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CHAPITRE 13.

LES PRINCIPAUX CONTRATS DE L’ENTREPRISE

Compétences
- Qualifier le contrat en présence dans une situation donnée.
- Analyser les caractéristiques essentielles des principaux contrats de l’entreprise.
- Caractériser la protection des parties pour chacun des contrats.

Dans ce chapitre nous étudierons quelques exemples de contrats passés par les entreprises (vente du fonds de commerce,
location gérance du fonds de commerce, contrat de vente, contrat bancaire, contrats de prêts) leurs principales
caractéristiques, ainsi que les mécanismes prévus par la loi pour protéger les parties.

Section 1. Les opérations portant sur le fonds de commerce

Pour développer son activité c'est-à-dire attirer et retenir la clientèle, le commerçant a besoin de moyens, de moyens matériels,
humains, financiers, de moyens immatériels aussi. Ces moyens sont regroupés pour la plupart sous la notion de fonds de
commerce.

Le fonds de commerce peut être exploité par le commerçant lui-même ou par une autre à qui le propriétaire confie la gérance en
toute indépendance : la location -gérance.

Ainsi le fonds de commerce est un bien susceptible d’être l’objet de nombreuses opérations.

Il peut notamment être donné en location gérance c’est à dire loué (2) ou être vendu (1).

1. La cession (vente) du fonds de commerce

La cession ou vente de fonds de commerce est soumise à des conditions de fond mais aussi à un formalisme lourd qui
conditionne parfois les effets de ce contrat.

A - Les conditions

Elles sont d'abord de fond, elles sont aussi de forme et ont enfin trait à la publicité de l'opération.

1. Les conditions de fond

 Comme tout contrat, la cession du fonds de commerce doit obéir aux conditions de validité des contrats posées par
l’article 1128 du Code civil (consentement, capacité, contenu licite et certain -> cf. chapitre précédent) et aux règles de droit
commun applicables à toute vente -> Contrat de vente).

 Ainsi, l'obligation d'information prévue à l'article 1112-1 du Code civil selon lequel « celle des parties qui connaît
une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors que,
légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant », est applicable à la cession d’un
fonds de commerce. La sanction du manquement à ce devoir d'information peut entraîner, outre la responsabilité de celui qui
en était tenu, l'annulation du contrat (pour dol, erreur).

 La vente de fonds de commerce est un acte de commerce à raison de l'objet du contrat (en cas de litige la compétence
revient au Tribunal de commerce).

 La vente du fonds de commerce est en effet soumise à des conditions de capacité et de pouvoirs plus strictes que
celles applicables aux ventes de meubles. S'agissant de la vente d'un fonds appartenant à un mineur ou à un majeur protégé
sous tutelle, la vente doit être autorisée par le conseil de famille ou par le juge des tutelles selon le cas. Et lorsque le fonds
appartient à des époux communs en biens, sa vente requiert le consentement des deux ou à défaut l'autorisation du juge.
2. Les conditions de forme

La vente du fonds de commerce est un contrat consensuel (pas d’écrit obligatoire) mais l’écrit (acte authentique ou sous seing-
privé) est fortement conseillé à titre de preuve.

a) L'information des salariés

 Le vendeur a l’obligation d'informer les salariés préalablement à la cession, afin de permettre à un ou plusieurs
salariés de l'entreprise de présenter une offre pour l'acquisition du fonds. Cette information doit intervenir au plus tard deux
mois avant la vente.

Le droit d'information n’est pas un droit de préemption (d’achat prioritaire). Le propriétaire reste libre de choisir le cessionnaire
(l’acquéreur), même en présence d'une offre de rachat émanant des salariés.

Sanction : la violation de cette obligation engage la responsabilité de son auteur et peut donner lieu à la condamnation à une
amende civile, à la demande du ministère public, dont le montant ne peut excéder 2 % du montant de la vente.

b) L’information obligatoire (le formalisme de la vente)

Le vendeur est tenu de renseigner l’acquéreur sur les éléments comptables du fonds de commerce.

 Au jour de la cession, le vendeur et l’acquéreur signent (article L. 141-2 du Code de commerce) un document
présentant les chiffres d'affaires mensuels réalisés entre la clôture du dernier exercice comptable et le mois précédant celui
de la vente.
 Le vendeur met à disposition de l’acquéreur tous les livres de comptabilité qu’il a tenus durant les trois exercices
comptables précédents celui de la vente.
=> Le vendeur est tenu de garantir l’exactitude de de ces éléments dans les conditions édictées par les
articles 1644 et 1645 du Code civil (l'acheteur a le choix de rendre la chose et de se faire restituer le prix, ou de garder la chose
et de se faire rendre une partie du prix. Si le vendeur connaissait les vices de la chose, il est tenu, outre la restitution du prix
qu'il en a reçu, de tous les dommages et intérêts envers l'acheteur). L’action résultant de cette garantie doit être intentée par
l’acquéreur dans un délai d’un an à compter de l’entrée en possession du fonds de commerce.

c) La ventilation du prix de vente

 Dans l’acte de vente, le prix de vente doit être ventilé, c’est-à-dire réparti de manière distincte en fonction des
marchandises, du matériel, des éléments incorporels, afin que le vendeur puisse exercer pleinement son privilège (ce point est
développé au paragraphe suivante 2.1)

3. Les mesures de publicité

PUBLICITE.
Ces mesures de publicité sont destinées à informer les tiers et à protéger les créanciers, en leur permettant d'agir pour préserver
leurs intérêts.

