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Comptabilité de base

Filière: gestion des ressources humaines


Semestre 2
Université Moulay Ismail - Meknès
Ecole Supérieure de Technologie

Préparé et animé par:


EL QOURI Abdelouahed, Professeur à l’EST de Meknès

Année universitaire 2020-2021


Objectifs du cours
Faire montrer l’utilité et la nécessité de la comptabilité
générale pour l’entreprise.
Faire connaitre les différents flux économique de l’entreprise
et les pièces justificatives pour les constater;
Faire connaitre les techniques d’enregistrement comptables
des flux;
Faire découvrir le bilan et le compte de produits et charges de
l’entreprise (CPC);
Faire connaitre les documents nécessaires pour l’organisation
comptable.
Sommaire
Introduction

Chapitre 1. De la comptabilité générale

Chapitre 2. Les opérations de l’entreprise: les flux économiques et leurs


constations

Chapitre 3.
3 L’enregistrement comptable des flux:
flux le compte et le
principe de la partie double

Chapitre 4. Etats de synthèse: le bilan et le comptes de produits et


charges (CPC)

Chapitre 5. L'organisation comptable, les documents comptables

Chapitre 6. L’enregistrement comptable des factures


Introduction générale
Le pilotage de l'entreprise, consiste à faire des
choix, à prendre des décisions dans le but de réaliser
les objectifs. (L'objectif principal poursuivi par les
entreprises est la réalisation d'un profit financier).
La plupart des décisions sont des décisions
courantes qui engagent l'entreprise sur le court
terme.
Exemple : achats de marchandises, ventes de
marchandises, règlement des salaires…
Introduction générale
D'autres décisions engagent l'entreprise sur le moyen terme et
le long terme. On parle alors de décisions stratégiques.

Exemple : Choix de produits, prix, distribution,


communication, organisation humaine et matérielle…

La prise de l’ensemble de ces décisions exige la disponibilité


des informations fiables et pertinentes;

La comptabilité générale constitue une source


parmi d’autres d’informations utiles à la prise des décisions.
Chapitre 1. De la comptabilité générale
Dans l’entreprise, on peut distinguer trois types de comptabilités :
La comptabilité générale est basée sur la technique de la partie
double, Elle vise l’enregistrement de façon chronologique de
toutes les opérations effectuées par l’entreprise. C’est un outil
d’information pour les partenaires de l’entreprise tel que les
clients, les fournisseurs, les banquiers, les assurances, le
fisc…etc
fisc

La comptabilité analytique est une comptabilité non obligatoire,


destinée principalement aux dirigeants de l’entreprise pour leur
permettre de prendre les bonnes décisions. C’est une
comptabilité basée sur l’analyse des charges et des coûts, elle
vise l’analyse et la détermination des coûts et les résultats
analytiques des produits et services que vend l’entreprise.
Chapitre 1. De la comptabilité générale

La comptabilité des sociétés est l'ensemble


des traitements comptables régissant les
opérations spécifiques aux sociétés. Elle fait
partie intégrante de la comptabilité générale.
En effet, les traitements de la comptabilité
des sociétés utilisent les mêmes supports que
ceux de la comptabilité générale.
A. Utilité et obligation de la tenue de
la CG
1. Définition de la comptabilité générale
la comptabilité comme étant la technique qui consiste à
enregistrer dans des livres, sur base de documents, les
opérations effectuées, en tant que commerçant, dans le but
de connaître son patrimoine et son résultat.
Enregistrer : inscrire dans des registres ou livres
comptables et/ou sur supports informatiques.
Opérations : tous les faits qui modifient le patrimoine
de l’entreprise.
Exemples : Achat et vente de marchandises, Paiement des
créanciers, Emprunts…
Patrimoine : le patrimoine d’une entreprise est constitué
par ses avoirs et ses créances (ce qu’elle possède) et par
ses dettes (ce qu’elle doit).
Résultat : il peut être positif (bénéfice) ou négatif
(perte).

Cette technique permet au commerçant :


de connaître rapidement, à tout instant, la situation
patrimoniale ou comptable de son entreprise.
de déterminer périodiquement le résultat de son
entreprise : perte ou bénéfice
2. Rôle et utilité de la CG
Pour le dirigeant de l'entreprise: la comptabilité est un
instrument d'information qui lui permet de connaître la
structure de son patrimoine, le résultat de son activité. ...C'est
aussi un instrument de décision et de gestion dans la mesure
où elle lui fournit des instruments de mesure qui lui
permettent de piloter son entreprise.

Pour les pouvoirs publics: les pouvoirs publics peuvent


trouver dans la comptabilité de l’entreprise :
- Les éléments de calcul des sommes qui sont dues au trésor de
l’Etat au titre des impôts et taxes à régler.
- Outil de jugement par les tribunaux de commerce et
d’instance ou cours d’appel ou cours des comptes.
Pour les partenaires de l’entreprise
- Les employés cherchent à justifier un accroissement de
leur revenu;
- Les associés tendent d’y découvrir l’évolution future des
valeurs de leurs titres .

Pour les créanciers:


- Pour les créanciers de l’entreprise, elle permet de faire
le point sur la situation exacte de l’entreprise et sa
capacité de les rembourser.
- Pour les banquiers, elle permet de déterminer le niveau
de crédit.
3. Obligation de la tenue de la CG
La comptabilité répond à un besoin juridique dans la
mesure où sa tenue est une obligation légale qui résulte
à la fois des dispositions du droit comptable et de
celles du droit fiscal.

L'article 1er de la loi marocaine n° 9-88 dispose en


effet que « toute personne physique ou morale ayant la
qualité de commerçant au sens du code de commerce
est tenue de tenir une comptabilité... ».

