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SUPPORT DE COURS DE COMPTABILITE

GENERALE

Université de BAMBEY
L1 Eco Gestion
Enseignant: Mr KOITA A.A
Programme De Comptabilité Générale
•PREMIERE PARTIE : INITIATION A LA COMPTABILITE
Chapitre 1 : Introduction générale
Section1 : Les principes comptables
Section2 : Généralités et fondements
•Notion d’entreprise
p
•Classification de l’entreprise
•L’environnement de l’entreprise
•Analyse des flux en termes d’origine et de destination
•Analyse
y des flux en termes d’emplois
p et de ressources
Chapitre 2: Documents et analyse comptable
Section1 : Le compte
Section2 : L’organisation comptable (journal, balance et grand livre)
Section3
i : Le bilan
bil
Chapitre 3 : Etude du SYSCOA
Section1 ; classification et codification des comptes
Section2 : organisation du plan des comptes de ll’entreprise
entreprise
Section3 : contenu des comptes
2
•DEUXIEME PARTIE : LES PRATIQUES COMPTABLES
Chapitre 4 : les opérations courantes : la comptabilité usuelle
Section1 : Les achats et les ventes de marchandises
Section 2: La méthode d’inventaire intermittent
Section 3: La méthode d’inventaire Permanent
Section 4: La taxe sur la valeur Ajoutée (TVA)

C p e 5 : La comptabilisation
Chapitre co p b s o des emballages
e b ges
Section1: La classification
Section2: La comptabilisation des emballages commerciaux

Chapitre 6 : Les divers modes de règlements.


Section1 : Le règlement en espèces
Section2 : Le règlement par chèque bancaire
Section 3 : Le règlement par carte bancaire ou de crédit
Section4 : L règlement par virement
Section 5 : Le règlement par chèque postal
S i 6 : Le
Section L règlement
è l par effets
ff de d commerce

Chapitre 7 : Les charges de personnel


Section1 : Les charges salariales
Section2 : Les retenues sur salaires
Section3: Les indemnités sans caractère de salaires
Section4: La comptabilisation du bulletin de Paie
Section5: Les charges patronales
Section6: La comptabilisation des charges patronales

Chapitre 8 : le rapprochement bancaire


3 Section1- Objectif de l’état de rapprochement
Section2 : Principe de vérification
•TROISIEME PARTIE : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICES
Chapitre 9 : Les Amortissements
Section 1: Notion d’amortissement
Section 2 : Les différents procédés d’Amortissements
Section 3: Les cessions ou les sorties d’une immobilisation amortissable
Section 4: Les cessions ou les sorties d’une immobilisation amortissable
Section 5 : Traitement de la TVA lors de la vente
Section 6: Le cas de cessions de titres de placement
Section 7: Les cessions d’immobilisations financières
Section 8: Les autres immobilisations non amortissables

Chapitre 10 : Les provisions


Section1: Définition
Section2 : Les différents types de provisions

Chapitre 11 : La régularisation des charges et des produits


Section1: Les comptes de régularisations Actif
S i 2 Les
Section2: L comptes ded régularisations
é l i i P if
Passif

4
PREMIERE PARTIE :
Initiation à la comptabilité
Chapitre 1 : Introduction Générale
y Section1 : Les principes comptables
y le principe de prudence
y le principe des coûts historiques
y le principe de l’indépendance des exercices
y le principe de continuité de l’exploitation
y le Principe de Transparence
y le principe de l'intangibilité du bilan
y le principe de l’importance significative
Ces différents principes doivent être respectés au moment de l’établissement des
d
documents comptables
bl que sont : lel llivre-journal,
l lle compte dde résultat,
é l lle bbilan,
l lle
tableau financier des ressources et des emplois et l’état annexé.

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Chapitre 1 : Introduction Générale

Section 2 : Généralités et Fondements


I- L’historique de la comptabilité
ƒ La comptabilité a une origine très ancienne: naissance de la pratique comptable dès
l’antiquité laquelle a été formalisée à partir du XV ième siècle.
ƒ Absence de mathématiques développées et d’un système de numérotation adapté
conduira à la pratique d’une comptabilité à partie simple, une inscription dans un
compte ne se traduit pas par une autre dans un autre compte.
ƒ Ensuite, développement des affaires: nécessité développer une technique comptable plus
évoluée celle de la comptabilité à parties doubles. Toute inscription dans un compte
doit impérativement se traduire par une autre dans un ou plusieurs autres comptes.
ƒ Dès
Dè cett instant,
i t t de d nombreux
b outils
til (bilan,
(bil journal,
j l balance,
bl …)) aidant
id t à lla
compréhension de la pratique comptable ont été développés.
ƒ La comptabilité est devenue ainsi la source la plus sure de l’information économique et
financière.
financière

6
Chapitre 1 : Introduction Générale

II- Le champ d’application de la comptabilité


Tant il est vrai que les individus peuvent utiliser la comptabilité dans la gestion de leurs
ménages, il faut cependant dire que les entreprises sont les principaux utilisateurs de la
comptabilité.
y La notion d’entreprise
L’entreprise est une organisation qui met en œuvre les moyens matériels financiers et
humains dont elle dispose en vue de faire circuler, d’échanger et de produire des biens
ou services.
Trois critères, au moins, peuvent être utilisés pour distinguer les entreprises : la taille,
l’activité et la forme juridique. Chacun de ces critères influence plus ou moins
fortement l’organisation
l organisation et la tenue de la comptabilité
comptabilité. Il convient donc de les présenter
très rapidement.

7
Chapitre 1 : Introduction Générale

a) Le critère de la taille:
De nombreuses variables sont utilisées pour mesurer la taille de ll’entreprise
entreprise (chiffre
d’affaires, effectif, etc.). Toutes, sur la base de seuils convenus, permettent de
distinguer de petites, de moyennes et de grandes entreprises.
La taille influence la comptabilité à travers le nombre d’opérations réalisées par
période Elle a un impact sur l’organisation
période. l organisation comptable et les procédés mis en
œuvre.
b) Le critère d’activité
En s’appuyant sur la nature de l’activité de l’entreprise, on peut distinguer :
- les entreprises commerciales qui achètent des biens en vue de les revendre en l’état
c’est-à-dire sans transformation ( LEADER PRICE, SCORE ...)
- les entreprises industrielles qui produisent et commercialisent des biens ( produits
finis)
s) pa
par ttransformation
a s o at o dee matières
at è es premières
p e è es achetées
ac etées ( SO
SOBEBRA,, ICS,
CS, SO
SOBOA,
O ,
SOLIBRA...).
La nature de l’activité influence la tenue de la comptabilité du fait de sa corrélation
avec la spécificité des opérations effectuées par l’entreprise.