Ces mesures de publicité comprennent notamment :


- L’enregistrement de l'acte emportant mutation au service des impôts ;
- La publication d’un avis inséré sur un support (journal, site internet) habilité à recevoir des annonces légales dans le
département dans lequel le fonds est exploité
- La publication d’un avis au BODACC (Bulletin officiel des annonce civiles et commerciales assure la publicité des
actes enregistrés au RCS - Registre du commerce et des sociétés) – art. L 141-12 C. Com.

Cette publicité a lieu dans la quinzaine de la date de la cession. L'avis énonce la date de l'acte, les noms, prénoms, domiciles de
l'ancien et du nouveau propriétaire, la nature et le siège du fonds, le prix stipulé, l'indication du délai fixé pour les oppositions.
Elle rend la cession opposable aux tiers et plus spécialement au bailleur (Cass. Civ. 1 ère, 14 mars 2006, n° 04-19708).
DROIT D’OPPOSITION DES CREANCIERS.
Ces publicités ouvrent surtout des délais aux créanciers pour faire opposition au paiement du prix. En effet, dans les dix jours
de la publicité, tout créancier du précédent propriétaire, que sa créance soit ou non exigible, peut former opposition au paiement
du prix de vente.
L'opposition, à peine de nullité, énonce le chiffre et les causes de la créance. Il suffit que la créance soit certaine. L'opposition a
pour effet de bloquer le prix. Elle le rend indisponible entre les mains de l'acquéreur qui ne peut valablement payer le vendeur.
Tout paiement intervenant (entre le vendeur et l’acquéreur du fonds) pendant le délai d'opposition est inopposable aux
créanciers. La violation de cette règle expose l'acquéreur à payer deux fois.

En effet, l'acquéreur qui paie son vendeur sans avoir procédé aux publications prescrites, ou avant l'expiration du délai de dix
jours, n'est pas libéré à l'égard des tiers selon l’article  L. 141-17 du C. Com.

B - Les effets de la cession du fonds de commerce

La cession du fonds de commerce emporte des conséquences importantes tant pour l’acheteur que pour le vendeur : l’un et
l’autre bénéficient à cette occasion de garanties mais pèsent aussi sur eux des obligations.

1. Les obligations du vendeur

Le vendeur est tenu à l’obligation de délivrance, à la garantie des vices cachés et à la garantie d’éviction.

 L'obligation de délivrance signifie que le vendeur doit remettre à l’acquéreur les différents éléments composant le
fonds de commerce. Il doit donc transmettre les éléments corporels et incorporels du fonds (la clientèle, le droit au bail, les
matériel et les marchandises) y compris le nom commercial et l'enseigne conformément à l’acte de vente. Le fonds de
commerce doit « présenter les qualités et caractéristiques que l’acquéreur est en droit d’attendre ».
Le fait de ne pas transmettre une partie de la clientèle attachée au fonds constitue une  inexécution de l'obligation de délivrance
(et l’application des sanctions prévues en cas d’inexécution du contrat. Cf chapitre précédent).

 La garantie des vices cachés. Le vendeur est responsable des défauts qui rendent l’exploitation du fonds impropres à
sa destination (art. 1641 Code Civil). A ce titre il doit notamment garantir l'exactitude des mentions figurant dans l'acte de vente
(une information financière inexacte justifie la mise en œuvre de la garantie des vices cachés).
Le vice doit être de nature à entraîner une diminution ou une perte de clientèle, c’est-à-dire suffisant pour justifier l’annulation
de l’engagement.

 La garantie contre l'éviction. Le vendeur doit garantir à l'acquéreur une entrée en possession tranquille et une
jouissance paisible.
Cela s'oppose au rétablissement du vendeur dans le même commerce qui aboutirait à une reprise de la clientèle vendue.
Cette garantie implique une obligation de non-concurrence à la charge du vendeur. Lorsque le vendeur est une personne morale,
l'interdiction de se rétablir pèse non seulement sur la personne morale mais aussi sur son dirigeant ou les personnes qu'il
pourrait interposer pour échapper à ses obligations (Cass. Com., 24 mai 2005, n° 02-19704).

2. Les obligations de l'acheteur

La première obligation de l'acheteur est de payer le prix. Le plus souvent, ce prix n'est pas intégralement payé comptant c'est
pourquoi des garanties ont été prévues au profit du vendeur : le privilège du vendeur du fonds de commerce et l’action
résolutoire.

1) Le privilège du vendeur du fonds de commerce

La loi donne, en effet, au vendeur UN PRIVILEGE sur le fonds de commerce. Le privilège du vendeur de fonds de
commerce est destiné à garantir à ce dernier le paiement complet du prix de vente lorsque le prix n’est pas payé comptant. La
loi reconnait ce privilège au vendeur du seul fait de la cession. Mais son effectivité est conditionnée par le respect d'un strict
formalisme.
 Conditions de validité du privilège du vendeur.