De même que la loi n° 30-85 relative à la T.V.A., la


loi n° 24-86 relative à l’ I.S. et la loi n° 17-89 relative
à 1'.I.R. imposent aux assujettis des obligations d'ordre
comptable telles que la tenue d'une comptabilité
régulière.
B. Des éléments de la normalisation comptable
1. Le plan comptable et le code générale de la
normalisation comptable(CGNC)

Le plan comptable est un document qui donne la liste des


comptes à utiliser par l’entreprise. La comptabilité des
entreprises est organisée conformément aux dispositions du code
général de la normalisation comptable ( C.G.N.C ) mis en place
par le dahir du 25/12/1992.
Le C.G.N.C a prévu un ensemble de règles et de modalités
permettant de tenir correctement la comptabilité en respectant
les principes comptables fondamentaux et les méthodes
d’évaluation et d’obtenir ainsi une image fidèle de la situation de
l’entreprise.
La comptabilité doit respecter la nomenclature des comptes
prévue par le plan comptable général des entreprises. La liste des
comptes à utiliser est organisée selon le cadre comptable du
modèle normal.
2. Le cadre comptable
Classement des comptes
Les comptes sont répartis en 10 classes :
- Les classes de 1 à 8 sont réservées à la comptabilité générale ;
- La classe 9 est réservée à la comptabilité analytique ;
- La classe 0 est réservée aux comptes spéciaux.

Schéma du plan comptable


La codification des comptes

Les comptes sont numérotés selon le système décimal,


cette numérotation commence par l’établissement de 10
classes : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 0.

Chaque classe est subdivisée selon le même système


décimal en rubriques, divisées elles - même en postes ;
les postes sont divisés en comptes ; les comptes sont
subdivisés en comptes divisionnaires et sous-comptes.

A l’intérieur de chaque classe, une codification permet


d’identifier les comptes grâce au système décimal qui
nous permet de reconnaitre facilement l’appartenance
d’un compte à une classe, une rubrique, un poste…
Tout compte est donc codifié par quatre chiffres au moins :
-le 1er chiffre est celui de la classe
-les 2 premiers chiffres sont ceux de la rubrique ;
-Les 3 premiers sont ceux du poste ;
-Les 4 chiffres ensemble constituent le code du compte
principal ;
-Les 5 chiffres constituent le code des comptes divisionnaires ;
-Les codes en 6 chiffres et plus indiquent les sous-comptes.

Exemple : Le compte 7124 ?


C’est un compte de la classe 7 : comptes de produits ;
de la rubrique 71 : produits d’exploitation ;
et du poste 712 : ventes de biens et services produits
Il s’agit du compte : ventes de services produits au Maroc.
3. Les modes de présentation des états de synthèse dans le
plan comptable marocain
Un modèle comptable normal réservé aux grandes entreprises
c'est-à-dire celles dont le chiffre d’affaires TTC de l’année
précédente est supérieur à sept millions cinq cent mille dirhams
(7 500 000,00 dh). Ce modèle comporte 5 états formant un tout
indissociable: Bilan (BL), Compte de Produits et Charges
(CPC), État des Soldes de Gestion (ESG) , Tableau de
Financement (TF) et État des Informations
Complémentaires (ETIC) .
Un modèle comptable simplifié prévu pour les petites et
moyennes entreprises c'est-à-dire, celles dont le chiffre
d’affaires TTC de l’année précédente est inférieur ou égal à sept
millions cinq cent mille dirhams (7 500 000,00 dh). Ce modèle
ne comporte que 4 états également indissociables:
Bilan(BL) ; CPC) ; (TF) et (ETIC).
Application 1
Compléter le tableau suivant en utilisant le plan comptable :
Application 2
Soient les numéros et les noms des comptes suivants :
1410 : Emprunts obligataires
1481 : Emprunts auprès des établissements de crédit
2415: Prêts aux associés
2418 : Autres prêts
3421 : clients
4411: Fournisseurs
1 Que signifie le chiffre 4 en 2ème position pour les comptes cités ci-
1. ci
dessus,
2. Donner d’autres exemples (3 ou 4 exemples) de comptes dont les
numéros comportent le chiffre 4 en 2ème position.
3. Que signifie le chiffre 8 en 2ème position ? Donner des exemples.
4. Qu’indique le chiffre 9 en 2ème position ? Donner des exemples.
5.Relever le parallélisme existant entre les postes de la rubrique :
Créances de l’actif circulant et ceux de la rubrique : Dettes du passif
circulant.
Solution
1. Le chiffre 4 en 2ème position du n° du compte signifie que le compte :
soit un compte de créance soit un compte de dettes. Les dettes peuvent
être à long terme, elles sont enregistrées dans le comptes 1410 ,1481
….Comme elles peuvent être à court terme elles sont inscrites dans les
comptes 4411, 4425 …..
Le même raisonnement s’applique aux créances.
2. Parmi les autres comptes qui comportent le chiffre 4 en 2ème position on
peut citer :
1484 billets de fonds
1486 fournisseurs d’immobilisations
2411 prêts au personnel
3425 clients effet à recevoir
4415 fournisseurs effet à payer
4452 état impôt et taxes et assimilés.
3.Le chiffre 8 en 2ème position indique un compte d’amortissement quand
ce compte appartient à la classe 2
2811 Amortissement des frais préliminaires
2831 Amortissement des terrains
2832.. Amortissement des constructions
• …….
……..
4. Le chiffre 9 en 2ème position désigne un compte de provisions pour
dépréciation
2920 provision pour dépréciation des immob incorporelles
2951 provisions pour dépréciation des titres de participation
3915 provisions pour dépréciation des produits finis
3950 provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement.

