’expression, de religion, de réunion, ...).

➢ L’État et les autres États:

- les règles relatives aux relations entre l’État et les autres États.

• Les règles constitutionnelles s’imposent à tous les organes de l’État.

• La Constitution est la loi suprême du pays. Tous les organes, tous les pouvoirs(législatifs, exécutif et
judiciaire) doivent la respecter.

• Elle renvoie à la notion de hiérarchie des normes :

• Primauté du droit international

• Cas particulier de la Constitution (modification de la Constitution avant la ratification de traités)

• Primauté de la Constitution dans l’ordre interne

• Primauté des lois sur les normes de nature règlementaire (Loi-Décret-Ordonnance)

• Arrêté royaux - Arrêtés du gouvernement

• Arrêtés ministériels

• Règlements provinciaux

• Règlements communaux

2. Caractères de la constitution

• Écrite
o Tout cohére de l’article 1 à 198
o Les citoyens peuvent s’y référer facilement
o Les institutions apportent une réponse aux problèmes qui peuvent surgir
• Générale
o 198 articles – grandes lignes
o Confiance
• Stable
o Très peu modifiée en raison de la procédure de modification

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• Remarque : Réformes : simplicité, concision

1) Structure de la constitution

• La Constitution belge contient des dispositions structurées sous la forme d’article numérotés de 1 à 198.
Il y a des paragraphes et des alinéas. En 1830, la version originale comptait 139 articles.

• Au fur et à mesure, de nouveaux articles ont vu le jour entre deux articles existants. Ils sont nommés «
bis », « ter », « quater », ...

• En 1994, on renumérote la Constitution pour faire disparaitre les « bis, ter, quater» pour arriver à une
numérotation sous forme d’articles (198 maintenant).

• Quelques articles ont été abrogés (ex : article 79, 80, 81).

• Depuis cette renumérotation, on a rajouté des articles. C’est pourquoi on retrouve encore des « bis »
dans la Constitution actuelle.

• Certains articles sont très courts (ex : art. 14bis – la peine de mort est abolie).

• Certains contiennent parfois plusieurs alinéas ou/et plusieurs paragraphes.

• Les dispositions transitoires correspondent à des normes particulières qui déterminent l’entrée en
vigueur des règles juridiques (quand la loi sera adoptée). Elles déterminent le moment précis où les
dispositions de la loi seront applicables.

• Elles se trouvent à la fin de la Constitution.

• La Constitution est divisée en titre. Les titres sont numérotés de I à VII, suivis ensuite du titre XIX qui
contient les dispositions transitoires

i) La procédure de révision de la Constitution (article 195)


• Article 195 de la Constitution

« Le pouvoir législatif fédéral a le droit de déclarer qu’il y a lieu à la révision de telle disposition
constitutionnelle qu’il désigne. Après cette déclaration, les deux Chambres sont dissoutes de plein droit. Il
en sera convoqué deux nouvelles, conformément à l’article 46.
Ces Chambres statuent, d’un commun accord avec le Roi, sur les points soumis à la révision.
Dans ce cas, les Chambres ne pourront délibérer si deux tiers au moins des membres qui composent
chacune d’elles ne sont présents ; et nul changement ne sera adopté s’il ne réunit au moins les deux tiers
des suffrages. »

- Disposition transitoire
1. Déclaration de révision

- Branche du pouvoir législatif (Chambres des représentants, Sénat, Roi) procède séparément à la
déclaration de révision : établir la liste des articles que l’on propose de modifier en précisant l’alinéa
et le paragraphe. >< pas de nouveaux projets.

- Cette liste s’appelle « la déclaration de révision de la Constitution ».

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- Vote des dispositions soumises à révision par les deux chambres à la majorité absolue, ainsi
que par le Roi.

2. Publication de la révision
- Une fois la liste acceptée, on publie la nouvelle Constitution au Moniteur belge.

3. dissolution des chambres


- la dissolution des deux chambres (chambres des représentants et Sénat)

4. Nouvelles élections
- On organise ensuite des élections pour renouveler la Chambre
- On désigne de nouveaux Sénateurs,

5. Révision proprement dite de certains textes


- Les nouvelles Chambres fédérales peuvent désormais modifier les dispositions constitutionnelles
mentionnées dans la déclaration de révision.
- Facultative : la modifier les textes ouverts à la révision.
- Bicaméralisme :
o Quorum : Il faut au minimum 2/3 de la Chambre des Représentants pour faire le vote
(2/3 de 150 = au moins 100 députés).
o Vote : 2/3 des suffrages des membres présents !!!!! Les personnes qui ont votées
constituent le suffrage (donc 80 personnes soit + de 2/3).
6. La sanction royale
7. Publication au Moniteur Belge : entrée en vigueur

 Distinction entre révision de la constitution et réforme de l’Etat ???

Une réforme de l’État est un ensemble de modifications à des règles juridiques fondamentales qui organisent
l’état.

Lorsqu’il y a réforme de l’état, il a une révision de la constitution matérielle (pas de la constitution formelle).

3. Champ d’application

➢ Le territoire : La Constitution belge s’applique sur le territoire belge.

