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Fiches pratiques de révision :

Table des matières :

v Processus 1 : Contrôle et traitement comptable des


opérations commerciales

v Processus 2 : Gestion des relations avec les salariés et les


organismes sociaux

v Processus 3 : Gestion des obligations fiscales

v Processus 4 : Gestion fiscale et relation avec


l’administration des impôts

v Processus 6 : Analyse de la situation financière

v Processus 8 : Prévision et Gestion budgétaire

v Processus 9 : Mesure et analyse de la performance


I/ Présentation :
Bonjour je me présente, je m’appelle Rudy. J’ai actuellement 23 ans. Je suis
diplômé d’un Brevet de Technicien Supérieur en Comptabilité et Gestion des
Organisations. J’ai décidé de faire ces fiches pratiques de révision afin de
vous aider dans vos révisions, vous faire gagner du temps (oui le temps c’est
de l’argent !!!) et pour que vous abordiez votre examen le plus sereinement
possible et le mieux préparer.
A l’époque, mes camarades de classe me demandaient de leur faire leurs
fiches de révisions. Je m’y suis collé car cela me plaisait beaucoup d’aider les
autres. C’est pourquoi j’ai décidé de faire ces petites fiches de révisions très
synthétiques des matières générales abordées en 2eme année de BTS
Comptabilité et Gestion des Organisations.
Cesse de blabla, nous allons commencer !!
Processus 1 : Contrôle et traitement
comptable des opérations
commerciales
Chapitre 1 : Introduction à la comptabilité
I-Rôle de la comptabilité :
A/ Le rôle de la comptabilité est d’abord opérationnel :
1. Suivre le résultat et le patrimoine :
Le résultat = produit (vente de biens et service) – charges (achats de biens et
de services)
Il peut être positif (bénéfice) ou négatif (perte, déficit).

Le patrimoine : (ce que possède l’entreprise).

2. Suivre les opérations avec les tiers :


En comptabilité on enregistre toutes les opérations réalisées avec des tiers,
lorsqu’elles sont susceptibles de modifier le patrimoine.

Exemple de tiers :
- fournisseurs
- clients
- Etat (cotisations sociales (maladie, chômage, retraite) , charges
patronales)
- Salariés
- Banque

On renseigne les tiers sur l’état de nos transactions avec eux (savoir ce que
nous doit un client, renseigner sur la bonne santé de l’entreprise)

B/ Mais il est aussi stratégique :


La comptabilité permet de mesurer les performances de l’entreprise et
donc de prendre des décisions, que ces décisions soient prises par les
dirigeants de l’entreprise ou par ceux de l’entreprise partenaire.
(Par exemple : arrêter une ligne de production non rentable (=décision
interne) ou un fournisseur de souhaite plus travailler avec nous (= décision
externe))

II- Notion de comptabilité :


A/ Les flux économiques :
Un flux économique représente un mouvement de bien ou de service, ou de
monnaie entre agents économiques.

Sort de l’entreprise =
RESSOURCE = CRÉDIT
Entre dans l’entreprise =
EMPLOI = DÉBIT

Flux interne différent de Flux externe


(Dans l’entreprise) (Entre entreprises)

Ce sont essentiellement les flux externes qui donnent lieu à des


enregistrements.
Quelques flux internes le sont cependant :
- sortie d’argent de banque, pour alimenter la caisse
- si l’entreprise fabrique une machine elle-même pour elle-même

Flux financiers Flux réel


(Mouvements d’argent) (Mouvements de biens et services)

B/ L’enregistrement en comptabilité :
1. Le compte :
L’entreprise n’est concernée que par les ressources et les emplois provenant
des flux dont elle est soit l’origine, soit la destinataire.

Principe de la partie double : toute opération réalisée avec un tiers donne


lieu au minimum à deux enregistrements comptables : un EMPLOI et
une RESSOURCE.
Pour chaque opération, le montant total des enregistrements aux emplois = le
total des enregistrements aux ressources.
EMPLOI = RESSOURCE
DÉBIT = CRÉDIT

Il existe un compte par nature (exemple : banque -> 512)

2. Les comptes réciproques :


Les opérations réalisées avec des tiers fonctionnent en miroir, ce qui est au
débit dans l’entreprise, est au crédit chez le tiers.
Quand nous enregistrons en comptabilité un flux financier entrant, il s’agit
d’une somme d’argent que nous portons au débit de notre compte banque.
La banque tient la comptabilité de ce qu’elle doit à ses clients. Elle ouvre un
compte au nom de notre entreprise dans lequel elle constate ce qu’elle nous
doit. Elle porte donc le même montant au crédit que notre compte.
C’est pourquoi, sur un relevé bancaire, un compte créditeur suppose que
nous avons l’argent.
Chapitre 2 : Le système d'information
comptable

I- Le comptable est partie prenante de la


gestion de l’entreprise :
L’ENTREPRISE : c’est un ensemble de moyens matériels, humains et
financiers organisés en vue de produire des biens ou des services, destinés à
être vendus sur un marché, dans le but de réaliser des profits.
Gérer une entreprise c’est organiser et coordonner toutes ces activités.
C’est donc aussi les contrôler et décider. Pour cela, l’entreprise a besoin
d’informations ; ces informations sont fournies, par beaucoup, par le SI.
Le processus achat délivre une information qui a de la valeur pour la
comptabilité et qui pourra ainsi l’utiliser dans son propre processus de
production de l’information financière.

Un PROCESSUS est un enchaînement d’activités déclenchées par la même


cause, délivrant un produit, un service ou une simple information ayant
de la valeur pour un client interne ou externe à l’entreprise.

Les acteurs de la comptabilité doivent donc maitriser les processus de


gestion pour garantir la qualité. Condition essentielle de la création de valeur.

II- Les finalités du SI de gestion :


Les informations, pour être utiles, doivent être saisies, triées, organisées,
traitées et analysées en vue d’être communiquées aux utilisateurs.
Un SYSTÈME D’INFORMATION est un ensemble organisé de
ressources, matériels, logiciels, donnés, personnels. C’est une procédure
permettant d’acquérir de traiter, de communiquer des informations.
A/ Ses composantes :
Du matériel : Disques de stockage…
Des méthodes : procédures, logiciels
Du personnel : comptable…

B/ Ses fonctions :
Acquérir l’information, la traiter, la communiquer, la mémoriser, la
sauvegarder (archivage) et la sécuriser.
C/ Ses principales finalités :
- le SI est un outil d’aide à la décision. Il permet de faire
des simulations et d’automatiser les tâches répétitives.
- Coordination et contrôle.

III- Les particularités du SI comptable :


A/ Comptabilité financière et comptabilité de gestion :
La comptabilité financière enregistre principalement les opérations avec les
tiers externes et classe les emplois et ressources par nature. Elle permet
de répondre aux obligations légales de tenue de compte.
La comptabilité de gestion ajoute une autre dimension que la comptabilité
financière : elle enregistre la destination des flux (qui cela concerne-t-il ?).
Elle est essentielle à la prise de décisions.

B/ L’organisation comptable :
1. Quelles sont les informations comptables utiles pour enregistrer une
opération ?
Pour une opération, on a besoin de :
- la date de l’événement
- la nature des flux
- le montant (en euro)
- du numéro de la pièce
- du partenaire de la transaction

2. Organisation de l’enregistrement :
Enregistrement dans un journal (par ordre chronologique). Chaque
ligne correspond à une ligne d’écriture.
Chaque écriture va provoquer la mise à jour des comptes concernés.
L’ensemble de ces comptes sont regroupés dans le grand livre.

C/ De la balance au bilan et au compte de résultat :


En comptabilité on divise le temps en périodes appelées Exercices
comptable. Elles sont en principe de 12 mois du 1er janvier au 31 décembre.
On distingue les emplois définitifs et les emplois intermédiaires.
Emplois définitifs : consommation de matière première pour fabriquer un
produit, la consommation d’électricité…
Le mot définitif signifie qu’une fois consommée on ne dispose plus de la
matière première ou du produit.
En comptabilité, on appel emploi définitif les CHARGES.

Emplois intermédiaires : des biens consommés en plusieurs fois, sur une


certaine durée, qui va excéder un exercice (matériel industriel, des
terrains…).
Ces emplois intermédiaires sont appelés des ACTIFS.

On remarque qu’il y aura plus de mouvements sur les charges que sur les
actifs.

On distingue également les ressources internes et les ressources


externes.
Ressources internes : ce qui est produit par l’entreprise (les ventes de
marchandises, les prestations de service…).
En comptabilité, on appel ces ressources internes des PRODUITS.

Ressources externes : moyens apportés à l’entreprise par des acteurs


externes (actionnaires…) (par exemple : capital, dette (fournisseur,
banque…).
En comptabilité, on appel ces ressources externe le PASSIF.

Total ACTIF + CHARGES = Total PASSIF + PRODUIT


Dans le bilan, une fois le résultat calculé dans le compte de résultat, on vient
reporter celui-ci du côté du passif.
Si le résultat est un déficit, c’est à dire si les charges sont supérieures aux
produit, le résultat sera inscrit en négatif du côté du passif.

BILAN : tableau qui représente le patrimoine de l’entreprise à une date


donnée. A l’actif on trouve les biens et les droits possédés, au passif les
dettes.

COMPTE DE RÉSULTAT : reflète et mesure l’activité de


l’entreprise pendant un exercice donné. Il permet de dégager le résultat par
différence entre le total des produits et le total des charges.
Bénéfice si total des CHARGES < total des PRODUITS
Déficit si total des CHARGES > total des PRODUITS
Le résultat est porté au passif du bilan.

D/ L’organisation des traitements comptables :


1. Système centralisateur de traitement :
Chaque journal est spécialisé dans un type d’écriture.
Afin d’exercer un suivi individuel des comptes fournisseur et client, les
progiciels de gestion proposent des grands livres auxiliaires (fournisseurs et
clients) qui attribuent un code (et non un compte) pour chaque fournisseur et
chaque client.

E/ Récapitulatif :

Dans le journal :
- total DEBIT = total CRÉDIT

Dans la balance :
- les comptes sont classés par ordre croissant de compte
- Total solde débiteur = total solde créditeur
- Total colonne crédit = total colonne débit

Dans le compte de résultat :


- RÉSULTAT = total PRODUITS – total CHARGES
- Si produits > charges alors résultat = BÉNÉFICE
Le solde du compte de résultat est créditeur
- Si produits < charges alors résultat = DÉFICIT
Le solde du compte de résultat est débiteur

Au bilan :
- ACTIF = actif immobilisé + actif circulant
- PASSIF = capitaux propres + dettes
- Capitaux propre = actif – dette --> ajouter la différence
--> ACTIF = PASSIF
Chapitre 3 : Le droit et le système
d'information comptable
I- Les sources du droit comptable :
A/ Les sources internationales du droit comptable :
4ème directive : elle précise que les comptes doivent présenter une image
fidèle du patrimoine de l’entreprise. Elle indique aussi les règles
d’évaluation à respecter.
7ème directive : elle harmonise la présentation des comptes consolidés (=
agrège les comptes des filiales d’une sociétés avec ses propres comptes).
IASB : comité des normes comptables internationales. Crée à l’initiative
des bureaux des gouvernements dans le but d’organiser les règles et pratiques
comptables au niveau international.
IFRS : normes de présentation des documents financiers internationaux
Règlement 1606 / 2002 : oblige les sociétés cotées à présenter leurs comptes
consolidés selon les normes IFRS à compter du 1er janvier 2005.

B/ Les sources nationales du droit comptable :


1- Les sources législatives et réglementaires classiques :
Article 123/12 à 123/28 : concernent les obligations comptables
du commerçant
Loi de 83 et 84 (lois comptables) : sont venues modifier les articles 123/12 à
123/28 du code du commerce
Participation : part des bénéfices versés par certaines entreprises aux salariés
dans certaines conditions.
2- Le rôle de l’ANC :
a) Présentation :
La décision de regrouper le CNC et le CRC à été prise début 2009 et
l’ANC (autorité des normes comptables : CNC + CRC) est en fonction
depuis le 15 janvier 2010
CNC : Conseil National de la Comptabilité
CRC : Comité de la Réglementation Comptable

b) Les textes du CRC (ANC maintenant) :


En France la source réglementaire principale est le règlement du CRC n°99-
03 qui date de 1999 et qui présente le PCG actuellement en vigueur. Ce
règlement reprend des textes antérieurs (exemples : les lois comptables de 83
et 84)

c) Les avis et recommandations :


En dehors des règlements, l’ANC émet des avis et des recommandations,
seules les recommandations n’ont pas force obligatoire au niveau national.

3- Les autres sources :


Les Experts comptables sont des professionnels qui assistent
l’entreprise dans sa gestion et sa comptabilité.
Les commissaires aux comptes sont mandatés pour contrôler et signer les
comptes.

II- Le plan général comptable :


A/ Principes et organisation du PCG :
1. Contenu du PCG :
Le PCG regroupe l’ensemble des principes, des règles et des méthodes que
l’on doit mettre en œuvre pour le traitement de l’information comptable dans
l’entreprise.
Son contenu est divisé en 5 titres.
Le plan de compte est détaillé au titre IV, ch3 du PCG

Article 110.1 du PCG : « le présent règlement s’applique à toute personne


physique ou morale soumise à l’obligation légale d’établir des comptes
annuels contenant le Bilan, le Compte de résultat et une annexe, sous réserve
des dispositions qui leur sont spécifiques. Les personnes physiques ou
morales visées (ci-dessus) sont dénommées entité dans le présent
règlement. »
Le règlement ne s’adresse pas uniquement aux sociétés. Il s’adresse aussi à
des entrepreneurs individuels qui auront des activités industrielles ou
commerciales. Les associations doivent présenter des comptes annuels.
(Concerne des associations, des entreprises industrielles ou commerciales, les
artisans)

2. Les systèmes de tenue de comptes :


A partir du moment où l’on dépasse 2 de ces trois seuils pendant deux
exercices successifs, on passe au système du dessus.
La plupart des progiciels de comptabilité proposent le système de base et le
système développé. L’entreprise peut toujours opter pour le système
supérieur en fonction des besoins de son organisation.

C/ Les plans comptables professionnels et les plans de comptes de


l’entreprise :
1. Les plans comptables professionnels :
Ils existent pour tenir compte des particularités de certaines activités dont le
PCG ne peut pas tenir compte. Ces PCP sont reconnu par l’ANC et sont
conformes au PCG dans leurs grandes lignes.
En revanche, ils comprendront, par exemple, des comptes spécifiques
(Agence de voyage, cinéma)
2. Le plan des comptes de l’entreprise :
L’entreprise va établir son propre plan de compte à condition qu’il soit
conforme au PCG.
Chapitre 4 : Les progiciels de gestion
I- Les comptabilités informatisées :
A/ Le système de base :
Le progiciel de comptabilité autonome : éventuellement couplé et interfacé
avec un logiciel de gestion commerciale pour traiter les commandes clients
jusqu’à leur facturation, puis leur traitement comptable.
Avantages de l’informatisation :
• Reports automatiques d’un document comptable à l’autre
• Limite les erreurs de saisie
• Limite les doublons
• Automatisation de certaines écritures courantes.

Caractéristiques :
• Analyse et imputation préalables à partir de supports divers
• Les journaux ne sont plus les supports de saisie, mais leur résultat.

B/ La comptabilité intégrée :
Un seul progiciel pour tous les besoins de l’entreprise : les « événements de
gestion », quelle que soit leur source (production, vente, RH, etc…) sont
directement traités par un module spécialisé qui respecte un référentiel de
paramétrage et de règles applicables à l’ensemble des modules (plus besoin
d’interfaces).
Les traitements, dont le traitement comptable, s’effectuent en temps réel à la
naissance même de l’événement.
On parle de Progiciel de Gestion Intégré (PGI)
En Anglais, on parle de ERP : entreprise Ressource Planning

Avantages :
• Les traitements deviennent de plus en plus transparents pour les utilisateurs,
qui peuvent consulter en temps réel l’état des évènements saisis.
•Les comptables voient leur fonction s’orienter de plus en plus vers l’analyse,
le conseil aux autres services et le contrôle. Ils sont équipés de puissantes
bases de données qui leur permettent de disposer et de mettre en forme en
temps réel les informations comptables et financières.
•Le travail des contrôleurs de gestion (qui élaborent les résultats
prévisionnels et effectuent l’analyse des écarts) est aussi facilité.
•On intègre dans une même base de données les informations sur tous les
domaines d’activités de l’entreprise. C’est la transversalité qui va permettre à
l’entreprise de mettre en place une véritable « gestion assistée par ordinateur
» (GAO)

Cette mutation des SI s’accompagne en parallèle :


•de la mise en place d’applications ouvertes vers les partenaires (fournisseurs,
sous-traitants, etc.) et les clients de l’entreprise (e-business).
•d’une mutation technologique vers le modèle applicatif sur Internet : Il est
désormais possible pour un utilisateur d’ERP de consulter à distance les
informations de la base de données et même d’interfacer à partir d’une
installation hôte des applications locales avec la base « mère ».

Inconvénients :
•Le coût de l’infrastructure matériel, de son développement logiciel, de la
nécessité de repenser l’organisation générale du système d’information et
donc souvent de l’entreprise elle-même, réserve ce type de système à des
grandes structures. En 2007 seules un peu plus de 37 % des entreprises de
plus 500 salariés utilisaient un progiciel de gestion intégrés (PGI) dans le
domaine de la comptabilité. Les grands éditeurs (SAP, Sage Adonix,
Oracle/Peoplesoft et même Microsoft) se tournent désormais vers les
PME/PMI en proposant des produits mieux adaptés et nettement moins
onéreux.
•Temps et lourdeur de mise en place
•Paramétrage important
•Non pertinent pour des activités très spécifiques.

D/ Autres formes d’informatique de gestion :

LES BEST OF BREED

Se traduit littéralement par « le meilleur de sa catégorie ». Cette solution


logicielle offre des fonctions avancées sur un segment de marché bien
délimité. Les best of breed s’opposent à la notion de « tout intégré » (solution
polyvalente et fonctionnelle).
La solution du best of breed permet la construction d’un système
d’information sur mesure en recherchant sur le marché les meilleurs
composant, fonction par fonction, et en les assemblant.
La démarche best of breed s’appuie sur le fait qu’un produit spécialisé est
toujours plus performant qu’un produit généraliste.
Cette solution est moins sécurisante que la solution du tout-intégré, mais est
plus adaptée pour une société de notre taille.

FAH : LA COMPTABILITÉ DÉPORTÉE

FAH : Fournisseur d’application Hébergé


En Anglais ASP (Application Service Provider)

Le système de la comptabilité déporté est utilisé par certains PME et cabinet


comptable. Ce système consiste en l’utilisation d’un logiciel de comptabilité
et de modules directement sur le serveur du fournisseur de service. Le
traitement des données se fait par le biais d’internet et donc, aucune
installation se fait sur les postes informatiques de l’entreprise.

LA DATA WAREHOUSE

Data Warehouse : entrepôt de données.

C’est une base de données organisée et structurée, dédiée au stockage de


l’ensemble des données utilisées dans le cadre de la prise de décision et de
l’analyse décisionnelle.

Les principales caractéristiques :

Organisée : les données sont organisées par thème.


Intégré : les données proviennent de sources hétérogènes utilisant
chacune un type de format. Elles sont intégrées avant d’être proposées à
l’utilisation.
Constant : les données ne disparaissent pas et ne changent pas au fils
des traitements, au fils du temps.
Historié : les données sont aussi horodatées. On peut ainsi visualiser
l’évolution dans le temps d’une valeur. Bien entendu, l’archivage se fait
en fonction de la valeur des données et de leur importance (toutes les
données ne sont pas enregistrées)
L’EDI

EDI : Échange de Données Informatisées


En Anglais : Electronic Data Interchange.

L’EDI correspond à l’échange de données concernant des transactions ; ces


échanges se font d’ordinateur à ordinateur, et transitent par l’intermédiaire
de réseaux.

EDI est par exemple utilisé dans les supermarchés pour la commande des
marchandises. Ce système présente l’avantage de ne pas avoir à retaper toutes
les informations, donc un gain de temps et d’argent. Il permet également de
réduire les erreurs de saisie.
Egalement dans les supermarchés, l’EDI permet d’indiquer les prix
(boucherie, fruits et légumes…) variable de jour en jour, et donc actualisé
chaque jour pour chaque magasin.

II- L’environnement juridique des comptabilités informatisées :


Article 410-4 du PCG – organisation de la comptabilité informatisée :
L’organisation de la comptabilité tenue au moyen de systèmes informatisés
implique l’accès à la documentation relative aux analyses, à
la programmation et à l’exécution des traitements, en vue, notamment, de
procéder aux tests nécessaires à la vérification des conditions
d’enregistrements et de conservation des écritures.
Toute donnée comptable entrée dans le système de traitement est enregistrée,
sous une forme directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout
support offrant toute garantie en matière de preuve.

Le chemin de révision :
Une documentation décrivant les procédures et l’organisation
comptables est établie en vue de permettre la compréhension et le contrôle
du système de traitement ; cette documentation est conservée aussi longtemps
qu’est exigée la conservation des documents comptables auxquels elle se
rapporte
L’organisation du système de traitement assure l’existence du chemin de
révision. À tout moment, il est possible de reconstituer à partir des pièces
justificatives appuyant les données entrées, les éléments des comptes, états
et renseignements soumis à la vérification, ou, à partir de ces comptes, états
et renseignements, de retrouver ces données et les pièces justificatives

Durée minimum légale de détention de la documentation informatique :


Les pièces justificatives de la comptabilité doivent être conservées pendant
un délai moyen de 6 ans à compter de la dernière opération mentionnée sur
le livre ou le registre ou de la date à laquelle les documents ou pièces ont été
établis.
Chapitre 5 : Le cycle d'exploitation
I-Différenciation des cycles :
A/ Le cycle d’exploitation :
Dans le cycle d’exploitation les acteurs avec lesquels l’entreprise est en
relation permanente sont les clients et les fournisseurs de biens et services.
Il comprend l’ensemble des opérations réalisées depuis l’entrée des biens
et services nécessaires à l’activité jusqu’à la vente des biens et services.

B/ Le cycle d’investissement :
Le cycle d’investissement correspond à toutes les opérations et activités
qui accompagnent l’acquisition d’immobilisation. C’est à dire
l’acquisition de l’outil de travail de l’entreprise.
Dans le cas de l’investissement les biens acquis sont portés à l’actif du bilan
dans « l’actif immobilisé ».
Un cycle d’investissement recouvre plusieurs cycles d’exploitation.
C’est grâce au matériel acquis lors du cycle d’investissement que l’entreprise
peut produire des biens et services, qu’elle vendra pendant plusieurs cycles
d’exploitation. Un matériel industriel pourra servir entre 5 et 15ans.

Exemple : dans l’application Vauban, toutes les immobilisations du bowling


ont été acquises et vont servir pendant plusieurs années.

Les immobilisations d’enregistrent en classe 2


On a vu qu’il fallait distinguer :
- les immobilisations incorporelles (logiciels, fonds de commerce)
- les immobilisation corporelles (terrain, construction, outillage, gros
aménagement, véhicule de transport, matériel informatique…)
- les immobilisations financière (prêt aux autres entreprises, actions…)

C/ Le cycle de financement :
Les cycles d’exploitations et d’investissement doivent être financé. Le
financement consiste à trouver les capitaux nécessaires à ces cycles. A la
création de la société ils proviennent des actionnaires et associés (capital
social inscrit au passif du bilan dans les capitaux propres), puis
éventuellement les emprunts contractés auprès des banques (inscrit dans les
dettes au passif du bilan).

En cours de vie, l’entreprise a pour but de faire des bénéfices, ces bénéfices
sont en partie versés aux associés en rémunération du capital qu’ils ont
apportés (dividendes), et pour partie gardés par l’entreprise. Celle-ci va les
inscrire en réserve. Cela s’appelle l’autofinancement. Il permet également
de financer les autres cycles.

II- Le cycle d’exploitation :


A/ Vocabulaire :
1. Dans une entreprise commerciale :
On achète et on revend des marchandises (607 et 707)
Marchandises = tout produit que l’entreprise achète pour les revendre sans
transformation. Le prix d’achat est réduit des éventuelles réductions
commerciales. En revanche, en cas de droits de douanes sur les produits
importés, ceux-ci sont ajoutés au prix.
Dans les comptes 607 et 707 on enregistre les prix HT
2. Dans l’entreprise de prestation de service :
Compte 706 – service rendus
A l’achat, les prestations de services sont enregistrées dans le compte qui
correspond à leur nature.
Exemple : 615 – travaux d’entretien de réparation
622 – honoraires d’expert-comptable

3. Dans une entreprise industrielle :


Elle achète des matières premières pour vendre des produits finis.
601 – matières premières
701 – produit fini
L’entreprise peut aussi acheter des fournitures nécessaires à la production
mais n’entrant pas dans la composition des produits finis.
602 – fournitures stockées
606 – fournitures non stockées
Par ailleurs, toutes les entreprises (commerciales, de services, ou
industrielles) achètent pour leur exploitation toute sorte de fournitures
(électricité, eau, services extérieurs, prestation, assurances)

III- Notion de TVA :


TVA= Taxe sur la Valeur Ajoutée
C’est un impôt direct qui frappe le consommateur final. Il est calculé sur les
ventes de biens et de services.
Il existe deux taux légaux de TVA en France et une entreprise peut utiliser
ces deux taux – 20% taux normal.
- 5,5% taux réduit
Les entreprises font payées la TVA aux clients :
- vente de 100€ au taux normal, le prix TTC sera de 120€
Les 20€ correspondent à la TVA collectées – 445710
- achat de 50€ de marchandises au taux réduit, 10€ de TVA déductible
TVA déductible 445660 (pour les achats de Biens et services) et
445620 pour les immobilisations.
TVA décaissée 445510 (TVA à reversée à l’Etat)
= TVA collectée – TVA déductible

Au final, la TVA est neutre pour les entreprises.

A/ TVA collectée par l’entreprise (=TVA sur les ventes) :


411000 Client TTC 120,00
707000 Vente de HT 100,00
marchandises
445710 TVA collectée TVA 20,00

B/ TVA déductible pour l’entreprise (=TVA sur achats) :


La TVA est déductible chez l’acheteur quand elle ouvre droit à TVA
collectée chez le vendeur.
Il faut qu’il y ait une TVA sur la facture du vendeur pour que l’acheteur
puisse la déduire

607000 Achats de HT 50,00


marchandises
445660 TVA déductible TVA 10,00
411000 Fournisseur TTC 60,00
Chapitre 6 : Les processus achats et ventes
I- Les grandes étapes des processus d’achat et
de vente :
A/ Résumé synthétique :
La facture d’avoir : réduit la vente initiale
Elle est établie en cas de problème (retour de marchandise, discussion sur le
prix, mauvaises références)

B/ Tableau de suivi et de contrôle d’une commande client :


Offre promotionnelle : action commerciale ponctuelle au cours de laquelle
les prix sont réduits sur certains types de produits.
Le devis n’est obligatoire que dans certaines activités, il permet de fixer dans
ses moindres détails les composantes de la vente.
Il permet à l’acheteur de prendre sa décision et donc aux deux acteurs de se
mettre d’accord. Le client marque son accord par la signature du devis.

Facture d’avoir :
- réductions commerciales (RRR)
- réductions financière (escomptes)
- retour de bien
- versement d’un acompte
C/ Diagramme de circulation des documents : processus d’achat
classique :
Les points de contrôles importants :
- contrôle des réceptions (par rapport à la commande)
- contrôle des factures (par rapport à la réception)
- contrôle de la facture avec le règlement

Toute facture vérifiée, doit porter un tampon « bon à payer »

II- Paramétrage du logiciel de gestion commerciale :


Sage est un progiciel de gestion semi intégré. Le fournisseur a développé
lui-même des modules ineffaçables avec le module central de comptabilité.

III- La facture :
A/ L’établissement de la facture :
1. Article L441.3 du code du commerce :
« Tout achat de produit ou toute prestation de service pour une activité
professionnelle doit faire l’objet d’une facturation. Le vendeur est tenu de
délivrer la facture dès la réalisation de la vente ou de la prestation. L’acheteur
doit la réclamer. »

Cette facture doit compter un certain nombre de mention obligatoires (voir


page suivante).

2. Article 242 Nonies A du CGI :


Cet article précise les mentions obligatoires à la TVA :
- n° d’indentification attribué à chaque assujetti
- n° d’indentification du partenaire de la transaction
- n° SIREN (siège) (le n°SIRET= filiales et autres)

IV- L’archivage et la sauvegarde des documents commerciaux :


Chaque pièce doit porter la date d'enregistrement afin d'éviter de l'enregistrer
deux fois.
L'ordre de classement n'est pas imposé.
Le délais de conservation des factures est de 10ans (articles 410-2, 3 et 4,
420-3)
Chapitre 7 : Traitement comptable des
opérations d'achat et vente

I- Les avances et acomptes, cas généraux :


Avances : versement effectué par un client avant tout commencement
d’exécution de la commande.
Acompte : versement sur une justification d’une exécution partielle de la
commande.
Dans la réalité les deux sont souvent confondus, ils parlent de tout versement
anticipés.
Tout versement d’acompte ou avance doit donner lieu à une facture
d’avoir par le fournisseur.

Règle en matière de TVA :

Fait générateur Date d’exigibilité


Date Date
Livraison de Biens de délivrance du de délivrance du
bien bien
Date Date
Prestation de
d’exécution de la d’encaissement du
service
prestation prix
Fait générateur : l’événement qui provoque la dette envers l’Etat.
Exigibilité : le moment où on règle la dette (date d’encaissement du prix).

A/ Versement d’une avance ou acompte pour livraison de bien en


France :
Exemple : l’entreprise Fruitea passe commande le 2/10 pour 1000€ de
marchandises HT à Jim livrable le 15/10 et verse une avance de 200€ le
même jour.
Les marchandises sont reçues avec la facture le 15/10.

Chez le fournisseur Jim Chez le client Fruitea


2/10 512000 Banque 200 2/10 409100 Fournisseurs, 200
avoir et
acomptes
versés
419100 Client, 200 512000 Banque 200
avance et
acompte reçu
Avance et acompte reçu de Fruitea : Avance et acompte versé à Jim :
avoir avoir
15/10 419100 Client, 200 15/10 607000 Achat de 1000
avance et marchandises
acompte
versé
411000 Client 1000 445660 TVA 200
déductible
sur ABS
707000 Vente de 1000 409100 Fournisseur, 200
marchandises acompte et
avoir versés
445710 TVA 200 401000 Fournisseur 1000
collectée
Facture Facture
B/ Versement d’un acompte pour une prestation de service en France :
La règle par défaut : la TVA est exigible à chaque encaissement y compris
les encaissements d’acomptes, mais on ne peut pas enregistrer la facture tant
que le fait générateur n’est pas intervenu. On mettra donc la TVA en
attente à réception de la facture si le paiement est antérieur le compte
d’attente utilisé est le 445800.
Exemple :
Acompte reçu le 19/01 pour une réparation à effectuer chez le client
français 956,80€ TTC
Facture reçue le 29/01 pour cette réparation 7500 € HT,
Règlement de cette facture le 15/02 par cheque

Chez le Client Chez le fournisseur


19/01 409100 Fournisseur, 956,80 19/01 512000 Banque 956,80
avance et
acompte
versé
445660 TVA 156,80 445800 TVA 156,80
déductible régularisé
512000 Banque 956,80 419100 Client,
avances
et
acomptes
reçu
445800 TVA 156,80 445710 TVA
régularisé collectée
Acompte versé Acompte reçu
29/01 611000 Sous- 7500 29/01 419000 Client, 956,80
traitance avances
et
acomptes
reçu
445800 TVA 1470 411000 Client 8013,20
régularisé
409000 Fournisseur, 956,80 706000 Prestation
avances et de
acomptes service
versés
401000 Fournisseur 8013,20 445800 TVA
régularisé
Enregistrement facture Enregistrement vente
15/02 401000 Fournisseur 8013,20 15/02 512000 Banque 8013,20
445660 TVA 1313,20 445800 TVA 1313,20
déductible régularisée
512000 Banque 8013,20 411000 Client
445800 TVA 1313,20 445710 TVA
régularisée collectée
Règlement Règlement

On peut enregistrer la TVA à régulariser en 445640 pour un achat et


en 445740 pour une vente.