8
Chapitre 1 : Introduction Générale

c) Le critère de la forme juridique:


Il permet de
d distinguer
di i des
d entreprises
i individuelles
i di id ll et ddes entreprises
i sociétaires.
ié i
Une entreprise est dite individuelle si elle appartient à un seul individu. Elle n’a ni
personnalité juridique ni patrimoine propre distincts de ceux du propriétaire.
Une entreprise a la forme juridique de société commerciale quand elle est née de
l’association de plusieurs individus qui mettent ensemble leurs moyens pour
satisfaire des besoins en capitaux.
On distingue plusieurs formes de sociétés comme le montre schéma suivant :
Sociétés commerciales

Sct de Personnes SARL Sct de Capitaux

-Sct en Nom Collectif -Sct Anonymes


-Sct en Commandite Simple -Sct en Commandite par Actions
9
Chapitre 1 : Introduction Générale

y Les sociétés de personne sont composées :


des sociétés
soc é és en
e nom
o collectif
co ec regroupant
eg oup des associés
ssoc és qui
qu sont
so solidairement
so d e e et e
indéfiniment responsables des engagements de l’entreprise.
des sociétés en commandite simple qui regroupent deux types d’associés :
- des commandités qui dirigent l’entreprise et qui ont une situation juridique
identique à celle des associés de la société en nom collectif,
collectif
- des commanditaires qui ne participent pas à la gestion et qui ont une
responsabilité limitée à leurs apports.
y Comme sociétés de capitaux on a essentiellement les sociétés anonymes qui
regroupent sans considération de personnalité juridique
regroupent, juridique, des associés dont la
responsabilité se limite à leur mise (capital apporté).
y La société à responsabilité limitée présente à la fois les caractères des sociétés
de personnes et celles des sociétés de capitaux. Peut être constituée par une
personne physique ou morale
morale, ou par deux ou plusieurs personnes physiques ou
morales.
La forme juridique de l’entreprise influence la tenue de la comptabilité notamment
en fin et début d’exercice.

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Chapitre 1 : Introduction Générale

III- L’objet de la comptabilité


. La
L comptabilité
t bilité estt ddonc une ttechnique
h i ddontt l’
l objectif
bj tif estt dde ttraduire
d i sous fforme numérique
é i à l’
l aide
id dde
tableaux chiffrés en valeurs la situation et l’activité de l’entreprise.
Pour ce faire, les étapes suivantes doivent être mises en relief :
ƒ L’observation
Deux questions essentielles se dégagent ici : on observe quoi ? Comment l’observe-t-on ? On observe les faits
juridiques et économiques à partir d’un document appelé la pièce comptable ou justificative. Exemple :
un chèque, une facture, …
ƒ LL’analyse
analyse ou la phase dd’escale
escale technique
Dans cette phase, il s’agit d’identifier la nature de la pièce comptable et de procéder à la vérification des
montants qui y figurent.
ƒ L’enregistrement
g comptable
p
Sous quel support doit-on enregistrer ? Avec quel instrument ? Dans le langage comptable, on parle de support
pour désigner un système comptable qui lui-même est un ensemble organique de registres qui permettent
de remplir correctement la fonction comptable. Pour ce qui est de l’instrument, c’est le plan comptable.

11
Chapitre 1 : Introduction Générale

ƒ Le classement
O classe
On l la l pièce
è comptable
bl qui vient dde ffaire l’objet
l’ b d’un
d’ enregistrement en respect du
d ddroit
comptable OHADA qui dans son article 24 exige que toute pièce comptable doit être
conservée pendant 10 ans avant d’être détruite.
ƒ La synthèse

On synthétise parce que les informations comptables sont éparpillées dans le cahier-journal
en utilisant les tableaux prévus à cet effet.
y Système normal (personnes physique réalisant un CA de + de 100 millions et grandes
entreprises) : CR (compte de résultat),TAFIRE (tableau financier des ressources emplois), bilan,
annexe, états statistiques supplémentaires.
y Système
S stème allégé (entreprises
( t i réalisant
é li t un CA sup. à 30 millions
illi ett iinf.f à 100 millions)
illi ) : CR,
CR
bilan, annexe.
y Système minimal de trésorerie (négociants, artisans et prestataires de services) : CRS
((compte
p de résultat simplifié),
p f ), bilan simplifié
p f et tableau de trésorerie.

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Chapitre 1 : Introduction Générale
III/ L’environnement de l’entreprise.
Apports capitaux Règlement 
PROPRIETAIRE CLIENT

Dividende, bénéfice, prélèvement
Vente de biens et services 

PERSONNEL Travail  ENTREPRISE Impôts et taxes  


p ETAT
Salaire  
Infrastructures, subvention   

Prêt    Règlement    

BANQUE FOURNISSEUR
R b
Remboursement   
t

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Chapitre 1 : Introduction Générale

III/ L’environnement de l’entreprise.


ƒ Les données de base traitées en comptabilité ont pour origine un flux
économique. Les flux économiques naissent des échanges entre l’entreprise et
son environnement.
ƒ On distingue les flux réels (entrées et sorties de biens et services) et les flux
monétaires (entrées et sorties d’argent. Le schéma ci-après montre que ces flux
sont relativement
ƒ Les factures, les chèques, les pièces de caisse, les bulletins de paye et bien
d’autres documents constituent les pièces justificatives de ces flux.

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Chapitre 1 : Introduction Générale

IV: Analyse des flux


LL’entreprise
entreprise réalise avec ses partenaires un ensemble de transactions qui engendrent des
flux. La comptabilité se propose de développer une technique permettant de conserver
en mémoire dans l’entreprise, de manière systématique, un maximum d’informations
véhiculées par ces flux.
A/ La notion de flux
Un flux est un mouvement de valeur à une date donnée, il a donc une date, une origine,
une destination et une intensité (montant).

Notion de Flux:

Origine Destination

Intensité
(
(Montant) )

15
Chapitre 1 : Introduction Générale

y Exemple :
L’opération qui consiste à signer un contrat d’emprunt de 20 000 à la banque va s’analyser de la
manière
iè suivante
i t :

L’origine des flux est le patrimoine de la banque, car l’argent vient de là, la destination est la trésorerie
de l’entreprise, car c’est là que va l’argent et l’intensité représente le montant de la transaction.
Intensitéé
(20 000)
O D
Patrimoine de la Banque
q trésorerie
(Banque) (Entreprise)

La mise en évidence des composants du flux constitue l’analyse de l’opération. Ce sont ces
informations qui vont être saisies en comptabilité.
Le flux peut se décomposer en flux réels et en flux monétaires selon leur nature et en flux
externes et en flux internes selon leur sens.
Les flux réels constatent des mouvements de biens et services, tandis que les flux monétaires ou
financiers constatent des mouvements de monnaie ou autres moyensy de règlement.
g

16
Chapitre 1 : Introduction Générale
y Exemple :
L’entreprise IMPORT SARL vend des marchandises au client Fall au comptant 50 000
Flux réel (Marchandises)
Entreprise Client

Flux monétaire
Client Entreprise
Intensité 50 000
Les flux externes constatent les mouvements entre ll’entreprise
entreprise et ll’extérieur
extérieur (clients, fournisseurs,
tiers….)
y Exemple :
L’entreprise IMPORT SARL vend des marchandises au client Fall 50 000 au comptant
Flux externe de biens
Entreprise Client
NB les flux externes sont opposes et de valeurs égales.
Les flux internes constatent les opérations qui se passent a l’intérieur d’une même entreprise.

