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Les jeunes économistes

INTRODUCTION À L'ÉTUDE DU

DROIT

Prof. Houda merroun

Semestre 1
Semestre 3 2023-2024
Les jeunes économistes Introduction à l’étude de droit

Partie I : le droit objectif

La notion de « doit objectif » désigne l’ensemble des règles ayant vocation à régir la vie d’une
société. Ainsi, l'étude du droit objectif passe par celle des règles qui le composent.

Chapitre I : la règle de conduite sociale (les règles de vie)

 La règle de droit ‫القاعدة القانونية‬: la règle de droit est habituellement définie comme une règle
de conduite dans les rapports sociaux, générale, abstraite et obligatoire, dont la sanction est
assurée par l’autorité publique.
 La règle morale ‫القاعدة االخالقية‬: ce sont les normes établissant une opposition entre le bien
et le mal.
 La règle religieuse ‫ القاعدة الدينية‬: les commandements imposés par la religion.

Section I : les caractères / spécifités de la règle de droit

§1 : La règle de droit est obligatoire

La règle de droit est dite obligatoire car elle s’impose à toute personne, qui a le devoir de la
respecter sous peine de l’application des sanctions imposées par les pouvoirs publics.
Toutefois, ce caractère obligatoire n’est pas uniforme. Il faut distinguer entre la règle de droit supplétive ou
interprétative et la règle impérative.

1. La règle impérative

Une règle impérative est une règle à laquelle on ne peut déroger ; elle s’impose
de manière absolue.

Par exemple : les dispositions relevant du droit public et du droit pénal.

2. La règle supplétive

C’est une règle de droit à laquelle on peut déroger, choisir par contrat d’autres règles qui
leur conviennent davantage que les règles légales ».
Par exemple :
L’article 502 de DOC prévoit lorsqu’une chose est vendue, elle doit être livrée à l’acheteur
à l’endroit où elle se trouvait au moment du contrat. Les parties sont toutefois autorisées à
prévoir un autre lieu de livraison.
L’article 511 de DOC prévoit lorsqu’une chose est vendue, Les frais d'enlèvement et de
réception, du payement du prix, de change, et d'actes de notaire, d'enregistrement et de
timbre, les frais d'emballage, de chargement et de transport sont à la charge de l'acheteur.
Les parties sont toutefois autorisées à désigner le vendeur se charger de payer ces frais ou
bien.
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§2 : La règle de droit générale et impersonnelle (ou abstraite)

- La règle de droit est considérée comme générale car elle est appliquée de la même
Manière sur tout le territoire national c’est-à-dire qu’elle s’adresse à tous les
membres dela société qui doivent respecter obligatoirement ses dispositions.
- La règle de droit est considérée comme impersonnelle (ou abstraite) car elle
s’applique sans distinction de la personne.

§3 : Le caractère coercitif de la règle de droit


Pour garantir ce caractère obligatoire de la règle de droit, des sanctions s’imposent. Il
s’agit d’une sanction étatique Seule la règle de droit est sanctionnée par l’autorité
publique.

§4 : Le caractère permanant de la règle de droit


La règle de droit est considérée comme permanente parce qu’elle a une application
constante pendant son existence.
SECTION 2 : LES DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT OBJECTIF

Droit positif (= droit objectif) : c’est un droit écrit (noir sur blanc) sous forme de textes
de loi, ce n’est pas un droit verbal.
Il existe deux grandes branches du droit : le droit privé et le droit public.
- Le droit privé régit les rapports entre particuliers ou personnes privéesqu'elles soient
physiques ou morales. Ses règles visent la satisfaction d’intérêts individuels.
- Le droit public régit l’organisation de l’État et les rapports entre les particuliers et les
pouvoirs publics. Ses règles visent la satisfaction de l’intérêt général.

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LES BRANCHES Cas - exemple


DUDROIT
OBJECTIF
Droit civil - mariage, divorce, héritage - la propriété - les rapports
d’obligation (créances et dettes)-
Droit de travail - Licenciement d’un salarié

Droit commercial - Les règles relatives aux commerçants –Fond de commerce


–les actes de commerce
Droit des sociétés - Le versement des dividendes au sein d’une société
de personnes
-l’exercice de pouvoir au sein d’une société anonyme (SA)
DROIT Droit international Privé - Mariage d’un marocain avec une française
PRIVE - La conclusion d’un contrat commercial entre un
marocain et un américain
- Carte de résidence d’un subsaharien
Droit de la sécurité - Le versement des allocations familiales- maladie,
sociale Maternité, invalidité, accident du travail, maladie
professionnelle
Droit foncier - l'accès, l'usage, la possession, et l'occupation d’un
immeuble ( terrain ; maison ….)
Droit boursier - Les affaires des sociétés Cotées en Bourse
Droit de consommateur - La vente des produits périmés
Le Droit Constitutionnel - L’organisation des élections
Le Droit Administratif - les litiges entre l’administration et les particuliers,
personnes physiques ou morales
droit des finances - Allocations des ressources et dépenses de l'Etat et des
publiques collectivités publiques
DROIT Le droit fiscal - Le paiement de la TVA – impôt sur les sociétés – impôt
PUBLIC sur le revenu
Droit des libertés - : Le droit d’opinion et d’expression (la liberté de presse).
publiques
Droit international public - Organisation des relations entre les Etats et les
Organisations mondiales ( UE- ONU…)
Droit de la fonction - La sanction d’un fonctionnaire
publique
DROIT Droit Pénal - Le vol – le meurtre - l’assassinat- escroquerie - le dol
MIXTE

