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Introduction
Le monde est divisé en différents états, chaque état est souverain et indépendant. Si le
personnes habitant dans un état n’en franchissent jamais la frontière dans ce cas les relations à
l’intérieur de cet état sont de pur droit interne. Dès lors qu’il n’y a pas de relation avec
l’extérieur on ne raisonne pas en droit international. Sont purement internes les relations entre
français résident en France cependant, à partir du moment ou des personnes originaires de
différents états entrent en relation apparaît le droit international privé.
Il y a a encore quelques années les relations internationales entre les personnes n’existaient
que dans la vie réelle, aujourd’hui plus besoin de voyager pour contacter un contrat
international.
Le DIP n’est pas un seul droit pour tous les pays il y a autant de règles de DIP qu’il y a d’états
au monde sauf si les états ont conclu des conventions internationales ou sont soumis à des
règlements communs.
I- La définition du DIP
Le DIP peut se définir « comme le droit applicable aux personnes privées impliquées dans les
relations internationales ».
A) Droit applicables aux personnes privées
Le DIP s’oppose au DI public qui régit les états entre eux et les organisations internationales.
Le DIP ne concerne que les relations entre les personnes privées (physiques ou morales).
La distinction entre les deux droits internationaux n’est pas tjrs évidente pendant longtemps
on ne les distinguait pas. Les principes de DI public lié à la souveraineté des états ont une
forte incidence en DIP.
Le DIP s’oppose au droit public international qui régit l’aspect international des rapports entre
un état et des personnes privées. Le droit pénal ne relève pas du DIP c’est matière mixte qui
en général applique le principe de la territorialité de la loi pénale.
B) Droit applicable à des relations internationales
Le DIP s’applique à une relation présentant un élément d’extranéité, un élément étranger à un
ordre juridique. Lorsque la relation en question met en cause deux ou plusieurs ordre
juridiques différents. Ex : un bolivien se marie avec une espagnole en Espagne et vivent en
Espagne et en France, M. demande le divorce en Bolivie et Mme en France la séparation de
corps. Lieu de célébration du mariage, domicile. Arrêt de 1963
Il existe des situations qui ne présent qu’un seul éléments d’extranéité, l’existence de ce seul
élément suffit-il à faire de la situation d’une situation internationale ?
Elément d’extranéité pertinent. Le plus simple dès lors qu’il existe une élément d’extranéité
c’est suffisant.
Si la situation est internationale le mode de raisonnement est modifié.
II- L’objet du DIP
Il y en a plusieurs, certains relèvent du droit public, c’est la nationalité française et la
condition des étrangers.
L’objet essentiel reste le conflit de loi, à côté il y a le conflit de juridiction. Question de la
compétence internationale des tribunaux et de la réception des jugements étrangers.
A) La nationalité française
Les règles sur la nationalité française définissent les conditions dans lesquelles la nationalité
française est attribuée à la naissance d’une personne physique, elles définissent les conditions
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dans lesquelles la nationalité française est acquise ou perdue au cours de la vie d’une
personne.
Acquisition des personnes étrangers de la nationalité française.
B) La condition des étrangers
Il s’agit d’étudier la différence de traitement entre les nationaux et les étrangers. A quelle
condition les étrangers peuvent entrer et séjourner et rester sur le territoire français, étudier la
jouissance des droits. En principe un étranger jouit des mêmes droits civils qu’un français.
C) Le conflit de lois
Il s’agit de savoir quelle loi est applicable à une situation juridique présentant des éléments
d’extranéité.
La règle de conflit de lois va permettre de désigner la loi applicable au litige. La règle de
conflit ne donne pas directement la solution au litige, elle ne fait que désigner la loi dans
laquelle le juge trouvera la solution du litige.
D) La compétence internationale directe des tribunaux français
Il s’agit de savoir si les tribunaux français peuvent être compétent lorsqu’un litige présente un
élément d’extranéité.
E) La réception des jugements étrangers
Un jugement a été rendu à l’étranger, est-ce qu’un jugement étranger produit des effets en
France et à quelles conditions ?
B) Les a-nationales
Ce sont des sources qui n’ont pas de nationalité, il s’agit essentiellement de la lex mercatoria,
loi des marchands. Il s’agit d’usages internationaux suivi dans un milieu professionnel lié au
commerce international. Une sorte de coutume internationale crée par et pour les
professionnels.
C) Les sources supranationales
Il s’agit des conventions internationales mais également du droit européen.
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1) Les conventions internationales
Il y a une multitude de conventions, la majorité d’entre elles sont des conventions bi latérales.
Il existe des conventions multilatérales, applicables entre plusieurs états ces conventions ont
essentiellement deux origines :
- La conférence de la Haye de DIP (www.hcch.net) c’est une organisation inter
gouvernementale composée de près 80 états membres, il y a une organisation
régionale qui est membre de la conférence de la Haye (l’UE). Elle se réunie en session
depuis 1993 elle a pour objet l’unification progressive des règles de droit international
privé. Il existe à peu près une 40 de conventions internationales.
- C’était l’UE, dans le cadre de l’UE deux conventions ont été conclues, la convention
de Bruxelles et la convention de Rome 1980. Depuis l’UE est compétente en DIP donc
les nouvelles règles sont des règlements
- La commission des nations unis pour le droit de commerce international
2) Le droit européen
A l’origine le traité de Rome ne prévoyait rien concernant le DIP, toute réglementation en la
matière prenait en la forme de convention internationale nécessitant l’accord de toutes les
parties. Le traité de Maastricht instaurera un troisième pilier qui prévoyait la simple
coopération en matière civile. Le traité d’Amsterdam a prévu la communautarisation du DIP,
l’UE a alors eu compétence pour prendre toutes les mesures de DIP. Le traité de Lisbonne a
été plus loin puisqu’il prévoit que l’UE peut prendre toute mesure notamment lorsque cela est
nécessaire au bon fonctionnement du marché intérieur. Depuis le traité de Lisbonne on parle
d’unionisation du DIP.