17
Chapitre 1 : Introduction Générale

y NB les flux externes sont opposes et de valeurs égales.


Les flu
flux internes constatent les opérations qui
ui se passent a l’intérieur
l intérieur dd’une
une même
entreprise.
y Exemple :
Sortie de matières premières du magasin de stockage vers l’usine
l usine de ll’entreprise
entreprise
Flux interne de biens
Magasin Usine
y Exemple :
Versement d’espèces en banque
Flux interne financier
Caisse Banque

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Chapitre 1 : Introduction Générale
B/ - L’analyse des flux
Tout flux a un départ et une arrivée.
l dé
le départ ou l’l’origine
i i constitue
i l ressource
la
l’arrivée constitue l’emploi, l’emploi est l’utilisation faite des ressources.
Exemple :
L’entreprise IMPORT SARL vend au comptant des marchandises au client Fall d’une valeur de
100 000.
Qu’est- ce qui a permis a l’entreprise d’encaisser 100 000 ?
C’est la vente des marchandises. Les marchandises constituent la ressource, l’encaissement de 100 000
constitue l’emploi.

Marchandises (100 000)


Ressources Client
Entreprise
Emploi

Caisse (100 000)

19
Chapitre 1 : Introduction Générale

y Application.
Achat d’un terrain ppar chèque
q bancaire pour
p 28 000
Achat mobilier de bureau à crédit pour 4 000 :
Achat une imprimante par caisse pour 1 400
Vente de marchandise au client Diop pour 2 400 paiements ultérieurement
Achat de marchandise à crédit au fournisseur Raoul pour 3 200
Paiement par chèque bancaire des intérêts du mois relatifs à l’emprunt pour un montant de 6500
Paiement des salaires par chèque bancaire du mois pour 4 240
Paiement par chèque bancaire de l’assurance pour 1 120
Vente au comptant payé par chèque bancaire pour 2 800
Achat de marchandise au fournisseur Camara payé par chèque bancaire pour 6 000 F
Vente au comptant de marchandises au client Paye pour 1 500 versé en espèce
y Travail à faire
a)analyser les opérations en termes d’emplois et de ressources
b) Présenter ces emplois et ressources dans un tableau
y NB/ Les montants sont milliers

20
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
Section1 : Les comptes
1/ Définition du compte et de quelques concepts qui lui sont rattachés.
Le compte est un tableau qui enregistre les opérations saisies par la comptabilité. C’est
à partir du compte que s’élabore l’ensemble des systèmes comptables. Il comporte
deux parties :
une partie
ti gaucheh appelée
lé débit quii enregistre
i t lles augmentations
t ti d’ d’actif
tif ett lles
diminutions de passif;
une partie droite appelée crédit qui enregistre les diminutions d’actif ainsi que les
augmentations de passif.
Le solde du compte est égal à la différence entre le total des montants inscrits à son
débit et le total de ceux inscrits à son crédit. Il est dit débiteur lorsque le total du
débit l’emporte sur celui du crédit ; à l’inverse le solde est créditeur. Un compte
est dit soldé lorsque ses deux totaux (débit et crédit) sont égaux c'est dire lorsque
leur différence est nulle.
Le solde du compte est inscrit au débit ou au crédit selon que le total de ce coté est le
plus faible de sorte que le compte s’équilibre..

21
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
 

2/Présentation du compte   Débit        NOM DU COMPTE     Crédit

a) Le compte schématique ou compte en « T » Montant de  Montant de la 


L’emploi  Ressource 
 

Pour les besoins de la gestion, le comptable est souvent conduit à arrêter


régulièrement les comptes. Ce travail consiste à faire la somme des Débits et la
somme des crédits pour mettre en évidence un solde.
y L’arrêté
’ ê é des
d comptes
Le solde d’un compte prend le nom du côté le plus élevé mais se mettra du côté le plus
faible.
D                   Nom du Compte          C   D Nom du Compte C
Somme Débit  Somme Crédit  Somme Débit Somme Crédit
  Solde Débiteur Solde Créditeur
Totaux  Totaux  Totaux Totaux

22
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

b) Le Compte à colonnes séparées ou compte à Tracé Classique

date  opérations Débit  Date  opérations  Crédit 

c) Compte à colonnes mariées ou jumelées


Solde 
date  opérations Débit  crédit  D C

23
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
3) Les types de comptes.
Il existe trois principales catégories de comptes : les comptes de bilan ou de patrimoine, les comptes de
gestion et les comptes de détermination des résultats.

ƒ Les comptes de bilan : Ce sont les comptes qui décrivent le patrimoine de l’entreprise. Ils sont constitués
par les comptes d’actif (Bâtiments, Matériel, Marchandises, Clients, etc.) et les comptes de passif (Capital,
Emprunts fournisseurs,
Emprunts, fournisseurs etc.).
etc ) Les comptes dd’actif
actif indiquent les emplois de ll’entreprise
entreprise et les comptes de
passif, ses ressources.

ƒ Les comptes de gestion : Ils sont composés de comptes de charges et de comptes de produits. Les comptes
de charges regroupent les dépenses effectuées par l’entreprise. Les comptes de produits enregistrent la valeur
de la production ou de la commercialisation réalisée par l’entreprise ainsi que les autres revenus qu’elle tire
de son exploitation. Lorsque les comptes de gestion se rapportent à l’exploitation normale de l’entreprise et
présentent un caractère récurrent, ils sont appelés comptes de charges ou de produits d’activités ordinaires.
Sinon,, ils sont dits hors activités ordinaires ((HAO)) .

ƒ Les comptes de détermination de résultats : ce sont des comptes qui permettent d'obtenir les soldes
significatifs de gestion de l’entreprise (marge brute, valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation, résultat
d'exploitation, résultat financier, résultat des activités ordinaires résultat HAO et résultat net de la période) .

