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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Dédicaces
À Mon Père, qui m’a appris en cultivant au fond de moi la confiance de pouvoir changer ma
vie avec des moyens simples ou plus aisés, afin de la transformer en un don utile et fertile.
Mon exemple éternel, mon soutien moral et source de joie et de bonheur. Que dieu te garde
pour moi.

A Ma Mère, je voudrais humblement t'écrire quelques lignes pour te prouver mon amour que
j'ai du mal à exprimer, ce serait une absurdité sans fondement de ne pas te dédier ce travail
après tout ce que tu as fait pour moi…Tous mes accomplissements reviennent à toi, tout
comme moi toute entière, Maman, merci d’exister.

À mes chères sœurs Yosra et Nesrine, votre confiance et encouragement étaient le flambeau
qui a éclairé mes moments de désespoir, votre aide m’a donné l’espoir et la persévérance
d’achever mon travail. Puisse Dieu, tout puissant vous procurer santé et jouissance.

J'en cite spécialement Amira, Maryem, et Rayen les meilleurs amis et les confidents qui ont
toujours été là pour moi, votre simple présence dans ma vie me procure la force pour
continuer et la résistance pour exceller.
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Remerciements
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de
commencer ce rapport par des remerciements à ceux qui nous ont beaucoup appris et qui
nous ont soutenus afin de réussir notre projet de fin d'études ainsi que notre premier cycle de
cursus universitaire.

Nous adressons nos sincères gratitudes à Mr Sallemi Lotfi l’encadrant dans mon stage, pour
la qualité de son encadrement, son aide ainsi que ces précieux conseils.

Nous devons chaque bribe de mes connaissances à mon encadreur, Mme Hmani Sihem , Je la
remercie pour son soutien constant et ses recommandations judicieuses.

Mes remerciements vont également à Mr Barani Saber; chef de mission et Mme Mariem Nasr
pour leur sympathie et pour leurs conseils pratiques qui ont facilité mon travail.

Nous aimerions bien aussi et à ce propos souligner nos fortes appréciations pour tous les
personnels et toute l'équipe de “MBC ” qui nous ont soutenu et aidé dans ce travail en
permettant de garder un excellent souvenir de ces mois de pratique du sujet professionnel de
fin d'études.

Non loin de tout projet ambitieux, il existe des gens qui partagent sans jamais se lasser ces
meilleurs et ces pires moments. Ce sont des personnes qui nous ont soutenu dans chacun de
nos instants de faiblesse, et qui, sans leurs extrême attentions, nous ne serions pas ce que nous
sommes devenus aujourd'hui. En tête de liste de ces gens nous placerons nos familles bien
aimée qui n'ont jamais hésité à nous offrir le meilleur qu'ils pouvaient.

A Mme la présidente de jury et à tous les membres de jury qui ont bien voulu juger ce modeste
travail qui témoigne de nos grandes reconnaissances et profonds respects.

Nos plus profondes reconnaissances vont à tous nos enseignements, ceux qui ont participé à
notre formation et à qui nous devons toutes nos gratitudes.
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Liste des Tableaux

Tableau 1 : Prise de connaissance générale..............................................................................32

Tableau 2: Questionnaire de contrôle interne...........................................................................34

Tableau 3: Retenue à la source de la société ABC au 31/12/2018...........................................35

Tableau 4: la TFP et la FOPROLOS de la société ABC au 31/12/2018...................................36

Tableau 5: Le CA et la TVA collecté de la société ABC au 31/12/2018.................................37

Tableau 6: La TCL de la société ABC au 31/12/2018..............................................................38

Tableau 7: La TVA déductible de la société ABC au 31/12/2018...........................................39


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Sommaire

Introduction générale..................................................................................................................1

Chapitre I : Profession Comptable / Présentation du cabinet MBC............................................3

Section I  : Profession comptable en Tunisie :............................................................................4

Section II : Présentation du cabinet MBC :................................................................................7

Chapitre II : Audit fiscal...........................................................................................................13

Section I : Généralités sur l’audit..............................................................................................14

Section II : Démarche de l’audit fiscal.....................................................................................20

Section III : Les risques fiscaux et la gestion fiscale................................................................25

Chapitre III : Cas pratique d’une mission d’audit fiscal...........................................................30

Section I : La prise de connaissance générale de la société ABC.............................................31

Section II : Evaluation de système du contrôle interne spécifique à la fonction fiscale :.........33

Conclusion générale..................................................................................................................41

Bibliographie.............................................................................................................................42
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Introduction générale

La fiscalité consiste aujourd’hui une composante essentielle dans la vie de l’entreprise. Elle
regroupe l’ensemble de la législation et la réglementation en vigueur en matière fiscale, les
pratiques et les mesures propres à l’administration fiscale, les prélèvements fiscaux et d’autres
prélèvements obligatoires.

La fiscalité a été pendant de nombreuses années une dimension complexe et couteuse et


constitue l’une des préoccupations majeures de l’entreprise qui doit suivre l’évolution de la
législation fiscale. C’est une contrainte dont la maitrise est difficile. Elle permet d'une part
d'aider l'entreprise à bien gérer le paramètre fiscal et d'autre part de mesurer le risque qui peut
naître d'un éventuel contrôle fiscal.

C’est pour cette raison l’entreprise doit suivre l’évolution de la législation fiscale et doit
consacrer une attention pour gérer les risques fiscaux. Donc vu la complexité de
l’environnement et vu l’importance de la charge fiscale sur la compétitivité de l’entreprise, il
parait obligatoire et essentiel de procéder à un contrôle de la situation fiscale de l’entreprise
dans le but de préserver les intérêts des investisseurs.

De là, apparaît la nécessité d’une mise en œuvre d’une gestion fiscale au sein de l’entreprise
pour mieux prévenir et maîtriser le risque fiscal, cette dernière à comme outil, « l’audit
fiscal ».

Alors, l’audit fiscal constitue le seul type de mission permettant d’obtenir des indications sur
l’ampleur du risque encouru par l’entreprise. C’est un moyen pour s’assurer que l’entreprise
respecte effectivement les obligations légales et les règles fiscales auxquelles elle est soumise.
C’est un contrôle de régularité qui permet de connaitre ses erreurs mais surtout le risque
engendré par ses erreurs et comment le gérer.

Notre recherche s’articule autour de la problématique suivante :


Comment l’audit fiscal peut être un moyen pour gérer le risque et pour maitriser la
performance fiscale de l’entreprise ?

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De cette problématique découlent les questions suivantes :


- Qui est ce qu’un audit fiscal ?
- Quelle est la démarche d’une mission d’audit fiscal ?
- Quelles sont les sources des risques fiscaux et comment les gérer ?

Pour répondre à cette question nous allons structurer notre rapport en trois chapitres :

 Le premier chapitre s’articule autour de la présentation de la profession comptable et du


cabinet d’accueil de notre stage ;
 Dans le second chapitre nous allons présentée les généralités de l’audit d’une manière
générale, l’audit fiscal et du risque fiscal.
 Enfin dans le dernier chapitre de notre travail nous procédons à un cas pratique d’une mission
d’audit au sein d’une entreprise.

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Chapitre I : Profession Comptable / Présentation du


cabinet MBC

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Chapitre I : Profession comptable / Présentation du MBC

Ce premier chapitre sera consacré à la présentation de la profession comptable et de cabinet


ou nous avons effectué notre stage de fin d'étude ainsi les tâches effectuées pendant notre
stage.

Section I  : Profession comptable en Tunisie

Dans cette section nous allons présenter la profession de l'expert comptable aussi les
conditions d'accès à ce métier, les missions et les qualités d'un bon expert comptable.

I.1. Définition d'un expert comptable


L'Expert-comptable est un acteur incontournable de la vie des entreprises, il est l'intermédiaire
entre l'entreprise et ses différents interlocuteurs (Etat, organismes financières...). Il est
responsable de la bonne relation avec les clients.

I.2 L'ordre des experts comptables en Tunisie (OCET)

L'ordre des Experts comptables en Tunisie est un ordre créé en 1983, régit la profession
d'expert-comptable. Seuls les titulaires du diplôme d'Expert-comptable peuvent s'inscrire à
l'ordre. Il est placé sous la tutelle du ministère des Finances :

« Il est créé un ordre des experts comptables de Tunisie, doté de la personnalité civile,
groupant les professionnels habilités à exercer la profession d’expert comptable dans les
conditions fixées par la législation en vigueur et particulièrement par la présente loi n°88-108
du 18 aout 1988 »1

L'Ordre est administré par un Conseil dont le siège est à Tunis. Il a pour mission d'assurer le
fonctionnement de la profession d'expert comptable, respecter les obligations de la profession
et de défendre l'honneur et l'indépendance de la profession.

