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DEDICACES
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut…
Merci pour ce que vous m’avez inculqué, les sacrifices que vous avez consentis
pour moi resteront à jamais gravés dans ma mémoire
Un grand merci pour votre soutien, vos encouragements, votre aide. Je prie Dieu
pour que notre fraternité soit éternelle…
Ma grande famille
A mes enseignants sans exception, pour leurs efforts pour m’assurer une
formation solide qui m’a permis de devenir ce que je suis.
BL : Bon de livraison
CF : Consultant financier
DG : Directeur général
DC : Directeur commercial
FC : Facteur
Liste des figures
Liste des tableaux
Tableau 1: Fiche descriptive de l'entreprise
Tableau 2:Répartition des actionnaires
Tableau 3 : Calcul du seuil de signification
Tableau 4: Domaines significatifs
Tableau5: Faiblesses du système de contrôle interne
Tableau 6: Extrait du bilan (Compte clients et comptes rattachés)
Tableau 7: Extrait du CPC (Comptes des produits d'exploitations)
Tableau 8 : La variation du chiffre d’affaires par article
Tableau 9 : Incidence de la variation des quantités sur la variation du CA
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Partie I : Cadre conceptuel et méthodologique de la démarche d’audit comptable et financier
Chapitre I : Cadre théorique de l'audit comptable et financier
Section 1 : Aspects généraux de l'audit comptable et financier
Section 2 : Normes et cadre réglementaire de l'audit comptable et financier
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Chapitre II : Conduite méthodologique de l'audit financier
Section 1 : La prise de connaissance générale de l’entreprise
Section 2 : Démarche d’appréciation du contrôle interne
Section 3 : Contrôle des comptes
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
CONCLUSION GENERALE.......................................................................................87
Management et Contrôle des Organisations
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Pour comprendre la pratique de l'audit, il est utile de connaître avant tout concepts théoriques
sous-jacents et d'avoir une vision historique du développement de cette forme de contrôle.
Le besoin de vérifier les informations financières et comptables établies par les entreprises
s'est fait sentir très tôt, impliquant un contrôle des comptes : à l'origine l'audit est une
vérification des comptes des entreprises. Ce n'est qu'à partir des années 1970 que le mot audit
est devenu à la mode en France et qu'il a dès lors été employé pour désigner des missions très
différentes les unes des autres.
Aujourd'hui l'audit demeure la vérification des comptes des entreprises, sous le nom d'audit
financier conduisant à la certification ou, plus simplement, mission d'audit. L'audit légal,
également appelé contrôle légal, la mission légale menée par le commissaire aux comptes ;
La mission générale comprend obligatoirement chaque année :
une mission d'audit financier conduisant à la certification;
des vérifications spécifiques dont la liste figure dans la loi;
Si l'audit financier conduisant à la certification fait sans ambiguïté référence à une partie de
l'audit légal mené par le commissaire aux comptes, l'expression audit financier peut
néanmoins être employée pour désigner de nombreuses autres missions d'analyse des
processus comptables et des états financiers d'une entité.
L'audit n'est pas que financier. On parle aujourd'hui d'audit opérationnel pour les missions
ayant pour but l'amélioration des performances et d'audit de la gestion pour les missions
destinées à porter un jugement sur une opération de gestion ou sur la gestion des dirigeants.
De nombreux autres audits sont également menés par différents auditeurs internes ou
externes.
Notre souci majeur est de stimuler la conscience de tout entrepreneur qui ignore encore son
importance dans la maîtrise des activités et l'amélioration de la gestion d'une entreprise.
L'intérêt de notre sujet prend sa source à la valeur que reconnaissent les différentes entreprises
du monde à l'égard de la mission d'audit comptable et financier dans la réalisation de ses
objectifs. Et malgré l'influence accrue des risques dans l'environnement tant social,
économique que politique, devenu de plus à plus difficile à maîtriser. Sur le plan scientifique,
ce travail servira d'outil de référence aux chercheurs qui voudront s'investir dans le domaine
du management d'entreprises, en vue de stimuler leurs gestions.
Management et Contrôle des Organisations
Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des cabinets de conseil, il est difficile
de définir les frontières de cette activité en plein développement. Toutefois, il est possible
d’identifier quatre grandes catégories : l’audit, l’expertise comptable, le juridique & fiscal et
les autres types de conseils.
Nous retiendrons ici une seule catégorie, celle de l’audit qui fera l’objet de l’étude ci-après. L’audit
est généralement défini comme étant l’examen critique par un professionnel compétent d’une situation
de fait ou de droit par référence à des normes. Cet examen aboutit à l’émission d’un rapport résumant
les observations d’un spécialiste et éventuellement de ses suggestions. L’intérêt que nous portons à
cette catégorie réside dans le fait que toutes les fonctions et services de l’entreprise peuvent faire
l’objet d’un audit.
D’où l’intérêt de mon travail est de traité la problématique suivante :
Quelle est la démarche pratique appliquée par l'auditeur lors d'une mission
d'audit comptable et financier ?
Quelles sont les grandes étapes de la mission d'audit financier et comptable utilisés au
sein du cabinet ?
Pour mener à bien ce travail, nous avons estimé de le divisé on deux parties principales :
Première partie nous allons présenter cadre conceptuel et la méthodologique de la démarche
d’audit financier, c'est une partie théorique, nous allons faire apparaitre le rôle de l'auditeur,
ses missions, comment intervient-il pour mener une bonne mission d'audit? Ses typologies ?
Les différentes caractéristiques du contrôle interne? A titre de cette problématique l'intérêt de
cette première partie qui concerne le cadre conceptuel de la démarche d'audit financier et
comptable dans lequel on va essayer d'établir deux chapitre : nous citons comme première
chapitre cadre théorique de l'audit financier dans lequel nous allons traiter les définitions, les
typologies et les normes de l'audit financier et comptable. Et comme seconde chapitre nous
l'avons réservé pour la conduite méthodologique de l'audit financier et comptable.
Après cette première partie nous allons traiter la dans la deuxième partie qui est réservé pour
la conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet AMOURI, qui va nous apporter
également des réponses concrètes sur le déroulement d'une mission d'audit financier et
comptable au sein du cabinet.
Management et Contrôle des Organisations
La première partie présente l’état de l’art de l’audit comptable et financier au Maroc, il s’agit
de placer le thème dans son cadre théorique pour mieux comprendre son positionnement dans
l’entreprise, ses objectifs et sa démarche avant d’entamer la conduite de la mission dans
l’entreprise.
L’objectif étant de mettre l’accent sur l’évolution de l’audit comptable et financier d’une
simple mission de vérification et d’appréciation de la régularité et la conformité des comptes
de l’entreprise.
Cela nous amène à poser plusieurs questions :
En quoi consiste l’audit financier ?
Existe-il une méthodologie précise et préétablie de l’audit ou s’agit-il d’une démarche qui
évolue de façon anarchique ?
Quelle est la place du dispositif de contrôle interne dans la démarche d’audit ? Et comment
peut-on l’évaluer ?
Comment peut-on contrôler la régularité et la sincérité des comptes de l’entreprise ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, nous avons réparti la première partie de ce
rapport en deux chapitres.
Dans un premier lieu nous allons positionner le concept d’audit comptable et financier dans le
contexte de l’entreprise tout en mettant l’accent sur ses normes. Puis dans un second lieu nous
allons traiter la Conduite méthodologique de l'audit comptable et financier.
Management et Contrôle des Organisations
Dans ce chapitre, nous allons positionner le concept d’audit dans le contexte économique
actuel en définissant ses objectifs et ses limites, ensuite nous allons éclaircir les différents
types d’audit et au final nous présenterons les risques d'audit.
Dans une deuxième section, je vais présenter les normes et cadre réglementaire de l'audit
financier et comptable.
1
Samir ERRABIH «Audit financier et comptable», cours, Page : 6
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problèmes et cherche à les poser. Le diagnostic est la détermination des forces et faiblesses de
l’entité compte tenu des menaces et opportunités de l’environnement.
L’audit, comme de nombreux autres concepts, a fait l’objet de plusieurs définitions.
Evidemment, il n’est pas question de les exposer ici, mais l’objectif est de présenter quelques
définitions générales permettant de le positionner.
Au plan international, dans les normes de l’IFAC International Fédération of Accountants2.
Selon l’IFAC (International Fédération of Accountants), une mission d’audit des états
financiers a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les
états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié. Pour exprimer cette opinion, l’auditeur emploiera la formule
« donne une image fidèle », ou « présente sincèrement sous tous les aspects significatifs », qui
sont des expressions équivalentes. L’audit d’informations financières ou autres, élaborées
selon des principes reconnus, poursuit le même objectif.
En France, dans les normes de CNCC Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes3.
Selon la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes), « une mission d’audit
des comptes a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de formuler une
opinion exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément au référentiel comptable qui leur est applicable ».
En France, dans les normes de l’OEC Ordre des Experts-Comptables4
L’audit fait partie des missions normalisées de l’expert-comptable, définies par le CSOEC
(Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables). Dans une mission d’audit, l’expert-
comptable exprime une opinion sous une forme positive et atteste que les informations, objet
de l’audit, ne sont pas entachées d’anomalies significatives.
2-1 Objectifs
Objectifs fondamentaux
Selon le manuel de Normes de l’OEC du Maroc, la régularité renvoie à la conformité aux
règles comptables et lois en vigueur. Quant à la sincérité, il s’agit de déterminer si oui ou non
l’ensemble des informations et opérations a bien été traduit dans les comptes. 5 La notion de
bonne traduction étant elle-même évaluée à l’aide de six (6) critères d’audit ou assertions. Les
assertions d’audit représentent par conséquent le fil conducteur de la démarche de l’auditeur.
2
www.ifac.org/system/files/downloads/RAcsumAc_du_guide_d_audit_IFAC.pdf. Consulté au 21-05-2017
3
https://www.cncc.fr/mission-legale.html
4
www.experts-comptables.fr/sites/default/.../referentiel_normatif_2012_maj0613.pdf . Consulté le 21-05-2017
5
Michèle CARTIER LE GUERINEL Ordre des experts comptables du Maroc « Guide Pratique
d'Audit "Aide à la mise en œuvre de référentiel de normes», régi par la loi n 15-85, 2014 page: 3 .