• Souveraineté nationale
- Domaine terrestre (Belgique = 30 688 km2)
- Domaine maritime (12 milles (20km), si possible en + de la côte)
- Domaine aérien – Convention de Chicago
- Au sous-sol, le plateau continental (terre située sous la mer)

➢ Les citoyens (principe d’acquisition de la nationalité)

FARIA PEIXEIRO SANDY 21


- Citoyens belges
- Étrangers en Belgique sauf exception législative
- Nationalité : lien de droit entre une personne (ou un objet) et un état

Révisons

j) Concepts-clés
o Constitution formelle ou matérielle

o Disposition transitoire

o Révision de la Constitution

k) Questions
• Qu’est-ce qu’une constitution ?

• À quoi sert-elle ?

• Qui doit la respecter ?

• Qui en est l’auteur ?

• Que contient-elle ?

• Comment est-elle structurée ?

• Peut-on la modifier ?

FARIA PEIXEIRO SANDY 22


B. Les libertés garanties par la constitution / libertés fondamentales

a) Principes
• Systèmes possibles :

– Préventif : « tout est interdit, sauf ce qui est autorisé »

• Cas de guerre : liberté collective / libertés individuelles sont supprimées pour garantir la
liberté collective

– Répressif « Tout est autorisé, sauf ce qui est interdit »

• Belgique, système répressif (exemple : grève, manifestation il faut demander ok)

• Liberté et responsabilité (réparation : libre de d’exprimer mais si injures : condamnation


et réparation du préjudice)

• Convention européenne des Droits de l’Homme

– Obligatoire

– Cour européenne des Droits de l’Homme (dernier recours possible juridiction supra nationale,
tous les citoyens de l’UE mais à condition que l’état ait déjà statué)

• Exemple Arrêt SALDUZ :

Le 27 novembre 2008, la Turquie est condamnée par la cour européenne des droits de l'homme pour le fait
de ne pas avoir permis à Yusuf Salduz, un mineur de 17 ans soupçonné d'appartenance au Parti des
travailleurs du Kurdistan, d'être assisté par un avocat lors de son audition réalisée durant sa garde à vue. La
cour indique "le prévenu peut bénéficier de l'assistance d'un avocat dès les premiers stades des
interrogatoires de police".

Dans un deuxième arrêt rendu le 13 décembre 2009, elle précise "l'équité d'une procédure pénale requiert
d'une manière générale que le suspect jouisse de la possibilité de se faire assister par un avocat dès le
moment de son placement en garde à vue ou en détention provisoire".

=> Loi salduz où il faut être assisté par un avocat pendant les interrogatoires de la police lors de la garde
à vue, si la personne a commis un crime/délit…

Rem : Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 (signature – ratification)

FARIA PEIXEIRO SANDY 23


2) Les libertés

l) Égalité

Article 10 :

- il n’y a dans l’État aucune distinction d’ordres (ordre nobles/militaires/curés/citoyens).


- Les Belges sont égaux devant la loi ; seuls ils sont admissibles aux emplois civils et militaires, sauf
les exceptions qui peuvent être établies par une loi pour des cas particuliers.
- L’égalité des femmes et des hommes est garantie.

Exception : Art. 191 : tout étranger qui se trouve sur le territoire de la Belgique jouit de la protection
accordée aux personnes et aux biens, sauf les exceptions établies par la loi.

Article 11 :

- La jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. À cette
fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et
philosophiques
o Discrimination objective : rapport proportionné avec un but d’intérêt général
=> si interdit logement à des étrangers il faut le justifier, dire pourquoi

Ex : Jugement du Tribunal Correctionnel de Gand 07.12.2004

Le refus de louer doit-il reposer sur une justification objective et raisonnable. Il semble toutefois, en
l'espèce, que le bailleur ne soit pas en mesure de fournir de justification raisonnable et objective. Il a
délibérément refusé de louer son appartement à un candidat-preneur d'origine étrangère. Il a en effet
délibérément omis de vérifier les références de l'intéressé, démarche qui lui aurait toutefois permis de
relativiser les mauvaises expériences qu'il a eues avec des preneurs étrangers et de rétablir la confiance.
Une violation de l'art. 1er, al. 1er et art. 2, al. 1er et 2, 5bis et 6 de la loi du 30 juillet 1981 tendant à
réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie a été établie dans le chef du bailleur.

m) Sureté personnelle
Article 12 :

- Liberté individuelle
• Liberté d’aller et venir

Mandat d’arrêt dans les 24 heures (Salduz) :

- Dans les 24 heures de la détention administrative, le juge d’instruction peut décider de priver de liberté
une personne inculpée. --> Il doit signer et délivrer un mandat d’arrêt.
- Cette personne sera alors emprisonnée pendant le déroulement de l’enquête qui la concerne.
- On dira qu’elle est en détention préventive « par précaution, pour éviter un mal possible »
- Le mandat d’arrêt doit être confirmé, dans les cinq jours, par la chambre du conseil.

FARIA PEIXEIRO SANDY 24


Article 13 :

- Juge déterminé pour chaque procès


- Cela signifie que toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un juge impartial et
indépendant, préalablement établi par la loi.