1
http://www.oect.org.tn/page.php?ssr=25&r=3&sr=14 (Article 1 loi 88-108 du 18/ aout 1988)

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I.3. Les conditions d'accès à cette profession

Les conditions d'accès à la profession, ainsi les conditions de ce métier sont définit par l'Ordre
des Experts comptables de Tunisie. Cependant pour être inscrit au tableau de l'Ordre, il faut
remplir les cinq conditions suivantes :

 Avoir la nationalité tunisienne depuis cinq ans au moins.


 Jouir de tous ses droits civiques.
 Ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation pour crime ou délit volontaire, de nature à
entacher son honorabilité
 Présenter les garanties de moralité.
 Être titulaire de diplôme d'expert comptable ou d'un diplôme jugé équivalent par la
commission d'équivalence compétente relevant du ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche scientifique.

I.4. Les missions d'un expert comptable

L'Expert-comptable est un professionnel de la comptabilité, il a pour mission principale de


tout ce qui se rapporte à la comptabilité, essentiellement la tenue de la comptabilité et
l'établissement des états financiers (Bilans, état de résultat, état de flux, notes aux états
financier). Mais elle ne ce limite pas à cela, il peut exercer d'autres missions.

Ses missions sont d'ordre social, fiscal, juridique, gestion, conseil et d'évaluation.

 Social : il peut établir les bulletins de paie et les déclarations sociales.


 Fiscal : établissement et contrôle des déclarations fiscales, assistance en cas de
vérification par les administrations fiscales.
 Juridique : il assure le secrétariat juridique des sociétés.
 Gestion : il peut effectuer le suivi de trésorerie, le contrôle budgétaire.
 Conseil : en gestion de patrimoine, à l'export, dans le domaine de développement
durable.
 Évaluation : évaluation d'entreprise en cas de cession, apports, successions,
transmissions.

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Pour le domaine fiscal, l'expert comptable peut également intervenir dans certaines tâches :

 Optimisation de la situation fiscale sur le plan des revenus, de la gestion du


patrimoine,...
 Suivi de la fiscalité quotidienne de l'entreprise.
 Recherche et proposition de solutions en matière de succession, de transmission...
 Conseils permanents sur la fiscalité de l'entreprise.
 Établissement des déclarations périodiques et annuelles de TVA.
 Recherche et préparation de dossiers d'exonération.

De ce fait, l'expert comptable peut aussi intervenir avec des missions d'audit dans le domaine
fiscal. Il audite l'ensemble de la gestion fiscale par rapport aux textes et à la stratégie choisie
par l'entreprise.

I.5. Les qualités et les responsabilités de l'expert comptable

Le métier d'un expert comptable nécessite d'avoir les qualités suivantes :

La curiosité : l'expert doit être en veille permanente sur les nouvelles normes comptables,
fiscales, sociales, juridique.....

La rigueur : la gestion de portefeuille, assure un suivi personnalisé en fonction de chaque


client nécessite d'être précis et au clair sur différents dossiers.

Un bon sens relationnel : l’expert doit gérer les interactions avec ses collaborateurs et ses
clients de l'entreprise.

L'écoute : il faut être attentif aux divers besoins des clients.

L'intégralité : pour assumer de fortes responsabilités en termes juridique.

L'expert comptable, est responsable sur le plan pénal, civil, et disciplinaire. Il a :

 Une responsabilité pénal : l'expert comptable peut commet une faute intentionnelle.
On parle ici de fraude, de détournement, de violation de secret professionnel.

 Une responsabilité civile : la relation entre l'expert comptable et son client est
encadrée par un contrat nommé une lettre de mission. Ainsi, lorsque l'expert commet

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des fautes ou des négligences dans le cadre de l'exercice de sa mission, il engage sa


responsabilité civile contractuelle envers son client.

 Une responsabilité disciplinaire : elle concerne l'OCET, la profession de l'expertise


comptable, est une profession réglementée. L'expert comptable tenu de respecter les
obligations professionnelles, et les règles déontologiques.

Section II : Présentation du cabinet MBC

II.1. Fiche signalétique du cabinet 

- Dénomination sociale : Mangement Business Consulting

M B C
Management Business
Consulting

- Sigle usuel :

- Date de création : 17 Novembre 2001


- Adresse : Rue Jean Jacques Rousseau, centre Babel,
Montplaisir
- Chef de bureau : Sellami Lotfi
- Matricule fiscale :0579227AM
- Téléphone :71904898
- Email : contact@audit-tunisie.com

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II.2. Présentation de cabinet 

Le cabinet « MBC » est un cabinet d’expertise comptable créé en 2001 par monsieur LOTFI
SELLAMI expert comptable diplômé de l’institut supérieur de comptabilité et
d’administration des entreprises et la faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax.

Il possède plus de 15 ans d’expérience dans le domaine de l’audit, du conseil, et de l’expertise


des sociétés tunisiennes et étrangères relevant des différents secteurs d’activités (industrie,
commerce, service, promotions immobilières et autres…).

II.3. L’organisation de Cabinet MBC 

Au niveau de son organisation le cabinet comporte d’un chef de cabinet et huit salariés qui
sont maitrisards en :

 Gestion comptable
 Masters en science comptable.
 Réviseurs comptables.

II.4. Les activités principales 

Le cabinet intervient dans diverses activités :

Tenue et assistance comptable et fiscale : la tenue de la comptabilité consiste à enregistrer


toutes les pièces comptables (factures d’achat ou de vente, quittance, notes de frais…) de
l’entreprise.

Le but de la tenue comptable est :

 Justifier l’utilisation des fonds de l’entreprise et attester les opérations


comptables (achat, paiement des salaires…)
 Répondre aux obligations légales de l’administration fiscale : TVA,
déclaration des bénéfices, déclaration sur le revenu…

Commissariats aux comptes: selon l’article 266 du code des sociétés commerciales : « Le ou
les commissaires aux comptes ont mandat de vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les
valeurs de la société, de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires, ainsi que
l’exactitude des informations données sur les compte de la société dans le rapport du conseil

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d’administration ou du directoire. Le ou les commissaires aux comptes certifient également la


régularité et la sincérité des comptes annuels de la société conformément à la loi relative au
système comptable des entreprises en vigueur »

Le commissariat aux comptes est nommé aussi l’audit légal et l’une des missions principales
du cabinet. En effet l’expert comptable intervient pour la vérifier la sincérité et la conformité
des données financières de l’entreprise et ce après avoir mis en œuvre les diligences prévues
par les normes internationales d’audit (ISA) et celles prévues par la réglementation du pays
(les normes comptables tunisiennes).

Ainsi, la finalité de cette mission est de contribuer à la fiabilité de l’information financière et


concourir à la sécurité de la vie économique et sociale.

Travaux de constitution des sociétés : l’expert comptable est un interlocuteur privilège pour le
chef d’entreprise, il l’accompagne, le conseille, sur ses choix déterminants et stratégiques
notamment dans la constitution d’entreprise.

II.5. Les tâches effectuées tout au long de stage

Accomplissement de la mission d’assistance comptable sur le logiciel « SAGE »

 Saisie des opérations d’achat et de vente ;


 Pointages des factures
 L’établissement des travaux d’inventaire ;
 Passation des écritures comptable ;
 Saisie des charges sociales ;
 Elaboration des déclarations mensuelle d’impôt ;
 Elaboration des déclarations d’employeur
 Accomplissement des missions d’audit ;

Description détaillés des tâches effectuées :

Classement des documents : Le classement des pièces comptables justificatives se fait d’une
manière permanente en vue de faciliter aux différents utilisateurs leur traitement, leur
consultation et permettant de saisir les données figurant sur ces derniers. Le classement se fait
par référence de date, ou par nature des documents (charges, produits…)

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Saisie des opérations d’achat et de vente : La codification et la saisie des informations


relatives aux clients est une tâche très importante avant tout travail de tenue de comptabilité.

Pour faciliter la saisie on peut attribuer à chaque document le numéro de compte auxquels il
correspond c’est la codification.

Après la codification il faut saisir ces informations. Pour les nouveaux clients et nouveaux
fournisseurs j’ai crée pour chacun d’eux un compte de tiers spécifique.