Le règlement de Bruxelles I du 12 décembre 2012, le règlement de Bruxelles II bis, le
règlement de Rome I, Rome II, Romme III loi applicable aux divorces.
Certains auteurs ne s’y intéresse pas au DIP européen.
Conflit entre une convention internationale et une loi ? on applique la hiérarchie des normes,
la convention internationale est supérieure à la loi.
Règlement intérieur et une loi ? principe de primauté du droit européen arrêt Costa c/ Enel.
Conflit entre plusieurs conventions ? on utilise la méthode le spécial déroge au général.
Conflit entre un règlement européen et une convention internationale ?
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En droit romain, les rapports commerciaux entre romain et pérégrins étaient résolus par le rus
gentium (le droit des gens). A la fin de l’empire les conflits furent supprimés puisqu’il ne
subsistait qu’un droit unique : le droit romain.
Vers l’époque des invasions barbares, à partir du 5ème ont fait renaitre les conflits. Chacun de
ces peuples avait ces propres coutumes alors que la population locale vivait selon le droit
romain plus ou moins adaptée. Malgré la diversité des règles une solution simple s’appliqua,
c’est le principe de la personnalité des lois : chaque individu était régi par la loi du groupe
auquel il appartenait.
Lorsque des relations se sont créent entre des personnes dépendant des coutumes différentes
fut appliqué alors cumulativement les deux lois. Par la suite la population a eu tendance à
s’installer sur le territoire et se mélangeant avec les autochtones, la vie sociale s’organisait
autour des seigneuries.
Territorialité des lois, chaque coutume était applicable dans le territoire de la seigneurie.
Avec la territorialité est apparu le conflit de droit, les rares conflits existant étaient résolus par
l’application systématique de la loi locale : la loi du for (loi de l’autorité saisi).
Au MA la situation change, la circulation des personnes et des biens se développe ainsi que
les relations commerciales. Se forme alors les premières doctrines en la matière. Les doctrines
anciennes.
II- Les doctrines anciennes
La première doctrine concernant les conflits des lois est la doctrine des statuts, le juge doit
envisager d’appliquer dans certains domaines les statuts d’autres lieux. Ces doctrines
consistaient à partir des statuts de droit pour en déterminer le champ d’application du
problème de droit. On détermine la champs d’application des lois en fonction des avantages
qu’il trouverait à régir l’objet du litige. On va distinguer entre les droit réels (attaché aux
choses) et les droits personnels (attachés à la personne).
Bartolé oppose les statuts qui concernent les personnes et ceux qui concernent les choses. Les
premiers ne concernent que les sujets de droit et doivent donc les suivre où qu’il se trouvent.
Les statuts réels restent choses d’application territoriale et ne s’applique aux choses situés sur
le territoire. D’autres statuts ont été élaborés ça été le cas des délits, des contrats. On a
développé de plus en plus de statuts.
En France la question des conflits s’est posé sous forme de conflit de coutume les auteurs les
plus connus furent Dumoulin et D’Argenteuil. Certains statuts pouvaient être choisi par des
parties selon Dumoulin.
Dans une célèbre consultation en 1525, Dumoulin plaida pour que la question du régit
matrimonial des époux soit traité comme une question de statuts contractuel et non pas
comme un statut réel. On laisse les époux choisir le droit applicable à leur régime
matrimonial. Le choix du premier domicile à Paris par les époux démontrait que ceux-ci
avaient voulu implicitement soumettre l’ensemble de leurs biens à la coutume de Paris.
Cette solution a été appliquée en France jusqu’en 1992.
D’Argentré a simplifié la doctrine des statuts à la prolifération des différents statuts il préfère
la distinction entre coutume réelle et personnelle. Par principe selon lui une coutume est
d’application territoriale lorsqu’elle est réelle, ce n’est qu’exceptionnellement que la coutume
sera analysée comme étant personnelle lorsqu’elle s’attache strictement à la qualité des
personnes. Pour les statuts mixtes il les rattache ou statuts réels. Cette théorie a eu un grand
succès au Pays-Bas elle va même plus loin dans la seconde moitié du 17s. cette doctrine
territorialiste considère que même les coutumes personnelles sont d’application territoriale.
Les statuts aux coutumes ne s’appliquent qu’au ressort du territoire où elles existent. Cette
doctrine est d’inspiration du droit international public. La loi est l’émanation de la
souveraineté d’un Etat. Elle ne peut s’appliquer qu’aux personnes se trouvant sur le territoire
de cette souveraineté.
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Cependant si l’application d’une loi étrangère ne peut pas être imposé un Etat souverain, le
souverain peut par simple courtoisie internationale accepter d’appliquer une loi étrangère.
Cette vision publiciste des difficultés a eu beaucoup d’influence dans les pays anglo-saxons.
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On peut voir appliquer cumulativement deux lois pour un même litige : ex, une double
imposition pour une société, une personne peut avoir une double nationalité. Il peut y avoir au
pénal une double condamnation sauf convention internationale.
Lorsque la question est de pur droit privé et comporte des éléments d’extranéité le juge saisi
ne peut pas donner directement la solution au litige il doit préalablement la loi applicable au
litige. Et c’est dans cette loi qu’il recherchera la solution au litige.