5. Le parallélisme de la codification pour les postes de la rubrique créances


de l’actif circulant et ceux de la rubrique dettes du passif circulant existe
au niveau de la 2ème et de la 3ème position des numéros :
343 personnel-débiteur 443 personnel-créditeur
345 Etat-débiteur 445 Etat –créditeur
346 comptes d’associés débiteurs 446 comptes d’associés créditeurs
348 Autres débiteurs 448 autres créanciers
4.Les principes comptables, base de la normalisation
Le respect de ces principes indiqués dans le CGNC est une
condition essentielle pour obtenir l'image fidèle de la situation
patrimoniale, de la situation financière et des résultats de
l'entreprise. L'objectif visé étant l'amélioration de l'information
comptable au niveau interne et au niveau externe. Ces principes
sont les suivants :
Le principe de permanence des méthodes: Selon ce principe,
l'entreprise doit établir ses états de synthèse en adoptant les
mêmes règles et méthodes d'évaluation et de présentation d'un
exercice à l’autre.
Le principe de spécialisation ou indépendance des exercices :
La vie économique et financière de l'entreprise est découpée en
exercices comptables. Chaque exercice correspond en principe à
une période de douze mois. En vertu de ce principe, les charges
et les produits sont rattachés à l'exercice qui les concerne à
travers les comptes de régularisation.
Le principe de continuité d'exploitation: Selon ce
principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse (
même présentation, même modèle et sans modifications)
dans la perspective d'une poursuite normale de ses activités;

Le principe du coût historique : La valeur d’entrée d’un


élément du patrimoine reste intangible( inchangée) et
correspond au cout historique. Les variations qui peuvent
affecter et modifier cette valeur font et peuvent faire l’objet
d’un enregistrement comptable spécifique ( amortissements
et provisions);

Le principe de prudence : En application de ce principe,


les produits ne sont comptabilisés que s'ils sont certains et
définitivement acquis à l'entreprise. En revanche, les
charges sont à prendre en compte en comptabilité dès lors
qu'elles sont probables.
Le principe de clarté : En vertu de ce principe,
l’entreprise doit éviter d’opérer des compensations entre
différentes opérations comptables qui doivent être
inscrites dans les comptes et sous les rubriques
appropriés. L'application de ce principe impose à
l'entreprise d'organiser sa comptabilité, d’enregistrer ses
opérations et de présenter ses états de synthèse
conformément aux prescriptions du C.G.N.C.
Le principe d'importance significative : Toute
information susceptible d'influencer l'opinion que peut
avoir un lecteur des états de synthèse sur le patrimoine,
la situation financière et les résultats de l'entreprise, est
considérée au regard de l'objectif d'image fidèle comme
significative. A cet effet, cette information doit figurer
nécessairement sur les états de synthèse.
Chapitre 2. Les opérations de l’entreprise: les
flux économiques et leur comptabilisation
A. L’entreprise et les flux économiques
L’entreprise étant un agent économique, sa fonction est de produire des biens
et/ou services pour les vendre sur le marché. Son activité se traduit par diverses
opérations, qui peuvent être :
Soit externes : liant l’entreprise au monde extérieur ;
Soit internes : effectuées à l’intérieur de l’entreprise.
Les différentes opérations effectuées par une entreprises
(externes et internes) donnent naissance à des flux
économiques.
1. Définition et interprétation des flux économiques
a. Notion de flux
Les opérations engendrées par l’activité de l’entreprise
traduisent des flux économiques. On appelle flux économique,
un mouvement de valeur qui peut porter sur des biens, des
services ou des moyens de paiement (espèces, chèques, traites
etc…).
On distingue, comme pour les opérations de l’entreprise, des
flux externes et des flux internes
Flux externes : liant l’entreprise et le monde extérieur,
Flux internes : se produisant au sein de l’entreprise.
Schéma des flux internes et externes
d’une entreprise
b. Interprétation des flux économiques
La plupart des opérations effectuées par une entreprise avec
le monde extérieur ont un caractère bilatéral, c'est-à-dire
liant l’entreprise à un autre agent économique.
Exemple : une entreprise « E » achète des marchandises
chez un fournisseur « F » pour une valeur de 10 000.00 DH ,
payées par chèque
b. Interprétation du schéma
Le chèque constitue pour l’entreprise « E » le moyen d’acheter
les marchandises. On dit alors que le chèque est une ressource
fournie par l’entreprise « E » pour obtenir les marchandises du
fournisseur « F ». Ces marchandises pour elle un emploi (pour
le fournisseur « F » c’est l’inverse).
Remarque : pour chaque opération, il faut que l’égalité E=R
soit vérifiée.
vérifiée
En résumé, on appelle ressources une valeur fournie pour
obtenir un emploi. En appliquant cette définition au schéma
précèdent, on observe que :
•L’origine du flux correspond à une ressource ;
•La destination du flux correspond à un emploi.
2. Les différents types de flux économiques
Les flux externes peuvent être distingués selon leur origine en
flux réels, quasi-réels, monétaires et financiers.
a. Les flux réels et quasi-réels
Les flux réels
Ils représentent des mouvements de biens et services entre
l’entreprise et d’autres agents économiques.
Exemple :
Une entreprise « E » fait réparer un véhicule de livraison chez le
garagiste « G » pour 2000 DH payés en espèces.
Cette même entreprise vend des marchandises au client « C »
pour une valeur de 30.000 DH payés moitié par chèque, moitié
en espèces.

:
Schémas des opérations
Les flux quasi-réels
Ils correspondent à des mouvements de services fournis par
des agents économiques autres que les industriels et les
commerçants.