Management et Contrôle des Organisations
En effet, si l’on suppose que la sincérité est subdivisée en sous critères, l’information
véhiculée dans les comptes ne sera sincère que si elle répond à tous ces critères à la fois:
La régularité : D’un point de vue juridique, la régularité est la conformité aux lois et règlements.
D'un point de vue organisationnel la régularité est la conformité aux procédures arrêtées par la
société.
La régularité est la conformité à la réglementation, ou en son absence, aux principes
généralement admis.
La sincérité : Le plan comptable précise que c’est l’application de bonne foi des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent,
normalement, avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et situations.
L’image fidèle : Il n'existe pas de définition légale de l'image fidèle mais il est généralement
considéré que sa réalisation passe normalement par l'application régulière et sincère des
dispositions de la loi comptable.
Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine de la situation financière
ainsi que des résultats de la société. L'image fidèle sert de référence lors de l'établissement des
comptes annuels.
Assertions d’audit
En dehors des objectifs fondamentaux, la finalité de la mission d’audit financier est divisée en
sept (07) objectifs intermédiaires d’audit énumérés ci-dessous, appelés aussi assertions
d’audit.6
Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers.
L’auditeur, tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui
constituent les comptes répondent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de
critères que doivent appliquer ceux qui élaborent les états financiers. ces assertions se
présente comme suit :
Principe Intégralité (Exhaustivité)
L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été
enregistrées dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.
6
Idem, page: 9
Management et Contrôle des Organisations
Principe exactitude
L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l’entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément
aux principes comptables).
Principe de la bonne évaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être
évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis. (bonne
méthode, application de manière constante).
Principe de existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations
réelles effectuées (par opposition à des opérations fictives).
Principe Séparation des exercices (Cutoff)
Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs. Il s’agit de rattacher à chaque
exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice) et
ceux-là seulement.
Principe Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en vertu de droits réellement
acquis ou d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et
conventions).
Principe de la bonne présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans
les comptes conformément aux règles comptables généralement admises en la matière,
appliquées de façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés
de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.
- L’audit opérationnel.
Audit financier
Il est un examen critique des informations comptables, effectué par un expert indépendant en
vue d’exprimer une opinion motivée sur les états financiers.
• Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit
consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données
contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensemble.
• Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini."
Audit interne
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité. » 9
Audit opérationnel
C’est l’intervention dans l’entreprise, sous la forme d’un projet, de spécialistes utilisant
des techniques et des méthodes spécifiques ayant pour objectifs :
D'établir les possibilités d'amélioration du fonctionnement et de l'utilisation des
moyens,
De créer au sein de l'entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d'amélioration arrêtés.
Le risque d'audit est le risque que l'auditeur exprime une opinion différente de celle qu’il
aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes : par
9
Définition approuvée le 21 mars 2000 par le Conseil d’Administration de l’IFACI. Traduction
de la défin-ition internationale approuvée par l’IIA le 29 juin 1999.
Management et Contrôle des Organisations
exemple, émettre une certification sans réserve alors que les comptes comportent une
anomalie significative.10
Le risque d’audit se subdivise en trois composants : le risque inhérent, le risque lié au contrôle
et le risque de non détection.
Risque d'audit
Risque d'anomalies
significatives
Risque de non-détection
Source : Audit et Commissariat aux comptes Auteur: Lejeune, Gérard,Emmerich, Jean-Pierr 2007 page 98
Risque inhérent
La norme de l'IFAC définit le risque inhérent par : « le risque qu'un solde de compte ou une
catégorie d'opérations puissent renfermer une inexactitude qui, seule ou ajoutée à des
inexactitudes présentes dans d'autre solde ou catégorie pouvait être significative à supposer
qu'il n'y ait pas de contrôle interne s'y rapportant. Ce risque est lié aux activités de l'entité, à
son environnement et à la nature du solde de compte ou de la catégorie d'opérations
concernée ».
Le risque inhérent correspond à la possibilité, sans tenir compte du contrôle interne éventuel,
de l’existence d’une anomalie significative dans les comptes.
Le risque inhérent est donc le risque général de l’entité qui doit tenir compte des particularités
de l’entreprise révisée. Ainsi, pour évaluer ce risque, le commissaire aux comptes évaluera
divers facteurs tels que :
– l’intégrité, le niveau d’expérience, les changements de l’équipe de direction ;
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
10
Gualino, 2007, p: 97
Management et Contrôle des Organisations
Le risque lié au contrôle est le risque qu'une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni
détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu.
La réduction du risque lié au contrôle repose sur une évaluation correcte du contrôle interne
effectuée par le commissaire aux comptes. Ce risque sera élevé si le commissaire aux comptes
conclut que le contrôle interne n’est pas ou est mal appliqué.11
Le risque lié de non-détection (par l'auditeur)
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en
œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives. Ce risque
est lié à l'importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place par
l'auditeur.
11
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
Gualino, 2007, page: 99
12
Idem, page: 99
Management et Contrôle des Organisations
Les normes nationales : Les normes de l’OEC regroupées dans le manuel des normes
d’audit, qui vise à synthétiser les éléments essentiels de la mission d'audit légal ou contractuel
et à aider les professionnels à mettre en œuvre le dispositif des dites normes.13
Les normes internationales : dans ce sens, il est évident de se référer aux normes
ISA .L’objet des normes ISA est de définir des procédures et des principes fondamentaux
quant à la réalisation d’une mission de commissariat aux comptes et de préciser leurs
modalités d'application.14
Bien que les normes marocaines s’inspirent en leurs grande partie des normes internationales
et que il n’y a presque pas de différence entre les deux, nous présenterons dans cette section
les normes de la profession au Maroc qui sont mis en place par L’ORDRE DES EXPERTS
COMPTABLES (OEC).
o Compétence
Pour exercer les fonctions d'auditeur, la loi 15/89 a défini les qualifications requises (Article
premier : L'expert-comptable est seul habilité15 :
- Attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultats et des états
comptables et financiers ;
- Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes ;
- Exercer la mission de commissaire aux comptes.
L'Auditeur et ses collaborateurs complètent régulièrement et mettent à jour leurs
connaissances notamment dans les domaines comptable, juridique, fiscal, de gestion et de la
pratique des affaires d'une manière générale. Il s'assure également que les experts ou
13
Ordre des Experts Comptables
14
International standard on auditing
15
Loi n°15-89 relative aux réglementant la profession d'expert comptable et instituant un ordre des experts
comptables, 1er article.
Management et Contrôle des Organisations
collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et la
complexité de ceux-ci.16
o Indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à l'auditeur d'être et de paraître
indépendant. Il doit non seulement conserver une attitude d'esprit indépendante lui permettant
d'effectuer sa mission avec intégrité et objectivité, mais aussi être libre de tout lien réel qui
pourrait être interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il
s'assure également que l'auditeur ou collaborateurs auxquels il confie des travaux respectant
les règles d'indépendance.17
o Qualité de travail
L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence
permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique
et ses responsabilités.18 L'auditeur s'assure que ses collaborateurs respectant les mêmes
critères de qualité dans l'exécution des travaux qu'ils leurs sont délégués.
o Secret professionnel
L'Auditeur est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a
pu avoir connaissance en raison de ses fonctions.
Il s'assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles concernant le secret
professionnel et les respectent.19
o Acceptation et maintien des missions
Toute mission proposée à l'auditeur fait l'objet, avant acceptation du mandat, d'une
appréciation de sa part de la possibilité d'effectuer cette mission. L'auditeur examine en outre,
périodiquement, pour chacun de ses mandats, si des événements remettent en cause le
maintien de sa mission.20
16
Ordre des Experts-comptables «Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable».
Mise à jour juin 2013, Page 60
17
Idem, Page 45
18
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 43
19
Idem au 17, Page:45
20
Ordre des Experts-comptables «Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable».
Mise à jour juin 2013,Page:47
Management et Contrôle des Organisations
L'auditeur doit respecter, en plus des normes de comportement, des normes de travail qui lui
permettront de fonder son opinion sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes
de l'entité auditée.
o Définition de la stratégie de révision et plan de mission
L'auditeur doit avoir une connaissance globale de l'entreprise lui permettant d'orienter sa
mission et d'appréhender les domaines et les systèmes significatifs. Cette approche a pour
objectif d'identifier les risques pouvant avoir une incidence significative sur les comptes et
conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la
mission qui conduisent à :
- Déterminer la nature et l'étendue des contrôles, eu égard au seuil de signification ;
- Organiser l'exécution de la mission afin d'atteindre l'objectif de certification de la façon la
plus rationnelle possible, avec le maximum d'efficacité et en respectant les délais prescrits.21
o Evaluation du contrôle interne
A partir des orientations données par le programme général de travail ou plan de mission,
l'auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes qu'il a jugés significatifs en vue
d'identifier, d'une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre part
les risques d'erreurs dans le traitement des données afin d'en déduire un programme de
contrôle des comptes adapté.22
o Obtention des éléments probants
L'auditeur obtient tout au long de sa mission les éléments probants suffisants et appropriés
pour fonder l'assurance raisonnable lui permettant de délivrer sa certification. A cet effet, il
dispose de diverses techniques de contrôle, notamment les contrôles sur pièces, l'observation
physique, la confirmation directe, l'examen analytique…23
o Délégation et supervision
L'opinion constitue un engagement personnel de l'auditeur Cependant, l'audit est
généralement un travail d'équipe et l'auditeur peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs ou des auditeurs indépendants.24
o Tenue des dossiers de travail
21
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 41
22
Idem, Page: 49
23
Idem, Page: 54
Management et Contrôle des Organisations
Des dossiers de travail sont tenus afin de documenter les contrôles effectués et d'étayer les
conclusions de l'auditeur.25
o Utilisation des travaux des auditeurs internes
Pour déterminer si et dans quelles conditions il peut prendre en considération les travaux
réalisés par les auditeurs internes, l'auditeur :
- Apprécie la fonction d'audit interne dans l'entreprise ;
- S'assure par des contrôles appropriés de l'adéquation de leurs travaux et de leurs conclusions
avec les objectifs de sa mission ;
- Et conserve une documentation suffisante de leurs travaux.26
o Utilisation des travaux de l'expert-comptable
L'auditeur prend contact avec l'expert-comptable pour s'informer des travaux que ce dernier a
effectués. Il apprécie dans quelle mesure ceux-ci peuvent servir les objectifs de sa mission et
être pris en considération.27
o Coordination des travaux entre les auditeurs
Les auditeurs, étant chacun responsable de l'opinion formulée sur les états de synthèse, se
concertent afin de planifier en commun la mission, s'informent mutuellement de leurs travaux
et confrontent leurs conclusions notamment par l'examen réciproque de leurs dossiers de
travail.28
o Application des normes de travail aux petites entreprises
Les objectifs de l'auditeur sont indépendants des caractéristiques des entreprises et notamment
de leur taille. Les normes ont un caractère général qui permet à l’auditeur d'atteindre ses
objectifs quel que soit le contexte dans lequel il exerce sa mission. Il applique donc les mêmes
normes quelle que soit la taille de l'entreprise. Par contre, il adapte son approche, sa démarche
et le choix de ses techniques pour tenir compte des particularités de la petite entreprise.29
3-1 Normes de rapport
24
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 64
25
Idem, Page: 67
26
Idem, Page: 72
27
Idem, Page: 75
28
Idem, Page: 79
29
Ordre des experts comptables: manuel des normes :audit légal et contractuel LA MISSION
D’AUDIT LEGAL ET CONTRACTUEL, Page: 82
Management et Contrôle des Organisations
- Un rapport d'audit qui contient notamment l'avis de l'auditeur si les états de synthèse
donnent pour tous leurs aspects significatifs, une image fidèle, du patrimoine, de la situation
financière et du résultat des opérations de la société30 ;
- Un rapport de recommandations en vue de l'amélioration du contrôle interne dans l'entité
auditée en dehors de toute immixtion dans la gestion.
