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REPUBLIQUE TOGOLAISE

Travail – Liberté – Patrie

------------------------------

MINISTERE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DES ENSEIGNEMENTS


PRIMAIRE, SECONDAIRE, TECHNIQUE ET DE L’ARTISANAT, CHARGE DE
L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET DE L’ARTISANAT
------------------------------

SOUTIEN PEDAGOGIQUE AU COURS DE


COMPTABILITE FINANCIERE ET PUBLIQUE DE
LA CLASSE DE TERMINALE G2 (APC)

GUIDE DE L’ENSEIGNANT ET DE
L’APPRENANT

ANNEE SCOLAIRE 2022 – 2023

Septembre 2022

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COMPTABILITE TG2

MODULE: COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

THEME A :
CALCUL DU COÛT DE L’UNITE D’ŒUVRE A AFFECTER AUX
COÛTS

THEME B :
CALCULS DES COÛTS ET RESULTATS ANALYTIQUES

THEME C :
CALCUL DU RESULTAT ANALYTIQUE SUR LES EMBALLAGES
RECUPERABLES

MODULE: GESTION PREVISIONNELLE

THEME A :
PREVISION DES COÛTS

THEME B :
CALCUL ET ANALYSE DES ECARTS SUR COÛT

THEME C :
ETABLISSEMENT DES BUDGETS

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MODULE :
COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

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OBJECTIFS
Le cours de comptabilité analytique de gestion de la classe de terminale doit permettre à
l’apprenant de calculer les différents coûts et le résultat analytique. A la fin de ce cours,
l’apprenant doit être capable de :
- Appliquer la méthode de centre d’analyse des charges,
- Calculer les différents coûts,
- Calculer le résultat analytique,
- Faire la concordance entre le résultat analytique et le résultat de la comptabilité
financière,
- Elaborer un budget,
- Faire l’analyse de l’activité ordinaire.

DEFINITION :
La CAGE est un système d’analyse et de traitement autonome des données permettant de
calculer les coûts et les résultats de nature à fournir des informations utiles à la gestion d’une
entité.

Une entité est un ensemble organisé d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales et
d’éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité économique qui
poursuit un objectif propre. Autrement dit,
Une entité comptable est une unité économique (organisation publique, parapublique ou
privée) séparée de ses propriétaires et de ses partenaires économiques.

COMPARAISON ENTRE LA COMPTABILITE FINANCIERE ET LA


COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION :

La comptabilité financière (CF) et la comptabilité analytique sont les deux types de


comptabilité les plus utilisées par les entités.

La CF est un outil d’information qui joue un rôle juridique tandis que la CAGE se présente
comme un outil d’analyse qui permet aux gestionnaires de prendre de bonnes décisions.

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Critères de comparaison Comptabilité financière Comptabilité analytique
Financiers, juridiques et
Objectifs Economiques
fiscaux
- Par produit,
Calcul du résultat Global - Par responsabilité,
- Par activité.
- Mensuelle,
- Trimestrielle,
Périodicité Annuelle
- Semestrielle,
- Annuelle.
Au regard de la loi Obligatoire Facultative
Règles de traitement des - Légales ; - Souples,
informations - Rigides. - Adaptées à l’entité
Par nature : Par destination :
- Exploitation - Achat
Mode de classement des charges
- Financières - Production
- Exceptionnelle - Vente
- Actionnaires / associés
Destination de l’information - Tiers (Etat, banques, …) Tous les responsables
- Direction
Imposition à la TVA Oui Non

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THEME A :
CALCUL DU COÛT DE L’UNITE D’ŒUVRE A AFFECTER AUX COÛTS

Le calcul du résultat analytique est basé sur les coûts qui sont formés des charges directes et
des charges indirectes. Les charges indirectes sont imputées ou affectées aux coûts à l’aide des
coûts de l’unité d’œuvre. Plusieurs étapes s’avèrent nécessaires pour aboutir aux calculs de
l’unité d’œuvre.
A.1. Elaboration du schéma technique
A.1.1 Définition du schéma technique
Le schéma technique est la matérialisation du processus des activités de fabrication et de
commercialisation des entités.
Le schéma du processus des activités (schéma technique) peut se présenter selon une vue
générale pour les entités commerciales et pour entités industrielles.
A.1.2 Présentation du schéma technique
Le schéma technique permet de mettre en évidence le cycle de production, les matières utilisées,
les produits, les centres de production et l’offre de l’entité.

A.1.2.1/ Pour les entités commerciales

Achat des biens Ventes ou Distributions


des biens

A.1.2.2/ Pour les entités industrielles

(1)
(2) (3) (5)
(4)
(1) Achats des matières premières et fournitures diverses
(2) Stockage des matières premières et fournitures diverses achetées
(3) Utilisation et transformation des matières premières et fournitures diverses en produits
finis
(4) Stockage des produits fabriqués.
(5) Distribution ou Vente des produits fabriqués
Application : voir cas proposé par l’enseignant

A.2. APPLICATION DE LA METHODE DE CENTRE D’ANALYSE SANS


IMPUTATION RATIONNELLE
A.2.1. Reclassement des charges

A.2.1.1. Charges de la comptabilité financière

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A.2.1.1.1. Charges incorporables (CI)
Ce sont les charges AO de la comptabilité financière (Comptes de la classe 6)qui sont prises en
compte pour le calcul des coûts en CAGE.
A2.1.1.2. Charges non incorporables (CNI)
Ce sont les charges de la comptabilité financière qui ne sont pas considérées pour le calcul des
coûts en CAGE. On distinguera :
- Les charges HAO (comptes 81 ; 83 ; 85)
- Les charges à caractère exceptionnel (comptes 87 ; 89)
- Les charges AO qui ne concernent pas la période d’activité.
NB : Les charges de la comptabilité financière sont aussi appelées les charges par nature.

A.2.1.2. Charges spécifiques de la CAGE


A.2.1.2.1. Charges supplétives (C.Suppl)
Ce sont les charges créées par la CAGE elle-même et qui lui sont propres. Elles sont
essentiellement composées de :
- La rémunération fictive ou théorique des CAPRORA
Elle est calculée à un taux conventionnel et selon la période d’activité de l’entité.
Rémunération CAPRORA = (CAPRORA x Taux x n) / 100 ou 1200 ou ……
- La rémunération fictive ou théorique de l’exploitant
Le montant de la rémunération est fourni mensuellement, trimestriellement, semestriellement
ou annuellement.
A.2.1.2.2. Charges de substitution(C.Sub)
Ce sont les charges dont les montants économiques ou réels remplacent les montants
comptables de la comptabilité financière.
NB : 1-)
Les charges spécifiques de la CAGE (les charges supplétives et les charges de substitution)
s’ajoutent aux charges incorporables de la comptabilité financière pour former les charges
incorporables en CAGE (ou les charges de la CAGE).
Ainsi les charges incorporables aux coûts en CAGE peuvent être calculées comme suit :

CI = CCF – CNI + Charges Supplétives +/- Charges de Substitution

Avec CCF Charges de la Comptabilité Financière


CNI Charges Non Incorporables
CI Charges Incorporables.
2-)
- Les charges dont la périodicité est différente de celle du calcul des coûts doivent faire l’objet
d’une répartition afin de déterminer le montant correspondant à la période de calcul des
coûts. Cette répartition est dite « méthode de l’abonnement ».

- A l’inverse des charges non incorporables, des charges supplétives et des charges de
substitution, il peut y avoir des produits non incorporables, des produits supplétifs et des
produits de substitution.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

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A.2.1.3. Charges de la CAGE
Les charges incorporables en CAGE sont classées en charges directes et en charges indirectes
formant ainsi un coût donné.
A.2.1.3.1 Charges directes (C.D)
Elles sont directement affectables ou imputables à un coût précis.
Exemple1 : Prix d’achat, Frais d’achat Coût d’achat
Exemple 2 : Main-d’œuvre directe d’achat Coût d’achat
Exemple3 : Main-d’œuvre directe de production Coût de production
A.2.1.3.2. Charges indirectes (C.Ind)
Elles concernent plusieurs départements ou services et par conséquent concernent plusieurs
coûts et ne peuvent donc pas être directement affectées à un coût précis.
Elles nécessitent alors un traitement préalable (une répartition dans un tableau) avant d’être
affectées aux coûts.
Exemples : Frais ou charges d’électricité, de téléphone, des impôts et taxes etc…
Schématiquement, nous avons :

Charges
Imputation
indirectes
Répartition

Coûts et coûts de revient


Charges incorporables

Affectation

Charges
directes

A.2.2. Tracé du tableau de répartition des charges indirectes


A.2.2.1Identification des centres d’analyse ou des sections homogènes
Un centre d’analyse (ou section analytique ou une section homogène) est un découpage ou une
subdivision comptable de l’entité où sont analysées et regroupées les éléments de charges
indirectes préalablement à leur imputation aux coûts des produits intéressés.

Exemple : Administration, entretien, énergie, production, transport, approvisionnement,


manutention, magasin, atelier etc…
On distingue généralement deux grands types de centres d’analyse : Les centres auxiliaires et
les centres principaux. Il existe aussi une catégorie de centre principal appelé centre de
structure.
A.2.2.1.1 Centres auxiliaires
Leurs charges servent ou sont ventilées aux centres principaux.
A.2.2.1.2. Centres principaux
Leurs charges sont facilement imputables aux coûts à l’aide d’une unité d’œuvre (U.O).

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A.2.2.1.3. Centres de structure
Un centre d’analyse généralement considéré comme un centre auxiliaire, peut devenir un centre
principal. Il est appelé dans ce cas centre de structure. Les charges de ce type de centre sont
souvent réparties proportionnellement aux coûts de production des produits vendus
(généralement au niveau du coût de revient des produits vendus).
Exemple de Centre Administration et financement
A2.2.2. Identification des éléments de répartition
La répartition des charges indirectes se fait dans le tableau selon 3 niveaux : Primaire,
Secondaire et Achèvement

A.2.2.2.1. Eléments de répartition primaire


Les charges indirectes incorporables sont réparties dans tous les centres d’analyse à l’aide des
coefficients exprimés en pourcentages ou en fractions appelés clés de répartition. On aboutit
donc aux totaux primaires.
Exemples de clés de répartition : 25 %, 0,4 ; 1/3 ; 1/2 ; 45 ; 2/4…
A2.2.2.2. Eléments de répartition secondaire
Les totaux primaires des centres auxiliaires sont vidés et répartis sur les centres principaux
toujours en fonction des clés de répartition. On aboutit donc aux totaux secondaires.
N.B : Après la répartition secondaire, les totaux secondaires des centres auxiliaires deviennent
nuls.
A.2.2.2.3. Eléments d’achèvement du tableau de répartition
De façon complète, un tableau de répartition des charges indirectes s’achève avec les éléments
suivants :
A.2.2.2.3.1. Nature de l’Unité d’œuvre
L’unité d’œuvre est l’unité de mesure des activités dans les centres d’analyse.
Ex : Kg de matières 1ères achetées ; Kg de matières 1ères consommées ou utilisées ou traitées,
2Kg de matières achetées, 4heures de main d’œuvre directe (HMOD), etc….

NB : Lorsque l’activité d’un centre d’analyse n’est pas mesurable par une unité d’œuvre
physique, la nature d’unité d’œuvre est appelée assiette de frais. L’assiette des frais représente
les unités d’œuvre monétaires choisies suivant les mêmes critères que les unités d’œuvre
physiques.
Exemples : 100 F d’achat, 1000 F de vente, 0,5F vendus, etc… et le coût de l’unité d’œuvre
est appelé taux d’assiette de frais ou taux de frais.

A.2.2.2.3.2. Nombre de l’unité d’œuvre


Ce nombre est cherché à partir de la nature d’unité d’œuvre bien identifiée et bien analysée
pour chaque centre principal.
A.2.2.2.3.3. Coût de l’unité d’œuvre ou assiette de frais
Le coût de l’unité d’œuvre ou taux de frais est la charge indirecte (le total secondaire) par unité
d’œuvre de chaque centre principal.
A.2.2.2.3.4. Frais résiduels de section (FRS)
Ce sont des différences qui résultent des arrondis des coûts de l’unité d’œuvre ou taux d’assiette
de frais calculés.

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NB :
a) Dans le silence des exercices, les coûts unitaires (CUO ; CMUP …) seront toujours arrondis
au centime ou au centième de francs le plus proche (2 chiffres après la virgule)
b) Les Frais résiduels de section (FRS) seront toujours arrondis aux entiers de francs les plus
proches.
A.2.3. Inscription des éléments dans le TRCI
A.2.3.1. Tracé du TRCI

A.2.3.2. Inscription des éléments dans le tracé du TRCI


Eléments Mon - Centres auxiliaires Centres principaux Centre de structure
(Charges par tants Transport Energie Appro Atelier Distrib Administration
nature) .
Répartition prim
Fournit.
Téléphone
Amort.
………..

Tot. prim.
Rép Secondaire
- Transport
- Energie
Tot. Secondaire
Nat. de l’U.O
Nbre de l’U.O
Coût de l’U.O
FRS

A.2.4. Calcul du montant des charges indirectes de la CAGE de chaque centre


A.2.4.1. Répartition des charges indirectes de la CAGE entre les centres d’analyse
Chaque charge par nature est répartie entre les centres d’analyse à partir des clés de répartition
A.2.4.1.1. Identification des clés de répartition des charges indirectes
A.2.4.1.1.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)

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A.2.4.1.1.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)
A.2.4.1.1. Centres de structure
Pour chaque centre de structure, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)
A.2.4.1.2. Calcul des charges indirectes à affecter entre les centres
A.2.4.1.2.1. Centres auxiliaires
Les charges par nature seront tirées de la comptabilité financière (qui sera généralement
fournies ou disponibles dans l’exercice).
A.2.4.1.2.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera calculé le montant de chaque charge par nature en appliquant
la clé de répartition identifiée pour ce centre.
A.2.4.1.2.3. Centres de structure
Pour chaque centre de structure, sera calculé le montant de chaque charge par nature en
appliquant la clé de répartition identifiée pour ce centre.
A.2.4.2. Répartition des charges indirectes de la CAGE entre les centres d’analyse
A.2.4.2.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera calculé le montant de chaque charge par nature en appliquant
la clé de répartition identifiée pour ce centre.
A.2.4.2.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera calculé le montant de chaque charge par nature en appliquant
la clé de répartition identifiée pour ce centre.
A.2.4.2.3. Centres de structure
Pour chaque centre de structure, sera calculé le montant de chaque charge par nature en
appliquant la clé de répartition identifiée pour ce centre.

Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.2.4.3. Calcul des totaux des charges indirectes de chaque centre d’analyse
A.2.4.3.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie.
A.2.4.3.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie.
A.2.4.3.3. Centres de structure
Pour chaque centre de structure, sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie.

Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.2.5. Répartition des totaux des centres auxiliaires

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A.2.5.1. Identification des clés de répartition des centres auxiliaires
Pour le total calculé de chaque centre auxiliaire, sera affectée une clé de répartition à appliquer
permettant de le répartir sur les centres principaux.
A.2.5.2. Calcul des charges indirectes à affecter aux centres principaux
A.2.5.2.1. Répartition simple
On répartit chaque centre auxiliaire sur les centres principaux en appliquant les clés de
répartition sur le total calculé de chaque centre auxiliaire.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.2.5.2.2. Répartition avec prise en compte des prestations


Dans la répartition secondaire, les centres auxiliaires peuvent se donner entre eux des charges
ou des prestations. On parlera alors de prestations réciproques entre ces centres auxiliaires
NB : Il faut toujours se limiter aux prestations réciproques entre entredeux (2) centres
auxiliaires

Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.2.5.2.3. Répartition des charges indirectes des centres auxiliaires entre les centres
principaux
On répartit chaque centre auxiliaire sur les centres principaux en appliquant les clés de
répartition sur le total calculé de chaque centre auxiliaire avec prise en compte des prestations.
A.2.6. Calcul du coût de l’unité d’œuvre
A.2.6.1. Calcul des totaux secondaires des centres principaux
On fait la somme des montants du total de chaque centre auxiliaire affecté à chaque centre
principal.
A.2.6.2. Identification de la nature de l’unité d’œuvre
Pour chaque centre principal, on aura la nature d’unité d’œuvre clairement définie dans
l’exercice.
A.2.6.3. Calcul du nombre de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais
Le nombre de l’unité d’œuvre est calculé ou recherché à partir de la nature de l’unité d’œuvre.
A.2.6.4. Calcul du coût de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais
Pour chaque centre principal, le coût de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais est calculé
comme suit :
CUO = Total Secondaire du centre principal / Nombre de l’U.O du centre principal
A.2.6.5. Calcul des frais résiduels de section(FRS)
Les FRS sont calculés comme suit :
FRS = Total Secondaire - Total à imputer
Total à imputer = CUO x Nombre d’UO
NB :
- Lors de la prestation, le total primaire d’une section peut être augmenté d’une autre
prestation avant la mise en équation.

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- C’est avec les totaux prestations reçues comprises (x, y, etc.) qu’il faut faire la
répartition secondaire.

- L’imputation des charges indirectes aux coûts se fera avec les coûts d’unité d’œuvre.

- Les coûts unitaires en général sont arrondis dans le silence du sujet au centime
(centième) de franc le plus proche (voisin) et les coûts totaux (montants) à l’unité de
franc plus proche (voisin).

- Les arrondis s’effectuent de la façon suivante : arrondir par exemple la valeur


17 936,568375.

Tableau1
au millier à la centaine à la dizaine à l’entier
> < Voisin > < Voisin > < Voisin > < Voisin
18000 17000 18000 18000 17900 17900 17940 17930 17940 17937 17936 17937

Tableau2
au dixième au centime ou centième au millième
> < Voisin > < Voisin > < Voisin
17936,6 17936,5 17936,6 17936,57 17936,56 17936,57 17936,569 17936,568 17936,568

au 39 franc (1)
> < Voisin
17940 17901 17940

(1) On fait 17 936,568375/39 arrondi à l’entier suivant les trois hypothèses : 460×39 ; 459×39
et 460×39 respectivement. Le « 39 » peut être remplacé par un autre chiffre mais la
démarche sera la même.

Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.3. APPLICATION DE LA METHODE DE CENTRE D’ANALYSE AVEC


IMPUTATION RATIONNELLE
L’imputation rationnelle des charges fixes permet de neutraliser les effets des variations de
l’activité sur les coûts unitaires. Elle consiste alors à éliminer de façon fictive l’effet de la
variation d’activité sur les coûts. Cela suppose que l’entité définit un niveau d’activité considéré
comme normal : un niveau considéré comme représentant les conditions les plus fréquentes de
l’activité.

A3.1. Reclassement des charges

A.3.1.1. Charges de la comptabilité financière

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A.3.1.1.1. Charges incorporables
Ce sont les charges AO de la comptabilité financière (Comptes de la classe 6) qui sont prises
en compte pour le calcul des coûts en CAGE.
A.3.1.1.2. Charges non incorporables
Ce sont les charges de la comptabilité financière qui ne sont pas considérées pour le calcul des
coûts en CAGE. On distinguera :
- Les charges HAO (comptes 81 ; 83 ; 85)
- Les charges à caractère exceptionnel (comptes 87 ; 89)
- Les charges AO qui ne concernent pas la période d’activité.
NB : Les charges de la comptabilité financière sont aussi appelées les charges par nature.
A.3.1.2. Charges spécifiques de la CAGE
A.3.1.2.1. Charges supplétives
Ce sont les charges créées par la CAGE elle-même et qui lui sont propres. Elles sont
essentiellement composées de :
- La rémunération fictive ou théorique des CAPRORA
Elle est calculée à un taux conventionnel et selon la période d’activité de l’entité.
Rémunération CAPRORA = (CAPRORA x Taux x n) / 100 ou 1 200 ou…..
- La rémunération fictive ou théorique de l’exploitant
A.3.1.2.2. Charges de substitution
Ce sont les charges dont les montants économiques ou réels remplacent les montants
comptables de la comptabilité financière.
A.3.1.3. Charges de la CAGE
Les charges indirectes incorporables seront distinguées en charges variables et en charges fixes.
A.3.1.3.1 Charges variables
Encore appelée charges opérationnelles, les charges variables évoluent selon le niveau
d’activités ; donc pas d’activités pas de charges.
Ex : Matières 1ère, main d’œuvre directe, etc…..
Soient : V ou CV : Charges variables totales ;
v : Charges variables unitaires ou Charges variables par unité d’œuvre ;
U : L’activité ou le niveau d’activité
CV = V = vU
A.3.1.3.2. Charges fixes
Encore appelées charges de structure, les charges fixes ne changent pas quelque soit le niveau
d’activités. Ex : Les charges d’amortissement linéaire, les loyers, les salaires etc…

A.3.2. Tracé du tableau de répartition des charges indirectes

A.3.2.1. Identification des centres d’analyse


Un centre d’analyse (ou section analytique ou une section homogène) est un découpage ou une
subdivision comptable de l’entité où sont analysées et regroupées les éléments de charges
indirectes préalablement à leur imputation aux coûts.
Exemple :
Administration, entretien, énergie, production, transport, approvisionnement, manutention,
magasin, atelier etc…

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On distingue généralement deux grands types de centres d’analyse : Les centres auxiliaires et
les centres principaux. Il existe aussi une catégorie de centre principal appelé centre de
structure.

A.3.2.1.1 Centres auxiliaires


Leurs charges servent ou sont ventilées aux centres principaux.
A.3.2.1.2. Centres principaux
Leurs charges sont facilement imputables aux coûts à l’aide d’une unité d’œuvre (U.O).
A.3.2.1.3. Centres de structure
Un centre d’analyse généralement considéré comme un centre auxiliaire, peut devenir un centre
principal. Il est appelé dans ce cas centre de structure. Les charges de ce type de centre sont
souvent réparties proportionnellement aux coûts de production des produits vendus
(généralement au niveau du coût de revient des produits vendus).
Exemple de Centre Administration.
A.3.3.2.2. Identification des éléments du coefficient d’imputation rationnel1(CIR)
A.3.3.2.2.1. Activité réelle(Ur)
C’est le niveau d’activité effectivement réalisé ou constaté à postériori (constaté ou calculé
après le travail) correspondant à un coût total appelé coût total réel (CT réel Y).
CT réel (Y) = vUr + F
A.3.3.2.2.2. Activité normale (Un)
C’est le niveau d’activité déterminé à priori (Calculé d’avance) pour un coût total appelé coût
total standard ou coût total normal (CT normal Y).
CT normal (Y) = vUn + F
Exemple :
L’entité « Saint LEON » achète une machine pouvant fabriquer 1 000 unités de produits
« PA » en 200 heures de travail par mois.

L’activité normale en termes d’UO est 200 heures et en termes de production, 1 000
unités : Un = 200h et Pn = 1 000u.

Pour le mois de septembre 2020, l’entité a travaillé pendant 205 heures pour une
production de 950 unités de PA. Ici, Ur = 205h et Pr = 950u.

A.3.2.3. Identification des éléments de répartition


La répartition des charges indirectes est faite à base de trois (3) éléments

A.3.2.3.1. Eléments de répartition des charges fixes

A.3.2.3.1.1. Coefficient d’imputation rationnelle(CIR)


Encore appelé taux d’imputation rationnelle ou taux d’activité ou rapport d’activité, Il permet
de calculer le montant des charges fixes à imputer ou à incorporer aux coûts en CAGE.
CIR = Ur/Un

1
Ces coefficients peuvent s’appliquer soit aux totaux primaires soit aux totaux secondaires

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A.3.2.3.1.2. Charges fixes imputées (CFi)
Elles représentent la part de la charge fixe constatée à incorporer aux coûts en CAGE pour
chaque centre principal.
CFi = CF x CIR

A.3.2.3.1.3. Différence d’imputation rationnelle (DIR)


C’est la différence entre la charge fixe constatée et la charge fixe imputée pour chaque centre
principal. DIR = CF - CFi
= CF– CF x CIR
DIR = CF (1- CIR)
Exemple : Confer le cas Saint LEON
Pour le mois de septembre 2020, CIR = 1,025

A.3.2.3.2. Eléments de répartition primaire


Les charges indirectes incorporables sont réparties dans tous les centres d’analyse à l’aide des
coefficients exprimés en pourcentages ou en fractions appelés clés de répartition. On aboutit
donc aux totaux primaires.
Exemples de clés de répartition : 25 % ; 0,4 ; 1/3 ;1/2 ; 45 ; 2/4…
A.3.2.3.3. Eléments de répartition secondaire
Les totaux primaires des centres auxiliaires sont vidés et répartis sur les centres principaux
toujours en fonction des clés de répartition. On aboutit donc aux totaux secondaires.
N.B : Après la répartition secondaire, les totaux secondaires des centres auxiliaires deviennent
nuls.
A.3.2.3.4. Eléments d’achèvement du tableau de répartition
De façon complète, un tableau de répartition des charges indirectes s’achève avec les éléments
suivants :
A.3.2.3.4.1. Nature de l’Unité d’œuvre
L’unité d’œuvre est l’unité de mesure des activités dans les centres d’analyse.
Ex : Kg de matières 1ères achetées ; Kg de matières 1ères consommées ou utilisées ou traitées,
2Kg de matières achetées, 4heures de main d’œuvre directe (HMOD), etc….
NB : Lorsque l’activité d’un centre d’analyse n’est pas mesurable par une unité d’œuvre propre,
la nature d’unité d’œuvre est appelée assiette de frais
Exemples : 100 F d’achat, 1000 F de vente, 0,5F vendus, etc… et le coût de l’unité d’œuvre
est appelé taux d’assiette de frais ou taux de frais.
A.3.2.3.4.2. Nombre de l’Unité d’œuvre
Ce nombre est cherché à partir de la nature d’unité d’œuvre bien identifiée et bien analysée
pour chaque centre principal.
A.3.2.3.4.3. Coût de l’unité d’œuvre ou assiette de frais
Le coût de l’unité d’œuvre ou l’assiette de frais est la charge indirecte (le total secondaire) par
unité d’œuvre de chaque centre principal.
A.3.2.3.4.4. Frais résiduels de section
Ce sont des différences qui résultent des arrondis des coûts de l’unité d’œuvre ou assiette de
frais calculés.

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NB :
• Dans le silence des exercices, les coûts unitaires (CUO ; CMUP …)seront toujours
arrondis au centime ou au centième de francs le plus proche (2 chiffres après la virgule)
• Les FRS seront toujours arrondis aux entiers de francs les plus proches.
• Les charges fixes seront imputées aux coûts à l’aide des CIR.

CHARGES FIXES IMPUTEES = (CHARGES FIXES CONSTATEES) × (CIR)

Exemple : Confer le cas Saint LEON


Pour le mois de septembre 2020, si les charges fixes réellement constatées sont de
100 000 F, les charges fixes imputées auraient une valeur de 102 500 F pouvant entraîner
une différence d’IR (Ecart sur activité) de – 2 500 F. DIR = CFC – CFI.

• On parle de sous activité ou chômage partiel (cas de mali) lorsque CIR < 1 ; de
suractivité (cas de boni), lorsque CIR > 1 et de plein emploi lorsque CIR = 1.
• L’imputation rationnelle s’applique sur les totaux secondaires (lorsque la méthode ne
s’applique pas aux sections auxiliaires) mais peut s’appliquer aussi sur les totaux
primaires.
• En absence des activités (réelle et normale) d’une section auxiliaire, on calcule un CIR
pondéré à l’aide des CIR des autres sections et leurs clés de répartition.

CIR pondéré = ∑Clefs×CIR des autres sections

• La pratique de l’IR a permis d’éliminer les variations constatées dans le calcul des coûts
de revient. L’influence du niveau d’activité a été bien neutralisée. Cependant, les DIR
(écarts) ont été calculées.
• La pratique de l’IR ne modifie pas le montant réel des charges fixes (F) mais simplement
leur montant imputé aux coûts en CAGE.
• La situation de sous activité et de suractivité sont facilement illustrées par graphique
dont :
- L’équation du coût réel global : Y= vUr + F
- L’équation du coût rationnel : Y = (v+f) Un avec v+f = Cuo.
• La production réalisée avec une unité d’œuvre selon les normes s’appelle « rendement »
ou « rendement normal ». C’est alors le nombre de produits obtenus par unité d’œuvre.
On peut toutefois calculer aussi un rendement réel à partir de la réalisation.

𝑷𝒏 𝑷𝒓
R ou Rn = 𝑼𝒏 Rr = 𝑼𝒓

Exemple : Confer le cas Saint LEON


Le rendement de l’entité ci-dessus est de 5 unités par heure.

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A.3.2.3.4.5. Inscription des éléments dans le TRCI

A.3.2.3.4.5.1. Tracé du TRCI

A.3.2.3.4.5.2. Inscription des éléments dans le tracé du TRCI


Eléments Monts Centres auxiliaires Centres principaux Centre de structure
Transport Energie Appro Atelier Distrib. Administration
CF CV C CV CF CV CF C CF CV CF CV
F V
Tot. prim.
CIR=
Ur/Un
CFI=CFxCI
R
DIR=CF-
CFi
Tot après
IR
Rép Sec.
- Transport
- Energie
Tot. Sec.
Nat. d’U.O
Nbre d’U.O
Coût d’U.O

A.3.3. Calcul du montant des charges indirectes de la CAGE de chaque centre

A.3.3.1. Répartition des charges indirectes de la CAGE entre les centres d’analyse
Chaque charge par nature est répartie entre les centres d’analyse à partir des clés de répartition
A.3.3.1.1. Identification des clés de répartition des charges indirectes
A.3.3.1.1.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)

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A.3.3.1.1.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)
A.3.3.1.1.3. Centres de structure
Pour chaque centre structure, sera affectée ou attribuée une clé de répartition (un pourcentage
ou une fraction)
A.3.3.1.2. Calcul des charges indirectes à affecter entre les centres

A.3.3.1.2.1. Centres auxiliaires


Les charges par nature seront tirées de la comptabilité financière (qui sera généralement
fournies ou disponibles dans l’exercice).

A.3.3.1.2.2. Centres principaux


Les charges par nature seront tirées de la comptabilité financière (qui sera généralement
fournies ou disponibles dans l’exercice).
A.3.3.1.2.3. Centres de structure
Les charges par nature seront tirées de la comptabilité financière (qui sera généralement
fournies ou disponibles dans l’exercice).
A.3.3.2. Répartition des charges indirectes de la CAGE entre les centres d’analyse
A.3.3.2.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera calculé le montant de chaque charge par nature en
appliquant la clé de répartition identifiée pour ce centre.
A.3.3.2.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera calculé le montant de chaque charge par nature en
appliquant la clé de répartition identifiée pour ce centre.

