Vous êtes sur la page 1sur 59

Université de Carthage

Institut des Hautes Etudes commerciales

Projet de fin d’études pour l’obtention de Licence appliquée en


Comptabilité

Audit des associations

Stage effectué auprès du cabinet ACIF

Période : du 01/02/2020 au 14/03/2020

Et du 04/06/2020 au 19/07/2020

Encadré par :
Elaboré par : Madame AJLANI
Ikbel
JOMNI Hend
Maitre de stage :
Monsieur Hedfi
Mohamed Rached

Année universitaire : 2019/2020


Remerciements :

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage, malgré
les évènements que nous avons vécus, et qui m’ont aidé lors de la rédaction de ce rapport.

Dans un premier temps, je tiens à remercier tout le cadre pédagogique de mon Institut des
Hautes Etudes Commerciales de Carthage qui m’a fourni les outils nécessaires au bon
déroulement de mon stage.

J’adresse particulièrement mes remerciements à mon encadrant Madame IKBEL AJLANI pour
l’aide et les précieux conseils concernant les missions évoquées dans ce rapport, qu’elle m’a
apporté lors des différents suivis.

Je remercie également Monsieur MOHAMED RACHED HEDFI, expert-comptable et mon


maître de stage pour son accueil, le temps passé ensemble et le partage de son expertise au
quotidien, ainsi que pour sa confiance et les connaissances qu’il su partager avec moi. Il fut
d’une aide précieuse dans les moments délicats.

Je tiens également à remercier les membres de ma famille pour leurs encouragements, leur
soutien inconditionnel, à la fois moral et économique.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et les personnes qui m’ont apporté
leur soutien moral et intellectuel tout au long de mon stage.

Enfin, j’adresse mes remerciements aux membres du jury qui m’ont donné l’honneur
d’accepter l’évaluation de mon travail.
Sommaire :
Liste des tableaux

Liste des figures

Liste des abréviations

Introduction générale……………………………………………………………………………………………………………1

Chapitre 1 : Présentation de l’entreprise……………………………………………………………………………….3

Section 1: Description de l’entreprise……………………………………………………………………………………3

Section 2 : Description de l’unité d’affectation………………………………………………………………………7

Chapitre 2 : Déroulement et analyse du stage………………….…………………………………………………..9

Section 1 : Les tâches effectuées…………………………………………………………………………………..………9

Section 2 : Les difficultés rencontrées…………………………………………………………………….……………12

Chapitre 3 : Audit des associations………………………………………………………………………………………13

Section 1 : Définition et cadre règlementaire des associations……………………………………………14

Section 2 : La démarche d’audit dans une association…………………………………………………………21

Section 3 : Cas pratique : Guide d’une mission d’audit au sein d’une association ABC………..33

Conclusion générale…………………………………………………………………………………………………………….49

Bibliographie……………………………………………………………………………………………………………………….50

Table des matières………………………………………………………………………………………………………………51


Liste des tableaux :
Tableau n°1 : La matrice des différentes étapes de la planification d’une mission
d’audit…………………………………………………………………………………………………………………………………33

Tableau n°2 : Le contrôle de la procédure comptable…………………………………………………………36

Tableau n°3 : le contrôle de la procédure d’approvisionnement…………………………………………37

Tableau n°4 : Le contrôle de la procédure paie………………………………………………………………..…37

Tableau n°5 : Le contrôle de la procédure des aides sociales………………………………………………38

Tableau n°6 : Le contrôle des procédures spécifiques à l’association………………………………….38

Tableau n°7 : Les risques identifiés………………………………………………………………………………………40

Tableau n°8 : les recommandations…………………………………………………………………………………….41

Tableau n°9 : Cycle des recettes………………………………………………………………………………………….44

Tableau n°10 : La structure analytique………………………………………………………………………………..45

Tableau n°11 : La répartition entre contrôle des flux et contrôle des soldes sur les principaux
cycles………………………………………………………………………………………………………………………………..…46
Liste des figures :
Figure n°1 : Organigramme du cabinet…………………………………………………………………………………6

Figure n°2 : Le modèle SWOT………………………………………………………………………………………………..7

Figure n°3 : L’approche d’audit……………………………………………………………………………………………23

Figure n°4 : La politique d’audit…………………………………………………………………………………………..25

Figure n°5 : La démarche d’audit générale………………………………………………………………………….27

Figure n°6 : Schéma récapitulatif de la démarche d’audit…………………………………………………..43

Figure n°7 : Le processus d’audit des états financiers…………………………………………………….……47

Figure n°8 : Le processus d’émission du rapport………………………………………………………………….48


Liste des abréviations :
- CAC : Commissaire Aux Comptes
- FOPROLOS : Fonds de Promotion du Logement pour les Salariés
- IFEDA : Centre d’Information, de Formation d’Etudes et de
Documentation sur les Associations
- IS : Impôt sur les Sociétés
- ISA : International Standards on Auditing
- OECT : Ordre des Experts-Comptables de Tunisie
- SA : Société Anonyme
- SARL : Société A Responsabilité Limitée
- SAS : Société par Action Simplifié
- SNC : Société en Nom Collectif
- SCOP : Société Coopérative et Participative.
- TFP : Taxe sur la Formation Professionnelle
- TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
0
Introduction Générale :
Les organisations à but non lucratif sont des groupes créés pour mettre en œuvre des
actions sociales (actions humanitaires, environnementales). Elles peuvent également exercer
des actions pour protéger les consommateurs ou aussi pour une vocation médicale. Tout est
résumé dans l’action sociale. Autres aspects de vocation : éducation, action dans la vie
quotidienne, sports et culture. Bien qu’il existe de nombreux types d’organisations à but non
lucratif, elles ont toutes une chose en commun : les personnes qui en font partie ne peuvent
l’utiliser pour un gain financier personnel. Tous les bénéfices réalisés doivent être réinvestis
dans l’organisation.

A travers sa nature d’activité, l’association cherche à atteindre ses objectifs.


L’accomplissement de ces derniers concernent non seulement les gestionnaires de
l’association mais aussi les individus qui agissent pour son financement et sont intéressés
par ses performances.

La comptabilité est tenue de réaliser certains des objectifs de l’association qui sont la
sincérité, l’image fidèle de l’association, la transparence de leur information financière et
pour cela elle doit être organisée selon des dispositions du système comptable des
entreprises, faisant quelques modifications en raison de la vocation non lucrative de
l’association.

En Tunisie, les associations ont connu une multiplication exponentielle après la révolution,
elles opèrent dans tous les domaines sportif, philanthropique, humanitaire, culturelle, etc.

Afin d’obtenir ma licence appliquée en comptabilité à l’IHEC CARTHAGE, j’étais amenée à


réaliser un stage d’une durée de trois mois minimum dans un cabinet d’audit/expertise
comptable. J’ai décidé de postuler dans le cabinet Audit Conseil & Ingénierie Financière, qui
offre plusieurs services tels que l’assistance à la création d’entreprise, aide à la recherche
des modes de financement, assistance à la mise en place d’un programme de mise à niveau,
relation avec les différentes autorités publiques (CNSS, fisc, API…)

ACIF est un cabinet d'expertise comptable, c'est une société à responsabilité limitée qui sera
régie par les présents statuts et les lois et règlements applicables à ces sociétés reconnues
par l'Ordre des Experts Comptables de Tunisie.

Une fois acceptée, j’ai été chargée d’effectuer plusieurs tâches de comptabilité qui ont été
enrichissantes pour moi.

Ce stage a été énormément bénéfique pour moi car il m’a permis d’appliquer les
connaissances théoriques que j’ai eu la chance d’acquérir lors de ma formation à l’université
1
et également d’élargir mes connaissances et connaitre les particularités comptables dans
l’audit

Le rapport se compose de trois parties :

1. Le premier chapitre comporte la présentation du cabinet dans lequel j’ai effectué


mon stage qui est Audit Conseil & Ingénierie Financière.
2. Le deuxième chapitre comporte les tâches que j’ai effectuées durant le stage et les
difficultés rencontrées.
3. Le troisième chapitre comporte le sujet ’’Audit des associations’’

2
Chapitre 1 : Présentation de l’entreprise
Afin d’obtenir la licence appliquée en comptabilité j’ai été amenée à réaliser un stage de
trois mois dans un cabinet d’expertise comptable et d’audit qui s’appelle ACIF.

Dans ce premier chapitre, je vais présenter le cabinet ACIF et les services qu’offre ce cabinet

Section 1 : Description de l’entreprise :


Dans cette première section, je vais faire la description du cabinet :

1.1 Fiche signalétique de l’entreprise :

Nom du cabinet : ACIF

Sigle :

Gérant : Mohamed Rached Hedfi


Adresse du bureau situé à Tunis : 6, rue d’ivoire Immeuble
Raouafi étage 2 app 6-2015-Kram-Tunis-Tunisie
Téléphone : 71971958
Adresse mail : rached@acif.tn
Forme juridique : personne morale
Date de création : 01 /12/2013
Activités principales : expertise comptable et commissariat aux
comptes
Audit contractuel
Site web : www.acif.tn

1.2 Objet de l’entreprise :


-L'expertise-comptable: l'expertise-comptable constitue le cœur de métier de l'ACIF, et
consiste à tenir, contrôler, surveiller, redresser la comptabilité des entreprises et entités
juridiques auxquelles il n'est pas lié par un contrat de travail. Il consiste à établir les bilans et
comptes de résultats des entreprises, artisans, établissements, agriculteurs, etc.

- Commissariat aux comptes : le commissaire aux comptes a le rôle d'auditeur légal. Il vérifie
la sincérité et la conformité de la comptabilité de l'entreprise avec les normes en vigueur. Il a
3
pour mission principale de certifier les comptes annuels de l'entreprise qui fait appel à lui.

L’audit légal doit notamment :

* garantir l'égalité de traitement entre les actionnaires

* permettre la certification des comptes sociaux et/ou consolidés

* prévenir les difficultés des entreprises

* révéler, le cas échéant, les faits délictueux au procureur de la République

- l'audit contractuel : la mission d'audit contractuel concerne, en principe, les entreprises


qui n'ont pas l'obligation légale de recourir aux services d'un commissaire aux comptes.

Le cabinet offre plusieurs services qui sont présentés ci-dessous :

1) Mission d'assistance :

- Assistance à l'installation de l'entreprise :

 Réalisation de business plan et des études de faisabilité et de rentabilité ;


 Engineering financier et optimisation fiscale et sociale (avantages fiscaux)
 Assistance juridique et accomplissement des formalités de constitution ;

 Tenue de comptabilité et passation des écritures comptables ;

 Réparation des états financiers et des liasses fiscales ;

 Protection des marques, noms et brevets auprès des autorités légales.

-Assistance à la gestion de l'entreprise :

 Outsourcing des tâches comptables et administratives (tenue de comptabilité,


établissement de la paie, préparation des déclarations fiscales et sociales) ;

 Aide à la définition et à l'évaluation des systèmes de contrôle interne, de contrôle de


gestion et établissement de manuel comptable ;

 Mise en place d'une comptabilité analytique, de système d'information (tableau de


bord, budget..);

 Assistance et suivie en cas d'une vérification fiscale ou sociale.

