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Introduction

 C’est la branche du droit qui a pour objet de régler les statuts et rapports juridiques des personnes privées prises dans une perspective internationale, en tant que membre
de la société internationale.
 Une relation est internationale lorsqu'elle comporte un élément étranger (D’extranéité), la mettant en contact avec des ordres juridiques différents. Cette relation sera
toujours internationale quelle que soit l'autorité qui sera appelée à se prononcer sur la loi applicable au litige.
I. La distinction du droit internationalprivé et du droit international public :
Le droit international public est une branche du droit public : concerne
Le droit international privé est une branche du droit privé : concerne les relations les états et les relations entre les Etats. Les Etats nouent entre eux des
que des personnes ressortissant d’Etats différents, résidant dans les Etats différents, relations d’ordre politique, économique. Ils signent des traités, mettant en
peuvent nouer entre elles. Il peut s’agir soit des relations d’ordre familial, mariage entre place des organisations internationales, des juridictions internationales.
deux personnes de nationalité différentes, naissance d’un enfant dont les parents sont de Toutefois, lorsque les Etats se comportent comme des personnes privées,
nationalité différente, soit de relation d’ordre commercial, contrat entre une entreprise qu’ils font du commerce par exemple, c’est le droit international privé qui
marocaine et une entreprise française par exemple. Il y a ainsi un droit international leur sera appliqué.
général et un droit international spécifique à la matière de droit concerné. C’est par
exemple le droit international privé de la famille ou le droit du commerce international.
II. L’objet du droit international :
 Que la relation soit considérée comme internationale complique singulièrement les choses puisque les intéressés, mais aussi leurs conseils, les juges vont hésiter sur la
règle àappliquer, sur le tribunal à saisir, hésitations qui n’existent pas en droit interne.
 La question de la loi applicable est celle dite « du conflit de lois ». Il va s’agir de faire un choix entre les différentes lois en présence pour déterminer celle qui réglera la
relation. C’est essentiellement en recourant, comme on le verra, à des règles de conflit de lois que l’on pourra déterminer la loi applicable. L’étude des conflits de lois, des
règles de conflit constitue ainsi l’objet premier du droit international privé. Pour certains pays comme l’Allemagne par exemple,c’est là le seul objet de ce droit.
 -Mais il n’est pas suffisant de déterminer au moyen de règles de conflit, quelle loi appliquer. Il faut également savoir comment désigner le tribunal compétent. C’est le
deuxième objet du droitinternational privé nommé « conflits de juridictions ».
 La partie dite « conflits de juridictions » comporte deux volets, le premier est relatif à ce qu’on appelle la « compétence directe » des tribunaux marocains, c'est‐à‐dire
les règles qui permettent de savoir quand un tribunal marocain peut être saisi. Le second concerne les jugements étrangers et les conditions dans lesquelles ces jugements
peuvent être reconnus au Maroc et y produire des effets. Il s’agit, dansce second cas, de « compétence indirecte », puisqu’il sera nécessaire d’apprécier la compétence du
juge étranger qui a statué.
 Aussi L’objet du droit international privé ne s’arrête pas dans une conception large aux conflits de juridictions et de lois, il peut également être conçu comme intégrant
deux autres aspects, à savoir le droit de la nationalité et la condition des étrangers. Cette intégration de ces deux autres aspects s’explique surtout par l’idée que le droit
de la nationalité et le droit des étrangers visent, à l’instar des règles de conflit de juridictions et de conflit de lois, à donner des réponses aux difficultés concrètes
engendrées par la coexistence d’Etats souverains.
N.B : la limite dans le DIP est de ne pas toucher à l’ordre public.
III. Les sources du droit international privé :
Sources Comme dans les autres branches de droit, les sources internes sont essentiellement constituéesde la loi, de la doctrine, de la jurisprudence et la religion en
internes matière de droit de la famille pour les pays de confession musulmane comme le Maroc. (N.B : le DIP est un droit jurisprudentiel)
Sources a/ Les traités : La multiplication des traités est une tendance importante du DIP, au point d’ailleurs que des conflits de conventions surgissent parfois
externes lorsque deux conventions ont le même champ d’application, de sorte qu’il devient nécessaire de les combiner ou d’en écarter une au profit de l’autre. ces
traités peuvent être édictés dans un cadre plus au moins large. Certains d’entre eux sont bilatéraux. D’autres sont multilatéraux et ont été conclus le plus
souvent dans le cadre d’organisations régionales ou politiques. Certains l’ont été dans le cadre de la conférence de la Haye de droit international privé,
qui fut créée en 1893 et qui élabore des conventions internationales dans des domaines très variés : procédure civile, protection des mineurs, régimes
matrimoniaux… Les traités peuvent opérer schématiquement, de deux façons. Certains visent à unifier les règles de conflit de juridictions ou de lois. Les
juges des Etats liés par eux appliquent alors les règles de conflit, ce qui permet d’assurer la sécurité juridique et la prévision des solutions. D’autres
traités utilisent une technique différente et visent à unifier les règles matérielles applicables sans édicter de nouvelles règles de conflit.
b/ Les jurisprudences des juridictions internationales : En premier lieu, la Cour internationale de La Haye (qui a remplacé la Cour permanente de justice
internationale après la seconde guerre mondiale) sous l’égide de l’ONU. En deuxième lieu, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est de plus
en plus souvent appelée à statuer sur des questions de droit international privé du fait de la multiplication des sources européennes de droit international
privé. Enfin, la jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme est également prise en considération puisqu’elle définit les différents droits
énoncés par la convention et les protocoles additionnels, et que cette définition permet de circonscrire un ordre public européen qui interviendra en droit
international privé dans la mise en œuvre des lois étrangères.
C/ Les usages du commerce international : Les usages du commerce international sont des usages élaborés par des acteurs du commerce international et
qui résultent de leur pratique concordante. Il s’agit de la lex mercatoria – loi des marchands‐ qui constitue un corps de règles non étatiques. Cette lex (loi)
mercatoria a un rôle important dans la pratique commerciale internationale et surtout dans le cadre de l’arbitrage commercial.
IV. L’histoire du DIP :
-Les sources d’information se rapportant à la période antérieure au XIIème siècle sont peu développées, de sorte qu’il est difficile d’en donner une vue précise. Cela est
d’autant plus difficile que cette période est longue et qu’il est donc délicat de la présenter globalement. On peut toutefois distinguer trois phases, avec le monde grec, le
monde romain et le haut moyen âge.
-Dans le monde grec, la personnalité juridique de l’étranger était niée, de sorte qu’un étranger ne pouvait pas jouir des droits accordés par la loi de la Cité où il se trouvait.
La cause de cette approche résidait dans le fait que l’appartenance aux cités antiques se fondait sur la religion. Par la suite, un étranger appartenant à une autre religion ne
pouvait pas être soumis à la loi locale. Il existait toutefois des exceptions au principe, grâce au système du patronage ou de l’hospitalité, qui permettait de placer l’étranger
sous la protection du citoyen, et grâce aux traités conclus entre cités. Ces traités pouvaient être de deux types. Certains prévoyaient des règles matérielles directement
applicables.
-Cependant, on était encore loin de la méthode actuelle des conflits de lois, car ces traités établissaient souvent un lien entre la compétence judiciaire et la compétence
législative, de sorte qu’un tribunal d’une Cité donnée, appliquait la loi de cette cité .A Rome, on comptait les citoyens (soumis au jus civil), les latins (qui étaient en partie
soumis au jus civil) et les Pérégrins (sujet non latins), qui étaient soumis aux lois Pérégrines et, pour les aspects non couvert par ces lois, au jus gentium (droit commun). On
était donc en présence de plusieurs lois mais il ne semble pas qu’un système complet de règlement de des conflits pouvant surgir entre différentes ait été mis en place. En
tout état de cause, la difficulté a disparu lorsqu’on en vint au fil de temps, à appliquer un droit unique dans l’ensemble de l’Empire.
-En Europe occidentale, à partir du haut Moyen âge, c’est le système de la personnalité des lois qui s’imposa, même à la suite des invasions barbares. En présence de
plusieurs peuples sur le même territoire, c’est l’appartenance à un groupe social qui conditionnait la loi applicable et chaque groupe relevait de sa propre loi. Dans ce cadre,
il ne pouvait donc en principe exister de conflits entre les différentes coutumes, puisque dans un groupe, on appliquait qu’une loi. Le principe de la personnalité des lois
céda toutefois progressivement la place au principe de la territorialité des lois, et ce en raison de différents facteurs. Il en fut ainsi en raison de l’existence de mariages
mixtes, qui atténuaient le sentiment d’appartenance à une communauté donnée et qui obligeait, pour certaines questions, à faire un choix en faveur du rapprochement des
mœurs ainsi que de l’émergence, notamment sous les Carolingiens, de règles nouvelles s’imposant à tous les sujets.
-Dès lors, progressivement, la même loi s’appliqua à tous les individus se trouvant sur le territoire. Au Xème siècle. Le droit était unifié, même si cette unification ne s’est
pas partout réalisée de la même façon. Au sud, le droit romain se généralisa, alors qu’au nord, les coutumes d’inspiration germanique s’imposèrent

L’élément d’extranéité permet de rattacher une situation litigieuse à un état étranger (ex, lorsqu’on a deux parties de différents états). Cet élément déclenche le jeu des
règles du droit international privé : deux questions se posent : quel est le tribunal compétent pour statuer ? quelle sera la loi applicable (pays 1 ou pays 2). Par ces deux
questions, il s’agit avant tout, en ce domaine, de déterminer le tribunal compétent pour connaitre le litige puis d’individualiser la loi applicable en vue de résoudre le litige.
*la première question traite ce que l’on nomme les conflits de juridictions est réglée sur la base des règles de conflit de juridictions.
