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LICENCE-MASTER

FICHE DE AUDIT FINANCIER ET CONTROLE DES


SYNTHESE COMPTES

PAR NARCISSE HOUNHANOU | 97-33-86-47


SEANCE 1 : LA DEMARCHE D’UN AUDIT
FINANCIER
Démarche d’une mission d’audit financier se fait selon les étapes suivantes :

ETAPE1 : Prise de connaissance

Cette première étape permet à l’auditeur de prendre connaissance du contexte


général de la société et d’évaluer les principaux risques. Il va ensuite s’appuyer
sur cette prise de connaissance pour planifier et orienter sa mission.

C’est au cours de cette dernières étape que l’auditeur met en place le dossier
permanent(ou le complète s’il existe déjà) et rédige le plan de mission.

Pour atteindre ses objectifs, il va mener des entretiens avec les personnes clés
de l’entreprise et exploiter la documentation ainsi que les comptes de
l’entreprise.

ETAPE 2 : Evaluation du contrôle interne

Au cours de cette deuxième étape, l’auditeur va rechercher les différents


risques et en apprécier les incidences possibles sur la nature et l’étendue de ses
travaux. Il va pour se faire étudier les procédures de contrôle interne
aboutissant à la production des comptes financiers. Cette étape lui permet de
mettre en œuvre une approche par les risques, ce qui va lui éviter de contrôler
exhaustivement les comptes financiers mais aussi de se focaliser sur les points
risqués. Pour rappel, l’objectif du CAC est d’exprimer une opinion motivée sur
la régularité, la sincérité et l’image fidèle des informations financières qui lui
sont soumises. Il n’a pas pour objectif de prouver que les informations sont
justes.

Pour s’assurer d’atteindre cet objectif, l’auditeur va établir un seul de


signification. Ce seul, un chiffre, va lui donner une limite chiffrée au-delà de
laquelle une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la
régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels. Ce seul va être
utilisé tout au long de la mission pour programmer l’étendue des sondages et
apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées. Il s’agit bien sûr
d’une notion subjective, qui est établie en fonction de critère quantitatifs

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(bénéfice net, capitaux propre….) et quantitatifs (intuition fondée sur l’analyse
effectuée).Il relève donc du pouvoir de décision du CAC.

ETAPE 3 : L’examen des comptes financiers.

Cette troisième étape est dans la continuité des deux précédentes.

En effet, une fois qu’on apprit connaissance de l’environnement de l’entreprise


et de son contrôle interne et qu’on a ciblé les risques, il est nécessaire
d’analyser les comptes de manière plus précise afin d’identifier les éventuelles
anomalies significatives.

Pour contrôler les comptes, l’auditeur va chercher à valider les assertions


d’audit. Il s’agit des critères auquel doit répondre l’information financière pour
qu’elle soit régulière et sincère. Ces assertions s’appliquent à chaque poste du
bilan et du compte de résultats et aux informations contenues dans l’annexe.

Globalement il existe six assertions : l’exhaustivité, réalité, propriété, correcte


évaluation, séparation des exercices, correcte imputation.

Pour valider ces assertions, l’auditeur va mettre en œuvre des procédures


d’audit. Il va ensuite consigner tous les travaux dans un dossier de travail. Ce
dossier va permettre au CAC de :

- Rendre la mission plus efficace grâce au suivi de l’avancement des


travaux ;
- Contrôler les travaux de ses collaborateurs ;
- Justifier les conclusions tirées.
DERNIERE ETAPE : opinion et rapport

Le CAC Comme la loi le prévoit, doit établir un rapport dans lequel, il expose et
justifie son opinion. Cette opinion est la conclusion de tous les travaux menés
au cours de la mission. Elle est communiquée à l’ensemble des
associés/actionnaires au cours de l’assemblé générale annuelle par
l’intermédiaire du rapport. Ce rapport a une forme et fond précis : titre
paragraphe, date et signature du rapport.

L’opinion donnée par le CAC peut être selon le cas :

- La certification sans réserve ;

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- la certification avec réserve : désaccord ou limitation ;
- le refus de certifier : désaccord limitation ou incertitude.

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SEANCE 2 : LE RISQUE D’AUDIT

Selon le dictionnaire de la comptabilité de Louis Ménard, le risque d’audit est le


risque que l’auditeur exprime une opinion inappropriée. En d’autres termes la
possibilité d’existence d’erreurs dans les états financiers.