2) Le conseil :

 Réalisation de diagnostic stratégique concernant différents aspects de l'entreprise


(commercial, industriel, marketing...) ;

 Accompagnement dans la conception et la réalisation des plans de mise à niveau ;

 Diagnostic et accompagnement à la mise en place des systèmes informatiques ;

4
 Recherche des possibilités de subventions et établissement des dossiers.

3) Engineering financier :

 Evaluation des opportunités d'acquisition, cession et fusion;

 Evaluation financière des titres et des parts des entreprises ;

 Réalisation des travaux légaux liés aux opérations d'acquisition, de cession et de


fusion (commissariat aux apports, fusion et transformation) ;

 Etude d'opportunité et de faisabilité économique et financière des opérations liées à


la restructuration, le redressement ou la reprise des entreprises en difficulté.

1.3 Historique de l’entreprise :


Le cabinet ACIF a été fondé le 1 décembre 2013 par un ancien senior manager de cabinet
d’audit dans le but d’être un partenaire privilégié du chef d’entreprise et des jeunes
promoteurs et ce dans plusieurs domaines : Assistance à la création d’entreprise, aide à la
recherche des modes de financement, assistance à la mise en place d’un programme de
mise à niveau, relation avec les différentes autorités publiques ( fisc, CNSS,API…)

Pour arriver à ses objectifs, ACIF a mis à disposition de ses clients ses connaissances
comptables, fiscales, juridiques, financières et managériales afin de leur assurer un service
de qualité, à forte valeur ajoutée et surtout adapté à leurs besoins mais aussi compétitif en
terme de coût.

ACIF dispose des atouts nécessaires pour apporter aux entreprises le surcroît des ressources
dont elles ont besoin, qu’il s’agisse d’effectifs, de méthodologies ou d’expertises techniques :

- Une expérience forgée dans les grandes sociétés (SOTUBI ,IAT, MEDDIS…)
- Une flexibilité et une réactivité, fruits de la variété de leurs profils et expertises, qui
leur permettent de répondre aux besoins des directions financières sur un grand
nombre de problématiques
- Un engagement ardent auprès des clients

1.4 Organisation du cabinet :


Ce cabinet est doté d'un ensemble de ressources humaines à la fois de qualité, expérimenté
et motivé composé de :

i. Un expert comptable diplômé ayant une longue expérience dans le domaine de la


comptabilité, l'assistance juridique fiscale et juridique et dans le domaine du conseil à
l'entreprise ;

ii. Un ensemble de collaborateurs de différents niveaux universitaires et ayant


accomplis diverses missions et ayant une solide expérience en matière de tenue de
comptabilité des entreprises ;

5
iii. Conseillers juridiques et fiscaux travaillant en partenariat avec le cabinet.

Le cabinet a été fondé par les trois associés suivants :

 Monsieur Derouiche Majdi de nationalité tunisienne, né le 16/10/1971 à Monastir,


expert-comptable, apportant un apport de 3000DT.

 Monsieur Hedfi Mohamed Rached, de nationalité tunisienne, né le 08/03/1979 à


Kheireddine, expert-comptable, apportant un apport de 3000DT.

 Monsieur Boussaid Sabeur, de nationalité tunisienne, né le 20/03/1976 à Monastir,


comptable, apportant un apport de 2000DT.

Expert comptable

Le gérant de la société

(Mr Mohamed Rached Hedfi)

Réviseur comptable

(Mr Boussaid Saber)

Comptable Comptable Comptable Comptable

(Figure n° 1 : Organigramme du cabinet)

L’équipe :

-Un expert comptable

-un réviseur comptable

-4 comptables

1.5 :L’environnement du cabinet :


Voici le modèle SWOT d’un petit cabinet :

6
LES FORCES: LES FAIBLESSES :
-La proximité offerte aux clients locaux. -Manque de moyens pour une bonne
surveillance juridique et de la société
-Connaissance du marché et des petites
entreprises, (artisan, commerce, -La difficulté à assimiler les évolutions
profession libérale. réglementaires.

-Polyvalence des employés (capacité à


traiter des documents client complet).

LES OPPORTUNITES :
LES MENACES :
-La demande forte des clients de petite taille
en matière d’accompagnement et de conseil -La possible déréglementation de la
en gestion, face à la complexification de leur profession comptable dans les années à
environnement et face à leur isolement venir, et l’entrée de nouveaux
relatif. concurrents.

(Figure n°2 : le modèle SWOT)

Section 2 : Description de l’unité d’affectation :


Durant mon stage, j’ai été affecté dans le département d’audit

2.1 Objectif du département/service :

2.1.1 Objectif de l’audit externe :


Les objectifs généraux du département consistent à vérifier que les résultats obtenus
correspondent aux résultats prévus, il s’agit notamment de

• vérifier que les procédures comptables ont été respectées.


• détecter des dysfonctionnements éventuels, leurs causes et mettre en
évidence les améliorations nécessaires.
• comprendre, analyser un incident, un écart, un dysfonctionnement
spécifique.

Dans le cadre d’un audit financier externe, il s’agira plus précisément de mesurer
l’organisation comptable de l’entité afin d’en déceler les insuffisances, de les améliorer, et
de prévenir les fraudes et les détournements.

Après avoir effectué sa mission, l’auditeur émet une opinion sur la situation financière de
son client, il y a trois types d’opinion :

*une opinion sans réserve si aucune erreur significative n’a été relevée
7
*une opinion avec réserve si des problèmes de gestion ont été constatés

*une opinion défavorable en cas de manquement grave.

8
Chapitre 2 : Déroulement et analyse du stage
Introduction :
J’ai effectué mon stage dans le département comptabilité de ACIF afin d’apprendre
comment traiter les documents comptables. J’ai été amenée à traiter plusieurs documents
en vue d’avoir une idée générale sur le métier et de mettre en pratique les connaissances
acquises à de l’université IHEC.

Section 1 : les tâches effectuées :


En matière de comptabilité, mon maître de stage m’a expliqué et montré les différents
processus et tâches liées à une meilleure gestion des comptes du cabinet, ensuite je suis
passée à la partie pratique pour assurer une bonne exécution.

Tout d’abord, la première tâche qui doit être effectuée est le classement, c’est une étape qui
précède la comptabilisation des pièces justificatives. Elle consiste à classer les pièces dans un
ordre chronologique dans des dossiers (par exemple achats, vente, banque…) pour rendre
plus facile la recherche de ces pièces.

Ensuite, la deuxième étape consiste à saisir les opérations chronologiquement le jour au jour
dans un journal unique appelé « Journal Général »

Par conséquent, nous procédons à l’enregistrement des pièces à l’aide du logiciel SAGE 100
comptabilité . C’est un logiciel de gestion qui permet aux petites et moyennes entreprises de
répertorier leurs opérations comptables quotidiennes, ainsi, la société pourra enregistrer ses
décaissements, ses encaissements et ses ventes à crédit. En d’autres termes, l’entreprise
sera en mesure de formuler convenablement son ‘’grand livre’’. Aussi, il assure le bon
fonctionnement d’un service de traitement de données, gestion du plan comptable, gestion
des journaux auxiliaires, préparation de la déclaration fiscale et génération des écritures
comptables qui peuvent être enregistrées sur des supports informatiques ou sous forme de
rapports imprimés puis conservés afin que le PDG puisse les vérifier.

Le journal est le support comptable qui peut être utilisé pour assurer le respect de la partie
double et enregistrer les opérations effectuées par l’entreprise dans l’ordre chronologique.

Le journal est divisé en sept colonnes, à savoir : Date, N° de la pièce, code journal, N° de
compte, libellés, débits, crédits.

Une fois les fichiers organisés et classés de manière ordonnée, nous continuerons
d’enregistrer les écritures comptables dans le journal auxiliaire, qui comporte généralement
quatre types :

o journal auxiliaire « achat » : Il y a plusieurs comptes de charges appartenant à la


classe 6

9
L’écriture comptable :

Achat (MP, Marchandises,)


60 HT
TVA déductible sur achat
4366 TVA
Droit d’enregistrement et de timbre
6654 TIMBRE

FRS et CR
TTC

o journal auxiliaire « vente » : le journal vente est composé de trois types de comptes
qui sont les comptes clients qui commencent par 41, les comptes de produits (la
classe 7) et les comptes de TVA collectée qui commencent par 4457.
Son écriture comptable :

41 TTC
Clients et CR

70 Vente de marchandises HT

4367 TVA collectée sur CA TVA

43678 Droit de timbres Timbre

o journal auxiliaire « trésorerie » : Ce journal comprend plusieurs comptes : Les


comptes fournisseurs commençant par ‘’401’’ ; les comptes clients commençant par
’’411’’ ; certains comptes de charges financières appartenant à la classe 6 tels que les
frais bancaires (627000), les intérêts des prêts (661100), les agios de découvert
(661600)… ; les comptes de TVA (445660) ; les comptes de capitaux appartenant à la
classe 1 pour constater l’amortissement du capital (164000)… ; les pièces
justificatives pour l’enregistrement et la justification des écritures dans le journal
banque tels que le relevé bancaire et les avis qui sont divisés en deux avis :
-Avis de crédit : envoyé par la banque (lors de la remise d’un chèque)
-Avis de débit : envoyé par la banque en cas de retrait (en cas de retrait)

Ecriture comptable selon l’opération :

*Opération liée aux encaissements reçus par l’entreprise :

10
532 Banque

41 Client et CR

Ou

Débiteurs divers

*Opération liée aux décaissements effectués par l’entreprise :

FRS et CR
40
Ou

Personnel et CR
42
Ou

Créditeurs divers
45
532 Banque

*Opération de commissions, de l’intérêt et des agios :

561
Intérêt bancaire
627 Services bancaires et assimilés

532 Banque

o journal auxiliaire « caisse » : Enregistrement du règlement en espèce et les


alimentations de caisse :
Ecriture comptable :
*Les opérations de ventes ou d’achat :

Caisse
54

7/41
Vente ou CLT

40/6 Achat ou FRS

11
Caisse
54

J’ai saisi les écritures comptables en fonction des opérations financières effectuées.

Dans un premier temps, j’ai fait le classement des pièces comptables selon la date et le nom
du client ou fournisseur ou tiers de l’entreprise. Ensuite, j’ai désigné le journal auxiliaire
correspondant à la nature de l’opération. Puis au moment de l’enregistrement comptable,
j’ai saisi les comptes appropriés, la date de l’opération, les montants du débit et du crédit, la
référence de la pièce et noter le libellé qui doit être brièvement décrit.

Section 2 : Les difficultés rencontrées :


Au début du stage, j’ai trouvé quelques difficultés de passer de la théorie à la pratique mais
je me suis habituée en répétant les tâches.

A cause de la pandémie qui a frappé le monde, nous avons dû arrêter temporairement le


stage, cette pause a duré à peu près deux mois et demi et la reprise qui a eu lieu le 4 juin
2020 a été difficile en raison de cette perturbation vécue.

J’ai trouvé que le personnel du cabinet ne m’a pas vraiment aidé au niveau de l’information.

Conclusion :
Lors de ce stage, j’ai pu mettre en application mes connaissances acquises au cours de ma
formation. En plus, j’ai rencontré les difficultés réelles du monde professionnel.

Je trouve que cette expérience m’a aidé à préparer mon intégration au monde
professionnel.

12
Chapitre 3 : Audit des associations

Introduction :
‘’En 2011, avec l’euphorie de la révolution, et pour lever les restrictions imposées sous
l’ancien régime à la société civile qui entravaient largement son fonctionnement, un
nouveau cadre juridique régissant les associations a été mis en place : le décret-loi n°88 du
24 novembre 2011 a en effet été promulgué pour rompre avec la vieille loi de 1959 et
surtout avec le système des autorisations et des enquêtes préalables.