II- Réduction à caractère commercial et financière sur facture :


(La méthode de l’enregistrement de l’acompte en TTC est la méthode
préférentielle)

A/ Réduction commerciale :
3 réductions commercial : RRR
Le rabais : défaut de qualité ou de conformité
La remise : récompenser une relation commerciale importante
La ristourne : attribuée en fin d’année, récompense une relation
commerciale sur l’année.
Les RRR sur facture ne s’enregistrent pas sur un compte particulier.

B/ Réduction financière :
L’escompte est accordé pour rembourser ou récupérer un paiement au
comptant (si le client nous paye au comptant).
Chez le client :
- la marchandise est débitée au compte 60 HT
- l’escompte au crédit du 765
Chez le vendeur :
- la vente est enregistrée au crédit du 70
- l’escompte au débit du compte 665

Escompte conditionnel :
- Des marchandises ont été livrées et facturées pour 1500€ HT le 13/03
- paiement à 45 jours avec escompte conditionnel de 2% si le paiement est
immédiat et précise que seule la taxe payée ouvre droit à déduction.
TVA à 20% soit 300€ du montant HT
Net à payer 1800€
- Le client paie le 20/03. Il a donc le droit à l’escompte conditionnel de 2%
Soit 36,00€ (nouveau montant de 1764,00€)

Chez le client Chez le fournisseur


607000 Achat 1500 411000 Client 1800
445660 TVA 300 707000 Vente 1500
déductible
401000 fournisseur 1800 445710 TVA 300
collectée
Facture facture
20/03 401000 fournisseur 1800 20/03 512000 banque 1764
445660 TVA 6,00 665000 Escompte 30
déductible
512000 Banque 1764 411000 Client 1800
765000 Escompte 30 445710 TVA 6,00
collectée
Règlement Règlement

III- Les frais accessoires de vente :


A/ Principes généraux :
Frais accessoires = Les frais facturer par le fournisseur au moment de
l’opération (transport, emballages, assurance).
Méthode préférentielle :
Sauf si l’énoncer stipule que l’entreprise enregistre les frais accessoires
en compte 60, ces frais devront être en registré dans les comptes 61 et
62, en système de base ou système abrégé.
En système développé : compte utilisé = 608000
Il est possible de subdivisionner le compte 608 :

608 Frais accessoires sur achat


6081 Frais accessoires Sur achat
de matière première
608124 Frais de transport sur achat
de matière première

Dans tous les cas il faut se conformer aux plans de comptes de l’entreprise
proposé dans l’énoncé.
Si l’entreprise doit utiliser le plan comptable développé, et que son plan de
compte vous propose des comptes 608 subdivisés, il faut respecter ce plan de
compte.

B/ Les frais de transport :


Si le client se charge du transport il paiera lui-même la facture du
transporteur (enregistrement classique), Il l’enregistrera en compte 6241-
transport sur achat.

FACTURATION
Transport débours : prix
effectivement payé (=)
Transport forfaitaire : en
Le fournisseur se charge du
général prix au Km (décidé
transport
par le fournisseur)
Franco de port (gratuit
pour le client)

Taux de TVA
Taux normal (si
Condition départ marchandise 5,5%,
transport 20%)
TVA au taux de la
Condition arrivée
marchandise

La facturation des frais de transport pour le fournisseur


s’enregistre en 708500.

IV- Les emballages :


En comptabilité on distingue les emballages selon qu’ils soient récupérables
ou non, l’emballage non récupérable s’appelle emballage perdu.
L’emballage récupérable est un emballage susceptible d’être conservé
provisoirement par l’acheteur, que le vendeur s’engage à reprendre dans des
conditions déterminées.
Les emballages récupérables sont soit facilement identifiables les uns des
autres, soit pas.
A/ L’achat d’emballages :
Concerne les emballages achetés par l’entreprise.

Perdu Récupérable Récupérables Mixte


non identifiables
identifiable
60261 60265 _ 3265 2186 60267 _ 3267

B/ Consignation et restitution d’emballages :


La consignation correspond au prêt de l’emballage du vendeur à l’acheteur
des produits facturés, en contrepartie d’une somme d’argent qui sera
remboursée à l’acheteur lorsqu’il restituera l’emballage.
/attention : tableau non complet/

Chez le client Chez le fournisseur


409600 Fournisseur, 200 411000 Client 200
créances pour
emballage à
rendre
401000 Fournisseur 200 419600 Client, créances pour 200
emballages à rendre
Consignation Consignation
409600 Fournisseur, 160 419600 Client, créances pour 160
créances pour emballages à rendre
emballage à
rendre
401000 Fournisseur 160 411000 Client 160
Restitution Restitution
409600 Fournisseur, 40 419600 Client, créances pour 40
créances pour emballages à rendre
emballages à
rendre
401000 Fournisseur 40 411000 Client 40
Emballages non rendus Emballages non rendus

602600 Achat 40 411000 Client 48,00


d’emballages
445660 TVA 8,00 708800 Cession 40
déductible d’approvisionnement
401000 Fournisseurs 48,00 445710 TVA collectée 8,00

La consignation se fait en générale par simplification sans TVA car on


considère que le client rend les emballages.
V- Les factures d’avoir :
Elles peuvent concerner :
Un retour de marchandises (défectueuses ou non conformes)
Une réduction commerciale supplémentaire (fidélisation de la
clientèle)
Un escompte de règlement (pour paiement rapide)
Un retour d’emballage
Un acompte versé lors de la commande

A/ L’avoir pour retour de bien :


Il s’agit d’une simple contrepassation d’écriture :
- retour sur vente : on passe une vente à l’envers
- retour sur achat : on passe un achat à l’envers
Les écritures de retour tiennent compte des réductions
commerciales initiales.

B/ L’avoir pour réduction postérieure à la facture :


1.accordé à postériori pour un règlement rapide
2. RRR accordées à postériori
3.la réduction nette de taxe
4.synthèse : avoir pour réduction

Chez le Chez le client


fournisseur
Pour les avoir 665 765
pour escompte
Pour les avoirs 709 609
pour RRR

VI- Les opérations avec l’étranger :


Achat Hors UE Achat dans l’UE Vente Hors UE Vente dans l’UE
ACQUISITION
IMPORTATION INTRACOMMUNAUTAIRE EXPORTATION LIVRAISON

TVA exigible au
moment du TVA déduite et collectée par Exonération de
l’acquéreur Exonération
passage en TVA
douane
La facture du A l’acquisition, le client paye Favorise les C’est le pays de
fournisseur et déduit la TVA à l’Etat. exportations destination
arrive sans TVA. soumis à TVA.
Au moment du
passage en Le système
douane, le d’exonération de la
transitaire règle TVA pour le pays
la TVA à l’Etat exportateur de l’UE
et nous vers le pays
la refacture importateur de l’UE
avec les frais de qui se charge de la
douane. collecter, n’existe
que si l’acquéreur à
transmit son
Si dans un numéro de TVA
énoncé il est intracommunautaire
question d’une au fournisseur.
importation, et Si le numéro
que l’on ne nous intracommunautaire
parle pas de N’a pas été fourni :
facture de soumis à la TVA de
transitaire, on l’exportateur.
traite quand
même la TVA

Les factures qui proviennent de la zone euro ne posent pas de problèmes pour
l’enregistrement.
Mais pour les pays hors zone euro et les pays hors UE se pose un problème
de conversion si la facture est libellée en devise.
Dans ce cas, il faut convertir le montant figurant sur la facture en euro :
- soit on utilise le cours moyen du mois de réception de la facture
(donné par les services des douanes)
- soit le cours du jour de la facture (donné par la banque de France).

VII- Les avances et acomptes sur prestation de service, option pour les
débits :
L’entreprise peut choisir de facturer la TVA sur les débits :
La TVA devra être facturée au plus tard à la facturation. Cependant, s’il y a
eu un acompte versé avant réception de la facture, celui-ci sera soumis à
TVA.
Pour l’acompte on pratique de la même façon que le cas normal sur
encaissent.
Attention : l’option pour les débits ne concerne que les prestations de
service !
Les entreprises qui optent pour les débits sont des entreprises qui facturent
des prestations de services.
Chapitre 8 : Les moyens de paiement comptant

I- Les moyens de paiement comptant :


A/ Les espèces :
Pour les particuliers n’exerçant pas de profession commerciale ainsi que pour
les artisans et professions libérales, la limite de règlement en espèce est de 3
000€ TTC et pour les commerçants de 1 100€ TTC
(Cf : L112-6 du code monétaire et financier)
B/ Le chèque :
On distingue le chèque postal et le chèque bancaire pour les comptes
ouverts dans une banque autre que la poste.
Le chèque est un document écrit par lequel le signataire
appelé tireur titulaire d’un compte dans un établissement financier
appelé tiré donne l’ordre à celui-ci de payer une somme déterminée à
un bénéficiaire
Dans une relation commerciale, le tireur sera le client et le bénéficiaire sera
le fournisseur.

05/01/N
411 Clients 602,71
000
707 Ventes de marchandises 502,26
000
445 TVA collectée 100,45
712
Facture V24 Costa

05/01/N
411 Clients 3
000 432,00
707 Ventes de marchandises 2
000 860,00
445 TVA collectée 572,00
712
Facture V25 à Hewitt

08/01/N
511 Chèque à encaisser 4 034,71
200
411 Client 4 034,71
000
Chèques Costa et Hewitt

12/01/N
512 Banque 4 034,71
000
511 Chèque à encaisser 4 034,71
200
Bordereau de remise

Avis de crédit : envoyé par la banque


Le talon ou souche du chèque sert à l’émetteur pour enregistrer le paiement.
Pour le bénéficiaire le chèque sera porté en compte banque (512) à
la réception de l’avis de crédit de la banque.
En attendant, les chèques reçus sont enregistrés dans un compte d’attente,
le 5112-chèque à encaisser.
Cas des chèques volés :
Si le chèque reçu est un chèque volé, le client supportera un impayé qu’il ne
pourra plus recouvrer. Elle doit donc le passer en perte sur créance
irrécouvrable-654
La perte doit être passée pour son montant HT, l’entreprise étant autorisée à
récupérer la TVA.
Les chèques sans provisions :
Dans ce cas de figure, le client est connu, on peut donc espérer récupérer
cette créance.
On débite donc à nouveau le compte du client et on crédite la banque pour
constater le non règlement. On s’emploie ensuite à résoudre le litige avec le
client.
Si le bénéficiaire supporte des frais facturés par la banque sur cet impayé, ces
frais seront portés sur le compte du client.

C/ Le virement TIP :
Le virement est un écrit par lequel, une personne donne ordre à son banquier
de prélever une somme sur son compte et de la transférer sur le compte
d’une autre personne qui sera le bénéficiaire.
Le débiteur, c’est à dire le donneur d’ordre règle en générale
son fournisseur dans une opération commerciale.
Il constate donc la sortie d’argent par le crédit du compte banque et
l’annulation de sa dette par le débit du compte fournisseur à la date
d’émission de l’ordre de virement qui lui sert de pièce justificative.
Le bénéficiaire attend l’avis de crédit de sa banque qui lui servira de pièce
justificative pour constater que son client l’a payé. A cette date il crédite le
411 par le débit du compte banque. Si l’entreprise veut faire des virements
entre ses propres comptes, elle passera par le compte 580-virement interne.
D/ La carte bancaire :
L’utilisateur d’une carte bancaire doit conserver le récépissé de carte
bancaire comme justificatif comptable pour l’enregistrement de la dépense.
Le bénéficiaire va enregistrer dans un compte d’attente l’ensemble des
règlements reçus par carte bleu en attendant l’avis de crédit de la banque.
En fonction du plan de compte de l’entreprise : 511…

II- Effets de commerce :


A/ Définitions :
Un effet de commerce est un titre négociable qui représente des créances
payables au terme convenu sur le titre au profit de celui qui le détient.
Parmi les principaux effets de commerce on retient la lettre de change ou
traite et le billet à ordre.
La lettre de change (ou traite) est un ordre écrit donné par le créancier à son
débiteur de payer à l’ordre de lui-même ou d’une tierce personne une somme
fixée à une date déterminée.
Le billet à ordre est un engagement écrit pris par un débiteur de payer à
l’ordre d’une tierce personne une somme fixée à une date déterminée.
B/ La lettre de change relevé (LCR) papier :
Elle est en papier quand elle quitte l’entreprise mais la banque la retranscrit
sur support magnétique ce qui permet d’automatiser les traitements.
La lettre de change peut être avalisée. L’aval, consiste pour un tiers à
apporter sa garantie de paiement en cas de défaillance du tiré.
La domiciliation d’une lettre est le lieu où l’effet de commerce doit être
payé, la banque du tiré.
Effet à recevoir : effet détenu par une personne qui a été désignée comme
bénéficiaire.
Portefeuille d’effets : ensemble des effets à recevoir détenu
Effet à payer : le tiré d’une lettre de change ou le souscripteur d’un billet à
ordre dispose d’effet à payer.
1. 1. Enregistrement des effets à recevoir :
Le 31/01, un vendeur tire une lettre de change de 1 000€ sur son client, à
échéance du 30 avril. La date de l’acceptation est réputée acquise le jour de
l’émission.

31/01/N
413 Client, effet à recevoir 1 000
000
411 Client 1 000
000
Lettre de change sur client X

Le 27/04 le vendeur effectue auprès de sa banque la remise à l’encaissement


de l’effet de 1 000€ tiré le 31 janvier.

27/04/N
511 Effet à l’encaissement 1 000
300
413 Client, effet à recevoir 1 000
000
Lettre de change client X

Le 30/04 la banque du client effectue le règlement


Le 03/05 le vendeur est avisé du règlement par sa banque.
Montant net perçu : 1 000€ moins 5€ HT de commission plus 0,98€ de TVA.
03/05/N
512 Banque 994,00
000
627 Service bancaire 5,00
000
445 TVA déductible 1,00
670
511 Effet à l’encaissement 1
300 000,00
Avis de crédit, banque

1. 2. Enregistrement des effets à payer :


Une entreprise doit payer une facture de charge de 1 000€ et une
immobilisation de 2 000€ au moyen de traites.
Création des traites le 1er juin :

01/06/N
401 Fournisseur 1 000
000
403 Fournisseur, effet à payer 1 000
000
LCR n°… de X

01/06/N
401 Fournisseur 2 000
000
403 Fournisseur, effet à payer 2 000
000
LCR n°… de Y
Une entreprise reçoit le 30 juillet un avis de domiciliation lui informant
qu’un effet de 1 000€ a été débité de son compte.

30/07/N
403 Fournisseur, effet à payer 1 000
000
512 Banque 1 000
000
Avis de crédit

L’avis de domiciliation est un avis de débit d’un effet à payer.

C/ La LCR magnétique :
1. 1. Principes :
La LCR magnétique est une LCR dont les données sont communiquées
numériquement par télétransmission du tireur à sa banque sur un support
magnétique renseigné par ses propres ordinateurs.
Par conséquent, cette procédure fait sortir la LCR magnétique du domaine
légal de la lettre de change.

1. 2. Enregistrement :
La LCR magnétique conduit à supprimer toutes les écritures relatives à la
LCR. Pas d’effets à payer en 413 ni d’effets d’encaissement en 513.
Elle reste en compte jusqu’à l’échéance.

III- La mobilisation des créances commerciales :


On mobilise une créance commerciale pour obtenir un crédit, soit par cession
des créances soit en les remettant en garantie du crédit obtenu.
La remise à l’escompte est un exemple de mobilisation des créances
commerciale.

A/ L’escompte des effets de commerce : LCR papier et BOR


Il fait l’objet d’une négociation avec la banque (la banque accepte ou non de
les escompter)
Attention !! : ne pas confondre avec l’escompte sur facture.

1. 1. Le principe de l’escompte des LCR papier et BOR :


Le fournisseur qui accorde un crédit à son client peut faire appel à son
banquier pour faire face à ses propres échéances.
La technique consiste à céder l’effet à sa banque sans attendre l’échéance de
celui-ci pour obtenir des fonds : c’est la remise à l’escompte (ou négociation
ou escompte)
Le vendeur obtient immédiatement la somme moyennant un intérêt.
D’un point de vue économique, la banque qui escompte l’effet effectue un
prêt, équivalent au montant de l’effet, au bénéficiaire (juridiquement, ce n’est
pas un prêt puisque l’effet est cédé).
Par cette opération, la banque devient le nouveau bénéficiaire de l’effet de
commerce. Ce crédit entraine le paiement d’intérêts par le bénéficiaire.
Les intérêts dépendent :
- du taux d’intérêt (généralement exprimé annuellement) : i
- du nombre de jours entre la négociation et l’échéance : n

Intérêt (escompte) =
nominal de l’effet x i x
n/365
NB : dans beaucoup de manuels, l’année bancaire comporte 360 jours. Cette
pratique a été condamnée car elle pénalise les entreprises en augmentant
artificiellement le coût du crédit.
La banque verse à l’entreprise la valeur escomptée, qui correspond à la valeur
nominale (valeur de l’effet) diminuée des agios.
Les agios sont composés d’une commission bancaire soumise à TVA et des
intérêts d’escompte.

1. 2. L’enregistrement de l’escompte :
Le 10 février, le vendeur effectue une remise à l’escompte de l’effet de 1 000€
à échéance du 30 avril.

10/02/N
511 Effet à l’escompte 1 000
400
413 Effet à recevoir 1 000
000
Lettre de change client X

Le 13 février, il reçoit l’avis de crédit correspondant.


Taux d’intérêts 8%
Commissions : 5€ HT + TVA à 20%
Intérêts = nominal x i x 70/365 = 1000 x 8% x 79/365 = 17,32€ non soumis à
TVA

13/02/N
512 Banque 976,68
000
627 Frais bancaires 5,00
000
445 TVA déductible 1,00
660
661 Charge d’intérêts 17,32
000
511 Effet à l’escompte 1
400 000,00
Avis de crédit banque

1. 3. L’endossement des effets à recevoir :


L’endossement consiste à mettre un ordre de paiement au profit d’un tiers au
dos de l’effet (= choisir un nouveau bénéficiaire)
Celui qui transmet l’effet est l’endosseur, et celui qui est le nouveau
bénéficiaire est l’endossataire.
L’endossement d’un effet permet de s’acquitter d’une dette vis-à-vis de
l’endossataire.
Une entreprise A endosse un effet de 1 000€ tiré sur un client C au profit
d’un de ses fournisseurs B.
Chez l’endosseur A :

Date
401 Fournisseur 1 000
000
413 Client, effet à recevoir 1 000
000
Endossement effet
Chez l’endossataire B, écriture d’effet à recevoir classique par le crédit du
compte client.

B/ La particularité de l’escompte de la LCR magnétique :


En l’absence d’escompte, les créances restent en compte client jusqu’au
règlement.
En présence d’escompte, celui-ci sera directement constaté par
l’enregistrement d’un crédit bancaire, par l’intermédiaire du compte 519-
Coucours bancaires courants, de manière indépendante du compte client,
qui lui, ne sera crédité qu’à l’encaissement.
NB : attention à bien différencier les deux types de LCR.

Le 15/09, une entreprise tire une LCR magnétique de 500€ à échéance du


30/11 sur un de ses clients.
Le 20/09, la LCR est escomptée. Agios 8,50€ d’intérêts + 2€ de commissions
HT.
Le 30/11, la banque du client effectue le règlement.

20/09/N
512 Banque 489,10
000
627 Frais bancaires 2,00
000
445 TVA déductible 0,40
660
661 Charges d’intérêts 8,50
000
519 Concours bancaires courant 500,00
000
Avis de crédit banque

30/11/N
512 Banque 500,00
000
411 Client 500,00
000
Encaissement de la créance sur le client

30/11/N
519 Concours bancaires courants 500,00
000
512 Banque 500,00
000
Encaissement de la créance sur le client

IV- La comptabilisation des paiements en devises :


Le 8/03 : vente de marchandises au client MacEvor à Minneapolis aux Etats-
Unis pour 12 500US. La facture n°780 a été enregistrée le jour-même au
cours de banque de France de 1euro = 1,21$

08/03/N
411 Client 10
000 330,58
707 Vente de marchandises 10 330,58
000
Facture 780

La date de règlement est fixée au 30/06


Le 25 mars : la société Marchèse achète des marchandises pour 18 500£ au
fournisseur Sander (GB). Les marchandises sont soumises à la TVA au taux
normal. Le numéro d’identification UE a été communiqué. Le cours de la
livre sterling est de 1€=0,70£. La facture 108-18 a été enregistrée le jour
même.

25/03/N
607 Achat de marchandises 26 428,57
000
445 TVA déductible 5 285,71
580
401 Fournisseur 26 428,47
000
445 TVA due intracommunautaire 5285,71
200
Facture 108-18

Au 30/06 le cours du dollar et le cours de la livre sterling sont respectivement


de :
1€=1,17$
1€=0,64£

Opérations Montant Montant Gain/perte


comptabilisé encaissé/payé
Ventes 10 330,58 10 683,76 Gain (766)
MacEvor
Achats 26 428,57 28 906,25 Perte (666)
Sander

30/06/N
512 Banque 10
683,76
411 Client 10 330,58
766 Gain de change 353,18
Facture 780

30/06/N
401 Fournisseur 26
428,57
666 Perte de change 2 477,68
512 Banque 28 906,25
Facture 152-45

V- Le rapprochement bancaire :
Tous les mois, il faut vérifier que les soldes des comptes banques tenus
respectivement par l’entreprise et la banque sont bien les mêmes. Pour cela il
faut procéder à certains ajustements car des mouvements ont pu être
enregistrés par l’entreprise et non par la banque et vice versa.

L’entreprise devra ensuite procéder à l’enregistrement des opérations qu’elle


n’a pas enregistrée en comptabilité.
Chapitre 9 : Le suivi des comptes clients et
fournisseurs

I-Suivi et analyse des comptes clients :


A/ La technique du lettrage :
Lettrer = mettre en relation le règlement d’un client avec les factures et
avoirs correspondants.
On utilise des lettres, et on parque d’une même lettre les débit et crédit
concernant un même ensemble d’opération.
Par conséquent, la justification du solde d’un compte client ne portera plus
que sur les opérations non lettrées.
On peut lettrer ainsi les comptes clients ou les comptes fournisseurs.
Il est important de vérifier régulièrement ainsi les soldes des comptes clients
et fournisseurs. Cela permet d’éviter certains litiges, de relancer des clients
qui ne paient pas, d’émettre des avoirs éventuels pour paiement d’acompte du
client ou si un client a réglé sous déduction d’un escompte conditionnel.

B/ L‘analyse des écarts :


Les écarts correspondent à tous les montants non réglés ou tous les
montants pour lesquels le règlement est différent. On analyse les causes, et
avant de préparer le relevé de facture au client on retire celles pour lesquelles
la correction nous incombe :
- émission d’avoir
- erreur de comptabilisation …
Comme après un rapprochement bancaire les écritures de correction sont
passées.
C/ Vérification de la mise à jour du compte client et nouveau lettrage :
On vérifie que l’on retrouve bien les montants comptabilisés dans le compte
de tiers client et on lettre ses corrections avec les factures et règlements
correspondants.

D/ Evaluation du risque client :


L’évaluation du risque client c’est reconnaître que toute facture doit être
payé dans les délais requis.
Si un client ne règle pas il va falloir agir de deux manières :
- il faut relancer ce client, par téléphone ou par mail, puis par des
courriers de plus en plus officiels. C’est le travail du comptable dans toutes
les sociétés qui gèrent elle-même leurs compte client, mais si le non
règlement génère ou provient d’un litige, le dossier sera remis en contentieux
soit auprès du service juridique de l’entreprise, soit auprès d’une société
spécialisée dans le recouvrement.
- Bloquer le compte client de manière à éviter que son encours
augmente : somme du compte 411 de ce client + les effets de commerce
acceptées 413 + les effets escomptés qui ne sont pas encore échus en compte
5114 + les dernières commandes passées par le client mais non encore
facturées
Pour aider à gérer cet encours client, on définit une ligne de crédit qui sera le
montant maximal d’encours acceptés par ce client, et qui sera rentré dans le
logiciel de gestion commercial de manière à ce que le système bloque au
passage d’une nouvelle commande.
Depuis le 1er janvier 2009, les délais de règlement entre professionnels
sont limités à 45 jours à la fin de mois ou 60 jours à compter de la date
d’émission de la facture. Toutefois les parties peuvent d’un commun accord,
réduire ce délai ou proposer de retenir comme point de départ non pas la date
d’émission de la facture mais la date de livraison des biens ou d’exécution de
la prestation.
En cas de dépassement du délai, le créancier doit facturer des pénalités de
retard de 3 fois le taux légal.
L’objectif de cette législation est d’éviter les abus de la part de certains
clients en position dominante (exemple : les grandes surfaces) et de limiter
les difficultés de trésorerie des PME dont les clients payent mal.
Cette loi pénalise également le créancier qui est tenu de facturer ses pénalités
de retard.
La balance âgée est un outil de classement des créances, par ancienneté qui
ne peut être édité que si les délais de payement des clients ont été rentrés dans
le logiciel et qui permet d’agir sur les clients en retard de règlement.
Chaque entreprise aura sa propre procédure de relance client.

II- Les relations entre les comptes :


A partir du moment où les opérations standards alimentent plusieurs
comptes (exemple : écriture d’achat qui alimente un compte 607, 44566 et
401) on peut établir des relations entre les comptes et opérer des contrôles
de vraisemblance. Ce travail permet parfois de repérer des anomalies ou
vérifier les statistiques des commerciaux. Ces contrôles participent aussi à un
travail de contrôle de gestion.
III- La mise à jour et l’évaluation des stocks :
Dans les entreprises on tient à jour des comptes de stock sur lesquels sont
reportées les entrées d’une période, les sorties d’une période et le stock
restant.
Ces comptes de stocks permettent aussi d’évaluer celui-ci.
Exemple : les marchandises en stock seront évaluées à leur coût d’achat. Les
produits finis seront évalués au coût de production.
Les couts d’achat de marchandises, les coûts d’achat de matières premières et
les cout de production des produits finis sont des couts d’entrée en stock,
reste à déterminer les couts de sortie du stock, car tous les stocks entrés ne le
sont pas au même cout.
On distingue deux principales méthodes pour évaluer les sorties de stock :
Le CMUP après chaque entrée (Coût Moyen Unitaire Pondéré)
Le PEPS ou FIFO (Premier Entré Premier Sorti)

Les stocks restants seront comptabilisés en comptabilité après avoir


été compté physiquement, au minimum une fois par an.

Le CMUP peut également être calculé en fin de période au choix de


l’entreprise, dans ce cas on est obligé d’attendre d’avoir toutes les entrées de
la période pour le calculer et valoriser les sorties.

IV- Le calcul des ratios de gestion :


A/ Ratio de rotation des stocks :
Correspond à un rapport entre un stock moyen sur le coût
d’approvisionnement ou de production de ce stock. Ce rapport est multiplié
par 360 pour le calculer en nombre de jours. C’est le nombre de jours ou ce
stock reste en entrepôt avant son utilisation : durée moyenne de stockage

Stock de matière première = stock


moyen / coût d’achat des MP consommées
* 360

Le coût d’achat des MP consommées correspond aux sorties des matières


de l’entrepôt pour être incorporées en production.
Ces sorties seront valorisées soit au CMUP soit selon la méthode PEPS
(FIFO)

Stock de marchandises = stock moyen /


coût d’achat des marchandises vendues *
360

Produits finis = stock moyen / coût de


production des produits vendus * 360

Stock
moyen = (SI +
SF) / 2

Comptes en comptabilité générale :


- 601 : achat de MP
- 6081 : frais accessoire de MP
- 607 : achat de marchandises
- 6087 : frais accessoires de marchandises
- 310 : stock initial de matière première
- 310 : stock final de matière première
- 355 : stock initial de produits finis
- 355 : stock final de produits finis
- 370 : stock initial de marchandises
- 370 : stock final de marchandises
Les comptes 6081 et 6087 et 6082 sont les comptes qui peuvent enregistrer
les frais accessoires liés à l’achat des MP, marchandises et fournitures. Ils
entrent donc dans la composition du coût d’achat des biens correspondants.
Les ratios ainsi calculés vont être comparés aux ratios des années précédentes
et à ceux des entreprises qui ont le même type d’activité que la nôtre.
Il est préférable de rester dans les ratios de la profession, si on les dépasse on
engendre des coûts superflus.
Coûts financiers :
- on bloque une trésorerie qui aurait pu servir à autre chose
- surface d’entreposage coute cher
- l’assurance d’un stock coute cher d’autant plus si la valeur unitaire des
produits stockés est élevée
B/ Ratio de rotation des comptes de tiers :
Plus le délai de règlement des clients est long, plus l’entreprise doit trouver
de la trésorerie pour fonctionner. A l’inverse, ce besoin de trésorerie
augmente aussi si le délai de règlement fournisseur raccourcit.

Durée de crédit accordée aux clients =


(comptes clients et rattachés + EENE) / CA
TTC

Client = 411
Rattaché = 413 416 …
EENE = Effets Escompté Non Echus 5114

Attention le CA est donné HT par la comptabilité, il faut le calculer TTC.

Durée de crédit obtenue des fournisseurs =


(fournisseur + effet à payer) / (achats + autres charges
externes TTC)
Compte en comptabilité générale :
- 401 : fournisseur
- 403 : fournisseur effets à payer
- 404 : fournisseur d’immobilisation
- 4091 : fournisseur avance et acompte versé
- 600 : achats
- 610 : services extérieurs
- 620 : autres services
- 700 : charges

Processus 2 : Gestion des relations


avec les salariés et les organismes
sociaux
Chapitre 1 : Les sources du droit social
1) Les textes fondamentaux :

 La Constitution : - le préambule
- la constitution proprement dite
- les lois organiques

 Les traités internationaux :


Ce sont des accords entre Etats

 La loi :
La loi est votée par le Parlement.

2) Les autres textes français :

 Le décret :
Il est signé par le Président ou le Premier Ministre. Il apparait
souvent en tant que décret d’application d’une loi.

 L’ordonnance :
C’est un texte administratif pris en Conseil des Ministres après avis
du Conseil d’Etat

 L’arrêté :
C’est un texte pris par une Autorité administrative (ministre, préfet,
maire ..)

3) Les textes européens :


 Le Règlement :
Il s’applique directement et intégralement dans l’ensemble des pays
de l’Union Européenne.

 La directive :
C’est un droit à insérer dans leur législation nationale dans un délai
donné.

 La décision :
Donne des obligations à une certaine catégorie de personnes.

 La recommandation :
Il s’agit d’une invitation faite aux Etats membres.

4) Les autres sources :

 La jurisprudence :
Elle va regrouper l’ensemble des solutions proposées par les
tribunaux.
Il faut 2 conditions : la répétition et la hiérarchie
Elle interprète les lois, comble également les lacunes éventuelles des
lois.
Cependant, elle n’a pas de caractère obligatoire.

 La coutume et la pratique :
Il s’agit de règles de droit qui se dégage de faits professionnels et
pour lesquels l’application semble obligatoire.

 La doctrine :
C’est un ensemble de travaux de réflexion et d’étude de juristes.

5) Règles provenant de l’entreprise :


a) Accords et conventions collectives :

- Conventions collectives
- Conventions collectives étendues
- Accords collectifs
- Accords et conventions interprofessionnels
- Négociations de branches

b) Le contrat de Travail :

Il précise les règles qui s’imposent aux salariés.

c) Le règlement intérieur :

L’employeur a le droit d’édicter des règles au soin de son entreprise.