L'opinion de l'auditeur s'applique aux états de synthèse au titre de l'exercice concerné
uniquement. Tout autre exercice antérieur, non spécifié dans le rapport général, n'est pas
censé être concerné.
L'auditeur fait état dans son rapport qu'il établit, selon le modèle prévu par les normes de la
Profession :
- De l'étendue de sa mission ;
- Des réserves éventuelles ;
- De son opinion sur les états de synthèse.
Il annexe à son rapport général les états de synthèse élaborés par la société.
Dans son rapport, l'auditeur doit obligatoirement donner son avis sur l'image fidèle des états
de synthèse. Il attestera si les états de synthèse donnent une image fidèle de la situation
financière, du patrimoine, du résultat des opérations et des flux de trésorerie de l'exercice.31
1-2 IFAC
A l’échelle internationale les experts comptables sont réunis au sein de l’IFAC 32 fondée en
1977. Cette organisation compte aujourd’hui 164 membres et associés présents dans 125 pays
et regroupe environ 2,5 millions de comptables. L’IFAC, grâce à ses conseils indépendants
notamment l’IAASB, élabore des normes internationales portant sur la déontologie (Code
d’éthique), l’audit et l’assurance (ISA), la formation et les normes comptables destinées au
secteur public.
Les Normes de missions de l’IAASB (International Auditing and Assurance Standards
Board), Version ‘Handbook IFAC 2004, couvrent les normes de contrôle qualité (ISQC),
d’audit et de mission d’assurance (ISA, ISAE), d’examen limité (ISRE) et de services
connexes (ISRS). Par exemple l’ISA 320 traite du caractère significatif en matière d’audit et
les ISA 500, 501, 520 et 530 éclaire les auditeurs sur les méthodes et outils de l’audit (examen
analytique, sondages etc.) pour l’obtention d’éléments probants.
En ce qui concerne l’audit et l’assurance, la proposition la plus récente est le « Green Paper »
de la Commission Européen portant sur la problématique de l’indépendance des auditeurs. En
effet, après la crise financière récente, il est apparu de première urgence de garantir davantage
d’impartialité et d’objectivité au jugement des experts comptables et commissaires aux
comptes. Les principales solutions envisagées se résument à :
- Créer un organisme indépendant qui nommait au hasard les CAC pour les sociétés, fixait
leur rémunération ainsi que la durée de leur engagement
- Plafonner les honoraires perceptibles à percevoir d’un client
- Rendre obligatoire la rotation des CAC
- Rendre plus transparente la gestion des cabinets d’audit et les engager pécuniairement au
remboursement des parties prenantes an cas de mauvais jugement.
Un Code de l’éthique de la profession révisé en 2006 a aussi été édicté accompagné d’un
guide d’application actualisé en 2010. Selon ce dernier, l’Expert comptable est soumis à des
impératifs d’objectivité, d’indépendance, de confidentialité et de conscience professionnelle.
2-2 IASB
32
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 194
Management et Contrôle des Organisations
Instance de l’IFRS Fondation (ex IASC), l’IASB33 est responsable de la publication des
IAS/IFRS qui ont donné une orientation nouvelle à l’information financière véhiculée dans les
états de synthèse des entreprises. En effet, en introduisant la notion de « Fair value » les IFRS
en sont venues à une profonde réflexion sur les principes comptables sous tendant toute
investigation de l’expert-comptable. Ainsi donc, ces normes influencent valablement le travail
de ce dernier d’autant plus qu’elles sont obligatoires en Europe depuis 2005 pour les groupes
et sociétés cotées. Selon les IFRS, les principes comptables applicables sont :
L’Image fidèle : représentation fidèle des effets des transactions, autres événements et
conditions conformément aux définitions et critères de comptabilisation relatifs aux actifs,
passifs, produits et charges. L’application des IFRS, accompagnée de la présentation
d’informations supplémentaires, lorsque c’est nécessaire, est présumée conduire à des états
financiers qui donnent une image fidèle.
L’Importance relative : une information est considérée comme significative si son omission
ou son exactitude peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur
la base des états financiers.
La Neutralité : absence de parti pris.
La Prudence : prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour faire en sorte
que les actifs et produits ne soient pas surévalués et que les passifs et les charges ne soient pas
sous-évalués.
L’Exhaustivité : une omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse et en
conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
A côté de ces principes comptables, il faut souligner le recours à la juste valeur 34 par
opposition au coût historique classique comme méthode d’évaluation. Toute chose que
l’Expert-comptable contemporain devrait prendre en compte.
Les 11 titres de cette loi s’appliquent à toute société cotée au Etats-Unis filiales incluses. La
révolution majeure de SOX est la séparation des fonctions d’audit de celles de tenue de la
comptabilité et des autres services financiers pour éviter que l’auditeur soit juge et partie. Un
cabinet doit donc choisir entre mener l’activité de commissariat aux comptes ou celle de
l’audit contractuel auprès d’une même société. De plus, afin de renforcer cette mesure de
prudence, toute société cotée aux bourses américaines ne peut reconduire le même auditeur
pour plus de 5 exercices fiscaux successifs. Aussi, aucun des membres du Senior management
ne doit avoir occupé un poste dans le cabinet en charge de l’audit de l’entreprise dans un délai
de 1 an avant l’audit en question.
4-2 COSO
35
COMMITTÉE OF SPONSORING ORGANISATION OF TREADWAY COMMISSION
https://www.coso.org/Pages/guidance.aspx. Consulter le 25-05-2017
Management et Contrôle des Organisations
1-3 Dispositions
• prévoit la responsabilité, tant à l’égard de la société que des tiers, des conséquences
dommageables des fautes et négligences commises par les commissaires aux comptes dans
l’exercice de leurs fonctions.
• prévoit la responsabilité pénale du commissaire aux comptes. Dans la loi 17-95, les peines
vont d’un mois à deux ans d’emprisonnement et/ou de MAD 8.000 à 100.000 (équivalent à
USD 730 à 9.090).
• énonce à travers le Code général de normalisation comptable (CGNC) les 7 principes
comptables suivants : continuité d’exploitation, permanence des méthodes, coût historique,
prudence, spécialisation des exercices, clarté et importance significative.
Le cadre légal et réglementaire actuel, malgré son indéniable contribution à l’organisation de
la profession, n’a pas permis à l’OEC de se donner les moyens de jouer son rôle. Des
insuffisances ne sont pas comblées à ce jour, et notamment, le cadre actuel ne prévoit pas
d’organe de régulation dédié au contrôle de la qualité de la profession.
2-3 Limites
La mise en application du cadre légal et réglementaire, même si elle se traduit par des actions
concrètes, se heurte cependant à de nombreuses difficultés et retards qui se résument à travers
les caractéristiques suivantes :
• L’absence d’un barème des honoraires adapté a pour conséquence un phénomène de «
dumping » des honoraires, particulièrement pour les sociétés cotées et les établissements
publics. Ce phénomène a abouti à des niveaux d’honoraires qui donnent à s’interroger sur la
qualité des prestations fournies par les commissaires aux comptes
Si on peut se féliciter de ce mécanisme de nomination pour une durée de trois ans, on peut
regretter l’absence de procédure d’agrément des commissaires aux comptes des
établissements de crédit, des entreprises d’assurances, et des entreprises faisant appel public à
l’épargne.
• Des normes professionnelles d’audit existent mais, en l’absence de l’obligation d’un
contrôle qualité, l’Ordre n’est pas en mesure de s’assurer de leur respect par ses membres.
• La composition des commissariats aux comptes traduit un risque de profession à deux
vitesses avec d’une part, une concentration des missions de commissariat aux comptes vers
les grands cabinets du fait d’une préférence pour les signatures internationales et d’autre part,
des cabinets de petite taille qui n’ont aucun mandat de commissaire aux comptes. C’est dans
ce contexte que certains grands cabinets ne sont pas toujours en mesure de respecter la
Management et Contrôle des Organisations
méthodologie imposée par leur réseau international respectif du fait des contraintes
d’honoraires et du volume de travail. Les experts-comptables indépendants, pour leur part,
n’ont pas atteint la taille critique pour exercer les fonctions de commissaire aux comptes.
• Les principes comptables énoncés par le CGNC marocain ne concordent pas exactement
avec les standards internationaux en vigueur notamment le principe de coût historique. En
effet, à l’heure de la « juste valeur », cette exigence du référentiel marocain peut porter
atteinte à la restitution de l’image fidèle par les états financiers des sociétés.
