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Management et Contrôle des Organisations

Management et Contrôle des Organisations

REMERCIEMENTS

Mes remerciements les plus profonds à tous mes professeurs


pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’ils nous
ont fait vivre durant ces 2 années au sein du master
Management et Contrôle des Organisations.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute


ma reconnaissance à mon encadrant Mr. ERRABIH Samir
qui, sans sa disponibilité, ses conseils et recommandations, ce
travail n’aurait pas pu voir le jour. Soyez assuré de ma
reconnaissance et de ma profonde gratitude.

Mes remerciements vont également à Mr. HEMMI


Mohammed ainsi aux honorables professeurs et membres du
jury de soutenance qui ont accepté d’évaluer ce travail.

Il m’est agréable de saisir l’occasion pour remercier


l’ensemble de l’équipe de le cabinet Amouri pour leur
accueil chaleureux et leur aide précieuse ainsi que tout le
corps enseignant de la faculté des sciences juridiques,
économiques et sociales de Fès pour tous les efforts qu’ils ne
cessent de déployer.
Management et Contrôle des Organisations

A toute personne ayant contribuée de prêt ou de loin à la


réalisation de ce travail, Merci !

DEDICACES
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut…

Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le respect et la


reconnaissance que je ressens envers vous...

Je dédie ce modeste travail à :


A mes parents :

Merci pour ce que vous m’avez inculqué, les sacrifices que vous avez consentis
pour moi resteront à jamais gravés dans ma mémoire

Mes frères et ma sœur

Un grand merci pour votre soutien, vos encouragements, votre aide. Je prie Dieu
pour que notre fraternité soit éternelle…

Ma grande famille

A mes enseignants sans exception, pour leurs efforts pour m’assurer une
formation solide qui m’a permis de devenir ce que je suis.

A tous mes amis sans exception et à toute la promotion « Management et


Contrôle des Organisations 2017  »

Veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon respect et ma gratitude


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PRINCIPALES ABREVIATIONS ET SYMBOLES UTILISES

BL : Bon de livraison

CC: Consultant commercial

CF : Consultant financier

DAF : Directrice Administrative et Financière.

DG : Directeur général

DC : Directeur commercial

FC : Facteur

SAV: Service après-vente

RAV : Responsable Administration des Ventes

RC : Responsable Comptabilité

PF : Produit Fini

Liste  des figures

Figure 1: Schéma des Risques d'audit


Figure 2: Eléments de prise de connaissance
Figure 3 : Descriptif de la démarche de l’évaluation du contrôle interne 

Liste des tableaux
Tableau 1: Fiche descriptive de l'entreprise
Tableau 2:Répartition des actionnaires
Tableau 3 : Calcul du seuil de signification
Tableau 4: Domaines significatifs
Tableau5: Faiblesses du système de contrôle interne
Tableau 6: Extrait du bilan (Compte clients et comptes rattachés)
Tableau 7: Extrait du CPC (Comptes des produits d'exploitations)
Tableau 8 : La variation du chiffre d’affaires par article
Tableau 9 : Incidence de la variation des quantités sur la variation du CA 

Tableau 10 : Incidence de la variation des PU sur la variation du CA 


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SOMMAIRE

INTRODUCTION  GÉNÉRALE
Partie I : Cadre conceptuel et méthodologique de la démarche d’audit comptable et financier
Chapitre I : Cadre théorique de l'audit comptable et financier
Section 1 : Aspects généraux de l'audit comptable et financier
Section 2 : Normes et cadre réglementaire de l'audit comptable et financier
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Chapitre II : Conduite méthodologique de l'audit financier
Section 1 : La prise de connaissance générale de l’entreprise
Section 2 : Démarche d’appréciation du contrôle interne
Section 3 : Contrôle des comptes
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

Partie II : Conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet AMOURI


Chapitre I : Présentation du champ d’application et planification de la mission
Section 1 : Prise de connaissance de l’entreprise << INDUSTRIELLE>> et son secteur
d’activité
Section 2 : Cadrage et planification de la mission
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Chapitre II : Audit financier de la Société Industrielle, de l’évaluation du contrôle
interne au contrôle des comptes
Section 1 : Evaluation du contrôle interne
Section 2 : Contrôle des comptes
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

CONCLUSION GENERALE.......................................................................................87
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
Pour comprendre la pratique de l'audit, il est utile de connaître avant tout concepts théoriques
sous-jacents et d'avoir une vision historique du développement de cette forme de contrôle.
Le besoin de vérifier les informations financières et comptables établies par les entreprises
s'est fait sentir très tôt, impliquant un contrôle des comptes : à l'origine l'audit est une
vérification des comptes des entreprises. Ce n'est qu'à partir des années 1970 que le mot audit
est devenu à la mode en France et qu'il a dès lors été employé pour désigner des missions très
différentes les unes des autres.
Aujourd'hui l'audit demeure la vérification des comptes des entreprises, sous le nom d'audit
financier conduisant à la certification ou, plus simplement, mission d'audit. L'audit légal,
également appelé contrôle légal, la mission légale menée par le commissaire aux comptes ;
La mission générale comprend obligatoirement chaque année :
 une mission d'audit financier conduisant à la certification;
 des vérifications spécifiques dont la liste figure dans la loi;
Si l'audit financier conduisant à la certification fait sans ambiguïté référence à une partie de
l'audit légal mené par le commissaire aux comptes, l'expression audit financier peut
néanmoins être employée pour désigner de nombreuses autres missions d'analyse des
processus comptables et des états financiers d'une entité.
L'audit n'est pas que financier. On parle aujourd'hui d'audit opérationnel pour les missions
ayant pour but l'amélioration des performances et d'audit de la gestion pour les missions
destinées à porter un jugement sur une opération de gestion ou sur la gestion des dirigeants.
De nombreux autres audits sont également menés par différents auditeurs internes ou
externes.
Notre souci majeur est de stimuler la conscience de tout entrepreneur qui ignore encore son
importance dans la maîtrise des activités et l'amélioration de la gestion d'une entreprise.
L'intérêt de notre sujet prend sa source à la valeur que reconnaissent les différentes entreprises
du monde à l'égard de la mission d'audit comptable et financier dans la réalisation de ses
objectifs. Et malgré l'influence accrue des risques dans l'environnement tant social,
économique que politique, devenu de plus à plus difficile à maîtriser. Sur le plan scientifique,
ce travail servira d'outil de référence aux chercheurs qui voudront s'investir dans le domaine
du management d'entreprises, en vue de stimuler leurs gestions.
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Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des cabinets de conseil, il est difficile
de définir les frontières de cette activité en plein développement. Toutefois, il est possible
d’identifier quatre grandes catégories : l’audit, l’expertise comptable, le juridique & fiscal et
les autres types de conseils.
Nous retiendrons ici une seule catégorie, celle de l’audit qui fera l’objet de l’étude ci-après. L’audit
est généralement défini comme étant l’examen critique par un professionnel compétent d’une situation
de fait ou de droit par référence à des normes. Cet examen aboutit à l’émission d’un rapport résumant
les observations d’un spécialiste et éventuellement de ses suggestions. L’intérêt que nous portons à
cette catégorie réside dans le fait que toutes les fonctions et services de l’entreprise peuvent faire
l’objet d’un audit.
D’où l’intérêt de mon travail est de traité la problématique suivante :

 Quelle est la démarche pratique appliquée par l'auditeur lors d'une mission
d'audit comptable et financier ?

 Quels sont les aspects fondamentaux qui permettent à un auditeur d'exercer sa


mission?

 Quelles sont les grandes étapes de la mission d'audit financier et comptable utilisés au
sein du cabinet ?
Pour mener à bien ce travail, nous avons estimé de le divisé on deux parties principales :
Première partie nous allons présenter cadre conceptuel et la méthodologique de la démarche
d’audit financier, c'est une partie théorique, nous allons faire apparaitre le rôle de l'auditeur,
ses missions, comment intervient-il pour mener une bonne mission d'audit? Ses typologies ?
Les différentes caractéristiques du contrôle interne? A titre de cette problématique l'intérêt de
cette première partie qui concerne le cadre conceptuel de la démarche d'audit financier et
comptable dans lequel on va essayer d'établir deux chapitre : nous citons comme première
chapitre cadre théorique de l'audit financier dans lequel nous allons traiter les définitions, les
typologies et les normes de l'audit financier et comptable. Et comme seconde chapitre nous
l'avons réservé pour la conduite méthodologique de l'audit financier et comptable.
Après cette première partie nous allons traiter la dans la deuxième partie qui est réservé pour
la conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet AMOURI, qui va nous apporter
également des réponses concrètes sur le déroulement d'une mission d'audit financier et
comptable au sein du cabinet.
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Partie I : Cadre conceptuel et


mé thodologique de la dé marche d’audit
comptable et financier
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La première partie présente l’état de l’art de l’audit comptable et financier au Maroc, il s’agit
de placer le thème dans son cadre théorique pour mieux comprendre son positionnement dans
l’entreprise, ses objectifs et sa démarche avant d’entamer la conduite de la mission dans
l’entreprise.
L’objectif étant de mettre l’accent sur l’évolution de l’audit comptable et financier d’une
simple mission de vérification et d’appréciation de la régularité et la conformité des comptes
de l’entreprise.
Cela nous amène à poser plusieurs questions :
En quoi consiste l’audit financier ?
Existe-il une méthodologie précise et préétablie de l’audit ou s’agit-il d’une démarche qui
évolue de façon anarchique ?
Quelle est la place du dispositif de contrôle interne dans la démarche d’audit ? Et comment
peut-on l’évaluer ?
Comment peut-on contrôler la régularité et la sincérité des comptes de l’entreprise ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, nous avons réparti la première partie de ce
rapport en deux chapitres.
Dans un premier lieu nous allons positionner le concept d’audit comptable et financier dans le
contexte de l’entreprise tout en mettant l’accent sur ses normes. Puis dans un second lieu nous
allons traiter la Conduite méthodologique de l'audit comptable et financier.
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Chapitre I : Cadre théorique de l'audit


comptable et financier
L’audit financier est un concept largement étudié au niveau académique vu son importance
prépondérante dans le monde des affaires. Les pratiques d’audit reconnues et appliquées se
voient de plus en plus dépassées et le réglementations en vigueur ne constituent plus un filtre
contre les transactions frauduleuses. C’est ce contexte actuel qui a rendu nécessaire la
reconsidération de l’information comptable et financière et la mise en œuvre d’une nouvelle
génération de mesures réglementaires régissant la sphère financière et le métier d’audit.

Dans ce chapitre, nous allons positionner le concept d’audit dans le contexte économique
actuel en définissant ses objectifs et ses limites, ensuite nous allons éclaircir les différents
types d’audit et au final nous présenterons les risques d'audit.

Dans une deuxième section, je vais présenter les normes et cadre réglementaire de l'audit
financier et comptable.

Section 1 : Aspects généraux de l'audit comptable et financier


Dans cette section, nous allons positionner le concept d’audit dans le contexte économique
actuel en définissant ses objectifs, ses limites et ses risques, ensuite nous allons éclaircir les
différents types d’audit qui différent selon la nature de la mission.

I. Audit Financier : Définition et objectif


1-1 Définition

D'origine ancienne, l'audit financier s'est constamment enrichi avec le développement de


l'activité économique et l'amélioration des outils de gestions des entreprises. Pour mieux
comprendre le terme audit financier. D'abord, il convient de mettre le point sur trois vocables
proches de la notion d’audit à savoir : l’inspection, la revue et le diagnostic.1
L’inspection ou la vérification : Sont des activités orientées sur la conformité et
n’incitent pas leurs acteurs à des perspectives d’évaluation des systèmes examinés,
l’inspection à en quelque sorte à sens péjoratif dans la mesure où on cherche à détecter des
coupables, un travail qui est fait par la brigade de vérification de l’administration fiscale.
La revue : Constitue l’examen de l’état d’avancement d’activités suivant une liste
préétablie.
Le diagnostic : Est une activité descriptive; dans cette démarche le problème est supposé
alors que la démarche d’audit consiste à s’interroger sur l’existence même des

1
Samir ERRABIH «Audit financier et comptable», cours, Page : 6
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problèmes et cherche à les poser. Le diagnostic est la détermination des forces et faiblesses de
l’entité compte tenu des menaces et opportunités de l’environnement.
L’audit, comme de nombreux autres concepts, a fait l’objet de plusieurs définitions.
Evidemment, il n’est pas question de les exposer ici, mais l’objectif est de présenter quelques
définitions générales permettant de le positionner.
Au plan international, dans les normes de l’IFAC International Fédération of Accountants2.
Selon l’IFAC (International Fédération of Accountants), une mission d’audit des états
financiers a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les
états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié. Pour exprimer cette opinion, l’auditeur emploiera la formule
« donne une image fidèle », ou « présente sincèrement sous tous les aspects significatifs », qui
sont des expressions équivalentes. L’audit d’informations financières ou autres, élaborées
selon des principes reconnus, poursuit le même objectif.
En France, dans les normes de CNCC Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes3.
Selon la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes), « une mission d’audit
des comptes a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de formuler une
opinion exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément au référentiel comptable qui leur est applicable ».
En France, dans les normes de l’OEC Ordre des Experts-Comptables4
L’audit fait partie des missions normalisées de l’expert-comptable, définies par le CSOEC
(Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables). Dans une mission d’audit, l’expert-
comptable exprime une opinion sous une forme positive et atteste que les informations, objet
de l’audit, ne sont pas entachées d’anomalies significatives.

2-1 Objectifs
 Objectifs fondamentaux
Selon le manuel de Normes de l’OEC du Maroc, la régularité renvoie à la conformité aux
règles comptables et lois en vigueur. Quant à la sincérité, il s’agit de déterminer si oui ou non
l’ensemble des informations et opérations a bien été traduit dans les comptes. 5 La notion de
bonne traduction étant elle-même évaluée à l’aide de six (6) critères d’audit ou assertions. Les
assertions d’audit représentent par conséquent le fil conducteur de la démarche de l’auditeur.

2
www.ifac.org/system/files/downloads/RAcsumAc_du_guide_d_audit_IFAC.pdf. Consulté au 21-05-2017
3
https://www.cncc.fr/mission-legale.html
4
www.experts-comptables.fr/sites/default/.../referentiel_normatif_2012_maj0613.pdf . Consulté le 21-05-2017
5
Michèle CARTIER LE GUERINEL Ordre des experts comptables du Maroc « Guide Pratique
d'Audit "Aide à la mise en œuvre de référentiel de normes», régi par la loi n 15-85, 2014 page: 3 .
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En effet, si l’on suppose que la sincérité est subdivisée en sous critères, l’information
véhiculée dans les comptes ne sera sincère que si elle répond à tous ces critères à la fois:

La régularité : D’un point de vue juridique, la régularité est la conformité aux lois et règlements.
D'un point de vue organisationnel la régularité est la conformité aux procédures arrêtées par la
société.
La régularité est la conformité à la réglementation, ou en son absence, aux principes
généralement admis.
La sincérité : Le plan comptable précise que c’est l’application de bonne foi des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent,
normalement, avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et situations.
L’image fidèle : Il n'existe pas de définition légale de l'image fidèle mais il est généralement
considéré que sa réalisation passe normalement par l'application régulière et sincère des
dispositions de la loi comptable.
Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine de la situation financière
ainsi que des résultats de la société. L'image fidèle sert de référence lors de l'établissement des
comptes annuels.

 Assertions d’audit
En dehors des objectifs fondamentaux, la finalité de la mission d’audit financier est divisée en
sept (07) objectifs intermédiaires d’audit énumérés ci-dessous, appelés aussi assertions
d’audit.6
Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers.
L’auditeur, tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui
constituent les comptes répondent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de
critères que doivent appliquer ceux qui élaborent les états financiers. ces assertions se
présente comme suit :

Principe Intégralité (Exhaustivité)
L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été
enregistrées dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.

6
Idem, page: 9
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Principe exactitude
L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l’entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément
aux principes comptables).
Principe de la bonne évaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être
évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis. (bonne
méthode, application de manière constante).
Principe de existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations
réelles effectuées (par opposition à des opérations fictives).
Principe Séparation des exercices (Cutoff)
Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs. Il s’agit de rattacher à chaque
exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice) et
ceux-là seulement.
Principe Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en vertu de droits réellement
acquis ou d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et
conventions).
Principe de la bonne présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans
les comptes conformément aux règles comptables généralement admises en la matière,
appliquées de façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés
de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.