24
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

4) Fonctionnement des comptes


Les diffé
L différentes
t catégories
té i dde comptes t présentent,
é t t ddans lleur ffonctionnement,
ti t ddes
similitudes que l’étude de certains mécanismes comptables comme
l’enregistrement et la détermination des résultats permet de mettre en évidence.
a °)) Fonctionnement des comptes dd’actif
a- actif et des comptes de charges
charges.
Les comptes d’actif et les comptes de charges fonctionnent exactement de la même
façon. Toute augmentation de valeur dans ces comptes se constate par une
inscription de montant à leur débit et toute diminution de valeur à leur crédit.
crédit
b-°) Fonctionnement des comptes de passif et des comptes de produits.
Ces deux catégories de comptes fonctionnent aussi de la même façon mais à l’inverse
des comptes d’actif
d actif et de charges
charges. Les comptes de passif et de produits augmentent
par des inscriptions au crédit et diminuent par des inscriptions au débit.

25
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
 
y comptable
p

c-°) Fonctionnement des comptes de détermination de résultats.


L comptes
Les t dde dét
détermination
i ti dde résultats
é lt t reçoivent
i t à lleur débit lles soldes
ld
des comptes de charges et à leur crédit les soldes des comptes de produits.
Ainsi, leur solde débiteur désigne une perte et leur solde créditeur, un
bénéfice .

NB: Les comptes d’actif augmente au débit et diminue au crédit ; les comptes du
passif augmente au crédit et diminue au débit.
Les comptes d’actif présentent généralement un solde débiteur ; les comptes du
passif un solde créditeur.
   Débit        COMPTE D’ACTIF
éb ’       Crédit
éd   Débit        COMPTE DE PASSIF     Crédit

       

       
   
 

26
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

Section2: L’organisation comptable Documents émis ou 


reçus 

L’organisation comptable d’une entreprise consiste à


mettre en œuvre un ensemble de moyens et de
méthodes afin de satisfaire les obligations légales fixées
Journal
par le SYSCOA.
L’établissement d’états financiers (bilan, compte de
résultat, …) constitue l’aboutissement de ce travail.
L’entreprise a le choix entre deux types d’organisation
Grand Livre

I. LE SYSTEME CLASSIQUE (TRADITIONNEL)

Balance des comptes

27 Etats financiers
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

a)Le Journal
ƒ Définition
éfi i i

Le journal est un livre coté et paraphé par le greffier du tribunal et dont la loi impose la tenue à
tout commerçant.
commerçant Il est destiné à enregistrer sans blanc,
blanc ni altération,
altération dans un ordre
chronologique toutes les opérations affectant le patrimoine de l’entreprise.

ƒ Présentation

NCD Intitulé compte débit Somme débit

NCC Intitulé compte crédit Somme crédit

Libellé de l’opération et numéro de


référence de la pièce comptable

28
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
b) Le Grand Livre
y Définition
Le Grand Livre est un registre qui regroupe l’ensemble des comptes de l’entreprise à un
moment donné.
Le Grand Livre peut se tenir sur des feuilles mobiles contrairement au journal.
c) La balance des comptes
y Définition
Une balance est établie à partir du grand livre. Mais contrairement à ce dernier et au
journal, la balance n’est pas un document obligatoire.
C’est
’ un instrument de d contrôle
ôl dde l’
l’exactitude
d dde lla comptabilité.
bl é
La balance existe en six colonnes ou en quatre colonnes. Elle permet de vérifier les égalités
fondamentales suivantes :
y Totaux des soldes d’ouverture de la balance ((6 colonnes)) = totaux bilan d’ouverture
y Totaux mouvement de l’exercice de la balance à 4 colonnes = total général du journal
y Totaux solde d’ouverture + mouvement exercice de la balance à 6 colonnes = total
général du journal

29
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
y La vérification de la partie double par la balance
La balance étant un tableau qqui récapitule
p l’ensemble des comptes
p ouverts par p l’entreprise.
p
Le classement de ces comptes dans la balance suit l’ordre de la nomenclature du plan
comptable SYSCOA. Pour chaque compte on indique dans la balance: le total des
montants inscrits au débit, le total des montants inscrits au crédit ainsi que le solde qui
est soit débiteur soit créditeur.
Le principe de la partie double veut que pour chaque opération simple, il y ait une égalité
entre le montant inscrit au débit et le montant inscrit au crédit. Le pouvoir de
vérification de la balance découle de ce principe : «pour un ensemble d’écritures, suivant
le principe de la partie double, le total des montants inscrits au débit doit être égal au
total des montants inscrits au crédit».
crédit
Les deux égalités qui font de la balance un instrument de vérification sont:
Total des masses du débit = total des masses du crédit
Total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs
NB: Le contrôle que permet la balance connaît certaines limites qu’il importe de bien
souligner:
- deux erreurs peuvent se compenser sans que cela ne soit signalé par la balance;
- les
l erreurs d’i
d’imputation
i ddans lles comptes ne sont pas décelables
dé l bl par lla bbalance.
l

30
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
Le tracé de la balance le plus fréquemment utilisé est le suivant :

N° des Intitule Masses Soldes


comptes Débit Crédit Débiteur Créditeur
1
2
3 Comptes de bilan x x x x
4
5

6 Comptes de charges et de produits des x x x x


7 activités ordinaires

8 x x x x
Comptes d'autres charges et de produits
Total Σ MD Σ MC Σ SD ΣSC

Remarque : Il existe d’autres présentations de la balance comme celle de la balance à six


colonnes de sommes (deux pour les soldes d’ouverture, deux pour les mouvements de la période
et deux pour les soldes de fin de période) ou de la balance à deux colonnes de sommes
représentant les soldes de fin de période. C’est donc le besoin d’information exprimé qui
commande le choix du tracé la balance.
31
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
APPLICATION
Une entreprise « CAMPUS SARL »est crée le 1er avril 2006 par un apport ainsi constitué :
♥ Bâtiment commercial 4200 000F
♥ Mobilier de bureau 560 000F
♥ Matériel de transport 2000 000F
♥ Avoir en banque 8040 000F

Au cours du mois d’avril, l’entreprise a effectué les opérations suivantes :


2 Avril : retrait de la banque pour alimenter la caisse : 200 000F
4 Avril : versé en espèces à la banque : 56 000F
5 Avril : Achat d’un fonds de commerce par chèque bancaire : 2600 000F
10. Avril : Achat d’une machine à écrire CASIO : 270 000F par chèque bancaire.
11 Avril. Achat de marchandises paiement 30jours fin de mois : 3200 000F
12Avril : Vente de m/ses en espèce : 2100 000F.
16 Avril : achat de m/ses : 1600 000F paiement du ¼ par chèque bancaire,
bancaire du ¼ du reste en espèce et du reliquat à crédit.
crédit
22. Avril : achat d’un brevet de fabrication pour l’empaquetage de produits alimentaires par chèque bancaire : 2900 000F
25 Avril : Vente de m/ses : 1250 000F, les3/4 au comptant dont le 1/3 en espèces et les 2/3 contre chèque bancaire et le
reliquat à crédit.