*la deuxième traite les conflits de lois et se résout sur la base des règles de conflit de lois.
Les règles de conflit de juridictions permettent d’établir si le juge saisi est ou non compétent/ Les règles de conflit de lois permettent de déterminer le loi applicable, une fois
pour la compétence juridictionnelle, on prête aussi attention aux liens qu’entretient la que la compétence du juge est acquise/ pour la compétence législative, on
situation avec les états concernés. retient traditionnellement la loi de l’état qui a le plus de liens avec la situation
juridique en cause.
Cette distinction est essentielle car elle se justifie par l’idée que les intérêts en jeu sont des intérêts privés. L’état dont le juge est saisi n’a donc pas un intérêt particulier à
imposer l’application de sa propre loi, à part dans quelques matières. Le caractère privé des intérêts en cause justifie au contraire que l’on applique la loi la plus adaptée au
règlement de la situation juridique. Il faut tout de même remarquer que les deux compétences coïncidentes fréquemment en pratique.
-les critères de rattachement utilisés par la règle de conflit de juridictions et par la règle de conflits de lois peuvent coïncider (ex, en matière immobilière, si l’immeuble est
situé au Maroc, les tribunaux marocains sont compétents et la loi marocaine s’applique).
Chapitre 1 : les conflits de loi
Pour qu’apparaisse un conflit de lois, deux conditions doivent se vérifier : *Il faut qu’il existe une diversité des systèmes juridiques.*Il faut que des rapports juridiques
d’ordre privé relèvent de ces différents systèmes juridiques.
Dans une telle hypothèse, il faut choisir entre les différentes lois et déterminer la loi applicable. La notion de conflit de lois implique qu’il y ait une hésitation entre
différentes lois étatiques impliquées dans la situation juridique à cause des éléments d’extranéité qui la caractérise. Pour déterminer la loi applicable, il est utilisé une règle
de conflit de lois. Elle repose sur un caractère de rattachement qui est l’élément de fait qui semble le plus caractéristique pour trouver la loi présentant les liens les plus
étroits avec la situation juridique internationale. Il existe plusieurs variétés de conflits de lois, mais une des caractéristiques des conflits de lois est d’envisager la mise en
œuvre de la loi étrangère.
Section 1 : la variété des conflits de lois
Il y a deux grandes variétés de conflits de lois :
Les conflits de loi dans l’espace Le DIP tente de résoudre les conflits de lois internationaux dans l’espace, c'est‐à‐dire les conflits de lois qui surgissent entre
Les conflits de lois dans l’espace qui différents états indépendants et souverains. Ces conflits surviennent lorsque la situation juridique en cause présente au moins un
opposent les lois de territoires élément d’extranéité. Un des particularismes de la règle du conflit, qui est l’instrument de résolution du conflit de lois, est de
différents mais qui sont intéressées à définir simultanément le domaine d’application de la loi du for (interne) et celui de la loi étrangère. Par exemple, en matière d’état
s’appliquer à une même situation de capacité des personnes, la règle de conflit française est l’article 3 alinéa 3 du code civil qui précise que la loi applicable est la loi
juridique de la nationalité de la personne. Cet article désigne la loi de la nationalité ; il définit donc le champ d’application de cette loi et,
indirectement, il exclut les autres lois éventuellement applicables comme la loi du domicile (du territoire)
Un autre particularisme de la règle de conflit de lois est d’être susceptible de désigner une loi étrangère. Par exemple, si la
capacité d’un anglais résident en France est recherchée, l’article 3 désigne la loi de la nationalité : la loi anglaise. Elle définit le
domaine d’application de la loi anglaise en fonction du critère de la nationalité alors que les Anglais retiennent, eux, le critère du
domicile. Elle désigne la loi anglaise qui est une loi étrangère pour les autorités françaises qui devront tout de même l’appliquer.
Les conflits de loi dans le temps Ces conflits, lorsqu’ils interviennent en droit international privé, présentent des caractères originaux. Ils peuvent survenir deux
Les conflits de lois dans le temps qui hypothèses : La première consiste dans le changement de la règle de conflit ou le changement de la loi applicable à la situation
sont connus sous la dénomination du juridique par la volonté du législateur ou par l’entrée en vigueur d’un traité : c’est le conflit transitoire international ; ( ex,
droit transitoire. en matière contractuelle, on choisit la loi la plus avantageuse).
La seconde, plus originale suppose le changement du critère de rattachement et donc de la règle de conflit, par l’individu
impliqué dans la situation juridique : « c’est le conflit mobile ». Par exemple, une femme française épouse un américain. Par
son mariage, elle change de nationalité. En matière d’état et de capacité des personnes, l’article 3 du CC désigne la loi de la
nationalité. Avant son mariage, la loi française s’appliquait ; après son mariage et son changement de nationalité, c’est la loi
américaine qui est applicable. En l’espèce, ce n’est pas la règle de conflit qui a changé, mais le critère de rattachement qui a été
déplacé par la volonté de la jeune mariée qui a changé de nationalité. Il y a donc conflit mobile chaque fois que la situation
juridique, en prolongeant ses effets dans le temps, conduit à un changement de la loi applicable à la suite de la modification de
l’élément de rattachement utilisé comme critère de rattachement de la règle de droit.
Section 2 : la méthode des conflits des lois
La règle est l’instrument de résolution des conflits de lois. Elle est originale car elle est distributive de compétences législatives. Pour y parvenir, elle doit localiser la
situation juridique internationale. Les procédés de localisation sont donc constitutifs de la règle de conflit permettant de définir le critère de rattachement qui la caractérise.
(Voir le même exemple). Le procédé de localisation utilisé dans l’exemple est défini en fonction de la source du rapport juridique ; c’est un des procédés de localisation
Les procédés de localisation
a. Le sujet (la personne) b. L’objet c. La source du rapport du droit
Le premier procédé de localisation est défini en (on ne va pas voir la nationalité de la personne car Le troisième procédé de rattachement est défini en fonction
fonction du sujet. Il concerne les questions relatives au l’objet qui nous intéresse). de la source du rapport de droit. Il convient alors de
statut personnel. Deux rattachements sont Le deuxième procédé de localisation est défini en chercher la loi applicable à l’obligation contractuelle ou
envisageables : la nationalité de la personne ou son fonction de l’objet. Il concerne, en général, les délictuelle. En ce qui concerne les actes juridiques,
domicile. La nationalité est un rattachement durable à questions liées au statut réel. Ce rattachement l’influence des contrats est importante ; on distingue la
un ordre juridique, il est normal qu’elle soit concerne les questions relatives aux biens, aux forme et le fond. Pour la forme, le rattachement privilégié
déterminante dans la désignation de la loi applicable à droits patrimoniaux. est celui du lieu de conclusion de l’acte. En ce qui
la capacité, à l’état des personnes. Le domicile est Sont concernés par les droits réels, les biens concerne le fond, le rattachement est original ; il s’agit de la
caractéristique du centre de gravité des activités de la corporels. Pour ces derniers, le rattachement loi d’autonomie, il convient de distinguer les questions
personne, il peut aussi, à ce titre, réagir l’état de la caractéristique est leur lieu de situation matérielle. relatives à la capacité juridiques des parties (rattachement
capacité des personnes. De plus en plus souvent, à la N.B : dans le domaine du commerce, l’objet du lié au statut personnel et à la nationalité) et celles liées à
notion juridique du domicile est préféré la notion du fait contrat est le premier procédé. l’acte juridique et privilégie la loi du lieu de la survenance
qu’est la résidence comme critère de rattachement. -En matière des contrats électroniques, c’est la du fait juridique.
clause provisoire/ d’arbitre qui donne la loi N.B : les conventions appliquées doivent être ratifiées pas
appliquée en cas de litige. seulement signées.
Chapitre 2 : les conflits de juridictions
Cette partie du droit international privé concerne la sanction judiciaire des droits. Deux séries de problèmes sont à résoudre. Il faut d'abord déterminer le tribunal ou les
tribunaux qui auront compétence pour connaître d'un litige à caractère international. Ensuite, on doit examiner à quelles conditions un jugement rendu dans un pays pourra
être reconnu et exécuté dans un autre.
L’on sait que la compétence des juridictions se divise habituellement en deux : la compétence d’attribution qui détermine le tribunal compétent en fonction de la matière,
– Ratione materiae‐ et la compétence territoriale qui le détermine en fonction de l’emplacement géographique‐ Ratione loci‐
Section 1 : la compétence internationale directe des tribunaux marocains
La compétence d’une juridiction s’apprécie selon la loi du for. Car seul l'état concerné peut investir ses juridictions du pouvoir de juger les étrangers. C'est
pourquoi le droit judiciaire interne de chaque état règle le problème. Mais la procédure à suivre sera toujours soumise à celle du tribunal saisi : c'est ce que l'on
appelle la lex fori, loi du for, ou encore la loi du juge saisi.
L'expression « Lex fori » est d'origine latine, elle signifie "la loi (lex) applicable au lieu où se trouve le tribunal (for) devant lequel l'affaire a été portée".
La compétence des tribunaux marocains dépend aujourd’hui, pour une grande partie, des conventions internationales, et des règlements communautaires.
Pour mieux comprendre ce principe de ‘’ La compétence directe des juridictions marocaines’’ ; nous prendrons comme exemple :(La convention franco‐marocaine du 10
août 1981)
En effet selon l’article 11 de ladite convention: «…Toutefois, au cas où les époux ont tous deux la nationalité de l'un des deux Etats, les juridictions de cet Etat peuvent être
également compétentes, quel que soit le domicile des époux au moment de l'introduction de l'action judiciaire. Si une action judiciaire a été introduite devant une juridiction
de l'un des deux Etats, et si une nouvelle action entre les mêmes parties et ayant le même objet est portée devant le tribunal de l'autre Etat, la juridiction saisie en second lieu
doit surseoir à statuer ». ceci étant dit que les Tribunaux marocains sont donc compétents même si les parties au litige sont des étrangers. Il suffit d’un lien de
Rattachement avec le Maroc pour que les Tribunaux marocains se reconnaissent compétent.