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LES BRANCHES DU DROIT OBJECTIF


Droit public Droit mixte Droit privé

Ensemble des règles qui gouvernent les - Droit mixte, c’est une branche du - Ensemble des règles qui gouvernent les rapports
rapports des particuliers entre eux ou avec Droit qui réalise une combinaison de des particuliers entre eux ou avec les collectivités
les collectivités privées telles que les règles relevant, pour les unes du privées telles que les sociétés, les associations, etc.
sociétés, les associations, etc. Droit public, et pour les autres du
Droit privé
- Droit civil : Le droit civil désigne - Droit pénal, se sont des règles - Le Droit Constitutionnel : ensemble des règles qui
l’ensemble des règles applicables à la vie générales s’appliquant à toutes les concernent l'organisation politique de l'État
privée des individus et à leurs rapports infractions et destinés à organiser le (élection, …), et celles relatives au fonctionnement
entre eux. déroulement et le jugement du procès des pouvoirs publics entrant dans le cadre de la
- Le droit des sociétés Ensemble de règles pénal. Constitution (ministres, parlementaires,
régissant la formation, le fonctionnement  Droit pénal spécial est une constitution du gouvernement…).
et la dissolution des branche du droit pénal qui - Le Droit Administratif : ensemble des règles qui
sociétés. étudie chacune de ces organisent les rapports des administrations
- Droit Social : ensemble des règles qui infractions en particulier. publiques entre elles ou avec les particuliers. .
régissent la relation entre l’employeur et le  Procédure pénale est la mise en - Le droit des finances publiques englobe les règles
l’employé. Le droit social englobe le droit du œuvre concrète de droit pénal , relatives aux ressources (impôts) et aux dépenses
travail et le droit de la sécurité sociale. par la recherche d’auteur de l’État, des collectivités et des services publics.
- Droit de travail : C'est l'ensemble des règles d’infraction et leur jugement Ce droit comporte le droit fiscal et le droit
juridiques qui régissent les relations entre  Procédure civile en matière de budgétaire
les salariés et les employeurs. droit public ; c’est l’ensemble - Le droit fiscal : ensemble des règles qui régissent la
- Droit commercial : ensemble des règles des règles qui régit relation entre l’administration des impôts et les
qui régissent l’activité commerciale. l’organisation et le contribuables.
- Droit international Privé : ensemble des fonctionnement de la justice ,ence - Droit des libertés publiques : ensemble de règles
règles applicables aux relations entre qui concerne le droit privé, elle qui permettent de déterminer les droits de
personnes particuliers quicomportent un permet aux particuliers de l’individu dans la société.
élément d’extranéité (international). s’adresser aux tribunaux pour - Droit international public : ensemble des règles
- Droit foncier obtenir le respect de leur droit qui régissent les rapports entre les Etats et le
- Droit boursier statut des organisations internationales et
- Droit de consommateur régionales.
- Droit bancaire
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Chapitre II : Les sources du droit


Section I: Les sources traditionnelles
Deux sources peuvent être soulevées, la première, est le droit musulman qui a joué et qui
joue toujours un rôle principal dans notre vie juridique. La deuxième est le droit coutumier

1- Le Droit musulman

Il s’agit d’une source traditionnelle du droit marocain et provient du Coran, de la Sunna, de


l’Ijmaa et du qiyas.
La Constitution marocaine de 2011, a précisé que le Royaume du Maroc est un « État musulman
»,
Le droit musulman constitue une source fondamentale de notre droit positif, surtout en
matière de statut personnel, familial et successoral.

 Le Coran est une oeuvre divine qui constitue un ensemble indissociable de principes de foi
et de règles de vie politico-sociales.
 La Sunna reflète l’ensemble des paroles et des actes du prophète « MOHAMAD ».
 L’Ijmma ( Le Consensus) qu’on désigne aussi par le terme de consensus est l’accord unanime
des docteurs de la loi.
 Qiyas, appelé aussi raisonnement par analogie, est une opération qui permet de combiner la
révélation divine et le raisonnement humain.
2- Le droit coutumier ( les coutumes ‫)االعراف‬

À la différence des dispositions législatives ou réglementaires, les coutumes ne sont pas


élaborées par l’État . Elles émanent des pratiques populaires .
La coutume est une pratique répétée d’un usage habituel . Sachant que une pratique ne
devient une coutume que si elle est ancienne, constante, et acceptée psychologiquementpar
la société .