II. Frontières et limites de l’Audit financier


1-2 Limites d'audit
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La définition habituelle de l’audit se limite à mentionner la vérification des données


comptables en tant que résultat d'un processus de production d'information et n’évoque pas
explicitement l'appréciation des moyens de production de cette information par l'entreprise.
Or, l'évolution actuelle de l'audit financier souligne le double aspect de sa démarche : il s'agit
tout à la fois d'un contrôle sur les comptes de l'entreprise tels qu'ils sont présentés, mais aussi
d'un contrôle sur la manière dont les comptes sont établis. Les procédures de leur constitution,
c’est-à-dire l’organisation et le fonctionnement du système d’information comptable et
financier de l’entreprise, font partie intégrante de la confiance que l’on va accorder aux états
financiers. Ceci amène à une vision plus large de l'audit financier que l'on peut présenter
comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l'entreprise
et d'apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour les traduire »7 .
Cette définition inclut spécifiquement l’évaluation de ce que l'on appelle le « contrôle
interne» de l'entreprise, c’est-à-dire les mesures, procédures et contrôles mis en place
dans l’organisation pour assurer la protection du patrimoine et la qualité de
l'information comptable (Mikol 1999). Mais elle ne remet pas en cause l’objectif de l’audit
qui reste la certification des comptes annuels.
En revanche, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les objectifs à long terme
de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions futures de la direction sur toutes les
questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyse et établissement des
rapports »8 . Cette définition dépasse la finalité de certification en incluant un rôle de conseil.
Elle pose donc le problème de l’influence éventuelle de l'auditeur sur la gestion de
l'entreprise. Cependant, dans le contexte réglementaire marocain, l’immixtion de l’auditeur
dans la gestion de l’entreprise n’est pas autorisée dans le cadre des missions d’audit légal, ce
qui interdit en principe les recommandations de gestion.
Il convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier par rapport à
d’autres activités voisines. L’audit financier est réalisé dans le cadre du « contrôle légal » ou
« contrôle contractuel », c'est-à-dire un contrôle des comptes annuels réalisé par une personne
indépendante.
2-2 Typologie d'audit financier

On peut relever trois variantes principales d’audit :


- L’audit financier,
- L’audit interne,
7
(Raffegeau et al. 1994), repris par Démoli dans sa thèse doctorale
8
(Holmes, cité par Raffegeau et al. 1994), repris par Démoli dans sa thèse doctorale
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- L’audit opérationnel.
 Audit financier
Il est un examen critique des informations comptables, effectué par un expert indépendant en
vue d’exprimer une opinion motivée sur les états financiers.
• Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit
consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données
contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensemble.
• Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini."
 Audit interne
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité. » 9

 Audit opérationnel
C’est  l’intervention  dans  l’entreprise,  sous  la  forme  d’un  projet,  de  spécialistes utilisant 
des techniques et des méthodes spécifiques ayant pour objectifs :
 D'établir les possibilités d'amélioration du fonctionnement et de l'utilisation des
moyens,
 De créer au sein de l'entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d'amélioration arrêtés.

III. Risques d'audit

Le risque d'audit est le risque que l'auditeur exprime une opinion différente de celle qu’il
aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes : par
9
Définition  approuvée  le  21  mars  2000  par  le  Conseil  d’Administration  de  l’IFACI.  Traduction  
de  la  défin-ition internationale  approuvée  par  l’IIA  le  29  juin  1999.  
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exemple, émettre une certification sans réserve alors que les comptes comportent une
anomalie significative.10
Le risque d’audit se subdivise en trois composants : le risque inhérent, le risque lié au contrôle
et le risque de non détection.

Figure 1: Schéma des Risques d'audit

Risque d'audit

Risque d'anomalies
significatives
Risque de non-détection

Risque inhérent Risque lié au contrôle

Source : Audit et Commissariat aux comptes Auteur: Lejeune, Gérard,Emmerich, Jean-Pierr 2007 page 98

 Risque inhérent
La norme de l'IFAC définit le risque inhérent par : « le risque qu'un solde de compte ou une
catégorie d'opérations puissent renfermer une inexactitude qui, seule ou ajoutée à des
inexactitudes présentes dans d'autre solde ou catégorie pouvait être significative à supposer
qu'il n'y ait pas de contrôle interne s'y rapportant. Ce risque est lié aux activités de l'entité, à
son environnement et à la nature du solde de compte ou de la catégorie d'opérations
concernée ».

Le risque inhérent correspond à la possibilité, sans tenir compte du contrôle interne éventuel,
de l’existence d’une anomalie significative dans les comptes.
Le risque inhérent est donc le risque général de l’entité qui doit tenir compte des particularités
de l’entreprise révisée. Ainsi, pour évaluer ce risque, le commissaire aux comptes évaluera
divers facteurs tels que :
– l’intégrité, le niveau d’expérience, les changements de l’équipe de direction ;
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
10

Gualino, 2007, p: 97
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– la nature des activités de l’entité, les conditions économiques et concurrentielles du secteur,


l’évolution du marché et les pratiques comptables du secteur ;
– l’existence d’opérations comptables inhabituelles ou complexes ;
– la vulnérabilité des actifs aux pertes et aux détournements.
 Le risque lié au contrôle

Le risque lié au contrôle est le risque qu'une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni
détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu.
La réduction du risque lié au contrôle repose sur une évaluation correcte du contrôle interne
effectuée par le commissaire aux comptes. Ce risque sera élevé si le commissaire aux comptes
conclut que le contrôle interne n’est pas ou est mal appliqué.11
 Le risque lié de non-détection (par l'auditeur)
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en
œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives. Ce risque
est lié à l'importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place par
l'auditeur.

Relations entre les composantes du risque d’audit


Plus l'auditeur évalue le risque d’anomalies significatives à un niveau élevé, plus il met en
œuvre de procédures d’audit complémentaires afin de réduire le risque de non détection.12
L'ensemble de la démarche d'audit peut se mesurer par cette équation :

Risque d'audit = Risque inhérent + Risque lié au contrôle +


Risque de non-détection

Section 2 : Normes et cadre réglementaire de l'audit comptable et financier


Toute mission d’audit se réalise par application de règles définies par des normes
professionnelles qui servent de référentiel aux praticiens. Ainsi, dans le domaine de l'audit
comptable et financier, nous pouvons relater l’existence de deux types de normes à savoir :

11
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
Gualino, 2007, page: 99
12
Idem, page: 99
Management et Contrôle des Organisations

Les normes nationales : Les normes de l’OEC regroupées dans le manuel des normes
d’audit, qui vise à synthétiser les éléments essentiels de la mission d'audit légal ou contractuel
et à aider les professionnels à mettre en œuvre le dispositif des dites normes.13

Les normes internationales : dans ce sens, il est évident de se référer aux normes
ISA .L’objet des normes ISA est de définir des procédures et des principes fondamentaux
quant à la réalisation d’une mission de commissariat aux comptes et de préciser leurs
modalités d'application.14
Bien que les normes marocaines s’inspirent en leurs grande partie des normes internationales
et que il n’y a presque pas de différence entre les deux, nous présenterons dans cette section
les normes de la profession au Maroc qui sont mis en place par L’ORDRE DES EXPERTS
COMPTABLES (OEC).

I. Normes de l'audit financier


Les normes de l’audit financier peuvent être classées en trois grandes catégories :
 Les normes relatives au comportement professionnel ;
 Les normes de travail ;
 Les normes de rapport.

1-1 Normes relatives au comportement professionnel

o Compétence
Pour exercer les fonctions d'auditeur, la loi 15/89 a défini les qualifications requises (Article
premier : L'expert-comptable est seul habilité15 :
- Attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultats et des états
comptables et financiers ;
- Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes ;
- Exercer la mission de commissaire aux comptes.
L'Auditeur et ses collaborateurs complètent régulièrement et mettent à jour leurs
connaissances notamment dans les domaines comptable, juridique, fiscal, de gestion et de la
pratique des affaires d'une manière générale. Il s'assure également que les experts ou

13
Ordre des Experts Comptables
14
International standard on auditing
15
Loi n°15-89 relative aux réglementant la profession d'expert comptable et instituant un ordre des experts
comptables, 1er article.
Management et Contrôle des Organisations

collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et la
complexité de ceux-ci.16
o Indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à l'auditeur d'être et de paraître
indépendant. Il doit non seulement conserver une attitude d'esprit indépendante lui permettant
d'effectuer sa mission avec intégrité et objectivité, mais aussi être libre de tout lien réel qui
pourrait être interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il
s'assure également que l'auditeur ou collaborateurs auxquels il confie des travaux respectant
les règles d'indépendance.17
o Qualité de travail
L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence
permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique
et ses responsabilités.18 L'auditeur s'assure que ses collaborateurs respectant les mêmes
critères de qualité dans l'exécution des travaux qu'ils leurs sont délégués.
o Secret professionnel
L'Auditeur est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a
pu avoir connaissance en raison de ses fonctions.
Il s'assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles concernant le secret
professionnel et les respectent.19
o Acceptation et maintien des missions
Toute mission proposée à l'auditeur fait l'objet, avant acceptation du mandat, d'une
appréciation de sa part de la possibilité d'effectuer cette mission. L'auditeur examine en outre,
périodiquement, pour chacun de ses mandats, si des événements remettent en cause le
maintien de sa mission.20

2-1 Normes de travail

16
Ordre des Experts-comptables «Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable».
Mise à jour juin 2013, Page 60
17
Idem, Page 45
18
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 43
19
Idem au 17, Page:45
20
Ordre des Experts-comptables «Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable».
Mise à jour juin 2013,Page:47
Management et Contrôle des Organisations

L'auditeur doit respecter, en plus des normes de comportement, des normes de travail qui lui
permettront de fonder son opinion sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes
de l'entité auditée.
o Définition de la stratégie de révision et plan de mission
L'auditeur doit avoir une connaissance globale de l'entreprise lui permettant d'orienter sa
mission et d'appréhender les domaines et les systèmes significatifs. Cette approche a pour
objectif d'identifier les risques pouvant avoir une incidence significative sur les comptes et
conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la
mission qui conduisent à :
- Déterminer la nature et l'étendue des contrôles, eu égard au seuil de signification ;
- Organiser l'exécution de la mission afin d'atteindre l'objectif de certification de la façon la
plus rationnelle possible, avec le maximum d'efficacité et en respectant les délais prescrits.21
o Evaluation du contrôle interne
A partir des orientations données par le programme général de travail ou plan de mission,
l'auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes qu'il a jugés significatifs en vue
d'identifier, d'une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre part
les risques d'erreurs dans le traitement des données afin d'en déduire un programme de
contrôle des comptes adapté.22
o Obtention des éléments probants
L'auditeur obtient tout au long de sa mission les éléments probants suffisants et appropriés
pour fonder l'assurance raisonnable lui permettant de délivrer sa certification. A cet effet, il
dispose de diverses techniques de contrôle, notamment les contrôles sur pièces, l'observation
physique, la confirmation directe, l'examen analytique…23

o Délégation et supervision
L'opinion constitue un engagement personnel de l'auditeur Cependant, l'audit est
généralement un travail d'équipe et l'auditeur peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs ou des auditeurs indépendants.24
o Tenue des dossiers de travail
21
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 41
22
Idem, Page: 49
23
Idem, Page: 54
Management et Contrôle des Organisations

Des dossiers de travail sont tenus afin de documenter les contrôles effectués et d'étayer les
conclusions de l'auditeur.25
o Utilisation des travaux des auditeurs internes
Pour déterminer si et dans quelles conditions il peut prendre en considération les travaux
réalisés par les auditeurs internes, l'auditeur :
- Apprécie la fonction d'audit interne dans l'entreprise ;
- S'assure par des contrôles appropriés de l'adéquation de leurs travaux et de leurs conclusions
avec les objectifs de sa mission ;
- Et conserve une documentation suffisante de leurs travaux.26
o Utilisation des travaux de l'expert-comptable
L'auditeur prend contact avec l'expert-comptable pour s'informer des travaux que ce dernier a
effectués. Il apprécie dans quelle mesure ceux-ci peuvent servir les objectifs de sa mission et
être pris en considération.27
o Coordination des travaux entre les auditeurs
Les auditeurs, étant chacun responsable de l'opinion formulée sur les états de synthèse, se
concertent afin de planifier en commun la mission, s'informent mutuellement de leurs travaux
et confrontent leurs conclusions notamment par l'examen réciproque de leurs dossiers de
travail.28
o Application des normes de travail aux petites entreprises
Les objectifs de l'auditeur sont indépendants des caractéristiques des entreprises et notamment
de leur taille. Les normes ont un caractère général qui permet à l’auditeur d'atteindre ses
objectifs quel que soit le contexte dans lequel il exerce sa mission. Il applique donc les mêmes
normes quelle que soit la taille de l'entreprise. Par contre, il adapte son approche, sa démarche
et le choix de ses techniques pour tenir compte des particularités de la petite entreprise.29
3-1 Normes de rapport

Dans le cadre de sa mission, l'auditeur est amené à établir en particulier :

24
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 64
25
Idem, Page: 67
26
Idem, Page: 72
27
Idem, Page: 75
28
Idem, Page: 79
29
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 82
Management et Contrôle des Organisations

- Un rapport d'audit qui contient notamment l'avis de l'auditeur si les états de synthèse
donnent pour tous leurs aspects significatifs, une image fidèle, du patrimoine, de la situation
financière et du résultat des opérations de la société30 ;
- Un rapport de recommandations en vue de l'amélioration du contrôle interne dans l'entité
auditée en dehors de toute immixtion dans la gestion.
L'opinion de l'auditeur s'applique aux états de synthèse au titre de l'exercice concerné
uniquement. Tout autre exercice antérieur, non spécifié dans le rapport général, n'est pas
censé être concerné.
L'auditeur fait état dans son rapport qu'il établit, selon le modèle prévu par les normes de la
Profession :
- De l'étendue de sa mission ;
- Des réserves éventuelles ;
- De son opinion sur les états de synthèse.
Il annexe à son rapport général les états de synthèse élaborés par la société.
Dans son rapport, l'auditeur doit obligatoirement donner son avis sur l'image fidèle des états
de synthèse. Il attestera si les états de synthèse donnent une image fidèle de la situation
financière, du patrimoine, du résultat des opérations et des flux de trésorerie de l'exercice.31

II. Dispositions réglementaires internationales


La profession et l’activité de l’auditeur sont régies par des conventions et des organes aussi
bien nationaux qu’internationaux. Dans cette point, nous nous intéresserons aux principales
dispositions internationales en matière d’audit financier.
30
Idem, Page 130
31
Samir ERRABIH , «Audit financier et comptable», cours, Page : 41
Management et Contrôle des Organisations

1-2 IFAC

A l’échelle internationale les experts comptables sont réunis au sein de l’IFAC 32 fondée en
1977. Cette organisation compte aujourd’hui 164 membres et associés présents dans 125 pays
et regroupe environ 2,5 millions de comptables. L’IFAC, grâce à ses conseils indépendants
notamment l’IAASB, élabore des normes internationales portant sur la déontologie (Code
d’éthique), l’audit et l’assurance (ISA), la formation et les normes comptables destinées au
secteur public.
Les Normes de missions de l’IAASB (International Auditing and Assurance Standards
Board), Version ‘Handbook IFAC 2004, couvrent les normes de contrôle qualité (ISQC),
d’audit et de mission d’assurance (ISA, ISAE), d’examen limité (ISRE) et de services
connexes (ISRS). Par exemple l’ISA 320 traite du caractère significatif en matière d’audit et
les ISA 500, 501, 520 et 530 éclaire les auditeurs sur les méthodes et outils de l’audit (examen
analytique, sondages etc.) pour l’obtention d’éléments probants.
En ce qui concerne l’audit et l’assurance, la proposition la plus récente est le « Green Paper »
de la Commission Européen portant sur la problématique de l’indépendance des auditeurs. En
effet, après la crise financière récente, il est apparu de première urgence de garantir davantage
d’impartialité et d’objectivité au jugement des experts comptables et commissaires aux
comptes. Les principales solutions envisagées se résument à :
- Créer un organisme indépendant qui nommait au hasard les CAC pour les sociétés, fixait
leur rémunération ainsi que la durée de leur engagement
- Plafonner les honoraires perceptibles à percevoir d’un client
- Rendre obligatoire la rotation des CAC
- Rendre plus transparente la gestion des cabinets d’audit et les engager pécuniairement au
remboursement des parties prenantes an cas de mauvais jugement.
Un Code de l’éthique de la profession révisé en 2006 a aussi été édicté accompagné d’un
guide d’application actualisé en 2010. Selon ce dernier, l’Expert comptable est soumis à des
impératifs d’objectivité, d’indépendance, de confidentialité et de conscience professionnelle.

2-2 IASB

32
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 194
Management et Contrôle des Organisations

Instance de l’IFRS Fondation (ex IASC), l’IASB33 est responsable de la publication des
IAS/IFRS qui ont donné une orientation nouvelle à l’information financière véhiculée dans les
états de synthèse des entreprises. En effet, en introduisant la notion de « Fair value » les IFRS
en sont venues à une profonde réflexion sur les principes comptables sous tendant toute
investigation de l’expert-comptable. Ainsi donc, ces normes influencent valablement le travail
de ce dernier d’autant plus qu’elles sont obligatoires en Europe depuis 2005 pour les groupes
et sociétés cotées. Selon les IFRS, les principes comptables applicables sont :
L’Image fidèle : représentation fidèle des effets des transactions, autres événements et
conditions conformément aux définitions et critères de comptabilisation relatifs aux actifs,
passifs, produits et charges. L’application des IFRS, accompagnée de la présentation
d’informations supplémentaires, lorsque c’est nécessaire, est présumée conduire à des états
financiers qui donnent une image fidèle.
L’Importance relative : une information est considérée comme significative si son omission
ou son exactitude peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur
la base des états financiers.
La Neutralité : absence de parti pris.
La Prudence : prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour faire en sorte
que les actifs et produits ne soient pas surévalués et que les passifs et les charges ne soient pas
sous-évalués.
L’Exhaustivité : une omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse et en
conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
A côté de ces principes comptables, il faut souligner le recours à la juste valeur 34 par
opposition au coût historique classique comme méthode d’évaluation. Toute chose que
l’Expert-comptable contemporain devrait prendre en compte.