Article 14

- « Nulla poena sine lege »


- La peine doit être établit par la loi

n) Inviolabilité du domicile
Article 15

- Inviolabilité du domicile
- Sauf : Mandat de perquisition, Urgence, Flagrant délit

o) Inviolabilité du droit de propriété


Article 16

- Inviolabilité du droit de propriété


• Pas d’expropriation sans but d’intérêt général ou flagrant délit

p) Liberté d’opinion
Article 19 :

- Liberté d’opinion : Radio, TV, Cinéma, Théâtre, Presse, Association, Enseignement

• Liberté de culte

• Liberté d’avoir une opinion

• Liberté de taire ses opinions

• Liberté de manifester ses opinions

– L’affaire MILA : la liberté de manifester ses opinions

Limites : ex : loi sur racisme et xénophobie

q) Liberté des cultes


Articles 19,20 et 21 :

- Indépendance et aide financière de l’état aux cultes

r) Vie privée et familiale


Article 22

- Droit au respect de sa vie privée et familiale

FARIA PEIXEIRO SANDY 25


• Correspondance : pas ouvrir le courrier

• Téléphone : pas écouter les conversations tél

s) Dignité humaine : droits sociaux économiques et culturelles


Article 23

• Disposition fondée sur le principe de dignité humaine

• Disposition fourre-tout

– Droit au travail

– Droit à la sécurité sociale

– Droit à un logement décent

– Droit à un environnement sain

– Droit à l’épanouissement social et culturel

– Droit aux prestations familiales

Article 24 :

- Liberté d’enseignement :
• Deux réseaux

– Officiel (Communes, Provinces, Communautés)

– Libre (ASBL, Catholique, Sans lien juridique)

• Enseignement officiel ou catholique mieux financé en fonction de la couleur politique

– Liberté de choix des parents

– Gratuité

– Liberté d’opinion des enseignants

– Égalité de financement

• Conditions des subsides

– Nombre d’élèves

– Conditions de diplômes

– Respect du Programme de cours

Article 25 :

- Liberté de presse
-

Article 26

- Liberté de manifester

FARIA PEIXEIRO SANDY 26


o Sauf : rassemblement plein air soumis aux lois de police
o Système répressif : maintenir l'ordre public

t) Emploi des langues


Article 30

- Emploi des langues


• Libre

Exceptions :

• Justice (infraction code route : tribunal police Arlon en français)


• Administration
• Enseignement
• Relations sociales d’une entreprise
• Armée
- Article 4 de la Constitution : régions linguistiques
• Fixation de la frontière linguistique en 1962
• Communes à facilités

FARIA PEIXEIRO SANDY 27


C. Pouvoirs institutionnels

I. Principes fondamentaux

La Belgique est une monarchie constitutionnelle.

- Le chef de l’État est un Roi (ou une Reine), statut acquis par l’hérédité*
- Les pouvoirs sont limités par une Constitution.

La nation (le peuple belge et ses institutions) conserve tous les pouvoirs qui n’ont pas été accordés au
monarque.

a) Souveraineté nationale

Article 33 :

- Tous les pouvoirs émanent de la Nation.


- Ils sont exercés de la manière établie par la Constitution
➔ Belgique, état souverain indépendant

Article 34 :

- L’exercice de pouvoirs déterminés peut être attribué par un traité ou par une loi à des institutions de droit
international public.
➔ Déléguer une partie de sa souveraineté
➔ ONU/OTAN

b) Limitation des pouvoirs

Article 33 alinéa 2 de la Constitution :

- Ils sont exercés de la manière établie par la Constitution


o Article 105 de la Constitution : Le Roi n’a d’autres pouvoirs que ceux que lui attribuent
formellement la Constitution et les lois particulières portées en vertu de la Constitution même
(dans les faits très peu de pouvoirs, fonction de représentation)
o Article 91 de la Constitution : Le Roi est majeur à l’âge de dix-huit ans accomplis. Le Roi
ne prend possession du trône qu’après avoir solennellement prêté, dans le sein des
Chambres réunies, le serment suivant : « Je jure d’observer la Constitution et les lois du
peuple belge, de maintenir l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire.

FARIA PEIXEIRO SANDY 28


c) Séparation des pouvoirs

1. Différence dictature -> pas de séparation des pouvoirs

1. Le pouvoir législatif – Art. 36 de la Constitution

• le pouvoir législatif fédéral s’exerce collectivement par le Roi, la Chambre des représentants (
parlement) et le Sénat.

• Il fait les lois, décrets, etc.

• Il est exercé par les différentes assemblées parlementaires (au niveau de l'État fédéral,
des Communautés et des Régions)

2. Le pouvoir exécutif – Art. 37 de la Constitution

• Gouvernement (article 88 et 106 de la Constitution)

Art 37 - Le pouvoir exécutif : Au Roi appartient le pouvoir exécutif fédéral, tel qu’il est réglé par la
Constitution. --> Il fait observer et appliquer ces lois, décrets, etc.

Il est exercé par le Roi et les ministres qui forment les gouvernements, au niveau de l'État fédéral, des
Communautés et des Régions.

Art. 88 - La personne du Roi est inviolable ; ses ministres sont responsables.