TAF :
1 Après avoir défini le patrimoine, présenter le bilan de l’entreprise « CAMPUS SARL »au 1er avril 2006.
2 Tracer le journal de l’entreprise «CAMPUS SARL ».
3 Présenter le grand livre.
4. Présenter la balance à 6 colonnes de l’entreprise «CAMPUS SARL »

32
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

Section3: Le bilan
La situation dd’une
une entreprise à un moment donné se compose :
- d’une part, de l’ensemble des biens qu’elle possède ;
- d’autre part, de l’ensemble des sommes qui lui ont permis de posséder ces biens.
En comptabilité,
b l é la
l situation d’
d’une entreprise à une ddate ddonnéeé est représentée
é é
par un tableau appelé bilan.
I- La notion de patrimoine
Le patrimoine est l’l’ensemble
bl ddes actifs
f que l’entreprise
l’ a sous son contrôle
ôl et ddes
ressources mises à sa disposition par les associés ou les tiers en vue de réaliser
son exploitation. Il se dégage que la situation nette d’une entreprise est la
différence entre l’ensemble des biens et créances et des dettes,, laquelle
q peut
p
être positive ou négative.
SITUATION NETTE = BIENS ET CREANCES - DETTES

33
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
Exemple :

Au 31/12/2004, le patrimoine de l’entreprise IMPORT SARL comprend les éléments suivants :

Un bâtiment 9 000 000


Terrain 6000 000
Un véhicule 4 00 000
Machine 2 500 000
Un mobilier 2 000 000
Un compte en banque 3 600 000
Espèces en caisse 300 000
Elle doit à l’Etat 450 000
Elle doit à ses fournisseurs 1 500 000
Elle doit à ses créanciers 1 500 000

y T.A.F
Déterminez le patrimoine de l’entreprise IMPORT SARL ainsi que sa situation nette.

34
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
SOLUTION

Le patrimoine représente l’ensemble des biens, créances et dettes de l’entreprise.

a- Biens
Bi de
d l’entreprise
l’ i IMPORT SARL

Terrain 6 000 000


Un véhicule 4 000 000
Bâtiment 9 000 000
Machine 2 500 000
Un mobilier 2 000 000
Un compte bancaire 3 600 000
Espèces en caisse 300 000

Total des biens 27 400 000

b- Créances de l’entreprise IMPORT SARL (aucune)

c- Dettes de l’entreprise IMPORT SARL

Etat 450 000


Fournisseurs 1 500 000
Créanciers 1 500 000

Total des dettes 3 450 000

Patrimoine = (biens + créances) – dettes


= 27 400 000 – 3 450 000 = 23 950 000

35
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p

II- La notion de bilan


1 Définition
1- Défi i i
Le bilan est un tableau qui permet de représenter la situation (ou image) du
patrimoine de l’entreprise à une date donnée. Il décrit séparément et selon un
classement
l fonctionnel,
f l les
l éléments
élé de
d l’
l’actif
if ou emplois
l i (utilisation
l ddes
ressources) et ceux du passif ou ressources (origine des ressources). En
d’autres termes, le bilan est la photographie d’une entreprise à une date
donnée.
donnée
Il comprend deux parties :
ƒ l’actif à gauche
ƒ le passif à droite.

36
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
2- Présentation du bilan
a- Bilan normalisé
ACTIF Bilan au ………. PASSIF
N° de Intitulés Montant Amortissements Montant N° de Intitulés Montant
comptes Comptes brut Et provisions Net Comptes Comptes

b- Bilan schématique
Pour de besoins de simplification
simplification, le bilan peut se présenter sous forme de « T »

ACTIF Bilan au …….. PASSIF

37
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
3- La structure du bilan
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé : Capitaux
p propres
p p :
¾ Charges financières ¾ Capital
• Frais d’établissement ¾ Réserves
¾ Actif immobilisé incorporel ¾ Résultat
• Logiciels Dettes financières :
• Fonds de commerce ¾ Emprunts
¾ Actif immobilisé corporel ¾ Dettes de crédit-bail
• Terrains
• Bâtiments
• Matériels
• Avances et acomptes versés /immob

Actif circulant : Passif circulant


¾ Marchandises ¾ Fournisseurs
¾ Matières premières ¾ Personnel
¾ Produits finis ¾ Etat
¾ Clients

Trésorerie Actif : Trésorerie passif :


¾ Banques ¾ Découverts bancaires
¾ Chèques postaux
¾ Caisse

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF


38
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
3 .3- Détermination du résultat dans le bilan
Le but essentiel de la comptabilité est de déterminer à la fin de chaque période considérée le
résultat
é l découlant
dé l de
d l’activité
l’ i i é ded l’entreprise
l’ i durant
d cette période.
é i d LaL détermination
dé i i du d résultat
é l
de l’exercice exige la connaissance du montant :
ƒ Des biens possédés en fin d’exercice par l’entreprise
ƒ Des dettes à la même date
ƒ Du capital
1- Si ces trois montants sont tels que
Biens > (capital + dettes), l’exercice s’achève par un bénéfice net qui est égale à :

Bénéfice net = Biens – (capital + dettes)

2- Si ces trois montants sont tels que


Capital
p + dettes > Biens, l’exercice s’achève p
par une p
perte nette qui
q se traduit par
p :

Perte nette = (capital + dettes) – Biens

On peut donc écrire :

Résultat de l’exercice = Biens – (capital + dettes) = ∑ Produits - ∑ charges


39
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
EXERCICE D’APPLICATION 
Le 1er juillet de l'année N, M. Séne ouvre un magasin de vente en gros ; trois mois
après le démarrage de son activité, les éléments suivants ont été recensés dans son magasin :

• un hangar d’une valeur de 400.000 fr. ;


• des installations évaluées à 250.000 fr. ;
• un réfrigérateur acheté au prix de 300.000 fr. ;
• une encaisse
i de
d 100.000
100 000 fr.
f ;
• un dépôt en banque de 150.000 fr. ;
• des créances sur les clients d’un montant de 150.000 fr. ;
• un stock de marchandises évalué à 700.000 fr. ;
• une dette envers son banquier de 600.000 fr. payable au bout de trois ans ;
• une dette envers ses fournisseurs de 200.000 fr..