3-2 LSarbanes-Oxley Act (SOX)


Suite à l’affaire ENRON, le gouvernement américain a décidé de prendre des mesures plus
strictes en vue de garantir l’exactitude de l’information financière distillée par les sociétés
cotées sur les bourses nationales. Le « Sarbanes-Oxley Act of 2002 », du nom de la loi votée
par le Congrès américain à cet effet, est devenue la référence en matière de réglementation de
l’information financière.
33
International Accounting standards board
34
On entend par juste valeur le « montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre
des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des conditions de
concurrence normale ». IAS 32
Management et Contrôle des Organisations

Les 11 titres de cette loi s’appliquent à toute société cotée au Etats-Unis filiales incluses. La
révolution majeure de SOX est la séparation des fonctions d’audit de celles de tenue de la
comptabilité et des autres services financiers pour éviter que l’auditeur soit juge et partie. Un
cabinet doit donc choisir entre mener l’activité de commissariat aux comptes ou celle de
l’audit contractuel auprès d’une même société. De plus, afin de renforcer cette mesure de
prudence, toute société cotée aux bourses américaines ne peut reconduire le même auditeur
pour plus de 5 exercices fiscaux successifs. Aussi, aucun des membres du Senior management
ne doit avoir occupé un poste dans le cabinet en charge de l’audit de l’entreprise dans un délai
de 1 an avant l’audit en question.

4-2 COSO

Cadres de référence respectivement relatifs au contrôle interne et aux IT, le COSO et le


COBIT font partis des standards internationaux intervenant dans la mission de l’auditeur.
L’évaluation du contrôle interne et l’audit en milieu informatisé étant des paramètres très
actuels, le CAC se doit de les appréhender comme tels. En effet, le processus comptable est
soutenu par des procédures liées au système d’information et au contrôle interne, si ces deux
dimensions sont défectueuses, les comptes pourraient être grandement mal évalués. C’est dans
ce sens qu’il convient à l’auditeur de suivre la démarche recommandée par ces standards afin
de s’assurer que les processus supports en amont de l’établissement des états financiers sont
satisfaisants.35

III. Cadre réglementaire de l'audit financier et comptable au Maroc


La Banque mondiale dans le cadre de l’évaluation du Maroc a publié un rapport sur le respect
des normes et des codes en matière de comptabilité et d’Audit. Ce rapport daté de 2002
recense les principales dispositions en termes de comptabilité et d’audit introduites par le
cadre règlementaire marocain. Formé des lois 17-95 sur les SA, la loi 5-89 réglementant la
profession d’expert-comptable et de la loi 5-96 sur les SARL, le cadre réglementaire marocain
en termes de comptabilité et d’audit, situe les responsabilités des CAC et Experts comptables,
leurs obligations et conditions de travail.

35
COMMITTÉE OF SPONSORING ORGANISATION OF TREADWAY COMMISSION
https://www.coso.org/Pages/guidance.aspx. Consulter le 25-05-2017
Management et Contrôle des Organisations

1-3 Dispositions

En substance, le cadre légal et réglementaire encadrant le contrôle des sociétés anonymes :


• requiert la désignation d’un commissaire aux comptes chargé d’une mission de contrôle des
comptes sociaux. Toutefois, les sociétés faisant appel public à l’épargne, les sociétés de
banques, de crédit, d’investissement et d’assurances sont tenues de désigner au moins deux
commissaires aux comptes. De même les sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés à
responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d’affaires à la clôture de l’exercice social
dépasse MAD 50 millions (équivalent à USD 4,5 millions) ainsi que les sociétés en
commandite par actions (SCA) sont dans l’obligation de désigner un CAC.
• instaure un monopole du contrôle pour les membres de l’Ordre des Experts Comptables
(OEC). Ce monopole offre une garantie de qualité accrue en matière de contrôle des comptes.
« Est expert-comptable celui qui fait profession habituelle de réviser, d’apprécier et
d’organiser les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un
contrat de travail. Il est seul habilité à :
Attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états comptables
et financiers ;
Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes ;
Exercer la mission de commissaire aux comptes.
Il peut aussi :
Exercer les fonctions de commissaire aux apports ;
Analyser et organiser les systèmes comptables ;
Ouvrir, tenir, redresser, centraliser, suivre et arrêter les comptabilités ;
« Donner des conseils et avis et entreprendre des travaux d’ordre juridique, fiscal,
économique, financier et organisationnel se rapportant à la vie des entreprises et des
organismes »36,
• prévoit certaines règles d’indépendance et causes d’incompatibilité. Néanmoins, ces
règles restent vagues et sujettes à interprétation. Par exemple, certains opérateurs pourraient
interpréter avantageusement le texte de loi et en déduire qu’il n’y a pas d’interdiction pour le
commissaire aux comptes de posséder des actions de la société faisant l’objet de l’audit.
• prévoit la nomination du (des) commissaire(s) aux comptes par l’assemblée générale pour
une durée de trois ans.
36
Article 1er de la loi n° 15-89 réglementant la profession d'expert comptable et instituant un ordre des
experts comptables.
Management et Contrôle des Organisations

• prévoit la responsabilité, tant à l’égard de la société que des tiers, des conséquences
dommageables des fautes et négligences commises par les commissaires aux comptes dans
l’exercice de leurs fonctions.
• prévoit la responsabilité pénale du commissaire aux comptes. Dans la loi 17-95, les peines
vont d’un mois à deux ans d’emprisonnement et/ou de MAD 8.000 à 100.000 (équivalent à
USD 730 à 9.090).
• énonce à travers le Code général de normalisation comptable (CGNC) les 7 principes
comptables suivants : continuité d’exploitation, permanence des méthodes, coût historique,
prudence, spécialisation des exercices, clarté et importance significative.
Le cadre légal et réglementaire actuel, malgré son indéniable contribution à l’organisation de
la profession, n’a pas permis à l’OEC de se donner les moyens de jouer son rôle. Des
insuffisances ne sont pas comblées à ce jour, et notamment, le cadre actuel ne prévoit pas
d’organe de régulation dédié au contrôle de la qualité de la profession.

2-3 Limites

La mise en application du cadre légal et réglementaire, même si elle se traduit par des actions
concrètes, se heurte cependant à de nombreuses difficultés et retards qui se résument à travers
les caractéristiques suivantes :
• L’absence d’un barème des honoraires adapté a pour conséquence un phénomène de «
dumping » des honoraires, particulièrement pour les sociétés cotées et les établissements
publics. Ce phénomène a abouti à des niveaux d’honoraires qui donnent à s’interroger sur la
qualité des prestations fournies par les commissaires aux comptes
Si on peut se féliciter de ce mécanisme de nomination pour une durée de trois ans, on peut
regretter l’absence de procédure d’agrément des commissaires aux comptes des
établissements de crédit, des entreprises d’assurances, et des entreprises faisant appel public à
l’épargne.
• Des normes professionnelles d’audit existent mais, en l’absence de l’obligation d’un
contrôle qualité, l’Ordre n’est pas en mesure de s’assurer de leur respect par ses membres.
• La composition des commissariats aux comptes traduit un risque de profession à deux
vitesses avec d’une part, une concentration des missions de commissariat aux comptes vers
les grands cabinets du fait d’une préférence pour les signatures internationales et d’autre part,
des cabinets de petite taille qui n’ont aucun mandat de commissaire aux comptes. C’est dans
ce contexte que certains grands cabinets ne sont pas toujours en mesure de respecter la
Management et Contrôle des Organisations

méthodologie imposée par leur réseau international respectif du fait des contraintes
d’honoraires et du volume de travail. Les experts-comptables indépendants, pour leur part,
n’ont pas atteint la taille critique pour exercer les fonctions de commissaire aux comptes.
• Les principes comptables énoncés par le CGNC marocain ne concordent pas exactement
avec les standards internationaux en vigueur notamment le principe de coût historique. En
effet, à l’heure de la « juste valeur », cette exigence du référentiel marocain peut porter
atteinte à la restitution de l’image fidèle par les états financiers des sociétés.
En somme, bien que le cadre réglementaire marocain préconise des règles pour la garantie de
la qualité des experts et professionnels comptables (monopole de la profession, sanctions
pénales et pécuniaires à l’instar des règlements internationaux), l’application de ces lois et
règlement est confrontée dans la réalité à des limites notamment en ce qui concerne le
contrôle des prestations fournies par les experts comptables et CAC.

Outre les normes et lois, la mission d’audit requiert la maîtrise de techniques et l’emploi
d’une méthodologie préconisée par l’OEC du Maroc. Afin de savoir dans quelle mesure ces
méthodes recommandées par les professionnels comptables marocains sont alignées sur les
pratiques internationales de référence, nous prendrons l’exemple du cycle de trésorerie.
Au terme de ce premier chapitre, on peut déduire qu’avec le développement de la technique et
de la technologie, l’auditeur est de plus en plus confronté à de sérieux problèmes de fraude
(fausses factures, signatures scannées..), ce qui le pousse à être de plus en plus prudent. En
effet, l’auditeur est conduit lors de ses missions à faire preuve de vigilance et à appliquer la
déontologie appropriée afin de détecter les défaillances de l’organisation de l’entreprise,
permettant la réalisation de détournement et en mesurer l’impact sur les comptes annuels.
Concrètement, l’auditeur doit relever toutes les fraudes que son action lui fait découvrir, mais
il ne doit en aucun cas aborder, ces contrôles en présumant la malhonnêteté ou la mauvaise foi
des différentes personnes participant à l’élaboration de ces documents. L’objectif
souverainement reconnu à l’audit financier est de déterminer si, de l’avis de l’auditeur
indépendant, les états de synthèse sont exempts d’anomalies significatives. Ces dernières
pouvant provenir d’agissements frauduleux.37

CONCLUSION DU CHAPITRE 1
37
http://www.mawarid.ma/document-1772.html
Management et Contrôle des Organisations

Au terme de ce premier chapitre, on peut déduire qu’avec le développement de la technique et


de la technologie, l’auditeur est de plus en plus confronté à de sérieux problèmes de fraude
(fausses factures, signatures scannées..), ce qui le pousse à être de plus en plus prudent.

En effet, l’auditeur est conduit lors de ses missions à faire preuve de vigilance et à appliquer
la déontologie appropriée afin de détecter les défaillances de l’organisation de l’entreprise,
permettant la réalisation de détournement et en mesurer l’impact sur les comptes annuels.

Concrètement, l’auditeur doit relever toutes les fraudes que son action lui fait découvrir, mais
il ne doit en aucun cas aborder ces contrôles en présumant la malhonnêteté ou la mauvaise foi
des différentes personnes participant à l’élaboration de ces documents. L’objectif
souverainement reconnu à l’audit financier est de déterminer si, de l’avis de l’auditeur
indépendant, les états de synthèse sont exempts d’anomalies significatives. Ces dernières
pouvant provenir d’agissements frauduleux.

Chapitre II : Conduite méthodologique


de l'audit financier
L’audit financier est un examen mené par un professionnel indépendant, en vue de donner, sur
l’objet examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable. Cet
examen consiste à établir puis mettre en œuvre une méthodologie qui examinera, par exemple,
les comptes annuels, semestriels, intermédiaires ou encore une branche d’activité. Cette
méthodologie est dite démarche générale d’une mission d’audit comptable et financier.
Management et Contrôle des Organisations

Cette démarche s’articule autour de trois phases principales permettant une meilleure
organisation de la mission ou de l’intervention du commissaire aux comptes avec son équipe
d’audit. Ces trois phases sont les suivantes :

- prise de connaissance générale de l’entreprise,


- évaluation du contrôle interne,
- examen des comptes.

Section 1 : La prise de connaissance générale de l’entreprise


La prise de connaissance constitue une étape très importante de l’approche d’audit par les
risques. C’est une phase durant laquelle le commissaire aux comptes prend connaissance de
« (…) l’environnement de contrôle au niveau de l’entité, des moyens mis en place par celui-ci
afin d’identifier les risques liés à son activité et leur incidence sur les comptes, les procédures
de contrôle interne mises en place, (…) le système d’information relatif à l’élaboration de
l’information financière ainsi que les moyens d’information et de communication utilisés par
l’entité en matière d’information financière »
Dans cette section, nous définirons en premier la phase de prise de connaissance et ses
objectifs, après nous aborderons les deux étapes constructives, nécessaires lors de prise de
connaissance qui sont les travaux préliminaires et les premiers contacts avec l’entreprise.

I- Définition et objectifs
Cette phase consiste à prendre connaissance des réalités économiques, juridiques, fiscales et
sociales de l’entité auditée. Elle permet à l’auditeur de faire le lien entre les données
comptables et la réalité qu’elles traduisent.

La prise de connaissance de l’entité par l’auditeur sera plus ou moins approfondie selon la
mission qui lui est dévolue (audit, examen limité, opération contractuellement définie) et le
niveau du risque estimé.
La prise de connaissance permet à l’entité de mieux comprendre les événements pouvant
avoir une incidence significative sur les comptes, et de tenir compte de ces éléments dans la
planification de sa mission.38
La prise de connaissance permettra à l’auditeur d’orienter sa mission et d’appréhender les
domaines et systèmes significatifs. L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise
doit être préalable aux autres phases de la mission, puisqu’elle conditionne leur bonne

Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD.


38

Paris, 2014. page: 474.


Management et Contrôle des Organisations

exécution. Elle commencera le plus tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la
mission. Compte tenu de la masse d’informations à obtenir et à maîtriser, cette étape de la
démarche sera particulièrement importante pour la première année de la mission.
La prise de connaissance de l’entité permet à l’auditeur de constituer un cadre de référence
dans lequel il planifie son audit et exerce son jugement professionnel pour évaluer le risque
d’anomalies significatives dans les comptes et répondre à ce risque tout au long de son audit.39
L’auditeur doit prendre connaissance :
– du secteur d’activité de l’entité, de son environnement réglementaire, notamment du
référentiel comptable applicable et d’autres facteurs externes tels que les conditions
économiques générales ;
– des caractéristiques de l’entité qui lui permettent d’appréhender les catégories d’opérations,
les soldes des comptes et les informations attendues dans l’annexe des comptes. Ces
caractéristiques incluent notamment la nature de ses activités, la composition de son capital et
de son gouvernement d’entreprise, sa politique d’investissement, son organisation et son
financement ainsi que le choix des méthodes comptables appliquées ;
– des objectifs de l’entité et des stratégies mises en œuvre pour les atteindre dans la mesure où
ces objectifs pourront avoir des conséquences financières et de ce fait une incidence sur les
comptes ;
– de la mesure et de l’analyse des indicateurs de performance financière de l’entité ; ces éléments indiquent à
l’auditeur les aspects financiers que la direction considère comme constituant des enjeux majeurs ;
– des éléments du contrôle interne pertinents pour l’audit.

II- Etapes de prise de connaissance


Figure 2: Eléments de prise de connaissance

Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition: Gualino,
39

2007, page: 94.


Management et Contrôle des Organisations

Travaux
Phase de prise de Préliminaires
connaissance
générale Premiers contact
avec l’Entreprise
Source : Elaboration Propre
1-2 Travaux préliminaires

Pour procéder à toute mission d’audit, passe d’abord par une analyse préliminaire de
l’entreprise auditée. Cette analyse permet d’identifier les principales composantes
organisationnelles de l’entité auditée avant même d’intervenir à sur place.
Sur ce, l’auditeur collecte toute information et documentation à caractère réglementaire ou
professionnel applicable à l’entreprise auditée, pour lui permettre d’avoir une idée au
préalable sur l’entité. Par exemple : si l’entreprise auditée est un grand groupe de production
de ciment, l’auditeur se devra d’étudier de manière approfondie non seulement les différentes
réglementations dans ce domaine, mais également le plan comptable approprié à ce type
d’activité et d’entreprise, ainsi les informations que des organismes à caractère public ou
professionnel peuvent avoir émis sur ce groupe, comme la «Sociétés de Gestion et de
Participations » par abréviation (SGP) Industrie du Ciment, et les pouvoirs public comme
étant une EPE , etc...