A peine de nullité, le privilège doit être inscrit dans les 30 jours de la vente sur un registre public tenu au greffe du tribunal de
commerce.

Le privilège du vendeur d'un fonds de commerce porte sur les éléments du fonds énumérés dans la vente et l'inscription, et à
défaut de désignation précise, il ne porte que sur les éléments incorporels du fonds (l'enseigne, le nom commercial, le droit au
bail, la clientèle, l'achalandage).

Pour la mise en œuvre du privilège, la loi opère un sectionnement du prix de vente. En effet, trois prix différents doivent être
établis dans l’acte pour les éléments incorporels du fonds, le matériel, les marchandises. Le privilège du vendeur garantit
chacun de ces prix.

 Contenu du privilège : autrement dit quel est l’intérêt de ce privilège ?

Le privilège accorde au vendeur un droit de suite et un droit de préférence.

Le droit de préférence est le droit pour le vendeur du fonds d’être payé par préférence (à tout autre créancier) en cas de revente
du fonds.

Le droit de suite : Le droit de suite permet au vendeur du fonds de suivre le fonds en quelques mains qu'il passe (il peut se faire
payer sur la vente du fonds en quelques mains qu’il se trouve).

2) L’action résolutoire

La loi permet également au vendeur en cas de non-paiement du prix d'exercer l'action résolutoire. Pour obtenir la résolution
de la vente des conditions sont posées :

- L’action résolutoire doit avoir été expressément mentionnée et réservée dans l'inscription du privilège (article  L. 141-
6 du Code de commerce).

- Lorsqu’elle est mise en œuvre, l'action résolutoire doit être notifiée aux créanciers inscrits sur le fonds de commerce
(au domicile par eux élu dans leurs inscriptions).

L'action résolutoire anéantit la vente. Si la cession du fonds est résolue ; le cédant reprend tous les éléments du fonds et rend la
partie du prix déjà versée. Le vendeur devra éventuellement indemniser l'acquéreur qui a apporté une plus-value aux éléments
du fonds. Des comptes de reprise sont établis.

3) Droit de préemption de la municipalité

Notons pour terminer que dans le souci de maintenir un tissu de commerce de proximité, la loi du 2 août 2005 a prévu un droit
de préemption au bénéfice des communes sur les fonds artisanaux, les fonds de commerce et les baux commerciaux. La cession
du fonds est subordonnée, à peine de nullité, à une déclaration préalable faite par le cédant à la commune. Cette déclaration
précise le prix et les conditions de la cession. Le silence de la commune pendant deux mois à compter de la réception de la
déclaration vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption. Le cédant peut alors réaliser la vente aux prix et conditions
figurant dans sa déclaration.

2. La location-gérance du fonds de commerce

La location-gérance est un contrat par lequel le propriétaire d'un fonds de commerce en concède, totalement ou
partiellement, la location à un gérant qui l'exploite à ses risques et périls.

Ce contrat est régi par les articles L 144-1 et suivants du Code de commerce. Il faut tout d'abord envisager les conditions puis
les effets de ce contrat.
A - Les conditions

1) Les conditions de fond

Les conditions relatives à l'objet du contrat : La location gérance doit porter sur tous les éléments du fonds : Les éléments
corporels (Le matériel, le mobilier) et incorporels (Clientèle, nom commercial, enseigne...).
La location-gérance suppose que soient mis à la disposition du locataire tous les éléments susceptibles d'attirer et de retenir la
clientèle. En l'absence de clientèle, il ne saurait y avoir location gérance.
Le bail commercial qui lie le propriétaire du fonds au propriétaire de l'immeuble continue à s'appliquer. Mais le gérant n'a
aucun lien avec le propriétaire de l'immeuble. C'est le propriétaire du fonds qui reste titulaire du bail et doit demander le
renouvellement.
La location-gérance ne constitue pas une sous-location interdite selon la Cour de cassation.

b) Les conditions tenant aux parties

Les parties au contrat de bail sont le LOUEUR (propriétaire du fonds de commerce et qui choisit de le mettre en location-
gérance) et le PRENEUR (locataire qui prend la location-gérance c’est-à-dire qui sera le gérant du commerce).

Le preneur, c’est-à-dire le « nouveau » gérant, a la qualité de commerçant et doit donc avoir la capacité de faire le commerce et
être régulièrement immatriculé au RCS s’il est commerçant (à la chambre des métiers s’il est artisan). A l’égard du preneur, le
contrat présente un caractère commercial (si c’est un fonds de commerce et non un fonds artisanal).

2) Les conditions de forme

Elles consistent essentiellement en des mesures de publicité auxquelles il faut ajouter l'information pré contractuelle due au
cocontractant.