En somme, bien que le cadre réglementaire marocain préconise des règles pour la garantie de
la qualité des experts et professionnels comptables (monopole de la profession, sanctions
pénales et pécuniaires à l’instar des règlements internationaux), l’application de ces lois et
règlement est confrontée dans la réalité à des limites notamment en ce qui concerne le
contrôle des prestations fournies par les experts comptables et CAC.
Outre les normes et lois, la mission d’audit requiert la maîtrise de techniques et l’emploi
d’une méthodologie préconisée par l’OEC du Maroc. Afin de savoir dans quelle mesure ces
méthodes recommandées par les professionnels comptables marocains sont alignées sur les
pratiques internationales de référence, nous prendrons l’exemple du cycle de trésorerie.
Au terme de ce premier chapitre, on peut déduire qu’avec le développement de la technique et
de la technologie, l’auditeur est de plus en plus confronté à de sérieux problèmes de fraude
(fausses factures, signatures scannées..), ce qui le pousse à être de plus en plus prudent. En
effet, l’auditeur est conduit lors de ses missions à faire preuve de vigilance et à appliquer la
déontologie appropriée afin de détecter les défaillances de l’organisation de l’entreprise,
permettant la réalisation de détournement et en mesurer l’impact sur les comptes annuels.
Concrètement, l’auditeur doit relever toutes les fraudes que son action lui fait découvrir, mais
il ne doit en aucun cas aborder, ces contrôles en présumant la malhonnêteté ou la mauvaise foi
des différentes personnes participant à l’élaboration de ces documents. L’objectif
souverainement reconnu à l’audit financier est de déterminer si, de l’avis de l’auditeur
indépendant, les états de synthèse sont exempts d’anomalies significatives. Ces dernières
pouvant provenir d’agissements frauduleux.37
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
37
http://www.mawarid.ma/document-1772.html
Management et Contrôle des Organisations
En effet, l’auditeur est conduit lors de ses missions à faire preuve de vigilance et à appliquer
la déontologie appropriée afin de détecter les défaillances de l’organisation de l’entreprise,
permettant la réalisation de détournement et en mesurer l’impact sur les comptes annuels.
Concrètement, l’auditeur doit relever toutes les fraudes que son action lui fait découvrir, mais
il ne doit en aucun cas aborder ces contrôles en présumant la malhonnêteté ou la mauvaise foi
des différentes personnes participant à l’élaboration de ces documents. L’objectif
souverainement reconnu à l’audit financier est de déterminer si, de l’avis de l’auditeur
indépendant, les états de synthèse sont exempts d’anomalies significatives. Ces dernières
pouvant provenir d’agissements frauduleux.
Cette démarche s’articule autour de trois phases principales permettant une meilleure
organisation de la mission ou de l’intervention du commissaire aux comptes avec son équipe
d’audit. Ces trois phases sont les suivantes :
I- Définition et objectifs
Cette phase consiste à prendre connaissance des réalités économiques, juridiques, fiscales et
sociales de l’entité auditée. Elle permet à l’auditeur de faire le lien entre les données
comptables et la réalité qu’elles traduisent.
La prise de connaissance de l’entité par l’auditeur sera plus ou moins approfondie selon la
mission qui lui est dévolue (audit, examen limité, opération contractuellement définie) et le
niveau du risque estimé.
La prise de connaissance permet à l’entité de mieux comprendre les événements pouvant
avoir une incidence significative sur les comptes, et de tenir compte de ces éléments dans la
planification de sa mission.38
La prise de connaissance permettra à l’auditeur d’orienter sa mission et d’appréhender les
domaines et systèmes significatifs. L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise
doit être préalable aux autres phases de la mission, puisqu’elle conditionne leur bonne
exécution. Elle commencera le plus tôt possible, parfois même avec l’acceptation de la
mission. Compte tenu de la masse d’informations à obtenir et à maîtriser, cette étape de la
démarche sera particulièrement importante pour la première année de la mission.
La prise de connaissance de l’entité permet à l’auditeur de constituer un cadre de référence
dans lequel il planifie son audit et exerce son jugement professionnel pour évaluer le risque
d’anomalies significatives dans les comptes et répondre à ce risque tout au long de son audit.39
L’auditeur doit prendre connaissance :
– du secteur d’activité de l’entité, de son environnement réglementaire, notamment du
référentiel comptable applicable et d’autres facteurs externes tels que les conditions
économiques générales ;
– des caractéristiques de l’entité qui lui permettent d’appréhender les catégories d’opérations,
les soldes des comptes et les informations attendues dans l’annexe des comptes. Ces
caractéristiques incluent notamment la nature de ses activités, la composition de son capital et
de son gouvernement d’entreprise, sa politique d’investissement, son organisation et son
financement ainsi que le choix des méthodes comptables appliquées ;
– des objectifs de l’entité et des stratégies mises en œuvre pour les atteindre dans la mesure où
ces objectifs pourront avoir des conséquences financières et de ce fait une incidence sur les
comptes ;
– de la mesure et de l’analyse des indicateurs de performance financière de l’entité ; ces éléments indiquent à
l’auditeur les aspects financiers que la direction considère comme constituant des enjeux majeurs ;
– des éléments du contrôle interne pertinents pour l’audit.
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition: Gualino,
39
Travaux
Phase de prise de Préliminaires
connaissance
générale Premiers contact
avec l’Entreprise
Source : Elaboration Propre
1-2 Travaux préliminaires
Pour procéder à toute mission d’audit, passe d’abord par une analyse préliminaire de
l’entreprise auditée. Cette analyse permet d’identifier les principales composantes
organisationnelles de l’entité auditée avant même d’intervenir à sur place.
Sur ce, l’auditeur collecte toute information et documentation à caractère réglementaire ou
professionnel applicable à l’entreprise auditée, pour lui permettre d’avoir une idée au
préalable sur l’entité. Par exemple : si l’entreprise auditée est un grand groupe de production
de ciment, l’auditeur se devra d’étudier de manière approfondie non seulement les différentes
réglementations dans ce domaine, mais également le plan comptable approprié à ce type
d’activité et d’entreprise, ainsi les informations que des organismes à caractère public ou
professionnel peuvent avoir émis sur ce groupe, comme la «Sociétés de Gestion et de
Participations » par abréviation (SGP) Industrie du Ciment, et les pouvoirs public comme
étant une EPE , etc...
Généralement, la Direction et le personnel d’une entité audité peuvent être plus ou moins
sensibles aux phénomènes de contrôle. L’auditeur doit acquérir leur confiance et convaincre
ses craintes, afin de lui faciliter sa tâche. Car le manager, au fond de lui se poser des
questions: Est-ce que je fais ce que je devrais faire ? Est-ce que je le fais bien ?
Pour apprécier la qualité de cet état d’esprit, l’auditeur examine les éléments suivants :
la philosophie générale de l’entreprise ;
La réaction de la Direction face aux problèmes soulevés par les auditeurs internes ou
externes.
D’après l’organigramme de l’entreprise, l’auditeur prévoit un entretien avec les principaux
responsables de l’entreprise. Ces rencontres permettent de déterminer la nature de rapport
humain qui se fond entre l’auditeur et les responsables, définir les attentes de la mission, et de
déterminer les préoccupations de la Direction ainsi du personnel.
De ce fait, si la relation est dans un esprit favorable, elle assistera largement le praticien à se
familiariser rapidement avec les principaux problèmes que rencontre la société.
il s’efforce d’apprécier dans quelle mesure le contrôle interne de la société garantit un bon
fonctionnement de la fonction comptable. Quelle est, à cet égard, la qualité des procédures
comptables et administratives ?
Autant la nécessité d’acquérir une connaissance générale de l’entreprise pourrait à la limite se
passer de démonstration, autant il faut insister sur la nécessité pour l’auditeur d’évaluer la
sécurité que présente le système comptable.
Dans cette 2ème section, on rappelle les définitions, les principes et les composants du
contrôle interne, après on va soumettre les principales étapes qu’un auditeur peut suivre dans
la phase d’évaluation du contrôle interne.
I- Cadre conceptuel du contrô le interne
1-1 Définition du contrôle interne
Le contrôle interne est institué par l'ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre que
la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité afin d'assurer la protection du
patrimoine de l'entreprise et des enregistrements comptable et des états de synthèse qui en
déroulent.40 Le contrôle interne ainsi définit doit permettre d'obtenir l'assurance raisonnable
que:
Il existe plusieurs définitions du contrôle interne cité par des auteurs et des organisations
professionnelles alors dans notre thème nous mettons l'accent sur les définitions les plus
fameuses
- D’après COSO (COmmittee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) "Il
s’agit d’un groupe de travail constitué aux États-Unis dans les années 1990. Son objectif est
d’élaborer une approche de référence en matière de contrôle interne. Il est composé par les
40
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 203
Management et Contrôle des Organisations
Nous avons conclu qu'il existe un ensemble des définitions variées, mais elles ne sont pas
fondamentalement contradictoires. On perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne
s’agit pas là d’une fonction, mais d’un « ensemble de dispositifs mis en œuvre par les
responsables de tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités ».
Après avoir approché la notion de contrôle interne, il convient de se pencher sur les principes
et les composants de ce dernier et ce, en vue de mieux en cerner la notion.
41
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 201
42
Idem, Page: 202
Management et Contrôle des Organisations
6. Universalité : le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout
temps et en tout lieu.
Figure 3 : Descriptif de la démarche de l’évaluation du contrôle interne 45
44
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. page : 570
45
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. Page : 572.
Management et Contrôle des Organisations
3. Evaluation préliminaire
du contrôle interne Points forts du système Faiblesses du système
Non
application
La prise de connaissance générale d'une entreprise ne suffit pas pour porter une
appréciation sur son contrôle interne. Un examen particulier des procédures doit être effectué.
Par procédure, il faut entendre principalement les consignes d'exécution des tâches, les
documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et
approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l'entreprise et à
son contrôle.
Chaque service, chaque fonction de l'entreprise peut utiliser des procédures qui lui sont
spécifiques; c'est pourquoi la description des procédures doit s'effectuer au cours d'une ou
plusieurs entrevues avec les responsables de la fonction intéressée.