Désormais, le paysage associatif s’est transformé suite à la prolifération exponentielle, des


associations qui ont atteint le nombre de 22 211 en 2019 selon les dernières statistiques
d’IFEDA. ‘’

Ce nouveau cadre législatif prévoit une collection d’obligations d’ordre juridique, comptable,
financière et même organisationnelle. Sans oublier le cadre fiscal et social relativement
élaboré mais bien souvent ignoré par les associations.

Nous essaierons d’exposer le contenu principal dans le régime fiscal, juridique, social et
comptable régissant les associations et par la suite nous allons montrer la particularité d’une
mission d’audit dans une association.

13
Section 1 : Définition et cadre réglementaire des
associations :
Introduction :
D’une manière générale, la réglementation est un ensemble d’indications, de lois, de
prescriptions, de règles et règlements, et autres textes juridiques gérant une activité sociale.

Dans cette section, nous définirons l’association et nous présenterons son cadre
réglementaire.

1. Définition d’une association :


1.1 Définition :
Une association est un groupe de personnes partageant les mêmes idées qui se réunissent
dans un projet commun ou une activité partagée, mais ne réalisent pas de profit. Elle peut
avoir une très grande variété d’objectifs (sport, défense des intérêts des membres,
humanitaire, promotion d’idées ou d’œuvres…).

Il existe deux principaux types d’associations :

-les associations ‘’simples’’ qui n’ont pas été déclarées en préfecture, ont une présence
légale, mais ne peuvent pas posséder de biens ou intenter une action en justice.

-les associations déclarées en préfecture ont la personnalité juridique. Par conséquent, elles
peuvent posséder des actifs et agir en justice. Certaines de ces associations dotées du statut
spécial d’associations reconnues d’utilité publique par décret en Conseil d’Etat. Leur objet
est considéré comme universel (par exemple : lutte contre certaines maladies). Cette
reconnaissance leur permet de recevoir des dons et des successions, mais en contrepartie,
elles doivent fournir de sérieuses garanties et être soumises à des contrôles administratifs
plus stricts, notamment dans la Cours des comptes.

1.2 Caractéristiques :

• L’association est une entente, un contrat de droit privé entre les membres qui
s’élabore par un accord volontaire c’est-à-dire les individus acquiescent les exigences
mutuelles.
• L’association est un rassemblement continu
• Un but non lucratif : une association à but non lucratif, ce qui signifie qu’elle peut
organiser des activités rémunérées, accepter des dons, des subventions et engendrer
des bénéfices.
• Pas de répartition des profits : les membres de l’association n’ont pas la permission
de s’enrichir personnellement à travers les gains réalisés par l’association.
• Les objectifs : l’association ne limite ni interdit l’innovation, l’invention ou l’originalité
en ce qui concerne les objectifs tant que l’ordre public n’est pas atteint et les bonnes
mœurs ne sont pas touchées.

14
2. Cadre règlementaire d’une association :
2.1 Cadre juridique et comptable :
2.1.1 Cadre juridique :

-Qui peut créer ou être membre dans une association :

Selon l’article n°8 du décret-loi n°2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des
associations :

Toute personne physique, tunisienne ou étrangère résidente en Tunisie à le droit de former


des associations, rejoindre ou de les quitter conformément aux dispositions de la présente-
loi. Toutefois, la personne physique fondatrice ne doit pas être âgée moins de seize ans.

-comment créer une association :

Les personnes qui souhaitent fonder une association sont amenées à adresser au secrétaire
général du gouvernement une lettre recommandée avec accusé de réception contenant :

• La déclaration du nom de l’association, son objet, son objectif, son siège et les sièges
subsidiaires.

• Une copie de la carte d’identité nationale des personnes physiques tunisiennes


fondatrices de l’association et le cas échéant, une copie de la carte d’identité du
tuteur. En ce qui concerne les étrangers, ils doivent apporter une copie de la carte de
séjour en Tunisie.

• Les statuts en deux copies signés par les fondateurs ou leurs représentants qui
doivent contenir le nom officiel de l’association en arabe et le cas échéant la langue
étrangère ; l’adresse du siège principal de l’association ; une présentation des
objectifs de l’association et comment les mettre en œuvre ; les conditions de
l’acceptation, les cas résiliation ainsi que les droits et les obligations des membres ;
un organigramme de l’association, la modalité d’élection choisie et les privilèges de
chaque organe ; l’identification de l’organe qui a le pouvoir de modifier le règlement
intérieur et de prendre des décisions au sujet de la dissolution, la scission ou la
fusion ; la désignation des manières de prise de décision et de règlement des
conflits ; la somme de la cotisation mensuelle ou annuelle , le cas échéant.

• Ensuite un huissier de justice examine les données du dossier de constitution et


rédige un rapport en double exemplaires qui sera par la suite remis au représentant
de l’association.

• Au moment de la réception de l’accusé de réception, le représentant de l’association


publiera une annonce dans l’imprimerie officielle de la République Tunisienne dans
un délai maximum de sept jours, indiquant le nom, l’objet, le but et le siège de

15
l’association. L’association n’obtient la personnalité juridique qu’à partir de la date
de publication dans le Journal Officiel Tunisien.

• Outre les statuts, il est également nécessaire de formuler des règlements internes à
l’association pour édicter la gestion administrative, la date de clôture de l’exercice,
les organes de décision, les rapports entre les membres et toutes les questions en
général qui n’ont pas été illustrées dans les statuts.
Le règlement intérieur peut être annoncé par :
-les méthodes de la gestion financière
-les modes d’acceptation à l’association
-les règles d’accès aux informations sur les membres de l’association
-conditions, obligations, catégories de membre et perte d’adhésion
- organisation des associations affiliées
-les règles pour les décisions disciplinaires
- les procédures d’élection du comité directeur et de son bureau, les méthodes de
comblement des vacances et leurs privilèges.
-les associations ont le droit d’intenter une action en justice, à la propriété et de
manager les recettes et les biens, elles peuvent également obtenir tous types d’aide,
de subventions et de dons. Elles peuvent aussi détenir des biens immobiliers pour
leurs sièges et filiales, et les céder avec un prix qui constituera une ressource pour
elles.
- En outre, les fondateurs, les administrateurs, les employés de l’association et ses
membres n’assument aucune responsabilité personnelle des obligations légales de
l’association. Les créanciers n’ont pas le droit de recouvrir les créances sur les biens
personnels de ces personnes.

2.1.2 Cadre comptable :

Selon la loi n° 1996-112 du 30 décembre 1996 correspondant au système comptable des


entreprises, l’association doit tenir une comptabilité conforme au système comptable des
entreprises. Cette règle devait inciter les associations à céder la gestion basique de la
trésorerie et passer à la comptabilité à partie double.

En plus cette loi indique qu’il faut tenir les livres légaux (journal général et livre d’inventaire)
et établir les états financiers (bilan, état de résultat, état de flux de trésorerie, notes aux
états financiers).

Le décret prévoit également la gestion financière de l’association :

-Les associations n’ont pas le droit de recevoir des subventions, des aides et des dons
accordés par des pays ne disposant pas de liaisons diplomatiques avec la Tunisie, ou par des
organisations qui défendent les intérêts et les politiques de ces pays.

-Les associations ont le droit de participer aux appels d’offres du moment qu’ils
appartiennent aux domaines de leur compétence.

16
-Les associations sont amenées à consacrer leurs ressources à des activités permettant
d’atteindre leurs objectifs.

-Les associations doivent utiliser des chèques bancaires ou postaux ou des virements pour
les opérations financières, tant que la valeur de l’échange vaut plus que cinq cents dinars. Il
est interdit de répartir les dépenses et les recettes afin de ne pas surpasser le montant ci-
dessus.

A propos des obligations formelles, l’association doit considérer le registre des membres
(identité des membres, nationalité, adresse, âge et profession) et le registre des aides, dons,
subventions et legs en caractérisant leur nature que ce soit numéraire ou physique, public
ou privé, national ou étranger.

L’association archive les documents et les registres financiers durant dix ans.

2.2 Cadre social et fiscal :


2.2.1 Cadre social :

Les associations régies par le décret n°2011-28 du 24 septembre 2011 doivent se conformer
aux conditions d’immatriculation des services de la CNSS et aux conditions d’enregistrement
des travailleurs recrutés par l’association.

Les salaires versés aux travailleurs et aux cadres recrutés sont soumis au régime normal de
sécurité sociale (cotisation salariale et cotisation patronale).

Cependant, il existe un programme de fonctionnaires volontaires dont le but est de


permettre aux nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur de s’engager dans le
bénévolat dans le travail communautaire en vue d’acquérir des compétences pratiques et
une attitude professionnelle, et leur apporter un accompagnement personnalisé pour
favoriser leur intégration dans la vie active dans un emploi salarié ou dans un travail
indépendant.

Ces stages sont contrôlés par les associations ou les organisations professionnelles, et sont
basés sur des accords conclus à cet effet avec le ministère de la Formation professionnelle et
de l’Emploi. Dans le cadre du programme volontaire de la fonction publique, la durée
maximale du stage est de douze mois.

Toutefois, le ministre chargé de l’emploi peut exceptionnellement prolonger la durée du


stage à la durée maximale d’un an dans la même association professionnelle, ou autoriser un
deuxième stage dans une autre association ou une organisation professionnelle. Dans le
cadre du programme des fonctionnaires volontaires, une allocation mensuelle de deux cents
(200) dinars est versée aux stagiaires pendant toute la durée du stage.

2.2.2 Cadre fiscal :

Tout d’abord, l’association doit remettre une déclaration d’existence, elle est également
tenue d’effectuer la retenue à la source sur les montants payés, qui sont dans le cadre de la
retenue à la source (loyer, salaire, montant supérieur à 2000 dinars, dépenses…).
17
S’agissant de l’impôt sur les sociétés, l’organisation d’association opérant dans le cadre du
décret n° 2011-88 du 24 septembre 2011 dépasse le champ d’application de l’S, elles ne sont
donc pas soumises à l’impôt sur les sociétés ni à la retenue à la source à ce titre.

Toutefois, les revenus des biens mobiliers de l’association restent soumis à une retenue à la
source définitive et ne peuvent être remboursés à hauteur de 20% de son total.

En ce qui concerne la TVA, deux interventions législatives ont modifié le régime fiscal de
l’association ; la première concerne la loi de finances 2012 et la seconde touche la loi de
finances complémentaire de la même année.

Premièrement, conformément aux dispositions des articles 46 et 47 de la loi de finances


2012, les numéros 6 et 16 du tableau ‘’A’’ annexé au code de TVA ont été modifiés pour les
rendre conformes à la réglementation Décret n° 2011-88 du 24 septembre 2011 relatif à
l’organisation des associations, qui a renoncé à l’obligation de classer l’association selon son
objet et sa finalité.

Par conséquent, l’exonération de la TVA a été attribuée :

-la liste des affaires exercées par des associations caritatives, éducatives, scientifiques,
sanitaires, sociales ou culturelles est déterminée par décret,

- la liste des achats de biens, marchandises, travaux et services obtenus par des associations
caritatives, de formation, scientifiques, de santé, social ou culturel dans le cadre de dons de
coopération internationale est déterminée par le décret.

Cependant, en raison du nombre croissant de ces associations, un décret établissant une


liste des associations d’intérêt n’a pas encore été rédigé. Par conséquent, afin d’exonérer
l’association de l’impôt et de clarifier le mode d’exonération de la TVA, ce règlement a été
révisé dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2012.