Il est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés (hygiène
et sécurité, discipline, droit des salariés)
Chapitre 2 : Le recrutement et le départ du
salarié
RESTRICTIONS A LA PROCEDURE D’EMBAUCHE :
- Age
- Interdiction d’embauche
- Priorité de réintégration
- Obligation d’emploi
- Embauche d’un étranger
L’EMBAUCHE :
- Placement
- Annonces
- Informations demandées
- Principe non-discrimination
- CNIL (Commission Nationale de l’Info et des Libertés)

LES FORMALITES LIEES A L’EMBAUCHE :


- Lettre d’embauche : elle peut valoir un CDI en l’absence d’écrit
dans les 2 mois.
- DPAE : C’est une déclaration à transmettre à l’URSSAF par
internet ou par fax. Obligation de l’envoyer 8 jours avant l’embauche et
au plus tard le jour de l’embauche.
- Affiliation du salarié aux caisses de retraite et prévoyance
- Visite médicale d’embauche des salariés
- Mise à jour du registre du personnel
- Informer l’inspection du travail s’il s’agit du premier salarié
- Etablir la déclaration mensuelle de mouvement de main d’œuvre et
l’envoyer à la DDTE (entreprise de plus de 50 salariés)
- Rédiger le contrat de travail
CHOIX DES CONTRATS DE TRAVAIL :
- CDI
- CDD
- CTT
- Contrat à temps partiel
Chapitre 3 : Les contrats de Travail
I) Les contrats de travail à durée indéterminée :
Les CDI à temps partiel doivent obligatoirement être écrits. Pendant la
période d’essai, l’employeur comme le salarié peut rompre à tout moment
la relation de travail. La période d’essai n’est pas obligatoire. Elle peut
être renouvelée ou prolongée.
1) Rupture du CDI :

- Si c’est du fait de l’employeur, il s’agit d’un licenciement. La


procédure est strictement règlementée.
- Si c’est du fait du salarié, il s’agit d’une démission. Il doit respecter
un délai de préavis. Les deux parties peuvent également convenir en
commun d’une rupture à l’amiable.

2) Cas de clauses illégales :

Si une clause est illégale (atteinte à la vie privée ou discriminatoire),


elle sera considérée comme nulle.

II) Le contrat à durée déterminée :


Il ne peut être conclu que pour une tâche précise ou temporaire. Dans
certains cas précis :
- Remplacement d’un salarié absent
- Accroissement temporaire d’activité
- Remplacement d’un salarié en CDI dont le départ est définitif
- Attente de l’entrée en service d’un salarié recruté en CDI
- Activité saisonnière
- Embauche dans le cadre de la politique de l’emploi
- CDD d’usage

1) Cas de recours interdits :

- Emploi permanent
- Exécution de travaux dangereux
- Remplacement d’un salarié gréviste
- Remplacement d’un salarié de façon économique depuis moins de
6 mois.

2) Durée du CDD :

Durée : normale = 18 mois / exceptionnelle= 9 ou 24 mois

Renouvellement : Si clause, le CDD peut être renouvelé une seule fois


sans excéder la durée légale (18 mois).

Délai de carence : Interdit de recourir à un autre CDD avant la durée


légale de carence qui est égale a 1/3 de la durée totale du contrat.

Pas de délai de carence en cas :


- Nouvelle absence du salarié remplacé
- Rupture anticipée
- Emploi saisonnier
- Contrat d’usage

3) Forme et contenu du contrat :


Il doit être obligatoirement écrit, sinon il s’agit d’un CDI.

4) Statut d’un salarié en CDD :


Le salarié en CDD a les mêmes droits qu’un salarié en CDI (même salaire,
même congés).

5) Rupture du CDD :
Le CC ne peut être rompu avant son terme sauf :
- Commun accord
- Faute grave du salarié ou de l’employeur
- Force majeure
- Embauche du salarié en CDI
- Inaptitude professionnelle relevée par le médecin du travail.

En cas de rupture abusive de l’employeur, le salarié a le droit à des


dommages et intérêts.

Processus 3 : Gestion des


obligations fiscales
Chapitre 1 : Impôts sur les sociétés –
Généralités
I) Principes généraux :

Dans le cadre de l’IS Dans le cadre des BIC


 C’est la société elle-
même qui acquitte l’IS. La
société existe en tant que  Ce sont les associés
personne fiscale. qui paieront l’IR sur la
totalité des
 Les actionnaires bénéfices réalisés
paieront de l’impôt (IRPP) distribués ou non.
sur
les dividendes encaissés  L’entreprise ne
(bénéfices distribués) supporte pas l’impôt, on
parle de transparence
fiscale.
Nouvelle charge dans le compte
de résultat :
Pas d’impact sur le résultat.
Résultat provisoire – IS =
résultat net comptable

Exemple pour illustrer tout ça :


Une entreprise détenue pour moitié par deux associés Jean et Laure, réalise
un bénéfice comptable provisoire de 100 000€. Ce bénéfice tient compte
d’une rémunération de 20 000€ versée à Jean et 25 000€ à Laure. Elle
souhaite distribuer 80% de son bénéfice à ses deux associés.
BIC (exemple dans
une SNC)
Résultat comptable 100
provisoire 000
Rémunération des 45 000
associés
Résultat fiscal de 145
l’entreprise 000
Résultat fiscal commun 100 Jean Laure
aux deux associés 000
Total
Affectation du résultat 40% 40%
Part distribuée 80 000 40 40 000
000
Rémunération de 20 25 000
chaque associé 000
Partie non distribuée20 000 10 10 000
000
Revenus fiscaux dans RIEN 70 75 000 145 000
catégorie des BIC 000

La rémunération totale que se versent les deux associés est de 125 000. Les
deux associés devront ajouter 10 000€ chacun à leurs encaissements dans
leur déclaration de revenus. Les revenus fiscaux sont déclarés dans
la catégorie des BIC sur l’IR.

IS
Résultat comptable 100
provisoire 000
IS (100 x 33,1/3%) 33 333
Résultat net comptable 66 667 Jean Laure Total
Affectation du résultat 53 333 26 26 667
(80%) 667
Résultat mis en réserve 13 333
Revenus des 26 26 667 (RCM de l’IR)
dividendes perçus 667
Salaires perçus 20 000 20 25 000 (Traitement et
000 salaires)
Total à déclarer par 46 51 667 98 334
associé 667

Dans ce cas, les rémunérations des deux dirigeants sont normalement


déductibles du résultat des entreprises.
La rémunération des dirigeants s’appelle les dividendes.
Individuellement les dirigeants vont déclarer les dividendes dans la
catégorie des revenus des capitaux mobiliers (RCM) de la déclaration
d’impôts sur les revenus. Les salaires perçus sont déclarés dans la catégorie
des traitement et salaires.

En générale, une nouvelle entreprise, et en particulier si au départ elle réalise


des pertes, aura intérêt à opter pour le régime des BIC.
Dès que les résultats deviennent importants les dirigeants devront se poser la
question de passer à l’IS car le taux de l’IS est inférieur au taux d’imposition
des tranches les plus élevées sur les revenus.

L’IS est un impôt direct qui frappe les personnes morales. Il est payé par
l’entreprise. C’est une charge non déductible qui s’enregistre dans le compte
695.
Son taux est en générale de 33,33% et 15% pour certaines PME. Les
bénéfices mis en réserve ne sont pas imposés à l’IR.

II) Personnes assujetties :

Type Option possible


IS BIC
d’entreprise
SA X Option pour les BIC :
SAS - pendant 5 ans
- moins de 50 salariés
X
- total du CA < 10 millions d’euros.
Au bout de 5 ans la société repasse
directement à l’IS.
SARL Option pour les BIC, si conditions ci-
dessus
X Et si : SARL familiales (tous les associés
appartiennent à la même famille, ou
pacsés)
EIRL X
EURL associé
X
personne moral
EURL associé Option pour IS
personne X
physique
SCA X
SNC Option pour IS, option irrévocable prise à
X l’unanimité des associés
III- Territorialité
Le principe de base est que l’IS est dû par toutes les entreprises ayant une
activité en France. C’est le principe de la territorialité.
La France comprend : le territoire métropolitain, la Corse et les départements
d’outre-mer.
L’entreprise va pouvoir échapper à l’impôt en France quand elle va pouvoir
démontrer que son activité est réalisée à l’étranger.
A quelle condition l’activité est dite réalisée à l’étranger ?
- s’il y a un établissement autonome (exemple de la succursale, filiale).
- opérations réalisées par un ou plusieurs représentants détachés à
l’étranger si ceux-ci ont le réel pouvoir d’engager la société et de négocier
en son nom.
En général ces personnes sont hébergées dans un bureau. Ils doivent être
payés par l’entreprise. Ne constitue pas une activité à l’étranger, le fait pour
un représentant ou un bureau de ne servir que d’intermédiaire pour des
contrats négociés depuis la France.
- si la société passe par des courtiers, des commissionnaires,
importateurs indépendants, établis dans le pays de destination, leur activité
échappe à l’impôt français.

La réciproque de tous ces cas de figure est vraie. (Entreprise étrangère en


France).
Des conventions internationales peuvent venir contrarier ces principes.

Agent commercial
Courtier Commissionnaire
> Négocie et ou > Met en relation > Contracte sous son
contracte au nom de vendeur et acheteur propre nom pour le
celui qui lui donne > Ne contracte pas au compte de son
mandat nom d’autrui commettant
> A une mission > A une mission > Ne révéla pas
permanente ponctuelle l’identité de celui
> Révèle l’identité de pour qui il contracte
celui pour qui il > S’engage
contracte personnellement
> A une mission
permanente

IV- Détermination du résultat imposable à l’IS :


Le principe de détermination du résultat fiscal dans le régime de
l’IS est le même que celui de sa détermination dans le régime des
BIC.

RÉSULTAT NET RÉSULTAT


COMPTABLE Imprimé 2058A FISCAL
Compte 120 / 129 Soumis au taux d’IS
de droit commun

Les changements entre les deux régimes portent essentiellement sur le


traitement des charges et des produits susceptibles de réintégrations ou de
déductions.
Concernant les charges le cas le plus fréquent est une charge comptabilisée
non admise en déduction par le fisc (les charges somptuaires, l’IS …). Dans
ce cas on réintègre la charge dans le résultat fiscale : elle viendra augmenter
le résultat comptable.
Concernant les produits, certains peuvent être comptabilisé mais non
imposé. Il d’agit donc d’un gain fiscal pour le contribuable. (Exemple : les
dividendes reçus par une société mère de la part de filiale.) Les produits non
imposables seront déduits afin de venir réduire le résultat comptable.

Dans les entreprises soumises à l’IS, la rémunération des dirigeants pour


leur fonction effective est normalement déductible.
V- Calcul de l’IS :

L’IS va être calculé sur l’ensemble des activités de l’entreprise. Ce sont les
entreprises qui calculent elle-même et acquittent leur IS.
Le résultat du compte de résultat est un résultat net après IS. C’est
donc après IS qu’un éventuel bénéfice peut être soit distribué aux associés
soit mis en réserve.

Taux d’IS de droit commun = 33,33%

Certaines PME peuvent bénéficier d’un taux réduit de 15% sous certaines
conditions :
- CA HT < 7 630 000 €.
- Capital entièrement libéré.
- Etre détenu pour au moins 75% par des personnes physiques (ou par
des sociétés satisfaisant l’ensemble de ces conditions).
Calcul de l’impôt :

Régime normal Régime des PME


Taux réduit :
15% x partie du résultat
fiscal limité à 38 120
IS au taux 33,33% x résultat
normal fiscal
Taux normal :
33,33% x partie du résultat
fiscal limité à 38 120
IS au taux O% ou 15% x PVLT O% ou 15% x PVLT
réduit imposée imposée
(PVLT La PVLT imposée correspond à la PVLT dégagée
imposée) au cours d’un exercice après imputation
(1) éventuelle des MVLT antérieures non imputées.
Contribution 3,3% x (IS total – 763 Exonération
sociale 000)

(1) : taux à 0% :
Titres de participation ordinaires (titres détenus depuis au moins 2
ans et reprise des dépréciations afférentes à ces titres quelle que soit la
durée de détention).
Une quote-part pour frais et charges de 5% du résultat net des titres concernés
est pris en compte pour le résultat fiscal. La quote-part ne concerne que les
cessions au sens strict, elle ne concerne pas les dépréciations.

Taux à 15% :
Produits nets de la concession de brevets d’inventions brevetable et
de procédés de fabrication industriels.
PVLT sur la cession de brevets, d’inventions brevetable et procédés
de fabrication (détention >= 2 ans sauf pour un brevet créé ou acquis à
titre gratuit.
VI- Déclaration de résultats :

A/ régimes d’imposition

Régimes Activité de Activité Option


vente et d’autres possible
fournitures de prestations de
logement services
Réel simplifié CAHT <= 777 CAHT <= 234 Réel normal
000€ 000€
Réel normal
CAHT >= 777 CAHT >= 234 Pas d’option
000€ 000€

Le régime de la micro entreprise n’existe pas en matière d’impôt sur les


sociétés.

Pour les entreprises qui réalisent à la fois des ventes et des prestations de
service, le régime du réel simplifié s’applique si deux conditions sont
remplies :
- CA HT (prestations de services) <= 234 000€
- CA HT (total) <= 777 000€

B/ obligations fiscales

RÉEL SIMPLIFIÉ RÉEL NORMAL


Déclaration Imprimé n° 2065
du résultat
Imprimé n
°2050 à 2059G (annexes)
> Depuis 2002 les transferts de
données par voie électronique
Tableaux Imprimé n°2033
(procédure TDFC) est
comptables et (Bilan, compte obligatoire pour les sociétés dont
fiscaux de résultat …) le CA HT > 15 millions d’euros
> Lorsque le CAHT N-1 > 230
000€ : obligation de télé régler
l’IS et la contribution sociale
La liasse fiscale doit être déposée au plus tard le deuxième jour ouvré qui
suit le 1er mai, si on clôture au 31/12. Si la clôture intervient à une date
différente, elle doit être déposée dans un délai de 4 mois.

La télé déclaration et le télépaiement des impôts peuvent s’effectuer selon


deux modes de transmission :
Par internet (mode EFI) : l’entreprise effectue elle-même ses
déclarations et paiement sur impôts.gouv.fr
Par l’intermédiaire d’un comptable ou d’un autre prestataire (mode
EDI). Celui-ci transmet à l’administration fiscale les données
déclaratives et de paiement des impôts pour le compte de l’entreprise.
Chapitre 2 : IMPOT SUR LES SOCIÉTÉS :
PLUS ET MOINS VALUES
PROFESSIONNELLES
I- Calcul de plus-values sur cessions d’immobilisations
corporelles :

BIENS AMORTISSABLES
Résultat de cession = Prix de cession (775) - valeur nette
comptable rectifiée

Valeur nette comptable rectifiée =

= prix d’achat HT
– RRR et escomptes
+ TVA non déductible
Valeur d’origine + Frais directement liés à l’immobilisation
+ droits de douane
(Droit de mutation, honoraires ou
commissions et frais d’actes sur option +
également sur option coûts d’emprunt
jusqu'à la date d’acquisition)
Ou jusqu’au dernier jour du mois précédent
la cession pour les biens amortis en
- cumul des dégressif (ne pas tenir compte du mois de
amortissements cession)
fiscaux jusqu'à la Cumul = amortissements économiques +
date de cession dérogatoires
Pour l’imprimé 2059A, on dissocie les
amortissements fiscaux.

- complément de Cas d’un véhicule de tourisme cédé à un


TVA déductible négociant
éventuel

+ reversement de Cas d’une cession de construction achevée


TVA éventuel depuis plus de 5 ans.

BIENS NON AMORTISSABLES (terrain, titres…)

Résultat de cession = Prix de cession (net de frais lié à la


cession) – prix d’acquisition

Pour la sortie des titres on utilisera :


Pour les titres de participation : le FIFO (premier entré –
premier sorti (PEPS) ou le PRMP (prix de revient moyen
pondéré)
Pour les autres titres (titres immobilisés, VMP) : le FIFO
obligatoirement
Droit de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes
sur option irrévocable.
L’option s’applique à toutes les immobilisations corporelles et
incorporelles
Option distincte pour les titres immobilisés (y compris titre de
participation et de placement)
II- Identifier et qualifier les plus-values sur cessions
d’immobilisations corporelles et incorporelles :

1- Entreprises soumises au BIC :

- de 2 ans + de 2 ans
MV PV MV PV
CT à hauteur
Eléments des
CT CT CT
amortissable amortissements
LT au-delà
Eléments non
CT CT LT LT
amortissable
CT
Brevet + (Si brevet
redevance de créé ou
CT CT LT
concession de acquis à titre
brevet gratuit :
PVLT)

2- Entreprises soumises à l’IS :

- de 2 ans + de 2 ans
MV PV MV PV
Eléments
amortissable ou CT CT CT CT
non amortissable
CT
Brevet + (Si brevet
redevance de créé ou
CT CT LT
concession de acquis à titre
brevet gratuit :
PVLT)

3- Redevance de concession de brevet :

La concession d’une licence d’exploitation est le contrat par lequel le


titulaire d’un brevet concède la jouissance de son droit d’exploitation
moyennant le paiement d’une redevance (compte 751).

III- Identifier et qualifier les plus-values sur titres :

1- Entreprises soumises au BIC :

Titres détenus depuis + de 2 ans ou faisant partie d’un lot de titres dont
certains sont acquis depuis au moins 2 ans : régime des plus ou moins-
values (Cf : tableau précédent).
Titres détenus depuis moins de 2 ans : simple produit ou simple charge.

Cas de la dépréciation des titres de classe 5 ou 2 (quelques soit la durée de


détention) en règle générale :
- dotations = MVLT
- reprises = PVLT

2- Entreprises soumises à l’IS :


Si tous les titres sont éligibles au régime des plus ou moins-values sur résultat
de cession dans les entreprises relevant des BIC, seuls certains types de
titres le sont en régime d’IS. Ces titres sont :
- les titres de participation au sens fiscal
- certaines parts de fond commun de placement (FCP) à risque.
Dans tous les cas l’énoncé précisera si les titres cédés peuvent être éligible au
régime des plus ou moins-values.

- de 2 + de 2 ans Dépréciation
ans (1)
Titres de
participation
Et part de FCP à risque CT LT LT
ou de société de capital
à risque détenus depuis
au moins 5 ans.
Titres de placement et Simple produit ou charge
VMP

(1) : évaluation à la clôture :


- titres de participation : valeur d’utilité, économique
- titres immobilisés et VMP : cours moyen du dernier mois de l’exercice
ou valeur probable de négociation (titres non cotés)

Avant de travailler sur les réintégrations ou déductions fiscales :


1- rassembler le court terme et le long terme
2- calculer les plus ou moins-values nettes.

IR (BIC) IS
Déduction / Déduction /
Régime
réintégration Régime fiscal réintégration
fiscal
fiscale fiscale
Au choix :
Imposable
/
normalement
Normalement
PVCT Ou étalement Déduire 2/3 et /
sur 3 ans réintégrer 1/3 imposable
les deux
années
suivantes.
Normalement Normalement
MVCT / /
déductible déductible
Toutes plus-values Cessions et concessions de
(Immobilisations brevets
corporelles, brevets et
titres)
Imposable à A déduire Imposable à A déduire
16% 15%
Si déficit : possibilité de Si déficit : possibilité de
PVLT compenser le déficit. compenser le déficit.
Titres de participation
Imposable à A déduire
0% Mais on
réintègre 5%
(cote part de
frais et
charges)
Peuvent Réintégrer Peuvent Réintégrer
compenser les compenser les
MVLT PVLT des 10 PVLT sur les
années brevets des 10
suivantes années
suivantes
Chapitre 3 : IMPOSITION DES PRODUITS
DANS LE CADRE DES ENTREPRISES
INDIVIDUELLES ET DES ENTREPRISES
SOUMISES A L’IS :
I- Principe général :

Tous les produits perçus par une société soumise à l’IS sont normalement
imposables selon des règles globalement identiques à celles concernant les
BIC.
A noter toutefois que les produits résultant d’opérations non
commerciales (revenus fonciers et mobiliers par exemple) constituent des
produits imposables à l’IS dans les sociétés commerciales qui y sont
soumises, alors que ces mêmes produits sont imposés séparément des BIC
dans les entreprises individuelles (catégorie RF ou RCM).

II- Subventions reçues par l’entreprise :

cf : ch.3 – P4 : traitement comptable des subvention d’investissement :


Subventions directement inscrites en résultat :
- subventions d’équilibre
- subvention d’exploitation
Subvention d’investissement

1. Traitement fiscal :
Les subventions d’investissement accordé aux entreprises, soit par l’état soit
par les collectivités publiques ou tout autre organisme public à raison de la
création ou de l’acquisition d’une immobilisation déterminée, peuvent
bénéficier, sur option de l’entreprise, d’un échelonnement de leur
imposition.

Les subventions utilisées pour financer l’acquisition ou la création


d’une immobilisation amortissable sont rapportées au résultat
imposable en même temps et au même rythme que celui auquel
l’immobilisation en cause est fiscalement amortie.
Les subventions utilisées pour l’acquisition ou la création
d’une immobilisation non amortissable sont rapportées, par fraction
égales, aux résultats des années pendant lesquelles cette immobilisation
est inaliénable aux termes du contrat, ou, à défaut de clause
d’inaliénabilité, au résultat des 10 années suivant celle de leur
attribution.

Cette divergence entre comptabilité et fiscalité pour les immobilisations non


amortissables sans clause d’inaliénabilité entraine des traitements fiscaux
particuliers :

Ainsi, la quote-part virée au résultat à la fin de l’exercice N (compte 777 C)


doit faire l’objet :
- d’une déduction extracomptable de la quote-part N et autres N+1…
- puis réintégration N+1

cf : ch.3 – P4 : enregistrement comptable des subventions


d’investissement

III- Les gains (et pertes) de changes latents :


Les créances et dettes en monnaies étrangères sont converties et
comptabilisées en monnaie nationale sur la base du dernier cours de change.

Lorsque l’application du taux de change de conversion à la date de l’arrêter


des comptes a pour effet de modifier les montants en euros précédemment
comptabilisés, les différences de conversion sont inscrites dans des comptes
transitoires, en attente de régularisation ultérieure :
Ecart de conversion active à 476 à PERTE.
Ecart de conversion passive à 477 à GAIN.

cf : ch.5 – P4 : provisions

En fiscalité : les écarts de conversion de créances et dettes libellées en


monnaie étrangères par rapport aux montant initialement comptabilisés sont
pris en compte pour la détermination du résultat imposable de l’exercice
(CGI art. 384).

Conséquence : réintégrer les écarts de conversion passif (produit imposable)


- réintégrer ceux de N
- déduire ceux de N-1

IV- Imposition des produits financiers :


Un produit financier est un revenu de titre.
- revenus variables de titres : revenus d’actions (dividendes) ou de parts
sociales. Ils dépendent des résultats de l’entreprise dont on détient des titres
mais aussi de la politique de redistribution de celle-ci.
- Revenus fixes de titres : revenus des obligations (coupons ou intérêts)
et des intérêts perçus sur d’autres placements (prêt à d’autres entreprises).
A/ revenu des dividendes :

1. Cas général :

A la différence des BIC, où ces produits relèvent des revenus mobiliers, les
dividendes reçus par une société sont imposables fiscalement, sauf si ces
dividendes ont été versés par une filiale.

1. Cas des dividendes reçus de filiales :

Dans ce cas, les dividendes peuvent être exonérés à condition que la société
mère opte pour le régime des sociétés mères et filiales.
Option possible si :
- la société mère détient plus de 5% des titres de la filiale.
- depuis au moins 2 ans.

Sous ces conditions :


- les dividendes perçus ne sont pas imposables à déduire.
- une quote-part de 5% des dividendes perçues est imposable à
réintégrer.
Pour les dividendes (à la différence des plus-values) la déduction se fait pour
le net à DÉDUIRE 95%.

B/ imposition des produits de placement à revenu fixe :


Les intérêts de placement à revenu fixe (dont les obligations) sont rattachés
au résultat imposable de l’exercice au cours duquel ils ont couru.

Lors du versement de certains revenus mobiliers (emprunts obligataires émis


avant le 01/01/1987 par exemple), une retenue à la source peut être prélevée
lors de la distribution, à hauteur de 10% du revenu.
Dans ce cas (rare) les 10% donnent lieu à un crédit d’impôt qui est déduit
partiellement (66%) de l’IS.

Exemple pour illustrer tout ça : la société Molière distribue 1 000€ d’intérêts


d’obligations émises en janvier 1986.
- l’intérêt brut est de 1 000€
- la retenue à la source de 100€
- les intérêts comptabilisés sont de 900€
- le crédit d’impôt est de 66,66€

V- Synthèse :

Entreprises Entreprises
Produits
soumises à l’IS soumises aux BIC
Produits d’exploitation

Vente

Productions
immobilisées (72)
Revenus Imposables à l’IS, Imposables à l’IR
d’immeubles dans les mêmes chez l’exploitant,
inscrits au bilan conditions que les dans la catégorie des
entreprises BIC
Subventions de individuelles
fonctionnement
Reprises sur
amortissements,
dépréciations et
provisions
PVLT si acquis à PVLT si acquis à
Redevances de titre onéreux depuis titre onéreux depuis
brevets au moins 2 ans pas de au moins 2 ans pas de
condition si brevet condition si brevet
interne ou gratuit interne
Produits financiers

Produits de
créances, dépôts et Imposables à l’IS,
Imposables à l’IR
cautionnements dans les mêmes
chez l’exploitant,
conditions que les
Gains latents de dans la catégorie des
entreprises
change BIC
individuelles
Gains de change
Reprise sur Imposables à l’IS en
dépréciations général (suivre
financières Régime des PVLT
énoncer, plus au
programme)
Produits des titres Imposables à l’IS.
Régime optionnel des
sociétés
Mères, filiale par
Déduction
filiale
extracomptable et
: non imposables imposition
mais une quote-part
Non dans la
de
Frais et charges n’est Catégorie des
pas déductible : 5% BIC, mais
des dividendes Dans celle des
reçus. Revenus
Retenue à la source Mobiliers
de 10% pour
Certains revenus
fixes, qui donne
Lieu à crédit d’impôt

Produits exceptionnels

Subventions Imposables à l’IS,


Indemnités dans les mêmes Imposables à l’IR
conditions que les chez l’exploitant,
Reprises sur entreprises dans la catégorie des
amortissement, individuelles, si la BIC, si la provision
dépréciations et provision ou le ou le dégrèvement
provisions dégrèvement correspondants
Dégrèvements correspondants étaient déductibles
d’impôts étaient déductibles
PROCESSUS 4 : Gestion fiscale
et relations avec l'administration
des impôts
Chapitre 1 : Analyse fonctionnelle du bilan :
I- Objectifs :
A/ l’analyse fonctionnelle du bilan :
Elle va permettre au gestionnaire de l’entreprise d’apprécier les besoins
financiers globaux nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise.
C’est donc une analyse interne qui peut s’adresser aussi aux investisseurs,
actionnaires et au personnel.

Il s’agit de reclasser les événements du bilan en fonction de leur


provenance (RESSOURCES) et de leur destination (EMPLOIS).

De plus, on classera ces emplois et ces ressources en fonction de la nature des


opérations qui les ont engendrés, c’est à dire en fonction des cycles de
fonctionnement de l’entreprise.
B/ les cycles de fonctionnement de l’entreprise :
Elle permet d’analyser le fonctionnement de l’entreprise en fonction de 2
cycles principaux :
- le cycle d’investissement (ou cycle long) : il correspond au besoin de
l’entreprise de se développer et d’assurer sa croissance.
- le cycle d’exploitation (cycle court) : fait pour l’entreprise d’assurer la
continuité de son activité. Il sera autonome si les fournisseurs attendent pour
être payés et si les encaissements sont suffisants pour les payer.

II- Présentation du bilan fonctionnel :


A/ Le bilan fonctionnel se présente en grandes masses :
(Amortissement = charge calculée). Les amortissements dépréciations et
provisions, constitue dans le bilan fonctionnelle une ressource financière
inscrite au passif, car elles correspondent à des éléments qui n’ont pas donnés
lieu à sortie d’argent, bien qu’elle soit venue diminuer chaque année le
résultat.
B/ Elaboration du bilan fonctionnel :

Les actifs sont portés en valeurs brutes et les amortissements et dépréciations


doivent être reclassés en ressources stables.

1. 1. Cas particulier : le crédit-bail :


Les bien financés par le crédit-bail ne figurent pas à l’actif du bilan puisque
l’entreprise utilisatrice n’en n’est pas propriétaire.
L’objectif du retraitement est de recomposer la situation comme si les biens
financés par concours bancaires avaient été acquis et financés par emprunt :
Au 31/12 un bien pris en crédit-bail depuis le 01/01/N-1 dont la valeur à
neuf à l’origine de 15 000 € aurait été amortie sur 5 ans :
A l’actif : inscription de la valeur à neuf du bien : 15 000 €
Dans les ressources propres : le montant de l’amortissement cumulé : 15 000
x 20 % x 2 = 6 000 € (calcul théorique)
En dettes financières inscription d’un emprunt dit fictif pour la différence :
15 000 – 6 000 = 9 000 €

BILAN FONCTIONNEL
ACTIF Montant PASSIF Montant
Emplois Ressources stables :
stables : 15 000 Ressources propres
Immobilisations Prov pour risque et
corporelles charges 6 000
Total amort. Et 9 000
dépréciation de l’actif
Dettes financières (sauf
CBC)

1. 2. Cas particulier des effets escomptés non échus :

Les créances (effets à recevoir) sont escomptées en banque et sont transformé


en liquidité à elles disparaissent des comptes clients
Dans l’analyse fonctionnelle, on réintègrera les effets escomptés en
rubrique clients pour harmoniser la présentation du bilan que les entreprises
escomptent ou pas leurs effets.

Augmentation de l’actif circulant pour la valeur des effets escomptés non


échus
Augmentation des concours bancaires à la trésorerie au passif pour montrer
le prêt d’argent court terme par la banque : le bilan est ainsi rééquilibré

BILAN FONCTIONNEL
ACTIF Montant PASSIF Montant
Actif Passif circulant :
circulant : …
… 400 …
Créances
clients et
rattachés Trésorerie passive
400
CBC et SCB
Trésorerie
active
Disponibilités
1. 3. Intérêt de l’analyse fonctionnelle du bilan :
- permet de comparer des bilans d’entreprises différentes appartenant à
des mêmes secteurs d’activité. (D’où l’intérêt des deux traitements vus
précédemment)
- comparer plusieurs bilans successifs d’une entreprise afin d’apprécier
l’évolution de sa structure financière.
- Analyser l’entreprise à une date donnée pour apprécier sa solidité
financière

III- Grandeurs caractéristiques :

Le cycle d’investissement dégage en principe une ressource de


financement que l’on appelle le fond de roulement net global (FRNG)
Le cycle d’exploitation génère le plus souvent un besoin de
financement appelé besoin en fond de roulement (BFR)
La trésorerie nette permet l’ajustement entre le FRNG et le BFR.
A/ L’équilibre à long terme, ou le fond de roulement :

Fonds de roulement = ressources


stables – emplois stables

Un bilan structurellement bien équilibré implique que les actifs à long terme
(les immobilisations) soient < au passif à long terme (ressources propres et
emprunts à long terme). C’est la marge de sécurité dont dispose l’entreprise
pour financer son besoin de financement d’exploitation (BFR, cf III-B)
Ressources stables : ressources propre retraitées du crédit-bail + dettes
financières long terme retraitées du crédit-bail.
Ressources propres : capitaux propres (total 1) + provisions pour risques
et charges (total 2) + amortissement et dépréciation de l’actif.
Emplois stables : actif immobilisé brut (total 1) retraité du crédit-bail.
Les concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque sont
retranchés des dettes financières et considérés comme de la trésorerie de
passif.

FRNG négatif = insuffisance des ressources stables


Une partie des immobilisations doit être financée par du passif circulant c’est
à dire des dettes à court terme (fournisseur)
L’entreprise est en difficulté.
En effet, pour payer les fournisseurs, l’entreprise peut se voir dans
l’obligation de vendre une partie de son actif immobilisé donc une partie de
ses moyens de production

B/ Analyse du besoin en fond de roulement :


1. 1. Cas d’un besoin en fond de roulement :
Exemple pour illustrer tout ça : schéma du cycle d’exploitation d’une
entreprise industrielle :
• Elle stocke ses matières premières ~ pendant 30 jours
• Elle fabrique sur une durée ~ 10 jours
• Elle stocke ses produits finis pendant ~ 20 jours
• Elle paie ses fournisseurs ~ à 20 jours
• Elle accorde à ses clients un crédit ~ 40 jours
Le décalage entre les encaissements et les décaissements entraîne un
besoin en fonds de roulement

BFR = actif circulant (stock, créances) - passif


circulant (dettes d’exploitation)

Les stocks et les créances correspondent à des emplois, donc à un


besoin de financement, alors que les dettes non financières (dettes
sociales et fiscales, dettes à l'égard des fournisseurs) constituent des
ressources couvrant partiellement ces besoins.
La partie du besoin née de l'activité et non financée par les dettes non
financières représente le besoin en fonds de roulement.
La durée du cycle d'exploitation varie selon la longueur du processus de
production, la durée de stockage des matières premières et des produits
finis, et la durée du crédit accordé aux clients. Plus la durée du cycle
d'exploitation est grande et plus le besoin en fonds de roulement est
important.