A.3.3.2.3. Centres de structure


Pour chaque centre de structure, sera calculé le montant de chaque charge par nature en
appliquant la clé de répartition identifiée pour ce centre.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

A3.3.3. Calcul des totaux des charges indirectes de chaque centre


A3.3.3.1. Centres auxiliaires
Pour chaque centre auxiliaire, sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie.
Total charges indirectes d’un centre d’analyse = Charge fixe imputée + Charge variable totale
A3.3.3.2. Centres principaux
Pour chaque centre principal, sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie.
Total charges indirectes d’un centre d’analyse = Charge fixe imputée + Charge variable
A3.3.3.3. Centres de structure
Pour chaque centre de structure, sera calculé le total des montants de chaque charge par nature
répartie. Total charges indirectes d’un centre d’analyse = Charge fixe imputée + Charge
variable

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Application: voir cas proposé par l’enseignant:

A3.4. Répartition des totaux des centres auxiliaires


A3.4.1. Identification des clés de répartition des centres auxiliaires
Pour le total calculé de chaque centre principal sera affectée une clé de répartition à appliquer
permettant de le répartir sur les centres principaux.
A.3.4.2. Calcul des charges indirectes à affecter aux centres principaux
A.3.4.2.1. Répartition simple
On répartit chaque centre auxiliaire sur les centres principaux en appliquant les clés de
répartition sur le total calculé de chaque centre auxiliaire.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.3.4.2.2. Répartition avec prise en compte des prestations


Dans la répartition secondaire, les centres auxiliaires peuvent se donner entre eux des charges
ou des prestations. On parlera alors de prestations réciproques entre ces centres auxiliaires
NB : Il faut toujours se limiter aux prestations réciproques entre deux (2) centres auxiliaires.
A.3.4.3. Répartition des charges indirectes des centres auxiliaires entre les centres
principaux
On répartit chaque centre auxiliaire sur les centres principaux en appliquant les clés de
répartition sur le total calculé avec prise en compte des prestations entre les centres auxiliaires.

A.3.5. Calcul du coût de l’unité d’œuvre


A.3.5.1. Calcul des totaux secondaires des centres principaux
On fait la somme des montants du total de chaque centre auxiliaire affecté à chaque centre
principal.
A.3.5.2. Identification de la nature de l’unité d’œuvre
Pour chaque centre principal, on aura la nature d’unité d’œuvre clairement définie dans
l’exercice.
A.3.5.3. Calcul du nombre de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais
Le nombre de l’unité d’œuvre est calculé ou recherché à partir de la nature de l’unité d’œuvre.
A.3.5.4. Calcul du coût de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais
Pour chaque centre principal, le coût de l’unité d’œuvre ou de l’assiette de frais est calculé
comme suit :

CUO =Total Secondaire du centre principal / Nombre de l’U.O du centre principal

A.3.5.5. Calcul des frais résiduels de section


Les FRS sont calculés comme suit :
FRS = Total Secondaire - Total à imputer et Total à imputer = CUO x Nombre d’UO
Application: voir cas proposé par l’enseignant

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THEME B :

CALCULS DES COÛTS ET RESULTATS ANALYTIQUES

INTRODUCTION
Pour une meilleure gestion de l’entité, celle-ci est souvent divisée en sections. A chaque section,
des tâches bien déterminées sont attribuées et coordonnées par un responsable qui a obligation
de résultat. Ainsi, dans le processus de fabrication (optique de produit), les éléments constituant
les coûts suivent un cycle qui correspond aux principales fonctions de l’entité :
APPROVISIONNEMENT PRODUCTION DISTRIBUTION
A la fin de la période, il est calculé successivement des coûts au niveau de chaque fonction
(section) : ce sont des coûts hiérarchisés. Déterminer un coût au niveau d’une section est un
moyen de contrôle interne.
En effet, un coût est l’ensemble des charges supportées par un bien ou un service à un stade
quelconque de son élaboration.

B.1. Tenue des fiches de coûts de stock


Les biens achetés et fabriqués par les entités sont suivis périodiquement par la tenue des fiches
de coût de stock ou d’un compte d’inventaire permanent des stocks (CIP).
B.1.1. Identification des différentes méthodes de valorisation du stock
Le SYSCOHADA révisé préconise deux (2) méthodes parmi tant d’autres pour valoriser les
stocks sortis : La méthode de coût moyen unitaire pondéré (CMUP) et la méthode de Premier
entré, premier sorti (PEPS)
B.1.1.1. CMUP (Coût Moyen Unitaire Pondéré : fin de période et après chaque entrée)
Les stocks sortis sont valorisés avec un CMUP calculé en fin de période avec cumul du stock
initial encore appelé CMUP unique ou avec un CMUP calculé après chaque entrée encore
appelé CMUP mobile.
Les formules de calcul
- CMUP en fin de période avec cumul du stock initial ou CMUP unique

CMUP unique = SI en valeur + ∑ Entrées (au coût d’achat ou au coût de production)


SI en quantité + Entrées en quantité

NB :
• Le CMUP est utilisé pour évaluer les sorties de stocks et les différences d’inventaire.
Par ailleurs, c’est la méthode de base du PCG : à utiliser alors dans le silence du sujet.
• La méthode du CMUP unique présente l’avantage de lisser (niveler ou mettre au même
coût) les valorisations des cours des approvisionnements.
Elle présente comme inconvénient majeur : le retard dans le calcul des coûts en raison de
l’évaluation des sorties en fin de période ; la valorisation arbitraire des stocks en cas de la
définition des prix définitifs
- CMUP après chaque entrée ou CMUP mobile
Chaque entrée modifie le stock en valeur comme en quantité. Le CMUP de ce stock est utilisé
pour valoriser les sorties jusqu’à une nouvelle entrée.

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CMUP mobile = SI en valeur + ∑ Entrées (au coût d’achat ou au coût de production)
SI en quantité + Entrées en quantité

NB : La fiche de coût des stocks ou le compte d’inventaire permanent des stocks doit
obligatoirement être équilibré, ce qui permet d’écrire :

Débit = Crédit SI + Entrées (E) = Sorties (S) + SF

- Les biens ou les éléments achetés sont évalués (ou entrent en magasin ou en stock) au coût
d’achat.
- Les biens ou éléments fabriqués sont évalués (ou entrent en magasin ou en stock) au coût de
production.
B.1.1.2. PEPS (Premier entré, premier sorti)
Selon la méthode PEPS les sorties des biens du magasin sont effectués dans le même ordre que
les entrées et sont valorisées à leur coût d’entrée.
B.1.2. Tracé de la fiche

B1.3. Inscription des valeurs dans le tracé


Dates Libellés Entrées Sorties Stocks
Q Cu M Q Cu M Q Cu M
../../.. SI - - - - - - ……. ……. ……
../../.. . . . . . . . . .
../../.. . . . . . . . . .
../../.. . . . . . . . . .
../../.. . . . . . . . . .
../../.. . . . . . . . . .

Application: voir cas proposé par l’enseignant

NB :
- La fiche de coût des stocks ou le compte d’inventaire permanent des stocks doit
obligatoirement être équilibré, ce qui permet d’écrire :
Débit = Crédit SI + Entrées (E) = Sorties (S) + SF

- Les différences d’inventaire :


Ce sont les différences qui découlent du stock final comptable ou stock final théorique (SFT)
et du stock final de l’inventaire extracomptable ou de l’inventaire physique ou le stock final
réel (SFR) qui ne sont pas souvent les mêmes. Dans ce cas :

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• Si SFR < SFT, la différence est un manquant (ou une perte) appelé Malis d’inventaire
et est porté au crédit du CIP d’où
DIM : Différence d’Inventaire Manquant
SI + E = S + SF + DIM
• Si SFR > SFT, la différence est un excédent ou un surplus appelé Bonis d’inventaire et
se met au débit du CIP d’où
DIE : Différence d’Inventaire Excédent
SI + E + DIE = S + SF

NB :
- Les différences d’inventaire seront toujours évaluées au même coût que les sorties.
- Les SFR sont généralement les SF donnés dans les exercices.
B.2. Calcul du coût d’achat des matières premières
Le coût d’achat est formé des charges directes et des charges indirectes. Le coût d’achat
correspond à la première phase du cycle d’exploitation de l’entité. Pour les matières, les
fournitures et les marchandises, c’est tout ce qu’elles ont coûté à l’entité jusqu’à leur mise en
stock.
• Une matière première est un bien consommé pour obtenir un produit (après
transformation) destiné à la vente.
• Une marchandise est un bien acheté et revendu en l’état.
B.2.1. Identification des composantes du coût d’achat
Les charges directes sont composées du prix d’achat hors taxe (PAHT), des charges directes
d’achat et les charges indirectes d’achat constituent les charges du centre d’analyse chargé des
achats.
COUT D’ACHAT = PRIX D’ACHAT NET HORS TAXE + CHARGES DIRECTES
D’ACHAT HORS TAXE + CHARGES INDIRECTES DE LA SECTION
APPROVISIONNEMENT

B.2.2. Tracé du tableau de calcul du coût d’achat


Exemple de trois(3) matières : A, B et C
Eléments Matières A Matières B Matières C
Q Cu Montants Q Cu Montants Q Cu Montants
PAHT
Charges dir. d’achat
Charges indir. d’achat
Coût d’achat

B.2.3. Inscription des valeurs dans le tracé


Application: voir cas proposé par l’enseignant

B.3. Elaboration du compte d’inventaire permanent

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-Verticalement
Libellés Matières A Matières B Matières C
Q Cu Montants Q Cu Montants Q Cu Montants
Stock Initial
Entrées
DIE
Total
Sorties
Stock Final
DIM
Total
Application: voir cas proposé par l’enseignant

-Horizontalement (Pour la matière A par exemple)


Libellés Q Cu Montants Libellés Q Cu Montants
Stock Initial Sorties
Entrées Stock Final
Différence Différence
Total Total
Application: voir cas proposé par l’enseignant

B.4. Calcul du coût de production


Le coût de production est formé des charges directes et des charges indirectes
C’est l’ensemble des coûts engagés pour produire un bien. Suivant les modalités du processus
de fabrication, on peut être amené à calculer plusieurs coûts de production à savoir :
• Le coût par stade de production : c’est le coût de production des produits semi-finis
(PSF) et des produits finis (PF). Le PSF est encore appelé produits semi-ouvrés (PSO)
ou produits intermédiaires (PI).
• Le coût par type de production
On distingue dans ce cas :
- Le coût de production par produit (production de produits identiques).
- Le coût de production par commande (l’exploitation porte sur des produits non
identiques).
B.4.1. Identification des composantes du coût de production
Les charges directes sont composées du coût d’achat des matières et fournitures consommées
(sortie des stocks ou IP des matières), éventuellement du coût de sortie des PSF consommés,
des charges directes de production et des charges indirectes de production représentées par les
charges du centre d’analyse chargé de la production.
Le coût de production est en général composé de :
- Charges directes de production [matières et fournitures consommées, PSF utilisés
et main d’œuvre directes (MOD) nécessaires]
- Charges indirectes de production (à retrouver au niveau de chaque atelier de
production).

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COUT DE PRODUCTION = COUT DE SORTIE DES MATIERES, FOURNITURES ET
/ OU PSF UTILISES + MAIN D’ŒUVRE DIRECTE + CHARGES INDIRECTES DE LA
SECTION PRODUCTION

NB :
• Cette formule pourra être augmentée ou diminuée des encours, déchets / rebuts et sous-
produits.
• Les sorties de stocks de produits sont également évaluées au CMUP ou PEPS (FIFO).

B.4.2. Tracé du tableau de calcul du coût de production


Eléments Matières A Matières B Matières C
Q Cu Montants Q Cu Montants Q Cu Montants
IP des matières consommées
IP des PSF utilisés
Charges de MOD
Charges indirect. de production
Coût de production

B.4.3. Inscription des valeurs dans le tracé


Application: voir cas proposé par l’enseignant

B.5. Traitements des encours, produits résiduels, sous-produits


La fabrication n’aboutit pas forcément au produit principal, l’objectif de l’entité. Il arrive donc
parfois qu’on obtienne des produits accessoires. Ces produits accessoires peuvent être :
Les produits résiduels sont (des déchets et rebuts).
- Les déchets sont des résidus de fabrication qui se détachent des matières au cours du processus
de fabrication. Exemples : Sciures de bois, les épluchures de manioc, d’igname, d’oignon, etc…
- Les rebuts sont des produits principaux qui présentent des défauts de fabrication (donc
impropres à l’utilisation).
Exemples : Un livre avec les pages mélangées ou avec certaines pages omises
Un cahier avec les grandes lignes sans les interlignes
Il arrive aussi qu’en fin de période, certains produits soient en cours de fabrication : Il s’agit
des produits en-cours. Il convient alors de redistribuer sur ceux-ci, une partie des charges de
production des produits principaux et de tenir compte des frais propres à leur traitement
B.5.1. Traitement des encours
Un encours de production est un produit principal qui n’est pas complètement achevé avant la
fin de la période d’activité. C’est donc un produit qui consomme une partie des charges de
production de la période d’activité. On distingue :
- Les encours de début de période ou les encours initiaux (EI) :
Ce sont les produits dont la fabrication n’est pas achevée au cours de la période (N-1).
- Les encours de fin de période ou les encours finals ou finaux (EF) :
Ce sont les produits dont la fabrication n’est pas achevée au cours de la période (N).

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B.5.1.1. Identification des éléments des encours
La production terminée (PT), la production équivalente (PE), le degré d’achèvement (da), la
consommation unitaire (C°U) et la consommation globale (C°G) concourent au traitement des
encours.
La production entamée (PE) n’est pas généralement achevée en fin de période, donc avant
inventaire. C’est clair qu’une partie des charges engagées au cours de la période concerne les
produits encours.
Quel peut être en effet, le coût de production de la production terminée (PT) ?
Schéma :

EI EI
PET
EF EF

N-1 N N+1→ Périodes (mois ou années)

Formule :
Le coût de production de la production terminée PT est donné par :

COUT DE PRODUCTION DE LA PT = COUT DE PRODUCTION DE LA PERIODE (1)


+ VALEUR ENCOURS INITIAL (EI) – VALEUR ENCOURS FINAL (EF)

(1) Charges totales de la période c'est-à-dire, coût des matières et / ou PSF


consommé(e)s + MOD + Charges Indirectes de production.

Autres formules :
PE = Production entamée (ou PL = Production lancée)
PET = Production entamée et terminée (ou PLT =
Production lancée et terminée)

PE = PET + EF
PT = EI + PET
= PT – EI + EF
PET = PT – EI = PE - EF

B.5.1.2. Notion du degré d’achèvement


Le degré d’achèvement (da) indique ou traduit la proportion ou le taux d’avancement ou
d’utilisation de chaque charge du coût de production ou élément coût de production ou
composante du coût de production des encours.
B.5.1.3. Evaluation du montant des encours
B.5.1.3.1 Evaluation globale
On considérera que les encours consomment globalement une fraction ou une proportion (degré
d’achèvement) des charges de production. L’évaluation sera faite en calculant la production
effective ou la production équivalente (PE).

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Soient da1 : degré d’achèvement des Encours Initiaux
da2 : degré d’achèvement des Encours Finaux
PE = PT - EI x da1 + EF x da2
Avec (1-da1) = degré d’inachèvement des EI PE = PLT + EI(1-da1) + EF x da2
Ainsi la valeur (ou le coût de production) des encours sera calculée comme suit :

Coût de production EI ou Valeur EI =

Coût de production EF ou Valeur EF =

B.5.1.3.2. Evaluation des encours par composante du coût de production


B.5.1.3.2.1. Forfaitairement
Cette évaluation se fait en considérant les degrés d’achèvement (da) par composante du coût de
production. En effet pour chaque élément du coût de production (matière 1ère, PSF ou PI, MOD
et CI) on calcule la production équivalente avec un degré d’achèvement.
Rappel
PE/charge = PT - EI x da1 + EF x da2
PE/charge = PLT + EI (1-da1) + EF x da2
A partir de la PE,je calculerai selon les besoins la consommation unitaire (C°U) connaissant
la consommation globale (C°G) et vice versa.

Consommation unitaire = Consommation globale = PE x C°U

NB :
1) La consommation unitaire est la consommation de la charge du coût de production ou de la
composante du coût de production pour qu’une unité du produit (ou un kg du produit) soit
entièrement terminé
2) Les encours initiaux (EI) sont toujours évalués avec les couts unitaires de la période
précédente (N-1). Mais si ces coûts unitaires (CU) ne sont pas disponibles dans l’exercice, ils
seront donc évalués avec les coûts unitaires de la période présente (N).
3) Les encours finaux (EF) sont toujours évalués avec les coûts unitaires de la période
présente(N).
4) Pour les composantes du coût de production faisant l’objet de stockage (matière 1 ère, PSF,
PI, et CI), on utilise les coûts d’évaluation des sorties pour évaluer les encours.
5) Les productions équivalentes (PE) des composantes du coût de production peuvent être
calculées dans un tableau appelé tableau d’équivalence qui peut se présenter
comme suit :

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ELEMENTS PT -EI x da1 + (EF x da2) PE C°U C°G
PLT +EI(1-da1) + (EF x da2) PE C°U C°G
PSF ou PI
Matières 1ères
MOD
CI

6) Le tableau d’évaluation ou du calcul du coût de production des encours peut se présenter


comme
ELEMENTS EI EF
Nbrexda1xC°U Q CU M Nbrexda2xC°U Q CU M
PSF ou PI
Matières 1ères
MOD
CI
CX° des encours Nbre EI Nbre EF
Ainsi le coût de production des produits terminés pour la période sera calculée somme suit
dans le tableau :
CX° des produits terminés = coût de production de la période + Val ou Coût de
production des encours initiaux - Val ou Coût de production des encours finaux

B.5.1.3.2.2. Par fiche de coût


Dans le cas des commandes notamment, on tient une fiche de coût par commande sur laquelle
on inscrit :
- Le coût des matières ou PSF (d’après les bons de sortie),
- Le coût de la MOD (d’après les bons de travail),
- Le coût des charges indirectes (d’après le relevé des unités d’œuvre).
En effet, si une commande n’est pas terminée, un total provisoire indique le coût de cette
commande en cours.

Exemple :
Une entité fabrique deux produits P1 et P2. Au cours du mois « n », les consommations en
valeurs ont été les suivantes :
• Matières premières : 200 000 F pour P1 et 300 000 F pour P2,
• Main d’œuvre directe : 150 000 F pour P1 et 250 000 F pour P2,
• Charges indirectes : 100 000 F pour P1 et 200 000 F pour P2.
Par ailleurs, des produits en cours de fabrication ont été évalués à la fin du mois « n-1 » à 30 000
F pour P1 et 50 000 F pour P2. A la fin du mois « n », les produits en cours ont été évalués à
60 000 F pour P1 et 80 000 F pour P2.
Consigne : Calculez le coût de production de P1 et de P2.

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B.5.2. Traitement des produits résiduels (déchets, rebuts)
Les déchets et les rebuts sont obtenus dans le même atelier de production que le produit
principal. Sur le plan comptable, ils sont traités de la même manière.

B.5.2.1. Traitement des produits résiduels utiles (ventes, réutilisation)


Les produits résiduels utiles vendus ou réutilisés sont généralement estimés ou valorisés d’une
manière forfaitaire (calculer un coût de production de ces produits résiduels utiles en tenant
compte d’une décote forfaitaire).
Coût de production des produits résiduels utiles = PV estimé - Décote forfaitaire

Décote forfaitaire = (frais de distribution + marge bénéficiaire) tous exprimés en fonction


du prix de vente estimé ou prix de vente forfaitaire ou prix de vente habituel ou prix voisin ou
prix du marché.
Ce coût de production (ou la valeur) des déchets ainsi déterminé est :
Dans le cas où ces produits résiduels sont vendus sans traitement complémentaire, déduit
du coût de production des produits principaux dont ces déchets proviennent.
Dans le cas où ces produits résiduels sont réutilisés par l’entité, déduit du coût de production
des produits principaux dont ces produits résiduels proviennent puis
ajoutée au coût de production des éléments qui consomment ces déchets.
Dans le cas où ces produits résiduels sont vendus après traitement complémentaire,
(Voir Section « SOUS-PRODUITS »)

B.5.2.2 Traitement des produits résiduels inutiles (non vendables)


Ces produits résiduels inutiles sont évacués ou ramassés ou enlevés de l’entité. Si leur
évacuation engendre ou occasionne des frais d’évacuation, ces frais augmentent le coût de
production des produits principaux dont ces déchets proviennent.
NB : Lorsque le traitement supplémentaire nécessite l’utilisation des matières, ces produits
résiduels augmentent généralement de poids à la vente (à la sortie de l’atelier spécial). Idem
pour les sous-produits (à suivre).
Application: voir cas proposé par l’enseignant

B.5.3. Traitement des sous-produits


Les sous-produits sont les produits secondaires obtenus au cours de la fabrication du produit
principal. Ils ne constituent pas l’objet principal de l’activité de l’entité mais ils sont aussi
importants que le produit principal à tel enseigne qu’il faut en déterminer un coût de production,
un coût de revient et un résultat analytique.
Ex: Le goudron obtenu dans la fabrication du pétrole, le tapioca obtenu dans la fabrication du
gari.

B.5.3.1 Evaluation ou calcul du coût de production des sous-produits


Les sous-produits subissent généralement un traitement complémentaire dans un autre atelier
(Atelier de traitement complémentaire ou dans un atelier spécial) avant d’être vendus.
Le coût de production peut être calculé de deux (2) manières :

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✓ Forfaitairement à partir d’une décote forfaitaire
ELEMENTS Q CU Mts
Prix de vente estimé Qté des SP At de traitement complém. PVu estimé A
Décote forfaitaire
Bénéfice -B
Frais de distribution -C
CX° des SP At de traitement complém Qté des SP At de traitement complém. - D
Charges de traitement complémentaire
*IP des matières -E
* MOD At de traitement complément. -F
* CI At de traitement complémentaire -G
Coût de production SP At principal ou Qté SP At principal ou Qté SP avant ∑
Coût de product° SP avant traitement traitement complémentaire
Application: voir cas proposé par l’enseignant
✓ Application d’un taux estimatif sur le coût de production total de l’atelier principal ou à
partir des relations mathématiques entre les coûts de production du produit principal, des
sous-produits et du coût de production total de l’atelier.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

NB :
1) Les produits résiduels utiles vendables après traitement sont traités de la
même manière que les sous-produits.
2) En effet de façon générale, le coût de production du produit principal qui a donné naissance
aux encours de production, aux produits résiduels et aux sous-produits sera calculé comme suit
dans le tableau :
COÛT DE PRODUCTION DU PRODUIT PRINCIPAL
(Dans l’Atelier principal)
Eléments Q Cu Montants
IP des matières (Atelier principal) +A
MOD Atelier principal +B
CI Atelier principal +C
Frais d’évacuation produits résiduels inutiles +D
Prix de vente produits résiduels ou sous-produits sans CX° -E
CX° Produits résiduels utiles vendus sans traitement complémentaire -F
CX° Produits résiduels utiles réutilisés -G
CX° Produits résiduels utiles vendus après traitement (Atelier principal) +G
ou CX° des sous-produits (Atelier principal) +H
CX° Produits résiduels inutiles évacués avec frais d’évacuation +I
CX° Encours initiaux -J
CX° Encours finaux
CX° du produit principal (Atelier principal) ∑
Applications générale d’illustration

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B.6. Calcul du coût de distribution
B.6.1. Identification des composantes du coût de distribution
Le coût de distribution est composé des charges directes de distribution et des charges indirectes
de distribution.
COUT HORS PRODUCTION = CHARGES DIRECTES DE DISTRIBUTION +
CHARGES INDIRECTES DE LA SECTION DISTRIBUTION

B.6.2. Tracé du tableau de calcul du coût de distribution


Eléments Q CU Montants
Charges directes de distribution
Charges indirectes de distribution
Totaux

B.6.3. Inscription des valeurs dans le tracé


Il n’est pas très souvent calculé un coût de distribution ; le centre distribution étant réparti entre
les coûts de revient.
Application: voir cas proposé par l’enseignant de l’enseignent
B.7. Traitement des emballages perdus dans le calcul des coûts
On distingue deux types d’emballages perdus dans le calcul des coûts : Les emballages de
conditionnement et les emballages de distribution.
B.7.1. Incorporation au coût de production
Le coût des emballages perdus (emballages de conditionnement) est incorporé au coût de
production des produits conditionnés.
B.7.2. Incorporation au coût de revient
Le coût des emballages perdus (emballages de distribution) est incorporé au coût de production
des produits vendus ou distribués.
B.8. Calcul du coût de revient
C’est le coût des biens vendus. Il s’agit de l’ensemble des coûts supportés par un produit, un
service ou une marchandise durant le cycle d’exploitation jusqu’au stade final (coût de
distribution compris).
B.8.1. Identification des composantes du coût de revient
Le coût de revient est composé du coût de production des produits vendus ou inventaire
permanent(IP) des produits et du coût de distribution.
B.8.2. Tracé du tableau de calcul du coût de revient
Eléments Q CU Montants
IP des produits vendus
Coût de distribution
Coût de revient
En effet, le coût de revient se rapporte à la quantité vendue et concourt à la fixation du prix de
vente du bien et par conséquent, à la détermination du résultat analytique.

B.8.3. Inscription des valeurs dans le tracé


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B.9. Détermination du résultat analytique : Unitaire, Global
• Détermination du coût de revient unitaire
Eléments Q CU Montants
IP des produits 1 CMUP
Coût de distribution
Coût de revient unitaire (CRu)
• Détermination du résultat analytique unitaire (RAu)
Il est calculé pour une unité ou un kg ou une commande du produit en faisant la différence
entre le prix de vente unitaire hors taxe et le coût de revient unitaire.
Eléments Q CU Montants
Prix de vente HT 1 PVu HT PVu HT
Coût de revient 1 - CRu
Résultat analytique unitaire 1 - Différence

• Détermination du résultat analytique global (RAG)


Eléments Q CU Montants
Prix de vente HT Qv PVu HT Qv. PVu HT
Coût de revient Qv - - Coût de revient
Résultat analytique global Qv - DIFFERENCE

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B.10. Rapprochement du résultat analytique et du résultat de la comptabilité financière


Le rapprochement des deux résultats est facilité par un tableau appelé le tableau de
concordance.

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TABLEAU DE CONCORDANCE
ELEMENTS SOMMES SOLDES
D C D C
I/ RESULTAT ANALYTIQUE GLOBAL (RAG) (a-b) = A
* Résultat analytique sur le produit P1 > 0 a
* Résultat analytique sur le produit P2 < 0 b
Report des résultats analytiques
b a

II/ DIFFERENCES DE TRAITEMENTS (M-K)= B


CPTABLES
* Charges non incorporables AO (CNI AO) c
* Charges supplétives d
* Charges de substitution e
* Différences sur achats et charges incorporables (> 0) f
* Différences sur achats et charges incorporables (< 0) g
* Différences d’inventaire excédent (au débit du CIP) h
* Différences d’inventaire manquant (au crédit du CIP) i
* Frais résiduels de Section (>0) j
* Frais résiduels de Section (<0) k
* Valeurs Comptables des Cessions Courantes l
d’Immobilisations (VCCCI)
*Produits des Cessions Courantes d’Immobilisat° m
(PCCI)
*Autres produits AO n
Report des différences de traitements comptables K M
III / AUTRES CHARGES ET PRODUITS (N-R) = C
*Charges non incorporables HAO (CNI HAO) o
*Produits HAO p
*Participation des travailleurs q
*Impôts sur les Sociétés (IS) r
Report des autres charges et produits N R
TOTAUX B+K+N a +M + R C (A + B)
Résultat Net de la Comptabilité Générale (RN) - - RN = (A+B) - C
TOTAUX ∑ ∑

NB : 1)
IS = r = (A + B) + p – o x Taux d’Impôt. Taux d’impôt = 27 %

NB : 2)
• Lorsqu’il vous revient de calculer le montant de l’impôt, il suffit de faire la somme des
soldes des trois rubriques en dehors de l’impôt / participation des travailleurs et d’y
appliquer le taux d’imposition

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• Le taux d’impôt est celui en vigueur selon la loi de finance gestion 2020 (27%
actuellement)
• La base imposable de l’impôt sur le résultat/sociétés est arrondie aux milliers de francs
inférieurs
• L’impôt calculé est arrondi à la dizaine de francs inférieurs.

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THEME C :
CALCUL DU RESULTAT ANALYTIQUE SUR LES EMBALLAGES
RECUPERABLES

Les stocks des emballages récupérables non identifiables (ERNI) suivent leur comptabilité
analytique propre et pour lesquels on déterminera si nécessaire un coût d’achat, un coût de
production et un résultat analytique (RA).
Le stock d’ERNI (3352) appartenant à l’entité se décompose :
- d’une partie en magasin dans l’entité (33521) et
- d’une autre partie chez les clients (33522).
Ils peuvent être également vendus à la clientèle. L’étude de ces emballages portera sur la
présentation des comptes suivants :
- CIP des Emballages RNI en magasin
- CIP des Emballages RNI sortis et
- Compte de résultat analytique sur emballages.
C.1. Elaboration du compte d’inventaire permanent des emballages récupérables
C.1.1. Elaboration du compte d’inventaire permanent des emballages récupérables en
magasin
• Le CIP d’ERNI en magasin "33521"
Dates Libellés Q Cu Mt Dates Libellés Q Cu Mts
SI en magasin à son coût u Consignation CMUP
Achats CAuCX°u Locations CMUP
Productions CMUP Prêts CMUP
Déconsignations CMUP Mise au rebut CMUP
Ret. sur prêts CMUP Bris d’emballage CMUP
Ret. sur location Destructions CMUP
Retour/ ventes Pertes CUMP
Ventes directes CMUP
Retour/achats
Stock Final (S.F)
DIE CMUP DIM CMUP
- TOTAUX - - TOTAUX -
DIE : Différence d’Inventaire Excédent et DIM : Différence d’Inventaire Manquant

C.1.2. Elaboration du compte d’inventaire permanent des emballages récupérables


sortis

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• Le CIP des ERNI sortis "33522"
Dates Libellés Q Cu Mt Dates
Libellés Q Cu Mts
SI sortis à son coût u Déconsignations CMUP
Consignations CMUP Retour sur prêts CMUP
Locations CMUP Ret. sur location CMUP
Prêts CMUP Vente sur consig CMUP
Vente sur prêts CMUP
Vente sur locat° CMUP
Stock Final (S.F)
- TOTAUX - - TOTAUX -
NB : Les différences d’inventaires (manquants ou excédents) constituent une différence de
traitement comptable par conséquent elles sont traitées dans le tableau de concordance
(Rubrique II : Différences de traitements comptables).
C.2. Elaboration du compte de résultat des emballages récupérables
Le compte du Résultat Analytique (RA) sur les ERNI
Dates Libellés Q Cu Mts Date Libellés Q Cu Mts
s
Ventes directes CMUP Ventes directes PVHTu
Ventes indirectes Ventes indirectes
*Sur consignation CMUP *Sur consignations PVHTu
*Sur location CMUP *Sur locations PVHTu
*Sur prêts CMUP *Sur prêts PVHTu
Mise au rebut CMUP Bonis HT sur déconsig. (1)
Destruction CMUP Location au PLHT PLHTu
Perte CMUP Reprise/dépréciation
Dépréciation/ERNI SD (Si TD >TC)
S.C (Si TC >TD)
- TOTAUX - - TOTAUX -

PVHT = (1) BONIS HT =


CMUP =
(𝐒𝐈 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 + 𝐒𝐈 𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬)𝐞𝐧 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 + 𝐂𝐨û𝐭 𝐝′ 𝐚𝐜𝐡𝐚𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐦𝐛. 𝐚𝐜𝐡𝐞𝐭é𝐬 + 𝐂𝐨û𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐦𝐛. 𝐟𝐚𝐛𝐫𝐢𝐪𝐮é𝐬
𝐒𝐈 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐬𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐪𝐭é+𝐒𝐈 𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐪𝐭é+𝐪𝐭é 𝐚𝐜𝐡𝐞𝐭é𝐞 +𝐪𝐭é 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐞

APPLICATION: Voir cas de l’enseignant

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MODULE :
GESTION PREVISIONNELLE

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Objectifs pédagogiques (critères de performance ou compétences acquises)
A la fin de ce cours, l’apprenant doit être capable de :
- Calculer les coûts réels, coûts préétablis et des écarts
- Analyser des écarts entre les coûts réels et les coûts préétablis

GENERALITES
La gestion prévisionnelle(GP) est la meilleure utilisation dans le futur des moyens dont dispose
l’entreprise pour une meilleure rentabilité.
Comme rôles, la GP :
- Prévoit les éléments de gestion
- Rapproche les prévisions aux réalisations
- Commenter les résultats
. Elle n’est pas forcement égale à la production normale.
Comme étapes de la GP, on a :
- L’élaboration des prévisions
- L’enregistrement des réalisations
- Le contrôle de réalisations et des prévisions pour dégager les écarts
- L’analyse des écarts en vue de dégager les responsabilités
Comme normes de la GP, on distingue :
• La production (P)
On a :
- La production normale (Pn) : C’est la production de l’atelier selon la capacité optimale de
production des infrastructures mises en place.
- La production réelle (Pr) : C’est ce que l’atelier a effectivement ou réellement fabriqué.
• L’activité (U)
On a :
- L’activité normale (Un) : C’est l’activité nécessaire à la production normale.
- L’activité réelle (Ur) : C’est l’activité réellement mise en œuvre pour obtenir la production
réelle.
- L’activité préétablie (Up) : C’est l’activité nécessaire à prévoir pour la production réelle. C’est
aussi le nombre d’unité d’œuvre qu’il faut utiliser pour réaliser la production réelle.