Cad ???on ne peut pas l’attaquer en justice (même si faute grave) si accident de voiture, vaut mieux
que ce ne soit pas avec le roi

Art. 106 - Aucun acte du Roi ne peut avoir d’effet, s’il n’est contresigné par un ministre, qui, par cela seul,
s’en rend responsable. Même un discours cela doit être validé par un ministre

3. Le pouvoir judiciaire – Art. 40 de la Constitution

– Cours et tribunaux

! Collaboration étroite entre pouvoir législatif et exécutif :

- Le parlement et gouvernement :
- Les ministres (choisis par le Roi sur proposition des partis politiques) sont souvent à l’origine des
parlementaires (élus par la population sauf les sénateurs)

FARIA PEIXEIRO SANDY 29


II. Institutions nationales
a) Législatif fédéral
b) Exécutif fédéral
c) Pouvoir judiciaire

a) Législatif fédéral

1) Organes ( 3 branches)

Article 36 de la Constitution

 Roi

 Chambres des représentants

 Sénat

2) Principes

 Représentativité

• Parlementaires élus par la nation (art.33 de la Constitution) élus par le peuple

• Parlementaire représente toute la nation (art.42 de la C.)

 Bicaméralisme
- Articles 74, 77 et 78 Constitution

 Système électoral :
➔ Vote obligatoire - Article 61 Constitution - Avoir 18 ans et ne pas être exclu du droit de
vote

• Organisé au niveau communal

• Circonscription électorale = province – Cas particulier de BHV

• Le mode de scrutin

➢ Majoritaire (France)

➢ Proportionnel (Belgique – Article 62 al.2de la C)

Proportionnel??? Les partis ont un nombres de députés en fonction du


nombre de voix reçus (Ex province 5 députés 1 parti 40% 2 députés 60 : 3
députés)

En France : tout parti qui a plus de 50% => a la totalité des députés (+
catégorique) Exemple de macron 27/28% des gens au 1 tour (contre lepen)

FARIA PEIXEIRO SANDY 30


 Le processus législatif :
- La manière dont nos lois sont élaborées illustre également cette volonté de séparation des pouvoirs.
- Les lois*, décrets* et ordonnances* sont tous des textes législatifs issus de différents niveaux
de pouvoir.
- Loi pour le niveau fédéral,
- Décret pour les niveaux régionaux et communautaires
- D’ordonnance pour Bruxelles - Capitale.

L’adoption d’une loi, d’un décret ou d’une ordonnance suppose d’abord une initiative* : c’est-à-dire
qu’un député* ou un gouvernement rédige une proposition* ou un projet* de loi, décret ou
ordonnance.

Le texte est ensuite examiné au Parlement concerné et éventuellement modifié (amendé*). Enfin, le
texte est voté.

➔ Voté majorité simple (50% +1)

Si le vote est positif, le texte doit être sanctionné et promulgué soit par le Roi, pour les matières fédérales,
soit par le Gouvernement, pour les matières régionales ou communautaires.

Cette loi est finalement publiée au Moniteur belge* et entre généralement en vigueur à la date de sa
publication.

Le parlement : où on adopte les lois

Le gouvernement peut proposer des lois (député présente projet de loi) le + souvent utilisé/ celui qui exécute

FARIA PEIXEIRO SANDY 31


 Démocratie représentative et parlementaire :

La Belgique est une démocratie représentative et parlementaire.

 Représentative car le peuple exerce indirectement ses pouvoirs politiques en élisant des
mandataires qui vont le représenter dans différentes assemblées parlementaires, communales ou
provinciales. En cas de désaccord avec les actions entreprises par ces mandataires, le peuple
pourra voter pour d'autres personnes lors des élections suivantes.

 Parlementaire car le peuple vote pour élire des députés qui siègeront au sein d’un parlement. En
Belgique, les citoyens élisent des hommes et des femmes chargés de les représenter dans les
assemblées ou des parlements à différents niveaux de pouvoir

Les membres des différents Gouvernements et Collèges ne sont pas élus directement par la population.

Pour le fédéral, c’est le Roi qui nomme et révoque* les ministres. Pour les Gouvernements régionaux et
communautaires, les membres sont élus par les parlements.

Sénat pas repris puisque c’est le roi qui nomme les sénateurs

FARIA PEIXEIRO SANDY 32


3) Composition des chambres législatives

Chambres législatives : sénat et chambre des représentants

Différence entre député et sénateurs ?

L’ensemble des délégués ou représentants des citoyens constitue le Parlement qui est divisé en 2 Chambres
(Bicaméralisme)

- La Chambre des représentants où siègent les députés


- Le Sénat où siègent les sénateurs.

Il faut noter qu’un député de la Chambre des représentants ne peut pas être en même temps sénateur.

 Aujourd’hui, il y a 50 sénateurs issus des entités fédérées (élus indirects) élus par les
parlementaires + 10 cooptés (choisi entre eux : sénateur qui choississenet entre eux 10
sénateurs)

 Élus tous les 5 ans sauf dissolution anticipée

– 150 députés (art. 63 de la Constitution)

❑ Chaque circonscription électorale compte autant de siège que le chiffre de sa


population contient de fois le diviseur électoral, obtenu en divisant le chiffre de la
population du royaume par 150.