1. 2. Cas d’un dégagement (excédent) en fond de roulement :


Exemple pour illustrer tout ça : schéma du cycle d’exploitation d’une
entreprise commerciale :
• Elle stocke ses marchandises ~ pendant 30 jours
• Elle fait payer ses clients au comptant (ex : distribution)
• Elle paie ses fournisseurs ~ à 60 jours

1. 3. Distinction BFR d’exploitation (BFRE) et BFR hors exploitation


(BFRHE) :
Actif circulant Passif circulant d’exploitation
d’exploitation
Stocks et en cours Avances et acomptes reçus / C
+ Avances et acomptes + Dettes fournisseurs
versés / C d’exploitation
+ Clients et comptes + Dettes fiscales et
rattachés sociales (sauf Impôt sur les
+ Effets escomptés non sociétés)
échus + Produits constatés d’avance
+ Autres créances d’exploitation
d’exploitation
+ Charges constatées
d’avance d’exploitation

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) regroupe les


postes liés au cycle d’exploitation et dont le renouvellement est
cyclique (stocks, créances clients, dettes fournisseurs).
A noter le retraitement lié aux effets escomptés non échus.

Actif circulant hors Passif circulant hors


exploitation exploitation
Créances hors exploitation Dettes sur immobilisations
+ Valeurs mobilières de + Dettes fiscales (IS)
placement +Autres dettes hors
+ Charges constatées exploitation
d’avance hors exploitation Produits constatés d’avance
hors exploitation

Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) regroupe


des emplois ou des ressources de caractère transitoire ou instable, qui ne
sont pas liés au cycle d’exploitation puisque leur montant ne varie pas
avec l’activité de l’entreprise : IS (le taux d’impôt est fixe quelques soit
le volume d’activité de l’entreprise), dettes envers les fournisseurs
d’immobilisations, les valeurs mobilières de placement (VMP)…

Suivre l’énoncé. Les dettes sur immobilisation Et l’IS ne font pas pâtie du
BFRE.

BFRE = Actif circulant d’exploitation - Passif


circulant d’exploitation

BFRHE = Actif circulant hors exploitation -


Passif circulant hors exploitation

BFR = BFRE +
BFRHE

Exemple :
- BFR global : 800€
- BFRHE : - 1000€ (dégagement)
- BFRE : + 1800€
Attention à toujours décomposer l’analyse du BFR afin de repérer un
éventuel élément hors exploitation qui pourrait venir biaiser l’analyse.

C/ Niveau de trésorerie :
Trésorerie nette =
FRNG - BFR

Trésorerie Trésorerie de passif


d’actif
Disponibilités Concours bancaires et soldes créditeurs
de banque
+ effets escomptés non échus

La trésorerie résulte de la différence entre le fonds de roulement et le besoin


en fonds de roulement de l'entreprise.
Ainsi par exemple, une entreprise qui autofinance de manière importante ses
investissements, et qui a des délais de règlements clients bien supérieurs à
ceux de ses fournisseurs, a des besoins importants en trésorerie, et donc une
trésorerie négative.
Inversement, une entreprise qui finance par emprunts ses investissements, et
qui encaisse rapidement ses clients, a en principe une trésorerie positive, dès
lors que son résultat est en rapport avec ses besoins de financement.
Schéma d’une trésorerie nette positive :
C’est une entreprise qui est équilibrée financièrement, mais attention à ce
qu’elle ne garde pas trop de trésorerie (placement)
IV- Situations possibles de trésorerie :
Situation à surveiller qui peut s’expliquer par des investissements récents
importants pour assurer la croissance.
On peut rééquilibrer le FR soit par l’apport de capitaux propres soit en
contractant un nouvel emprunt, mais cela dépendra de notre situation actuelle.
Pour connaître la stratégie à adopter il faudra calculer des ratios.
Vérification de la trésorerie nette :

Fonds roulement (excédent de ressources) – Besoin fonds roulement


(besoin de ressources)

La trésorerie opère l’ajustement entre le FRNG et le BFR.

1er cas à FRNG > BFR :


Le fonds roulement est suffisamment important pour financer l’intégralité du
besoin en fonds de roulement. Le surplus représente des ressources
inemployées sous forme de disponibilités qui constituent une trésorerie nette
positive.

2ème cas à BFR > FRNG :


Le fonds de roulement n’est pas suffisant pour financer le besoin en fonds de
roulement.
L’entreprise doit trouver des ressources supplémentaires à court terme
comme les découverts bancaires. Une trésorerie nette négative apparaît.
Si BFR et FRNG sont positifs, l’entreprise peut connaître une forte
croissance, avec un BFR important à financer, et un FRNG insuffisant pour le
couvrir
Si le FRNG est très faible, voire négatif, l’entreprise court le risque de la
cessation de paiement car ce sont les concours bancaires dans ce cas qui
financent et le BRF et le FRNG

V- Analyse du bilan par les ratios :


A/ Les ratios de structure financière :
Ratio d’indépendance financière = (dettes financières +
CBC) / capitaux propres

Doit être < 1 pour espérer emprunter.

TAUX D’ENDETTEMENT = (Dettes financière + CBC) /


(Capitaux propres + amort., provisions et dépréciations)
(= Ressources propres)

Doit être le plus faible possible

COUVERTURE DES IMMOBILISATIONS =


ressources stables / emplois stables

OUVERTURE DES CAPITAUX INVESTIS = ressources


stables / (emplois stables + BFR ou BFRE)

RENTABILITÉ DU CAPITAL =
bénéfice/ capitaux investis

B/ Les ratios de rotation :

RATIO DE ROTATION DES STOCKS = (stock moyen


HT x 360) / coût des achats consommés HT
STOCK MOYEN = (stock
initial+ stock final) / 2

RATIO CLIENTS = (créances clients et comptes rattachés


TTC x 360) / CA TTC de l’exercice

RATIO FOURNISSEURS = (dettes fournisseurs et comptes


rattachés x 360) / achats TTC de l’exercice (comptes 60, 61,
62)

FRNG en jours de CA =
(FRNG x 360) / CA HT

POIDS du BFRE sur le CA =


(BFRE x 360) / CA
Chapitre 2 : L’analyse du compte de résultat
I- Soldes intermédiaires de gestion : SIG
Le résultat peut s’analyser en 8 soldes :

La marge commerciale

Elle mesure la marge laissée par les entreprises commerciales.


Elle représente la ressource essentielle des entreprises commerciales et
est un complément de ressources pour les entreprises à activité mixte.

La production de l’exercice

Elle est calculée par les entreprises industrielles.


Elle mesure l’activité industrielle de l’entreprise.

La valeur ajoutée
C’est un indicateur essentiel qui permet de mesurer la richesse créée par
l’entreprise et par conséquent sa contribution à l’économie du pays
(PIB).
Elle est distribuée aux salariés, aux prêteurs, à l’Etat et aux associés.

L’EBE : l’excédent brut d’exploitation

Il représente la ressource tirée de l’activité normale et courante de


l’entreprise.
(Pas d’éléments financiers ni d’IS, pas de dotations aux amortissements
et aux dépréciations et pas d’éléments exceptionnels).
L’EBE est le chiffre clé de la rentabilité d’une entreprise. Il permet de
calculer la CAF et indique le surplus de trésorerie issu de l’exploitation.
Le résultat d’exploitation
Il permet de mesurer la performance industrielle et commerciale de
l’entreprise indépendamment de son mode de financement (charges
financières non prises en compte) et indépendamment de ses éléments
exceptionnels.

Le résultat courant avant impôts

Il mesure l’activité de l’entreprise indépendamment de tout aspect


exceptionnel. Il mesure donc la performance économique et financière de
l’entreprise.
Sa comparaison avec le résultat d’exploitation reflète le poids du
financement.

Le résultat exceptionnel

Il résulte des opérations inhabituelles effectuées par l’entreprise pendant


l’exercice.
Il est calculé à part puisqu’il ne reprend pas le solde précédent.

Le résultat de l’exercice

C’est le résultat qui figure dans le compte de résultat puisqu’à ce niveau


toutes les charges et tous les produits ont été pris en compte.
Il permet d’apprécier la rentabilité de l’entreprise.

Soldes
Produits N Charges N N
intermédiaires
Coût d'achat
Ventes de
marchandises 707- des Marge
7097 marchandises commerciale
vendues
Production vendue
Production stockée Déstockage de
production Production de
Production l'exercice
immobilisée
Total Total
Production de
l'exercice Consommation
en provenance
Marge des tiers Valeur ajoutée
commerciale
Total Total
Impôts, taxes et
Valeur ajoutée versements Excédent brut
assimilés ou insuffisance
Subventions Charges de brute
d'exploitation personnel d'exploitation
Total Total
Insuffisance
Excédent brut
brute
d'exploitation
d'exploitation
Reprises sur
charges et Dotations aux
transferts de amortissements, Résultat
charges dépréciations et d'exploitation
d'exploitation provisions (bénéfice ou
(791) perte)
Autres charges
Autres produits de
de gestion
gestion courante
courante
Total Total
Résultat Résultat
d'exploitation d'exploitation
(bénéfice) (perte)
Quotes-parts de Résultat
Quotes-parts de
résultat sur courant avant
résultat sur
opérations impôts
opérations faites
faites en (bénéfice ou
en commun
commun perte)
Charges
Produits financiers
financières
Total Total
Résultat
Produits Charges exceptionnel
exceptionnels exceptionnelles (bénéfice ou
perte)
Résultat courant Résultat
avant impôts courant avant
(bénéfice) impôts (perte)
Résultat Résultat
exceptionnel exceptionnel Résultat de
(bénéfice) (perte) l'exercice
Participation (bénéfice ou
des salariés au perte)
résultat
Impôts sur les
bénéfices
Total Total
Plus-values et
Valeur
Produits des moins-values
comptable des
cessions sur cessions
éléments
d'éléments d'actif d'éléments
d'actifs cédés
d'actif
II- La capacité d’autofinancement :
Le calcul de la CAF à partir de l’EBE
(Méthode soustractive)

Excédent brut Produits – charges


d’exploitation (EBE) d’exploitation sauf :
ou insuffisance brute
d’exploitation = Montant dans le •dotations et reprises,
tableau des SIG •Et comptes 65 et 75.
Produits d’exploitation
- charges
d’exploitation
+ Transferts de
charges
(d’exploitation)
(Refacturation de
charges à un tiers Compte 791
(transfert de la charge,
donc annulation de la
charge déjà incluse
dans l’EBE)

+ Autres produits
Comptes 75
(d’exploitation)
- Autres charges
Compte 65
(d’exploitation)
On ajoute à l’EBE tous
± Quote-part de les produits non
Compte 655 &
résultat sur opérations intégrés dans son
755
faites en commun calcul sauf :
+ Produits financiers Comptes 76 et -les produits non
(sauf reprises sur 796 (pas le encaissés (reprises sur
dépréciations et compte 786) dépréciations)
provisions) -les produits provenant
- Charges financières des cessions
(sauf les dotations aux Comptes 66 -On soustrait de l’EBE
amortissements, (pas le compte toutes les charges non
dépréciations et 686) intégrées dans son
provisions) calcul sauf :
+ Produits -les charges non
exceptionnels (sauf décaissées (dotations
Comptes 77 et aux dépréciations)
reprises sur
797 (pas les
dépréciations, -les charges liées aux
comptes 787,
provisions et produits cessions
777 et 775)
de cessions
d’immobilisations)
- Charges
exceptionnelles
(sauf les dotations aux Comptes 67
amortissements, (pas les
dépréciations, comptes 687 et
provisions et valeur 675)
comptable des actifs
cédés)
- Participation des
Compte 691
salariés
- Impôt sur les sociétés Compte 695
CAF
Le calcul de la CAF à partir du résultat de l’exercice
(Méthode additive, il s’agit d’une vérification du calcul de la CAF)

Montant dans le
Résultat net compte de
résultat
Les dotations ont
réduit le résultat, alors
+ Dotations aux qu’elles ne
amortissements, aux Comptes 681, correspondent pas à un
dépréciations et aux 686 et 687 décaissement. Elles
provisions sont donc réintégrées
pour le calcul de la
CAF.
Les reprises ont
augmenté le résultat,
- Reprises sur alors qu’elles ne
amortissements, Comptes 781, correspondent pas à un
dépréciations et 786 et 787 encaissement. Elles
provisions sont donc déduites
pour le calcul de la
CAF.
+ Valeur comptable
Compte 675
des actifs cédés On annule l’influence
-Produits de cession des cessions sur le
des éléments d’actifs Compte 775 résultat.
cédés
Quote-part des On annule les
subventions ressources ne
d’investissement virées Compte 777 provenant pas
au résultat de d’opérations de
l’exercice gestion
CAF

III- Les ratios d’analyse :


Objectif Ratio Formule Commentaire
CAHT n - Résulte d’une variation
Taux de CAHT n-1 du prix de vente et
variation du
_____________ d’une variation des
Mesurer CA HT quantités vendues
CAHT n-1
l’activité de
l’entreprise VA n - VA n-1 Mesure la croissance ou
Taux de
le déclin de l’entreprise,
variation de _____________
VA n-1 sa capacité à créer de la
la VA
richesse.

Ratio Formule Commentaire


Marge Mesure la performance des entreprises
Taux de commerciale commerciales
marge __________
commerciale Vente de
marchandises
VA Mesure l’importance de la valeur créée
___________ par l’entreprise compte tenu du CA.
Taux de CAHT Un ratio élevé signifie que l’entreprise
valeur se situe dans un secteur d’activité à forte
ajoutée VA. Un ratio faible suppose que
l’entreprise fabrique peu et négocie avec
une marge brute réduite.
EBE Indique la part de profit réalisée grâce à
_______ l’exploitation normale de l’entreprise. Il
Taux de CAHT exprime la performance de l’entreprise
marge brute sur son activité industrielle et
d’exploitation commerciale en isolant les facteurs non
commerciaux.

Résultat de l’exercice Ratio de structure


_____________ financière qui mesure la
Capitaux propres rentabilité du capital
Taux de
(c’est la mesure de la
rentabilité
rémunération du risque
(rentabilité
pris par les détenteurs de
financière)
parts sociales en
investissant dans
l’entreprise).

Taux de Mesure la rentabilité de


marge Résultat de l’exercice l’ensemble des
bénéficiaire ____________ opérations réalisées par
l’entreprise,
(Rentabilité CAHT l’importance du surplus
commerciale) dégagé.
Résultat + charges
Taux de d’intérêts Mesure la rentabilité
rentabilité pour l’ensemble des
______________
économique prêteurs à long terme
Ressources stables
EBE
Rentabilité ________________ Mesure la rentabilité des
des capitaux Capitaux investis capitaux investis dans
investis (emplois stables + l’entreprise
BFRE)

Valeur Mesurer l’efficacité


Rendement du ajoutée des moyens mis en
facteur travail Effectif œuvre

PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE

Traduit la
Part des Charges personnelles + Participation politique salarial
salariés Valeur ajoutée et la structure de
l’entreprise.
Charges Résulte de la
Part des d’intérêts Valeur politique de
prêteurs ajoutée financement de
l’entreprise.
Impôts (y compris
Part de impôt/bénéfices) Valeur Dépend de la
l’État ajoutée pression fiscale.

Résulte de la
Part des Dividendes Valeur politique de
actionnaires ajoutée distribution de
l’entreprise.
Traduit la
Part de Autofinancement
l’entreprise Valeur ajoutée d’autofinancemen
de l’entreprise.
Processus 6 : Analyse de la situation
financière
Chapitre 1 : Les intérêts
INTRODUCTION :
Lorsqu’une personne, le prêteur, met un capital à la disposition d’une autre
personne (emprunteur), l’emprunteur remboursera à l’échéance le montant du
capital majoré d’un supplément appelé intérêts.
Valeur acquise = capital + intérêts
Le taux d’intérêt est le rapport entre intérêt et capital. Il s’exprime le plus
souvent par un pourcentage.
Les intérêts peuvent être payés :
- à l’avance : précomptés
- périodiquement
- à terme échu

I- Les intérêts simples :


Les intérêts ne s’ajoutent pas au capital. Ils ne produiront pas eux-mêmes des
intérêts.
Calcul de la valeur acquise : (exemples)
Prêt de 100€ pendant 2 ans à 6% l’an. Remboursement à terme échu.
- intérêts : 100 x 0,06 x 2 = 12€
- valeur acquise : 100 + 12 = 112€

Prêt de 100€ pendant 6 mois à 6% l’an :


- intérêts : 100 x 0,06 x 6/12 = 3€
- valeur acquise : 100 + 3 = 103€
Prêt de 600€ pendant 55 jours à 6% l’an :
- intérêts : 600 x 0,06 x 55/360 = 5,5€
- valeur acquise : 600 + 5,5 = 605,5€

II- Les intérêts composés :


Les intérêts s’ajoutent périodiquement au capital pour produire eux-mêmes
des intérêts.
A/ exemple
Soit un prêt de 1 000€ pendant 3 ans au taux de 5%l’an remboursable à terme
échu.

Capital du en Capital du en fin de


Intérêt de
Période début de période (valeur
la période
période acquise)
1 1000 50 1050
2 1050 52,50 1102,50
3 1102,50 55,13 1157,63
Les intérêts ont une progression géométrique : r(1+i)
B/ généralisation
Co - capital emprunté
N - nombre de périodes
I - taux d’intérêt par période
Cn - valeur acquise par le capital au bout de n périodes.

Cn = Co x (1+i)n
Calculons la valeur acquise par une somme de 5 000€ placée à 6% pendant
10 ans à intérêts composés.
Soit Cn la valeur acquise par le capital au bout de 10 ans
Cn = 5 000 x 1,0610
Cn = 8 954,24€
C/ formules dérivées
-Valeur actuelle
Quelle somme doit-on placer pour obtenir 10 000€ dans 5 ans au taux
annuel de 8% ?
Cn = Co x (1+i)-n à Co = Cn / (1+i)n

Co = Cn x
(1+i)-n
- Recherche d’un taux d’intérêt
On souhaite placer 5 000€ pour obtenir une valeur acquise de 6 000€ dans
4ans. A quel taux devra-t-on effectuer l’opération ?
Cn = Co x (1+i)n
6 000 = 5 000 x (1+i)4
(1+i)4 = 6 000 / 5 000
4
√(1+i)4=4√(6 000 / 5 000 )
i = 4√( 6 000 / 5 000 ) -1

i = n√ (Cn /
Co) -1
- Recherche d’une durée
Pendant combien de temps devra-t-on placer 8 000€ au taux de 6% pour
obtenir une valeur acquise de 10 000€ ?
Cn = Co x (1+i)n
(1+i)n = Cn / Co
ln (1+i)n = ln (Cn / Co)
n ln (1+i) = ln (Cn / Co)

n = ln (Cn /
Co) / ln (1+i)
- Taux proportionnel / taux équivalents
Une entreprise emprunte 10 000€ à un taux de 12% annuel et rembourse
chaque mois.
- Le taux mensuel proportionnel est de 1% (12%/12) : intérêts simples
- Intérêts composés :
Le taux mensuel équivalent est tel que 10 000 x 12% = 10 000 x (1+tm) 12
Avec tm = 12√ (1+Ta) -1
Chapitre 2 : crédits bancaires et non bancaires
INTRODUCTION :
Beaucoup d’entreprises doivent faire face à des difficultés passagères de
trésorerie.
Ces difficultés sont dues à la saisonnalité de l’activité, et au décalage de flux
du cycle d’exploitation.
Des difficultés temporaires (quelques jours) vont donc parfois apparaître. Les
entreprises pourront donc faire appel :
- aux banques (I-)
- à d’autres organismes (II-)

I- Les crédits bancaires :

A/Les crédits de trésorerie (TEG) :

Les crédits sont destinés à faire face à des déséquilibres de très court
terme (quelques jours à quelques semaines), et sont enregistrés en concours
bancaires courant en comptabilité.
Au bilan, il figure dans le poste d’emprunts et dettes.

Ils sont liés au caractère saisonnier de l’activité et se traduiront par


une autorisation de découvert accordé par la banque.

1- Les différents types de crédits de trésorerie :


On distingue :
La facilité de caisse : accord verbal tacite du banquier (pas de contrat)
pour des règlements par chèque alors que le compte est à découvert.
Inconvénient :
- les agios sont très élevés.
- Peut être supprimé à tout moment sans que le banquier ne prévienne.
(Aucun écrit, donc rien n’oblige le banquier à payer nos chèques)
- Valable pour de toutes petites durées.
Le découvert autorisé : donne lieu à la signature d’une convention
entre le banquier et son client.
Le taux d’intérêt et souvent inférieur. Si le banquier veut annuler la
convention le banquier doit envoyer un courrier recommandé dans les délais
prévus.
Une entreprise à intérêt é négocier une convention de découvert autorisé avec
sa banque.
Le crédit « SPOT » : crédit à court terme matérialisé par un billet
financier (effet de commerce). Le taux est relativement avantageux.
(Taux de refinancement + marge)
Le crédit de campagne : il s’agit d’un crédit garanti par un dépôt de
marchandises et qui se matérialise par la remise d’un
récépissé WARRANT.

Derrière ces possibilités, on retrouve des mécanismes d’escompte de


découvert.
2- Terminologie et pratique bancaire :
Toutes ces opérations donnent lieu à la facturation d’agios (intérêts +
commission + TVA) calculé selon les principes suivants :
- prise en compte des opérations en dates de valeur
- majoration de la durée : jours de banque
- existence de minima en matière d’escompte : durée, perception.
- Calcul du taux d’escompte.

Pour faire des calculs, la banque utilise une méthode qui lui est propre, la
méthode des nombres :
- Calcul selon la méthode des nombres, sur une année « commerciale »
de 360 jours.
- calcul d’un TEG (Taux effectif Global) afin de faciliter les
comparaisons.

LES DATES

Date de valeur : date prise en compte par la banque pour


mouvementer le compte du client (≠ date d’opération) (peut
être négocié avec la banque)

Date d’opération : date à laquelle le client effectue


l’opération auprès de sa banque.

Jours de banque : majoration de la durée pour le calcul


d’un crédit. (Peut être négocié avec la banque)

Jours calendaires : tous les jours de l’année

Jour de valeur : différence entre deux dates de valeur

Jours ouvrés : jours d’ouverture de la banque.


TEG : taux effectif global = Taux qui, appliqué à une opération de
financement, produit un revenu égal à la somme des intérêts augmentés des
autres commissions et frais obligatoires.
Indicateur qui permet de comparer deux offres.

Il doit obligatoirement être communiqué au client par l’organisme prêteur.


Dans le cas contraire, Le client peut exiger l’application du taux légal.
(Article L-313-1 et suivant du code de la consommation)
NB : calcul sur une année de 365 jours.

3- Application :

Question 6 : date de valeur pour les remises de chèques.

OPÉRATION MONTANT VALEUR REMARQUE


au.
Remise de chèque du Lundi Lendemain
5 000€
vendredi 04/09 07/09 « ouvré »
Jeudi Clients d’une
5 000€
Remise de chèque du lundi 17/09 autre banque
14/09 Mardi Clients de la
3 000€
15/09 même banque

Question 7 : durées pour les découverts et l’escompte


ESCOMPTE :

OPÉRATION DATE
Remise du 15/09 (échéance 16 jours (30-
au 30/09) 15)+1
Remise du 16/09 (échéance 10 jours 5 à 10
au 20/09 (minimum)

DÉCOUVERTS :

OPÉRATION DATE
Du 05/09 inclus au 12/09 9 jours (8 jours
inclus + 1 JDB)
Du 17/09 inclus au 21/09 5 jours (4 jours
inclus + 1 JDB)
Du 24/09 inclus au 26/09 4 jours (3 jours
inclus + 1 JDB)

Question 8 : nombre pour les découverts et l’escompte

NOMBRES DÉCOUVERTS

OPÉRATION SOLDE NOMBRES


Du 05/09 inclus au 12/09 5 200 € 46 800 (5 200 x 9)
inclus
Du 17/09 inclus au 21/09 7 000 € 42 000
inclus
Du 24/09 inclus au 26/09 2 700 € 10 800
inclus
TOTAL 99 600
NOMBRE ESCOMPTE

OPÉRATION SOLDE NOMBRES


Remise du 15/09 (échéance 4 000 € 64 000 (4 000 x 16)
au 30/09)
Remise du 16/09 (échéance 1 500 € 15 000
au 20/09
TOTAL 79 000

Question 9 : agios pour les découverts et l’escompte

INTERÊTS DÉCOUVERTS : 99 600 x 0,105 / 360 = 29,05


On peut vérifier que : 5 200 x 10,5% x 9/360 + 7 000 x 10,5% x 6/360
+ 2 700 x 10,5% x 4/360
= 13,65 + 12,25 + 3,15
= 29,05

COMMISSIONS DÉCOUVERTS :

COMMISSION CALCUL MONTANT


> CPFD 7 000 x 0,06% 4,20 €
> SERV (5200 + 7000 + 14,90€
2700) x 0,1%
TOTAL 19,10€

AGIOS DÉCOUVERTS : 29,05 + 18,40 = 48,15

AGIOS ESCOMPTE :

Taux d’escompte = 6,5% + 0,25% + 0,60% = 7,35%

OP. NBR IntérêtsCom. Com. de Com. Total


par service d’acceptation
effet
R du 64 13,07(64 000 x 2,90 4,00 (0,1% 16,50 36,47
15/09 000 0,0735 /360) x 4 000)
R du 15 3,06(15 000 x 2,90 1,50 Fait accepter 7,46 à 8€
16/09 000 0,0735 / 360) par le tiré (minimum)
TOTAL 44,47€

Question 10 : calcul du TEG pour les effets et les découverts

TEG DÉCOUVERTS (méthode banque)

TEG/ jour : 48,15 x 100 / 99 600 = 0,048%


TEG/ annuel : 0,048% x 365 = 17,65

TEG DÉCOUVERTS (méthode cours)


(5 200 x t x 9/365) + (7 000 x t x 6/365) + (2 700 x t x 4/365) = 48,15
t x 272,8767 = 48,15
t = 0,1765

TEG ESCOMPTE (méthode banque)

Effet 1 : TEG annuel = 36,47 x 36 500 / (4000 – 13,07) x 16 = 20,87%

Effet 2 : TEG annuel = 8 x 36 500 / (1 500 – 3,06) x 5 = 39,01%

Les commissions fixes et forfaitaires accroissent le coût du financement.


Comparer les taux d’intérêt ne suffit pas :

En matière d’escompte, on évitera de remettre des effets dont l’échéance est


proche, ou dont le montant est faible, pour éviter de supporter les minima très
coûteux.

B/ La mobilisation des créances commerciales :

Trois modalités sont à connaître :


- l’escompte
- le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC)
- la cession de créances professionnelles « Dailly » (cession de toutes
créances)

1- L’escompte :

(Voir cours de CGO1 – P1)

2- Le CMCC :

L’entreprise souscrit un billet à ordre dont la banque est le bénéficiaire. La


banque escompte l’effet instantanément.

En contrepartie, l’entreprise cède à la banque des créances clients, mais en


reste titulaire et doit assurer leur recouvrement.

Les créances ne sont pas obligatoirement matérialisées par des effets.

3- La cession de créances professionnelles :

Loi Dailly du 02/01/1981

Proche du CMCC mais il n’y a pas de création ni d’escompte d’effet.


L’emprunteur bénéficie d’une autorisation de découvert garantie par les
créances cédées.
Les créances cédées sont récapitulées sur un bordereau.
Voir application pour la technique comptable et autres informations.

II- Les crédits non bancaires :

A/ Le crédit inter-entreprises :
Correspond au délai de paiement que les entreprises s’accordent entre elles.
Génère des comptes clients - fournisseurs et pèse sur le BFRE.
Mode de financement relativement risqué et couteux, qui nécessite la mise
en place d’une bonne gestion du poste « clients »

B/ L’affacturage :
L’adhérent transfert tout ou partie de ses créances commerciales à un
« factor », société d’affacturage (subrogation conventionnelle).
Avantages :
- transfert du risque de non-paiement sur le factor
- réduction du cout de la gestion du poste « client »
- financement de montants élevés. (Supérieur au CMCC ou Dailly)

Inconvénients :
Cout d’agios constitués :
- d’une commission d’affacturage
(De 0,5 à 2%) exonéré de TVA mais imposable sur option
- et d’un cout de financement (prorata-temporis) en cas de mobilisation
avant l’échéance.
- Perte de la maitrise des relations avec les clients.
La commission d’affacturage rémunère le service de la gestion des comptes
clients.
Chapitre 3 : le placement des excédents de
trésorerie
INTRODUCTION :
La saisonnalité de l’activité entraine l’apparition de déficits (ch.2) mais aussi
parfois d’excédents de trésorerie.
Ces derniers devront être placés, sur des échéances souvent courtes. De
l’ordre de quelques jours.
Le solde de trésorerie fera l’objet d’un suivi quotidien en dates de valeur : le
but du trésorier est d’obtenir un solde de trésorerie proche de zéro.

I- Le règlement comptant des fournisseurs :


Cette première possibilité d’utilisation des excédents de trésorerie, est à
utiliser si elle permet d’obtenir un escompte financier.

II- Les placements à durée minimale :


A/ Le dépôt à terme :
Placement d’une durée minimale d’un mois auprès d’une banque.
Se matérialise par la remise d’une « lettre de blocage » par l’entreprise.
Le taux est libre et généralement peu élevé ( <TMM)
Ce placement ne présente aucun risque, et amène l’utilisation du compte 512
en comptabilité.
(Ecriture d’un 512 (C) à 512xxx (D))

TMM ou T4M : le T4M ou taux moyen mensuel était un indice de référence


du marché monétaire français. Il est égal à la moyenne arithmétique des taux
journaliers, EONIA. Il est calculé par l’Association Française des Banques.
EONIA : taux au jour le jour du marché monétaire européen
De l’ordre de 0,9% actuellement.

B/ Les bons de caisse :


Titres négociables représentatifs d’une créance à court terme émis par les
banques mais aussi par l’état (bon du trésor).
Circulation libre ou par endossement, selon qu’ils sont au porteur (anonymes)
ou nominatifs.
Durée de 1 mois à 5 ans.
Intérêts fixes ou progressifs, précompté ou post-comptés.

Fiscalité :
Prélèvement libératoire au taux de 60% sur les bons anonymes.
Intérêts soumis à l’IS ou prélèvement libératoire au taux de 29% pour les
bons nominatifs.
Cette fiscalité rend les SICAV monétaires plus avantageuses dans la majeure
partie des cas.

III- Les valeurs mobilières :


Elles font l’objet d’une gestion directe à travers un compte titres ou par
l’intermédiaire d’OPCVM.
Valeurs mobilières : Actions, Obligations, emprunts d’état, titres de créances
négociables
OPCVM : Organisme de Placement Collectifs en Valeurs Mobilières.
A/ LES SICAV et FCP :
SICAV : Société d’Investissement à Capital Variable.
FCP : Fonds Commun de Placement.
La SICAV est le plus souvent une SA, filiale d’un établissement de crédit :
elle dispose d’une personnalité juridique.
Son actif se compose d’un portefeuille de valeurs financières. (Actions,
obligations…)
L’achat d’une SICAV revient donc à se porter acquéreur de plusieurs titres :
on peut ainsi diversifier son placement en n’achetant qu’un unique titre.
(On achète un titre de la SICAV).
La valeur de la part de SICAV fluctue en fonction de l’évolution de la valeur
du portefeuille détenu.
La composition du portefeuille détermine le « profil » de la SICAV, ou son
rapport rendement / risque, les deux paramètres variant en sens opposé.
La formule est :
- très liquide : opérations possibles tous les jours.
- Relativement onéreuse : droits d’entrée, droits de garde, frais de
gestion, droit de sortie, fiscalité…
- Souple en termes d’arbitrage rendement/risque.
Les SICAV dites monétaires sont composées de titres quasiment sans
risques : obligation courtes, bon du trésor…
Risque quasi nul, rendement proche de l’EONIA, donc faible.
Un FCP présente les mêmes caractéristiques qu’une SICAV, mais :
- n’a pas de personnalité juridique
- présente moins de contraintes quant à la composition de son
portefeuille.
Il s’agit donc de placements potentiellement plus rémunérateurs, mais aussi
beaucoup plus risqués.