2-2 Premiers contacts avec l’entreprise


Management et Contrôle des Organisations

Généralement, la Direction et le personnel d’une entité audité peuvent être plus ou moins
sensibles aux phénomènes de contrôle. L’auditeur doit acquérir leur confiance et convaincre
ses craintes, afin de lui faciliter sa tâche. Car le manager, au fond de lui se poser des
questions: Est-ce que je fais ce que je devrais faire ? Est-ce que je le fais bien ?
Pour apprécier la qualité de cet état d’esprit, l’auditeur examine les éléments suivants :
 la philosophie générale de l’entreprise ;
 La réaction de la Direction face aux problèmes soulevés par les auditeurs internes ou
externes.
D’après l’organigramme de l’entreprise, l’auditeur prévoit un entretien avec les principaux
responsables de l’entreprise. Ces rencontres permettent de déterminer la nature de rapport
humain qui se fond entre l’auditeur et les responsables, définir les attentes de la mission, et de
déterminer les préoccupations de la Direction ainsi du personnel.
De ce fait, si la relation est dans un esprit favorable, elle assistera largement le praticien à se
familiariser rapidement avec les principaux problèmes que rencontre la société.

Section 2 : Démarche d’appréciation du contrôle interne


La connaissance d’ensemble sur l’entreprise étant acquise, l’auditeur s’intéresse à
l’organisation du système comptable, afin d’évaluer la sécurité qu’il présente. Autrement dit,
Management et Contrôle des Organisations

il s’efforce d’apprécier dans quelle mesure le contrôle interne de la société garantit un bon
fonctionnement de la fonction comptable. Quelle est, à cet égard, la qualité des procédures
comptables et administratives ?
Autant la nécessité d’acquérir une connaissance générale de l’entreprise pourrait à la limite se
passer de démonstration, autant il faut insister sur la nécessité pour l’auditeur d’évaluer la
sécurité que présente le système comptable.
Dans cette 2ème section, on rappelle les définitions, les principes et les composants du
contrôle interne, après on va soumettre les principales étapes qu’un auditeur peut suivre dans
la phase d’évaluation du contrôle interne.

I-  Cadre conceptuel du contrô le interne
1-1 Définition du contrôle interne

Le contrôle interne est institué par l'ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre que
la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité afin d'assurer la protection du
patrimoine de l'entreprise et des enregistrements comptable et des états de synthèse qui en
déroulent.40 Le contrôle interne ainsi définit doit permettre d'obtenir l'assurance raisonnable
que:

- Les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la direction : « système


d'autorisation et d'adaptation ».
- Les opérations sont enregistrées de telle façon que les états de synthèse qui en
découlent sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat de
l'exercice, de la situation financière et du patrimoine de l'entreprise « contrôle interne
faible lors du traitement des données et l'élaboration des états de synthèses ».
- Les actifs de l'entreprise sont sauvegardés « séparation des tâches, contrôle physique
sur l'actifs, service d'audit interne, etc... ».

Il existe plusieurs définitions du contrôle interne cité par des auteurs et des organisations
professionnelles alors dans notre thème nous mettons l'accent sur les définitions les plus
fameuses
- D’après COSO (COmmittee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) "Il
s’agit d’un groupe de travail constitué aux États-Unis dans les années 1990. Son objectif est
d’élaborer une approche de référence en matière de contrôle interne. Il est composé par les

40
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 203
Management et Contrôle des Organisations

représentants de grandes entreprises, de cabinets d’audit, de l’association professionnelle des


auditeurs internes (Institute of Internal Auditor) et de l’ordre des experts-comptables
américains (American Institute of Certified Public Accountants)."41
Aussi OEC a défini " Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l’entreprise.

Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de


l’information, de l’autre d’assurer l’application des instructions de la direction et de favoriser
l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci."42

Nous avons conclu qu'il existe un ensemble des définitions variées, mais elles ne sont pas
fondamentalement contradictoires. On perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne
s’agit pas là d’une fonction, mais d’un « ensemble de dispositifs mis en œuvre par les
responsables de tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités ».
Après avoir approché la notion de contrôle interne, il convient de se pencher sur les principes
et les composants de ce dernier et ce, en vue de mieux en cerner la notion.

2-1 Principes de base du contrôle interne

41
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 201
42
Idem, Page: 202
Management et Contrôle des Organisations

Les principes de base du dispositif de contrôle interne sont43 :


Le contrôle interne prend appui sur des principes fondamentaux.

1. Organisation (organigramme, manuel de procédures, définition des tâches, définition des


responsabilités et des pouvoirs de signature, matérialisation des tâches et des contrôles et la
pré numérotation des documents papier).

2. Séparation des fonctions décision, protection et de conservation de valeurs, de contrôle,


comptabilisation, nécessité de la double signature et plafond de signature.

3. Intégration (ou autocontrôle) : recoupement et contrôle mutuel.

4. Qualité du personnel : compétence et honnêteté.

5. Harmonie : adéquation aux caractéristiques de l’entreprise et de son environnement.

6. Universalité : le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout
temps et en tout lieu.

3-1 Composantes du contrôle interne

Le COSO distingue cinq composantes du contrôle interne. Il s’agit de l’environnement de


contrôle, de l’évaluation des risques, des activités de contrôle, des informations et de la
communication, et du pilotage.
 L’environnement de contrôle : Il correspond à la sensibilité du personnel de
l’entreprise aux besoins de contrôle. Il est fortement influencé par la culture de
l’entreprise, l’intégrité, l’éthique, la compétence, l’organisation et la formation du
personnel, la philosophie et le style de management des dirigeants, la politique de
délégation des responsabilités, l’intérêt manifesté par les organes constituant le
gouvernement d’entreprise, la définition des objectifs.
 L’évaluation des risques : Elle consiste en l’identification, l’analyse et la maîtrise des
facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’entité.
 Les activités de contrôle : Elles correspondent à la mise en œuvre de politiques et
procédures favorisant la réalisation des objectifs de l’entité. Elles sont menées à tous
les niveaux hiérarchiques et comprennent diverses actions d’approbation,
d’autorisation, de vérification, d’évaluation des performances, de protection des actifs.
43
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD.
Paris, 2014. p : 565
Management et Contrôle des Organisations

 Les informations et la communication : Elles consistent en l’identification et la


collecte des informations pertinentes dans une forme et un délai permettant à chacun
d’assurer ses responsabilités. Elles comprennent non seulement le transfert
d’informations opérationnelles et le reporting financier au niveau de l’entité, mais
également la nécessité d’une communication efficace favorisant le contrôle au niveau
de l’entité, et surtout une communication efficace avec les tiers.
 Le pilotage : Il consiste en l’évaluation, dans le temps, de la performance et de
l’efficacité des systèmes de contrôle interne au niveau de l’entité. À cet effet, les
faiblesses de contrôle interne identifiées doivent être communiquées à la hiérarchie,
aux dirigeants ou au conseil d’administration selon leur degré de gravité. Ces derniers
prendront alors les actions correctrices visant à améliorer la qualité des systèmes en
place.

II- Evaluation du contrô le interne

L’auditeur financier doit pouvoir s’appuyer sur la qualité de l’organisation de l’entreprise


qu’il est amené à contrôler. En effet, son objectif est de contrôler l’information financière de
synthèse qui est fournie par l’entreprise et qui est la résultante de l’enregistrement correct et
exhaustif d’une multitude d’opérations. La démarche de l’auditeur, reposant sur une approche
sélective et non exhaustive, s’appuie nécessairement sur l’existence de procédures internes à
l’entreprise qui conduisent à un enregistrement correct44.
La démarche utilisée par l’auditeur dans son appréciation du contrôle interne relatif aux
principaux cycles d’opération et éléments d’actif ou de passif qui en résultent, peut être
schématiquement résumée dans les cinq étapes suivantes : (figure 3)

Figure 3 : Descriptif de la démarche de l’évaluation du contrôle interne 45

44
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. page : 570
45
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. Page : 572.
Management et Contrôle des Organisations

1. Saisie des procédures Utilisation de diagrammes de circulation, de


mémorandums et d’un manuel de procédures

2. Test de conformité Suivi de quelques transactions pour s’assurer de la


compréhension et de réalité du système

3. Evaluation préliminaire
du contrôle interne Points forts du système Faiblesses du système

4. Test de permanence Test pour s’assurer que les


points forts sont appliqués

5. Evaluation définitive du Points forts du Faiblesses de


système système conception

Non
application

1-2 Prise de connaissance des procédures

La prise de connaissance générale d'une entreprise ne suffit pas pour porter une
appréciation sur son contrôle interne. Un examen particulier des procédures doit être effectué.
Par procédure, il faut entendre principalement les consignes d'exécution des tâches, les
documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et
approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l'entreprise et à
son contrôle.

2-2 Description des procédures

Chaque service, chaque fonction de l'entreprise peut utiliser des procédures qui lui sont
spécifiques; c'est pourquoi la description des procédures doit s'effectuer au cours d'une ou
plusieurs entrevues avec les responsables de la fonction intéressée.
Management et Contrôle des Organisations

L'auditeur peut utiliser trois techniques différentes :

2-2-1- Interview

C'est la technique de prise de connaissances la plus informelle, elle consiste à se faire décrire
la procédure en vigueur sans utiliser le moindre support. Cette description narrative est
également appelée mémorandum.
Cette technique possède quelques avantages, elle permet une certaine souplesse dans le
déroulement de la conversation qui conduit les interlocuteurs se sentant moins contrôlés à être
plus prolixes et plus coopératifs. L'auditeur peut même être amené à connaître des faits qui ne
lui auraient pas été révélés s'il avait utilisé une autre approche.

2-2-2- Questionnaires descriptifs et les guides opératoires

Ces questionnaires servent à décrire les procédures, ils se caractérisent par le fait qu'une
réponse par "oui" ou par "non" aux différentes questions est impossible. Celles-ci impliquent
obligatoirement des réponses détaillées qui nécessitent une compréhension du système.
Les guides opératoires, quant à eux, sont semblables aux questionnaires descriptifs à la
différence près qu'ils ne se présentent pas sous forme de questions.

2-2-3- Diagrammes de circulation

"Un diagramme de circulation est une représentation graphique d'une suite d'opérations, dans
laquelle les différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilité,
d'opérations sont représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation
administrative de l'entreprise", définition donnée par l'ordre des experts comptables.
L'établissement d'un diagramme de circulation suppose l'emploi d'une table de symboles, il
existe plusieurs tables mais le choix de l'une d'entre elles n'est pas fondamental. Il faut
seulement que le graphisme soit le plus simple possible et qu'à l'intérieur d'un groupe de
travail les symboles utilisés soient toujours les mêmes.

3-2 Tests de conformité

L'auditeur doit à présent s'assurer que la procédure qu'il a appréhendée est bien celle en
vigueur dans l'entreprise, les tests de conformité ont pour objet de vérifier que la description
de la procédure du début jusqu'à la fin pour employer une expression imagée.
Management et Contrôle des Organisations

Il est possible de procéder de deux manières différentes :

o Confirmation verbale : l'auditeur contacte les différents exécutants qui interviennent


dans la procédure contrôlée afin, d'une part, de s'en faire confirmer le déroulement et,
d'autre part, de vérifier l'existence des éléments matériels qui sont impliqués par sa
mise en œuvre (visa, tampons….) ;
o Etude de quelques opérations: l'auditeur, à partir d'un document, retrace son
cheminement suivant l'ordre indiqué sur le diagramme en vérifiant les différentes
opérations effectuées. L'importance quantitative du test doit être limitée à l'examen
d'un petit nombre d'opérations, en principe une seule transaction est même suffisante
pour apprécier la réalité du système. Cependant si ce système comporte plusieurs
variantes, il est indispensable de tester chacune d'entre elles (par exemple : ventes
exportation, ventes au personnel, ventes deuxième choix….).
Les tests de conformité permettent :
o De rectifier les erreurs de compréhension qui incombent à l'auditeur;
o De corriger les inexactitudes dans les informations recueillies apurés de ses
interlocuteurs;
o D'approfondir la connaissance des procédures, notamment sur les points de contrôle
du système.

4-2 Evaluation préliminaire des procédures

C'est la phase capitale de l'analyse des procédures, celle-ci

o Dégage les points forts du système (sécurité du contrôle interne) ;


o Décèle les points faibles du système (défaillances du contrôle interne) ;
o Permet au réviseur de porter une appréciation sur les procédures.
Cette appréciation constitue la première évaluation du contrôle interne ou évaluation
préliminaire. Elle porte sur la conception de l'organisation en place mais ne présume pas de sa
bonne application par les exécutants.
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour effectuer l'évaluation préliminaire des
procédures.

Les questionnaires du contrôle interne :


Management et Contrôle des Organisations

Ce sont des questionnaires employés pour évaluer le contrôle interne, il existe plusieurs sortes
de questionnaires. Néanmoins, ils sont souvent "fermés" c'est à dire qu'ils sont conçus de telle
sorte que les réponses aux différentes questions se font par "oui" ou par "non".

De plus, les réponses négatives impliquent généralement des faiblesses de contrôle interne
qu'il convient ensuite d'examiner précisément.

L'utilisation de ces questionnaires et surtout celles des questions fermés aboutit à une
classification des points de contrôle en deux catégories :

o Les points forts: ils correspondent aux réponses positives obtenues et indiquent que
l'entreprise dispose théoriquement de mesures appropriées propres à atteindre les
objectifs de contrôle interne.

o Les points faibles : par opposition aux points forts, ils résultent des réponses négatives aux
différentes questions et ils concernent une ou plusieurs failles des procédures.

5-2 Contrôles de permanence


Management et Contrôle des Organisations

Ils ne concernent que les points réputés forts ou très forts lors de l’évaluation préliminaire. Ils
ont pour objet de vérifier que ces points sont réellement appliqués et cela d’une façon
constante. 46
La vérification de l’application permanente de ces points nécessite généralement des contrôles
d’une certaine ampleur afin qu’ils couvrent l’ensemble de l’exercice. Ils doivent, en effet,
contrairement aux tests de conformité, apporter à l’auditeur des éléments de preuve sur
l’application des procédures en vigueur. Il n’est pas possible de donner des indications
précises sur l’importance des différents contrôles ; celle-ci est définie par l’auditeur en
fonction des circonstances.
Outre certains contrôles de cohérence comme le collationnement de plusieurs documents, par
exemple, l’auditeur est souvent amené à effectuer plusieurs sortes de sondages.

L’emploi des sondages est expressément prévu par les instances professionnelles : «
L’utilisation des méthodes de contrôle par sondages dans l’exercice d’une mission
censoriale est une nécessité absolue. L’obligation d’attestation de sincérité et l’impossibilité
matérielle d’entreprendre une révision intégrale de la comptabilité imposent qu’il y soit
largement fait recours ».

5-2-1- Sondages orientés

Les caractéristiques de ces sondages peuvent se résumer comme suit :


o Les individus sélectionnés sont en fonction d’une appréciation raisonnée des risques
possibles ; l’auditeur sélectionne, par exemple, les documents parmi ceux établis par du
personnel nouvellement recruté ou intérimaire ;
o L’étude des autres individus de la population est abandonnée ;

o Il est impossible d’extrapoler à l’ensemble de la population les conclusions faites au niveau


des individus sélectionnés.

5-2-2- Sondages statistiques

46
Saby, Guillaume et all, «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 217
Management et Contrôle des Organisations

Ils sont surtout utilisés pour l’étude des populations importantes. Ils permettent entre autres à
l'auditeur d’effectuer une appréciation sur la fréquence des anomalies concernant l’ensemble
de la population.47

6-2 Evaluation définitive des procédures

Elle est faite suite à ces différents contrôles, la feuille « des points de contrôle » est alors
complétée. Pour chaque objectif, l’auditeur mentionne :
o les contrôles permanent ;
o L’évaluation définitive ;
L’auditeur est ainsi amené à distinguer :
o Les forces du système qui sont à la fois théoriques et pratiques ;
o Les faiblesses imputables soit à un défaut de conception du système soit à une application
de ce dernier.
 Analyse des faiblesses :
Elle concerne deux types d’anomalies :
o Les faiblesses de conception décelées lors de l’évaluation préliminaire ;
o Les faiblesses d’application résultant du non-respect des procédures mises en place par
l’entreprise.
Ces anomalies peuvent engendrer des erreurs qu’il convient d’analyser en profondeur en
fonction :
o De leur cause (erreur intentionnelle, de principe, accidentelle) ;
o De leur forme (erreur arithmétique, d’imputation, de transcription, par omission,
résultant d’opérations fictives ou d’un double enregistrement)
o De leur conséquence (erreur sans conséquence monétaire, de présentation de comptes,
pouvant provoquer une perte de substance).
L’analyse de ces erreurs, qui sort du domaine statistique, permet à l’auditeur de faire une
appréciation « qualitative » des risques et de suggérer des actions correctives.
Elle ne permet pas de conclure sur leur incidence monétaire. Cependant, l’auditeur doit en
tenir compte pour l’établissement de son programme de contrôle des comptes.

47
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p: 466
Management et Contrôle des Organisations

Section 3 : Contrôle des comptes


Tant au niveau d'acquisition d'une connaissance générale de l'entreprise qu'à celui de
l'évaluation du contrôle interne, l'auditeur a recherché indirectement des éléments de preuve
de la qualité des comptes.

La prise de connaissance générale de l'entreprise lui a permis d'accumuler un certain nombre


d'informations dont il ne s'est pas encore positivement servi, l'évaluation du contrôle interne a
fait ressortir les forces et les faiblesses du système d'enregistrement comptable.