– 60 sénateurs (art.67 de la Constitution)

❑ 29 désignés par le Parlement Flamand ou au sein du Groupe linguistique NLD de


BXL-Cap.

❑ 10 désignés par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

❑ 8 désignés par le Parlement de la Région Wallonne

❑ 2 désignés par le groupe linguistique francophone de la Région de BXL-Cap.

❑ 1 désigné par le Parlement de la Communauté Germanophone

❑ 10 sénateurs cooptés (4 FR – 6 NLD)

Conditions d’éligibilité à la Chambre des représentants :

Article 64 de la Constitution

• être Belge

• jouir des droits civils et politiques

• être âgé de vingt et un an accomplis

• être domicilié en Belgique.


Aucune autre condition d'éligibilité ne peut être requise.

FARIA PEIXEIRO SANDY 33


Conditions d’éligibilité au Sénat :

Article 69 de la Constitution

• Être belge

• Avoir 18 ans

• Jouir des droits civils et politiques

• Être domicilié en Belgique

Le rôle du Sénat ?

- Depuis la 6ème réforme de l'État, le Sénat a vu son rôle modifié.


- Son pouvoir d’initiative est limité à la déclaration de révision de la Constitution, aux révisions
constitutionnelles, lois spéciales, à certaines désignations (cour constitutionnelle, conseil
d’État, conseil supérieur de la justice), à la procédure de conflit d’intérêts (et éventuellement
à l’assentiment de certains traités avec droits d'évocation* des entités fédérées).

Le rôle de la Chambre des représentants ?

- La Chambre des représentants constitue le pouvoir législatif au niveau fédéral.


- Elle initie des propositions de loi*,
- Examine les projets de loi* déposés par le Gouvernement,
- Propose des amendements*,
- Vote les lois,
- Contrôle l’action du Gouvernement notamment au travers de l’examen et du vote du budget
ou des nombreuses questions que les députés adressent aux ministres.

FARIA PEIXEIRO SANDY 34


4) Fonctionnement des chambres législatives

• Mandat de 5 ans SAUF :

- pour des raisons politiques, il est possible que les assemblées législatives fédérales soient
exclusivement dissoutes et que l’on procède à l’organisation d’élections anticipées.
 Un Gouvernement peut remettre sa démission au Roi. Si le Roi l’accepte, la Chambre des
représentants sera dissoute si elle donne son accord sur cette dissolution à la majorité absolue*. Le
Sénat sera également dissout. Il faudra organiser de nouvelles élections.

 La motion de méfiance de la Chambre Il se peut que la Chambre vote une motion de méfiance à
l’égard du Gouvernement. Dans ce cas, le Gouvernement remet sa démission au Roi. En principe,
en votant la motion de méfiance, la Chambre des représentants doit proposer au Roi un nouveau
premier ministre. Ce successeur sera nommé par le Roi et entrera en fonction au moment où le
nouveau Gouvernement fédéral prêtera serment. Si la Chambre ne propose pas de candidat
successeur au premier ministre simultanément à la motion de méfiance, le Roi peut dissoudre les
assemblées législatives. L'acte de dissolution contient une convocation des électeurs dans les
quarante jours

 La motion de confiance de l’assemblée législative rejetée Il se peut également que la Chambre des
représentants rejette une demande de confiance d’un Gouvernement. Si la Chambre ne propose
pas de candidat successeur, le Roi dissout les assemblées et des élections sont réorganisées.

 Au niveau des entités fédérées, il n’est pas possible d’avoir des élections anticipées. En effet, en
cas de vote de motion de méfiance ou de rejet de confiance, les Parlements sont obligés de proposer
un successeur pour que les motions soient valables. Les Parlements peuvent toutefois forcer un
membre individuel du Gouvernement à démissionner sans que l’existence de l’ensemble du
Gouvernement ne soit mise en péril. On procède alors à son remplacement (procédures spécifiques
aux différentes entités).

 Commission parlementaire : affaire dutroux

 Militaire réfugiée dans les bois : emporté des armes et menaces de tuer des ministres et a été
retrouvé mort comment avait-il pu sortir des armés ?

• Dissolution de plein droit (dissous tous les 5 ans)

– Art. 95 de la C. (vacance – régence)

– Art.195 de la C. (révision de la constitution)

• Par décision de Roi (couvert par un ministre)

– Art. 46 de la C.

• Vote de confiance au gouvernement rejeté par la Chambre : gouvernement


demande la confiance au parlement en place : quand 1 parti se sent mal représenté

FARIA PEIXEIRO SANDY 35


au sein du Gvt (rare : parti libéral demande que le Gvt dde la confiance et libéraux
ont perdu : méfiance de cette procédure)

• Vote de méfiance à la Chambre il se peut que la Chambre vote une motion de


méfiance à l’égard du Gouvernement.