IV- Les titres de créances négociables :


Depuis 1991, banques, entreprises et établissements financiers peuvent
émettre des TCN d’un montant minimal de 150 000€ non « fractionnable »
Les TCN sont négociés sur un marché spécifique contrôlé par la Banque de
France.

A/ Certificats de dépôt négociables (CDN) :


Créés en 1985, ces TCN ont une durée de vie de 1 jour à un an, et sont émis
par des établissements de crédit ou la CDC (banque des collectivités locales).
Il s’agit d’une alternative au compte à terme.

B/ Bon à moyen terme négociables (BMTN) :


Emis pour une durée supérieure à un an par des établissements de crédit ou
des entreprises, ils présentent par ailleurs des caractéristiques comparables au
CDN.

C/ Billets de trésorerie (BT) :


TCN émis par les entreprises sur le marché monétaire, pour une durée
pouvant s’étendre de 10 jours à 1 an.
Permet aux entreprises de se financer sans passer par le système financier
(face à face).
Chapitre 4 : les opérations de trésorerie : suivi
quotidien, écritures, contrôle
INTRODUCTION :
Ce chapitre traite des écritures relatives à certaines opérations, ainsi que des
pratiques courantes en matière de gestion de la trésorerie au jour le jour.
I- Le tableau de suivi quotidien de la trésorerie :
Tableau hebdomadaire, actualisé tous les jours. Il est tenu en date de
valeurs. Deux types d’opérations y figurent :
- celle dont l’échéance est connue avec certitude
- les autres. On utilise des méthodes statistiques ou empiriques

II- Les enregistrements comptables :


A/ la lettre de change
Le 12/11/N, remise à l’escompte d’une LCR à la banque.
Valeur nominale 1 000€, échéance au 31/12/N, intérêts : 17,30€, commission
de manipulation : 5€.
L’avis de crédit est reçu le 16/11.

1- Sur support papier :

12/11/N
511 Effet à l’escompte 1
400 000,00
1
413 Client effet à recevoir 000,00
000
Remise à l’escompte LCR

16/11/N
512 Banque 976,72
000
627 Services bancaires 5,00
000
445 TVA déductible 0,98
660
661 Charges d’intérêts 17,30
000
511 Effet à l’escompte 1
400 000,00
Réception de l’avis de crédit

Sur support magnétique :

12/11/N
512 Banque 976,72
000
627 Services bancaire 5,00
000
445 TVA déductible 0,98
660
661 Charges d’intérêts 17,30
000
519 Effets à l’escompte 1
200 000,00
Remise à l’escompte

B/ La cession de créances professionnelles (Dailly) :


Cession d’un ensemble de créances professionnelles (Dailly) pour une valeur
de 35 000€ le 15/09.
Echéance des créances au 31/10, le recouvrement se fera par la société
(cession en nantissement).
Frais : 650€ dont 30€ de commissions assujetties à la TVA.
Les créances sont normalement recouvrées le 31/10, et le montant est
immédiatement viré au compte de la banque.

15/09/N
512 Banque 34
000 344,12
627 Services bancaires 30,00
000
445 TVA déductible 5,88
660
661 Charges d’intérêt 620,00
000
411 Client, créance cédées 35
600 000,00
Cession des créances

31/10/N
512 Banque 35
000 000,00
411 Client 35
000 000,00
Règlement du client

31/10/N
411 Client, créances cédées 35
600 000,00
512 Banque 35
000 000,00
Reversement du règlement à la banque

Si pas de nantissement :

15/09/N
512 Banque 34
000 344,12
627 Services bancaires 30,00
000
445 TVA déductible 5,88
660
661 Charges d’intérêt 620,00
000
411 Client 35
000 000,00
Cession des créances
C/ L’affacturage :
Envoi le 02/09 d’une quittance subrogative à un factor.
Montant total : 100 000€.
Avis d’achat reçu le 05/09 : commission de financement : 2 500€,
commission d’affacturage : 1 800€ , TVA sur commission d’affacturage :
352,80€.
Virement des fonds par le factor reçu le 06/09

05/09/N
467 Société xxx- compte courant 95
010 347,20
622 Rémunération d’intermédiaires et 1
000 honoraires 800,00
445 TVA déductible 352,80
660
668 Autres charges financières 2
000 500,00
411 Client 100
000 000,00
Avis d’achat

06/09/N
512 Banque 95
000 347,20
467 Société xxx – compte courant 95
010 347,20
Virement des fonds

D/ Les prêts société mère à filiale :

Compte utilisé dans la filiale : 171 – dettes rattachées à des participations


Compte utilisé dans la société mère : 267 - créances rattachées à des
participations
761 7 – revenus des créances rattachées à des participations.

E/ Les placement auprès d’OPCVM :


Il s’agit de titres de placement, comptabilisés dans un compte du 50 :
Achat :
503 – actions (SICAV)
504 – autres titres conférant un droit de propriété
À l’inventaire : dépréciation éventuelle en cas de baisse du cours
Lors de la cession : PV ou MV (utilisation des 667 et 767) et reprise
éventuelle de la provision.
Intérêts : enregistrement en compte 764 – revenu des VMP

F/ Les opération en devises :


Il existe un risque de change lié à la variation des cours des devises.
Lors de la naissance de la créance ou de la dette, on utilise le cours du jour.
En conséquence, lors du règlement, on constatera un gain (compte 766) ou
une perte (compte 666) de change.
A l’inventaire on constate les gains ou pertes latents sous forme d’écarts de
conversion actif ou passif (compte 477 ou 476). En cas de perte latente, on
constate une provision.

Vente de marchandises le 20/12 pour 2 000 USD.


Règlement reçu le 12/01
Cours du dollar US : 0,995€ le 20/12, 1€ le 31/12, 0,985€ le 12/01.

20/12/N
411 Client 1
000 990,00
707 Vente de marchandises 1
000 990,00
Facture client

31/12/N
411 Client 10,00
000
477 Ecart de conversion - passif 10,00
000
Ecart de conversion inventaire

01/01/N+1
477 Ecart de conversion - passif 10,00
000
411 Client 10,00
000
Extourne – écart de conversion

12/01/N+1
512 Banque 1
000 970,00
666 Perte de change 20,00
000
411 Client 1
000 990,00
Règlement client

III- Le contrôle de la trésorerie :


Repose sur deux principes :
- séparation des taches
- contrôles « croisés »

A/ Séparation des tâches :


On confie à des personnes différentes :
- la tenue des comptes (comptable)
- l’utilisation des moyens de paiement (chèque, espèce) (trésorier)
- la signature donnant ordre de payer (directeur)
Dans les grandes organisations, on met souvent en place des procédures
complémentaires : validation des factures par le chef de service ou
responsable ayant passé la commande avant tout paiement.
B/ Les états de rapprochement :
Réalisé à chaque réception d’un relevé de compte.
Phase 1 : pointage des opérations communes dans les deux comptabilités.
Phase 2 : ajustement de chaque compte :
- inscription au compte de l’entreprise à la banque des opérations non
encore enregistrées par la banque, (ex : un règlement par chèque non encore
remis à la banque par notre créancier).
- inscription au 512 des opérations non encore enregistrées par
l’entreprise (Ex : virement reçu, agios).
Chapitre 5 : La constitution des sociétés
INTRODUCTION :
Vous devez être capable d’associer les différentes formes d’entreprises ou de
sociétés avec :
- la responsabilité
- le régime fiscal
- le statut du créateur

I- La création d’une entreprise individuelle :


A/ Les apports :
Les apports sont des biens que les associés mettent à disposition de la
société en vu d’une exploitation commune.
En contrepartie, les apporteurs reçoivent des titres (parts ou actions).
La réunion des différents apports forme le capital de la société.
On rencontre des apports :
- en nature : matériel (biens, local) ou droits (créances clients)
- en numéraire : argent liquide (espèce ou cheque virement..)
- en industrie (interdits dans les sociétés de capitaux)

L’entreprise individuelle n’a en principe pas de personnalité juridique.


L’inscription au bilan des éléments du patrimoine des exploitants
individuels est libre.
Ce choix a des conséquences fiscales.
Exemple : Inscription d’un immeuble à amortissement déductible à valeur
locative de la partie occupée à titre personnel imposable.
Si l’entrepreneur choisis de constituer une EURL ou une EIRL la question ne
se pose pas dans les mêmes termes.

B/ Comptabilisation :
Création le 02/02/N d’une entreprise par apport d’un immeuble d’une valeur
de 120 000€ et de trésorerie déposée sur un compte bancaire 15000€.
L’entreprise prend à sa charge le solde de l’emprunt souscrit par l’exploitant
pour l’achat de l’immeuble : 35 000€

02/02/N
213 Construction 120
000 000,00
512 Banque 15
000 000,00
101 Capital individuel 100
000 000,00
160 Emprunts 35
000 000,00
Création Entreprise

II- Création d’une SARL :


A/ Les apports :
Apports en numéraire : doivent être libérés au minimum de 20% à la
constitution, le solde dans un délai de 5 ans à compter de la constitution.
Les apports en nature sont totalement libérés dès la constitution.

B/ Comptabilisation :
Le 01/10/N, trois personnes créent une SARL.
M. Louche apporte 70 000€ en numéraire, et du matériel pour une valeur de
20 000€. M. Peluche apporte un bien immobilier personnel d’une valeur de
160 000€ sur lequel un emprunt reste à rembourser pour une valeur de 50
000€. M. Pelisse apporte 50 000€ en numéraire.
Les apports en numéraire sont libérés du minimum légal à la constitution.
Les frais de constitution, d’un montant de 2 000€ HT, sont réglés le 10/10
par chèque bancaire.

1. Promesses d’apports :

01/10/N
456 Associés, apports en nature 130
110 000
456 Associés, apports en numéraire 120
150 000
101 Capital souscrit non versé 250
200 000
Promesse d’apport
1. Réalisation des apports :
Apports en nature :

01/10/N
213 Construction 160
000 000
215 Matériel industriel 20 000
000
160 Emprunt 50 000
000
456 Associés, apports en nature 130
110 000
Apport en nature

01/10/N
101 Capital souscrit appelé, non versé 130
200 000
101 Capital souscrit, appelé versé 130
300 000
Apport en nature

Apports en numéraire :

01/10/N
512 Banque 24 000
000
456 Associé, emprunt en numéraire 24 000
150
Apport en numéraire

01/10/N
101 Capital souscrit appelé non versé 24 000
200
101 Capital souscrit appelé versé 24 000
300
Apport en numéraire

1. Frais de constitution :

01/10/N
622 Frais d’actes 2 000
700
445 TVA déductible 392
660
512 Banque 2 392
000
Frais de constitution

III- Création d’une SA :


A/ Les apports :
Apport en numéraire : doivent être libérés au minimum de 50% à la
constitution, le solde dans un délai de 5 ans à compter de la constitution.
B/ La comptabilisation :
Constitution le 01/03/N d’une SA :
Apport en nature : matériel : 50 000€, stock de marchandises : 70 000€,
dettes fournisseurs : 20 000€
Apports en numéraire : 400 000€.
La moitié de apports est appelée à la constitution
Les apports en nature sont effectivement réalisés le 15/03
Le 20/03, les actionnaires ont versé le capital appelé à la constitution
Le 01/09 la société procède à l’appel du troisième quart du capital
On fera abstraction des frais de constitution (même traitement que dans le cas
de la SARL)

1. Promesse d’apport :
Apport en nature :

01/03/N
456 Associés, apports en nature 100
110 000
101 Capital souscrit non versé 100
200 000
Apport en nature

Apport en numéraire :

01/10/N
456 Associés, apports en numéraire 200
150 000
101 Capital souscrit non versé 200
200 000
Apport en numéraire
01/10/N
109 Actionnaires, capital souscrit non 200
000 appelé 000
101 Capital souscrit non appelé 200
100 000
Apport numéraire

1. Réalisation des apports :

15/03/N
215 Matériel 50 000
000
370 Stock de marchandise 70 000
000
401 Fournisseur 20 000
000
456 Associé, apports en nature 100
110 000
Réalisation des apports

15/03/N
101 Capital souscrit non versé 100
200 000
101 Capital souscrit appelé versé 100
300 000
Réalisation
des apports
Apport en numéraire :

20/03/N
512 Banque 200
000 000
456 Associé, apport en numéraire 200
500 000
Apport en numéraire

20/03/N
101 Capital souscrit appelé non versé 200
200 000
101 Capital souscrit appelé versé 200
300 000
Apport en numéraire

1. Appel du 3ème quart :

01/09/N
456 Associé, apport en numéraire 100
150 000
109 Associé, capital souscrit non 100
000 appelé 000
Appel du 3ème quart

01/09/N
101 Capital souscrit non appelé 100
100 000
101 Capital souscrit appelé non versé 100
200 000
Appel du 3ème quart

30/09/N
512 Banque 100
000 000
456 Associé, apport en numéraire 100
150 000
Appel du 3ème quart

IV- Besoin de financement à la création :


A/ Financement de l’actif immobilisé :
Il repose sur un choix entre acquisition ou location pour les immobilisations
corporelle.
En cas d’acquisition on pourra emprunter afin d’assurer un équilibre financier
se traduisant par FRNG (fond de roulement net global) suffisant.
B/ Financement de l’exploitation :
Les décalages de fonds liés à l’exploitation se traduisent par l’existence au
bilan de postes client/ stocks à l’actif, fournisseur au passif.
Le solde constitue le BFRE, dont l’articulation avec le FRNG et la trésorerie
nette.
Chapitre 6 : L'évaluation des sociétés
INTRODUCTION :
Il existe plusieurs raisons de chercher à connaître la valeur d’une entreprise :
- augmentation du capital (dirigeants)
- volonté d’investissement (actionnaires actuel ou futur)
- évaluation du portefeuille titres à la clôture de l’exercice

Il existe plusieurs façons d’apprécier la valeur d’une entreprise :


- approche basée sur la valeur du patrimoine : chaque titre (action ou
part) représente un droit de propriété sur une partie de l’actif
- approches basées sur les revenus : chaque action ou part du capital va
générer un résultat et/ou des dividendes dans le futur.
- Approches basées sur l’offre et la demande pour les sociétés cotées
- Autres méthodes dont certaines combinent les approches précédentes
(multicritères).

I- Les méthodes fondées sur la valeur du patrimoine :

Principe : la valeur du patrimoine est représentée par les actifs, nets des
dettes.
On réalise le bilan pour les valeurs comptables.
On règle les dettes.
Actif net = montant obtenu après la vente des actifs et le règlement des dettes
A/ La valeur mathématique comptable :
VMC (valeur mathématique comptable) = Actif net comptable / nombre de
titres
Actif net comptable = actif réel – dettes

1. 1. L’actif réel :
L’actif réel correspond à la valeur comptable des éléments d’actifs
qui peuvent être cédés.
L’actif réel exclut les actifs fictifs : éléments inscrit à l’actif pour des raison
de technique comptable. On parle aussi de non-valeur. (On ne peut pas
réaliser ces éléments, leurs valeurs vénales est nulle).
Les actifs fictifs sont essentiellement :
- les frais d’établissement
- les primes de remboursement des obligations
- les écarts de conversion – actif (partie non provisionnée)
L‘actif réel peut alors se calculer de deux façons :
- somme des actifs ayant une valeur vénale
- total des actifs – actifs fictifs
1. 2. Les dettes :
Il s’agit :
- des provisions pour risques (sauf provisions pour perte de change sui
font partie des capitaux propres)
- des dettes auprès des tiers
- et des produits constatés d’avance
1. 3. Actif net comptable (ANC) :
ANC = actif réel – dettes
Ou
ANC = capitaux propres – actif fictif
Calcul des capitaux propres : tous les éléments de passif qui ne sont pas des
dettes.

CAPITAUX PROPRES

Capital social 100 000


Réserves 16 500
(4)
Résultat 5 000
2 000
Subvention
800
d’investissement
1 200
Provision pour perte de
change
Ecart de conversion -
passif
Total 125 500

Actif réel – dettes = 279 800 – 155 400 = 124 400


Capitaux propres – actif fictif = 125 500 – 1 100 = 124 400

Actif net comptable = 124 400€

1. 4. La valeur mathématique comptable (VMC) :


VMC = actif net comptable / nombre de titres
Coupon attaché : avant affectation du résultat
124 400 / 2 000 = 62,20€
Ex coupon : après affectation du résultat
62,20 – (1500 /2 000) = 61,45€

B/ La valeur intrinsèque :
La valeur mathématique intrinsèque est calculée en tenant compte
des valeurs réelles des actifs et passifs.
On calculera en particulier un actif net comptable corrigé (ANCC).

(Valeur mathématique intrinsèque) VMI = ANCC/nombre d’actions

1. 1. Actif net comptable corrigé (ANCC) :


Actifs : évalués en tenant compte de plus ou moins-values latentes.
Passifs : les provisions pour R&C non justifiées considérées comme des
réserves occultes, seront réintégrées aux capitaux propres.
La fiscalité latente pourra aussi être intégrée au raisonnement.
Un impôt positif diminue la valeur du patrimoine, un impôt négatif accroit
cette valeur (intégration de produits ou de charges).

Fiscalité différée (positive ou négative)


- impôt sur les subventions d’équipement non encore incorporées au
résultat
- impôt sur provisions réglementées (sauf provision pour investissement)
- impôt sur les frais d’établissement, frais d’acquisition des
immobilisations, frais d’émission des emprunts.
1. 2. Exemple de calcul de l’ANCC :

Valeur Valeur PV / MV
vénale comptable
Construction 75 000 50 000 + 25 000
Titres de 7 000 7 500 - 500
participation
Plus-values + 24 500
latentes

Elément Montant Impôt latent


Frais 1 000 + 300 Actif
d’établissement
Subvention 2 000 - 600 Passif
d’équipement
Solde - 300
Actif net comptable (ANC) 124 000
+ PV latente + 24 500
+ réserves occultes + 200
= ANCC 149 100
- impôt latent - 300
ANCC avec prise en compte de la 148 800
fiscalité différée

Autre méthode :

Actif réel en valeur comptable 279 800


+ PV – MV + 24 500
= actif réel en valeur vénale = 304 300
- dettes - 155 000
- provisions pour R&C justifiées - 200
= ANCC 149 100
- impôt latent - 300
ANCC avec prise en compte de la 148 800
fiscalité différée
1. 3. La valeur mathématique intrinsèque :
VMI coupon attaché : 148 800/ 2000 = 74,40€
VMI « ex-coupon » = 74,40 – (1 500/2000) = 73,65€

C/ Pertinence de ces méthodes :


Ø Intérêt : simplicité
Ø Inconvénients :
- certains éléments donnant de la valeur n’apparaissent pas au bilan (ex.
savoir-faire du personnel).
- en cas de liquidation, la valeur de revente des actifs est très aléatoire.

II- Les méthodes basées sur les flux de revenus :


Principe : l’entreprise a une valeur parce qu’elle génère un revenu qui sera
perçu par le détenteur des titres, considéré comme un investissement.
Revenu = dividendes pour un investisseur qui recherche une rentabilité à CT
pour son placement.
Ou
Revenu = résultat courant pour un investisseur sensible aux perspectives de
développement à MT/LT.
Dans tous les cas l’investisseur raisonnera sur la base d’un taux de
rendement souhaité pour son placement.
Ce taux est constitué d’un taux de référence augmenté d’une prime de
risque.
(+ Préférence en liquidité – Keynes)

A/ La valeur financière (VF) :

VF = dividendes par action / taux de


rendement souhaité
Dividendes par action = 1 500 / 2 000 = 0,75€
VF = 0,75 / 0,085 = 8,82€

B/ La valeur de rendement (VR) :

VR = bénéfice par action / taux de


rendement souhaité
Bénéfice par action = 5 000 / 2 000 = 2,5€
VR = 2,5 / 0,085 = 29,41€

C/ Pertinence de ces méthodes :


La VF et la VR correspondent bien aux préoccupations de l’actionnaire :
- rentabilité (VF)
- perspective de plus-values (VR)
La VF pénalise toutefois les entreprises qui choisissent d’autofinancer, ce qui
diminue la distribution de dividendes.
Elles financent ainsi pourtant leur croissance et limitant leurs charges
financières ce qui est une garantie de résultats futurs et offre des perspectives
de plus-values.
La fixation du taux de rendement souhaité, forcément un peu arbitraire,
constitue une limite à la pertinence de la VF et de la VR.

III- Evaluation par le marché : la valeur boursière


A/Principe de fonctionnement :
Le cours du titre évolue chaque jour en fonction de l’offre et la demande.
Offre et demande sont influencées par les perspectives de dividendes et de
plus-values sur titres.
Ces données sont liées :
- au contexte économique général
- au contexte sectoriel
- à la société elle-même (gouvernance, capacité à innover, personnel,
notoriété de la marque).

B/ Capitalisation boursière et PER :

Capitalisation boursière = cours du titre


x nombre de titres
PER (price Earning Ratio = Coefficient de capitalisation boursière)

PER = cours moyen de l’action / bénéfice


par action
Capitalisation de Youpla = 2 000 x 12 = 24 000€
PER = 12,25 / 2,5 = 4,9

Plus le PER est élevé plus le titre sera considéré comme cher.

C/ Limites de l’évaluation par le marché :


Taille du marché : un volume d’échanges trop restreint peut entrainer une
surévaluation ou une sous-évaluation des titres.
Spéculation possible.
Des événements conjoncturels peuvent fortement faire varier les cours des
titres sur une courte période.

Exemple :

Le bilan schématique de l’entreprise Yopla se présente comme suit au


31/12/N :

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé
- immobilisations 8 000 Capitaux propres
(3)
incorporelles (1) 125 - capital social 100
- immobilisations 000 000
- réserves
corporelles 52 16 500
000 - résultat (4)
5 000
- immobilisations Subvention
financières 2 000
5 000 d’investissement (5)
1 200
Actif circulant Provision pour R&C
85 110
- stocks 000 Dettes auprès des 000
- créances 5 000 établissements de crédit
- disponibilités Dettes fournisseurs et 45 000
900 diverses 1 200
Ecarts de conversion – Ecart de conversion -
actif (2) passif
Total 280
900
280
Total 900

(1) : frais d’établissement : 1 000€


(2) (5) : provision de 800€
(3) : 2 000 action de 50€
(4) : dividendes 1 500€

Informations complémentaires :
Le résultat de Youpla ne comprend aucun élément exceptionnel.
Le taux de rendement souhaité par un investisseur éventuel est estimé à 8,5%
Le cours moyen de l’action sur la période est de 12,25€
Le cours de l’action au 31/12 est de 12€
La valeur réelle d’un immeuble, inscrit au bilan pour un montant net de 50
000€ est de 75 000€.
Les immobilisations financières comprennent un portefeuille de titres d’une
valeur de 7 500€.
Il semble réaliste d’estimer la valeur de revente de ce portefeuille à 7 000€.
200€ de provisions pour R&C sont injustifiés.
Le taux d’IS est estimé à 30% par simplification.
On tiendra compte de la fiscalité latente sur frais d’établissement et
subvention d’investissement.

Actif total 280 900


Actifs fictifs :
- écarts de conversion (non - 100
provisionné) - 1 000
- frais d’établissement

Actif réel 279 800


Dettes : - 400
- provision pour risque (1 200 - 45 000
– 800) - 110
- dettes fournisseurs 000
155 400
- dettes auprès des
établissements de crédit
Total des dettes
Actif net comptable 124 400
Nombre d’action 2 000

Valeur mathématique comptable 62,20


(VMC)
Autre méthode calcul de l’actif réel :

Actif réel = somme des actifs ayant une


valeur vénale
- Immobilisations 7 000
incorporelles (8 000 – 1000)
- Immobilisations corporelles 125 000
- Immobilisations financières 52 000
- Stocks 5 000
- Créances 85 000
- Disponibilités 5 000
- Ecart de conversion 800
(provisionné)
Actif réel 279 800
Chapitre 7 : Flux de trésorerie et tableau des
flux de trésorerie
INTRODUCTION :
On va s’intéresser à la formation des flux de trésorerie pour une raison
essentielle, il existe un lien fort entre la trésorerie durablement insuffisante et
la probabilité de défaillance.
Malheureusement la comptabilité d’engagement débouche sur des
indicateurs : résultats, EBE, CAF… qui constituent des flux de trésorerie
potentiels et non pas des effectifs.

Exemple introductif :
Compte de résultat société X au 31/12/N (en K€)

CHARGES PRODUITS
Achats de marchandises 822 Ventes de marchandises 1 870
Services extérieurs 264
Charges de personnel 550
Dotation aux 24
amortissements
Total charges 1 660 Total produit 1 870
d’exploitation d’exploitation
Charges d’intérêts 82
Total charges 82 Total produits 0
financières financiers
Charges exceptionnelles 20 Produits exceptionnels 45
sur opérations de gestion 51 sur opérations de gestion
Dotation aux provisions
71 45
Total charges Total produits
exceptionnelles exceptionnels
IS 45
Résultat net comptable 57
Total 1 915
Total 1 915
Autres informations extraites des bilans (montant brut) :
Créances clients et autres créances d’exploitation
- 01/01/N : 312,00
- 31/12/N : 250,00
Dettes d’exploitation :
- 01/01/N : 190,00
- 31/12/N : 210,00
Dettes d’IS :
- 01/01/N : 15,00
- 31/12/N : 19,00

Question 1 : Combien a-t-on encaissé sur nos ventes en N ? combien a-t-on


encaissé sur nos achats en N ?
Encaissement sur les ventes N :

Ventes 1 870
Créances au + 312
01/01/N
Créances au - 250
31/12/N
1 932

Encaissement = vente de la période – (créances clients fin – créances clients


début)
Encaissements = ventes de la période – ∆ créances clients
Flux effectif = flux
potentiel – ∆ du décalage
de flux
Décaissement sur les achats :

Achats 822
Dettes au 01/01/N + 190
Dettes au 31/12/N - 210
802
Soit : décaissement = 822 + (190 – 210) = 802
La variation du décalage de flux est en fait la variation d’un poste de bilan,
qui est lui-même un élément constitutif du BFR.
Question 2 : Calculer et qualifier l’EBE :
EBE = (VA + subvention d’exploitation) – (impôt et taxes + charges de
personnel)
74 63 64
- tous les comptes de produits 70 à 74
- toutes les charges 60 à 64
L’EBE est un bon indicateur de la rentabilité de l’exploitation. Pertinent
pour les comparaisons interentreprises.
Flux de trésorerie potentiel :

Vente de marchandises 1 870


- Coût d’achat des - 822
marchandises vendues
= Marge commerciale 1 048
- Services extérieurs - 264
=Valeur ajoutée 784
- Charges de personnel - 550
= EBE 234

Question 3 : Calculer et qualifier la CAF :

CAF = ∑ produits encaissés ou


encaissables – ∑ charges décaissées ou
décaissables.

Les éléments qui ne sont pas des éléments encaissé(able) ou décaissé(able)


sont les éléments calculés :
- dotations
- reprises
- VNC
- Quotte part des subventions virées
- 775

EBE 234
- Autres charges décaissées ou -147
décaissables
+ Autres produits encaissé ou +45
encaissable
= CAF 132
Question 4 : Déterminer le flux de trésorerie effectif généré par l’activité :

Flux Décalage Flux de


nés en Solde Solde trésorerie
N Variation effectif
début fin
ENCAISSEMENTS
- sur ventes 1 870 312 250 + 62 1 932
- sur produits 45 45
exceptionnels
DÉCAISSEMENTS
- sur achats 822 190 210 - 20 802
- sur services 264 264
extérieurs 550 550
- sur charges de 82 82
personnel 20 20
- sur charges
financières 45 15 19 -4 41
- sur charges
exceptionnelles
- sur IS
132 218
Totaux
Question 5 : Synthèse des résultats :

Résultat 57
EBE 234
CAF 132
FTA 218
- les indicateurs comptables « traditionnels » cernent mal l’aptitude de
l’entreprise à générer de la trésorerie effective.
- On passe d’un flux potentiel à un flux effectif en « corrigeant » le
premier d’une variation de BFR qui sera techniquement soustrait.

Flux effectif = flux potentiel – variation du BFR

On a besoin d’indicateur et d’outils spécifiques pour analyser les flux de


trésorerie effectifs :
- un bon indicateur simple est l’excédent de trésorerie d’exploitation
(ETE)
- l’OEC propose un outil d’analyse : le tableau des flux de trésorerie.

I- La variation de la trésorerie d’exploitation, l’ETE :


ETE : Excédent de Trésorerie d’Exploitation

A/ Principe :
Dans le cadre de ses opérations d’exploitation courantes (achats, production,
vente), l’entreprise doit normalement dégager un excédent de liquidité.
Cet excédent (ou insuffisance ITE) peut se calculer de la façon suivante :

ETE = Produits d’exploitations


encaissées – charges d’exploitations
décaissées

B/ Mode de calcul :
1. 1. Informations nécessaires :
Compte de résultat : flux nés au cours de la période
Bilan d’ouverture et de clôture : décalage de flux

1. 2. Calcul direct de l’ETE :


ETE = recette effectives générées par l’exploitation – dépenses effectives
générée par l’exploitation

Recettes effectives générées par l’exploitation : produits encaissables de la


période – variation des créances d’exploitation
Dépenses effectives générées par l’exploitation : charges décaissables de la
période – variation des dettes d’exploitations
Toute variation se calcul dans le sens : valeur à la clôture – valeur à
l’ouverture

- Charges retenues : de 60 à 64 sauf 603 : la variation des stocks n’a pas


d’incidence sur la trésorerie d’exploitation.
- Produits retenus : de 70 à 74 (sauf 71)

Variation des dettes et des créances : montant brut (variation du BFRE du


bilan fonctionnel).

Méthode « directe » :

Produits 1 870
d’exploitation -
encaissable (-62)
- variation des
créances
d’exploitation
(Client clôture -
client ouverture)
= recettes générées 1 932
par l’exploitation
Charges 1 636
d’exploitation - 20
décaissables
- variation des dettes
d’exploitation
(Dettes clôture -
dettes ouverture)
= dépenses générées 1 616
par l’exploitation
Excédent de 316
Trésorerie
d’Exploitation

B/ Calcul à partir de l’EBE :


ETE = EBE – ∆ BFRE
∆ BFRE = BFRE n+1 – BFRE n

1. Détermination de la variation du BFRE :


BFRE Ouverture 122
Clients et autres 312
créances d’exploitation 0
Stock initial 190
- fournisseurs et autres
créances d’exploitation
BFRE clôture 40
Clients et autres 250
créances d’exploitation 0
Stock final 210
- fournisseurs et autres
créances d’exploitation
Variation du BFRE - 82

1. Calcul de l’ETE :
EBE 234
- - (-82)
Variation 316
BFRE
ETE

II- Tableau des flux de trésorerie de l’OEC :


A/ La trésorerie : contenu
Elle correspond aux disponibilités et à leurs équivalents :
- caisse et comptes à vue
- SICAV et FCP monétaire
- Obligations acquises moins de trois mois avant leur échéance

NB : éléments exclus de la trésorerie :


- Comptes à terme ouvert plus de trois mois avant la clôture
- ceux dont l’échéance est à plus de trois mois.
- Actions
- certains soldes créditeurs de banque
- Les EENE

B/ Logique générale de construction :


On classe les flux en trois catégories
- activité (A)
- investissement : acquisition, renouvellement des immobilisations (B)
- financement : sources externes (C)

On applique le principe de détermination d’un flux effectif vu en I-


Flux effectif = flux potentiel – décalage (variation de BFR)
On peut le constater sur le calcul du FNT, des flux A et B (moins apparent
sur le calcul du flux C)
C/ Intérêt du tableau des flux de l’OEC :
1. 1. La formation du FNTA :
On calcul un RBE, indicateur proche de l’EBE mais qui ne lui correspond pas
exactement :
- il contient certaines provisions (voir renvoi 1)
- il inclut les comptes 65 / 75

On obtient une base de mesure de la performance économique ou de la


rentabilité d’exploitation.