Un Pn
𝑈𝑛
Up Pr Up = x Pr
𝑃𝑛

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THEME A : PREVISION DES COÛTS

A.1. Prévision des charges (directes et indirectes)


A Chaque élément du coût de production est prévue une activité nécessaire à la production.
A.1.1. Calcul du coût unitaire standard (ou fiche technique)
Le calcul du coût unitaire standard d’un produit est obtenu à partir d’une fiche technique.
Une fiche technique indique, pour chaque unité de produit fabriqué, les quantités de matières
et/ou PSF utilisés, de main d’œuvre directe (MOD) et de charges indirectes nécessaires de
même que les coûts à leur appliquer.
Elle consiste, à partir des consommations prévisionnelles de chaque élément du coût de
production prévu pour une unité de produit, à calculer le coût de production prévisionnel d’un
produit.
Présentation type
Eléments Calcul Q Q Cu Montants
Produits SF ou Produits intermédiaires Un / Qn Cup Q x Cup
Matières 1ères Un / Qn Cup Q x Cup
Main Œuvre Directe (MOD) Un / Qn Cup ou Thp Q x Thp
Charges indirectes Un / Qn Cup (1) Q x Cup
Coût de production unitaire préétabli - 1 - ∑
(1)
Cup = Cuop = v + f

Avec v : Charges variables unitaires et f : Charges fixes unitaires


Application: voir cas proposé par l’enseignant

A.1.2. Etablissement du budget flexible


Le budget d’un centre d’analyse est le coût prévisionnel des activités pour ce centre ou pour
cette section de production.
Rappel : Budget = Y = vU + F
Le budget permet de calculer le coût standard de l’activité exprimée en unité d’œuvre.
L’expression Y = vU + F est appelée l’équation du budget flexible.
Un budget flexible est le budget calculé ou présenté pour un centre d’analyse et pour plusieurs
niveaux d’activités.

A.1.2.1. Définition du budget flexible


Un budget flexible est le budget calculé ou présenté pour un centre d’analyse et
pour plusieurs niveaux d’activités.
Le budget permet de calculer le coût standard de l’activité exprimée en unité d’œuvre.
L’expression Y = vU + F est appelée l’équation du budget flexible.

A.1.2.2. Composantes du budget flexible


Le budget flexible est composé du coût variable total (CVT ou V) et de la charge fixe totale
(CFT ou F). CVT = vU et F = f x Un avec Un, l’activité normale.

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A.1.2.3. Etablissement du budget flexible
Niveau d’activités
Eléments U1 U2 U3 U4
Charges Variables (CV= vU)
Charges Fixes (F = f x Un)
Budget total Y= vU + F
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A.2. Calcul du coût préétabli


A.2.1. Définition du coût préétabli
Un coût préétabli est coût calculé à priori soit pour faciliter certains traitements analytiques soit
pour permettre le contrôle de gestion pour l’analyse des écarts.
A.2.2. Calcul des quantités, temps et activité préétablis
Pour chaque élément du coût de production ; on multiplie la quantité unitaire préétablie par la
production normale
A.2.3 Calcul du coût préétabli
Pour chaque élément du coût de production : charges directes (Produits semi-finis ou Produits
intermédiaires Matières 1ères, Main Œuvre Directe) et charges indirectes, on aura :
Coût préétabli (Cp) = Coût unitaire préétabli (Cup) x Activité préétablie (Up)

Cp = Cup x Up Avec Up = Un/Pn x Qr

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THEME B : CALCUL ET ANALYSE DES ECARTS SUR COÛT

B.1. Calcul des Ecarts sur coût


B.1.1. Définition de l’écart sur coût
L’écart sur coût est la différence entre le coût réel et le coût préétabli d’un élément du coût de
production par rapport à sa quantité réelle utilisée.

B.1.2. Calcul de l’écart global sur coût


B.1.2.1. Ecarts sur charges directes (Matière 1ère , PSF et MOD)
Ecart global sur charges directes (Matière 1ère ou PSF) = Coût réel (CR) - Coût préétabli (CP)

E/G = CurQr – CupQp

Ecart global sur charges directes (MOD) = Coût réel (CR) - Coût préétabli (CP)

E/G = ThrTr – ThpTp

B.1.2.2. Ecarts sur charges indirectes


Ecart global sur charges indirectes = Coût réel (CR) - Coût préétabli (CP)

E/G = CurUr – CupUp

B.1.3. Interprétation de l’écart global sur coût


B.1.3.1 Interprétation de l’écart sur charges directes
Si Ecart global supérieur à zéro alors la prévision est défavorable
Si Ecart global inférieur à zéro alors la prévision favorable

B.1.3.2. Interprétation de l’écart sur charges indirectes


Si Ecart global supérieur à zéro alors la prévision est défavorable
Si Ecart global inférieur à zéro alors la prévision favorable
N.B : Les trois (3) écarts globaux peuvent être calculés et interprétés dans un tableau appelé
tableau de comparaison des coûts ou tableau comparatif qui se présente comme suit :
Eléments Coûts Réels (CR) Coûts Préétablis (CP) Ecarts globaux
Ur Cur Cur.Ur Calcul Up Cup Cup.Up Montants Interprétations
Up
Matières
MOD
CI
CX° Ur - ∑ - Ur - ∑ ∑
Application: voir cas proposé par l’enseignant

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B.2. Analyse de l’écart sur coût (algébrique et graphique par aires de rectangle)
B.2.1. Analyse de l’écart sur charges directes (matière et MOD)
L’écart global calculé sur chaque charge directe s’analyse en deux (2) sous écarts.

B.2.1.1.Calcul de l’écart sur quantité (ou temps2)


Ecart sur quantité (E/Qté) = (Qté réelle - Qté préétabli) x Coût unitaire préétabli
Ecart sur temps (E/Tps) = (Temps réel - Temps préétabli) x Taux horaire préétabli
Les heures chômées sont des heures prévues pour la fabrication et qui ont été improductives
pour des raisons diverses comme panne, grève….
Les heures productives sont des heures qui correspondent à un travail effectif.
Application: voir cas proposé par l’enseignant

B.2.1.2. Calcul de l’écart sur coût unitaire (ou taux horaire)3


Ecart sur coût unitaire (E/Coût) = (Coût unitaire réel - Coût unitaire préétabli) x Qté réelle
• Analyse de l’écart sur taux horaire (E/Th) sans les heures supplémentaires
Ecart sur taux horaire (E/Th) = (Taux horaire réel-Taux horaire préétabli) x Temps réel
• Analyse de l’écart sur taux horaire (E/Th) avec les heures supplémentaires
Les heures supplémentaires sont des heures effectuées en dehors des heures normales de travail.
Ces heures sont rémunérées à un taux majoré.
En présence des heures supplémentaires, l’écart sur taux horaire sera analysé en deux sous-
écarts.
Rappel :EG/MOD = E/Th + E/tps
Avec les heures supplémentaires : E / Th = (E / Thr ou E / Thn) + E / Ths
E / Thr = (Thr -Thp) Trn
E / Ths = (Ths - Thp) Ts
Trn (Temps réel normal) = Les heures payées au Thr ou au Thn ; Trn = Tr - Ts
Ts = Temps supplémentaires ou heures supplémentaires
Ths= Thr + Thr x tm
Avec i = 𝑡𝑚⁄100 Ths = Thr (1 + i)
Avec i le taux de majoration des heures supplémentaires.

• Analyse de l’écart sur temps chômés.


L’analyse de l’écart sur temps chômés amène à distinguer les heures productives (HP) et les
heures improductives (IP).

2
Tenir compte également de l’analyse des écarts sur temps chômés
3
Tenir compte également de l’analyse des écarts sur les heures supplémentaires
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Tableau d’analyse
Sous-écarts Formules Calculs Montants Observations
E/ Taux horaire
E / Thr ( Thr – Thp ) Trn
E / Ths1 (Ths1- Thp )Ths1
E / Ths2 (Ths2 - Thp ) Ths2
E / Thsi (Thsi - Thp ) Thsi
E / Taux horaire
E / Tps (Tr - Tp) Thp
EG / MOD - -

Analyse de l’écart sur temps chômés ou heures chômées.


Sous-écarts Formules Cal Mtants Observ.
E/ Heures Productives (E/HP) (Tps productifs -Tps préétablis) x Thp
E/ Heures Improductives (E/HI) (Tps chômés-Tps chômés préétablis) x Thp
EG / TEMPS - -
NB :
En absence de prévisions pour le temps chômé, on considère que Temps chômés préétablis
= 0.
Les écarts sur charges directes peuvent se décomposer aussi en trois sous-écarts (à titre
indicatif et ne fait pas objet d’évaluation)

Analyse de l’écart sur matière/PSF en 3 sous écarts Analyse de l’écart sur MOD en 3 sous écarts
Ecart sur quantité (E/Q) = (Qr – Qp) Cup Ecart sur temps (E/T) = (Tr –Tp) Thp
Ecart sur coût (E/C) = (Cur – Cup) Qp Ecart sur taux horaire (E/Th) = (Thr – Thp) Tp
Ecart sur écart (E/E) = (Cur – Cup) (Qr – Qp) Ecart sur écart (E / E) = (Thr – Thp) (Tr – Tp)

B.2.1.3. Cas de consommation de matière par lot


Lorsque l’entité utilise la méthode du PEPS (FIFO), l’écart sur coût se décompose en autant de
sous écarts qu’il y aura de coût de sortie.
Application: voir cas proposé par l’enseignant
B.2.2. Analyse de l’écart sur charges indirectes
L’écart global calculé sur charges indirectes s’analyse en trois sous écarts.
B.2.2.1. Calcul de l’écart sur budget
Ecart sur Budget = (Coût unitaire réel - Coût unitaire budgété) x Activité réelle
B.2.2.2. Calcul de l’écart sur activité (vérification par la méthode de l’imputation
rationnelle)
Ecart sur Activité = (Coût unitaire budgété - Coût unitaire préétabli) x Activité réelle
L’écart sur Activité (E/A) peut être vérifié par la méthode de l’imputation rationnelle des
charges fixes.
Ecart sur Activité (E/A) = Différence d’imputation rationnelle des charges fixes (DIR)
(E/A) = CF (1- CIR).

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B.2.2.3 Calcul de l’écart sur rendement
L’écart sur rendement = (Activité réelle – Activité préétablie) x Coût unitaire préétabli
B.2.3 Interprétation des écarts issus de l’analyse (favorable/ défavorable)
Si Ecart global supérieur à zéro alors il est défavorable
Si Ecart global inférieur à zéro alors il est favorable.

REMARQUE :
- Le budget correspondant à l’activité normale est appelé budget normal ou budget type
- L’ensemble des budgets correspondant à tous les niveaux d’activité constitue le budget
flexible
- Le coût correspondant à l’activité réelle (Ur) dans le budget flexible est appelé coût
budgété (CB) ou coût autorisé par le budget
- Le coût unitaire préétabli d’une section est égal au budget-type de la section sur
l’activité normale
Ur (100−x)
- Lorsqu’il y a sous-activité de x% ou suractivité de y%, on pose : = dans le
Un 100
Ur (100+y)
cas de sous-activité ou = dans le cas de suractivité afin de déterminer Ur
Un 100
𝑈𝑛
- Up = 𝑃𝑛 𝑃𝑟.
Application: voir cas proposé par l’enseignant
N.B : Les écarts globaux peuvent être aussi analysés et interprétés en leurs différents sous écarts
dans des tableaux.
Analyse de l’écart sur charges directe Matières 1ères
Sous-écarts Formules Calculs Montants Interprétations
Ecart/Quantité (Ur-Up) x Cup
Ecart/Coût (Cur-Cup) x Ur
EG/Matières 1ères E/Q + E/Cu -

Analyse de l’écart sur charges directe MOD


Sous-écarts Formules Calculs Montants Interprétations
Ecart/Temps (Tr-Tp) x Thr
Ecart/Taux horaire (Thr-Thp) x Tp
EG/MOD E/T + E/Th -

Analyse de l’écart sur charges indirectes


Sous-écarts Formules Calculs Montants Interprétations
Ecart/Budget (Cur-Cub) x Ur
Ecart/Activité (Cub-Cup) x Ur
Ecart/Rendement (Ur-Up) x Cup -
EG/CI E/B + E/A + E/R -

Ou

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Analyse de l’écart sur charges indirectes
Sous-écarts Formules Calculs Montants Interprétations
Ecart/Budget (Cur x Ur) – (vUr + F)
Ecart/Activité (vUr + F) – (Cup x Ur)
Ecart/Rendement (Cup x Ur)x (Cup x Up) -
EG/CI E/B + E/A + E/R -
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THEME C : ETABLISSEMENT DES BUDGETS

L’élaboration des budgets permet à l’entité une bonne coordination et une bonne préparation
prévisionnelle des activités surtout sur le plan financier.
Le système budgétaire est une méthode de gestion prévisionnelle à moins d’un an (court terme)
fondé sur l’évaluation des moyens à mettre à la disposition des responsables pour atteindre les
objectifs fixés.
La gestion budgétaire est un mode de gestion qui traduit en programmes d’action chiffrée
appelés « budget », les décisions prises par la direction générale.
Il n’y a véritable gestion budgétaire1 que si la méthode est généralisée à l’ensemble des
fonctions de l’entité : ventes*, productions*, approvisionnements, investissements,
financements.
C.1. Identification des types de budget
C.1.1. Définition de budget
Un budget est une prévision des recettes et des dépenses des activités d’une entité pour une
période déterminée.
L’analyse budgétaire est l’opération caractéristique de l’activité économique d’une entité basée
sur l’élaboration des budgets.
On distingue trois phases essentielles à savoir prévision, budgétisation et contrôle.
La prévision : Il s’agit de l’étude préalable de la décision, de la possibilité et de la volonté
d’accomplir cette décision. La prévision s’appuie soit :
▪ Sur des données intérieures : capacité des machines, le rendement des ouvriers.
▪ Sur des données extérieures : la concurrence.
La budgétisation : La budgétisation est la définition des objectifs et des moyens propres à les
atteindre.
Le contrôle : Il se fait par comparaison des réalisations aux prévisions. Les écarts importants
doivent être analysés pour aboutir à des prises de décision telles que la révision : de la politique
des prix ou de la politique des produits ou de la promotion des ventes ou des méthodes de
prévisions.
Elle prend donc en compte :
- Le système budgétaire mis en place,
- La gestion budgétaire mise en place,
- Les différents types de budget d’une entreprise.
C.1.2. Identification des types de budget
C.1.2.1. Budgets déterminants
Les budgets déterminants sont les budgets principaux d’une entité. Ils conditionnent ou
coordonnent donc les autres budgets de l’entité.
C.1.2.1.1. Budget des ventes
Le budget des ventes consiste à évaluer les ventes futures en quantité et en valeur, sources de
recettes indispensables au fonctionnement de l’entité.
C.1.2.1.2. Budget de production
Le budget de production est la représentation finale et chiffrée prévisionnelle de l'activité
productive d’une entité.

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C.1.2.2. Budgets résultants
Ce sont des budgets découlant de l’objectif poursuivi par l’entité.
C.1.2.2.1. Budget des approvisionnements
Le budget des approvisionnements est l’estimation des dépenses prévisionnelles des activités
d’approvisionnement ou d’achat des intrants (matières et fournitures) d’une entité.
Le budget des approvisionnements a pour but d’assurer pour les marchandises et les matières
achetées une gestion optimale des stocks en évitant leur rupture ou leur gonflement excessif.
C.1.2.2.2. Budget des investissements
Un budget d'investissement correspond aux dépenses affectant le patrimoine d'une entité dans
le but de remodeler son cycle d’exploitation.
C.1.2.2.3. Budget de la TVA
Le budget de TVA récapitule les prévisions de TVA à décaisser ou de crédit de TVA à reporter
pour les mois à venir. Il est donc établi en confrontant les TVA collectées ou facturées et les
TVA récupérables ou déductibles.
C.1.2.2.4. Budget de fonctionnement
Le budget de fonctionnement est une enveloppe budgétaire attribuée par l'agence à un
établissement public ou privé conventionné pour un exercice financier.
Le montant du budget attribué de l'année précédente ou tout autre montant établi par l'agence
est la base servant au calcul des composantes budgétaires.
C.1.2.2.5. Budget de synthèse ou de trésorerie
C’est l’ensemble des recettes et dépenses prévisionnelles AO et HAO d’une entreprise.
L’élaboration de ce budget tient compte du bilan de l’entreprise de l’année N-1, de l’ensemble
des budgets établis en fonction des modes et délais de règlement des créances et des dettes.
Le budget de trésorerie est généralement scindé en 3 parties :
- Le budget des recettes ou des encaissements,
- Le budget des dépenses ou des décaissements et
- Le budget de synthèse ou le budget de Trésorerie.
C.1.2.2.5.1. Budget des encaissements
Ce budget enregistre toutes les opérations prévisionnelles qui permettront les encaissements
(les entrées des fonds dans les caisses de l’entité) ; donc enregistre les recettes prévisionnelles.
C.1.2.2.5.2. Budget des décaissements
Ce budget enregistre toutes les opérations prévisionnelles qui permettront les décaissements
(les sorties des fonds des caisses de l’entité) ; donc enregistre les dépenses prévisionnelles.
C.1.2.2.5.3. Budget de synthèse ou de trésorerie
Il récapitule les recettes (budget des encaissements) et les dépenses (budget des décaissements)
et donne la situation finale prévisionnelle de la trésorerie de l’entreprise.
C.2. Eléments constitutifs du budget
C.2.1. Budgets déterminants
C.2.1.1. Budget des ventes
Le budget des ventes comporte les quantités vendues et les prix de vente unitaire HT ou TTC
pour dégager ou pour calculer le chiffre d’affaires total HT ou TTC de chaque mois de la période
considérée.

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C.2.1.2. Budget de production
Le budget de production comporte les quantités à produire et les coûts de production unitaire
pour dégager ou pour calculer le coût total de production de chaque mois de la période
considérée.
C.2.2. Budgets résultants
C.2.2.1. Budget des approvisionnements
Le budget des approvisionnements comporte tous les achats à effectuer par l’entité avec les
quantités et les coûts d’achats unitaires de chaque mois de la période considérée.
C.2.2.2. Budget des investissements
Le budget des investissements comprend essentiellement des opérations qui se traduisent par
une modification de la consistance ou de la valeur du patrimoine de l’entité : Achats de matériels
durables, construction ou aménagement de bâtiments, travaux d'infrastructure et acquisition de
titres.
Le budget reprend les informations du plan d'investissement en les détaillant par responsable
opérationnel afin de suivre un suivi administratif de l'engagement des dépenses.
C.2.2.3. Budget de la TVA
Ce budget est établi avec les TVA collectées ou facturées et les TVA récupérables ou
déductibles pour dégager la TVA à payer à l’Etat ou le crédit de TVA.
C.2.2.4. Budget de fonctionnement
La section de fonctionnement regroupe l’ensemble des dépenses courantes et ordinaires
qui doivent être couvertes par des recettes régulières et permanentes
Dépenses : personnel, alimentation, assurances, consommation d’eau, produits d’entretien,
intérêts des emprunts, entretien du patrimoine, indemnité de fonction…
Recettes : fiscalité locale, location de bâtiments, produits des services, dotation globale de
fonctionnement de l’Etat…..
C.2.2.5. Budget de synthèse ou de trésorerie
C.2.2.5.1. Budget des encaissements
Le budget des encaissements comporte les opérations permettant ou entrainant les entrées des
fonds dans les caisses de l’entité (les opérations des recettes d’exploitation ou AO et des recettes
hors exploitation ou HAO) pour dégager les recettes totales de la période prévisionnelle
considérée.
C.2.2.5.2. Budget des décaissements
Le budget des décaissements comporte les opérations permettant ou entrainant les sorties des
fonds des caisses de l’entité (les opérations des dépenses d’exploitation ou AO et des dépenses
hors exploitation ou HAO) pour dégager les dépenses totales de la période prévisionnelle
considérée.
C.2.2.5.3. Budget de synthèse ou de trésorerie
Ce budget est élaboré avec le budget des encaissements, le budget des décaissements et la
situation initiale de la trésorerie pour dégager le solde fin de la période prévisionnelle ou la
trésorerie finale prévisionnelle de l’entité.
C.3. Etablissement des budgets
Pour l’établissement des budgets, considérons une période prévisionnelle d’activité de six (6)
mois dans une entité.

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C.3.1. Budgets déterminants
C.3.1.1. Budget des ventes
Présentation type
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Eléments
Quantités vendues
Prix de vente unitaire HT
Vente totales HT
TVA 18 %
Vente totales TTC
Application: voir cas proposé par l’enseignant

C.3.1.2. Budget de production


Présentation type
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Eléments
Quantités produites
Charges directes de production unitaire
Charges indirectes de production unitaire
Coût de production total
Application: voir cas proposé par l’enseignant

C.3.2. Budgets résultants

C.3.2.1. Budget des approvisionnements


Présentation type
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Eléments
Quantités achetées
Prix d’achat unitaire
HT
Achats totaux HT
TVA 18 %
Achats totaux TTC

C.3.2.2. Budget des investissements


Voir budget des encaissements et le budget des décaissements

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C.3.2.3. Budget de la TVA
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Eléments
TVA due (Bilan)
TVA facturées ou TVA collectées
TVA récupérables ou déductibles
TVA due TVA à payer ou Crédit de TVA
TVA à payer ou TVA due = TVA facturée"443" - TVA récupérable "445
Si "443" - "445" > 0 TVA due "4441"
Si "443" - "445" < 0 Crédit de TVA "4449"
C.3.2.4. Budget de fonctionnement
Voir budget des encaissements et le budget des décaissements
C.3.2.5. Budget de synthèse ou de trésorerie
C.3.2.5.1. Budget des encaissements
Présentation type
Mois Janvier Février Mars Avri Mai Juin Créance
Eléments l s
Recettes d’exploitation(AO)
Ventes au comptant
Règlements des clients ou
Encaissements reçus des clients
Autres recettes d’exploitation

TOTAL (1)
Recettes hors exploitation
Apports en capital
Emprunts et Subvention
Ventes d’immobilisations
Autres recettes HAO
TOTAL (2)
TOTAL RECETTES (1) + (2)

Application: voir cas proposé par l’enseignant

C.3.2.5.2. Budget des décaissements

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Présentation type
Mois Janvier Février Mars Avri Mai Juin Dettes
Eléments l
Dépenses d’exploitation
Achats au comptant
Paiement aux fournisseurs
Paiement salaires, TVA
Charges patronales
Autres dépenses d’exploitation

TOTAL (1)

Dépenses hors exploitation


Investissements
Remboursements des emprunts
Paiements dividendes
Autres dépenses HAO

TOTAL 2
TOTAL DEPENSES (1) + (2)

Remarque
Le budget des investissements et le budget de fonctionnement étant constitués des flux de
recettes et des flux de dépenses, ces budgets se retrouveront en partie dans le budget des
encaissements et en partie dans le budget des décaissements.
Application: voir cas proposé par l’enseignant
C.3.2.5.3. Budget de synthèse ou de trésorerie

Présentation type

Janv. Fév. Mars Avri Mai Juin


Mois l
Eléments
Total des recettes (1)
Total des dépenses (2)
Soldes prévisionnels (1) - (2) = (3)
Solde début du mois (4)
Soldes fin du mois ou Trésorerie finale(5)
Solde réel constaté (6)
Ecart (6) - (5)

Application: voir cas proposé par l’enseignant


Conclusion sur la trésorerie finale ou Interprétation de la trésorerie finale

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- Si la trésorerie finale > 0, l’entité doit prévoir les modes de financement ou les modes de
placements les plus adéquats ou les plus fructueux.
- Si la trésorerie finale < 0, l’entité doit prévoir les besoins à financer à court terme et prévoir
aussi à chercher les sources de financement nécessaires rassurantes.
C.4. Etablissement des états financiers prévisionnels
Il s’agit du compte de résultat prévisionnel et du bilan prévisionnel.
C.4.1.Compte d’exploitation prévisionnel ou de résultat prévisionnel
Le compte de résultat prévisionnel regroupera les charges (AO et HAO) prévisionnelles au débit
et les produits (AO et HAO) prévisionnels au crédit en vue de dégager un solde qui est le résultat
prévisionnel de la période considérée.
Ce compte rassemble donc les produits et les charges prévisionnels contenus dans les autres
budgets. Les principales difficultés sont le calcul de la variation de stocks et les intérêts des
emprunts :
- Variation de stocks = SF – SI
En absence de différence d’inventaire, on a :
ΔS = (SI + Entrées – Consommations) – SI
ΔS = Entrées – Consommations.
- Production stockée en valeur = Cu de production (Qté produite – Qté vendue) = SF – SI.
- La charge d’intérêts de l’exercice ne coïncide pas le plus souvent avec les intérêts qui ont
été payés. Il faut alors calculer les intérêts courus non échus (pour l’exercice).
Présentation type
Charges Montants Produits Montants
. .
. .
. .
. .
. .
. .
- -
Solde Créditeur Solde Débiteur
(Si Total Crédit > Total Débit) (Si Total Débit > Total Crédit)
TOTAL TOTAL

Application: voir cas proposé par l’enseignant


C.4.2. Bilan prévisionnel
Le bilan prévisionnel qui sera établi à partir des données du bilan initial et des différents budgets
obtenus pour dégager le même résultat prévisionnel du compte résultat prévisionnel.

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Présentation type
ACTIF Montants Amort/Prov Montants PASSIF Montants
bruts nets

TOTAL AI TOTAL
CAPRORA

TOTAL TOTAL
ACIR DEFIRA

TOTAL RES.
STA.
TOTAL
TRES
ACTIF

- - - - TOTAL PACIR

- - - -
- - - - TOTAL TRES
PASSIF
TOTAL TOTAL PASSIF
ACTIF

Application: voir cas proposé par l’enseignant

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MODULE :
ANALYSE DE L’ACTIVITE ORDINAIRE

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Introduction générale
L’analyse de l’exploitation portera essentiellement sur l’analyse des produits et charges. Cette
analyse de l’exploitation débouchera sur la détermination du résultat AO. Si la CAGE reclasse
les charges incorporables aux coûts en charges directes et charges indirectes pour la
détermination du résultat, l’analyse de l’exploitation prône un reclassement des charges totales
en charges variables et charges fixes.

L’analyse de l’exploitation nécessite la présentation de certains tableaux dans lesquels les


charges seront reclassées soit par nature, soit par fonction, soit en charge variable et en charge
fixe.

Quelque soit la présentation, on doit aboutir au même résultat plus précisément le résultat des
activités ordinaires.
En effet, l’analyse de l’activité ordinaire (AO) porte essentiellement sur les charges et produits
liés à l’activité d’exploitation et financière c'est-à-dire, à l’activité courante (récurrente) de
l’entité. Cette analyse vise une meilleure mesure (étude) de la rentabilité de celle-ci. L’analyse
s’appuie surtout sur les charges variables et les charges fixes.
Le résultat AO de la comptabilité financière provient de la comparaison des produits et des
charges de l’activité ordinaire. Cette comparaison des produits et des charges, bien qu’étant
préconisé par le PCG est cependant insuffisante lorsqu’il s’agit d’effectuer une analyse en
profondeur et complète de l’AO.
Il est donc nécessaire de procéder au retraitement des charges et produits soit pour mettre en
évidence leur lien direct avec les fonctions dans l’entité, soit pour mettre en évidence leur
dépendance par rapport au niveau d’activité de l’entité. Ce qui aboutira à la définition des
charges et produits variables d’une part et des charges et produits fixes d’autre part.

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THEME A : ETABLISSEMENT DU TABLEAU D’ANALYSE
DIFFERENTIELLE DES ACTIVITES ORDINAIRES

Selon le PCG SYSCOHADA révisé, les charges et les produits AO sont constitués d’éléments
liés à l’activité courante (récurrente) d’une entité. Les charges AO sont de la classe « 6 » et les
produits AO de la classe « 7 ». Les charges et produits HAO (classe « 8 ») sont donc exclus de
cette analyse.
A1. Etablissement du tableau de reclassement des charges
L’établissement du tableau de reclassement des charges nécessite l’identification des types de
charges et leur reclassement par fonction.
A1.1. Identification des charges variables
Ce sont des charges qui varient suivant le niveau d’activité. Elles varient proportionnellement
à la variation du niveau d’activité. Les charges variables sont donc plus importantes quand
l’activité croit et moins importante lorsque l’activité de l’entité décroit.