Exemples
– Une entreprise « E » paie à l’Etat 25.000 DH d’impôts par
chèque.
– La même entreprise paie 50.000 DH de salaires en espèces à
ses employés.
Schémas des opérations

Remarque :
L’Etat et le personnel, dans ce contexte, ne sont ni des
commerçants ni des industriels, les services qu’ils livrent
correspondent à des flux quasi-
b. Les flux financiers et monétaires
Ce sont des flux qui constatent les mouvements des
moyens de paiement (espèces, chèques, traites,
mandats…).
Parmi les opérations effectuées par l’entreprise, on
distingue :
Les opérations au comptant, c'est-à-dire dont le
paiement se fait immédiatement (espèces, chèques,
mandats) : Ces opérations traduisent des flux
monétaires.
Les opérations à crédit, dont le paiement est différé
dans le temps : ces opérations sont généralement
concrétisées par des effets de commerce appelés en
général des traites. Ces opérations impliquent des
dettes et des créances. Elles traduisent des flux
financiers.
Exemple
une entreprise « E » vend du matériel à un client « C »
pour 60.000 DH : un tiers en espèces, un tiers par chèque
et un tiers à crédit.
Résumé
L’activité économique de l’entreprise donne
naissance à des opérations internes ou externes, qui
peuvent se décomposer en flux économiques.
Ces flux peuvent être internes ou externes à
l’entreprise ; ils peuvent être selon leur objet : réels,
quasi-réels, monétaires ou financiers.
Les opérations externes de l’entreprise donnent
naissance à des flux ( au moins deux ), de sens
contraire et de même valeur. Par contre les
opérations internes donnent naissance à un seul
flux.
L’origine du flux correspond à une ressource et sa
destination correspond à un emploi.
Application 3
Une entreprise E a effectué, entre autres, les opérations suivantes :
1 – Achat de marchandises à crédit chez le fournisseur « V » pour une valeur de
10.000 DH.
2 – Achat de matières premières chez le fournisseur « F » pour 50.000DH
payés par chèque CCP.
3 – Elle paye les salaires à ses employés 38.000 DH, moitié par chèque, moitié
en espèces.
4 –Elle fait réparer deux véhicules auprès d’un garagiste 3.000 DH payés en
espèces.
5 –Elle vend des marchandises à plusieurs clients pour une valeur de 40.000 DH
payés moitié par chèque, 25% en espèces et le reste à crédit.
6-Elle paie à l’Etat 6.000 DH d’impôts et taxes par chèques.
7 –Elle distribue à ses employés des fournitures de bureaux, d’une valeur de
2.000 DH.
Travail demandé :
En utilisant des schémas, présenter les flux engendrés par ces opérations, en
précisant la nature de ces flux et en vérifiant pour chaque opération l’égalité E =
R.
B. Constatation des flux économiques: les pièces
comptables justificatives
Les mouvements de valeur auxquels donnent lieu les opérations
de l’entreprise sont constatés par des documents appelés pièces-
comptables.
1. Constatation des flux réels et quasi-réels
Il s’agit de flux auxquels donnent lieu les opérations concernant les
marchandises et les opérations concernant les services consommés.
consommés
a. Constations des opérations portant sur les marchandises
Ces opérations sont constatées à l’aide de plusieurs documents :
Le bon de commande ;
Le bon de livraison ;
La facture ;
La facture d’avoir
b. Les documents constatant les services consommés par
une entreprise
Le bulletin de paie : C’est un document qui constate le travail
fourni par les salariés à l’entreprise et pour lequel ils reçoivent
une rémunération : le salaire. Les informations contenues dans
les bulletins de paie (fiches de paie) de l’ensemble des salariés
sont récapitulés dans le livre de paie.
Des factures relatives aux services (autres factures) :
Les différents services que consomme l’entreprise (loyer,
électricité...) donnent lieu à l’établissement de factures
comparables.
Certaines de ces factures portent des noms particuliers.
Exemples : - quittances (loyer) ;
- mémoires (factures émanant des entreprises
de construction, architectes…).
2. Constatation des flux financiers
Les flux financiers peuvent prendre la forme :
• d’espèces (monnaie, mandats…) ;
• de chèque bancaires ou chèques postaux, virement… ;
• d’effets de commerce (lettre de change, billet à ordre…).

La lettre de change : (L.C): C’est un document établi par le


créancier (le tireur) à l’occasion d’une opération à crédit, et par
lequel il donne l’ordre à son débiteur (le tiré) de payer une somme
déterminée à un tiers,, à une échéance fixée. Pour qu’elle soit
valable la lettre de change doit être acceptée (signée) par le
débiteur. La lettre de change peut donc mettre en relation trois
personnes.
On dit que le créancier tire une traite sur son débiteur.
Le créancier est le tireur ;
Le débiteur est le tiré ;
L’échéance est la date limite à laquelle le débiteur doit payer sa
dette.
Le nominal d’une lettre de change est le montant figurant sur
celle-ci
Le billet à ordre : (B.O.)
C’est un document établi par le débiteur, (tiré) par lequel
il reconnait avoir une dette envers le créancier (tireur). Le
billet à ordre met en relation deux personnes seulement.
Il doit donc être signé par le débiteur. Le billet à ordre a le
même rôle que la lettre de change.
3. Les pièces comptables
La plupart des documents qu’on vient de voir constatent des
flux (facture, bulletin de paie, LC, BO,…)
BO, ) ils constituent
des pièces comptables justificatives.
certains sont externes à l’entreprises (facture reçues,
chèque à l’ordre de l’entreprise, lettre de change à
payer…) ;
d’autres sont internes à l’entreprise (bulletin de paie,
facture de vente, les chèques remis, CL à recevoir...)
Ces pièces comptables constituent la base
du travail d’enregistrement effectué par le
comptable de l’entreprise.