La variation du BFRE va expliquer si la transformation de cette performance


économique en trésorerie, selon le schéma :
FNTE = RBE + variation BFRE

Il est essentiel à ce stade de pouvoir indiquer dans quel sens évoluent les
éléments constitutifs du BFRE.

Le FNTA doit être positif.

1. 2. Les opérations d’investissement (flux B) :


Ce flux sera normalement négatif dès lors que l’entreprise investit, on va
constater des sorties de trésorerie.

1. 3. Les opérations de financement (flux C) :


Partie simple à lire, les remboursements sont bien sur négatifs.
1. 4. L’articulation des différents flux :
Le flux A doit être positif : l’entreprise doit transformer sa performance
économique (résultat, EBE) en trésorerie effective par une maîtrise de son
BFR.
Le FNTA donne une idée de la capacité de l’entreprise à :
- rembourser ses emprunts
- payer des dividendes
- procéder à de nouveaux investissements
Sans faire appel à des sources de financement externes.

Dans une situation idéale, le flux A doit être supérieur au flux B.


Dans ces conditions, l’entreprise est autonome, elle peut réduire son
endettement et distribuer des dividendes.

Lorsque le flux A est inférieur au flux B, l’entreprise devra rechercher des


financements externes : emprunt, augmentation de capital… (voir ch.10)

Si A < B de façon durable le risque de défaillance est élevé.

CONCLUSION :

Les flux de trésorerie sont des indicateurs très pertinent pour des analyses
comparatives : ils ne sont pas influencés par les choix comptables (évaluation
des provisions, méthode d’amortissement…).
A terme, le tableau des flux de trésorerie devrait devenir un document de
synthèse obligatoire au même titre que le bilan et le compte de résultat.
Chapitre 8 : La prévision du BFRE
INTRODUCTION : limite du calcul du BFRE au bilan
BFRE = actif circulant d’exploitation – passif circulant d’exploitation

Eléments constitutifs : clients, stocks, fournisseurs, TVA, Autres créances et


dettes d’exploitations (incluant salaires et charges sociales).

La société Ricoloo S.A.R.L. achète des articles de plage, (Ballons, bouées, parasols,
Etc.) qu'elle revend ensuite à un réseau de boutiques situées sur l'ensemble du littoral
français. Elle applique à son coût d'achat un coefficient moyen de 1.2, afin de
déterminer son prix de vente.
Les principales caractéristiques des opérations commerciales courantes sont les
suivantes :
a) Achats et ventes :
C.A.H.T. annuel : 120 000 €. (On fera abstraction de la TVA)
Délai moyen de règlement des clients : 60 jours.
Délai moyen de règlement aux fournisseurs : 30 jours.
b) Activité :
Elle est fortement saisonnière, comme le montre le tableau suivant :

Mois Coefficient
Mai 1.6
Juin 3.5
Novembre 0.3
Décembre 0.2
c) Stocks :
On considérera que l'entreprise travaille autant que possible en flux tendus, ses stocks
peuvent être considérés comme négligeables.
Calculons les besoins de financement au 30 juin et au 31 décembre.

Exploitation Bilan
Ventes Besoin de
(120 Achats
Clients Fournisseurs financement
Mois Coefficient 000/12) (Ventes
(1) (2)
x / 1,2)
Coeff.
7 5
Avril 0,7 000,00 833,33
16 13
Mai 1,6 000,00 333,33
35 29
Juin 3,5 000,00 166,67 51 000 29 166,67 21 833,33
2 1
Octobre 0,2 000,00 666,67
3 2
Novembre 0,3 000,00 500,00
2 1
Déc 0,2 000,00 666,67 5 000 1 666,67 3 333,33
(1) Doivent deux mois de vente. (m et m-1)
(2) On leur doit un mois d'achats (m)
(3) Clients (Besoin) – Fournisseurs (Ressource)
On trouve un BFR différent selon le mois. Le BFR est rarement stable, son
calcul par le bilan, à un instant donné manque de pertinence.
On utilise un modèle permettant de déterminer un BFR moyen à BFR
Normatif (BFR par la méthode des EC).
Il repose sur l’existence d’une relation de proportionnalité entre BFRE et
CAHT.
I- Relation entre BFR et CA:
On raisonnera sur un compte client (les résultats peuvent être transposés sur
tous autres éléments constitutifs du BFR)
A/ Analyse de l’évolution du compte client :

On s'intéresse à l'étude du compte Clients d'une entreprise : les


caractéristiques de l'activité sont les suivantes :
Ventes journalières moyennes : 100 €
Modalités de règlement des clients : 40 % comptant, 60 % à crédit
Durée moyenne du crédit accordé aux clients : 6 jours
La TVA est applicable aux opérations, au taux de 20 % pour
simplifier.

On supposera que l'activité démarre le "jour 1"

Solde du
compte
Dates Débit Crédit
(Cumuls
soldes)
Jour 1 72 (1) 0 72
Jour 2 72 0 144
Jour 3 72 0 216
Jour 4 72 0 288
Jour 5 72 0 360
Jour 6 72 0 432
Jour 7 72 72 432
Jour 8 72 72 432
… 432
(1) : créances TTC : 100 x 60% x 20%

Quelle est la valeur "normale" du solde du compte ?


Il s’agit du besoin de financement du poste clients généré par un CA de
100€/jour.

Comment cette valeur est-elle obtenue ?


432 = (100 x 0,2 x 0,6) x 6
= 100 x 0,72 x 6 (0,72 correspond au coefficient de structure.)

Que deviendra le solde du compte si le C.A. journalier double ? Quel type de


relation semble relier le BFRE et le CAHT ?
2 x 432 = 864 : relation de proportionnalité

Analysons chacune des valeurs du calcul effectué (100 x 0,72 x 6) :


100 : 1 jour de CA HT
6 : durée d’écoulement du poste client
0,72 : coefficient de structure su poste client (ou valeur moyenne du poste
client)

Le besoin de financement (432) semble lié :


- au CA HT/jour (100)
- à la durée moyenne de crédit (6 jours)
- à un pourcentage : le rapport (client TTC / CA HT) (72%)

La relation BFRE/CA sera donc de type :


BFRE = a x CA HT
Le modèle du BFR normatif repose sur l’hypothèse d’une stricte
proportionnalité :
- le BFRE est 100% variable
- il est proportionnel au CA HT
- cette relation est stable

C/Généralisation :
Dans l’exemple on aura :
Besoin de financement pour 1€ de CA HT / jour :
(100 x 6 x 0,72) / 100 = 6 x 0,72 = TE x CS
On peut obtenir la valeur de tout élément du BFRE pour 1€ de CA HT/jour
par CS x TE
Durée d’écoulement (TE) : durée moyenne en jour durant laquelle 1€
« séjourne » dans un poste de bilan générateur d’emploi ou de ressource du
BFRE

Coefficient de structure (CS) : valeur moyenne d’un élément du BFRE/CA


HT

La valeur de 4,32€ représente aussi le besoin de financement en jour de CA


HT.
Pour 100€ de CA HT/jour, on a bien obtenu un besoin de 432€ (4,32 x 100 =
4,32 jours de CA HT)

II- Calcul du BFRE en jour de CA HT (exemple) :


A/ Tableau d’analyse, le calcul des coefficients de structure :

La société Viralis a effectué, pour l'année à venir, des prévisions d'activité résumées ci-ap

Production et ventes :

Elles représentent 10 000 unités, produites et écoulées à un rythme régulier sur 360 jours

Conditions d'exploitation (Concernant un exercice) :

ð Prix de vente unitaire hors TVA : 450 € (TVA à 19,6 %)

ð Production :

Coût proportionnel unitaire (Hors TVA déductible) Matières : 100 € MOD :5


(Ces frais, intégralement déductibles, sont soumis à une TVA de 19,6 %)

Coûts fixes de production : 1 000 000 € (Dont amortissement linéaire 600 000 €. Pas de T
à Distribution :

Coût proportionnel (Hors TVA déductible) pour un article : Main d'œuvre directe : 1O€
fournitures diverses : 40 € (TVA déductible à 19,6 % sur l'intégralité) Coûts fixes
000 €) Pas de TVA déductible.

Autres informations :

Les temps d'écoulement estimés sont les suivants :

- TVA collectée et déductible : 35 jours

- Crédit clients : 45 jours

- Crédit sur autres charges : 20 jours

- Stock de matières premières : 25 jours

- Stock de produits finis : 10 jours

- Cycle de fabrication : 10 jours

- Fournisseurs de matières : 40 jours

- Fournisseurs de matières consommables et fournitures diverses : 20 jours

- Stock de matières consommables : Négligeable

Les stocks sont valorisés selon les conditions suivantes :

Produits finis : Coût de production moyen décaissé. - Produits en cours : Estimés à 100 %
premières, et 50 % pour les frais proportionnels de fabrication
Eléments constitutifs du besoin en fonds de roulement

I - BESOINS FINANCIERS
D'EXPLOITATION

Matières

Produits en cours

Produits finis

Clients

TVA déductible

TOTAL

II - RESSOURCES FINANCIERES
D'EXPLOITATION

Fournisseurs de matières

Fournisseurs (Autres)

TVA Collectée

TOTAL

(1) 100 / 450 = achat de matières premières HT / prix de vente HT

(2) (100 + (50+50) / 2) / 450


(3) (100 + 50 + 50 + (1 000 000 – 600 000) / 10 000) ) / 450

(4) (450 x 1,196) / 450

(5) (50 + 40 100) x 0,196 / 450

(6) matières achetées TTC / CA HT = 119,6 / 450

(7) (50 + 40) x 1,196 / 450

(8) 450 x 0,196 / 450

On obtiendra une expression de chaque élément constitutif du BFRE dans


une unité commerciale : le jour de CA HT, en multipliant CS x TE.
Les calculs sont présentés dans un tableau.
On regroupe les éléments générant un besoin de financement (actif) sous la
dénomination « emploi » ou besoin, les autres constituant
les ressources (passif).

B/ Synthèse : l’expression du BFR en fonction du CA HT

Le BFRE représentera 70,939 – 22,275 = 48,664 jours de CA HT


(Besoins – ressources)
Le BFRE en euros se calculera : 48,664 x CA/jour
Soit 48,664 x (10 000 x 450 / 360) = 608 300€ (BFR normal ou moyen)
III- Utilisation des résultats fournis par le modèle :
Le modèle servira à prévoir le BFRE et nous rappelle par ailleurs quels sont
les moyens « classiques » sur ce dernier.
A/ Prévision :
On envisagera une hausse de 10% du CA pour l’exercice suivant.
Nouveau CA/jour : 12 500 x 1,1 = 13 750€
BFRE = 48,664 x 13 750 = 669 130€
Accroissement du BFR : 669 130 – 608 300 = 60 830€ impliquant un besoin
de financement supplémentaire, et donc une « ponction » sur la trésorerie
(diminution TN)

Mettre cette idée en relation avec l’analyse des flux de trésorerie et le tableau
des flux de l’OEC.
B/ Maitrise / réduction du BFR :
Toute chose égale par ailleurs, elle peut passer par une action sur les délais
d’écoulement :
- action sur les stocks
- gestion des délais clients
- gestion des délais fournisseurs
Sous contraintes techniques et commerciales : nature des stocks, délais de
règlements « moyens » du secteur.
Complément : paiement périodique
Calcul des TE :
- TVA réglée le 22 du mois
- Clients : 60 jours fin de mois
TVA : (52 + 22) / 2 = 37 jours de décalage moyen
CLIENTS : (90 + 60) / 2 = 75 de décalage moyen
SALAIRES réglés le 25 du mois : (25 + (-5)) / 2 = 10 jours de décalage
Chapitre 9 : Le financement par emprunt
indivis
Les emprunts figurent au passif du bilan, et peuvent être :
- indivis, souscrits auprès d’un unique prêteur
- obligataires (pas au programme de CGO)

I- Souscription d’un emprunt indivis :


- auprès d’une banque ou d’un organisme financier : compte 164 –
emprunt et dettes auprès des établissements de crédit
- auprès d’un tiers : compte 1681 – autres emprunts
- auprès d’une entreprise du même groupe : compte 171 – 174 –
emprunts et dettes rattachées à des participations

On passera donc une écriture du type : 512(D) – 1xx(C)

II- Le service d’un emprunt indivis :


1- Terminologie :
Capital : montant emprunté à l’origine
Amortissement : partie de l’emprunt remboursée
Intérêts : capital dû x taux
Annuité : amortissement + intérêts (ou mensualité, semestrialité…)

2- Remboursement par amortissement constant :


Chaque période on remboursera une annuité égale à :
- un amortissement : capital / nombre de période
- des intérêts : capital du en début de période X taux

Exemple : le 15/09/2001, emprunt de 50 000€ sur 5 ans au taux annuel de


6,5%

Date Capital du Amortissement (2) Intérêt (3) Annuité (4) Capital du


d’échéance en début en fin de
de période (5)
période (1)
15/09/2002 50 000 10 000 3 250 (1) 13 250 (2) 40 000
15/09/2003 40 000 10 000 2 600 12 600 30 000
15/09/2004 30 000 10 000 1 950 11 950 20 000
15/09/2005 20 000 10 000 1 300 11 300 10 000
15/09/2006 10 000 10 000 650 10 650 0

(1) : Capital début x Taux annuel


(2) : Amortissement + Intérêts

Appelons :
- Vo : le capital emprunté
- I : le taux d’intérêt par période
- N : la durée en période
- A : l’annuité constante
3- Remboursement par annuité constante :
On pose le principe que la somme des annuités actualisées est égale
(équivalente) au capital emprunté.

A = ( Vo x ( i / (1 –
(1+i)-n) )

Exemple : le 15/09/2001, emprunt de 50 000€ sur 5 ans au taux annuel de


6,5%

Date Capital Amortissement (3) Intérêt (2) Annuité (1) Capital du


d’échéance du en en fin de
début de période
période
15/09/2002 50 000 8 781,73(2) 3 250 12 031,73(1) 41 218,27
15/09/2003 41 9 352,54 2 679,19 12 031,73 31 865,73
218,27
15/09/2004 31 9 960,46 2 071,27 12 031,73 21 905,27
865,73
15/09/2005 21 10 607,89 1 423,84 12 031,73 11 297,38
905,27
15/09/2006 11 11 297,38 734,33 12 031,71 0
297,38

(1) : A = 50 000 x (0,065 / (1 – 1,065-5)) = 12 031,73 €


(1) : annuité – intérêts

On remarque que les amortissements sont en progression géométrique de


raison (1+i)
4- Remboursement « in fine » :

Date Capital Amortissement Intérêt Annuité Capital du


d’échéance du en en fin de
début de période
période
15/09/2002 50 000 0 3 250 3 250 50 000
15/09/2003 50 000 0 3 250 3 250 50 000
15/09/2004 50 000 0 3 250 3 250 50 000
15/09/2005 50 000 0 3 250 3 250 50 000
15/09/2006 50 000 50 000 3 250 53 250 0

5- Traitement comptable :
A chaque échéance on enregistre l’annuité en débitant 661 et 1xxx, et en
créditant le 512.
A l’inventaire on constate des intérêts courus, non échus : 661 (D) et 1688
(C)

Calcul des intérêts courus au 31/12/2001 : 3 mois ½ concernent l’exercice


2001 mais seront payés en 2002 :
Intérêts courus : 3 250 x 3,5/12 = 947,92€
Au 31/12/2001 : 661 (D) à 1688 (C) pour 947,92
Au 01/01/2002 : contre passation
Chapitre 10 : Les autres modes de financement
externes
INTRODUCTION :
On abordera les ressources stables autres que les emprunts : augmentation de
capital, subventions d’investissement et crédit-bail.
I- Les augmentations de capital :
Décision prise en AGE. Peut se faire en numéraire, en nature, par conversion
des créances, par incorporation de réserves.
A/ Augmentation de capital en numéraire :
1. 1. Généralité :
L’émission se fait à la valeur nominale, généralement majorée d’une prime
d’émission.
Le capital est libéré par quarts (SA) ou par cinquième (SARL).
A la souscription on libère :
- la totalité de la prime d’émission
- tout ou partie de la valeur nominale

Les anciens actionnaires disposent d’un droit préférentiel de souscription.

1. 2. Exemple :
La SA Valfruit augmente son capital au 01/09 selon les modalités suivantes :
- nominale de l’action : 20€
- nombre de titres avant l’émission : 10 000
- valeur des capitaux propres avant l’émission : 450 000€
- nombre de titres émis : 5 000
- prix d’émission : 36€ (prime d’émission = 36 – 20 = 16€)
Modalité de libération : par quart le solde sous 5 ans
Les versements sont réalisés dans le courant du mois de septembre sur le
compte de Mr. Laurent, notaire.
La totalité des fonds sont virés le 30/09 au compte bancaire de l’entreprise,
déduction faite de 1 725€ HT de frais :
- droits d’enregistrement et de timbre : 350€
- frais de publicité légale : 450€
- honoraires : 700
- TVA : 225

1. a. Analyse des sommes perçues courant septembre :


Montant libéré du nominal : 5 000 x 20 x 25% = 25 000€
Prime d’émission : (36 – 20) x 5 000 x 100% = 80 000€
Le montant appelé sera donc de 105 000€

1. b. Traitement des frais d’augmentation du capital :


- peuvent être activés (compte 2031, amortis sur 5 ans)
- peuvent être enregistrés en charge (honoraires (62), droits
d’enregistrement (63))
- peuvent être imputés sur la prime d’émission à méthode préférentielle
à Directement ou par transfert de charge (791)
1. c. Traitement comptable :

1ère option : ENREGISTREMENT EN CHARGE

01/09/N
109 Actionnaires, KSNA 75 000(1)
000
456 Actionnaires, versement reçu sur 105 000(2)
300 augmentation de capital
101 KSNA 75
100 000(3)
101 KSANV 25
200 000(4)
104 Prime d’émission 80
100 000(5)
Selon décision AG n°x

(1) : ¾ du nominal non encore appelés 5 000 x 0,75 x 20


(2) : montant appelé 25% du nominal + prime d’émission
(3) : voir (1)
(4) : 25% du nominal 0,25 x 20 x 5 000
(5) : prime d’émission (36 – 20) x 5 000

30/09/N
467 Mr. Laurent, notaire 105
005 000
456 Actionnaires, versement reçu sur 105
300 augmentation de K 000

30/09/N
101 KSANV 25 000
200
101 KSAV 25 000
300

30/09/N
512 Banque 103
000 275
635 Droit d’enregistrement et de 350
400 timbre
623 Annonces et insertions 450
100
445 TVA déductible 225
660
622 Honoraires 700
600
467 Mr. Laurent - notaire 105
005 000
2ème option : IMPUTATION SUR LA PRIME D’ÉMISSION

1. A passer après les écritures précédentes :

30/09/N
104 Primes d’émission (HT) 1 500
100
791 Transfert de charge d’exploitation 1 500
000

2. Méthode directe :

30/09/N
512 Banque 103
000 275
104 Primes d’émission 1 500
100
445 TVA déductible 225
660
467 M. Laurent - notaire 105
005 000

3ème méthode : ACTIVATION


30/09/N
512 Banque 103
000 275
201 Frais d’augmentation de capital 1 500
300
445 TVA déductible 225
660
467 Mr. Laurent - notaire 105
005 000

L’appel du solde du capital s’enregistre de la même façon que dans le cas


d’une constitution (456 210 à 109, 1011 à 1012…).

1. d. Les droits préférentiels de souscription :


Le mécanisme :
Lors de l’augmentation de capital, les anciens actionnaires sont prioritaires
pour la souscription des actions nouvelles.
A chaque action ancienne sera alors attaché un droit de souscription (DS).
Ce droit peut être exercé ou cédé.

Détermination de la valeur du droit préférentiel de


souscription
Nombre de Valeur unitaire Valeur
titres total
Valeur des 10 000 45 450 000
capitaux propres (valeur
avant mathématique)
l’augmentation
Augmentation de 5 000 36 180 000
capital
Total 15 000 42(1) 630 000
(1) : 630 000 / 15 000
Pourquoi ce dispositif ? Etudions la situation des actionnaires lors d’une
augmentation de capital.
On doit respecter 2 principes :
- société de capitaux, responsabilité limitée aux apports
- égalité entre actionnaires

On remarque que l’actionnaire ancien perd « mécaniquement » 3€ par titre


détenu s’il refuse de souscrire à l’augmentation de capital. 3€ sera la valeur
du DS.

Mécanisme du DS :
On va alors déterminer un rapport de souscription :
Nombre d’actions anciennes / nombre d’actions nouvelles
Ici : 10 000 / 5 000 = 2 (1 nouvelle pour 2 anciennes)

Il faudra 2 DS pour souscrire une action nouvelle.


Un actionnaire ancien possédant 2 actions pourra en acquérir une au prix de
36€.

Patrimoine avant 90€


l’opération : 2 x 45
Liquidité 36€
Total 126€
Patrimoine après 126€
l’opération 3 x 42

Un nouvel actionnaire devra acheter deux DS soit 6€


Il paiera son action 36€ et aura donc déboursé 36 + 6 = 42€, pour un titre
valant 42€ il ne sera pas avantagé.

Un actionnaire ancien possédant 2 actions, et ne voulant pas souscrire à


l’opération, pourra vendre 2 DS et encaisser 6€.

Patrimoine avant 90€


l’opération : 2 x 45
Liquidité (vente de DS) 6€
Titres 2 x 42 84€
Patrimoine après 90€
l’opération 3 x 42
Valeur théorique du DS : 3€

B/ Incorporation de réserves :
1. 1. Généralité :
Cette opération ne modifie pas la valeur des capitaux propres.
Elle prend généralement la forme de distributions d’actions gratuites.
Elle renforce la garantie des créanciers, qui ont un droit sur le capital mais
pas sur les réserves.
L’existence d’un droit d’attribution (DA) répond aux mêmes impératifs que
dans le cas d’une augmentation au numéraire.

Exemple : le 15/10, la SA Valfruit décide d’incorporer une partie de sa


réserve facultative au capital pour un montant de 100 000€ (cette opération
suit la précédente)

15/10/N
106 Réserve statutaire 100
300 000
101 KSAV 100
300 000

Calcul de la valeur du DA :

Nombre de Valeur Valeur totale


titres unitaire
Valeur des
capitaux
15 000 42 630 000
propres avant
l’augmentation
Augmentation
5 000(1) 20 100 000
de capital
Total 20 000 31,5 630 000(2)

(1) : 100 000 / 20


(2) : l’augmentation de K se fait à partir des réserves et est donc déjà compris
dans les capitaux propres.
La valeur du DA sera de 10,50€.
Le rapport d’attribution sera de 1 nouvelle action pour 3 anciennes.
L’actionnaire ancien qui possède 3 titres pourra :
- recevoir une action gratuite :
Patrimoine avant l’augmentation : 3 x 42 = 126€
Patrimoine après l’augmentation : 4 x 31,5 = 126€
- vendre ses 3 DA :
Patrimoine après l’augmentation : 3 x 31,5 (titres) + 3 x 10,5 = 126€

C/ Augmentation de capital par conversion de créances :


La SA Valfruit convertit en capital un compte courant d’associé, pour un
montant de 31 500€ le 01/11.

1. 1. Analyse de l’opération :
Nombre de titre émis : 31 500 / 31,5 = 1 000
Nominale : 1 000 x 20 = 20 000
Prime d’émission : 1 000 x 11,5 = 11 500

1. 2. Traitement comptable :

01/11/N
455 Actionnaires 31 500
100(1)
101 KSAV 20 000
300
104 Prime d’émission 11 500
100

(1) : ou 401, 171, 164

D/Augmentation de capital par apport en nature :


Exemple indépendant : une société reçoit l’apport d’une construction d’une
valeur de 200 000€. Son capital est constitué de 20 000 actions d’une valeur
nominale de 50€ et la valeur de l’action est de 80€.

1. 1. Analyse de l’opération :
Nombre de titres émis : 200 000 / 80 = 2 500 titres
Nominale : 2 500 x 50 = 125 000€
Prime d’apport 2 500 x 30 = 75 000€

1. 2. Traitement comptable :

N
213 Construction 200
000 000
101 KSAV 125
300 000
104 Prime d’apport 75 000
300
II- Les subventions d’investissement :
Exemple : l’entreprise Valfruit reçoit le 15/03/N une subvention
d’investissement de 20 000€ destinée à financer l’acquisition d’un matériel
amortissable sur 10 ans. La notification de la subvention a été reçue le
01/02/N

A/ Notification pour perception de la subvention :

01/02/N
441 Etat, subvention à recevoir 20 000
000
131 Subvention d’équipement 20 000
000

15/03/N
512 Banque 20 000
000
441 Etat, subvention à recevoir 20 000
000

B/ Inscription au résultat :
Cf : cours de P4-ch.3

C/ Cession de l’immobilisation :
Cf : cours de P4-ch.3

N
139 Subvention d’investissement X
inscrite au résultat
777 Quote-part des subventions X
000 d’investissement virées au résultat
Virement du solde du compte de subvention au
résultat

N
131 Subvention d’équipement 20 000
000
139 Subvention d’investissement 20 000
000 inscrite au résultat
Solde des comptes de subvention

III- Le crédit-bail :
A/ Terminologie :
Le crédit-bail, ou location financement se distingue de la location simple.
Une location financement présente un ou plusieurs des caractéristiques
suivantes :
- transfert de propriété au locataire au terme du contrat
- option d’achat en fin de location
- bail non résiliable sauf au prix de lourdes pénalités
- la durée du bail couvre la majeure partie de la durée d’utilisation du
bien
Le crédit-bail est donc un contrat de location assortit d’une option de rachat
du bien en fin de contrat.

Les loyers prennent le nom de redevance.


La valeur de rachat prend le nom de prix de levée d’option.
Un dépôt de garantie est souvent versé au début du contrat.

B/ Technique comptable :
Exemple : l’entreprise Valfruit souscrit le 15/06/N un contrat de crédit-bail
d’un montant de 50 000€. Le prix de levée d’option est de 4 000€ et le
paiement s’effectuera par 5 redevances annuelles de 12 000€. Un dépôt de
garantie de 2 000€ sera versé le jour de la souscription.

1. 1. Versement du dépôt de garantie :

15/06/N
275 Dépôt de cautionnement versés 2 000
000
512 Banque 2 000
000
Versement du dépôt de garantie

1. 2. Versement des redevances :

N
612 Redevance de crédit-bail 10
000 033,45
445 TVA déductible sur ABS 1
660 966,55
512 Banque 12
000 000
Redevance de crédit-bail

1. 3. Fin de contrat :
L’entreprise ne lève pas l’option d’achat :

N
512 Banque 2 000
000
275 Dépôt de cautionnement versé 2 000
000

Lève l’option d’achat :

N
21xxxx Compte d’immobilisation 3
344,48
445 TVA déductible sur 655,52
620 immobilisation
275 Dépôt de cautionnement 2 000
000
512 Banque 2 000
000
C/ Avantages et inconvénients :
Avantages :
- il n’affecte pas la capacité d’endettement
- utile pour des biens sujets à une obsolescence rapide

Inconvénients :
- souvent plus couteux qu’un financement par emprunt
- rend les comparaisons inter entreprise délicates
- image « faussée » des emplois stables

Le crédit-bail est souvent retraité en analyse fonctionnelle.


Chapitre 11 : Choix des modes de
financement, plan de financement
I- Choix de mode de financement :
On choisit des modes de financement sur du long terme (financement
d’investissement) : emprunt, autofinancement, augmentation de capital,
crédit-bail.
NB : ne pas confondre choix d’investissement et choix de financement.

Pour choisir un financement, on cherchera à minimiser le coût global de


l’opération, ce qui revient à minimiser une somme de flux de décaissement
actualisés (particularité de certains flux : prise en compte des économies
d’impôts d’écoulant des intérêts…).
A/ Exemple introductif :
Une entreprise doit financer un investissement de 400 000€ amortissable sur
5 ans en linéaire. Deux modalités sont envisagées :
- financement intégral par crédit-bail : 5 loyers annuels de 140 000€ à
terme échu
- financement intégral par emprunt : taux annuel 9,5% remboursable
par annuités constantes (1ère annuité venant à échéance à la fin de la
première année.)
Taux de l’IS : 33,33%
Taux de rentabilité des capitaux propres : 10%
En cas d’acquisition le bien sera revendu 20 000€

B/ Etude des deux modalités :


1. 1. Emprunt :
0 1 2 3 4
01/01/N 31/12/N 31/12/N+1 31/12/N+2 31/12/N+3
FLUX
(I) décaissements
- annuités d’emprunt - 104 - 104 - 104 - 104
174,57(1) 174,57 174,57 174,57
(II) économie d’IS +12 + 10 +8
(5) +5 763,95
666,67(2) 571,14(4) 276,54
(III) encaissements
- emprunt 400 000
- valeur résiduelle

FLUX NET 400 000 - 91 - 93 - 95 - 98


507,90 603,43 898,03 410,62
(1,10)-n 1 0,91(3) 0,83 0,75 0,68
Flux net actualisés 400 000 - 83 - 77 - 71 - 66
189,00 690,85 923,52 919,22

(1) : A = (Vo x i) / 1 – (1+i)-n


(2) : 9,5% x 400 000 x 33,33%
(3) : 1,1-1
(4) : (400 000 – (104 174,57 – 38 000) ) x 0,095 x 33,33%

1. 2. Crédit-bail :
0 1 2 3 4
01/01/N 31/12/N 31/12/N+1 31/12/N+2 31/12/N+3 31/12/N+4
FLUX
(I) décaissements
- loyers - 100 - 100 - 100 - 100 - 100
- perte sur 000,00 000,00 000,00 000,00 000,00
économie d’IS (dot.) - 26 - 26 - 26 - 26
- dépôt de 666,67(1) 666,67 666,67 666,67 666,67
garantie

(IV) économie + 33 +33 + 33 + 33


d’IS 333,33 333,33 333,33 333,33 333,33
(V) encaissements
- crédit-bail 400 000
- récup. Dépôt
garantie
FLUX NET 400 000 - 93 - 93 - 93 - 93
333,34 333,34 333,34 333,34 333,34
(1,10)-n 1 0,91 0,83 0,75 0,68
Flux net actualisés 400 000 - 84 - 77 - 70 - 63
933,34 466,67 000,01 466,67 866,67

(1) : 400 000 / 5 x 33,33%

II- Le plan de financement :


A/ Présentation générale :
Il s’agit d’une étude prévisionnelle à moyen terme (de 3 à 5 ans). Le contenu
doit permettre de comparer les emplois et les ressources liés à un projet
d’investissement afin de rechercher un financement équilibré. (Document
demandé par le banquier pour un emprunt). Les documents peuvent être
présenté de diverses façons mais reposent sur l’égalité : FRNG – BFR = TN

B/ Exemple :
Trois personnes A, B et C décident de s’associer pour créer une
SARL au capital de 50 000€.
Apports en espèces :
- A : 24 500€
- B : 15 500€
- C : 10 000€
Le démarrage de l’activité s’effectuera progressivement sur 3
ans, avec le programme d’investissement suivant :
Année 1 :
- terrains : 25 600€
- constructions : 25 600€
- installations et agencement : 32 510€
- véhicule (occasion) : 39 300€
- matériel et outillage : 58 400€
Année 2 :
- matériel et outillage : 30 000€
Année 3 :
- véhicule (occasion) : 40 000€
- matériel et outillage : 20 000€

Tous les investissements sont réalisés en début d’année. Il faut


aussi prévoir 15 000€ de frais d’établissement la première
année. Tous ces éléments devraient être amortis en linéaire pour
les durées suivantes :
- 3 ans pour les frais d’établissement
- 5 ans pour le matériel de transport et le matériel et
outillage
- 10 ans pour les constructions et agencements
Le BFR est estimé à 39 400€ la première année, 60 700€ la
seconde et 111 200€ la troisième.
Un prêt de 80 000€ peut être consenti à la SARL aux conditions
suivantes : annuités constantes sur 5 ans au taux annuel de 15%.
Ce prêt serait destiné à financer l’acquisition de constructions
ainsi que les installations et agencements.
Enfin, on a pu estimer les résultats nets d’impôts à 60 000€ la
première année, 50 000€ la seconde et 80 000€ la troisième.
Le taux d’IS prévu est de 34% et on n’envisage aucune
distribution de dividendes.