Deuxièmement, la loi financière complémentaire intervient. En effet, l’article 55 de la loi de


finances complémentaire de 2012 exonère l’association de la taxe sur la valeur ajoutée pour
les activités caritatives menées par l’association. L’exonération concerne les activités
caritatives abstraction faite de la vocation et des objectifs de l’association. Par conséquent,
selon les dispositions de la doctrine administrative, les autres opérations effectuées par
l’association comme les activités concurrentielles sont exclues des zones exonérées et donc
doivent payer la TVA.

Selon l’article 56 de la loi de finances complémentaire de l’année 2012 ; l’achat de biens,


marchandises, travaux et services sont dispensés de la TVA en ce qui concerne les
associations constituées conformément à la législation en vigueur délivrées ou financées
dans le cadre d’un don dans le domaine de la coopération internationale. Par conséquent, le
champ d’application de l’exonération de la TVA a été élargi pour couvrir toutes les
associations créées en vertu des dispositions du décret-loi n°2011-88 du 24/9/2011 sur
l’organisation des associations, ainsi que celles établies en vertu de la législation relative aux
associations appliquées avant l’entrée en vigueur du décret pertinent et qui se conforment
18
aux dispositions transitoires de l’article 48. L’exonération ci-dessus s’applique aux achats
locaux financés par des dons sur la base du certificat délivré à cet effet par le bureau de
contrôle fiscal compétent dans le cadre de la coopération internationale. L’octroi de
l’exonération doit être soumis à l’administration fiscale compétente conformément aux
procédures en vigueur en association avec les documents de la convention d’association et
de don.

En termes de TFP, les associations ne sont pas soumises à la taxe de formation


professionnelle puisqu’elles se situent en dehors du champ d’application de l’IS.

En ce qui concerne le FOPROLOS, elles devraient payer 1% du total des salaires, traitements
et indemnités (y compris les avantages en nature).

Enfin, les associations ne sont pas amenées à payer la taxe sur les entreprises commerciales,
industrielles ou professionnelles en raison de leur non soumission à l’IS.

Cependant, elles doivent encore payer des taxes sur les bâtiments, qui sont calculées sur la
base de la taxe de référence par mètre carré de la superficie couverte et du nombre de
services fournis par les autorités locales.

3. L’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes


dans une association :

Le commissaire aux comptes (CAC) est un auditeur légal et externe à l’entreprise. Son travail
consiste à vérifier l’intégrité et la conformité des données financières de l’entreprise avec les
normes en vigueur. A cet égard, il procède à un audit légal et sa procédure est strictement
définie par la loi.

3.1 L’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes en Tunisie :

Selon le décret-loi 88-2011 portant l’organisation des associations, toute association


disposant d’une ressource annuelle supérieure à cent mille (100 000) dinars doit
sélectionner un commissaire aux comptes parmi les comptables inscrits au tableau de l’ordre
des experts comptables de Tunisie ou au tableau de la compagnie des comptables de Tunisie
à la sous-section des « techniciens en comptabilité » conformément à la loi pour une durée
de trois ans non renouvelable.

Si la ressource dépasse 1 000 000 dinars, le commissaire aux comptes doit être membre de
l’ordre des experts-comptables. Les critères d’audit de l’association seront précisés par
l’OECT.

L’assemblée de l’association décidera du rapport d’audit et pourra ou non approuver ce


rapport. L’association procède au paiement des honoraires de l’auditeur en fonction du
barème des honoraires de l’auditeur tunisien.
19
Concernant les règles de transparence et de bonne gouvernance, la loi prévoit ce qui suit :

 L’association publie les subventions, dons et héritages étrangers par le biais des
médias écrits et du site Web (le cas échéant) dans un délai d’un mois de la date de
demande ou de l’acceptation et qui indique leur source, leur valeur et leur objet.
Pendant la même période, le secrétaire général du gouvernement est informé par
lettre recommandée avec accusé de réception.
 De même, dans un délai d’un mois à compter de la date d’approbation, l’association
publie ses états financiers et les rapports d’audit sur un média écrit et sur son site
internet.
 Les associations recevant des fonds publics doivent soumettre des rapports annuels
détaillés de leurs ressources et dépenses à la Cour des comptes.

3.2 Désignation d’un commissaire aux comptes à titre facultatif :


Elle peut provenir des règlements ou des souhaits de l’Assemblée générale. Elle assure les
tiers et partenaires financiers de l’association que cette dernière adopte des normes
comptables et prudentielles.

20
Section 2 : La démarche d’audit dans une association :
Introduction :
Il est important que les associations soient informées de leurs obligations afin de garantir
une gestion transparente ainsi qu’un bon contrôle interne mais aussi en vue de garantir la
stabilité et l’indépendance de ses structures. Souvent, l’association ne se préoccupe pas de
ces obligations et également ses dirigeants sont inconscients des risques qu’elle peut courir
ce qui la rend plus vulnérable face aux autorités et donc moins indépendante.

1. La démarche de l’audit cas général :


1.1 Généralités :
Les bonnes pratiques de gouvernance de l’association assurent son fonctionnement durable
conformément à ses objectifs, tout en garantissant sa transparence vis-à-vis des parties
prenantes. En conséquence, elle gagne et renforce la confiance des parties prenantes
internes et externes, en particulier la confiance des donateurs et sponsors. Ces pratiques
contribuent à la prévention des difficultés, permettent de réduire certains risques et
diminuer leurs impacts. Et afin que les parties prenantes puissent faire confiance aux
associations, ces dernières doivent recourir à l’audit externe.

L’audit externe est une inspection indépendante et formelle de la situation financière de


l’entreprise. Il est généralement effectué par un cabinet spécialisé externe à l’entreprise ou
par un organisme indépendant. Cette étude est faite par un commissaire aux comptes
professionnel. Son objectif consiste à garantir la pertinence des rapports de la direction et la
vraisemblance des états financiers. Elle permet aussi de rédiger les responsabilités des
institutions dans la gestion des capitaux des bailleurs et de souligner les faiblesses du
contrôle interne.

Le travail d’audit externe peut varier considérablement en fonction des objectifs.


Effectivement, les auditeurs externes peuvent effectuer différents types d’audit :

-Les missions d’examen (procédures étant convenues à l’avance)

-Les audits des états financiers

-Les missions d’examen limité et de compilation

-Les missions d’audit spéciales

L’audit des états financiers est l’audit externe le plus courant.

Les états financiers comprennent le bilan de l’établissement, le compte de résultat et les


changements de sa situation économique. Ils sont établis par les procédures comptables
établies par l’institution. Ces organismes peuvent fournir un financement pour l’audit des
états financiers pour les raisons suivantes :

21
o Les parties directement concernées par les états financiers (bailleurs de fonds,
direction,…) ont le droit de garantir que l’image donnée par l’organisation est bien
conforme à sa situation réelle.
o Les institutions ont la possibilité de prouver leur transparence. L’authentification des
états financiers est consacrée aux bailleurs de fonds, prêteurs ou investisseurs
potentiels et nécessite de solliciter l’aide des institutions indépendantes.

La loi ainsi que certains règlements peuvent imposer l’audit externe. En effet, les institutions
répertoriées comme intermédiaires financiers doivent préparer des états financiers audités.

Par conséquent, lors de l’audit des états financiers, l’auditeur est responsable d’exprimer
des opinions en vérifiant si la situation financière de l’organisation est conforme aux normes
comptables. L’étendue des travaux de l’auditeur est basée sur :

 Analyse des principales estimations par la direction.


 La vérification des données qui justifient les montants et tous les éléments qui
composent l’état financier.
 L’étude de la présentation globale des états financiers.
 Evaluation des normes comptables adoptées par l’organisation.

L’auditeur a la possibilité de choisir entre trois opinions :

-Une opinion avec réserve : reflète les problèmes de gestion qui ne permettent pas aux
auditeurs d’exprimer des opinions sans réserve.

-Une opinion sans réserve : déclare que les états financiers de l’institution sont représentés
de manière transparente et fidèle. En d’autres termes, ils ne contiennent aucune anomalie
significative.

-Une opinion défavorable : émise lorsque les normes comptables ne sont pas suivies et qu’il
y a des écarts dans les états financiers.

Enfin, il est primordial de préciser que l’audit externe doit être conforme aux normes
d’audit. Les normes d’audit stipulent que les auditeurs doivent effectuer des travaux
contestés pour confirmer spécifiquement qu’il n’y a pas d’anomalies significatives dans les
états financiers de l’organisation.

Si l’omission ou l’inexactitude des données affecte la décision du destinataire des états


financiers alors les données sont qualifiées de significatives.

Les auditeurs peuvent s’appuyer sur trois normes :

 Les normes d’audit reconnues et mises en œuvre par le corps professionnel des
experts-comptables du pays.
 Les normes approuvées dans les pays où se situe l’ordre professionnel à long terme
(France, Etats-Unis…).
 Les normes internationales d’audit (ISA), s’il a le choix, il est préférable de les choisir.

22
Enfin, une distinction doit être faite entre les audits externes et les contrôles effectués par
les autorités de surveillance bancaire ou les banques centrales. Le contrôle est une
procédure de supervision effectuée par les inspecteurs. Son champ d’application est
beaucoup plus large que celui de l’audit.

1.2 La démarche d’audit cas général :

(Figure n°3 : L’approche d’audit)

Chaque cabinet d’audit a sa propre méthode. Cependant, chacune de ces méthodes a un


schéma approximatif similaire.

Cette méthode est basée sur une démarche générale et devra ensuite être adaptée aux
circonstances spécifiques de chaque mission. Ce processus est divisé en quatre étapes
principales :

-La phase de prise de connaissance de l’entreprise et de son environnement :

Selon l’ISA 315 ‘’l’acquisition d’une compréhension de l’entreprise et de son environnement


est une composante essentielle de la planification et de l’exécution d’une vérification en
conformité avec les normes ISA’’

La compréhension de l’entreprise et de son environnement permet d’établir un cadre de


référence dans lequel les auditeurs peuvent formuler des jugements professionnels sur
l’évaluation des risques d’anomalies majeures dans les états financiers et sur la manière de
les prendre en compte tout au long du processus d’audit.

La compréhension de la société et de son environnement a pour objectif principal


d’identifier et de comprendre les événements, opérations et pratiques de la société. Ces
23
événements, opérations et pratiques peuvent présenter des risques susceptibles d’avoir un
impact significatif sur les états financiers, leur examen et le rapport d’audit.

Dans cette première étape, l’auditeur créera un dossier permanent (ou complétera le
dossier si ce dernier existe déjà) et rédigera un plan de mission.

Afin d’atteindre ses objectifs, il mènera des entretiens avec des personnes clés de
l’entreprise et utilisera ses documents et comptes.

-La phase de l’évaluation du système contrôle interne :

Selon l’ISA 315 ‘’ l’auditeur doit obtenir une compréhension du contrôle interne pertinent
pour l’audit.’’

Cette deuxième étape s’appuie sur l’évaluation des procédures de l’entreprise (circuits de
circulation des biens et des documents, utilisation de documents standardisés, mise en place
de systèmes de contrôle).

En particulier, l’auditeur vérifie la séparation des tâches entre le personnel chargé de


fonctions opérationnelles, de la détention des biens, de l’enregistrement comptable et du
contrôle.

La première étape de l’évaluation du contrôle interne consiste à décrire les procédures de


l’entreprise.

Ensuite, l’auditeur est tenu d’effectuer un test de conformité, qui doit montrer que les
procédures décrites ont bien été mises en œuvre dans l’entreprise.

Une fois les deux premières étapes réalisées, une évaluation du contrôle interne peut être
réalisée.

