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INTERNATIONAL PRIVE
DROIT INTERNATIONAL
PRIVE
PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION
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A-NOTIONS ET HISTORIQUES
L’intensification des mouvements migratoires à l’échelle planétaire et le
développement spectaculaire de la mondialisation et de la globalisation des
relations internationales , soutenus par différentes mesures prises au niveau
régional, notamment en Europe visant à faciliter la libre circulation des
personnes , des biens et des capitaux ont entrainé une multiplication des
relations privées internationales, très hétérogènes ( de natures différente)
impliquant des personnes physiques ou des personnes morales de tous les
continents.
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Pour résoudre le problème de conflit des lois, de juridiction, il existe deux types,
de solutions :
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b- Conflit de juridiction
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c- Nationalité
Le Droit de nationalité détermine les modes et les conditions
d’attributions et d’acquisition, ainsi que la perte de nationalité française et
régir le contentieux et la preuve de la nationalité. Il permet également de
résoudre des conflits de nationalités, lorsqu’une personne cumule deux ou
plusieurs nationalités.
A-SOURCES NATIONALES
a- Loi
b-Jurisprudence
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c-Doctrine
B-SOURCES INTERNATIONALES
a- Rôle des conventions internationales
b- Technique d’unification
-La troisième technique d’unification est le plus ambitieuse, car son but est
la règlementation matérielle uniforme, applicable à tous les rapports de droit
privé, internes et internationaux, sans aucune distinction.
En principe les traités et les accords internationaux ratifiés ont dès leur
publication une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque
accord ou traité, de son application par l’autre partie.
La supériorité du traité sur la loi interne s’impose aussi bien dans l’hypothèse
d’un traité postérieur à une loi que dans celui d’une ultérieure à un traité.
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A-METHODE CONFLICTUELLE
En Droit International Privé deux méthodes prépondérantes sont utilisées
pour régir les relations privées internationales : la méthode conflictuelle
(indirecte) et la méthode matérielle ou directe.
Cette méthode spécifique est utilisée en matière de conflit des lois, pour
déterminer la loi applicable, ainsi qu’en matière de conflit de juridictions, pour
déterminer le tribunal internationalement compétent.
Dans les deux cas, la règle de conflit est composée d’une catégorie de
rattachement (contrat, délit civil, droit réel, statut personnel, succession …..etc)
et d’un critère de rattachement (lieu d’exécution, lieu de délit civil, lieu de
situation de bien, nationalité, etc…..)
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A- Le Statut personnel
B- Le Statut réel
C-Successions
a-Succession ab intestat
b-Succession testamentaires
D-Actes juridiques-contrats
F-Régimes matrimoniaux
Etant donné la diversité des règles de conflit de lois dans les différents
droits nationaux et compte tenue de la prépondérance des sources nationales de
droit international privé, les personnes physiques et morales impliquées dans
une relation internationale privée auront tout intérêt à connaitre avec certitude la
loi applicable.
Dans un exemple relatif aux successions, les différents éléments ; tels que
la nationalité du défunt, son domicile, la nationalité des héritiers, le lieu de
situation des biens successoraux, sont liés à plusieurs pays et nécessite que le
conflit de lois que leur présence entraine, soit réglé en donnant à l’un deux la «
qualité » de point de rattachement, jouant un rôle décisif dans la détermination
de la loi applicable.
En principe, la règle de conflit est neutre. Cela signifie qu’elle est indifférente
quant au contenu de la loi applicable. La règle de conflit traditionnelle est
conçue indépendamment des solutions apportées au fond de la question ou de
litige entre les parties. Il convient de mentionner que certaines règles plus
récentes prennent en considération les conséquences éventuelles d’adoption de
telle ou telle solution substantielle (considération). A ce titre, il convient de
mentionner les règles de conflits visant à assurer la protection d’une catégorie de
personne : le consommateur, le créancier d’aliments, le travailleur dans le
contrat individuel de travail. En tout état de cause, c’est la considération
substantielle (importante) qui inspire le créateur de telles règles dans la choix du
point de rattachement le plus approprié pour assurer la protection voulue.
Dans cette deuxième, le choix des critères de rattachement est intimement lié à
la régulation matérielle. La règle de conflit n’a pas ainsi la simple fonction de
désigner la loi applicable à la situation, mais aussi de lui apporter la solution de
fond que le législateur du pays du for estime préférable.
F- Lois de Police :
a-Notion
On désigne par les lois de police, en droit international privé, les règles
impératives du droit interne dont la teneur et le but nécessitent application
immédiate aux situations internationales, quelle que soit la règles de conflit
applicable. L’expression figure dans l’article 3 alinéa 1 er du code civil Français «
les lois de police et de sûreté obligent tous ceux qui habitent dans le territoire ».