Travail à faire
1°) Indiquez les ressources extérieures dont a disposé M. Séne au cours des 3 mois d’activité
et les emplois de ressources effectués pour l’exécution des activités (précisez leur appellation
comptable ), déterminez les capitaux propres et ressources assimilées à la fin de la période.

2°)) Pour un apport


pp de 1.000.000 fr.,, q
quel est le résultat réalisé à la fin du trimestre?

3°) Présenter le bilan au 30 septembre de l’année.


40
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
Solution :
1° Les ressources extérieures obtenues, les emplois effectués et les capitaux
propres à la fin du premier trimestre :

1 1 les ressources:
1-1
- une dette envers son banquier Emprunts et dettes assim. 600.000
- une dette envers ses fournisseurs Fournisseurs 200.000
800.000
1-2 les emplois
p
- un hangar Bâtiments 400.000
- des installations Installations et amén. 250.000
- un réfrigérateur Matériel et outillage 300.000
- une encaisse Caisse 100.000
- un dépôt en banque Banques 150.000
- des créances Clients 150.000
- un stock de marchandises Marchandises 700.000
2.050.000
1 3- Les capitaux propres et ressources assimilées sont égaux au total de son actif
1.3-
diminué des dettes soit :

2.050.000 - 800.000 = 1.250.000


2° Le résultat réalisé :
C it
Capitaux propres ett ress. assimilées
i ilé = Capital
C it l + Résultat
Ré lt t
donc, Résultat = Capitaux propres et ress. assimilées - Capital
Résultat = 1.250.000 -1.000.000 = 250.000
41
CHAPITRE 2 : Documents et Analyse
y comptable
p
3° Le bilan à la fin du premier trimestre (en milliers de francs)
Actif Montants Passif Montants
Bâtiments, I.A.A.C... 400 Capital 1000
Matérielet outillage.. 300 Résultat 250
Installations et aménagements 250 Emprunt et dettes assimilées 600
Marchandises 700 Fournisseurs 200
Clients 150
Banque 150
Caisse 100
Total 2050 Total 2050

Le résultat qui vient d’être déterminé provient des augmentations et des diminutions
de valeurs de certains éléments du patrimoine de l’entreprise. Dans l’absolu, on pourrait bien
établir un bilan après chaque opération effectuée par l’entreprise pour suivre l’évolution de
son patrimoine. Cependant, cette solution serait trop lourde voire impossible, en tout cas trop
fastidieux notamment lorsque des centaines voire des milliers d’opérations sont réalisées
quotidiennement. C’est pourquoi les comptables ont opté pour une autre solution consistant à
enregistrer d’abord les opérations dans des comptes par nature (pour faciliter le classement)
avantt l’établissement
l’ét bli t du
d bilan.
bil

42
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
Classes des comptes Opérations concernées
Classe 1 : Compte de ressources durables
(comptes de capitaux propres, et de dettes financières)
Classe 2 : Compte d’actif immobilisé (immobilisations)
Classe 3 : Compte de stocks Comptes de Bilan
Classe 4 : Compte de tiers
(créances de l’actif circulant et les dettes du passif circulant)
Classe 5 : Compte de trésorerie

Classe 6 : Compte de charges des Activités Ordinaires


(charges d’exploitation, charges financières)
Classe 7 : Compte de produits des Activités Ordinaires
(produits d’exploitation, produits financiers)
Comptes de Résultat
Classe 8 : Compte des autres charges et des autres produits
(charges exceptionnelles, produits exceptionnels)
Opération HAO

Classe 9 : Compte des engagements hors bilan et comptes de la Opération particulière


comptabilité analytique (engagement hors bilan)
comptabilité analytique

43
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
y Les règles concernant l’enregistrement comptable, la présentation et le contenu des documents
comptables font l’objet d’une norme. Cette norme est appelée Système Comptable Ouest Africain
(SYSCOA).
(SYSCOA)
y Le SYSCOA est appliqué depuis le 1er janvier 1998 dans tous les pays de l’UEMOA (Bénin, Burkina
Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Guinée Bissau, Sénégal, Togo). Le SYSCOA retient une codification
décimale des comptes avec neuf classes ayant les codes 1 à 9
y La codification décimale
Les comptes portent des numéros codifiés selon le système décimal. Ces
numéros comportent au moins deux chiffres. Exemple :
24 : Matériels
244 : Matériels et Mobiliers
2442 : Matériel Informatique

Les comptes à 2 chiffres sont appelés comptes principaux, les comptes


à 3 chiffres comptes divisionnaires et les comptes à plus de 3
chiffres sous comptes.
p

44
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.1.1. Les Constantes
Rôle du 1er chiffre : le 1er chiffre représente la classe
9 Rôle du 2e chiffre : le 2e chiffre précise une division de la classe
9 Rôle d 3e chiffre
Rôl du l 3e chiffre
hiff : le hiff peut préciser
é i une subdivision
bdi i i d
du compte à d
deux chiffres
hiff
9 Rôle du 4e chiffre : un compte à trois chiffres peut être subdiviser en plusieurs comptes à
quatre chiffres.
Le système de codification décimale présente cependant quelques particularités.
9 La terminaison (0) dans les comptes à trois chiffres et plus : elle est utilisée pour
signaler un compte de regroupement de même niveau ; exemple : le compte 130 :
résultat en instance d’affectation : permet de regrouper les comptes 131 à 138.
9 La terminaison (8) dans les comptes à deux chiffres (actif immobilisé) : elle signale des
comptes qui enregistrent la dépréciation de certains postes d’actif du bilan ; exemple :
28 amortissement des immobilisations.
9 La terminaison (9) dans les comptes à deux chiffres : elle signale des comptes qui
enregistrent
g la dépréciation de certains postes d’actif du bilan ; exemple : 29 : provision
pour dépréciation sur immobilisation.
9 Le chiffre 9 en troisième position dans les comptes à trois chiffres ou quatre chiffres
(XY9 ou XY9Z) : il signale un compte qui fonctionne à sens inverse du compte à deux
chiffres auquel il est rattaché ;
Exemple : 409 Fournisseur, débiteurs
4091 Fournisseurs, avances et acomptes versés
45
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.1.2. Les parallélismes
Le SYSCOA retient une numérotation décimale parallèle pour des opérations de sens
contraire mais de même nature.
nature
Exemple : 601 Achat de marchandises 701 Vente de marchandises
602 Achat matières 1ères 702 Vente de produits finis
5 Autres charges 6 Autres produits
4091 Fournisseurs, AAV 4191 Clients AAR

3.1.3. Les comptes individuels


p
L’entreprise peut avoir plusieurs
p p centaines ou plusieurs
p milliers de comptes
p individuels
notamment de clients ou de fournisseurs.
Ex : Une entreprise qui a 9 000 clients peut subdiviser le compte 411 comme suit :
411-0001 Client Bâ
411 0002
411-0002 Cli t Fall
Client F ll
411-0003 Client Dieng
411-0004 Client Gaye