De même, en plus de son bon sens et de son expérience, l’auditeur dispose également
d’outils méthodologiques pour mener à bien le travail, tels que des questionnaires de
contrôle interne destinés à vérifier en permanence les éléments de systèmes de contrôle
efficaces.

Le but du commissaire aux comptes est d’exprimer des opinions raisonnables sur la
régularité, la sincérité et les images fidèles des informations financières qui lui sont
soumises. Il ne vise pas à prouver que les informations sont correctes.

Pour s’assurer que cet objectif est atteint, l’auditeur déterminera un seuil de signification.

Ce seuil, qui est un chiffre, lui donnera une limite chiffrée, au-delà de laquelle les erreurs,
inexactitudes ou omissions affecteront la régularité, la sincérité et la véritable image des
comptes annuels.

Il sera utilisé tout au long de la mission pour planifier l’étendue des sondages et évaluer la
gravité des anomalies trouvées.

24
Il s’agit bien sûr d’un concept subjectif, qui repose sur des critères quantitatifs (bénéfice net,
capitaux propres…) et qualitatifs (basés sur l’intuition de l’analyse). Il appartient donc au
pouvoir de décision du commissaire aux comptes.

Identification des catégories de transactions importantes et les processus


d’information importants

Comprendre les processus d’information importants et les risques associés


Identifier les contrôles pertinents

Réaliser des tests de cheminement

Choisir les contrôles à tester

Titulariser les tests de contrôle

Effectuer les tests de contrôle et évaluer les contrôles

(Figure n°4 : La politique d’audit)

-La phase de contrôle des comptes et travaux de fin mission :

La troisième étape est la continuation des deux premières étapes. En fait, une fois que
l’auditeur comprenne l’environnement de l’entreprise, les contrôles internes de l’entreprise
et cible les risques, il doit analyser les comptes plus précisément pour identifier les risques et
les anomalies significatives.

Chaque étape du plan de travail d’audit comprend une procédure continue de collecte des
éléments probants.

La collecte des éléments probants est effectuée par des auditeurs sur place, ou pour certains
types de preuves, la collecte est de plus en plus effectuée par un logiciel informatique qui
recherche les informations directement dans le système client.

25
La collecte des éléments probants est basée sur le risque d’audit, c’est-à-dire le risque que
l’auditeur donne une opinion favorable sur des états financiers qui contiennent des
anomalies significatives.

Effectivement, le risque d’audit(RA) est composé du risque inhérent(RI), risque de non


contrôle(RNC) et risque de non détection (RND).

La formule du risque d’audit est la suivante :

RA= (RI*RNC)*RND

Le risque inhérent : dépend de l’environnement de l’entreprise et des règlementations qui


lui sont applicables ainsi que de la nature et du secteur de son activité.

Le risque de non contrôle : le solde du compte ou le solde d’un certain type de transaction
peut contenir une erreur significative que le système de contrôle interne de l’entreprise ne
peut pas empêcher ou détecter à temps. Le risque de contrôle dépend de l’efficacité du
contrôle interne de l’entreprise. Si le système de contrôle interne est efficace, le risque de
non contrôle sera réduit.

Le risque de non détection : les procédures utilisées par l’auditeur peuvent ne pas lui
permettre de découvrir les inexactitudes dans les soldes des comptes ou les catégories de
transactions (les inexactitudes peuvent être graves). Ce risque dépend de l’efficacité des
procédures de vérification de l’auditeur.

La collecte des éléments probants repose sur le risque combiné : RA = (RI * RNC) * RND

Si RC élevé  RND faible  SS faible

Si RC faible  RND élevé SS élevé

Les procédures servant pour la base substantive sont essentiellement :

-l’examen analytique

-tests de détail

-Opinion et rapport :

Conformément aux exigences légales, le commissaire aux comptes doit préparer un rapport
qui énonce et présente son point de vue.

26
Cette opinion est l’aboutissement de tous les travaux de la mission. Lors de l’assemblée
annuelle des actionnaires, elle est communiquée à tous les associés/actionnaires par le biais
du rapport.

Le rapport a une forme et un contenu précis : titre, paragraphe, date, signature du rapport.

L’opinion donnée par le commissaire aux comptes peut être selon le cas :

- Certification sans réserve


- Certification avec réserve : désaccord ou limitation
- Le refus de certifier : désaccord, limitation ou incertitude

(Figure n°5 : La démarche d’audit générale)

2. Les particularités de l’audit des associations :


Introduction :
Une association est un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet
commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser des bénéfices,
contrairement à une société.

La particularité des associations nécessite un audit particulier et spécialisé.

2.1 Particularités de l’audit des associations par rapport à un audit classique


des entreprises :

27
Les associations sont des entités spécifiques qui diffèrent des entreprises (SA, SARL, SAS,
SNC, SCOP, etc.). Dans toute société, les individus fournissent un certain capital
(contribution) pour s’associer à sa création et attendent de futurs bénéfices d’exploitation.
Une association est une organisation à but non lucratif, c’est-à-dire que les membres sont
des personnes qui souhaitent participer à des actions communes et qui n’attendent pas de
partager les excédents.

Les membres de l’association participent activement à sa vie de différentes manières :


contribution matérielle, intellectuelle ou physique. De plus, les membres fondateurs ne
peuvent pas partager les bénéfices. Par conséquent, l’objectif principal de l’association n’est
pas de gagner de l’argent, mais de travailler pour la réussite du projet. Donc, il n’y a pas
d’actionnaires ni de potentiels conflits entre eux.

Par conséquent, il existe des différences entre l’audit des associations et l’audit d’entreprise.
Les comptes de subventions sont vérifiés attentivement puisque les contrats signés sont des
ressources de l’association. Sans une telle aide, il est impossible de réaliser des projets avec
les mêmes ambitions. Comme pour toutes les sociétés commerciales, les auditeurs doivent
respecter les exigences légales stipulées dans le code des sociétés commerciales et les
normes professionnelles stipulées par l’ordre des experts comptables de Tunisie dans le cas
où ils sont membres.

Malgré les différences qui ont été citées ci-dessus, la conception de l’audit des associations
et des entreprises sont très proches.

Les commissaires aux comptes ne commentent pas la qualité de la gestion mais uniquement
les documents financiers publiés.

L’association devrait désigner un cabinet d’audit externe indépendant chargé d’exprimer des
opinions raisonnables sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels.

L’auditeur doit permettre la transparence des comptes à tous les niveaux comptables.

2.1.1 L’intérêt de l’audit des associations :

L’audit permet de vérifier si l’association est conforme à la réglementation, en effet, de


nombreux règlements s’appliquent au secteur associatif. Le commissaire aux comptes
devrait prendre en compte la spécificité de chaque entité et aider chaque entité à effectuer
un grand nombre de mise à jour (parfois complexes).
28
Il permet en deuxième lieu d’assurer de plus en plus de contrôles puisque la présentation de
comptes certifiés est obligatoire pour certaines entités. Effectivement, nommer un
commissaire aux comptes incite l’association à garantir le respect des procédures
règlementaires en matière de contrôle et tenue des comptes. Son intervention améliore le
niveau de vigilance s’avère être un excellent accélérateur du progrès comptable.

L’audit incite à promouvoir un mode de gouvernance transparent ; les procédures établies


par l’auditeur l’ont amené à mener une enquête approfondie sur le modèle de gouvernance.
Par rapport, au secteur commercial, l’environnement est moins structuré et canalisé, et sa
valeur ajoutée est notamment due à son fort rôle pédagogique auprès des administrateurs
et dirigeants, et leur rappelle leurs responsabilités et obligations le cas échéant.

Il prévient l’association des risques qui peuvent surgir et assure la continuité d’exploitation,
pour chaque organisation, l’auditeur axe sa mission de façon à l’adapter au service des
activités, aux risques juridiques, fiscaux ainsi qu’aux risques liés à l’organisation globale et à
l’évaluation économique. Il peut exprimer des opinions et des suggestions et doit révéler des
faits illicites et déclencher une procédure d’alarme s’il estime que ces faits peuvent
compromettre la continuité de l’exploitation. Etant donné que ces interventions ont été
prises tôt, elles ont un effet préventif.

Enfin, l’audit aide l’association à développer une culture du contrôle interne, la mission du
commissaire aux comptes peut améliorer le contrôle interne au cours des trois années de
son mandat, établissant ainsi une chaîne de confiance stable du donateur au bénéficiaire, ce
qui est essentiel pour la pérennité de l’activité. Cela nécessite la traçabilité des paiements
reçus, l’amélioration des bonnes pratiques et la lisibilité des informations publiées.

2.1.2 La relation de l’association avec le commissaire aux comptes :

La relation entre le commissaire aux comptes et le service comptable et financier audité doit
être fiable. Il peut également y avoir des conflits d’agence entre l’entité et une ou plusieurs
parties prenantes, qui peuvent nuire aux performances et au partage d’informations.

La relation entre le président de l’association ou le comptable et trésorier et le commissaire


aux comptes est très particulière. Dan ce cas, l’auditeur fournit plus d’assurance que les
procédures règlementaires concernant la tenue des comptes et les contrôles sont suivis. En
effet, les comptes sont tenus par des personnes qui ont généralement un niveau inférieur de

29
connaissances et d’expérience par rapport aux employés du service comptable et financier
de l’entreprise. Par conséquent, l’auditeur corrigera le mode de tenue des comptes
quotidiens et enseignera des méthodes que les interlocuteurs ne connaissent parfois pas, ce
qui leur permettra d’améliorer la gestion comptable. L’intervention de l’équipe permet de
mettre l’accent sur la vigilance et de devenir un véritable accélérateur de progrès en matière
comptable.

Dans le cas de transmission de méthodes de l’auditeur au client, la relation est plus


chaleureuse qu’avec l’entreprise cliente. L’interlocuteur ressent directement la valeur
ajoutée et l’utilité apportées par l’audit, ce qui contribue à une coopération efficace. De
même, la petite taille de la structure associative rapproche l’auditeur du client et celui-ci
aura un dialogue avec un grand nombre d’employés, plutôt qu’avec une société présente
dans son portefeuille client. Egalement, il arrive souvent qu’une petite association ne puisse
pas se permettre d’embaucher un expert-comptable. Par conséquent, les auditeurs externes
sont parfois chargés d’établir des comptes afin qu’ils puissent obtenir des documents
comptables suffisamment complets pour l’inspection. Dans ce cas, l’association a d’autres
exigences lors de la mission de commissariat aux comptes.

Concernant la gouvernance de l’association, sa structure organisationnelle est inférieure à


celle de l’entreprise. En cas de litige institutionnel, l’auditeur externe ne jouera pas
généralement pas le rôle d’arbitre, mais rappellera davantage aux administrateurs et
dirigeants leurs obligations.

Un autre aspect du rôle de l’auditeur est d’aider l’association à se conformer aux nouvelles
réglementations du secteur associatif. Ces réglementations sont parfois compliquées, mais
les associations doivent les respecter.

Enfin, si l’auditeur externe détecte que l’exploitation peut être discontinue, il peut
déclencher une procédure d’alarme. Cela se produit également souvent dans les
associations avec de mauvaises performances. Ce processus a un effet préventif car il
démarre très tôt. Par conséquent, les tiers et les instances judiciaires sont conscients des
mauvaises performances actuelles, en particulier des attentes pour l’avenir.

2.2 Présentation de la mission du commissaire aux comptes au sein


d’une association :

30
En plus de l’évaluation du contrôle interne en raison de l’analyse des procédures et d’un
examen de méthodes de présentation et d’évaluation des comptes annuels, l’auditeur doit
également effectuer :

-Sondages : la réalisation des procédures d’audit sur moins de 100% des éléments de la
population liés à l’audit, afin que toutes les unités d’échantillonnage aient une chance d’être
sélectionnées, et viser à fournir une base raisonnable au public pour tirer des conclusions
pour l’ensemble de la population.