• Démission du Gouvernement : Gvt n’arrive plus à s’entendre on démission

Subdivisions des assemblées (article 43)

• Groupes linguistiques (francophones et néerlandophones à l’exception du sénateur élus par le


Parlement de la Communauté germanophone)

• Groupes politiques

• Commission

– Commissions spécialisées - Examen des projets et propositions de lois

>< Commission d’enquête parlementaire - commission temporaire créée suite à un


évènement

Règles de procédure

• Publicité des séances (dans hémicycle places pour public + places pour la presse + places pour les
attachés de cabinet et attaché parlementaires)

• Vote public

• Quorum de présence

• Quorum de vote

Mandat parlementaire

Pouvoir de représentation (représenter ses électeurs)

Incompatibilités parlementaires

• Entre deux assemblées parlementaires (Sénat et chambre – député fédéral et député d’une
entité fédérée)

• Visant à garantir indépendance entre fonctions (article 51 de la constitution)

• Visant à garantir la séparation des pouvoirs (art.50 Constitution)

• Visant à la moralisation de la vie politique (cumul de fonction et de salaires : trop de pouvoir)

Protection parlementaire

• Irresponsabilité : concerne donc les actes commis dans l'exercice de la fonction


parlementaire et non détachables de cette fonction : votes, paroles émises dans le cadre
des débats parlementaires, rapports parlementaires, discussions en commissions, etc.

FARIA PEIXEIRO SANDY 36


En vertu de cette irresponsabilité, le parlementaire ne peut pas être poursuivi,
recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou votes qu'il émet
dans l'exercice de ses fonctions parlementaires.

Exemple : des coups et blessures sur un autre parlementaire ne sont pas


couverts par l'irresponsabilité parlementaire : procédure spéciale

• Inviolabilité ou immunité

Autonomie financière

• Liée à la présence leur des votes

• Salaire réduit si pas suffisamment présent

• Les fonctions parlementaires

Fonction législative

 Révision de la constitution (article 195) --> voir la partie plus haut


- Déclaration de révision de la constitution
➔ Branche du pouvoir législatif (Chambres des représentants, Sénat, Roi) procède
séparément à la déclaration
- Vote des dispositions soumises à révision
- Publication au Moniteur belge

 Élaboration d’une loi


• Initiative
– Du Roi (projet de loi)
• Délibération en conseil des ministres
• Avis du conseil d’état (section de législation)
• Contreseing ministériel (signature) et dépôt à l’assemblée avec exposé des
motifs
– Parlementaire (proposition de loi)
• Prise en considération : Accord pour débattre du texte
• Examen en commission
– Amendement (ajout, modification)
– Division des articles
– Rédaction d’un rapport sur les débats de la commission

FARIA PEIXEIRO SANDY 37


• Sonnette d’alarme (Si une communauté estime qu’une proposition de loi lui nuit gravement, elle
peut requérir la sonnette d’alarme qui impose toute une suite de procédure (2/3 au niveau
linguistique)

– Motion souligne les dispositions susceptibles de nuire gravement aux relations entre
communautés

– Signée par ¾ des membres d’un groupe linguistique

– Entre dépôt du rapport et vote en séance plénière

– Suspend la procédure législative

– Arbitrage du Conseil des ministres

• Démission

• Modification

• Justification – explique pourquoi le texte n’aura pas les effets invoqués

• Débat en séance publique et vote

– Discussion générale après lecture du rapport de la commission

– Discussion articles par articles

– vote

• Sanction et Promulgation

– Roi marque son accord sur le texte

– Contreseing ministériel

– Roi atteste que la loi a été régulièrement votée

• Publication

– Moniteur belge

– Entrée en vigueur 10 jours après publication

• Situation de l’article 74 :

Depuis le 6ème réforme de l’Etat , le pouvoir législatif s’exerce collectivement par le Roi et la Chambre
des représentants.

Le Sénat est exclu de la décision sauf dans les cas visés aux articles 77 et 78 de la Constitution.

• Situation de l’article 77 :

Dans 6 cas expressément visés à l’article 77 de la Constitution, le sénat et la chambre sont


compétents sur un pied d’égalité.

• Situation de l’article 78 :

Dans les matières visées à l’article 78 de la Constitution, le projet de loi adopté à la chambre est transmis
au Sénat

FARIA PEIXEIRO SANDY 38


• Dans les 30 jours, le Sénat :

– Décide qu’il n’y pas lieu à amendement

• Transmis au Roi pour sanction

– Adoption après amendement

• Texte transmis à la Chambre qui statut définitivement

– Ne statut pas : Transmis au Roi pour sanction

Fonction de contrôle
 Vérification des pouvoirs

• Début de chaque législature


• Vérifier conditions d’éligibilité
• Régularité opérations électorales
 Déclaration gouvernementale

• Grandes lignes de la politique qu’entend mener le gouvernement


• Lue à la chambre par le Premier Ministre à l’ouverture de la session parlementaire
• Débat
• Vote d’une motion de confiance : Lorsqu'une motion de confiance est déposée, les membres
du Parlement sont invités à voter pour exprimer leur confiance ou leur défiance envers le
gouvernement.
 Question parlementaire

• Question précise à un membre du gouvernement


• Demande d’informations
• N’engage pas la responsabilité du ministre interrogé

 Interpellations : interpelle un ministre sur un sujet particulier

• Question parlementaire écrite à l’avance

• Contrôle de la politique générale du gouvernement


• Engage la responsabilité de ministres voir du gouvernement
• Débats
• Motions de confiance et de méfiance constructive

