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Préparé par : Fatima Armani Zerrifi Encadré par : Mme. Bouaoulou Mouna
* à ma chère maman pour son amour infini, pour son soutien incorporable,
pour sa compréhension qui n’as pas d’équivalent, avec mes sentiments d’amour,
et de respect les plus chaleureux,
1
Remerciement
Au terme de ce travail, je tiens à remercier et à exprimer ma profonde gratitude et
respectueuse reconnaissance à mon honorable encadrant
2
Résumé :
Ce projet de fin d'études explore les aspects clés de la gestion financière qui contribuent à
améliorer la performance d'une entreprise. En se concentrant sur la planification financière
stratégique, la gestion de la trésorerie, la gestion des investissements et le contrôle financier,
nous avons identifié les éléments essentiels pour optimiser les ressources financières et atteindre
les objectifs de croissance et de rentabilité. Malgré certaines limites, tels que les risques
financiers et les contraintes réglementaires, une gestion financière efficace permet de maximiser
le rendement sur investissement, de surveiller les performances financières et de prendre des
mesures correctives pour assurer une gestion financière solide et durable.
3
SOMMAIRE
4
Listes des tableaux
5
LISTE ABRIEVIATIONS
𝐑𝐟 : La rentabilité financière
𝐑𝐞 : La rentabilité économique
CAF : La Capacité d’Autofinancement
ROE : Return On Equity
RCAI : Résultat courant avant impôt
EBE : L’excédent brut d’exploitation
VA : La valeur ajoutée
SIG : Le tableau des soldes intermédiaires de gestion
TCR : Le tableau du compte de résultat
T : La Trésorerie
BFR : Le Besoin en Fonds de Roulements
FR : Le Fonds de Roulement
CP : Passifs courant
AI : Actifs courant
6
INTRODUCTION GENERAL
Une entreprise, si elle est mal gérée, risque à tout moment de se retrouver en situation
d'insolvabilité, ce qui se traduirait par une cessation de son activité et une mise en liquidation.
On entend par insolvabilité, l'incapacité qu'aurait une entreprise à s'acquitter à un moment
donné d'une dette par manque de liquidité. Cette situation peut arriver à toute entreprise qui ne
prend pas suffisamment conscience de l'importance d'une gestion saine de ses finances, et ce,
même dans le cas où elle connaît une bonne activité économique et génère des revenus
importants.
Même si une entreprise semble prospère à première vue, une mauvaise gestion financière peut
entraîner des problèmes cachés qui ne se manifestent qu'à long terme. Lorsqu'une entreprise ne
parvient pas à gérer adéquatement ses finances, elle peut accumuler des dettes excessives et
perdre le contrôle de sa situation financière. Les dépenses excessives, les investissements
imprudents et les mauvaises décisions en matière de gestion de trésorerie peuvent épuiser
rapidement les ressources financières d'une entreprise, même si elle génère des bénéfices. Dans
de tels cas, l'entreprise peut se retrouver dans l'incapacité de rembourser ses créanciers à temps,
ce qui entraîne des retards de paiement et une diminution de la confiance des partenaires
commerciaux. Lorsque ces retards se multiplient et que les dettes s'accumulent, l'entreprise
risque de devenir insolvable, c'est-à-dire qu'elle n'a pas les liquidités nécessaires pour honorer
ses obligations financières.
La cessation d'activité et la mise en liquidation deviennent alors des scénarios probables. Les
créanciers peuvent engager des poursuites légales pour recouvrer leurs dettes, et l'entreprise
peut être contrainte de vendre ses actifs, voire de fermer définitivement ses portes. Non
seulement cela entraîne des pertes financières importantes pour les propriétaires et les
actionnaires, mais cela peut également avoir un impact néfaste sur les employés, les
fournisseurs et l'économie locale Ainsi,
Il est crucial pour toute entreprise, quelle que soit son niveau de réussite actuel, de prendre
conscience de l'importance d'une gestion saine de ses finances. Une gestion financière
responsable implique une planification budgétaire rigoureuse, une surveillance régulière des
flux de trésorerie, une gestion prudente de la dette et une analyse approfondie des performances
financières. En adoptant des pratiques de gestion financière solides, une entreprise peut éviter
7
les pièges de l'insolvabilité et se donner les meilleures chances de croissance et de prospérité à
long terme.
La gestion financière est une discipline essentielle dans le domaine des affaires et de l'économie.
Elle concerne la gestion et l'allocation des ressources financières d'une entreprise, d'une
organisation ou même d'un ménage, afin d'atteindre les objectifs financiers fixés. La gestion
financière englobe un large éventail de tâches et de décisions, allant de la planification
financière à court et à long terme, à l'analyse des investissements, à la gestion des liquidités, à
la gestion des risques, à la comptabilité et au contrôle budgétaire.
La gestion financière repose sur des principes et des outils spécifiques tels que l'analyse
financière, les ratios financiers, le budget, le flux de trésorerie, la valorisation d'entreprise, les
décisions d'investissement et le financement. Les gestionnaires financiers utilisent ces outils
pour évaluer la performance financière d'une entreprise, prendre des décisions d'investissement
et de financement, et établir des politiques et des stratégies financières.
Une bonne gestion financière contribue à la stabilité et à la croissance d'une entreprise. Elle
permet de mesurer et de contrôler les résultats financiers, d'optimiser l'utilisation des ressources
et de prendre des décisions éclairées basées sur des analyses et des projections financières. Elle
joue également un rôle crucial dans les processus de planification et de prise de décision, en
aidant les dirigeants à évaluer les risques et les opportunités financières, à allouer les ressources
de manière efficiente et à élaborer des stratégies de croissance à long terme.
8
croissance d'une entreprise, d'une organisation ou même d'une personne. Cela implique de
prendre des décisions éclairées sur l'allocation des ressources financières, d'évaluer les risques
et les rendements potentiels, et de mettre en place des systèmes de contrôle pour assurer la
transparence et l'intégrité des transactions financières. Les finances jouent également un rôle
crucial dans la gestion des dettes, la planification de la retraite et la réalisation d'objectifs
financiers à long terme. En somme, les finances sont au cœur de toute activité économique, car
elles permettent de mobiliser les ressources nécessaires et de les utiliser de manière judicieuse
pour atteindre des objectifs financiers.
L'objectif de mon projet de fin d'études sur la gestion financière dans une entreprise est
d'explorer les aspects spécifiques de cette discipline qui peuvent améliorer la performance
globale de l'entreprise. En examinant de près les différents domaines de la gestion financière
tels que la planification financière, l'analyse des coûts, la gestion des flux de trésorerie,
l'allocation des ressources et la gestion des investissements, je chercherai à identifier les
stratégies et les pratiques qui peuvent contribuer à une meilleure performance financière. Mon
étude mettra également l'accent sur l'importance d'une gestion financière rigoureuse pour
optimiser la rentabilité, accroître la liquidité, minimiser les risques et prendre des décisions
d'investissement éclairées. En fournissant des recommandations concrètes basées sur les
meilleures pratiques de gestion financière, j'espère apporter des solutions tangibles pour
améliorer la performance financière d'une entreprise et favoriser sa croissance à long terme.
La problématique de cette étude est donc la suivante :"Quels sont les aspects clés de la gestion
financière visant à améliorer la performance d'une entreprise ?" pour répondre à cette
question, cette étude abordera plusieurs aspects tels que la définition de la gestion financière,
les objectifs, les rôles et les caractéristiques de la gestion financière, la gestion financière dans
les entreprises, la performance financière et quel que aspects pour améliorer la performance
La méthodologie de ce projet de fin d'études sur la gestion financière d'une entreprise repose
sur une approche théorique visant à identifier et analyser les aspects clés susceptibles
d'améliorer sa performance. Pour ce faire, plusieurs étapes seront suivies. Tout d'abord, une
revue de la littérature sera réalisée afin de recueillir des informations pertinentes sur les
concepts et les théories liés à la gestion financière. Cette revue permettra de dégager les
principaux éléments constitutifs de la gestion financière, tels que la planification financière, la
gestion des investissements, la gestion du capital de travail, la gestion des risques financiers,
ainsi que l'analyse et l'évaluation des performances financières.
9
Ensuite, une analyse approfondie de chaque aspect clé sera effectuée pour comprendre
comment ils interagissent et influencent la performance globale de l'entreprise. Des modèles et
des outils théoriques seront utilisés pour examiner les relations causales et les mécanismes sous-
jacents à chaque aspect de la gestion financière.
Par la suite, une synthèse des résultats obtenus sera réalisée pour déterminer les stratégies et les
pratiques de gestion financière les plus efficaces pour améliorer la performance d'une
entreprise. Des recommandations seront formulées en fonction des résultats de l'analyse
théorique, en mettant l'accent sur les actions concrètes que les entreprises peuvent entreprendre
pour optimiser leur performance financière. Par la suite, une synthèse des résultats obtenus sera
réalisée pour déterminer les stratégies et les pratiques de gestion financière les plus efficaces
pour améliorer la performance d'une entreprise. Des recommandations seront formulées en
fonction des résultats de l'analyse théorique, en mettant l'accent sur les actions concrètes que
les entreprises peuvent entreprendre pour optimiser leur performance financière.
D'après les informations et les ouvrages que j'ai collectés, j'ai divisé mon projet en trois
chapitres :
Dans le premier chapitre La gestion financière occupe une place centrale dans la prise de
décisions stratégiques au sein des organisations. Elle englobe un ensemble de pratiques et de
concepts visant à maximiser la valeur de l'entreprise en utilisant efficacement ses ressources
financières. Ce chapitre a pour objectif de fournir une compréhension générale de la gestion
financière en présentant ses principes fondamentaux et ses objectifs clés. Nous aborderons les
différentes caractéristiques de la gestion financière, telles que la structure financière, l’analyse
financière. De plus, nous explorerons des concepts essentiels tels que les principaux ratios
financiers et la maitrise de risque financière
Ensuite le deuxième chapitre qui parle sur la gestion financière dans une entreprise : Dans ce
chapitre, nous nous concentrerons sur le rôle crucial de la gestion financière au sein d'une
entreprise. Nous examinerons en détail les méthodes et les outils utilisés pour effectuer un
diagnostic financier approfondi et analyser l'activité et la rentabilité de l'organisation. L'analyse
du bilan et du compte de résultat nous permettra d'évaluer la santé financière de l'entreprise et
d'identifier les forces et les faiblesses de sa performance financière. Nous étudierons également
les ratios financiers clés, pour évaluer la stabilité financière et l'efficacité opérationnelle de
l'entreprise.
10
Enfin le troisième chapitre examine le lien étroit entre la gestion financière et la performance
globale de l'entreprise. Nous commencerons par une discussion approfondie sur la notion de
performance en général, en mettant l'accent sur la performance financière comme un indicateur
clé de la santé et de la viabilité d'une organisation. Nous explorerons ensuite les différents
aspects de la fonction financière qui contribuent à la performance de l'entreprise, notamment la
planification budgétaire et le contrôle de gestion. La planification budgétaire permet à
l'entreprise de fixer des objectifs financiers, d'allouer des ressources de manière efficace et de
suivre les résultats réels par rapport aux prévisions. Quant au contrôle de gestion, il offre des
outils et des mécanismes pour surveiller et évaluer les performances financières, identifier les
écarts et prendre des mesures correctives si nécessaire. Nous examinerons également les
indicateurs clés de performance financière utilisés pour mesurer l'efficacité des décisions
financières prises par l'entreprise.
11
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA GESTION FINANCIERE :
La gestion financière est un domaine essentiel pour toute entreprise ou organisation. Elle
englobe l'ensemble des activités liées à la gestion des ressources financières d'une entité,
notamment la planification, la gestion des investissements, la gestion de la trésorerie, la
comptabilité et le contrôle financier. Cette discipline est cruciale pour assurer la viabilité
financière à long terme d'une entreprise ou d'une organisation.
Ce chapitre a donc pour mission de définir la Gestion financière, de dégager ses objectifs et ses
tâches, de montrer la technique de base ainsi que quelque Ratio et La maîtrise des risques
financiers.
La fonction gestion financier est celle qui, s’assure que l’entreprise : utilise les systèmes et
Méthodes de gestion adaptée à la taille et à la nature de ses activités ; dispose des moyens
financiers suffisants pour assurer sa pérennité et son développement et enfin intègre
correctement la composante financière dans son processus de formulation stratégique.
Une entreprise Industrielle ne peut réussir sur un marché concurrentiel que grâce à l’innovation,
créativité mais tous cela ne vaut que si le système est soutenu par des méthodes de gestion et
des moyens financiers adéquats.
Nous allons donner une définition de la gestion financiers tout en donnant sa mission dans la
gestion de l’entreprise.
1.1. Définition :
« La gestion financière est une discipline fondée sur la prévision des flux financiers et des
équilibres de structures globaux. Elle a ainsi un rôle déterminant dans la politique générale
de l’entreprise et a toujours occupé une place privilégiée dans la gestion de l’entreprise car
12
elle concerne la politique générale de la firme : sa naissance, sa croissance, son autonomie et
sa survie1».
La gestion financière peut être définie aussi comme l'ensemble des activités, des processus
et des techniques liés à la gestion des ressources financières d'une organisation.Elle englobe
des tâches telles que la planification budgétaire, la gestion des flux de trésorerie, la gestion des
investissements et des risques financiers, la comptabilité, la gestion des coûts et la collecte de
fonds.
1.2.1 Objectifs :
En optimisant les flux de trésorerie de l'entreprise, la gestion financière vise à maximiser les
rendements pour les actionnaires tout en minimisant les risques. Cela peut se faire en cherchant
des opportunités d'investissement rentables, en utilisant des stratégies de financement efficaces
et en gérant les risques financiers tels que les fluctuations des taux d'intérêt et des devises.
En fin de compte, la gestion financière vise à assurer la santé financière à long terme de
l'entreprise tout en maximisant sa valeur pour les actionnaires.
1.2 .2 Taches :
1
Pierre Conso, La gestion financière de l’entreprise et la politique financière ; 7ème édition, DUNOD.
1985, P5.
13
On peut distinguer en trois missions principales les taches de la gestion financière :
Enfin, troisièmement, remplir les obligations légales et fiscales de l’entreprise. Par ailleurs, elle
a pour obligation de respecter l’équilibre entre rentabilité et liquidité pour maîtriser le
développement de l’entreprise.
« Etudier la politique financière d’une entreprise consiste à vérifier si elle en a formulé une ou
si, au contraire, elle subit les mécanismes financiers en réagissant au jour le jour.
Cette évidence n’a rien de caricatural : nombre d’entreprises (moyennes ou PME/PMI) à forte
culture technicienne ou commerciale considèrent trop souvent, en effet, la finance comme un
problème d’intendance ou … de comptables 1»
14
Toute entreprise mène une politique et des décisions dans le domaine financier, que cette
politique soit claire et explicite ou, au contraire, confuse et improvisée.
Il convient donc, dans le cadre d’un diagnostic, de les étudier pour s’assurer de leur cohérence
; ces décisions portent essentiellement sur le choix des ressources financières dont l’entreprise
a besoin dans le cadre de sa stratégie.
Le directeur financier, outre son rôle de conseil au moment des orientations stratégiques (il doit
en effet attirer l’attention des décideurs sur l’impact de leurs choix stratégiques au niveau de
rentabilité et de la liquidité), sera responsable du choix et de l’obtention des ressources
financières nécessaires. L’essentiel de la politique financière consistera donc à concilier
rentabilité et liquidité afin d’assurer à l’entreprise un développement durable et sa pérennité
Il n’est pas concevable, en effet, d’évaluer de la même manière la politique financière d’une
PME, d’un groupe multinational, d’une entreprise industrielle ou d’une grande entreprise de
distribution1.