L’extranéité des parties n’est pas une mesure d’incompétence des juridictions marocaines.
Ce principe est réaffirmé par les articles 14 et 15 du code civilfrançais:
Article 14 du code civil français: «L'étranger, même non résidant en France, pourra être cité devant les tribunaux français, pour l'exécution des obligations par lui
contractéesen France avec un Français ; il pourra être traduit devant lestribunaux de France, pour les obligations par lui contractéesen pays étranger envers des Français »
Article 15 du code civil français: «Un Français pourra être traduit devant un tribunal de France, pour des obligations par lui contractées en pays étranger, même avec un
étranger ».
Section 2 : la reconnaissance et l’exécution des décisions étrangères
Paragraphe 1 : notion
Il s’agit désormais de s’intéresser à la compétence indirecte des tribunaux. Il ne s’agit plus de déterminer si les juridictions marocaines sont compétentes ou
incompétentes à propos d’un litige donné. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure les décisions rendues par des juges étrangers peuvent produire des effets au Maroc.
Deux exigences contradictoires apparaissent ici :
‐ D’une part, il ne serait pas admissible de conférer sans contrôle des effets aux décisions rendues à l’étranger. Une solution de ce type serait en effet contraire à l’idée que
l’Etat du for est souverain sur son territoire et qu’il a le monopole de la contrainte.
‐ Mais d’autre part, il ne serait pas opportun de denier de manière systématique une valeur aux jugements étrangers. Ce serait contraire au souci d’assurer une bonne
administration de la justice, puisque les justiciables seraient alors dans la nécessité d’intenter une action en justice dans chacun des pays intéressés par le litige afin de voir
leurs droits pleinement reconnus.
Ces exigences contradictoires sont prises en compte dans le cadre de la procédure d’exequatur, qui vise précisément à définir les conditions dans lesquelles des décisions
étrangères peuvent être reconnues dans un pays donné.
Paragraphe 2 : les effets des jugements étrangers au Maroc
A/ La Force exécutoire des jugements Lorsqu’un jugement rendu à l’étranger nécessite l’exécution matérielle sur les biens situés au Maroc, ou bien la coercition sur les
étrangers au Maroc et l’Exequatur personnes se trouvant au Maroc.
La mise en œuvre de ces mesures au Maroc est subordonnée à une autre procédure contentieuse : L’EXEQUATUR.
« L’exequatur » peut être défini comme une procédure permettant d'exécuter, soit une sentence arbitrale, soit une
décision de justice étrangère. C’est l’exécution forcée d’une décision étrangère.
La reconnaissance d’une décision étrangère est soumise en droit commun aux conditions suivantes :
‐ la compétence du tribunal étranger qui a rendu la décision, ‐ la régularité de la procédure suivie devant cette juridiction, ‐
l’application de la loi compétente d’après les règles de conflit, ‐ la conformité à l’ordre public international et ‐ l’absence de
toute fraude à la loi.
B/ Les moyens d’exécution d’un Le législateur marocain a accordé une grande importance au sujet des jugements étrangers et de leur exequatur.
jugement étranger au Maroc: Toutefois, la coopération internationale reste le meilleur moyen de surmonter les problématiques engendrées par ces
conflits chevauchés transfrontaliers.
Croyant en l’importance de cette coopération, le Maroc a œuvré depuis son indépendance, pour son renforcement à
travers la ratification de plusieurs conventions : exemples:
 La convention internationale relative au recouvrement des pensions alimentaires à l’étranger publiée au Bulletin officiel n°
2467 en date du 07/05/1960 ;
 La convention internationale des droits de l’enfant publiée au bulletin officiel n° 4440 en date du 30/03/1987 ;
 La convention arabe de Riyad sur la coopération judiciaire ratifiée par le Maroc le 30/03/1987 ;
 La convention concernant la compétence, la loi applicable, la reconnaissance, l’exécution et la coopération en matière de
responsabilité parentale et des mesures de protection des enfants signée à la Haye le 19/10/1996 et publiée au Bulletin officiel n°
5108 en date du 15/05/2003 ;
Le Maroc a également adopté de nouveaux mécanismes en matière de coopération internationale à travers l’échange mutuel des
magistrats avec plusieurs pays dont essentiellement la France et l’Espagne et la mise en place de commissions mixtes avec les
pays étrangers pour assurer le suivi des conventions bilatérales qui les lient.
C/ L’autorité compétente en matière D’après l’article 430 du Code de procédure civile « les décisions de justice rendues par les juridictions étrangères ne sont
d’exequatur : exécutoires au Maroc qu’après avoir été revêtues de l’exequatur par le tribunal de première instance du domicile ou de la
résidence du défendeur ou, à défaut, du lieu où l’exécution doit être effectuée ».
Pour ce qui est des affaires familiales, c’est la section de la famille relevant du tribunal de première instance qui est compétente
pour se prononcer sur l’exequatur.
Mais avec la mise en place des juridictions administratives et commerciales, on peut dire, en l’absence de disposition expresse,
que lorsque le jugement étranger se prononce sur un litige administratif ou commercial, ce sont ces tribunaux qui restent
compétents pour statuer sur la demande d’exequatur.
En matière d’arbitrage commercial, l’article 327‐46 du code de procédure civile (Ajouté par l’article 1er de la loi n° 08‐05
promulguée par le dahir n° 1‐07‐169 du 30 novembre 2007; B.O. n° 5584 du 6 décembre 2007) stipule que « les sentences
arbitrales internationales sont reconnues au Maroc si leur existence est établie par celui qui s’en prévaut et si cette
reconnaissance n’est pas contraire à l’ordre public national ou international.
Sous les mêmes conditions, elles sont déclarées reconnues et exécutoires au Maroc par le président de la juridiction commerciale
dans le ressort de laquelle elles ont été rendues, ou par le président de la juridiction commerciale du lieu d’exécution si le siège
de l’arbitrage est situé à l’étranger ».
Paragraphe 3 : les effets des jugements étrangers en droit commun
Il convient de distinguer l’exequatur et les effets des jugements indépendants de l’exequatur.
La procédure est le fait de la jurisprudence. Les décisions susceptibles d’exequatur sont les jugements étrangers, c’est‐ à‐dire les décisions rendues au nom d’une
souveraineté étrangère au nom de laquelle le tribunal intervient.
Il importe peu qu’ils soient rendus à titre gracieux ou contentieux.
L’article 509 du CPC vise également les actes étrangers et les sentences arbitrales.

Chapitre 3 : la nationalité
*La nationalité se définit, selon Lagarde comme l’appartenance juridique et politique d’une personne à la population constitutive d’un État.
*La Cour internationale de Justice définit la nationalité comme un lien juridique ayant à sa base un fait social de rattachement, une solidarité effective d'existence, d'intérêts,
de sentiments jointe à une réciprocité de droits et de devoirs.
*Elle désigne un lien de rattachement d’un individu à un état donné, instituant tant des devoirs que des droits en contrepartie de cet individu par rapport à cet état.
*La fonction primordiale du droit de la nationalité est donc de répartir les personnes en deux catégories aux droits inégaux : les nationaux et les étrangers. Chaque état
choisit souverainement ses nationaux et les conditions de la nationalité sont fixées par la loi.
Section 1 : la nationalité d’origine et la nationalité acquise
 Le code de la nationalité donne la liste des cas où on est ou / peut devenir marocain :
 on est né d’un père ou d’une mère marocaine
 on a été « pris en charge » (la prise en charge, ou Kafala, est l’équivalent musulman de l’adoption) pendant plus de cinq ans par des parents marocains, et on est né de
parents inconnus
 on est né au Maroc, de parents inconnus (l’enfant né au Maroc de parents inconnus sera réputé n’avoir jamais été marocain si , au cours de sa minorité, sa filiation est
établie à l’égard d’un étranger, et s’il a la nationalité de celui-ci / l’enfant de parents inconnus trouvé au Maroc est présumé, jusqu’à preuve du contraire, né au Maroc).
 on est né au Maroc, même de parents étrangers, on a la résidence habituelle au Maroc, et on en fait la demande dans les deux ans qui précédent la majorité
 on est une femme, et on a épousé un marocain depuis plus de cinq ans
 d’une manière générale, tout étranger qui : réside au Maroc depuis plus de cinq ans;
Un Majeur sain de corps et d’esprit
 n’a pas été condamné, notamment pour des faits liés à une résidence illégale, faillite, terrorisme ou crime;
 parle suffisamment arabe;
 a des moyens d’existence suffisants;
 par dérogation, tout étranger qui a rendu des services exceptionnels au Maroc ou dont la naturalisation représente un intérêt exceptionnel pour le Maroc;
Dans le cas de nationalité par filiation (enfants d’un parent marocain, ou de parents inconnus nés au Maroc), cette nationalité doit théoriquement être établie avant la
majorité, fixée à l’âge de dix‐huit ans.
Derrière cette liste de possibilités assez large, qui reprend autant le droit du sol que le droit du sang, en pratique, les naturalisations sont extrêmement rares.
LE CAS PARTICULIER DE LA TRANSMISSION DE LA NATIONALITÉ PAR LA MÈRE:
Elle est devenue possible depuis peu de temps. Pour comprendre pourquoi elle posait problème, il faut bien savoir qu’en Islam, la filiation est exclusivement paternelle. «
Filiation légale »;
Autrefois, l’enfant appartient à la tribu de son père. L’enfant sans père, né hors mariage, n’a pas d’existence légale. C’est encore aujourd’hui le cas dans de nombreux pays
musulmans, comme l’Egypte, où un enfant sans père n’a même pas la possibilité de passer le permis de conduire ou d’acheter une maison;
Or, en 2007, le Maroc change sa loi sur la nationalité, et permet enfin la filiation par une mère marocaine. C’est un texte dans la droite ligne de la
« Nouvelle Moudawana », qui réforme et modernise le statut de la femme. Elle permet de mettre fin à des situations difficiles, et elle est rétroactive : les personnes dont la
mère est marocaine, et qui ont plus de dix‐huit ans, peuvent se faire inscrire sur l’état‐civil marocain.