Section II: Les sources modernes

Les sources modernes sont subdivisés en deux : les sources du Droit International (§I ) qui
sont eux même divisés en sources formelles et sources complémentaires et les sources
internes ou national (§II)

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1- les sources du droit internationales ou sources externes


On peut distinguer entre sources internationales formelles et sources internationales
complémentaires.

1.2. Les sources internationales formelles

 Les Traités Internationaux est un accord conclu entre plusieurs Etats au entités
ayant une personnalité morale en droit international. El est l’expression de volonté
concordantes des différentes parties en vue de produire des effets juridiques régis
par le droit international.
1.1. Les sources internationales complémentaires

 La jurisprudence, C’est l’ensemble des décisions de justice rendes par les cours
et les tribunaux, El le permet d’interpréter et préciser le sens de textes de droit.

 La doctrine C’est l’ensemble des travaux de recherche, de réflexions et de


critiques fait par les justices les professeurs de droit et les praticiens du droit
essentiellement magistrats, avocat et notaires

2- les sources du droit nationales ou internes

Les sources modernes internes du droit marocain sont: les lois et les règlement
– Les lois en stricte terme : Les dispositions qui émanent du pouvoir législatif ( le
parlement )
– Les règlements : les dispositions qui sont prises par le pouvoir exécutif ( le
gouvernement ). Il s’agit de dispositions variées et d’importance inégale :
 le Dahir du Souverain : Ce sont les décisions royales ;
 les décrets du Premier ministre : Ces actes réglementaires sont parfois qualifiés
par l’expression, décrets gouvernementaux;
 les arrêtés ministériels : Il s’agit des textes réglementaires pris par les membres
du gouvernement.

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Chapitre III : Processus d'élaboration et d'adoption de la loi

1. Proposition de la loi
La proposition des lois appartient au chef du gouvernement (auquel cas on parle de projet de loi) et/
ou aux membres du parlement (auquel cas on parle de proposition de loi).
2. Discussion et Vote de la loi
En principe, pour que la loi soit votée, le texte proposé doit faire l’objet d’une approbation au sein des
deux chambres du parlement : la chambre des représentants et la chambre des conseillers.
Le texte doit être déposé sur le bureau de l’une des deux chambres du parlement (chambre des
représentants en priorité) afin qu’il soit discuté et voté.
la chambre des représentants c’est elle qui statue en dernier ressort en cas de désaccord entre les deux
chambres.

Les états d’exception :


 Délégation volontaire de gouvernement ==> Une loi d’habilitation peut autoriser le Gouvernement,
pendant un délai limité et en vue d’un objectif déterminé, à prendre par décret des décisions
qui sont normalement du domaine de la loi.

 Délégation automatique de gouvernement ==> des décrets-lois La loi qui donne la possibilité aux
gouvernements d’intervenir au lieu de parlement dans l’intervalle des sessions ( la première
session : 2-ème vendredi d’octobre et 2-éme session 2eme vendredi d’avril ), et de prendre les
décisions des lois à sa place.

 Le référendum fait par le peuple : est un vote direct de l'ensemble des électeurs d'un État ou
d'une collectivité locale, le roi peut soumettre certain texte de loi au peuple pour prendre des
décisions au niveau des textes législatifs

 En période de crise : Le roi exerce le pouvoir législatif et exécutif, c’est lorsque la sécurité
nationale et menacé ; Le roi prend la place de parlement et de gouvernement

 En cas de dissolution de parlement : le Roi peut dissoudre le parlement c.-à-d. mettre fin aux
fonctions de pouvoir législatif en cas de dysfonctionnement de pouvoir de parlement et de
demander de faire des nouvelles élections.

3. Le contrôle de la constitutionnalité des lois


Les lois peuvent doivent être soumises au Conseil Constitutionnel, qui se prononce sur leur
conformité à la Constitution.

Une loi déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée ni mise en application.

4. Approbation de la loi par le roi


Une fois un texte législatif voté par le Parlement, il est transmis au Roi pour l’approbation
définitive.

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5. Promulgation de la loi ‫االصدار‬
C’est le Souverain qui ordonne au pouvoir exécutif (gouvernement ) d’exécuter les lois votées par le
Parlement

Le Roi promulgue la loi dans les trente jours qui suivent la transmission au Gouvernement
de la loi définitivement adoptée par un Dahir.

6. L’entrée en vigueur de la loi


6.1 La force obligatoire de la loi

La règle de droit présente un caractère obligatoire. Cette force obligatoire prend


naissance avec l’entrée en vigueur de la loi et se prolonge tant qu’elle n’a pas été abrogée.