A cet effet, six journaux ont été ouverts pour la constatation des écritures comptables à
savoir :

 Un journal auxiliaire d’achat


 Un journal auxiliaire de vente
 Un journal auxiliaire de paie
 Un journal auxiliaire de caisse
 Un journal auxiliaire de banque
 Un journal auxiliaire d’opérations diverses

Vérifications des comptes : Après la passation des écritures comptables, la vérification des
comptes consiste en tirage à partir des journaux préétablis et reprise des dossiers qu’ils
présentent. L’objectif de cette tâche est de veiller à la bonne utilisation des comptes
appropriés, dégager les erreurs et apporter les corrections pour s’assurer de l’exactitude des
opérations.

Etablissement des déclarations d’impôts : La déclaration de TVA est une déclaration qui se
fait chaque mois par les entreprises qui sont assujetties à la TVA et ça sur la base de
différence de la TVA collecté sur les ventes et la TVA déductible supporté lors des achats
effectuées par l’entreprise chaque mois.

On a utilisé des modèles sous forme de tableaux dans des feuilles Excel qui regroupent des
états récapitulatifs du chiffre d’affaire, des achats de biens, services et marchandises
effectuées par l’entreprise et ceci pour faciliter le remplissage d’une déclaration de TVA.

Tout d’abord, on calcule la TVA déductible sur les achats, on prend les montants de TVA
pour le mois correspondant suivant les factures d’achat effectuées par l’entreprise.

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On répète la même opération pour la TVA collecté.

Il faut faire le calcul suivant afin de calculer la :

TVA à payer ou crédit de TVA = TVA collecté – TVA déductible – crédit de TVA

Etablissement des déclarations d’employeur : La déclaration d’employeur est une obligation


fiscale pour toutes les entreprises quelles que soient leurs tailles.

Cette déclaration représente l’ensemble de documents récapitulatifs des retenues à la source


effectuée par l’entreprise.

Cette déclaration peut être déposée sous deux formats :

 Un format papier : remplir les formulaires qui sont disponibles sur le site du ministère
des finances
 Un format numérique : élaboré à partir des logiciels de gestion généralement dans les
grandes entreprises

La déclaration d’employeur se compose de six annexes et d’un tableau récapitulatif :

* Le tableau récapitulatif doit contenir les totaux des retenues à la source effectuées sur
l’exercice.

* Les traitements, salaires, pensions et rentes viagères payés.

* Les montants servis à des résidents en Tunisie au titre des honoraires, commissions,
courtages, rémunérations payées aux salariés et aux non-salariés en contrepartie d’un travail
occasionnel ou accidentel en dehors de leur activité principale.

*Les revenus des capitaux mobiliers, intérêts des comptes spéciaux d’épargne et intérêts des
prêts.

* Les montants servis à des personnes non résidentes ou non établies en Tunisie au titre des
honoraires, loyers, commissions, courtages, redevances, jetons de présence, plus-value
immobilière, valeurs mobilières à l’exception des parts des actions et des plus-values
provenant de la cession des valeurs mobilières.

*Les autres montants servis et soumis à la retenue à la source, les ristournes commerciales et
non commerciales.

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Les travaux d’audit :

Au cours d’une mission d’audit et après avoir pris une idée générale sur la société que nous
avons commencé à auditer, j’ai effectué plusieurs tâches :

 Vérification des pièces justificatives telles que les factures, les extraits bancaires et
postaux.
 S’assurer du respect des procédures de contrôles internes.
 Identifier, analyser les risques encourus à travers l’évaluation du système de contrôle
interne.
 Vérifier que les acquisitions sont justifiées par des pièces probantes (facture ou
contrats).
 Contribuer à la rédaction du rapport de contrôle interne, et la préparation du rapport
de commissariat aux comptes.

II.6 Les principaux acquis de stage 

 Développement des connaissances théoriques acquises.


 Apprendre à assumer des responsabilités.
 Développement de l’esprit critique.
 Développement de la capacité d’écoute et d’observation.
 Initiation à la vie professionnelle.

Conclusion 

Pour conclure, ce stage m’a permis de découvrir le fonctionnement d’un cabinet d’expertise
comptable. C’était une expérience enrichissante et une belle stimulation de la vie
professionnelle. Ainsi, une occasion pour concrétiser les fondements théoriques acquis et de
les mettre. Ce qui nous a offert l’opportunité d’affronter les contraintes que nous pouvons
heurter pendant notre parcours professionnel.

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Chapitre II : Audit fiscal

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Chapitre II : Audit Fiscal

Toute entreprise est appelée à rendre compte de ses activités par l’élaboration d’états
financiers destinées à divers utilisateurs. Ces états financiers sont élaborés par les
gestionnaires de l’entreprise, donc pour garantir la fiabilité des états financiers élaborés, il est
nécessaire de placer un corps intermédiaire entre les gestionnaires et les destinataires de
l’information comptable. Ce corps n’est que l’auditeur, garant de la régularité et la sincérité
des états financiers.

Nous présentons dans ce chapitre la définition (Section I) et le démarche de l’audit fiscal


(section II). Dans la dernière section nous exposons les risques fiscaux et la gestion fiscale.

Section I : Généralités sur l’audit

Cette section sera consacrée à la présentation de la définition, sources et types d’audit.

I.1. Qu’est-ce que l’audit

Etymologiquement, la notion « audit » provient du mot latin « auditus », qui signifie


l’audition. Il représente un instrument dont dispose l’entreprise pour mieux contrôler et gérer.

I.1.1 Définition de l’audit

Plusieurs définitions ont été proposées pour cerner au mieux une vague notion.

Selon Colin Hockings Gary, l’audit est « un examen critique des informations fournies par
l’entreprise »2. Cette définition présente l’audit comme un simple diagnostic des données et
informations présentées par l’entreprise. Mais elle reste insuffisante car elle ne prend pas en
considération les informations non fournies.

Selon ATH, l’audit est «l’examen d’information en vue d’exprimer su cette information une
opinion responsable et indépendante per référence à un critère de qualité. Cette opinion doit
accroitre l’utilité de l’information ».3

2
Henri Pinard Fabro, audit fiscal, Edition Francis Lefebvre, 2008, p30.
3
Association technique d’harmonisation (ATH), Audit Financier, Dunod, Paris, 1983, p18.

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

De son coté, Bernard Grand expose la définition suivante «l’audit consiste à une observation,
examen, analyse de faits, situations et informations par rapport à des référentiels internes (la
politique de l’entreprise), ou externe (la réglementation), de manière à mette en évidence des
écarts ou des dysfonctionnement, en rechercher les causes et les conséquences en terme de
risque et de couts, permettant ainsi à l’auditeur de présenter dans un rapport des avis et
recommandations à court et moyens terme ».4

Donc, l’audit peut être défini comme une appréciation des informations basée sur des critères
spécifiques. Il est le premier pas vers l’amélioration. Il permet d’obtenir une vision objective
et claire d’un mode de fonctionnement ou bien d’une situation.
Il est aussi l’ensemble de travaux conduits par un professionnel compétant et indépendant
conformément à une démarche et des normes professionnelles ayant pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion motivée selon laquelle des états financiers sont
sincères et réguliers dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable identifié.

I.1.2 Sources de normalisation de l’audit 

Les sources de normalisation de l’audit peuvent être internationales ou nationale.


 A l’échelle internationale

L’organe de normalisation de l’audit est l’IAASB ou plus exactement l’International


Auditing and Assurance Standards Board, au sein de l’ « IFAC » (International Fédération of
Accountants) qui est une organisation internationale qui comprend en 2017, 175 membres
dans 130 pays.

L’IAASB a pour objectif de promouvoir des normes de qualité qui soient acceptées et
reconnues par les utilisateurs, les professionnels, les pouvoirs publics, les régulateurs et tout
autre tiers intéressé par les domaines suivants :

 l’audit des comptes ;


 les autres missions d’assurance sur des informations financières ou non financières ;
 les autres services ; et

4
Bernard Grand, Bernard vardalle, « audit comptable et financier », Edition Economica, Paris,2006, p9.

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

 le contrôle de qualité des missions d’audit.

L’IAASB émet des normes et des directives suivantes :

o ISA : normes internationales d’audit appliquées pour émettre un avis sur la crédibilité
d’informations financières historiques (audit seulement)
o ISRE : normes internationales appliquées pour émettre un avis sur la revue
d’informations financières historiques (examen limité seulement)
o ISAE : normes internationales des missions d’assurance (autres que des informations
établies sur la base de coûts historiques);
o ISRS : normes internationales de services connexes (compilation, procédures convenues
et autres missions ne comportant pas l’émission d’opinions).
o ISQC : normes internationales de contrôle qualité.

 A l’échelle nationale

En Tunisie, c’est l’ordre des experts comptables de Tunisie « OECT » depuis 1986 qui est le
responsable de l’émission des normes d’audit. Depuis 2002, le conseil de l’OECT adopté
officiellement en bloc les normes techniques de l’IFAC et a abrogé neuf normes nationales.

