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DROIT
2019-2020
Prof. L.
OUJAROU
INTRODUCTION
L’introduction au droit soulèvent les questions suivantes :
Qu'est-ce que le droit?
Quelles sont les classifications du droit ?
A quoi sert-il?
Pourquoi doit-on l'apprendre? …etc.
La question de la finalité du droit est peut-être plus facile
à cerner que celle de sa définition.
De près ou de loin chacun a déjà eu un contact avec le
droit et a donc une idée plus ou moins précise de son
utilité.
Tout d'abord, il faut savoir que bien qu'elle soit
d'utilisation courante, l'expression « droit » n'est pas
facile à définir, pour la simple raison qu'il
n'existe pas une seule acception du terme droit mais
plusieurs.
Les définitions varient selon les personnes, et la
définition du mot « droit » donnée par un
juriste n’est pas celle donnée par un politicien, ou
par un économiste, ou par un sociologue. Toutefois,
un consensus a rassemblé tous ces intervenants
intéressés par la matière, il s’agit d’une classification
classique.
Le mot droit a donc deux sens :
Dans un premier sens, le droit – au singulier-
désigne un corps de règles. Plus précisément, il s’agit
de l’ensemble des règles régissant les
rapports des hommes en société et s’imposant au
besoin par la contrainte :
Il s’agit du droit objectif .
Dans un second sens, les droits – au pluriel- désignent
les différentes prérogatives dont peuvent se prévaloir
les individus :
il s’agit des droits subjectifs.
CHAPITRE 1 : LES DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT
le droit public.
conventions,
traités,
coutumes ou
le droit de l’environnement
le droit boursier.
le droit pénal,
le droit processuel,
comment le saisir,
Les sources du droit correspondent aux règles juridiques applicables dans un État à
un moment donné.
Les sources du droit sont variées.
Afin de bien cerner la question deux classifications s’imposent:
*Les sources internes
*Les sources de doit international
section 1 : Les sources internes
Dans les sources internes on peut distinguer:
3 sources principales:
1- Les lois et règlements
2- La Jurisprudence
3- La Doctrine
1: loi et règlement
Les sources modernes du droit marocain sont:
nouvelles ;
- Le principe de l’effet immédiat des lois
nouvelles.
Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles :
Le principe de non-rétroactivité signifie
qu’une loi nouvelle ne peut pas bouleverser
les situations établies.
La non-rétroactivité des lois implique qu’une
loi ne peut pas s’appliquer à des faits ou actes
antérieurs à son entrée en vigueur. Si les
conditions requises par la loi ancienne étaient
déjà satisfaites, la situation ainsi créée ne peut
pas être remise en cause par la loi nouvelle.
Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles :
Le principe de l’application immédiate de la loi
signifie que la loi nouvelle régit toutes les
situations juridiques en cours au jour de son
entrée en vigueur.
Il ne s’agit pas de remettre en cause les faits
antérieurs à la promulgation d’une loi nouvelle,
mais d’envisager les situations en cours de
constitution ou en cours d’exécution.
2- La jurisprudence
La jurisprudence, c’est l’ensemble des décisions
rendues par les juridictions sur les différents
problèmes portés devant elles sur des affaires
n’ayant pas fait l’objet d’une loi ou d’un
règlement.
Il s’agit des tribunaux de première instance (section I), les cours d’appel (section
II), et la Cour de cassation (section III).
Section 1 : Les Tribunaux de Première Instance
§1 : Organisation
Elle comprend :
Un président, des magistrats de siège qui conduisent les débats et tranchent les
litiges, et des magistrats suppléants ;
Un ministère public composé d’un procureur du Roi et d’un ou
Un secrétariat du parquet.
Elles sont :
1- La règle de droit
Leur but :
Assurer la sécurité publique
Et sauvegarder les valeurs fondamentales des sociétés
*l’acte juridique
et
*le fait juridique.
1- L’acte juridique:
C’est une manifestation de volonté destinée à
produire un effet de droit. Au sein des actes
juridiques, le contrat occupe une place centrale.
Le contrat est un accord de volonté entre deux ou
plusieurs personnes conclu en vue de produire un
effet de droit particulier, la création
d’obligations.
On peut définir l’acte juridique comme tel : «
convention par laquelle un ou plusieurs personnes
s’obligent envers une ou plusieurs autres à
donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose »
2- le fait juridique:
Il s’agit d’un événement volontaire ou non produisant des
effets juridiques qui n’ont pas été voulus. Les effets de
droit interviennent donc indépendamment de la volonté
des individus. On distingue plusieurs types de faits
juridiques.
Les plus importants sont: les délits et quasi-délits. - Le
délit est un fait illicite volontaire causant un dommage(ex. :
accomplir sciemment des actes de concurrence déloyale-
Vente d’un produit fraudé…).
- Le quasi- délit est un fait involontaire causant un
dommage par imprudence ou négligence, ex: une
personne cause un accident en raison d’une inattention ou
Transport d’une marchandise qui a été endommagée suite
à un accident.
Il faut bien comprendre la différence entre:
l’acte juridique et le fait juridique :
- la caractéristique de l’acte juridique,( et en particulier
du contrat,) est l’existence d’une volonté tournée vers la
production d’effets de droit ; le contrat est conclu pour
créer des obligations (ex. transférer la propriété d’un bien
en présence d’une vente, attribuer la jouissance d’une
chose en présence d’un bail…). Les effets de droit sont
donc voulus.