Nous allons voir dans une deuxième section les points caractéristiques de la Gestion financière
pour mieux concerner notre étude.
1
- ROJONIAINA ANDRISOLO, CONTRIBUTION A L’AMÉLIORATION DE LA GESTION
FINANCIERE : CAS COLAS MADAGASCAR S.A, 2010, p 29.
15
l’analyse financière, ainsi que la relation entre fonds de roulement, besoin en fonds de
roulement et la trésorerie nette.
Aussi, nous la terminerons en donnant quelques notions sur la rentabilité. C’est la structure
financière que nous allons aborder dans un premier temps.
Comme on l’a déjà dit auparavant, la gestion financière utilise un ensemble de techniques
appelé analyse financière
La gestion financière implique des choix a opérer, des actions à prendre. L’analyse
financière est l’un des instruments d’aides pour ces décisions
L’analyse financière repose sur la mise en œuvre d’instruments spécifiques à partir des
documents de synthèse comptable et des informations relatives à la trésorerie pour établir un
diagnostic1, on peut définir l’analyse financière comme « un ensemble d’instrument et de
méthode de diagnostic pour apprécier la situation financière et la performance des entreprises».
L’analyse financière constitue pour l’entreprise un instrument de gestion. Elle se base donc sur
l’analyse de la situation passée d’une entreprise pour lui donner des éléments lui permettant
1
- COHEN, Elie / G. Nordman, La gestion financière de l’entreprise cas et commentaire, Tome 2, P 7.
16
d’améliorer sa situation future. Elle permet de renseigner les dirigeants de l’entreprise sur la
qualité de leur gestion, de renseigner les tiers à des titres divers.
De plus, elle a pour but d’étudier les points forts et les points faibles d’une entreprise en se
fondant sur divers éléments d’ordre comptables humains et financiers
L’analyste financier utilise en général les documents ou informations fournissent par le service
comptabilité comme le bilan. Il existe deux sortes de bilan : le bilan fonctionnel et le bilan
financier.
En effet, la méthode des ratios est un outil indispensable de l’analyse financière. La méthode
des ratios apparaît comme une technique de rapprochement ou de comparaison des diverses
grandeurs caractéristiques d’origines comptables ou extra comptable capable à fournir des
informations significatives nécessaires à l’entreprise.
En outre, les ratios servent d’indicateurs pour juger la situation patrimoniale de l’entreprise. On
distingue :
17
Dettes financières Levier Rapport entre les > 1
apports extérieurs
Capitaux propres = élevé
stables et les apports
internes
Les ratios de structure servent à caractériser l’importance des différents postes dans le
total du bilan. Nous ne présentons ici que quelques ratios, mais la pratique courante consiste à
exprimer les postes de l’actif en pourcentage du total de l’actif et à faire de même pour le passif.
On peut aussi détailler les ratios : par exemple, le premier ratio donne la part de l’actif industriel
immobilisé, car la formule n’inclut pas les immobilisations financières. On peut parfaitement
imaginer un autre ratio prenant en compte toutes les immobilisations, ou encore un ratio ne
retenant que les immobilisations financières. Le maître mot est d’adapter son analyse (et les
ratios) aux spécificités de l’entreprise étudiée1.
Les ratios de liquidité obéissent à la logique suivante : vérifier que l’on dispose de
suffisamment d’actifs à court terme pour assurer le paiement des dettes à court terme (dans le
cas contraire, on parle d’illiquidité). Dans une optique restrictive, on parle de liquidité
immédiate et l’on considère que les disponibilités présentes à l’actif doivent pouvoir permettre
de couvrir les dettes financières à court terme. Ainsi, si le banquier demande le remboursement
immédiat des crédits à court terme, la société pourra honorer ses dettes et ne risquera pas de se
retrouver en situation de cessation de paiement. Dans une optique plus élargie, on parle de
liquidité courante : en comparant, d’une part, les sorties d’argent prévues à court terme, c’est-
à-dire le remboursement des dettes financières court terme et le paiement des dettes
d’exploitation aux fournisseurs, au personnel et à l’État et, d’autre part, l’argent disponible (les
1
- Christophe Thibierge, Analyse financière, Vuibert, 6e édition, pp 59-60.
18
disponibilités) ainsi que les rentrées d’argent prévues (des créances clients qui vont être
réglées)1.
Enfin, on peut élargir ce calcul aux stocks, et l’on obtient alors la liquidité générale. Ce dernier
indicateur suppose que les stocks sont correctement valorisés et pourront être vendus, ce qui
peut conduire à une raisonnable méfiance quand on l’applique. Nous avons quelques
commentaires à faire sur ces ratios. D’abord, il faut noter que le ratio de liquidité immédiate
n’est jamais qu’une reformulation de l’indicateur de trésorerie nette : plutôt que de réaliser la
différence conduire à une raisonnable méfiance quand on l’applique. Nous avons quelques
commentaires à faire sur ces ratios. D’abord, il faut noter que le ratio de liquidité immédiate
n’est jamais qu’une reformulation de l’indicateur de trésorerie nette : plutôt que de réaliser la
différence entre les disponibilités et les dettes financières court terme (comme c’est le cas pour
le calcul de la trésorerie nette), on rapporte ces deux postes l’un à l’autre à l’aide d’un ratio (la
liquidité immédiate).
Cela signifie qu’une société qui a une trésorerie positive aura de facto une liquidité immédiate
supérieure à 1, et réciproquement. Enfin, et c’est le point le plus important, l’analyste devra
prêter attention au fait que ces ratios sont calculés sur des valeurs du bilan, c’est-à-dire pour un
jour particulier, qui est celui de la clôture des comptes. Une liquidité immédiate supérieure à 1
ne signifie pas que la société dispose, sur toute l’année, de cette même facilité. Il faut veiller au
danger d’une application aveugle de ces règles : l’objectif n’est pas qu’une société puisse à tout
moment rembourser immédiatement ses dettes financières court terme, sinon, on voit mal
l’intérêt de s’endetter…2
Il est évidemment très utile de regarder l’évolution dans le temps des délais de paiement
des sociétés. Avec notre discussion sur le BFR, nous savons désormais qu’une société peut faire
faillite tout en étant par ailleurs rentable : il suffit que les clients paient de plus en tard, créant
ainsi une crise de trésorerie qui conduit à la cessation de paiement. Les ratios de délais essaient
d’apprécier les délais de paiement ou d’écoulement, en les exprimant en jours. Expliquons la
logique d’un de ces ratios.
1
- Christophe Thibierge, Analyse financière, Vuibert, 6e édition, pp 60-61.
2
- Christophe Thibierge, Analyse fina…, op.cit, p 61.
19
L’analyse financière comporte cependant une phase de synthèse et d’interprétation ou
diagnostic financier, dont l’objet est de prévoir et d’anticiper les risques, et en particulier les
risques financiers, qui menacent l’entreprise. Le fonctionnement et le développement de
l’entreprise reposent sur l’aménagement de la double contrainte financière de solvabilité et de
rentabilité1.
L’équilibre financier peut être apprécie soit à un moment donné soit sur une période ;
de même aussi pour les conditions de financement. La règle de l’équilibre financière minimum
indique que les emplois stables doivent être financer par des ressources durables. La durée des
ressources doit être au moins égale à la durée de vie des actifs concernés2.
La Solvabilité : mesure la capacité d'une entreprise à honorer ses obligations financières à
long terme, notamment à rembourser ses dettes. La solvabilité est généralement mesurée à l'aide
de ratios tels que le ratio de levier financier, qui mesure la proportion de dettes par rapport aux
capitaux propres de l'entreprise. Un ratio de levier financier élevé indique que l'entreprise a une
charge financière importante et peut être considérée comme étant moins solvable que celle qui
a un ratio de levier plus faible.
La liquidité : se réfère à la capacité d'une entreprise à convertir rapidement ses actifs en
liquidités pour répondre à ses besoins de trésorerie immédiats. En d'autres termes, c'est la
capacité de l'entreprise à disposer de suffisamment de liquidités pour payer ses factures à court
terme. La liquidité est généralement mesurée à l'aide de ratios tels que le ratio de liquidité
courante (ou ratio de liquidité générale), qui mesure la capacité d'une entreprise à honorer ses
obligations à court terme en comparant ses actifs liquides (tels que le cash, les comptes clients
et les stocks) à ses passifs à court terme (tels que les comptes fournisseurs et les dettes à court
terme).
1
- ROJONIAINA ANDRISOLO…, CONTRIBUTION A L’AMÉLIORATION DE…, op.cit, pp 22-23.
2
- ROJONIAINA ANDRISOLO…, CONTRIBUTION A L’AMÉLIORATION DE…, op.cit, p23.
20
Des capitaux permanents et Emplois stable
Les Passifs courant lies au cycle d’exploitation et les Actifs courant liés au cycle
d’exploitation
Les Passifs courtant non liés au cycle d’exploitation et les Actifs courant non liés au
cycle d’exploitation.
Les Passifs de trésorerie et les Actifs de trésorerie.
En comparant ces emplois et ces ressources, Actifs et Passifs, on obtient des soldes
particulièrement utiles pour mesurer l’équilibre financier de l’entreprise1.
Si FR est positif, cela signifie que les ressources stables couvrent les besoins à long terme de
l’entreprise et l’entreprise dispose un excédent de ressources stables qui lui permettra de
financer ses autres besoins de financement à court terme.
Si FR est nul, les capitaux permanents couvrent la totalité de l’emploi stable. L’entreprise ne
dispose aucun excédent de ressources à long terme pour financer son cycle d’exploitation ce
qui rend son équilibre financier précaire.
Si FR est négatif, cela veut dire qu’une partie de l’emplois stable a été financée par des dettes
à court terme. Dans ce cas, l’entreprise court un risque important d’insolvabilité
21
Le BFR résulte des décalages temporels entre les encaissements et les décaissements
des flux liés à l’activité de production de l’entreprise. Il est égal à la différence entre les Actifs
courant non bancaire et Passif courant non bancaire.
= BFRE + BFRHE
Le BFRE représente la composante la plus importante du BFR et il est parfois appelé Besoin
de financement du cycle d’exploitation.
En effet, pour déterminer si le niveau de FR est satisfaisant, il faut le comparer avec le BFR :
-Si FR est supérieur au BFR, alors la trésorerie est positive, l’entreprise peut assurer sa
solvabilité
-Par contre, si FR est inférieur au BFR, la trésorerie est négative ou le FR est insuffisant pour
recouvrir le BFR.
1.3.3 La Trésorerie ou T :
T = FR- BFR
T = AT - PT
La Trésorerie est positive si FR > BFR, ce qui veut dire que les ressources financières de
l’entreprise sont suffisantes pour couvrir les besoins.
1
- ROJONIAINA ANDRISOLO…, CONTRIBUTION A L’AMÉLIORATION DE…, op.cit,p
25.
22
La trésorerie est nul si FR = BFR, qui indique que les ressources financières de l’entreprise
suffisent juste à satisfaire ses besoins ou la situation financière de l’entreprise est équilibrée.
Par contre, la trésorerie est négative si FR < BFR, dans ce cas, l’entreprise ne dispose pas de
ressources financières pour combler ses besoins.
En plus, la trésorerie traduite la position globale que l’entreprise acquiert sur ses opérations
financières à court terme.
En effet, la fonction gestion finance a comme principale obligation de respecter l’équilibre entre
la rentabilité et liquidité pour maîtriser le développement de l’entreprise.
Cependant, la gestion financière complète cette approche générale du risque en proposant des
approches plus spécifiques. Ainsi, elle étudie et cherche à maîtriser l'instabilité liée à certaines
situations ou opérations (risque d'exploitation lié à la structure des coûts, risque d'endettement
lié à l'effet de levier financier, risque de faillite liée à l'insolvabilité éventuelle). Enfin, elle
cherche à contrôler les incidences sur l'entreprise de l'instabilité inhérente à certaines variables
d'environnement (risque de change, risque de taux d'intérêt) ou à des ruptures brutales de
l'environnement institutionnel (risque administratif et risque politique)1.
Un actif quelconque ou un ensemble d'actifs permet, lorsqu'il est mis en valeur, d'espérer
des résultats futurs, dégageant un taux de rentabilité anticipé Rj. On peut ainsi associer à cet
1
- Bahmani Younes, GÉNÉRALITÉS SUR LAGESTION FINANCIÈRE DE L'ENTREPRISE,
Université Batna 2, p 10.
23
actif une série de taux de rendements anticipés Rb R2, ... Rn correspondant aux différentes
hypothèses susceptibles d'être énoncées à propos de l'avenir de l'entreprise, de son activité, de
son environnement. Chacun de ces taux est affecté d'une probabilité subjective Pj ce qui conduit
à associer à l'ensemble des taux espérés (R1 R2... Rn) un ensemble de probabilités (P1,
P2,...Pn).
Elle conduit également à faire ressortir l'instabilité ou la dispersion de ces résultats attendus en
mettant l'accent sur l'ampleur de l'écart à la moyenne (Rj - R) pour les différents taux attendus.
C'est la variance [a2 (R)] et l'écart-type [a (R)] qui fournissent l'indication habituellement
proposée pour mesurer cette instabilité ou cette volatilité des rendements attendus
Si la variabilité (ou la volatilité) des résultats définit la forme générale du risque financier, des
formes spécifiques du risque doivent également être analysées et maîtrisées par la gestion
financière.
Le risque d'exploitation met en cause la structure des coûts de l'entreprise. En effet, la répartition
entre coûts fixes et coûts variables rend les résultats de l'entreprise plus ou moins sensibles à
une variation du niveau de la production et des ventes. On démontre ainsi qu'une entreprise
supportant des charges fixes ou de structure très élevées présente des résultats plus volatils et
donc plus risqués. Dans le cas où la production. Est faible, l'entreprise ne parvient pas à étaler
ses charges fixes sur un nombre de produits suffisant et dégage alors des pertes élevées.
Inversement, si le marché et l'activité permettent une production élevée, les charges fixes sont
réparties sur une production suffisante pour dégager des marges importantes. De façon générale,
l'augmentation de la part des charges fixes dans les charges de l'entreprise se traduit donc par
un accroissement de l'écart entre les résultats obtenus dans les hypothèses les plus favorables et
ceux obtenus dans les hypothèses les plus pessimistes. Cette relation entre la dispersion des
résultats (donc le risque) et la structure des coûts met en cause l'activité courante de l'entreprise,
24
c'est-à-dire l'activité de production, d'approvisionnement et de vente qui constituent
l'exploitation courante. La structure des coûts suscite ainsi un risque spécifique qu'on peut à
juste titre caractériser comme un risque d'exploitation.
25
Enfin, l'entreprise supporte des risques financiers spécifiques liés à l'évolution des taux de
change de la monnaie nationale traduite en monnaies étrangères et à l'évolution possible des
taux d'intérêt. D'une part, chaque fois que l'entreprise effectue des opérations libellées en
devises ou monnaies étrangères, elle s'expose à des risques de perte liés à une évolution
défavorable des taux de change. Ainsi, une entreprise exportatrice qui réalise une vente à
l'étranger et facture en devises risque une perte de change si la monnaie étrangère utilisée se
déprécie contre la monnaie nationale. Inversement, un importateur qui s'est engagé à régler ses
fournisseurs étrangers en devises s'expose à une perte si le taux de change de ces devises contre
la monnaie nationale augmente avant que le règlement intervienne. L'instabilité des taux de
change constitue donc une source particulière de variabilité des résultats : elle crée un risque de
change que la gestion financière doit contrôler et maîtriser. Par ailleurs, de nombreuses
entreprises sont exposées à des effets défavorables dûs à une variation des taux d'intérêt sur les
marchés des capitaux. Une entreprise qui fait appel à des facilités bancaires à court terme sera
par exemple obligée de supporter des frais financiers accrus en cas de hausse des taux.