Dans cette hypothèse va appliquer une règle de conflit de loi mais dans certains cas le juge
appliquera une règle matérielle qui est une règle spécifiquement internationale et qui va
donner directement la solution au litige. Depuis peu on a vu apparaître des règles à coloration
matérielle, ces règles se situent entre la règle de conflit de loi et la règle matérielle.
Doit être également envisager le cas de lois de police qui sont des règles impératives qui vont
s’imposer à un litige international.
On s’interrogera sur une méthode qui est relevé par la doctrine qui est celle de la
reconnaissance.
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Certains auteurs disent que la règle de conflit de loi est abstraite, cela signifie que le juge
lorsqu’il choisit la loi applicable n’en connaît pas le contenu, il ne connaît ni le contenu de la
loi ni la solution que la loi va donner au litige. Il va appliquer le conflit de loi à l’aveugle
La neutralité de la règle de conflit découle de son caractère indirect. Donc c’est un
raisonnement à l’aveugle. Le caractère abstrait est remis en cause par des règles à coloration
matérielle.
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La loi française ne se veut pas applicable mais aucune loi dans le monde ne se veut
applicable ?
Le juge est obligé de prendre une décision, Boyer propose d’appliquer la loi du for, c.à.d. la
loi française.
En 1975, le législateur a rédigé une règle de conflit de loi en matière de divorce cet article
était l’art 310 du CC et 309 du CC maintenant. Lorsqu’une loi ne se reconnaît compétente
alors que les tribunaux sont compétents alors les tribunaux français sont compétents. L’article
309 ne prévoit pas l’hypothèse du cumul.
Des très nombreuses critiques on était faites sur le conflit unilatérale
- Elle favorise le forum shopping (ex les parents qui on recourt à la GPA vont dans des
pays qu’autorisent la GPA)
La règle matérielle : c’est une méthode directe, elle donne directement la solution au litige.
La Cour de cassation a complètement modifié son raisonnement : Civ 2 mai 1966 le problème
était de savoir si l’état français pouvait compromettre dans un litige international. Dans cet
arrêt la Cour de cassation décide que la prohibition prévue pour les contrats internes n’est pas
applicable aux contrats internationaux. La Cour de cassation déclare valable la clause
compromissoire dans un contrat international par une personne morale publique. Dans un
contrat international la clause compromissoire est valable.
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§2 le caractère spécifiquement international de la règle matérielle
Les règles matérielles sont des règles substantielles, spécifiquement internationales. Elles ne
s’appliquent que lorsque la situation est internationale. Concrètement, la règle matérielle
donne donc directement la solution à une question de droit présentant u élément d’extranéité.
Ainsi les règles matérielles ne se distinguent des autres règles substantielles que par le fait
qu’elles soient destinées spécialement aux relations internationales. Soit dans la règles il est
indiqué internationale ou alors c’est dans le titre de la convention internationale.
Section 2 : De la suppression de toute règle de conflit dans l’application des règles
matérielles ?
La question est de savoir si la règle matérielle est indépendante de toute règle de conflit de
loi ?
La règle matérielle en ce qu’elle donne directement la solution est applicable sans
l’intervention d’une règle de conflit. Cependant cette solution ne fait pas l’unanimité en droit.
§1 : L’intervention de la règle de conflit de loi
La difficulté se pose pour les règles matérielles d’origine nationale. Certains auteurs dont Paul
Lagarde et Pierre Mayer considère que l’application d’une règle matérielle nationale est
subordonné à sa désignation par les règles de conflit de lois. Ainsi, une règle matérielle
nationale serait applicable comme n’importe quelle autre règle de droit interne. Une règle
matérielle française ne serait applicable que si la loi française est désignée par la règle de
conflit de loi.
Une de raison de ces opinions est l’hypothèse où un juge français est saisi d’un litige qui n’a
aucun point de contact avec la France à part la compétence du juge. Ces auteurs s’interroge
sur le fait de savoir pourquoi on devrait appliquer à ce litige la règle matérielle française qui
n’a aucun lien avec le litige.
Cette solution était celle prévu dans le code de commerce international tchécoslovaque
élaboré en 1963, ce code ne comportait que des règles matérielles d’origine nationale. Il
prévoyait son application uniquement si l’ordre juridique tchécoslovaque était désigné par une
règle de conflit de loi.
Ces propositions n’ont pas été retenu par la jurisprudence, la Cour de cassation applique
directement la règle matérielle.
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Les règles à coloration matérielle sont à la recherche d’objectif concrets, sont influencés par
des considérations substantielles.
Les règles à coloration matérielle viennent de la doctrine de la Common Law et de la critique
faite à la règle bilatérale.
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Cette préférence se retrouve dans l’énoncé de la cour. Il y a deux sortes de rattachements, plus
rarement ce sont des rattachements cumulatifs, plus utilisé des rattachements alternatifs.
Section 3 : Les autres règles mettant en cause la neutralité de la règle de conflit
Ces autres règles ne font pas l’unanimité en doctrine.
§1 : La loi d’autonomie
Elle est présentée traditionnellement comme une règle de conflit bilatérale, il s’agit de la
règle de conflit de loi applicable en matière contractuelle, elle peut se traduire ainsi, la loi
applicable aux contrats est la loi désignée par les parties.
Pour certains auteurs cette règle revêt un caractère substantiel. Le choix de la loi va être fait
en fonction de l’intérêt des parties au contrat. Ce qui révèle déjà une coloration matérielle de
la loi d’autonomie puisque les parties vont choisir la loi en fonction du contenu des lois
présentes et en fonction de leurs intérêts.