 Droit d’enquête

• S’informer afin de mieux légiférer


• Pouvoirs du juge d’instruction mais ne peut exercer l’action publique (séparation de
pouvoirs)

FARIA PEIXEIRO SANDY 39


 Contrôle financier

• Projet de budget établi par le gouvernement


• Budget = acte législatif adopté après débat
• Prévision des recettes et dépenses et autorisation donnée au gouvernement
• Confiance
• Principe d’universalité
• Principe d’annualité
• Principe de spécialité
• Principe de publicité

FARIA PEIXEIRO SANDY 40


b) Exécutif fédéral
2 branches :
– Roi
– Gouvernement

1) Le Roi – Art. 37 de la Constitution

• Chef de l’état
• Celui qui exerce le pouvoir exécutif tel que défini par la Constitution (contreseing
ministériel) => ministre qui signe un acte du roi (signature royale +signature d’un ministre,
1er ministre)

• Monarchie constitutionnelle

• Choix du souverain :

- Art. 85 de la Constitution : Règle de la primogéniture : l’héritier du Roi est le


premier né qu il soit homme ou femme

a) Statut
– Art. 88 et 106 de la Constitution : Inviolabilité de la personne royale et Irresponsabilité
politique
b) Pouvoirs

1. Rôle protocolaire de représentation


2. Participation au fonctionnement des institutions
3. Commande l’armée

2) Le gouvernement fédéral

1. Composition et formation du gouvernement


1. Consultation royale et rôle de l’informateur
2. Nomination des ministres et secrétaires d’État
3. Déclaration gouvernementale
4. Vote de confiance
2. Premier Ministre
3. Ministres
1. Conditions de nomination
2. Régimes d’incompatibilité
3. Responsabilité
4. Secrétaires d’Etat (statut identique mais ne font pas partie du Conseil)
5. Conseillers
6. Administration

FARIA PEIXEIRO SANDY 41


 Les compétences des autorités fédérales : ce qui a trait à l'intérêt général de tous les Belges
b. les finances,
c. l'armée,
d. la justice,
e. la sécurité sociale (chômage, pensions, assurance maladie invalidité),
f. les grandes lois de protection sociale (loi sur le revenu d'intégration sociale, loi sur le revenu
garanti aux personnes âgées, etc.),
g. les affaires étrangères,
h. une partie importante de la santé publique et des affaires intérieures,
i. la dette publique,
j. la politique monétaire,
k. la politique des prix et des revenus,
l. la protection de l'épargne,
m. le nucléaire,
n. les entreprises publiques telles que la SNCB,
o. la Poste,
p. les établissements culturels et scientifiques fédéraux,
q. etc

 Fonctions du Pouvoir exécutif

• Exécution des lois (art.108 de la C.)

• Arrêtés royaux

• Arrêtés ministériels

• Circulaires

• Initiative législative

• Direction des services publics fédéraux

• Exercice de la fonction règlementaire

• Exécution des décisions de justice

FARIA PEIXEIRO SANDY 42


c) Pouvoir judicaire

1) Organes

- Distinctions Ordre Judiciaire et « Ordre Administratif »

 Ordre Judiciaire

▪ Juridictions pénales :
• Compétence d’attribution et compétence territoriale :
- Tribunal de Police
- Tribunal Correctionnel
- Cour d’assises (Article 150)
- Tribunal de la Jeunesse
- Conseil de Guerre
- Niveau de recours :
➢ Cour d’Appel
➢ Cour Militaire
➢ Cour de Cassation
▪ Juridictions civiles
• Compétence d’attribution
- Valeur du litige
➢ Justice de Paix
- Qualité des parties
➢ Tribunal de commerce
➢ Tribunal du Travail
➢ Tribunal de la Jeunesse
- Reste du Contentieux civil
➢ Tribunal de Première Instance
- Niveau de recours
➢ Cour d’Appel
➢ Cour du Travail
➢ Cour de Cassation
• Compétence territoriale

 Ordre Administratif
– Nombreuses juridictions administratives
– Conseil d’État
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 Autre Juridiction (sauvegarde de l’ordre constitutionnel)

2) Garantie de Procédure

– Publicité des débats et motivation des décisions

– Statut des Magistrats

• Indépendance

– Nomination à vie : Juge est nommé à vie (historique)

– Inamovibilité : On ne peut pas le démissionner même si faute grave

– Fixation du Statut pécuniaire par la loi

– Incompatibilités

• Impartialité

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III. Institutions communautaires et régionales - Les entités fédérés

a) Les communautés

1) Organes

1. Assemblées législatives communautaires

- Composition

2. Exécutifs communautaires

- Composition

2) Compétences (décret )

• Les matières culturelles : gestion du patrimoine culturel, radiotélévision, politique de la jeunesse,


bibliothèques, éducation permanente et culture, etc. ;

• L’enseignement sauf certaines matières comme la fixation du début et de la fin de l’obligation


scolaire, le régime des pensions du personnel enseignant ou les normes minimales pour la délivrance
des diplômes ;

• La coopération entre les Communautés ainsi que la coopération internationale y compris la


conclusion de traités, dans les matières qui relèvent de leurs compétences ;

• L’emploi des langues pour les matières administratives, l’enseignement dans les établissements
créés, subventionnés ou reconnus par les pouvoirs publics, les relations sociales entre les
employeurs et leur personnel ainsi que les actes et documents des entreprises réglés par la loi et les
règlements ;

• Les matières dites "personnalisables", soins de santé et aide aux personnes sauf pour la
Fédération Wallonie-Bruxelles qui a transféré à la Wallonie et à la COCOF certaines compétences.