Inversement, un prêteur qui a consenti un crédit à taux fixe et qui perçoit donc un rendement
plafonné subit un « manque à gagner » si les taux augmentent sur les marchés alors que la
rémunération qu'il perçoit ne peut accompagner ce mouvement. L'évolution des taux d'intérêt
constitue donc aussi la source d'une cause spécifique d'instabilité des résultats : en ce sens, on
peut parler d'un risque de taux d'intérêt ou, plus brièvement, d'un risque de taux dont le suivi et
la maîtrise créent une responsabilité particulière pour la gestion financière1.
1
- Bahmani Younes, GÉNÉRALITÉS SUR LAGESTION…, op.cit, pp 11-12.
26
CHAPITRE 2 : LA GESTION FINANCIERE DANS lES
ENTREPRISES
La gestion financière est l'un des aspects les plus importants de la gestion d'une
organisation. Qu’elle soit à but lucratif ou non. Elle consiste à planifier, à organiser, à contrôler
et à surveiller les ressources financières de l'organisation pour atteindre les objectifs financiers
fixés. La gestion financière englobe plusieurs domaines, tels que la comptabilité, la gestion des
liquidités, la gestion des investissements et la gestion des risques financiers. Une bonne gestion
financière peut aider une organisation à atteindre une stabilité financière, à prendre des
décisions éclairées et à réaliser une croissance durable et pour assurer la réussite à long terme
d'une organisation, il est essentiel de comprendre comment fonctionne l'organisation et
comment gérer efficacement ses finances.
Ce chapitre se concentrera sur ces trois aspects importants de la gestion financière. Tout d'abord,
nous examinerons la gestion financière dans les entreprises et analyse de l’activité et de la
rentabilité
La gestion financière joue un rôle crucial dans toute organisation, car elle est
responsable de la gestion et de l'optimisation des ressources financières de l'entreprise. Voici
quelques-uns des rôles les plus importants de la gestion financière dans une organisation :
Prise de décisions financières : La gestion financière aide à prendre des décisions importantes
concernant les investissements, la gestion des risques financiers, les budgets et les dépenses.
27
Gestion de la trésorerie : La gestion financière s'occupe de la gestion de la trésorerie de
l’organisation, y compris la gestion des liquidités, des investissements à court terme et de la
gestion des flux de trésorerie.
Analyse des performances : La gestion financière est chargée de l'analyse des performances
de l'organisation, y compris la mesure de la rentabilité, la détermination des coûts,
l'identification des opportunités d'amélioration et la recommandation de solutions.
La gestion financière est essentielle pour toute organisation, qu'elle soit à but lucratif
ou non lucratif. Les objectifs de la gestion financière dans une organisation comprennent :
Maximiser la rentabilité : L'un des objectifs clés de la gestion financière est de maximiser la
rentabilité de l'organisation. Cela implique de trouver un équilibre entre les revenus et les coûts
pour maximiser les bénéfices.
Assurer la liquidité : Une autre priorité pour la gestion financière est d'assurer la liquidité de
l'organisation. Cela signifie avoir suffisamment de liquidités pour couvrir les dépenses
courantes et les dettes à court terme.
Gérer le risque : La gestion financière doit également veiller à gérer les risques financiers de
l'organisation. Cela peut inclure la gestion des risques de change, de taux d'intérêt, de crédit, de
marché et d'autres risques financiers.
28
Améliorer la valeur de l'entreprise : Enfin, la gestion financière doit travailler à améliorer la
valeur de l'organisation à long terme. Cela peut impliquer des investissements dans de nouveaux
projets, des fusions et acquisitions ou des initiatives de croissance organique pour améliorer la
rentabilité et la croissance de l'entreprise.
Il n’existe pas de système financier modèle qui convienne à toutes les organisations. Mais il y
a des éléments de base qui doivent être mis en place pour arriver à une bonne pratique de la
gestion financière.1
Toute organisation doit enregistrer fidèlement les transactions financières qui sont effectuées
afin de pouvoir démontrer comment les fonds ont été utilisés. Les documents comptables offrent
également de précieuses informations sur la façon dont l’organisation est gérée et sur la mesure
dans laquelle elle atteint ses objectifs.
- La planification financière
Lié aux plans stratégique et opérationnel, le budget est la pierre angulaire de tout système de
gestion financière et joue un rôle important dans le contrôle de l’utilisation des fonds.
- Le suivi financier
1
-Terry Lewis, Gestion financière pratique pour les ONG, 2008 , pp 8-9
29
1.4 Les Instruments de la Gestion financière
Il existe de nombreux instruments, pas nécessairement financiers, que les dirigeants et les
gestionnaires peuvent utiliser pour faciliter la mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion et
de contrôle financiers.1*
- La planification :
La planification est essentielle au processus de gestion et exige d’envisager l’avenir pour s’y
préparer le mieux possible. Durant l’élaboration d’un plan, les dirigeants et les gestionnaires
considèreront plusieurs alternatives et feront certains choix ou prendront certaines décisions.
La planification doit toujours précéder l’action.
Instruments : le plan stratégique, le plan commercial, le plan d’activités, les budgets, les plans
de travail, les prévisions de trésorerie, l’étude de faisabilité, etc…
- L’organisation :
Les ressources de l’organisation (le personnel, les bénévoles, les véhicules, les locaux et les
fonds) doivent être coordonnés pour permettre la mise en œuvre du plan d’ensemble. Il
convient de définir clairement les activités à entreprendre et les délais dans lesquels elles
devront être entreprises ainsi que les responsabilités à assumer et les personnes qui les
assumeront
- Le contrôle :
- Le suivi :
1
-Terry Lewis,Gestion financière pratique pour les ONG, 2008, pp 10-11
30
Le suivi nécessite la transmission régulière et opportune d’informations aux dirigeants et aux
gestionnaires ainsi qu’aux partenaires à des fins de surveillance. Le suivi consiste à comparer
la performance réelle aux plans afin d’évaluer l’efficacité de ces derniers, de déceler, dès que
possible, les points faibles et d’appliquer des mesures correctives, le cas échéant.
Instruments : les rapports d’évaluation, les rapports de suivi budgétaire, les rapports de
trésorerie, les états financiers, les rapports de projet, les rapports destinés aux donateurs et aux
bailleurs de fonds, les rapports des commissaires aux comptes, etc…
2. Le diagnostic financier
Diagnostic : vient du grec diagnostikos qui désigne l’aptitude à connaître, rendre compte de la
façon dont l’entreprise a pu satisfaire aux exigences liées à la réalisation de ses objectifs
découlant de la détention de ressources financières.
Selon Lahille J. pierre, « l’analyse financière peut être définie comme une démarche, qui
s’appuie sur l’examen critique de l’information fournie par une entreprise à destination des
tiers (tout le monde) ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance
financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…) sa solvabilité (risque
potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements…) et son
patrimoine. »2
Établir un diagnostic financier, c’est analyser la situation, passée, présente et future d’une
association, d’un établissement ou d’un service. Le diagnostic est également un outil d’analyse
1
- SOLINIK.B, « gestion financière », édition Fernand Nathan, Paris 1980, page 11
2
-Lahille J. Pierre « analyse financière », édition DALLOZ, 1ere édition, Paris, 2001, page 06.
31
dynamique permettant l’élaboration de divers documents d’anticipation des besoins de
financement futurs de l’association, établissement ou service.
Prendre des décisions correctives tant au niveau de gestion à court terme que des plans à long
terme
L’analyse financière ne s’intéresse au passé que dans la mesure au son étude permet de mieux
appréhender l’avenir.
Le diagnostic financier a pour objectif de répondre à des interrogations essentielles pour tout
chef d’entreprise.
- L’appréciation de la solvabilité :
La solvabilité d’une entreprise est définie comme l’aptitude à assurer le règlement de ses dettes
lorsque celle-ci arrive à l’échéance. L’analyse financière du bilan permettra de mieux apprécier
la solvabilité d’une entreprise.
La solvabilité signifie, en fait, trésorerie. Le but est d’éviter le risque d’illiquidité. Il faut payer
la TVA, les salaires, les commissions, etc. Les organismes administratifs sont très attentifs à
cela.
32
Pour mesurer la performance réalisée par l'organisation, il faut comparer les moyens mis en
œuvre aux résultats obtenus.
- La croissance
- Les risques
« La notion du risque est associée à celle de danger ou d’inconvénient dont on n’est pas certain
de l’occurrence, mais seulement de la probabilité de leur survenue. »1
Cette évaluation des risques porte sur le risque de manque de liquidité, le risque de
l’endettement, le risque de disparition (modèles théoriques, c’est-à-dire, du type statistique,
avec de multi-facteurs pour dire le niveau de probabilité de risque d’une entreprise. C’est
l’analyse multifactorielle)
Afin de pouvoir réaliser une analyse financière pour une entreprise, l’analyse doit disposer d’un
ensemble d’informations sur lesquelles va se baser, ainsi ces informations sont les comptes
annuels qui constituent la matière première de l’analyse financière,
1
- K. CHIHA, « finance d’entreprise », édition HOUMA, Alger 2009, page 41.
33
a) Les sources d’informations financières
- le bilan comptable
- les annexes.
b) Le bilan comptable
Le bilan comptable
Est « un document qui donne à une date donnée, la photographie et l’image de la structure
patrimoniale de l’entreprise. »1
A- Actif
Actif circulant : il se compose de stocks, les avances et acomptes versés sur commandes, les
créances, VMP et disponibilité
B- le passif
C’est ensemble des ressources de l’entreprise qui sont classées par ordre d’exigibilités
croissantes Il se compose de deux rubriques
Les capitaux propres : ils se composent de capital, les réserves, les reports à nouveau et le
résultat de l’exercice
1
- BELLALAH ; « gestion financière » ; édition DUNOND ; Paris 1998 ; page 17.
34
Les dettes : ils se composent de dettes longues et à moyen terme et les dettes à court terme
ACTIF PASSIF
Immobilisations corporelles
Terrains
Constructions
Matériels
Immobilisation financière
Participations
Prêts
Créances
Clients
35
Autres
VMP
Disponibilité
Caisse
Banque
TOTAL TOTAL
Source : Friedrich ; « comptabilité générale et gestion des entreprises » ; édition HACHETTE Supérieur ; Paris ;
2010 ; page 20.
Après avoir fait la description du contenu du bilan comptable, nous passerons a la définition
d’une autre source d’information qui accompagne le bilan, qui est le tableau des comptes de
résultat.
Jean-Pierre LAHILLE définit le TCR comme un tableau qui « récapitule les produit et les
charges de l’entreprise, sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaissement ou de paiement,
il fait apparaître par différence, après déduction des amortissements et des provisions, le
bénéfice ou la perte de l’exercice »1
Le tableau du compte de résultat comporte trois types de comptes, selon le plan comptable
national, appelés comptes de gestion qui sont : les charges ; les produits ; les résultats.
1
- LAHILLE Jean-Pierre « analyse financière » ; édition DUNOD, 3eme édition ; Paris2007 ; Page17.
36
72 Production stockée ×××
37
88 Résultat net de l’exercice ×××
Le dernier document comptable que l’analyse financière aura besoin pour la santé financière
est le tableau d’annexes.
d) Les annexes
Avant d’entamer le passage du bilan comptable au bilan financier et faire les retraitements et
les reclassements, on doit d’abord définir qu’est-ce qu’un bilan financier et quels sont les
éléments constitutifs.
Le bilan financier est un « document de synthèse dans lequel sont regroupés à une date donnée,
l’ensemble des ressources dont ont disposé l’entreprise et l’ensemble des emplois qu’elle en a
faits ».1
Le bilan financier est un bilan comptable retraité en fonction de critères qui intéressent
particulièrement les banques.
Le bilan financier permet d’apprécier l’entreprise sous un autre angle, l’analyse de liquidité et
d’exigibilité.
1
-Jean barreau et jacqueline Delahaye, « gestion financière », édition DFCF, 4eme édition, Paris, 2001, page 11
38
a) Les éléments constitutifs du bilan financier :
La première partie contient l’ensemble des emplois de l’entreprise est dénommé « l’actif » et la
seconde partie est réservée pour l’ensemble des ressources avec lesquelles les emplois ont été
financés, donc c’est le « passif » du bilan.
L’actif
-L’actif immobilisé : il s’appelle aussi les valeurs immobilisées, il regroupe l’ensemble des
investissements et d’autres actifs dont l’échéance probable est supérieure à un an. Là aussi on
peut distinguer trois catégories d’actifs immobilisées (immobilisations incorporelles,
immobilisations corporelles, immobilisations financières) ;
-L’actif circulant : comme son nom l’indique, ce genre d’actif se caractérise par sa durée
probable qui est inférieure à un an, il se décompose aussi trois de rubriques (valeurs
d’exploitations, valeurs réalisables, valeurs disponibles).
Le passif
Pour cette partie, il existe trois classifications, mais la plus retenue est celle qui décompose le
passif en deux rubriques :
- Capitaux permanents : ils sont constitués des capitaux propres et des dettes à long et à moyen
terme
- Dettes à court terme : représentent des dettes dont leurs échéances sont inférieures à un an,
tels que les dettes fournisseurs, découvert bancaire
Pour aboutir à un bilan financier fiable, certaines opérations doivent s’opérer sur le bilan
comptable, ces opérations sont dénommées « les retraitements et les reclassements ».
Elles ont pour finalité d’obtenir un bilan très proche de la réalité économique de l’entreprise.
39
Les retraitements sont des ajustements préalables qui ont pour objet de corriger les insuffisances
des documents comptables transmis de façon à assurer l’homogénéité de l’analyse financière.
Au niveau de l’actif : Pour aboutir à une lecture financière plus globale d’une entreprise, il faut
au préalable s’interroger sur le sens et le contenu économique des postes de l’actif. Certains
éléments sont à retraiter ou à ignorer, car ils portent la marque d’une logique purement
comptable et formelle. Ces retraitements se résument de la farçant suivante :
Actif immobilisé
Ils comprennent :
- Frais d’établissement : Ce sont les frais engagés pas la firme soit au moment de sa
constitution, soit au moment de l’acquisition par cette dernière de ses moyens permanents
d’exploitation (droits de mutation, honoraires, frais d’acte,), soit dans le cadre de certaines
opérations financières (frais d’augmentation de capital social) leur classement dans les valeurs
immobilisées au bilan s’explique par la possibilité d’étaler ces frais sur plusieurs années.
Actif circulant
Ils comportent :
40
- Valeurs réalisables et disponibles à court terme : ce poste inclus d’une part des avoirs (le
solde créditeur des comptes en banque ou des CCP, l’argent en caisse) et d’autre part, des
créances (envers la clientèle : compte client, effets à recevoir, warrant… etc.).
Le passif comme l’actif, est concerné par les retraitements tout en citant les :
Capitaux permanents
C’est l’ensemble des fonds propres et des dettes à long et moyen terme qui le constitue ils
comprennent
- Dettes à long et moyen terme : il s’agit des dettes contractées par l’entreprise dont l’échéance
est supérieure à un an.
-Dettes à court terme : Elles regroupent toute celle dans l’échéance est inférieure à un an
(dettes envers fournisseurs, dettes envers banques, la fraction des dettes à long et moyen terme,
dont l’échéance survient au cours de l’année qui suit l’arrêt du bilan.