A1.2. Identification des charges fixes

Ce sont des charges indépendantes du niveau d’activité lorsque la structure de l’entité ne change
pas.
Exemple : Amortissement, loyer, salaire versé aux employés, prime d’assurance. L’installation
de l’entité engendre automatiquement ces frais ou charges. Les charges fixes sont liées à la
structure de l’entité.
En effet, les charges fixes ne sont fixes que lorsque la structure de l’entité reste stable. Une
modification de structure entraîne un changement de charges fixes. On dit que les charges fixes
varient par paliers.

A2. Etablissement du tableau différentiel des activités ordinaires

A2.1. Calcul des charges par fonction

Les charges par nature sont d’abord reclassées par fonction dans un tableau de reclassement.
On entend par fonction un regroupement de tâche homogène permettant d’accomplir une
opération (un ensemble d’actions concourant à un même but). Le tableau concernant le
reclassement des charges par fonction est appelé tableau d’exploitation fonctionnelle des
activités ordinaires (TEFAO).

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MODELE DU TABLEAU DE RECLASSEMENT
Charge par nature Montants Reclassement par fonction
Achats Production Vente Administration
EXEMPLE DE CHARGES
Fourniture de bureau
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Charges de personnel
Frais financier
Dotations aux amortissements

TOTAUX

A2.2. Calcul du chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires représente l’ensemble des ventes de biens et services réalisé par une entité
au cours d’une période donnée. Selon le SYSCOHADA Révisé, le chiffre d’affaires est
composé de quatre éléments à savoir :
- les ventes de marchandises ;
- les ventes de produits fabriqués ;
- les travaux et services vendus ;
- les produits accessoires.
C’est un indicateur capital car c’est autour du chiffre d’affaires que se grèvent toutes les
charges.

A.2.3.Elaboration du tableau différentiel des activités Ordinaires

Le tableau d’exploitation issu de ce reclassement est appelé Tableau d’Exploitation


Différentielle des activités ordinaires (TEDAO). La présentation du TEDAO tient compte de la
variabilité des charges. Les charges par nature doivent être reclassées en charges variables et
en charges fixes. On aura les charges variables d’achats et de vente (cas d’une entité
commerciale) et les charges variables de production (cas d’une entité industrielle).

NB :
1) Lorsqu’il existe la vente des emballages récupérables, il doit être calculé le résultat sur
emballage
a- S’il est positif, il vient en diminution du coût variable total.
b- Si le résultat sur emballage est négatif, il vient en augmentation du coût variable total.
2) Lorsqu’il existe les autres produits :
a- Ils viendront en augmentation de la marge sur coût variable s’ils sont variables.
b- S’ils sont fixes, ils viendront en diminution des charges fixes brutes pour donner les
charges fixes nettes.

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IV-1 Cas d’une entité commerciale
Chiffre d’affaires brut a
Réduction sur vente (réduction accordée) -b
Chiffre d’affaire net c
Achats bruts d
Réductions obtenues -e
Achats nets f
Frais variables d’achats4 g
Coût variable d’achat des marchandises achetées h
-Variation de stock i
Coût variable d’achat des marchandises vendues j
Frais variables sur vente k
Résultat sur emballages l
Coût variable m - -m
MARGE SUR COUT VARIABLE
Autres produits n
Charges fixes o
R.A.O -p
q

Si la variation des produits finis est positive, on parle de production stockée (SF>SI). Le solde
du compte variation est créditeur. Dans ce cas, la variation vient en diminution.
Si la variation des produits finis est négative, on parle de production déstockée (SF<SI). Le
solde du compte variation est débiteur. Dans ce cas, la variation vient en augmentation.

* Si les autres produits sont fixes :


MARGE SUR COUT VARIABLE n
Charges fixes brutes u
Autres produits fixes -v
Charges fixes nettes w -w
RAO
x

IV-1 Cas d’une entité industrielle

4
Si ces frais ne sont pas inclus dans le compte d’achat

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TEDAO entité industrielle
Chiffre d’affaires brut a
Réduction sur vente (réduction accordée) -b
Chiffre d’affaire net c
Achats bruts de matières premières d
Réductions obtenues -e
Achats nets de matières premières f
Frais variables d’achat5 g
Coût variable d’achat des matières premières achetées h
-Variation de stock de matières premières i
Coût variable d’achat des matières premières consommées J
Frais variables de production k
Coût de production des produits fabriqués
-Variation de stock de produits finis l
Coût de production des produits finis vendus m
Frais variables de vente n
Coût variable o -p
p
MARGE SUR COUT VARIABLE
q
Autres produits
R
Frais administratifs
-s
R.AO
T

5
Si ces frais ne sont pas inclus dans le compte d’achat

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THEME B : DETERMINATION DU SEUIL DE RENTABILITE ET DE
LA DATE CRITIQUE

L’étude de la rentabilité de l’entité permet de connaître son seuil de rentabilité SR (Chiffre


d’affaires critique CAC, point d’équilibre, point zéro ou point critique). Cette étude portera
essentiellement sur le seuil de rentabilité et la date critique.
B1. Détermination du seuil de rentabilité

B1.1. Définition du seuil de rentabilité6

Le seuil de rentabilité (SR) ou le chiffre d’affaires critique (CAC) est la valeur des ventes pour
laquelle l’entité ne réalise ni perte, ni bénéfice. A partir de ce chiffre d’affaires, l’exploitation
commence par être rentable. Toute vente en dessous du seuil de rentabilité génère une perte.
Au seuil de rentabilité alors l’entité réalise un résultat nul. Il peut être aussi calculé en quantité.
Il se traduit par les égalités suivantes : RAO = 0, M/CV = CF et CA = CV +
CF.
B1.2. Calcul du seuil de rentabilité en valeur

Soit k une constante et est appelé taux de marge sur coût variable; CF le montant des charges
fixes.
M / CV
=k
CA

CF CF CF * CA
CAC = = = CAC = SR =
CA * CF
ou =
CF
k M / CV M / CV M / CV k
CV
Le k est un taux pour 1F de chiffre d’affaires (0 < k < 1). Il peut être également obtenu de la
𝑹𝑨𝑶
façon suivante : k = 𝑴𝑺
avec MS, la marge de sécurité. MS = CA – SR
B1.3. Calcul du seuil de rentabilité en quantité

Première méthode : Le SR n’est pas connu en valeur


Avec
PVu le
Deuxième méthode : On connaît = prix
SR deen Vente
valeurunitaire
CVu = charge variable unitaire
SR en valeur
Q* = CVu ou
PV unitaire

B2. Détermination de la date critique

B2.1. Définition de la date critique


La date critique est la date à laquelle le SR est atteint.

6
Encore appelé point mort ou chiffre d’affaires critique.

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B2.2. Calcul de la date critique
La détermination du point mort dépend alors des éléments tels que :
- La répartition du chiffre d’affaires dans le temps,
- Les congés ou les temps de fermeture et d’arrêt d’activités.

B.2.2.1. Pour une activité régulière

𝑷é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é ×𝑺𝑹


𝑷𝑴 = ou PM = Période d’activité(1 – IS) ; avec IS, indice de
𝑪𝑨
sécurité

B.2.2.2. Pour une activité irrégulière


Dans ce cas on procède par une interpolation linéaire pour déterminer le nombre de jours ou le
nombre de mois correspondant au seuil de rentabilité. L’interpolation linéaire se fait à partir du
chiffre d’affaires cumulées :
Durée Chiffre d’affaires cumulé
N minimum CA minimum 𝐏𝐌−𝐍 𝐦𝐢𝐧𝐢 𝐒𝐑−𝐂𝐀 𝐧𝐢𝐧𝐢
PM SR =
𝐍 𝐦𝐚𝐱𝐢−𝐍 𝐦𝐢𝐧𝐢 𝐂𝐀 𝐦𝐚𝐱𝐢−𝐂𝐀 𝐦𝐢𝐧𝐢
N maximum CA maximum
NB :
CF′
➢ Une modification de structure : SR’ = k
CF
➢ Les conditions du marché : SR’ = k′
➢ Pour comparer deux ou plusieurs entités, on compare leur taux de rentabilité (Tr) ou de
𝑅𝐴𝑂
profitabilité (TP) : Tr = 𝑥100
𝐶𝐴
𝐶𝐹 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
➢ Un CA approximatif est donné par la formule suivante : CA APPROXI = 𝑘−𝑇𝑟
➢ Quand le sujet demande de calculer le pourcentage de variation des quantités vendues ou
du prix de vente de l’année, on utilise la formule : CA (N+1) = CA(N)×(1+x) (1+y)
Avec 𝑥 = ∆𝑑𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒𝑠 et 𝑦 = ∆ 𝑑𝑢 𝑃𝑉𝑢
➢ Calcul des résultats prévisionnels : RAOp = kCAp – CF
𝑅𝐴𝑂𝑝+𝐶𝐹 𝑀/𝐶𝑉𝑝
➢ Calcul des Chiffres d’affaires prévisionnels : 𝐶𝐴𝑝 = =
𝑘 𝑘

B3. Détermination graphique du seuil de rentabilité

B3.1. Application des méthodes de détermination graphique du seuil de rentabilité

B3.1.1.1ère méthode : RAO = 0 (zéro)


R = CA – CV- CF
= M/CV – CF
R = k*CV – CF

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Posons:
x : le CAF ; F : le montant des CF ; Y : la droite du RAO
Ainsi on a :

Y = kx - F

NB : Le SR est atteint si Y = 0

B3.1.2.2ème méthode : Marge sur coût variable = charge fixe

On sait que RAO = M/CV – CF. Le CAC est atteint si RAO = 0


M/CV – CF = 0  M/CV = CF
Posons:
Y1 : La droite de la M/CV
Y2 : La droite du coût fixe

Y1 = kx Y2 = F

Le seuil de rentabilité est atteint si Y1 = Y2

B3.1.3.3ème méthode : seuil de rentabilité ou chiffre d’affaires = Charges variables +


charges fixes

Y1= CA ; Y2= total des charges


Y2= CV + CF
Exprimons les CV en fonction du CAF et de la M/CV. On sait que M/CV = CA-CV  CV =
CA- M/CV or M/CV = k*CA  CV = CA-kCA = (1-k)*CA
Y2 devient :

Y2 = (1 – k)x + F
Y1 = x

B3.2. Détermination graphique du seuil de rentabilité selon chacune des méthodes

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1ère méthode : RAO = 0 (zéro)

Y = 0,4x-7,5M
7,5M

6M

Zone de profit
4,5M

7,5M 15M 22,5M 30M 37,5M x


3M
Zone de perte

1,5M CAC = 18 750 000

2ème méthode : Marge sur coût variable = charge fixe


Y1 = 0,4x

Zone de profit

Y2 = 7,5M

Zone de perte

CAC
0 7,5M 15M 18,75M 22,5M 30M x
10,5M

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3ème méthode : seuil de rentabilité ou chiffre d’affaires = Charges variables + charges
fixes

Y1 = x
Y = 0,6x+7,5M

y Zone de profit

Zone de perte
30M

CAC
0 7,5M 15M 18,75M 22,5M 30M x

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THEME C : INTERPRETATION DU SEUIL DE RENTABILITE ET DE
LA DATE CRITIQUE

C1. Interprétation du seuil de rentabilité en valeur

Le seuil de rentabilité en valeur est le montant des ventes qui permet à l’entreprise de couvrir
exactement ses charges donc, de réaliser un profit nul.

C2. Interprétation du seuil de rentabilité en quantité

Le seuil de rentabilité en volume est la quantité minimale que l’entreprise peut vendre pour ne
pas réaliser de perte.

C3. Interprétation de la date critique


La date critique est la date à laquelle le seuil de rentabilité en valeur ou en quantité est atteint.

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THEME D : DETERMINATION ET INTERPRETATION DE LA
MARGE ET DE L’INDICE DE SECURITE

D1. Détermination de la marge de sécurité

D1.1 Définition de la marge de sécurité

La marge de sécurité indique le montant maximum de baisse du chiffre d’affaires qui ne rend
pas l’exploitation déficitaire.

D1.2. Calcul de la marge de sécurité


La MS est la différence entre le CA et le SR

MS = CA - SR

D1.3. Interprétation de la marge de sécurité (MS)

La MS signifie que le Chiffre d’Affaires de l’entreprise peut baisser dans la limite de la marge
de sécurité sans qu’elle ne réalise de perte. Autrement dit, si le Chiffre d’Affaires baisse de
plus de MS, l’exploitation devient déficitaire

D2 Détermination de l’Indice de sécurité

D2.1 Définition de l’indice de sécurité

L’indice de sécurité indique le pourcentage maximum de baisse du chiffre d’affaires qui ne


rend pas l’exploitation déficitaire.
L’indice de sécurité est encore appelé :
- Ratio d’efficience
- Indice d’efficacité
- Taux de dépassement (cas de profit) ou taux d’insuffisance (cas de perte).

D2.2. Calcul de l’indice de sécurité

C’est le rapport de la marge de sécurité par le chiffre d’affaires.

MS CA − SR
IS = *100 ou IS = *100
CA CA

D2.3. Interprétation de l’indice de sécurité

L’indice de sécurité signifie que si le chiffre d’affaire baisse plus que le pourcentage de
l’indice de sécurité, l’activité devient déficitaire.

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THEME E : DETERMINATION ET INTERPRETATION DES
RATIOS D’EXPLOITATION

E1. Détermination des ratios

E1.1. Définition d’un ratio

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs.


L’étude des ratios permet de suivre et de mesurer l’évolution des performances économiques et
financières ainsi que celle des structures de l’entité dans le temps. Elle permet également de
mesurer le risque de défaillance.

E1.2. Calcul des ratios d’exploitation

E1.2.1. Indice de prélèvement

L’indice de prélèvement (noté IP) représente le pourcentage de chiffre d’affaires permettant de


couvrir les charges fixes.

CF
IP = * 100
CA

Il est évident que plus cet indice sera élevé c’est-à-dire proche de 1, plus le seuil de rentabilité
sera difficilement atteint. Au-delà de 1, il vaut mieux renoncer à la production du produit.

E1.2.2 Levier opérationnel ou coefficient d’élasticité

Il met en comparaison le taux d’accroissement du résultat R et le taux d’accroissement du CA.


Il traduit la variation du résultat suite à une variation du chiffre d’affaires.
Il est donné par la formule suivante :

R CA
LO = /
R CA
𝑹𝑨𝑶𝟐 −𝑹𝑨𝑶𝟏 𝑪𝑨𝟏 𝑴𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑴/𝑪𝑽 𝑪𝑨
𝑳𝟎 = × 𝑳𝟎 = 𝑳𝟎 = = 𝑴𝑺 =
𝑹𝑨𝑶𝟏 𝑪𝑨𝟐 −𝑪𝑨𝟏 𝑷𝒓𝒐𝒇𝒊𝒕 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑹𝑨𝑶
𝟏
𝑰𝑺

E1.2.3. Ratio ou taux de rotation

Le TR signifie le nombre de fois que le stock moyen a été renouvelé durant la période
d’activité.

Page 67 sur 157


ou

ou

Avec

E1.2.4. Durée de rotation des stocks

Il s’agit du temps de séjour des stocks en magasin avant leur utilisation selon leur destination.
La durée moyenne de stockage concerne:
- les marchandises
- les de matières
- les produits

Durée = (Stock moyen / (Coût d’achat des marchandises vendues ou Coût d’achat des
matières consommées ou Coût de production des produits))*360 jours

E1.2.5. Durée crédit fournisseur


Il s’agit de la durée qui sépare la facturation au client et celle du paiement.

Durée = ((Créances clients sauf 4191 + Effets escomptés non échus) / Chiffre d’affaires
toutes taxes comprises))*360 jours

E1.2.6. Durée crédit client

Durée = ((Dettes fournisseurs sauf 409) / Achats ou consommations en provenance de


tiers toutes taxes comprises))*360 jours

E2. Interprétation des ratios d’exploitation

E2.1. Indice de prélèvement


L’indice de prélèvement signifie le montant du chiffre d’affaires qui permet de couvrir les
charges fixes. (IP = (CF/CA)*100)

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E2.2. Levier opérationnel ou coefficient d’élasticité
Il permet d’apprécier la sensibilité du résultat suite à une variation du chiffre d’affaires.

𝑣𝑎𝑟 𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐶𝐴


𝐸𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é = /
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝐶𝐴

E2.3. Ratio ou taux de rotation


Il traduit le nombre de fois que le stock a été renouvelé.
Le Tr ou « r » signifie le nombre de fois que le stock moyen a été renouvelé durant la période
d’activité.
𝑪𝑺𝑽
Pour les marchandises : Tr = r1 = avec CSV = coût de stock vendu
𝑺𝑴

𝑪𝑺𝑪
Pour les matières premières : Tr = r2 = CSC = coût de stock consommé
𝑺𝑴

𝑪𝑷𝑭𝑽
Pour les produits finis : Tr = r3 = CPFV = Coût des PF vendus.
𝑺𝑴

E2.4. Durée de rotation des stocks


Il permet d’apprécier le temps de séjour des stocks en magasin. Plus cette durée augmente,
plus elle occasionne les problèmes de gestion des stocks.
𝐏é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐝′ 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭é
En tenant compte d’une période d’activité d’un an : 𝐓𝐞 = 𝐝𝐮𝐫é𝐞 = 𝐯 = 𝐓𝐫
𝟑𝟔𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝟏𝟐 𝐦𝐨𝐢𝐬
Si la période est annuelle alors : durée = v = ou durée = v =
𝐫𝐢 𝐫𝐢
𝟏𝟖𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝟔 𝐦𝐨𝐢𝐬
Si la période est semestrielle alors : durée = v = ou durée = v =
𝐫𝐢 𝐫𝐢
𝟗𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝟑 𝐦𝐨𝐢𝐬
Si la période est trimestrielle alors : durée = v = ou durée = v =
𝐫𝐢 𝐫𝐢

En résumé :
𝐒𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧
𝐃𝐮𝐫é𝐞 =
𝐂𝐒𝐕 𝐨𝐮 𝐂𝐒𝐂 𝐨𝐮 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐂𝐨û𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐬 𝐯𝐞𝐧𝐝𝐮𝐬
× 𝟏𝟐 𝒎𝒐𝒊𝒔

𝐒𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧
𝐃𝐮𝐫é𝐞 =
𝐂𝐒𝐕 𝐨𝐮 𝐂𝐒𝐂 𝐨𝐮 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐂𝐨û𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐢𝐬 𝐯𝐞𝐧𝐝𝐮𝐬
× 𝟑𝟔𝟎 𝒋𝒓𝒔

E2.5. Durée crédit fournisseur


Le crédit fournisseur illustre la durée accordée par les fournisseurs pour le règlement des achats.
Plus cette durée augmente, plus cela est un bon signe pour l’entité du fait des décaissements
retardés.
Durée = [(Dettes fournisseurs) / Achats ou consommations en provenance de tiers toutes taxes
comprises)]360 jours.
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𝑭𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒔𝒔𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒕𝒕𝒂𝒄𝒉é𝒔 (𝟒𝟎) 𝒔𝒂𝒖𝒇 𝟒𝟎𝟗𝒙
Durée = × 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é
 𝐚𝐜𝐡𝐚𝐭𝐬 𝐓𝐓𝐂+𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐨𝐫𝐭𝐬 𝐓𝐓𝐂+ 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐭é𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐓𝐓𝐂

 𝐚𝐜𝐡𝐚𝐭𝐬 𝐓𝐓𝐂 + 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐨𝐫𝐭𝐬 𝐓𝐓𝐂 +  𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐭é𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐓𝐓𝐂


Avec CF = r = 𝑭𝒐𝒖𝒓𝒏𝒊𝒔𝒔𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒕𝒕𝒂𝒄𝒉é𝒔 (𝟒𝟎) 𝒔𝒂𝒖𝒇 𝟒𝟎𝟗𝒙

𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐝′𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭é
⇨ 𝐝𝐮𝐫é𝐞 = 𝐫

E2.6. Durée crédit client


Le crédit client définit la durée accordée au client pour le règlement de sa créance.
L’augmentation de la durée du crédit client est un mauvais signe pour l’entité.
Durée = [(Créances clients + Effets escomptés non échus) / Chiffre d’affaires toutes taxes
comprises)]360 jours.

𝑪𝒍𝒊𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒕𝒕𝒂𝒄𝒉é𝒔 (𝟒𝟏)𝒔𝒂𝒖𝒇 𝟒𝟏𝟗𝒙


Durée = × 𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐝′𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭é
𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝑻𝑻𝑪

𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑇𝑇𝐶


Avec CC = r = 𝑪𝒍𝒊𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒕𝒕𝒂𝒄𝒉é𝒔 (𝟒𝟏)𝒔𝒂𝒖𝒇 𝟒𝟏𝟗𝒙

𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 𝒅′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é
⇨ durée = 𝒓

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MODULE :
DETERMINATION DES MARGES ET PRISE DE
DECISION

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THEME A : DETERMINATION DES CHARGES FIXES ET
CHARGES VARIABLES

A1. Définition des charges fixes

A1.1. Charges fixes spécifiques


Les charges fixes spécifiques sont des charges fixes qui sont rattachables directement à un
produit spécifique. L’abandon donc du produit entraine la suppression de cette charge fixe.

A1.2. Charges fixes communes


Il s’agit des charges fixes qui concernent plusieurs produits à la fois. L’abandon d’un produit
n’affecte pas le montant des charges fixes communes.

A2. Définition des charges variables


Ce sont des charges qui varient suivant le niveau d’activité. Elles varient proportionnellement
à la variation du niveau d’activité.

A3. Détermination des charges fixes

A3.1 Charges fixes spécifiques


Il faut se référer aux composantes du produit pour identifier les charges fixes spécifiques.

A3.2. Charges fixes communes


La détermination des charges fixes communes est fondée sur le critère de rattachement.
Lorsque la charge fixe ne peut être rattachée à un produit quelconque, elle est qualifiée de
charge fixe commune.

A4. Détermination des charges variables


Il faut se référer aux composantes du produit pour identifier les charges variables.

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THEME B : DETERMINATION DES MARGES

B1. Définitions des marges


Une marge est une différence entre un prix de vente (ou un chiffre d’affaires hors taxe) et un
coût. C’est le coût qui donne son nom à la marge.

B1.1. Détermination des marges sur coûts variables


La marge sur coût variable est celle qui résulte de la différence entre le chiffre d’affaires et
des charges variables.

B1.2. Détermination des marges sur coûts fixes spécifiques


La marge sur coût fixe spécifique est la différence entre la marge sur coût variable par produit
et les coûts fixes spécifiques au produit

B3. Détermination de la marge totale


La marge totale résulte de la somme des marges sur coût fixe spécifique.

B2. Calcul des marges

B2.1. Calcul des marges sur coûts variables


Marge sur coût variable = Chiffre d’affaires – charges variables
M/CV = CA – CV

B2.2. Calcul des marges sur coûts fixes spécifiques


Marge sur coût fixe spécifique = marge sur coût variable – charges fixes spécifiques
M/CFS = M/CV – CFS

B2.3 Calcul de la marge totale


Marge totale = somme des marges sur coût fixe spécifique

MT = ∑M/CFS

B3. Calcul du résultat


R = MT - CFC
Résultat = Marge totale – charges fixes communes

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TABLEAU RECAPITULATIF DE CALCUL DES MARGES ET DU RESULTAT
Eléments Produit X Produit Y Produit Z Total %
Chiffre d’affaires CAX CAy CAz ∑CA 100
Charges variables - CVX - CVy - CVz - ∑CV
Marges sur coût variable M/CVX M/CVy M/CVz ∑M/CV
Charges fixes spécifiques - CFSx - CFSy - CFSz - ∑CFS
Marges sur coûts spécifiques M/CSx M/CSy M/CSz ∑M/CS
Charges fixes communes - CFC
Résultat AO RAO

APPLICATION
L’entité « AZEA » vous communique les informations suivantes sur son activité
ordinaire relatives aux produits K, L et M :
- Chiffre d’affaires 10 000 000 (dont 1 200 000 pour K, 2 500 000 pour L et le reste soit
6 300 000 pour M).
- Coût variable 6 000 000 (1 000 000 pour K, 1 500 000 pour L et le reste soit 3 500 000 pour
M)
- Coût fixe 2 000 000 dont 300 000 spécifiques au produit K, 500 000 au produit L et 450 000
à M.
Travail à faire :
1) Calculez la marge sur coût variable totale et le coût fixe commun
2) Calculez la marge sur coût fixe spécifique au produit K
3) Calculez la marge sur coût fixe spécifique au produit L
4) Calculez la marge sur coût fixe spécifique au produit M et retrouvez la marge totale
5) Calculez le résultat de l’AO de cette entité.
NB : Les cinq questions sont traitées dans un seul tableau.

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THEME C : PRISE DE DECISION

C1. Interprétation des résultats

La méthode des marges permet :


- d’apprécier la rentabilité des produits, des commandes ou des activités sur la base de
leur contribution à la couverture des charges fixes totales ou contribution marginale;
- d’apprécier la rentabilité globale de l’entreprise en comparant la marge sur coût variable
totale avec les charges fixes totales.
Si la marge sur coût variable totale est supérieure aux charges fixes totales, l’entreprise est
bénéficiaire.
Si la marge sur coût variable totale est inférieure aux charges fixes totales, l’entreprise est
déficitaire.
Si la marge sur coût variable totale est égale aux charges fixes totales, l’entreprise réalise un
résultat nul.
La méthode consiste en outre :
► à affiner l’analyse des charges fixes en les reclassant :
- en charges fixes spécifiques ou propres à chaque produit, à chaque activité ou à chaque
commande. Ce sont les charges fixes directes.
- en charges fixes communes qui ne peuvent être réparties entre les produits, les activités ou les
commandes.
► à décider le maintien d’un produit en portefeuille de produits ou non sur la base de sa marge
sur charges fixes spécifiques ou sur la base de sa contribution propre ou nette.

C2. Prise de décision

La prise de décision concerne le maintien d’un produit en portefeuille de produits ou non sur la
base de sa marge sur charges fixes spécifiques ou sur la base de sa contribution propre ou nette
dans la formation du résultat.
En règle générale, si la marge sur coût fixe spécifique est positive, il faut maintenir le produit
et éventuellement développer sa production ; si elle est négative, on peut abandonner le produit.

APPLICATION : Voir cas de L’entité « AZEA »


TAF : Quelles analyses faites-vous sur les produits X, Y et Z ?

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MODULE :
ANALYSE FINANCIERE

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Objectifs
Le cours d’analyse financière de la classe de terminale G2 doit permettre à l’apprenant de
préparer l’analyse de l’exploitation et l’analyse financière. A la fin de ce cours, l’apprenant doit
être capable de :
- Identifier les éléments d’analyse de l’activité
- Calculer les éléments d’analyse de l’activité
- Interpréter les éléments d’analyse de l’activité calculée
- Identifier les approches de l’analyse de la situation financière
- Identifier les types de retraitement par approche
- Identifier les éléments constitutifs des grandes masses du bilan
- Calculer les indicateurs d’équilibre financier
- Calculer les différents ratios
- Interpréter les différents ratios calculés.

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THEME A : PREPARATION DE L’ANALYSE DE L’ACTIVITE

Dans ce thème, il est question d’identifier et de calculer les éléments servant de base à l’analyse
de l’activité d’une entité d’une part et d’autre part, les utiliser pour porter un jugement sur la
continuité de l’exploitation.

A1. Calcul des éléments d’analyse de l’activité

A1.1. Identification et calcul des éléments d’analyse de l’activité

A1.1.1. Eléments d’analyse de l’activité d’exploitation

A1.1.1.1. Chiffre d’affaires


Selon le SYSCOHADA Révisé, le chiffre d’affaires est défini comme le montant hors taxes
récupérables des ventes de produits et services liés aux activités ordinaires de l'entité. Il
regroupe le montant des ventes de marchandises, de la production vendue et des produits
accessoires. Le chiffre d'affaires est l'un des critères utilisés en Comptabilité nationale pour
déterminer l'activité principale de l'entité.

A1.1.1.2. Marge commerciale


Ce solde permet de calculer la performance des entités commerciales.

A1.1.1.3. Valeur ajoutée


La valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entité. Elle sert à rémunérer les différents
agents économiques qui sont en relation avec l’entité.

A1.1.1.4. Excédent brut d’exploitation


L’EBE est la ressource que l’entité tire de son exploitation après avoir rémunéré le facteur
travail. Si l’EBE est négatif, on parle alors d’Insuffisance Brut d’Exploitation (IBE).

A1.1.1.5. Résultat d’exploitation


Le résultat d’exploitation mesure la ressource nette dégagée par la totalité des opérations
d’exploitation.

A1.1.2 Eléments d’analyse de l’activité financière (Résultat financier)


Le résultat financier met en évidence la ressource nette générée par l’activité financière.

A1.1.3 Eléments d’analyse de l’activité ordinaire

A1.1.3.1 Résultat d’exploitation


Il est le résultat issu de l’activité d’exploitation.

A1.1.3.2. Résultat Financier

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Il est le résultat issu de l’activité financière.
Le résultat A.O mesure la performance de l’activité courante de l’entité.

A1.1.4. Eléments d’analyse de hors activité ordinaire (Résultat HAO)


Le résultat H.A.O est le résultat des opérations peu fréquentes et non récurrentes de l’entité.

A1.1.5. Eléments d’analyse de l’activité globale

A1.1.5.1. RAO
C’est le résultat issu des activités ordinaires.

A1.1.5.2. RHAO
C’est le résultat issu des hors activités ordinaires.

A1.1.5.3. Résultat avant impôts


C’est ce résultat qui sert de base de calcul de l’impôt sur le bénéfice sur le plan comptable.

A1.1.5.4. Participation des travailleurs


Ce compte enregistre les montants prélevés sur les bénéfices réalisés et affectés par l’entité à
un fonds légal ou contractuel à l'avantage des travailleurs.
En raison de son assiette de calcul, la "participation" n'est pas considérée comme une "charge
de personnel" mais comme un élément de répartition du résultat.

A1.1.5.5. Impôts sur les sociétés


Il s’agit de l’impôt sur le bénéfice des personnes morales.

A1.1.5.6. Résultat net


Le résultat de l’exercice représente le revenu qui revient aux associés. En principe, une partie
de ce résultat est distribuée aux associés et une autre est réservée à la constitution de
l’autofinancement de l’entité pour assurer sa croissance.