N.B : au Maroc, le protectorat à jouer un rôle à instaurer une nationalité marocaine fondée sur l’appartenance à l’état et non à la religion.
*1958 : le code de la nationalité marocaine a été établi et modifié en 2007 par la loi N 62-06
Les modes d’acquisition de la nationalité marocaine
*généralement sans considération de race et de religion / dans certains cas, le CNM retient les notions de race arabe ou de religion musulmane.
1. Acquisition par le Par la naissance et la résidence au  Enfant né au Maroc de parents étrangers qui y sont eux-mêmes nés, dans les deux ans précédant
bienfait de la loi (en Maroc (Art 9 du code de la nationalité) sa majorité, déclare vouloir acquérir cette nationalité, à condition d’avoir une résidence habituelle et
3 cas par une régulière au Maroc, sauf opposition du ministre de la justice A.26 27 du CN.
déclaration faite par  Personne née au Maroc de parents étrangers et y réside habituellement et régulièrement, déclare
l’intéressé). opter pour cette nationalité dans les deux ans précédant sa majorité. Le père doit lui-même être né
au Maroc, se rattachant à un pays dont la fraction majoritaire est constituée par une communauté
ayant pour langue l’arabe et pour religion l’islam.
Par la « Kafala » (Art 21- 7)  Se distingue de l’adoption.
 Tutelle sans filiation.
 l’enfant né en dehors du Maroc de parents inconnus et recueilli par une personne marocaine plus
de cinq années, peut acquérir la nationalité si son Kafil l’a déclaré, sauf opposition.
 Si non, il doit déclarer durant les 2 ans précédant sa majorité, sauf opposition.
Par mariage (Art 10)  La femme étrangère qui a épousé un Marocain peut, après une résidence habituelle et régulière au
Maroc du ménage depuis cinq ans au moins, souscrire, pendant la relation conjugale, une
déclaration adressée au ministre de la justice/ la fin de la relation conjugale n’a aucun effet sur la
déclaration qu’elle a déposé.
 La femme marocaine mariée à un étranger ne jouit pas du même droit.
2. La naturalisation  est l’acquisition d’une nationalité par un individu qui ne la possède pas par sa naissance/ accordée par dahir ( cas a 12) ou par décret.
(Art 11, 12, 13, et14  le code de NM consacre la naturalisation en exposant ses conditions produisant des effets de droit à l’intéressé.
du C.N.M)  l’étranger qui formule la demande d’acquisition de la NM par la naturalisation doit justifier qu’il remplit plusieurs conditions/ la demande est irrecevab
l’étranger a quitté définitivement le territoire marocain + si l’étranger a déposé sa demande puis à quitter le Maroc avant que la demande n’ait été traitée.
 Peut être naturalisé l’étranger dont l’infirmité ou la maladie a été contractée au service ou dans l’intérêt du Maroc/ celui qui a rendu des
services exceptionnels au Maroc/ qui présente un intérêt pour le Maroc. / N.B. l’acte de naturalisation pourra à la demande de l’intéressé modifier
les noms et prénoms de ce dernier.
 Les conditions de la naturalisation :
*l’intéressé doit : avoir une résidence habituelle (est considéré comme ayant un résidence habituelle au Maroc, celui qui exerce une activité
professionnelle régulière et permanente justifiée par un contrat de travail indéterminé) au Maroc pendant les 5 années( n’exclut pas les vacances
annuelles à condition qu’elles ne dépassent pas 3 mois) précédant le dépôt de sa demande et résider au Maroc jusqu’à ce qu’il soit statué sur cette
demande+ être majeur au moment du dépôt de la demande+ être sain de corps et d’esprit+ être de bonne conduite et de bonnes mœurs et ne pas
avoir fait l’objet de condamnation +justifier d’une connaissance suffisante de la langue arabe + justifier de moyens d’existence suffisants.
 Retrait de l’acte de naturalisation :
Pris par dahir ou par décret selon qu’elle a été accordée par dahir ou décret.
*le non remplacement par l’intéressé des conditions entraine l’annulation par décision motivée cette demande de naturalisation, dans le délai d’un
an à partir du jour de sa publication dans la même forme de laquelle elle a été déposée.
*lorsque l’étranger a : présenté une fausse déclaration, une pièce contenant une assertion mensongère ou erronée, employé des manœuvres
frauduleuses.
*l’intéressé averti, a la faculté de produire des pièces justificatives dans le délai de 3 mois à compter du jour où il a été invité à le faire
3. La réintégration (Art 15 du C.N.M)
 une sorte de naturalisation de faveur à quelqu’un qui a déjà la nationalité marocaine.
 pour reprendre sa nationalité marocaine à quelqu’un qui l’a perdu.
 Accordée par décret
 Acquisition non rétroactive de la nationalité marocaine.
Ses effets
Effet individuel (Article 16 et 17) Effet collectif (Article 18)
 Accès à tous les droits attachés à la qualité de Marocain dès le jour de l’acquisition de la  Les enfants mineurs des personnes qui acquièrent la nationalité
nationalité marocaine marocaine.
 L’étranger naturalisé est soumis à quelques incapacités durant ses premières 5 années  Les enfants mineurs non mariés de la personne réintégrée.
(impossible d’être électeur, d’investir de fonctions publiques ou de mandats électifs).  Les enfants mineurs non mariés de l’étranger naturalisé.
Les modes d’acquisition de la nationalité française
N.B : en France, l’accès à la nationalité fut d’abord marqué sous l’ancien régime par le jus Soli qui a attaché l’homme à la terre de son seigneur. Ainsi, la notion du citoyen
et de la nationalité sont apparue pour la première fois avec la révolution de 1789. A 1945, la France a promulguée le code de la nationalité française.
1. Acquisition du plein droit Acquisition par droit du sang (Art 22-1 à  Au moins un des parents soit français.
22-  Mineur, non marié, et réside en France habituellement avec ses parents.
3du code civil)  L’enfant conserve son droit de répudiation (c’est le pouvoir de renoncer à sa
nationalité française pendant les 6 mois précédant sa majorité et dans les 12 mois la
suivant).
+en cas de divorce de ses parents, il acquière la N. s’il réside habituellement ou
alternativement avec le parent qui a la nationalité.
Acquisition par droit du sol (Art 21-7)  Enfant né en France issu de parents étrangers.
 Majeur, réside en France au moins 5ans depuis 11ans.
 En cas d’engagement militaire, la nationalité acquise automatiquement
2. Acquisition par déclaration Pour les enfants nés, adoptés, et recueillis  En cas de naissance à 13 ans, les parents demandent l’acquisition de nationalité +
(Art 21-12 résidence de 5 ans à l’âge de 16 ans, l’enfant lui-même peut la demander (émancipé).
 Si l’adoption est simple et fait par un français à condition qu’il réside en France+
l’adoption doit être plénière ou bien si l’enfant a été recueilli par un français pendant 5
ans ou ayant suivi une formation au moins 5 ans par un organisme public ou privé.
Pour les personnes âgées (Art 21-13-1)  âgées +65ans
 Réside en France au moins 25ans
 Ascendant direct d’un ressortissant de nationalité française.
Pour les frères et sœurs d’un français (Art  Majeur, réside en France au moins 6ans.
21-13-2)  Scolarisé en France dans un établissement public.
A raison du mariage (Art 21-1 et 21-2)  Un conjoint français.
 Demande dans un délai de 4ans après mariage (peut être porté à 5ans) s’il ne se
justifie pas d’une résidence en France au moins 3 ans à compter du mariage.
 Bonne connaissance de la langue française
N.B : La bigamie est une cause de refus de nationalité française.
3. La naturalisation  Se fait par déclaration de l’autorité publique (décret) sous conditions.
(Article21-17 à21-27)  Etranger majeur réside en France depuis 5 ans au moins (la durée peut être réduite à 2 ans si le demandeur a accompli 2 ans d’études
supérieures avec succès ou s’il rend des services importantes à la France).
Ses effets
L’accueil dans la citoyenneté française Francisation Effet collectif
Après l’acquisition de la nationalité française par un étranger, il Demande d’avoir un nom et prénom La nationalité française de l’un des 2 parents engendre
peut intégrer la communauté nationale et jouit de droits d’un français, après l’acquisition de la l’effet de l’acquisition de la nationalité française à ses
citoyen français (présence des élus dans les 6 mois après la nationalité française / s’étend aux enfants mineurs à condition de résidence avec ce parent
nationalité, remise de la charte des droits et des devoirs du citoyen enfants mineurs. habituellement ou alternée en cas de divorce.
à tous les nouveaux français)

Section 2 : la procédure d’obtention de la nationalité marocaine


Si on se réfère toujours au code de la nationalité. Elle est très simple, les demandes sont à déposer directement au Ministère de la Justice, pour les personnes au Maroc, au
consulat local pour les autres, avec toutes les pièces justificatives.
Celui‐ci a un an pour statuer. L’absence de réponse vaut refus. Il est possible de contester ce refus pendant cinq ans. En cas d’acceptation, la naturalisation fait l’objet d’un
dahir ou d’un décret, publié au Bulletin Officiel.
L’inscription a alors lieu sur le registre d’état civil. Même si la personne naturalisée a un prénom qui ne correspond pas aux listes de prénoms officiels, elle n’est pas tenue
de le changer (pour des raisons pratiques, souvent ces personnes ont deux nationalités).