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La règle de conflit bilatérale en ne retenant qu’un seul élément de rattachement exclu
l’application e lois qu’auraient eu vocation à s’appliquer.
Il peut y avoir des hypothèses où la loi désignée par la règle de conflit de loi n’est pas loi qui a
les liens les plus étroits avec la situation.
La clause d’exception est lorsque le législateur, peut considérer que le choix du rattachement
de la règle de conflit n’est que relative. Il ne s’agirait que d’une présomption simple de
localisation du rapport de droit.
Dans ces cas le législateur prévoit une clause d’exception qui porte aussi le nom d’une clause
échappatoire, celle-ci prévit alors d’appliquer une loi présentant des liens plus étroits avec la
situation juridique. Le règlement de Rome du 17 juin 2008 prévoit que loi applicable aux
obligations contractuels en l’absence de choix est la loi du débiteur de la prestation
caractéristique. Le règlement prévoit la possibilité d’appliquer une autre loi « lorsqu’il résulte
des circonstances de la cause, que le contrat présente des liens plus étroits qu’avec un autre ».
Le lien le plus étroit avec un pays est purement objectif, il n’y a pas d’influence substantielle.
Le contenu de la loi étrangère n’est pas recherché. C’est la localisation du rapport de droit qui
est adaptée à la situation.
§1 : La loi d’application immédiate est une règle substantielle purement interne
Ce qui différencie une loi d’application immédiate d’une règle matérielle c’est qu’à l’origine
la loi d’application immédiate est une règle purement interne. La règle matérielle ne
s’applique qu’aux relation internationales. Il n’y a donc pas de différence entre une loi
d’application immédiate et une autre loi purement interne lorsque le litige est interne.
Ce qui différencie une loi d’application immédiate et une autre loi purement interne c’est
lorsque le litige est international. La loi d’application immédiate est applicable directement
sans l’intervention de la règle de conflit de loi. Alors qu’une loi purement interne ne sera
applicable que si elle est désignée par la règle de conflit de loi.
Les lois d’application légale sont des lois impératives dont la fonction sociale impose son
application à un litige international.
§2 : La loi d’application immédiate est une méthode directe du règlement des litiges
internationaux
Les lois d’application immédiate s’appliquent directement au litige en absence de toute
désignation par la règle de conflit de loi.
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Certains auteurs distinguent deux types de lois d’application immédiate :
- Stricto sensu
- Des lois de police
A) L’application directe
Les lois d’application immédiate sont des règles d’application direct, elles s’appliquent sans
l’intervention de la règle de conflit de loi. Elles excluent la loi normalement applicable
désignée par la règle de conflit. La loi d‘application immédiat est une règles substantielle
interne, elle donne directement la solution au litige. Elle est tellement importante pour l’ordre
juridique auquel elle appartient qu’elle va s’imposer au litige international, alors même
qu’une loi étrangère aurait vocation à s’appliquer.
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est lié à la fonction sociale qui la poursuit. Si ce critère n’existe pas la loi redevient une pure
loi interne qui ne s’appliquera que lorsqu’elle sera désignée par la règle de conflit de loi.
Deux décisions de la cour de justice sont venues apporter des précisions concernant les lois de
police :
- Les lois de police nationales doivent respecter les grands principes du droit européen
(23 novembre 1999 Arblade)
- Le droit communautaire peut être à l’origine des lois de police qui s’imposeraient aux
litiges : 9 nov. 2000 Ingmar. Les règles d’une directive européenne, la cour de justice
tire d’une directive concernant les agents commerciaux indépendant une loi de police
européenne qui va s’imposer dès lors que l’gant commercial a exercé son activité dans
un Etat membre et alors que le commettant est établi dans un état tiers (à l’UE) et
qu’en vertu d’une clause du contrat ce dernier est régi par la loi de ce pays tiers.
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Chapitre 5 : La reconnaissance des situations
juridiques
Traditionnellement la méthode de la reconnaissance est réservée à la question des jugements
étrangers. C’est le juge étranger qui va modifier la situation juridique, la question n’est plus la
loi applicable à la situation mais la question est de savoir si on fait produire effet à la décision
du juge étranger. La reconnaissance d’une décision c’est le fait de tenir pour acquis la
situation juridique prononcé par le juge étranger.
Depuis quelques années certains auteurs parlent de reconnaissance de situation juridique alors
même qu’il n’y a pas de jugement. L’hypothèse est la suivante une situation juridique
nouvelle a été consacrée par une autorité publique qui n’est pas un juge : ex un officier qui va
célébrer un mariage, l’enregistrement d’un PACS, un acte notarié. En principe puisqu’aucun
juge n’est intervenu o devrait raisonner en termes de conflit de loi. Mais certains auteurs à
cause d’une intervention d’une autorité publique proposent de raisonner en termes de
reconnaissance de la situation juridique. Ainsi la situation juridique constaté dans un acte
public devrait être reconnu en France en dehors de toute rechercher de la loi applicable. La
méthode de reconnaissance est consacrée dans certains conventions internationales :
Convention de La Haye sur la célébration et la reconnaissance de la validité des mariages,
Convention de La Haye du 1er juillet 1985 relative de la loi applicable Trust et à sa
reconnaissance. Certains auteurs parlent donc d’une nouvelle méthode de reconnaissance des
situations juridiques crées à l’étranger qui éclipserait le conflit de loi. Ainsi selon cette
méthode on s’interroge plus sur la loi applicable lors de la création de ce droit mais sur les
conditions de la reconnaissance de la situation juridique du droit. L’avantage d’une telle
méthode est que la situation juridique crée dans un pays sera identique dans tous les autres
pays et ne sera pas soumis aux aléas des lois applicables.