On distingue trois types de risques d’audit :

Le risque inhérent : lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états


financiers (audités) d’une entreprise, dues ces erreurs, à l’environnement
externe de l’entreprise (cela en supposant que les procédures de
contrôle interne ne soient pas opérationnelles).
Le risque de non contrôle : lié à l’existence d’erreurs significatives dans
les états financiers (audité) d’une entreprise, dues, ces erreurs, à
l’environnement interne de l’entreprise : cela dit ces erreurs seraient
dues aux procédures de contrôle interne inefficaces ou inexistantes.
Le risque de non détection : lié à l’existence d’erreurs significatives dans
les états financiers (audité) d’une entreprise, dues à l’incapacité de
l’auditeur à les détecter (cela en supposant que l’environnement externe
et l’environnement interne de l’entreprise aient fonctionné comme il
faut pour empêcher l’insertion d’erreurs dans les états financier).
Dans la démarche d’audit l’auditeur, l’auditeur prendra connaissance de
l’entreprise et procédera à une évaluation des risques d’anomalies
significatives. Cette démarche est qualifiée de l’approche par les risques.

Il faut entendre par risque d’anomalies significatives la possibilité


d’informations inexacte ou inappropriées dont la prise en compte ou la non
prise en compte influence une décision.

L’auditeur mettra en place un seuil de signification pour identifier les


anomalies significatives. Il faut entendre par seul de signification ou de
matérialité le niveau en deçà duquel une erreur relevée n’est pas de nature à
mettre en cause la s’sincérité et la régularité des informations contenue dans
les états financiers.

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Après avoir pris connaissance de l’entité et évalué le risque d’anomalie
significative dans les comptes, le commissaire aux comptes adapte son
approche générale et conçoit et met en œuvre des procédures d’audit lui
permettant de fonder son opinion sur les comptes.

Nous verrons par la suite les procédures d’audits

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SEANCE 3 : LES PROCEDURES D’AUDIT

Comme annoncé les procédures d’audit font suite à l’évaluation des risques
d’anomalies significatives.

ATTENTION à ne pas confondre procédure d’audit à démarches d’audit.

Les procédures d’audit constituent l’ensemble des travaux réalisés au cours de


l’audit afin de collecter les éléments permettant d’aboutir à des conclusions à
partir desquelles le commissaire aux comptes fonde son opinion.

La démarche d’audit en à elle constitue des différentes étapes qui conduisent


la mission d’audit (voir révision1).

Les procédures d’audit comprennent des tests de procédures, des contrôles de


subsistance, ou une approche mixte utilisant à la fois des tests de procédures et
de contrôle de subsistance

Test de procédures.
Les tests de procédures permettent de collecter des éléments en vue
d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en œuvre par l’entité
pour prévenir, détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau
des assertions.
Contrôle de subsistance
Lorsque lors de son évaluation du risque d’anomalies significatives, le
commissaire aux comptes a identifié un risque inhérent élevé qui
requiert une démarche d’audit particulière, il met en œuvre des
contrôles de subsistance qui répondent spécifiquement à ce risque.

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SEANCE 4 : EXPERT COMPTABLE ET LE
COMMISSAIRE AU COMPTE

EXPERT-COMPTABLE (EC) :

L’expert-comptable est un professionnel qui se charge de la tenue et du suivi


des comptes d’une entité. C’est une profession libérale donc indépendante.

Le commissaire au compte réalise trois types de missions :

- La mission de présentation des comptes annuels ;


- La mission d’examen limité ;
- La mission d’audit contractuel.
La mission de présentation des comptes annuels
C’est la mission principale de l’expert- comptable. L’expert-comptable doit
attester les comptes ; c'est-à-dire assurer s’il n’a rien relevé qui remette en
cause la cohérence et le vraisemblance des comptes.

La mission d’examen limité


La mission d’examen limité a pour objectif de permettre à l’expert-comptable
de présenter une attestation indiquant qu’il n’a pas trouvé d’éléments
remettant en cause la régularité et la sincérité des comptes annuels, ni l’image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultats de l’entreprise à
la clôture de l’exercice. L’expert – comptable ne mettra pas en œuvre toutes
les diligences, nécessaires pour un audit des comptes.