D'une façon assez intuitive dans un cas, d'une façon beaucoup plus concrète dans l'autre,
l'auditeur a vérifié le fonctionnement d'un certain nombre de sécurités et appréhendé
l'existence d'un certain nombre de risque, il s'est fait une première idée sur la régularité et la
sincérité des états financiers.

Quoi que tous les indices recueillis soient favorables, l'auditeur ne pouvait s'en satisfaire
même en ayant prouvé que les procédures de traitement comptable des données sont correctes
et efficients, il peut tout au plus présumer que les données comptables qui en résultent sont
correctes, il ne peut pas véritablement les certifier, un minimum de vérifications s'impose si
l'auditeur veut donner à son opinion un caractère objectivement raisonnable.

Ces remarques font ressortir le caractère complémentaire des éléments de preuve tirés de
l'examen des comptes, l'auditeur détermine les vérifications directes qu'il doit effectuer en
fonction des éléments de preuve qui lui font défaut et dont la mise en œuvre, lui permettra de
conclure, lors de cette section, nous essaierons de décrire successivement :

Les techniques d'examen des comptes à savoir les tests de cohérence et les tests de validation

Le programme d'intervention de l'auditeur.


Management et Contrôle des Organisations

I. Elaboration du programme de contrô le

L'auditeur élabore son programme de contrôle des comptes sur la base des résultats de
l’évaluation du système de contrôle interne qui lui a permis de dégager :
o Des points forts, pour lesquels un programme de contrôle allégé sera appliqué.
o Les points faibles, pour lesquels les contrôles seront plus approfondis.
L’évaluation du contrôle interne ne permet pas à elle seule de s’assurer de la régularité et
sincérité des comptes même si cette évaluation se révèle satisfaisante. L’auditeur a tout au
plus acquis une présomption de la régularité et sincérité des comptes qu’il lui faut confirmer
par un examen direct des comptes. Notons enfin que l’examen du contrôle interne ne permet
pas d’appréhender les écritures de clôture qui reflètent souvent les grandes options de
l’entreprise.

En fonction des conclusions qu'il aura tirées de l’appréciation finale du contrôle interne,
l'auditeur procédera, sur la base d'un programme de contrôle qu'il aura établi, aux
investigations directes lui permettant de fonder son jugement sur l'ensemble des informations
comptables synthétisées dans les comptes annuels.

Le contrôle des comptes s'effectuera selon diverses procédures, le but étant pour l'auditeur de
collecter des éléments probants pour étayer son appréciation.

L'auditeur effectuera ainsi :

o Les tests de cohérence.


 Un examen analytique ;
 Un contrôle contradictoire

o Les tests de validation.

 Des contrôles physiques ;


 Des contrôles des évaluations.
 Ces contrôles pourront être réalisés de manière intégrale ou par sondages. Des lettres
d'affirmation pourront venir confirmer certaines assertions.

Les phases précédentes représentent un passage obligatoire pour l’auditeur. Elles lui
permettent d’obtenir à la fois des éléments de compréhension et des éléments de preuve sur le
système audité.
Management et Contrôle des Organisations

II. Tests de cohérence

Les tests de cohérence constituent un des aspects principaux de ce que l'on appelle l'audit
analytique, ce dernier désigne l'ensemble des études et des contrôles qui sont effectués par
l'auditeur.
Les tests de cohérence permettent de s’assurer que les informations vérifiées sont
cohérentes entre elles.
Les tests de cohérence permettent au praticien de vérifier l'homogénéité des informations à
caractère comptable ou opérationnel qui sont à sa disposition, fondés soit sur la simple
logique, soit sur un raisonnement mathématique, ils apportent à l'auditeur des éléments de
preuve faible, on peut distinguer deux types de tests de cohérence, les premiers sont fondés
sur la revue analytique, les seconds sur la mise en œuvre des contrôles contradictoires.

1-2 Revue analytique

Revue analytiques (ou examen analytique) sont des techniques de contrôle consistant à
apprécier des informations financières à partir :
– de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des
données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires ;
– et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues
L’examen analytique est une procédure qui s’intègre très bien dans une mission d’audits
s’appuyant sur une analyse des risques.48
Les Principales techniques de la procédure d'examen analytique sont généralement classées en
deux catégories :

-Revue de vraisemblance:

La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un


solde pour identifier celles qui sont à priori anormales. Cette technique utilisée par l’auditeur
permet d’examiner les opérations ou groupe de comptes dont les mouvements semblent
anormaux. On peut citer à titre d’exemple :

– importance du solde d’un compte ; écritures sans libellés, etc .......

48
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p :480
Management et Contrôle des Organisations

Cette revue peut être faite à partir de l’ensemble des documents financiers tels que balances
ou journaux comptables ; elle est néanmoins limitée dans le sens où elle ne peut, à elle seule,
prouver qu’un compte ou un document ne contient pas d’anomalies.

Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :

-Comparaison de données:

 cette technique consiste à faire des analyses de données de l'exercice par rapport :
 à celles des périodes antérieures pour déterminer si l'évolution est cohérente
 à celles issues d'un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon
pour en connaître les motifs ; aux mêmes données dans des entreprises
comparables pour identifier les particularités de l'entreprise

2-2 Contrôles contradictoires

Plus il y aura de sources d’information différentes, meilleure sera la véracité d’un élément. En
effet, l’auditeur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération sera confirmée
grâce au rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources différentes.49
Une manière plus sophistiquée de déceler les erreurs est la mise en œuvre d'analyses ou de
regroupements fondés sur le calcul, les contrôles contradictoires reposent sur les techniques
de recoupements d’informations approximatives.

Ils consistent à analyser la cohérence d’une ou de plusieurs variables et peuvent être appliqués
à titre d’exemple :

 Dans les contrôles globaux des comptes de la TVA.


 Le chiffre d’affaires de l’état de la déclaration de la TVA avec celui du compte
résultat.
 Les salaires du compte résultats avec celles figurant sur l’état de déclaration de l’IGR ;
 les dotations aux amortissements du compte résultats avec celles figurant sur
l’état des immobilisations…

Chaque rapprochement doit être référencé sur les feuilles de travail et sur les documents.

49
Idem. Page :483
Management et Contrôle des Organisations

III. Tests de validation


Tout test de validation consiste un élément comptable en le rapprochant de la réalité qu'il
traduit, il ne faudrait pas conclure de cette définition de base qu'il existe une seul forme de
validation possible car deux séries de distinctions peuvent être opérées,
Ils ont pour objet de vérifier la réalité d’une information comptable. Ils comprennent :

1-3 Contrôle sur pièce

Le contrôle des documents reçus ou crées permettra de s’assurer de la réalité et de l’exactitude


des enregistrements et des soldes. Il est indispensable pour vérifier l’évaluation d’un actif
dont l’existence physique a été prouvée (le pointage de certains éléments qui consistent à
sélectionner un certain nombre d’éléments composant un solde pour les valider en raison de
leur importance et du risque inhérent).

2-3 Confirmation directe

La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers ayant des liens
d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer directement au commissaire aux comptes la
réalité des informations concernant l’existence d’opérations, de soldes, ou tout autre
renseignement, il appartient au commissaire aux comptes de déterminer les conditions
auxquelles il soumet sa mise en œuvre ainsi que l’étendue de son application.
Généralement ; il est préférable de demander une confirmation de solde ou d’information à la
date de clôture de l’exercice comptable. Ainsi l’élément confirmé sera directement utilisable
dans le cadre de la vérification des états de synthèse de clôture.

3-3 Observation physique

L’observation physique est une diligence qui a une valeur de force probante. Le champ de
l’observation physique couvre les actifs corporels, (immobilisations corporelles, stocks, effet,
caisses). Elle a pour objet de s’assurer de l’existence d’un bien. La propriété et l’évaluation du
dit bien doivent être contrôlées (contrôle sur pièces).
En effet, deux diligences doivent être respectées :
o La vérification de l’exactitude mathématique,
o La vérification du respect du principe de séparation des exercices.
Le commissaire aux comptes choisit les actifs à vérifier en fonction de sa confiance dans le
système de contrôle interne et de la valeur significative des actifs concernés. Il doit d’une part,
Management et Contrôle des Organisations

s’assurer que les procédures mises en place permettent de garantir la fiabilité des quantités
relevées et aviser dans le cas contraire l’entreprise sur les mesures à prendre, et d’autre part,
assister ou se faire représenter dans les opérations de prise d’inventaire pour s’assurer que les
procédures sont correctement appliquées et vérifier la bonne utilisation par l’entreprise des
résultats des compagnes. Il doit en outre s’assurer que les transmissions (vente, achats), les
actifs (immobilisations) et les passifs sont réels, comptabilisés dans les comptes appropriés et
évalués selon les méthodes comptables en vigueur.

CONCLUSION DU CHAPITRE 2

A la fin de ce second chapitre on pourra dire que l'audit peut se résumer simplement comme
étant une méthode de contrôle. Il permet de comparer ce qui existe avec ce qui prévu. C'est
une technique de travail précise, relativement contraignante mais aussi redoutablement
efficace. Un auditeur est avant tout un spécialiste dans le domaine du conseil. Même s'il est
compétant en comptabilité, droit, finance ou tout autre domaine, sa caractéristique essentielle
et sa connaissance approfondie de la méthodologie d'audit ne peut se faire que par le respect
ces phases.
Management et Contrôle des Organisations

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE


Dans cette première partie, il était question de placer le thème de l’audit comptable et
financier dans son contexte théorique. Et ce, en répondant à plusieurs questions auxquelles
nous allons apporter des réponses dans les deux chapitres.

Dans le premier chapitre, nous avons été amené à éclaircir le concept de l’audit financier qui
consiste, entre autres à procéder à un examen des états financiers afin d’émettre un jugement à
leur sujet, mais au-delà de cette définition, il ressort que l’audit financier ne se résume pas
seulement à l’analyse des comptes. En effet, son objectif diffère selon le type d’audit mené,
on distingue alors entre divers types selon la nature de l’audit, le statut de l’auditeur ou encore
la relation qui le lie à l’entreprise.

Si on parle de l’audit financier, ce n’est pas une démarche anarchique, au contraire, il s’agit
d’une démarche règlementée qui respecte des normes établies par les organisations
internationales mais aussi nationales comme l’ordre des experts comptables. Sa démarche de
mise en œuvre passe alors par plusieurs étapes dont la prise de connaissance de l’entreprise et
de son environnement de contrôle puis le contrôle de ses comptes et l’émission de
recommandations ou d’opinions.

Dans le deuxième chapitre, il était question de mettre le point sur le concept de contrôle
interne qui se résume dans la mise en place par la direction de mesures de contrôles afin
d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des enregistrements. Le rôle de l’auditeur
étant donc d’évaluer la fiabilité de ce dispositif, cela passe par la description des procédures et
la mise en place des tests nécessaires pour s’assurer de la conformité et de la permanence des
contrôles, pour ensuite analyser les forces et proposer des recommandations pour les
faiblesses détectées.
Management et Contrôle des Organisations

Partie II : Conduite d’une mission


d’audit financier dans le cabinet
AMOURI
Management et Contrôle des Organisations

Après avoir évoqué les fondements théoriques de l'audit comptable et financier dans la
première partie, concernant les différents outils que peuvent avoir ou acquérir un auditeur afin
de lui permettre d'exercer sa mission d'audit dans une société.

Lors de l’exécution d’une mission d’audit , l'auditeur doit posséder ou acquérir une
compréhension suffisante de l’activité du client afin de lui permettre d’identifier et de
comprendre les faits, opérations et méthodes qui, selon son jugement, peuvent avoir une
incidence importante sur la mission d’audit et sur les comptes dans leur ensemble.
C’est dans ce sens que nous allons tout d’abord présenter la société, son activité pour ensuite
dérouler la démarche d’audit qui nous permettra de tirer des points faibles et fortes de l'entité
audité.
Pour ce faire nous allons dans une première chapitre exposer la méthodologie de travail que
nous allons adopter dans la mission et la présentation de l’entreprise auditée, dans une
seconde chapitre nous allons projeter la lumière sur l’évaluation du contrôle interne relatif au
cycle significative de l'entreprise et ce avant de clôre ce chapitre par une section ou nous
allons mettre l’accent sur le contrôle des comptes significatifs du cycle.
Pour des raisons de confidentialité et de secret professionnel, ni le nom ni les informations
spécifiques à l’entreprise ne seront divulgués.
Management et Contrôle des Organisations

Chapitre I : Présentation du champ


d’application et planification de la
mission
Dans ce premier chapitre de la partie pratique de mon travail, on va mettre le point sur
une étape très importante dans toute mission d’audit, celle de la planification de la mission et
la prise de connaissance de l’entreprise. En effet, la réussite de la mission est conditionnée par
la bonne exploitation des informations recueillies lors de cette étape.

Ainsi, dans une première section nous allons présenter l’entreprise <<
INDUSTRIELLE>>et son activité, puis dans un seconde section nous allons procéder à la
planification des travaux de la mission.

Section 1 : Prise de connaissance de la Société << INDUSTRIELLE>> et son


secteur d’activité
Lors de la première phase l'auditeur est obligé d'acquérir une connaissance générale de
l'entreprise. Cette prise de connaissance générale porte sur l'activité, les aspects juridiques,
l’environnement externe, l’organisation interne et les méthodes et principes comptables de
l’entité contrôlée qui peuvent avoir une incidence sur les états financiers.

Ces connaissances seront classées dans des dossiers permanents par cycle, sous la rubrique
correspondant au cycle examiné.

Nous allons donner une description générale de l'entité auditée et après décrire la nature de la
mission d’audit.
Management et Contrôle des Organisations

I- Description générale de la Société << INDUSTRIELLE>>et son


activité
1-1 Fiche signalétique de l'entreprise

Tableau 1: Fiche descriptive de l'entreprise


• Raison social • Société Industrielle

• Forme Juridique • société anonyme

• Date De Création • 1977

• Capital • 47.500.000 DH

• Siège Social • Fès, Bureau EB 1 - 22 Lot 198-199 Lotissement


Ennamae Quartier Industriel Bensouda
• Identification Fiscale • 04500754

• Registre Du Commerce • 15.257

• Superficie • 2500 m²

• Activité • Production de poussins (accouvage).

• Capacité De • 60 Million de poussins /Année


Production
• Effectif • Entre 200 et 500
• certification • ISO 9001 VERSION 2008 & ISO 22000

2-1 Contexte juridique

La société « << INDUSTRIELLE>>» est soumise aux dispositions générales de la loi


17-95 telle que modifiée et complétée par la loi 20-05 sur les sociétés anonymes.
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la structure de l’actionnariat de << INDUSTRIELLE>>SA est désormais comme suit :

Tableau 2:Répartition des actionnaires


Nom, prénom ou principaux associés MONTANT DU CAPITAL LIBERER

M. FOUAD 1 000,00

M. ALI 1 000,00

HOLDING 47 496 900,00

Mr Omar 1 000,00

SA 100,00

 TOTAL 47 500 000,00

3-1 Contexte fiscal

 Régime d’imposition des résultats :

- La société est soumise à l’IS ou à la cotisation minimale.

 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) :

- Exonération de TVA avec droit de déduction, en outre elle dispose du droit de


présenter des demandes de remboursement et d’achats en suspension de la TVA.

 Taxe professionnelle et taxe sur les services communaux :

La société est soumise à la taxe des services communaux dans les conditions de droit
commun (loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales).
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II- Facteurs économique

le pôle Accouvage se positionne sur ses deux produits, poussins de chair et dindonneaux.
Grâce à ses trois couvoirs à travers les différentes régions du Maroc, le pôle Accouvage dont
la société << INDUSTRIELLE>>assure une couverture géographique de l’ensemble du
région Fès permet de livrer à ces déférents clients même dans les autres régions. Le délais de
livraison est très court tout en leur offrant des coûts logistiques compétitifs. De plus, les
livraisons des poussins se faisant par le biais de camions à température conditionnée (chauffés
ou climatisés selon la période de l’année).
Avec une production annuelle de poussins de chair de 60 millions d’unités en 2016, les
filiales d’accouvage du Groupe détiennent une part d’environ 11% du marché d’accouvage de
poussins de chair au Maroc, estimé par la FISA50 à 340 millions de poussins en 2016.

50
Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole Au Maroc
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Section 2 : Cadrage et planification de la mission


Dans la première section l'auditeur a pris connaissance globale de l'entreprise qui lui
permettant d'orienter sa mission légale et d'appréhender les domaines et les systèmes
significatifs.

Dans cette section nous intéresserons à la phase de cadrage pour qu'on puisse après de bien
planifier notre mission. En premier point nous allons présenter la nature de la mission qui sera
effectuer par l'auditer, et en seconde point nous essayerons d'identifier les cycles significatives
sur lesquels feront l'objet notre thème.