Une loi est exécutoire dès sa publication au Bulletin Officiel.

LA HIERACHIE DES NORMES – PYRAMIDE DES NORMES

La
constitution

les traités
internationaux

les lois "Dahir"

Les décrets

les arrêtés

les contrats

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a) L’autorité de la loi et du règlement

Il s'agit de savoir, dans quelle mesure de la loi et le règlement s'imposent


aux personnes et aux différentes juridictions. Il faut, à cet égard, distinguer les
deux catégories de normes juridiques :
 En ce qui concerne les lois, il importe de vérifier si elles sont ou non conformes
à la Constitution. C’est le problème du contrôle de la constitutionnalité des
lois.
 Pour ce qui est des règlements, il est nécessaire de vérifier s’ils sont ou non
conformes à la loi. C’est le problème du contrôle de la légalité des règlements.

b) La force obligatoire de la loi

La force obligatoire de la loi est normalement permanente ; Cette force


obligatoire prend naissance avec l’entrée en vigueur de la loi et elle cesse de
s’appliquer que par son abrogation.

c) L’abrogation de la loi
Les lois s’appliquent d’une façon permanente, toutefois peuvent être retirés par
la force obligatoire et les remplacer par de nouvelles lois.

Les types d’abrogation :

 L’abrogation expresse : Elle est prononcée explicitement par un texte ultérieur qui stipule
que le texte antérieur est abrogé.

 L’abrogation tacite : Elle est constatée lorsqu’un nouveau texte entre en conflit avec un
texte antérieur, rendant ce dernier ancien.
 Désuétude : il s’agit d’une loi qui n’a jamais été applique ou qui a cessé d’être appliqués depuis un
certain temps sans être abrogation.

d) Contrôle de légalité : contrôle de la conformité des lois aux normes supérieurs ;

e) Contrôle de conventionalité : contrôle de la conformité des lois par rapport aux traités.

f) Contrôle de constitutionnalité : contrôle de la conformité des lois par rapport à la


constitution.

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Les sanctions
Les Sanctions :

C- Les sanctions
A- Les sanctions B- Les sanctions disciplinaires ou
civiles pénales : administratives

1- La nullité de l'acte 1- La contravention 1- Avertissement

2- Blâme
2- Le versement de 2- Les délits
dommages intérêts
3- Mise à pied
3- L’exécution par 3-les crimes
contrainte
4- Licenciement

Il faut souligner que l'amende est une sanction pénale qui consiste à verser une somme d'argent à la trésorerie
de l'Etat (l'automobiliste qui brûle un feu rouge est sanctionné pénalement par une amende), alors que le
versement des dommages intérêts est une sanction civile réparatrice d'un dommage causé à la victime et qui
les perçoivent à titre d'indemnisation.

Les Sanctions Pénales:


Classification
B- les délits
A- les contraventions Les délits Les délits C- les crimes
correctionnels de police.
Degré de gravité
Ce sont des infractions de Ce sont des infractions de
Ce sont des infractions de gravité moyenne. gravité plus grave et qui
gravité légère. troublent la societé.

Emprisonnement ; La détention de moins est d’un mois au moins et cinq La peine de mort (la
d’un mois années au plus, peine capitale) ; la
D’un 1 mois à De 2 ans à 5 réclusion
2 ans ans perpétuelle ; la réclusion
à temps pour une durée
de 5 à 30 ans ; la
résidence forcée ; la
dégradation civique.
Amende de 30 à 1200 dirhams. De plus de 1200 dirhams

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APPLICATION DE LA LOI

L’application de la loi dans le temps

Lorsqu'une loi nouvelle est adoptée, elle remplace l'ancienne. C’est la question de l’application
de la loi dans le temps.
Il existe deux principes qui semblent se compléter :

- Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles ;


- Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles.
-
 Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles :
Le principe de non-rétroactivité signifie Une loi nouvelle ne peut s’appliquer qu’aux situations
qui sont nées postérieurement à son entrée en vigueur.
Les situations qui sont nées avant l’entrée en vigueur de la loi restent, par principe, soumises
à la loi ancienne
Exceptions au principe
- Lois d'annulation : annulation de certains textes à cause de leur irrégularité
- Lois pénales les plus douces : lois pénales prévoyant des peines plus douces ou moins sévères.
 Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles :

Le principe de l’application immédiate de la loi signifie que la loi nouvelle régit toutes les
situations juridiques en cours au jour de son entrée en vigueur.

Exceptions au principe
- Le législateur peut retarder l'application de la loi nouvelle
- En matière contractuelle, c'est la loi en vigueur au moment de la formation du contrat qui a en
principe vocation à s'appliquer.