41
Immobilisations Provision non justifiée
financières
Écart de réévaluation
Autres valeurs DL.M.T
immobilisées
Dettes d’investissement
Stocks outil Autres dettes plus d’un an
Résultat distribué sur les
Titre des
associés Justifiés à long
participations
terme
Cautionnement versé
Passif circulant D.C.T
Actif circulant
Dettes de stocks
Valeurs d’exploitation
Stocks Effets à payer
Banque
CCP
TOTAL X TOTAL X
Source : COHENE, E ; « analyse financière » ; édition ECONOMICA ; 5eme édition Paris ; 2004 ; page 12
42
l’organisation dispose de plusieurs outils ou méthodes qui permettent d’effectuer cette analyse
: les soldes intermédiaires de gestion (SIG), la capacité d’autofinancement (CAF) et la
rentabilité.
Deux outils principaux nous permettent d’analyser l’activité de l’entreprise : le SIG et la CAF
1-1-1 définition
« Les soldes intermédiaires de gestion (SIG), constituent la succession articulée des flux issus
du compte de résultat. Cet ensemble complet de variation se justifie, car le diagnostic financier
ne peut se satisfaire du simple solde global du compte de résultat.
Le bénéfice net, ou la perte nette sont le fruit de toutes les charges et de tous les produits de
l’exercice. Le PCG dans son système développé, met en évidence sept soldes intermédiaires
dont l’objectif est de montrer la genèse du résultat de l’entreprise et d’analyser sa composition
en procédant à un calcul en cascade »1
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion présente une cascade de soldes qui constituent
autant de paliers dans la formation du résultat de l’exercice. Les déférents soldes sont
successivement :
A- La marge commerciale
1
-HUBERT DE LA BRULERIE; « analyse financière, information financière et diagnostic », édition DUNOD ; Paris ;
2002 ; page 143.
43
Le produit de l’exercice
C’est un indicateur qui mesure ce que l’entreprise à réellement produit pendant l’exercice,
indépendamment de l’utilisation faite de cette production (ventes, stockage, livraison à soin
même). Remarquons que cet indicateur est hétérogène, car la production vendue est chiffrée au
prix de vente, alors que les productions stockées et immobilisées sont au coût de production.
+ prestations fournies
C’est un indicateur qui mesure la richesse créée par l’entreprise au cours de l’exercice. Elle est
mesurée par la différence entre la production et les consommations des biens et des services en
provenance des tiers. Ces consommations sont des destructions de richesses qu’il fait imputer, dans
le cadre d’un processus de transformation, sur la production de l’exercice et sur la marge
commerciale.
Il représente les flux de liquidité que l’entreprise retire de son activité d’exploitation pendant
un exercice, ou plus exactement une capacité à réduire ces liquidités, car il est calculé à partir
des charges défaisables et produits encaissables. Les décalages dans le temps du, au stockage,
aux règlements des clients et fournisseurs, empêchent cet indicateur de présenter le surplus de
liquidité également appelé « clash flow d’exploitation ».
D- Le résultat d’exploitation
44
C’est également un indicateur de rentabilité économique, mais celui-ci intègre le coût de l’outil
de production (amortissement) et les risques d’exploitation (dépréciations ou provision). Il
exprime mieux que l’EBE, la capacité de l’entreprise à optimiser l’ensemble de ses fonctions
opérationnelles (investissement, approvisionnement, production et vente)
Le RCAI représente le résultat d’exploitation après prise en compte des éléments financiers. Il
exprime un résultat provenant des opérations normales courantes, indépendamment des
opérations exceptionnelles et de régime d’imposition des bénéfices toutefois, la frontière entre
les opérations courantes et les opérations exceptionnelles reste assez floue, les opérations
interentreprises doivent être interprétées avec vigilance.
F- Résultat exceptionnel
C’est l’indicateur qui reflète la rentabilité générale d’une entreprise. C’est la part de la valeur
ajoutée qui revient à l’entreprise et aux associés après la rémunération du personnel, l’État et
les bailleurs du fonds.
45
Résultat de l’exercice= (RCAI +résultat exceptionnel) – (Participations des salariés +IBS)
Ventes de marchandises
- achat de marchandises
Marge commerciale
Produit vendu
+ produit stocker
+ produit immobilisé
Produit de l’exercice
Marge commerciale
+ produit de l’exercice
Valeur ajouté
VA
+subvention d’exploitation
-charge de personnel
-impôts et taxes
EBE
EBR
-DADP
+RADP
-autres charges
46
+autres produits
Résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation
+produit financier
-charges financières
Produit exceptionnel
-charge exceptionnelle
Résultat exceptionnel
RCAI
+résultat exceptionnel
-IBS
L’entreprise fait appelée à plusieurs sources de financement qui se divise en sources externes
et sources internes. Les sources externes comprennent les apports des actionnaires, les emprunts
auprès des bailleurs de fonds et les subventions de l’État. Les sources internes comprennent les
différents bénéfices dont la capacité d’autofinancement constitue la source exclusive
1.2.1 Définition
La capacité d’autofinancement (CAF) représente le montant des ressources réelles (ou surplus
monétaire) dégagé par l’activité propre de l’entreprise.
47
Cette capacité d’autofinancement est généralement effectuée au maintien ou développement du
potentiel économique de l’entreprise.
Pour P. RAMAGE « elle est définie aussi comme l’excédent des produits encaissables sur les
charges encaissables, et comme la somme des bénéfices de l’exercice et des charges non
calculées qui ne correspondent pas à des décaissements »1
La notion de capacité d’autofinancement est une notion importante pour les dirigeants
d’entreprise, est un indicateur observé avec une attention particulière par eux, car elle s’agit du
montant disponible pour l’entreprise qui leur indique quelles sont les sommes dont ils peuvent
disposer pour financer leurs investissements. Ces sommes correspondent, en effet, aux
bénéfices réalisés par l’entreprise, mais aussi aux dotations aux amortissements et aux
provisions puisque ces derniers ne donnent pas lieu à une sortie d’argent.
La CAF peut être calculée à partir de L’EBE (soustractive) ou être reconstruite à partir du
résultat de l’exercice (additive) :
Cette méthode est directe ou descendante. Elle est parfaitement conforme à l’objet qui est de
faire ressortir les flux globaux qui expriment surplus monétaire net potentiel de l’entreprise.
Elle met en lumière les notions de produits encaissables et des charges défaisables.
1
- RAMAGE pierre, « analyse et diagnostic financier », éditions d’organisation, Paris, 2001, page13
48
Dans ce cas la CAF se calcule comme suit :
Cette méthode de calcul dite ascendante ou indirecte apparaît plus simple que la précédente.
Elle retraite le résultat pour neutraliser les changes et les produits, n’engendre pas de
mouvement de trésorerie et l’impact des opérations en capital.
49
Source : Hubert de la Bruslerie, « analyse financière : information financière et diagnostic » ;
édition Dunod, 4eme édition, paris, 2010, page 177
La CAF comme d’autres critères présentent certaines limites qui concernent soient le mode de
calcul, soient l’utilisation de la notion de la CAF :
- Le calcul du CAF est gonflé du montant des provisions qui ne correspond pas à des
ressources monétaires potentielles durables ;
- Le calcul du CAF est influencé directement par le choix comptable et fiscal de l’entreprise;
- La CAF n’est en aucune manière une mesure pertinente de la profitabilité ou de la
rentabilité d’une entreprise
- Enfin, la CAF n’est qu’un surplus monétaire potentiel. Il ne s’agit pas d’une ressource
interne intégralement disponible. La CAF est un flux de fonds, elle n’est pas un flux de
trésorerie.
2. La rentabilité de l’entreprise
D’une manière générale, la rentabilité est le quotient d’un résultat obtenu par le capital engagé.
En tant que critère de différenciation du niveau de performance entre les entreprises, il est utile
d’étudier comment mesure-t-on la rentabilité.
« La rentabilité est un indicateur d’efficacité établissant une comparaison entre les résultats
obtenus et les moyens mis en œuvre pour obtenir ce résultat. En d’autres termes, c’est donc
l’aptitude d’un capital à dégager un bénéfice. »1
Étudier la rentabilité d’une entreprise, c’est d’apprécier le résultat dégagé à chacun des niveaux
reconnus comme significatifs. Il est possible de porter un jugement sur l’efficacité de la gestion
1
-Pierre RAMAGE ; « analyse et diagnostic financier » ; édition d’organisation ; Paris ; 2001 ; page 145.
50
courante par les dirigeants de l’entreprise et de prévoir le montant des capitaux propres auxquels
la société pourra avoir recours pour son fonctionnement et son développement.
Étant donné qu’il y a plusieurs niveaux de résultats, lesquels sont obtenus à partir de différents
moyens (économique et financiers), la rentabilité comporterait donc plusieurs facettes. On
s’intéressera aux deux grandes catégories de rentabilité :
La rentabilité économique
La rentabilité financière
Un ratio de rentabilité établit une relation entre le résultat d’une action ou d’une activité et les
moyens mis en œuvre dans ce but. Ces moyens font référence à un capital économique ou à un
capital finance. Le souci d’homogénéité doit viser à comparer un résultat économique avec une
définition « économique » du capital utilisé, de même si l’on adopte une vision plus financière.
Plus ce pourcentage est élevé, meilleure est la rentabilité opérationnelle. Dans le cadre d’une
forte concurrence dans votre secteur, ce ratio pourrait être affaibli du fait d’une politique de
prix agressive. C’est donc un bon indicateur de votre positionnement face à la concurrence.
A- Rentabilité économique
51
La rentabilité économique mesure donc l’efficacité des moyens de production mis en œuvre
dans le cadre de son activité.
Elle exprime la performance de l’exploitation et doit permettre des comparaisons dans le temps
et dans l’espace.
Lorsque les titres financiers (immobilisation financière ou les valeurs mobilières de placement)
présentent un niveau important dans l’actif économique.
Tel que :
Le mode de calcul de la rentabilité économique présente deux limites qui nécessitent une
certaine prudence dans l’appréciation des chiffres d’affaires :
Le bilan de la fin d’exercice ne fournit pas toujours une représentation correcte du montant
moyen des capitaux investis dans l’exploitation tout au long de l’année. C’est particulièrement
vrai pour les entreprises dont l’activité est saisonnière, dans lesquelles le besoin en fonds de
roulement peut varier de simple au double, voir au simple au triple en cours d’exercice.
La valeur du ratio est fortement influencée par les cycles d’investissement de l’entreprise.
Une entreprise qui sort d’une période d’investissement massif sera pénalisée par le montant de
l’actif immobilisé au sein duquel la part des amortissements sera, par la force des choses,
réduite. Cela montre la nécessité d’analyser le ratio de la rentabilité économique sur de longues
périodes. Pour atténuer l’effet des cycles d’investissement, certains praticiens proposent de
s’appuyer sur une Re = Résultat économique/capital économique Re = (Résultat d’exploitation+
produits financiers) /actif économique
52
Valeur moyenne de l’actif immobilisé en retenant au dénominateur de la moitié des
immobilisations brutes.
« La rentabilité financière c’est une référence pour apprécier la rentabilité des capitaux investis
par les actionnaires, et un indicateur pertinent de la mesure du potentielle du financement
interne de la croissance de l’entreprise. »1
Elle permet de calculer la part résultats d’une opération financière imputable aux ressources
internes.
La rentabilité financière fait référence, au dénominateur, à des capitaux investis par les bailleurs
de fonds de l’entreprise, actionnaire et prêteur.
Rf = Résultat net/Capitaux
La rentabilité financière intéresse surtout les associés, si elle est élevée et, notamment, si elle
est supérieure au taux d’intérêt pratiqué sur le marché financier (effet de levier favorable).
La rentabilité financière se calcul à partir des données comptables. Ce principe affecte les
résultats obtenus de deux manières. Premièrement, sont prises en considération les valeurs des
dettes et des fonds propres en fin d’exercice. Si des opérations d’endettement ou
d’augmentation de capital surviennent en milieu d’année, les capitaux mis à disposition ne
peuvent pas être pleinement assimilables aux capitaux utilisés tout au long de l’année,
Certaines données du bilan comptable doivent être corrigées (cas de fonds propres) ou
complétées (inclusion du crédit-bail dans les dettes financières).
C- L’effet de levier
L’effet de levier est le multiplicateur de l’endettement sur la rentabilité économique. C’est donc
la traduction de la sensibilité du résultat net à l’évolution de l’endettement.
1
-Alain Marion ; « analyse financière : concepts et méthodes » ; édition DUNOD ; Paris ; 2007 ; page 189
53
L’effet de levier établit, alors une relation entre la rentabilité économique et la rentabilité
financière.
« L’effet de levier concerne donc le niveau de l’évolution du résultat net par rapport à la
variation du taux d’endettement. En effet, plus une entreprise emprunte pour investir, plus sa
dette financière est importante. »1
Lorsqu’une entreprise s’endette et investit les fonds empruntés dans son outil industriel et
commercial, elle obtient sur ce montant un certain résultat économique, normalement supérieur
aux charges financières de l’endettement, sinon ce n’est pas la penne d’investir.
L’effet de levier est positif si (Re – i), c’est-à-dire si la rentabilité économique est supérieure
au coût de l’endettement. La rentabilité financière est alors augmentée par l’endettement ;
À l’inverse, l’effet de levier est négatif si la rentabilité économique est inférieure au coût de
l’endettement. Dans cette éventualité, la rentabilité financière devient une fonction croissante
de l’endettement de l’entreprise.
L’ampleur de l’effet de levier – dans les deux sens- dépend du ratio D/CP qui est appelé le bras
de levier ou le multiplicateur de levier. L’effet de levier est donc clairement une fonction
croissante de l’endettement de l’entreprise.
1
-Pierre RAMAGE ; » analyse et diagnostic financier » ; édition d’organisation ; Paris ; 2001 ; page 146.
54
Les limites de l’effet de levier :
Une première interrogation que suggère l’analyse de l’effet de levier est de savoir s’il est
applicable en cas d’endettement financier négatif, c’est-à-dire au cas où les placements
financiers sont supérieurs aux dettes.
Il faut aussi souligner la limite de calcul de l’effet de levier qui fait référence à des taux de
rentabilité comptable. La première raison est technique les données issues du bilan établi à la
clôture de l’exercice ne sont pas forcément représentatif des encours moyens tout au long de
l’exercice ; la second raison, souligné par G. Chaneaux et P. VERNIMMEN est que la formule
de l’effet de levier est une tautologie comptable lorsqu’elle est appliquée à des données
comptables1
Résultat de l’exercice
Capitaux propres
Mesure le volume des flux de trésorerie générés par l’exploitation. Ces flux sont disponibles
pour financer d’éventuels investissements et rémunérer les apporteurs de capitaux. La CAF
permet notamment de calculer
Capacité d’autofinancement
Chiffre d’affaires
Une augmentation de votre chiffre d’affaires ne signifie pas forcément une augmentation de la
rentabilité de votre entreprise2
1
-BOUGAHAM Mohamed, Diagnostic financier d’une entreprise.2014. P 41
2
-BOUGAHAM Mohamed, Diagnostic financier d’une entreprise. 2014.p 42
55
Chapitre 3 :la gestion financière et la performance de
l’entreprise
Le rôle de la fonction financière dans l'amélioration de la performance de l'entreprise est
essentiel et incontournable. Dans un monde des affaires en constante évolution et de plus en
plus concurrentiel, les décisions financières stratégiques revêtent une importance cruciale pour
assurer la croissance et la réussite à long terme d'une organisation. La fonction financière,
souvent située au cœur de l'entreprise, est chargée de guider les décisions liées aux
investissements, au financement et à la gestion des ressources financières de manière efficace
et efficiente
Ce chapitre se penche sur le rôle central de la fonction financière en tant que moteur de
l'amélioration de la performance de l'entreprise. Nous explorerons comment les activités
financières, telles que la planification et le contrôle de gestion, la prise de décisions
d'investissement et la maîtrise des coûts, peuvent contribuer de manière significative à accroître
la rentabilité, à renforcer la position concurrentielle et à créer de la valeur pour les actionnaires.