La location gérance n'implique pas la rédaction d'un écrit, il peut être verbal. Cependant dans les quinze jours de sa signature le
contrat de location-gérance doit faire l'objet d'une publicité sur un support habilité à recevoir des annonces légales (ou journal
d’annonces légales). Il s'agit par cette mesure de porter à la connaissance des tiers l'opération.

Le défaut de publicité n'est pas directement sanctionné cependant l'article L. 144-7 constitue une sanction indirecte d'une grande
efficacité.

Le texte prévoit en effet que « Jusqu'à la publication du contrat de location-gérance, le loueur du fonds est solidairement
responsable avec le locataire-gérant des dettes contractées par celui-ci à l'occasion de l'exploitation du fonds ».

B- Les effets du contrat

1) A l'égard des parties

Le contrat a la nature d'une location de bien meuble incorporel. Il est conclu  intuitu personae (en considération de la personne
du cocontractant). Le contrat doit être assimilé à un contrat de location (le code civil parle de contrat de louage). Il emporte
donc les droits et obligations inhérents à ce type de contrat.

Les droits et obligations du loueur sont classiques : celui-ci est tenu de concéder la jouissance de la chose louée, c’est-à-dire un
fonds de commerce susceptible d'être exploité. Il doit garantir la jouissance paisible et notamment il ne peut concurrencer le
gérant. Il reste toutefois propriétaire du fonds qu'il peut vendre ou donner en nantissement (en garantie).

Les droits et obligations du preneur ne sont pas moins classiques : il doit user de la chose en bon commerçant et payer un
loyer et restituer le fonds en fin de contrat. Il en résulte tout d'abord que le locataire doit exploiter le fonds en respectant le
mode d'exploitation. Il doit veiller non seulement à sa conservation mais aussi à le faire fructifier. Ainsi le locataire ne doit rien
faire qui porterait atteinte au fonds. Constitue un manquement permettant de prononcer la résiliation du contrat aux torts du
locataire le fait de sous-exploiter le fonds.

Ainsi, il a pu être jugé que manque à ses obligations le locataire qui a contribué largement à la perte de la clientèle et à la
dépréciation du fonds. En cette espèce le locataire d'un fonds de commerce de station-service, garage et boutique avait résilié
systématiquement les « comptes clients », fermé le garage et s'était séparé du personnel spécialisé, il ne réapprovisionnait plus
la boutique et avait laissé se dégrader une partie des équipements. Finalement le propriétaire avait été contraint de fermer la
station-service. Il est clair qu'en cette espèce, le locataire avait manqué à son obligation d'exploiter le fonds (Versailles, 13
janvier 2000, RJDA 11/00 n° 978 comparer Cass. Com., 11 janvier 2000, RJDA 4/00 n° 410).

Le contrat, on l'a dit est un contrat intuitu personae, le locataire ne peut le céder.

Le locataire doit, en second lieu, payer le loyer. Ce loyer, appelé le plus souvent redevance en pratique, est librement fixé par
les parties. Il peut consister en une somme fixe, en un pourcentage sur le chiffre d'affaires ou sur les bénéfices ou en la
combinaison des différentes modalités. La redevance peut être indexée. Si l'indice choisi est en rapport avec l'objet du contrat
ou avec l'activité des parties, l'indexation est valable conformément au droit commun.

En fin de location-gérance, il n'existe aucun droit à renouvellement. En effet, à l'expiration du contrat, le locataire doit
restituer le fonds.

Le contrat de location-gérance prend fin par :

- L’arrivée du terme (si contrat à durée déterminée)


- La résiliation prononcée par le tribunal (en cas d’inexécution contractuelle)
- La résiliation amiable (avec respect d’un préavis).

La cessation du contrat fait l'objet de publicités.

2) A l'égard des tiers

Il faut étudier essentiellement les problèmes liés aux dettes, dettes du loueur, dettes du preneur.

Dettes du Le locataire gérance n'est pas tenu des dettes du loueur (du propriétaire du fonds, ancien
loueur exploitant) sauf clause expresse de l'acte de location-gérance.

Dettes du L'article L. 144-7 dispose que jusqu'à la publication du contrat de location-gérance, le


preneur loueur du fonds est solidairement responsable avec le locataire-gérant des dettes
contractées par celui-ci à l'occasion de l'exploitation du fonds.

La fin du contrat fait l'objet de publicités. Elle emporte restitution du fonds. Le


propriétaire doit le reprendre avec les salariés qui y travaillent. S'il envisage des
licenciements, ils seront en principe à sa charge sauf si le locataire a cessé l'exploitation
ou que le fonds n'est plus en état d'être exploité auquel cas il faudra le plus souvent
combiner les règles relatives à la location-gérance avec celles qui découlent du droit des
entreprises en difficulté.

Section 2. Le contrat de vente

1. Le contrat de vente

Définition. La vente se définit comme la « convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à la payer »
(art. 1382 du Code civil).

A. Les conditions de formation du contrat de vente


1) Le contrat de vente doit respecter les conditions de validité de tout contrat (consentement réel et non vicié, capacité à
contracter, contenu licite et certain).

2) La vente peut être faite par acte authentique ou sous seing-privé.