Cette méthode dite de reconnaissance n’est pas appliquée en droit positif français. Les deux
conventions n’ont pas été ratifiés par la France. Ce qui est vrai c’est qui se pose l’influence
d’un intervention d’une autorité publique dans la consécration d’un droit privé.
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demande au juge), ou est-ce qu’il peut ignorer la règle de conflit de loi ? s’il décide de
l’ignorer les parties peuvent-elles y renoncer ?
celle tirée spécialement du droit français en une matière que n’est soumise à aucune
convention internationale et où elles ont la libre disposition de leur loi, il ne serait reproché
aux juges du fond de ne pas avoir procédé d’office à la recherche de la loi applicable ». Le
juge doit d’office appliquer la règle de conflit de loi dans deux hypothèses :
- S’il existe une convention internationale
- Lorsque les parties n’ont pas libre disposition de leurs droits.
Quelle est l’office du juge lorsqu’il n’y a pas de convention internationale et que les parties
ont la libre disposition de leurs droits ?
Arrêt est venu préciser le rôle du juge ; arrêt Sarkis Civ 1ère 10 décembre 1991 en l’absence
des deux critères de la JPD le juge n’a pas à rechercher d’office la règle de conflit de loi, s’il
n’en a pas l’obligation il en revanche la faculté.
§2 la JPD société mutuelle du Mans
En 1999 deux arrêts reviennent sur la JPD Cobeco la JPD apporte un tempérament au devoir
du juge qui tient à l’équivalant aux résultats
A) Le critère de la libre disposition du droit
La Cour de cassation en 1999 ne retient plus qu’un seul critère à l’application du juge par la
règle de conflit c’est celui de l’absence de disponibilité de droit. Abandon du critère de la
convention internationale.
- Civ 1ère 26 mai 1999 : la Cour décida « s’agissant des droits dont les parties ont la
libre disposition la CA a légalement justifié sa décision sur le fondement de la loi
française, dès lors qu’aucune des parties n’avait invoqué la convention de La Haye
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pour revendiquer l’application du droit étranger ». Malgré l’existence d’une
convention internationale le juge n’avait pas à l’appliquer.
- Civ 1ère 26 mai 1999 : en l’espèce il s’agissait d’une action de recherche de paternité
naturelle la CA applique la loi française la Cour de cassation casse : « statuant ainsi
sans rechercher d’office quelle suite devait être donné à l’action en application de loi
personnelle de la mère la CA a violé l’art 311-14 CC ». La cour reproche à la CA de
ne pas avoir recherche d’office la règle de conflit de loi en matière de filiation alors
même que la mère était étrangère.
Il n’existe qu’un seul critère d’application d’office, le critère de la non disponibilité des lois,
Le juge peut appliquer la règle de conflit de loi lorsque les parties ont la libre disposition de
des droits.
B) L’équivalence des résultats
Civ 1ère 13 avril 1999 compagnie royale belge, un accident de la circulation est survenu en
Belgique au cours duquel un automobiliste heurte un cheval, la cour d’appel applique la loi
Belge alors que c’tait la loi française qui était applicable en application d’une convention de la
Haye. Avant la JPD du Mans. Le juge devait appliquer d’office la règle de conflit mais il n’a
pas appliquée la bonne. L’arrêt de là ÇA aurait dû être casée car elle avait fait une mauvaise
application de la règle de conflit.
La Cour cassation ne casse pas l’arrêt de la Cour d’appel « attendu que l’équivalence entre la
loi appliquée et celle désignée par la règle de conflit justifie la décision qui fait application
d’une loi autre que la loi compétente ». La situation de fait constaté par le juge avait les
mêmes conséquences juridiques en application des deux lois.
L’équivalence des résultats était déjà connu en DIP c’était un principe appliqué dans le cadre
de la réception des jugements étrangers. Dans cet arrêt c’est la 1 ère fois que la Cour de
cassation fait application de cette méthode dans le cadre des conflit de lois. La solution est
justifiée en pratique puisque la solution au fond du litige est la même selon les deux lois.
En l’espèce la Cour de cassation justifie sa solution en ce que l’art 385 français et belge
étaient identiques (responsabilité du fait et des animaux).
Depuis le revirement des arrêts du Mans 1999, la solution a été confirmé par la Cour de
cassation. Arrêt Mme White Civ 3 avril 2001 revue 2001 p 513, en l’espèce une des parties
avait invoqué l’application du droit espagnol et là ÇA applique la loi française. La Cour de
cassation ne casse pas l’arrêt d’appel en raison de l’équivalence des résultats auquel
aboutissait les deux lois. Restait la question de savoir si l’équivalence des résultats était
applicable dans les hypothèses les parties n’ont pas la libre dispositions des droits ? La Cour
de cassation a confirme l’équivalence des résultats pour des droits indisponibles notamment
en matière de protection de meneurs vulnérables Civ 1ère 11 janvier 2005 Berthont.
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l’existence d’une convention internationale ou d’une clause contractuelle désignant la loi
compétente.
La Cour de cassation ajoute un tel accord peut résulter des conclusions des parties invoquant
une loi autre que celles désignés par une convention internationale ou par le contrat ». La
Cour de cassation n’exige même plus un accord expresse il suffit pour les droits disponibles
que les parties désignent la loi française dans leur conclusion pour qu’on y voit une
renonciation de conflit de loi.
Cet arrêt a été largement critiquée par le doctrine mais la solution a été confirmé par la Cour
de cassation : Civ 1 1ère juillet 1997.
Le seul fait de ne pas invoquer la règle de conflit et d’invoquer la loi française vaut
renonciation ou accord procédurale lorsque les parties ont la libre disposition de leur droit.