Cette section aura alors pour objet de présenter des principaux axes à examiner lors de
l’appréciation de viabilité de l’entreprise
Dans cette section, nous essayons d’éclairer la notion de performance, en présentant un certain
nombre de définitions de quelques notions voisines.
1.1 Définitions :
56
La performance peut être définie de plusieurs manières. A cet effet, nous retrouvons plusieurs
interprétations selon les auteurs.
LORINO a écrit sur ce sujet « Est performance dans l’entreprise tout ce qui et seulement ce qui
contribue à améliorer le couple valeur-coût c'est-à-dire à améliorer la création nette de valeur
»1
La performance de l’entreprise est fondée sur le couple coût-valeur, dont les deux termes sont
indissociables mais fondamentalement distinct. Est donc performance dans l’entreprise tout ce
qui contribue à améliorer le couple coût-valeur. A contrario, n’est pas forcement performance,
ce qui contribue à diminuer le coût ou à augmenter la valeur.
Le concept de la performance n’est pas simple à cerner. Il existe néanmoins un consensus relatif
aux conditions requises pour qualifier une organisation de performante.
Une organisation est performante lorsqu’elle est efficace et efficiente. Elle est efficace
lorsqu’elle atteint les objectifs poursuivis et elle est efficiente lorsqu’elle maximise les quantités
(ou les valeurs) obtenues à partir d’une quantité de moyens donnée. Maitriser la performance
d’une organisation suppose la mise en œuvre d’un ensemble de dispositifs afin que les objectifs
stratégiques (efficacité) soient atteints et que les moyens engagés maximisent la valeur obtenue
et perçue par les actionnaires (efficience).2
Elle se traduit par une réalisation (ou un résultat) : la performance est donc le résultat d’action
coordonnées, cohérentes entre elles, qui ont mobilisé des moyens (personnel, investissements),
ce qui suppose que l’organisation dispose d’un potentiel de réalisation (compétence du
personnel, technologies, organisation, fournisseurs, etc.).
Elle s’apprécie par une comparaison : la réalisation est comparée aux objectifs, grâce à un
ensemble d’indicateurs, chiffrés ou non. La comparaison suppose une forme de compétition :
faire mieux que lors de période précédent, rejoindre ou dépasser les concurrents. Elle donne
1
LORINO Philippe, <> Edition les éditions d’organisations, Paris, 2003, p5
2
Langlois. L, Bonnier. C, Bringer. M, <>, Edition BERTI, Alger, 2008, p12
3
Annick Bourguignon, <>, revue française de comptabilité, n°269
57
lieu à interprétation, jugement de valeur qui peut différer en fonction des acteurs concernés
(actionnaires, dirigeants, syndicalistes).
Les définitions citées précédemment montrent que la performance est associée à l’efficacité et
l’efficience, ce qui prête souvent confusion avec ses termes considérés toute fois avec
l’effectivité comme des notions voisines.
1-2-1- L’efficacité :
Le concept d’efficacité a donné lieu à une importante littérature en gestion. Il est au centre de
toutes les démarches se préoccupant d’évaluer les performances d’une organisation quelle
qu’elle soit.
La question sous-jacente est celle de savoir si une organisation atteinte ou non ses objectifs de
façon satisfaisante que ceux-ci soient quantitatifs ou qualitatifs. Les indicateurs d’efficacité
peuvent ainsi être très divers et nombreux.
Plus simplement nous pouvons définir l’efficacité « comme le rapport entre les résultats atteints
par un système et les objectifs visés. De ce fait, plus les résultats seront proches des objectifs
visés plus le système sera efficace. On s’exprimera donc sur le degré d’efficacité pour
caractériser les performances d’un système » 1
L’intérêt de concept est de dépasser la mesure de la performance par le seul profit réservé aux
organisations marchandes ayant des finalités de rentabilité à court terme, et d’être totalement
inadapté à l’appréhension des performances à long terme pour ces mêmes organisations que
pour toutes celles qui ne poursuivent pas des perspectives exclusivement économiques.
D’une manière plus brève, nous pouvons résumer l’efficacité dans la formule suivante :
1
GRANSTED, I., « l’impasse industrielle », Edition du seuil, Paris, P.33.
58
Puisqu’il est difficile de définir de façon opérationnelle l’efficacité de l’entreprise, KALIKA
propose une approche multidimensionnelle de la mesure d’efficacité : efficacité économique,
efficacité sociale et efficacité dimensionnelle1 .
L’efficacité économique est appréhendée par les indicateurs comme le degré d’atteinte des
objectifs, la place de l’entreprise dans son secteur, l’évolution de la place de l’entreprise dans
son secteur et enfin la qualité des produits et services.
L’efficacité sociale permet de considérer les salariés comme partenaires et non seulement
comme facteurs de production. Les indicateurs d’appréciations sont les suivants : le climat
social de l’entreprise, la satisfaction des salariés, la nature des relations sociales et l’activité
sociale de l’entreprise.
L’efficacité organisationnelle est appréciée par les indicateurs comme : le respect de la structure
formelle, les relations entre les services, la qualité de la circulation de l’information et la
flexibilité de la structure.
1-2-2- l’efficience
Dans le cadre de l’évaluation des performances d’un système, quel que soit sa nature (unité de
production, unité médicale, service de livraisons,) nous considérons que l’efficience exprime le
rapport entre les objectifs visés et les moyens engagés pour les atteindre.
L’efficience est la capacité de minimiser les moyens employés pour un résultat donné.2
La maitrise de la performance impose que les moyens employés pour atteindre les résultats ne
soient pas disproportionnés. Nous retrouvons ici le concept d’efficience qui a été récemment
réaffirmé et précisé sous la nouvelle terminologie de « couple coût-valeur ».3
En d’autre terme l’efficience s’intéresse à la qualité des facteurs utilisés pour atteindre les
objectifs (nombre d’heures machine...).
1
Michel Kalika, Structure d’entreprise, Economica paris, P.336-344.
2
Henri Bouquin, Comptabilité de gestion, Economica paris, mars 2000
3
Langlois. L, Bonnier. C, Bringer. M, <>, Edition BERTI, Alger, 2008, p12
59
Efficience= Résultats atteints / moyens mis en œuvre.
1-2-3- La pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et difficile à mesure. Toutefois, on pourra admettre
que la pertinence est la conformité des moyens et des actions mis en œuvre vue d’atteindre un
objectif donné. Autrement dit, être pertinent c’est atteindre efficacement et d’une manière
efficiente l’objectif fixé.
La mesure de la performance des entreprises ne peut constituer une fin en soi, elle vise en effet
une multitude d’objectifs et de buts qui se regroupent comme suit :
60
Les entreprises les plus performantes développent en elles, les éléments d’un dynamisme
cumulatif. Ces éléments sont liés entre eux et déterminent la qualité générale de l’entreprise. Ils
peuvent être regroupés dans les grands thèmes suivants :
C’est l’ensemble des politiques qui permettent à l’entreprise de préparer à temps les
transformations nécessaires. C’est le développement d’un esprit de recherche ainsi que des
forces de création et de renouvellements nécessaires à la stratégie du progrès.
Il s’agit d’un système de gestion qui favorise la mise en œuvre d’un progrès continu, qui assure
une meilleure préparation et un meilleur contrôle de l’action. Il permet aux dirigeants de
consacrer moins de temps aux opérations courantes et plus de temps à la croissance et à la
créativité, qui facilité l’accomplissement des structures qui exige une structure d’innovation.
C’est le choix des structures sui favorisent le progrès et diminuent la résistance au changement,
il s’agit d’établir les structures selon les buts à atteindre et de définir les liaisons selon les
impératifs de mouvements afin d’augmenter les initiatives et faciliter la combinaison des
ressources les plus dynamiques.
Il s’agit de développer et diffuser un mode de direction qui consiste à mieux préciser les buts,
à déléguer les pouvoir et à contrôler les résultats plutôt que les moyens. C’est l’ensemble des
options qui condensent à une participation véritable. Cela devient possible grâce aux outils
modernes et nécessaires pour répondre aux conditions de la création et au changement.
61
1-4-6- Développement et justification du pouvoir de l’action
C’est l’ensemble des politiques permettant à l’entreprise de disposer d’un pouvoir suffisant,
pour mettre en œuvre une stratégie de progrès. Ce sont les choix qui feront des pouvoirs le
support autant que les résultats de cette stratégie. Il sera ainsi au centre d’un processus cumulatif
de croissance lorsqu’une partie des surplus crées par la stratégie de progrès sera justifiée et les
politiques de concertation et de relations extérieure trouvent ici leur place.
Toutes ces caractéristiques sont liées et contribuent à former un processus unique qui est celui
du progrès et de la croissance.
La performance comme nous là déjà voyions est le degré de réalisation des objectifs poursuivis
par une entreprise. Cependant la notion de la performance concerne différents aspects de
l’organisation.
Dans cette section, nous essayons de donner les formes et les dimensions de la performance, et
les actions pour améliorer et la maitriser.
En général, nous distinguons la performance externe qui s’adresse aux acteurs en relation
contractuelle avec l’organisation, et la performance interne qui concerne essentiellement les
acteurs de l’organisation. Le tableau suivant en recense les différences.
Est tournée principalement vers les actionnaires Est tournée vers les managers
et les organismes financiers.
62
Porte sur le résultat, présent ou futur Porte sur le processus de construction du
résultat à partir des ressources de
l’organisation
Générer l’analyse financière des grands Aboutir à la définition des variables d’action.
équilibres.
Donne lieu à débat entre les différentes parties Requiert une vision unique de la performance
prenantes. afin de coordonner les actions de chacun vers
un même but
Source : DORATH Brigitte, GOUJET Christian, prévisionnelle et mesure de la Performance », DUNOD, Paris, p170.
La performance de l’entreprise comprend plusieurs dimensions qui sont étroitement liées. Ces
dimensions trouvent leurs origines dans les différentes attentes des parties prenantes 1.
La satisfaction des clients assure une certaine pérennité de secteur industriel ou commercial de
l’entreprise. Cette satisfaction passe par une importante mobilisation de l’ensemble des
ressources de l’entreprise sur un temps assez important. Les entreprises ont bien compris que
pour être compétitive elles doivent déployer des efforts cohérents pour capter et conserver les
parts de marché. Ces efforts, se concrétisent par l’anticipation des attentes des clients.
L’accès au capital est devenu un enjeu stratégique pour l’entreprise en raison de plusieurs
développements interdépendants, notamment, on peut citer la croissance des besoins en
capitaux, liée aux évolutions technologiques et plus récemment, un retour en force des
actionnaires et un accroissement du rôle des investisseurs institutionnels. En plus la nécessité
1
FERNANDEZ A., Les nouveaux tableaux de bord des managers, Edition d’organisation, paris 2005, P.39
63
d’expansion des entreprises, les a poussés à rechercher continuellement des capitaux afin de
soutenir leur croissance économique. Selon les marchés financiers, la performance de
l’entreprise est mesurée par la création de la richesse pour l’actionnaire.
Pour innover et servir mieux le client, il est nécessaire pour l’entreprise de motiver leurs
employés de manière à ce que chaque employé se sente impliqué et responsable de l’avenir de
cette entreprise. Depuis, la concurrence pour un savoir-faire particulier oblige des entreprises à
fidéliser efficacement leur capital humain. Par ailleurs, si ces dernières ont pu réussir à
maintenir une bonne performance en management des ressources humaines elles auront alors
compris du rapport de confiance entre employé et entreprise.
Aujourd’hui les entreprises confient de plus en plus d’activités à forte valeur ajoutée aux
partenaires. Ses activités, comme par exemple la conception ou le transport, représente un
impact stratégique important dans la chaine de valeur des entreprises. L’optimisation de la
chaine de valeur devient en partie dépendante de l’efficience du fournisseur (partenaire) en
question. Ainsi, le rapport entre entreprise et fournisseur ne se limite pas à un simple accord
contractuel mais d’une relation stratégique à long terme. Par conséquent la gestion stratégique
est la recherche d’un échange permanent d’information entre les partenaires ce qui permet
d’économiser des coûts importants qui font la différence par apport à la concurrence. Cette
relation entre les entreprises et le partenaire est source de synergies au sein d’une même chaine
de valeurs.
Pour être performante, l’entreprise d’aujourd’hui doit avoir une vision stratégique soit partagée
par tous, collaborateurs et dirigeants. Autrement dit, il n’est pas possible à l’entreprise de réussir
en privilégiant que l’aspect économique sans tenir compte de l’aspect social. Par ailleurs, la
mondialisation de l’information et les pressions de la société environnante ont rendu l’activité
des entreprises de plus en plus complexe, car, pour les évaluer dans leur environnement social
plusieurs variable telle que : l’environnement, les droits du travail, sont devenues parties
intégrantes des stratégies des entreprises. Donc, il ne suffit plus de minimiser les coûts sans
tenir compte de la valeur du risque social encouru par l’entreprise.
64
2.3 Les actions pour maitriser et améliorer la performance
La prévision et le contrôle des performances font partie d’une démarche globale de recherche
de maitrise de la performance
En termes de modalité d’obtention de ces résultats : il s’agit de mettre en place lesmoyens de
prévision, de coordination et de contrôle tel que l’ensemble des actions quotidiennes des
différents acteurs participant à la réalisation des objectifs de l’entreprise ; maitriser la
performance signifie alors à atteindre les objectifs et les moyens que l’on s’est donnés.
La décentralisation, si elle correspond à une délégation effective des décisions, motive les
responsables et rapproche les lieux des décisions des acteurs, ce qui accroit leur implication.
Sans cette décentralisation, la recherche de la maitrise de la performance prendrait la forme
d’une planification autoritaire et d’un contrôle-vérification, peu motivants.
2-3-3-Les actions
65
Pour améliorer la performance Pour améliorer la performance de l’entreprise, il est nécessaire
d’agir sur trois volets : l’organisation de l’entreprise, le système d’information et le contrôle de
gestion.
a) La nature organisationnelle
Pilotées par un responsable opérationnel, qui participe à l’élaboration des prévisions et rend
compte des résultats ;
Unités de base de construction des budgets et donc, logiquement, du contrôle budgétaire par
les écarts.
D’allouer au centre de responsabilité les coûts qu’il a effectivement engagés ; une mauvaise
allocation de ces coûts entraine en effet des subventionnements croisés pouvant induire des
décisions erronées et une démobilisation des acteurs ;
De fournir aux décideurs les données pertinentes ainsi que les moyens de traitement de ces
données
De percevoir tout événement nouveau susceptible d’avoir un impact sur la performance afin
de permettre de réagir rapidement.
Il se démarque plus par son aptitude à conseiller, analyser et synthétiser l’information, tant
auprès des opérationnels et de la hiérarchie, que par un contrôle des actions menées par les
acteurs.
Dans cette section, on va présenter la définition d’un indicateur de performance et les mots clés
qui peuvent le définir, dans lequel nous donnerons comment nous allons construire l’indicateur,
66
les typologies et les caractéristiques d’un indicateur, et ensuite, nous allons définir la mesure de
la performance et pourquoi mesure-t-on la performance ? Et à la fin, nous allons voir les
modelés d’évaluation de performance financière de l’entreprise.