411-9000 Client Sall

46
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.2.1. Les comptes de bilan
3.2.1.1. Les comptes d’actif

LES COMPTES D’IMMOBILISATION INCORPORELLES

¾ 201 : Frais d’établissement : La naissance d’une personne morale (entreprise) doit


faire l’objet d’enregistrement au registre du commerce et de crédit mobilier. Des droits
de timbre, des frais de publicité peuvent également être payés par l’entreprise.
L’ensemble des frais occasionnés par ces actes est appelé frais d’établissement.
¾ 212 : Brevets, licences, concessions et droits similaires : ce sont des dépenses
engagées par l’entreprise pour bénéficier de la protection liée à une invention (brevet)
ou à une activité.
¾ 213 : Logiciels : ce compte est débité de la valeur des programmes conçus ou achetés
par l’entreprise.
¾ 215 : Fonds commercial : Une entreprise peut exister de deux manières :
o Soit
i elle
ll est créée de
d toute pièce
i : elle
ll n’a pas alors
l de
d fonds
f d commercial
i l
o Soit elle est créée par rachat d’une entreprise qui existait déjà : elle a un fonds
commercial.
Le fonds commercial comprend entre autre : le nom commercial (notoriété),
l’
l’enseigne,
i la
l clientèle
li èl et l’achalandage
l’ h l d (client
( li occasionnel),
i l) le
l droit
d i au bail.
b il

47
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
LES COMPTES D’IMMOBILISATIONS CORPORELLES

¾ 22 : Terrains : Ce compte est débité de la valeur des terrains acquis par l’entreprise.
¾ 23 : Bâtiments, installations techniques et agencements : Ce compte est débité de la
valeur
ale r des bâtiments et installations techniques
techniq es acquis
acq is par l’entreprise
l’entreprise.
¾ 241 : Matériel et outillage industriel et commercial : Ce compte est débité de la
valeur du matériel et outillage acquis par l’entreprise.
¾ 244 : Matériel et Mobilier : Ce compte est débité de la valeur du matériel de bureau
(chaises, tables, armoires, canapés) acquis par l’entreprise.
¾ 245 : Matériel de transport
p : Ce compte
p est débité de la valeur des véhicules acquis
q
par l’entreprise.

48
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
LES COMPTES D’IMMOBILISATIONS FINANCIERES

¾ 25 : Avances
A ett acomptes
t versés
é sur IImmobilisations
bili ti : Ce
C compte est débi
débité
é du
d
montant des avances et acomptes versés par l’entreprise à ses fournisseurs
d’investissement à l’occasion de commandes de biens d’immobilisations.
¾ 26 : Titres de participation : Ce compte est débité de la valeur des titres acquis par
l’entreprise et représentant au moins 10 % du capital d’une autre entreprise.
¾ 271 : Prêts et créances non commerciales : Ce compte est débité du montant des
prêts accordés par l’entreprise à ses emprunteurs. Il est crédité des remboursements de
prêts.
¾ 272 : Prêts au personnel : Ce compte est débité du montant des prêts accordés au
personnel de l’entreprise.
¾ 275 : Dépôts
Dé ôt ett cautionnements
ti t versés
é : Ce
C compte
t estt débité du
d montant
t t des
d dépôts
dé ôt
de garantie versés par l’entreprise à la SDE, à la SENELEC, à la SONATEL (avances
sur consommation) et des loyers payés d’avance. Il est crédité lors du remboursement
de ces dépôts.
p

49
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
LES COMPTES D’ACTIF CIRCULANT (Classe 3)
¾ 31 : Marchandises : Ce compte est débité de la valeur des marchandises achetées et
entrées en stock. Une marchandise est un bien acheté et revendu sans transformation
¾ 32 : Matières premières et fournitures liées : Ce compte est débité de la valeur des
matières 1ères et fournitures achetées et entrées en stock. Alors qu’une matière 1ère
entre dans la composition du produit, une fourniture permet d’obtenir le produit mais
n’entre pas dans sa composition.
¾ 33 : Autres approvisionnements : Ce compte est débité des achats d’autres types de
stocks en dehors de marchandises et matières 1ères (emballages, matières
consommables, fournitures ….)
¾ 36 : Produits finis : Ce compte est débité du coût de production des produits finis
réalisés par l’entreprise. Un produit fini est obtenu après transformation d’une matière
première.
¾ 411 : Clients : Ce compte est débité de la valeur des créances obtenues par l’entreprise
sur ses clients. Il est crédité lors du règlement des clients.
¾ 4091 : Fournisseurs, Avances et Acomptes versés : Ce compte est débité du montant
des avances et acomptes versés par l’entreprise à ses fournisseurs
d’approvisionnement à l’occasion de commandes de biens d’approvisionnement
(destinés à une consommation ou à une vente).
¾ 421 : Personnels, avances et acomptes : Ce compte est débité du montant des
avances et acomptes versés
é par l’entreprise
l’ i à son personnel.
l Il est crédité
édi é du
d montant
de leur remboursement.

50
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
LES COMPTES DE TRESORERIE ACTIF (Classe 5)
¾ 50 : Titres de placement : Ce compte est débité de la valeur des titres acquis par
l’entreprise et destinés à être revendus afin d’obtenir des revenus.
¾ 521 : Banques : Ce compte est débité des versements effectués en banque et crédité
des retraits bancaires
¾ 531 : Chèques Postaux : Ce compte est débité des versements au CCP et crédité des
dépenses faites par chèque postal.
¾ 571 : Caisse : Ce compte est débité des versements en espèces et crédité des
décaissements en espèces
espèces.

51
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.2.1.2. Les comptes du passif
LES COMPTES DE CAPITAUX PROPRES (Classe 1)
¾ 101 : Capital Social : Ce compte est crédité du montant des ressources apportées par
l
les propriétaires.
ié i Ill est débité
débi é du
d montant des
d diminutions
di i i de
d capital.
i l
¾ 103 : Capital personnel : Ce compte est crédité du montant des ressources apportées
par le propriétaire de l’entreprise individuelle. Il est débité des prélèvements définitifs
de l’exploitant.
¾ 104 : Compte de l’exploitant : Ce compte est crédité du montant des apports
temporaires effectués par l’exploitant. Il est débité des retraits ou prélèvements
temporaires.
¾ 13 : Résultat net de l’exercice : Ce compte est crédité du montant de la ressource
dégagée par l’activité
l activité de ll’entreprise
entreprise durant ll’exercice
exercice. Il peut être un bénéfice (+) ou
une perte (-).
LES COMPTES DE DETTES FINANCIERES (Classe 1)
¾ 16 : Emprunts et dettes assimilés : Ce compte est crédité du montant des emprunts
contractés p
par l’entreprise
p sur les établissements financiers. Il est débité du montant de
leur remboursement.
¾ 165 : Dépôts et cautionnements reçus : opposé de 275.
¾ 17 : Dettes de crédit-bail et contrats assimilés : Le crédit-bail est un contrat de
location de bien meuble ou immeuble assorti d’une possibilité d’achat pour le locataire
à la fin de la durée du contrat.