Seules les six normes tunisiennes suivantes restent en vigueur :

 Participation de l’EC à l’établissement des états financiers.


 Intervention de l’EC en matière de droit des affaires.
 Intervention de l’EC en matière de droit fiscal.
 Diligences du CAC à l’entrée en fonction.
 Révélation des infractions par le CAC.
 Le rapport du réviseur indépendant sur les EF, diligences
Complémentaires.

I.1.3 Typologie de l’audit 

L’audit peut être interne ou externe.

 L’audit interne 

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

L’audit interne est une procédure indépendante, objective et neutre exercée en équipe au sein
d’une entreprise par des personnes formées. Cette activité a pour but d’induire une
amélioration des performances de l’entreprise en s’assurant de son bon fonctionnement et en
apportant des conseils. 

 L’audit externe 

L’audit externe est une fonction indépendante de l’entreprise, exercée par des cabinets
nationaux et internationaux.
L’audit externe peut être :
- Soit de nature contractuelle, ainsi l’entreprise fait appel à un cabinet afin de
réaliser une mission définie dans le cadre d’un contrat.
- Soit légal, c’est le commissariat aux comptes, il est obligatoire dans toute société
crée sous forme d’une société anonyme et certaines SARL (Société à
responsabilité limité) qui ont atteint certaines condition et qui ont atteint une
importance économique justifiant leur soumission à un contrôle structurée.

I.2. L’audit fiscal 

Les audits touchent aujourd’hui l’ensemble des secteurs de l’entreprise dont le plus ancien et
le plus courant est l’audit comptable et financier ; le domaine fiscal est l’un de ces secteurs
qui constitue une notion étendue devant être contrôler pour une meilleur efficacité de
l’entreprise.

I.2.1 Définitions 

Plusieurs définitions ont été proposées pour mieux expliquer cette notion :

M.P.COLIN a défini l’audit fiscal comme suit : « L’audit fiscal est un examen de la
comptabilité à l’administration fiscal »5.
« L’audit fiscal est un moyen de se prononcer sur l’ensemble des structures fiscales d’une
entité et leur fonctionnement : c’est la fiscalité sous toutes ses formes qui est l’objet de
l’audit » 6
M.MASTOURI: « l’audit fiscal permet de réaliser le diagnostic des obligations fiscales de
L’entreprise de faire le point sur la stratégie finale de l’entreprise et proposer le cas échéant

5
P.M.COLIN, la vérification fiscale, édition : économica, paris, 1985, p35.
6
J.RAFFEGEAU, Avant propos de l’ouvrage audit et contrôle des comptes 1988, p1

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ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

des solutions de nature à rendre la gestion finale plus performante en diminuant la charge
fiscale. » 7

D’après toutes ses définitions on peut définir l’audit fiscal comme étant un outil de détection
des risques fiscaux et d’amélioration de la gestion des risques par les mesures correctrices
qu’il peut suggérer.

I.2.2. Objectifs 

Nous pouvons distinguer deux objectifs principaux assignés à la mission d’audit fiscal, à
savoir :
• Un objectif de régularité : contrôle de la régularité fiscale.
• Un objectif stratégique : contrôle de l’efficacité fiscale.

I.2.2.1 Le contrôle de la régularité fiscale 

L’objectif de contrôle de la régularité fiscale est de s’assurer que l’entreprise se conforme à la


règle fiscale à laquelle elle est soumise.

C’est un contrôle qui consiste à s’assurer de la fiabilité d’information fiscale. Il permet ainsi
de détecter non seulement les erreurs mais aussi le risque engendré par ses erreurs.

Les contrôles de la régularité se baseront sur :


 Assurer que la société est en conformité avec ses obligations fiscales (impôts des
sociétés, TVA, etc.)
 Les contrôles de base sur le recours aux questionnaires de l’audit fiscal;
 L’objectif du contrôle par questionnaires ;
 Structure du questionnaire ;

I.2.2.2. Le contrôle de l’efficacité fiscale

C’est un contrôle qui a pour but de mesurer la capacité de l’entreprise à profiter les avantages
et les opportunités que lui offre la législation fiscale.

Les contrôles dus à l’efficacité fiscal se baseront sur :


 le contrôle du système d’information fiscale de l’entreprise ;
 le contrôle de l’intégration des aspects fiscaux dans la prise de décision ;

7
M.MASTOURI, revue d’entreprise N°2 Nov./1992.p15.

18
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

En plus des deux objectifs principaux précités, il existe d’autres objectifs secondaires :

- S’assurer que la direction de l’entreprise intègre la fiscalité parmi les critères de prise de
décision ;

- Corriger les erreurs et les anomalies de l’entreprise et déposer des déclarations rectificatives.

- Intégrer la fiscalité dans le système d’information de l’entreprise et notamment le système


d’information comptable.

- Proposer les améliorations qui doivent être effectuées au niveau des procédures en vue
d’assurer le respect de la loi fiscale.

I.2.3. L’auditeur fiscal

Le rôle principal de l’auditeur fiscal est d’évaluer les procédures comptables et


administratives au sein de l’entreprise afin de garantir à tout intéressé l’image fidèle et la
sincérité de l’information communiquée.

Donc, l’auditeur doit ainsi atteindre un niveau de compétence élevé pour être en mesure
d’évaluer la qualité de l’information qu’il audite.

La compétence et l’indépendance sont deux qualités très importantes qu’on doit trouver chez
un auditeur fiscal.

Le critère de la compétence est très important pour l’audit fiscal. L’auditeur fiscal doit
maitriser non seulement la fiscalité, mais également les techniques d’audit aussi la maitrise de
la matière comptable, financière, informatique et juridique. Il doit être à la fois spécialiste,
généraliste et polyvalent.

Ce qui concerne l’indépendance, l’auditeur fiscal est amené à formuler une opinion sur les
informations auditées et ceci suivant des critères de régularité et d’efficacité. Donc il doit être
indépendant et ne pas donner un avis et un jugement sur une information dont il est
producteur soit directement ou indirectement.

19
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Section II : Démarche de l’audit fiscal 

Toute mission d’audit, quelle qu’en soit la nature, suppose une démarche et chaque cabinet
d’audit a une méthodologie qui lui propre. L’auditeur fiscal est obligé de suivre une démarche
bien définie. Cette démarche est basée essentiellement sur une collecte d’informations, des
observations, vérification, analyse, et recommandations.

La démarche d’audit fiscal se présente de la manière suivante :

 Une phase préliminaire.


 Une prise de connaissance générale.
 Evaluation de système de contrôle interne.
 Evaluation de système de contrôle interne spécifique a la fonction fiscale.
 Le rapport d’audit fiscal.

II.1. Une phase préliminaire 

Préalablement à l’acceptation de la mission, l’auditeur fiscal est amené à entreprendre un


diagnostic sont l’objectif serait de savoir si la mission demandée par le client est possible dans
quels délais et quel coût.

Au terme de cette phase, les parties de l’audit, à savoir le cabinet représenté par l’auditeur
fiscal et la société auditée, doivent se mettre l’accord sur un document contractuel appelé
communément lettre de mission qui devrait résumer les conclusions de l’auditeur, les
modalités d’intervention et le budget proposé pour la réalisation de la mission.

II.2. Prise de connaissance générale 

Avant de commencer la mission d’audit, l’auditeur doit tout d’abord connaitre les réalités
économiques, financières, juridiques et comptables de l’entreprise.

Selon la norme ISA 315 «  L’auditeur doit avoir une connaissance suffisante des activités de
l’entreprise afin d’identifier et de comprendre les événements, opérations et pratiques de
l’entreprise qui, d’après son jugement peuvent avoir une incidence significative sur les états
financiers, sur son examen ou sur le rapport d’audit »8

8
IFACI-IAS, les mots de l’audit, Edition liaisons, 2000, norme, p310.

20
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

D’après cette norme l’auditeur doit acquérir une idée suffisante de l’entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne, pour identifier et d’évaluer les risques
d’anomalies significatives dans les états financiers.