I. Nature de la mission
La mission porte sur le commissariat aux comptes de la société <INDUSTRIELLE>effectué
selon les dispositions de la loi 17-95 sur les sociétés anonymes qui prévoient que le
commissaire aux comptes donne une opinion sur les états de synthèse (diligences d’audit).
Les principales diligences réalisées sont les suivantes :
- examen analytique des comptes de bilan et de compte de produits et charges ;
- examen des analyses de comptes ;
- vérification par sondage de la justification des opérations comptables ;
- examen des états de rapprochement bancaires ;
- exploitation des demandes de confirmation de soldes aux principales relations de la
société ;
- vérification de l’exhaustivité du chiffre d’affaires ;
- vérification du respect du principe de césure des exercices comptables…
Notre mission comporte par ailleurs les vérifications spécifiques prévues pour une mission de
commissariat aux comptes :
- Revue du rapport de gestion ;
- Revue des conventions réglementées ;
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II. Identification des domaines significatifs


1-1 Seuil de signification

Le seuil de signification est « la mesure que peut faire le commissaire aux comptes du
montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la
régularité et la sincérité des états de synthèse, ainsi que l’image fidèle du résultat de
l’exercice, de la situation financière et du patrimoine de la société. C’est donc l’appréciation
que peut faire le commissaire au comptes des besoins des utilisateurs des états de synthèse »51

On admet que le seuil de signification pour la Société << INDUSTRIELLE>>est


représenté par un pourcentage de 2% du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2016.

Tableau 3 : Calcul du seuil de signification

163 441 117,08


Chiffre d’affaires au 31/12/2016
Pourcentage d'erreur toléré 2%
Seuil de signification 3 268 822

2-1 Domaines significatifs


Pour déterminer les domaines significatifs, nous avons analysé les données qui ont un
pourcentage important par rapport au total du bilan ou par rapport à d’autres libellés
significatifs contenus dans le bilan et le compte de résultat de l’entreprise.

Tableau 4: Domaines significatifs

ELEMENTS MONTANTS

Part de créances dans l'actif de bilan 12,16%


Part de stock dans l'actif de bilan 24%
Part de vente dans les produits 96,16%
d'exploitation

D’après les données du tableau ci-dessus on constate que les domaines les plus
significatifs sont :
51
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p :485
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o Le cycle ventes-clients dont les ventes représentent 96,16% du total des produits
d’exploitation et les clients 12,16% du total bilan ;

Sur la base des informations obtenues, le cycle vente client est le plus dominant, ce cycle sera
objet d'une démarche spécifique appelée la conduite d'une mission d'audit réaliser par cabinet
AMOURI.

CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Pour conclure ce chapitre, on peut dire que quelle que soit l’étendue de la mission, l’audit
commence par la prise de connaissance au cours de laquelle l’auditeur collecte un volume
important d’informations sur l’entreprise. Cette phase lui permet de constituer ou de mettre à
jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en même temps d’identifier les
risques inhérents de la mission. Ce qui lui permet de déboucher sur la deuxième phase
d’évaluation du contrôle interne.

Chapitre II : Audit financier de la


Socié té <<Industrielle>>, de
Management et Contrôle des Organisations

l’évaluation du contrô le interne au


contrô le des comptes
Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats concrets de l’évaluation du contrôle
interne de la société, une étape qui commence par la description des procédures.

Les travaux d’évaluation du contrôle interne menés, vont permettre de mieux cerner les zones
de risques, et les comptes susceptibles de contenir le plus d’erreurs. La deuxième section vient
donc présenter les phases pour le contrôle des comptes de la société.

Dans un premier temps, une analyse des variations des principaux comptes et des masses de
bilan pour apprécier la santé financière de l’entreprise, puis dans un second temps la
réalisation des tests de cohérence et de valorisation sur les comptes des cycles ventes-clients
pour détecter les erreurs potentielles.

Section 1 : Démarche d'évaluation du contrôle interne

La démarche utilisée par l’auditeur dans son évaluation du contrôle interne relatif aux
principaux cycles d’opération et éléments d’actif ou de passif qui en résultent, peut être
schématiquement résumée dans les trois étapes suivantes :
La première étape consiste à prendre une connaissance du dispositif de contrôle interne;
Le deuxième étape consiste en l’évaluation du dispositif de contrôle interne;
La troisième étape consiste de analyse des faiblesses;

I. Prise de connaissance du dispositif de contrô le interne


Dans cette phase d’évaluation du contrôle interne de l’entreprise, la première étape à faire est
la description des procédures, comme mentionné auparavant, nous allons limiter dans cet
audit au cycle le plus important pour l’entreprise : cycle ventes-clients.

 Description des procédures 

La description des procédures de ce cycle a été faite par l’intermédiaire de plusieurs


outils et moyens, principalement des entretiens avec les responsables et le personnel de
l’entreprise, et ce d’une manière plutôt informelle qui laisse à l’interviewé la liberté de décrire
les procédures comme il les applique quotidiennement, et en même temps cela permet une
certaine souplesse dans le déroulement de la conversation qui permet aux interlocuteurs de se
sentir moins contrôlés, à être plus spontanés et plus coopératifs.
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Une analyse a été faite également sur quelques documents internes décrivant les
procédures et les tâches à effectuer par chaque service ou responsable même si l’entreprise ne
les a pas formalisés dans un manuel de procédures comptables.
Narratif sur la procédure des Ventes
 Procédures des ventes:
La société << INDUSTRIELLE>>commercialise trois types de produits :

• Les poussins
• Les œufs de consommations
• Les reproductrices Réformées
 Procédures des ventes des poussins d’un jour :
La vente des poussins est l’activité principale de l’entreprise << INDUSTRIELLE>>; elle
représente 95% de son chiffre d’affaires.

 Traitement et exécutions des commandes :

Le chef du COUVOIR prépare, à chaque étape d’incubation, les prévisions des éclosions pour
une durée de 21 jours, à raison de deux éclosions par semaine.

Les prévisions des éclosions sont transmises au DC qui prépare un planning des commandes.

Le chef de site Couvoir prépare, à chaque éclosion, l’éclosion qui sera faxée au DC.

Le DC, dès réception du document, prépare pour chaque éclosion l’ordre de livraison de
poussin (ordre de missions) mentionnant les quantités, les clients, les autorisations, la souche
et le transmet au couvoir.

Le prix de vente, qui est déterminé par la confrontation de l’offre et la demande sur le marché,
est décidé par le DC et le DG.

Entretien avec le DC : Nous avons relevé les remarques suivantes :

• Les commandes clients sont effectuées téléphoniquement par le DC

• La société dispose de bon de commande clients.

• Les prix de vente poussins sont décidés quotidiennement par le DC et validé par
entretien téléphonique avec le DG.

le BC doivent signé par le client obligatoirement.


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 Livraisons

Le tableau de la répartition de chaque éclosion, signé par le DC et le DG, est faxé au chef du
COUVOIR.

Le chef de site établit le BL (version papier), en trois exemplaires: un est gardé en souche,
deux sont remis au transporteur.

Les BL, qui sont pré numérotés et pré imprimés, mentionnent les indications suivantes : La
date et heure de sortie, la quantité, le client, les références du transporteur et du camion de
transport.

A la livraison, le client signe le BL qui sera transmis par le transporteur à l’administration des
ventes.

 Facturations

Après la réception du BL, l’administration des ventes :

• Etablit le BL après rapprochement des quantités avec le planning des commandes du


DC. La date d’éclosion représente la date du BL.

• Etablit la Facture automatiquement en trois exemplaires : une est gardée en souche,


deux sont envoyées avec le transporteur au client pour visa.

• Transmet les factures à l’Administration des ventes.

 Comptabilisation :

Toutes les factures sont reçues par le comptable client.

Le comptable client rapproche les différents documents : BL/Facture, tableaux récapitulatifs


des ventes préparés par le responsable commercial, vérifie la concordance en termes de
quantité, Prix et comptabilise les factures ainsi que les avoirs.

Les factures de vente sont saisies sur l’interface commerciale de SAP, et reprennent en
références le numéro pré imprimé du document.

Le comptable client édite le journal des «ventes », le joint à l’état statistique du chiffre
d’affaires commercial et le présente, chaque semaine, au directeur général pour VISA.
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 Recouvrement

Les moyens de paiements pour les ventes poussins sont, généralement, constitués par les
règlements espèces, les chèques, les effets et les virements.

 Avant la livraison :

Seule la caissière a le droit d’encaisser, de chez les clients avec l’émission automatique d’un
reçu pré numéroté en deux exemplaires : un pour le client et un gardé en souche à la caisse.

L’encaissement s’effectue sur la base d’un état des commandes établi par le directeur
commercial (détail par nom du client, montant de la créance). La responsable recouvrement se
charge de transférer ce fichier au département concerné après validation avec le DC.

 Après la livraison :

o Par le biais du transporteur :

Les transporteurs encaissent de chez les clients contre un reçu pré numéroté signé par le
transporteur et le client. Le reçu est en trois exemplaires : un est gardé en souche, le deuxième
est remis au client et le troisième à la caissière.

Les transporteurs doivent ramener, juste après leur retour, les règlements et les reçus de
paiement à la caissière contre une pièce de recette que cette dernière établit et dont une copie
est remise au transporteur concerné.

La caissière met à jour son registre des espèces en saisissant le règlement (date et montant) et
le numéro du reçu de paiement.

o Par le biais de l’agent commercial :

L’agent commercial encaisse de chez les clients contre un reçu pré numéroté signé par lui
même et par le client.

Le reçu est en trois exemplaires : une copie est gardée en souche, la deuxième est remise à la
caissière, et la troisième au client.

L’agent commercial mentionne, sur la pièce de recette, les factures réglées ; et en cas de
règlement partiel les références des factures partiellement réglées.
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L’agent commercial remet le règlement et les reçus à la responsable caisse contre une pièce de
caisse que cette dernière établit et dont une copie est remise à l’agent commercial concerné.

La responsable caisse joint le reçu de l’agent commercial à sa pièce de caisse.

• Autres modes de règlement (Chèque, effets et virement)

La caissière enregistre en temps réel les encaissements sur la base de l’état des recettes visé
par le DAF et mentionne la date d’échéance pour les effets

La caissière doit préparer un état journalier des encaissements/clients et le remet au directeur


général et au directeur commercial pour information et Visa.

II. Evaluation du contrô le interne


Dans cette section, nous allons apprécier le contrôle interne de cycle ventes-clients en se
basant sur les procédures dument décrites dans le mémorandum. Et ce à travers les tests
nécessaires : dans un premier temps, dresser la grille de séparation des tâches, et dans un
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deuxième temps, remplir le questionnaire du contrôle interne pour identifier les forces et les
faiblesses.

1-2 Grille de séparation des tâches

Elle va véritablement relier l'organisation fonctionnelle à l'organisation hiérarchique et


justifier les analyses de postes. La grille d'analyse des tâches et la photographie à un instant
T de la répartition du travail. Sa lecture va permettre de déceler sans erreur possible les
manquements à le séparation des tâches et donc d'y trouver un remède. Elle permet
également de faire le premier pas dans l'analyse des charges de travail de chacun.

Les résultats extraits de cette grille (Voir ANNEXE 1) m’a permis de compléter le tableau
des forces et des faiblesses qui sera présenté par la suite.

  2-2 Questionnaire du contrôle interne

Les questionnaires permettent à l’auditeur, grâce à un grand nombre d’interrogations précises,


de déceler les forces et les faiblesses du contrôle interne.
Les questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : la réponse positive "OUI"
est considérée comme un point fort, inversement la réponse négative "NON" est considérée
un point faible.
Le QCI s'établit d'une manière fermés et l’autre plus complète, qui entraîne nécessairement
des observations détaillées (questionnaires ouverts). Faciles d’emploi les questionnaires
garantissent qu’aucun point fondamental à examiner n’est oublié.
Par contre, il y a lieu de se méfier du caractère standard des listes types qui sont à adapter aux
entreprises en cause.
Généralement le questionnaire établit à partir d'un guide qu'aide à l'identification des
contrôles pertinents.

Les questionnaires ont été élaborés sur la base des objectifs de contrôle interne suivants :

Questionnaire de Contrôle Interne du cycle ventes-clients

Questions OUI NON OBSERVATIONS


Management et Contrôle des Organisations

GESTION DES COMMANDES


 Existe-t-il une procédure  La DC souvent ne fait pas une étude sur des
permettant de fixer les limites commandes importantes.
maximales de crédit par
client?

 Le service chargé de Le service concerné possède une liste des clients


l'acceptation des commandes par catégorie.
est-il régulièrement informé

des incidents de paiement?
Les retards ou absence de
règlements d'un client donné
entraînent-ils le blocage de ses
commandes?

 Les commandes sont-elles le DC qui communique ceci.


établies d'après les conditions
générales de vente et un

tarif ? Si oui, ces éléments
ont-ils au préalable été
approuvés par le DG?

En cas d'annulation de la commande, la DC


 Les données issues d'une néglige le rapprochement du BC initial, en le
annulation de commande
 comparant avec les données issues.
sont-elles comparées à la
commande initiale?

Quotidiennement.
 Les commandes sont
numérotées de façon
séquentielle. La
comptabilisation est effectuée 
suivant ces séquences.
FACTURATION – RETOURS DE MARCHANDISES – AVOIRS
 Les données transférées du  Des tests de conformité sont prévus et réalisés par
système de commandes vers le DC/RR&CC.
les systèmes d'expédition et
de facturation sont-elles
équivalentes? Les contrôles
mis en place donnent-ils lieu à
la génération d'état
permettant d'identifier les
écarts. Si oui, les erreurs
identifiées sont-elles
enregistrées?

Le CF ne procède pas à une comparaison entre le


 La valorisation des factures 
montant des factures et la fiche de chaque client
comptabilisées (y compris les
Management et Contrôle des Organisations

RRR) est-elle recalculée de


façon indépendante?

La CC contrôle le motif sur la fiche d’avoir et la


 Administration de vente  présence de signature du RC+DC
surveille-t-il la nature, le
volume et le montant des
avoirs comptabilisés ainsi que
le passage en perte des
créances irrécouvrables et
autres ajustements sur les
comptes clients?

les retours de marchandises sont saisis


 Tous les retours de automatiquement sur SAP ; les motifs sont
marchandises sont-ils saisis 
spécifiés sur la fiche d’avoir ; et les informations
systématiquement (bons de
sont comparées.
réception pré-numérotés ou
autres) dès réception? Les
motifs de retour sont-ils
spécifiés sur le bons? Les
informations mentionnées sur
les bons de retour sont-elles
comparées à l'avoir émis afin
de s'assurer qu'il a été émis sur
la bonne période et suivant les
normes de la société?

La DC n'a pas informé le service comptabilité sur


 Les marchandises expédiées la date de livraison des produits finis qui sont
avant ou après la date d'arrêté expédié avant l'arrêt des comptes (cut-off).
comptable sont-elles 
examinées? Une réconciliation
permettant de s'assurer que
les factures relatives à ces
expéditions ont été
comptabilisées sur la bonne
période est-elle effectuée?
ENCAISSEMENTS
 Les encaissements sont-ils  Sur SAP directement après l’encaissement
enregistrés sur la période où ils
sont reçus ?

 Tous les règlements reçus par  Sur la base d’un tableau d’échéance communiqué
l'entreprise ou pour son par la DC, la RAV vérifie à la réception du
compte sont-ils règlement (Effet, Chèque) :
immédiatement comptabilisés - la conformité du montant.
dès remise en banque, en - le respect de la date d’échéance.
caisse ou dès réception (effets
non échus) ?
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Tous les titres de paiements


sont-ils remis en banque, sans
délai ou au plus tard à leur
date d'échéance ?

La vérification se fait par le SAV et le RC les


enregistre par la suite.
 L'entreprise s'assure-t-elle que
les encaissements sont valides 
et qu'ils ne sont enregistrés
qu'une fois ?
MISE À JOUR DU FICHIER CLIENTS
 Le fichier maître des clients  le chargé de facturation ne contrôle pas
est-il revu périodiquement quotidiennement la conformité des documents
par l'administration de vente comptables.
pour s'assurer de sa validité et
de sa mise à jour?

 Les modifications enregistrées Gestionnaire de service client compare toutes les


dans le fichier clients sont-
 modifications portées sur les soldes clients.
elles comparées aux
justificatifs pour s'assurer de
leu correct enregistrement?

L’analyse du système de contrôle interne de la fonction Ventes-Clients doit permettre de


s’assurer que :
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• Tous les produits expédiés ou services rendus sont facturés et enregistrés sur la bonne
période.

• Les prix pratiqués (brut, remises, ristournes...) sont dûment autorisés.

• Tous les avoirs à émettre sont comptabilisés sur la bonne période.

• Les créances sont recouvrées avec célérité.

• Tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.

III. Analyses des faiblesses


Le tableau des forces et des faiblesses que nous avons établi lors QCI nous a permet de
récapituler l’ensemble des forces et des faiblesses dégagées au cours de la description des
procédures du circuit Ventes-Clients.
Nous essayons de garder les points forts et analyser les points faibles pour qu'on puisse
réduire les risques encourus, donner les recommandations appropriées.