A1.2. Calcul des éléments d’analyse de l’activité

A1.2.1.Calcul des éléments d’analyse de l’activité d’exploitation


A1.2.1.1. Chiffre d’affaires

CHIFFRE D’AFFAIRES = Ventes de marchandises (701) + Ventes de produits fabriqués +


Travaux et services vendus + Produits accessoires

A1.2.1.2. Marge commerciale

MARGE COMMERCIALE = Ventes de marchandises (701) - [achats de marchandises (601)


± Variations de stocks de marchandises (6031)]

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A1.2.1.3. Valeur ajoutée

VALEUR AJOUTEE = Marge commerciale + Ventes de produits fabriqués (702 ; 703 ; 704)
+ Travaux, services vendus (705,706) + Produits accessoires (707) ± Productions stockées (ou
déstockage) (73) + Production immobilisée (72) + Subventions d’exploitation (71) + Autres
produits (75) + Transferts de charges d’exploitation (781) - [Achats de matières premières et
fournitures liées (602) ± Variations de stocks de matières premières + Autres Achats (604 ;
605 ; 608) ± Variations de stocks d’autres approvisionnements (6033) + Transports (61) +
Services extérieurs (62 ; 63) + Impôts et taxes (64) + Autres charges (65)]

A1.2.1.4. Excédent brut d’exploitation

EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION = VALEUR AJOUTEE – Charges de personnel


(66)

A1.2.1.5. Résultat d’exploitation

RESULTAT D’EXPLOITATION = EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION + Reprises


d’amortissements, de provisions et dépréciations d’exploitation (791 ; 798 ; 799) – Dotations
aux amortissements, aux provisions et dépréciations d’exploitation (681 ; 691)

A1.2.2 Eléments d’analyse de l’activité financière (Résultat financier)

RESULTAT FINANCIER = Total des Produits Financiers – Total des Charges Financières

RESULTAT FINANCIER = [Revenus Financiers et assimilés (77) + reprises de provisions et


dépréciations financières (797) + Transferts de charges financières (787)] - [Frais financiers et
charges assimilés (67) + Dotations aux provisions et aux dépréciations financières (697)]

A1.2.3 Eléments d’analyse de l’activité ordinaire


A1.2.3.1 Résultat d’exploitation
A1.2.3.2. Résultat Financier

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (RAO) = Total des Produits AO – Total des
Charges AO
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (RAO) = RESULTAT D’EXPLOITATION
+ RESULTAT FINANCIER

A1.2.4. Eléments d’analyse de hors activité ordinaire (Résultat HAO)

RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (RHAO) = Total des Produits hors


activités ordinaires – Total des charges hors activités ordinaires

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RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (RHAO) = [Produits des cessions
d’immobilisations (82) + Autres Produits HAO (84 ; 86 ; 88)] - [Valeurs comptables des
cessions d’immobilisations (81) + Autres Charges HAO (83 ; 85)]

A1.2.5. Eléments d’analyse de l’activité globale


A1.2.5.1. RAO
A1.2.5.2. RHAO

A1.2.5.3. Résultat avant impôts


Résultat avant impôts = RAO + RHAO

A1.2.5.4. Participation des travailleurs


A1.2.5.5. Impôts sur les sociétés
Impôts sur les sociétés = Taux d’impôt*résultat avant impôt

A1.2.5.6. Résultat net


Résultat net = Résultat avant impôt - Participation des travailleurs - Impôts sur les sociétés

INFLUENCE DE LA NOTION DE VARIATIONS DE STOCKS SUR LE COMPTE


DE RESULTAT

1er cas : ventes de marchandises 1 000 000 ; achats de marchandises 800 000 ;
Variations de stocks de marchandise 500 000.

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ……………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE au EXERCICE
31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 700 000

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2ème cas : ventes de marchandises 1 000 000 ; achats de marchandises 800 000 ;
Variations de stocks de marchandises -500 000.

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ……………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE au EXERCICE
31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ -500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) -300 000

3ème cas : ventes de marchandises 1 000 000 ; achats de marchandises 800 000 ;
Variations de stocks de marchandise (solde débiteur 500 000). Traitement conforme au 2ème
cas.

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ……………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE EXERCICE
au 31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ -500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) -300 000

4ème cas : ventes de marchandises 1 000 000 ; achats de marchandises 800 000 ;
Variations de stocks de marchandise (solde créditeur 500 000). Traitement conforme au 1er
cas.

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MODELE DE COMPTE DE RESULTAT
Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ……………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE au EXERCICE
31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 700 000

5ème cas : stock final > stock initial. Traitement conforme au 1er cas.

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ……………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE EXERCICE
au 31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 700 000

6ème cas : stock final < stock initial. Traitement conforme au 2

MODELE DE COMPTE DE RESULTAT


Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31-12- ………………………..
Numéro d’identification : ……………… Durée (en mois) ………………………..
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
REF LIBELLES NOTE EXERCICE EXERCICE
au 31-12-N au 31-12-N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 1 000 000
RA Achats de marchandises - -800 000
RB Variations de stocks de marchandises -/+ -500 000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) -300 000

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MODELE DE COMPTE DE RESULTAT

Désignation entité : ……………………………… Exercice clos le 31-12- ………..


Numéro d’identification : ………………………… Durée (en mois) ……………...
COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE …………….
EXERCICE 31-12-N
REF LIBELLES NOTE NET
TA Ventes de marchandises (A) +
RA Achats de marchandises -
RB Variations de stocks de marchandises -/+
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués (B) +
TC Travaux, services vendus (C) +
TD Produits accessoires (D) +
XB CHIFFRES D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+
TF Production immobilisée +
TG Subventions d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d’exploitation +
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variations de stocks de matières premières et fournitures liées -/+
RE Autres achats -
RF Variations de stocks d’autres approvisionnements -/+
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC VALEUR AJOUTEE (XB + RA + RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges de personnel -
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC + RK)
TJ Reprises d’amortissements, provisions et dépréciations +
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations -
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ + RL)
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprises de provisions et dépréciations financières +
TM Transferts de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilées -
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières -
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations +
TO Autres produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations -
RP Autres charges HAO -
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs -
RS Impôt sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)

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LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE (C.A.F.G.)
Elle représente une trésorerie potentielle dont l’entité peut disposer pour financer
l’investissement. C’est une ressource interne dégagée par l’activité courante de l’entité au cours
de l’exercice. Elle tient compte de tous les produits entraînant un encaissement et de toutes les
charges entraînant un décaissement et provenant de l’activité courante de l’entité.

La C.A.F.G se calcule de deux manières : soit à partir de l’Excédent Brut d’Exploitation


(EBE), soit à partir du Résultat net de l’exercice (RN) :

C.A.F.G = EBE + Valeurs comptables nettes des cessions courantes d’immobilisations


(compte 654)
- Produits de cessions courantes d’immobilisations (compte 754)
+ Revenus financiers (77)
+ Gain de change (776)
+ Transferts de charges financières (787)
+ Produits HAO (84)
+ Transferts de charges HAO (848)
- Frais financiers (67)
- Pertes de change (676)
- Charges HAO (83)
- Participation des travailleurs (87)
- Impôts sur le résultat (89).

C.A.F.G. = Résultat net de l’exercice

+ Dotations aux amortissements et aux provisions (68, 69, 85)

+ Valeurs comptables des cessions d’immobilisations (81)

- Reprises de provisions et d’amortissements (79, 86)

- Produits de cessions d’immobilisations (82).

L’AUTOFINANCEMENT
L’autofinancement est la capacité de l’entité à recourir à sa propre trésorerie pour financer un
investissement.
Autofinancement = C.A.F.G – Distribution de dividendes

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A2. Interprétation des éléments d’analyse de l’activité calculés
N° SOLDES INTERPRETATIONS
INTERMEDIAIRES
DE GESTION
1 Marge commerciale Ce solde permet de calculer la performance des entités
(MC) commerciales. Elle représente le supplément de valeur
apportée par l’entité au coût des marchandises vendues
dans l’exercice.
2 Valeur ajoutée (V.A.) La valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entité
du fait de ses opérations d’exploitation et mesure son
poids économique. En effet, la valeur ajoutée mesure
l’accroissement de valeur que l’entité apporte aux biens et
services dans l’exercice de ses activités professionnelles
courantes.
3 Excédent brut L’EBE est la ressource que l’entité tire de son exploitation
d’exploitation (E.B.E.) après avoir rémunéré le facteur travail. Il mesure la
performance économique de l’entité indépendamment de
son mode de financement, de ses choix en matière
d’investissement et de distribution. Il constitue un bon
critère de la performance industrielle et commerciale de
l’entité. C’est un indicateur de comparaison des entités du
même secteur d’activité.
Si l’EBE est négatif, on parle alors d’Insuffisance Brut
d’Exploitation (IBE).
4 Résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation mesure la performance
(R.E.) ; économique industrielle et commerciale, sans tenir compte
de sa politique de financement. Il représente la ressource
nette dégagée par la totalité des opérations d’exploitation.
5 Résultat financier (R.F.) Le résultat financier met en évidence les choix effectués
en matière de financement (activité d'endettement et de
placement) et l'impact du mode de financement sur le
résultat de l'entité.
6 Résultat des activités Le résultat A.O mesure la performance de l’activité
ordinaires (R.A.O.) économique et financière de l’entité. C’est le résultat
courant, c'est-à-dire provenant de l’activité normale et
habituelle de l’entité.
7 Résultat hors activités Le résultat H.A.O est le résultat des opérations peu
ordinaires (R.H.A.O.) fréquentes et non récurrentes de l’entité.
8 Résultat net (R.N.) Le résultat de l’exercice représente le revenu qui revient
aux associés. En principe, une partie de ce résultat est
distribuée aux associés et une autre est réservée à la
constitution de l’autofinancement de l’entité pour assurer
sa croissance.

A3. Explication du poids des trois résultats


Il est question ici de voir lequel des résultats explique le mieux le résultat net et conclure sur
l’hypothèse de continuité d’exploitation.

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A3.1. Résultat d’exploitation
Il y lieu de calculer le poids du résultat d’exploitation (RE) par rapport au résultat global ou
net (RN).

POIDS DU RE = (RE/RN)*100

A3.2. Résultat financier

Il convient de calculer le poids du résultat financier (RF) par rapport au résultat global ou net
(RN).

POIDS DU RF = (RF/RN)*100

A3.3. Résultat HAO


Il faut calculer le poids du résultat HAO (RHAO) par rapport au résultat global ou net (RN).

POIDS DU RHAO = (RHAO/RN)*100

Au vu des poids ainsi calculés, on peut porter un jugement sur la contribution de chaque
activité dans l’activité globale ou la contribution de chaque résultat dans la formation du
résultat global.

APPLICATION : Voir cas de l’enseignant


NB : En termes d’évaluation, il n’est pas demandé l’établissement des soldes intermédiaires
de gestion qui est déjà enseigné en seconde. L’enseignant peut le faire, s’il a le temps, au
travaux dirigés à titre de rappel.

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THEME B : PREPARATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

Introduction
L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine, la
situation financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la situation
de trésorerie (tableau de flux de trésorerie) d’une entité afin de répondre aux besoins de
l’ensemble des utilisateurs de ces informations. Ces états financiers permettent de porter un
jugement global sur la santé financière d’une entité au travers d’une certaine analyse.

B1. Identification des approches de l’analyse de la situation financière


L’analyse de la situation financière repose essentiellement sur l’étude du bilan. Le Bilan est un
état de synthèse qui permet de décrire en termes d’actif et de passif la situation patrimoniale de
l’entité à une date donnée. Il décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entité et fait
apparaître de façon distincte les capitaux propres. Deux approches sont utilisées pour l’analyse.

B1.1. Approche fonctionnelle

Le Système comptable OHADA préconise un bilan avant répartition du résultat et opte pour un
classement fonctionnel des postes du bilan. Le bilan fonctionnel classe les éléments de l’actif
et du passif selon trois grandes « fonctions » permettant d’analyser la vie économique de l’entité
: la fonction investissement, la fonction financement et la fonction exploitation.
L’approche fonctionnelle retenue par le Système comptable OHADA permet :
- d'apprécier la structure financière de l'entité, dans une optique de continuité de l’activité
;
- d'évaluer les besoins financiers stables et circulants et le type de ressources dont dispose
l'entité ;
- de déterminer l'équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan classées par
fonctions et en observant le degré de couverture des emplois par les ressources.
- De mettre en relief la notion du cycle d’exploitation.

B1.2. Approche liquidité ou financière


Il a pour objectif d’étudier la liquidité et la solvabilité de l’entité, et donc son risque de faillite.
L’entité est liquide si ses disponibilités sont suffisantes pour faire face à ses échéances, elle est
solvable si elle a la capacité à régler l’ensemble de ses dettes en cédant ses actifs. Cette approche
est donc basée sur une hypothèse implicite de cessation de l’activité et les éléments du bilan
sont classés en fonction de leur liquidité (leur échéance). Le bilan financier est obtenu à partir
du bilan comptable auquel certains retraitements sont effectués. Il est établi en valeur nette et
tient compte des éléments à leur valeur réelle.

B2. Identification des types de retraitement par approche

B2.1. Identification des éléments à retraiter

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►Eléments de retraitement selon l’approche fonctionnelle
La structure du bilan du Système comptable OHADA étant par définition fonctionnelle, le seul
retraitement à opérer afin d’obtenir les principaux indicateurs financiers portent sur l’écart de
conversion.

►Eléments de retraitement selon l’approche financière


Ils sont multiples. Fondamentalement, l’accent est mis sur les retraitements et reclassements.
Les retraitements concernent les postes du bilan comptable qui ont fait objet de réévaluation.
Les reclassements concernent le transfert d’un poste d’une rubrique à une autre selon leur
échéance, leur liquidité ou leur exigibilité. Il s’agit notamment sans être exhaustif :
- des immobilisations ;
- des stocks ;
- des créances ;
- de la trésorerie (actif comme passif) ;
- des capitaux propres et ressources assimilées ;
- des dettes financières et ressources assimilées ;
- des dettes circulantes (passif circulant).

B2.2. Retraitements des éléments

►Retraitement selon l’approche fonctionnelle


Ce retraitement porte sur les écarts de conversion actif et les écarts de conversion passif.

Les écarts de conversion – actif doivent être éliminés afin de ramener les créances et les dettes
concernées à leur valeur initiale.
Un compte d’actif : éliminer les
comptes de régularisation (au pied de
l’actif) et rajouter au compte d’actif
auquel il appartient
Exemple : créances clients, prêts
Si l’écart de
conversion
actif a pour
origine : Un compte du passif : éliminer les
comptes de régularisation (au pied de
l’actif) et soustraire du compte du
passif auquel il appartient
Exemple : fournisseurs, emprunts

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Les écarts de conversion – passif doivent être éliminés afin de ramener les créances et les
dettes concernées à leur valeur initiale.

Un compte d’actif : éliminer les


comptes de régularisation (au pied de
l’actif) et rajouter au compte d’actif
auquel il appartient
Exemple : créances clients, prêts

Si l’écart de
conversion
passif a pour Un compte du passif : éliminer les
origine : comptes de régularisation (au pied de
l’actif) et soustraire du compte du
passif auquel il appartient
Exemple : fournisseurs, emprunts

►Retraitement selon l’approche financière

Sans être exhaustif, les quelques retraitements à effectuer dans un bilan comptable pour établir
un bilan financier peuvent être ainsi résumés :
- le fonds commercial est un actif réel sauf précision contraire du texte ;
- la partie des créances à plus d’un an est reclassée dans les immobilisations financières de
l’actif ;
- les créances insolvables ou irrécouvrables perdent leur place dans l’Actif Circulant (elles sont
donc retirées de l’Actif Circulant). En conséquence leur valeur HT constitue une moins-value
tandis que la TVA ira en diminution des dettes envers l’Etat (dettes fiscales).
- la partie des prêts à LMT venant à échéance à moins d’un an doit être reclassée dans l’actif
circulant ;
- le stock de sécurité ou stock outil représente une véritable immobilisation et est reclassé dans
l’actif immobilisé ;
- les écarts de conversion sont à rattacher aux créances ou dettes dans lesquelles ils trouvent
leurs origine ;
- les effets escomptables sont à rattacher à la trésorerie-actif. Lorsqu’il y a un agio prévisionnel,
il est considéré comme une moins-value. Ainsi, la valeur nette des effets à recevoir (4121)
escomptables ou négociables ou encore bancables sera placée en Trésorerie-Actif. Leur valeur
nominale demeurera à l’Actif Circulant. Cette valeur nominale sera également portée en
Trésorerie-Passif tandis que l’agio (valeur nominale – valeur nette) sera placé comme moins-
value dans les Capitaux Propres. Les écritures justificatives des faits sont les suivantes : à titre
indicatif

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D. 415 → Valeur nominale D. 521 → Valeur nette
C. 4121 → Valeur nominale D. 675 → Agio
Négociation (remise à l’escompte) LC ou BO C. 565 → Valeur nominale
n°… Avis de crédit suite négociation LC ou BO
n°…

- les provisions pour les risques et charges sont des dettes financières et ressources assimilées
(DEFIRA) ; la partie non justifiée (sans objet) de ces provisions sont déduites des dettes
financières et ressources assimilées et ajoutées au CAPRO et RA.
NB : Si on précise que la provision non justifiée sera taxée, la taxe, la taxe sera mise dans les
dettes circulantes.
- le résultat doit être réparti. En cas de non répartition du résultat, il est rattaché aux CAPRO et
RA ;
- la partie des emprunts venant à échéance à moins d’un an est reclassée dans le passif circulant ;
- les plus values et les moins values réalisées sont rattachées aux CAPRO et RA.

Tracé type d’un tableau de plus ou moins value


Eléments Valeur Valeur nette Plus value (VR Moins value
réévalués ou réévaluée ou comptable – VC) avec (VR – VC)
réestimés réestimée (VR) (VC) VR>VC avec VR<VC
Fonds commercial
Terrain
Bâtiment
.......................
TOTAL εPV εMV

- les effets escomptés non échus (postulat de la prééminence)


Ce sont des engagements hors bilan. Ils doivent être transférés dans les créances à court terme,
ils augmentent donc les créances sur clients.
- les immobilisations financées par crédit-bail (postulat de la prééminence)
Elles ne figurent pas au bilan des entités locataires. Pour une analyse financière fiable, il faut
les intégrer dans les valeurs immobilisées (actif immobilisé) pour leur valeur nette comptable ;
la même VCN devant figurer au passif dans les DEFIRA.

B3. Présentation du bilan

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BILAN FONCTIONNEL

Actif ou emplois Passif ou ressources


Actif immobilisé (emplois Capitaux propres et dettes
stables) financières (ressources stables)
Fonction Immobilisations incorporelles Capitaux propres Fonction
investissement Immobilisations corporelles Dettes financières financement
Immobilisations financières
Actif circulant Passif circulant
Fonction Actif circulant HAO Passif circulant HAO
exploitation Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation Fonction
Trésorerie-actif Trésorerie-passif exploitation
Ecart de conversion-actif Ecart de conversion-passif

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BILAN FINANCIER

(le contenu n’est pas figé, c’est à titre indicatif)


ACTIF Montant PASSIF Montant
ACTIF IMMOBILISE CAPRO et RA
Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles Primes et réserves (+ résultat non
Immobilisations financières distribué et mis en réserve)
Immobilisations en crédit-bail Ecart de réévaluation
-Prêts à moins d’un an Subvention d’investissement
Stock outil Provisions réglementées et fonds
Créances à plus d’un an assimilés
TOTAL ACTIF TPl +Plus value
IMMOBILISE -Moins value
ACTIF CIRCULANT Report à nouveau
Actif circulant HAO Provisions pour risques et charges non
Stocks justifiées nettes de taxes
-Stock outil TOTAL CAPRO et RA (l) Ml
Créances (+EENE) DETTES FINANCIERE et RA
-Créances à plus d’un an Emprunt
EAR -Emprunt à moins d’un an
-Partie escomptable des EAR -Concours bancaires courants
Autres créances Dettes de crédit-bail
TOTAL ACTIF TP2 Provision pour risque et charges
CIRCULANT -Provision pour risque et charges non
TRESORERIE ACTIF justifiées
Titres de placement Dettes diverses (à LT)
Valeurs à encaisser TOTAL DEFIRA (2) M2
Banque RESSOURCES STABLES (l)+(2)
Caisse PASSIF CIRCULANT
CCP Dettes circulantes HAO
Effets escomptables Fournisseurs d’exploitation
Clients, avances reçues
Emprunt à moins d’un an
Dettes fiscales + taxes sur la partie non
justifiées
Autres dettes (dividendes)
Risques provisions à CT
TOTAL TRESORERIE TP3 TOTAL PASSIF CIRCULANT M3
ACTIF
TRESORERIE PASSIF
Banques, crédit d’escompte
Banque, crédit de trésorerie
Banque, découvert
TOTAL TRESORERIE ACTIF M4
TOTAL GENERAL T.G TOTAL GENERAL T.G

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B4. Identification des grandes masses du bilan

GRANDES MASSES DU BILAN FONCTIONNEL


ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Actif immobilisé Capitaux propres et ressources
assimilées
Actif circulant HAO Dettes financières et
ressources assimilées
Actif circulant AO Ressources stables
Trésorerie Actif Passif circulant HAO
Passif circulant AO
Trésorerie Passif
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

GRANDES MASSES DU BILAN FINANCIER


ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Actif immobilisé Capitaux propres et ressources
assimilées
Actif circulant Dettes financières et
ressources assimilées
Trésorerie Actif Ressources stables
Passif circulant
Trésorerie Passif
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

B5. Représentation graphique du bilan condensé

B5.1. En bande
Pour le graphique en bande, les rectangles horizontaux matérialisent l’actif et le passif.

B5.2. En barre
En barre, l’actif et le passif sont représentés par des rectangles verticaux.

B5.2. En cercle
L’actif et le passif sont représentés chacun par un cercle subdivisé en secteur. Un secteur
représente une masse ou une rubrique du bilan et en pourcentage.
Chaque rubrique en pourcentage sera convertie en degré afin de faciliter la représentation
graphique.

B6. Calcul des indicateurs d’équilibre financier

B6.1. Identification des indicateurs d’équilibre financier suivant les approches

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B6.1.1. Approches fonctionnelle

B6.1.1.1. Fonds de roulement


Le fonds de roulement est donc l’excédent de ressources stables après financement des
investissements. Il correspond aussi à la partie de l’actif circulant financée par les ressources
stables. C’est un indicateur financier qui permet de vérifier un certain équilibre financier et
notamment que les actifs immobilisés soient financés par des ressources de long terme. ...

B6.1.1.2. Besoins en fonds de roulement ou besoins de financement des A.O.


C’est un fonds nécessaire pour le financement du décalage entre les dépenses (achats) et les
recettes (ventes) liées à l’activité ordinaire.

B6.1.1.3. Besoins en fonds de roulement des H. A.O.


Il s’agit des besoins générés par les activités occasionnelles de l’entité.

B6.1.1.4. Besoins de financement global


C’est l’ensemble des besoins à financer pour garantir le fonctionnement de l’activité de l’entité.

B6.1.1.5. Trésorerie nette


La trésorerie nette est la différence entre l’actif de trésorerie et le passif de trésorerie.
C’est l’excédent du fonds de roulement après financement du BFG.

B6.1.2. Approches financière (liquidité)

B6.1.2.1. Fonds de roulement


C’est un indicateur financier qui permet de vérifier un certain équilibre financier et notamment
que les actifs immobilisés soient financés par des ressources de long terme. ...

B6.1.2.2. Besoins en fonds de roulement

Par définition, le besoin en fonds de roulement (BFR) représente le montant qu’une entreprise
doit financer à court terme afin couvrir le besoin résultant des décalages des flux de trésorerie
correspondant aux décaissements (dépenses) et aux encaissements (recettes) liés à son activité.
Le besoin en fonds de roulement est un indicateur très important pour les entreprises.

B6.1.2.3. Trésorerie nette

La trésorerie nette est l’ensemble des sommes d’argent mobilisables à court terme (on parle
d’ailleurs de disponibilités à vue). Elle est un indicateur de santé financière d’une entreprise
puisqu’elle vérifie l’équilibre (ou l’absence d’équilibre) de sa structure financière.

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B6.2. Calcul des indicateurs d’équilibre financier

B6.2.1. Approches fonctionnelle


B6.2.1.1. Fonds de roulement

►Par le haut du Bilan :

Fonds de roulement (FR) = Ressources stables (capitaux propres + dettes


financières) – Actif immobilisé en valeur nette

►Par le bas du Bilan :

Fonds de roulement (FR) = (Actif circulant + Trésorerie-Actif) –


(Passif circulant + Trésorerie-Passif
B6.2.1.2. Besoins en fonds de roulement des A.O.

BFE = Actif Circulant d’exploitation – Passif Circulant d’exploitation

B6.2.1.3. Besoins en fonds de roulement des H. A.O.

BFE = Actif Circulant HAO – Passif Circulant HAO

B6.2.1.4. Besoins en fonds de roulement net global

BFG = Actif Circulant – Passif Circulant

B6.2.1.5. Trésorerie nette

TN = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif


OU
TN = Fond de roulement – besoin de financement global

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B6.2.2. Approches financière (liquidité)

B6.2.2.1. Fonds de roulement

Fonds de roulement (FR) = Ressources stables (capitaux propres + dettes


financières) – Actif immobilisé en valeur réelle

B6.2.2.2. Besoins en fonds de roulement

BFG = Actif Circulant – Passif Circulant

B6.2.2.3. Trésorerie nette

TN = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif


OU
TN = Fond de roulement – besoin de financement global

B7. Interprétation des indicateurs d’équilibre financier

B7.1. Approches fonctionnelle

B7.1.1. Fonds de roulement


Si le fonds de roulement est positif, l’équilibre financier minimum ou fondamental est réalisé.
L’entité dispose donc d’une marge de sécurité pour couvrir la totalité ou une partie du besoin
en fond de roulement.

B7.1.2. Besoins en fonds de roulement des A.O.

Interpréter un BFRAO positif


Lorsque le BFRAO est supérieur à 0, les emplois d’exploitation sont supérieurs aux ressources
de la même nature. Il se manifeste alors un réel besoin que l’entreprise doit financer à court
terme pour garantir la continuité de son exploitation.

Interpréter un BFRAO nul


Lorsque le BFRAO est égal à 0, les ressources d’exploitation permettent de couvrir les emplois
en intégralité. L’entreprise n’a aucun besoin à financier mais elle ne dispose d’aucun excédent
financier.

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Interpréter un BFRAO négatif
Lorsque le BFRAO est inférieur à 0, les emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin
financier n’est généré par l’activité et l’excédent de ressources dégagé va permettre d’alimenter
la trésorerie nette de l’entreprise.

B7.1.3. Besoins en fonds de roulement des H. A.O.


Le BF.HAO est celui généré par les activités occasionnelles et peut être très variable d’un
exercice à un autre.

B7.1.4. Besoins en fonds de roulement net global


C’est la combinaison du BFRAO et du BFRHAO. Il traduit l’ensemble des fonds nécessaire
pour le financement du décalage entre les dépenses (achats) et les recettes (ventes).

B7.1.5. Trésorerie nette


Elle est le reflet de la situation financière de l’entité. Elle fait apparaitre les excédents ou
insuffisances de ressources (liquidités) générés par l’activité.

B7.2. Approches financière (liquidité)


B7.2.1. Fonds de roulement
Le fonds de roulement issu du bilan financier constitue une marge de sécurité pour l’entité et
permet d’apprécier l’équilibre financier minimum qu’une entité doit réaliser. Ainsi, d’une
manière générale, on estime que l’équilibre financier minimum est respecté si les ressources
stables sont supérieures aux immobilisations nettes ou en emplois stables c’est-à-dire que
lorsque le fond de roulement est positif.

B7.2.2. Besoins en fonds de roulement


Le BFR est un indicateur de la santé financière d’une entreprise. Un BFR qui explose est un
signe de mauvaise santé pouvant très vite amener à des difficultés de trésorerie
irrémédiables pour une entreprise.

B7.2.3. Trésorerie nette


La trésorerie nette est un indicateur de santé financière d’une entreprise puisqu’elle
vérifie l’équilibre (ou l’absence d’équilibre) de sa structure financière. Elle reflète la liquidité
disponible (trésorerie positive) ou l’insuffisance de trésorerie (trésorerie négative).

B8. Calcul des différents ratios


Un ratio est un rapport entre deux grandeurs.

B8.1. Identification des différents ratios

B8.1.1. Ratios d’exploitation (complément des ratios de l’analyse des A.O.)


Ils permettent d’apprécier l’activité d’une entité.

B8.1.2. Ratios de structure financière

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Ce sont des rations tirés de l’étude du bilan. Ils mettent en rapport les données du bilan afin
d’apprécier les équilibres financiers.

B8.1.3. Ratios de profitabilité


Un ratio de profitabilité est le rapport entre un résultat et un chiffre d’affaires. Il permet de
mesurer le nombre de franc gagné sur un franc de vente ou 100F de vente (lorsqu’il est exprimé
en pourcentage).

B8.1.4. Ratios de rentabilité


Les ratios de rentabilité permettent de mesurer le nombre de francs gagné sur un franc ou 100F
investi. Le résultat dans ce cas est rapporté plutôt aux capitaux investis à savoir les capitaux
propres et les dettes financières.

B8.2. Calcul des différents types de ratios


Généralement, les ratios sont divisés en quatre types : ratios de structure, ratios de rentabilité,
ratios de rotation ou ratios des composantes du BFG et ratios de trésorerie ou de liquidité.
B8.2.1. Ratios d’exploitation (complément des ratios de l’analyse des A.O.)

►Taux de variation du Chiffre d’affaires (TCA)

CAN − CAN −1
TCA = *100
CAN −1

►Taux de variation de la valeur Ajoutée

VAN − VAN −1
TVA = *100
VAN −1

B8.2.2. Ratios de structure financière

a- Ratio de couvertures des emplois durables


RS
R1 =
AI

b- Ratio de liquidité global (R2)

AC + TRA
R2 1
PC + TP

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c- Ratio de liquidité immédiate (R3)

d- Ratio de solvabilité (R4)


ACTIF REEL (OU ACTIF FINANCIER)
R4 =
TOTAL DES DETTES

e- Ratio de liquidité de l’actif (R5)

AC + TA
R5
TOTAL ACTIF

f- Ratio d’indépendance financière (R6)


Ce ratio doit être compris entre 3 et 4
CAFG
R5 =
DF  RA
ou

CAPRO  RA
R6 =  0,5
RS
ou

CAPRO  RA
R6 = 1
DF  RA

B8.2.3. Ratios de profitabilité

►Ratio de la marge commerciale (RMC)


𝑀𝐶
𝑅𝑀𝐶 =
𝐶𝐴𝐻𝑇

► Ratio de résultat (RR)


Résultat Net
R =
CAHT

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B8.2.4. Ratios de rentabilité

► Ratio de rentabilité des CAPRO ou rentabilité financière

Résultat Net
R CP =
CAPRO

►Ratio de rentabilité des capitaux investis ou rentabilité économique

EBE Résultatd ' exp loitation


R= ou
CAPITAUX INVESTIS CAPRO + DF

AVEC
Capitaux investis = AI + BFG

B9. Interprétation des différents types de ratios

B9.1. Ratios d’exploitation (complément des ratios de l’analyse des A.O.)