Cette phase est importante dans le processus d’audit fiscal qui débouche sur l’établissement
de plusieurs dossiers qui cernent des recueillis sur l’entreprise dans différents domaines. Nous
pouvons citer à titre d’exemple les dossiers suivants :

 Les informations générales : ce sont des informations qui concernent l’historique de


l’entreprise, son capital, ses statuts, ses implantation,…etc.
 Les informations juridiques : statut juridique de l’entreprise (SA, SARL, SNC,...etc.),
les procès verbaux des assemblés général,…etc.
 Les informations relatives au secteur d’activité : régime d’imposition en tant que
personne physique ou personnes morale, les produits commercialisés à quel taux de
TVA, les autres impôts spécifiques au secteur…
 Les informations sur les avantages fiscaux : elle portant sur des dispositions
spécifiques à quelques entreprises faisant l’objet d’une incitation de la part de l’Etat
comme le régime suspensif en matière de TVA…

Il est important de noter que l’auditeur fiscal peut faire appel à des dossiers précédents
élaborés par les commissaires aux comptes, de ce fait l’audit financier peut être une source
d’information à la mission d’audit fiscal.

La collecte des informations s’effectués suite à l’exploitation de la documentation interne


(manuel de procédure…), une visite des locaux (lieux de production, de stockage,…) et des
interviews avec les personnels et des entretiens avec les dirigeants.

Alors la prise de connaissance générale constitue une phase très importante et fondamentale
dans le processus d’audit fiscal.

II.3. L’évaluation de système de contrôle interne 


Pour pouvoir donner son opinion sur la régularité et la sincérité des comptes et apprécier
l'image fidèle sur le patrimoine et la situation financière de l'entreprise, l'auditeur doit
examiner un dispositif de sécurité mis en place pour assurer un enregistrement convenable des
opérations effectuées par l'entreprise, ce dispositif de sécurité est dénommé « Contrôle
Interne ».

21
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

L’évaluation du système de contrôle interne se fait selon, une démarche précise, basée sur des
méthodes et des techniques d’appréciation bien déterminée. Cette évaluation permet de
dégager les points forts et les points faibles du système, et de détecter les zones à risque
encourus et à encourir.

L’évaluation du contrôle interne s’opère en cinq étapes :

• La description des procédures


• Les tests de conformité

• L'évaluation préliminaire de CI

• Les tests de permanences

• L'évaluation définitive de CI

II.4. Evaluation de système de contrôle interne spécifique à la fonction


fiscale

Pendant cette phase, l’auditeur va se concentrer à la fonction fiscale de l’entreprise. Il doit


collecter toutes les informations nécessaires lui permettant d’apprécier la fonction fiscale de
l’entreprise auditée. A cet effet, il doit s’informer sur :

 L’existence d’une fonction fiscale.


 L’existence d’un système d’information fiable en matière de fiscalité.
 L’existence d’une documentation fiscale (lois, codes,…).
 La compétence des personnes chargées des problèmes fiscaux.

Dans cette phase, l’auditeur fiscal doit évaluer le CI spécifique à la régularité et l’efficacité
fiscale.

II.4.1. L’évaluation de système de CI spécifique à la régularité fiscale

Ces contrôles sont principalement axés sur le respect des règles fiscales, pour émettre une
opinion sur la conformité et le respect de l’entreprise aux règles fiscales.

22
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

II.4.1.1. Contrôle du respect des obligations générales 

Le respect d’un nombre important de dispositions fiscales relatives au fond, peut être
vérifié à l’aide d’un questionnaire. Il sert à donner à l’auditeur la possibilité de choisir
dans ses investigations l’une des approches suivantes :

 Le contrôle de la régularité fiscale en procédant par poste de bilan et de compte de


résultat.
 Le contrôle effectué par catégorie d’impôt.

Dans la pratique, il est préférable de faire l’audit par catégorie d’impôt car il permet à
distinguer l’audit fiscal de l’audit comptable et de suivre la classification de la législation
fiscale.

II.4.1.2. Contrôle des déclarations fiscales 

L’auditeur fiscal doit décrire les différentes procédures d’établissement des déclarations
fiscales et doit identifier les sources des données déclarées. Cette étape lui permettra de :

 Savoir si les déclarations sont établies à partir des données comptables.


 Identifier les sources des données à auditer.
 Détecter les anomalies ou insuffisances au niveau des procédures d’établissement
des déclarations fiscales et émettre bi en évidement des recommandations
d’amélioration de ces procédures.

Les différentes déclarations qui peuvent être contrôlées par l’auditeur fiscal sont les
suivantes :

- Les déclarations mensuelles : l’auditeur doit s’assurer que ces déclarations (TVA,
RS, TFP, FOPROLOS, DT, FODEC, TCL…) sont déposées le 15 de chaque mois
pour les personnes physique et le 28 pour les personnes morales.

- Les déclarations trimestrielles : les personnes qui sont soumises à l’IS sont tenues
de déposer une déclaration trimestrielle d’acompte provisionnel. L’auditeur doit
vérifier les déclarations des AP sont déposées avant le 25 juin, septembre,
décembre pour les personnes physique et le 28 juin, septembre, décembre pour les
personnes morales.

23
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

- Les déclarations annuelles: les personnes soumis à l’IRPP ou l’IS tenu de déposer
une déclaration annuelle. Parmi ces déclarations annuelles, il existe aussi les
déclarations d’employeur que toute personne physique ou morale qui paie des
traitements, salaires, pensions, …. tenue de déposer cette déclaration au plus tard
le 28 avril de chaque année.

Les objectifs des travaux d’audit de ces déclarations peuvent être résumés dans les points
suivants :

 S’assurer que le bénéfice comptable déclaré est correct ; pour que l’auditeur fiscal
devra s’assurer que tous les produit et toutes les charges devant être comptabilises
dans les classes comptable 6 et 7 l’ont été effectivement.
 S’assurer que tous les produits soumis à la TVA ont été déclarés et que les taux
appliqués sont corrects.

II.4.2. L’évaluation du contrôle interne spécifique à l’efficacité fiscale

Cette évaluation ne peut intervenir qu’après une évaluation du CI spécifique à la régularité


fiscale. Cette approche est plus complexe par rapport à la régularité du fait que l’auditeur
fiscal devra révéler les oublis commis par l’entreprise particulièrement pour les régimes dont
elle aurait pu bénéficier.

Cette étape spécifique du contrôle interne permet sur le plan fiscal à l’auditeur de prendre
connaissance :

- Des faiblesses du système de contrôle interne qui sont les raisons des risques fiscaux
- Des forces du système de contrôle interne qu’on peut appuyer pour améliorer
l’efficacité de l’entreprise.

II.5. Le rapport d’audit fiscal 

A la fin de mission d’audit, l’auditeur doit établir un rapport dans lequel il expose et justifie
son opinion. Cette opinion est la conclusion de tous les travaux menés au cours de la mission.

Ce document doit contenir en général :

- Les anomalies au niveau des procédures.

24
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

- Les suggestions et les recommandations de correction.


- La stratégie et la situation fiscale de l’entreprise.
- Mesure des coûts d’opportunité et de risque fiscal.

Section III : Les risques fiscaux et la gestion fiscale 

L’audit fiscal permet d’évaluer le risque fiscal de l’entreprise. Cette dernière doit bien gérer
son paramètre fiscal et mesurer le risque qui peut en trouver un éventuel contrôle fiscal.

III.1. L’origine des risques fiscaux 

L’origine des risques fiscaux est soit interne soit externe.

III.1.1. Les risques d’origine interne 

Les risques d’origine interne peuvent être regroupés en deux catégories :

 Risques liés aux procédures : Pour diminuer la probabilité de l’impact de risque fiscal
inhérent et pour avoir une bonne prévention du risque fiscal, l’entreprise doit mettre
en place un ensemble de méthodes et de procédures d’ordre fiscal. Leur absence
conduite à un risque véritable à un niveau élevé.
D’un autre coté, la mise en place d’un ensemble des procédures non adaptées aux
besoins fiscaux de l’entreprise, favorise le développement des risques fiscaux.

 Risque liés aux personnes : Les personnes peuvent présenter un risque de négligence,
d’ignorance ou d’incompétence ou de manque de collaboration et d’esprit collectif.
Donc ils devraient avoir un comportement favorisant le respect volontaire de la loi
fiscale.

III.1.2. Les risques d’origine externe

En peut citer les éléments suivants :

 Complexité et ambigüité des textes fiscaux

La complexité et l’obscurité du texte fiscal rend son exécution plus difficile pour
l’administration fiscale et même pour le contribuable qui se trouve dans l’incertitude et
l’ignorance qui entraine le déséquilibre et l’insécurité juridique.

25
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

 Discordance entre comptabilité et fiscalité

La tenue régulière de la comptabilité qui est conforme à la législation comptable des


entreprises est une obligation. Mais parfois il y a une divergence entre la règle fiscale et la
règle comptable dans ce cas le principe de l’autonomie du droit fiscal conduit à favoriser la
règle fiscale. De ce fait les sociétés qui adoptent une stratégie de « transparence fiscale » se
confrontent un vrai dilemme entre les règles fiscales et la diffusion des informations fidèles.