- Demande de confirmation : il s’agit d’un type particulier de demande d’informations, un


processus d’obtention d’une déclaration directe d’un tiers pour confirmer des informations
ou des conditions existantes.

- Vérification des documents comptables justificatifs : contrôler des documents externes et


internes.

- Recoupements externes : Dans les opérations de révision normale, l’auditeur peut


effectuer un rapprochement externe pour déterminer la validité de certaines données. Ces
rapprochements confirment essentiellement le solde ou le montant total de la transaction
avec un tiers. Ces méthodes fournissent aux auditeurs des preuves essentielles à leurs
conclusions.

Comme le secteur lucratif, les auditeurs doivent planifier leurs missions, ils doivent aussi
procéder avant à une prise de connaissance de l’environnement qui entoure l’association,
ensuite ils évaluent le système de contrôle interne pour déceler les points forts et les points
faibles et enfin ils passent à l’examen des comptes annuels pour rédiger après leur opinion.

De manière générale, les auditeurs sont tenus de veiller à ce que la continuité des
opérations de l’association ne soit pas menacée.

Conclusion
Il est préférable de nommer un commissaire aux comptes pour réaliser une mission d’audit
dans l’association, et pour certaines associations, la mission d’audit est obligatoire.

En effet, l’audit permet à l’association de détecter et prévenir les risques financiers,


juridiques, organisationnels, ainsi d’évaluer leur action. D’autres parts, il permet de garantir
une meilleure utilisation des subventions qui sont accordées à l’association. La mise en
œuvre du processus d’audit est la solution en raison de ses objectifs qui consiste à détecter
les risques et exprimer une opinion. De nos jours, l’audit des associations va au-delà du
cadre strictement financier. Son champ d’investigation est plus grand que celui de l’audit
31
légal des comptes. Cet élargissement est un changement des finalités des contrôles réalisés
par l’auditeur externe.

32
Section 3 : CAS PRATIQUE : Guide d’une mission d’audit au
sein d’une association ABC
Introduction :
La mission d’audit dans une association est composée de trois étapes importantes qui sont
les suivantes :

-Première étape : la préparation de la mission


-Deuxième étape : la réalisation de la mission
-Troisième étape : la conclusion de la mission
(Tableau n°1 : matrice des différentes étapes de la planification d’une mission d’audit)
Etapes Objectifs

1 Prise de connaissance des activités de Identifier les événements, opérations et pratiques


l’association de l’association.
2 Compréhension du système de contrôle Connaissance de l’importance relative susceptible
interne d’être accordée
3 Evaluation des risques et détermination du Planifier l’audit et concevoir une approche d’audit
seuil de signification efficace
4 Rédaction du plan d’audit Décrire l’approche, l’étendue et la conduite de
l’audit
(pour guider la préparation du programme de
travail)

1. La phase de prise de connaissance générale de


l’association et de son environnement :
L’objectif de cette prise de connaissance est d’identifier et de comprendre les événements,
opérations et pratiques de l’association. Avec cette phase, il sera plus facile à l’auditeur :

- D’évaluer les risques inhérents


- D’identifier les domaines significatifs ou les domaines qui comportent un risque
significatif d’erreurs, et les systèmes qui traitent des données potentiellement
répétitives ayant un impact significatif sur les comptes annuels.
- De diriger et planifier son intervention

La recherche d’information sur l’activité de l’entité est un processus continu et cumulatif, qui
comprend la collecte et l’évaluation des informations et la vérification des connaissances
acquises avec des éléments probants et d’autres informations à différentes étapes de l’audit.

Lors de la prise de connaissance, l’auditeur peut choisir entre plusieurs sources


d’information sur le domaine d’activité et l’entité, notamment :

• Expérience antérieure de l’entité et de son secteur d’activité


• Entretiens avec les employés cadres, administrateurs,…)
• Entretiens avec le personnel d’audit interne et examen des rapports d’audit interne
33
• Entretiens avec d’autres auditeurs et avec des conseils ou autres qui ont travaillé
pour le compte de l’association ou de son secteur d’activité
• Entretiens avec des personnes bien informées à l’extérieur de l’entité (économistes
spécialistes du secteur, autorités de tutelle, clients, fournisseurs, concurrents)
• Publications relatives au secteur d’activité (statistiques gouvernementales, études,
textes, magazines professionnels, rapports élaborés par des banques et des courtiers,
journaux financiers)
• Textes législatifs et réglementaires ayant une incidence significative sur l’association
• Visites des locaux et des installations de l’association
• Documents établis par l’association (procès-verbaux de réunions, documents
adressés aux actionnaires ou aux autorités de tutelle, documents promotionnels,
budgets…)

1.1 Présentation da l’association ABC :


L’association ABC a pour objectif d’aider moralement et matériellement les familles des
personnes décédées parmi les enseignants qui ont fait partie de la société durant leur vie et
relèvent des ministères suivants : ministère de la culture de la jeunesse et des loisirs,
ministère de l’éducation et de la formation, ministère des affaires religieuses, ministère de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la technologie.

L’activité de l’association comprend la vente des calendriers scolaires.

L’association réalise les missions suivantes :

o Affirmer la culture associative et l’esprit de volontariat et de la citoyenneté


o Approfondir la prise de conscience de tous les tunisiens, les changements profonds
dans notre pays et mettre en évidence leur rôle dans le développement et la
communauté.

Dans cette association, il y a deux types de membres :

-Les membres honoraires : sont ceux qui contribuent à la prospérité commune par le biais
d’une souscription ou de services équivalents, mais ne participent pas à leurs avantages. Ils
ne sont soumis à aucune condition d’âge, de résidence, de profession et de nationalité.

-les membres participants : sont ceux qui remplissent certaines conditions des articles des
statuts de l’association et l’article 20 de son règlement intérieur.

1.2 l’organisation de l’association :

1.2.1 Examen du manuel des procédures (organigramme, procédures…)


Cette association est dirigée par un bureau de conseil comportant huit membres adhérents :
un président, un vice-président, un secrétaire général, un secrétaire général adjoint, un
trésorier général, un trésorier général adjoint et deux membres assesseurs.

Cette association manque de formalisation de procédures.


34
1.2.2 Répartition des tâches :
Chaque membre de l’association a une ou plusieurs tâches à effectuer selon sa fonction, la
répartition des tâches des membres se présente comme suit :

- Le président : il assure la régularité du fonctionnement de l’association selon les


statuts.
- Le vice président : il assiste le président et prend le relais lorsqu’il rencontre des
obstacles.
- Le secrétaire général : il est responsable des convocations, de la rédaction des
procès-verbaux, de la tenue des dossiers et du registre matricule.
- Le secrétaire général adjoint : il assiste le secrétaire général et le remplace s’il ne
peut pas y assister.
- Le trésorier : il est responsable des fonds et titres de l’association, des revenus et
dépenses ainsi que de sa comptabilité.
- Le trésorier adjoint : il assiste le trésorier et le remplace quand il est indisponible.

1.2.3 Les résultats :

N-1 N
résultats 60578 313224

2. L’appréciation et l’évaluation du système de contrôle


interne :
L’évaluation du système de contrôle interne est un processus qui doit s’accompagner d’un
certain degré de rigueur, même si les techniques et les méthodes sont différentes.

Les principes inhérents à ce processus indiquent que procéder à une évaluation implique
de :

- Comprendre chacune des activités de l’organisation et chacun des éléments du


contrôle interne faisant l’objet de cette évaluation, par le biais d’analyses théoriques
et réelles du fonctionnement du système, en se basant dans les deux cas de figure
sur des tests portant sur les procédures et les résultats des entretiens avec le
personnel concerné.
- Analyser la structure du système de contrôle interne et les résultats des tests
effectués pour déterminer si le système offre une assurance raisonnable pour
atteindre les objectifs fixés.

2.1 Prise de connaissance des procédures :


 Contrôle de la procédure comptable :

35
(Tableau n°2 : le contrôle de la procédure comptable)

Procédures contrôlées Description de l’existant


Examiner les documents comptables et L’association n’a encore pas rédigé de
financiers détenus par l’association pour manuel d’organisation comptable pour
établir ses états financiers. décrire la structure organisationnelle du
circuit d’information comptable et
déterminer les principes et méthodes
comptables utilisés pour la préparation des
états financiers.
Vérifier la bonne maîtrise du logiciel L’association possède une maîtrise moyenne
comptable. du logiciel comptable ‘’SAGE’’ car elle est au
stade de lancement des outils comptables
informatisés.
Vérifier les enregistrements des Vérification non réalisée par l’association
immobilisations. auditée.
Vérifier si les écritures comptables sont Procédure respectée par l’association.
enregistrées sur la base des pièces
justificatives.
Se conformer aux textes et règlementations Procédure non suivie par l’association
en vigueur, notamment dans le domaine
fiscal, du droit du travail et des contrats de
travail.
Enregistrer toutes les opérations en détail Procédure suivie par l’association

Dans le processus d’évaluation du système de contrôle interne de l’association, l’équipe s’est


concentrée sur la vérification de l’existence :

 D’un plan comptable adapté aux besoins et aux activités de l’association. => validé
 D’une séparation des comptes financiers selon les aspects et activités couverts par
les comptes financiers (alimentation de la caisse, projet spécifique…). => validé
 Procédure de contrôle et de surveillance. => non validé
 D’un document des personnes autorisées à gérer les comptes financiers, en tenant
compte de la nature de l’importance du compte. =>validé
 D’une séparation des tâches incompatibles. => non validé
 D’une délégation des pouvoirs en ce qui concerne l’autorisation et l’engagement des
dépenses par type. => validé
 D’une séparation entre les dépenses principales couvrant l’investissement et les
dépenses courantes. => validé
 D’une délégation de pouvoir pour la collecte de dons, subventions, cotisations et
autres apports. => validé
 D’un rapprochement bancaire régulier entre les comptes financiers et comptables. =>
non validé
 D’un système de rémunération clair et précis pour les employés et autres parties
(consultants…). => validé

36
 D’un organigramme et une définition des tâches et responsabilités du personnel
impliqué dans les décisions stratégiques et opérationnelles de l’association. => validé

 Contrôle de la procédure d’approvisionnement :

(Tableau n°3 : le contrôle de la procédure d’approvisionnement)

Les procédures contrôlées Description de l’existant


Les bons de commandes sont pré- L’association ne respecte pas cette
numérotés et pré-imprimés dans procédure d’achat puisque les bons de
l’association. commandes ne sont ni pré-imprimés ni
pré-numérotés.
les documents suivants sont utilisés pour la l’association détient tous ces documents
réception des marchandises commandées : pour la réception des marchandises
*bon de réception commandées.
*rapport journalier des réceptions
*rapprochement : bon de commande, bon
de livraison, bon de réception et facture
les marchandises sont remises dans les les marchandises sont remises dans les
endroits appropriés, sûrs et contrôlés. endroits appropriés, sûrs mais ne sont pas
contrôlés.
La couverture d’assurance incendie et vol L’association a mis en place une couverture
est suffisante. suffisante.
un inventaire physique périodique et L’équipe a souligné que les immobilisations
annuel est établi par une personne possédées par l’association n’ont pas fait
différente du magasinier. l’objet d’un inventaire physique annuel
relatif à l’exercice N-1 accompagné d’un
procès verbal approuvé par la direction.
les entrées de stocks de calendriers sont Lors de l’intervention de l’équipe, elle a
enregistrées dans une fiche de stock. souligné que l’association ne tient aucune
fiche de stock pour les calendriers
Il y a concordance (Articles, Quantité) entre Lors de la réception des calendriers et de
la réception de la marchandise et son son inscription au le registre d’achat, un
inscription au registre. rapprochement est réalisé.