►Taux de variation du Chiffre d’affaires (TCA)


Ce taux permet d’apprécier l’évolution du chiffre d’affaires et son incidence sur les soldes
intermédiaires de gestion toutes choses égales par ailleurs.

►Taux de variation de la valeur Ajoutée


Ce taux permet d’apprécier l’évolution de la valeur ajoutée et porter un jugement sur les facteurs
de rémunération ou de répartition de cette valeur ajoutée.

B9.2. Ratios de structure financière

Ratio Interprétation
couvertures des Ce ratio traduit l’importance des RS sur le financement permanent. On
emplois durables estime que ce ratio est bon lorsqu’il est supérieur à 1.
Ratio de liquidité Ce ratio montre si l’ensemble des emplois à court terme est à même de
global financer toutes les dettes à court terme avec les emplois à court terme.
Ratio de liquidité Encore appelé ratio de trésorerie immédiate, il exprime la capacité de
immédiate l’entité à régler ses dettes à court terme à partir de la liquidité disponible.
Ratio de solvabilité Ce ratio montre si avec tous les biens dont dispose une entité, on
pourrait payer toutes ses dettes après liquidation.
Ratio de liquidité de Ce ratio montre l’importance de l’actif à moins d’un an dans l’actif total
l’actif ou mesure la liquidité de l’actif de l’entité.
Ratio d’indépendance On peut aussi calculer le ratio d’autonomie financière qui exprime
financière l’importance des capitaux propres dans les dettes financières

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B9.3. Ratios de profitabilité

►Ratio de la marge commerciale (RMC)


Ce ratio permet de voir la marge dégagée sur 1F ou 100F de ventes. Ce ratio permet à l’entité
de se comparer aux autres entités du même secteur d’activité et de juger sa performance
commerciale.
► Ratio de résultat (RR)
Ce ratio permet de voir le résultat dégagé sur 1F ou 100F de ventes.

B9.4. Ratios de rentabilité

► Ratio de rentabilité des CAPRO ou rentabilité financière


Ce ratio permet d’apprécier la rémunération des associés ou actionnaires par rapport à leurs
apports en capital.

►Ratio de rentabilité des capitaux investis ou rentabilité économique


Ce ratio permet d’apprécier la rémunération de l’ensemble des apporteurs de capitaux (des
associés ou actionnaires et créanciers financiers) par rapport à l’ensemble des capitaux investis.

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MODULE

COMPTABILITE DES SOCIETES


COMMERCIALES

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Thème A/ IDENTIFICATION DES TYPES DE SOCIETES7 SELON
L’OHADA REVISE ET PROCEDURE DE CREATION DES
ENTREPRISES AU TOGO

INTRODUCTION
La comptabilité des sociétés commerciales a pour base fondamentale, le droit des sociétés.
Nous allons nous référer dans le cadre de notre cours, beaucoup plus à l’Acte Uniforme révisé
relatif au Droit des Sociétés Commerciales (AUDSC) et du Groupement d’Intérêt Economique
(GIE). L’acte uniforme est adopté le 30 janvier 2014 par les pays membres de l’OHADA
(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires).

GENERALITES
Les sociétés commerciales au Togo et dans les autres Etats membres de l’Organisation sont
régies par les dispositions de l’Acte Uniforme révisé. Cet acte, adopté le 30 janvier 2014 à
Ouagadougou au Burkina Faso, réglemente les sociétés commerciales depuis leur constitution
jusqu’à leur dissolution et liquidation. L’Acte Uniforme révisé dans son article 1 stipule « Toute
société commerciale, y compris celle dans laquelle un Etat ou une personne morale de droit
public est associé(e), dont le siège social est situé sur le territoire de l'un des Etats parties au
Traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique (ci-après désignés « les Etats
parties ») » est soumise aux dispositions du présent Acte uniforme. Tout groupement d'intérêt
économique (GIE) est également soumis aux dispositions du présent Acte uniforme.

A1. ELABORATION DU CONTRAT DE SOCIETE

A1.1. Définition des sociétés commerciales


L’article 4 relatif à l’Acte uniforme de l’OHADA dispose : “la société commerciale est créée
par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat, d’affecter à une activité des
biens en numéraire ou en nature ou encore en industrie, dans le but de partager le bénéfice ou
de profiter de reçoivent des titres sociaux émis par la société. Ces titres représentent les droits
des associés l’économie qui pourra en résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes
dans les conditions prévues par le présent Acte uniforme’’.
La société commerciale doit être créée dans l’intérêt commun des associés (article 4 de l’acte
uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique).
Cet article complété par l’article 5 précise qu’une seule personne dénommée« associé unique »
peut créer une société commerciale
NB : Le caractère commercial d’une société: Il est déterminé par sa forme ou par son objet.
Ainsi, la société en nom collectif (SNC), la société à responsabilité limitée (S.A.R.L) et la
société anonyme (S.A) sont commerciale par leur forme quelque soit leur objet.
A1.2 Eléments caractéristiques du contrat de société
Les éléments essentiels du contrat de société sont :

7
Basé sur l’acte Uniforme relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique révisé en
2014

Page 104 sur 157


- La volonté de collaboration active,
- Les apports en société,
- La recherche d’un bénéfice à partager.
A1.2.1 la volonté d’être ensemble
C’est le désir de participer à la réalisation de l’objet social (la gestion collective) en acceptant
la loi de la majorité en excluant toute subordination (affectio-societatis).
A1.2.2 la mise en commun des biens ou les apports
Chaque associé doit faire un apport à la société.
En contrepartie des apports, les associés reçoivent des titres sociaux émis par la société. Ces
titres représentent les droits des associés. L’ensemble (la somme) des apports réalisés par
chacun des associés constitue le capital social. Les apports se distinguent selon la forme ou la
nature.

En effet, pour les différentes formes nous avons :


• Apports à titre pur et simple : des apports en contrepartie desquels les associés reçoivent
des droits sociaux (parts sociales ou actions) exposés à tous les risques de la société.
• Apports à titre onéreux : des apports pour lesquels l’apporteur reçoit des valeurs soustraites
aux risques de la société.
• Apports mixtes : une combinaison des deux précédents. C’est le cas de l’apport d’un bilan
composé d’actif et de passif : l’excédent d’actif sur le passif est soumis au droit d’apport à
titre pur et simple.
Les différents types d’apports (nature des apports) sont :
• De l'argent (espèces, chèques, virements), par apport en numéraire ;
• Des droits portant sur des biens mobiliers ou immobiliers, corporels ou incorporels, par
apport en nature ;
• Des connaissances techniques ou professionnelles ou encore des services, par apport en
industrie.
Tout autre apport est interdit (art. 40).
A1.2.3 la participation aux résultats
La part de chaque associé dans les bénéfices et sa contribution aux pertes sont en fonction de
son apport en société.
A2 Elaboration des statuts
A2.1 Définition
Les statuts constituent l’ensemble des règles de fonctionnement propres à la société en
conformité avec la loi.
Ils sont établis par actes notariés ou sous seing privé et constituent soit le contrat de société, en
cas de pluralité d’associés, soit l’acte de volonté d’une seule personne, en cas d’associé unique.
A2.2 Les éléments constitutifs des statuts:
- la forme de la société ;
- sa dénomination suivie, le cas échéant, de son sigle ;
- la nature et le domaine d’activité, qui forme son objet social ;
- l’identité des apporteurs en numéraire avec pour chacun d’eux, le montant des
apports, le nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de
chaque apport ;

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- l’identité des apporteurs en nature, la nature et l’évaluation de l’apport effectué
par chacun d’eux, le nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie
de chaque apport ;
- l’identité des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
- le montant du capital social ;
- le nombre et la valeur des titres sociaux émis, en distinguant, le cas échéant,
les différentes catégories de titres créées ;
- les stipulations relatives à la répartition du résultat, à la constitution des
réserves et à la répartition du boni de liquidation ;
- les modalités (règles) de son fonctionnement.

A3 IDENTIFICATION DES TYPES DE SOCIETES


La réponse aux deux questions suivantes nous permettra de classer les sociétés commerciales :
- les associés se sont-ils réunis en considération de leur personne ou au contraire
uniquement en considération des capitaux apportés ?
- les responsabilités des associés vis-à-vis du paiement des dettes sociales est-elle limitée,
de manière à engager le patrimoine personnel de l’associé ?
La réponse à ces deux questions nous fait distinguer : les sociétés de personnes, les sociétés de
capitaux et les sociétés à responsabilité limitée ou hybrides.

A3.1 Les sociétés de personnes


Elles sont formées essentiellement en considération de la personne des associés (responsabilité
illimitée). Exemple : SNC
A3.2 Les sociétés de capitaux
Dans ces sociétés, l’essentiel c’est de réunir d’importants capitaux sans tenir compte de la
personne des associés (responsabilité limitée). Exemple : S.A
A3.3 Les sociétés à responsabilité limitée
Elles constituent une forme intermédiaire entre les deux types de sociétés ci-dessus.
Elles sont donc à cheval entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux car les
associés sont choisis en considération de leur personne mais ne sont responsables que jusqu’à
concurrence de leurs apports.
A4 CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTES FORMES DE SOCIETES
A4.1 Les sociétés en nom collectif (S.N.C)
Dans ces sociétés, les associés sont tous commerçants et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales. La dénomination sociale qui la désigne doit être précédée de
la mention SNC.
Ex : SNC « ALASSANI et Frères »
Le droit de chaque associé est représenté par des parts sociales qui sont difficilement
négociables. L’accord unanime de tous les associés est nécessaire pour la cession de ces parts.
Aucun minimum n’est fixé pour le capital dans les S.N.C.
A4.2 Les sociétés en commandite simple (S.C.S)
C’est une société dans laquelle coexistent 2 types d’associés :

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- Les associés commandités (commerçants) qui sont solidairement et indéfiniment
responsables des dettes sociales. Seul leur nom figure dans la raison sociale. Ils assurent
la gestion de l’entreprise.

- Les associés commanditaires ou associés en commandite (non commerçants) qui sont


responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports.
Les parts sociales ne sont cessibles qu’avec le consentement de tous les associés. Cependant,
les statuts peuvent également organiser cette cession.
Pas de minimum légal pour le capital.
A4. 3 La société à responsabilité limitée (S.A.R.L)
La SARL est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales que
dans la limite de leurs apports et dont les droits sont représentés par des parts sociales. Ce type
de société est crée par des personnes physiques ou morales. Le montant minimum du capital
social est fixé à 1.000.000 de Francs CFA. La valeur nominale d’une part sociale ne peut être
inferieure à 5000 FCFA. Les statuts doivent préciser le mode d’évaluation des apports en nature
et des avantages particuliers.
Lorsque la valeur d’un apport en nature est supérieure à 5.000.000 FCFA, son évaluation est
faite par un commissaire aux apports (aux comptes) dans le cas contraire les associés sont
indéfiniment responsables de l’évaluation faite des apports en nature pendant une période de 5
ans. Les parts sociales sont négociables avec le consentement de la majorité des associés
représentant au moins les ¾ du capital social.
N.B : Au Togo, on peut créer une SARL avec un capital de 100 000F.
A4.4 Les sociétés anonymes (S.A)
Ce sont des sociétés dans lesquelles les actionnaires sont responsables des dettes sociales à
concurrence de leurs apports. Le capital est représenté par des actions dont la valeur nominale
ne peut être inférieure à 10.000 FCFA. Le montant minimum du capital est fixé à 10.000.000
FCFA. Il est à noter que les S.A faisant appel à l’épargne publique ont leur capital minimum
fixé à 100.000.000 FCFA.
Le capital doit être entièrement souscrit avant la date de la signature des statuts ou la tenue de
l’assemblée générale constitutive.
Pour les apports en numéraire le minimum légal qui est le ¼ est exigé à la souscription. Les ¾
restants doivent être libérés dans un délai maximum de 3 ans à compter de l’enregistrement de
la société au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM). Tant que le capital n’est pas
entièrement libéré il n’y aura ni augmentation du capital en numéraire (sauf en nature) ni
émission d’obligation.
Les actions sont négociables.
A4.5 La société en participation
C’est une société dans laquelle les associés conviennent que la société ne sera pas immatriculée
au RCCM ; de ce fait, la société n’a pas de personnalité morale. Elle n’est pas aussi soumise à
la publicité.
Les associés conviennent librement de l’objet, de la durée, des conditions de fonctionnement,
des droits des associés, de la fin de la société en participation.
A moins qu’une organisation particulière n’ait été prévue, les rapports entre les associés sont
régis par les dispositions applicables aux S.N.C.

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Les biens nécessaires à la réalisation de l’activité de la société sont mis à la disposition du gérant
mais ils demeurent la propriété des apporteurs associés. Chaque associé contracte en son nom
personnel et est seul engagé à l’égard des tiers.
Toutefois, si les associés agissent expressément en leur qualité d’associé auprès des tiers,
chacun de ceux qui ont agi, est tenu par les engagements des autres.
A.4.6 Les sociétés de fait
Il y a société de fait, lorsque deux ou plusieurs personnes physiques ou morales se comportent
comme des associés sans avoir constitué entre elles, l’une des sociétés reconnues de l’acte
uniforme.
L’existence d’une société de fait est prouvée par tout moyen, lorsque cette existence est
reconnue par un juge ; les règles de la S.N.C sont applicables aux associés.
A4.7 Les groupements d’intérêt économique (G.I.E)
Les G.I.E sont des organisations qui ont pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée
déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses
membres, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.
L’activité du G.I.E doit se rattacher essentiellement à l’activité économique de ses membres et
ne peut avoir qu’un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci.
Le G.I.E peut être constitué sans capital et ne donne pas lieu par lui-même à la réalisation et au
partage des bénéfices. Il dispose d’une personnalité morale. Les associés payent les dettes sur
leur patrimoine propre.
A5 Procédure de création des sociétés au TOGO

• Accueil
Au seuil de la globalisation et en vue d’améliorer l’environnement de l’Entreprise au Togo,
le Gouvernement a créé par décret n°2000-091/PR du 08 novembre 2000, un Centre de
Formalités des Entreprises (CFE). Ce Centre fonctionne sous la forme d’un « Guichet
Unique » où sont effectuées toutes les formalités de création, de modifications et de
dissolution d’entreprises. Le Gouvernement a adopté, le 07 mars 2012, le décret n°2012 -
008/PR pour rationaliser les formalités en réduisant de près de moitié les frais de création
des entités (personnes physiques et morales) et obtenir un guichet unique réel regroupant
toutes les administrations impliquées dans le processus de création d’entité au Togo. Le
CFE a donc pour objectifs de permettre aux opérateurs économiques, personnes physiques
et morales, d’accomplir en un seul endroit, dans un délai minimum et à un coût raisonnable,
les formalités et déclarations auxquelles ils sont tenus par les lois et les règlements en
vigueur dans les domaines juridique, administratif, social, fiscal et statistique, liés à la
création d’entité, aux modifications et à leur dissolution.

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DEMARCHES EN VUE D’ACCOMPLIR LES FORMALITES DE CREATION
D’UNE ENTREPRISE AU CENTRE DE FORMALITES DES ENTREPRISES (CFE)

PERSONNE MORALE

A – CAS DE CREATION D’ENTREPRISE

1- Dossier à constituer :

• un questionnaire dûment rempli (Déclaration Mo), disponible au CFE ;


• une photocopie de la carte nationale d’identité pour les nationaux, de la carte
consulaire pour les ressortissants de CEDEAO ou du passeport pour les étrangers ;
• une photocopie du titre de séjour notamment la carte de séjour, le certificat de
résidence ou le visa pour les étrangers ;
• une déclaration sur l’honneur de non condamnation ;
• trois (03) expéditions des statuts ; (+ 1 pour le sous seing privé)
• une (01) photo d’identité du gérant ou du directeur de l’entreprise ; − un plan de
situation de l’entreprise à main levée.
2- Paiement de frais de prestation :

• 29.250 Fcfa pour les nationaux et ressortissants de la CEDEAO;


• 34.250 Fcfa pour les étrangers (ressortissants hors CEDEAO).

Le paiement s’effectue au comptoir du CFE.


Le reçu de versement est remis au promoteur comme pièce justificative.

PERSONNE PHYSIQUE

A – CAS DE CREATION D’ENTREPRISE

1- Dossier à constituer :

• un questionnaire dûment rempli (Déclaration Po), disponible au CFE ;


• une photocopie de la carte nationale d’identité pour les nationaux, de la carte
consulaire pour les ressortissants de CEDEAO ou du passeport pour les étrangers ;
• une photocopie du titre de séjour notamment la carte de séjour, le certificat de
résidence ou le visa pour les étrangers ;
• une copie légalisée du diplôme ou de l’attestation de diplôme pour les professions
libérales ;
• une déclaration sur l’honneur de non condamnation ;
• une (01) photo d’identité du gérant ou du directeur de l’entreprise ; − un plan de
situation de l’entreprise à main levée.

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2- Paiement de frais de prestation :

• 26.400 Fcfa pour les nationaux et ressortissants de la CEDEAO ;


• 31.400 Fcfa pour les étrangers (ressortissants hors CEDEAO).
Le paiement s’effectue au comptoir du CFE.
Le reçu de versement est remis au promoteur comme pièce justificative.

CONTACTS
CFE
Angle Avenue de la Présidence et
Avenue Georges Pompidou
BP. 3210 LOME-TOGO
Tél. : (228) 22 20 63 60 / 22 23 29 00
Fax: (228) 22 21 47 30
E-mail :cfe@cfetogo.org (link sends e-mail) / Site Web: www.cfetogo.org (link is external)

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THEME – B
ECRITURES DE CONSTITUTION DES SOCIETES COMMERCIALES
GENERALITES
Les formalités de constitution peuvent être ainsi résumées :
• La rédaction des statuts : les statuts sont établis par acte notarié ou par acte sous seing
privé ou encore par tout autre acte offrant des garanties d'authenticité dans l'Etat du
siège de la société. Ils doivent être signés par tous les associés.
• Le contenu des statuts : liste des associés ou actionnaires, durée de vie de la société
(maximum 99 ans), etc.
• Les droits d’enregistrement : il s’agit essentiellement des droits de mutation payés sur
le capital social surtout sur les apports en nature (immeubles, meubles, fonds
commercial).
• L’immatriculation au RCCM : elle confère à la société, une personnalité morale ou
juridique.
• La publicité : la création de la société doit être publiée dans un journal d’annonce légale
afin d’informer les tiers (fournisseurs, clients, banques, prêteurs, etc.).

B1 Identification des frais de constitution des sociétés commerciales


B1.1 Définition des frais de constitution
Les formalités de création des sociétés commerciales entrainent des frais tels que :
B1.2 Différents frais de constitution
B1.2.1 Les droits d’enregistrement (646)
Ils sont versés à l’administration fiscale sur les différents éléments apportés lors de
l’enregistrement de la société. Ces droits peuvent être fixes ou variables. Les taux à appliquer
sont en fonction de la nature des apports et de la manière dont ils sont rémunérés. D’après leur
rémunération, on distingue :
B1.2.1.1 Droit de timbre: il est comptabilisé dans le compte 6462
B1.2.1.2 Droit de mutation: il est comptabilisé dans le compte 6461
B1.2.2 Honoraire : il est comptabilisé dans le compte 6324
B1.2.3 Frais de publicité : ils sont comptabilisés dans le compte 6271
Ce sont des frais de dépôt des statuts au greffe du tribunal, des frais d’insertion dans un journal
d’annonces légales, des frais d’immatriculation au RCCM.
B2 Passation des écritures de constitution
L’enregistrement se fait en deux étapes :
- la constatation de la promesse d’apport ;
- l’enregistrement de la réalisation des apports.
L’enregistrement se fait en tenant compte du postulat de l’entité. Ainsi donc les écritures sont
identiques quelque soit le type de société

B2.1 CAS D’UNE SOCIETE EN NOM COLLECTIF (S.N.C)

B2.1.1 Identification des comptes d’apport

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B.2.1.1 Promesse
- 4611 : Apporteur, apport en nature
- 4612 : Apporteur, apport en numéraire
- 4613 : Apporteur, capital appelé, non versé
- 1011 : Capital souscrit, non amorti
- 1012 : Capital souscrit, appelé, non amorti
B2.1.1.2 Réalisation des apports (nature, numéraire et industrie)
- Eléments d’actif (classe 2, 3, 4, et 5)
- Eléments du passif (dettes exigibles)
- 4613 : Apporteur, capital appelé non versé
- 4616 : Apporteur, versement anticipé
B2.1.1.3 : Réalisation des numéraires en différé
Même comptes que précédemment.
B2.1.1.4 Régularisation du capital
- 1012 : Capital souscrit, appelé, non amorti
- 1013 : Capital, souscrit, appelé, versé, non amorti
B2.1.2 : schéma d’enregistrement

B2.1.2.1 Promesse d’apports


N° N° Montants
Dates, intitulés et libellés Montants débités
Débités Crédités crédités
4611 Apport en nature
4612 Apport en
1011 numéraire Capital
Promesses d’apport
4613
4611 Capital Apport en nature
4612 Apport en
Exigibilité numéraire
1011
1012 Capital
Appel du capital
Capital

Remarque : les trois écritures précédentes peuvent être regroupées en une seule si elles
se réalisent le même jour, de la manière suivante.
N° N° Montants Montants
Dates, intitulés et libellés
Débités Crédités débités crédités
4613 Capital
1012 Capital
Saisie de la promesse d’apport

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B2.1.2.2 Réalisation intégrale des apports
On Constate les biens apportés au débit (meubles, immeuble, numéraire) par le crédit des
comptes 4613 accompagnés parfois de certains comptes du passifs apportées (fournisseurs,
EAP emprunts...).
N° N° Montants Montants
Dates, intitulés et libellés
Débités Crédités débités crédités
4613 Capital
1012 Capital
Saisie de la promesse d’apport
2. Immobilisations
3. Stocks
4. (sd) Créances
1. Dettes à LT
4. (sc) Dettes à CT
4613 App. en nature
Réalisation des apports en
4732/5. nature Numéraire
4613 Numéraire

Réalisation des apports en


1012 numéraire Capital
1013 Capital

Régularisation du capital

Remarque : lorsque la constitution de la société est sous seing privé on peut débiter directement
le compte de trésorerie (5) à la place de 4732 (si les apports ne sont pas versés entre les mains
du notaire).
En plus de ces écritures de promesse et de libération, on ajoutera celle de la saisie des frais de
constitution.

B2.1.2.3 Réalisation des numéraires en apport différé

5. Numéraires versés
4613
Réalisation des apports en numéraire

B2.1.2.4 Régularisation du capital


1012 Capital libéré
1013
Régularisation du capital

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B22 Cas des SARL
Il est possible de faire un apport intégral ou fractionné avec une libération minimale de moitié
des numéraires à la constitution. Toutefois, la deuxième moitié devra être réalisée dans les deux
ans qui suivent l’immatriculation de la société au RCCM (confère article 311 de l’AUDCF).

B2.2.1 Identification des comptes


B2.2.1.1 Promesse d’apport
- 4611 : Apporteur, apport en nature
- 4612 : Apporteur, apport en numéraire
- 4613 : Apporteur, capital appelé, non versé
- 1011 : Capital souscrit, non amorti
- 1012 : Capital souscrit, appelé, non amorti
B2.2.1.2 Réalisation des apports (nature, numéraire et industrie)
- Eléments d’actif (classe 2, 3, 4, et 5)
- Eléments du passif (dettes exigibles)
- 4613 : Apporteur, capital appelé non versé
B2.2.1.3 Libération anticipée
- 4616 : Apporteur, versement anticipé
B2.2.1.4 Régularisation du capital
- 1012 : Capital souscrit, appelé, non amorti
- 1013 : Capital, souscrit, appelé, versé, non amorti
B2.2.2 Identification es comptes appropriés aux appels ultérieurs
B2.2.2.1 Réalisation des numéraires en différé
Même comptes que précédemment.

B2.2.3 : schéma d’enregistrement

B2.2.3.1 Promesse d’apports


N° N°
Dates, intitulés et libellés Montants débités Montants crédités
Débités Crédités
4611 Apport en nature
4612 Apport en
1011 numéraire Capital
Saisie des promesses
4613 d’apport
4611 Capital Apport en nature
4612 Apport en numéraire

1011 Exigibilité des promesses


1012 Capital Capital

Régularisation du capital

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Remarque : les trois écritures précédentes peuvent être regroupées en une seule si elles se
réalisent le même jour, de la manière suivante.

4613 Capital
1012
Saisie de la promesse d’apport

B2.2.3.2 Réalisation intégrale des apports


N° N° Montants Montants
Dates, intitulés et libellés
Débités Crédités débités crédités
4613 Capital
1012 Capital
Saisie de la promesse d’apport
2. Immobilisations
3. Stocks
4. (sd) Créances
1. Dettes à LT
4. (sc) Dettes à CT
4613 Apport en nature
Réalisation es apports en
4732/5. nature Numéraire versé
4613 Numéraire versé

Réalisation des apports en


numéraire

B2.2.3.3 Régularisation du capital


1012 capital
1013
Régularisation du capital
Application

B224 Apports fractionnés

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B2241 Promesse d’apport
N° N°
Dates, intitulés et libellés Montants débités Montants crédités
Débités Crédités
4611 Apport en nature
4612 Apport en numéraire
1011 Capital
Promesse d’apport
1011 Num appelé + Nature
1012 Num appelé +
Appel d’une fraction du Nature
109 capital Fraction non appelée
4613 Fraction appelée +
4611 Nature
4612 Apport en nature
Apport en numéraire
Constatation de l’appel

Ou bien simplement :
109 Fraction non appelé
4613 Num. appelé +
1011 Nature Fraction non appelée
1012 Num. appelé+Nature
Saisie de la promesse
d’apport

B2242 Réalisation de la promesse


N° N° Montants
Dates, intitulés et libellés Montants débités
Débités Crédités crédités
2. Immobilisations
3. Stocks
4. (sd) Créances
1. Dettes à LT
4. (sc) Dettes à CT
4613 Apport en
Réalisation es apports en nature
nature
4732/5. Num.
4613 appelé+Anticit°
4616 Num. appelé
Réalisation des apports en Anticipations
numéraire

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B2243 régularisation du capital
1012 Capital
1013
Régularisation du capital

B2244 Schéma d’enregistrement des appels ultérieurs


1011 Montant de
1012 l’appel Montant de l’appel
Appel de la deuxième fraction
4613
109 Montant de Montant de l’appel
Exigibilité de l’appel l’appel

B2245 Réalisation des numéraires en apport ultérieur


521 Mt de l’appel–anticip. An.
4616 Anticipations anciennes
4613 Mt de l’appel
Réalisation de la fraction
appelée
1012
1013 Mt de l’appel Mt de l’appel
Régularisation du capital

Remarque :
Lorsque la constitution de la société est sous seing privé on peut débiter directement le compte
de trésorerie (5) à la place de 4732 (si les apports ne sont pas versés entre les mains du notaire).
En plus de ces écritures de promesse et de libération, on ajoutera celle de la saisie des frais de
constitution.
Application

Apports comportant des créances à recouvrer


Lorsqu’un associé fait l’apport des créances à recouvrer, deux possibilités sont envisageables:
- Les créances sont reprises à leur valeur nominale
Dans ce cas, l’apporteur garantit le recouvrement. En cas de non recouvrement total, il complète
son apport du montant non recouvré par un versement complémentaire.
- Les créances sont reprises à une valeur inférieure à la valeur nominale
C’est le cas où la société doute de la solvabilité des clients de l’associé (une dépréciation est
alors créée à cet effet). La différence entre la valeur nominale et la valeur de reprise est portée
dans un compte de dépréciation 491 “Dépréciation des comptes clients’’.
Si la valeur de reprise tient compte plutôt d’une estimation de la créance et en cas du silence du
sujet, le compte 491 est utilisé pour enregistrer la différence.
Toutefois, pour sauvegarder la trace de la véritable créance à réclamer aux clients, la société
fait apparaître la valeur nominale dans le compte 4111 au moment de la réalisation.

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Lorsqu’une créance apportée alors sans réduction n’est pas recouvrée en totalité, le reste de la
créance est imputé à l’associé apporteur.
Lors de l’encaissement, une perte (6511) ou un produit (7078) est possible selon alors les cas :

D. 4621→Partie de créance impayée D. 4111 →Créances totales (Nominal)


C. 4111→Partie de créance impayée C. 4613 →Montant de reprise
Imputation … pour solde C. 491 →Abattement
Réalisation apport de créance
D. 5xx → Montant réglé D. 5xx → Montant réglé
D. 491 → Abattement D. 491 → Abattement
C. 4111 → Créances totales 18
D.4452→ (Nominal – Mt réglé) ×
118
C. 4431 → (Nominal – Mt réglé) × 100
18 D.6511→ (Nominal – Mt réglé) × 118
118 C. 4111 → Créances totales
C. 7078 → (Nominal – Mt réglé) ×
100
Règlement d’un montant inférieur au
118 montant de reprise
Règlement d’un montant supérieur au
montant de reprise

Application : voir cas proposé par l’enseignant

B2.3 CAS D’UNE SOCIETE ANONYME (S.A)


Lors de la constitution, le capital doit être intégralement souscrit. L’enregistrement se fait de la
manière suivante :

B2.3.1 Identification des comptes à la constitution


- 4611 : Apporteur, apport en nature
- 4612 : Apporteur, apport en numéraire
- 4613 : Apporteur, capital appelé, non versé
- 1011 : Capital souscrit, non amorti
- 1012 : Capital souscrit, appelé, non amorti
- 109 : Capital non amorti
- 1013 : Capital souscrit, appelé versé, non amorti

B2.3.2 Identification des comptes appropriés aux appels ultérieurs


Même chose que précédemment

B2.3.3 Schéma d’enregistrement

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B2.3.3.1Souscription ou promesse d’apport
N° N°
Dates, intitulés et libellés Montants débités Montants crédités
Débités Crédités
4611 Apport en nature
4612 Apport en numéraire
1011 Capital
Promesse d’apport
1011 Num appelé + Nature
1012 Num appelé +
Appel d’une fraction du Nature
109 capital Fraction non appelée
4613 Fraction appelée +
4611 Nature
4612 Apport en nature
Apport en numéraire
Constatation de l’appel

Ou bien simplement :
109 Fraction non appelée
4613 Num. appelé + Nature
1011 Fraction non appelée
1012 Num. appelé+Nature
Saisie de la promesse d’apport

B2.3.32 Réalisation de la promesse


2. Immobilisations
3. Stocks
4. (sd) Créances
1. Dettes à LT
4. (sc) Dettes à CT
4613 Apport en nature
Réalisation es apports en
4732/5. nature Num. appelé+anticit°
4613 Num. appelé
4616 Anticipations

Réalisation des apports en


numéraire

Application
B2.3.3.3 Libération anticipée
La loi autorise que les actionnaires qui ont suffisamment de moyens puissent verser par
anticipation.