Le contrat de vente de bien meuble (sauf cas particulier tel le fonds de commerce) est le plus souvent un contrat consensuel.
Lorsque la vente porte sur un bien immobilier, l’acte de vente est solennel, il doit être passé par acte authentique (acte notarié).

3) La vente est parfaite et la chose est acquise à l’acquéreur dès que les parties se sont entendues sur la chose et du prix ,
même si le prix n’a pas encore été payé et que la chose n’a pas été livrée.
- Rappel = Dès sa formation, la propriété de la chose est transférée à l’acquéreur (transfert juridique, et non le transfert
physique). Mais le transfert de la propriété peut être différé par une clause du contrat (clause de réserve de propriété)

- La chose : La chose, objet de la vente, peut être un bien corporel ou incorporel, meuble ou immeuble.

- Le prix : Le prix, matérialisé par une somme d’argent, est en principe librement déterminé par les parties. Il doit être
précisé dans le contrat (art. 1591 du Code civil). Le prix, à défaut d’être déterminé doit être au moins déterminable (par
exemple, il doit préciser le mode de calcul du prix). Lorsque le prix n’est pas déterminé ou déterminable le contrat est nul.

B. Les obligations des parties au contrat

La conclusion du contrat de vente entraine deux obligations principales, celle de délivrer et celle de garantir la chose qu'il vend
(1603 Code civil).

1) Les obligations du vendeur 

Le VENDEUR est tenu à différentes obligations et garanties envers l’acheteur :

 Obligation de délivrance : le vendeur doit remettre (ou mettre à disposition) la chose à l’acheteur pour qu’il en
prenne possession.

 Obligation d’information et de conseil : le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce à quoi il s’oblige. Les
informations portent sur le contenu du contrat, les caractéristiques essentielles de la chose.

 Obligation de sécurité : le vendeur professionnel est tenu de livrer une chose exempte de tout vice ou défaut de
fabrication de nature à créer un danger.

Le vendeur doit plusieurs garanties à l’acheteur

 La garantie de conformité. Le vendeur est tenu de délivrer un bien conforme à la chose vendue et à l'usage auquel
elle est destinée.
=> la chose vendue doit correspondre à la description donnée par le vendeur et posséder les qualités présentées à l'acheteur, ou
les caractéristiques définies d'un commun accord par les parties.
Cette garantie légale est obligatoire et ne doit pas se confondre avec la garantie offerte par le professionnel à titre commercial.
La garantie ne peut être écartée par une clause du contrat.

EXEMPLE : les défauts esthétiques constituent un défaut de conformité engageant la responsabilité du vendeur pour manquement
à son obligation de délivrance conforme. De même, la livraison d’une table carrée au lieu d’une table ovale.

L’acheteur a un délai de prescription de deux ans à compter de la délivrance du bien pour agir en justice (passé ce délai, il ne
peut plus mettre en œuvre la garantie de conformité).

 La garantie d’éviction. Le vendeur doit garantir à l’acquéreur une jouissance paisible de son bien. Il ne doit pas lui
causer de trouble de jouissance. Ce trouble peut émaner du vendeur ou d’un tiers.
Exemple : Il peut être de fait (exemple : le vendeur d’un fonds de commerce réinstalle son activité dans la même rue après avoir
vendu son fonds, détournant ainsi la clientèle qu’il a vendue) ou de droit (le vendeur après la vente fait valoir un droit au bail
sur le local ; ou un tiers prétend être propriétaire du bien).

 La garantie des vices cachés. Le vendeur doit garantir les vices cachés de la chose (art. 1641 du Code civil.). Cela
exclut les vices apparents.
Exemple : Est un vice caché, un défaut non apparent qui rend la chose impropre à l'usage auquel on la destine (exemple  : la
consommation excessive d’un véhicule automobile, l’incapacité d’un logiciel à passer l’an 2000, la présence d’un dispositif
anti-copie sur un CD empêchant son utilisation dans certains lecteurs, etc.)

L’action en garantie des vices cachés est soumise à un délai de 2 ans à compter de la découverte du vice.

SANCTIONS. En cas de défaut de conformité et de vice caché, l’acheteur peut choisir entre :
o le remplacement et la réparation du bien.
o En cas d'impossibilité de remplacement ou de réparation, l’acheteur peut alors demander la résolution de la vente et
se faire restituer le prix (action rédhibitoire),
o OU garder la chose et se faire rendre une partie du prix (action estimatoire).

2) Obligation de l’acheteur

L’obligation principale de l’acheteur est de payer le prix. En principe le prix doit être payé au moment de la délivrance de la
chose. En cas de non-paiement, le vendeur peut refuser de délivrer la chose, agir en exécution forcée ou demander la résolution
du contrat.
Section 3. Le compte de dépôt bancaire

1. L’ouverture d'un compte bancaire

Toute personne, physique ou morale, a le droit d'ouvrir un compte dans l'établissement de son choix : c'est le droit au compte.

A. Le droit au compte et les services bancaires de base

Toute personne physique résidant en France a droit à l'ouverture d'un compte dans un établissement bancaire de son choix qui
doit lui proposer les services bancaires de base.