Ce dernier doit procéder à un classement


chronologique ((Janv, Fev….Dec) et
analytique cad par nature des opérations (
Achat, vente, frais du personnel,...)
Chapitre 3. L’enregistrement comptable des flux: le
compte et le principe de la partie double
Afin que l’entreprise puisse enregistrer ses différents flux, elle est
obligé d’utiliser un outil appelé « compte » et de respecter le
principe de base de la comptabilité générale « le principe de la
partie double ».
A Notion de compte
A.
1. Définition
Le compte est la plus petite unité utilisée pour l’enregistrement
momentané des opérations réalisées par l’entreprise. Puisque
toutes les opérations effectuées par l’entreprise traduisent toutes
des emplois et des ressources, les comptes vont, donc, retracer
l’ensemble de ces ressources et emplois.
2. Présentation d’un compte
Un compte est un tableau comportant au moins deux
colonnes :
Une colonne à gauche appelée « Débit »
Une colonne à droite appelée « Crédit »
En plus, un compte doit avoir un intitulé et un numéro qui
sont donnés par le plan comptable.
Pour une compréhension aisée du fonctionnement des
comptes, nous utilisons la forme schématique en « T » du
compte.
3. Les différents tracés d’un compte
Présentation d’un compte selon le tracé à colonnes
séparées :

-Présentation d’un compte selon le tracé à colonnes mariées


:
4. Fonctionnement d’un compte
Généralement, dans un compte la partie « Débit »
enregistre les emplois et la partie « Crédit » enregistre les
ressources.

Donc, avant l’enregistrement d’une opération, on doit,


d’abord, l’analyser c'est-à-dire, savoir :
Quel est le moyen c'est-à-dire la ressource qui rend cette
opération possible ?
Quel est l’emploi fait de cette ressource ?
Ainsi, un compte est crédité s’il enregistre une ressource, et
débité s’il enregistre un emploi.
Applications
Après avoir analysé les opérations suivantes, procéder à
leur enregistrement dans les comptes concernés :
Retrait de la banque : 2 500,00 dh, déposés dans la caisse.
Dépôt d’une caution de 2 000,00 dh à l’ONE en espèces.
Règlement par chèque postal d’une dette de 1 500,00 dh
envers le fournisseur
Les opérations suivantes ont été réalisées en espèce. 1/10/N
Avoir en caisse : 500 dh – 2/10/N Achat de marchandise :
2000 dh – 8/10/ N -Ventes de marchandises :1000 dh –
9/10 / N Achats de fournitures de bureau : 800 dh – 10/10/
N Ventes de marchandises: 2000 dh – 11/10/N Règlement
électricité :200 – 20/10/N - Régler les salaires du mois: 500
dh.
- Présenter le compte « caisse » en colonnes séparées
Présenter le compte « caisse» en colonnes mariés relatif à
la période allant du 05-04- N au 05-05- N.
5. L’arrêté d’un compte :
Arrêter un compte c’est calculer son solde, ce dernier
présente trois situations possibles :
Solde débiteur, si le total « Débit » est supérieur au total
« Crédit », dans ce cas le solde est calculé comme suit :
Total « Débit » – Total « Crédit » = Solde débiteur
Ce dernier doit être ajouté au total « Crédit » pour
équilibrer le compte. Exemple : Les comptes d’actif du
bilan et les comptes de charges.
Solde créditeur, si le total « Crédit » est supérieur au total
« Débit », dans ce cas le solde est calculé comme suit :
Total « Crédit » – Total « Débit » = Solde créditeur
Ce dernier doit être ajouté au total « Débit » pour
équilibrer le compte. Exemple : Les comptes du passif du
bilan et les comptes de produits.
Solde nul : Lorsque le total « Débit » est égal au total
« Crédit », d’où :
Total « Débit » – Total « Crédit » = 0
On dit, alors, que le compte est équilibré.
6. Les différents types de comptes
Généralement, on peut distinguer deux types de comptes :
les comptes du bilan appelés aussi « comptes de situation »
et les comptes du CPC appelés aussi « comptes de
gestion ».
Les comptes de situation
Pour cette catégorie de comptes, on distingue :
Les comptes d’actif du bilan : Ce genre de compte
augmente par le « débit » et diminue par le « crédit ». Ces
comptes présentent, souvent, soient des soldes débiteurs
ou nuls.
Les comptes du passif du bilan : Ce genre de compte
augmente par le « crédit » et diminue par le « débit ». Ces
comptes présentent, souvent, soient des soldes débiteurs ou
nuls.

Les comptes de gestion :


Il s’agit des comptes du CPC, là aussi on distingue deux
catégories de comptes :
Les comptes de charges : Ces comptes fonctionnent de la
même façon que les comptes d’actif du bilan, c'est-à-dire
qu’ils augmentent par le « débit » et diminuent par le
« crédit » et leurs soldes sont, souvent, débiteurs ou nuls
Les comptes de produits : Ces comptes
fonctionnent de la même façon que les comptes
de passif du bilan, c'est-à-dire qu’ils augmentent
par le « crédit » et diminuent par le « débit » et
leurs soldes sont, souvent, créditeurs ou nuls.
B. Le principe de la partie double
La partie double est le principe de base de la
comptabilité : pour chaque opération, il faut que
l’écriture comptable soit équilibrée. Cela signifie qu’à
l’intérieur d’une écriture comptable, le total de la
colonne débit doit être égal au total de la colonne
crédit. Autrement dit, toute écriture passée dans un
sens dans un compte doit être accompagnée d’une ou
plusieurs écritures en sens inverse, d’un même
montant total.
Une écriture comptable comportera donc au minimum
deux lignes.
Exemple : Une entreprise « E » achète des marchandises
chez le fournisseur « F » pour 40.000 DH payés moitié par
chèque, moitié en espèces.
Schéma de l’opération
Cette opération a engendré trois flux, donc on utilisera 3
comptes :
Chapitre 4. Etats de synthèse: le bilan et le
comptes de produits et charges
A. Le bilan
Pour fonctionner, toute entreprise doit disposer d'un
ensemble de ressources, parmi ces ressources, on peut
citer: les capitaux propres, les emprunts, les dettes
envers les fournisseurs…Grâce à ces ressources,
l’entreprise va effectuer des emplois. Parmi ces emplois,
on peut citer: les constructions, le matériel, le mobilier
de bureau, les stocks de matières premières ou de
marchandises, ...
L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé
dans un tableau qui s'appelle bilan.
Le bilan est un tableau représentatif de la situation
patrimoniale d'une entreprise à une date donnée. Il
comporte deux colonnes; la colonne droite s'appelle
passif (ressources) et la colonne gauche est appelée actif
(emplois).
L'approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF
représente les ressources de l'entreprise et que l'ACTIF
représente les emplois.