La principale difficulté liée à l’application des lois de Police est de les identifier
en l’absence de précision dans la législation, il appartient à l’autorité compétente
de donner cette qualification et reconnaitre, dans une disposition impérative, la
volonté du législateur à son application immédiate et nécessaire.
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Ainsi concernant la protection des salariés, il a décidé que les lois relatives à
la représentation des salariés et à la défense de leurs droits et intérêts sont des
lois de Police que s’imposent à toutes les entreprises et organismes assimilés qui
exercent leurs activités en France.
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II-LES PRINCIPALES REGLES DE CONFLIT DE LOIS
A-LE STATUT PERSONNEL
a-Etat et capacité des personnes physiques
Au statut personnel convient la loi personnelle c’est-à-dire une loi qui présente
un lien direct avec la personne. Les critères principaux qui répondent à cette
exigence sont : la nationalité, le domicile, la résidence.
En cas d’adoption par deux époux, les conditions de l’adoption sont déterminées
par la loi qui régit les effets de leur union.
a-2-Le Mariage
La formation du mariage
Condition de fond du mariage
Les conditions de fond du mariage sont régies par la loi nationale des futurs
époux. La loi nationale de chaque futur époux sera applicable s’ils sont de
nationalité différente.
Les conditions qui ne concernent qu’un seul des futurs époux tels que l’âge, la
capacité ou le consentement sont appréciées distinctement pour chaque époux,
selon la loi nationale. Dans ce cas la, pour déterminer si la solution est satisfaite
ou s’il y a un empêchement unilatéral au mariage, l’application des différents
lois en présence est distributive.
Certaines conditions exigées à l’égard de l’un des futurs époux affectant l’autre,
comme celle de l’article 147 du code civil français aux termes duquel, on ne
peut contracter un second mariage avant la dissolution du premier ; d’autres
conditions concernant nécessairement les deux futurs époux, car elles exigent
l’absence d’un lien qui existe entre eux, comme de lien de parenté, d’alliance
etc. Ces empêchements bilatéraux sont soumis à l’application cumulative de
leurs lois nationales.
Conditions de forme
Les conditions de forme du mariage sont régies par la loi du lien de célébration
lex loci celebrationis.
Toutes les conditions de formes du mariage sont en principe régies par le code
civil de chaque pays.
Nullité du mariage
Effet du mariage
Les effets du mariage obéissent à la loi nationale des époux, lorsqu’elle est
commune.
Dissolution du mariage
Contenue dans l’article 310 du code civil. Selon cette règle, la loi française est
applicable :
Aux termes d’un arrêt de la Cour de Cassation du 1 er Juin 1994, lorsque les
époux dont l’un est étranger ne sont pas tous domiciliés en France, le juge doit
rechercher si la loi étrangère reconnait compétence t dans l’affirmative en faire
application.
Selon un autre arrêt de la même Cour, il résulte de l’article 310, que lorsque des
époux sont étrangers, dont un seul est domicilié en France, leur divorce est régi
par la loi étrangère qui se reconnait compétence. Si cette dernière condition n’est
pas satisfaite, le tribunal français appliquera la loi française en tant que Lex
Fori.
Selon l’article 1837 du Code Civil Français. « Toute société dont le siège social
est situé sur le territoire français est soumisses aux dispositions de la loi
française »
Quel que soit le critère retenu, à première vue, la nationalité semble être
déterminée selon le lien de la personne morale au territoire d’un Etat. Ce lien est
cependant, plus fondamentale car les législateurs de pays divers, en adoptant tel
ou tel critère, expriment leur entendement du lien le plus étroit entre une
personne morale et un Etat. Le fondement de ce lien est la compétence
législative d’un Etat pour donner à une entité la personnalité juridique.
a-Règle principale
D’une part, les immeubles sont régis par la loi du pays où ils sont situés à
l’étranger ; la compétence juridictionnelle est généralement régie par la loi du
pays de leur situation.
D’autre part, les meubles sont également régis par la loi du pays de leur
situation.
b-Règle spécifique
Les droits réels sur les navires et les aéronefs sont régis, par la loi du pays de
l’immatriculation déterminant le pavillon qu’ils peuvent porter ou lex banderae
Les biens mobiliers en général, peuvent susciter une autre sorte de problème, car
le lieu de situation peut changer, bien que le déplacement ne soit pas leur
finalité.
Les questions se pose également de savoir à quelle loi il faut se référer pour
qualifier la nature mobilière ou immobilière d’un bien, notamment en ce qui
concerne certains meubles dont la destination, la fonction et rattachement à un
immeuble peuvent entrainer leur qualification immobilière. Les problèmes de
conflit mobile et de qualification seront abordés ultérieurement.