 Contrôle de la procédure de paie :


(Tableau n°4 : le contrôle de la procédure de paie)

Procédures contrôlées Description de l’existant


Vérifier s’il existe une liste détaillée du L’association a un registre qui comprend
personnel de l’association tout le personnel appartenant à la
mutuelle auditée
La vérification de l’existence d’un rapport L’association a mis en place un rapport
journalier des absences journalier des absences
Vérifier si l’intégration des dossiers Absence d’intégration des données des
personnels dans le logiciel de paie et la personnels dans le logiciel de paie.
mise à jour sont faites

37
Garantir l’autorisation des heures Procédure respectée par l’association
supplémentaires et autres règlements
spéciaux avant d’être payés
Vérifier s’il existe une décharge qui prouve Les fiches de paie sont la preuve de la
la remise des salaires aux personnels remise des salaires aux personnels
concernés

 Contrôle de la procédure des aides sociales :


(Tableau n°5 : le contrôle de la procédure des aides sociales)

Procédures contrôlées Description de l’existant


Existence d’une liste détaillée des L’association réalise cette procédure
bénéficiaires de l’aide sociale
L’aide sociale octroyée est concentrée Cette procédure de centralisation de l’aide
chaque mois dans un logiciel informatique sociale dans un logiciel informatique n’est
pas respectée par l’association
L’aide sociale est accordée selon des critères Procédure respectée par l’association
précis après l’étude des dossiers
Rapprochement entre les montants des Rapprochement non réalisé par l’association
aides inscrites dans le logiciel comptable
avec les pièces justificatives afin de s’assurer
de l’exactitude et l’exhaustivité de la
comptabilisation des aides sociales

 Contrôle des procédures spécifiques à l’association :


(Tableau n°6 : le contrôle des procédures spécifiques à l’association)

Procédures contrôlées Objets Description de l’existant


Des procédures de gestion Des moyens informatiques L’association n’a pas encore
des archives, y compris les servant à l’archivage. adopté une méthode
règles de classement et de Des moyens matériels d’archivage adéquate.
stockage des documents et fondamentaux à la
des pièces justificatives conservation des archives.
L’archivage des reçus, des
factures,… et des cartes
d’adhérents doit s’opérer à
la réglementation en vigueur
Des procédures formelles de L’existence de procédures de L’association respecte les
collecte des dons, rapprochement régulier procédures formelles
cotisations, subventions et entre la liste des adhérents prévues par la
autres aides de l’organisme et les réglementation en vigueur.
encaissements de cotisations
par période couverte ;
L’existence systématique
d’une procédure
d’acceptation des dons et
subventions et d’émission de

38
reçus et/ou de coupons
selon une séquence
numérique continue et
contrôlée et une délégation
de signature appropriée.
Un contrôle budgétaire La préparation du budget L’association n’est pas
efficace et opérationnel global de l’organisation et responsable de l’exécution
des budgets par activité ou du budget global, ni de la
par fonds en distinguant les comparaison des prévisions
dépenses d’investissement avec les réalisations.
des dépenses de Dans ce cas, il n’y a aucun
fonctionnement. personnel compétent qui est
L’existence d’un personnel responsable de l’élaboration
compétent chargé de des budgets.
l’élaboration des budgets
conformément aux décisions
des organes de direction et
aux affectations des
financeurs.
Une procédure claire de Les avances dont le montant Cette procédure est
traitement des avances est important doivent passer respectée par l’association.
accordées au personnel par en comptabilité par des
les dirigeants ou les comptes courants des
membres de l’organe de administrateurs et membres
direction. de l’organe de direction et
être considérées comme des
dettes.

2.2 Evaluation du Contrôle interne :


 Lien entre contrôle interne et la gestion de risque :

Les systèmes de contrôle interne sont axés sur la détection et la résolution des problèmes.
Cette approche de gestion des risques consiste à identifier et prévenir des problèmes avant
qu’ils surviennent.

 La formalisation du risque combiné :

Sur la base des travaux d’évaluation du risque inhérent et du risque de non-contrôle dans
l’association, l’équipe a constitué une conclusion concernant les risques liés aux états de
synthèse. Elle effectue une évaluation du risque combiné pour chaque compte ou pour
chaque groupe de comptes significatifs.

Les évaluations combinées du risque sont importantes pour déterminer la nature et


l’étendue des procédures d’audit, conçues pour réduire à un niveau acceptable le risque de
non-détection dont dépend la nature de l’opinion exprimée sur les états de synthèse.

 Les risques identifiés :

39
(Tableau n°7 : les risques identifiés)

les cycles Les observations Les risques


Organisation générale *L’absence d’un *Il peut avoir un risque de
organigramme mauvaise application des
procédures.
*Le manque d’un service de * menace le fonctionnement
contrôle permanent de l’association.
* Un cumul des tâches

Système d’information *l’inexistence de *cette situation ne permet


l’informatisation de pas le contrôle et le recours
l’information. facile à l’information.
*l’association ne reçoit pas *cela peut engendrer un
les relevés des comptes pour risque de non-contrôle
ses comptes au niveau du documentaire et d’existence.
(CCP).
*l’absence d’un manuel *cette situation n’est pas
d’organisation comptable. conforme aux dispositions et
lois en Tunisie.
Recettes *L’association rencontre des *cette situation risque de
obstacles concernant la causer des retards de
collecte des cotisations des paiement mais aussi le non
membres retraités(le paiement des cotisations.
paiement de la cotisation se
fait en espèce ou par mandat
(CCP)).
*l’absence de pré- *cette situation ne permet
numérotation des bons pas la vérification de
d’envoi des calendriers aux l’intégralité des opérations.
établissements scolaires.
Gestion des stocks *l’association ne prépare pas *cette situation empêche le
une fiche de stock pour les contrôle et la vérification de
calendriers. la totalité des stocks.
Paie personnel *un manque de compétence *cette situation ne permet
chez les salariés au niveau de pas à l’association de tenir
certaines tâches cruciales une comptabilité régulière.
pour le fonctionnement de
l’association comme la tâche
de comptabilité.
Immobilisations *Les immobilisations
*à part le fait qu’elle n’est
possédées par l’associationpas conforme aux
n’ont pas fait l’objet d’undispositions et règlements
inventaire physique annuel.en vigueur, cette situation
empêche le contrôle.
Obligations fiscales *l’association met dans la * cette situation est
même rubrique de retenue à incompatible au règlement

40
la source la taxe FOPROLOS en vigueur ce qui l’expose à
alors que ces deux taxes sont des amandes et un contrôle
différentes. fiscal.
Dépenses *L’impression des *cette situation amène à une
documents officiels et des perte significative en
calendriers cause un comparaissant avec les
gaspillage. ressources limitées de
l’association.
Juridique *Manque de certaines * il y a un risque que les
mentions obligatoires légales décisions prises au niveau
sur les procès-verbaux des des assemblées ne soient
assemblées générales (le pas validées.
numéro du procès-verbal,
heure de début et de fin,
ordre du jour, et ses
numéros d’affiliation et les
signatures des membres
participants).
Trésorerie *l’association ne fait pas de *cette situation empêche le
rapprochement bancaire contrôle et le
mensuel car elle ne reçoit rapprochement.
pas les relevés de compte.
Adhérents *les adhérents participants *cette situation empêche
ont seulement le rôle de l’association d’utiliser de
paiement des cotisations. manière efficace ses
ressources humaines
(adhérents).

 Recommandations :
(Tableau n°8 : Les recommandations)

Cycles Recommandations
Organisation générale Il faut nominer une personne qui a la
capacité légale de suivre des travaux au
sein de l’association.
Système d’information Il est préférable de préparer un manuel
d’organisation comptable décrivant surtout
les aspects suivants :
-les politiques comptables et les supports
utilisés
-l’organisation comptable de l’association
-la procédure d’élaboration des états
financiers
-les méthodes de saisie et de traitement
des informations
Recettes Il faut fonder un système qui permet de
prélever automatiquement les cotisations.
Gestion des stocks Il faut mettre en place un système de
gestion de stocks des calendriers.
41
Paie personnel L’association dispose de deux propositions
soit elle recrute un comptable soit elle
effectue une formation à l’un de ses
salariés afin qu’il puisse occuper le poste
de comptable.
Immobilisations Il faut réaliser l’inventaire physique annuel
des immobilisations de l’association pour
garantir leur suivi convenable et leur
conformité à la règlementation en vigueur.
Obligations fiscales Il faut séparer la FOPROLOS et la retenue à
la source au niveau de la déclaration
mensuelle.
Dépenses Il est primordial d’installer un système plus
efficace de prévision de besoin pour
l’impression.
Juridique Il faut préciser certaines mentions
obligatoires légales sur les procès-verbaux
des assemblées générales.
Trésorerie Il est primordial de demander les relevés
des comptes pour assurer la validité des
contrôles.
Adhérents Il faut avoir les actes de naissance des
enfants et les actes de mariage concernant
les dossiers des adhérents.
 Focus sur l’appréciation du contrôle interne :
Cette appréciation se fait au regard du respect des assertions d’audit

Les assertions : sont des critères dont la réalisation nécessite la régularité, la sincérité et
l’image fidèle des comptes.

Les assertions sont les suivantes :

-Réalité : les opérations et événements réalisés se sont produits et se rapportent à l’entité.

-Exhaustivité : toutes les opérations qui auraient dû être enregistrées sont enregistrées.

-Mesure : les montants et autres données relatifs aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés.

-Séparation des exercices : les opérations et événements ont été enregistrés dans la bonne
période.

-Classification : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes
adéquats.

Il existe deux activités pour évaluer le contrôle interne au sein de l’association :

 Test de conformité : tâchant de garantir la conformité de la réalité à la description


qui en a été faite.

42
 Test de procédure : tâchant de garantir que l’application des procédures apporte
bien les résultats escomptés en terme de sécurité.

3. La certification des comptes :

(Figure n°6 : Schéma récapitulatif de la démarche d’audit)

Pendant cette mission, l’équipe a effectué, sur la base du seuil de signification qu’elle a
déterminé, des contrôles sous forme de sondages, de tests de validation et des revues
analytiques en vue de rapprocher les recettes et les dépenses déclarées aux divers
documents comptables justificatifs.

3.1 Validation des comptes :


 L’intervention sur les comptes annuels :
La validation des comptes a certains objectifs qui sont les suivants :

*Analyse et validation de la sincérité et régularité des états financiers annuels.

*Sur la base du niveau de risque déterminé à l’étape précédente, les éléments probants de
certaines données des comptes annuels considérés comme significatifs ou non (bilan, état
de résultat) sont revus.

*revue des procédures de clôture.

*émission du rapport de commissariat aux comptes

La validation des comptes a plusieurs moyens de mise en œuvre, exemple :

43
-concernant la préparation de l’audit des états financiers :

*l’effort d’audit et des tests de détails (appelés aussi test substantif) sont concentrés sur les
zones les plus risquées. L’étendue de ces contrôles est précisée suivant la qualité du contrôle
interne.

*Utilisation des tests informatiques ciblés sur les données (vérification d’un flux de recette…)
permettant une revue rapide et efficace de certaines transactions jugées critiques.

*exécution des procédures analytiques.