Section 3 : la perte de la nationalité (pour celui qui l’a d’origine)
Paragraphe I: Les conditions
 Il faut d’abord qu’il y ait acquisition d’une nationalité étrangère;
 Il faut que la nationalité étrangère ait été acquise à l’étranger, cette condition a pour effet d’éviter toute naturalisation étrangère accordée sur place à un marocain
résident au Maroc comme cela se produisait autrefois;
 En effet pendant le protectorat l’Espagne a naturalisé un nombre de marocains résidants dans la zone soumise à son administration;
 Il faut également que l’acquisition de la nationalité étrangère ait un caractère volontaire;
 IL faut que l‘intéressé soit majeur, c’est une condition de capacité exigée à cause de l’importance de l’option à exercer;
 Il faut également que intéressé soit autorisé par décret à renoncer à sa nationalité marocaine;
 Il faut que le décret d’autorisation soit publié au B.O.
Paragraphe II: Les effets de la perte de la nationalité
 L’intéressé perd la nationalité marocaine à compter du jour de la publication du décret qui la autorisé (art 21);
 Lorsqu’ils demeurent effectivement avec l’intéressé. L’effet collectif produit de plein droit;
 Les enfants mineurs intéressés non même pas la possibilité de s’y opposer alors même qu’ils approcheraient de leur majorité.
Section 4 : la déchéance de la nationalité (pour celui qui l’a acquiert, ce n’est pas sa nationalité d’origine)
Paragraphe I: les cas
 Toute personne qui a acquis la nationalité marocaine peut en être déchue ; si elle est condamnée
 Soustraite à ses obligations militaires
 A accompli au profit d’un état étranger des actes incompatibles aux intérêts du Maroc.
La déchéance n’est encourues que si ce fait s’est produit dans un délai de 10 ans à compter de la date de l’acquisition de la N.M. elle ne peut être prononcée que dans le
délai de 5 ans à compter de la date du jugement.
Paragraphe II: procédures de déchéance
Prononcée par dahir lorsque la nationalité a été conférée par dahir, et par décret dans les autres cas / ne peut être prononcée qu’après que l’intéressé a été informé de la
mesure envisagée contre lui et mis à même de présenter ses observations.
Paragraphe III : ses effets
Elle peut être étendue à la femme et aux enfants mineurs de l’intéressé à condition qu’ils soient d’origine étrangère et qu’ils aient conservé une nationalité étrangère + elle
ne peut être aux enfants mineurs non mariés si elle ne l’est également à la mère.
Section 5 : les conflits de la nationalité
Il peut arriver qu’un individu soit étranger par rapport à tous les pays du monde, c’est-à-dire, aucune législation ne permet de le rattacher à un état. Il est alors
appelé : « apatride ». À l’inverse, un même individu peut se voir reconnaitre la nationalité de plusieurs états, on parle alors de « pluri nationalité ».
Paragraphe 1 : la plurinationalité
C’est la situation ou une personne se prévaloir de deux nationalités ou plus. Encouragée comme moyen de favoriser l’intégration de l’étranger présent depuis peu sur un
territoire, elle est critiquée par ceux qui l’aperçoivent comme une menace à l’identité nationale et pose un certain nombre de difficultés (ex : il faudra déterminer quelle loi
sera appliquée au statut personnel et dans quel pays devront être accomplies les obligations militaires .en principe, le juge ou les autorités ne doivent considérer parmi les
nationalités d’un plurinational que la nationalité qui les concerne). En revanche, si l’individu ne possède qu’une nationalité étrangère, le juge saisi devra déterminer la
nationalité effective en fonction de la résidence, la langue, la durée du séjour, les papiers d’identité… Alors, plusieurs conventions internationales se sont efforcées d’éviter
ce type de conflit en tentant de coordonner ou d’harmoniser les droits des états contractants, la plus célèbre est la convention du conseil d’Europe 6 mai 1963 sur la
réduction des états de pluri-nationalité, ratifiée par plusieurs pays de l’union européenne .Elle prévoit essentiellement qu’au cas où l’acquisition de la nationalité est
volontaire (naturalisation par ex.),l’individu perd sa nationalité antérieure, mais cette convention n’est pas toujours respectée.
Paragraphe 2 : l’apatride
Un individu qu’aucun état ne revendique comme son national est dit apatride.
Une personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par rapport à sa législation.
*Afin de limiter les effets de telle situation, les conventions de Genève 1951 et de New-York 1954 ont voulu apporter certaines garanties aux apatrides en leur reconnaissant
un minimum de droits.
*il existe également des textes mais ils n’ont pas été ratifiés par l’ensemble des états de la communauté internationale, ce qui limite bien sûr les effets de ces conventions.
c’est le cas de la convention des états nations unies 1951 sur la réduction des cas d’apatridie, qui prévoit qu’un état doit accorder sa nationalité à une personne née sur son
territoire qui présente des liens avec lui et que ,sauf exception, les états devraient s’abstenir de priver une personne de sa nationalité si cela doit la rendre apatride.
*l’ancienne législation de la nationalité en vigueur au Maroc depuis 1968 reconnaisse à la femme des droits égaux de celui de l’homme en matière d’acquisition.
*en matière de changement et de la conservation de la nationalité, le mariage de la femme n’ayant aucun effet sur sa nationalité marocaine. Toutefois, cette législation est
doublement discriminatoire à l’égard des femmes marocaines mariées à des nationaux.
*en tant qu’épouse, elle n’avait pas le droit, à l’opposé des marocains mariés à des non nationales, pour transmettre leur nationalité par le Maroc.
* en tant que mères, elles ne transmettent pas automatiquement leur nationalité à leurs enfants, comme c’est le cas pour les pères. L’enfant ne peut pas acquérir la
nationalité de sa mère que s’il est né au Maroc d’un père inconnu ou apatride ou à condition qu’il réside au Maroc et déclare 2 ans avant sa majorité vouloir acquérir la
nationalité marocaine.
*la révision du code de la nationalité en 2017 accorde finalement le droit, en vertu de son article 6, aux femmes marocaines résidantes au Maroc ou à l’étranger de
transmettre automatiquement sa nationalité à leurs enfants, résolvant ainsi de nombreux cas d’apatridie. Ces dispositions ne s’appliquent qu’aux enfants nées d’une mère
marocaine et d’un père étranger, musulmans, mariés conformément au code de la famille.
*le texte du code de la nationalité a été adopté par le parlement en dépit des protestations et des demandes des mouvements qui militent pour les droits de la femme.
Toutefois, certaines discriminations sont maintenues dans le nouveau code de la nationalité ce dernier, est visé à maintenir la discrimination entre les deux sexes dans la
mesure où l’épouse étrangère du marocain peut acquérir la nationalité par mariage, alors que ce droit n’est pas reconnu à l’époux étranger de la marocaine A 6. + dans son
A 19, ce code stipule que : perd la nationalité marocaine la femme marocaine qui épousant un étranger acquiert du fait de son mariage la nationalité du mari et a été autorisé
par décret préalablement à la conclusion du mariage à renoncer à la nationalité marocaine / ce cas n’est pas prévu pour l’homme.

Au Maroc:
Pour éviter les cas d’apatridie, l’enfant né d’une mère marocaine et d’un père inconnu est marocain même s’il est né à l’étranger, c’est le cas de l’enfant naturel relié
juridiquement à sa mère seule de nationalité marocaine. Il est à noter que l’article 6 du CNM n’indique nulle part quels sont les parents marocains. A cet égard, la
jurisprudence antérieure du code peut avoir une valeur indicative. Elle décidait que les parents sont marocains s’ils étaient fixés au Maroc et s’ils ne pouvaient légitimement
revendiquer, on ne pouvait opposer une autre nationalité.
C’est pour éviter à l’enfant les inconvénients de l’apatridie, le texte suppose que le père et la mère sont tous deux inconnus il ne serait pas applicable au cas où l’un d’eux
serait inconnu et l’autre est apatride ou de nationalité étrangère. L’enfant de père inconnu peut être un enfant dont les parents sont inconnus en fait. Un enfant de mère
inconnue et dont la filiation paternelle non établie. Il s’agit d’un enfant non reconnu
Les apatrides à travers les conventions de Genève 1954-1961 :
Les conventions de Genève sont des traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit humanitaire. Elles dictent les règles de conduite à adopter en période de
conflits armés (protection des civils, des membres de l’aide humanitaire, des blessés ou des prisonniers de guerre). Elles instaurent des règles d’humanité qu’ont pour but le
respect de l’Homme, sa dignité en temps de conflit.
1954 : relative au statut des apatrides. Elle vise à assurer que les apatrides puissent 1961 : sur la réduction des cas d’apatridie. Elle vise à prévenir l’apatridie et à la
exercer un minimum de droits fondamentaux+ énonce la définition juridique de réduire + à garantir le droit de chaque personne à une nationalité + elle prévoit que
l’apatride + fixe des normes minimales de traitement des apatrides (droit à l’éducation, les enfants doivent acquérir la nationalité du pays dans lequel ils sont nés s’ils
emploi, logement) + elle leur garantit droit à l’identité, l’assistance administrative, n’acquièrent aucune autre nationalité et établit des garanties importantes pour
documents de voyage. prévenir l’apatridie+ elle prévoit les situations limitées dans lesquelles les états
peuvent priver une personne de sa nationalité, même si cela la rendrait apatride
 En 2014, l’équipe du HCR (le haut-commissaire des nations unies pour les réfugiés basé à Genève dont la mission est de garantir les droits des réfugiés et s’assurer que
chacun puisse bénéficier du droit d’asile dans un autre pays et retourner de son plein gré dans son pays d’origine ) ont lancé la compagne pour mettre fin à l’apatridie en 10
ans , des états parties à ces conventions.