Les services bancaires de base sont des services gratuits dont bénéficie toute personne titulaire d'un compte bancaire. Ce sont
les services suivants :

- ouverture, tenue et clôture de compte


- délivrance de relevés d'identité bancaire
- paiement par tip (titre interbancaire de paiement),
- virement, prélèvement
- envoi mensuel d'un relevé de compte
- réalisation des opérations de caisse,
- dépôts et retraits d'espèces au guichet
- domiciliation de virements bancaires, encaissement de chèques et virements bancaires
- consultation à distance du solde du compte
- une carte de paiement à autorisation systématique ou une carte de retrait (dont le coût est gratuit)
- un changement d'adresse, une fois par an ;
- deux formules de chèque de banque par mois ou moyens de paiement offrant les mêmes services.

Un établissement de crédit peut refuser l'ouverture d'un compte sans avoir à motiver sa décision. Toutefois, un recours est
possible.

B. La procédure « Droit au compte »

Le droit au compte prend sa pleine signification en cas de refus par un établissement bancaire. En effet, dans une telle
hypothèse, l'établissement qui refuse l'ouverture d'un compte à un particulier a l'obligation de l'informer sur sa possibilité de
saisir la Banque de France pour bénéficier de la procédure « Droit au compte » ou lui proposer d'agir pour son compte auprès de
la Banque de France.

À l'issue de cette procédure, la Banque de France désignera, dans un délai d'un jour ouvré, un établissement qui sera tenu
d'ouvrir un compte dont l'utilisation pourra se limiter aux services bancaires gratuits dits « de base ».

2. La convention de compte

A. Les informations bancaires

Les établissements de crédit sont tenus d'informer leurs clients ou le public, par voie d'affichage ou de dépliants gratuits, des
conditions tarifaires applicables à la gestion du compte de dépôt ou d'un compte de paiement. Contrat qui est conclu lors de
l’occasion de l’ouverture d’un compte et précise les services proposés par la banque.

B. La gestion du compte bancaire

La gestion du compte de dépôt et la gestion d'un compte de paiement font l'objet d'une convention écrite conclue entre
l'établissement de crédit et le client à l’ouverture du compte. Celles-ci portent notamment sur les éléments suivants :
- le nom du prestataire de services de paiement, ses coordonnées (siège social, adresse physique) et les coordonnées
des autorités de contrôle permettant de vérifier l'habilitation du prestataire ;
- la description des principales caractéristiques du service de paiement ;
- les obligations de confidentialité de la part prestataire (et à sa charge)
- les frais, les taux d'intérêt et de change applicables, etc.

La convention de compte de dépôt contient, par ailleurs, notamment les éléments suivants :
- Si le titulaire dispose d'un chéquier, les conséquences d'un chèque sans provision ;
- les conséquences d'une position débitrice non autorisée, les conditions dans lesquelles le titulaire du compte en est
informé ainsi que le tarif applicable, etc.

Toute modification des tarifs applicables à la gestion du compte de dépôt doit faire l'objet d'une communication auprès du client
trois mois avant son application ; le client ayant deux mois pour s'opposer à cette augmentation.

Les établissements de crédit doivent, une fois par an, fournir à leurs clients un récapitulatif des frais payés.

(Pour les professionnels, il existe une liste des indications devant figurer dans la convention de compte conclue avec un
établissement de crédit).

C. Fermeture d'un compte bancaire

Modalités À l'initiative du titulaire À l'initiative de l'établissement bancaire


de la clôture Droit de résiliation sans motif du La décision de clôture du compte peut aussi être le fait de
compte avec le respect d'un préavis l'établissement de crédit, notamment en cas d'absence de mouvement
contractuel. sur le compte du titulaire.
Effets de la La restitution de tous les moyens de
clôture paiement
Aucun frais n'est à acquitter.

La banque doit permettre la mobilité bancaire c’est-à-dire faciliter le transfert les informations vers le nouvel établissement
bancaire.
1- En droit, pour rompre une convention de compte de dépôt, il fait effectuer les actions suivantes :
Tout d’abord, il fait tout d’abord demander la clôture de son compte auprès de sa banque, en fournissant un préavis écrit.
Ensuite, il faut transférer le compte vers une autre banque en utilisant la procédure de transfert de compte, qui permet de
transférer tous les services liés au compte d'une banque à une autre.
En l’espèce, Alise peut sans motif, en respectant le délai de près à vie de sa banque rompre sa convention de compte de
dépôt.

2- En droit, la clôture d’un compte peut entraîner plusieurs conséquences : Tout d’abord, si le client a des dettes
envers la banque, comme un découvert non remboursé, la banque peut exiger le remboursement de ces dettes avant de
clôturer le compte. Ensuite, s’il a des prélèvements automatiques ou des virements récurrents liés à son compte, il devra les
modifier ou les annuler avant de clôturer son compte, pour éviter tout rejet ou frais supplémentaire. S’il a des chèques en
cours, elle devra s'assurer que tous les chèques ont été encaissés avant de clôturer son compte, ou bien elle devra annuler
les chèques en cours et les remplacer par des chèques d'une autre banque. La clôture du compte peut entraîner la
suppression de tous les services liés au compte, comme les cartes de crédit ou les chèques, ainsi que la perte de l'historique
des transactions effectuées sur le compte. Enfin, Alice devra ouvrir un nouveau compte dans une autre banque pour
continuer à bénéficier de services bancaires.