1. Le passif du bilan: Les ressources


Le passif exprime à la date d'établissement du bilan l'origine, la source
et le montant des capitaux se trouvant à la disposition de l'entreprise.
Les ressources peuvent avoir une triple origine :
Les ressources fournies par l’exploitant ou par les associés de
l'entreprise et qui y sont maintenues d'une manière durable. Elles sont
constituées par le capital.
Celles qui ont été fournies par des tiers (fournisseurs, banques) et qui
doivent être restituées ou remboursées à plus ou moins longue échéance.
Ce sont les dettes.
celles créées par l'entreprise elle-même à la suite de son activité et qui
ont été laissées à sa disposition: ce sont les profits.
2. L'actif du bilan: les emplois
L'actif montre comment à une date donnée sont
utilisées les ressources indiquées dans le passif: il
exprime l'emploi qui a été fait des ressources.
Les emplois figurant à l'actif du bilan sont de deux
ordres :
Des biens qui restent longtemps à la disposition
de l'entreprise dans leur état d'acquisition ;
D'autres éléments, au contraire, changent
rapidement. Les marchandises par leur vente sont
transformées en créances sur les clients, en
espèces en caisse ou en avoirs en banque. Ceux-ci
serviront ensuite à acheter des marchandises et
ainsi de suite.
3.Schéma du bilan
Application11
Application
Le 1er janvier 2018, la situation de l'entreprise ALPHA se présente comme
suit :

Elle a emprunté 300 000 DH à un établissement financier pour une


durée de cinq ans.
Elle doit 51 480 DH à ses fournisseurs et 29 160 DH de taxes à l'Etat.
Travail demandé: Présenter le bilan de l'entreprise ALPHA au 01-01-
2018.
Application 2
Le 1/1/2000, Mr Alpha crée sa propre entreprise. Il commence son commerce
avec un capital de 200 000 Dh.
Au cours de l’année 2000, il a réalisé un certain nombre d’opérations, et se
retrouve fin 2000 avec la situation suivante :
Espèce en caisse 15 000 Dh
Dépôt en banque 35 000 Dh
Fonds commercial 25 000 Dh
Dettes envers les fournisseurs 47 000 Dh
Matériel et outillage 40 000 Dh
Matériel de transport 20 000 Dh
Emprunt obligataire 100 000 Dh
Construction 120 000 Dh
Marchandises 45 000 Dh
Créances sur clients 37 000 Dh
Travail à faire :
1. Déterminer par la méthode du calcul les postes éléments suivants :
Actif immobilisé - Actif Circulant – Trésorerie – Ressources propres –
Ressources empruntées – Financement permanent – Passif Circulant.
2. Etablir le bilan de l’entreprise Alpha au 31/12/2000 (CGNC).
B. Le compte de Produits et Charges (CPC)
1. Définition
Le CPC est un état de synthèse qui met en évidence, à la fin de
chaque exercice comptable, la situation financière de l’entreprise
par le biais de la détermination du résultat, et ce à travers
l’enregistrement de l’ensemble des produits et des charges.
- Produits : Ce sont les recettes (ou ressources) définitives, c'est-à-
dire les recettes (qu’elles soient encaissés immédiatement ou
non) satisfaisant aux deux conditions suivantes :
* Première condition : Elles (les recettes) doivent se rattacher à
un seul exercice comptable.
* Deuxième condition : elles ne doivent pas être remboursables.
- Charges : Ce sont les dépenses (ou emplois) définitives, c'est-à-
dire les dépenses (qu’elles soient décaissées immédiatement ou
non) répondant aux deux conditions suivantes :
* Première condition : Elles (les dépenses) doivent se rattacher à
un seul exercice comptable.
* Deuxième condition : Elles ne doivent pas être récupérables.
Remarque :
Les recettes qui ne satisfont pas aux deux
conditions ci-dessus, sont appelées des
recettes (ou ressources) provisoires et de
ce fait doivent figurer au passif du bilan.
Les dépenses qui ne satisfont pas aux
deux conditions ci-dessus,
ci dessus, sont appelées
des dépenses (ou emplois) provisoires et
de ce fait doivent figurer à l’actif du bilan.
2. Structure du CPC
Selon le code général de la normalisation comptable
(CGNG), le CPC n’est un simple support d’enregistrement
comptable des produits et charges de l’entreprise pour en
déduire le résultat, mais il est plus encore un moyen pour
analyser et expliquer la nature et les différentes origines de
ce résultat. Pour ce faire, le CPC distingue deux grands
types d’activité : courante et non courante.
Activité courante : il s’agit de l’ensemble des
opérations courantes réalisées par l’entreprise. Le caractère
courant de ces opérations, s’acquiert par le fait qu’elles
sont liées à l’objet de l’entreprise. Leur réalisation devient,
donc, habituelle ou même nécessaire. Ces opérations se
divisent en deux catégories :
Opérations d’exploitations : Ce niveau constate les
charges et les produits réalisés dans le cadre de l’objet
social de l’entreprise.
- Les charges d’exploitation : Elles enregistrent toutes les
opérations réalisées dans le cadre d'un exercice pour
acheter les biens à revendre ou à transformer des services
tels que le travail des salariés, les taxes payées à l'Etat, le
service bancaire, le transport,...
- Les produits d'exploitation : Ils correspondent à toutes
les opérations d'exploitation effectuées par l'entreprise
durant un exercice, ils ont pour origine : La vente de
marchandises ou de produits fabriqués par l'entreprise , La
fourniture de service à des tiers, L'encaissement de
subventions émanant des pouvoirs publics ou de tiers en
liaison avec l'objet social de l'entreprise.
Résultat d'exploitation = produits d'exploita - charges d'exploitation
Les opérations financières : Ce niveau concerne tout ce qui est
en rapport avec la trésorerie. Elles comprennent :
- Les charges financières: Elles concernent la rémunération de
ceux qui prêtent de l'argent à l'entreprise (intérêts), la
rémunération des clients qui paient avant le terme normal
convenu ( escompte de règlement accordé) et les charges
résultantes de l'utilisation de trésorerie en dirhams ou en devises.
- Les produits financiers: Ils concernent les revenus des
placements (exemple intérêt d'un prêt), la rémunération de
l'entreprise par les fournisseurs pour règlements anticipés
(escomptes de règlement obtenus) et les produits résultats de
l'utilisation de trésorerie en dirhams ou en devises.
Résultat financier = produits financiers -charges financières