L’application de la loi dans l’espace

 Le principe de territorialité : la loi marocaine s’applique sur les personnes


(marocains et étrangers) qui se trouvent au territoire national marocain

Deux exceptions : immunité diplomatique et sécurité extérieur

NB : LES exceptions des principes d’application des lois

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Partie II : Les droits subjectifs

Le droit subjectif constitue une prérogative individuelle. Il a un titulaire : le sujet de droit,


auquel il confère une certaine liberté, une faculté, un pouvoir. Il lui procure la satisfaction
individuelle d’un intérêt personnel.

Chapitre I : La distinction des droits patrimoniaux et des


droits extrapatrimoniaux

1. Les Droits Subjectifs patrimoniaux font partie du patrimoine du sujet de droit.

Ce sont des biens qui ont une valeur patrimoniale (pécuniaire) ils sont évaluables en argent et peut
faire des transactions (vente, location, échange, donation).

§1 : Les caractéristiques des droits patrimoniaux

Ils sont cessibles, ce qui signifie qu’ils peuvent être vendus. Transmissibles aux héritiers, saisissables par
les créanciers, et prescriptibles.
2. Les droits Subjectifs extra-patrimoniaux des prérogatives reconnues à la personne pour sa
protection dans son intégrité physique et morale mais qui ne fait pas partie de patrimoine c-.ad
ils n’ont pas une valeur pécuniaires (ils ne sont pas évaluable en argent) . Ce sont des droits liés à
la vie de la personne. (Les droits de la personnalité, Droit de la famille, Les Droits professionnels,
Les Droits civiques).

§2 : Les caractéristiques des droits patrimoniaux

Les droits extrapatrimoniaux sont hors commerce. Du fait de l’absence de valeur pécuniaire qui peut leur
être attribuée, ils sont incessibles, intransmissibles, insaisissables et imprescriptibles.

 Incessibles, les droits patrimoniaux sont incessibles, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas
être vendus ou échangés contre d'autres biens.
 Intransmissibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas être transmis aux
héritiers du défunt par voie successorale.
 Insaisissables, les droits extrapatrimoniaux d'une personne ne peuvent pas être saisis
par ses créanciers, car seuls les biens compris dans son patrimoine sont saisissables.
 Enfin, imprescriptibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas s’acquérir par
l’écoulement du temps ou s’éteindre par leur non-usage prolongé. Ils sont
imprescriptibles, car ils sont inhérents à la personne.

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1- Les différents droits patrimoniaux


Les droits patrimoniaux peuvent être regroupés en deux catégories : les droit réels (A), les
droits personnels ou de créance (B).

A- Les droits personnels ou de créance les droits dont dispose une personne sur une
autre personne (Droit de créance), Ce sont des droits que peut demander une personne à
une autre personne.
Exemple : vous avez causé un préjudice corporel à votre voisin, donc Le voisin est titulaire
d’un droit personnel.

B- Les Droits réels les Droits réels porte sur une chose qui permet à son titulaire d’exercer
sur son bien un certain nombre de prérogatives. Les Droits réels mettent une personne face à
un bien,
B -1 Droit de propriété :
Essentiellement composé du droit de propriété et de ses démembrements.
a) Le droit de propriété :

La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus


absolue. Ce droit est :

1. Droit d’utiliser la Chose ‫ «استعمل‬USUS »


2. Droit de jouir (‫ ) إنتفع‬de la chose « FRUCTUS » : c-.ad tirer un bénéfice avec l’utilisation de Bien (Ex
: location,…).
3. Droit de disposer de la chose « ABUSUS » c-.ad que la personne à la souveraineté sur son Bien.

Exemple : vous avez hérité une maison ou bien achetez une maison, donc vous êtes est
titulaire d’un droit réel principal.

b) Les démembrements de la propriété : c’est la division des avantages de la


propriété absolue. c-.ad ce sont des droits réels qui confèrent à leur titulaire une partie
seulement des prérogatives attachées au droit de propriété. On peut citer à titre d'exemple :
 Le Droit d'usufruit : le droit de se servir d'un bien appartenant à
une autre personne appelée propriétaire ou d'en recevoir les
revenus, par exemple, s'agissant d'un bien immobilier, d'en
encaisser des loyers.
 Le droit d’usage : ce droit confère à son titulaire le droit d’user de la
chose et d’en percevoir les fruits dans la limite de ses besoins et non
pour en tirer des revenus.

 Le droit d'habitation : c'est un droit qui permet seulement l'usage. Le


bénéficiaire de ce droit ne peut le transmettre à quelqu’un d’autre,
et il ne peut pas le louer.

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B.2- Les droits réels accessoires

Ces droits réels accessoires sont l'accessoire de créance dont ils garantissent
le paiement. Un créancier cherche à se prémunir contre l'insolvabilité de son
débiteur. Il réclame des sûretés qui peuvent être personnelles : caution, mais aussi
réelle : les sûretés réelles consistent dans l'affectation d'un bien appartenant au
débiteur au paiement de la dette : bien qui va servir au garanti du paiement de la
dette.