Management et Contrôle des Organisations
2-2-1- Interview
C'est la technique de prise de connaissances la plus informelle, elle consiste à se faire décrire
la procédure en vigueur sans utiliser le moindre support. Cette description narrative est
également appelée mémorandum.
Cette technique possède quelques avantages, elle permet une certaine souplesse dans le
déroulement de la conversation qui conduit les interlocuteurs se sentant moins contrôlés à être
plus prolixes et plus coopératifs. L'auditeur peut même être amené à connaître des faits qui ne
lui auraient pas été révélés s'il avait utilisé une autre approche.
Ces questionnaires servent à décrire les procédures, ils se caractérisent par le fait qu'une
réponse par "oui" ou par "non" aux différentes questions est impossible. Celles-ci impliquent
obligatoirement des réponses détaillées qui nécessitent une compréhension du système.
Les guides opératoires, quant à eux, sont semblables aux questionnaires descriptifs à la
différence près qu'ils ne se présentent pas sous forme de questions.
"Un diagramme de circulation est une représentation graphique d'une suite d'opérations, dans
laquelle les différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilité,
d'opérations sont représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation
administrative de l'entreprise", définition donnée par l'ordre des experts comptables.
L'établissement d'un diagramme de circulation suppose l'emploi d'une table de symboles, il
existe plusieurs tables mais le choix de l'une d'entre elles n'est pas fondamental. Il faut
seulement que le graphisme soit le plus simple possible et qu'à l'intérieur d'un groupe de
travail les symboles utilisés soient toujours les mêmes.
L'auditeur doit à présent s'assurer que la procédure qu'il a appréhendée est bien celle en
vigueur dans l'entreprise, les tests de conformité ont pour objet de vérifier que la description
de la procédure du début jusqu'à la fin pour employer une expression imagée.
Management et Contrôle des Organisations
Ce sont des questionnaires employés pour évaluer le contrôle interne, il existe plusieurs sortes
de questionnaires. Néanmoins, ils sont souvent "fermés" c'est à dire qu'ils sont conçus de telle
sorte que les réponses aux différentes questions se font par "oui" ou par "non".
De plus, les réponses négatives impliquent généralement des faiblesses de contrôle interne
qu'il convient ensuite d'examiner précisément.
L'utilisation de ces questionnaires et surtout celles des questions fermés aboutit à une
classification des points de contrôle en deux catégories :
o Les points forts: ils correspondent aux réponses positives obtenues et indiquent que
l'entreprise dispose théoriquement de mesures appropriées propres à atteindre les
objectifs de contrôle interne.
o Les points faibles : par opposition aux points forts, ils résultent des réponses négatives aux
différentes questions et ils concernent une ou plusieurs failles des procédures.
Ils ne concernent que les points réputés forts ou très forts lors de l’évaluation préliminaire. Ils
ont pour objet de vérifier que ces points sont réellement appliqués et cela d’une façon
constante. 46
La vérification de l’application permanente de ces points nécessite généralement des contrôles
d’une certaine ampleur afin qu’ils couvrent l’ensemble de l’exercice. Ils doivent, en effet,
contrairement aux tests de conformité, apporter à l’auditeur des éléments de preuve sur
l’application des procédures en vigueur. Il n’est pas possible de donner des indications
précises sur l’importance des différents contrôles ; celle-ci est définie par l’auditeur en
fonction des circonstances.
Outre certains contrôles de cohérence comme le collationnement de plusieurs documents, par
exemple, l’auditeur est souvent amené à effectuer plusieurs sortes de sondages.
L’emploi des sondages est expressément prévu par les instances professionnelles : «
L’utilisation des méthodes de contrôle par sondages dans l’exercice d’une mission
censoriale est une nécessité absolue. L’obligation d’attestation de sincérité et l’impossibilité
matérielle d’entreprendre une révision intégrale de la comptabilité imposent qu’il y soit
largement fait recours ».
46
Saby, Guillaume et all, «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les astuces des
correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition, Page: 217
Management et Contrôle des Organisations
Ils sont surtout utilisés pour l’étude des populations importantes. Ils permettent entre autres à
l'auditeur d’effectuer une appréciation sur la fréquence des anomalies concernant l’ensemble
de la population.47
Elle est faite suite à ces différents contrôles, la feuille « des points de contrôle » est alors
complétée. Pour chaque objectif, l’auditeur mentionne :
o les contrôles permanent ;
o L’évaluation définitive ;
L’auditeur est ainsi amené à distinguer :
o Les forces du système qui sont à la fois théoriques et pratiques ;
o Les faiblesses imputables soit à un défaut de conception du système soit à une application
de ce dernier.
Analyse des faiblesses :
Elle concerne deux types d’anomalies :
o Les faiblesses de conception décelées lors de l’évaluation préliminaire ;
o Les faiblesses d’application résultant du non-respect des procédures mises en place par
l’entreprise.
Ces anomalies peuvent engendrer des erreurs qu’il convient d’analyser en profondeur en
fonction :
o De leur cause (erreur intentionnelle, de principe, accidentelle) ;
o De leur forme (erreur arithmétique, d’imputation, de transcription, par omission,
résultant d’opérations fictives ou d’un double enregistrement)
o De leur conséquence (erreur sans conséquence monétaire, de présentation de comptes,
pouvant provoquer une perte de substance).
L’analyse de ces erreurs, qui sort du domaine statistique, permet à l’auditeur de faire une
appréciation « qualitative » des risques et de suggérer des actions correctives.
Elle ne permet pas de conclure sur leur incidence monétaire. Cependant, l’auditeur doit en
tenir compte pour l’établissement de son programme de contrôle des comptes.
47
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p: 466
Management et Contrôle des Organisations
D'une façon assez intuitive dans un cas, d'une façon beaucoup plus concrète dans l'autre,
l'auditeur a vérifié le fonctionnement d'un certain nombre de sécurités et appréhendé
l'existence d'un certain nombre de risque, il s'est fait une première idée sur la régularité et la
sincérité des états financiers.
Quoi que tous les indices recueillis soient favorables, l'auditeur ne pouvait s'en satisfaire
même en ayant prouvé que les procédures de traitement comptable des données sont correctes
et efficients, il peut tout au plus présumer que les données comptables qui en résultent sont
correctes, il ne peut pas véritablement les certifier, un minimum de vérifications s'impose si
l'auditeur veut donner à son opinion un caractère objectivement raisonnable.
Ces remarques font ressortir le caractère complémentaire des éléments de preuve tirés de
l'examen des comptes, l'auditeur détermine les vérifications directes qu'il doit effectuer en
fonction des éléments de preuve qui lui font défaut et dont la mise en œuvre, lui permettra de
conclure, lors de cette section, nous essaierons de décrire successivement :
Les techniques d'examen des comptes à savoir les tests de cohérence et les tests de validation
L'auditeur élabore son programme de contrôle des comptes sur la base des résultats de
l’évaluation du système de contrôle interne qui lui a permis de dégager :
o Des points forts, pour lesquels un programme de contrôle allégé sera appliqué.
o Les points faibles, pour lesquels les contrôles seront plus approfondis.
L’évaluation du contrôle interne ne permet pas à elle seule de s’assurer de la régularité et
sincérité des comptes même si cette évaluation se révèle satisfaisante. L’auditeur a tout au
plus acquis une présomption de la régularité et sincérité des comptes qu’il lui faut confirmer
par un examen direct des comptes. Notons enfin que l’examen du contrôle interne ne permet
pas d’appréhender les écritures de clôture qui reflètent souvent les grandes options de
l’entreprise.
En fonction des conclusions qu'il aura tirées de l’appréciation finale du contrôle interne,
l'auditeur procédera, sur la base d'un programme de contrôle qu'il aura établi, aux
investigations directes lui permettant de fonder son jugement sur l'ensemble des informations
comptables synthétisées dans les comptes annuels.
Le contrôle des comptes s'effectuera selon diverses procédures, le but étant pour l'auditeur de
collecter des éléments probants pour étayer son appréciation.
Les phases précédentes représentent un passage obligatoire pour l’auditeur. Elles lui
permettent d’obtenir à la fois des éléments de compréhension et des éléments de preuve sur le
système audité.
Management et Contrôle des Organisations
Les tests de cohérence constituent un des aspects principaux de ce que l'on appelle l'audit
analytique, ce dernier désigne l'ensemble des études et des contrôles qui sont effectués par
l'auditeur.
Les tests de cohérence permettent de s’assurer que les informations vérifiées sont
cohérentes entre elles.
Les tests de cohérence permettent au praticien de vérifier l'homogénéité des informations à
caractère comptable ou opérationnel qui sont à sa disposition, fondés soit sur la simple
logique, soit sur un raisonnement mathématique, ils apportent à l'auditeur des éléments de
preuve faible, on peut distinguer deux types de tests de cohérence, les premiers sont fondés
sur la revue analytique, les seconds sur la mise en œuvre des contrôles contradictoires.
Revue analytiques (ou examen analytique) sont des techniques de contrôle consistant à
apprécier des informations financières à partir :
– de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des
données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires ;
– et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues
L’examen analytique est une procédure qui s’intègre très bien dans une mission d’audits
s’appuyant sur une analyse des risques.48
Les Principales techniques de la procédure d'examen analytique sont généralement classées en
deux catégories :
-Revue de vraisemblance:
48
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p :480
Management et Contrôle des Organisations
Cette revue peut être faite à partir de l’ensemble des documents financiers tels que balances
ou journaux comptables ; elle est néanmoins limitée dans le sens où elle ne peut, à elle seule,
prouver qu’un compte ou un document ne contient pas d’anomalies.
Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :
-Comparaison de données:
cette technique consiste à faire des analyses de données de l'exercice par rapport :
à celles des périodes antérieures pour déterminer si l'évolution est cohérente
à celles issues d'un budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints, sinon
pour en connaître les motifs ; aux mêmes données dans des entreprises
comparables pour identifier les particularités de l'entreprise
Plus il y aura de sources d’information différentes, meilleure sera la véracité d’un élément. En
effet, l’auditeur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération sera confirmée
grâce au rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources différentes.49
Une manière plus sophistiquée de déceler les erreurs est la mise en œuvre d'analyses ou de
regroupements fondés sur le calcul, les contrôles contradictoires reposent sur les techniques
de recoupements d’informations approximatives.