 Elles sont complétées par les traités internationaux des droits de l’homme.
 En 2011 et 2015 : 49 adhésions aux 2 conventions.
Les causes d’apatridie :
Peut résulter :
*d’une combinaison de lois entre plusieurs pays ne permettant d’obtenir aucune nationalité à la naissance (ex, enfants de ressortissants de deux états différents qui ne
transmettent leur nationalité qu’aux enfants dont les deux parents sont nationaux).
*d’une déchéance de nationalité : état peut retirer la nationalité à quelqu’un sans qu’il puisse bénéficier d’une autre.
*de défaillances administratives (ex, quelqu’un se retrouve sans nationalité car sa naissance n’a pas été enregistrée).
*la discrimination fondée sur la race, la religion …
Comment se déclarer apatride :
Faire une demande écrite en français auprès de l’OFPRA (office français de protection des réfugiés et apatrides), comportant : nom, adresse, raisons. L’OFPRA l’enregistre
et vous envoie un formulaire et un certificat d’enregistrement.
Distinction entre apatride et réfugié :
L’apatridie concerne la personne à laquelle aucun pays n’accorde sa nationalité / le réfugié est une personne étranger persécuté dans son pays et qui ne peut ou ne veut pas
se réclamer de la protection de ce pays.

Chapitre 4 : les modes alternatifs de règlement des conflits- des litiges.


Ces modes sont nés pour régler les conflits qui peuvent être nés au niveau international.
*les parties dans la diversité de leurs relations internationales cherchent à réduire l’incertitude que crée la problématique du droit international privé avec les divergences de
lois et de jurisprudences. Alors, les modes alternatifs de règlement de litiges représentent dans leur désignation l’expression de ce choix.
*le règlement alternatif de conflits de manière large est désigné comme l’ensemble des moyens permettant de prévenir ou de régler un différend par l’intervention d’un tiers
et sans s’adresser aux tribunaux étatiques. Il se rapporte au processus et aux techniques de résolution des conflits en dehors des procédures juridiques sous autorité étatique.
Section1 : la médiation
Au Maroc, la médiation est une méthode de règlement de litige qui permet aux parties de parvenir un accord grâce à l’aide d’une personne neutre (le médiateur). Cette
forme de règlement de litige est largement ancrée dans la tradition marocaine. Les différends (les litiges) commerciaux pouvaient par exemple être réglés par la médiation
du prévôt des marchands, il s’agit en général d’une personne d’expérience élue par les commerçants qui pouvait être sollicitée pour assister les parties en cas de litige et les
aider à trouver un compromis.
La clause de conciliation :
La conciliation consiste pour les parties d’un litige à se réunir devant un tiers (le conciliateur). Ce dernier soit il est choisi (conciliation conventionnelle) ou qui est pré-
désigné (conciliation judiciaire). Le conciliateur s’efforce de suggérer à chacune des parties des orientations qui lui paraissent susceptibles de transformer la situation
litigieuse en conciliation.
*la conciliation est obligatoire dans les litiges individuelles de travail, elle est préalable à tout recours à la justice.
*la procédure de conciliation ou de non conciliation s’achève par l’établissement d’un procès-verbal.
*la conciliation en matière familiale : elle est aussi obligatoire visé par le code de la famille, il s’agit d’une conciliation judiciaire qui se déroule à huis clos (privé) sous la
conduite du juge de la section des affaires familiales.
La clause de médiation :
La médiation est une méthode de règlement des conflits qui permet aux parties de parvenir à un accord grâce à l’aide d’une personne neutre (le médiateur). Cette forme de
règlement de litige.
*la médiation peut se définir comme étant un processus coopératif, structuré, volontaire et confidentiel de gestion de conflits dans lequel une tierce personne : le médiateur
utilise des techniques de communication et de négociation pour aider les parties à communiquer et trouver leurs propres solutions aux conflits qui les opposent.
*le but de la médiation et de faciliter la négociation entre les parties pour arriver à la résolution du conflit à travers la signature d’une transaction (PV).
*la médiation se différencie de l’arbitrage qui permet d’obtenir une décision obligatoire et exécutoire qui est la sentence arbitrale.
*la sentence arbitrale tout comme les jugements des tribunaux, échappe au contrôle des parties qui ne maitrisent pas la solution qui sera donnée par les arbitres. Trop
souvent, la décision ne satisfait aucune des parties, à l’inverse de la médiation qui permet aux parties de contrôler l’issue de litige
* la transaction (issue de médiation, PV signé) est élaborée directement par les parties ne la signe que s’elles sont satisfaites de la solution.
*les formes de la médiation : 1.la médiation conventionnelle peut être organisée soit par les parties elles-mêmes, on parle de la médiation « ad hoc » (dans cette forme, la
convention de médiation est une convention de procédure qui prévoit les cas de mise en œuvre, le dispositif de désignation de médiateur, le processus de médiation, la
répartition des honoraires et toutes les modalités qui sont souhaitées par les parties) , soit par un centre de médiation, auquel les parties conviennent de se soumettre, il s’agit
d’une médiation institutionnelle, le centre choisi et désigne le médiateur et organise la procédure en appliquant son règlement.
*les avantages de la médiation :
1. L’implication des parties dans la résolution du conflit : le conflit n’est pas atteint au moyen d’une décision qui tranche le litige en attribuant ou en refusant
des droits , le conflit en fin par l’accord des parties , la solution n’est pas imposée par un tiers mais elle est négociée finalement et acceptée par les parties en
litige, c’est une justice consensuelle car elle suppose la vision des parties à la solution retenue et elle aboutit à une solution retenue par tous.
2. La confidentialité de a médiation : la médiation repose sur la confidentialité tant des propos échangés que des pièces communiquées, ils ne peuvent être
évoqués devant un juge, ni utilisés dans une autre instance. Cette confidentialité leur permet d’exprimer en toute liberté leurs points de vue.
3. La rapidité : la médiation répond aux besoins et exigences de la vie économique, elle peut se régler au rythme souhaité des parties sans pour autant dépasser les
trois mois, elle est loin des délais imposés par le recours aux tribunaux.
4. La préservation des bonnes relations au terme du conflit : la médiation a comme principal atout d’éviter l’escalade du différend et de protéger la relation
des parties. Contrairement à une procédure judiciaire ou arbitrale, une médiation ne solde pas à la consécration d’un gagnant ou détriment d’un perdant, une
médiation a pour objectif d’aboutir un accord qui sera considéré comme acceptable par les deux parties, elle a donc l’avantage de préserver la relation
commerciale et de permettre aux parties de continuer leurs relations d’affaire une fois le différend est réglé.
*les champs interdits : la procédure de médiation s’applique dans tous les conflits à caractère civil, social, commercial, familial à l’exception des conflits liés aux droits de
la personnalité (respect de la vie privée par exemple), aux affaires d’ordre public.
*la durée : initialement fixée par les parties, le législateur exige qu’elle ne puisse excéder trois mois à compter de la date à laquelle le médiateur a accepté la mission. Le
commencement du processus de la médiation est déterminé en fonction de l’acceptation du médiateur de sa fonction et non à la date de la saisine du médiateur. Les parties
peuvent prolonger le délai de 3 mois par un accord conclu dans les mêmes formes que celles retenues pour la convention de médiation (max 3 mois).
Section2 : l’arbitrage
* L’arbitrage est un mode alternatif de règlement des conflits, est une justice privée et payante, Il consiste à soumettre un litige, à un tribunal arbitral composé de un ou
trois arbitres qui tranche le litige de façon définitive en rendant une sentence arbitrale. La convention d'arbitrage prend la forme d'une clause compromissoire ou d'un
compromis. Il n’est possible d’y avoir recours que dans certaines conditions.
*René David1 : « L’arbitrage est une technique visant à faire donner la solution d’une question, intéressant les rapports entre deux ou plusieurs personnes, par une ou
plusieurs autres personnes. L’arbitre ou les arbitres- lesquels tiennent leurs pouvoirs d’une convention, sans être investis de cettemission par l’Etat ».
 La loi n° 08-05 a ouvert les cas où l’arbitrage est autorisé. Peuvent ainsi faire l'objet d'un arbitrage : les litiges relevant de la compétence des tribunaux de commerce - les
contestations pécuniaires résultant d’un contrat avec l’Etat et les collectivités locales
 Ne peuvent faire l’objet d’un arbitrage, aux les litiges relatifs : - au droit des personnes ou les droit familiaux liés à l’état des personnes ne peuvent pas être tranchés par
cette voie - aux actes unilatéraux de l'Etat, des collectivités locales ou autres organismes dotés de prérogatives de puissance publique - aux contestations concernant
l'application de la loi fiscale.
L’expérience de l’arbitrage commercial interne et international en droit marocain
L’arbitrage commercial joue un rôle considérable dans le commerce international à notre époque. Les contrats de commerce international comportent fréquemment une
clause compromissoire prévoyant que si des difficultés viennent à naître, elles seront réglées en recourant à un arbitrage. Des institutions permanentes d’arbitrage ont été
constituées qui en certains secteurs sont devenues les véritables juridictions du commerce international.
I/ Les raisons pour lesquelles on recourt à l’arbitrage sont multiples :
1. obtenir un règlement du litige conforme à ceux que décideraient les juges, mais dans des conditions qui paraissent aux parties être meilleurs que si elles recouraient à la
justice des tribunaux.
