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Nous allons essayer de revenir, dans ce chapitre préliminaire sur la définition du droit en
tant que discipline et ses différentes composantes (Section I), d’aborder les différentes
classifications du droit selon son objet (Section II) pour découvrir enfin les sources
modernes du droit au Maroc (Section III).
Le droit est un ensemble de règles de conduite dans une société, organisant les rapports entre
les hommes composant cette société. Ces règles s’appliquent au fonctionnement des
institutions d’un Etat et fixent les rapports entre les citoyens qui le composent. Le droit
désigne également l’ensemble des prérogatives et attributions reconnues aux personnes.
Il s’agit d’une reconnaissance du droit et par voie de conséquence de son application. Ce qui
entraîne l’obligation de respecter le droit des autres (comme la liberté qui s’arrête quand elle
atteint celle d’autrui).
En exerçant ses droits en tant que citoyen, l’homme Maître de ses actes en devient
responsable ainsi que de ses enfants de ses animaux ou des choses dont il a la garde
(déclaration des droits de l’homme).
La liberté
La sécurité
La propriété
Le travail
Le logement
La santé
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Pour qu’elle devienne obligatoire, la loi doit être portée à la connaissance des citoyens :
les actes individuels sont notifiés aux personnes concernées, les actes réglementaires doivent
être publiés.
Le droit est donc un ensemble de règles dont le contenu a une portée générale, élaboré par le
législateur pour régir les rapports entre les hommes d’une société donnée.
De cette définition générique découle 3 caractéristiques essentielles :
Le droit marocain, à l’instar des autres pays, est composé d'un nombre considérable de
dispositions classés par matière ou par caractère tels que le droit constitutionnel (le cadre
politique) le droit administratif, le droit civil (droit des obligations et contrats) ou le droit
commercial.
Vu sous cet angle, on peut procéder valablement à la classification en droit public et droit
privé. La distinction classique droit public/droit privé revêt un caractère purement
pédagogique. L’opposition n’est donc pas absolue en raison des interférences et
interdépendances qui existent entre ces deux branches du droit.
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1- Le Droit Public
Il est déterminé par l’ensemble des règles qui s’intéressent à l’organisation et au fonctionnent
de l’Etat et ses rapports avec les administrés. Il est composé de plusieurs disciplines
notamment, le droit constitutionnel, le droit administratif et le droit des finances publics :
- Le Droit des Finances Publiques : il concerne toutes les règles relatives à l’élaboration
de la loi des finances (budget) et à la détermination de l’assiette fiscale ainsi que les
procédures de recouvrement des recettes de l’état (impôt directs ou indirects).
2- Le Droit Privé
C’est l’ensemble des règles régissant les rapports entre les personnes privées : physiques
(individus) ou morales (sociétés civiles, commerciales, syndicats).
Il est composé de plusieurs branches dont notamment le droit civil, le droit social et le
droit des affaires :
- Le Droit Civil : c’est la loi de référence de toutes les autres disciplines il régit les
rapports entre les personnes privées et tourne autour des axes suivants :
Le régime des biens (meubles et immeubles)
Les personnes (nom patronymique, capacité…)
Le régime des obligations contractuelles ou délictuelles
Le régime des contrats conclus entre les personnes.
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Le droit commercial s’intéresse essentiellement à la profession commerciale (actes de
commerce, qualité de commerçant, société commercial, effets de commerce). Il
règlemente les opérations juridiques effectuées par les commerçants, personnes
physiques ou morales.
Le droit de la propriété industrielle : il comprend 3 principales matières : les droits
portant sur les créations industrielles (brevets d’invention, dessins et modèles), sur les
signes distinctifs (marques, noms commerciaux, enseignes etc.…) et sur la
concurrence.
En principe la création des règles de droit relève du parlement qui vote la loi, mais
quelques règles sont issues de la coutume et d’autres sont élaborées par la jurisprudence.
1- La Loi
- La Loi Ordinaire : c’est une règle de droit votée par la chambre des conseillers et la
chambre des représentants qui forment le parlement. L’initiative des lois appartient
concurremment au premier ministre (projet de loi) et aux membres du parlement
(proposition de loi). Une fois votée par le parlement la loi est Promulguée. La
promulgation est l’ordre donné par le Roi d’exécuter la loi. Et elle ne devient exécutoire
que si elle fait l’objet d’une publicité au bulletin officiel. La Loi demeure applicable
jusqu’au jour de son abrogation (l’abrogation est la décision par laquelle le législateur
met fin à l’existence d’une loi antérieure ou la remplace par une loi nouvelle).
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- La Loi Cadre : elle concerne les objectifs fondamentaux de l’action économique
sociale et culturelle de l’Etat.
2- Les Règlements :
Ce sont des textes édictant des règles de droit qui émanent du pouvoir exécutif et des
autorités administratives.
L’article 47 de la constitution dispose : « les matières autre que celles qui sont du
domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire ». L’exercice du pouvoir
réglementaire incombe au 1er ministre sauf dans les matières expressément dévolues à la
compétence exclusive du Roi.
- Les Dahirs : ce sont des actes réglementaires émanant du Roi par lesquels il exerce les
pouvoirs qui lui sont réservés.
- Les Arrêtés : ils sont subordonnés aux décrets et hiérarchisés en fonction du rang de
l’autorité qui les édicte :
Arrêtés ministériels : c’est l’œuvre d’un ou plusieurs ministres.
Arrêtés des autorités centrales ou élues : ils sont pris par les gouverneurs, les
présidents des conseils régionaux ou communaux, les pachas, etc.
Conclus entre Etats souverains, les traités internationaux déterminent les règles
applicables, soit dans les rapports des états entre eux (exp. traité de coopération militaire)
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soit aux relations entre personnes privés (exp. régime du transport international aérien ou
maritime).
- La Doctrine : c’est l’ensemble des opinions émises par les juristes (professeurs de droit,
avocats) dans leurs travaux.
- La Jurisprudence : au sens large, c’est l’ensemble des décisions des tribunaux qui sont
appelés à statuer sur des litiges soulevés par l’application de la loi.
Au sens restreint, c’est l’ensemble des décisions rendues par telle juridiction sur telle
question d’ordre juridique. Elle interprète la loi, elle complète une loi n’ayant pu tout
prévoir et elle s’adapte aux besoins et tendances nouvelles.
Conclusion :
Le droit bancaire et financier trouve ces fondements dans les différentes sources de droit à
savoir, la loi, les règlements, les traités internationaux ainsi que la doctrine et la
jurisprudence.
Le droit bancaire et financier se définit donc par son objet ; c’est, en fait, l’ensemble des
règles concernant les opérations de banque et ceux qui les accomplissent à titre
professionnel. C’est un droit professionnel qui tire son unité du fait qu’il concerne un
certain milieu social centré autour d’une technique ou d’une activité commerciale.
Pr A. Amrani Taki
F S J E S Fès 2022/2023