C-SUCCESSIONS
a-Succession ab instestat
b-Successions testamentaires
L’objectif final est le même et consiste à déterminer les règles matérielles qui
gouverneront les droits et les obligations des parties, l’extinction du contrat et
autres questions relevant du fond du contrat.
Cependant, les procédés différents dans les deux cas. En droit interne des
contrats, les parties se mettaient d’accord pour régler directement se mettent
d’accord pour régler directement ces questions remplaçant ou complétant ainsi
les dispositions supplétives légales.
Limite
Limites applicables à tous les contrats
Les contrats peuvent convenir de soumettre le contrat à la loi d’un Etat tiers, qui
n’a pas de rapport particulier avec le contrat. Cependant ce choix ne doit pas être
frauduleux. Néanmoins, il doit avoir pour but d’écarter certaines règles
impératives de la loi normalement applicable en vertu des règles de conflit du
for.
En outre, le choix par les parties d’une loi étrangère, ne peut lorsque tous les
autres éléments de la situation sont localisés au moment de ce choix dans un seul
pays, porter atteinte aux dispositions impératives du droit de ce pays.
Pour les contrats conclu par les consommateurs, dans certains cas, le choix par
les parties de la loi applicable ne peut avoir résultat de priver le consommateur
de la protection que assurent les dispositions impératives de la loi du pays dans
lequel il a sa résidence habituelle.
De même dans le contrat de travail, le choix par les parties de la loi applicable
ne peut avoir pour résultat de priver le travailleur de la protection que lui
assurent les dispositions impératives de la loi du pays où le travailleur en
exécution du contrat, accompli habituellement sont travail.
Le choix exprès est effectué par une clause contractuelle désignant telle ou telle
loi nationale.
Le choix peut être également implicite, dans ce cas il doit résulter de façon
certaine, des dispositions du contrat ou des circonstances de la clause.
Principe de solution
En l’absence de choix de la loi applicable, le contrat sera régi par la loi du pays
avec lequel il présente les liens les plus étroits (Art 4 de la Convention de Rome)
Présomptions
1°Prestation caractéristique
Premièrement, il est présumé que le contrat présent les liens les plus étroits avec
le pays où la partie qui doit fournir la prestation caractéristique, au moment de la
conclusion du contrat, sa résidence habituelle ou, s’il s’agit d’une société, d’une
association ou d’une personne morale, son administration centrale.
Néanmoins, les contrats conclus par les consommateurs sont à défaut de choix
de la loi applicable, et dans certaines conditions, régis par la loi du pays dans
lequel le consommateur a sa résidence habituelle.
La forme du contrat et des actes juridiques en général est déterminée par la loi
du lieu de conclusion du contrat ou du lieu où l’acte est rédigé, conformément à
l’ancienne règle locus regit actum. L’application de cette règle n’est plus
impérative, comme c’était le cas au XIXème Siècle. Elle est devenue facultative,
concurremment avec la loi régissant le fond du contrat (lex contractus) afin de
garantir la validité de forme. Le contrat est donc valable quant à la forme, s’il
satisfait aux conditions de forme de la loi qui régit au fond ou la loi du pays dans
lequel il a été conclu.
Si le contrat est conclu entre des personnes qui se trouvent dans des pays
différents, il suffit que les conditions de forme prévues par la loi de l’un de ces
pays ou la loi régissant le fond du contrat soient satisfaites.
Règle principale
Selon la cour de cassation française « quelle que soit la nationalité des parties et
sous réserve de conventions internationales, les obligations extracontractuelles
sont régies par la loi du lieu où est survenu le fait qui leur a donné naissance.
Par exemple, la blessure d’un ressortissant étranger est provoqué par un accident
survenu en France, la victime étant hospitalisée par la suite à l’étranger.
Elle permet éventuellement d’appliquer la loi française toutes les fois qu’un
élément du délit est situé en France, indépendamment d’un rattachement effectif
plus étroit à un autre pays dans lequel est situé un autre élément du même délit.
La Cour de Cassation a tout récemment apporté une solution de principe à la
fois souple et adaptée aux circonstances, en approuvant les juges du fond d’avoir
recherche le pays présentant les liens les plus étroits avec le fait dommageable.
Il n’est pas possible d’adopter ici les mêmes solutions et le même raisonnement
qu’en matière de compétence juridictionnelle, ou de se contenter de l’application
de lex fori. Cependant, pour déterminer la lex fori delicti , le fait dommageable
devrait être considéré comme, étant localisé dans le pays avec lequel il présente
les liens les plus étroits.