 S’il s’agit d’un immeuble, c’est l’hypothèque qui constitue le droit réel accessoire.
 S’il s’agit d’un meuble, c’est le gage ;
 S’il s’agit d’un fonds de commerce, c’est le nantissement.

Les droits réels accessoires confèrent à leurs titulaires deux prérogatives :


 Le droit de suite : est la prérogative qui appartient à certains créanciers
d'exercer leurs droits sur un bien en quelque main qu'il se trouve.
 Le droit de préférence : est l’avantage que détiennent certains créanciers d'être
payés en priorité avant d'autres créanciers.

2 : Les différents types de droits extrapatrimoniaux


a- Les droits de la personnalité
Les droits de la personnalité peuvent être définis comme les prérogatives extrapatrimoniales
ayant pour objet les éléments essentiels de la personnalité de leur titulaire.

Les droits de la personnalité sont des droits qui permettent à toute personne d'obtenir des
autres les reconnaissances et le respect de son individualité propre (ensemble de
caractéristiques physiques et morales). Les droits de la personnalité concernent
principalement la protection de l’intégralité corporelle, le droit de la vie, le droit à l’intégrité
morale, le droit à la vie privée, etc.
Exemple : vous avez dévoilez la vie privée de votre voisin sur les réseaux sociaux, donc
L’ami est titulaire d’un droit de personnalité (Droit d’honneur).

b- Les droits de la famille


Les droits familiaux, ce sont les droits qui résultent de l’organisation juridique de la famille. Il
s’agit des droits résultant du mariage ou de la parenté.

c- Les Droits civils et politique :


Les droits civiques ce sont des droits dont dispose une personne, et qui sont liés à son
appartenance à un Etat donné ou à une nation, en tant que citoyen.

Exemple : -Droits politiques (la vote, -Droit d’être candidat à l’élection)

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Distinction entre les biens meubles et immeubles

a) Les immeubles « tout ce qui est fixe est immeuble »


a-1 Les immeubles par nature : En application du critère de fixité, il s’agit du sol et de tout ce qui est
fixé au sol.
Exemples :
• Les constructions : les bâtiments, les ponts, les canalisations… A noter que les matériaux qui ont servi à la construction (les pierres, le plâtre, la
peinture…) sont aussi des immeubles par nature s’ils lui sont indissociablement liés et ne peuvent être enlevés sans porter atteinte à son intégrité
• Les végétaux : les arbres, les fruits non encore cueillis…

a-2 Les immeubles par destination : Ce sont les biens que l’on peut déplacer, mais qui sont
considérés comme des immeubles en raison de leur destination, qui est d'être affectés à un immeuble par
nature dont ils constituent l’accessoire. Par conséquent, ces biens sont soumis au même régime juridique
que l’immeuble auquel ils sont rattachés. Exemples : en cas de vente, de saisie…
a-3 Les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent : Ce sont exclusivement des biens incorporels. Il
s’agit des droits portants sur des immeubles. Exemples :
• Un droit d’usufruit sur un immeuble est lui-même un immeuble.
• Une action en justice portant sur un immeuble est un immeuble

b) Les meubles « tout ce qui est mobile est meuble »


a-1 Les meubles par nature Il s’agit de tous les biens qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre
Exemples : une armoire, une voiture…

a-2 Les meubles par anticipation : Ce sont des immeubles par nature, considérés comme meubles car ils
sont destinés à être détachés du sol. Exemple : les récoltes vendues sur pied.

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Classification des biens corporels et incorporels


a) les biens corporels : sont tous les biens objet de droits qui ont une existence matérielle : un immeuble
ou un objet mobilier quelconque.
b) les biens incorporels : ce sont des biens qui ont une valeur économique, mais qui n’ont pas d’existence
matérielle : propriété littéraire et artistique, fonds de commerce, des brevets d’inventions ;dessins
idustrielles, marques,
Classification des choses secondaires
a) Les choses fongibles, ou choses de genre, sont des biens interchangeables, et identiques qui peuvent
se remplacer indifféremment les uns des autres. Exemples : l’argent, le blé…

b) Les choses non fongibles, ou chose certaines, sont individualisées, ont une identité propre et sont des
choses non interchangeables. Exemple : un, bâtiment, un cheval…

c) Les choses consomptibles sont celles qui se consomment et se détruisent par l’usage qu’on en fait.
Exemple : les denrées alimentaires.

d) Les choses non consomptibles ne se détruisent pas par l’usage qu’on en fait, même si cet usage leur
fait perdre de la valeur. Exemple : une voiture, bijoux…

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Chapitre II : les titulaires des droits subjectifs

Les droits subjectifs sont des prérogatives accordées aux individus.