Résultat courant = résultat d'exploitation + résultat financier


Activité non courantes : Au cours de son
fonctionnement, une entreprise peut être amenée à réaliser des
opérations non courantes, c'est-à-dire des opérations non liées à
son objet ou même contraires à cet objet, tel est le cas de la
cession des immobilisations ou le paiement des pénalités. Elles
comprennent :
Les charges non courantes : Elles comprennent en particulier
les charges supportées par l'entreprise lors de la vente d'une
partie de ses immobilisations et le paiement par l’entreprise de
pénalités en faveur de tiers.
Les produits non courants: Ils comprennent en particulier les
produits réalisés par l'entreprise lors de la cession d'une partie
de ses immobilisations et le paiement à l'entreprise de dédits
par des tiers (exemple : subvention reçue,...).
Résultat non courant = produits non courants -charges non
courantes
Résultat avant impôt = résultat courant + résultat non courant
Application
Au 31 décembre 2019, en fin d'exercice, les produits et les charges de l’entreprise
SOFRA se présente ainsi :
Achats d'emballages: 23 500 DH; Droits d'enregistrement et de timbre : 11
200 DH
Escomptes accordés : 2 000 DH; Charges d'intérêt : 26 400 DH
Achats de marchandises: 640 000 DH; Déplacements, missions et réception :
82 500 DH
Escomptes obtenus : 2 100 DH; Achats de fourniture non stockables: 250
000 DH
Frais postaux : 36 800 DH; Locations versées : 78 000 DH
Transport sur achat: 49 000 DH; Pénalités et amendes : 600 DH
Services bancaires : 12 000 DH; Dons non courants reçus : 1 000 DH
Taxe d'édilité : 16 200 DH; Ventes de marchandises: 1700 500 DH
Charges de personnel : 35 000 DH; Produits des titres de participation : 3 400
DH
Travail à faire : Etablir le C.P.C. de l'exercice et déterminer le
résultat de l’entreprise SOFRA
Chapitre 5. L'organisation comptable, les documents
comptables
L’organisation de la comptabilité fait appel à des pièces comptables à titre de
support et à des documents comptables de synthèse :
Les pièces comptables sont des documents qui servent de base à la circulation
de l’information comptable (factures, chèques, bons de caisse, quittances….).
Les documents comptables comprennent essentiellement le journal, le grand-
livre, la balance des comptes….).
Le journal est le support qui permet de vérifier que le principe de la partie
double est respectée, il enregistre les opérations effectuées par l’entreprise dans
l’ordre chronologique.
chronologique Les écritures sont reprises dans les comptes du grand-
livre ;
Le grand-livre est l’ensemble des comptes d’une entreprise, classés dans
l’ordre du plan comptable ;
La balance des comptes est le support comptable qui récapitule pour tous les
comptes les mouvements de la période et les soldes.
Schéma de l’organisation comptable
Pièces comptables Livre journal Grand-Livre Balance
Etats de synthèses (Bilan-CPC)
A. Le journal
Il est un registre dans lequel les opérations effectuées par l'entreprise
sont enregistrées chronologiquement. Il constitue la mémoire
comptable.
La tenue du journal fournit un élément de contrôle des enregistrements
comptables. Le journal est donc un registre obligatoire de tout
système comptable.
Une écriture au journal comprend:
-La
La date de l'opération;
-Les numéros et les intitulés des comptes débités et crédités;
-Les sommes ventilées en deux colonnes, une colonne
correspond aux débits des comptes, l'autre colonne correspond
aux crédits des comptes;
- Le libellé: les opérations à enregistrer sont en général
matérialisées pour le comptable, par des documents. Chaque
écriture est appuyée d'une pièce justificative datée et susceptible
d'être présentée à toute demande.
L'article au journal peut être simple ou composé
L'article est simple lorsqu'il y a un seul compte à débiter
et un seul compte à créditer.