2. Les parties désirent de voir leur contestation résolue, quant au fond, autrement qu’elle ne le serait si elle l’était par les juges (les parties souhaitent voir appliquer un autre
droit : droit corporatif fondé sur les usages du commerce ou « lex mercatoria internationale », distincte des droits nationaux. )parce que le désaccord qui s’est élevé entre les
parties n’a pas le caractère d’une contestation juridique et ne pourrait donc pasêtre soumis aux tribunaux
II/ Problématique de l’arbitrage commercial au Maroc :
A/ Sur le plan interne :
C’est évidemment le code de procédure civile (Article 306 à 327), qui trace les grandes lignes du code général en la matière, mais il est largement insuffisant. En effet, ce
n’est pas uniquement ce texte qui permettra de préciser le régime juridique de la convention d’arbitrage. Des conditions de validité tenant aux parties à l’arbitrage sont
normalement fixées par le code civil, par le code de statut personnel, auxquels renvoie parfois au code de commerce qui est aussi applicable.
B/ Sur le plan international :
Il est certain que les relations du Maroc avec l’extérieur se développent de jour en jour, le mouvement de mondialisation ne fait qu’accroître ses opérations commerciales
d’échanges avec l’occident et le reste du monde.
Toutefois, se situant dans un monde interdépendant, le Maroc est dominé Depuis longtemps par des normes nationales et internationales, qui s’imposent avec persévérance
jusqu’à nos jours3. C’est le cas d’ailleurs de l’arbitrage commercial international au Maroc, qui est encore dépourvu d’une législation appropriée en la matière, car si on
exclut les quelques normes internationales d’essence conventionnel qu’il a ratifié, en considérant qu’elles sont introduites dans son ordre juridique interne, tout au plus,
l’application de leurs dispositions par les tribunaux nationaux s’effectue à sens unique, puisque ces derniers se contentent d’accorder le plus souvent l’exequatur des
sentences arbitrales étrangères, et donc sans une quelconque réciprocité de traitement des parties marocaines.
III/ Expériences de l’arbitrage commercial au Maroc :
 La création de vraies structures d’arbitrage au Maroc : le Centre International de Médiation et d’Arbitrage de Rabat (CIMAR)6, qui a été créé le 28 Avril 1999. Son
rôle est de promouvoir et renforcer les pratiques de l’arbitrage et la médiation comme modes de résolution des conflits juridiques commerciaux et sociaux au Maroc.
 le Centre de Médiation et d’Arbitrage de Casablanca, sous la forme d’une association à but non lucratif, régi par un conseil d’administration et d’un bureau exécutif.
Il est doté de trois commissions fonctionnelles ; médiation et arbitrage, commission des relationset de communication et commission de formation.
 la coopération Maroco-Espagnole, fût crée la CourAtlantique d’Arbitrage Internationale d’Agadir.
IV/ Projet du code de l’arbitrage au Maroc :
A/ L’intérêt de ce projet : Créer un environnement juridique qui soit propice à l’investissement en général et attractif pour les investisseurs étrangers à l’heure de la
globalisation des marchés, de la mondialisation des économies et de la concurrence des systèmes juridiques nationaux. Les investisseurs ont besoin d’un climat de sécurité
juridique qui leur donneune bonne visibilité au niveau de la législation applicable et qui les assure quant au règlement de leurs litiges.
B/ L’objectif du projet du code marocain de l’arbitrage :
 Il cherche à introduire au Maroc une pratique de l’arbitrage qui favorise le développement du commerce international.
 Il cherche à promouvoir une conception large de la capacité de compromettre et de l’arbitrabilité. Il tend aussi à combiner entre l’arbitrage interne et l’arbitrage
international.
 le projet exprime les soucis de clarifier et derégler les rapports de l’arbitre et du juge d’appui, il traite aussi de l’arbitrage institutionnel et de l’arbitrage ad hoc. Enfin il
exprime le souci de limiter et de rationaliser l’exercice des voies de recours contre la sentence arbitrale.
V/ La loi 08-05 sur l’arbitrage et la médiation au Maroc :
 Le nouveau texte apporte de grandes nouveautés en la matière. A commencer par l’arbitrage international : en effet, même si le Maroc est membre de la convention de
New-York de 1958 sur la reconnaissance des sentences arbitrales internationales, aucune disposition réglementant celles-ci n’était prévue dans l’ancien texte. L’article 327-
40 de la nouvelle loi, définit l’arbitrage international et prévoit les conditions de recours telles que l’élément d’extranéité. L’arbitrage peut être soit institutionnel, rendu
notamment par les commissions arbitrales des chambres de commerce (Paris, Milan, Hambourg), ou ad hoc. La loi 08-05 reconnait les sentences arbitrales internationales
(non contraire à l’ordre public marocain) et leur donne une force exécutoire.
 En ce qui concerne le recours en annulation contre la sentence arbitrale, la plusgrande nouveauté réside, dans la force exécutoire de la sentence arbitrale.
 Dans l’ancien texte celle-ci n’était pas susceptible d’appel .Mais les parties pouvaient s’attaquer à l’ordonnance de son exéquatur. Les nouvelles dispositions instaurent en
revanche, un recours en annulation contre la sentence arbitrale dans des cas bien précis. L’ordonnance de son exécution n’est cependant plus attaquable devant la cour
d’appel. Cette nouvelle mesure évitera les nombreux recours contre l’ordonnance d’exequatur dans le seul but d’annuler la sentence. Dorénavant, la partie mécontente aura le
droit de réclamer l’annulation de la sentence dans des cas bien précisés par la loi. Si la décision arbitrale est annulée, elle ouvre droit à la procédure judiciaire ou à un autre
arbitrage.

 Pour ce qui est de l’Etat et l’arbitrage : La loi 08-05 réglemente également le possible recours de l’Etat, les établissements publics et les collectivités locales à l’arbitrage ;
avant la promulgation de ce texte, aucune disposition ne prévoyait le recours à l’arbitrage dans des différends mettant en cause l’Etat.
 Actuellement, toute contestation à caractère pécuniaire peut être soumise à l’arbitrage. A signaler juste, que les actes unilatéraux ou relatifs à l’application de la loi fiscale
ne sont pas concernés par les nouvelles dispositions.
 Enfin, il est à préciser que tout en organisant les deux institutions (arbitrage et médiation conventionnelle), la loi 08-05 leur donne un nouveau souffle. Reste à savoir si
ce mode alternatif de règlement aura le succès escompté par le législateur ? Ou bien verra-t-il apparaître, au fur et à mesure de son développement, les mêmes « maux »
dont il souffrait depuis longtemps.
Juge amiable compositeur :
L'amiable compositeur, peut être un arbitre ou un juge étatique, qui a pour mission de mettre fin au litige tout en ayant recours à l'équité.
L’amiable compositeur assurera le privilège de l'équité. Il garde toujours en tête cette idée du maintien de la relation.
Seuls les conflits sur les droits dont les parties n’ont pas la libre disposition, comme les droits attachés à la personne ne peuvent lui être soumis, (Ex : l’amiable composition
est interdite en matière de divorce).
L'amiable compositeur doit respecter les garanties fondamentales d'une bonne justice, et il doit pas violer aucune règle d'ordre public et doit motiver son jugement.
CADRE JURIDIQUE : L’arbitre tranche le litige conformément aux règles de droit, les parties peuvent lui conférer la mission de statuer comme amiable compositeur
dans la convention d'arbitrage, et ce, en vertu de l’article 327-45 du Code Marocain de la Procédure Civile : « Le tribunal arbitral statue en amiable compositeur seulement
si la convention des parties l'a investi de cette mission».
CARACTÉRISTIQUES :
 La renonciation à une application stricte de la loi : ne signifie pas son éviction totale. Un amiable compositeur traite un litige sans être obligé de le résoudre uniquement
en vertu de la loi
 La recherche de l'équité dans l'application de la loi : l'arbitre ne doit appliquer l'équité que si l'application de la loi stricte produit des résultats injustes. Les arbitres
amiables compositeurs doivent statuer en équité et y faire référence dans leur sentence.
CONDITIONS DE RECOURS À L’AMIABLE COMPOSITION :
 Il faut que la convention des parties résulte d'un accord exprès. Cet accord doit revêtir une forme suffisamment expresse pour être certain.
 Il faut que les parties aient la libre disposition de leurs droits, cela signifie qu'il ne peut pas y avoir d'amiable composition sur des droits relevant de l'ordre public
(impératifs).
 L'accord des parties ne peut intervenir qu'une fois le litige né. Ainsi, contrairement à l'arbitrage, l’accord sur l’amiable composition n’aura pas de valeur si le litige n’est
qu’éventuel.
POUVOIRS ET LIMITES DE L’AMIABLE COMPOSITEUR :
 Les pouvoirs de l’amiable compositeur : s’affranchir de certaines règles de droit, ou d'en limiter, modérer, modifier les effets qui seraient contraires à l'équité. L'arbitre
qui a reçu pour mission de statuer en amiable compositeur doit user des pouvoirs exceptionnels qui lui ont été ainsi conférés pour juger en équité. Il s'agit d'un pouvoir, mais
également d'un devoir que lui confèrent les parties.
 Les limites de l’amiable compositeur : l’ordre public, dont la violation constituerait un motif de refus d’exécution de la sentence ou de recours en annulation.
L'exécution de la sentence arbitrale en droit international :
 La sentence : c’est la décision du tribunal d’arbitrage par rapport au litige. Par rapport à un jugement, cette sentence règle définitivement le litige car elle présente
l’avantage d’être non susceptible d’appel.
 la convention de new York de 1958 qui précise que « l’on entend par sentences arbitrales, non seulement les sentences rendues par les arbitres nommés pour des cas
déterminés, mais également celles qui sont rendues par des organes d'arbitrage permanents auxquels les parties se sont soumis ».
La portée de la sentence arbitrale internationale :
*Ils existent beaucoup de débat en ce qui concerne le caractère de la sentence arbitrale, beaucoup de partisans la qualifies comme un caractère judiciaire, en effet ils existent
des sentences qui ressemble à un jugement étatique c’est le cas de la sentence définitive, Comme l’énonce la lois-type de La Commission des Nations Unies pour le droit
commercial international.