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Les versements anticipés sont enregistrés au crédit du compte 4616 « Associés, versements
anticipés » au moment de la libération et peuvent être porteur d’intérêt.
Lors des appels ultérieurs, les actionnaires ayant fait des versements anticipés ne versement
plus (la fraction appelée). On soldera (débitera) progressivement leur compte 4616 de la fraction
appelée.
B2.3.3.4 régularisation du capital
1012 Num. appelé+Nature
1013
Régularisation du capital

NB : Par application du postulat de l’entité, les écritures passées dans les SNC, SARL et
SA demeurent identiques. Il faut seulement distinguer deux situations :
- Cas où la libération est intégrale
- Cas où la libération est fractionnée

B2.3.4 Schéma d’écriture lié aux appels ultérieurs de tranches


Il porte sur les fractions d’apports en numéraire non appelé à la souscription.
L’enregistrement au journal se fait comme suit :
B2.3.4.1 Lors de l’appel
1011 Montant de l’appel
1012 Montant de l’appel
Appel de … fraction
4613 Montant de l’appel
109 Montant de l’appel
Exigibilité de l’appel

Réalisation des numéraires en apport ultérieur (situation normale)


521 Montant de l’appel
4613 Montant de
Réalisation de la fraction appelée l’appel
1012 Montant de l’appel
1013 Montant de
Régularisation du capital l’appel

► Si tous les associés ont répondu à l’appel à la date de jouissance


1012
1013
Régularisation du capital
Application

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► Si tous les associés n’ont répondu à l’appel à la date de jouissance (existence de retard
et de défaillance)
1011
1012
Appel de la deuxième fraction
4613
109
Exigibilité de la deuxième fraction

Réalisation des numéraires en apport ultérieur


52
467
4613
Réalisation de la fraction appelée
« 467 » = Montant à libérer par les retardataires
et les défaillants
1012
1013
Régularisation du capital
Montant = « 4613 » - « 467 »

Application

B2.3.4.2 Libération avec retard


Certains actionnaires par manque de moyens n’arrivent pas à se libérer des sommes restantes
dues dans les délais impartis. A l’expiration du délai d’appel, une lettre recommandée avec
accusé de réception (lettre de mise en demeure) est adressée à chaque actionnaire qui n’a pas
répondu à (aux) l’appel (s).
Les actionnaires qui vont se manifester dans un délai d’un mois après la lettre seront considérés
comme des retardataires et supporteront un intérêt de retard au taux légal ou conventionnel
calculé à compter de la date limite de versement (date de jouissance de l’appel) jusqu’à la date
où il a réagi. Les intérêts de retard sont comptabilisés dans le compte 7713
Si la mise en demeure est restée sans effet au bout d’un mois, les actionnaires sont dits
défaillants

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521 Banque Mt collecté
467 Actionnaires, restant dû sur cap. Montant en retard
7078 appelé Autres frais
7713 Autres produites accessoires Intérêts de retard
Intérêts sur créances diverses
Libération de l’actionnaire retardataire
1012
1013 Fract. en Fraction en retard
Reclassement du capital retard

Application

B2.3.4.3 La défaillance
Certains actionnaires, malgré les multiples rappels et la mise en demeure ne réalisent pas leur
apport à l’expiration du délai. Dans ce cas, la société procède sans aucune autorisation à la vente
de leurs actions :
- soit en bourses, si les actions sont cotées ;
- soit dans le cas contraire, aux enchères publiques par un huissier ou un notaire.

Ecritures de défaillance
4617 Montant
467 défaillant Montant défaillant
Déclaration de la défaillance
521 Prix de vente
4617 total Prix de vente total
Cession des titres
1012 Montant
1013 défaillant Montant défaillant
Reclassement du capital
631. Frais de cession
4011 Frais de cession
Saisie des frais de cession des titres
4011 Frais de cession
5. Frais de cession
Règlement des frais
4617 Total imputé
7078 Frais imputés
7713 Intérêts de retard
781 Autres frais
Imputation des frais et intérêt de
retard

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4617 Reliquat ou solde
521 Reliquat ou solde
Règlement du solde au défaillant
[Prix de vente- (Mt défaillant +
Frais et I)]

Solde = Vente totale - (fraction appelée + frais et Intérêts de retard)


N.B :
1- Il faut passer l’écriture de régularisation du capital juste après la cession des titres de
l’actionnaire défaillant
2- Le résultat de la cession peut être un profit ou une perte pour l’actionnaire défaillant
Résultat = Somme reçue – Somme versée
Application : voir cas proposé par l’enseignant

B2.4 Les frais de constitution

B2.4.1 Engagement
Il s’agit des frais de publicité, publication ; des droits d’enregistrement et des frais d’honoraire.
Ils se comptabilisent comme suit :

1er cas : Cas où les formalités ne sont pas confiées à un notaire


4454 TVA / 6xx sauf sur 646
6271 Annonces et insertions
6325 HT
646. Frais d’acte HT
Droits d’enregistrement
4011 Frais engagés TTC
Saisie des frais de
constitution

2ème cas : Cas où les formalités de constitution sont confiées à un notaire


4454 TVA / 6xx sauf sur 646
6271 Annonces et insertions
6324 HT
6325 Honoraires HT
646 Frais d’acte HT
4732 Droits d’enregistrement Frais engagés TTC
Saisie des frais de
constitution
NB : Lorsque les frais ont été déboursés par le notaire, ce dernier ne reverse à la société que le
montant reçu diminué des frais.

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B2.4.2 Règlement des frais
Si les frais n’ont pas été engagés par un notaire, il faut procéder au règlement comme suit :
4011 Frais engagés TTC
5. Frais engagés TTC
Règlement des frais

Si les frais ont été engagés par le notaire, il faut procéder au règlement comme suit :
4732 Frais engagés TTC
5. Frais engagés TTC
Règlement des frais

Application (le chargé du cours prévoit une application pour chaque partie)

En définitive, les écritures de constitution se résument comme suit quel que soit la société :
Deux cas peuvent donc se présenter :
- La libération intégrale du capital,
- La libération fractionnée du capital.

• 1ER CAS : LA LIBERATION INTEGRALE DU CAPITAL

Les écritures sont les suivantes (schéma d’écritures) :

D. 4611→ Montant en nature D. 4613 → Capital D. 1011 → Capital


D. 4612→ Montant numéraire
C. 4611 → Montant en nature C. 1012 → Capital
C. 1011→ Capital C. 4612 → Montant numéraire
Appel du capital
Promesse d’apport Constatation de la créance sur
l’apporteur
D. 2xx→ Immobilisations D. 4732 → Montant du numéraire D. 1012→ Capital
D. 3xx→ Stocks
D. 4xxx (SD) → Créances C. 4613 → Montant du C. 1013 →
numéraire Capital
C. 1xx → Dettes financières à LT Reclassement du
C. 4xx (SC) → Dettes à CT Réalisation des apports en capital
C. 491 → Abattement sur créances numéraire
C. 4613 → Montant en nature

Réalisation des apports en nature

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D. 4454 → TVA sur 6xx sauf 646
D. 5xx → Net NB : Dans le cas où les dates de promesse et de réalisation
D. 6271 → Annonces et insertions des apports sont concomitantes (voisines), il est possible de
regrouper les étapes de promesse et de réalisation des apports
D. 6324 → Honoraire
de la façon suivante : voir les écritures ci-après
D. 6325 → Frais d’acte
D. 646 → Droit d’enregistrement
Seules les écritures relatives au versement par le notaire sous
C. 4732 → Montant du numéraire déduction des frais ne changeront pas.

Versement des fonds sur le compte de


l’entité

D. 4613 → Capital D. 2xx → Immobilisations D. 4732/5xx→ Montant du


D. 3xx → Stocks numéraire
C. 1012 → Capital D. 4xx (SD) → Créances C. 4613 → Montant du
numéraire
Promesse d’apport (ou C. 1xx → Dettes financières à Réalisation des apports en
constatation de l’appel) LT numéraire
C. 4xx (SC) → Dettes à CT D. 1012 → Capital
C. 491 → Abattement sur
créances C. 1013 → Capital
C. 4613 → Montant nature
Reclassement du capital
Réalisation des apports en nature

D. 4454 → TVA sur 6xx sauf 646 Lorsqu’on parle de frais de constitution sans précision,
D. 5xx → Net ou solde ou encore ils sont saisis dans 6324 « Honoraires des prestations
reliquat réglementées ».
D. 6271 → Annonces et insertions
D. 6324 → Honoraire Dans le silence du sujet, le traitement des frais doit se
D. 6325 → Frais d’acte faire avec la TVA. Les montants étant considérés
D. 646 → Droit d’enregistrement comme hors TVA. Taux 18%

C. 4732 → Montant du numéraire

Versement des fonds sur le compte de


l’entité

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• 2EME CAS : LIBERATION FRACTIONNEE DU CAPITAL

D. 4611 → Montant en D.1011→Fraction appelée + Nat D. 109 → Fraction non appelée


nature D. 4613 → Fraction appelée +
D. 4612 → Montant C.1012→Fraction appelée + Nature
numéraire Nat
C. 4611 → Montant en nature
C. 1011 → Capital Appel d’une fraction du C. 4612 → Montant numéraire
numéraire + Nature
Promesse d’apport Constatation de l’appel

Ces trois écritures peuvent faire l’objet d’une écriture unique :

D. 109 → Fraction non appelée


D. 4613 → Fraction appelée + Nature

C. 1011 → Fraction non appelée


C. 1012 → Fraction appelée +
Nature

Promesse d’apport

Ces deux schémas d’écritures sont complétés par celles-ci :

D. 2xx → Immobilisations D. 4732 →Fraction appelée D. 1012 →Nature + Fraction


D. 3xx → Stocks appelée
D. 4xxx (SD) → Créances C. 4613 → Fraction
appelée C. 1013 → Nat. + Fraction
C. 1xx → Dettes financières à appelée
LT Réalisation des apports en
C. 4xx (SC) →Dettes à CT numéraire Reclassement du capital
C. 491 → Abattement sur
créances
C. 4613 → Montant en nature

Réalisation des apports en nature

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D. 4454 → TVA sur 6xx sauf 646
D. 5xx → Net ou solde ou encore
RAPPEL IMPORATANT
reliquat
D. 6271 → Annonces et insertions Lorsqu’on parle de frais de constitution sans précision,
D. 6324 → Honoraire ils sont saisis dans 6324 « Honoraires des prestations
D. 6325 → Frais d’acte réglementées ».
D. 646 → Droit d’enregistrement
Dans le silence du sujet, le traitement des frais doit se
C. 4732 → Montant du faire avec la TVA. Les montants étant considérés
numéraire comme hors TVA. Taux 18%

Versement des fonds sur le compte


de l’entité

• LES APPELS ULTERIEURS


Les écritures ici portent sur les fractions d’apports en numéraire non appelées à la
souscription. Elles ne tiennent pas compte des anticipations et absences.

D.1011→Fraction D.4613→Fraction D. 5xx →Fraction appelée D.1012→Fraction


appelée appelée appelée
C. 4613→Fraction appelée
C.1012→Fraction C. 109 →Fraction (1) C.1013 Fraction
appelée appelée appelée
Réalisation du capital appelé
Appel du … Exigibilité de l’appel Reclassement du capital

Lors des appels ultérieurs, les actionnaires ont généralement un mois pour faire la libération
(statuts). Après ce mois, ils sont considérés comme retardataires ou défaillants après la mise en
demeure sans effet (un mois aussi). Un actionnaire peut faire aussi des versements anticipés.

• LES VERSEMENTS ANTICIPES


Les fonds libérés en plus de la partie appelée constituent des versements anticipés ou par
anticipation. Ces versements peuvent intervenir pour la première fois à la constitution ou lors
d’un appel ultérieur :
D. 4732/5xx→Num appelé + Versements D. 5xx → Vers. Anticipés + Fraction appelée
Anticipés
C. 4613 → Fraction appelée (1)
C. 4613 → Numéraire appelé C. 4616 → Versements Anticipés
C. 4616 → Versements Anticipés
Réalisation de la partie appelée
Réalisation avec versements anticipés (à (ultérieurement) et anticipation
la constitution)

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Le 4616 « Associés, versements anticipés » sera débité lors des appels ultérieurs jusqu’à son
épuisement total.

(1) Il s’agit de certaines situations ou certains cas : Les autres situations (cas) lors de la
réalisation des appels ultérieurs sont entre autres ; les écritures d’appel et d’exigibilité
restant inchangées :

AUTRES SITUATIONS :
1- Existence d’anticipations antérieures : pas d’anticipations nouvelles et pas
d’absences

D. 4616 → Fraction des anticipations antérieures relative à la fraction appelée


D. 5xx → Montant collecté à la date limite ou solde

C. 4613 → Fraction appelée


Réalisation de la partie appelée

2- Existence d’anticipations antérieures et anticipations nouvelles : pas d’absence

D. 4616 → Fraction des anticipations antérieures relative à la fraction appelée


D. 5xx → Montant collecté à la date limite ou solde

C. 4613 → Fraction appelée


C. 4616 → Montant des nouvelles anticipations
Réalisation de la partie appelée

3- Existence d’anticipations antérieures, d’anticipations nouvelles et d’absence

D. 4616 → Fraction des anticipations antérieures relative à la fraction appelée


D. 467 → Montant des absences (fraction appelée)
D. 5xx → Montant collecté à la date limite ou solde

C. 4613 → Fraction appelée


C. 4616 → Montant des nouvelles anticipations
Réalisation de la partie appelée

• LES VERSEMENTS EN RETARD


Sont retardataires, les actionnaires qui se libèrent dans la limite d’un mois (mois de mise en
demeure). Ils sont alors pénalisés d’un intérêt de retard :

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D. 5xx →Fraction appelée + intérêt de retard + D. 1012 → Fraction appelée
∑Frais
C. 1013 → Fraction appelée
C. 467 → Fraction appelée (faction en
retard) Reclassement du capital
C. 7713 → Intérêt de retard
C. 7078 → Frais de relance et de mise en
demeure
C. 781 → Divers frais

X, sa libération avec retard

• LES ACTIONNAIRES DEFAILLANTS


Sont alors défaillants, ceux qui ne se libèrent pas dans ce délai supplémentaire d’un mois ; la
mise en demeure restant sans effet. La société procède à la vente des actions en cause soit à la
bourse pour les titres cotés soit aux enchères publiques par un notaire pour les titres non cotés.
Les intérêts de retard et les frais de correspondance sont mis à la charge du défaillant.
En effet, les écritures suivantes sont passées :

D. 4617 → Fraction D. 5xx → Prix de vente D. 6311 → Frais de vente


défaillante
C. 4617→ Prix de vente C. 5xx → Frais de vente
C. 467→ Fraction
défaillante Cession des actions de Y Paiement des frais de vente

Y, devenu défaillant
D. 1012 → Fraction D. 4617→ Intérêts de retard + D. 4617→ Solde ou reliquat
défaillante ∑Frais
C. 5xx → Solde ou reliquat
C. 1013 → Fraction C. 7713 → Intérêts de retard
défaillante C. 7078 → Autres frais Règlement du solde au
C. 781 → Frais de vente défaillant
Reclassement du capital
Imputation des frais et IR

Solde à régler au défaillant = Prix de cession des actions - (Montant défaillant + frais
et Intérêts imputés)

NB : Lorsque le compte 4617 présente un solde débiteur, c’est au défaillant de régler le


reliquat à la société.

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Les frais sont saisis au moment de la cession des titres lorsqu’ils sont prélevés par la banque /
la poste ; la date de cession et de paiement des frais étant uniques (identiques) :

D. 521/531 → Prix de cession – Frais NB : Les intérêts de retard sont calculés à partir du dernier délai
fixé pour la libération (date de jouissance) jusqu’à la date de
D. 6311 Frais cession des titres en cause. A défaut de ce délai, ils sont calculés
à partir de la date de l’appel.

C. 4617→ Prix de cession Pour éviter les régularisations partielles, on fait une
régularisation unique après le traitement des retards et
Cession des actions avec prélèvement défaillances.
direct des frais

Résultat du défaillant = Somme reçue – Somme versée

L’analyse de ce résultat se présente comme suit :

Gain brut = Prix de vente – valeur à l’appel du nième/4 ⇨ Résultat = Gain brut – Frais et Intérêts
de retards

Tableau d’analyse de résultat :


ELEMENTS MONTANTS
Prix de cession A
RAPPEL IMPORTANT :
Fractions appelées, versées -B
Fraction appelée non versée -C Le résultat de la cession peut être alors un
RESULTAT BRUT SUR CESSION D profit ou une perte pour l’actionnaire
Intérêts de retard -E défaillant. On dira donc que ce dernier a
∑Frais -F gagné ou a perdu.
RESULTAT NET (Gain ou perte) +/-R

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• ECRITURES CHEZ L’ASSOCIE
Les écritures à passer dans la comptabilité de l’associé à la constitution sont les suivantes dans
des conditions précises :

D. 26 → Si total de participation ≥ 10%


D. 274 → Si total de participation < 10%
D. 502 → Si total de participation < 10% avec intention de céder les titres achetés dans une
brève échéance
C. 4726 → Total souscription (Placement)
ou
C. 4813 → Total souscription (Titres de participation et immobilisés)
Souscription de titres
D. 4726 → Fraction exigée à la constitution
ou
D. 4813 → Fraction exigée à la constitution
C. 5xx → Fraction exigée à la constitution
Versement partiel

Lors des appels ultérieurs, on passe :

D. 4726 → Fraction appelée et libérée


ou
D. 4813 → Fraction appelée et libérée
C. 5xx → Fraction appelée et libérée
Versement effectué sur appel du …

Le traitement en cas de retard :


D. 4726 → Montant en retard
ou
D. 4813 → Montant en retard
D. 63xx → Frais
D. 6713 → Intérêts de retard
C. 5xx → Fraction appelée et libérée
Versement effectué en retard sur appel du …

NB : Les titres de participation entrent en patrimoine au coût d’achat alors que ceux de
placement entre au prix d’achat.

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Le traitement en cas de défaillance :
D. 6311 → Frais
D. 6713/6744 → Intérêts de retard
C. 4726 → Total
ou
C. 4813 → Total
Prise en charge des frais et intérêts de retard
D. 4726→Restant à libérer + Frais + D. 4726 → Restant à libérer + Frais +
Intérêts de retard Intérêts de retard
D. 4813→ Idem D. 4813 → Idem
D. 521 → Reliquat reçu D. 521 → Reliquat reçu
C. 50xx → Nombre d’actions x VN D. 677 → Perte/cession
C. 777 → Gain/cession ou résultat de la C. 50xx → Nombre d’actions x VN
défaillance C. 781 → Frais + intérêts de retard
C. 781 → Frais + intérêts de retard Exécution des actions (en cas de perte)
Exécution des actions (en cas de gain)

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THEME C AFFECTATION DU RESULTAT

Introduction
Compte tenue de certaines particularités de la réglementation fiscale, il n’y a généralement pas
identité entre « résultat comptable » et « résultat fiscal ».
On réintègre ainsi les charges prises en compte lors du calcul du résultat comptable mais qui ne
sont pas déductibles fiscalement, et à l’inverse, certains produits incorporés dans le résultat
comptable alors que fiscalement ils ne doivent pas l’être seront retranchés.

Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations - Déductions

Impôt = Résultat fiscal * taux d’impôt


Résultat net = Résultat comptable - impôt

Le résultat fiscal sert donc de base imposable pour le calcul de l’impôt sur les sociétés (IS). Et
ce résultat net ainsi calculé fait objet de répartition.
Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 27% pour toutes les sociétés selon la loi de finance
gestion 2020.
Dans le cas d’une perte, l’impôt à payer est calculé forfaitairement à partir du chiffre d’affaires
TTC du dernier exercice clos. Il s’agit de l’impôt minimum forfaitaire (IMF). Son taux est de
1%. En aucun cas, son montant ne peut être inférieur à 600 000 F CFA pour les contribuables
au régime normale d’imposition.

LES VERSEMENTS D’ACOMPTES


L’impôt à payer sur le bénéfice en fin d’année donne lieu aux versements préalables de 4
acomptes représentant chacun le ¼ de l’impôt payé sur le résultat de l’exercice précédent. Ces
acomptes sont arrondis au millier de franc inférieur et sont exigibles aux échéances suivantes :
31 janvier ; 31 mai ; 31 juillet et 31 octobre. Ces acomptes sont calculés de la façon suivante :

𝐈𝐦𝐩ô𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐨𝐜𝐢é𝐭é𝐬 𝐝𝐞 (𝐍−𝟐)


1er acompte = 𝟒

𝐈𝐦𝐩ô𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐨𝐜𝐢é𝐭é𝐬 𝐝𝐞 (𝐍−𝟏)


2ème acompte = - 1er acompte
𝟐

𝐈𝐦𝐩ô𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐨𝐜𝐢é𝐭é 𝐝𝐞 (𝐍−𝟏)


3ème acompte = 𝟒
𝐈𝐦𝐩ô𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐨𝐜𝐢é𝐭é 𝐝𝐞 (𝐍−𝟏)
4ème acompte = 𝟒

LA LIQUIDATION DE L’IMPOT
La liquidation de l’impôt aura lieu lorsque l’impôt réel de l’exercice sera connu. Il est aussi
arrondi au millier de franc inférieur.
- Si l’impôt réel est inférieur à la somme des acomptes versés, on parlera de crédit
d’impôt ;

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- Si l’impôt réel est supérieur à la somme des acomptes versés, la différence doit être
liquidée.
Liquidation = Impôt réel – Somme des acomptes

Exemple :
Une entreprise calcule l’impôt de l’exercice 2020, le 20/02/2021. Le bénéfice comptable est
de 14 800 000. Les déductions et réintégrations s’élèvent respectivement à 1 500 000 et
3200 000.
TAF : Déterminer l’impôt sur les sociétés de l’exercice 2020 de cette entreprise et en déduire
le résultat net.

LE PRINCIPE DE COMPTABILISATION
Lors du versement des acomptes, de la détermination et la liquidation de l’impôt calculé, on
passe :
D. 4492 → Acompte D. 89 → ISN
C. 521 → Acompte C. 441 → ISN
Versement du n ième
acompte (quatre écritures) Saisie de l’IS calculé
D. 441 → ISN D. 441 → ISN
C. 4492→∑Acomptes C. 4492→ ISN
C. 521 → Solde Liquidation si IS ≤ ∑ Acomptes
Liquidation si IS calculé > ∑Acomptes

C1 Identification des éléments entrant dans la répartition du résultat


C1.1 Les réserves obligatoires
C1.1.1 Réserves légales (111) : Dans les S.A et les S.A.R.L, il est pratiqué sur le bénéfice net
de l’exercice diminué, le cas échéant de pertes antérieures (report à nouveau débiteur), une
dotation égale à 10% au moins, affectée à la formation d’un fonds de réserves dit « réserve
légale ». Cette dotation cesse d’être obligatoire lorsque la réserve atteint 20% du capital social
(appelé ou non).
C1.1.2 : réserves statutaires ou contractuelles
Ces réserves sont définies à l’avance dans les statuts qui leur confère leur caractère obligatoire.
C1.1.3 réserves réglementées.
Il s’agit des prélèvements effectués sur le bénéfice en application des dispositions légales
réglementaires
C1.2 Autres réserves
C1.2.1 Les réserves facultatives
La constitution de ces réserves est décidée en assemblée générale des associés puisqu’elles ne
sont prévues ni par la loi, ni par les statuts.
C1.2.2 Réserves diverses
Ils englobent toutes autres réserves libres (prévoyance …)
C1.3 Dividende
Après approbation des états financiers de synthèse et constatation de l’existence des sommes
distribuables, l’assemblée générale détermine la part du bénéfice à distribuer aux actionnaires.

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Les statuts peuvent prévoir l’attribution d’un premier dividende qui est versé aux titres sociaux.
Dans ce cas, le dividende des actions est constitué de deux parties :
C1.3.1 intérêt statutaire
Le premier dividende ou intérêt statutaire : il est calculé sur le montant libéré et non remboursé
et au prorata du temps (il rémunère la privation du capital) ;
C1.3.2 Super dividende
Le superdividende : son montant est fixé par l’assemblée générale et est identique pour toutes
les actions ou parts intégralement libérées ou non (il rémunère le risque).

Dividende = Intérêt Statutaire + Superdividende

Remarques
On note dans certains cas
- Actions prioritaires
Ce sont des actions qui jouissent d’un certain avantage par rapport à toutes les autres dans la
répartition du bénéfice ou du boni de liquidation.
- Dividendes cumulatifs
Les statuts peuvent prévoir que dans l’hypothèse d’un premier dividende inférieur au taux
prévu, un rattrapage soit effectué au cours des exercices ultérieurs.
La mise en paiement des dividendes doit intervenir dans un délai de neuf mois après la clôture
de l’exercice.
C1.4 Report à nouveau
Lorsqu’en fin d’exercice, le résultat est déficitaire, il est reporté à nouveau, dans la perspective
d’un prochain résultat bénéficiaire. Il s’agit du RAN débiteur. Mais aussi le reliquat après la
répartition du bénéfice est placé en report à nouveau. Il s’agit du RAN créditeur.
C2 Calcul du montant des éléments entrant dans la répartition du résultat
C2.1 Réserves obligatoires
C2.1.1 Réserves légales
- Le montant de la dotation à la RL représente 10% du résultat net, s’il n’y a pas de RAN
antérieur ou si le RAN antérieur est créditeur. RL = Résultat net × Taux de 10%
- Son montant est de 10% de la somme déterminée après avoir déduit du résultat net, le RAN
antérieur débiteur. RL = (Résultat net – RAN antérieur débiteur) × Taux de 10%
Ce résultat, c’est-à-dire la RL n’est retenu que lorsque :
[(Cumul RL Bilan(n-1) + RL calculée) – Capital / 5] ≤ 0.
Lorsqu’il a risque de dépassement du plafond sachant que le cumul de la RL ne peut être
supérieur au 1/5 du capital, on se limite à une dotation complémentaire. On a donc :
[(Cumul RL Bilan(n-1) + RL calculée) – Capital / 5] ˃ 0 ⇨
RL = [(Capital / 5) – Cumul RL Bilan(n-1)]
C2.1.2 Réserves statutaires
Elles sont prévues par les statuts, mais leur montant est déterminé en Assemblée Générale (AG),
sur proposition du conseil d’Administration (CA)
C2.1.3 Réserves réglementées
Elles sont fournies dans l’évaluation
C2.2 Réserves facultatives

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Leur montant est déterminé par AG des actionnaires
C2.3 Dividendes
C2.3.1 Intérêts statutaires
Il est calculé sur le montant du capital appelé libéré non amorti (C).
Formule : IS = Ctn/1200
C2.3.2 Super dividende
Il est obtenu à partir du solde net de toutes réserves, des intérêts statutaires et éventuellement
du report à nouveau.
C2.4 Report à nouveau
C’est la différence entre le super dividende théorique et le super dividende réel.

C3 Tracé du tableau d’affectation du résultat


On distingue le tableau d’affectation à proprement parlé et le tableau de répartition de résultat.
C3.1 Le Tableau d’Affectation du Bénéfice (TAB)
ELEMENTS AFFECTATIONS ORIGINES
ORIGINES
1- Résultat net de l’exercice A
2- Report à nouveau antérieur +/-B
3- Prélèvement sur les réserves C

AFFECTATIONS
4- Affectation aux réserves :
- Réserves légales D
- Réserves statutaires E
- Réserves réglementées F
- Autres réserves G
5- Dividendes
- Intérêts statutaires H
- Super dividende I
6- Autres répartitions J
7- Report à nouveau courant K
TOTAUX T T

Ecriture d’affectation du résultat : Cas de bénéfice


131 Résultat net : bénéfice
1301 Résultat en instance d’affectation :
bénéfice
Affectation du résultat

Ecriture d’affectation du résultat : Cas de perte


1309 Résultat en instance d’affectation : perte
139 Résultat net : perte
Affectation du résultat

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Pour la perte, l’AG peut décider de son report :
129 Report à nouveau débiteur
1309 Résultat en instance d’affectation : perte
Report du résultat

C3.2 Tableau de répartition du bénéfice (TRB)


C3.2.1 Cas d’un report à nouveau débiteur
Bénéfice à répartir a
Report à nouveau débiteur -b
Solde C
Réserve légale (0,1 * c) d
Réserve statutaire +e
f -f
Bénéfice distribuable G
Intérêt statutaire (capital * * ) h
+i
Réserve facultative
j -j
Superdividende théorique (SDT) K
Superdividende l
Report à nouveau +m
k -k
0

- C 3.2.2 Cas d’un report à nouveau créditeur


Bénéfice à répartir a
Réserve légale (0,1 * a) b
Réserve statutaire +c
d -d
Solde e
Report à nouveau créditeur +f
Bénéfice distribuable G
Intérêt statutaire (capital * * ) h
+i
Réserve facultative
j -j
Superdividende théorique (SDT) K
Superdividende l
Report à nouveau +m
k -k
0

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C4 Inscription dans le tracé (voir cas proposé par l'enseignant)

C5 : Passation des écritures d’affectation du résultat

C5.1 Cas des sociétés de personne (SNS et SCS)


1301 Résultat en instance d’affectation
112 Réserves statutaires
118. Autres réserves
121 Report à nouveau courant
129 RAN antérieur débiteur
462 Apporteur, compte courant (prime de gérance)
465 Apporteurs, dividendes à payer (IS+SD)
Suivant le tableau de répartition du bénéfice

C5.2 Cas des sociétés à responsabilité


C5.2.1 Cas de RAN antérieur débiteur
1301 Résultat en instance d’affectation
111 Réserves légales
112 Réserves statutaires
118 Autres réserves
121 Report à nouveau courant
129 RAN antérieur débiteur
465 Apporteurs, dividendes à payer (IS+SD)
Suivant le tableau de répartition du bénéfice

C5.2.2 Cas de RAN antérieur créditeur


1301 Résultat en instance d’affectation
121 RAN antérieur créditeur
111 Réserves légales
112 Réserves statutaires
118 Autres réserves
121 Report à nouveau courant
462 Apporteur, compte courant (prime de gérance)
465 Apporteurs, dividendes à payer (IS+SD)
Suivant le tableau de répartition du bénéfice

C5.3 Cas des sociétés anonymes

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C5.3.1 Cas de RAN antérieur débiteur

1301 Résultat en instance d’affectation


111 Réserves légales
112 Réserves statutaires
118 Autres réserves
121 Report à nouveau courant
129 RAN antérieur débiteur
465 Apporteurs, dividendes à payer (IS+SD)
Suivant le tableau de répartition du bénéfice

C5.3.2 Cas de RAN antérieur créditeur


1301 Résultat en instance d’affectation
121 RAN antérieur créditeur
111 Réserves légales
112 Réserves statutaires
118 Autres réserves
121 Report à nouveau courant
462 Apporteur, compte courant (prime de gérance)
465 Apporteurs, dividendes à payer (IS+SD)
Suivant le tableau de répartition du bénéfice

C.6. Incidence fiscale des dividendes


Les dividendes sont des produits des actions. De ce fait, ils font objet de retenues à la source de
l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM) dont le taux varie en fonction de la nature
du bénéficiaire (personne physique ou morale) et en fonction du distributeur du dividende
(société cotée en bourse ou non cotée en bourse). Il s’agit d’un impôt calculé sur le montant du
dividende brut lorsque le taux est donné.