Les titulaires de droit, on les appelle des sujets de droit.
La personnalité juridique correspond à cette qualité de sujets de droit.
C’est elle qui permet d’avoir et d’exercer des droits et obligations.

Section I : les sujets des droits subjectifs

La personnalité juridique est l’aptitude à être titulaire de droits et


assujettis à des obligations.
Toute personne est, par principe, un sujet de droit : que ce soient des
personnes physiques (section 1), ou des personnes morales (section 2).

§1 : les personnes physiques

Tout être humain a la personnalité juridique et ce, quelle que soit sa race,
son sexe, sa couleur ou toute autre considération.

L’incapacité juridique : Toute personne ne peut pas exercer elle-même ses droits. (les mineurs ; les
incapables majeurs ; les personnes condamnés)
La capacité juridique : C’est l’aptitude d’une personne à pouvoir exercer elle-même ses droits. Il faut
distinguer entre la capacité de jouissance et la capacité d’exercice.
La capacité de jouissance : est l’aptitude à devenir titulaire d’un droit ou
d’une obligation.
La capacité d’exercice : est l’aptitude à exercer les droits dont on est
titulaire.

- De 0 à 12 ans : absence de décernement ; nullité absolue et ses actes sont bornés


- 12 à 16 ans : il est mineur mais il ya un consentement et les actes des mineurs sont annulable
donc la nullité relative ; il est annulé dés la demande du mineur
- A 16 ans à 18 ans : il se peut demander qu’elle soit majeur (la majorité par anticipation).il est
demander au juge.

Exemple : le père est malade donc il peut la demander mais cette majorité est civile et commerciale
mais pas pénal.
Les incapables majeurs = les prodigues et les faibles d’esprits
*Le prodigue : Toute personne qui peut dépenser leur argent d’une manière irraisonnable.

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Les jeunes économistes Introduction à l’étude de droit

1/ L’acquisition de la personnalité juridique


La personnalité juridique débute à la naissance de l’enfant, à condition :

 La naissance de la personnalité juridique

• qu’il soit né vivant (un enfant mort-né n’a pas la personnalité juridique) ;

• qu’il soit né viable (un enfant né vivant, mais à qui il manque des organes nécessaires à sa survie
n’a pas la personnalité juridique).

Exceptionnellement, un enfant conçu mais pas encore né peut avoir la personnalité juridique si c’est
dans son intérêt, pour recevoir un héritage, par exemple. La personnalité juridique n’est confirmée que
s’il naît vivant et viable.

 La fin de la personnalité juridique

Tout homme conserve sa personnalité juridique jusqu’à sa mort. La personnalité juridique prend
donc fin au décès de la personne, décès constaté médicalement et déclaré en mairie.

En cas de disparition lors d’un événement catastrophique (naufrage, tempête…), le décès est déclaré
par un jugement.

En cas d’absence :Lorsqu’une personne disparaît, et qu’on ne sait pas si elle est vivante ou morte, un
jugement peut déclarer l’absence au bout de dix ans, ce qui aura les mêmes effets que le décès.

§2 : Les personnes morales

Les personnes morales sont des groupements que le droit assimile aux
personnes physiques en leur conférant des droits et des obligations. En
particulier en leur reconnaissant un patrimoine distinct de celui de ses
membres.

1/ Personnes morales de droit public

On peut distinguer deux grands types de personnes morales de droit public : les personnes publiques à
vocation générale et les personnes publiques spécialisées.

- L’Etat est une personne publique unique en son genre car elle seule dispose de la souveraineté
sur l’ensemble du territoire national.
- Les collectivités territoriales Il s’agit des régions, des provinces et préfectures et des
communes.
- Les établissements publics sont des personnes publiques spécialisées dans l’exercice
d’une mission déterminée.
-
2/ Personnes morales de droit privé
Elles ont pour but le développement d’intérêts privés. Il s’agit de groupement de personnes ou
groupements de biens

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Houda Merroun
Les jeunes économistes Introduction à l’étude de droit
2.1. Groupement de personnes
La société est un groupement à but lucratif.
L’association se caractérise par son but non lucratif
Le syndicat se caractérise par son but non lucratif a pour objet l’étude et la défense des intérêts
économiques, industriels, commerciaux et agricoles.
2.2. Groupements de biens

La fondation constitue un groupement de biens qui seront affectés à la réalisation


d’une œuvre d’intérêt général et à but non lucratif.

Il existe des fondations laïques et des fondations religieuses

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Houda Merroun
Les jeunes économistes Introduction à l’étude de droit

CHAPITRE II : les sources des droits subjectifs

On distingue deux types de droits subjectifs : les actes juridiques (§1)et les
faits juridiques (§2).

§1 : les actes juridiques

L’acte juridique se définit comme une manifestation de volonté destinée


à produire des effets de droit.
, par exemple, un contrat, un accord entre deux individus ou plus, en vue de
faire naître entre eux des obligations. Ce qui le caractérise, est que ses
conséquences juridiques sont recherchées par son auteur.