 Apparition d’une nouvelle jurisprudence fiscale 

La doctrine administrative consiste à expliquer les textes dont l’ambigüité est certaine et ceci
d’une façon simple et claire sans modifier son contenu, c’est la fonction la plus délicate qui
constitue une source du risque fiscal vu sa complexité.

III.2. Les types des risques fiscaux 

Nous citons, dans ce qui suit les principaux types de risques fiscaux.

III.2.1. Les risques de transactions 

Plus la transaction est complexe, non courante ou non routinière, plus elle peut générer des
incertitudes fiscales et, par conséquent, des risques fiscaux.9

L'entreprise s'expose davantage aux risques de transaction dans certaines circonstances telles
que:

- La non implication, en temps opportun, de compétences fiscales dans la transaction.

- L'absence d'un cadre de politique générale qui départage ce qui est acceptable de ce qui ne
l'est pas.

- La méconnaissance des pratiques administratives.

- L'absence de perception des risques associés à la transaction et à sa documentation légale.

Ces transactions sont risquées car les procédures mises en place par l'entreprise concernent
généralement les opérations courantes (achat, vente, dépôt de déclaration, etc.)

9
R.Yaich, L'impôt sur les sociétés 2009: maîtrise des risques fiscaux, Les Editions Raouf Yaich, 2009, p31

26
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

III.2.2. Les risques opérationnels 

Les risques opérationnels impliquent tous les services et toutes les personnes concernées par
la fiscalité et non pas uniquement la fonction fiscale de l'entreprise (approvisionnement,
transit, comptabilité des stocks, personnel, trésorerie et finances, commercial, facturation,
livraison, transport, investissement, comptabilité, etc.).

Le risque fiscal opérationnel touche les opérations quotidiennes de l’entreprise. Ces


opérations auront différents niveaux de risque fiscal, dont la gravité varie selon que la
fonction fiscale est proche ou non du leur déroulement.

III.2.3. Les risques de situation 

La probabilité de survenance de risque fiscal dépend de la réaction de l’administration fiscale


face à une situation.

L’entreprise se trouve dans certaines situations dont cette probabilité est plus élevée telles
que :

- entreprise évoluant dans un secteur mal réputé ou entreprise ayant une mauvaise réputation

- entreprise agitée socialement

- mésentente grave entre les associés générant de nombreux litiges

- entreprise déposant des déclarations qui révèlent des incohérences lors des contrôles
sommaires.

III.2.4. les risques de compliance

C’est le risque de non-conformité à la loi, il est lié au degré de respect des lois et des
règlements en vigueur.

Ce risque peut être fonction de :

-La fiabilité du système d'information.

-La compétence fiscale des personnes intervenantes.

- De la qualité des procédures de gestion et de synthèse des données comptables et fiscales et


de leur révision (audit interne et audit externe).

27
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

III.2.5. les risques comptables 

La comptabilité, en tant qu’outil de centralisation, de synthèse et d’assiette fiscale, constitue


la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découverte de défaillances fiscales

III.2.6. Les risques de réputation 

Dans le domaine fiscal, une bonne réputation est le fruit du respect par l'entreprise des
règlementations fiscales applicables.

III.3. Gestion fiscale de risque 

Selon J.C PAROT, la gestion fiscale «  consiste dans l’ensemble des actions et des décisions
prises par l’entreprise pour maitriser et réduire sa charge fiscale avec la plus grande efficacité
et sans l’exposer à des risques supérieurs à l’économie qu’elle a pu réaliser »

La gestion de risque en général vise à identifier et anticiper les actions ou les événements
susceptibles de menacer la bonne exécution des travaux et fournir une garantie de qualité sur
les tâches effectuées.

La gestion de risque fiscal au sein de l’entreprise vise à identifier la nature des sanctions
encourues. Mais ceci est difficile à identifier car la sanction fiscale est liée d’une part à la
compatibilité des choix fiscaux et de la politique adopté et d’autre part l’existence d’un
contrôle fiscal, c’est pour cette raison le risque fiscal est délicat et difficile à évaluer.

Au sein de l’entreprise, il est possible de gérer les risques fiscaux si la direction et le service
fiscal partagent les mêmes visions. Ceci à l’aide des outils suivants :

 Déterminer et évaluer le risque  il s’agit d’examiner chaque décision, fonction,


aspect de l’entreprise sous l’angle de risques fiscaux.

 Réduire les risques limiter les risques et signaler la survenance possible d’éventuels
risques, c’est le rôle de la direction.
 Assurer une exécution continue  l’entreprise doit nommer des responsables des
risques qui sont chargés de l’amélioration de la stratégie, les processus et les mesures
concernant la gestion des risques.
 Adapter une stratégie des risques fiscaux  l’entreprise doit fixer son seuil
significatif du risque et doit faire part à ses employés à respecter les procédures en
matière de risques fiscaux. La gestion des différents risques fiscaux vise que
28
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

l’entreprise supporte un minimum d’impôt et ceci en toute régularité et respect, en


évitant toute tentative de fraude ou d’évasion fiscale.

Conclusion

A travers cette étude de l’audit fiscal, il s’avéré que ce dernier se présente comme un outil
d’aide à la décision de gestion, soit en fournissant des informations sur l’existence et sur
l’ampleur d’un risque, soit en portant un jugement sur l’opportunité des décisions fiscales
passées ou envisagées.

29
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Chapitre III : Cas pratique d’une mission


d’audit fiscal

30
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Chapitre III : Cas pratique d’une mission d’audit fiscal

Après avoir exposé au niveau le chapitre précédent les notions de l’audit fiscal et la démarche
générale d’une mission d’audit fiscal, ce chapitre sera consacrée à la présentation d’une étude
de cas d’une mission d’audit fiscal dans une société que nous appelons ABC pour un souci de
confidentialité. La mission d’audit fiscal est réalisée en trois étapes :

• 1ère étape : Prise de connaissance générale

2ème étape : Evaluation du système de contrôle interne relatif à la fonction


fiscale

• 3ème étape : L’opinion de l’auditeur et le rapport d’audit

Ce chapitre est réparti en deux sections, la première est consacrée pour la prise de
connaissance générale de la société ABC et la deuxième est consacrée pour l’évaluation de
système de contrôle interne spécifique à la fonction fiscale.

Section I : La prise de connaissance générale de la société ABC

La société ABC est une société locale qui opère dans le secteur d’électronique et électricité,
spécialisée dans le commerce de produits électroménagers et électronique.

A partir des documents et les informations qu’on a communiquées avec le service


comptabilité, nous avons résumé toutes les informations recueillies dans le tableau suivant :

31
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Tableau 1 : Prise de connaissance générale

Capital social 1.000.000DT

Forme juridique SARL

Date de création 01/01/2003

Activité Commercialisation des produits


électroménagère et électronique.

Lieu d’activité Tunis

Exemple des marques TEFAL, ORIENT, CONDOR,


SUMSUNG
Fournisseurs/clients les fournisseurs sont étrangers et locaux
Les clients sont tous locaux
Client Grossistes, demi-grossistes
et détaillants.
Effectif Nombre : 150
Répartition : 90% sont des ouvriers
Organisation comptable La comptabilité est assurée par un service
comptable interne à l’entreprise

Contrôle interne/externe Commissaire au compte : MBC


Pas de service d’audit interne

Régime fiscal Pas de régime fiscal spécial

Passé fiscal de l’entreprise Pas de contrôles fiscaux antécédents

32
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Section II : Evaluation de système du contrôle interne spécifique à la


fonction fiscale :

Dans cette étape, nous essayons de procéder à des interrogations et des vérifications des
documents comptables pour avoir des réponses sur la situation fiscale de l’entreprise et mettre
en évidence les anomalies génératrices de risque fiscal.

II.1. contrôle des obligations comptables

La comptabilité de la société ABC est régulière, elle est tenue au jour le jour. Les dispositions
légales édictées par le code de commerce, à savoir :

- L’enregistrement de manière chronologique les mouvements affectant les comptes de


l’entreprise (achat, vente, opération bancaire, caisse,….)
- Réalisation des inventaires à la fin de chaque exercice.
- Conservation des documents comptable et les pièces justificatives pendant une durée
de 10 ans.

II.2. Contrôle des obligations déclaratives

L’examen des obligations déclaratives est une étape importante dans l’audit, car ces
dernières constituent l’unique relation entre l’entreprise et l’administration fiscale.