Serait-t-elle de nature délictuelle et ainsi incluse dans la sphère de lex fori delicti
ou relevant d’une autre catégorie juridique de droit privé (statut personnel,
contrat ….etc), voire même, éventuellement du droit de la procédure. Ainsi,
selon la Cour de cassation française, la prescription extinctive d’une obligation
est soumise à la loi qui régit celle-ci. Elle est donc déterminée par la lex loci
delicti, alors que la qualification procédurale avait été retenue, elle aurait été
régie par la lex fori.
F-REGIMES MATRIMONIAUX
a-Règles de conflit de lois de la Convention de la Haye du 14 Mars 1978
Ce choix portant sur le fond, qui doit être fait avant la célébration du mariage,
n’est pas entièrement libre, mais limité car l’option des époux peut porter sur
certaines lois, selon les critères préétablis. Les lois en question sont déterminées
selon la nationalité ou la résidence habituelle des époux à l’époque du mariage,
ou selon la nouvelle résidence habituelle des époux établiront après le mariage.
S’agissant des immeubles, la loi de leur situation pourra être désignée soit pour
tous les immeubles, soit pour une partie seulement et ce quelle que soit la loi
régissant les autres biens matrimoniaux.
Lorsque les époux n’ont pas choisi de loi applicable leur régime matrimonial
sera soumis à la loi de la première résidence habituelle, après la célébration du
mariage. A titre exceptionnel, la loi nationale des époux peut être applicable, en
particulier, dans la rare hypothèse où ils n’établissent pas, après le mariage, leur
première résidence dans le même pays.
Dans deuxième cas, lorsque les époux n’ont pas conclu de contrat de mariage,
leur régime matrimonial est soumis à la loi de leur premier domicile
matrimonial.
Les règles impératives des articles 214 à 226 du Code Civil qui constituent le
régime matrimonial primaire s’appliquent à tous les régimes matrimoniaux en
France. Ces règles échappent à la méthode conflictuelle et peuvent ainsi être
qualifiées de lois de Police, au sens de l’article 3 alinéa 1er du Code Civil.
III-LES CONVENTIONS INTERNATIONALES, SOURCES
DES REGLES DE CONFLIT
- Convention de la Haye du 1er Aout 1989 sur la loi applicable aux
successions à cause de mort.
- Convention de l’Istamboul du 04 Septembre 1958 sur les échangements
de nom et de prénom.
- Convention de de Lugano du 16 septembre 1988 sur la compétence et
l’effet des jugements.
- Conventions des Nations-Unies du 20 Juin 1956 sur le recouvrement des
aliments à l’étranger.
- Convention des Nations-Unies du 20 Février 1957 sur la nationalité des
femmes mariées.
- Convention de New York du 28 Septembre 1954 sur les apatrides.
- Convention de Rome du 10 Septembre 1970 sur la légitimation par
mariage.
- Convention de Vienne du 11 Avril 1980 sur la vente Internationale de
marchandises.
- Convention de Rome du 19 Juin 1980 sur la loi applicable aux obligations
contractuelles.
- Convention de la Haye sur la loi applicable aux contrats d’intermédiaire et
à la représentation de 1978.
- Convention de la Haye sur la loi applicable aux contrats de vente
internationale de marchandise de 1986
- Conventions de la Haye du 02 Octobre 1973 sur la loi applicable aux
obligations alimentaire.
- Convention de Washington du 26 Octobre 1973 sur le testament
international.
- Convention de la Haye du 01 Mai 1971 sur la loi applicable en matière
d’accidents de la circulation routière.
- Convention de la Haye du 02 Octobre 1973 sur la loi applicable à la
Responsabilité du fait des produits.
- Règlement Européen sur la loi d’application aux obligations non
contractuelles « Rome II ».
- Convention de la Haye du 14 Mars 1978 sur la loi applicable aux régimes
matrimoniaux.
- Convention de la Haye du 25 Octobre 1980 sur les aspects civils de
l’enlèvement international d’enfants.
- Convention de la Haye du 25 Octobre 1980 tendant à faciliter l’accès
international à la justice.
- Convention de la Haye du 29 Mai 1993 sur la coopération en matière
d’adoption.
- Convention de la Haye du 19 Octobre 1966 sur la responsabilité parentale
et les mesures de protection des enfants.
- Convention de la Haye du 13 Janvier 2000 sur la protection internationale
des adultes.
- Convention de la Haye du 01 Mars 1954 relative à la procédure civile
- Convention de la Haye du 15 Juin 1955 sur les ventes mobilières
internationales.
- Convention de la Haye du 15 Avril 1958, sur la loi applicable au transfert
de propriété.
- Convention de la Haye du 05 Octobre 1961 sur la forme des dispositions
testamentaires.
LES SOURCES NATIONALES DU DROIT
INTERNATIONAL PRIVE
Plus importante que les sources internationales
En droit Malgache