Il s’agit de savoir dans quelle catégorie va s’intégrer la question de droit. On part de ce que
l’ont connaît. Pour déterminer les catégories de droit internationale privé on va partie des
catégories de droit interne.
La référence de catégorie aux lois internes est assez limite quelque fois il faut envisager une
adaptation des catégories internes été d'autres fois une élargissement des catégories internes.
§1 : L'adaptation des catégories internes
Il arrive qu’une adaptation soit nécessaire pour intégrer la dimension internationale du litige
Sylvia Civ 25 juin 1957 une femme de nationalité italienne demande l’annulation de deux
actes conclu avec son frère sur des biens conclu en Tunisie elle invoque son état dépressif au
moment de la conclusion du contrat qui aurait vicié. Dans quel catégorie intégrer la question
de droit ?
En droit interne on cherche dans la validité des contrats, l’art 1108 impose 4 conditions de
validité du contrat si on avait retenu une catégorie de droit international privé des contrats
c’est la loi choisit par les parties, en l’espèce il s’agissait de la loi française
Ce n'est pas la solution choisit par le Cour de cassation, elle a classée la question de droit dans
la catégorie capacité qui est soumis a la loi nationale en l’espèce la loi italienne. Sauf que la
loi italienne déclarait la demande Côme tardive et ne permettait pas l’annulation des
donations.
« L’insanité d’esprit et la démence relevait en réalité des cas d’incapacité naturel soumis à la
loi personnelle et non pas à la loi régissant des actes juridiques incriminés comme les vices du
consentement ».
Si la donatrice avait était sous tutelle au moment des actes on allait chercher dans la capacité
dans le code civil.
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Selon le Doyen Batiffol « la loi personnelle doit régir les matières qui touchent l’état
permanent de la personne télé que les incapacités que la personne bénéficie d’une mesure de
sécurité ou pas ».
§2 : L’élargissement des catégories internes
Les catégories de droit interne ne peuvent pas prendre en compte des institutions étrangères,
elles doivent être comprises largement pour intégrer la situation national du litige.
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- Euj interpretari cujus est condere : c’est à celui qui pose les règles de les interpréter,
or en principe la règle à interpréter c’est la règle du for et il convient de l’interpréter
selon les règles du for. La question que se pose au juge français est l’application d’une
règle française. Il convient donc de raisonner selon les conceptions du droit français.
- Si on ne qualifie pas en fonction du droit français on va qualifier en fonction du droit
étranger. Or l’objet de la qualification est de déterminer une catégorie, a cette
catégorie rattaché un élément de rattachement qui va désigner la loi applicable.
Comment qualifier légué de causae alors même que la lex causae n’est pas encore
déterminée ?
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L’élément de rattachement de la règle de conflit de loi désigne la loi applicable au litige, il
désigne l’ordre juridique dans lequel le une va rechercher a loi substantielle applicable au
litige. En matière de délit l’élément de rattachement est le lieu du délit. Si le dommage a été
causé en Italie, l’élément de rattachement désigne l’ordre juridique d’Italie. Dans l’ordre
juridique italien le juge français va chercher la loi substantielle applicable qui pourra être soit
une responsabilité des choses, du fait d’autrui etc. Mais il est des cas où la règle de conflit est
malmenée, soit il coexiste plusieurs éléments de rattachement soit une absence de
rattachement.
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Section 2 : Le conflit mobile
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Section 3 : L’application de la règle de conflit étrangère
La règle de conflit bilatérale, choisit un élément de rattachement qui localise dans l’espace le
litige. Une des critiques adressées à la règle de conflit bilatérale est qu’en choisissant une
seule élément de rattachement elle évincé des lois qui se voudraient applicable, ou elle
entraine l’application de lois qui ne se voudraient pas applicables. En effet tous les systèmes
juridiques n’appliquent pas les mêmes rattachements pour une catégorie donnée.
En cas de différence entre la règle de conflit française été étrangère concernant l’élément de
rattachement nous sommes face à un conflit de système, le conflit de système c’est lorsqu’une
situation donnée obéit à des règles différentes selon le système en présence. Dans ce cas il
peut arriver que le juge saisi doive appliquer une règle de conflit de loi étrangère.
Notre règle de conflit du for est une règle de conflit bilatérale, plusieurs hypothèses
d’application doivent être envisagées.
§1 : Le renvoi
La diversité des systèmes juridiques peut entraîner un conflit positif, deux lois se veulent
applicables en raison de leur règle de conflit. Le droit français ne reconnaît pas le conflit
positif il n’en tient pas compte, il sera toujours résolu eu bénéfice de la loi française. Reste le
conflit négatif. Aucune des lois en présence ne se veut applicable, c’est l’hypothèse du renvoi.
Le renvoie est propre à la règle de conflit bilatérale puisqu’il suppose que la loi désigne par la
règle de conflit du for soit une loi étrangère or cette loi étrangère ne prévoit pas la même
règle de conflit que celle du for. Il y'a renvoie lorsque la loi désigné par la règle de conflit de
loi du for ne se veut pas applicable càd que la règle de conflit étrangère désigne soit la loi du
for soit une loi tiers.
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On part toujours de la règle de conflit du for qui désigne la loi étrangère il y'a renvoi au 2 nd
degré lorsque la règle de conflit étrangère revoie a une loi tiers càd une autre loi que celle du
for. Ex : la capacité d’un anglais domicilié en Espagne.