Nous avons commencé par l’élaboration d’un questionnaire fiscal en collaborations avec le
comptable de la société ABC :

33
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Tableau 2: Questionnaire de contrôle interne

Contrôle OUI NON Observation

Est-ce que le niveau du risque fiscal a augmenté 


pendant les cinq dernières années ?

Les déclarations mensuelles sont-elles déposées dans Oui, mais parfois


les délais légaux ?  elles sont
déposées après
les délais légaux
avec une pénalité
de retard
L’entreprise respecte le délai de dépôt des  Oui, mais parfois
acomptes provisionnels ? elles sont
déposées après
les délais légaux
avec une pénalité
de retard
Les conditions de forme de présentation de cette 
déclaration sont-elles respecté ?

La déclaration annuelle d’IS est-elle déposée dans 


les délais légaux ?

La déclaration d’employeur est-elle déposée dans le 


délai légal ?

Les conditions de forme de présentation de cette 


déclaration sont-elles respectées ?

Les comptes impôts et taxes sont-ils régulièrement 


analysés et rapprochés avec les déclarations fiscales ?

La déclaration d’employeur est-elle déposée dans le 


délai légal ?

Les conditions de forme de présentation de cette 


déclaration sont-elles respectées ?

L’état financier relatif aux cinq derniers exercices soit-il bien 


conserves ?

34
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

II.2.1 L’audit de la retenu à la source

La  retenue à la source est une technique de prélèvement fiscal, elle considère comme un acompte
sur la somme de l’impôt payé au profit de l’Etat à travers un tiers payeur à déduire sur l’impôt
sur les sociétés dû par le bénéficiaire à raison de ses revenus.

Tableau 3: Retenue à la source de la société ABC au 31/12/2018

R/
MOIS R/SALAIRE R/LOYER MARCHE R/ TOTAL RS
15% 1,5% HONORAIRE5%
Janvier 1683,12 525,00 938,18 0,00 3146,30
Février 1771,65 525,00 1038,68 81,20 3335,33
Mars 1772,18 525,00 1453,48 0,00 3750,66
Avril 1911,65 600,00 1452,49 131,04 3964,14
Mai 1772,21 600,00 1263,23 0,00 3635,44
Juin 1772,21 600,00 724,15 0,00 3096,36
Juillet 1772,21 630,00 1157,49 66,43 3559,71
Août 1772,21 630,00 1546,33 0,00 3948,54
Septembre 1772,21 630,00 1067,85 179,63 3470,06
Octobre 1797,86 675,00 1557,34 0,00 4030,20
Novembre 1775,19 675,00 1582,51 0,00 4032,70
Décembre 1772,21 675,00 1154,26 87,88 3601,47
TOTAL
DECLARE 21344,92 7290,00 14935,99 546,18 43570,91
TOTAL
-
COMPT 21344,92 7290,00 16635,99 546,18
ECARTS 0,00 0,00 -1700,00 0,00 -

Pour la préparation de ce tableau, nous dégageons toutes les retenus à la source déclarées pour
le 12 mois de l’exercice 2018 et les comparons avec les montants de retenues à la source
comptabilisées.

Observation 

Ce tableau déclare un écart de 1700D au niveau de la retenue al la source sur marché.


Toutefois, aucun écart n’est trouvé sur les autres rubriques de retenue à la source.

Recommandation 

35
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

La société est tenue de déclarer la retenue à la source sur marché dans les brefs délais.

II.2.2 L’audit de la TFP et FOPROLOS

 La TFP

Le taux de formation professionnelle est défini à un taux de 2% des salaires brutes pour tous
les secteurs à l’exception le secteur industrie manufacturière qui est soumis à un taux 1%.

 FOPROLOS
Le fonds de promotion du logement des salariés est due par tout employeur exerçants une
activité dans le secteur public ou privée.

Tableau 4: la TFP et la FOPROLOS de la société ABC au 31/12/2018

FOPROLOS
MOIS Salaire Brut TFP 2%
1%
Janvier 10613,00 212,26 106,13
Février 12118,00 242,36 121,18
Mars 12127,00 242,54 121,27
Avril 14498,00 289,96 144,98
Mai 12127,62 242,55 121,28
Juin 12127,62 242,55 121,28
Juillet 12127,62 242,55 121,28
Août 12127,62 242,55 121,28
Septembre 12127,62 242,55 121,28
Octobre 12563,65 251,27 125,64
Novembre 13178,27 263,57 131,78
Décembre 13127,62 262,55 131,28
TOTAL
148863,64 2977,27 1488,64
DECLARE
TOTAL
- 2977,25 1488,64
COMPT
ECART - -0,02 0,00

Le tableau ci-dessus effectue la comparaison de TFP et FOPROLOS entre le montant


comptabilisé et le montant déclaré mensuellement.
Observation 
Ce test sur les impôts mentionnés ci-dessus, nous a permis de se rassurer qu’aucun écart n’a
été détecté.

36
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Recommandation 
Rien à signaler

II.2.3. Audit CA et TVA Collectée

L’audit de la TVA collecté et le CA se fait par une vérification entière comptes de l’entreprise
pour identifier les flux des ventes et contrôler que la TVA est correctement enregistrée.

Ce tableau comporte l’écart entre ce qui est comptabilisé pour le CA hors TVA, CA en
suspension de TVA, et TVA Collecté pour l’année 2018.

Tableau 5: Le CA et la TVA collecté de la société ABC au 31/12/2018

Mois CA HT TVA 18% CA HT TVA 7% CA SUSP CA TTC

Janvier 61548,25 11078,69 20921,55 1464,51 0,00 95013,00


Février 54814,52 9866,61 19193,34 1343,53 0,00 85218,00
Mars 58475,87 10525,66 23481,75 1643,72 0,00 94127,00
Avril 64512,24 11612,20 26517,35 1856,21 0,00 104498,00
Mai 57585,25 10365,35 19791,61 1385,41 0,00 89127,62
Juin 60548,58 10898,75 19327,47 1352,92 0,00 92127,72
Juillet 64871,85 11676,93 0,00 0,00 18578,44 95127,23
Août 61125,25 11002,55 0,00 0,00 21031,12 93158,92
Septembre 62548,58 11258,75 0,00 0,00 18319,79 92127,12
Octobre 58158,59 10468,55 22370,57 1565,94 0,00 92563,65
Novembre 55876,29 10057,73 14669,28 1026,85 20548,13 102178,27
Décembre 53669,78 9660,56 18944,85 1326,14 15526,29 99127,62
TOTAL
FECLARE 713735,07 128472,31 185217,76 12965,24 94003,76 1134394,14
TOTAL
COMP 713735,07 128982,25 185217,76 12965,25 94003,77 -
ECART 0,00 -509,94 0,00 0,01 0,01 -

Observation

Ce tableau, nous a permis de constater un écart qui s’élève à 509.940.

Recommandation 

37
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Nous proposons à la société de régulariser cet écart dans les brefs délais et d’améliorer ses
procédures de contrôle interne et ceci afin d’éviter les pénalités.

II.2.4. L’audit de TCL

Le taux sur les établissements à caractère industriel, commerciale ou professionnel au profit


des collectivités locales est calculé en fonction de chiffre d’affaire toute taxe comprise.

Tableau 6: La TCL de la société ABC au 31/12/2018

Mois CA TTC TCL

Janvier 95013,00 190,03


Février 85218,00 170,44
Mars 94127,00 188,25
Avril 104498,00 209,00
Mai 89127,62 178,26
Juin 92127,72 184,26
Juillet 95127,22 190,25
Août 93158,92 186,32
Septembre 92127,12 184,25
Octobre 92563,65 185,13
Novembre 102178,27 204,36
Décembre 99127,62 198,26
TOTAL
1134394,14 2268,79
FECLARE

TOTAL COMP - 2264,75

ECART - -4,04

Observation

Ce tableau indique une différence entre la TCL comptabilisée et la TCL déclarée 4.04, ce
montant n’est pas significatif, l’auditeur ne met aucune remarque dans son rapport sur la TCL.

Recommandation

Aucune remarque n’a constatée.

38
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

II.2.5. Audit de la TVA déductible

L’audit de la TVA déductible se fait par une vérification des comptes de la société pour
identifier les flux d’achats et contrôler que la TVA déductible est correctement comptabilisée
et bien reporté dans les déclarations.