Ils consistent à analyser la cohérence d’une ou de plusieurs variables et peuvent être appliqués
à titre d’exemple :
Chaque rapprochement doit être référencé sur les feuilles de travail et sur les documents.
49
Idem. Page :483
Management et Contrôle des Organisations
La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers ayant des liens
d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer directement au commissaire aux comptes la
réalité des informations concernant l’existence d’opérations, de soldes, ou tout autre
renseignement, il appartient au commissaire aux comptes de déterminer les conditions
auxquelles il soumet sa mise en œuvre ainsi que l’étendue de son application.
Généralement ; il est préférable de demander une confirmation de solde ou d’information à la
date de clôture de l’exercice comptable. Ainsi l’élément confirmé sera directement utilisable
dans le cadre de la vérification des états de synthèse de clôture.
L’observation physique est une diligence qui a une valeur de force probante. Le champ de
l’observation physique couvre les actifs corporels, (immobilisations corporelles, stocks, effet,
caisses). Elle a pour objet de s’assurer de l’existence d’un bien. La propriété et l’évaluation du
dit bien doivent être contrôlées (contrôle sur pièces).
En effet, deux diligences doivent être respectées :
o La vérification de l’exactitude mathématique,
o La vérification du respect du principe de séparation des exercices.
Le commissaire aux comptes choisit les actifs à vérifier en fonction de sa confiance dans le
système de contrôle interne et de la valeur significative des actifs concernés. Il doit d’une part,
Management et Contrôle des Organisations
s’assurer que les procédures mises en place permettent de garantir la fiabilité des quantités
relevées et aviser dans le cas contraire l’entreprise sur les mesures à prendre, et d’autre part,
assister ou se faire représenter dans les opérations de prise d’inventaire pour s’assurer que les
procédures sont correctement appliquées et vérifier la bonne utilisation par l’entreprise des
résultats des compagnes. Il doit en outre s’assurer que les transmissions (vente, achats), les
actifs (immobilisations) et les passifs sont réels, comptabilisés dans les comptes appropriés et
évalués selon les méthodes comptables en vigueur.
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
A la fin de ce second chapitre on pourra dire que l'audit peut se résumer simplement comme
étant une méthode de contrôle. Il permet de comparer ce qui existe avec ce qui prévu. C'est
une technique de travail précise, relativement contraignante mais aussi redoutablement
efficace. Un auditeur est avant tout un spécialiste dans le domaine du conseil. Même s'il est
compétant en comptabilité, droit, finance ou tout autre domaine, sa caractéristique essentielle
et sa connaissance approfondie de la méthodologie d'audit ne peut se faire que par le respect
ces phases.
Management et Contrôle des Organisations
Dans le premier chapitre, nous avons été amené à éclaircir le concept de l’audit financier qui
consiste, entre autres à procéder à un examen des états financiers afin d’émettre un jugement à
leur sujet, mais au-delà de cette définition, il ressort que l’audit financier ne se résume pas
seulement à l’analyse des comptes. En effet, son objectif diffère selon le type d’audit mené,
on distingue alors entre divers types selon la nature de l’audit, le statut de l’auditeur ou encore
la relation qui le lie à l’entreprise.
Si on parle de l’audit financier, ce n’est pas une démarche anarchique, au contraire, il s’agit
d’une démarche règlementée qui respecte des normes établies par les organisations
internationales mais aussi nationales comme l’ordre des experts comptables. Sa démarche de
mise en œuvre passe alors par plusieurs étapes dont la prise de connaissance de l’entreprise et
de son environnement de contrôle puis le contrôle de ses comptes et l’émission de
recommandations ou d’opinions.
Dans le deuxième chapitre, il était question de mettre le point sur le concept de contrôle
interne qui se résume dans la mise en place par la direction de mesures de contrôles afin
d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des enregistrements. Le rôle de l’auditeur
étant donc d’évaluer la fiabilité de ce dispositif, cela passe par la description des procédures et
la mise en place des tests nécessaires pour s’assurer de la conformité et de la permanence des
contrôles, pour ensuite analyser les forces et proposer des recommandations pour les
faiblesses détectées.
Management et Contrôle des Organisations
Après avoir évoqué les fondements théoriques de l'audit comptable et financier dans la
première partie, concernant les différents outils que peuvent avoir ou acquérir un auditeur afin
de lui permettre d'exercer sa mission d'audit dans une société.
Lors de l’exécution d’une mission d’audit , l'auditeur doit posséder ou acquérir une
compréhension suffisante de l’activité du client afin de lui permettre d’identifier et de
comprendre les faits, opérations et méthodes qui, selon son jugement, peuvent avoir une
incidence importante sur la mission d’audit et sur les comptes dans leur ensemble.
C’est dans ce sens que nous allons tout d’abord présenter la société, son activité pour ensuite
dérouler la démarche d’audit qui nous permettra de tirer des points faibles et fortes de l'entité
audité.
Pour ce faire nous allons dans une première chapitre exposer la méthodologie de travail que
nous allons adopter dans la mission et la présentation de l’entreprise auditée, dans une
seconde chapitre nous allons projeter la lumière sur l’évaluation du contrôle interne relatif au
cycle significative de l'entreprise et ce avant de clôre ce chapitre par une section ou nous
allons mettre l’accent sur le contrôle des comptes significatifs du cycle.
Pour des raisons de confidentialité et de secret professionnel, ni le nom ni les informations
spécifiques à l’entreprise ne seront divulgués.
Management et Contrôle des Organisations
Ainsi, dans une première section nous allons présenter l’entreprise <<
INDUSTRIELLE>>et son activité, puis dans un seconde section nous allons procéder à la
planification des travaux de la mission.
Ces connaissances seront classées dans des dossiers permanents par cycle, sous la rubrique
correspondant au cycle examiné.
Nous allons donner une description générale de l'entité auditée et après décrire la nature de la
mission d’audit.
Management et Contrôle des Organisations
• Capital • 47.500.000 DH
• Superficie • 2500 m²
M. FOUAD 1 000,00
M. ALI 1 000,00
Mr Omar 1 000,00
SA 100,00
La société est soumise à la taxe des services communaux dans les conditions de droit
commun (loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales).
Management et Contrôle des Organisations
le pôle Accouvage se positionne sur ses deux produits, poussins de chair et dindonneaux.
Grâce à ses trois couvoirs à travers les différentes régions du Maroc, le pôle Accouvage dont
la société << INDUSTRIELLE>>assure une couverture géographique de l’ensemble du
région Fès permet de livrer à ces déférents clients même dans les autres régions. Le délais de
livraison est très court tout en leur offrant des coûts logistiques compétitifs. De plus, les
livraisons des poussins se faisant par le biais de camions à température conditionnée (chauffés
ou climatisés selon la période de l’année).
Avec une production annuelle de poussins de chair de 60 millions d’unités en 2016, les
filiales d’accouvage du Groupe détiennent une part d’environ 11% du marché d’accouvage de
poussins de chair au Maroc, estimé par la FISA50 à 340 millions de poussins en 2016.
50
Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole Au Maroc
Management et Contrôle des Organisations
Dans cette section nous intéresserons à la phase de cadrage pour qu'on puisse après de bien
planifier notre mission. En premier point nous allons présenter la nature de la mission qui sera
effectuer par l'auditer, et en seconde point nous essayerons d'identifier les cycles significatives
sur lesquels feront l'objet notre thème.
I. Nature de la mission
La mission porte sur le commissariat aux comptes de la société <INDUSTRIELLE>effectué
selon les dispositions de la loi 17-95 sur les sociétés anonymes qui prévoient que le
commissaire aux comptes donne une opinion sur les états de synthèse (diligences d’audit).
Les principales diligences réalisées sont les suivantes :
- examen analytique des comptes de bilan et de compte de produits et charges ;
- examen des analyses de comptes ;
- vérification par sondage de la justification des opérations comptables ;
- examen des états de rapprochement bancaires ;
- exploitation des demandes de confirmation de soldes aux principales relations de la
société ;
- vérification de l’exhaustivité du chiffre d’affaires ;
- vérification du respect du principe de césure des exercices comptables…
Notre mission comporte par ailleurs les vérifications spécifiques prévues pour une mission de
commissariat aux comptes :
- Revue du rapport de gestion ;
- Revue des conventions réglementées ;
Management et Contrôle des Organisations
Le seuil de signification est « la mesure que peut faire le commissaire aux comptes du
montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la
régularité et la sincérité des états de synthèse, ainsi que l’image fidèle du résultat de
l’exercice, de la situation financière et du patrimoine de la société. C’est donc l’appréciation
que peut faire le commissaire au comptes des besoins des utilisateurs des états de synthèse »51
ELEMENTS MONTANTS
D’après les données du tableau ci-dessus on constate que les domaines les plus
significatifs sont :
51
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition DUNOD. Paris,
2014. p :485
Management et Contrôle des Organisations
o Le cycle ventes-clients dont les ventes représentent 96,16% du total des produits
d’exploitation et les clients 12,16% du total bilan ;
Sur la base des informations obtenues, le cycle vente client est le plus dominant, ce cycle sera
objet d'une démarche spécifique appelée la conduite d'une mission d'audit réaliser par cabinet
AMOURI.
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Pour conclure ce chapitre, on peut dire que quelle que soit l’étendue de la mission, l’audit
commence par la prise de connaissance au cours de laquelle l’auditeur collecte un volume
important d’informations sur l’entreprise. Cette phase lui permet de constituer ou de mettre à
jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en même temps d’identifier les
risques inhérents de la mission. Ce qui lui permet de déboucher sur la deuxième phase
d’évaluation du contrôle interne.
Les travaux d’évaluation du contrôle interne menés, vont permettre de mieux cerner les zones
de risques, et les comptes susceptibles de contenir le plus d’erreurs. La deuxième section vient
donc présenter les phases pour le contrôle des comptes de la société.