*Les parties preuves aussi trouver un compromis entre eux, en dehors de l’arbitre qu’en la surnomme la sentence d’accord qu’en la définit comme sentence qui « entérine
un accord des parties sur le fond du litige » ou comme celle qui « a pour objet d’entériner une transaction intervenue entre les parties ». En tant qu’elle porte sur l’ensemble
des demandes soumises à l’arbitre, la sentence d’accord met fin à la procédure.
*Comme on peut le voir la sentence d’accord se différencie de la sentence définitive ont ce qui concerne que les parties qui mette fin à la procédure d’arbitrage et non
l’arbitre, l’objectif finale de cette sentence c’est de permettre de donner une force exécutoire et autorité de la chose jugée.
*Ils existent aussi une sentence qu’en l’appelle sentence par défaut que la jurisprudence la définit comme « toute sentence arbitrale rendue au terme d’une instance arbitrale
au cours de laquelle l’une des parties n’a pas comparu et a donc fait défaut ».
L’exécution et reconnaissance d’une sentence arbitrale :
La sentence arbitrale après avoir été prononcée par les arbitres, doit être exécutée par les parties.
1. Exécution volontaire : L'objet de l'arbitrage, à la différence de la conciliation et de la plupart des autres modes non juridictionnels de règlement des litiges, est, en effet,
d'aboutir à une décision qui lie les parties en litiges. Le compromis suppose implicitement que les parties exécuteront la sentence. On ne voit pas autrement l'intérêt qu'elles
auraient de recourir à l'arbitrage. Et l'effet principal que produit la sentence est d'engendrer une obligation pour les parties d'exécuter la décision prise par les arbitres.
2. Exécution forcée : en cas de défaut d'exécution spontanée d'une sentence est de la faire exécuter par la procédure judiciaire. La sentence devra faire l'objet d'une
procédure d'exequatur *1qui lui donne la force exécutoire. Ainsi, la partie qui a gagné l'arbitrage pourra demander à l'autorité judiciaire d'ordonner la saisie des comptes en
banque ou d'autres actifs de la partie qui a succombé.
 Un rôle très important est joué par les conventions internationales dans la mesure où les sentences arbitrales du commerce international s'avèrent transportables. On doit
pouvoir faire passer la sentence du pays où elle a été rendue en vertu d'un droit, dans un autre pays où elle est susceptible de reconnaissance et d'exécution en vertu d'un
autre droit. Pour qu'une sentence soit efficace, il faut, en effet, avoir le moyen de la faire exécuter, et ce moyen doit exister à l'échelon international et pas seulement dans le
pays où la sentence a été rendue. (Convention de Genève du 26 septembre 1927 pour l'exécution des sentences arbitrales étrangères- Convention de New York de 1958
pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères, Convention de Washington de 1965).
L’arbitrage Électronique :
Par la loi 95-17 relative à l’arbitrage et la médiation conventionnelle, le législateur marocain prévoit la possibilité pour les arbitres qui ne peuvent pas assistés aux audiences
de tenir des réunions virtuelles, ainsi que l’adoption des échanges procéduraux par voie électronique. Autrement dit, le législateur marocain ouvre la porte à l’arbitrage
électronique.
L’étendue de l’arbitrage électronique :
 L’arbitrage électronique, appelé arbitrage en ligne, arbitrage cybernétique ou en encore arbitrage virtuel résulte de la combinaison de l’arbitrage classique en plus de
nouvelles technologies de communication. La différence entre les deux formes d’arbitrage provient des moyens exploités dans la communication entre les parties et
l’échange des preuves et arguments.
Les avantages de l’arbitrage électronique :
1. L’abolition des distances : les parties n’ont pas à se déplacer pour participer à la procédure arbitrale.
2. Procédure moins coûteuse : Le caractère entièrement dématérialisé annihile les coûts indirects liés aux audiences. En effet, l’utilisation d’une plateforme en ligne permet
aux parties de réduire les dépenses, surtout celles relatives aux déplacements, et notamment lorsqu’il s’agit d’un conflit international dans le cadre de l’arbitrage
international.
3. La confidentialité des transactions : présente l’avantage de protéger des informations sensibles relatives à la gestion d’une entreprise, dont la divulgation pourrait
bénéficier à des concurrents ou entacher sa réputation. Autre bénéfice : elle permet souvent de préserver les relations commerciales entre les parties, qui pourraient être
fragilisées par la publicité faite à leur différend.
4. La rapidité des échanges : permet une économie de temps considérable dans la mesure où les prétentions, preuves et autres documents sont quasi instantanément envoyés
par simple clic.
La formation de la convention d’arbitrage électronique : (Les problématiques relatives aux conditions de fond et de forme)
1. Où se manifeste la problématique du consentement électronique? La conclusion de la convention d’arbitrage virtuel se fait par voie électronique, ce qui fait que la
manifestation du consentement sera également de la même méthode. Généralement, le professionnel inclut une clause compromissoire parmi les clauses relatives au
contrat conclu par voie électronique. L’acceptation se fait donc par un simple « clic » de la part du consommateur.

2. Le contrôle de la capacité : La capacité de toutes les parties prenantes en arbitrage électronique est une condition indispensable. Le législateur la bien préciser dans
l’article 14 de la loi 95-17 qui énonce que « toutes les personnes capables (…), peuvent conclure une convention d’arbitrage ». En toute logique, et prenant en compte la
spécificité de conclure la convention d’arbitrage entre des parties physiquement éloignés l’une de l’autre. Cela ne permet pas au contractant de vérifier la capacité de l’autre
partie car, en cas de doute, il n’a pas la possibilité de demander des pièces justifiant son âge.
3. L’objet et les contours de l’arbitrage électronique : Une convention d'arbitrage ne peut être conclue pour le règlement de différends relatifs à l'état des personnes, à
leur capacité ou à des droits personnels qui ne peuvent faire l'objet de transaction. Ainsi, le premier alinéa de l’article 16 ajoute que les différends liés aux actes unilatéraux
de l’Etat, ne peuvent faire l’objet d’arbitrage. L’arbitrage électronique est donc valable s’il concerne deux parties, physiques ou moral. Toutefois, la clause compromissoire
peut-être qualifiée comme étant abusive. La CC française la qualifiée de cette sorte car « le défendeur ne démontrait pas que la clause standardisée obligeant le client non-
professionnel à saisir, en cas de différend, une juridiction arbitrale, avait fait l’objet d’une négociation individuelle ».
4. L’exigence de l’écrit électronique : Au Maroc, l’écrit est une condition de validité de la convention d’arbitrage. Et ce conformément à l’article 3 de la loi 95-17 qui
énonce que « la convention de l’arbitrage doit toujours être établie par écrit ».La problématique se manifeste dans le caractère entièrement dématérialisé dans le cadre de la
procédure d’arbitrage en ligne, étant que la procédure sera faite complètement par voie électronique, ce qui fait que l’écrit sera aussi électronique.
5. La signature étant une condition indispensable : La signature est une condition indispensable pour que la convention d’arbitrage soit valable. Comment pouvons-nous
signés une convention d’arbitrage dématérialisé, et conclue par voie électronique ? La réponse figure dans la loi 43-20 relative aux services de confiance pour les
transactions électroniques.
Arbitrage administrative :
l'arbitrage administratif s'agit d'un moyen de droit auquel l'Etat ou l'une des autres personnes morales publiques recourt pour régler tout ou partie des litiges actuels ou futurs
nés de relations juridiques de nature administrative , entre eux ou avec une des personnes de droit privé nationales ou étrangères.
L’importance de l’arbitrage pour le partenaire non-étatique :
Puisque l’état est l’un des parties de contrat, naturellement c’est lui la partie forte, c’est l’état qui jouit de la souveraineté, et ça peut affecter sur l’équilibre économique,
ou même le système judicaire national peut trancher en sa faveur, Pour cette raison plusieurs professionnel de droit ont demandé de priver la juridiction de la justice
nationale et la possibilité d’examiner les litiges dans lesquels l’une des partie est un entrepreneur étranger et l’autre est l’état (ou bien la personne morale générale au sein de
l’état), notamment lorsqu’il s'agit d’un contrat lié aux intérêts public, économiques ou sociaux de cette état , ce qui exige à attribuer ces litiges à un pouvoir judiciaire
neutre, qui est L’arbitrage administrative. Cette clause arbitrale constitue pour le partenaire non-étatique une protection fondamentale, sans laquelle il y a lieu de présumer
qu’il ne serait pas engagé du tout et aussi il permet de trancher les litiges de manière rapide et discrète, surtout pour les grandes entreprises connu sur le niveau
international, souhaitant que leur affaire ou certains faits qui les concernent ne soient pas portés à la connaissance du public.
L’importance d’arbitrage pour l’état : La plus part d’états préfèrent le processus d’arbitrage car est l’un des moyens les plus important pour encourager les
investissements sur leurs territoires.
La légalité du recours à l’arbitrage administrative Pour le système juridique Marocain :
 Avant la loi 08.05: le législateur marocain a autorisé l’arbitrage dans l’ancienne code civile du 13 aout 1913 mais pour ce qui concerne l’arbitrage dans les litiges
contractuels administratifs été interdit
 Apres la promulgation du la loi 08.05 : par l’article 310 paragraphe3 {…les litiges relatifs aux contrats conclus par l'Etat ou les collectivités locales peuvent faire l'objet
d'une convention d'arbitrage …} L'interdiction de l'arbitrage dans les contrats administratifs était considérée comme le principe, tandis que sa licéité était considérée comme
l'exception à la règle générale, mais cette équation est devenue avec le développement de l'intervention de l'administration en tant qu'autorité publique dans les diverses
activités qui était interdite pour elle , aujourd’hui il s'est agi de faire de la licéité le principe et de l'interdiction l'exception.

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