1- Classification des actes juridiques


Deux classifications à retenir : les classifications relatives aux conditions
de formation de l’acte et les classifications relatives à l’objet de l’acte.
Quant à leur formation, les actes juridiques se divisent en deux catégories :

 Les actes unilatéraux : sont ceux qui reposent sur la volonté


d'une seule personne, par exemple, le testament, donation...
- Donation : exectution dans la vie de la personne, elle est valable avec
les membres de la familles (ou les proches), elle est valable aussi à une association
ou à un mosqué (‫) مسجد‬, ou à un orpholinat (‫) أيتام دار‬.
- Testament : (‫ ) الوصية‬acte juridique qui provient d’une seule
personne, il s’execute après la mort de cet personne.

 Les actes bilatéraux ou plurilatéraux : sont ceux qui nécessitent


le concours de deux ou plusieurs volontés, par exemple, le contrat.
Exemple : -Contrat de vente (Acheteur et Vendeur).
-Contrat de location (propriétaire et locataire).
-Contrat de travail (employé et employeur).

 Les actes à titre onéreux, qui représentent un intérêt patrimonial


pour chacune des parties (par exemple, la vente) ;
 les actes à titre gratuit, qui reposent sur l’intention libérale et ne
comportent pas de contrepartie pécuniaire (par exemple, la donation).

2- Les conditions de validité des actes juridiques

La validité des actes juridique est soumise à quatre conditions de fond :

 La capacité : celle-ci suppose en principe la majorité et l’absence de


mesure de protection telle que mise en tutelle.

 Le consentement : c’est-à-dire le consentement de, ou des auteurs


de l’acte. Celui-ci doit être sain, pas entaché ni d'erreur, ni de dol ni de
violence.
 L’objet : c’est le résultat juridique que les parties ont voulu
produire, celui-ci doit être déterminé, licite et moral. Par exemple, un contrat
ne peut pas valablement porter sur une substance dont le commerce est
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Houda Merroun
Les jeunes économistes Introduction à l’étude de droit
prohibé.
 La cause : celle-ci doit en particulier être licite et morale. La cause
correspond aux motivations des parties pour conclure un contrat.
1- Les faits de la nature
Les faits de la nature sont des faits juridiques involontaires. Ils se
caractérisent par l'absence totale de la volonté, ce sont les fruits du hasard.
C’est le cas en particulier des deux événements essentiels de la vie. La
naissance et le décès. C’est le cas aussi, des événements de force majeure, par
exemple, une tempête ou un naufrage. C’est le cas, également du simple écoulement
du temps, par exemple, la prescription permet d’acquérir ou d’éteindre un droit.

1- Les faits de l’homme


Les faits de l’homme sont des faits juridiques voulus par l’homme.
L’événement lui-même est voulu et recherché.

Tel est le cas des quasi-contrats, qui obligent à restituer ou à compenser


l’avantage reçu d’autrui.
C’est le cas d’un quasi-délit, un fait juridique volontaire nonintentionnel,
dans ce cas seul l’événement est voulu, ses conséquences, matérielles et
juridiques, ne le sont pas.
Enfin, c’est le cas de délit, un fait juridique volontaire intentionnel,
l’événement n’est pas seulement voulu, mais ses conséquences matériellesle
sont également. Seules les conséquences juridiques ne le sont pas.

Acte juridique Fait juridique


Divorce-mariage - la dissimulation d’un objet, une tornade-innondation-
La naissance d’un enfant
une démission - Accident de circulation
Voler un portable - Rayer la voiture de son voisin parce q il vous gène

Lamiae prête sa tablette à - Le robinet reste ouvert qui entraine une inondation qui
une amie endommage le plafond

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Partie III : L’organisation judiciaire marocaine

L’organisation judiciaire désigne l’ensemble des tribunaux et des cours du


Royaume.
La différence entre juridiction et tribunal

 Les cours et les tribunaux sont des lieux dans lesquels la justice est
rendue.
 Le terme Juridiction est plus large, il désigne aussi bien un tribunal,
une cour d’appel ou une cour cassation , c'est-à-dire des autorités
chargées de dire le droit à l'occasion d'un litige ou d'une infraction.
Les juridictions sont réparties en deux ordres : l’ordre judiciaire et
l’ordre administratif
La différence entre jugement et décision
 on utilise le terme de “décision” lorsqu’il s’agit d’un “Conseil“. Par exemple “Une
décision du Conseil constitutionnel”
 on utilise le terme de “ jugement ” lorsqu’il est rendu d’un “ tribunaux “.

L’organisation judiciaire marocaine peut être traitée en distinguant les


juridictions de droit commun des juridictions spécialisées et des juridictions dites
d’exception .

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