Tableau 7: La TVA déductible de la société ABC au 31/12/2018


TVA TVA
Mois ECART
DECLAREE COMPTABILISE
Janvier 10423,194 10404,770 -18,424
Février 9090,147 8985,147 -105,000
Mars 10049,380 9970,880 -78,500
Avril 11348,417 11347,572 -0,845
Mai 9630,758 9508,758 -122,000
Juin 10131,668 10124,268 -7,400
Juillet 9556,933 9556,933 0,000
Août 8882,545 8882,545 0,000
Septembre 9138,745 9138,725 -0,020
Octobre 9914,486 9914,486 0,000
Novembre 8964,581 8743,581 -221,000
Décembre 8866,701 8783,451 -83,250

Total 115997,555 115361,116 -636,439

Observation 

Le tableau ci-dessus nous a permis de faire ressortir une TVA déductible non déclarée qui
s’élève à 636.439.

Recommandation

Une déclaration rectificative doit être faite par la société pour régulariser sa situation envers
l’administration fiscale.

39
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Aussi, nous recommandons à la société d’améliorer ses procédures de contrôle interne


« achats-fournisseurs » afin d’effectuer ses achats.

Conclusion
L’audit fiscal et le contrôle approfondie des comptes de la société nous a permis de détecter
certaines anomalies d’ordre fiscal, au nivaux de la comptabilité, au niveau des procédures de
contrôle interne….

Cet audit nous a permis d’identifier et d’estimer les risques fiscaux auxquels la société peut
s’exposer et procéder aux mesures et recommandations nécessaires.

Ce cas nous a montré l’importance de l’audit fiscal au sein de l’entreprise et comment il se


présente comme le seul type de mission et le seul moyen de détection et de prévention du
risque fiscal.

40
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Conclusion générale

Ce travail a été réalisé dans le cadre de mon stage de fin d’étude de 3 mois auprès d’un
cabinet d’audit et d’expertise comptable qui est une expérience enrichissante sur le plan
professionnel qu’humain.

Tout d’abord, ce stage m’a permis d’enrichir mes connaissances fiscales et d’évaluer
l’importance de l’audit fiscal pour une entreprise, et il m’a permis aussi de découvrir le détail
de secteur de l’audit fiscal, ses acteurs, ses avantages, étant donné que l’audit fiscal et tout ce
qui est fiscalité est le domaine dans lequel je veux me spécialiser après l’obtention de mon
diplôme.

Cette expérience m’a permis de découvrir un métier intéressant, de nombreux secteurs


d’activités de l’entreprise,

Le stage a contribué énormément à ma formation intellectuelle et pratique accomplie avec


sérieux et joie, puisque il s'est déroulé la sérosité et dans une bonne ambiance, et il m’a donné
l’opportunité de rencontrer des gens très compétents et intéressants, qui m’ont beaucoup
appris sur l’audit fiscal et plus largement sur le monde de l’entreprise.

41
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Bibliographie
 Lois :
 Code de TVA
 Code des droits et procédures fiscaux
 Code des Sociétés Commerciales 

 Mémoires :
 Lynda Zetout et Sassia Bouchergine Mémoire de fin de cycle «  Audit fiscal au
sein d’une entreprise »
 Mohamed Ben Hadj Saad Mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert
comptable «  Proposition d’une démarche d’audit fiscal pour l’expert
comptable »

 Sites internet :
 https://www.memoireonline.com/03/07/398/m_l-audit-fiscal.html
 https://www.memoireonline.com/10/17/10080/m_Audit-fiscal--gestion-des-risques-et-
outils-d-optimisation.html
 https://fr.scribd.com/doc/127200911/Audit-Fiscal-Et-Gestion-Du-Risque-Fiscal
 https://fr.scribd.com/document/334490396/OUIDA-Soufiane-Projet-de-Fin-d-Etude-Audit-
Fiscal-Gestion-Des-Risques-Et-Outils-d-Optimisation
 https://www.memoireonline.com/12/08/1752/laudit-de-la-regularite-et-de-lefficacite--
fiscale.html
 http://www.finances.gov.tn/index.php?lang=fr

42
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Table des matières

Introduction générale..............................................................................................................................1
Chapitre I : Profession Comptable / Présentation du cabinet MBC........................................................3
Section I  : Profession comptable en Tunisie..........................................................................................4
I.1. Définition d'un expert comptable.................................................................................................4
I.2 L'ordre des experts comptables en Tunisie (OCET)........................................................................4
I.3. Les conditions d'accès à cette profession.....................................................................................5
I.4. Les missions d'un expert comptable.............................................................................................5
I.5. Les qualités et les responsabilités de l'expert comptable.............................................................6
Section II : Présentation du cabinet MBC...............................................................................................7
II.1. Fiche signalétique du cabinet......................................................................................................7
II.2. Présentation de cabinet..............................................................................................................7
II.3. L’organisation de Cabinet MBC...................................................................................................8
II.4. Les activités principales...............................................................................................................8
II.6 Les principaux acquis de stage...................................................................................................12
Conclusion........................................................................................................................................12
Chapitre II : Audit fiscal........................................................................................................................13
Section I : Généralités sur l’audit..........................................................................................................14
I.1. Qu’est ce que l’audit...................................................................................................................14
I.1.1 Définition de l’audit..................................................................................................................14
I.1.2 Sources de normalisation de l’audit.........................................................................................15
I.1.3 Typologie de l’audit..................................................................................................................17
I.2. L’audit fiscal................................................................................................................................17
I.2.1 Définitions................................................................................................................................17
I.2.2. Objectifs..................................................................................................................................18
I.2.3. L’auditeur fiscal.......................................................................................................................19
Section II : Démarche de l’audit fiscal...................................................................................................20
II.1. Une phase préliminaire.............................................................................................................20
II.2. Prise de connaissance générale.................................................................................................21
II.3. L’évaluation de système de contrôle interne............................................................................22

43
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

II.4. Evaluation de système de contrôle interne spécifique à la fonction fiscale..............................22


II.4.1. L’évaluation de système de CI spécifique à la régularité fiscale.............................................23
II.4.2. L’évaluation du contrôle interne spécifique à l’efficacité fiscale............................................24
II.5. Le rapport d’audit fiscal.............................................................................................................25
Section III : Les risques fiscaux et la gestion fiscale.............................................................................25
III.1. L’origine des risques fiscaux.....................................................................................................25
III.1.1. Les risques d’origine interne..................................................................................................25
III.1.2. Les risques d’origine externe.................................................................................................26
III.2. Les types des risques fiscaux....................................................................................................26
III.2.1. Les risques de transactions...................................................................................................26
III.2.2. Les risques opérationnels......................................................................................................27
III.2.3. Les risques de situation.........................................................................................................27
III.2.4. les risques de compliance.....................................................................................................27
III.2.5. les risques comptables..........................................................................................................28
III.2.6. Les risques de réputation......................................................................................................28
III.3. Gestion fiscale de risque...........................................................................................................28
Conclusion........................................................................................................................................29
Chapitre III : Cas pratique d’une mission d’audit fiscal.......................................................................30
Section I : La prise de connaissance générale de la société ABC..........................................................31
Section II : Evaluation de système du contrôle interne spécifique à la fonction fiscale :......................33
II.1. Controle des obligations comptables........................................................................................33
II.2. Contrôle des obligations déclaratives........................................................................................33
II.2.1 L’audit de la retenu à la source................................................................................................35
II.2.2 L’audit de la TFP et FOPROLOS................................................................................................36
II.2.3. Audit CA et TVA Collectée.......................................................................................................37
II.2.4. L’audit de TCL.........................................................................................................................38
II.2.5. Audit de la TVA déductible.....................................................................................................39
Conclusion générale.............................................................................................................................41
Bibliographie........................................................................................................................................42

44
ISCAE : Projet de fin d’études AUDIT FISCAL

Résumé

Je tiens avant tout à remercier l’équipe qui m’a vraiment très bien accueilli durant ces trois mois. Elle
a toujours été présentée lorsque je rencontrais des problèmes, et toujours prête à répondre à mes
questions.

Ce rapport met l’accent sur l’audit fiscal, ses objectifs, sa démarche, et les risques qu’il permet
d’éviter à l’entreprise.

Pour cela, ce travail a été composé en trois parties : la première partie traite de la description de la
profession comptable et la description du cabinet. La deuxième partie a décrit les concepts théoriques
de l’audit en général, l’audit fiscal, sa définition, sa démarche, et ses risques. Enfin j’ai essayée dans la
troisième partie d’accomplir une mission d’audit fiscal sur les comptes d’une société du cabinet.

J’ai commencée par collecter les documents et les informations nécessaires sur la société, son secteur
et la réglementation fiscale qui régie son activité.

Ensuite, j’ai réalisé des vérifications des différents impôts et taxes pour dégager un éventuel écart
entre les montants comptabilisés et les montants déclarés aux recettes de finance.

Finalement, j’ai proposé quelques recommandations pour détecter les anomalies.

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