*exploitation des confirmations reçues des tiers.

-concernant la validation des informations financières :

*revue des états financiers définitifs et les comparer avec les états audités.

*revue de la qualité des informations présentées dans l’annexe des comptes annuels.

*revue du rapport de gestion.

-concernant la préparation du rapport :

*Etablissement du rapport sur les comptes annuels.

 Les recettes :

Dans le cadre de l’intervention de l’équipe dans l’association, elle a constaté:

(Tableau n°9 : Cycle des recettes)

Recettes Revue analytique Audit des comptes


Cotisations L’examen de l’équipe implique la comptabilité de ++++
toutes les cotisations en garantissant la saisie (très bien)
correcte de toutes les transactions et
l’établissement correct de toutes les recettes
réelles et correspondantes à des pièces comptables
Subventions Les subventions doivent généralement faire l’objet ++++
d’une convention précisant les modalités de leur (très bien)
octroi, les conditions et la périodicité.
L’inspection de l’équipe permet d’examiner :
*l’existence des contrats de subventions.
*la comptabilisation correcte des sommes dues par
les organismes.
*la réception des encaissements
*l’exactitude de la périodicité de subvention ainsi
que la cohérence des enregistrements comptables.
*la justification des provisions éventuelles en cas
où l’association risque de ne pas recouvrir aux
conditions d’attribution de la subvention.
Dons L’association bénéficie souvent de dons qui doivent +++

44
être reconnus comme revenus et doivent être (bien)
considérés dans ses comptes pour refléter la
réalité, la date de préparation des budgets ou des
états financiers.

L’association ABC reçoit des subventions pour atteindre des objectifs spécifiques. C’est le cas
des fonds dédiés, qui sont des subventions reçues de l’état ou des collectivités pour financer
des actions stratégiques. Ainsi, l’association ne peut utiliser l’argent reçue que pour la
réalisation de ses objectifs. Les collectivités et les élus demandent des documents
comptables pour contrôler les comptes et prendre connaissance de la situation de
l’association. Néanmoins, il existe des subventions annuelles destinées au fonctionnement
simple de l’association dans son objet principal. Les conditions d’allocation sont précisées
dans le contrat.

Cette situation permet à l’équipe de faire les contrôles en s’assurant que l’utilisation de la
subvention (après vérification de son versement, de l’éventuel produit constaté d’avance…)
a impacté positivement le développement de l’association.

Le développement de type de structure se vérifie à plusieurs niveaux :

(Tableau n°10 : La structure analytique)

Le niveau examiné Objet résultat


Le niveau de L’efficacité dans une association est Un niveau médiocre de
développement du basée sur la séparation correcte des développement du système
système d’information, du fonctions, la vitesse et la fiabilité du d’information, du contrôle
contrôle interne flux d’information. interne dans l’association.
La tenue de la caisse Dans les associations, on trouve La mise en place d’un
généralement une ou plusieurs système de sécurisation de la
caisses où sont stockées les espèces caisse et des comptages
par exemple aux adhésions. physiques des espèces,
L’auditeur vérifie régulièrement la puisque les livres de caisse
sécurité de la caisse et le comptage sont mis à jour et il n’y
physique des espèces pour s’assurer aucune fraude.
qu’il n’y a pas de vols et que les livres
de caisse sont mis à jour.
La situation en trésorerie La bonne gestion des fonds est Les fonds propres de
nécessaire pour éviter une situation l’association sont gérés de
catastrophique. manière adéquate.
Le nombre de participants Il faut détenir des fiches de présence L’association ne détient pas
aux activités organisées pour les différentes activités prévues.
de fiches de présence pour
les différentes activités
prévues.
Les délais de paiement des Si les fournisseurs et prestataires ne L’association assure une
fournisseurs sont pas payés rapidement alors que gestion convenable des
l’association encaisse suffisamment ressources.
de subventions pour ses projets, c’est
peut être parce que l’association ne
45
gère pas correctement ses ressources.
Le nombre d’adhérents Si l’association développe des L’association progresse avec
activités et véhicule une image le temps et ses activités ont
positive auprès du public qui a des pris une image fidèle auprès
besoins en lien avec l’objet, les du public et ses adhésions
inscriptions devraient augmenter. ont augmenté.
 Les dépenses :

Il faut faire des vérifications détaillées de toutes les dépenses significatives et réaliser des
sondages pour les autres charges d’importance moindre.

L’objectif principal de l’auditeur lors de l’audit du circuit des dépenses est de s’assurer de
l’application des approches suivantes :

-l’existence d’une procédure claire de signature et de visa des opérations de règlement. =>
Non

-toutes les dépenses sont matérialisées par des pièces justificatives. => Oui

-la séparation des tâches de règlement de celle qui engagent l’opération. => Non

-les décaissements sont saisis et comptabilisés à temps et dans les comptes appropriés. =>
Oui

-le bon classement des documents justificatifs. => Oui

 La répartition entre contrôle des flux et contrôle des soldes sur les principaux cycles :
(Tableau n°11 : La répartition entre contrôle des flux et contrôle des soldes sur les
principaux cycles)

Cycles Evaluation Exemple de travaux Audit des Exemple de travaux :


du contrôle comptes approche substantive
interne
Paie +++ Procédures liées à la +++ Contrôle des
(bien) gestion des salariés + (bien) provisions+
non salarié+ procédure
vérification du temps analytiques contrôle
de travail+ de cohérence.
modification des
comptes relatives aux
salaires.
Achat stocks +++ Inventaire des stocks+ ++ Comptes de
(bien) audit des procédures (assez bien) régularisation+
de commandes et des procédures
achats. analytiques pour
contrôle de
cohérence.

Recettes ++++ Audit des principales +++ Valorisation des


(très bien) procédures (bien) créances
46
d’enregistrement des
recettes et de
facturation.
Immobilisations ++ Cycle achat +++ Inventaire Contrôle
(assez bien) d’immobilisations et (bien) des factures.
procédures Contrôle des
d’affectation des amortissements.
durées
d’amortissements.
3.2 Audit des états financiers :

Préparation de l’audit final :

-options de clôture

-confirmation externe

-provision

Audit des états financiers :

-tests de détails

-procédures analytiques

-exploitation des confirmations externes

-rapprochement

Validation des informations financières :

-présentation des résultats de l’audit

-annexe aux comptes

-rapport de gestion

-Emission du rapport

(Figure n°7 : Le processus d’audit des états financiers)

47
 Le rapport d’opinion :

(Figure n°8 : Le processus d’émission du rapport)

48
Conclusion générale
La gestion de l’association, quelle qu’elle soit, a nécessité par le passé une implication très
particulière, par exemple en termes de connaissances techniques qui constituent son bon
fonctionnement en matière comptable, sociale, financière et juridique.

Aujourd’hui, les enjeux et les conséquences du manque de connaissances et/ou du non-


respect de ces obligations exposent l’association et ses dirigeants à d’énormes risques
financiers, souvent sous-estimés.

L’audit veille à ce que les comptes annuels établis et soumis à l’assemblée générale soient
réguliers et sincères et expriment une image fidèle du patrimoine et des résultats de
l’association. De plus, après la nomination du commissaire aux comptes, ce dernier doit
s’assurer que l’association est en bonne condition financière et alerter les dirigeants
lorsqu’ils rencontrent des difficultés.

Les associations disposent d’un caractère spécifique que l’auditeur doit prendre en compte
ainsi, il doit mettre en œuvre une méthodologie d’audit spécifique.

L'approche d'audit par les risques requiert de la part de l'auditeur de prendre connaissance
d'abord de l'entité, y compris son contrôle interne et de procéder par la suite, à une
identification et une évaluation des risques d'anomalies significatives dans les états
financiers.

L’auditeur a comme objectif de concentrer ses efforts sur les zones de risques. Cela
nécessite une bonne compréhension du secteur d’activité et toutes ses particularités, aussi,
la maîtrise des domaines de risques afin de pouvoir réussir une mission d’audit dans ces
associations.

Ce stage était une occasion pour mettre en pratique les connaissances théoriques que j’ai
acquises tout au long de mes études à l’IHEC Carthage.

Ce stage m’a permis de d’explorer l’environnement professionnel et a augmenté mes


connaissances en matière de comptabilité, d’audit et de fiscalité.

49
Bibliographie :
 Sites web :

https://www.vie-publique.fr/fiches/24076-quest-ce-quune-association

https://www.leaders.com.tn/article/10537-cadres-juridique-comptable-fiscal-et-social-regissant-les-
associations-en-tunisie

https://www.petite-entreprise.net/P-2884-84-G1-definition-l-audit-
externe.html#:~:text=En%20effet%2C%20un%20auditeur%20externe,convenues%20%C3%A0%20l'av
ance).

https://www.l-expert-comptable.com/a/529542-la-methodologie-d-audit.html

https://www.mawarid.ma/document-1774.html

 Support pédagogique :
Cours d’audit
 Mémoire :
Mémoire de stage ’’Audit des associations’’ de Mlle Wesleti Malek
Mémoire de stage ’’L’audit légal, un outil qualifié et de pilotage de la performance des
entités’’ de Mlle Marianne Favier
 Normes :
Norme comptable 06
Norme comptable 05
 Lois :
Lois N°96-112 du 30 décembre 1996
Décret-loi n°2011-88 du 24 septembre 2011, portant sur l’organisation des associations
 Guide :
Tunasso-Guide des associations
Guide pour l’utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’Audit des petites et
moyennes entreprises.

50
Table des matières
Introduction Générale : ........................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Présentation de l’entreprise ................................................................................................ 3
Section 1 : Description de l’entreprise : .............................................................................................. 3
1.1 Fiche signalétique de l’entreprise : ........................................................................................... 3
1.2 Objet de l’entreprise : ............................................................................................................... 3
1.3 Historique de l’entreprise : ....................................................................................................... 5
1.4 Organisation du cabinet : ......................................................................................................... 5
1.5 :L’environnement du cabinet : .................................................................................................. 6
Section 2 : Description de l’unité d’affectation : ................................................................................. 7
2.1 Objectif du département/service : ............................................................................................ 7
Chapitre 2 : Déroulement et analyse du stage ........................................................................................ 9
Introduction : ................................................................................................................................... 9
Section 1 : les tâches effectuées : ....................................................................................................... 9
Section 2 : Les difficultés rencontrées :............................................................................................. 12
Conclusion : ................................................................................................................................... 12
Chapitre 3 : Audit des associations ....................................................................................................... 13
Introduction : ................................................................................................................................. 13
Section 1 : Définition et cadre réglementaire des associations : ...................................................... 14
Introduction : ................................................................................................................................. 14
1. Définition d’une association : .................................................................................................... 14
2. Cadre règlementaire d’une association :.................................................................................. 15
3. L’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes dans une association : ................ 19
Section 2 : La démarche d’audit dans une association : ................................................................... 21
Introduction : ................................................................................................................................. 21
1. La démarche de l’audit cas général : ..................................................................................... 21
2. Les particularités de l’audit des associations : ...................................................................... 27
Introduction : ................................................................................................................................. 27
Conclusion ..................................................................................................................................... 31
Section 3 : CAS PRATIQUE : Guide d’une mission d’audit au sein d’une association ABC ................ 33
Introduction : ................................................................................................................................. 33
1. La phase de prise de connaissance générale de l’association et de son environnement : ... 33
2. L’appréciation et l’évaluation du système de contrôle interne : .......................................... 35
3. La certification des comptes :................................................................................................ 43
Conclusion générale .............................................................................................................................. 49

51
52

Vous aimerez peut-être aussi