Tableau5: Faiblesses du système de contrôle interne


Management et Contrôle des Organisations

FAIBLESSES RISQUES RECOMMANDATIONS

GESTION DES COMMANDES


 La DC ne possède dune Risque de non  La DC doit faire une étude
procédure permettant de recouvrement lié à approfondie sur les commandes
fixer les limites l'approbation de crédit importantes; tout en basant sur
maximales de crédit par les listes des clients litigieux.
client
 En cas d'annulation; la DC est
 Les données issues d'une Risque de non obligée de faire une
annulation de commande conformité entre QC comparaison entre BC initial et
ne sont comparées à la et QA; l'annulation de commande.
commande initiale Risque de fraude.

FACTURATION – RETOURS DE MARCHANDISES – AVOIRS


 La valorisation des Risque de sous-  Le CF doit procède au recalcule
factures comptabilisées (y évaluation de chiffre des RRR accordé aux clients;
compris les RRR) ne font d'affaire cela se fait par une comparaison
pas l'objet d'un recalcule Risque de la véracité. entre le montant des factures et
de façon indépendante la fiche de chaque client.

 La DC est obligé d'informer le


Risque de Cut-off : la service comptabilité sur la date
 Les marchandises
spécialisation des de livraison des Produits finis
expédiées avant ou après
exercices. qui sont expédié avant ou après
la date d'arrêté
l'arrêt des comptes, tout en lui
comptable ne sont pas
divulguant les informations
examinées
nécessaire liée à chaque
exercice.

MISE À JOUR DU FICHIER CLIENTS


 Le fichier des clients ne Risque de la  le chargé de facturation doit
fait l'objet d'une mise à mauvaise contrôler chaque jour la
jour périodique par le DC présentation des conformité de l’alias composé
pour s'assurer de sa documents de bon de livraison, prix
validité comptables. communiqué par le DC, état de
. chargement couvoir.

A partir de la description narrative des systèmes de contrôle interne de la société, nous


avons procédé à l'évaluation du contrôle interne tout en utilisant les deux techniques : la
Grille de séparation des tâches et Questionnaire du contrôle interne, ce dernier nous a
Management et Contrôle des Organisations

révélé des points forts et des points faibles. Le système évaluer a généré quelques
défaillances liées au mauvais fonctionnement des procédures du contrôle interne, telles que
la réalité de chiffre d'affaires; la non conformité des commandes initiales et celles annulées;
la spécialisation des exercices; l'approbation limite de crédit et la mauvaise présentation des
documents comptables.
L'ensemble des points forts et faibles dégagés lors des questionnaires de contrôle interne
n’ont qu’une première assurance sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes,
pour cela nous procèderons un contrôle direct des comptes.

Section 2 : Contrôle des comptes


Le contrôle des comptes du cycle ventes-clients s’appuie sur les conclusions tirées au niveau
de l’appréciation du contrôle interne du cycle y afférent. Les travaux de cette appréciation se
terminent par une conclusion quant au niveau de risque accordé à ce cycle et par l élaboration d
un programme de travail qui sera la base de la validation des comptes.
Management et Contrôle des Organisations

Lors de la phase d’évaluation du dispositif du contrôle interne de cette mission, des décisions
ont été prises quant au niveau de risque et au programme de travail relatifs au cycle ventes-
clients.

Sur la base des résultats des tests effectués sur les contrôles de pilotage, et les contrôles
d’application le niveau de risque retenu pour le cycle ventes-clients est un niveau moyen.

 Objectif de contrôle des comptes

En contrôlant les comptes de ce cycle l’auditeur doit fixer clairement les objectifs à
atteindre ou les éléments à vérifier à savoir :
 S'assurer que les produits inscrits au compte de résultat et provenant des opérations de
ventes résultent uniquement de l'enregistrement intégral des transactions réalisées dans
l'exercice comptable considéré.
 S'assurer que les comptes de tiers inscrits au bilan et provenant des opérations de ventes
sont correctement évalués et bien classés.
 S’assurer que toutes et créances de l’entreprise sont correctement évaluées et
classifiées.
 Procéder à une confirmation directe des soldes clients et effets à recevoir.

 S’assurer que toutes les informations fournies dans l’ETIC et concernant les comptes de
tiers sont complètes et correctes.

 Programme de travail

 Procéder à une analyse des ratios significatifs et des variations par rapport à l’exercice
antérieur et aux comptes intermédiaires utilisés lors de l’appréciation du contrôle
interne. S’assurer qu’aucune variation anormale n’est susceptible de remettre en cause
les conclusions tirées lors de l’appréciation du contrôle interne.
 rapprocher les soldes des relevés reçus ou de tout élément justificatif (factures, bons de
livraison...).
 Le rapprochement entre la balance générale et la balance auxiliaire
 Vérifier le rapprochement de la balance avec le compte collectif.
 S’assurer que les clients débiteurs figurent à l’actif du bilan.
 Pour les différents comptes concernés, pointer les soldes avec :
Management et Contrôle des Organisations

- les comptes auxiliaires ;


- la balance générale ;
- le bilan.
Afin de mieux détailler ces objectifs, nous allons présenter un ensemble de tests permettant de
mieux comprendre le déroulement de cette étape primordiale aux travaux de commissariat aux
comptes.

I- Examen analytique des principaux comptes


Avant de procéder à la validation des comptes, on procède en premier lieu à l’établissement de
la revue analytique qui est un tableau qui regroupe tous les comptes de la balance générale
relatifs à une section donnée, et contient les soldes des comptes au 31.12.N avec leurs
comparatif s au 31.12.N-1. Ce tableau récapitulatif permet de détecter rapidement les soldes les
plus importants ainsi que les variations les plus significatives.
Durant ce point nous présentons en premier lieu l'analyse des comptes clients et en second lieu
les comptes de résultat concernant les produits d'exploitation :

1-1 Clients et comptes rattachés

Le détail des clients et comptes rattachés se présente comme suit :


• Le rapprochement entre la balance générale et la balance auxiliaire des clients n’a
relève aucun écart

• Rapprochement Balance Générale et Balance auxiliaire

en KDH

SOLDE AU 31/12/2016
Management et Contrôle des Organisations

Débiteur Créditeur Solde


Balance auxiliaire
0,00
Total Client 29 606 991,47 29 475 783,47
131 208,00
0,00
0,00
Total 29 606 991,47 131 208,00 29 475 783,47
Eléments en rapprochement
Montants à ajouter (+) 0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Montants à soustraire (-) 0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00

Balance auxiliaire corrigée 29 606 991,47 131 208,00 29 475 783,47

Balance générale
Client divers 29 475 783,47 29 475 783,47

0,00
0,00
0,00
Total 29 475 783,47 0,00 29 475 783,47

Tableau 6: Extrait du bilan (Compte clients et comptes


rattachés)
 Clients et comptes rattachés
Management et Contrôle des Organisations

Libellé Solde au Solde au VAR %


31/12/201 31/12/201
6 5

342 CLIENTS ET COMPTES


RATTACHES
3421000 CLIENTS DIVERS 29 476 11 154 18 321 164%
0
3424001 Clients Douteux ou Litigieux 3 676 3 676 0 0%
0
3425000 Clients - EFFET A RE 4 355 8 041 -3 686 -46%
0
3425100 Clients - EFFET A REC à L’esc 0 0 0
0
3425200 CLIENTS - EFFET A REC à L’enc 0 0 0
0
3425500 CLIENTS EFF. A REC NON PAYE 0 0 0
0
0 0 0
total client et comptes rattachés 36 079 0 22 871 0 13 208 58%
0 0 0
442 CLIENTS CREDITEURS 0 0 0
4421000 CLIENTS - AVANCES ET ACOMPTES RE€US SUR -9 0 -9 0%
0 COMMANDES EN COURS
0 0 0
Total Clients créditeurs -9 0 -9 0%
0 0 0
3942 Prov pour dép des clients 0 0 0
3942000 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES -3 676 -3 676 0 0%
0 CLIENTS ET COMPTES RATTACHES
0 0 0
Total Prov.pour dép. des clients -3 676 -3 676 0 0%

: Pointé avec Balance générale au 31/12/2016


: Pointé avec Balance générale au 31/12/2015
:Conforme aux Etats financiers

 Analyse et Conclusion

Le tableau des variations des clients et comptes rattachés nous a révélé des variations des
comptes importants:
Le solde des clients divers a connu une augmentation de 165%, le solde de compte 3421 est
doublé par rapport à l'exercice 2015, cette augmentation est due au nombre des approbations
des crédits accordées par le DC qui néglige une étude approfondie pour les ventes importantes
le solde de comptes clients douteux ou litigieux resté stagne depuis 2012, sans aucun
mouvements durant les quatres dernières années.

le comptes des clients et effets à recevoir a baissé de 46% entre les deux années. cela est dû
aux encaissements reçus au comptes de trésorerie de la société.
Management et Contrôle des Organisations

2-1 COMPTES DE RESULTAT

Tableau 7: Extrait du CPC (Comptes des produits


d'exploitations )

EN KDH
Compte 2016 % du 2015 % du Variatio Variatio
s CA CA n (Kdh) n (%)

711100 CHIFFRE D'AFFAIRES 0 191 -191 -100%


(Mses)
712100 CHIFFRE D'AFFAIRES 163 441 99 268 64 173 65%
(biens)
713200 Variation STOCKS 3 383 2% 1 065 1% 2 318 218%
PRODUITS FINIS
PRODUCTION DE 166 824 100 524 66 369
L'EXERCICE

612000 ACHATS CONSOMMES -131 633 -81% -71 064 -72% -60 569 85%
ACHATS REVENDUS 0 -198 - 198 -100%
104
%

MARGE BRUTE 35 191 23% 29 262 0 5 998 0

Pour bien précisé l'augmentation du chiffre d'affaire nous allons procéder à une présentation
de l'incidence du prix et qualité sur cette augmentation:
Management et Contrôle des Organisations

 Tableau 8 : La variation du chiffre d’affaires par article se présente comme suit :

Description article CA 31/12/16 CA 31/12/15 VAR %

vente marchandise au maroc - 191 390,00 - 191 390,00 -100%

Vente des Œuf a Couver 5 323 848,18 - 5 323 848,18 -

Vente Poussin d'un Jour 30 483,27 - 30 483,27 -

Vente des Œuf Réformé 2 707 808,60 1 505 978,00 1 201 830,60 80%

Vente Poussin d'un Jour 145 492 597,45 91 501 313,26 53 991 284,19 59%

VENTE ŒUF A COUVER - 59 974,35 - 59 974,35 -100%

Repro réformé / Femelle 9 952 896,58 6 212 919,00 3 739 977,58 60%

RRR ACCORDES PAR L'ENTREPRISE - 66 463,00 - 12 200,00 - 54 263,00 445%

Total 163441171,08 99459375 63981796

 Tableau 9 : Incidence de la variation des quantités sur la variation du CA :

Description article Quantité 2016 Quantité 2015 PU2016 VAR INCI

vente marchandise au maroc - 47 600,00 - - 47 600,00 -


Vente des Œuf a Couver 1 532 680,00 - 3,47 1 532 680,00 5 323 848,18
Vente Poussin d'un Jour 5 822,00 - 5,24 5 822,00 30 483,27
Vente des Œuf Réformé 4 663 554,00 2 612 577,00 0,58 2 050 977,00 1 190 862,84
Vente Poussin d'un Jour 49 371 123,00 24 850 580,00 2,95 24 520 543,00 72 260 002,92
VENTE ŒUF A COUVER - 22 464,00 - - 22 464,00 -
Repro réformé / Femelle 280 710,00 201 149,00 35,46 79 561,00 2 820 926,95
RRR ACCORDES PAR 24 852,00 12 200,00 2,67 12 652,00 81 626 124,16
L'ENTREPRISE
TOTAUX 55 878 741,00 27 746 570,00 50,37 28 132 171,00 163 252 248,32

 Tableau 10 : Incidence de la variation des PU sur la variation du CA :


Management et Contrôle des Organisations

Description article PU PU Quantité 2015 VAR INCI EN KDH


2016 2015
vente marchandise au maroc 47 600,00 - - 191 352,00
- 4,02 4,02
Vente des Œuf a Couver - -
3,47 - 3,47
Vente Poussin d'un Jour - -
5,24 - 5,24
Vente des Œuf Réformé 2 612 577,00 1 651,10
0,58 0,58 0,00
Vente Poussin d'un Jour 24 850 580,00 - - 18 217 539,87
2,95 3,68 0,73
VENTE ŒUF A COUVER 22 464,00 - - 59 978,88
- 2,67 2,67
Repro réformé / Femelle 201 149,00 918 477,02
35,46 30,89 4,57
RRR ACCORDES PAR 12 200,00 - 17 548 742,63
2,67 1,00
L'ENTREPRISE

Total - 35 097 485,26


5,85

 analyse et conclusion

- On constate que la variation du chiffre d’affaires entre 31/12/2016 et 31/12/ 2015 qui s’élève
à 63 981 KDH soit 64 % garce à la forte augmentation capacité de production, cette hausse de
CA est due aux plusieurs raisons dont:
- En premier lieu la société se spécialisait uniquement à l'industrialisation, deuxièmement ce
qui est important. la société à procéder à un grand investissement en particulier les ITMO. Ce
investissement a triplé la valeur des immobilisations corporelles nettes (voir annexe 3)
MANQUE
- En troisième lieu, cela est due aussi à la variation des quantités vendues à hauteur de 28 133
171 et à la variation des prix unitaires à hauteur de -35 097 KDH et enfin par la variation des
remises accordées à hauteur de 54 KDH.
- La marge brute globale a augmenté de 5 998 KDH entre 2015 et 2016 soit 19%. Cette
augmentation s’explique par l’effet composé entre l’augmentation du CA (66 369 KDH) et
l’augmentation des achats consommés (60 371 KDH).
- Le taux de marge est passé de 18% à 21% entre 2015 et 2016.
Management et Contrôle des Organisations

II- Contrô le des comptes


A ce stade de sa démarche, l'auditeur a dû porter une évaluation sur un certain nombre
d'assertions qui, le plus souvent, présentent une importance particulière pour le cycle
examiné. Les contrôles de substance vont porter :

- d'une part, sur ces assertions, étant précisé que l'importance des procédures d'audit
complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de l'évaluation
du contrôle interne ;

Dans certains cas cependant, la mise en œuvre de contrôles de substance ne pourra remédier
aux faiblesses de contrôle interne détectées et l'auditeur devra en tirer les conséquences dans
son opinion.

d'autre part, sur les assertions qui relèvent par essence des contrôles de substance et non des
tests de procédures, comme par exemple l'assertion relative à la présentation des comptes.
Management et Contrôle des Organisations

1-2 Test de gestion de commande

Au niveau de test de gestion de commande, nous avons remarqué quelques risques liés à la
non-conformité des assertions, ces risques sont généralement engendrés des défaillances du
contrôle interne. Nous avons procédé à un échantillon de total des ventes réalisées en 2016,
nous avons révélé quelques anomalies au niveau des procédures non appliquées sur les
clients:
Management et Contrôle des Organisations

 Analyses des résultats

 REF : V420-4-8 et REF : V420-4-13


Le transporteur n’a pas émis les BC aux clients C01437, et le client C01511 pour les signer
lors de la livraison de produit fini, cela peut engendrer une non-conformité de BC avec le BL.

 REF : V420-4-13 et REF 420-4-15


Le DC a négligé le rapprochement de la quantité commandée avec la part de la quantité
annulée, ce risque peut engendrer une perte des quantités des produits finis, et par conséquent
une baisse de chiffre d’affaire réelle par rapport au chiffre d’affaire théorique.
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2-2 Test de procédure des crédits limité

Le test de procédure de crédit limité , s’effectue par le DC qui fait une étude approfondie pour
les vente importantes aux clients inscrits à la liste des clients fidèles , l’administration des
ventes définit annuellement un plafond limité aux accords des crédits selon l’ancienneté et les
ventes de chaque client:

 Analyses des résultats

 REF C003-01, C003-02, C003-03, C003-04


Avec ces quatres clients, le DC n’a pas resté en veille sur les opérations des ventes avec ces
quatres clients, ces derniers ont cumulé des créances supérieures aux plafonds décidés par
l’administration des ventes. Le manque de ce contrôle avait contribué à l’augmentation des
créances de compte 3421, par conséquent influence sur le BFR d’exploitation.
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3-2 Test de gestion de facturation

L'auditeur utilise le test de gestion de facturation pour détecter les anomalies au niveau de
l'établissement des factures et les BL, vérification le principe de séparation entre les exercices
(CUT-OFF) et la comptabilisation des montants.

 Analyses des résultats

 REF V420-4-2 et V420-4-16 et V420-4-18


Le CF n’a pas effectué des recalcules nécessaires pour les factures établies aux clients, le
manque de ce contrôle peut entrainer des difficultés avec les clients en particulier les clients
fidèles, et par conséquent une détérioration de l’image fidèle.
Management et Contrôle des Organisations

 REF V420-5-18
Le DC n’a pas informé le service de comptabilité sur la date de livraison de produit fini
expédié au client BENSOUDA MOHAMED au 01/2017, cette vente réalisé est non rattachée
à l’exercice 2016.