JPD française n’a jamais fait une application très nette du renvoi au seconde degré mme si
elle l’a affirmé dans ses attendus : arrêt De Marchi 7 mars 1938 : un argentin habitait en
France sans y avoir été admis en domicile à son décès il laisse des parents par le sang et une
veuve, la veuve réclame l’application de la loi argentine en tant que loi nationale du défunt,
les parents invoquait l’application de la loi française après le renvoi de la loi argentine à la loi
française.
Cour de cassation « mais attendu qu’aspres avoir reconnu le caractère en principe obligatoire
du renvoi fait par la loi nationale d’un étranger à la législation successorale d’un autre état,
pouvant être le cas échéant la législation française, bien qu’lle ait appliqué un renvoie en
espèce la généralité est interprété Côme acceptant le principe du renvoi au 2nd degré ».
Arrêt Ballestrero Civ 1 21 mars 2000 : en l’espèce un immeuble est situé en Italie il avait
fait l’objet d’une donation, la question se posait de savoir si cette donation excédait la quotité
disponible. La Cour de cassation confirme que le montant de la réserve héréditaire est
déterminé par la loi successorale qui s’agissant de succession immobilières est celle du lieu de
situation de l’immeuble. Cet arrêt admet le principe du renvoi au 2 degré lorsque la Cour de
cassation énonce l’application du renvoi opéré par la loi d’application situation du lieu de
l’immeuble, a une autre loi, et spécialement, exclusivement a celle du for.
La difficulté est que la JPD a admis des renvois spécifiques
3) Le renvoi conditionnel
La JPD a admis le renvoi à certaines conditions, admission du renvoi conditionnel est à
chaque fois justifié par les faits d’espèce. Il n’est ps certain que le renvoi conditionnel puisse
être généralisé, on a deux arrêts :
- Moatti c/ Zagha Civ 1 15 juin 1982 : deux syriens de confession israélite se sont
mariés en Italie selon les règles de la ou mosaïque devant le grand rabbin de Milan.
Les époux viennent s’installer en France. 40 ans après le mari demande la nullité du
mariage suite à une demande de divorce de sa femme. Les conditions de forme du
mariage sont soumises a la loi du lieu de célébration en l’espèce la loi italienne qui
imposait une célébration laïque avant toute célébration religieuse. Le juge française
n’a pas fait application de la loi substantielle italienne mais de la règle de conflit
italienne ( la règle de conflit italienne désigne la loi nationale des époux soit la loi
syrienne). La Cour de cassation a admis ce renvoi a certaines conditions « le jeu du
renvoi se justifié en l’espèce dès lors qu’il conduisait à l’application de la loi mosaïque
au forme de laquelle les intéressés avaient voulu se soumettre et qu’ils validaient leur
union ». Le renvoi a été admis parce qu’il a permis de valider le mariage. Le renvoi a
été admis in favorem.
- Le renvoi n’est qu’accepté une certaine conditions : arrêt Riley Civ 1 11 février
2009 : « attendu qu’en matière de succession immobilière le renvoi opéré par la loi de
situation de l’immeuble ne peut être admis que si assure l’unité successorale et
l’application d’une même loi aux meubles et aux immeubles ». En droit français il
existe deux règles de conflit e matière de succession, on distingue les succession
mobilières soumises à la loi du dernier domicile du défunt et les successions
immobilières soumis à la loi du lieu de l’immeuble. La Cour de cassation a dit que
l’on accepte le renvoi en matière de succession immobilières si et uniquement si
elle permettent l’unité de la loi successorale.
4) Le renvoi juridictionnel
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Arrêt en matière de succession immobilière Tasser-Carvalho, M. Tasses est de nationalité
française est domicilié en Espagne et est propriétaire d’un appartement en Espagne et il a un
appartement en France ses comptes bancaires sont en Espagne. A son décès une action est
intenté en France, sa fille soulève l’incompétence des tribunaux français concernant
l’immeuble situé en Espagne. À l’époque la règle de compétence des tribunaux est que les
tribunaux français sont compétents lorsque les immeubles sont situés en France. La CA se
déclare compétente même pour l’immeuble située en Espagne. La Cour estime Les
juridictions françaises étaient compétentes pour connaître la succession tant mobilière en
application de l’art 14 du CC, tant qu’immobilière en raison la situation d’un immeuble en
France, la CA constatant que la loi espagnole applicable aux meubles et à l’immeuble situé en
Espagne, renvoyait à la loi française, loi nationale du défunt, en exactement déduit que les
juridictions françaises étaient par l’effet de ce renvoi compétentes pour règles l’ensemble de
la succession.
Par application de la seule de compétence les tribunaux française éteint incompétents pour
l’immeuble situé en Espagne, la Cour de cassation a admis la compétence des tribunaux
français parce que la loi espagnole renvoyait à la loi française.
B) Le renvoi en doctrine
Plusieurs opinons doctrinales ont été proposées pour justifier le renvoi. À l’origine la doctrine
était contre le renvoi, puis une fois admis par le JPD il a fallu lui trouver un fondement
juridique.
1. Le refus du renvoi
La doctrine fût très hostile à l’admission du renoi par la JPD à l’époque elle considérait que
l’application de la loi désigné par la règle de conflit étranger entraînait un abandon de notre
souveraineté. Selon la doctrine de l’époque il appartient à la seule règle de conflit de loi
française de désigner la loi applicable au litige.
Une autre critique est effectué concernant le renvoi au premier degré. Pour appliquer la loi du
for qui ne se veut pas plus applicable que la loi étrangère. Pour certains auteurs c’est un cercle
sans fin.