3) Les pouvoirs

• Assemblées législatives communautaires


• Exécutifs communautaires

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b) Les Régions
1) Organes // Pouvoirs

1) Assemblées législatives régionales


– Composition
2) Exécutifs régionaux
– Composition
2) Compétences (décrets - ordonnances)

• les Régions votent et appliquent des décrets. Ces décrets sont dits équipollents* aux lois, ils ne
s'appliquent cependant que sur le territoire de la Région concernée.
• Il faut noter que la Région de Bruxelles-Capitale prend des ordonnances* qui ont quasiment la
même force juridique que les décrets. Les décrets et ordonnances sont mis en application par des
arrêtés* du Gouvernement. Ils entrent généralement en vigueur au moment de leur publication au
Moniteur belge. Les Régions, au cours des réformes institutionnelles, se sont vues attribuer quantité
de compétences propres, notamment en matière de :
• Logement (aide à la construction, à la rénovation, logements sociaux, etc.) ; · Emploi (placement
des travailleurs, etc.) ;
• Urbanisme et d’aménagement du territoire (politique foncière, rénovation urbaine, etc.) ;
• Environnement (politique des déchets, protection de l’environnement, etc.) ;
• Ressources naturelles, de rénovation rurale et de conservation de la nature (chasse, forêt, etc.) ;

• Agriculture ;
• Relations internationales (dans les domaines de leurs compétences)
• Recherche scientifique (dans les domaines de leurs compétences) ;
• Commerce extérieur ;
• Aide aux personnes, à l'exception notamment des missions confiées à l’Office de la Naissance et de
l’Enfance (ONE) ;
• Aide sociale aux détenus. Uniquement en Wallonie, suite aux transferts de la Fédération Wallonie-
Bruxelles ;
• Reconversion et recyclage professionnels ;
• Éducation physique et sports ;
• Tourisme ;
• Promotion sociale ;
• Politique de santé ; Transport scolaire,
• Politique économique (aide aux entreprises, etc.) ;
• Politique de l’énergie (distribution du gaz, utilisation rationnelle de l’énergie, etc.) ;
• Tutelle* sur les pouvoirs subordonnés* (les communes et les provinces) ;

• Politique de l’eau (épuration des eaux usées, etc.) ;

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IV. Les pouvoirs locaux- Provinces et communes

a) Provinces
1. Composantes, Organisation et fonctionnement
• Conseil provincial
• Collège provincial (députation permanente)
• Gouverneur (désigné par le gouvernement wallon)
1. Veille à l’application des lois
2. Maintien de l’ordre et tutelle administrative sur CPAS
2. Missions
• Exécutions des décisions prises par d’autres pouvoirs
• Pouvoir de décisions propres
1. Tutelle sur les communes (budget, statut)
2. Enseignement
3. Culture

b) Communes
1. Composantes, Organisation et fonctionnement
• Conseil communal
• Collège des bourgmestre et échevins
• Bourgmestre
1. Exécution des lois, arrêtes, décrets et règlements de l’Etat,
Communautés, régions et province.
2. Officier de l’état civil
3. Maintien de l’ordre public
• Secrétaire communal
• Receveur communal
2. Missions
• Exécutions des décisions prises par d’autres pouvoirs
• Pouvoir de décisions propres
1. organisation et cofinancement CPAS
2. Organisation enseignement
3. Tenue des registres de l’état civil
4. Couverture des déficits fabrique d’église,…

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Mixité des compétences

• Certaines compétences, comme la santé sont traitées à différents niveaux (fédéral, communautaire
et régional) mais chacun a alors un champ d’action spécifique.
• La Fédération Wallonie-Bruxelles est compétente en matière de promotion de la santé, y compris la
médecine préventive et la promotion de la santé à l'école.
• Certains volets sont du ressort des Régions (par exemple : les services de soins hospitaliers et
extrahospitaliers),
• et d'autres sont du ressort du Fédéral comme l'assurance maladie (INAMI)

De nouvelles compétences ont été transférées de l'État fédéral aux régions :


• Le contrôle des chômeurs ;
• Les congés-éducation payés ;
• Les conditions et le financement relatifs à l'interruption de carrière dans le secteur public ;
• La réglementation concernant le permis de travail A et B et la carte professionnelle pour les
travailleurs indépendants ;
• Une partie de la législation concernant la mobilité et la sécurité routière (limitation de vitesse,
signalisation routière, transports dangereux et exceptionnels, contrôle technique, formation à la
conduite, etc.) ;
• Le contrôle des tarifs de distribution du gaz et de l'électricité ; · Le fonds des calamités agricoles ;
• Les baux d'habitation, commerciaux et à ferme ;
• L'expropriation ;
• Le fonds des calamités ;
• Le bien-être des animaux ;

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