Section 4. Le prêt

Le prêt peut se faire avec ou sans mobilisation de créances.

1. Le contrat de prêt
Définition. Le prêt d'argent est un contrat par lequel le prêteur remet une somme d'argent, le capital, à l'emprunteur qui doit la
restituer au terme convenu, l'échéance, qui peut se diviser, accompagné ou non d'intérêts rémunérant ce prêt.

A. La formation du contrat de prêt

1) Les parties

Le prêteur Toute personne si le prêt est consenti à titre gratuit, ou à titre onéreux mais ponctuel
le prêt consenti à titre onéreux et habituel relève exclusivement des établissements de crédit qui disposent
à cet égard d'un monopole (art. 51 1-5 du Code monétaire et financier). La règle est d'ordre public.
L'emprunteur Toute personne peut être emprunteur sous respect des conditions de capacité.

2) Le but du contrat de prêt

La cause du prêt pour l'emprunteur est la remise des fonds. Elle est, en principe, indépendante du contrat que le prêt finance.

Par exception, lorsque le prêt, immobilier ou de consommation, est accordé à un consommateur le prêt est dit affecté et son sort
dépend du contrat qu'il sert à financer (exemple un prêt immobilier est affecté à l’achat d’un bien immobilier. Un prêt travaux
est affecté à la réalisation de travaux et ne pourra être débloqué que sur présentation de factures de travaux, etc.)

Enfin, la licéité du prêt peut être contrôlée.

3) Le prix : les intérêts

L'article 1905 du Code civil autorise la stipulation d'intérêt qui doit se faire nécessairement par écrit.

L’intérêt stipulé ne doit pas être usuraire (fixé au-dessus du taux habituel, abusif). Est usuraire le prêt consenti à un taux qui
excède, de plus d'un tiers le taux moyen pratiqué au cours du trimestre par les établissements de crédit pour les opérations de
même nature. (art. L. 314-6 du Code de la consommation),

Le TAEG (taux annuel effectif global) ne peut être supérieur au taux d’usure. Le TAEG représente le coût total du crédit pour
l’emprunteur. Il comprend le taux d’intérêt, les frais de dossier, frais d’ouverture et de tenu de compte, les autres frais éventuels
(frais d’intermédiaires), coûts d’assurance.

Ix d'usure : taux moyens pratiquer par les établissements bancaires

4) Les formalités

En matière de crédit à la consommation, le contrat est conclu par la signature de l'offre de prêt, mais il ne devient effectif qu'après
l'expiration du délai de rétractation.

- L'emprunteur dispose d'un délai de rétractation de 14 jours. A compter du jour de l'acceptation de l'offre préalable de
contrat de crédit. Il y a 14 jours pour de rétracter.

- Après l'entrée en vigueur du contrat, le préteur doit informer périodiquement l'emprunteur du capital restant à
rembourser (au moins une fois par an, ou dans le cas du crédit renouvelable une fois par mois)

En matière de crédit immobilier, l'emprunteur dispose d'un délai de réflexion de 10 jours à compter de la réception de l'offre de
crédit

Les contrats doit préciser le montent emprunter, la durée, l'échéance

B. Les effets du contrat de prêt

Les obligations de l'emprunteur sont plus importantes que celles du prêteur.


1) Les obligations de l'emprunteur
Le remboursement du capital. L’emprunteur doit rembourser le capital emprunté à l’échéance convenue (remboursement des
échéances à la date du remboursement indiquée au contrat ou au terme stipulé dans le contrat), et les intérêts. Les intérêts se
prescrivent par cinq ans à compter de leur exigibilité.

Sanctions. Le défaut de paiement des intérêts ou d'une échéance expose l'emprunteur à une action en résolution du contrat
(résolution judiciaire), sauf s’il existe une clause résolutoire dans le contrat (dans ce cas la résolution est opérée de plein droit
du seul fait de l’absence d’une seule échéance du prêt). L’acquisition de la clause résolutoire oblige l’emprunteur à rembourser
immédiatement la totalité du prêt.

L’emprunteur peut aussi demander des délais de grâce en justice (ou délais de paiement) ou bien bénéficier d'une mesure
d'étalement de la dette (dans le cadre d'un plan de redressement judiciaire ou dans le cadre d'un plan de surendettement).

2) Les obligations du prêteur

Lors de la conclusion du prêt, le banquier doit adopter une attitude prudente et prodiguer ses conseils au futur emprunteur -
devoir de conseil et de mise en garde - sous peine d'engager sa responsabilité contractuelle à l'égard de l'emprunteur s’il a
accordé un prêt dépassant les capacités de remboursement de l’emprunteur.

2. Le prêt avec mobilisation de créances

Deux techniques seront étudiées : l'escompte, l'affacturage.