1. 1. Calcul de la CAF :
Eléments Année 1 Année Année 3
2
Résultat net 60 000 50 000 80 000
+ Dotation
Frais 5 000(5) 5 000 5 000
d’établissement
Constructions 2 560(4) 2 560 2 560
Agencements 3 251(3) 3 251 3 251
Véhicule année 7 860(1) 7 860 7 860
1
Matériel Année 11 680(2) 11 680 11 680
1
Matériel année 6 000 6 000
2
Matériel année 4 000
3
Véhicules 8 000
année 3
CAF 90 351(6) 86 351 128 351
(1) : 39 300 / 5
(2) : 58 400 / 5
(3) : 32 510 / 10
(4) : 25 600 / 10
(5) : 15 000 / 3
(6) : résultat + dotations

1. 2. Analyse de la variation du BFR :


Année Année 2 Année 3
1
BFR début 0 39 400 60 700
année
BFR fin 39 400 60 700 111 200
d’année
Variation 39 400 21 300 50 500

1. 3. Remboursement de l’emprunt :
Capital du
Exercice début de Intérêts Amortissement Annuité
période
Fin 1 80 000 12 000 11 865 23 865
Fin 2 68 135 10 220 13 645 23 865
Fin 3 54 490 8 173 15 692 23 865
Fin 4 38 798 5 820 18 046 23 865
Fin 5 20 752 3 113 20 752 23 865

1. 4. Plan « initial » :

EMPLOIS Année 1 Année 2 Année 3


Investissements
Frais d’établissement 15 000
Terrains 25 600
Constructions 25 600
Installations et agencements 32 510
Matériel de transport 39 300 40 000
Matériel et outillage 58 400 30 000 20 000
Variation du BFR 39 400 21 300 50 500
Remboursement d’emprunt 11 865 13 645 15 692
Total emplois (I) 247 675 64 945 126 192
Ressources
CAF 90 351 86 351 128 351
Apport en capital 50 000
Emprunt 80 000
220 351 86 351 128 351
Total ressources (II)
Solde II-I - 27 324 21 400 2 159
Cumul solde - 27 324 - 5 976 - 3 759

1. 5. Equilibrage du plan de financement :


Il serait possible de remplacer l’acquisition du véhicule prévu la première
année par un contrat de crédit-bail. (48 mensualités de 900€ chacune).
Présentons le plan d’amortissement de cette hypothèse :
Calcul des CAF modifiée :

Eléments Année 1 Année Année 3


2
Résultat avant 90 909(1) 75 758 121 212
IS
- charges sup 10 800(2) 10 800 10 800
(900 x 12)
+ dotation 7 860(3) 7 860 7 860
supprimées
= Nouveau 87 969 72 818 118 272
résultat avant
IS
IS à 33,33% 29 909 24 758 40 213
Résultat net 58 060 48 060 78 060
+ dotations
Frais 5 000 5 000 5 000
d’établissement
Constructions 2 560 2 560 2 560
Agencements 3 251 3 251 3 251
Matériel Année 11 680 11 680 11 680
1
Matériel année 6 000 6 000
2
Matériel année 4 000
3
Véhicules 8 000
année 3
CAF 80 551 76 551 118 551

(1) : 60 000 / 0,66


(2) : 900 x 12
(3) : amortissement du véhicule

Nouveau plan de financement :

EMPLOIS Année 1 Année 2 Année 3


Investissements
Frais d’établissement 15 000
Terrains 25 600
Constructions 25 600
Installations et agencements 32 510
Matériel de transport 40 000
Matériel et outillage 58 400 30 000 20 000
Variation du BFR 39 400 21 300 50 500
Remboursement d’emprunt 11 865 13 645 15 692
Total emplois (I) 208 376 64 945 126 192
Ressources
CAF 80 551 76 551 118 551
Apport en capital 50 000
Emprunt 80 000
Total ressources (II) 220 351 76 551 118 551
Solde II-I 2 175 11 606 - 7 641
Cumul solde 2 175 13 781 6 140
Chapitre 12 : Rentabilité, structure financière,
coût du capital
I- La rentabilité :
La rentabilité se définit par un rapport du type : RÉSULTAT / CAPITAL
Le résultat est en fait un indicateur de performance économique :
- EBE
- Résultat d’exploitation (RExp)
- Résultat net comptable (RNC)

Le capital peut être saisi selon deux optiques :


- origine du financement (ressource, passif)
- ou l’emploi qui en est fait (actif)

La notion intéresse les gestionnaires, et les actionnaires de l’entreprise, ce qui


nous amènera à distinguer deux aspects de la rentabilité : économique et
financière.

A/ La rentabilité économique :
1. 1. Mesurée par les ratios :
Ratio de rentabilité économique : résultat économique / actif économique
Elle peut être brute ou nette.
Brute : EBE / Actif économique brut
Nette : RExp / actif économique net
(Actif économique : immobilisation d’exploitation + BFRE)
Le ratio de rentabilité économique brute :
- exprime l’aptitude du capital économique à générer des ressources
potentielles de trésorerie
- est utile pour comparer les entreprises car il ne tient pas compte de la
politique d’amortissement, de la politique de provision, des choix de
financement.
- Il est cependant influencé par l’évolution de l’intensité capitalistique.

Re = R.Exploitation (1) /
(capitaux propres + dettes
financières)
(1) résultat avant charges d’intérêts et IS.
C’est l’expression la plus courante de la rentabilité économique. Utilisée dans
la démonstration de l’effet de levier.

1. 2. Les facteurs explicatifs :


Re = Résultat économique / actif économique

= R. Exploitation / CA (1) x CA / Actif économique (2)

(1)
: exprime la profitabilité d’exploitation, ce taux est généralement faible : 1
à 5%
(2)
: mesure l’efficacité du capital économique, c’est à dire son aptitude à
générer du CA. (taux de rotation de l’actif économique)
(La rentabilité dépend en partie de la profitabilité)

Actif économique --> CA --> profit


(trésorerie potentielle)
Efficacité (2) profitabilité (1)

(Profit mesuré par : EBE, Résultat Net, Résultat d’exploitation…)

Pour améliorer la rentabilité économique, il suffit donc d’améliorer (1) et/ou


(2) sans « dégrader » l’autre terme…
Ce qui n’est pas toujours aussi simple qu’il paraît.
Par exemple :
On peut chercher à augmenter la profitabilité en augmentant le résultat
d’exploitation en augmentant les prix.
Mais augmenter les prix, peut entrainer une baisse de CA et donc une baisse
de mon efficacité.

En période d’investissement : une hausse de l’actif économique entraine


une hausse de CA à court terme et donc une baisse de l’efficacité.
Parallèlement, la profitabilité peut, elle, augmenter grâce à l’augmentation du
résultat d’exploitation.

B/ La rentabilité financière :
1. 1. Mesure par les ratios :
La rentabilité des capitaux propres : RF = résultat net / capitaux propres
Cette rentabilité intéresse particulièrement les apporteurs de capitaux (les
actionnaires)

1. 2. Les facteurs explicatifs :


On peut montrer que la rentabilité des capitaux propres dépend directement :
- de la rentabilité économique
- du cout de l’endettement
- du taux de l’endettement
- du taux d’imposition
La rentabilité financière dépend de l’endettement (cout et taux).

L’effet de l’endettement sur la rentabilité financière est appelé effet de levier.

1. 3. L’effet de levier financier :


Si on appelle :
- Re : rentabilité économique
- Rf : rentabilité financière
- D : dettes financières
- K : les capitaux propres
- IS : le taux de l’IS
- I : le taux d’intérêt moyen de la dette

Effet de levier : Rf = (Re +


(Re – i) x D/K ) x (1-IS)
Levier financier = (Re – i) x D/K (positif si Re > i)
Bras de levier : D/K

Exemple : les dirigeants de la SA Brasco souhaitent créer une


filiale chargée de prendre en charge une nouvelle activité.
L’EBE prévisionnel s’élève à 200 000€ et le taux d’IS est de
33,33%.
On doit financer les immobilisations d’exploitation (850 000€)
et un BFRE de 150 000€
Trois structures de financement sont à l’étude :
Structure n°1 : financement intégral par fonds propres pour
un montant de 1 000 000€
Structure n°2 : financement de 500 000€ par fonds propres,
500 000€ par emprunt à un taux moyen de 7%.
Structure n°3 : financement de 300 000€ par fonds propres,
700 000€ par emprunt à un taux moyen de 7%

Les prévisions s’avèrent très optimistes. Au bout d’une année,


l’EBE dégagé n’est que de 85 000€.
En outre, la structure n°3 ayant été retenue, les emprunts ont été
consentis au taux de 9%.

Structure Structure 2 Structure 3 Réel


1
Capitaux 1 000 000 500 000 300 000 300 000
propres
Dettes 500 000 700 000 700 000
financières
Résultat 200 000 200 000 200 000 85 000
d’exploitation
EBE 200 000 200 000 200 000 85 000
Charge 0 35 000 49 000 63 000
d’intérêt
Résultat net 133 333(1) 110 000(2) 100 667 14 667
Re (EBE / 20% 20% 20% 8,5%
K+D)
Rf (R.net/K) 13% 22% 33,6% 4,89%

Taux 7% 7% 9%
d’emprunt (i)
D/K (bras de 1 2,33 2,33
levier)
Levier 0,13 0,30 -0,012
Rf 22% 33,6% 4,89%
(1) : 200 000 – (200 000 x 33%)
(2) : (200 000 – 35 000) x 66%

On remarque que le levier est positif si Re > i.


Dans ces conditions, Rf est d’autant plus élevée que D/K est élevé.
Dans le cas contraire, on parle d’effet de massue (colonne « réel »).

II- La structure financière et la capacité de remboursement :


La structure financière traduit la proportion des différentes sources de
financement externes au passif (dettes et capitaux propres).
La structure financière s’apprécie à travers un certain nombre de ratios :
Autonomie financière = dette financières / capitaux propres
Il traduit le risque financier (ne doit pas dépasser 1)

Endettement global = dette financière / total du passif


(Environ 2/3 du passif pour être équilibré)

Indépendance = capitaux propres / total du passif


(Doit être >1/3)

La capacité de remboursement s’apprécie à travers le ratio :


Capacité de remboursement = endettement / CAF
(Doit être <= 3 ans)
NB : endettement = dettes financières + CBC + EENE

III- Le cout du capital :


Le coût moyen pondéré du capital (CMPC ou WACC en anglais) est le
taux de rentabilité annuel moyen attendu, par les actionnaires et les
créanciers, en retour de leurs investissements.

Le CMPC mesure ce que l’entreprise doit à tous ceux qui lui ont apporté
des capitaux.
- pour l’entreprise, c’est une aide au choix du mode de financement (sert
de taux d’actualisation).
- pour les associés, il apporte une information sur l’opportunité
d’investir dans une entreprise.
- Pour les créanciers, c’est une mesure du risque qu’ils prennent en
faisant crédit à une entreprise.
Exemple : soit une entreprise dont le capital est composé à 60%de fonds
propres et à 40% de dettes financières (en valeur de marché). Si le
rendement exigé par les actionnaires est de 9% et l’intérêt de l’emprunt de
6%, alors le cout du capital est de 9% x 60% + 6% x 40% = 7,80%

En tenant compte de l’impôt, le CMPC se définit mathématiquement comme


suit :
CMPC = (E / V) x kE + (D / V) x kD x (1 – t)
- E : fonds propres
- D : fonds étrangers
- V : valeur totale de l’entreprise (soit E+D)
- kE : cout des fonds propres
- kD : cout des fonds étrangers
- t : taux d’impôt
En reprenant l’exemple ci-dessus, sous hypothèse de t = 30% on a,
9% x 60% + 6% x 40% x (1 - 0,3) = 0,0708 soit 7,08%
(Effet de levier, formule avec éléments net d’IS) :
Rf = Re + (Re + i) x D/CP

Processus 8 : Prévisions et Gestion


Budgétaire
Chapitre 1 : Les couts préétablis
INTRODUCTION :
Le contrôle de gestion est l’activité visant la maitrise de la conduite d’une
organisation en prévoyant les événements et en s’adaptant à l’évolution, en
définissant les objectifs, en mettant en place les moyens, en comparant les
performances et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens.
On appelle couts préétablis des couts évalués « à priori » c’est à dire avant
que les divers événements donnant naissance aux couts aient lieu.

Exemple : courant décembre on pourra calculer des couts pour janvier,


février…
Par contre, les couts de novembre, déjà connus, seront qualifiés de couts réels
ou constatés.
Simplement, dans le cadre du présent chapitre, on se dirige vers une
comparaison (P9) prévision (P8) – réalisations (P7) en matière de couts.
Le calcul de couts préétablis permettra le contrôle de gestion par l’analyse
d’écarts.

I- Définitions et notions :
A/ Les différents couts préétablis :
COUTS PRÉVISIONNELS : calculés directement par référence au
passé – moyenne des périodes antérieures.
COUTS STANDARDS : normes techniques (nombre d’heure de
MO…). Un coût préétabli à la fois par une analyse technique et
économique est dit standards.
COUTS BUDGETES : estimation des dépenses dans des centres
d’analyse (budget flexible)
B/ Le contrôle de gestion :
- calcul de couts à priori (prévisionnels), à postériori (réel, constatés)
- calcul d’écarts = réalisations - prévisions
- analyse (numérique)
- recherche de causes, mise en place d’actions correctives.

II- Principes de calcul :


A/ Activité de référence :
Le cout préétablis est calculé par référence à une activité de base dite
normale :
Calcul des charges directes
Evaluation des charges indirectes
Pour l’activité normale, voire P7 – imputation rationnelle : même approche,
mêmes limites.

Eléments UO Coût Nbr Montant


de d’UO
l’UO
CHARGES
DIRECTES
- matières
- MOD
- Autres

CHARGES
INDIRECTES
- centre d’analyse
1
- centre d’analyse
n
Totaux

B/ Couts préétablis d’un centre d’analyse :


Le calcul est fondé sur l’analyse du comportement des différentes charges
indirectes, de nature mixtes (F+V).
On obtiendra une estimation des dépenses :
En fonction d’une certaine activité (référence aux UO)
ET pour une certaine production (référence aux produits fabriqués)
Cette estimation est appelée budget du centre. Lorsqu’elle est établie pour
plusieurs niveaux d’activité prévisionnelle, on parlera de BUDGET
FLEXIBLE.
1- remplir dans un premier temps la colonne correspondant à l’activité
normale
2- les charges de structure (stables)
3- les couts variables unitaires (stables)

2 expressions (soit x l’activité) :


Cout préétablis : y = 50 x
Budget flexible : y = 20x + 120 000

C/ Cout préétablis unitaire :

COUT
COUT PRÉÉTABLI
DE LA PRÉÉTABLI
PRODUCTION UNITAIRE (fiche
Elément UO PRÉVUE de coût préétabli
unitaire)

Coût Nb Coût Nb
UO UO Montant UO UO Montant
Charges
directes
Matières Kg 12,00 20 000 240 000,00 12,00 2,00 24,00
Main
d'œuvre H/MOD 80,00 5 000 400 000,00 80,00 0,50 40,00
Charges
indirectes
Atelier 1 :
Fixes H/M 10,00 5 000 50 000,00 10,00 0,50 5,00
Variables H/M 5,00 5 000 25 000,00 5,00 0,50 2,50
Atelier 2 :
Fixes H/M 8,00 2 000 16 000,00 8,00 0,20 1,60
Variables H/M 32,00 2 000 64 000,00 32,00 0,20 6,40
Coût de
production 795 000,00 79,50

D/ Cout préétablis de la production réelle :


COÛT DE PRODUCTION PRÉÉTABLI

COUT DE
PRODUCTION
PRÉÉTABLI (pour
Elément UO 9000 articles)
Coût
UO Nb UO Montant

Charges
directes
Matières Kg 12,00 (1)18 000 216 000,00
Main
d'œuvre H/MOD 80,00 (2) 4 500 360 000,00
Charges
indirectes
Atelier 1 : H/M 15,00 4 500 67 500,00
Atelier 2 : H/M 40,00 1 800 72 000,00
Coût de
production 715 500,00

(1) : 9 000 x 2
(2) : 9 000 x 0,5
ÉCART TOTAL = COUT COMPLET CONSTATÉ - COUT
PRÉÉTABLI DE LA PRODUCTION PRÉVUE
ÉCART GLOBAL = COUT COMPLET CONSTATÉ - COUT
PRÉÉTABLI DE LA PRODUCTION RÉELLE

On ne peut pas comparer une prévision sur 10 000 articles et une réalisation
sur 9 000 articles.
On doit donc calculer ce qu’aurait dû couter la production des 9 000 article :
cout préétablis de la production réelle. (9 000 * 7,95)

CONCLUSION :
On devra comparer le cout réel (cout complet constaté) au cout préétablis
de la production réelle pour obtenir un ECART GLOBAL (écart
économique).
Chapitre 2 : La prévision des ventes
INTRODUCTION :
Afin de prévoir la demande future, on utilise trois outils : l’ajustement
linéaire, l’étude des séries chronologiques et les lois de probabilité, loi
normale en particulier.
I- Ajustement linéaire :
A/ Rappel des principaux résultats :
Soit deux séries statistiques, nommées X et Y :
Y représente la demande ou les ventes
X est le facteur que l’on pense lier aux ventes
Le coefficient de corrélation linéaire (r) est une valeur comprise entre -1 et
1
L’ajustement linéaire est pertinent si r est proche de 1 (>0,8)
La droite d’ajustement de Y en X a pour expression : Y = a X + b
A est la pente, B est l’ordonné à l’origine
On obtiendra r, a et b grâce à la calculatrice ou au tableur

Fonction Excel :
Pente (Y ; X) donne a
Ordonnée. Origine (Y ; Y) donne b
Coefficient. Corrélation (X ; Y) donne r

NB : on ne confond pas corrélation (étroitement lié) et causalité (l’un


induit sur l’autre)
(Lorsqu’il y a corrélation, il n’y a pas forcément causalité)

B/ Application :
La société BASIC cherche à prévoir les ventes de l’un de ses produits Y. les
dirigeants pensent que les ventes de Y sont en corrélation avec un certain
indice de consommation. Il s’agit de déterminer la corrélation entre l’indice et
les ventes de Y, puis de procéder à un ajustement linéaire. On appliquera
ensuite à la prévision des ventes de Y.

Données année N
Mois Indice Vente
Xi Yi
Janvier 140 4 400
Février 113 4 000
Mars 150 4 600
Avril 160 4 700
Mai 115 4 070
Juin 103 3 800
Juillet 101 3 810
Aout 90 3 680
Septembre 110 4 000
Octobre 115 4 070
Novembre 112 4 020
Décembre 179 5 250
Totaux 1 488 50
4000

1. Calcul du coefficient de corrélation entre les ventes de Y et l’indice de


consommation pour l’année n. (calculatrice) :
A entrer la liste des valeurs à stat : Test : E : linRegTest (attention ! a et b
sont souvent inversés, mais en principe a < b)
r = 0,99 à la corrélation existe, elle peut servir à la prévision des ventes pour
n+1.
2. Droite d’ajustement des ventes à l’indice de consommation :
Y = 16,73X + 2 125,07
3. Prévision mensuelle des ventes de produits Y pour N+1 :

X (indice de Y réel (volume des Mois de


Y arrondis
consommation) ventes de produits) vente
145 4 551 4 550 Janvier N+1
120 4 133 4 130 Février N+1
152 4 668 4 670 Mars N+1
Cette technique suppose que les événements passés vont se prolonger dans le
futur, ce qui ne va pas de soi et constitue sa limite essentielle.
II- Analyse des séries chronologiques :
A/ Principe et définition :
Dans une série chronologique, la variable X est le temps.
La série sera dans ce cas constituée de trois composantes :
- la tendance ou Trend, mouvement de longue durée généralement
linéaire
- le mouvement saisonnier
- une composante aléatoire (négligeable en CGO)
B/ Séries chronologiques : application
Une entreprise de restauration souhaite prévoir la fréquentation de la
clientèle, exprimé en nombre de repas servis, pour l’exercice N+1. On
dispose des données suivantes :
Année Printemps Eté Automne Hiver
N-2 4150 4000 2900 950
N-1 4650 4400 3750 1200
N 4900 4500 3800 1800
Elimination de la composante saisonnière : (moyennes mobiles)
Calculer l’équation de la droite d’ajustement sur les données brutes
(ajustement 2)
Le coefficient de corrélation Saison / repas est égal à -0,07.
Le coefficient étant faible, on ne peut pas pratiquer d’ajustement linéaire.
L’ajustement n’est pas pertinent.
Le calcul des moyennes mobiles va permettre d’isoler la tendance en
éliminant la composante saisonnière.
On remarque graphiquement 3 cycles pour 12 unités de temps. On a donc 4
unité de temps (ou saisons) par cycle.
On se reporte au graphique du tableur :
- le mouvement saisonnier se reproduit toutes les 4 saisons.
- Les moyennes mobiles calculées seront d’ordre 4

Moyenne Mobile : On peut garder comme X la colonne des Saisons, sans


calculer les moyennes.

Récapitulatif :
1- calcul de l’équation de la droite d’ajustement sur les valeurs brutes
2- on recherche l’ordre des moyennes mobiles
3- on applique le filtre (moyennes mobiles)
On calcul parfois des moyennes mobiles centrées : pour éviter des « centres »
ne correspondant pas aux valeurs de X d’origine.
Saisons Repas Moyennes
(X) mobiles
3 2 900 3 062,5
4 950 3 175
(½ + 2 + 3 + 4 + 5/2) / 4

2. Analyse de la tendance :
On calcul r (centre, moyennes mobiles)
r = 0,96 : la tendance est linéaire
Equation : Y = 87,92 X + 2 849,33
Chapitre 3 : La démarche budgétaire
I- Généralités :
La méthode s’inscrit dans le cadre d’une gestion prévisionnelle à court
terme. Il s’agit de mettre en regard les moyens dont on dispose et les
prévisions d’action souhaitées, afin d’établir un programme d’action. Ce
dernier fera l’objet d’un contrôle pendant et après son exécution.
Le contrôle permet de mieux établir les prévisions suivantes. (Régulation par
rétroaction)
L’entreprise applique ces principes dans le cadre de budgets : expression
quantitatives et financières d’un programme d’action envisagé pour une
période donnée.

II- Les étapes de la gestion budgétaires :


3 étapes :
- prévision
- budgétisation
- contrôle

A/ La prévision :
Elle s’appuie sur des données internes (capacité, rendement)
et externe (marché, prix des matières…).
Elle nécessite l’étude des données antérieures à des fins d’extrapolation, et
l’étude de nouvelles hypothèses (mise en œuvre d’outils mathématiques de
gestion).
B/ La budgétisation :
Les budgets se présente sous la forme de tableaux de chiffres. Ils sont établis
selon le cadre organisationnel de l’entreprise. (Centres de coûts, de recettes,
de profit, d’investissement). Ils traduisent l’engagement de chaque
responsable devant la direction de l’entreprise.
La période budgétaire est généralement de 6 mois à un an au plus tard. Un
découpage en périodes plus courtes est souvent opéré.

C/ Le contrôle :
Schématiquement, il s’agit :
1. De dégager des écarts prévisions – réalisations
2. D’utiliser ces connaissances pour corriger la gestion et éventuellement
ajuster les prévisions antérieures.
3. De dégager des responsabilités, ce qui entraine les nécessités suivantes :
- associer les responsables aux prévisions
- vérifier l’adéquation des moyens accordés
- obtenir l’adhésion des hommes
- adapter le cadre de l’étude à la structure par fonctions de l’entreprise.
NB : gestion par exception : seuls les écarts jugés significatifs sont analysés.

III- Hiérarchie et interdépendance des budgets :

IV- Exemple commenté (d’après sujet d’examen) :


Données antérieures :
Bilan au 31/12/N-1 (en K€)
ACTIF PASSIF
Immobilisations 1 Capital 2
Amortissements 200,00 Fournisseur 160,00
Clients -240,00 TVA à 1
Disponibilités 948,80 décaisser 186,00
1 100,00
537,20
Total 3 Total 3
446,00 446,00
- la TVA est au taux de 19,6%
- les immobilisations sont amorties en linéaires sur 5 ans
- les clients paient à 30 jours. Les fournisseurs sont payés à 30 jours.
- La TVA est décaissée le 15 du mois.

Prévision pour janvier N (en K€) :


- 1 000€ de ventes HT
- 600€ d’achat de marchandises vendues le mois même
- 80€ de charges externes payées comptant (exonéré de TVA)
- 100€ de charges de personnel, charges sociales comprises, payées fin
janvier
- acquisition d’une immobilisation le 01/01, 900€ HT
- il sera tenu compte d’un IS au taux de 33,1/3%
BUDGETS DE TRÉSORERIE
BUDGETS DES ENCAISSEMENTS ET DES DÉCAISSEMENTS

ENCAISSEMENTS
Clients au bilan N-1 948 800
DÉCAISSEMENTS

Fournisseurs au bilan 1 186 000


N-1 100 000
TVA à décaisser 80 000
bilan N-1 100 000
Charges externes 1 076 400
Personnel
Immobilisations
acquises en janvier
(TTC)
Total des 2 542 400
décaissements

BUDGET DE TRÉSORERIE RÉCAPITULATIF

Solde initial (Bilan 1 534 200


N-1) 948 800
Encaissements 2 542 400
Décaissements - 56 400
Solde final (bilan au
31/01/N)

BUDGETS GÉNÉRAL
COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISONNEL
Compte de résultat au 31/01/N

CHARGES PRODUITS
Achats 600 000 Ventes 1 000 000
Autres achats et 80 000
charges externes 100 000
Charges de personnel 35 000
Dotations
IS 185 000
Résultat (bénéfice)

Total 1 000 Total 1 000 000


000

BILAN PRÉVISIONNEL
Bilan au 31/01/N

ACTIF PASSIF
Immobilisations 1 Capital 2 160,00
Amortissements 200,00 Fournisseur 1 186,00
Clients -240,00 TVA à 100,00
Disponibilités 948,80 décaisser
1
537,20
Total 3 Total 3 446,00
446,00
NB : attention au passage HT/TTC entre budget de trésorerie, compte de
résultat et bilan.
Chapitre 4 : Le budget de production
INTRODUCTION :

Exemple introductif :

La société Bricodeal doit disposer prochainement de 470


iris bleus et de 320 tokyos (ressources limitées) et envisage de
les commercialiser en composant deux types de
bouquets (ressources combinées) :
- des bouquet à dominante iris : 5 iris et 2 tokyos, vendus
39€ pièce.
- Des bouquets à dominante tokyo : 3 tokyos et 2 iris,
vendus 31€ pièce.
L’objectif est de maximiser le CA.
Chaque type de fleurs constitue une ressource (matière
première). Ces ressources sont limitées.
NB : les ressources peuvent également être des heures de MO
ou des heures machine.

Contraintes que subit Bricodeal :


- contraintes techniques : composition des bouquets
- contraintes commerciale : prix de vente

L’objectif de Bricodeal est de maximiser le CA. On peut aussi


chercher à minimiser des coûts, des bénéfices ou des marges.
Le budget de production apparaît donc comme un problème d’optimisation
sous contraintes.
On cherchera à optimiser une fonction économique dans un contexte de
ressources limitées.
Fonctions : CA, bénéfice, marges diverses…
Ressources : matières premières, mains d’œuvre, temps machine…
On devra traiter deux types de problèmes : maximisation et minimisation (pas
au programme).
Max : CA, bénéfice
Min : coût
Sous les contraintes suivantes :
- contraintes commerciales : prix de vente, demande
- contraintes économiques : éléments à optimiser (CA, marge)
- contraintes techniques : ressources limitées

I- Problèmes de maximisation simples à deux variables :


On traitera le cas Bricodeal. Pour le résoudre, on va devoir écrire
un programme linéaire composé d’une fonction à optimiser et
de contraintes

A/ Expression du programme linéaire (forme canonique) :


1. La fonction économique :
Si on appelle :
- X le nombre de bouquets à dominante iris
- Y le nombre de bouquets à dominante Tokyo.
La fonction traduisant le chiffre d’affaires s’écrira :
Z = 39x + 31y (à maximiser)

2. Les contraintes :
Elles traduisent la limitation des ressources, ici les fleurs de chaque type
disponible.
On dispose de 470 fleurs iris au maximum :
5x + 2y ≤ 470 (C1)
On dispose de 320 fleurs Tokyo au maximum
2x + 3y ≤ 320 (C2)
x,y ≥ O

5x + 2y ≤ 470
2x + 3y ≤ 320
x,y ≥ 0

MAX Z = 39x + 31y

B/ Résolution graphique :

5x + 2y ≤ 470
Pour X = 0 Y = 235 (0 ; 235)
Pour Y = 0 X = 94 (94 ; 0)

2x + 3y ≤ 320
Pour X = 0 Y = 106,66 (0 ; 106,66)
Pour Y = 0 X = 160 (160 ; 0)

Z = 39x + 31y
39x + 31y = 0
y = -39/31x = -1,26x

On « trace » la fonction économique au point (0 ;0)


On peut écrire y = -1,26, la droite à pour pente -1,26
On la fait « glisser » jusqu’à la limite de la zone d’acceptabilité.
On lit sur le graphique l’optimum au point (70 ;60)

CA = (70 x 39) + (60 x 31) = 4 590€


Fleurs iris : 5 x 70 + 2 x 60 = 350 + 120 = 470
Fleurs Tokyo : 70 x 2 + 60 x 3 = 320
(On n’utilise pas toutes les fleurs dans tous les cas)

C/ Résolution par la méthode des points candidats :


Les points candidats se situent sur la frontière de la zone d’acceptabilité :
A (0 ; 106,66)
C (94 ; 0)
Pour B (70 ; 60) on procède de la façon suivante :
Dans C1, on a : x = (470 – 2 y) / 5
On remplace dans C2 : 2 ((470 – 2 y) / 5) + 3 y = 320
On trouve y = 60 et x = 70

Points et A B C
coordonnée x y x y x y
Valeurs 0 106,66 70 60 94 0
CA = 39x + 3 306,66 4 590 3 666
31y

D/ Synthèse et interprétation des résultats :


Chiffre d’affaires maximal : 4 590€
Nombre de bouquet à dominante iris : 70
Nombre de bouquet à dominante tokyo : 60
Nombre de fleurs tokyo utilisées : 70 x 2 + 60 x 3 = 320 fleurs
Nombre de fleurs iris utilisées : 70 x 5 + 60 x 2 = 470 fleurs
Capacités inutilisées : aucune.

E/ Limites de la méthode :
- imprécision du graphique
- impossible à utiliser dès qu’on a plus de deux produits
- lourd dès que le nombre de contraintes augmente
Chapitre 5 : Le budget des approvisionnements
INTRODUCTION :
Le budget des approvisionnements découle directement des budgets des
ventes et de production.
Ces éléments connus, il s’agira de déterminer au moindre cout :
- la périodicité des commandes
- ou les quantités à commander
De façon à minimiser les risques de rupture.
La problématique est donc la suivante : minimiser les coûts liés à la gestion
du stock en arbitrant entre un certain nombre de paramètres.

I- La gestion des stocks au moindre coût : principe de base


A/ La sélection des références à suivre :
Gérer un stock au plus près entraine des coûts. Une démarche systématique
ne sera mise en œuvre que si l’importance du stock (valeur) la justifie.
Certaines références feront donc l’objet d’un suivi plus ou moins rigoureux,
le choix reposant sur deux méthodes :
- méthode des 20/80
- méthode ABC

1. Méthode des 20/80 :


On suit de façon plus rigoureuse seulement 20% des
quantités représentant 80% de la valeur du stock. (Z45, OK22 et J27).

2. La méthode ABC (différent de la méthode de calcul des couts) (loi de


Pareto) :
A/ Les éléments constitutifs du coût de gestion du stock :
1. Exemple 1 :
Cf : poly – exemple 1

Le taux de passation du stock, ainsi que le cout unitaire de passation d’une


commande seront en principe donné directement.