52
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
LES COMPTES DU PASSIF CIRCULANT (Classe 4)
¾ 401 : Fournisseurs,, Dettes en Compte
p : Ce compte
p est crédité du montant des dettes
contractées par l’entreprise sur ses fournisseurs d’approvisionnement.
¾ 481 : Fournisseur d’investissement : Ce compte est crédité du montant des dettes
dues aux fournisseurs d’investissement.
¾ 4191 : Clients, Avances et Acomptes reçus : Ce compte est crédité du montant des
avances et acomptes reçus par l’entreprise de ses clients.
¾ 422 : Personnel, rémunérations dues : Ce compte est crédité du montant des salaires
à payer au personnel et débité du montant des salaires payés.
¾ 43 : Organismes sociaux : Ce compte est crédité du montant des cotisations à verser
par l’entreprise à l’IPRES, à la Caisse de Sécurité Sociale, aux IPM.
¾ 44 : Etat et collectivités publiques : Ce compte est crédité du montant des impôts et
taxes à payer.
LES COMPTES DE TRESORERIE PASSIF (Classe 5)
¾ 521 : Banques : découvert bancaire

53
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.2.2. Les comptes de résultat
3.2.1.1. Les comptes de charges de l’Activité Ordinaire (Classe 6)
¾ 601 : Achat de marchandises : Ce compte
p est débité du prix
p d’achat des
marchandises achetées par l’entreprise
¾ 602 : Achat de matières premières et fournitures liées : Ce compte est débité du
prix d’achat des matières premières achetées par l’entreprise
¾ 604 : Achat stocké de matières et fournitures consommables : Ce compte est débité
du prix d’achat des fournitures et matières consommables stockables achetées par
l’entreprise.
¾ 605 : Autres achats : Ce compte est débité pour les achats non stockés de fournitures
et matières consommables (eau, électricité, produits d’entretien)
¾ 611 : transports sur achats : Ce compte est débité du montant des frais de transport
supportés par l’entreprise sur ses achats d’approvisionnement
¾ 612 : transports sur ventes : Ce compte est débité du montant des frais de transport
supporté par l’entreprise sur ses ventes de biens et services.
¾ 613 : Transport pour le compte de tiers : Ce compte est débité du montant des frais
de transport réglés par le fournisseur à un transporteur pour le compte de son client ou
inversement On parle de débours c
inversement. c’est-à-dire
est à dire de port remboursé
remboursé.

54
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
¾ 614 : Transport du personnel : Ce compte est débité du montant des frais de
transport supportés par l’entreprise pour le déplacement de son personnel.
¾ 616 : Transport de plis (achat de timbre postal) : Ce compte est débité du montant
des achats de timbre postal.
¾ 622 : Locations et charges locatives : Ce compte est débité du montant du loyer
supporté par l’entreprise.
¾ 623 : Redevances de crédit-bail et contrats assimilés : Ce compte est débité du
montant du loyer supporté par l’entreprise sur un bien pris par crédit-bail.
¾ 624 : Entretien, réparation et maintenance : Ce compte est débité du montant des
frais de maintenance, d’entretien et réparation supportés par l’entreprise.
¾ 625 : Primes d’assurance : Ce compte est débité du montant des primes d’assurance
versées par l’entreprise pour se couvrir contre certains risques (incendies, destruction,
vol,…).
¾ 627 : Publicité, publication et relations publiques : Ce compte est débité du montant
des frais de publicité supportés par l’entreprise.
¾ 631 : Frais bancaires : Ce compte est débité du montant des frais supportés par
l’entreprise de ses opérations avec la banque (commissions payées sur achats ou
ventes, frais
f i ded garde).
d )

55
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
¾ 6324 : Honoraires : Ce compte est débité du montant des rémunérations versées par
l’entreprise au notaire, à l’architecte, à l’expert.
¾ 637 : Rémunérations de personnel extérieur : Ce compte est débité du montant des
salaires versés au personnel extérieur de l’entreprise.
¾ 64 : Impôts et taxes : Ce compte est débité du montant des impôts et taxes versés par
l entreprise.
l’entreprise
¾ 6462 : Droits de timbre : Ce compte est débité du montant des achats de timbre
fiscal.
¾ 651 : Pertes sur créances clients : Ce compte est débité du montant des créances
clients définitivement perdues par l’entreprise.
¾ 6582 : Dons : Ce compte est débité du montant des dons accordés par l’entreprise.
¾ 66 : Charges de personnel : Ce compte est débité du montant du salaire versé au
personnell de
d l’entreprise.
l’ t i
¾ 671 : Intérêts des emprunts : Ce compte est débité du montant des intérêts supportés
par l’entreprise sur ses emprunts.

56
CHAPITRE 3 : L’étude du SYSCOA
3.2.2.2. Les comptes de produits de l’Activité Ordinaire (Classe 7)
¾ 701 : Vente de marchandises : Ce compte est crédité du prix de vente des
marchandises facturées par l’entreprise.
¾ 702 : Vente de p
produits finis : Ce compte
p est crédité du prix
p de vente des produits
p
finis facturés par l’entreprise.
¾ 706 : Services vendus : Ce compte est crédité du montant des ventes facturées par les
entreprises prestataires de services.
¾ 707 : Produits accessoires : Ce compte est crédité du montant des produits résultant
de l’activité secondaire de l’entreprise (loyer perçu, transport facturé, …)
¾ 71 : Subventions d’exploitation : Ce compte est crédité du montant des aides
financières reçues par l’entreprise en compensation d’une baisse de prix de vente
généralement.
¾ 75 : Autres produits :
¾ 77 : Intérêts des prêts :
3.2.2.36. Les comptes de charges HAO (Classe 8)
Les opérations HAO sont les opérations qui ne résultent pas de l’objet social de l’entreprise.
Elles sont liées le plus souvent à des événements exceptionnels (sinistres, inondation,
accident, etc…)
Les comptes de charges HAO sont de la classe 8 (suivis d’un chiffre impair 81, 83, 85, 87, 89)
¾ 83 : Charges HAO :
3.2.2.4. Les comptes de produits HAO
¾ 84 : Produits HAO :
57

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