C.6.1. Ecritures de règlement des dividendes sans IRCM

465 Apporteurs, dividendes à payer Dividendes


5xx Trésorerie Dividendes
Règlement de dividendes, Chèques n° ,,,

C.6.2. Ecritures de règlement des dividendes en tenant compte de l’IRCM

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DATE 1
465 Apporteurs, dividendes à payer IRCM
4424 Etat, impôts et taxes recouvrables sur des associés IRCM
Saisie de l'IRCM
DATE 2
465 Apporteurs, dividendes à payer Dividende net
5XX Trésorerie Dividende net
Règlement du dividende net

NB : Par application du postulat de l’entité, le point C5 « Passation des écritures d’affectation


du résultat » ci-dessus développé peut se résumer comme suit :

1er Cas : Résultat déficitaire

►Décision d’affectation
Date d’affectation
1309 Bénéfice net à
répartir
139 Bénéfice net à
répartir
Suivant décision
d’affectation

► Affectation
Date d’affectation
4621 Montant du résultat
OU déficitaire
1291
1309 Montant du résultat
déficitaire
Affectation du résultat

2ème Cas : Résultat bénéficiaire

►Suivant décision d’affection


Date d’affectation
131
1301
Suivant décision d’affectation

► Suivant décision de répartition

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Date de répartition du
bénéfice
1301 BN
121 RAN antérieur
créditeur
129 RAN nouveau
débiteur
111 Montant réserves
112 Montant réserves
113 Montant réserves
1181 Montant réserves
1188 Montant réserves
121 RAN nouveau créditeur
129 RAN antérieur débiteur
462 Dividende ou prime de gérance
465 Dividende = intérêt statutaire +
Superdividende
Suivant tableau de
répartition du bénéfice

Application de l’enseignant

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THEME D : EVALUATION DES TITRES SOCIAUX

INTRODUCTION
Au sein d’une société, la valeur des titres sociaux (parts sociales ou actions) augmente ou
diminue selon les activités qu’elle réalise. Le capital social de ces sociétés peut également
augmenter ou diminuer.

D1 Identification des méthodes d’évaluation des titres sociaux


La valeur réelle ou estimative d’un titre social dépend directement de la situation financière de
la société. Cette valeur correspond à la valeur nominale du titre corrigée des bénéfices non
distribués et des pertes reportées à nouveau.

D1.1 Définition des titres sociaux


Les titres sociaux sont des titres émis par une société en contrepartie des apports effectués par
les associés ou actionnaires.
La valeur inscrite sur les titres sociaux (parts sociales et actions) à la constitution des sociétés
est appelée valeur nominale. Cette valeur est telle, qu’en la multipliant au nombre des titres, on
obtient le capital social.
Au cours de la vie de la société, cette valeur nominale ne change pas mais la valeur réelle des
titres peut être différente. Diverses évaluations sont alors possibles :
D1.2 Méthode fondée sur la base des valeurs mathématiques
Après plusieurs années d’activités, la société peut dégager des bénéfices dont une partie est
mise en réserves. Ces réserves viennent augmenter la situation financière de la société. Le
nombre de titres étant inchangé, la valeur unitaire s’accroît. Cette nouvelle valeur est appelée
“valeur mathématique’’.
On distingue deux sortes de valeur mathématique :
- la valeur mathématique comptable ou valeur mathématique théorique ou valeur
mathématique bilancielle calculée à partir du bilan comptable ;
- la valeur mathématique intrinsèque calculée à partir du bilan financier.
D1.2.1 La valeur mathématique comptable ou théorique ou bilancielle (VMC)
La VMC représente le patrimoine revenant à un titre dans le cadre d’un bilan comptable. Elle
est calculée de deux manières.

Elle est calculée de deux manières différentes :

ou

N : nombre d’actions

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D1.2.2 Valeur mathématique intrinsèque (VMI)
La VMI est calculée à partir du bilan financier reprenant les composants du patrimoine social à
la valeur réelle. Tout comme la VMC, la valeur mathématique intrinsèque se calcule aussi de
deux manières
Tout comme la VMC, la valeur mathématique intrinsèque se calcule aussi de deux manières
différentes :

REMARQUE : La valeur mathématique peut être calculée :


- soit avant affectation des résultats : il s’agit de valeur mathématique coupon attaché.
Dans ce cas, les résultats sont ajoutés aux capitaux propres.
- soit après affectation des résultats : Il s’agit de valeur mathématique coupon détaché ou
ex – coupon. Dans ce cas, les dividendes à payer sont alors considérés comme des
dettes.
D1.3 Méthode fondée sur la base de la Valeur financière (Vf)
C’est le capital qui placé à un certain taux produirait un revenu égal au dividende du titre. La
valeur financière représente la capitalisation des dividendes à un taux donné.
Cette nouvelle évaluation met en relief la rentabilité des titres sociaux, comparée à celle du
marché financier. Elle constitue donc un paramètre de prise de décision pour les associés ou
actionnaires. Soient D, le dividende unitaire, i le taux d’intérêt pour 1F,

𝑫
Vf × i = D ⇨ Vf =
𝒊

REMARQUE : Parfois, au lieu de considérer le dividende d’un seul exercice, on prend le


dividende moyen des 3 ou 5 derniers exercices. Dans ce cas, le dividende unitaire moyen
(DM) est égal :
𝑫(𝒏−𝟐)+𝑫(𝒏−𝟏)+𝑫(𝒏) 𝑫(𝒏−𝟒)+ 𝑫(𝒏−𝟑)+ 𝑫(𝒏−𝟐)+𝑫(𝒏−𝟏)+𝑫(𝒏)
𝑫𝑴 = 𝑫𝑴 =
𝟑 𝟓

Dans ce cas, Vf × i = DM ⇨ 𝐃𝐌
Vf =
𝐢
D1.4 Méthode fondée sur la base de la valeur de rendement (Vr)
C’est le capital qui placé, à un taux donné produirait un intérêt égal au dividende moyen et
réserve moyenne revenant à chaque action.
À la différence de la valeur financière, la valeur de rendement prend en compte le dividende
moyen et le bénéfice non distribué ou reporté par titre.

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𝑹(𝒏−𝟐)+𝑹(𝒏−𝟏)+𝑹(𝒏) 𝑹(𝒏−𝟒)+ 𝑹(𝒏−𝟑)+ 𝑹(𝒏−𝟐)+𝑹(𝒏−𝟏)+𝑹(𝒏)
𝑹𝑴 = 𝑹𝑴 =
𝟑𝑵 𝟓𝑵
(𝐃+𝐑)
Vr = 𝐢 (𝐃𝐌+𝐑𝐌)
Vr × i = (D+R) ⇨ et Vr × i = (DM + RM) ⇨ Vr = 𝐢
N.B : Les deux valeurs (Vf et Vr) sont calculées uniquement dans les sociétés de capitaux.

D1.5 Méthode fondée sur la base de la valeur boursière des titres côtés
Lorsque les titres sont cotés, leur valeur réelle est donnée par la bourse des valeurs. Cette valeur
boursière est fonction de la loi de l’offre et de la demande.
D2 Calcul de la valeur des titres sociaux
D2.1 Valeur mathématique comptable
D2.2 Valeur mathématique intrinsèque
D2.3 La valeur financière
D2.4 La valeur de rendement
APPLICATION 1
Le dividende attribué à la fin de l’exercice 2014 est de 2400F.
Le capital social est composé de 600 actions et les réserves s’élèvent à 750 000. Le taux
d’intérêt est de 8%.
T.A.F
1- Calculer la valeur financière des actions
2- Calculer la valeur de rendement de l’action

APPLICATION 2
Une S.A a versé des dividendes suivants : 420 ; 360 ; et 630 respectivement en 2012, 2013 et
2014.
Le taux de placement envisagé est de 10%.
TAF : Calculer la valeur financière de l’action
En supposant que cette S.A soit composée de 2000 actions et que les dotations aux réserves ont
été de 370 000 en 2012 ; 250 000 en 2013 et 430 000 en 2014 ; calculer la valeur de rendement.

Application de l’enseignant

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THEME E :
PASSATION DES ECRITURES RELATIVES A L’AUGMENTATION
DU CAPITAL

INTRODUCTION
Les opérations d’augmentation du capital sont des mesures de financement ou de restructuration
des entités.

E1 : Enoncé des modalités de modification du capital social


Une modification du capital entraine une modification des statuts :
L’AGE des associés qui est le seul habilité à modifier les statuts, peut décider :
- de l’augmentation du capital ;
- de la réduction du capital ;
- de l’amortissement du capital.

E2 Identification des types d’augmentation du capital


Au sens de l’article 562 de l’acte uniforme portant DSC et CIE, le montant du capital peut être
augmenté soit :
• Par apport nouveau (numéraires et natures)
• Par incorporation de réserves
• Par conversion (transformation) des dettes en capital.
• Par majoration du montant nominal des actions existantes
• Par double augmentation du capital
E2.1 Augmentation par apports nouveaux
E2.1.1 Apports en nature
Les apports sont intégralement libérés à la souscription. Les formalités de publicité
d’augmentation du capital sont respectées.
Sur le plan comptable, Les biens apportés font objet d’évaluation par un commissaire aux
apports.
La différence entre la valeur nominale et le prix d’émission est la prime d’apport.
E2.1.2Augmentation du capital par nouvel apports en numéraires
- Cas de la SNC
La décision est prise à l’unanimité des associés. Les formalités sont les mêmes qu’à la
constitution.
- Cas de la SARL
Ceci peut entrainer une augmentation du nombre de titres (c’est le plus fréquent) ou une
augmentation de la valeur nominale.
L’augmentation du capital par apport nouveau peut donner lieu à la détermination d’une prime
d’émission ou d’une prime d’apport.
La prime d’émission est liée aux apports en numéraire et la prime d’apport aux apports en
nature.

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Pour ne pas léser les anciens associés, on fixe un prix d’émission supérieur à la valeur nominale.
Le prix d’émission est le prix auquel sont émis les nouveaux titres. Ce prix est encore appelé
prix de cession.

Prime d’émission (ou prime d’apport) = Prix d’émission – valeur nominale

N.B :
− la prime d’émission ou la prime d’apport est intégralement versée à la date de
l’augmentation du capital ;
− la différence entre la valeur mathématique avant augmentation et la valeur
mathématique après augmentation est appelée droit préférentiel de souscription (ds) ou
droit d’attribution (da).

ds/da = VM avant augmentation – VM après augmentation


- le prix d’émission (PE) doit être fixé convenablement et doit être compris entre la valeur
mathématique avant augmentation et la valeur nominale.
(VN PE VM avant augmentation).

- Cas de la SA
L’augmentation de capital dans les S.A ne peut se faire que lorsque certaines conditions sont
remplies :
- l’ancien capital doit être entièrement libéré ;
- la décision de l’augmentation de capital doit être prise par la majorité des membres de
l’AGE ;
- la prime d’émission doit être intégralement versée quelque soit la fraction du capital
appelée.
N.B : Les modalités d’augmentation du capital sont les mêmes que celles de constitution sauf
que pour le schéma d’écriture, la partie ou fraction appelée doit être encaissée de même que la
prime avant l’écriture de promesse.

E2.2 Augmentation du capital par incorporation de réserves


Cette opération peut se traduire :
- soit par une augmentation de la valeur nominale (VN)
Dans ce cas, le nombre de titres sociaux reste inchangé.
- soit par une création de parts gratuites.
Dans ce cas, la valeur nominale des titres est maintenue mais le nombre des titres sociaux
change.
• Augmentation de la valeur nominale des actions :
Le nombre d’actions reste le même. La valeur mathématique de l’action ne change pas. Le
droit des associés demeure le même.
• Distribution d’actions gratuites :

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Les anciens actionnaires reçoivent dans la proportion des actions détenus, les actions gratuites.
A chaque action est attribué, un droit d’attribution (da). Ce droit est négociable et est calculé
différemment selon les cas.

da = VM avant augmentation – VM après augmentation

E2.3 Augmentation du capital par conversion des créances sur la société (dettes) en
parts sociales
C’est le cas des créanciers de la société qui désirent devenir associés. Le créancier qui devient
associé de la société doit apporter une prime appelée « prime de conversion ». Il en est de
même pour les obligations convertibles en action.

E2.4 Double augmentation


Il peut arriver que l’AGE d’une SA décide d’une augmentation combinée de son capital en
associant ainsi les apports en numéraire et l’incorporation des réserves. Cette opération peut
se faire de manière successive ou simultanée.

E2.4 Double augmentation successive


Cette opération entraine le calcul de trois valeurs mathématiques. Il peu s’agir des apports
nouveaux suivis de l’incorporation des réserves ou l’inverse.
E2.4.1.1 Augmentation par apports nouveaux suivie de l’incorporation de réserves
Dans ce cas, on calcule le droit de souscription (ds) avant le droit d’attribution (da).
E 2.4.1.2 Augmentation du capital par incorporation de réserves suivie d’apports
nouveaux
Dans ce cas, on calcule le da avant le ds.

E 2.4.2 Cas d’une augmentation simultanée


Dans ce cas, pour calculer le da et le ds, on procède de la façon suivante :
* ds + PE = VM après augmentation ====
ds = (VM après augm. – PE) *

* da + 0 = VM après augmentation ===== da = VM après augm. *

Avec
AA : Nombre d’actions anciennes
AN : Nombre d’actions nouvelles ;
AG : Nombre d’actions gratuites.

E3 PASSATION DES ECRITURES D’AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL

E3.1 Augmentation par apports nouveaux

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E3.1.1 Apport en nature
N° N° Montants Montants
Dates, intitulés et libellés
Débités Crédités débités crédités
4613 PE× N’2
1012 VN×N’2
1052 Prime d’apport N’2× (PE – VN)
Promesse d’apport sur
augmentation du capital en
nature
2. Immobilisations
3. Stocks
4.(sd) Créances
16. Dettes à LT
4.(sc) Dettes à CT
491 Abattements
4613 PE× N’2
Réalisation des apports en
nature
1012 VN×N’2
1013 VN×N’2
Régularisation du capital en
nature

E3.1.2 Apport en numéraire


N° N°
Dates, intitulés et libellés Montants débités Montants crédités
Débités Crédités
521 Total collecté
4615 Apporteurs, vers. reçus sur augm Fraction appelée +
4616 de K Pe
Anticipations
Versement reçu sur augmentation du
capital
109 Fraction non appelée
4615 Fraction appelée +
1011 Pe Fraction non appelée
1013 Fraction appelée
1051 Prime d’émission (Pe) Pe
Associés, leur promesse d’apport sur
augm du capital
1051 : N1’× (PE – VN)

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Résumé des écritures :

D. 4732 / 5xx →Total collecté D. 109 → Fraction non appelée D. → Eléments actifs apportés
D. 4613 → N’2×PE
C. 4615→Fract° Num appelée + D. 4615 → Num appelé + Pe C. Eléments passifs apportés
Pe C. 4613→ N’2×PE
C. 4616→Versement anticipé C.1011→ Fraction non appelée
C.1012→ N’2×VN Réalisation des apports en
Versements reçus sur C.1013→ Fraction num appelée nature
augmentation du capital C.1051 → Pe = (PE – VN) N’1 D. 4454 → TVA sur 6xx sauf
C.1052→ Pa = (PE – VN) N’2 646
D. 5xx → Solde
Augmentation du capital D. 6xx → Frais HT

C. 4732 → Total collecté

Versement des fonds à la


banque
D. 1012→ N’2×VN
NB : Lors des appels ultérieurs, les écritures sont
identiques à celles de la constitution (appels). C. 1013→N’2×VN

Remarque : La régularisation du capital ne prend en Régularisation du compte


compte que l’augmentation du capital en nature. capital

E3.2 Augmentation par incorporation des réserves


11. Mt incorporé
1013 Mt incorporé
Incorporation de réserves au capital

E3.3 Augmentation par conversion des dettes


E3.3.1 Augmentation par conversion des obligations
4618 Apporteur, titres à échanger Montant à
1013 convertir Nombre de
1054 Prime de conversion Titres×VN
Promesse de conversion Prime de conversion
1612 Emprunts obligataires Montant emprunt
4618 Apporteur, titres à échanger Montant à convertir
521 Banque Soulte
Réalisation de la conversion

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E3.3.2 Augmentation par conversion des dettes Fournisseurs
4618 Apporteur, titres à échanger Montant à
1013 convertir Nombre de
1054 Prime de conversion Titres×VN
Promesse de conversion Prime de conversion
4011 Fournisseurs Montant à
4618 Apporteur, titres à échanger convertir Montant à convertir
Réalisation de la conversion

E3.4 Double augmentation du capital

E3.4.1 Successive
Les écritures seront passées dans l’ordre de l’augmentation.

E4.2 Simultanée
L’ordre de passation des écritures importe peu.

E5 Problèmes liés à l’augmentation du capital


L’augmentation du capital par émission de nouveaux titres entraine des changements au niveau
des associés.
Pour ne pas léser les anciens actionnaires, il y a lieu d’équilibrer les droits des anciens avec
ceux des nouveaux.
❖ Protection des anciens associés dans le cas d’apports nouveaux

➢ Souscription à titre irréductible


Les actionnaires ayant un droit préférentiel de souscription peuvent souscrire aux nouvelles
actions proportionnellement aux nombres d’actions anciennes détenues.
➢ Souscription à titre réductible
Certains actionnaires peuvent ne pas faire jouir leur droit préférentiel de souscription. Il laisse
à la disposition des autres actionnaires, des actions qui seront souscrites à titre réductible c’est-
à-dire les actions émises demandées en plus du droit préférentiel de souscription. La demande
sera honorée dans la mesure où les actionnaires à titre irréductibles n’auraient pas exercé leur
droit de préférence.
➢ Les droits préférentiels de souscription
A chaque action ancienne est attaché un droit appelé droit préférentiel de souscription dans le
cas d’apports nouveaux. Il représente la diminution de la valeur de l’action après augmentation.
L’ancien actionnaire semble perdre par action la valeur correspondante au droit de souscription
qu’il peut vendre pour avoir l’équilibre.

𝐕𝐌 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 – 𝐏𝐄
ds = VM avant – VM après ou ds = х𝑨𝑵 ou encore ds =
𝐀𝐀+𝐀𝐍
𝑨𝑵
(𝑽𝑴 𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕 − 𝑷𝑬)
𝑨𝑨+𝑨𝑵

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NB : Pour un ancien, le nombre de titres ou d’actions à souscrire à titre irréductible est donné
par la formule :
𝐀𝐍
Souscription à titre irréductible = 𝑨𝑨×nombre d’actions anciennes détenues.

Pour le 1er appel, la somme à débourser (S) est donnée par la formule (ce calcul peut être
également fait chez un actionnaire quelconque) :

S= (Actions définitives souscrites) (Fraction appelée) VN + (Actions définitives


𝑨𝑨
souscrites) (PE – VN) + (Souscription à titre réductible) ×ds×𝑨𝑵

APPLICATIONS (l’enseignant peut proposer à ses élèves d’autres exercices)

EXERCICE 1 : Apport en numéraire avec élévation de la valeur nominale


La S.A « M’BAO » au capital de 40 000 000 divisé en actions de 10 000F, décide de porter la
valeur nominale de l’action à 16 000F. le 20/02/2014, les fonds sont déposés chez Me
ASSIONGBO notaire. Les fonds sont virés à la banque de la société sous déduction des frais
d’honoraire s’élevant à 550 000 le 23/02/2014.
T.A.F : Passer au journal les écritures d’augmentation du capital

EXERCICE 2 : Cas d’une augmentation par apports nouveaux : valeur nominale


inchangée
La société « EL DORADO » au capital de 15 000 000 décide de procéder à une augmentation
de capital en émettant 1100 actions de 10 000 au prix de 13 000. La souscription de ces actions
est effective le 1er/03/2014. Les actionnaires ont souscrit 600 actions de numéraire et 500
actions d’apport sous forme de matériel de transport 4 000 000 ; matériel et mobilier de bureau
1 000 000 et marchandises 1 500 000. Les actionnaires, souscripteurs d’actions de numéraire
ont respecté le minimum légal et les fonds ont été déposés à l’UTB sur le compte de la société.
Toutefois, un actionnaire, souscripteur de 100 actions à libéré la totalité de la valeur de ses
actions.
T.A.F : Passer au journal les écritures d’augmentation du capital.

EXERCICE 3 : Cas d’une augmentation par incorporation de réserves


Au 31/12/2014, on pouvait lire les éléments suivant au bilan de la société « MIABO » : capital
50 000 000 (5000 actions) ; réserve statutaire 8 000 000 ; réserves facultatives 15 600 000.
Le 02/01/2014, la société décide de distribuer 2000 actions gratuites en incorporant la réserve
statutaire et une partie des réserves facultatives.
T.A.F
1- Calculer le da de deux manières différentes
2- Passer l’écriture de capitalisation (augmentation) des réserves.
3- Un ancien actionnaire possédait 52 actions ; étudier sa situation.

APPLICATION 4

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La S.A.R.L « VITAGO » au capital de 15 000 000 de 500 parts décide d’augmenter son capital
de 7 500 000 le 01/04/2014. Les nouvelles parts sont émises à 37 500. Les fonds sont réellement
entrés le 01/04/2014 par chèque bancaire. Le montant des CAPRORA avant augmentation du
capital du capital est de 21 000 000.
T.A.F
1- Passer les écritures d’augmentation du capital
2- Calculer les VM avant et après augmentation du capital
3- Calculer le droit de souscription

APPLICATION 5
La S.A.R.L « ALPHA » augmente son capital par émission de 600 parts au prix de 6 500F de
valeur nominale 5 000F.
Certains anciens associés font apports des éléments suivants :
- Matériel de bureau 300 000
- Matériel informatique 400 000
- Marchandises 1 393 000
Le reste de l’augmentation est réalisé en numéraire par chèque bancaire.
T.A.F : Passer au journal les écritures d’augmentation de capital au 03/01/2014

APPLICATION 6
La SARL « EDZOVO » après plusieurs négociations avec son fournisseur SAM, arrive à
convaincre ce dernier qui accepte de devenir associé. Elle décide d’augmenter son capital le
10/01/2014 en convertissant la créance de SAM qui s’élève à 3 720 000. Le nominal de l’action
est de 15 000. Le prix d’émission est de 18 600.
T.A.F : Passer les écritures d’augmentation du capital.

APPLICATION 7
Une S.A au capital de 70 000 000 (7000 actions de 10 000) augmente son capital par émission
de 3000 actions de 10 000 souscrites au prix de 12 000 et par la création de 2000 actions
gratuites par incorporation d’une réserve de 20 000 000. Avant cette double augmentation du
capital, l’action était cotée à 36 000. Les actions de numéraire sont libérées du minimum légal
et les fonds sont déposés à la banque sur un compte ouvert au nom de la société. Date
d’augmentation de capital : le 02/01/2014.
T.A.F
1- Calculer le ds et le da
2- Passer les écritures relatives à cette double augmentation

APPLICATION 8
Reprendre l’application précédente en supposant que l’incorporation des réserves ait été faite
avant l’émission des actions de numéraire.
T.A.F : Calculer le da et le ds

APPLICATION 9

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Reprendre l’application suivante et supposer que l’augmentation du capital s’est faite
simultanément par émission d’actions de numéraires et par incorporation des réserves.
T.A.F1- Calculer le ds et le da
2- Vérifier

APPLICATION 10
La S.A « AVLAYA » au capital de 100 000 000 divisée en actions de 10 000 francs décide de
porter ce capital à 150 000 000. Les souscriptions sont ouvertes du 03/01/2014 au 31/01/2014.
Les renseignements reçus liés à la souscription des nouvelles actions sont consignés dans le
tableau suivant :
Yves Alex Ben Gbati Kodjo Maro Justin Totaux
Nombre d’actions
1 480 620 1 800 1 000 2 000 1 400 1 700 10 000
anciennes
Nombre d’actions
850 1 250 500 1 400 1 200 800 6 000
nouvelles

Le prix d’émission est fixé à 13 500 des réserves existantes ; les réserves existantes sont :
réserves légales 7 500 000 ; autres réserves 42 200 000.
T.A.F
1- Présenter le tableau de répartition des titres en faisant apparaître les actions souscrites,
à titre irréductible les aides non satisfaites. Les actions souscrites à titre réductible et les actions
définitivement souscrites.
2- Calculer le ds
3- Quelle somme totale déboursera BEN si le minimum légal a été appelé
4- Quelle somme totale déboursera BEN si le montant total a été exigé
5- Quelle somme totale déboursera Kodjo si c’est le minimum légal qui est demandé à
l’augmentation
6- Etudier la situation d’Alex

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THEME F :
PASSATION DES ECRITURES RELATIVES A LA REDUCTION DU
CAPITAL

F1 Identification des types de réduction du capital


Une société réduit son capital dans les cas suivants :
- Perte trop importantes ;
- Capital trop important pour l’activité définie ;
- Retrait d’un ou de plusieurs associés.
Remarque
Dans une S.A, on peut procéder par le système du « coup de l’accordéon » c’est-à-dire qu’on
procède à une réduction du capital (par mesure d’assainissement financier) pour perte avant de
faire une augmentation du capital par apports nouveaux.
F1.1 Réduction pour pertes trop importantes
Dans le cas de réduction pour perte trop importante, il n’y a pas de remboursement. Les droits
des associés sur la société diminuent.
F1.2 Réduction pour retrait d’un ou plusieurs associés
La réduction du capital s’accompagne de remboursement des associés qui se retirent. L’associé
qui se retire s’en va avec une partie des CAPRORA proportionnellement à son apport. Les
droits des associés restants ne change pas.
F1.3 Réduction pour capital trop important
Dans le cas de réduction du capital trop important, il y a remboursement. Les droits des associés
sur la société diminuent mais en contrepartie, ils reçoivent de l’argent.
F2 calcul du montant de la réduction du capital selon chaque type
F2.1 Réduction pour pertes trop importantes
Le montant de la perte est égal à celui de la perte
F2.2 Réduction pour retrait d’un ou plusieurs associés
Le montant de la diminution du capital correspond à son apport, mais le CAPRORA sera
diminué d’un montant équivalent à son nombre de titres multiplié par la valeur mathématique.

F2.3 Réduction pour capital trop important


Chaque associé recevra un montant proportionnellement à son nombre de titres détenus. Le
montant total de la diminution est égal:
- Soit au nombre de titres diminué multiplié par la valeur nominale
- Soit le montant de diminution de la valeur nominale multiplié par le nombre de titres
sociaux.
F3 Passation des écritures de réduction selon chaque type

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F3.1 Réduction pour pertes trop importantes
1013 Total Perte
129 Report à nouveau débiteur
ou Total Perte
139 Résultat net : Perte
Diminution du capital pour pertes trop
importantes

F3.2 Réduction pour retrait d’un ou plusieurs associés


1013
111 𝑀𝑜𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡 ×
112 𝑃𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙
118
ou
121
129
𝑀𝑜𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡
4621
𝑁𝑜𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑖𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑢𝑠
Retrait d’un associé × Mt à rembourser
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑖𝑡𝑟𝑒𝑠
4621 Mt à rembourser
5xx Mt à rembourser
Règlement

F3.1 Réduction pour capital trop important


- Capital partiellement libéré
Dans ce cas, la société renonce à l’appel de la fraction non appelée.
1011 Fraction non
109 appelée Fraction non
Réduction du capital par appelée
renonciation à la fraction non
appelée

- Capital entièrement libéré


Si le capital est entièrement libéré, la société rembourse aux actionnaires, le montant de la
diminution du capital.
Schéma d’écriture
1013 Montant à
4619 Apporteurs, K à rembourser rembourser Montant à
Constatation de la diminution rembourser
du capital
4619 Montant à
5xx rembourser Montant à
Remboursement aux associés rembourser

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Remarque :
Il existe le cas particulier d’assainissement financier : procédé de l’accordéon. Ce procédé
consiste à réduire le capital pour ainsi dire amortir les pertes et ensuite procéder à une
augmentation du capital.

APPLICATION 12
La S.A « GADO» au capital de 200 000 000 (5000 actions de 40 000) libéré des 3/4, décide de
réduire son capital de moitié le 01/06/2014. La société n’appellera plus le dernier quart et
rembourse aux actionnaires le 3e quart libéré. Les actionnaires sont payés le 15/06/2014 par
chèque bancaire.
T.A.F : Passer les écritures nécessaires
APPLICATION 13
La S.A « ESSOFA » au capital de 100 000 000 divisé en actions de 20 000F a enregistré des
pertes successives s’élevant à 32 500 000 décide de réduire son capital en ramenant la valeur
nominale de 20 000 à 13 000 par annulation des pertes et en virant l’excédent dans le compte
de réserves facultatives.
T.A.F : Passer les écritures nécessaires

THEME G AMORTISSEMENT DE CAPITAL


G1 Détermination du montant du capital amorti
G1.1 Définition de l’amortissement du capital
L’amortissement de capital est une opération par laquelle la société rembourse le capital aux
actionnaires et en même temps le reconstitue par prélèvement sur les bénéfices.
Le remboursement n’entraine pas la réduction du capital mais celui – ci est désormais divisé en
deux : 1013 “Capital non amorti’’ et le 1014 “Capital souscrit appelé versé amorti’’.
- Les droits des actions amorties
Les actions dont le capital est partiellement ou intégralement amorti donnent les mêmes droits
que les actions non amorties.
A l’exception du droit à l’intérêt statutaire pour la partie amortie et du droit au remboursement
au moment de la liquidation sur la partie amortie.
N.B : “Les actions non amorties sont dites actions de capital et les actions amorties sont dites
actions de jouissance.
Les actions entièrement amorties conservent aux actionnaires :
• le droit de vote aux assemblées ;
• le droit au superdividende.
G1.3 Détermination du montant du capital amorti
Le capital amorti est fourni en montant ou en taux d’amortissement. Dans le deuxième cas, le
taux de remboursement est multiplié par la valeur nominale.
Remarque:
Remarque : La décision d’amortissement de capital peut être prévue par les statuts ou par
décision prise par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
G2 Passation des écritures relatives à l’amortissement du capital

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N° N° Montants Montants
Dates, intitulés et libellés
Débités Crédités débités crédités
11x Capital à
4619 amortir Capital à
Remboursement du capital amortir
1013 Capital à
1014 amortir Capital à
Reclassement du capital amortir
4619 Capital à
5xx amortir Capital à
Remboursement aux amortir
associés/actionnaires

APPLICATION : Voir cas de l’enseignant (y compris le calcul de l’intérêt statutaire en


cas d’amortissement du capital)

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