L'article est composé lorsqu'on débite un ou plusieurs


comptes et on crédite un ou plusieurs comptes.
Application 1
1/11/N. Chèque remis au fournisseur n° 001245: 5000 dh
3/11/N. Vente de produits finis facture N° 4: 15000 DH réglée en espèce
et 5000 dh à crédit
5/11/N. Achat de matières 1eres : 20000 dh à crédit (facture N° A12).
Application 2
L’entreprise MELLALI est crée le 01/01/11 par les éléments suivants :
installation technique 60800 DH
fonds commercial 700 000 DH
constructions 3 230 000 DH
mat de transport 797 800 DH
mat 1ères 780 000 DH
banque(SD) 128 000 DH
C. C. P 54 000 DH
Durant cet exercice, elle a effectué les opérations suivantes :
20/01/11 : vente de produits finis, facture N° 19, 38 000 DH à crédit
27/01/11 : alimentation de la caisse par un chèque bancaire 40 000 DH
30/01/11 : paiement des salaires par virement du C.C.P 30 000 DH
11/02/11 : achat de mat 1ères 70 800 à crédit
18/02/11 : achat de divers équipements 49 000DH par chèque bancaire de ½ et l’autre ½ à
crédit
01/03/11 : paiement de loyer par CCP 11 000DH
13/03/11 : paiement par chèque bancaire les honoraires du notaire qui était charger de
constitution 30 000 DH
22/03/11 : un client a viré dans notre compte bancaire 9 800 DH
31/03/11 : l’entreprise a emprunté 400 000 DH à la banque qu’elle dépose un Compte bancaire
de l’entreprise.
19/04/11 : achat de mat 1ères par chèque bancaire (cheque n 15), 80 000 DH
12/05/11 : vente de produits finis par chèque versé au CCP : 63 000 DH
01/06/11 : versement d’un cautionnement à la RADEEF pour un compteur d’eau et
d’électricité par CCP 1000 DH
22/06/11 : reçu un chèque relatif à une commission accordée par l’entreprise TAZI pour une
vente réalisé pour son compte 9000 DH versé au CCP.
02/07/11 : paiement en espèce de dédommage et intérêts à un salarier licencier abusivement
3000 DH.
01/09/11 : ordre de virement bancaire à notre fournisseur de mat 1ères 5000 DH.
06/10/11 : un client retourne des m/ses pour une valeur de 800 DH
17/10/11 : paiement de la quittance d’électricité en espèce (BC : 020), 940 DH
16/12/11 : réparation d’une machine, montant de la facture 1200 DH à crédit.
- Passer au livre journal les opérations ci-dessus.
B. Le grand-
grand-livre
Est un registre obligatoire où sont reportées toutes
les écritures du livre-journal dans des comptes tels
qu'ils sont définis par le plan comptable.
Il se présente la plupart du temps sous la forme d’un
classeur dont chaque page ou fiche correspond à un
compte ouvert par l’entreprise
l’entreprise.
Les comptes du grand-livre portent des numéros et
sont classés selon l'ordre du plan comptable.
Application
La situation comptable de la société « ALPHA » au 01/01/01 est la suivante :
mat et out : 52000DH; mobilier et mat de bureau : 18000DH
m/ses : 80000DH; clients : 15000DH ; banque(SD) :8200DH
caisse : 12000DH; FRS : 12100DH; CNSS : 1100DH
Capital à déterminé
Présenter le bilan au 01/01/01
Pendant le mois de janvier, l’entreprise a effectuée les opérations suivantes :
02/01/01 : achat d’une machine à écrire en espèce 3500DH;
04/01/01 : retrait de la banque en espèce 2000DH;
08/01/01 : payer en espèce 200DH frais d’entretien, 1000DH de loyer, 2000DH de
loyer d’avance.
12/01/01 : achat à crédit de m/ses 19 000 DH
15/01/01 : paiement en espèce : fourniture de bureau 450DH, chaises 1200DH
16/01/01 : vente de m/ses à crédit 3400 DH
19/01/01 : règlement des clients en espèce 2500DH
20/01/01 : retourne de m/ses par client 300DH
25/01/01 : paiement en espèce : timbres de quittance 40DH
30/01/01 : payer par chèque : salaires 3000DH
Présenter le grand livre
C. La balance des comptes
C’est un document récapitulatif, qui regroupe tous les
comptes ouverts dans la comptabilité d’une entreprise, avec
leurs mouvements (débits et crédits) et leurs soldes
(débiteurs et créditeurs). Les comptes y sont classés selon
l’ordre du plan comptable. La balance est tenue
périodiquement, elle se présente comme suit:
Balance au … (date)
La Balance doit vérifier trois égalités :
Egalite des soldes initiaux ou du début d’exercice (1)
Egalité des mouvements (2) le total des
mouvements doit être égal au total Journal
Egalité des soldes de fin d’exercice (3).
Remarque :
Les documents imposés par la norme comptable au
Maroc sont :
Les pièces comptables justificatives ;
Le journal ;
Le grand livre
La balance ;
Les états de synthèse : CPC, bilan E.S.G.T.F. et
E.T.I.C.
Application
Pour créer son entreprise ALPHA, M .HANOUN a apporté les éléments suivant au
01/01/2018 ; apport monétaire de 350 000 DH dont 300 000 déposés au compte
bancaire BCM et le reste en caisse.
Un immeuble estimé à 500 000 DH ;
Un camion acheté à 250 000 DH dont 100 000 DH à crédit payable sur 2 ans ;
Un stock de marchandises de 450 000 DH dont 250 000 à crédit auprès du
fournisseur SALAH.
M.HANOUN a effectué en outre les opérations suivantes durant janvier 2018 ;
Règlement par chèque des frais du notaire et divers frais de constitution : 250 000
DH ;
Acquisition du mobilier de bureau pour 30 000 DH dont 1/ 3 réglé en espèces et le
reste par chèque ;
Acquisition d’un ordinateur pour 250 000 DH, paiement par chèque ;
Acquisition d’une imprimante pour 5000 DH, règlement en espèces ;
Retiré de la banque 15000 DH pour alimenter la caisse ;
Acquisition d’un fonds de commerce pour 150 000 DH (règlement par chèque) dont
10 000 DH de mobilier de bureau et 50 000 de matériel et outillage.

Travail à faire :
Etablir la balance des comptes de l’entreprise Alpha au 31/01/2018

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