2. Le renvoi désistement
Le Rebours-Pigeonnier proposa cette justification au renvoi , la règle de conflit française fait
une offre à la loi étrangère de s’appliquer, la loi étrangère est libre d’accepter ou de refuser. Si
la loi étrangère refuse l’offre alors le droit français doit lui proposer une nouvelle offre. La
refus de la première offre oblige à modifier l’élément de rattachement de la règle de conflit
française et à découvrir un rattachement subsidiaire. La critique que peut être faite à cette
théorie c’est qu’elle n’applique pas le renvoi, car elle n’applique pas la règle de conflit
étrangère. Elle applique une règle de conflit française subsidiaire.
Une variante a été proposé par Boyer, il propose d’appliquer la loi du for dès que la règle
désigné par notre règle de conflit refusait notre offre. Le refus de l’offre rendait le rapport de
droit apatride qui ne pouvait être régit que par la loi du for.
3. Le renvoi coordination
Batifole a analysa de façon fonctionnel le renvoi, moyen d’obtenir des résultats utiles il est
alors un mode de coordination des règles de conflit des différents états. Il n’est pas un
abandon de la règle de conflit de loi. « Il n’y a pas abandon parce que la règle de conflit
étrangère n’entre pas en juge par miracle, mais par désignation de notre règle de conflit ; il y'a
donc coordination de deux lois ». L’argument varie selon qu’il s’agit du renvoi au second
degré ou au premier.
a) Le renvoi au second degré
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Il favorise l’harmonisation des solutions de conflit de loi des pays successivement désignés à
condition que l’un de ces pays accepte que sa loi soit appliqué.
Un auteur allemand Raape trouva un exemple de renvoi coordination qu’il le trouvait
tellement convaincant qu’il el qualifia de rocher de bronze Hypothèse : un suisse domicilié à
Moscou où il épouse sa nièce elle aussi de nationalité suisse. La règle de conflit de loi russe
désigne l’application de la loi russe. La règle de conflit de loi désigne la loi russe. La loi russe
valide la mariage. Quelques temps après la validité de ce mariage est remis en cause devant
les tribunaux allemands. La règle de conflit allemande désigne l’ordre juridique suisse en tant
que loi nationale. Si le juge allemand n’applique pas le renvoi il va appliquer la loi
substantielle suisse qui décide que le mariage est nul. Si le juge allemand admet le jeu du
renvoi, la règle de conflit suisse désignant elle même l'orde juridique suisse et que um valide
le mariage. L’auteur justifie le juge du renvoi par le fait que si la question c’était posé en
Suisse ou en Russe la mariage aurait été valable, càd selon les règles de conflit concernait par
la situation. Les règles de conflits désignent une même loi il n’est pas raisonnable alors
d’exclure le jeu du renvoi.
b) Le renvoi au premier degré
L’harmonisation des solution est peu visible lors du renvoi eu premier degré puisque le juge
va appliquer le loi du for. La Cour de cassation a trouvé une justification au renvoi au
premier degré qui a rien avoir avec une harmonisation des solutions : Soulier 1 mars 1910
chambre des requêtes. La Cour considéra que « la loi française de droit international privé ne
souffre d’aucune manière du renvoi qui est fait à la loi interne française par la loi de droit
international privé, il n’y'a qu’avantage à ce que tout conflit se trouve ainsi supprimé et a ce
que la loi française régisse d’après ses propres vues des intérêts qui naissent sur son
territoire ».
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règles de conflit de loi de DIP, le jeu du renvoi. Certaines conventions admettent dans
certaines hypothèses le jeu du renvoi.
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Francescakis exigeait que la majorité des pays désignent la même loi. Cette théorie s’explique
par le respect des prévisions des pratiques. Ex du divorce : Les époux n’ont envisagé
l’application que des loi russes et des lois suisses si plus tard la validité du mariage est remise
en cause en Allemagne pourquoi leur appliquer la ou de conflit de loi allemande qui n’a aucun
lien avec la situation juridique. La théorie propose de passer outre l’application de conflit de
loi et rechercher si les règles de conflit de loi étrangère en contact avec situation désignent
une seule et même loi. Cette théorie revient ne pratique à la même solution que le jeu du
renvoi au second degré. Elle pose des sérieuses difficultés quand les lois étrangères ne
désignent pas la même loi applicable.
4. Le foreign court theory
Cette théorie vient des pays de comme law, propose aux juges saisis de raisonner uniquement
comme l’aurait fait le juge dont la compétence est la plus adaptée, le juge à anglais emprunte
tout le raisonnement judiciaire du juge qu’aurait dû être saisi. Le juge anglais applique la
règle de conflit étrangère du pays, et appliquée éventuellement le renvoi. Cette théorie n’est
appliquée en droit français puisque le juge français considère que sa compétence est adaptée.
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A) La jurisprudence Lautour
Civ 25 mai 1948, une personne décède suite à un accident de la circulation intervenu en
Espagne. L'auteur invoque pour sa défense l’application de la loi espagnole. Alors se pose la
question de qui doit prouver le contenu de la loi de conflit. La Cour de cassation considéra
que la charge de la preuve revenait aux ayants cause càd aux demandeurs initiales même si la
loi étrangère est invoqué par le défendeur. Cette solution fût atténué par la Cour de cassation
1er civ 24 janvier 1964, l Cour de cassation a considéré que lorsque le défendeur invoque une
demande séparable de La Défense principale il lui appartient de trouver le contenu de la loi
étrangère. En pratique cette JPD n’était pas applicable.
B) La JPD Masson
5 novembre 1991. Cette JPD a durée deux ans. La Cour de cassation considère qu’il incombe
à la partie qui prétend qu’un contrat est soumis à la loi étrangère d’établir le contenue. Il
appartient a celui qu’invoque une loi étrangère de la prouver.
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