Les champs d’analyse des indicateurs sont multiples, puisque tous les domaines peuvent être
mesurés en fonction des besoins utilisateurs par des paramètres qui portent sur toutes les
variables d’action : rendement, temps, qualité, flux, productivité, taux de marge, stocks,
sécurité, services, complexité, …
Choix des variables qui reflétant les objectifs financiers de la direction générale
Est-ce que c’est le résultat d’exploitation, le résultat net, le taux de rendement des actifs ou le
chiffre d’affaires, par exemple, qui est la meilleure expression de la performance financière
d’une vision ?
1
LORINO.P, op.cit., p 130.
67
Définition des paramètres des variables de la 1ére étape : Par exemple, les actifs sont-ils
représentés par l’actif total ou par l’actif net (actif total moins dettes) ?
Choix d’une méthode d’évaluation des paramètres des variables de 1ére étape :
Par exemple les actifs sont-ils évalués au coût historique, à la valeur marché actuelle ou à la
valeur actualisée ?
Définition d’un objectif de référence pour la performance : par exemple, toutes les
Divisions doivent-elles avoir comme référence le même taux de rendement attendu des actifs?
Choix de périodicité des retours d’informations : par exemple, les comptes rendus de la
performance des unités de production doivent-ils être transmis à la direction générale, tous les
jours, chaque semaine ou chaque mois ?
Ces cinq étapes ne sont pas consécutives. Les problèmes qu’elles soulèvent, sont liés et un
décideur reviendra souvent plusieurs fois sur chacun d’entre elles avant d’arrêter.
La définition de l’indicateur, les réponses aux questions posées lors de chaque étape ça dépend
de l’opinion de la direction sur le rapport avantage-coût de chaque opinion et sur la meilleure
réponse apportée aux critères de convergence des intérêts, d’incitation à l’effort et d’autonomie
des divisions.
Les caractéristiques d’un bon indicateur ou de tout autre instrument de mesure sont les mêmes,
nous cherchons à respecter plusieurs critères regroupes en quatre volets que sont1 :
La qualité et la précision se mesure : l’indicateur doit être précis, claire et bien formulé. En
outre, il doit faire ressortir toute variation significative de l’objet de mesure dans le temps et
dans l’espace.
11
SAOU O., ABBACHE K., « l’appréciation de la performance de l’entreprise à travers l’analyse financière : cas
de « EPB », Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de master en science de gestion, 2017,
mémoire en linge.
68
La faisabilité ou disponibilité des données : cela signifie qu’on doit avoir les informations
nécessaires pour produire l’indicateur, et il doit être facile à déterminer et au moindre coût.
Il existe plusieurs types d’indicateurs, les indicateurs de moyens, les indicateurs de résultats et
les indicateurs de contexte.
Les indicateurs de moyens : les indicateurs de moyens indiquent le niveau des ressources
consommées, qu’elles soient humaines, matérielles ou financières. Grace à ces rations nous
pourrons comprendre quelle a été la disponibilité et l’affectation des ressources de notre
entreprise allouée à la réussite de notre objectif.
Les indicateurs de résultat : comme leur nomme l’indique, ils expriment le niveau de
performance atteint grâce aux moyens et aux ressources alloués durant la période mesurée.
Ils peuvent également être appelés indicateurs de réalisation.
Les indicateurs de contexte : sont des indicateurs externes à l’entreprise. Ils peuvent
indiquer une cause de baisse ou de hausse des indicateurs de moyens et des indicateurs de
résultats.
Les indicateurs de mesure de la performance financière sont des ratios issus de deux grandeurs
généralement calculées entre deux masses fonctionnelles du bilan ou du compte de résultat. Les
ratios servent à mesurer la rentabilité, la structure des couts, la productivité, la solvabilité, la
liquidité, l’équilibre financier…etc. Ils permettent d’évaluer la situation financière d’une
entreprise, d’en apprécier l’évolution d’une année sur l’autre, ou de le comparer à des
entreprises de même secteur.
3-5-1- La rentabilité
69
La rentabilité est un indicateur qui mesure la capacité d’une entreprise à réaliser des bénéfices
à partir des moyens mis en œuvre. « La rentabilité est un indicateur d’efficacité établissant une
comparaison entre le résultant obtenu et les moyens mise en œuvre pour obtenir ce résultat. En
d’autres termes, c’est dont l’aptitude d’un capital à dégager un bénéfice ».1
La rentabilité économique
Ce ratio mesure la rentabilité économique du capital utilisé par l’entreprise. C’est le rapport
entre le résultat d’exploitation et les capitaux investis, sa forme est la suivante :
En effet la rentabilité économique est la capacité à rémunérer des capitaux investis, à créer un
certain niveau de bénéfice avant paiement des éventuels intérêts sur la dette. Elle est donc une
mesure de la performance économique de l’entreprise dans l’utilisation de son actif. Elle
détermine quel revenu l’entreprise parvient à générer en fonction de ce qu’elle a. c’est donc un
ratio utile pour comparer les entreprises du même secteur.
1
RAMAGE Pierre, « Analyse et diagnostic financier », Edition d’organisation, Paris, 2001, p145.
70
se manifeste au bilan par le montant des dettes financières et au compte de résultant par le
montant des charges financières.
Capitaux propres
Si la rentabilité financière est supérieure à la rentabilité économique, alors nous disons que
l’entreprise bénéficie d’un effet de levier.
Rentabilité économique
Rentabilité commerciale
𝐑𝐜 = résultat net
71
Chiffre d ′affaires
3-5-2- la profitabilité
La profitabilité d’une entreprise est sa capacité à générer des profits à partir de ses ventes. Elle
compare le résultat net comptable (bénéfice ou perte) au chiffre d’affaires hors taxes de
l’exercice comptable.
Chiffre d ′affaires
Une profitabilité élevée permet de baisser les prix sans réaliser une perte importante. Les ratios
de profitabilité les plus importants sont :
Chiffre d ′affaires
Chiffre d ′affaires
En ce qui concerne le reste des ratios. Nous avons fait exprès de ne pas donner trop de détails
pour éviter la répétition puisque, nous allons les définies dans le prochain chapitre.
Afin de bien gérer l’entreprise, il est nécessaire de mesurer la performance, parce que, ce qui
ne mesure pas ne peut pas se gérer ; et la mesure des performances est liée à la matérialisation
de l’effet d’action que l’on va comparer à un ou plusieurs référentiels (une prévision, un
standard, des données historique…).
72
La mesure de la performance est une relativiste. En effet, lorsqu’on évalue une performance, il
faut savoir par apport à quoi on le fait, et surtout sur quelles bases une comparaison peut être
faite. De plus, la mesure de la performance est basée sur des données chiffrées ou sur des
caractéristiques plus subjectives, on dit également que la mesure peut être quantitative ou
qualitative. C’est le mode d’évaluation qui permette de déterminer ce caractère
Autrement dit, le principe but d’une mesure de performance est de clarifier les responsabilités
de chacun au sein de l’entreprise. D’une part, entre l’entreprise et ses partenaires, et d’autre
part, d’assurer la motivation et la mobilisation de chacun pour réaliser les objectifs de
l’entreprise.
La contrôlabilité
Un standard sert à mesurer une performance. Néanmoins, la qualité de la mesure doit être
assurée pour que son appréciation soit la plus objective possible.
Pour cela, un dispositif de mesure doit se caractériser par sa fidélité, sa sensibilité et son
exactitude.
Fidélité : La mesure doit présenter une image fidèle, de manière à ce qu’elle puisse donne
le même résultat, même si elle est pratiquée par les différentes personnes. Le standard doit être
1
KHEMAKHEM, A : « La dynamique de contrôle de gestion », Edition DUNOD, Paris, 1992, p343.
73
calculé d’une manière quantitative pour qu’il ait le plus objectivité possible, car les opérations
quantitatives sont les plus souvent subjectives.
Sensibilité: pour être interprétable, un écart doit être significatif. L’appréciation de cette
signification résulte le souvent de l’expérience des responsables. En effet, un écart de 5% sur
un rendement peut être très important dans certaines activités alors qu’il est moins dans l’autre.
Exactitude : pour que la mesure de la performance soit exacte, il faut que la référence soit
correcte. Donc, le standard doit être évalué de la manière la plus objective possible en écartant
toutes les informations aberrantes. Au niveau des résultats, le calcul permet de dégager un
intervalle de performance acceptable et non une performance absolue.
Elles existent plusieurs méthodes pour mesurer la performance financière, mais dans le cadre
de notre étude nous avons choisi d’utiliser deux, qui sont : la méthode d’Altman et le modèle
d’EVA1 .
A- Model d’Altman
C’est le modèle le plus célèbre car il porte sur une analyse multidimensionnelle des sociétés
Américaines2
11
SAOU O., ABBACHE K., « l’appréciation de la performance de l’entreprise à travers l’analyse financière : cas
de « EPB », Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de master en science de gestion, 2017,
mémoire en linge
2
MARC GAUGAIN Roselyne SAUVEE-CRAMBERT « Gestion de la trésorerie », 2éme Edition ECONOMICA, Paris,
2007, p198.
74
X3= EBE / actif total
Pour juger la situation financière d’une entreprise la régression prend en compte plusieurs
aspects à savoir la liquidité, la solvabilité, la rentabilité, l’activité et la croissance.
EVA ou VAE qui signifie valeur ajoutée économie en français est une méthode qui permet de
savoir si l’entreprise crée de la valeur sur une période donnée ou non, et de déterminer les postes
créateurs de richesse.
EVA= (R-CMPC) × K
R= Résultat Net / K
Les capitaux investis sont calculés par : les capitaux propres+ dettes.
En définitive, la valeur ajoutée économique, également appelée valeur pour l’actionnaire, est
égale à la différence entre le revenu généré par les capitaux investis et le cout moyen supporté
sur le financement long mis à la disposition de l’entreprise par ces propriétaires et créanciers.
C’est ce surplus qui revient à l’actionnaire. Elle représente donc le degré de création de richesse
atteint par l’entreprise : c’est un outil de mesure et d’évaluation de la performance. En effet, les
conséquences pour l’investisseur et pour l’analyse financière sont :
75
Une EVA positive correspond à un enrichissement des actionnaires, une création de richesse
cumulative.
Une EVA négative ou nulle montre que l’entreprise a détruit de la richesse pendant la période
considérée, donc diminution de la valeur de l’entreprise.
L’objectif à atteindre est la maximisation de l’EVA, cette valeur économique ajoutée étant une
mesure de la performance de l’entreprise. Elle permet ainsi de fixer des objectifs, d’évaluer et
d’intéresser les dirigeants. Plus ces derniers réalisant des EVA positive et croissantes, plus ils
sont performants et méritent que leurs projets d’investissement soient soutenus.
La mesure de la performance a plusieurs indicateurs sont mis en place par l’entreprise, ce qui
permettra aux contrôleurs de gestion de suivre les activités de son entreprise et de prendre des
décisions correctives, et ainsi d’évaluer la situation financière de l’entreprise.
1. La fonction financière :
1.1 Définition
76
La gestion financière est un processus dynamique destiné à maximiser la valeur d’une
entreprise. On peut y parvenir de deux façons : soit en investissant dans des créances où la
rentabilité attendue égale ou dépasse le coût des fonds que l’entreprise doit engager pour
générer ce rendement, soit au contraire en désinvestissant lorsque la rentabilité est inférieure au
coût des fonds.
En ce qui concerne cette dernière « taille », elle permet une première identification du
rôle réel de cette fonction dans l’entreprise. L’évolution de la structure financière de l’entreprise
est prise en charge par le chef d’entreprise, puis par le comptable et par le banquier qui jouent
un rôle de conseillers. Généralement, dans les entreprises moyennes, on voit apparaître une
direction (ou département) administrative et financière. Cette direction est responsable de la
gestion de la trésorerie, des études et prévisions financières, du contrôle de gestion, des
contentieux et de la comptabilité. Dans les grandes entreprises, la gestion financière est plus
spécialisée et elle est chargée de la gestion financière au sens large, c’est à dire, la gestion de la
trésorerie et la définition d’une stratégie financière.
En outre, le rôle du responsable financier est différent selon qu’il se trouve dans une
économie d’endettement ou dans une économie des marchés financiers.
Dans une économie d’endettement, le rôle du directeur financier est d’acheter les
capitaux, négocier avec des pourvoyeurs de fonds de toute nature (Banquiers ; Actionnaires ;
prêteurs à long terme ; …) pour obtenir des ressources au moindre coût.
Tandis que dans une économie de marché de capitaux, le directeur financier remplit les
tâches comme la vente des titres financiers.
En conclusion, le métier de responsable financier n’est plus de négocier les conditions des
crédits, mais de comprendre les besoins du marché, ses anticipations et de savoir saisir les
opportunités, de gérer les risques (surtout le risque de change)
77
Rentabilité
Solvabilité
L’entreprise doit toujours pouvoir rembourser ses dettes, la solvabilité est donc la capacité de
l’entreprise de rembourser ses dettes à leurs échéances.
Risque
Les variations des taux de change, l’inflation et les taux d’intérêts ont une influence sur la valeur
détenue par l’entreprise et sur les revenus qu’elle peut espérer. Le financier doit donc veiller à
minimiser ses risques (taux de change, taux d’intérêts…etc.)
Comme il a été déjà cité, la fonction financière de l’entreprise s’occupe de la gestion des fonds
qu’ils soient internes ou externes. Dans ce sens, le manager financier devra s’intéresser à
prendre deux types de décisions : investissement et l’exploitation.
A- Définition de l’investissement
Un investissement est une immobilisation de fonds dont l’entreprise espère à terme une
rentabilité.
Par ailleurs, pour certains investissements, la rentabilité est difficile à mesurer. Dans tous les
cas, la décision d’investir comporte un risque pour l’entreprise. Il est évident que si la rentabilité
future de l’investissement permet à l’entreprise de dégager davantage de ressources et donc de
se financer pour elle-même, dans un premier temps, il faut trouver du financement. Comme
l’investissement est un emploi durable, il doit être fiancé par des ressources, elles-mêmes
misent à la disposition de l’entreprise pendant un temps assez long.
B- Motif de l’investissement
78
Quand les moyens mis en œuvre par l’entreprise pour produire ne permettent plus à faire face
à la demande, il faut dans ce cas augmenter la capacité de production, donc investir
Quand les moyens utilisés pour produire sont déjà usés ou dépréciés, il faut alors le
remplacer, donc investir ;
Quand les moyens sont techniquement dépassés, on dit qu’ils sont obsolètes. Il faut les
moderniser, donc investir ;
On peut donc dire que les motifs de l’investissement sont l’augmentation de la capacité de
production, le remplacement des équipements usés et la modernisation des équipements
obsolètes.
La capacité d’autofinancement
Une entreprise, au cours d'un exercice voit sa trésorerie affectée par des mouvements entrants
et sortant correspondant aux différents flux occasionnés par son activité : d'une part, elle doit
financer des charges qui se traduisent par des décaissements (achat de matières premières,
paiement des salaires...) alors que dans le même temps, elle encaisse entre autres le produit de
ses ventes. La différence entre ces décaissements et ces encaissements fait apparaître un solde
que l'on appelle Capacité d'Autofinancement.
79
Augmentation du capital : Pour les sociétés autorisées à faire appel à l’épargne publique,
le lancement de nouveaux titres peut être envisagé, voir même des titres qui permettent aux
actionnaires majoritaires de conserver le contrôle.
Par l'endettement : Le moyen le plus classique est d'emprunter auprès d'un organisme de
crédit. Il représente les emprunts réalisés auprès des institutions bancaires et financières. Pour
recourir à ce moyen, l’entreprise doit prouver sa bonne santé financière.
Dans le monde complexe et en constante évolution des affaires, la gestion efficace des
ressources financières est essentielle pour assurer la stabilité et la croissance d'une organisation.