-Le fait juridique quant à lui produit des effets de droit qui
n’ont pas été voulus. Cela vaut même en présence d’un
délit : certes, le délit est un comportement volontaire,
mais les effets de droit qu’il produit (l’obligation de réparer
le dommage) n’ont pas été voulus ; c’est la loi qui impose
à l’auteur du dommage de le réparer .
Section 2 :Classification des obligations
2 sources d'obligation :
- Celles relevant de la volonté individuelle exprimée dans le
contrat.
- Celles relevant de la prescription de la loi.
Le Code Civil distingue les obligations conventionnelles et les
engagements qui se forment sans convention.
On les classifie en distinguant :
d'une part les actes juridiques (contrats de vente, de bail,
d'entreprise…) ;
et d'autre part, les faits juridiques (évènements auxquels la
loi attache des effets juridiques qui n'ont pas été spécialement
voulus par les intéressés)
d- Classement des obligations selon :
-Les moyens.
-Les résultats.
- Contrat solennel : suppose de remplir une solennité : acte notarié. Ex. donation, contrat de
mariage, … Ils sont soumis à l’exigence de l’établissement d’un acte authentique à peine de
nullité du contrat.
Certaines lois se contentent d’un écrit ayant la forme d’un acte sous seing privé. Ex. crédit
consommation : exigence seulement d’un écrit.
- Contrat réel : contrats pour lesquels est exigé à titre de condition de validité la remise d’une
chose. Le seul accord de volontés ne suffit pas, il faut la remise d’une chose. Ex. (le contrat de
prêt)..
- Les contrats consensuels, au contraire, sont valables du seul fait de l’échange de
volonté.
7-Contrat intuitu personae – contrat ordinaire
Leur différence tient à l’importance que prend la
personnalité du contractant- qualités spécifiques,
honnêteté…dans la décision de conclure le
contrat avec lui plutôt qu’avec un autre. Si c’est
une importance essentielle, le contrat est intuitu-
personae, c'est-à-dire conclu en considération de
la personne (cas de la donation, du contrat de
travail, ou encore du prêt). Exemples de
contrats intuitu personae bilatéraux : contrats
entre l'acteur et le réalisateur, contrats entre le
footballeur et son club.
8 - les contrats de gré à gré – contrats d’adhésion
-Le contrat d’adhésion
Dans la plupart des cas , une des partie fixe unilatéralement les conditions contractuelles, l’autre
partie doit accepter ou ne pas conclure. ex. contrats d’assurance, contrats des opérateurs
téléphoniques….)
Le droit commun des contrats a été conçu sur le contrat négocié. Conséquence : on a essayé par
voie jurisprudentielle d’adapter le droit commun des contrats. (ex. cause, consentement…)
Au-delà, on a créé des législations spéciales, telles que la législation des
clauses abusives : Lois relatives au droit de la consommation.
« Le contrat d’adhésion est celui dont les conditions, soustraites à la discussion, sont
acceptées par l’une des parties telles que l’autre les avait unilatéralement déterminées
à l’avance.
Un tel contrat peut, cependant, leur adjoindre des conditions particulières sujettes à
négociation. »
- Le contrat de gré à gré désigne une catégorie de contrats où les parties contractantes
déterminent librement ensemble, par la discussion, les conditions de leur convention.
C'est une catégorie contractuelle qui s'oppose au contrat d'adhésion où une seule des
parties fixe unilatéralement les conditions de la convention, l'autre partie choisissant alors
d'y adhérer ou de refuser le contrat.
9 - Le contrat solennel - Le contrat consensuel
C’est une manifestation de volonté par laquelle une personne donne son
accord, elle doit être l'adhésion au contenu précis de l'offre.
3e étape : le consentement
Le contrat est conclu lorsque l'offre est ferme, non équivoque précise et
complète. Émanant d'un contractant ,elle est acceptée d'une manière
explicite non équivoque et sans réserve.
En conclusion :
Pour qu'un contrat soit valablement conclu il faut
que le consentement soit intègre, c'est-à-dire non
vicié.
Un consentement est considéré comme vicier
lorsqu'il y a altération de la volonté dans son
élément de conscience (l’article 39 du DOC
indique que le contrat doit être annulé lorsque le
consentement est donné par erreur, surpris par
Dol ou extorquer par violence).
3: la théorie des vices du consentement
A- L’erreur
Les articles 40, 41, 42, 43, 44,45 définissent l'erreur comme une représentation
inexacte de la réalité par l'un des contractants, l'article 40 : « l'erreur de droit donne
ouverture à la rescision lorsqu'elle tombe sur l'identité, l'espèce, la qualité de l'objet,
cause déterminée du consentement. ». La rescision est un terme juridique signifiant qu'un contrat est
annulé par jugement en raison du fait que l'une des parties était en situation d'incapacité au moment de sa conclusion .
C’est une pression exercée sur la volonté de l'une des partie pour la
contraindre à contracter, elle est prévue dans les articles 46 à 51 du D.O.C,
et se distingue de l'erreur et du dol, en effet dans l'erreur, la partie se trompe,
dans le dol elle est trompée et dans la violence sa volonté n’est plus libre, il
s'engage sous la contrainte, le contractant s'engage en connaissance de
conséquence, son consentement est vicié dans son élément de la liberté.