A. L'escompte

L'escompte est l'opération de crédit à court terme par laquelle des lettres de change sont transférées par une entreprise au
banquier qui, en contrepartie, procède à leur paiement immédiat, sous déduction des intérêts et commissions.

L’escompte est une sorte d’avance ou de prêt consenti par la banque à l’entreprise cliente.

Dès que l‘entreprise cliente est payée par son propre client, elle rembourse la banque du montant du prêt consenti. L’entreprise
reste responsable du recouvrement de ses factures. La propriété de la créance n’est donc pas transférée à la banque qui a
consenti le prêt, contrairement à l’affacturage.

Le porteur de la lettre de change bénéficie de l'inopposabilité des exceptions, c'est-à-dire que les personnes actionnées en vertu
de la lettre de change (le tiers débiteur client) ne peuvent pas lui opposer les exceptions au paiement fondées sur leurs rapports
personnels avec le tireur (l'entreprise).

B. L'affacturage

1) Définition

L'affacturage est l'opération « par laquelle dans le cadre d'une convention, un organisme spécialisé gère les comptes clients
d'entreprise en acquérant leurs créances, en assurant le recouvrement pour son propre compte, et en supportant les pertes
éventuelles sur des débiteurs insolvables.

Ce service, qui permet aux entreprises qui y recourent d'améliorer leur trésorerie et de réduire leurs frais de gestion, est
rémunéré par une commission sur le montant des factures ».

L'opération met en présence trois opérateurs :


- le client, appelé adhérent ou fournisseur ;
- la société d'affacturage, appelée factor ou affactureur ;
- Le ou les débiteur(s) cédé(s).
2) Mécanisme

a) Formation
Le contrat d'affacturage obéit aux conditions de droit commun. Il doit cependant être conclu avec un établissement de crédit.

b) Fonctionnement
Le contrat d'affacturage oblige l'affactureur à recouvrer les créances qui lui sont transmises et dont il supporte la bonne fin.

Cession de créances
Affactureur ou factor
Client adhérent ou
fournisseur
Subrogation
Tiers débiteur

Cession de créance
Le factor évalue le risque représenté par la facture et décide de l’accepter ou non. Il paie au client adhérent le montant de la
créance objet de la facture (il inscrit le montant des créances retenues, minoré des frais, dans un compte ouvert au nom de
l'adhérent).

À partir du paiement, le factor devient propriétaire des créances à la place de l'adhérent (créancier). II acquiert les créances avec
les mêmes défauts et droits que le cédant (client).

Le tiers débiteur cédé pourra opposer au factor les mêmes exceptions au paiement de la dette que celles qu’il pouvaient
invoquer à l’encontre du client adhérent fournisseur.

La transmission des créances se fait par voie de subrogation (le factor est subrogé dans les droits du créancier c’est à dire qu’il
substitue à lui dans ses relations avec le tiers).

Recouvrement de la créance. Le factor procède au recouvrement de la créance auprès du tiers débiteur.

Le débiteur cédé (le tiers), pour sa part, ne peut s'opposer à la cession et doit, après respect des règles d'opposabilité de la
cession de créances, se libérer dans les mains du factor.

En cas d'insolvabilité du débiteur, le factor n'a pas de recours contre l'adhérent car il garantit la bonne fin du recouvrement .
Toutefois, si l'adhérent a encaissé le montant des créances, le factor peut se retourner contre lui.

3. Le crédit-bail mobilier ou « leasing »

Le crédit-bail est un mode de financement des investissements. C’est l’équivalent d’une location avec option d’achat. Mieux
connu sous le nom de « leasing ».

Il s’agit d’une opération financière par laquelle un établissement dénommé le « crédit bailleur » achète un bien d’équipement,
du matériel (outillage, voiture), mais aussi un bien immobilier, un fonds de commerce, en vue de sa location à une entreprise
dénommée « crédit-preneur », lequel peut décider de devenir propriétaire à un moment quelconque du contrat, le plus souvent à
l’échéance.

La possibilité d’acquérir le bien doit tenir compte des versements effectués à titre de loyers.

« C’est une technique de crédit par laquelle le prêteur offre à l'emprunteur la location d'un bien, assortie d'une promesse
unilatérale de vente, qui peut se dénouer par le transfert de la propriété à l'emprunteur ».

Le contrat de crédit-bail mobilier comprend donc trois contrats différents :

- un achat de chose (par le crédit bailleur) ;


- un louage de chose pour une durée déterminée (au crédit preneur) ;
- une promesse unilatérale de vente (du crédit bailleur au bénéfice du crédit preneur).
Le crédit bailleur est tenu des mêmes garanties que le vendeur du bien (garantie des vices cachés, de conformité, d’éviction).

Le crédit bailleur est tenu de payer les loyers, entretenir et assurer le bien. A la fin du contrat, il peut devenir propriétaire et
devra alors payer une somme définie en amont. S’il ne souhaite pas lever l’option d’achat, il devra restituer le matériel en bon
état de fonctionnement à la fin du contrat.

Les opérations de crédit-bail ne peuvent être faites que par les établissements de crédit, à défaut le contrat est nul.

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