Dans un premier temps, une analyse des variations des principaux comptes et des masses de
bilan pour apprécier la santé financière de l’entreprise, puis dans un second temps la
réalisation des tests de cohérence et de valorisation sur les comptes des cycles ventes-clients
pour détecter les erreurs potentielles.
La démarche utilisée par l’auditeur dans son évaluation du contrôle interne relatif aux
principaux cycles d’opération et éléments d’actif ou de passif qui en résultent, peut être
schématiquement résumée dans les trois étapes suivantes :
La première étape consiste à prendre une connaissance du dispositif de contrôle interne;
Le deuxième étape consiste en l’évaluation du dispositif de contrôle interne;
La troisième étape consiste de analyse des faiblesses;
Description des procédures
Une analyse a été faite également sur quelques documents internes décrivant les
procédures et les tâches à effectuer par chaque service ou responsable même si l’entreprise ne
les a pas formalisés dans un manuel de procédures comptables.
Narratif sur la procédure des Ventes
Procédures des ventes:
La société << INDUSTRIELLE>>commercialise trois types de produits :
• Les poussins
• Les œufs de consommations
• Les reproductrices Réformées
Procédures des ventes des poussins d’un jour :
La vente des poussins est l’activité principale de l’entreprise << INDUSTRIELLE>>; elle
représente 95% de son chiffre d’affaires.
Le chef du COUVOIR prépare, à chaque étape d’incubation, les prévisions des éclosions pour
une durée de 21 jours, à raison de deux éclosions par semaine.
Les prévisions des éclosions sont transmises au DC qui prépare un planning des commandes.
Le chef de site Couvoir prépare, à chaque éclosion, l’éclosion qui sera faxée au DC.
Le DC, dès réception du document, prépare pour chaque éclosion l’ordre de livraison de
poussin (ordre de missions) mentionnant les quantités, les clients, les autorisations, la souche
et le transmet au couvoir.
Le prix de vente, qui est déterminé par la confrontation de l’offre et la demande sur le marché,
est décidé par le DC et le DG.
• Les prix de vente poussins sont décidés quotidiennement par le DC et validé par
entretien téléphonique avec le DG.
Livraisons
Le tableau de la répartition de chaque éclosion, signé par le DC et le DG, est faxé au chef du
COUVOIR.
Le chef de site établit le BL (version papier), en trois exemplaires: un est gardé en souche,
deux sont remis au transporteur.
Les BL, qui sont pré numérotés et pré imprimés, mentionnent les indications suivantes : La
date et heure de sortie, la quantité, le client, les références du transporteur et du camion de
transport.
A la livraison, le client signe le BL qui sera transmis par le transporteur à l’administration des
ventes.
Facturations
Comptabilisation :
Les factures de vente sont saisies sur l’interface commerciale de SAP, et reprennent en
références le numéro pré imprimé du document.
Le comptable client édite le journal des «ventes », le joint à l’état statistique du chiffre
d’affaires commercial et le présente, chaque semaine, au directeur général pour VISA.
Management et Contrôle des Organisations
Recouvrement
Les moyens de paiements pour les ventes poussins sont, généralement, constitués par les
règlements espèces, les chèques, les effets et les virements.
Avant la livraison :
Seule la caissière a le droit d’encaisser, de chez les clients avec l’émission automatique d’un
reçu pré numéroté en deux exemplaires : un pour le client et un gardé en souche à la caisse.
L’encaissement s’effectue sur la base d’un état des commandes établi par le directeur
commercial (détail par nom du client, montant de la créance). La responsable recouvrement se
charge de transférer ce fichier au département concerné après validation avec le DC.
Après la livraison :
Les transporteurs encaissent de chez les clients contre un reçu pré numéroté signé par le
transporteur et le client. Le reçu est en trois exemplaires : un est gardé en souche, le deuxième
est remis au client et le troisième à la caissière.
Les transporteurs doivent ramener, juste après leur retour, les règlements et les reçus de
paiement à la caissière contre une pièce de recette que cette dernière établit et dont une copie
est remise au transporteur concerné.
La caissière met à jour son registre des espèces en saisissant le règlement (date et montant) et
le numéro du reçu de paiement.
L’agent commercial encaisse de chez les clients contre un reçu pré numéroté signé par lui
même et par le client.
Le reçu est en trois exemplaires : une copie est gardée en souche, la deuxième est remise à la
caissière, et la troisième au client.
L’agent commercial mentionne, sur la pièce de recette, les factures réglées ; et en cas de
règlement partiel les références des factures partiellement réglées.
Management et Contrôle des Organisations
L’agent commercial remet le règlement et les reçus à la responsable caisse contre une pièce de
caisse que cette dernière établit et dont une copie est remise à l’agent commercial concerné.
La caissière enregistre en temps réel les encaissements sur la base de l’état des recettes visé
par le DAF et mentionne la date d’échéance pour les effets
deuxième temps, remplir le questionnaire du contrôle interne pour identifier les forces et les
faiblesses.
Les résultats extraits de cette grille (Voir ANNEXE 1) m’a permis de compléter le tableau
des forces et des faiblesses qui sera présenté par la suite.
2-2 Questionnaire du contrôle interne
Les questionnaires ont été élaborés sur la base des objectifs de contrôle interne suivants :
Quotidiennement.
Les commandes sont
numérotées de façon
séquentielle. La
comptabilisation est effectuée
suivant ces séquences.
FACTURATION – RETOURS DE MARCHANDISES – AVOIRS
Les données transférées du Des tests de conformité sont prévus et réalisés par
système de commandes vers le DC/RR&CC.
les systèmes d'expédition et
de facturation sont-elles
équivalentes? Les contrôles
mis en place donnent-ils lieu à
la génération d'état
permettant d'identifier les
écarts. Si oui, les erreurs
identifiées sont-elles
enregistrées?
Tous les règlements reçus par Sur la base d’un tableau d’échéance communiqué
l'entreprise ou pour son par la DC, la RAV vérifie à la réception du
compte sont-ils règlement (Effet, Chèque) :
immédiatement comptabilisés - la conformité du montant.
dès remise en banque, en - le respect de la date d’échéance.
caisse ou dès réception (effets
non échus) ?
Management et Contrôle des Organisations
• Tous les produits expédiés ou services rendus sont facturés et enregistrés sur la bonne
période.
révélé des points forts et des points faibles. Le système évaluer a généré quelques
défaillances liées au mauvais fonctionnement des procédures du contrôle interne, telles que
la réalité de chiffre d'affaires; la non conformité des commandes initiales et celles annulées;
la spécialisation des exercices; l'approbation limite de crédit et la mauvaise présentation des
documents comptables.
L'ensemble des points forts et faibles dégagés lors des questionnaires de contrôle interne
n’ont qu’une première assurance sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes,
pour cela nous procèderons un contrôle direct des comptes.
Lors de la phase d’évaluation du dispositif du contrôle interne de cette mission, des décisions
ont été prises quant au niveau de risque et au programme de travail relatifs au cycle ventes-
clients.
Sur la base des résultats des tests effectués sur les contrôles de pilotage, et les contrôles
d’application le niveau de risque retenu pour le cycle ventes-clients est un niveau moyen.
En contrôlant les comptes de ce cycle l’auditeur doit fixer clairement les objectifs à
atteindre ou les éléments à vérifier à savoir :
S'assurer que les produits inscrits au compte de résultat et provenant des opérations de
ventes résultent uniquement de l'enregistrement intégral des transactions réalisées dans
l'exercice comptable considéré.
S'assurer que les comptes de tiers inscrits au bilan et provenant des opérations de ventes
sont correctement évalués et bien classés.
S’assurer que toutes et créances de l’entreprise sont correctement évaluées et
classifiées.
Procéder à une confirmation directe des soldes clients et effets à recevoir.
S’assurer que toutes les informations fournies dans l’ETIC et concernant les comptes de
tiers sont complètes et correctes.
Programme de travail
Procéder à une analyse des ratios significatifs et des variations par rapport à l’exercice
antérieur et aux comptes intermédiaires utilisés lors de l’appréciation du contrôle
interne. S’assurer qu’aucune variation anormale n’est susceptible de remettre en cause
les conclusions tirées lors de l’appréciation du contrôle interne.
rapprocher les soldes des relevés reçus ou de tout élément justificatif (factures, bons de
livraison...).
Le rapprochement entre la balance générale et la balance auxiliaire
Vérifier le rapprochement de la balance avec le compte collectif.
S’assurer que les clients débiteurs figurent à l’actif du bilan.
Pour les différents comptes concernés, pointer les soldes avec :
Management et Contrôle des Organisations
en KDH
SOLDE AU 31/12/2016
Management et Contrôle des Organisations
Balance générale
Client divers 29 475 783,47 29 475 783,47
0,00
0,00
0,00
Total 29 475 783,47 0,00 29 475 783,47
Analyse et Conclusion
Le tableau des variations des clients et comptes rattachés nous a révélé des variations des
comptes importants:
Le solde des clients divers a connu une augmentation de 165%, le solde de compte 3421 est
doublé par rapport à l'exercice 2015, cette augmentation est due au nombre des approbations
des crédits accordées par le DC qui néglige une étude approfondie pour les ventes importantes
le solde de comptes clients douteux ou litigieux resté stagne depuis 2012, sans aucun
mouvements durant les quatres dernières années.
le comptes des clients et effets à recevoir a baissé de 46% entre les deux années. cela est dû
aux encaissements reçus au comptes de trésorerie de la société.
Management et Contrôle des Organisations
EN KDH
Compte 2016 % du 2015 % du Variatio Variatio
s CA CA n (Kdh) n (%)
612000 ACHATS CONSOMMES -131 633 -81% -71 064 -72% -60 569 85%
ACHATS REVENDUS 0 -198 - 198 -100%
104
%
Pour bien précisé l'augmentation du chiffre d'affaire nous allons procéder à une présentation
de l'incidence du prix et qualité sur cette augmentation:
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Vente des Œuf Réformé 2 707 808,60 1 505 978,00 1 201 830,60 80%
Vente Poussin d'un Jour 145 492 597,45 91 501 313,26 53 991 284,19 59%
Repro réformé / Femelle 9 952 896,58 6 212 919,00 3 739 977,58 60%
analyse et conclusion
- On constate que la variation du chiffre d’affaires entre 31/12/2016 et 31/12/ 2015 qui s’élève
à 63 981 KDH soit 64 % garce à la forte augmentation capacité de production, cette hausse de
CA est due aux plusieurs raisons dont:
- En premier lieu la société se spécialisait uniquement à l'industrialisation, deuxièmement ce
qui est important. la société à procéder à un grand investissement en particulier les ITMO. Ce
investissement a triplé la valeur des immobilisations corporelles nettes (voir annexe 3)
MANQUE
- En troisième lieu, cela est due aussi à la variation des quantités vendues à hauteur de 28 133
171 et à la variation des prix unitaires à hauteur de -35 097 KDH et enfin par la variation des
remises accordées à hauteur de 54 KDH.