La mission d’audit contractuel


La mission d’audit contractuel consiste à demander l’intervention de l’expert-
comptable, par l’entreprise elle-même ou par les tiers. Les modalités de la
mission d’audit contractuel sont identiques à celle d’audit légal, réalisé par un
commissaire aux comptes. La révision contractuelle est constituée de contrôles
nombreux et variés. Il est fait appel aux techniques de sondage, aux
vérifications matérielles et aux recoupements externes.

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A l’issue de ces travaux, l’expert-comptable délivre une attestation de sincérité.
Il certifie que les comptes audités sont régulières et s’incères et donnent une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat des
opérations de l’entité, et reflètent donc une image sincère et fidèle de
l’entreprise.

LE COMMISSAIRE AU COMPTE (CAC)

Définition

Le commissaire au compte est un professionnel qui vérifie et certifie que les


comptes reflètent une image sincère et fidèle de l’entreprise. C’est un auditeur
légal neutre et indépendant

Nomination :

Les sociétés anonymes ne faisant ne pas publiquement appel à l’épargne sont


tenues de désigner un commissaire au compte et un suppléant.

Les sociétés anonymes faisant publiquement appel à l’épargne sont tenues de


désigner au moins deux commissaires aux comptes et deux suppléants.

Le premier commissaire aux comptes et son suppléant sont désignés dans les
statuts ou par l’assemblée générale constitutive.

En cours de vie sociale, le commissaire aux comptes et son suppléant sont


désignés par l’assemblée générale ordinaire.

Lorsque le CAC est désigné par l’assemblée générale ordinaire son mandat est
de six (06) ans.

Mission :

Il a pour mission de certifier les comptes annuels de l’entreprise qui fait appel à
lui, en réalisant un audit légal, dont la procédure est strictement définie par la
loi et en accord avec les normes en vigueur

Responsabilités et obligations :

Ses obligations sont :

- Obligations d’informer ;

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- Obligation de certifier ;
- Obligation d’alerte.
Ses responsabilités sont :

- Responsabilité civile
- Responsabilité disciplinaire
- Responsabilité pénale.

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SEANCE 5 : LES NORMES D’AUDIT

L’auditeur dans ses démarches d’audit doit respecter des règles d’envergure
internationale. Ces règles sont applicables pour une mission d’audit quelques
soit la taille de l’entreprise. Il s’agit de trois grandes catégories de normes ou
de règles

- Les normes générales ou de comportement ;


- Les nomes de travail ;
- Les normes de rapport.
Les normes de comportement :

Ces normes ont rapport à la personne de l’auditeur. Il s’agit :

o Normes de compétence : l’auditeur doit disposer d’outils et actualiser


ses connaissances ;
o Normes d’indépendance : l’auditeur ne doit être influencé par aucun
parti dans l’expression de son opinion. Il doit être indépendant vis-à-vis
des partis présents à la mission
o Norme de qualité : l’auditeur doit exercer la mission avec une conscience
professionnelle.
o Norme de secret professionnel : l’auditeur ne doit pas garder
confidentiel les informations obtenues à la suite de sa mission.
Normes de travail :

Il s’agit des normes par rapport à l’exécution propre de la mission.

-Orientation et planification de la mission.

Le CAC doit avoir une connaissance générale de l’entreprise afin d’orienter sa


mission et appréhender les domaines et les systèmes significatifs.

- Evaluation du contrôle interne.


Le CAC évalue le contrôle interne pour déterminer les risques d’erreurs afin de
connaitre l’étendu de sa mission.

- Tenue des dossiers de travail (documentation)

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Les documents de travail sont tenus afin de documenter les contrôles
effectués et étayer les conclusions du CAC. Il tiendra les dossiers
permanents et les dossiers annuels (voir révision1)
- Utilisation des travaux de contrôle effectués par d’autres personnes. Le
CAC dans sa mission s’appuie sur les travaux des auditeurs internes et de
l’expert-comptable.
- Délégation et supervision.
Le CAC forme une équipe de vérification et délègue les taches mais
surtout doit procéder à une supervision c'est-à-dire s’assurer que les
taches sont exécutées au respect des normes.
Norme de rapport
Au terme de sa mission, le CAC établit un rapport dans lequel, il exprime son
opinion (voir révision 1).

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SEANCE 6 : LE CONTROLE INTERNE

Définition

Le contrôle interne est un dispositif mis en place par la direction générale pour
maitriser l’activité.