2. Le coût de passation des commandes :


Il s’agit généralement du budget du service approvisionnements divisé par le
nombre de commandes.
Cout de passation = 12 000 / 100 = 120€/par commande passées.

3. Le coût de possession du stock :


Ce coût correspond aux divers frais générés par la conservation des produits
en stock : immobilisation de fonds (IF), moyens matériels (locaux),
dépréciations.
Il est exprimé par un pourcentage donné ou à calculer.
Valeur du stock moyen =1 000 x 100 = 100 000€
Immobilisation du capital = 5 000 / 100 000 = 5%
Maintien = 7 000 / 100 000 =7%
Taux de possession = 12%

Cout de possession = taux de possession x stock moyen


4. Le coût total de gestion du stock :
CT = coût de passation des commandes + coût de possession du stock + coût
d’achat

NB : le coût d’achat étant une constante, il n’apparaît pas dans l’optimisation,


l’expression se ramène alors à :

CT = coût de passation des commandes + coût


de possession du stock
Si on passe N commandes :
CT = ?
120 N (coût de passation)
+ 0,12 x 20 000/2N (coût de possession du stock moyen)
CT = 120N + 12 000/N

II- L’optimisation des quantités à commander :


A/ Le modèle de Wilson :
1. Résolution de l’exemple introductif :
Il faut minimiser CT.
Min (CT) à CT’ = 0 (en pratique on dérive CT)
CT = 120 x (0,12 x 200 000 / x2) = 0, on arrive à :
N = racine (200 000 x 12% / 2 x 120) = 10

2. Interprétation des résultats :


Sur la base de 12 mois de 30 jours, il faudra passer 10 commandes (cadence
optimale), ou encore une commande tous les 36 jours.
Le lot économique vaut : 2 000 / 10 = 200kg : c’est la quantité à commander
à chaque réapprovisionnement.
Vérification (CT = 120N + 12 000 / N) :

N CT
9 2
413
10 2
400
11 2
410

Calculons :
Le coût de possession : 0,12 x 200 000 / 20 = 1 200
Le coût de passation : 120 x 10 = 1 200

CT = 2 400€ et coût de passation = coût de possession

Pour trouver N : 2 solutions :

à CT’ = 0
ou
à 120 N = 12 000/N

3. Généralisation : la formule de Wilson


C = coût d’achat annuel de la matière
Ca = coût de passation (= coût de lancement) d’une commande
N = nombre de commandes
A(N) = coût d’approvisionnement (fonction du nombre de commandes)
T(12%) ou t(0,12) = taux de possession = T/100

Coût total de gestion du stock = coût de lancement des commandes + coût de


possession du stock
Il s’agit de rendre minimum A(N) c’est à dire le coût total
d’approvisionnement en fonction du nombre de commandes.
A(N) = C + N x Ca + (C x t / 200N)
A(N) min à A’(N) = 0
N = racine (C x T / 200 x Ca)
Ou
N = racine (C x t / 2 x Ca)

4. Limites du modèle de Wilson :


Suppose une variation linéaire du stock (consommation régulière)
Ne prend pas en compte la dégressivité des tarifs et les économies
possibles
N’intègre pas la pénurie ni son coût : dans certains cas on peut prendre
le risque d’une rupture
Avenir certain
Il s’agit d’un arbitrage entre taille et nombre de commandes. D’autres
approches sont possibles.
Chapitre 6 : Le budget de trésorerie
INTRODUCTION :
On cherche à prévoir l’évolution de la trésorerie nette sur une période de 3
à 6 mois.
La trésorerie est constituée de :
- les soldes des comptes banque, caisse
- comptes à terme à échéance courte (moins de 3 mois)
- VMP ne présentant aucun risque de variation (rare)
- Solde créditeur de banque

On utilisera, pour élaborer ce budget, les documents suivants :


- bilan de la période précédente (bilan d’ouverture)
- tous les budgets précédents (ventes, approvisionnements …)
- informations sur les décalages de flux
NB : on raisonnera toujours en encaissement / décaissement

Le budget de trésorerie s’élabore en plusieurs étapes :


- budget des achats en ventes faisant apparaître la TVA.
- Budget de TVA
- Budget des encaissements
- Budget des décaissements
- Budget de trésorerie
Une fois le budget terminé, on cherchera à placer les excédents ou financer
les insuffisances.

I- Elaboration du budget de trésorerie :


Cf : annexe

II- Equilibrage du budget de trésorerie :


A/ Insuffisances :
1. Conjoncturelles :
On qualifie de conjoncturel les insuffisances passagères souvent liées au
caractère saisonnier de l’activité.
Dans ce cas on cherchera des financements à court terme (escompte, Daily,
affacturage).

2. Structurelles :
Dans ce type de situation on devra étudier :
- structure du financement (adéquation entre le FRNG et le BFR) :
Diminuer le BFR et augmenter le FRNG
- rentabilité
Processus 9 : Mesure et analyse de la
performance
Chapitre 1 : Contrôle budgétaire des coûts de
production
INTRODUCTION :
La méthode doit permettre d’évaluer la performance des centres de
production en comparant les couts réels et les couts préétablis de la
production réelle.
Le but de la démarche est :
- de mettre en évidence des causes internes et externe (de la performance)
- d’isoler des responsabilités (motivation des hommes au travail :
management)
- de réguler par rétroaction sur les objectifs, les prévisions
- de contrôler les conséquences et la mise en œuvre des décisions prises.

Dans un premier temps, on procédera à la mise en évidence :


D’écarts :
ÉCART GLOBAL (EG) = coût réel – coût préétablis de la production
réelle.

Par élément de cout :


- matières
- MOD
- Chagres indirectes
On analysera ensuite l’écart :
- en deux sous écarts (charges directes)
- en trois sous écarts (charges indirectes)

On s’efforcera enfin de rechercher des causes :


- internes : à travers la mise en jeu de niveaux de responsabilité dans
l’organisation
- externes : (très variées)

I- La mise en évidence des écarts :


Il s’agit d’obtenir un écart global : on doit calculer :
- un coût réel (complet constaté)
- un coût préétabli de la production réelle

NB : le coût réel relève de connaissances acquises en CGO1 (P7). On


calculera un coût complet de production par la méthode des centres
d’analyses.

A/ Calcul du coût préétablis de la production réelle :


Ce calcul sera généralement précédé des étapes suivantes :
- mise en œuvre de la relation production / activité / rendement
- réalisation d’une fiche de coût préétabli unitaire.
1- La relation production / activité / rendement :
Les prévisions sont établies sur la vase d’une activité dite normale pour une
certaine production. En exprimant le rendement en nombre de produits par
unité, on peut écrire :
Production = activité x rendement
On recherche l’activité normale :
30 000 = 1 000 x 30 (produits / heure)

2- La fiche de coût préétablis unitaire :


Elle sera utile pour la suite du travail : élaborée pour un produit (ici, 1kg de
bonbons). Elle résume tous les rendements « normaux » ou prévus.

II- Analyse de l’écart global :


A / Ecart sur charges directes :
Ces charges sont 100% variables (matière, MOD).
Dans ce cas on expliquera l’écart global :
- à travers une variation des quantités (Écart sur quantité E/Q)
- à travers une variation de prix (Ecart sur coût unitaire

1- Formules d’analyse :
On notera :
- Qr à quantités réellement consommées
- Qp à quantités préétablis (normalement nécessaires pour obtenir la
production réelle)
- Cr à cout unitaire réel
- Cp à cout unitaire préétabli
- ∆q = Qr – Qp et ∆c = Cr – Cp

EG = écart global = (Cr x


Qr) – (Cp x Qp)
On peut décomposer EG de diverses manières. Par conversion (PCG 82) on
utilisera l’expression suivante :

EG = ∆c x Qr +
∆q x Cp

EG =
E/C + E/Q

E/C = (Cr –
Cp) x Qr

E/Q = (Qr –
Qp) x Cp

Ecart sur cout unitaire + écart sur quantité = E/C + E/Q

2- Illustration :
Pour le sucre on a :
Qr = 27 300 kg Cr = 1,98€/kg
Qp = 27 200 kg Cp = 2€/kg
EG = (27 300 x 1,98) – (27 200 x 2) = - 346

E/C = (Cr – Cp) x Qr = (1,98 – 2) x 27 300 = -546 (favorable)


E/Q = (Qr – Qp) x Cp = (27 300 – 27 200) x 2 = + 200 (défavorable)

EG = E/C + E/Q = 200 – 546 = -346

Ecart sur taux : 1,90 x 900 = 1 710 (D)


Ecart sur temps : 33 x -6,66 = -220 (F)

Analyse :
Le rendement a été plus faible que prévu. On recherchera des causes auprès
du responsable du centre de fabrication.
Le cout unitaire a été plus faible que prévu. On procédera à une recherche
auprès du responsable des approvisionnements.

3- Compléments :
Pourquoi valoriser E/C et E/Q respectivement avec Qr et Cp ?
- Ce point est en rapport avec la nécessité d’individualiser les
responsabilités.
- L’amont (qualité des matières) influe sur l’aval (rendement dans les
centres de production)

Existe-t-il d’autres décompositions possibles pour E/G ?


L’écart global peut être analysé en trois sous-écarts :
- un écart sur coût
- un écart sur quantité
- un écart sur écart

E/C = ∆C x Qp = (Cr – Cp) Qp = (1,98 – 2) x 27 200 = -544


E/Q = ∆Q x Cp = (Qr –Qp) Cp = (27 300 – 27 200) x 2 = 200
E/E = ∆Q x ∆P = (Qr – Qp) x (Cr – Cp) = - 0,02 x 100 = -2 (responsabilité
conjointe)

L’écart sur écart à très souvent une très faible valeur. Son interprétation est
délicate.

B/ Ecarts sur charges indirectes :


Ces charges comprennent :
- une partie fixe
- une partie proportionnelle (variable)

1- Prévisions : budgets des centres d’analyse


(Reprendre l’exemple du poly)
Attention à l’unité : on raisonne en Heures de MOD (UO) et pas en Kg de
bonbons.

Budget flexible : Généralisation


- Charges de structure ou cout fixe total : 27 000€
- Cout variable unitaire préétabli de l’UO : 9€
- Cout préétabli de l’UO : 36€ (36 100 / 1 000)
- Expression du budget flexible : y = 9x + 27 000
- Expression du cout préétabli : y = 36x
- Avec x : nombre d’UO (heures de MOD)

2- Calcul de E/G :
(Rappel) E/G = cout réel – cout préétabli de la production réelle
Seul le calcul du cout préétabli pose véritablement problème :
Il se définit comme le produit du nombre d’UO normalement nécessaire
pour obtenir la production réelle par le cout préétabli de l’UO.
On a bien E/G = 2 560€

3- Analyse de l’écart global :


Comme pour les charges directes, on peut distinguer deux causes :
- variation des quantités
- variation du cout unitaire (de l’UO)

Ce dernier incluant une partie fixe, il conviendra de distinguer un sous écart


supplémentaire, soit une analyse en trois sous-écarts.

L’écart sur budget :


Aussi appelé écart sur cout variable, il s’agit d’un écart sur cout variable
unitaire de l’UO.

E/B = ∆C
X Qr
Avec :
- C : cout variable de l’UO
- Qr : quantités d’UO réellement consommées

Calculons E/B = ∆C x Qr, on a besoin de connaître :


- Cr : cout variable unitaire de l’UO
- Cvup : cout variable préétabli de l’UO
- Qr : quantités d’UO réellement consommées

On trouve facilement Cp (9€) et Qr (900 UO)

Reste à déterminer le Cvur, cout variable unitaire réel de l’UO :


Pour calculer le cout variable réel de l’UO, on admettra que les frais fixes
réels sont toujours égaux aux frais fixes prévus.
Cvur = 35 200 (cout réel total) – 27 000 (frais fixe « réel ») / 900
= 8 200 (cout variable total réel) / 900 = 9,111111…€
E/B = (9,11111 – 9) x 900 = +100 (déf)
(Cvur – Cvup) x Qr

Analyse :
Les cause de cet écart sont à rechercher dans les différents éléments de
charges par nature figurant dans le tableau de répartition… ce n’est pas
toujours simple.
L’écart sur budget (autre mode de calcul) :
On peut remarquer que :
E/B = (9,11 – 9) x 900 = 9,11 x 900 – 9 x 900
= 9,11 x 900 + 27 000 – 9 x 900 + 27 000
= 35 200 - (9 x 900 + 27 000)
E/B = cout réel – budget pour l’activité réelle
(ax + b avec x = 900)

L’écart sur activité :


Aussi appelé écart sur imputation du cout fixe, il s’agit de l’écart
d’imputation rationnelle étudié en CGO1 – P7.

E/A = cout fixe réel – cout


fixe imputé

Cout fixe réel (CFr) = 27 000


Cout fixe imputé (CFi) = CFr x K
Avec K (coeff d’IR) = Ar / An (activité réelle / activité normale)

L’écart sur activité :


Cout fixe réel (Cfr) = 27 000
Ar : 900 UO
An = 1 000 UO
K = 900 / 1 000 = 0,9
CFi = 27 000 x 0,9 = 24 300
E/A = 27 000 – 24 300 = +2 700(D)

Il s’agit d’un malus de sous activité.

Attention aux erreurs suivantes fréquentes :


- confusion An (1 000 UO) et Ap (906,2/3)
- confusion production / activité
K ne vaut pas 27 200 / 30 000

L’écart sur activité (autre calcul possible) :


E/A = 27 000 – 24 300
= 9 x 900 + 27 000 – (9 x 900 + 24 300)
= (9 x 900 + 27 000) – 32 400
= (9 x 900 + 27 000) – 36 x 900
ax + b – ax avec x = 900

L’écart sur rendement (E/R) :


Certainement le plus simple, il s’agit d’un écart sur quantité d’UO de
type ∆Q x Cp
Attention toutefois on raisonne en UO et pas en produit.

Qr = 900
Qp = 906,1/3
Cp = 36€
E/R = (900 – 906,1/3) x 36 = -240 (D)

Les causes de cet écart sont à rechercher auprès son responsable du centre de
fabrication.

Remarque : E/R = 900 x 36 – 906,2/3 x 36


Soir ax – ax’
X = 900
X’= 906,2/3

E/B + E/A + E/R = E/G


100 + 2 700 – 240 = 2 560
Coût réel – Cout réel – budget pour l’activité réelle
B
(ax + b)
(ax + b) – Budget pour l’activité réelle – cout préétabli
A de l’activité réelle
ax
Cout préétabli de l’activité réelle – cout
R ax – ax’ préétabli de l’activité préétabli
Chapitre 2 : Contrôle budgétaire des ventes
INTRODUCTION :
Le contrôle budgétaire des ventes repose sur deux types d’analyses d’écarts :
- écarts sur CA
- écarts sur marge

Ces analyses permettront d’apprécier la performance commerciale de


l’entreprise.
Contrairement aux écarts sur coûts, le PCG n’a jamais recommandé de
techniques particulières : il en existe un grand nombre.

I- Le contrôle budgétaire du chiffre d’affaires :


Cette analyse est pertinente pour les entreprises commerciales.
Pour une entreprise commerciale de configuration informatique, les ventes et
prévisions sont les suivantes :

Quantités Prix Chiffre


unitaire HT d’affaires
Prévision des 150 1 150 172 500
ventes
Ventes 140 1 250 175 000
d’octobre

A/ Calcul de l’écart sur chiffre d’affaires :


E/CA = (Qr x Pr) – (Qp x Pp)
= 175 000 – 172 500 = + 2500 (favorable)
B/ Analyse de l’écart sur CA :
Cet écart peut être analysé en deux sous écarts :
Un sous écart sur Prix :
(Pr – Pp) x Qr = (1 250 – 1 150) x 140= + 14 000 (fav)
Le prix de vente réel est supérieur au prix prévu.

Un sous écart sur quantité :


(Qr - Qp) x Pp = (140 - 150) x 1 150 = - 11 500 (def)
On pensait vendre 150 configurations au prix de 1 150 €, on en a en réalité
vendu que 140.

Responsabilités :
- Quantités : performance commerciale insuffisantes, ou mauvaises
prévisions. Services commerciaux en cause.

- Prix : causes très variables à apprécier selon le cas. (Dans le cas


suivant probablement dû à une répercutions de la hausse du prix de
certaines composants.) Analyse de l’élasticité.

II- Le contrôle budgétaire des marges :


Cette analyse trouvera sa pertinence dans les entreprises industrielles.
Une entreprise industrielle fabrique et commercialise des composants
électroniques.
Mois d’octobre N Données
préétablies
Prix ou Prix ou
Quantité coût Total Quantité coût
unitaire unitaire
Total
Chiffre d’affaires 2 000 12,00 24 2 100 11,80 24
000 78€
Coût de 2 000 9,50 19 2 100 9,00 18
production 000 900
Marge sur coût de 2 000 2,50 5 000 2 100 2,80 5 880
production

A/ Ecart sur marge totale :


Cet écart correspond ici à la différence 5 000 – 5 880 = 880€ (déf.)
On peut écrire Ecart sur marge totale = E/M = (Mur x Qr) - (Mup x Qp)

Avec Mur = Pr – Cr et Mup = Pp – Cp


Cet écart s’analyse en deux sous écarts (individualisation des
responsabilités):
Un écart sur quantités vendues : (Qr – Qp) x Mup
Un écart sur marge : (Mur – Mup) x Qr

Ecart sur quantités vendues :


(2 000 – 2 100) x 2,8 = - 280 (def)

Ecart sur marge unitaire :


(2,5 - 2,8) x 2 000 = - 600 (def)

L’écart sur marge s’analyse en deux sous écarts :


Ecart sur prix unitaire : (Pr - Pp) x Qr = (12 - 11,8) x 2 000 = + 400
(fav)
Ecart sur coût unitaire : (Cr - Cp) x Qr = (9,50 - 9) x 2 000 = + 1 000
(def)

On vérifie que E/MU = E/Prix – E/Coût


-600 = + 400 – 1 000

B/ Ecart sur marge sur coût préétabli :


On abandonne toute référence au coût unitaire réel, afin d’isoler
la responsabilité des services commerciaux.
Marge « réelle » sur Cp = Qr x (Pr – Cp)
2 000 x (12 – 9) = 6 000
Marge prévue : Qp x (Pp – Cp)
2 100 x (11,8 – 9) = 5 880

Ecart sur Marge = Marge réelle – Marge prévue


= 6 000 – 5 880 = +120 (fav)

Cet écart s’analyse en deux sous écarts :


Ecart sur quantités vendues : ∆Q x Mup
(2 000 – 2 100) x 2,8 = - 280 (def)
Ecart sur marge unitaire (≠ E/Mu du A/) : (Mur – Mup) x Qr
((12 – 9) - (2,8)) x 2 000 = + 400 (fav)
NB : l’écart sur Mu revient à écart sur prix : (12 - 11,8) x 2 000 = + 400

C/ Les écarts sur résultat :


E/R = résultat réel – résultat préétabli
Attention au signe, positif signifie ici favorable
E/R = écart sur CA - écart sur coût de production - écart sur coût hors
production
Chapitre 3 : Performance et pilotage de la
performance
INTRODUCTION :
Une organisation performante atteint ses objectifs au moindre coût. Ceci nous
amène à aborder la performance à travers deux aspects indissociables :
- l’efficacité : aptitude à atteindre ses objectifs
- l’efficience : aptitude à atteindre l’objectif à moindre coût

La performance devra être mesurée et pilotée


Le pilotage de la performance a été abordé dans les chapitres 1 et 2 du P9
portant sur les contrôles budgétaires (écarts)
Les indicateurs sont rencontrés dans les processus 4, 6, 7, 8 et 9.

Indicateurs d’efficience :
- productivité (production / quantités de facteur)
- profitabilité (résultat / CA ou résultat d’exploitation / production
vendue)
La profitabilité d’exploitation est intéressante parce qu’elle ne dépend pas
des choix d’exploitation
- rentabilité (revenu / capital ou résultat net / capitaux propres) Cf : P6-
ch.12

Indicateurs d’efficacité :
- respect des délais de fabrication, de livraison…
- respect des normes de qualité
- fabrication, vente de quantités prévues.
- …

Le présent chapitre complétera vos connaissances en abordant deux


problématiques nouvelles :
- prix de cession interne : fixation, rôle…
- coûts cibles : définition, mode de calcul, utilité.

I- La performance à l’intérieur d’un groupe : les prix de cession internes


A/ Exemple :

1. Comment qualifie-t-on les centres de production de A et de B en


comptabilité de gestion ?
En comptabilité de gestion il s’agit de centres d’analyse

2. La direction de X a nommé un responsable à la tête de chaque centre.


Comment qualifie-t-on ces derniers ?
Lorsqu’un responsable est nommé, on parle alors de centre de responsabilité.

3. Mesure-t-on la performance de chaque centre ? Comment ? Quel


nom donnera-t-on à ces centres dans ces conditions ?
Il semble qu’on mesure l’efficience à l’aide du résultat analytique. Dans ces
conditions, les centres deviennent des centres de profit.

4. Pourquoi y’a-t-il cession interne ? Définissez la notion. Quel a été le


prix de cession interne retenu ici ?
Il y a vente « intra-groupe » : livraison ou prestation de service entre
différents centres d’un même groupe. Ici, le prix retenu est le CMUP (10,80€)

5. L’un des centres vous paraît-il plus performant ? Doit-on blâmer


son responsable ? Pourquoi ?
Le centre A SEMBLE moins performant : son résultat analytique est faible et
très inférieur à celui du centre B. Toutefois on doit se souvenir que le
responsable de ce centre pourrait vendre la totalité de sa production sur le
marché au prix de 15€.

Dans ces conditions on obtiendrait les résultats suivants :


Le produit A est vendu 15€ l’unité. Le coût de distribution est de 14 200/ 12
000 = 1,18€ par Kg
Si le produit est vendu sur le marché le centre Z réalise une marge de 15 –
(10,8 + 1,18) = 3,02€

Lorsque A est vendu à la fabrication de B, le centre A perd 18 000 x 3,02 soit


54 360€ de bénéfice par rapport aux conditions du marché.

C’est donc le résultat sur B qui devrait être considérer comme faible : il y
a transfert de résultat (transfert de performance) de A vers B.
Le prix de cession interne de A vers B justifie le phénomène : il faut
rechercher un prix de cession plus pertinent (entre 10,8 et 15€), ou mesurer la
performance de A différemment. Ce qui revient à renoncer à faire de A centre
de profit.

6. Quelles seraient les conséquences de la fixation du prix de cession


interne au prix de 14€ sur les résultats obtenus ? d’une façon
générale, le prix de cession interne influe-t-il sur le résultat global de
l’entité X ?

Résultat du centre A :

CA (ventes sur le 180 12 000 x 15


marché) 000
CA (transfert vers B)
252 18 000 x 14
000
CA total 432 180 000 + 252 000
000
CPPV 324
000
Service commercial 14 200
Résultat 93 800

Résultat du centre B :

Résultat 70 600 Avant modification du PCI


Augmentation du 57 600 18 000 x (14-10,8)
coût
Nouveau résultat 13 000 70 600 – 57 600

7. Proposez à la direction de X une autre façon de fixer le prix de cession


interne. Comment pourrait-on procéder s’il n’existait pas de marché
extérieur pour le produit A ?
On pourrait proposer de fixer le prix sur la base du prix du marché.
En l’absence de marché, on peut fixer le prix sur la base du coût préétabli.
B/ Synthèse : comment fixer un PCI ?
Le but de la fixation du PCI est triple :
- éviter les transferts de performance (grâce au PCI) ou individualiser la
performance.
- Motiver les responsables, les inciter à améliorer leur performance.
- Permettre un suivi de l’évolution de la performance dans le temps.

1. 1. lorsqu’il existe un marché :


Prix de marché ou prix de marché minoré.
Il présente l’avantage d’inciter le responsable du centre vendeur à minimiser
ses coûts.
NB : dans les deux cas, de fortes fluctuations des prix posent problème :
les comparaisons de performance dans le temps peuvent devenir peu
pertinentes.

1. 2. Absence de marché :
Dans ce cas, on peut utiliser le coût complet préétabli majoré d’une marge.
Ce choix présente plusieurs avantages :
- le PCI est stable
- une bonne individualisation des performances

NB : on peut parfois utiliser le coût marginal dans le cas de prestations très


exceptionnelles.
/attention !! Dans tous les cas il convient d’éviter les coûts réels, car ils
occasionnent souvent des transferts de performance.
II- La performance par référence au marché : le coût cible
A/ Définition et démarche :
Coût cible : ensemble d’outils visant, dès la phase de conception du produit,
à réaliser l’égalité :

Coût cible = prix


cible – profit cible

(Coût cible = variable d’action, l’entreprise peut agir sur le coût.)


Le prix cible est imposé par le marché, le profit cible est fonction de la
stratégie d’ensemble de l’entreprise (imposé par les actionnaires).
Le coût cible est un coût imposé par le marché.
Il existe un lien fort entre le coût cible et la méthode ABC.

Le coût cible constitue alors un objectif à atteindre :


On va chercher à optimiser le produit en termes de couple valeur / coût
Ceci se fera dès la phase de conception, et se poursuivra au cours de la vie du
produit (processus de réduction continue des coûts).

La société Jouex étudie la commercialisation d’un nouveau produit (jouet en


bois pour enfants)
La société est spécialisée sur un créneau de jouets traditionnels.

1- Fonctions attendues du produit :


Une étude de marché, réalisée auprès des clients, a permis d’obtenir les
résultats suivants :
Comment calcul-t-on les pourcentages obtenus ? Quelle est leur
signification ?
On divise la note par le total des notes.
Chaque pourcentage traduit l’importance relative de la fonction pour le
client : plus il est élevé, plus la fonction aura de la valeur pour le client (ou
donnera de la valeur au produit)

2- Coût estimé pour un produit :


Comment obtient-on le coût estimé ? Quelle est sa signification ? Quel sera le
coût cible ?
Le coût estimé s’obtient comme tout coût préétabli classique, en consultant
les différents responsables de centre pour connaître les couts des composants.
Le coût estimé est de 20,5€. Le coût cible est de 18€ (25 – 7)

3- comparaison coût estimé / coût cible

- indice <1 : le coût consacré au composant excède la valeur perçue du


composant par le client :
- indice > 1 : une baisse du coût « appauvrirait » le produit : il ne
correspondrait plus aux souhaits du client.

Pistes qui permettraient de se rapprocher du coût cible :


- essayer de réduire le coût pour tous les composants dont l’indice de
valeur est inférieur à 1.
Etudier les propositions suivantes :

Réduire l’épaisseur du bois constituant le corps du jouet et des roues :


Solution peut pertinente : elle appauvrirait le produit de certaines
fonctions jugées essentielles pour le client (robustesse, tradition) et i >
1.
Remplacement du dispositif de traction par une cordelette et une attache en
forme de vis à œillet. Un fabricant propose une cordelette à un prix de 1€
pièce. Quel devra être le coût de la vis à œillet ?
L’ensemble représente un coût de 5€, on gagne 1,5€ sur la tige. Il faut
encore gagner 1€ sur la vis soit un coût d’attache de 1,5€.
Réduction du nombre et du diamètre des chevilles bois, remplacement de
certaines d’entre elles par un collage résistant
Solution envisageable avec un indice de valeur < 1.
Attention toutefois, maintenir un chevillage apparent sera un gage de
fabrication « traditionnelle » : on sait que le client est attaché à cet aspect.
Chapitre 4 : Les tableaux de bord
opérationnels
INTRODUCTION :
Décentralisation des entreprises :
- décisions stratégiques prises au niveau direction générale
- délégation à des opérationnels (responsables de centres)

Déléguer signifie :
- donner des moyens
- fixer des objectifs
- en suivre et contrôler la réalisation

Le suivi et le contrôle des tâches déléguées aux opérationnels passent par


l’élaboration de tableaux de bord opérationnels.

I- Qu’est-ce-qu’un tableau de bord opérationnel ?


A/ Définition et objectifs :
Tableau de bord : document qui présente un ensemble
d’indicateurs permettant le pilotage de l’entreprise, et facilite la prise de
décision.

Objectif :
- obtenir une information rapide
- contrôler (écarts)
- faciliter la communication entre les niveaux hiérarchiques.

B/ Structure et contenu :
1. 1. Le contenu : les indicateurs
Monétaires : CA, coût, marge, etc. (tous les indicateurs de performance
calculés en comptabilité de gestion) (indicateurs d’efficience)
Physiques : jours de délai, heures, nombre de pannes, nombre de
rebuts, nombre de produits fabriqués… (Indicateurs d’efficacité)
1. 2. Structure :
Le document doit faire apparaître de façon systématique :
- le facteur clé de succès à mesurer (FCS)
- une référence à un objectif, ainsi que des écarts
- une évolution dans le temps (mois / mois précédent)
ou
- une évolution par rapport à une période comparable (N-1)
- éventuellement une tendance.

Les outils privilégiés sont : tableaux, graphiques, ratios et


clignotants (valeurs à atteindre par exemple).

C/ Méthodologie d’élaboration :
1. 1. Définir la nature des centres de responsabilité :
Centre de coût : la performance sera mesurée par des indicateurs
monétaires (coûts), physiques (production/temps de travail, délai moyen de
fabrication), sociaux (taux d’absentéisme ou de turn-over).
Centre de profit : performance mesurée par l’activité et une marge (CA,
quantités livrées, nombre de prestations, MSCV, résultat, etc.).
Centre d’investissement : taux de rentabilité (revenu/ montant investi).

1. 2. Rechercher les facteurs clés de succès (FCS) :


On appel Facteurs clés de succès des compétences ou des savoirs faire,
souvent spécifiques, permettant au centre de responsabilité d’atteindre ses
objectifs.
Un FCS correspond aussi à un besoin à satisfaire pour un client interne ou
externe.

A chaque FCS sera associé un nombre limité d’indicateurs.

D/ Exemple d’élaboration d’un tableau de bord :


Annexe 1 : exemple
L’entreprise Fatek fabrique des appareils électroniques grand public dans
plusieurs usines situées dans divers pays. La direction générale est basée à
Berlin. L’établissement de Valence ‘France) est spécialisé dans l’assemblage
de radios-réveils : il expédie ensuite les produits à Créteil, ou sont
centralisées toutes les opérations commerciales pour la zone « Europe »,
ainsi que dans le service après-vente « France » (ce dernier prend en charge
les demandes d’informations techniques des clients, ainsi que les réparations
sous garantie)

Valence (production) Créteil (vente)


Nature Centre de coût Centre de profit
Produire les quantités Maximiser les ventes
Missions demandées au moindre (CA) au moindre de coût
coût.
- maîtrise des coûts de - satisfaction du client
production - pénétration du
- qualité des produits marché
FCS
- respect des quantités - maîtrise des frais de
demandées distribution
- respect des délais
- (Coût réel – Cout prévu) / - part de marché =
coût prévu vente de l’entreprise /
- nbr de produits ventes total
défectueux / nbr de - (PV – CR)/CR
produits fabriqués - frais de
Indicateurs
- qté. Produites / qté. commercialisation = (frais
de mesure
Demandées M / frais M-1)
de
performance - délai de fabrication - délai moyen
réel / délai de fabrication d’expédition = date
standard expédition – date
- nbr de produits / nbr commande
d’heures travaillées. - nombre de
commande.

Créteil (SAV)
Nature Centre de coût
Renseigner et « réparer »
Missions au moindre coût
- technicité
FCS - rapidité
- maîtrise des frais de
réparation
- durée moyenne d’un
appel en minute
- temps moyen passé
Indicateurs sur une intervention
de mesure - nbr d’heure de
de formation du personnel
performance (heure de formation /
effectif)
- nombre de pièces
changées par intervention

II- La remontée des comptes (reporting) :


Reporting : procédure permettant de faire remonter l’information depuis le
niveau opérationnel (filiales, centres de responsabilité), vers le centre
décisionnel (direction générale).
Contenu : prévisions, réalisations, écarts et commentaires
Procédure : on « agrège » les données à chaque niveau
Forme : tableau de bords opérationnels, documents de suivi budgétaire,
documents de synthèse mensuel, etc. (Ex : CR, SIG)

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