- La marge brute globale a augmenté de 5 998 KDH entre 2015 et 2016 soit 19%. Cette
augmentation s’explique par l’effet composé entre l’augmentation du CA (66 369 KDH) et
l’augmentation des achats consommés (60 371 KDH).
- Le taux de marge est passé de 18% à 21% entre 2015 et 2016.
Management et Contrôle des Organisations
- d'une part, sur ces assertions, étant précisé que l'importance des procédures d'audit
complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de l'évaluation
du contrôle interne ;
Dans certains cas cependant, la mise en œuvre de contrôles de substance ne pourra remédier
aux faiblesses de contrôle interne détectées et l'auditeur devra en tirer les conséquences dans
son opinion.
d'autre part, sur les assertions qui relèvent par essence des contrôles de substance et non des
tests de procédures, comme par exemple l'assertion relative à la présentation des comptes.
Management et Contrôle des Organisations
Au niveau de test de gestion de commande, nous avons remarqué quelques risques liés à la
non-conformité des assertions, ces risques sont généralement engendrés des défaillances du
contrôle interne. Nous avons procédé à un échantillon de total des ventes réalisées en 2016,
nous avons révélé quelques anomalies au niveau des procédures non appliquées sur les
clients:
Management et Contrôle des Organisations
Le test de procédure de crédit limité , s’effectue par le DC qui fait une étude approfondie pour
les vente importantes aux clients inscrits à la liste des clients fidèles , l’administration des
ventes définit annuellement un plafond limité aux accords des crédits selon l’ancienneté et les
ventes de chaque client:
L'auditeur utilise le test de gestion de facturation pour détecter les anomalies au niveau de
l'établissement des factures et les BL, vérification le principe de séparation entre les exercices
(CUT-OFF) et la comptabilisation des montants.
REF V420-5-18
Le DC n’a pas informé le service de comptabilité sur la date de livraison de produit fini
expédié au client BENSOUDA MOHAMED au 01/2017, cette vente réalisé est non rattachée
à l’exercice 2016.
de BC avec BL mais dans ces opérations nous avons remarqué la non-conformité de cette
assertion. Ceci peut engendrer de risque de fraude.
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
La deuxième chapitre de ce mémoire a été consacré aux phases cruciales dans la démarche
d’audit. On a, ainsi, abordé dans une première section à l’aide des questionnaires, le schéma
global de l’évaluation du dispositif de contrôle interne du cycle ventes-clients. La phase de la
révision des comptes a été, quant à elle, amplement développée dans une deuxième section.
En guise de conclusion, nous ne saurions insister sur les travaux de bouclage de la mission
qui permettront à l’auditeur de synthétiser les résultats de ses diligences et de préparer, par
conséquent, la formulation de son opinion sur la sincérité et la régularité des états de synthèse.
Ces travaux comprennent notamment :
- La revue des événements post-clôture et de leur incidence éventuelle sur les comptes de
l’exercice ;
- Les contrôles juridiques : il s’agit pour l’auditeur de synthétiser les différentes situations de
non-respect par la Caisse des dispositions légales et règlementaires en vigueur ;
- La vérification des informations données dans le rapport de gestion et celles sur les états
financiers et statistiques communiqués aux différentes instances ;
Management et Contrôle des Organisations
Ainsi, dans une première chapitre, nous allons pris connaissance de l’entreprise en effectuant
des entretiens avec les principaux interlocuteurs de l’entreprise, ce qui nos a permis, en
collaboration avec l’équipe d’audit, de cadrer la mission et de planifier l’organisation des
travaux. nous avons profité aussi pour étudier le secteur d’activité de la société pour mieux
évaluer les risques qui y sont liés.
D’après les travaux effectués dans la troisième phase d’audit, c’est-à-dire le contrôle des
comptes, dans l’ensemble, les enregistrements comptables reflètent la réalité. Les erreurs ou
les dysfonctionnements détectés ont fait objet de correction immédiate ou recommandations à
appliquer pour les exercices futurs.
Management et Contrôle des Organisations
CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans un contexte de crise qui chamboule l’environnement dans lequel évoluent les
entreprises marocaines, et dans la présence de plusieurs problèmes qui influencent la
performance de ces entreprises, notamment le manque de qualification des ressources
humaines, et l’incompétence de quelques organes de direction, souvent à caractère familial,
l’audit comptable et financier trouve tout son intérêt.
Le présent mémoire présente un cas concret de ces problèmes soulevés. En effet, la société
<< INDUSTRIELLE>>exerce une activité de conception ; fabrication et de gestion de
poussins, ce qui la rend vulnérable à toute crise qui touche ses clients. De plus, elle souffre
d’une certaine faiblesse au niveau de ses organes de gestion d’où l’intervention du cabinet
AMOURI CONSULTING pour mener une mission d’audit financier et comptable qui lui
permettra d’améliorer son efficacité.
Durant ma participation dans cette mission, nous sous sommes approchés de la réalité de
l’exercice des missions d’audit dans le contexte marocain. Parmi mes principales conclusions
à l’issu de ce travail, en relation avec la problématique étudiée, c’est que l’audit comptable et
financier a pour principale vocation d’analyser la bonne gestion comptable d’un
établissement, de vérifier l’application permanente des normes et lois en vigueur, et le
cas échéant d’en découvrir les faiblesses afin de présenter des solutions pratiques pour
assurer une présentation fiable et sincère de l’information financière contenue dans les états
de synthèse.
Tout cela converge vers un but ultime qui est la recherche de l'image fidèle de l’entreprise,
plus la relation entre les dirigeants et les actionnaires se base sur la confiance et le respect
mutuel, plus l’entreprise est efficace, et plus elle créer de la richesse pour les actionnaires.
Durant ce travail nous avons pu mieux assimiler l’intérêt d’une mission d’audit légal
pour améliorer la gestion de l’entreprise. En effet, on a toujours besoin dans une entreprise
d’être reconnu par un organe compétent externe. Cela donne d’une part un certain apaisement
légal aux parties intéressées concernant la qualité de leur gestion, et d’autre part il permet à la
Management et Contrôle des Organisations
direction de voir les anomalies présentes dans leur processus de gestion et de tout remettre en
ordre par des remarques établies dans le rapport d’audit.
Référence de bibliographie
Alain MIKOL, «les audits financiers», Editions d'organisation», 1999
Gérard Lejeune, Jean-Pierre Emmerich, « Audit et commissariat aux comptes ». Édition :
Gualino, 2007
Michèle CARTIER LE GUERINEL «Ordre des experts comptables du Maroc « Guide
Pratique d'Audit "Aide à la mise en œuvre de référentiel de normes», régi par la loi n 15-85,
Robert OBERT, Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4 comptabilité et Audit ». Edition
DUNOD. Paris, 2014
RAFFEGEAU et ALL. l’Audit Financier. 1ère édition, 1994.
Saby, Guillaume et all «Réussir le DSCG 4 - Comptabilité et audit : Les conseils et les
astuces des correcteurs de l'épreuve ». Millésime 2015-2016 2éme Edition
Webographie
http://www.ifaci.com/
https://www.cncc.fr/mission-legale.html
https://www.coso.org/
http://www.mawarid.ma/
ANNEXES
Management et Contrôle des Organisations
Documents
Préparation BC signé par
Validation plannings des le client
commandes (BC)
Des prix
de
vente
Reçoit les Qtés des
commandes signées
par DG et DC
Reçu de
BL 2 exemplaires paiement
Etablir BL de Livraison au Encaisse
sortie client ment
Tables de matières
Management et Contrôle des Organisations
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................2
DEDICACES........................................................................................................................................3
PRINCIPALES ABREVIATIONS ET SYMBOLES UTILISES........................................................................4
SOMMAIRE........................................................................................................................................4
INTRODUCTION GÉNÉRALE......................................................................................................................6
Partie I : Cadre conceptuel de la démarche d’audit comptable et financier.......................................8
Chapitre I : Cadre théorique de l'audit comptable et financier..............................................................10
Section 1 : Aspects généraux de l'audit comptable et financier...................................................10
I. Audit Financier : Définition et objectif...................................................................................10
1-1 Définition........................................................................................................................10
2-1 Objectifs.........................................................................................................................11
II. Frontières et limites de l’Audit financier...............................................................................14
1-2 Limites d'audit................................................................................................................14
2-2 Typologie d'audit financier.............................................................................................15
III. Risques d'audit....................................................................................................................16
Section 2 : Normes et cadre réglementaire de l'audit comptable et financier.............................18
I. Normes de l'audit financier...................................................................................................18
1-1 Normes relatives au comportement professionnel........................................................18
2-1 Normes de travail...........................................................................................................20
3-1 Normes de rapport.........................................................................................................22
II. Dispositions réglementaires internationales........................................................................23
1-2 IFAC................................................................................................................................23
2-2 IASB................................................................................................................................24
3-2 LSarbanes-Oxley Act (SOX).............................................................................................25
4-2 COSO..............................................................................................................................25
III. Cadre réglementaire de l'audit financier et comptable au Maroc.......................................26
1-3 Dispositions....................................................................................................................26
2-3 Limites............................................................................................................................27
CONCLUSION DU CHAPITRE 1....................................................................................................29
Chapitre II : Conduite méthodologique de l'audit financier...................................................................30
Section 1 : La prise de connaissance générale de l’entreprise......................................................30
I- Définition et objectifs............................................................................................................30
II- Etapes de prise de connaissance..........................................................................................32
1-2 Travaux préliminaires.....................................................................................................32
Management et Contrôle des Organisations