Objectif

Les objectifs du contrôle interne se déclinent comme suit :

- Le respect des lois et règlements, contrat ;


- La protection du patrimoine, dans une acception aujourd’hui élargie qui
comprend, outre les actifs de l’organisme, ses agents et son image ;
- La fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles
(fiable et vérifiables, exhaustives, pertinentes, disponibles) ;
- L’efficacité et efficience des opérations.
Les principes de base

Le contrôle interne repose sur les principes suivants :

- Principe d’intégration qui permet un autocontrôle dans le processus


d’exécution des taches ;
- Principe d’organisation afin d’éviter l’accumulation de poste dans
l’organisation ;
- Principe d’harmonie qui permet d’adapter le contrôle interne à l’activité
de l’entreprise ;
- Principe d’universalité qui permet d’étendre le contrôle interne à tous
les services de l’entreprise ;
- Principe de qualité du personnel ;
- Principe d’information ;
- Principe de permanence.
Aspects du contrôle interne

Le contrôle interne a deux aspects dans sa mise en place. Il s’agit de l’aspect


administratif et de l’aspect contrôle.

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Composantes du contrôle interne

Nous distinguons :

- L’environnement de contrôle ;
- Identification et évaluation des risques ;
- Activité de contrôle proprement dite ;
- Système d’information et de communication ;
- Structure de pilotage de l’ensemble du dispositif.
Limites du contrôle interne

La limite du contrôle interne est l’erreur humaine car le contrôle interne est
animé par les hommes.

Avantages et inconvénients du contrôle interne

- Le contrôle interne permet d’éviter les erreurs, les fraudes, ou réduit le


risque d’erreur ou de fraude.
- Les membres du personnel peuvent mal interpréter les instructions et
leur jugement peut être défaillant, ceci va conduire à un
dysfonctionnement du système de contrôle interne.
L’évaluation du contrôle interne.

L’évaluation du contrôle interne se fait à partir des techniques suivantes :

- La prise de connaissance des documents existants ;


- La conversation d’approche ;
- L’analyse des circuits par le diagramme ;
- Les questionnaires et les guides opératoires ;
- Les grilles d’analyse de contrôle interne.

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SEANCE 7: LE CONTROLE DES COMPTES

Définition :

Le contrôle des comptes et la vérification des comptes

Objectifs

S’assurer de la régularité et de la sincérité des comptes pour une image fidèle


de l’entreprise.

Technique de contrôle des comptes

- Observation physique ;
- Confirmation directe ;
- Contrôle documentaire ; contrôle arithmétique ;
- Analyse estimation, rapprochement ;
- Examen analytique ;
- Informations orales.
La revue analytique : consiste à comparer les comptes d’un exercice à l’autre
afin de repérer les anomalies significatives. Elle permet de repérer les
évolutions d’anomalies entre deux exercices et d’orienter les contrôles ;

L’observation physique permet de vérifier l’existence des stocks et du matériel


par exemple. Les stocks sont aussi contrôlés au moins une fois par an, au
moment de l’inventaire annuel. L’existence des immobilisations entièrement
amorties dans l’entreprise doit également faire objet d’une vérification.

Les rapprochements et regroupement avec les pièces justificatives internes ou


externes permettent de contrôler la cohérence des enregistrements
comptables. En cas de différence entre une facture et son règlement supposé,
on peut ainsi vérifier l’enregistrement comptable en contrôlant la facture.

La confirmation directe permet d’obtenir des tiers un extrait du grand livre. Ce


type de contrôle peut s’appliquer aux clients et fournisseurs notamment et
permet de vérifier l’exhaustivité des enregistrements, l’existence de lettres de

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changes non échues. Le but est de réconcilier le solde comptable de
l’entreprise avec le solde comptable des tiers concerné.

Les entretiens avec la direction permettent d’obtenir des renseignements sur


la société au début de la mission, obtenir les informations manquantes ou de
poser des questions sue les anomalies significatives identifiées. Ces entretiens
seront généralement documentés dans le dossier de travail.

NB : Le test de corroboration ou de validation est une procédure mise en


œuvre par l’auditeur pour confirmer les assertions contenues dans les états
financiers faisant l’objet de sa mission en s’assurant qu’il n’existe pas
d’inexactitudes ou anomalies importantes.

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