 REF V420-4-2 et V420-4-11


Le DC n’arrivait pas à la mise à jour quotidienne de fichier des clients, que celui fourni des
informations au chargé des facturées qui procède à ce genre de contrôle
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4-2 Test gestion de livraison


L'auditeur réalise les travaux de ce test pour auditée les procédures théoriques de la livraison
des marchandises avec la réalité réalisé par les agents de l'entreprise.

 Analyses des résultats

 REF V420-4-13 et V420-4-15


La procédure de contrôle de la correspondance quantité théorique de la livraison avec quantité
commandée pour chaque opération de vente, le DC effectuée par sondage le rapprochement
Management et Contrôle des Organisations

de BC avec BL mais dans ces opérations nous avons remarqué la non-conformité de cette
assertion. Ceci peut engendrer de risque de fraude.

 Synthèses des résultats


Les différents tests de vérification que nous avons eu à faire nous ont permis de faire ressortir
les problèmes constatés au niveau du cycle vantes-clients. Celui-ci mérite d’être analysé pour
expliquer pourquoi une telle procédure représente une force ou bien une faiblesse.

En examinant les comptes de ce cycle, on a déduit les irrégularités suivantes :

• La non-conformité des assertions, ces risques sont généralement engendrés des


défaillances du contrôle interne
• Des anomalies au niveau des procédures non appliquées sur les clients
• L’administration des ventes définit annuellement un plafond limité aux accords des
crédits selon l’ancienneté et les ventes de chaque client. Mais le DC néglige ce
procédure.
• Absence des recalcules des RRR au niveau des factures.
• l'asymétrie de l'information entre le service comptable et l'administration de vente.
Management et Contrôle des Organisations

CONCLUSION DU CHAPITRE 2
La deuxième chapitre de ce mémoire a été consacré aux phases cruciales dans la démarche
d’audit. On a, ainsi, abordé dans une première section à l’aide des questionnaires, le schéma
global de l’évaluation du dispositif de contrôle interne du cycle ventes-clients. La phase de la
révision des comptes a été, quant à elle, amplement développée dans une deuxième section.
En guise de conclusion, nous ne saurions insister sur les travaux de bouclage de la mission
qui permettront à l’auditeur de synthétiser les résultats de ses diligences et de préparer, par
conséquent, la formulation de son opinion sur la sincérité et la régularité des états de synthèse.
Ces travaux comprennent notamment :
- La revue des événements post-clôture et de leur incidence éventuelle sur les comptes de
l’exercice ;
- Les contrôles juridiques : il s’agit pour l’auditeur de synthétiser les différentes situations de
non-respect par la Caisse des dispositions légales et règlementaires en vigueur ;
- La vérification des informations données dans le rapport de gestion et celles sur les états
financiers et statistiques communiqués aux différentes instances ;
Management et Contrôle des Organisations

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE


A l’issue de cette deuxième partie qui présente la mission d’audit comptable et financier que
nous allons mener, nous allons mettre en pratique la démarche d’audit financier dans une
entreprise marocaine. L’objectif était d’émettre une opinion sur la réalité, la régularité et
l’image fidèle des états de synthèse de l’entreprise auditée. Certes, il s’agit d’un audit légal,
c’est-à-dire pas d’accès vers du conseil, mais nous allons donner une importance significative
aux travaux d’évaluation du contrôle interne, et à la correction des dysfonctionnements
détectés sur place.

Ainsi, dans une première chapitre, nous allons pris connaissance de l’entreprise en effectuant
des entretiens avec les principaux interlocuteurs de l’entreprise, ce qui nos a permis, en
collaboration avec l’équipe d’audit, de cadrer la mission et de planifier l’organisation des
travaux. nous avons profité aussi pour étudier le secteur d’activité de la société pour mieux
évaluer les risques qui y sont liés.

La deuxième étape a consisté à l’évaluation du contrôle interne de la société, plus


précisément le cycle ventes-clients. Il en ressort que la plupart des procédures sont
formalisées mais mal appliquées par les responsables, ou même négligées dans certains cas.
Cela a poussé l’équipe d’audit à réaliser certains tests de cohérence et de permanence
des procédures et en général les résultats sont assez satisfaisants. Le tableau des forces et des
faiblesses quant à lui a permis de mieux cerner les points sur lesquels il faut renforcer le
contrôle des comptes.

D’après les travaux effectués dans la troisième phase d’audit, c’est-à-dire le contrôle des
comptes, dans l’ensemble, les enregistrements comptables reflètent la réalité. Les erreurs ou
les dysfonctionnements détectés ont fait objet de correction immédiate ou recommandations à
appliquer pour les exercices futurs.
Management et Contrôle des Organisations

CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans un contexte de crise qui chamboule l’environnement dans lequel évoluent les
entreprises marocaines, et dans la présence de plusieurs problèmes qui influencent la
performance de ces entreprises, notamment le manque de qualification des ressources
humaines, et l’incompétence de quelques organes de direction, souvent à caractère familial,
l’audit comptable et financier trouve tout son intérêt.

Le présent mémoire présente un cas concret de ces problèmes soulevés. En effet, la société
<< INDUSTRIELLE>>exerce une activité de conception ; fabrication et de gestion de
poussins, ce qui la rend vulnérable à toute crise qui touche ses clients. De plus, elle souffre
d’une certaine faiblesse au niveau de ses organes de gestion d’où l’intervention du cabinet
AMOURI CONSULTING pour mener une mission d’audit financier et comptable qui lui
permettra d’améliorer son efficacité.

Durant ma participation dans cette mission, nous sous sommes approchés de la réalité de
l’exercice des missions d’audit dans le contexte marocain. Parmi mes principales conclusions
à l’issu de ce travail, en relation avec la problématique étudiée, c’est que l’audit comptable et
financier a pour principale vocation d’analyser la bonne gestion comptable d’un
établissement, de vérifier l’application permanente des normes et lois en vigueur, et le
cas échéant d’en découvrir les faiblesses afin de présenter des solutions pratiques pour
assurer une présentation fiable et sincère de l’information financière contenue dans les états
de synthèse.

Tout cela converge vers un but ultime qui est la recherche de l'image fidèle de l’entreprise,
plus la relation entre les dirigeants et les actionnaires se base sur la confiance et le respect
mutuel, plus l’entreprise est efficace, et plus elle créer de la richesse pour les actionnaires.

Durant ce travail nous avons pu mieux assimiler l’intérêt d’une mission d’audit légal
pour améliorer la gestion de l’entreprise. En effet, on a toujours besoin dans une entreprise
d’être reconnu par un organe compétent externe. Cela donne d’une part un certain apaisement
légal aux parties intéressées concernant la qualité de leur gestion, et d’autre part il permet à la
Management et Contrôle des Organisations

direction de voir les anomalies présentes dans leur processus de gestion et de tout remettre en
ordre par des remarques établies dans le rapport d’audit.

Référence de bibliographie
 Alain MIKOL, «les audits financiers», Editions d'organisation», 1999
 Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
Gualino, 2007
 Michèle CARTIER LE GUERINEL «Ordre des experts comptables du Maroc « Guide
Pratique d'Audit "Aide à la mise en œuvre de référentiel de normes», régi par la loi n 15-85,
 Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition
DUNOD. Paris, 2014
 RAFFEGEAU et ALL. l’Audit Financier. 1ère édition, 1994.
 Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les
astuces des correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition

Webographie

http://www.ifaci.com/
https://www.cncc.fr/mission-legale.html
https://www.coso.org/
http://www.mawarid.ma/

Manuels, guides et mémentos


 Code Générale de Normalisation Comptable Marocain
 Guide pratique de l’audit de l’Ordre des Experts Comptable.
 Loi n°15-89 relative aux réglementant la profession d'expert comptable et instituant un ordre
des experts comptables
 Manuel des normes d'audit légal et contractuel au Maroc
 Mémento comptable marocain : édition MASNAOUI
 Mémento pratique FRANCIS LEFEBVRE : Audit et commissariat aux comptes,
2015/2016
 Normes internationales d’audit (IFAC), 2012
 Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL
 Ordre des Experts-Comptables «Référentiel normatif des professionnels de l’expertise
comptable». Mise à jour juin 2013
Management et Contrôle des Organisations

 Samir ERRABIH «Audit financier et comptable», Cours

ANNEXES
Management et Contrôle des Organisations

Liste des ANNEXES :

ANNEXE 1 : Grille de séparation des tâches du cycle ventes-clients

ANNEXE 2 : Diagramme des flux : Procédure Ventes-Clients

ANNEXE 3 : Extrait du bilan de la société << INDUSTRIELLE>>2016


Management et Contrôle des Organisations

ANNEXE 1 : Grille de séparation des tâches du cycle ventes-clients

La nature de chaque tâche est représentée par une lettre:


A: autorisation; C: contrôle; E: enregistrement; F: financière; O: opérationnelle
SERVICES INTERVENANTS
* DC: traitement et suivi de l'exécution de la commande et l'approbation des crédits
* Approbation des crédits: pour approbation avant le traitement des commandes. Possibilité d'assurer
également le contentieux
* Expédition: doit s'assurer qu'aucune livraison ne peut être faite sans autorisation
* Facturation: établissement des factures (rattaché au service comptabilité)
* Comptabilité clients: enregistrement et suivi des comptes individuels

FONCTIONS Personnel concerné


Chef Facturation Autres
Directeur Comptabilité
Nature

commercial magasinier clients

1. Préparation des bons de O 


commande
2. Approbation des Conditions A 
paiement
3. Approbation du crédit A 
4. Préparation du bon d’expédition A 
5. Préparation de la marchandise O 
6. Validation de l’expédition C 
7. Préparation de la facture et O 
annulation des documents de
source
8. Approbation des prix et des A 
modifications des prix
9. Validation de la facture C 
10. Entrée au journal des ventes E 
11. Validation des entrées comptables C 
12. Entrée à l’auxiliaire des comptes E 
clients
13. Suivi de la séquence numérique des C 
bons d’expédition
14. Suivi de la séquence numérique des C 
factures
15. Appariement des bons d’expédition C 
et des factures
16. Préparation de la balance de O 
vérification des comptes clients et
de la liste chronologique des
comptes clients
Management et Contrôle des Organisations

17. Autorisation des tarifs A 


18. Emission des avoirs E 
19. Enregistrement des avoirs E 
20. Confirmation des comptes clients C 
21. Accord d'escomptes A 
22. Suivi des litiges C 

ANNEXE 2 : Diagramme des flux : Procédure Ventes-Clients

Diagramme des flux procédure de ventes/clients


Direction Chef Couvoir Direction Transporteur Client Comptabilité Caissier
Générale Commercial
Management et Contrôle des Organisations

Préparation et Commande des


élaboration des clients par
prévisions des téléphone
éclosions

Documents
Préparation BC signé par
Validation plannings des le client
commandes (BC)
Des prix
de
vente
Reçoit les Qtés des
commandes signées
par DG et DC

Reçu de
BL 2 exemplaires paiement
Etablir BL de Livraison au Encaisse
sortie client ment

Retour BL signé par le client

Etablit la facture Fac 2 exemplaires


et enregistre sur
le SAP

Retour Fac signé par le client


Compta
des
factures

ANNEXE 3 : Extrait du bilan de la société << INDUSTRIELLE>>2016


Management et Contrôle des Organisations

Tables de matières
Management et Contrôle des Organisations

REMERCIEMENTS..............................................................................................................................2
DEDICACES........................................................................................................................................3
PRINCIPALES ABREVIATIONS ET SYMBOLES UTILISES........................................................................4
SOMMAIRE........................................................................................................................................4
INTRODUCTION  GÉNÉRALE......................................................................................................................6
Partie I : Cadre conceptuel de la démarche d’audit comptable et financier.......................................8
Chapitre I : Cadre théorique de l'audit comptable et financier..............................................................10
Section 1 : Aspects généraux de l'audit comptable et financier...................................................10
I. Audit Financier : Définition et objectif...................................................................................10
1-1 Définition........................................................................................................................10
2-1 Objectifs.........................................................................................................................11
II. Frontières et limites de l’Audit financier...............................................................................14
1-2 Limites d'audit................................................................................................................14
2-2 Typologie d'audit financier.............................................................................................15
III. Risques d'audit....................................................................................................................16
Section 2 : Normes et cadre réglementaire de l'audit comptable et financier.............................18
I. Normes de l'audit financier...................................................................................................18
1-1 Normes relatives au comportement professionnel........................................................18
2-1 Normes de travail...........................................................................................................20
3-1 Normes de rapport.........................................................................................................22
II. Dispositions réglementaires internationales........................................................................23
1-2 IFAC................................................................................................................................23
2-2 IASB................................................................................................................................24
3-2 LSarbanes-Oxley Act (SOX).............................................................................................25
4-2 COSO..............................................................................................................................25
III. Cadre réglementaire de l'audit financier et comptable au Maroc.......................................26
1-3 Dispositions....................................................................................................................26
2-3 Limites............................................................................................................................27
CONCLUSION DU CHAPITRE 1....................................................................................................29
Chapitre II : Conduite méthodologique de l'audit financier...................................................................30
Section 1 : La prise de connaissance générale de l’entreprise......................................................30
I- Définition et objectifs............................................................................................................30
II- Etapes de prise de connaissance..........................................................................................32
1-2 Travaux préliminaires.....................................................................................................32
Management et Contrôle des Organisations

2-2 Premiers contacts avec l’entreprise................................................................................32


Section 2 : Démarche d’appréciation du contrôle interne............................................................34
I-  Cadre conceptuel du contrôle interne..................................................................................34
1-1 Définition du contrôle interne........................................................................................34
2-1 Principes de base du contrôle interne............................................................................36
3-1 Composantes du contrôle interne..................................................................................36
II- Evaluation du contrôle interne.............................................................................................37
1-2 Prise de connaissance des procédures...........................................................................38
2-2 Description des procédures............................................................................................39
2-2-1- Interview................................................................................................................39
2-2-2- Questionnaires descriptifs et les guides opératoires..............................................39
2-2-3- Diagrammes de circulation.....................................................................................39
3-2 Tests de conformité........................................................................................................40
4-2 Evaluation préliminaire des procédures.........................................................................40
5-2 Contrôles de permanence..............................................................................................42
5-2-1- Sondages orientés..................................................................................................42
5-2-2- Sondages statistiques.............................................................................................43
6-2 Evaluation définitive des procédures.............................................................................43
Section 3 : Contrôle des comptes.................................................................................................44
I. Elaboration du programme de contrôle................................................................................45
II. Tests de cohérence...............................................................................................................46
1-2 Revue analytique............................................................................................................46
2-2 Contrôles contradictoires...............................................................................................47
III. Tests de validation...............................................................................................................48
1-3 Contrôle sur pièce..........................................................................................................48
2-3 Confirmation directe......................................................................................................48
3-3 Observation physique.....................................................................................................48
CONCLUSION DU CHAPITRE 2....................................................................................................49
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE........................................................................................50
Partie II : Conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet AMOURI..................................51
Chapitre I : Présentation du champ d’application et planification de la mission...................................53
Section 1 : Prise de connaissance de la Société << INDUSTRIELLE>> et son secteur d’activité.....53
I- Description générale de la Société << INDUSTRIELLE>>et son activité.................................54
1-1 Fiche signalétique de l'entreprise...................................................................................54
Management et Contrôle des Organisations

2-1 Contexte juridique..........................................................................................................54


2-1 Contexte fiscal................................................................................................................54
II- Facteurs économique...........................................................................................................56
Section 2 : Cadrage et planification de la mission.........................................................................57
I. Nature de la mission..............................................................................................................57
II. Identification des domaines significatifs...............................................................................58
1-1 Seuil de signification.......................................................................................................58
2-1 Domaines significatifs.....................................................................................................58
CONCLUSION DU CHAPITRE 1....................................................................................................59
Chapitre II : Audit financier de la Société << INDUSTRIELLE>> , de l’évaluation du contrôle interne au
contrôle des comptes............................................................................................................................60
Section 1 : Démarche d'évaluation du contrôle interne...............................................................60
I. Prise de connaissance du dispositif de contrôle interne........................................................60
II. Evaluation du contrôle interne.............................................................................................65
1-2 Grille de séparation des tâches.......................................................................................65
2-2 Questionnaire du contrôle interne.................................................................................65
III. Analyses des faiblesses........................................................................................................69
Section 2 : Contrôle des comptes.................................................................................................72
I- Examen analytique des principaux comptes..........................................................................73
1-1 Clients et comptes rattachés..........................................................................................73
2-1 COMPTES DE RESULTAT..................................................................................................76
II- Contrôle des comptes...........................................................................................................79
1-2 Test de gestion de commande........................................................................................80
2-2 Test de procédure des crédits limité..............................................................................82
3-2 Test de gestion de facturation........................................................................................83
4-2 Test gestion de livraison.................................................................................................85
CONCLUSION DU CHAPITRE 2....................................................................................................87
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE.......................................................................................88
CONCLUSION GÉNÉRALE...................................................................................................89
Bibliographie............................................................................................................90
Webographie............................................................................................................90
Manuels, guides et mémentos..................................................................................90
ANNEXES..................................................................................................................91

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