Que ce soit une petite entreprise ou une multinationale, la manière dont les ressources
financières sont gérées joue un rôle crucial dans la réalisation des objectifs stratégiques et la
maximisation de la valeur pour les parties prenantes.
Ce paragraphe explore en profondeur les différents aspects clés de la gestion efficace des
ressources financières. Nous examinerons les principes fondamentaux de la gestion financière :
- Planification budgétaire
- Gestion de la trésorerie
- Gestion du capital
- Gestion des investissements
- Contrôle de gestion
80
L’objet de cette section est de faire apparaitre la relation entre ces deux notions et d’expliquer
comment la gestion budgétaire influence sur la performance.
En tant que système, l’entreprise est ouverte sur son environnement externe, source de menaces
à appréhender mais aussi opportunités à subir. L’entreprise doit s’y adapter en permanence pour
sa survie et son développement.
Pour améliorer sa performance et pour faire face aux enjeux liés à l’instabilité de son
environnement, l’entreprise doit s’assurer que les ressources sont employées de manière
efficace et contribuer à leur optimisation, elle doit aussi faire des analyses pour constater et
mesurer l’ensemble des activités afin d’identifier rapidement les faiblesses et faire en sorte de
proposer des actions correctrices, elle doit aussi faire des prévisions pour permettre d’anticiper
les résultats futurs et de les optimiser, et cela ne se fait que par l’élaboration d’un système de
contrôle budgétaire .
81
- Les risques financiers : dans le cas où les ressources ne sont pas employées d’une manière
optimale. L’élimination des risques financiers implique l'examen des opérations financières
quotidiennes, et la mise en place d’un programme de planification et de budgétisation, cela aide
à allouer le capital et les ressources de façon plus efficace et d'anticiper ce qui pourrait mal
tourner, dans le pire des cas, d’empêcher un désastre ou une grave perte financière.
- Les risques stratégiques : ce sont des risques à long terme, pour faire face à ce genre de
risque l’entreprise doit faire des prévisions, l’établissement d’un budget en entreprise se veut
donc un outil d’aide à la prise de décisions capable de suggérer aux gestionnaires les meilleures
stratégies à prendre pour atteindre leurs objectifs dans un tel contexte.
2-1-2 L’impact de la mise en place d’un système de contrôle budgétaire fort et pertinent
Il est nécessaire pour l’entreprise de mettre en place des outils de gestion prévisionnelle
efficaces pour une anticipation et un suivi de sa gestion au quotidien (pilotage à court terme)
mais aussi de son niveau de rentabilité en évitant des augmentations non maîtrisées de charges,
de son niveau de trésorerie et de sa structure de financement pour conserver une autonomie
financière par rapport aux banques.1
Les budgets sont la traduction financière de la planification qui résulte de la stratégie définie
par les responsables de l’entreprise. La gestion budgétaire s’inscrit donc dans un cadre plus
large : la gestion prévisionnelle
82
Puisque les budgets sont considérés comme des plans d’action, d’analyse des performances et
des courroies de liaison, ils sont considérés comme des facteurs de performance et de cohérence
par rapport à la stratégie. L’objectif ultime de la gestion budgétaire et du contrôle
budgétaire est l’amélioration de la performance économique de l’entreprise, en effet la mise
en place d’un système de contrôle budgétaire fort et pertinent est une indispensabilité pour
toutes les entreprises car :
Le contrôle budgétaire permet de gérer à l’avance et par anticipation les écarts constates, et
de comprendre comment les résultats sont-ils générés.
La mise en œuvre du contrôle de gestion (et plus particulièrement le contrôle budgétaire)
suppose une structuration de l’organisation, une délimitation des responsabilités et surtout de
repérer et distinguer entre systèmes de contrôle et systèmes contrôlés ;
De faire vivre le processus de contrôle comme une pratique utile, acceptable et
Compréhensible par tous.
83
Indique combien et quand elle aura besoin d’argent pour mener à bien ses activités (besoins
de fonds)
Justifie de tester différents scénarios et de prévoir des plans d’urgences (dans le caspar
exemple où la réalité s’éloignerait considérablement de ses prévisions)
Permet de définir clairement des objectifs et de s’assurer qu’ils sont compris etacceptés par
ses gestionnaires
Met en relief les écarts importants qui méritent une attention particulière
84
Permet de se comparer à l’industrie et à tendre vers les ratios de l’industrie (comparaisons
avec les données des années passées, les données actuelles et les objectifs à long terme de
l’entreprise)
Permet de réagir promptement à tout problème grâce aux scénarios testés en phase de
planification
Supporte l’analyse des données passées de l’entreprise, dans le but de comprendre lesliens
de causses à effets entre les différentes variables de son modèle d’affaires
Permet d’identifier les variables les plus sensibles de son modèle d’affaires
2-1-3 L’importance des écarts dans le suivi des activités de l’entreprise et l’amélioration de
sa performance
Le contrôle budgétaire permet de vérifier si les budgets ont été respectés par les centres de
responsabilités. Il achève la démarche budgétaire.
Le contrôle budgétaire est une procédure qui compare a posteriori les réalisations avec les
prévisions du budget d’un centre de responsabilité. Il s’agit donc dans un premier temps de
calculer les écarts entre les marges et les couts réels et les marges et les couts préétablis et
ensuite de les analyser. Une fois ces analyses établies il est nécessaire de mettre en œuvre des
mesures correctives.
85
L’analyse des écarts est un outil pratique qui permet de dresser une première évaluation
grossière sur la situation de l’entreprise, elle permet d’identifier rapidement les points faibles
et d’introduire les contre-mesures nécessaires.1
En soit l’analyse des écarts sur des éléments passés ne permet pas de récupérer une situation
donnée mais de mieux anticiper ce qui peut se passer par la suite. De fait au travers d’une
analyse minutieuse des écarts entre les hypothèses et le réel, des corrélations vont se révéler.
La mise en œuvre du budget permet d’assurer le déroulement des activités afin d’atteindre les
objectifs de l’entreprise. Il convient donc de suivre les réalisations pratique sa fin de confirmer
ou non les hypothèses et les prévisions. L’objectif étant de maîtriser l’entreprise et d’empêcher
des déviations qui peuvent avoir des conséquences défavorables.
Le contrôle budgétaire permet de détecter les décalages et d’apporter des réajustements sur les
périodes à venir. Il s’opère au fur et à la mesure de l’exécution du budget. Son but est de détecter
les écarts entre prévisions et réalisations. Il s’agit, donc, de mettre en œuvre des actions tendant
à corriger les effets des écarts constatés et à éviter qu’il ait des conséquences sur le reste de
l’exercice. Sur ce point SELMER affirme que le contrôle budgétaire repose sur l’analyse des
écarts et doit obéir à quelques principes bien établis2 :
- Le calcul d’écarts n’est pas une fin en soi, une analyse des causes doit
déboucher sur une action correctrice.
86
- Il faudra s’assurer de la fiabilité et de la cohérence des informations
concernant les réalisations et les prévisions. Il est noté que les écarts peuvent
aussi bien provenir des réalisations (éloignées des objectifs prévisionnels),
que les éléments prévisionnels (budget ou coût standards irréalistes).
- Il est primordial de savoir également que certains écarts sont dus à des
événements non maitrisable (grèves, mauvais temps, etc.).
Pour conclure le budget est un outil vivant qu’il convient d’adapter en permanence à la réalité.
Chaque modification constitue un nouvel acte de gestion et de décision. Le suivi est donc tout
au temps primordial que l’établissement du budget et contribue pleinement à la qualité de la
gestion de l’entreprise.1
La gestion budgétaire est donc un moyen de pilotage de performance, du fait qu’elle permet de
faire des prévisions pour permettre d’anticiper les résultats futurs et de les optimiser, et aussi
de faire des analyses pour constater et mesurer l’ensemble des activités afin d’identifier
rapidement les faiblesses et faire en sorte de proposer des actions correctrices.
La gestion budgétaire se révèle donc comme un outil indispensable pour chaque entreprise dont
l’objectif est l’amélioration de la performance de l’entreprise.
Définir le contrôle de gestion est un exercice particulièrement difficile, surtout avec les
conceptions exposées dans divers ouvrages qui recouvrent des notions variées. Tantôt
l’expression contrôle de gestion reçoit une acception si large qu’il devient difficile de faire la
différence avec la gestion ou avec le contrôle en général ;
87
Tantôt au contraire, cette expression est interprétée d’une manière tellement restrictive où l’on
pourrait imaginer que cette fonction se limite à la mise en œuvre des méthodes et d’outils.
D’où, pour cerner la notion de contrôle de gestion, il faut d’abord mettre l’accent sur son
évolution, ses missions et rôles, et enfin ses concepts clés associés
Partant de ce qui précède, la fonction du contrôle de gestion peut être définie comme étant un
ensemble de tâches permettant d’apprécier des résultats des centres de gestion en fonction
d’objectifs établis à l’avance1.
Par ailleurs, vouloir définir le contrôle de gestion n’est pas chose aisée. Il existe plusieurs
définitions du contrôle de gestion, et l’une des plus classiques est celle qu’avance Robert
Anthony, John Dearden et Thomas Vancil, dans leur ouvrage fondateur publié en 1965 ; sans
doute le premier manuel de contrôle de gestion
Le contrôle de gestion y est défini comme « le processus par lequel les managers s’assurent que
les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience dans l’accomplissement
des buts organisationnels »2.
Le contrôle de gestion est ainsi présenté sous l’angle de processus ou activités qui garantissent
aux managers : efficacité et efficience à la fois dans l’acquisition et dans la gestion des
ressources (financières, technologiques, humaines, etc..). En effet, la notion d’efficience se
traduit par l’aptitude à optimiser le rapport entre résultats et moyens engagés ; et le concept
d’efficacité fait référence à la capacité à atteindre les objectifs fixés.
1
http://www.wikipédia.org/ Contrôle de gestion, Janvier 2015.
2
Anthony RN, Dearden J., Vancil Thomas (1965), Management Control Systems, 686pages.
88
Mais cette première définition se réfère d’abord à une dimension essentiellement technico
économique, et que les derniers termes de la définition précise bien que ce contrôle doive être
réalisé dans l’accomplissement des buts organisationnels.
Par contre, au-delà de cette vision technico-économique, le contrôle de gestion comporte bien
une dimension stratégique et managériale. C’est bien ce qu’a voulu traduire Robert Anthony
lorsque, bien plus tard en 1988, il nous donne une seconde définition qu’est : « le contrôle de
gestion est le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation
pour appliquer les stratégies »1. Ici, en effet, l’accent est bien mis davantage sur une dimension
managériale essentielle du contrôle de gestion ; il s’agit alors d’orienter le comportement des
membres de l’organisation vers l’accomplissement des buts stratégiques, et de favoriser ainsi
l’alignement stratégique. Ce dernier n’est autre qu’une interface entre le contrôle stratégique et
le contrôle opérationnel, c’est-à-dire, une démarche de fond consistant à redessiner les
structures organisationnelles, systèmes d’informations et de production, afin qu’ils soient en
parfait accord avec la stratégie élaborée. Le contrôle de gestion permettrait donc de réguler sur
le moyen terme, en contrôlant la transformation des objectifs de long terme en actions
courantes. D’une manière plus précise donc, le contrôle de gestion fonctionne en permanence
dans une entreprise.
Selon lui, les managers qui sont chargés de définir la stratégie ont besoin de dispositifs et des
processus, pour s’assurer que l’action quotidienne des individus est cohérente avec la stratégie.
Donc le contrôle de gestion est un régulateur des comportements.
A travers ces trois définitions apparaissent d’ores et déjà les objectifs et missions du contrôle
de gestion, qu’il convient à présent de préciser.
1
Anthony RN., La Fonction contrôle de gestion, Publi-Union 1988, 229pages, P10.
89
Si l’on s’appuie notamment sur les définitions étudiées précédemment, et sur les significations
que l’on peut prêter au contrôle de gestion, il semble possible de classer ses missions et objectifs
au sein de deux dimensions inséparables1 :
Le contrôle de gestion est une fonction considérée comme stratégique dans l’entreprise. S’il
peut apporter son expertise dans l’aide à la décision stratégique, il joue un rôle central dans le
déploiement de la stratégie depuis le sommet stratégique jusqu’aux niveaux les plus
opérationnels.
D’où on parlera alors d’alignement stratégique. Tout en favorisant l’autonomie et l’exercice des
responsabilités, le contrôle de gestion joue alors un rôle majeur de coordination à travers la
production de représentations partageables et l’orientation des comportements en vue de
l’atteinte des objectifs stratégiques
La performance évolue avec le temps. Le monde bouge et la population devient de plus en plus
exigeante, ce qui peut compromettre la performance de l’entreprise. Heureusement, la réponse
essentielle à un moment donné pour piloter l’organisation est le contrôle de gestion. Ce dernier
1
Bouquin H. (2008), Le contrôle de gestion, Paris, 8ème édition (1ère éd. 1986), 528pages, P128.
90
peut aider au pilotage permanent, donnant en temps réel des indicateurs de performance pour
orienter les décisions stratégiques.
D’après Demeestère1, le pilotage est une démarche de management qui relie stratégie et action
opérationnelle, et qui s’appuie au sein d’une structure, sur un ensemble de systèmes
d’informations comme les plans, les budgets, les tableaux de bord, la comptabilité de gestion,
qui constituent le contrôle de gestion. De ce fait, l’auteur a souligné que le contrôle de gestion
aide à piloter l’efficacité, c’est-à-dire, à gérer les facteurs clés de compétitivité par un ensemble
de décisions et d’actions stratégiques ; et à piloter l’efficience, c’est-à-dire, gérer les moyens
opérationnels pour atteindre les objectifs fixés, donc maîtriser les facteurs clés de l’équilibre
financier.
Pour piloter et prendre des décisions à court terme et à long terme, les gestionnaires utilisent de
nombreux outils d’aides à la décision. Dans ce cadre, les principaux outils de contrôle pour le
suivi de la performance sont : la comptabilité générale et la comptabilité analytique, plans,
budgets, reporting, systèmes d’informations
a) La comptabilité générale
Cette dernière est la première source d’information de l’entreprise. Elle permet de procéder à
un contrôle automatique des opérations enregistrées, la lecture du journal fournit d’état des
dettes, l’état des créances, les états de toutes les activités de l’entreprise. La comptabilité
générale permet aussi :
- De constater les produits et les charges que l’entreprise génère au cours d’un
exercice et déterminer le résultat qui en découle ;
1
René Demeestère, P. Lorino, Nicolas Mottis, « Contrôle de gestion et pilotage de l’entreprise, Nathan 2002 »,
251pages, P202.
91
patrimoniale d’une entreprise à un moment donné, et éventuellement d’en
étudier l’évaluation.
En outre, la comptabilité générale permet aux dirigeants de déceler les points faibles de leurs
entreprises, d’identifier les causes de leurs malaises et de prendre les mesures correctives afin
de rétablir la situation. Donc, elle sert à aider les responsables de mieux contrôler, coordonner
et planifier les opérations quotidiennes de l’entreprise.
b) La comptabilité analytique
C’est l’un des moyens indispensables pour optimiser les allocations de ressources dans les
grandes et moyennes entreprises, et même les petites.
Elle réalise le calcul et l’analyse des coûts nécessaires à la prévision, à la mesure et au contrôle
des résultats. Elle apporte également aux dirigeants des informations utiles à leurs décisions, de
suivre les budgets et leurs réalisations pour chaque entité organisationnelle, et contribue ainsi à
améliorer la performance de l’entreprise. La comptabilité analytique est fonction de plusieurs
paramètres :
- La structure de l’entreprise ;
D’où, réussir la mise en place d’un système de comptabilité analytique suppose la réparation
en centre d’analyse, des unités d’œuvre pertinentes et d’organiser le système d’information
92
A) Les centres d’analyse : ces derniers correspondent aux centres de travail. Le centre
est scindé en section (c’est ce qu’on appelle section homogène).
La décomposition de l’entreprise en centre d’analyse est utile pour le contrôle de gestion dans
la mesure où cela permet d’identifier les coûts, et de connaître les consommations de ressources
au niveau de chacune des unités organisationnelles.
- Les centres auxiliaires : dont l’activité est moins directement liée aux produits.
B) Les unités d’œuvre : l’affectation des coûts aux produits pour chaque centre se fait par
l’intermédiaire d’une unité d’œuvre qui est l’unité de mesure de son activité.
L’unité d’œuvre permet d’opérer les transferts des coûts d’un centre d’analyse vers d’autres
centres ou vers les produits.
- Les données monétaires d’origine comptable permettant de connaître les charges consommées
pendant la période ;
- Les données quantitatives concernant les flux physiques qui proviennent des différentes unités
opérationnelles.
c) Le contrôle budgétaire
1
Claude Alazard « DCG11 Contrôle de gestion, Manuel et applications, 2ème édition », 734pages, P598
93
Le contrôle budgétaire permet d’une part d’analyser les écarts et d’autre part de mettre en œuvre
des mesures correctives
L’analyse des écarts s’effectue au niveau des responsables d’activité où l’on vérifie que les
objectifs qui avaient été assignés ont été réalisés. Dans le cas contraire, le responsable doit être
incité à mettre en œuvre des actions correctrices.
Les écarts peuvent être soit d’origine externe (augmentation du prix des matières premières,
perturbation climatique…) ; soit d’origine interne (gaspillage, arrêt pour maintenance, arrêt
pour panne, conflit social au sein de l’entreprise…).
Mais le plus important est de comprendre les causes des écarts afin d’y remédier le plus
rapidement. L’analyse des écarts constitue une source d’apprentissage qui permet d’apprendre
et de progresser.
En effet, le contrôle budgétaire n’est pas que synonyme de maîtrise de budget, c’est aussi un
véritable outil de vérification. Il permet de vérifier la performance des différents centres de
responsabilités
Tel que le définit Michel Gervais « le tableau de bord correspond à un système d’information
permettant de connaître, en permanence et le plus rapidement possible, les données
indispensables pour contrôler la marche de l’entreprise à court terme, et faciliter, dans celle-ci
l’exercice des responsabilités »1.
Pour Claude Alazard et Sabine Separi « un tableau de bord est un ensemble d’indicateurs
organisé en système suivis par la même équipe ou le même responsable, pour aider à décider,
à coordonner, à contrôler les actions d’un service ». 2
1
Michel Gervais (2005), « Contrôle de gestion, éditions Economica, Paris », 816pages,
2
6 Alazard C., Sépari S., DECF, 5ème éditions, « Contrôle de gestion,Manuel et applications, Dunod, 725pages,
P591.
94
Les tableaux de bord apparaissent ainsi, en premier lieu, comme un système de coordination,
permettant à des acteurs appartenant) différents niveaux hiérarchiques ou à différentes fonctions
de l’entreprise, d’échanger des informations et d’interagir.
En second lieu, ils permettent de contrôler des actions., vérifier que tout s’est passé
conformément aux standards, prévisions ou objectifs et, dans une optique de reporting, rendre
compte des performances des différents centres de responsabilités.
En troisième lieu, ils constituent une aide à la décision : l’analyse des indicateurs permet en
effet d’être alerté sur des dysfonctionnements, de prendre la mesure des risques, d’évaluer les
effets de décisions qui ont été prises, etc.
95
Conclusion :
En conclusion, notre projet de fin d'études a exploré les aspects clés de la gestion
financière qui contribuent à l'amélioration de la performance d'une entreprise. Nous avons
identifié plusieurs domaines essentiels qui nécessitent une attention particulière afin d'optimiser
les ressources financières et d'atteindre les objectifs de croissance et de rentabilité.
Tout d'abord, nous avons examiné l'importance de la planification budgétaire, qui consiste
à définir des objectifs clairs et à élaborer des stratégies financières cohérentes pour les atteindre.
Cette planification permet d'allouer efficacement les ressources financières disponibles et de
prendre des décisions éclairées concernant les investissements, le financement et la gestion des
risques.
Par ailleurs, nous avons souligné l'importance du contrôle financier, qui consiste à
surveiller et à évaluer régulièrement les performances financières de l'entreprise. Les outils de
contrôle tels que les budgets, les rapports financiers et les indicateurs clés de performance
financière permettent de détecter les écarts par rapport aux objectifs fixés et de prendre les
mesures correctives nécessaires.
Enfin, nous avons reconnu certaines limites dans la gestion financière, notamment les
incertitudes économiques, les fluctuations du marché, les contraintes réglementaires et les
risques financiers. Il est essentiel de prendre en compte ces limites et de développer des
stratégies d'atténuation des risques pour assurer une gestion financière solide et durable.
En résumé, la gestion financière efficace est un élément clé pour améliorer la performance d'une
entreprise. En identifiant et en mettant en œuvre des stratégies dans les domaines de la
planification financière, de la gestion de la trésorerie, de la gestion des investissements et du
contrôle financier, les entreprises peuvent maximiser leur rentabilité, assurer leur croissance et
faire face aux défis du marché. Cependant, il est important de rester conscient des limites et des
risques associés à la gestion financière et de mettre en place des mécanismes de contrôle
appropriés pour atténuer ces facteurs.
96
Bibliography
98
[42] -RAMAGE Pierre, « Analyse et diagnostic financier », Edition d’organisation, Paris, 2001,
p145.
[43] -KHEMAKHEM, A : « La dynamique de contrôle de gestion », Edition DUNOD, Paris,
1992, p343.
[44] -SAOU O., ABBACHE K., « l’appréciation de la performance de l’entreprise à travers
l’analyse financière : cas de « EPB », Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de
master en science de gestion, 2017, mémoire en linge
[45] -MARC GAUGAIN Roselyne SAUVEE-CRAMBERT « Gestion de la trésorerie », 2émé
Edition ECONOMICA, Paris, 2007, p198.
[46] -CHABANE Mahdi. Le rôle de la planification budgétaire dans la performance de
l’entreprise. P65
[47] -CHABANE Mahdi. Le rôle de la planification budgétaire dans la performance de
l’entreprise. P66
[51] -Anthony RN, Dearden J., Vancil Thomas (1965), Management Control Systems,
686pages.
[52] -Anthony RN., La Fonction contrôle de gestion, Publi-Union 1988, 229pages, P10.
[53] -Bouquin H. (2008), Le contrôle de gestion, Paris, 8ème édition (1ère éd. 1986),
528pages, P128.
[54] -René Demeestère, P. Lorino, Nicolas Mottis, « Contrôle de gestion et pilotage de
l’entreprise, Nathan 2002 », 251pages, P202.
[55] -Claude Alazard « DCG11 Contrôle de gestion, Manuel et applications, 2ème édition »,
734pages, P598
[56] -Michel Gervais (2005), « Contrôle de gestion, éditions Economica, Paris », 816pages,
[57] -6 Alazard C., Sépari S., DECF, 5ème éditions, « Contrôle de gestion, Manuel et
applications, Dunod, 725pages, P591.
99
Table des matières
......................................................................................................................................................... 0
Dédicace : ................................................................................................................................................ 1
Remerciement ......................................................................................................................................... 2
Résumé : .................................................................................................................................................. 3
SOMMAIRE .............................................................................................................................................. 4
Listes des tableaux .................................................................................................................................. 5
LISTE ABRIEVIATIONS .............................................................................................................................. 6
INTRODUCTION GENERAL ....................................................................................................................... 7
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA GESTION FINANCIERE : .................................................................... 12
SECTION 1 : GENERALITE SUR LA GESTION FINANCIERE ................................................................... 12
1. Généralité sur la gestion financière .......................................................................................... 12
1.1. Définition : ..................................................................................................................... 12
1.2. Objectifs et tâches de la fonction financière : .................................................................... 13
1.2.1 Objectifs :............................................................................................................... 13
1.2 .2 Taches : ........................................................................................................................ 13
1.3 Etude de la politique financière : ........................................................................................ 14
Section 2 : caractéristiques de la gestion financière : ....................................................................... 15
1. Caractéristiques de la gestion financière .............................................................................. 16
1.1. Structure financière : ..................................................................................................... 16
1.2. Analyse financière : ....................................................................................................... 16
1.3. Contrainte d’équilibre financier : .................................................................................. 20
1.3.1 Le Fonds de Roulement ou FR : ............................................................................. 21
1.3.2 Le Besoin en Fonds de Roulements ou BFR : ......................................................... 21
1.3.3 La Trésorerie ou T : ................................................................................................ 22
Section 3 : La maîtrise des risques financiers .................................................................................... 23
1. Analyse générale du risque et variabilité anticipée des résultats ......................................... 23
2. Les analyses spécifiques des risques financiers : .................................................................. 24
CHAPITRE 2 : LA GESTION FINANCIERE DANS lES ENTREPRISES ........................................................... 27
SECTION 1 : LA GESTION FINANCIERE DANS LES ENTREPRISES......................................................... 27
1. GENERALITE SUR A GESTION FINANCIERE DANS LES ENTREPRISES : .................................... 27
1.1. Le rôle de la gestion financière dans une organisation : ............................................... 27
1.2 Les objectifs de la gestion financière dans les entreprises ........................................... 28
100
1.3 Les Composantes de la Gestion financière dans une organisation ..................................... 29
1.4 Les Instruments de la Gestion financière ............................................................................ 30
2. Le diagnostic financier ........................................................................................................... 31
2.1. L’importance du diagnostic financier dans les entreprises : .............................................. 31
2.1.1. Définition de diagnostic financier............................................................................... 31
2.1.2 Rôle et Objectif de diagnostic financier ....................................................................... 32
2.2. Les méthodes du diagnostic financier : .............................................................................. 33
2.2.1. Analyse financière et diagnostic financier :................................................................. 33
a) Les sources d’informations financières ..................................................................... 34
b) Le bilan comptable .................................................................................................... 34
c) Le tableau du compte de résultat ............................................................................. 36
d) Les annexes ............................................................................................................... 38
a) Les éléments constitutifs du bilan financier : ............................................................ 39
b) Les retraitements et les reclassements ..................................................................... 39
SECTION 2 : Analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise................................................ 42
1. Les outils principaux de l’analyse de l’activité ...................................................................... 43
.1.1. Soldes intermédiaires de gestion .................................................................................. 43
1.2 La capacité d’autofinancements (CAF) .......................................................................... 47
1.2.1 Définition ............................................................................................................... 47
1.2.2 L’intérêt de la capacité d’autofinancement .......................................................... 48
1.2.3 Calcul de la capacité d’autofinancement .............................................................. 48
1.2.4 Les limites de la CAF .............................................................................................. 50
2. La rentabilité de l’entreprise ................................................................................................. 50
2.1 Définition de la rentabilité ............................................................................................ 50
2.2 Les différents ratios de rentabilité ...................................................................................... 51
Chapitre 3 :la gestion financière et la performance de l’entreprise ..................................................... 56
Section 1 : Généralités sur la performance ....................................................................................... 56
1. Notions de base de la performance : .................................................................................... 56
1.1 Définitions : ................................................................................................................... 56
1.2 Distinction entre la performance et les notions voisines : ............................................ 58
1-2-1- L’efficacité : ................................................................................................................. 58
1-2-2- l’efficience ................................................................................................................... 59
1-2-3- La pertinence .............................................................................................................. 60
1-3- Les objectifs de la performance ......................................................................................... 60
1.4 Caractéristiques de la performance .............................................................................. 60
1-4-1- Adaptation rapide à l’évolution .................................................................................. 61
101
1-4-2- Ouverture au progrès ................................................................................................. 61
1-4-3- Développement de la gestion ..................................................................................... 61
1-4-4- Flexibilité de structures .............................................................................................. 61
1-4-5- Direction participative et développement des hommes ............................................ 61
1-4-6- Développement et justification du pouvoir de l’action .............................................. 62
2. Les formes et les dimensions de la performance .................................................................. 62
2.1 Les dimensions de la performance ................................................................................ 62
2.2 Les formes de la performance ....................................................................................... 63
2-2-1-La performance clients ................................................................................................ 63
2-2-2- La performance actionnaire........................................................................................ 63
2-2-3- La performance personnelle ....................................................................................... 64
2-2-4- La performance partenaires ....................................................................................... 64
2-2-5- La performance sociale ............................................................................................... 64
2.3 Les actions pour maitriser et améliorer la performance ............................................... 65
2-3-1- La maitrise de la performance .................................................................................... 65
2-3-2- La responsabilité des acteurs...................................................................................... 65
2-3-3-Les actions ................................................................................................................... 65
a) La nature organisationnelle ....................................................................................... 66
b) La qualité de système d’information ......................................................................... 66
c) Evolution de rôle d’un contrôleur de gestion ........................................................... 66
3. Les indicateurs de mesure de la performance financière ..................................................... 66
3.1 Définition d’un indicateur de performance................................................................... 67
3.2 Construction d’un indicateur de performance financière ............................................. 67
3.3 Caractéristique d’un bon indicateur.............................................................................. 68
3.4 Différents types d’indicateurs de performance ............................................................ 69
3.5 Les indicateurs de performance .................................................................................... 69
3-5-1- La rentabilité ............................................................................................................... 69
3-5-2- la profitabilité ............................................................................................................. 72
3.6 La mesure de la performance ........................................................................................ 72
3-6-1-Définition de la mesure de la performance ................................................................. 72
3-6-2- Les conditions d’une mesure de performance efficace .............................................. 73
3-6-3- Les modèles d’évaluation de la performance financière de l’entreprise ................... 74
Section 2 : Fonction Financière et performance de l'entreprise ....................................................... 76
1. La fonction financière : .......................................................................................................... 76
1.1 Définition ....................................................................................................................... 76
1.2 L’organisation de la fonction financière ........................................................................ 77
102
1.3 Les objectifs de la fonction financière ........................................................................... 77
1.4 Les moyens de financement .......................................................................................... 78
1-4-1-Les investissements et leur financement .................................................................... 78
1.5 Les différents moyens d’investissements...................................................................... 79
1- 5-1-Sources internes de financement ............................................................................... 79
2. Les aspects clés de la gestion efficace des ressources financières : ..................................... 80
2.1 Planification budgétaire : .............................................................................................. 80
2-1-1 L’impact de la mise en place d’un faible système de contrôle budgétaire.................. 81
2-1-2 L’impact de la mise en place d’un système de contrôle budgétaire fort et pertinent 82
a) 2-1-2-1 Planifier les activités de l’entreprise ............................................................. 83
b) Fixer des objectifs ...................................................................................................... 84
c) Mesurer et contrôler le rendement .......................................................................... 84
d) Analyser, comprendre et corriger les prévisions....................................................... 85
2-1-3 L’importance des écarts dans le suivi des activités de l’entreprise et l’amélioration de
sa performance...................................................................................................................... 85
2.2 Contrôle de gestion ....................................................................................................... 87
2-2-1-Définitions et missions du contrôle de gestion ........................................................... 87
2-2-2-La relation entre le contrôle de gestion et la performance ........................................ 90
2-2-3 Les outils de contrôle de gestion au service de la performance ................................. 91
a) La comptabilité générale ........................................................................................... 91
b) La comptabilité analytique ........................................................................................ 92
c) Le contrôle budgétaire .............................................................................................. 93
d) Le tableau de bord et reporting ................................................................................ 94
Conclusion : ........................................................................................................................................... 96
Bibliography........................................................................................................................................... 97
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